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| Un air de famille [Korentin, Fabius] | |
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| Sujet: Un air de famille [Korentin, Fabius] Dim 18 Oct 2015 - 14:43 | |
| Début juin de l'an V Combien de jours s'étaient écoulés depuis son retour au sein du protectorat ? Esmelda ne savait plus trop. Elle avait beaucoup dormi, elle en avait eu bien besoin après tout ce qu'il s'était passé depuis sa renaissance. Et le bébé prenait le peu d'énergie qui lui restait. Comme pour bien signifier sa présence, lui qui avait passé les premiers mois de sa vie un peu caché dans le domaine de l'esprit de la Mort. Et le voyage du retour ne fut pas des plus calmes. Mais maintenant, ils pouvaient tous les deux goûter à un repos bien mérité. Et le premier grand luxe fut de se laver, de manger correctement et de pouvoir ensuite se changer et s'étendre dans un lit convenable. Pourtant l'arrivée au cœur du protectorat ne fut pas des plus simples. Bien plus pour l'ancienne princesse des Hommes, dragonnière de son état, que pour le reste de sa troupe. En particulier pour les deux vampires qui l'accompagnaient. Kylian et Lorenz, de par leur fonction au sein de la théocratie de Vraorg, n'étaient pas forcément ce qu'on pouvait appeler comme bienvenus. Cela pouvait se comprendre et même si Esmelda se portaient garant d'eux, les deux avaient un passif bien trop chargés. Lorenz en particulier. Son passé le rattrapait. Mais chaque chose en son temps. Esmelda avait besoin de force et d'énergie pour s'occuper au plus vite de la mission qu'Edwyn leur avait confié. Sinon, elle n'irait pas au bout de la pièce qui lui servait de chambre. Eh puis avant de se soucier des deux vampires qui au moins étaient à l'abri, en lieu sûre et loin de s’entre-tuer, la dragonnière pouvait s'occuper d'une autre mission qui avait tout autant d'importance : tenter de réconcilier, du moins de faire marcher côte à côte sans risque de meurtre ses deux cousins. Autant dire presque autant mission impossible que pour Kylian et Lorenz. Edwyn avait dû la prendre pour un Esprit bien supérieur. Ou bien pour une conciliatrice hors paire. Mais elle n'avait rien d'une diplomate. Sa seule force et arme, c'était une centaine de kilos, une mâchoire puissante, et des écailles aussi coupante qu'une bonne cinquantaine de lames. Hormis Cynoë, elle n'avait que sa parole. Et pour certain, elle ne valait pas beaucoup. Dont Fabius. Esmelda se doutait bien qu'il lui rirait au nez et qu'il préférait encore plus se rendre auprès de Vraorg et le défier à la hache que de suivre ce que sa peste de cousine, aussi traître à ses yeux que son autre cousin. Et tenter de user de quelconques magies seraient aussi stupides qu'inutiles. Et pourtant, elle devait le faire. Dans la chambre du fort de Sandur, Esmelda appela un des gardes afin qu'il l'aide dans son entreprise en demandant à Fabius et Korentin de la rejoindre dans une des salles qui servaient de salle de conseils. Lieux neutre. Korentin viendrait avec plaisir voir sa cousine. Depuis son retour, ils n'avaient pu se voir, Esmelda se reposant. Mais elle lui avait fait savoir qu'elle allait bien et que vite ils se reverraient. Fabius avait dû apprendre avec une immense joie son retour. Elle et son dragon. Mais il viendrait. Il était curieux, mais aussi suffisamment acerbe pour venir lui apporter ses bonnes grâces et tenter de lui indiquer qu'il était toujours là et digne empereur des Hommes. Dans la pièce simplement meublée, Esmelda les attendait en cherchant les mots qu'elle devrait employer pour les convaincre. Même si dans un premier temps, les deux hommes fixeraient indéniablement son ventre qui devenait bien rond. Et les questions viendraient. Et il y avait de quoi. Mais pour le moment, le principal était que les deux hommes viennent et restent dans la pièce sans tenter de s'étrangler. |
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| Sujet: Re: Un air de famille [Korentin, Fabius] Mer 21 Oct 2015 - 14:18 | |
| Tout en feignant de lire un parchemin censé récapituler les dernières décisions prises par les dirigeants du Protectorat, Fabius Kohan s’imaginait de retour dans les bains royaux, deux magnifiques créatures à ses côtés. Fichu désert. Comme il aurait aimé revenir en arrière ! Quand le monde n’était pas encore devenu fou, qu’il était toujours monarque de plein droit (en fait de droit, surtout du sien) et que les responsabilités s’agrémentaient aisément de petits plaisirs.
Après tout, qu’était la vie sans les plaisirs des sens ? Rien d’autre qu’une longue suite de corvées. En l’état actuel des choses, si ce n’était son orgueil et l’espoir que tout redevienne un jour comme avant, il aurait volontiers céder la couronne à son idiot de cousin. Celui-ci était fait pour les rébellions, à manger de la terre entouré d’individus franchement pas recommandables.
