Pas une larme ne fut concédée au Dragon Blanc. Aldaron ravalait ses sanglots et étouffait ses cris en enfouissant une quantité incroyable de son drap dans sa bouche. Son cœur battait à tout rompre, les pulsations du sang dans ses veines se faisaient sentir au niveau de ses tempes en sueur. Ses poils se hérissaient sur tout son corps alors qu'un haut le cœur le saisissait avec brutalité. Des spasmes contractaient ses entrailles avec violence, sa respiration se bloquait et se faisait étouffante par son absence. Ses yeux étaient infiniment clos, irrités par les visions dramatiques auxquelles il était psychologiquement exposé. Ses mains tremblaient, ses doigts se crispaient et son corps se tordait à la douleur des reviviscences traumatiques de Morneflamme. Il le savait, il l'avait toujours su même avant de s'évader de là bas. S'il sortait de cette prison, une part de lui-même resterait à jamais sous le joug de la terreur. Il était sorti et son âme vagabondait entre l'ici et l’autrefois, fusionnant les deux dans un atroce tourment, au feu d'un volcan, lave brûlante qui le mutilait et le retenait quand bien même il n'avait de cesse de se débattre. La crise se dissipait, il revenait à la réalité, ses yeux verts s'ouvraient. Il ressortait lentement le drap enfoncé dans sa bouche, sa respiration reprenait, haletante. Pas une larme, non, jamais. Dans la pénombre nocturne, son regard brillait d'une lueur démente, fruit d'une haine omnipotente et d'une folie dérangeante. Son souffle déstructuré donnait l'amère illusion d'une vie, en deuil de son âme, qui réclamait l'absolue vengeance. Elle viendrait, tôt ou tard. Elle viendrait.

Les murs blancs de la ville se dessinaient à l'horizon, chapeauté d'ardoises d'un bleu semblable à la nuit. Le temple de Vraorg brisait l'harmonie d'albâtre de la scène. Il était l'épée au dessus de leur tête, un poids non négligeable en somme que le dirigeant du Marché Noir ne pouvait ignorer. Le danger était là, il le savait : il l'avait déjà affronté. En s'approchant, le désastre d'Achroma lui faisait face, des demeures en ruine, souvenir d'une défaite peu appréciée. Le dragonnier était un mauvais joueur et l'elfe un chanceux tricheur. L'issue de leur rencontre aurait du être toute autre, bien plus funeste si la dépressive dragonne n'était pas intervenue. Une carte gagnante qui n'avait jusqu'alors jamais fait partie de son jeu. L'elfe détourna le regard. Revenir en ce lieu n'était pas une question de plaisir, mais cette fois, il n'était pas seul. Son escorte connaissait bien les lieux et avait l'habitude de s'infiltrer dans la ville. Le marché noir était une fourmilière, cachée au cœur d'une rouge pomme à l'éclat splendide. Tout pouvait être détruit du jour au lendemain, mais la mère fourmi veillait au grain et elle se nommait Melilla Abrae. C'était elle qui l'avait sollicité à ses côtés pour un homme qui se faisait appeler le batelier. Les liens qui unissaient Aldaron à cet homme était du ressort d'un secret bien gardé, le marché noir veillait jalousement sur son réseau. Ce vice, en apparence, était une protection évidente. Pas même Korentin, son roi, ne connaissait les rouages précis de son entreprise. Il avait appris à gérer ce panel de possibilités, comme on gère un empire, pourvu que l'affaire soit rentable et elle était toujours avec trois élus du totem Saumon.

Il avait insisté à venir ici, en lieu et place de Corinne ou Cercëe. Outre le fait qu'il soit normal qu'un dirigeant du marché noir se prête à résoudre une affaire qui regardait le marché noir, d'autres points non négligeables avaient pesé dans la balance. A commencer par les craintes de Melilla, à demi-mots exprimées, qui attisaient sa curiosité et sa peur. Le marché noir était en équilibre précaire, perdre le batelier n'était pas envisageable pour le protectorat. L'établissement ne tomberait pas, mais il serait ébranlé et défait d'un atout dont il n'avait pas le luxe d'un remplacement. Ensuite, il y avait la présence des elfes. Eu égard des rivalités entre races, aussi Indigne puisse-t-il être, mieux valait que ce soit lui qui se rapproche d'eux. Enfin, la dernière raison, et pas des moindres, était les noms de leurs adversaires. Vanaël Aerin. Il avait cru l'avoir tuée. Les échos de sa vie avait irrité ses oreilles, il avait refusé d'entendre ces sons là. Mais quand la voix de Melilla l'avait évoquée, la triste évidence avait rempli son cœur de rage. Voilà pourquoi il était venu : pour elle. Quitte à ce que ce dangereux voyage serve à quelque chose, il repartirait avec la tête de cette femme qu'il aurait arrachée à ses épaules. Il aurait presque espéré que leur entrevue serve à quelque chose, qu'elle se fasse plus discrète, qu'elle se suicide ou qu'elle soit envoyée à Morneflamme... Mais de toutes évidences, la vampiresse cherchait à mettre délibérément son nez dans SES affaires. Il s'en sentait profondément offensé et lui ferait payer le prix de cet affront si elle avait le malheur de se mettre en travers de sa route pendant son voyage. Quant à Kedrildan... Il aurait presque pouffé de rire en voyant son nom s'il n'était pas agacé par la présence de Vanaël. Sans sa dragonne, Kedrildan ne valait pas un clou. Dans le meilleur des cas, il l'amadouerait à coups de Dawan. Dans le pire, il le mettrait hors d'état de nuire. Bref avec l'équipe de bras cassés qu'avait envoyé Vraorg sur l'affaire, ce serait un jeu d'enfant.

Désabusé, il pénétra au quartier général du marché noir. Ses repères avaient été fait ici à la fin du mois de mai, dans l'attente d'un passage vers le Protectorat. L'issue avait été plus prompte que prévue. Il défit sa cape qu'il laissa à une domestique pour le temps qu'il serait à l'intérieur et se fit servir un verre. Il avait appris que les elfes étaient ici. Bien. Avant toute chose : obtenir leur concours. Mais s'ils étaient chez lui, ces elfes, c'est qu'ils avaient fait le premiers pas vers lui ; la négociation ne serait pas longue alors. Le Saumon en lui frétillait de plaisir à l'idée d'avoir ce qu'il voulait de manière aisée. Il déchanta très vite en posant ses yeux émeraudes sur le Roi des Elfes. LE ROI DES ELFES ?! Mais qu'est ce qui se passait ici ?! Aegnor avait-il des plans sur le sujet qu'il ignorait ? Loin de perdre contenance malgré la surprise, un sourire en coin, amusé, marqua ses lèvres avant qu'il ne prenne une gorgée de son verre.

« Aegnor Evanealle. Roi des Elfes. »

Loin de se soumettre aux protocoles elfiques qui auraient voulu qu'Aegnor prenne la parole en premier, Aldaron inclina néanmoins respectueusement le chef. Cet elfe n'était pas son roi. Il n'était donc pas son supérieur hiérarchique et le marchand ne lui accorderait que le statut d'un noble. Que cela sied à sa Majesté ou non. Il ferait toutefois montre d'une politesse à son égard : il n'était pas un mauvais bougre.

« Me voilà honoré de votre présence... Aussi inattendue soit-elle. J'espère que vous pardonnerez mes propos, toutefois ma question étant légitime, je m'offre le droit de vous la poser. »

Il devenait presque sarcastique. Ce n'était franchement pas comme ça qu'il allait négocier son aide, mais en toute bonne foi, la présence d'Aegnor était dérangeante.