Le monarque laissa tomber sa tête en arrière, son œil unique fixant le plafond, il poussa un long soupir. Quitte à mourir d’ennui, autant aller voir l’autre. Elle avait toujours su le distraire. Probablement qu’elle avait trouvé un plan pour sauver le monde, incluant un mariage avec un vampire, des roses partout, quelques colombes, et une accolade entre le Borgne et son dragonnier de cousin.
Bonne blague. Il ricana un instant, puis se leva, saisit sa cape, une bouteille et sortit, les lames noires sur ses talons. Le trajet fut relativement court, comparé à son palais (aujourd’hui disparu), le fort Sandur faisait à peine office de pavillon de chasse. Pour qui aimait la chasse. Korentin peut-être, Fabius, pour sa part, avait toujours préféré les distractions plus intellectuelles, ou charnelles.
Sans frapper, il entra. N’était-il pas l’empereur des hommes ? Son visage borgne se posa sur Esmelda Kohan et il eut un bref sourire. Sincère qui plus est. A sa façon tordue, misogyne et calculatrice, il l’aimait bien. Elle aurait fait une bonne impératrice. Dommage qu’elle soit devenue dragonnière. C’était maintenant devenu impossible, sauf à légitimer la position de Korentin.
Salut cousine, j’ai amené le vin, j’espère que tu as des verres ?
Sans attendre de réponse, il se laissa tomber dans un fauteuil et entreprit d’enlever le bouchon. |
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| Sujet: Re: Un air de famille [Korentin, Fabius] Lun 26 Oct 2015 - 13:31 | |
| HJ : voilà voilà ! j'ai fait au plus vite dès que j'ai pu récupérer un pc. Désolé du retard, sauf nouvelle hospitalisation ça devrait aller maintenant pour la suite =)
Esmelda était en vie… Et elle était de retour. Ces nouvelles à elles seules étaient assez réconfortantes pour faire exploser son cœur d’allégresse et il avait bien faillit courir directement la retrouver lorsqu’il avait été ainsi informé. Mais on l’avait prévenu : la princesse était épuisée et pas vraiment en état de recevoir de visites. Il devait se montrer raisonnable même si la tête étrange qu’avait fait le messager en lui annonçant cela l’avait un peu inquiété. Dans quel état devait-elle se trouver pour ne pas pouvoir le voir directement ? L’épuisement n’expliquait pas forcément tout… Etait-elle blessée gravement ? On dû le rassurer à ce propos pour qu’il accepte de patienter, perplexe malgré tout. D’autant plus qu’elle n’était pas arrivée en bonne compagnie… Le fait qu’il soit très occupé aida d’ailleurs grandement Korentin à ne pas trop se poser de questions, il n’en eut pas le temps et c’était tant mieux !
Autant le dire donc, la tension monta en lui lorsqu’on l’averti enfin que l’entrevue allait pouvoir se faire. Et plus encore lorsqu’il comprit que Fabius en serait ! Alors là il ne comprenait plus… Esmelda s’entendait encore moins bien que lui avec leur cousin depuis toujours, en fait elle l’avait même percé à jour bien plus tôt qu’il l’avait fait… De plus elle n’ignorait rien de ce qu’il lui avait fait, alors pourquoi demandait-elle à les voir ensembles ? Il y avait anguille sous roche et ça l’inquiétait grandement. Néanmoins le plaisir de la revoir était plus fort encore que tout le reste, aussi ne traîna-t-il pas pour la plus grande surprise de son entourage qui s’étonna de le voir tout laisser en plan sans leur demander leur avis. Ils devraient se faire une raison de toutes manières, Korentin ne se préoccupait plus vraiment de ce que ses conseillers pouvaient bien penser lorsqu’il était lui-même sur sûr de ses décisions.
Une salle neutre devait recevoir leur petite assemblée familiale, c’était la meilleure solution sans doute. Plus éloigné géographiquement, il fut le dernier à se faire annoncer en ce lieu mais ça n’avait pas véritablement d’importance. En vérité la seule attention qu’il accorda à son usurpateur de cousin fut un bref et dédaigneux regard, il n’était pas plus désirable ici qu’un moustique sur une peau fragile. C’était Esmelda, et uniquement Esmelda qu’il était venu voir et c’est vers elle qu’il se tourna aussitôt, un sourire fatigué mais sincère sur les lèvres qui vint hélas se flétrir lorsqu’il posa les yeux sur son ventre arrondit :
« Esmelda… Qui ? »
Qui avait pu lui faire cela ? La question était quelque peu déplacée lorsqu’on y songeait surtout de sa part, lui qui était toujours si poli… Mais il était obligé de la poser surtout connaissant l’amour de sa cousine pour un vampire. Avait-on abusé d’elle ? Ses poings se serrèrent à cette pensée et les muscles noueux qu’il avait développé pendant ces années de souffrance se crispèrent jusqu’à blanchir sa peau. Soudainement le souvenir de ce que Veren lui avait raconté de son calvaire lui revint et une sourde terreur s’empara de lui :
« Est-ce Vraorg ? »
Il haïssait déjà cet individus à un tel point qu’il semblait impossible d’empirer encore les choses mais si ce devait être le cas alors… Alors quoi ? Il ne savait même pas. Il était au-delà de l’horreur en vérité… Derrière lui, un bouchon sauta et ce fut comme si sa rage s’en trouvait libérée. Il se retourna d’un bloc, le regard meurtrier :
« Tu n’as rien à faire ici Fabius. Nous n’avons que faire d’une vipère au sein de la famille. Retourne à tes complots. »
Ou comment congédier quelqu’un sans ménagement…
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| Sujet: Re: Un air de famille [Korentin, Fabius] Mar 27 Oct 2015 - 21:32 | |
| Trois années et il n'avait pas changé. Pourquoi d'ailleurs il ne l'avait pas fait ces dernières décennies.