« Depuis quand le trafic d'un elfe que votre peuple nomme l'Indigne éveille l’intérêt de sa Majesté au point d'en nécessiter le déplacement de sa propre personne en terres ennemies ? »

Ah oui. Bien sûr. Depuis que ça le nourrissait. Comptait-il seulement racheter par cet acte le rejet que tout le peuple elfique avait eu à son égard, lui, être si différent, si immodelable ? La bonne blague ! Si le roi espérait ainsi l'arracher à la loyauté qu'il avait pour la famille Kohan depuis des siècles, il se mettait le doigt dans l’œil et jusqu'au coude. L'elfe avait presque envie de l'envoyer paître, lui et son éventuelle aide. Il avait monté le marché noir chez les hommes, pour les hommes. Si son peuple elfique en bénéficiait, ce n'était que par ordre de son Empereur légitime Korentin Kohan. Au même titre que Wintel en avait bénéficié jadis et que ce fourbe de Fabius en bénéficiait aujourd'hui !

[HRPG: Alda, petite rectification. Ce n'est pas Evanaelle, mais Evanealle. Le E est avant le A et non l'inverse. Bon c'est pas grave hein ^^. Par contre justement je sais pas si c'était fais exprès ou pas. J'ai considéré que c'était une faute de frappe ou correcteur, donc je ne l'ai pas prise en compte. Si c'était pas le cas mp moi je modifierais x) ]

Hj : Erreur de frappe


Aldaron fixa un instant le roi, se délectant de la pertinence de ses propos. Il pouvait faire beaucoup de reproches aux elfes, il devait néanmoins leur reconnaître qu'ils avaient l'art du langage fondé et ferme. Les mots étaient pesés les uns après les autres jusqu'à leur trouver une valeur juste et adéquate. Un sourire en coin se dessina sur les lèvres du marchand : il n'avait rien à objecter au nom excessivement long que lui donnait l'elfe impérial devant lui et c'était ce qui lui plaisait. Il lui avait répliqué avec une répartie admirable, alliant à merveille sentence et acceptation. Aldaron ne lui ferait donc pas l'offense de marcher à nouveau sur ce terrain miné. Le goût de la gorgée alcoolisée déposait sur ses papilles un goût qui lui déplaisait. Non pas qu'il n'aimait pas l'alcool mais celui en particulier laissait un arrière goût métallique. Il se sentait à peine, infime, mais lui l'avait senti, parce que ça lui rappelait le sang, la viande, les cadavres avariés de Morneflamme... Et pourtant, il avait jadis déjà bu de ce vin, le trouva fort excellent. Ses yeux d'émeraude s'abaissèrent au contenu bordeaux de son verre. Il monopolisa son attention pour refouler les reviviscences traumatiques qui effleuraient son esprit devenu fou. Non, pas maintenant, pas de crise aiguë ici. Il le refusait. Il tourna son regard vers la porte et tendit le verre à la domestique qui s'y trouvait pour qu'elle le reprenne. Son visage elfique ne laissait rien poindre de sa gêne et son geste s'ornait d'un calme fantastique. Tant d'années à jouer l'habile menteur lui servait à ce jour encore.

« C'est fort aimable de sa part. »

répondit-il au sujet d'Aramis. Une formule de politesse, vide, montrant que l'inquiétude n'était pas partagée mais qu'il savait faire preuve de bienséance. Il se moquait du devenir d'Aramis. Elle avait insulté son empereur Korentin Kohan à demi-mots. Un affront qu'il n'avait toléré que parce qu'il avait reçu l'ordre impérial de ne pas divisé les instigateurs de l'évasion tant que la dite échappée ne serait pas achevée. D'un pas démontrant son aise en ces lieux, il se dirigea vers un fauteuil ou il s'installa après avoir déposé les deux arc qui étaient jusque là dans son dos. Il posa sa bras sur ses accoudoirs, détendu autant qu'il le pouvait. Le sourire se dissipa sur le visage de son interlocuteur, laissant entrevoir un elfe impérial qui prenait son rôle au sérieux. Au fond, il lui plaisait bien ce roi là. Il ne l'avouerait jamais, par fierté, mais jusque là, il lui avait fait bonne impression. Il apprit donc l'objet de la mission de ce souverain en terres ennemies. Sa route s'achevait là il venait requérir l'aide du batelier pour traverser la Wylorel et se rapprocher du désert protecteur. Plus Aegnor parlait, et plus la situation devenait adéquate. Il n'aurait pas besoin de demander à Aegnor l'aide de ses hommes pour retrouver le batelier... Puisqu'il se trouvait qu'eux aussi le cherchaient.

« Nos intérêts convergent. »

répondit la dirigeant du Marché Noir bien que le roi ne puisse aisément comprendre la raison de ses propos pour le moment.

« Il serait dommage de briser une rumeur, d'en démêler le faux du vrai, lorsque le flou qui l'entoure fait de mon marché une organisation puissante. »

Qu'importe que le batelier travaille pour lui ou soit un indépendant, la rumeur liait son secret à la Triade. Elle faisait de lui un détenteur de l'information juste et le place donc en position de force pour d'éventuelles négociation. En cela il ne pourrait confirmer ou infirmer à Aegnor que cette rumeur soit juste ou fausse. La vérité appartenait à la Triade.

« Au fond, cela n'a pas vraiment d'importance. Une rumeur ne naît jamais sans un cœur certain. Les hommes parlent et parlent encore, font des déductions à partir de ce fait, élaborent des théories depuis les suppositions de pairs. Les conclusions sont transmises, déformées, agrémentées, s'imprègnent de la subjectivité que quelques croyances. Que certains songent que la Triade agit sur un certain batelier dans l'ombre ou que cet habile navigateur agisse de son propre chef, la seule chose véritablement importante, c'est qu'il est existe bel et bien et que par lui, vous pourrez passer. »

Il s'installa à nouveau au fond de son fauteuil. Il laissait planer l'ambiguïté sur sa relation avec le batelier, par sécurité pour ses affaires et pour le dit batelier.

« Il nous faudra le trouver. Pour sa propre sécurité, que je sois ou non son maître, j'ignore où il se trouve très exactement... Ce qui est assez contraignant car je suis venu des terres Protégées pour m'entretenir avec lui. C'est en cela que nos intérêts convergent, Altesse. »

Encore une fois, il restait vague en expliquant pas ce qu'il voulait à ce batelier. Qu'il s'agisse d'un contrat nouveau, d'une mise au point, ou autre, rien ne laissait paraître son lien avec cet homme.

« En effet, les autorités locales ont fait appel à l'Inquisitrice Aerin et le Dragonnier Maralawe. Trouver le batelier sans nous faire remarquer ne sera pas aisé. J'ai avec moi trois humains qui m'ont escorté et qui connaissent très bien la ville. Ils peuvent être nos guides pour nous infiltrer. Couplé à la force elfique de vos hommes, nous voilà parés d'une équipe pertinente pour se faufiler au cœur de cette ville et pour pourvoir écarter les lignes ennemis humaines sans trop de difficultés. »

Incapable de rester en place aussi longuement qu'un elfe aurait pu le faire, il se leva et s'éloigna de son fauteuil.

« Par ailleurs, je ne pense pas vous avouer quoique ce soit que vous ignorez : vous avez trouvé le quartier général du marché noir à Caladon. Vous vous doutez bien que, dans l'ombre, j'ai une emprise sur cette ville. Cette cité est ma fourmilière. Une aide sera toujours apportée à qui la demande au nom de la Triade. »

Le réseau de Melilla (et son réseau par procuration donc) leur serait une aide indéniable, il n'en doutait pas si les choses tournaient au vinaigre. Les humains de son escorte sauraient à quelle porte toquer pour s'y cacher.

« Quant à Aerin et Maralawe... »

Il marqua un instant de pause, le temps de serrer les dents et de ravaler la rancune qu'il avait à leur égard.

« Je connais suffisamment ces deux vampires pour être en mesure de leur faire du mal si leur présence devient un problème. »

Il y avait dans ses yeux à l'éclat vert, une haine destructrice et une détermination sans faille. Un sourire vint briser cette folie passagère. Amusé et au terme de, selon lui, sa négociation, il demanda pour conclure le marché :

« Que dites-vous de cette promenade en ville, votre Majesté ?»

[HRPG: Désoler pour le retard]

Aldaron était satisfait. Obtenir le concours des elfes dont lui avait parlé Melilla n'avait pas été une tâche excessivement complexe. Bien au contraire, la négociation fut aussi brève qu'efficace. Au moins, ils ne s'étaient pas perdus en discussion inutiles. L'ancien roi des elfes n'avait pas tord : tuer Kedrildan n'était pas une bonne idée et le dirigeant du Marché Noir n'aurait pas été jusqu'à un tel extrême à son égard. Pour Vanaël son jugement serait tout autre. Aldaron acquiesça d'un signe de tête ferme, confirmant son accord au sujet du dragonnier. Il se tourna vers la domestique.

« Fais venir mes hommes. »

Cela avait beau être un ordre, le ton de sa voix demeurait poli et la domestique s'exécuta dans la seconde. Il remit sa cape sombre et replaça ses deux arc dans son dos. Lorsque ses trois compagnons encapuchonnés se présentèrent, Aldaron dissimula son visage et ils se mirent en route. La ville de Caladon était très claire par ses murs et noire de monde. La foule faisait masse et leur permettait de se faufiler entre tous, bien qu'au prix d'intenses efforts pour ne perdre personne en route. Leur petit groupe se laissait mener par l'expertise de leurs guides, leurs pas marchaient dans les leurs, sur les pavés bruns. L'essor florissant de la cité en surface lui faisait penser au quartier marchand de Gloria jadis, avant que la magnifique tombe dépravée. Il s'y sentait presque renaître autant qu'il avait eu de joie à vivre plusieurs siècles au sein de la capitale de l'empire des Kohan. Son visage ornait encore de nombreuses affiches, parmi celles des autres instigateurs de l'évasion à Morneflamme. Il n'aimait pas cela, il s'en sentait presque oppressé, blasphémant le bonheur qu'aurait pu lui procurer une promenade dans cette ville que le marché noir avait fait sienne.

Leur cheminement les mena au port. L’immense esplanade était aussi pâle qu'impressionnante. Ici, les cargaisons étaient tant chargées que déchargées, sur un navire aux voiles pourpres, bleues ou blanches. Les couleurs, les armoiries se mêlaient et se mélangeaient dans un amalgame visuel étourdissant. Les odeurs de poissons se mêlaient aux épices. On entendaient les entrechocs métalliques des armes, les pas sur les ponts de bois des navires. Les voix marchandes portaient haut, les négociations se multipliaient, les bourses d'or s'échangeaient. Aldaron y prêtait une oreille discrète, son regard d'émeraude, à couvert, s'attardait sur quelques étalages, comme un habitué et un connaisseur. Il s'amusait à voir que quelques prorebelles s'évertuaient à vendre avec succès de la camelote aux théocrates, tout en raflant les meilleures pièces à bas prix. On sentait là toute l'influence de Melilla et de ses fournisseurs. Tout ceux qui ignoraient les visages des deux camps ne pouvaient pas apprécier cette bataille marchande qui se livrait ici au quotidien. Aldaron, lui, le percevait et ça l'amusait. Voilà un terrain qui n'appartenait à Vraorg qu'en apparence et qui, dans l'ombre était illégalement sous la poigne de la Triade.

Ils s'approchèrent des quais et se faufilèrent sur les pontons, évitant les humains aux bras chargés de caisses en bois ou de sacs de toiles. Ils tâchaient de ne pas attirer l'attention, et ils n'étaient pas les seuls. La brume, si proche de la surface de l'eau, envahissait l'espace et dissimulait l'entrée de leur repère. C'était ici que les marchandises quittaient le port pour s'infiltrer, de manière hors la loi, dans le marché de la Triade. Elles étaient prises à la source. Les hommes de Vraorg pourraient toujours chercher en surface. Ils n'accumuleraient qu'erreur sur erreur. Puis la lumière fit place à l'ombre : ils entraient dans son royaume, s'enfonçant dans les entrailles humides de la cité. La fourmilière était fluviale. Sous Caladon se trouvait un immense labyrinthe, des galeries que l'on traversait en barque. Ils montèrent bord de l'une d'elle. Ici régnait l'obscurité et l'odeur d'une terre froide et trempée à cœur. La voûte était parfois incertaine, parfois pavée. Tantôt haute, tantôt basse, les routes navigables bifurquaient à s'y perdre si on ignorait comment ramer en ce lieu. Parfois, les plafonds étaient construit de bois, une trappe carrée annonçait un passage vers la surface. Il y avait plusieurs trappes, plusieurs accès, et de nombreux échanges possibles. Non, le marché noir n'était pas visible en surface. Leur action était ingénieuse, à l'abri des regards et des traques Théocrates. L'ambiance glauque et tamisée de ces tunnels sous-terrains rendait l'instant plus mystérieux encore à ceux qui le découvraient pour la première fois.

« D'ordinaire, nous ne laissons personne emprunter ces lieux. Pas éveillé du moins. Seuls les envoyés du Marché Noir connaissent par cœur ces galeries et ne peuvent s'y égarer. »

Les trappes ne s'ouvraient qu'en de rares occasions. Inutile d'espérer remonter à la surface par là si vous n'aviez pas été envoyé par la Triade pour y récupérer de la marchandise. Certaines trappes étaient même des leurres et ne s'ouvraient que sur de la terre ou des pièges. Ils n'avaient pas encore retrouvé de cadavres égarés sur les berges force d'errance. Cela viendrait un jour mais ils s'y étaient préparés. Il n'avait rien fait à Aegnor et à ses hommes pour les empêcher de contempler ces secrets bien gardés. Une confiance de circonstance. Il n'avait guère le choix. La situation du batelier le réclamait.

Melilla lui avait indiqué qu'ils trouveraient ici leur contact. Il le conduirait au batelier. Son regard vert scruta l'obscurité brumeuse des environs. Il dut attendre une bonne dizaines de minutes sur places, à une bifurcation. Il fixait l'un des quatre embranchements à tour de rôle, ignorant d'où viendrait son contact. Le silence était lourd, le moindre mouvement de l'eau résonnait dans tout le tunnel. Le dirigeant de la Triade se leva dans la barque, quittant la place assise aux cotés du roi des elfes. Le spectacle fut consternant. Un homme ramait, assis à califourchon sur un tonneau vide, au cœur du dédale du marché noir, venant de leur droite. Sa silhouette de vieillard était de mieux en mieux discernable dans la brune à mesure qu'il approchait. Il priait pour que De Mangroves qui faisait une entrée... Inqualifiable n'avait pas vidé dans son ventre le contenu de ce tonneau avant de pouvoir s'en servir comme... Embarcation. Dépassé et accablé, il claqua désespérément la paume de sa main sur son front. Dans son esprit, c'était une désolation sans pareille. Le marché noir perdait soudain toute son aura de splendeur à l'arrivée atypique de Tobold.

Cymbale puisque le laissé-passé est toujours à ce nom, Cymbale donc repense en allant à son rendez vous, aux étranges enchaînements qui l'a conduit dans cette étrange endroit, quoi que cela n'avait rien d'étonnant pour qui connaissait un peux……… Tobold !

Cela avait commencé dans son atelier d’herboriste quand la Maîtresse des Chuchotis, lui avait données les faux papiers et les vrais pièces d'or de la Théocratie. Il devait faire une incursion en territoire ennemie....pour observer et rapporter, rien de plus !