« -J'ai tout ce qu'il faut afin de pouvoir accueillir deux membres de ma famille dans les meilleures des conditions. Tu sais bien que je mets toujours un point d'orgue à ce genre de petites réunions. »
Et nous aurons bien besoin de plus d'une bouteille par la suite quand je vous aurai dit de quoi il en retourne... Esmelda le pensa si fort que son cousin devait l'avoir bien compris. Mais l'arrivée de Korentin et son flot d’interrogation la guida vers une tout autre voie pour le moment. Mais la dragonnière ne devait pas perdre de vue ce pour quoi il était là tout trois. Elle lui expliquerait bien plus par la suite, toute son histoire. Mais le temps leur était compté et la vie de théocrate d'Esmelda passait bien après.
« -Rassure toi. Il n'est ni de Vraorg ni de quiconque qui aurait pu me faire du mal. Il est voulu, désiré d'une certaine manière, mais surtout inattendu, car cet enfant sera le seul de ce genre. La magie a parfois du bon, même donnée par la pire des créatures. »
Esmelda passa une main attendrissante sur son ventre. Après tout ce bébé était un vrai bonheur, une chance, un rêve... mais sa venue était un crève cœur. Même si maintenant loin de Vraorg, il ne serait pas un pion de plus pour faire souffrir Kylian ou la faire chanter.
D'une voix posée et calme, Esmelda tenta d'apaiser son cousin.
« -Et c'est moi qui est invitée Fabius, il est autant mon invité que toi, car j'ai à vous parler tous les deux. De choses graves, importantes et primordiales pour notre salut à tous. Alors je sais que je vais vous demander l'impossible, donc j'aimerai déjà que dans un premier temps vous acceptiez d'être tous deux dans la même pièce sans que j'ai à user de la force ou de la magie. »
Utopiste, peut être mais ses deux cousins savaient tout aussi bien qu'elle n'hésiterait pas, empereur légitime, déchu, pour le moment ils n'étaient à ses yeux que ses cousins, un dragonier et un porteur d'un espoir qu'ils espéraient tous. Il fallait parfois savoir faire des concessions et reprendre plus tard les querelles d'antan. Et elle serait la première à demander et rechercher les preuves de l'usurpation de Fabius. Mais pour l'heure, ils en étaient bien loin. Même plus proche de visiter le palais de Mort que de se chamailler un titre.
« -Nous avons tous les trois bien plus à faire pour le moment que nous chamailler et tenter de rendre la justice des Hommes. Je sais Korentin que je te demande l'impossible, mais toi et moi nous devons nous allier à Fabius. »
L'ancienne princesse se tourna vers son autre cousin.
« -Mais toi aussi tu s besoin de nous pour la suite. Pour que ta mission soit menée à bien. Tu n'es là pas l'empereur des Hommes, ni moi ta cousine et Korentin empereur usurpé. Nous sommes trois humains, pour qui l'avenir du monde compte si nous voulons encore prétendre à un autre titre que celui de mort. »
Esmelda voulait que les choses soient claires avant de commencer. Car ce serait là le plus difficile à accepter.
« -Je sais comment vaincre Vraorg, mais j'ai besoin de vous et c'est à Fabius qui revient le devoir de porter le coup fatal. Et à nous de l'aider à y parvenir. » |
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| Sujet: Re: Un air de famille [Korentin, Fabius] Mar 3 Nov 2015 - 15:55 | |
| Le Borgne inclina légèrement la tête devant les propos de sa cousine. Voilà qu’elle parlait d’or. Si vraiment cette charmante réunion de famille devait conduire à de nouvelles remontrances et autres leçons de morale, il allait avoir grand besoin d’alcool. Et pour le coup, il avait pris l’un des derniers grands crus qu’il lui restait. Piètre vestige d’une époque pulvérisée par Vraorg. Il servit donc trois verres et prit le sien tandis que Korentin débarquait en l’ignorant superbement. Non que cela lui brise le cœur.