Mais quelques jours plus tard, la région était beaucoup moins déserte que prévus ! Il y avait des mouvements de troupes. De plus Linaëm Leweïnra lui était tombé dessus. Notre homme avait compris que les soldats n'étaient pas là pour lui, mais à cause de l'Elfe, or ce que savait Cymbale, c'est qu’il était du même coté, il avait reconnue l'elfe qu'il avait croisé pendant la bataille de l'aube rouge.
Ils s’étaient séparés et Cymbale avait créer une fausse piste pour entraîner les troupes Théocratique dans une autre direction,. Cymbale avait observé la région et il comprit relativement vite que les militaires manœuvraient pour rendre la frontière du nord ouest de du protectorat étanches.... C'est à ce moment que les ennuis avaient commencé, ne pouvant plus revenir vers le protectorat directement, notre homme décide de contourner par le nord le dispositif et très vite il comprend qu’il entre dans la gueule du loup. Cymbale décide de prendre la direction du sud ouest vers Elena puis descendre plein sud vers Caladon. Des mots tous cela, mais cela lui à prit deux mois pour tomber sur des patrouilles. Plusieurs fois il a été contrôlé, mais ses faux papiers lui ont sauvé la mise. L’intention de Cymbale est de contourner Caladon par le sud, puis d’obliquer vers les territoires de l’Est, pour enfin cette région atteinte en allant plein nord retrouver le désert d’Esfélia.
Et voila qu’il rencontre une personne qui a besoin de lui, Cymbale accepte car dans la conversation deux noms ont été formulée, deux nom qu’il reconnait. Cette personne lui indique un point de rencontre un peux spécial. Il doit retrouver ces personnes à partir d’un endroit, en se laissant porter par le courant à une heure précise, sous Caladon, trois jours plus tard. ……..

Apres être rentré dans la ville à l’aide du laissé passé, notre homme se retrouve de nuit, le jour dite, à l’endroit ou une heure plus tard il doit rejoindre les personnes. Une trappe, il l’ouvre mais en dessous c’est plein d’eau. Notre homme aperçoit un étroit chemin sur le bord du canal…Il descend les quatre mètres après avoir en refermé la trappe et de la à peine à quinze mètre, il voit une autre trappe, avec une échelle en bois. Il a le temps il monte et il débouche dans la célèbre brasserie Kylian, la fameuse bière rousse. A cette heure, le bâtiment est vide, il est dans le chai. Voila un moyen pour aller à son rendez vous sans trop se mouiller ……….Cymbale jette par la un tonneau, plein de bière, qui coule aussitôt, suivit d’un tonneau vide qui apparait tous de suite instable. Il vide un peu de cette excellente bière, pas perdu pour tous le monde, mais il lui faut trois tonneaux pour trouver la bonne contenance pour une navigation sur…..
A l’heure dite, Cymbale jugé sur son tonneau, suivit des quelques tonneaux d’essais, il arrive à son rendez vous !

La réplique du roi des elfes l'amusa. Une moue rieuse s'installa sur ses lèvres pâles, son regard d'un vert obscure s'illumina d'une lueur presque enfantine lorsqu'il l'orienta vers Aegnor :

« Si vos hommes ont autant de répondant qu'une Lame Noire... Je crains qu'ils ne me laissent pas même toucher à un seul de vos cheveux, votre Altesse. Les circonstances ne me permettent pas de me passer de votre vigilance et de votre force. »

Pas quand il savait pertinemment que les Théocrates préparaient quelque chose en surface. Il ne manquerait plus qu'ils leur tombent sur le dos et qu'ils ne soient que quatre avec six elfes assommés dans leur barque, dont le roi des elfes. Ils auraient l'air fins. Il n'en demeurait pas moins vrai qu'Aegnor et les elfes risquaient de découvrir un long pan du marché noir à Caladon. Ça ne plaisait pas à la Triade, mais par sa réplique, il avait cru éveiller implicitement une demande dans l'esprit du roi.

« Au prix de votre silence. »

acheva-t-il avec calme et fermeté. Il ne pourrait tolérer aucune bavure. Les elfes avaient été les alliés de Korentin à Aigue-Royale, les seuls en qui la confiance avait été placée et qui n'avait, à ce jour, pas encore été trahie. Il jugeait alors placer le secret sous bonne garde. Le choix n'avait pas été des plus aisés. Distiller des informations sur son Marché n'était pas un bon plan. Plus il y avait de personnes au courant, et plus le risque d'une trahison était élevé. L'information était alors partagée, distribuée, découpée et habilement semée. Les trois uniques personnes qui en connaissent l'intégralité avaient renié leur nom de naissance pour adopter celui de Triade.

L'arrivée de Tobold mis un terme à leur attente et un commencement au désarroi du marchand. Il poussa un soupir aux propos que lui adressait Aegnor. Le sarcasme qui agrémentaient ses propos lui allait si bien. Il appréciait cette franchise déguisée sous ses ornements verbaux et des syntaxes mielleuses. Il était clair que soudain, la fiabilité de Tobold était mise en déroute et leur plan prenait une apparence bancale. Aldaron savait pertinemment que non : Melilla ne lui aurait pas envoyé cet homme s'il n'était pas assez compétent et s'il risquait que trop de mettre son patron dans l'embarras d'une arrestation malvenue. Ça n'était pas dans son intérêt. Intérêt financier bien entendu. Le Marché Noir rapportait gros à cette femme hors norme.

« Je dois vous avouer que quitte à avoir un don pour se donner en spectacle, il aurait été plus délectable de soigner la mise en scène. »

Mais ce n'était pas ainsi qu'on recrutait au marché noir. La loyauté et la fiabilité des contacts étaient primordiaux et passaient avant les apparences. Le murmure du Prince le tira de son amusement. Il posa son regard sur le sien et suivit la direction qu'il prenait. Son sourire s'éteignit très lentement, perdant une parcelle infime de son éclat à chaque seconde. Il ne répondit pas. Pas tout de suite.

« Montez à bord. »

ordonna-t-il abruptement à Tobold avant de saisir le tonneau débarrassé de son propriétaire pour être certain de ce qu'il voyait. Il serra les dents, visiblement contrarié par ce qu'il discernait. Personne ne semblait comprendre vraiment pourquoi, côté elfes. Au sein de son escorte en revanche, les déductions se firent un peu moins rapidement que dans l'esprit d'Aldaron mais ils sortirent leur armes soudain après quelques secondes de silence, dans un frôlement de métal anxieux. Ils scrutèrent les quatre chemins de la bifurcation, tendus. Mais rien. Pas un bruit, pas la moindre présence. La réaction de ses hommes devait avoir mis la puce à l'oreille pour Aegnor, signalant ainsi que quelque chose ne tournait pas comme prévu.

« Ramassez les tonneaux. Ça ne doit pas rester ici. »

Ses hommes obéirent et prirent à bord les nouveaux arrivants bien qu'ils soient un peu encombrants. Les yeux verts de l'elfe restèrent figés sur cette allée de droite. Il hésitait. Les hommes d'Agnor embarrassaient dans le sens où cette affaire ne regardait que le Marché Noir et qu'il avait espéré ne pas lui en dévoiler trop à ce sujet... Mais il ne pouvait pas fermer les yeux là dessus et se contenter de prévenir quelques hommes du marché noir pour qu'ils vérifient ses doutes ultérieurement. Il devait en avoir le cœur net et remettre les points sur les I si ces pauvres voyelles en avaient été démunies. Ça l’ennuyait. Il était partagé et avait l'air de peiner à prendre une décision.

« Votre Majesté, je crains qu'il soit nécessaire de faire attendre le batelier. J'ai une affaire à régler. »

Il n'attendit pas l'accord ou le refus d'Aegnor car déjà la barque allait à droite, là d'où venait Tobold un peu plus tôt. Les elfes se retrouvaient embarqués de gré ou de force dans cette nouvelle destination, sans vraiment d'autres choix. Ils pouvaient tout aussi bien refuser que la barque n'irait nulle part ailleurs que là où Aldaron l'aurait décidé.

« Vous avez bien pris ces tonneaux dans la brasserie Kylian, n'est-ce pas ? Y avez-vous rencontrer du monde ? »

demanda-t-il, pour confirmation, à Tobold. En plein jour, il ne devait pas y avoir encore trop de monde. Quant à la brasserie Kylian, elle était indiquée sur les tonneaux comme une évidence, mais il pouvait bien avoir fait erreur. Il entreprit finalement d'apporter une explication concise à Aegnor.

« Nous sommes dans le réseau du Marché Noir à Caladon. Chaque trappe ouvre sur un fournisseur, un contact, un allié de mon Marché. Chaque trappe. Uniquement mon Marché. Rien d'autre. Mais ceci... »

Il pointa du doigt les tonneaux à bord sans quitter le chemin qu'ils prenaient du regard.

« ...Est une marchandise Théocrate. Sa présence ici relève du miracle. »

Il se tourna pour faire face à Aegnor, le visage blême reflétait tant son inquiétude que sa détermination à replacer les choses dans l'ordre. Froidement, comme un père veillant sur son nid en danger, il rajouta :

« Je ne crois pas aux miracles. Il y a dans cette brasserie un traître ou un infiltré. Dans un cas ou dans l'autre, je dois y mettre un terme immédiatement. Pour chaque duperie qui perdure, tout un terrain est conquis pour les Théocrates. Au risque de vous paraître tristement possessif, je ne compte pas leur laisser une seule miette de MON gâteau. »

Ils firent une halte sous une trappe et l'un de ses hommes se servit d'une rame qu'il avait en mais pour taper au plafond de bois quelques coups. Quelques secondes plus tard, elle s'ouvrit et Aldaron retira sa capuche pour dévoiler son visage et son identité à cette femme qui était son alliée. Il énonça, de façon très concise :

« Salutations. Brasserie Kylian. Descendez moi le gérant. »

Elle n'avait pas besoin d'en savoir d'avantage. La femme acquiesça d'un signe de la tête entendu avant de refermer la trappe en bois. Ses alliés iraient chercher le gérant pour lui présenter un peu plus loin. Là, Aldaron pourrait s'expliquer avec lui. Si les choses tournaient mal, ces alliés supplémentaires feraient une bonne troupe de renfort. Sans compter les hommes d'Aegnor qui pourraient devenir un soutien primordial. Ils reprirent leur route jusqu'à la tape de la brasserie où Tobold avait pris les tonneaux. Avant que le gérant ne soit amené par ses acolytes, ils auraient le temps de visiter les lieux. Aldaron descendit sur la berge.

« On monte »

ordonna-t-il à ses troupes : ils montaient donc...

Cymbal rit jaune dans sa barbe pendant qu'il se passe plein de chose autour de lui. Il a encore jouer au chameau dans un jeu de quilles et il a réussit a mettre la pagaille en moins de cinq minutes. Il semble que Linaëm Leweïnra ne soit pas particulièrement heureux de sa présence ici, ce qui ne semble pas le cas de la deuxième personne présente de le réseau souterrain, et cette deuxième personne n'est autre que l’être qui les commandaient lors de la bataille de l'Aube......Rouge...... Son....... Chef!
A partir de ce moment Cymbal ce tait et se place à coté de Aegnor Evanealle!

Le jeune Elfe lui demande de confirmer la provenance des Tonneaux, si ils viennent bien de la brasserie Kylian. Oh oui ils viennent bien de cette fameuse brasserie , connue pour sa bière rousse, un peu jeune, quand il la gouté, une bière de haute fermentation. Cymbal confirme de la tête. Quand à la question, a t'il rencontrer quelqu'un dans cet établissement il dit doucement " - Non, personne je n'ai vu dans les locaux!"

Mais dans quoi c'était il fourré, un panier de crabe, cela est sur. Cymbal est là pour retourner dans le protectorat, avec l'aide et en guidant ces Elfes, mais présentement il sent une force politique, une organisation économique, dans les paroles de Linaëm Leweïnra, une organisation secrète, bon sang.....Les yeux de Cymbale s'agrandissent... par le Drago ..... La....... La Triade!...... L’économie une science que ne lui a jamais enseigné son vieux Maitre Katfaiël, survivre et attaquer oui cela il connait, comment gêner un adversaire et l'entrainer dans un piège, Cela il sait, notre homme est habitué à évoluer dans ce milieu de guerre, mais les rouages d'une organisation il n'y connait rien. Prudence!

Plus ils montent vers la brasserie, et plus Cymbale se fait petit. S'il pouvait se dissimuler sous une barrique, mais Leweïnra demande de faire venir le responsable de la Brasserie,...... Malheureusement l'homme ne se laisse pas faire, et très vite la situation échappe à tout contrôle. Cymbal ne sait qu'une chose, quoi qu'il arrive il doit protéger Aegnor, le reste importe peut! Mais dans quoi c'est il fourré........?

[Rpg: comme demander par Meri j'indique clairement ce que je fais. Bon Aegnor pose sa question au tavernier tout en observant les futs de bières.]

Le dirigeant du Marché Noir avait l'accord du Prince des elfes pour gérer ses affaires. Il le remercia d'un signe de tête entendu, même si son esprit était bien plus préoccupé par cette farce dont il était le dindon. Il réfléchissait aux possibilités qui s'offraient à lui, s’inquiétait de trouver une raison à ces manigances. L'or ? Peut-être. Les théocrates payaient mieux que le marché noir, ça ne faisait aucun doute étant donné que les richesses étaient de leur côté. Ce qui faisait tenir le marché, c'était le sentiment d'agir pour la bonne cause, s'insurger contre l'ordre décadent en place. Donc oui, peut-être l'or. Des menaces aussi ? Un piège ? Vraorg était friand de ce genre de ruse. Voilà qui amuserait beaucoup ses heures que de se voir conter cette histoire-là, dans une globalité d'histoires aussi cruelles les unes que les autres.

Tobold avait acquiescé à ses deux questions, l'elfe avait serré les dents. Il aurait presque aimé que l'humain lui indique tout autre chose. Il n'aimait pas croire que Kylian Mallaw l'ait dupé. Encore une fois, il remercia d'un signe de tête entendu. Ils arrivèrent à bon port et montèrent à l'échelle pour se retrouver dans la cave de la typique brasserie. En attendant l'arrivée du gérant, l'elfe amena son attention sur les différents tonneaux. Beaucoup de tonneaux effectivement pour une seule brasserie. Tous étaient soit neutres, soit protégés. Il n'arrivait pas à retrouver une seule marque théocrate dans le lot.

« Où avez-vous pris les tonneaux Cymbal ? Ici ou près de la porte ? »

Ici ou près de la sortie en l’occurrence. Si les tonneaux théocrates avaient été près de la sortie, peut-être avaient-ils été retirés ou livrés entre le moment où Tobold avait pris les tonneaux et maintenant.

« Votre aide ne sera effectivement pas de trop, votre altesse. Aucun des tonneaux présents ici n'est théocrate. »

Son regard scrutait la pièce, soupçonneux, il vérifia scrupuleusement les tonneaux à proximité de là où Tobold lui indiqua avoir pris ceux théocrates. Puis le gérant fut descendu, conformément à ses directives.

« Remontez les tonneaux suspects, je vous prie. »

ordonna-t-il par dessus son épaule à ses hommes qui repassèrent par la trappe. Son regard, visage d'apparence sereine à découvert, se posa sur Kylian. Aegnor prit la parole, une question pertinente pour des faits étranges.

« Soyez sans craintes Kyllian Mallaw. Je suis Aldaron Triade, dirigeant du Marché Noir. Si je vous ai fait descendre, c'est parce que je ne peux monter. Et ce sont que mes hommes. »

ajouta-t-il d'un geste ample de la main pour désigner tant les humains que les elfes. Il adressa un regard entendu au prince pour lui faire comprendre que le faire passer pour un de ses hommes n'était pas à considérer comme une insulte mais pour une dissimulation son identité. Par ailleurs, Tobold devait toujours le prendre pour Linaëm Leweïnra, faux nom sous lequel l'elfe s'était présenté à lui durant sa traque, et qui était, en vérité, le nom de son père. Ainsi, il saurait qui il était vraiment. L'elfe attendit que le tavernier ait répondu à la question d'Aegnor pour demander alors, une fois les tonneaux suspects remontés.