Cela dit, il n’avait pas tort sur un point… Qui avait donc engrossé leur cousine ? Mais là où le noble dragonnier ne voyait que l’honneur déchu de la dame, Fabius lorgnait d’un œil sombre le prochain Kohan qui chercherait –sans nul doute, à lui prendre son trône. C’était une manie dans cette fichue famille. La mine lugubre, il sirotait son vin sans vraiment entendre ce qu’il se disait autour de lui. Enfin, jusqu’à que son cousin lui fasse l’immense honneur d’une phrase.
Il ne répondit rien. Au contraire, il se contenta d’afficher un grand sourire, attendant avec impatience ce qui allait venir. Car c’était bel et bien Esmelda qui l’avait convié. Il n’y avait qu’une raison à ça : ils avaient besoin de lui. La seule question restante étant : avait-il besoin d’eux ? Pour l’heure, il n’avait encore rien décidé. Il haussa un sourcil devant les menaces de la dragonnière. Bien que sachant qu’elles étaient de pures formes, ce n’était pas franchement diplomatique ni très courtois en la circonstance.
Ensuite, il s’installa confortablement dans son fauteuil et s’amusa de voir la réaction de Korentin –laquelle n’allait pas tarder à poindre. « S’allier à Fabius », comme ça sonnait bien ! Certes, la suite était moins agréable à entendre. Cette histoire de coup fatal ne lui disait rien qui vaille, le suzerain n’entendant pas s’approcher de ce fou sanguinaire à moins de cent kilomètres. Quant à avoir besoin de ces deux-là… Esmelda pouvait très bien être enceinte de Vraorg pour ce qu’il en savait. Et venant d’une femme qui faisait toujours passer ses sentiments avant le devoir, c’était franchement inquiétant. Quant à Korentin, il aurait préféré confier son destin à un canasson malade et boiteux. C’était tout dire.
Je suis venu écouter ce que tu as à dire cousine. Enfin, pour ça et pour boire du bon vin sans culpabiliser. Réunion de famille oblige, tout ça, tout ça… Alors parle. Que je sois une sorte d’élu, je m’y attendais plus ou moins. En revanche, je ne vois pas bien pourquoi je vous associerai à mon futur triomphe. |
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| Sujet: Re: Un air de famille [Korentin, Fabius] Lun 9 Nov 2015 - 12:34 | |
| Le grand sourire de son cousin aurait dû le mettre en rogne mais il était bien trop éberlué par l’état d’Esmelda pour vraiment s’en formaliser. Il s’était attendu à tout pour cette réunion de famille, mais certainement pas à l’annonce d’un… Heureux événement ? C’est comme cela qu’on disait ? Soudainement cette expression lui sembla insupportable, à faire interdire de toute urgence… Enfin encore faudrait-il se trouver sur le trône pour cela et pour le coup ni lui ni Fabius n’y étaient même sur ils avaient chacun une partie de la population protégées derrière eux pour soutenir leurs prétentions.
Les explications vinrent enfin mais ne rendirent pas la situation plus compréhensible pour autant. Voulu ? Désiré ? Il ne pouvait qu’en conclure que Kylian était le père mais ne voyait pas pour autant comment cela pouvait être possible. La magie leur jouait parfois d’étranges tours… Sa mâchoire se contracta durement tandis qu’il imaginait toutes les manières possibles et imaginables de faire souffrir un vampire mais il referma la bouche en voyant la main tendre que sa cousine passa sur son ventre. Sa colère issue des profondeurs même de son respect des conventions était palpable mais il n’était pas assez cruel pour l’infliger ainsi de plein fouet à Esmelda, surtout dans cet état. Par contre Wallam… Ah Wallam, si il lui mettait la main dessus alors il deviendrait sans doute le tout premier humain à être parvenu à étrangler un vampire à mains nues. Ou à le foudroyer sur place d’un seul regard peut-être… Dracos, dire qu’il avait fait confiance à ce sale petit pervers !