« Pouvez-vous jeter un coup d’œil à ces tonneaux et me dire à qui ils appartiennent ? Ils portent le nom de votre brasserie et le sceau théocrate. Un duo qui me fait grincer des dents. D'autant plus que je sais qu'ils ont logé dans la cave où nous nous trouvons actuellement. La vôtre en l’occurrence. Je pense que vous êtes suffisamment intelligent pour comprendre que c'est la raison qui m'amène chez vous et que j'ai besoin d'explications de votre part pour mettre la lumière sur cette obscurité. Ces tonneaux ne vous appartiennent pas tous et il me plaît d'espérer que vous êtes innocent. »

En bon marchand, il le brossait dans le sens du poil pour le mettre en confiance. Également, il faisait le pas de ne pas le prendre immédiatement pour un coupable, par crainte d'un jugement trop hâtif de sa part et erroné.

« Je veux savoir comment se passent vos opérations de stockage. Il avait été convenu que cette cave ne devait accueillir que des marchandises neutres ou protégées. Comment cela a-t-il pu se produire ? Quand avez-vous été livré de ces tonneaux ? Tenez-vous un registre des entrées et sorties ? Je veux le voir. Avez-vous vérifié ces tonneaux à leur entrée ? Leur sceau ? Est-ce que ceux qui vous ont livré ces tonneaux sont descendus dans cette cave pour les y entreposer ? Car si tel est le cas... »

Cela signifiait que des théocrates s'étaient fait passer pour neutres ou protégés et avaient descendu leur tonneaux ici, constatant par la même occasion les sceaux rebelles qui ornaient plus d'un tonneaux. Kylian berné, il faudrait le sortir de la avant qu'une descente théocrate ne pointe son nez.

« … Ce n'est pas bon du tout pour nous... »

souffla-t-il alors que cette sournoise appréhension prenait de l'ampleur dans son cœur. Il n'aimait pas cette idée d'avoir été espionné, infiltré, même si cela se produisait parfois : ils n'étaient pas infaillibles. Si cela s'avérait vrai, il faudrait prendre les mesures nécessaires rapidement.

Pendant que Linaëm Leweïnra dit Aldaron TriadeCymbale regarde le tonneau......Qu'a t'il de spécial ce baril? Des pièces il en a vus des centaines quand il en vendait, à Alderia il y a quelques années. A première vu, ce n'est pas un fut neuf, il a déjà servis. Le bois est bon, les cerclages sont fait dans les règles de l'art. Le bois est en chêne et a bien été séché,celui des partie plate est en frêne, l'ajustage et les chanfreins sont parfait . le grain et la couleur correspond bien avec le bois de la région, quand aux marques du tonneau notre homme n'y connais rien, de quel marque parle t'il?. La bière oui cela il connait, même qu'il pourrai sans problème deviner avec quel cuve de la brasserie la bière à fermenter. En s'agenouillant il remarque que la seule bizarrerie, il est vrais c'est le bouchon, ce n'est pas un bouchon d'une pièce comme on en fait ici en liège, légèrement conique, c'est un bouchon avec une tête en bois comme dans le nord du continent car le liège est rare. Un bouchon en deux parties. La partie qui touche le liquide, la partie intérieur lui est en liège, et l'autre la partie extérieure, au tonneau, lui est en érable, un bois du nord. Comment un ce bouchon est' il parvenue jusque ici? A moins que ce tonneau est déjà voyagé loin? On a du changer le bouchon avec ce qu'on avait sous la main....... A moin que ce bouchon soit creux......
Cymbale en est là de ses réflexions quand il s’aperçoit que la cave est silencieuse. Il se relève et dit : " - Excusez moi, je regardais le tonneau et, voilà, il se trouve que le bouchon est la seule partie de la barrique, qui ne soit pas d'origine! Il a une partie en bois d'érable, un bois du nord."

D'un geste sec de la main, il intima à Aegnor de se taire. Il pouvait le prendre mal, et ses hommes de mains aussi. Mais ici, il était dans son univers et Aldaron ne lui était soumis d'aucune manière. Qu'il s'offusque, le Triade en aurait cure. Il avait d'autres chats plus graves à fouetter.

« Je ne menacerai pas vos contacts, Mallaw. Ça n'a jamais été la manière de faire du marché noir et ça ne le sera jamais. Certainement pas ici et maintenant. »

Son regard passa du roi elfe au tavernier et insista plus intensément sur lui, pour lui faire comprendre que c'était loin d'être un mensonge. La Triade était une association de négociateurs, pas de bourreaux. Il laissait cette œuvre à d'autres, son travail était bien plus subtil que cela, d'autant plus qu'il n'était pas en position de force dans ses négociations. Les contrats se formaient non plus essentiellement sur de l'or mais sur de l’honnêteté et des idéaux. Ses contacts à Caladon avaient bien plus intérêt à travailler pour la théocratie si c'était des richesses accumulées par trahison et fourberie qu'ils désiraient. Le marché noir ne leur proposait que peu d'or mais cet or avait pour provenance des dessins plus louables, et bien moins sanglants.

« Je ne suis pas en position de force face à vous tavernier. Un tonneau théocrate est infiltré chez vous, d'une manière ou d'une autre. Ma tête vous disculperait assurément, et vous couvrirait d'or au delà de vos espérances. De l'argent sale. »

De l'argent théocrate, gagné au prix d'un protégé vendu. Pas n'importe quel protégé, un instigateur de l'évasion de Morneflamme, dirigeant d'un marché dérangeant pour la théocratie. Et avec le roi des elfes en prime bien que le tavernier ignore son identité. De l'argent sale pour un tavernier qui catégoriquement avait manifesté son refus de traiter avec les théocrates dans sa quête à l’honnêteté. Voilà sur quel point il comptait s'appuyer, paradoxe qui pourrait faire pencher la balance.

« J'ai un autre marché à vous proposer. »

Il revenait sur un terrain qu'il connaissait et maîtrisait d'avantage : la négociation marchande.

« Ces tonneaux théocrates n'ont pas été logés chez vous sans raison. Vous faites de la mutualisation, vous êtes alors une plate-forme de rêve pour infiltrer l'ennemi. Ils voulaient savoir où ces tonneaux arriveraient, par qui ils transiteraient. Vous n'êtes pas en danger tant que ces tonneaux restent ici ou sont détruits. Vous êtes en danger s'ils entrent dans le marché noir comme ils l'avaient fait... Mais je vous ai ramené ces tonneaux. »

En cela, il se plaçait en allié et sauveur.

« Vous pouvez alors les conserver, les remplir à nouveau avec le contenu de ces tonneaux... »

Il pointa du doigt des tonneaux protégés, près de la sortie, et donc vendus, achetés et payés par le marché noir qui n'aurait plus le contenu. Un paiement, en quelque sorte, en gage de sa bonne foi, pour protéger ce tavernier que le marché noir avait mis en danger.