Il revint difficilement à la réalité de l’instant présent, notant qu’elle venait de le menacer d’utiliser la magie pour le faire tenir tranquille aux côtés de Fabius. Allons bon… Ce n’était pourtant pas à la mort de son cousin qu’il venait juste de penser, mais plutôt à celle d’un certain amant vampirique… Ceci dit elle avait raison, il aurait bien tué le cousin aussi à l’instant ne serait-ce que pour trouver un exutoire à sa fureur. La promesse d’Esmelda l’aurait fait rire en un autre temps mais force était de constater que ça ne l’amusait pas à cet instant et qu’elle était en plus parfaitement capable de la mettre à exécution. Il croisa donc les bras comme pour mieux se contenir lui-même, s’efforçant d’inspirer lentement afin de ne pas exploser. Peine perdue :
« Pardon ? »
Que venait-elle de dire ? Etait-elle tombée sur la tête ou bien le polichinelle logé dans son tiroir la rendait-il folle ? Une alliance avec Fabius… Voyez-vous cela ! Quand bien même l’aurait-il voulu que c’était totalement impossible, rien au monde ne pouvait les réconcilier et l’idée même de voir une trêve se signer entre eux deux était risible. La haine qui les liaient était bien trop profonde à l’image d’ailleurs de la réaction du borgne. La réponse de Korentin claqua aussitôt, cinglante :
« Encore faudrait-il que ton bras soit assez ferme pour le porter ce coup fatal. Soyons sérieux deux minutes Fabius, tu n’as jamais été capable de porter l’armure correctement ni de brandir l’épée plus de deux minutes sans que ton bras n’en tremble de fatigue. Et je ne parle pas de tes capacités martiales… A moins que tu ne compte affronter Vraorg sur son terrain ? La magie ? Ou mieux, la politique ? Je donnerai cher pour voir ça tiens… »
Il ne cachait pas son mépris pour les piètres capacités martiales de son cousin. Si élu il y avait vraiment alors ça ne pouvait qu’être une vaste blague car comment un guerrier de cet acabit aurait-il pu venir à bout du terrible dragon ? Oh d’accord il voulait bien croire que Fabius était capable de venir à bout d’un paysan ou deux, après tout il avait reçu le même entrainement que lui et Gregorist mais force était de constater qu’il n’en avait pas profité tout à fait autant… Il secoua la tête en se retournant vers Esmelda :
« Je ne sais pas par quelles épreuves tu es passée ni quel mouche a pu te piquer pour que tu jette aux orties l’honneur et la probité de notre famille, mais ce qui est sur c’est qu’avec ou sans bonne volonté lui et moi ne pouvons nous entendre. Et quand bien même ça arriverait, je vois mal en quoi cela pourrait changer quelque chose. Regarde le Esmelda, il n’a toujours été bon qu’à cracher son venin et à ce petit jeu il est clair qu’il ne battra pas Vraorg. D’ailleurs tu crois vraiment qu’il irait risquer sa précieuse petite peau face à notre ennemi ? Il lui jettera la moitié des Protégés en pâture et l’autre moitié avec si ça peut lui assurer de survivre ! »
Il était aussi dur envers elle qu’envers Fabius pour le coup, mais il y avait des limites à ce qu’il pouvait supporter.
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| Sujet: Re: Un air de famille [Korentin, Fabius] Mer 11 Nov 2015 - 16:46 | |
| Esmelda regarda son cousin adoré avec des yeux remplis d'espoir. Celui qu'il la comprenne. Pourquoi lui balançait-il en pleine figure ce genre de chose. Elle le savait, et c'était déjà bien difficile pour elle de devoir faire alliance avec Fabius, alors pourquoi ne pouvait-il pas chercher à l'aider et à la soutenir ? Ne se souvenait-il pas du mal qui lui avait fait aussi ? La jeune cousine continua à s'écorcher les lèvres par de tels mots mais elle n'en démorda pas. Ils devaient s'allier pour se sauver, et ensuite. Le futur, il fallait en avoir un pour chercher à le dessiner.
« -Une sorte d'élu ne fait pas de toi un homme meilleur Fabius. Nous parlons de capacités. Et ce serait mentir et faire preuve de mauvaise foi. Ce que je n'ai pas. Tu as cette chose en toi qui fait que tu dois porter l'épée et le coup final à Vraorg. Peut être parce que tu n'a rien à perdre, peut être cette force est ta cruauté et ton absence de convenances pour réaliser une telle tâche. »
Fabius semblait apprécier son vin autant que la situation. Il y avait de quoi. Se faire voir se qualités par sa cousine. Mais Esmelda ne mentit pas. Elle le pensait sincèrement, tout comme son vil cousin n'était qu'un arriviste, un meurtrier et le pire des homme sur Armanda.
« -Quoiqu'il en soit, il faut que se soit fait et Korentin, nous n'avons pas d'autres choix que de l'aider. Pas en tant que cousin, membre de la famille royale, mais en tant qu'humain, que personne dotée d'une force morale et mentale assez forte pour se lever contre cette créature qui nous met tous à terre, en tant que dragonnier. »
Et cela voulait dire mettre sa colère et sa rancœur de côté s'ils voulaient avancer et vivre.
« -Oui Fabius n'est pas un militaire, un soldat, et sur le plan politique ou magique, Vraorg clignera des yeux que notre cousin ne sera que poussière. Voilà aussi pourquoi nous devons l'aider. Je sais Korentin que je te demande l'impossible et je n'oublie pas les actions de notre cher cousin. Comment pourrais-je ? »
Il avait assassiné son frère. Et même si ce n'était pas de ses propres mains son sang s'y trouvait. Jamais elle ne lui pardonnerait et un jour viendra, elle le vengera. Mais pas aujourd'hui, pas là. Elle devait devenir comme Fabius. Se détacher de tout et agir pour le bien de son peuple, d'Armanda. Ne plus penser à Gregorist et soutenir Fabius. Son frère lui aurait conseillé de faire la même chose. De fermer les yeux sur son meurtre pour ne penser qu'à faire survivre le nom des Kohan et de la couronne. Alors elle le ferait. Et quand ses yeux pourraient enfin se rouvrir...