« Nous partirons et je scellerai cette trappe, mettant un terme au risque qu'une marchandise théocrate entre à nouveau par erreur chez nous. Mon but n'est pas de vous mettre en danger Mallaw. S'il faut vous mettre totalement hors des affaires du marché noir pour votre propre survie, je le ferai sans aucune hésitation. S'il faut que là soit votre volonté, je m'y conformerai sans aucune objection. Vous êtes un marchand remarquable et audacieux. Cette ville est brillante et elle doit vivre. Ce sont des gens comme vous qui la faites vivre. Je veux que vos affaires fructifient même si pour cela je suis dans l'obligation de me priver de votre ingéniosité et de votre savoir-faire. »

Caladon avait besoin de ses marchands et ce n'était pas un un elfe marchand depuis plus de 400 années à qui on expliquerait le contraire. Il fallait des marchands neutres pour effectuer des contrats, mais aussi pour fondre ses contacts pro-Esprits dans la masse et les rendre si difficiles à arrêter pour les autorités. Il avait besoin de ce tavernier, car son honnêteté ne le pousserait jamais à conclure des contrats avec la théocratie et en cela, il ne serait jamais un ennemi. C'était là seule chose dont avait besoin le marché noir. Non pas que des alliés absolument. Cette proposition achevée, il en exposa une seconde, plus audacieuse :

« Je suis à la tête du marché noir. C'est ma capacité à mettre mes ennemis hors d'état de me nuire qui a fait de la Triade la plus puissante organisation marchande. C'est ma compétence à détourner les traîtres de mon chemin, à défaire les difficultés, à évaluer les pistes possibles pour ne choisir que la plus sûre... Il me plaît, comme à vous, de ne faire affaire qu'avec d'honnête gens. Je peux vous aider à trouver le parjure dans vos rangs, si vous l'acceptez. Vous et moi avons tout intérêt à nous défaire de sa félonie. Vous pouvez me parler de vos employés, de leur penchants, de vos éventuels doutes à leur égard et nous trouverons la solution la plus adéquate. »

Autre temps autre mœurs pense Tobold. A Aldarian dans le quartier rouge, le Roi des Voleurs mène son royaume souterrain et obscur d'une autre façon. Ce n'est pas l’économie qui prime avec les lois du marché, mais la qualité de vie des coupes Jarrets. La circulation des valeurs par des circuits très organisé et surveillé ou les pattes des gens sont graissés, et surtout tous les membres de la cour des miracles se connaissent et son fidele jusqu'a la mort à leurs façon de vivre, des gents très sur. La moindre information, la moindre anomalie, remonte aussitôt, La se tient la grosse différence avec la triade! Ou un simple tonneau ruine une organisation, étrange une faille pareille. Notre homme est asse désarçonner De plus il a été engagé comme guide, et là il semble que cette fonction passe aux deuxièmes plants. Il devrait conduire les Elfes vers le protectorat..... L'herboriste sait qu'il est très bon dans ce rôle, il a été formé comme tous ses frères par son vieux Maître Katfaiel, improviser, contourner, pister, piéger cela il sait faire. Mais notre homme sait qu'il ne vaut pas un clou face à un homme armé en face de lui....... Il ne peut pas se désengager de cette histoire, mais il se doit d'aider Aegnor Evaneall, et les Elfes, et puis c'est peut être intéressant de voir autre chose. L'organisation de la Triade même partiel est toujours très intéressante à connaitre pour sa culture personnel.....
" - Si je peux vous aider, Maître Triade je le ferais. Je suis la surtout pour aider et exfiltré nos amis Elfes, mais ma dague en Obsidienne et mes faibles moyen son a vôtre service. "
Il sort sa dague pour la monter, en signe d’allégeance, puis il fait quelques pas en arrière ce plaçant derrière le Sylvain, en rengainant sa Dague.

La perche que manie adroitement l'homme de la Triade permet à l'embarcation d'avancer rapidement et silencieusement le long du tube. Il a mit une torche sur la proue, ce qui donne une lumière blafarde dans les tunnels ou la moindre aspérité projette des ombres menaçantes, changeantes et étranges. Le chemin est tortueux, et ils rencontrent des embranchement. Il règne dans ce royaume souterrain un silence oppressant. Les mures sont sillonnés de galeries de petites tailles, comme si des animaux les avaient creusés et fréquentaient ces conduits. Plusieurs fois ils croissent des objets flottant ce qui indique qu'il n'existe pas de courent. L'odeur est effroyable dans cette partie des tunnels, Tobold sort de son sac de la menthe, et en donne à qui en veut pour camoufler la puanteur ambiante, en mettant ce simple sous le nez. Le gondolier semble connaitre son chemin par cœur, car l'herboriste à beau scruter les parois il ne semble pas y avoir la moindre indication. Depuis le début de la navigation, Tobold, à l’arrière de l’embarcation, trace sur son banc, à l'aide de sa dague en obsidienne, une route grossière en tenant compte du nombre de passages qu'ils croisent et de temps en temps, notre homme regarde sa main, pour y faire apparaître une boussole de pure énergie. Ils se dirigent vers le nord est de Celadon. Il compte dans sa tête lentement jusque six cent et fait une marque qui indique le temps. Tobold vient de faire sa cinquième marque de temps, quand dans le lointain venant des deux cotés du canal souterrain, il entend comme un piétinement..... Le martellement s’amplifie rapidement et devient une cavalcade......
Tobold passe sa vision, en infra rouge, et il voit arriver dans l'eau et par les mini galeries une armée de rats..... Il avait remarqué que la partie utile de la perche fait a peine un cinquante de centimètre à cet endroit. Il saute dans l'eau. Il a pied et le liquide n'arrive qu'à ses genoux. Notre homme provoque un mur de pierre en plaçant ses deux mains sur le fond du conduit.
" - Je vais tenir ce mur que deux, trois minutes pas plus......."
Notre homme se concentre pour pouvoir tenir le plus longtemps possible, alors que les premiers rongeurs arrivent et cherchent un passage inexistant dans l'obstacle magique.

Tobold n'est qu'un faible magicien, mais le peux de magie qu'il sait faire le rend heureux. Il vit dans un monde de magie, et les Dragons et les Elfes sont des Êtres qu'il admire. Le vielle homme ne vie que pour la liberté et fuit l’oppression, comme la marque au fer rouge sur son épaule le montre, la marque d'infamie, la marque de esclavage. Mais ce que fait l'Elfe le rend baba, estomaqué. Il a les yeux agrandies, étonnés de ce qu'il vient de voir, de sentir et de subir. Le Sylvain a pulvérisé son mur en brandissant une arme, et en faisant griller les rongeurs, derrière. Quel force, quelle pouvoir...... De Mangroves regarde le fond du canal, maintenant en changeant de vision, dans l'infra rouge, il remarque le corps d'un homme qui commence à bouger, au bout du couloir, qu'il s’apprête à quitter. L'Empereur des Elfes demandes à ses hommes de le capturer. Tobold croise ses poignets, provoquant le sort de lien, et l'ombre se retrouve bâillonné et immobilisé, ce n'est pas du grand art, mais c'est efficace, et les Sylvains arrivent à ce saisir de lui vivant. Notre homme répons alors, à la deuxième question d'Aegnor, tous bas.. " - Je m'appelle Tobold des Mangroves j’étais Brancardier de votre coté, dans les souterrains à Aigue Royal, mais vous pouvez aussi me connaitre sous le nom de Cymbale Païm le Vendeur de Tonneaux, à moins que celui de Galileo Mercator le Tatoueur Cartographe ne vous soit pas inconnue, je suis Herboriste, Chamelier, Guide, Enquêteur, Cuisiner, Marin, Conducteur de chariot , Apiculteur, Tatoueur, Chasseur, Cueilleur de simples, Un peut tous cela, mais présentement je travaille aussi pour la Maîtresse des Chuchotis, je récolte pour elle des informations en Théocratie. Mais je suis plus utile au Protectorat en mettant mes maigres compétences à votre service. Mon Honneur est de vous servir Majesté. Votre vie est trop précieuses. Il faut partir d'ici, rapidement et faire parler cet homme. Nous sommes en territoires ennemie. Il nous faut bouger, et bouger est la vie."