« -Mais bientôt, nous n'aurons plus rien à demander, à oublier, à penser car nous serons morts. Lui comme nous. Maintenant à voir ce que vous désirez. Un lendemain où la justice fera son œuvre où je vous promets de reprendre nos querelles familiales. Ce n'est pas là un choix que nous avons. Si demain vous désirez pouvoir un jour revoir ces privilèges que vous aimez, il y a des sacrifices pour lesquels il va falloir se mouiller la chemise. »
Esmelda savait qu'elle demandait l'impossible. Pour elle aussi c'était difficile de marcher à côté du meurtrier de son frère, de celui qui avait trahi son cousin, son peuple, et l'avait vendu aux alayens. Mais demain, elle ne pourrait plus lui en vouloir si Vraorg continuait à prendre de la puissance. Fabius était un arriviste, mais là elle ne lui laisserait pas vraiment le choix. Il devait le faire. Si pour une fois dans sa vie, il pouvait tirer à son avantage le plus total un choix, il le ferait. Il avait peut être bien plus à perdre et tout à gagner pour le coup. |
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| Sujet: Re: Un air de famille [Korentin, Fabius] Dim 15 Nov 2015 - 16:07 | |
| Il leva son verre en direction d’Esmelda et finit son verre cul sec. Le vin ne se buvait pas cul sec, jamais. Mais plus il passait de temps en leur fichue compagnie, plus cela s’imposait comme étant une nécessité. Il ne répondit rien, parce qu’il n’y avait rien à répondre. De toute évidence, ils avaient besoin de lui, mais Fabius pensait toujours que la réciproque n’était pas forcément vraie. Le Passeur était indispensable. Eux ? Il pourrait toujours les utiliser comme pion, ou pas. Peu importe.
Le Borgne adressa son regard le plus méprisant qui soit à son cousin et autant dire qu’il avait de l’entraînement. La famille, il n’y avait rien de plus cruel ; c’était ceux-là même qui connaissaient sur le bout des doigts la moindre de vos failles, de vos faiblesses… Et qui n’hésitaient pas à les ressortir en cas de besoin, histoire de blesser l’autre, ou de se blesser soi-même. Enfin, dans le cas actuel c’était surtout pour blesser l’autre. Au moins là-dessus, il ne se faisait aucune illusion.
Tout en se resservant, le Kohan attendit donc patiemment que ses deux cousins adorés aient fini de se cracher à la figure (tout en l’arrosant copieusement au passage). Il n’avait aucun intérêt à se placer entre les deux, ni même à se mêler de leurs divergences d’opinions. Cependant, cela n’avait décidément rien d’agréable que d’être traité comme un meuble ; et pas le précieux bureau en acajou hérité de grand-mère, non, plutôt la table basse acheté une misère à la brocante du coin et sur laquelle on posait allègrement ses bottes pleines de boue.
Lorsqu’ils eurent fini (quoi qu’il ne s’agisse pas vraiment d’une « fin » mais plutôt d’une « pause » que le monarque décida d’exploiter à son avantage), il prit la parole.
Bien. Histoire de faire avancer le débat, j’ai l’intention de tuer Vraorg. Pas pour être un héros, ni même parce que c’est la chose la plus « juste » à faire. Mais tout simplement parce qu’il me veut mort et que c’est le seul moyen de récupérer mon trône. Vous avez habilement mis en avant mon manque de capacité pour mettre en pratique mes intentions. C’est très bien, cela étant, vous oubliez un peu vite que vous êtes exactement dans la même situation. Aucun de vous deux n’a la puissance de frappe nécessaire pour ne serait-ce qu’égratigner notre ennemi.
Ce que je viens d’affirmer, car je l’affirme et je mets qui que ce soit au défi de dire le contraire, est aussi valable si nous nous allions tous les trois. Ça ne changera rien.
Sauf, bien sûr, si tu as quelque chose de plus concret à nous proposer, cousine. Tu es une idéaliste. Mais même toi tu n’essaierais pas de nous réconcilier l’autre idiot et moi, si tu n’avais pas une excellente idée derrière la tête. Fais-en nous part et à partir de là, on verra bien ce qui est possible et ce qui ne l’est pas.
Ceci dit, il avait soif, et reprit donc une gorgée de vin. |
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| Sujet: Re: Un air de famille [Korentin, Fabius] Mer 18 Nov 2015 - 18:10 | |
| Il avait bien vu l'espoir dans ses yeux, et s'en voulait quelque peu de le détruire mais à quoi s'attendait-elle donc en agissant ainsi ? Le déshonneur de tomber enceinte hors mariage était déjà énorme pour les gens du commun mais pour une Kohan c'était carrément un accident d'état et quand à son cas particulier il était juste incroyable. Comment réagirait le peuple lorsqu'il apprendrait que la princesse de l'empire allait avoir un enfant avec un vampire ? Quand bien même ils y croieraient, ce serait alors un choc à même de détruire toutes les bases sur lesquelles s'étaient tenue leur famille pendant tout ce temps ! On pouvait être ouvert d'esprit jusqu'à un certain point et Korentin croyait l'être mais là... Il ne pouvait simplement rien faire d'autre que de se mettre en colère. Surtout en l'entendant prêcher la paix entre lui et Fabius par dessus le marché. Toutefois le rappel sous entendu du meurtre de Gregorist eut l'effet qui était sans doute escompté par sa cousine, il le calma un minimum. Si il y avait bien une chose que Korentin ne pouvait prétendre c'était qu'Esmelda n'avait pas été elle même terriblement blessée par Fabius. Elle avait aimé son frère et avait souffert de sa mort, elle avait donc autant de raison que lui de haïr leur cousin et pourtant elle était là, lancée dans son étrange mission de réconciliation. Conscient de tout ceci, le dragonnier ne pu donc que serrer les dents pour tenter de ravaler sa rage et d'entendre malgré tout ce qu'elle pouvait bien avoir à dire.
Il la fixa donc longuement tandis qu'elle parlait, crevant à plusieurs reprises d'envie de lui répondre mais se contrôlant malgré tout du mieux possible. Enfin Fabius prit la parole à son tour, sans doute avait-il attendu le bon moment pour cela et c'est un regard bien entendu mauvais que le dragonnier posa sur lui, s'autorisant même un sifflement léger mais méprisant à même de mettre en doute la façon dont l'usurpateur avait cité "son" trône. La conversation, ou plutôt la dispute, aurait pu repartir pendant des heures et des heures sur ce thème mais au delà de sa colère Korentin ressentait lui aussi une certaine curiosité pour la question que Fabius venait justement de poser. Esmelda n'était effectivement pas folle même si son état laissait soudainement supposer le contraire, pourquoi alors s'évertuait-elle à accomplir l'impossible ? Toujours tendu de par l'effort qu'il devait accomplir pour garder sa propre maîtrise, il prit à son tour la parole :
"Tu sais parfaitement ce que j'ai déjà et ce que je suis encore prêt à sacrifier pour le bien de l'empire, mais encore faut-il que ça en vaille la peine. Je ne me battrai pas à ses côtés pour le plaisir de le voir déguerpir au premier danger ou bien nous trahir à la moindre occasion. Si vous voulez mon aide l'un comme l'autre, il va falloir m'offrir des garanties."
Et autant dire qu'il ne voyait pas très bien ce que son cousin pouvait donner qui soit assez fort pour lui inspirer un minimum confiance alors qu'il le regardait avec la même répulsion qu'il aurait pour un reptile afligé de vers. Attentif néanmoins, il appuya :
"Pourquoi tiens tu tant à nous voir combattre ensembles ? Qu'as-tu appris pendant ton absence ? L'empire a fait courir la rumeur de ta mort Esmelda, et voilà qu'aujourd'hui tu réapparais, enceinte, et apparemment investie d'une mission. Moi aussi je pense que nous méritons quelques explications."
Au moins un et unique point sur lequel lui et Fabius étaient d'accords...
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| Sujet: Re: Un air de famille [Korentin, Fabius] Mer 25 Nov 2015 - 17:17 | |
| Fabius n'avait pas tort. Et Esmelda le savait bien, Korentin n'avait pas plus la force de détruire Vraorg que son cousin. Mais Esmelda voulait mettre là au centre et pointer du doigt le fait qu'ils devaient avancer tous les deux ensembles. Fabius, épée à la main, et Korentin derrière pour assurer qu'il parviendrait à toucher le voleur de cœur. Lui demander d'apprendre à manier convenablement une épée, Esmelda lui demanderait plus tard, quand son cousin aura déjà accepté de tendre un regard vers celui qui avait brisé tant de vie.
Un peu fataliste et haussant les épaules, Esmelda continua.
« -De toute façon ni moi ni Korentin n'y parviendront avec toutes expériences du combat ou pas. La question n'est pas là. Pas cette force qui fait de nous une personne ayant des qualités dans un domaine martial ou magique. Comme le dit si bien Fabius, nous devons le faire, car il veut notre mort et que nous avons un empire à reconstruire. Et nous ne pourront guère le faire sans avancer ensemble. Que cela nous plaise ou pas. Là nous n'avons pas d'autres choix. Ou bien celui de mourir. Et comme vous vous doutez ce n’est pas dans mes plans et encore moins aujourd'hui.»
Esmelda passa une main tendre sur son ventre avant de continuer en répondant à l'empereur auto-proclamé.
« - Et oui tout aussi idéaliste que je suis, je ne suis pas non plus une idiote finie, comme tu aimerais que cela soit. »
Cela aurait été bien plus simple pour lui pour un bon nombre de chose. Mais elle pouvait être une trop grande rêveuse, il n'en restait pas moins qu'elle avait un but et ferait tout pour y parvenir. Même s'allier avec l'assassin de son frère.
« -Vraorg a un point faible. Une épée, forgée à partir d'une magie bien plus puissante et qui va au delà de nos connaissance en matière de magie et de forge. Je ne suis pas là pour parler alliage, mais cette épée est la seule arme qui puisse nous débarrasser de ce voleur de vie. »
La future mère reprit son souffle et continua ses explications.
« -Cette épée a été détruite et inutile de vous dire pourquoi. Il en existe deux fragments. Nous en avons un. Que je tiens de la main d'une tarenth, Maëlyne, dragonnière en deuil et ancien amante du voyageur. L'autre est aux mains des hommes d’Angelhan. Ceux qui portent le nom Kohan... »
Pas besoin de leur faire un cours d'histoire, les deux hommes devaient plutôt se demander comment aller là bas et si Esmelda ne délirait pas un peu plus. Se tournant vers Korentin, elle répondit enfin à sa question.
« -Si je sais tout ceci, c'est que les rumeurs sont vraies. Pour une fois. Je suis morte. Vraorg m'a tué. Mais il n'avait pas imaginé que j'étais sous la protection de Mort qui m'accueillit dans son royaume, le temps de me permettre de rencontrer Edwyn et sa fille. Eux ou leurs âmes. Je ne sais plus très bien. Quoiqu'il en soit, le voyageur m'a indiqué devoir retrouver cette Maëline et l'épée astrale afin de tuer Vraorg. Tout comme d'aider le passeur, Fabius, dans cette entreprise de tuer Vraorg. Entant qu'humaine éperdue de vie mais aussi dragonnière, car cela implique les dragonniers, leur liens, leurs magies, et leur liberté. Comme tout à chacun. Il ne s'agit plus de penser au passé pour l'heure. Je sais c'est dure et cela me coûte aussi beaucoup. Mais nous avons bien plus à perdre qu'à gagner en n'agissant pas ainsi. »
Et pour cela mettre de côté un instant les briefs d'hier. Sans cela ils étaient perdus. Mais elle parlait à deux tête de mules dont le passé les séparait depuis de longues années et où l'alliance entre le noir et le blanc semblait impossible. Mais ils le devaient.
« -Pour ce qui est de l'enfant, cela prouve que Vraorg est prêt à user de n'importe quelle magie pour nous faire plier et tenir de quoi nous avoir comme esclave à sa merci. Même en se jouant de la vie, de la mort. Même en faisant passer cela pour une récompense d'un rêve irréalisable. » |
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| Sujet: Re: Un air de famille [Korentin, Fabius] Dim 13 Déc 2015 - 18:33 | |
| Le Borgne haussa un sourcil ? Une idiote ? Bien sûr, qu’elle en était une ! Elle venait de se faire engrosser hors mariage par un inconnu, et au vu de la réaction de Korentin, pas par la personne la plus recommandable qui soit. Bref, par « amour », madame venait de saboter ses chances d’obtenir un jour le pouvoir. Tant mieux pour lui, tant pis pour elle. Il n’avait pas les même attentes que son cousin, et du moment que c’était dans son intérêt, elle pouvait bien passer ses nuits avec ce qu’elle voulait.
Enfin bref. Là n’était pas la question, et le monarque tendit l’oreille alors qu’Esmelda lâchait enfin le morceau. Elle avait une solution, un plan. Et celui-ci, quoi qu’extrêmement dangereux et peu réaliste, avait au moins le mérite de leur offrir à tous une porte de sortie. Une petite chance de retrouver un jour le monde béni où les humains pouvaient s’entretuer sans avoir un dragon blanc-Esprit dans les pattes. Le plus beau, c’est qu’il avait un rôle dans cette histoire. Il n’aurait donc pas à se farcir le voyage jusqu’à on-ne-savait-où. Il était déjà indispensable au plan. Le hic, c’est que ce même plan impliquait qu’il se serve d’une épée contre la plus puissante créature du continent.
On est mal barré.
Sur ces sages paroles, il avala cul sec son verre rouge et s’en resservit un autre aussi sec. La discussion s’envenima dans un premier temps, surtout à cause de Korentin (enfin, de son point de vue) avant de finir (l’heure passant) par devenir plus raisonnable. Concrètement, le Borgne n’avait à se soucier que de la toute dernière partie. Le reste était sur les épaules de ses deux cousins. Il continua donc à boire, hochant la tête de temps en temps pour faire illusion. Finalement Esmelda et Korentin se mirent d’accord sur… quelque chose. Estimant qu’il s’agissait là de la conclusion finale de cette trépidante affaire, Fabius essaya de se lever… et retomba dans son fauteuil. Il fit un nouvel essai, plus réussit, puis sortit en saluant sa chère famille… la bouteille à la main.
D’une manière ou d’une autre, il réussit à rejoindre son lit (probablement grâce aux lames noires), puisqu’il s’y réveilla le lendemain. Sans femme, ni serviteurs, ni bains royaux.
Il était grand temps que Vraorg meure. |
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