[HRPG: En espérant que cela t'aille ^^ j'avance rapidement sur l'interrogatoire pour aller à l'essentiel et ne pas y passer des heures. Je te laisse avancer le rp jusqu'à bon te semble. On peut tomber sur les Théocrates qui sillonnent les canaux avant qu'ils n'arrivent dans la plaque de marché noir, ou arriver peu de temps après qu'ils n'y soient rentré. A moins que tu n'ais une autre idée à proposer =p]

Tobold regarde les Elfes et remarque que si leurs visages sont inexpressifs, leurs oreilles sont légèrements agitées. Ce doit être chez eux un signe de très grand trouble?
L'Empereur regarde ses hommes et l'Herboriste comprends qu'ils sont en accord. Aegnor Evanealle se retourne, regarde les deux humains et leurs explique qu'il n'y a qu'une chose à faire, prévenir la Triade, du danger qui les guettes. Le guide sourit au chef des Elfes et sans mots dire, par simple geste il indique de le suivre, et ils partent à pied avec de l'eau jusqu’à mit cuisses, silencieusement. Le temps que Tobold attache le prisonnier et l'installe sur le canot, le groupe a déjà disparue dans le noir du tunnel. De Mangroves à beau essayé de les voir en changeant plusieurs fois de vision, plus rien. Il part les rejoindre. Il a du louper une galerie à un moment ou a un autre. Il se retrouve seule, et pas un son, rien pour se repérer dans le noir absolu. Il lève sa main pour faire apparaître de petites flammèches en portant sa main devant son visage avec les doigts bien écartés, ce qui lui permet de retrouver dans son sac, a coté de sa cuillère en bois, son Pendule d'Opale cet objet lui permet de détecter l'endroit ou ce trouve une personne, et dans un premier temps il recherche l'Empereur des Elfes. Il a sortie de son col cacher dans ses vêtements, en pendentif, la Pièce des Passeurs qui brille faiblement lorsqu'un danger menace le porteur. Pour le moment elle n’émet pas de rayonnement. Le pendule montre une certaine direction, mais vers le mur. Alors notre homme avance en longeant les mures dans la direction indiqué, il change plusieurs fois de couloir, il tombe sur une impasse, repart en arrière. Il progresse avec de l'eau jusqu’à la taille, de sa main droite il tient le pendule " -Toujours plus à l'ouest..." murmure t'il. Au bout d'un long moment Tobold entend du bruit et sa pièce commence à émettre une lueur. Il éteint ses flammèches. La lumière de celle ci lui suffit pour sa vison de nuit. Il range son pendule.
Prudemment il avance et il commence à distinguer un bruit de bataille, et des épées qui s'entrechoquent. Il ressent dans son dos un courent d'aire.... De Mangroves se rapproche. Les bruits se fond plus net et il voit devant lui de la lumière émit par des torches. Mais il entend clairement des ordres du style « Pour La Théocratie en avant….. »

Il est sur le dos des ennemies ??? Il a le courent aire qui…… Tobold sort une petite coupelle en terre cuit qui flotte sur l’eau et il le remplit d’huile, il fait tomber dedans des graines d’encens, et il ajoute quelles gouttes d’alcool de myrtille sur son mélange et une bonne gorgée pour lui. Il allume avec son briquet amadou les vapeurs d’alcool qui embrassent l’huile et l’encens dégage un brouillard épais et noirâtre, qui se déplace vers le combat. Son fumigène ne vat durer que quelques minutes, et il n’est pas toxique…. Abandonnant la coupelle, Tobold avance à grand pas un dernier objet qu’il applique entre ses lèvres, et son bâton de l’autre main…Un «Whouuuuuuuuuuuuuu » terrifiant amplifié par l’écho des tunnels se repend en même temps que la fumer. Le hurlement d’une meute de Loups !

Le brouillard artificiel s'estompe peut à peut. Il y a de la lumière au bout du tunnel et Tobold en profite pour prendre la vision Elfique.... Il reconnait la forme d'un ombre qui apparait, c'est un Elfe... Ami ou ennemie? Son bâton et sa dague en obsidienne prête a l'action. Les formes se précisent et un ami apparait, Aegnor Evanealle!
" - Je vous avais perdu et je me suit retrouvé seule dans les souterrains...." Notre homme se rapproche, et souffle dans son appeau il émet un hurlement, puis d'une voie relativement forte il dit, de façon à être entendu, en clignant d'un œil à l'attention de l’Empereur... " - Je suis tomber sur la troisième division inter armer et le corps des rôdeurs de la horde du Loup rouge, on a pris en revers les Théocrates, Générale...." Il n'en faut pas plus pour entendre les troupes ennemies, refluer, et se mettre à paniquer. Tobold se retrouve prêt de l’Empereur, et dit en chuchotant... " - Il temps de retrouver les gents de la Triade maintenant, votre Majesté, mais si les Elfes sont avec vous je ne voit pas notre guide?

Effectivement la personne de la triade n'est plus là et tous se regarde étonner de ne pas le trouver avec eux.....Mais au loin on entend les officiers Théocrate reprendrent en mains leurs troupes.... " - Je crois que nous devons quitter cet endroit vite fait, la triade a profité de notre intervention, comme d'une diversion pour évacuer, ce secteur, de toute façon il ne faut pas rester ici......."

Le petit groupe fuit dans les tunnels. Ils avancent vers le nord, avec de l'eau jusqu’à mit cuisse. D’après Tobold c'est la partie la plus proche de la sortie de la ville. Depuis combien de temps ils progressent, aucune idées, a force d'avoir fait des tours et des détours...... De Mangroves se demande aussi comment sortir de la ville....

C'est alors qu'ils entendent une voix, " - A, vous voila, vous m'avez fait courir.... "
Un homme munit d'une perche, sur un bateau, s'approche............

[Désoler pour le retard Toby, je te laisse conclure si tu veux qu'on conclu sur sa. Sinon si tu veux discuter avec Aegnor et lui poser des questions je te laisse le faire ^^ tu n'auras qu'à dire qu'on vogue tranquillement =o)

Le Batelier, il voyait le Batelier? ce n’était pas qu'un ragot, une légende, une rumeur que l'on raconte la soir prêt du feux?.....On ne voit pas son visage caché par une capuche. Il est habillé d'une bure, qui le protège de l'humidité, sa tenue est maintenu par une simple corde.

Notre homme monte mécanique et s'assoit comme les Elfes pour maintenir l'équilibre du navire. La barque est propulsée à l'aide d'une perche, et c'est très silencieusement que l’esquif s'enfonce dans le noir des galeries. En mode de vision infra rouge l'humain ne voit pas grand chose, à part un rat ou deux qui détaillent, dérangé dans leur progression. Ils arrivent devant une grève. Le Batelier leur montre un point dans une paroi et leurs demandes de suivre le boyau en direction de l'est. Il précise de suivre le couloir qu'indique la flèche esquissé sur la voute à chaque entrée. Le Batelier les saluts et disparait rapidement, et silencieusement.

Le passage est difficile à trouver, mais c’est une fissure cachée, qu’ils franchissent et ils finissent par déboucher dans un boyau creusé dans le calcaire. Les flammèches se mettent à briller car c'est le noir absolu qui règne en maître. Les marques de piques montrent que l'on a extrait des blocs pour la construction de la ville au dessus. Il y a plein de vieux coquillages incluent dans la matière blanchâtre, des fossiles comme les appelés son vieux Maitre Katfaïel. A partir de ce moment ils trouvent des passages qui partent dans tous les sens y compris en haut et en bas, et le groupe passe un temps fou à trouver la fameuse flèche. Ils progressent, les heures passent, heureusement, ils ont de quoi boire et manger. Au bout d’une éternité, ils décident de se reposer quelques heures. Toujours pas un bruit, rien, puis ils repartent, passant de passages en passages, mais la direction général est l'est. Mais toujours pas de sortie, se serait 'il trompé? Perdu dans ce labyrinthe infernal? Depuis combien de temps sont-ils dans ces cavernes? Impossible de le savoir. Les pas s'ajoutent au pas, ils sont couverts de poussières blanches qui les déshydratent. Ils se cachent leurs nez pour ne pas respirer les poussières, mais ils ne voient pas le bout du tunnel. Heureusement ils progressent toujours dans la direction de l'est. Ils se reposent encore dans le silence oppressant, puis ils repartent, tenaillé par la faim et la soif. Ils commencent à perdre espoir, c'est alors qu'ils ressentent un courant d'aire frais sur leurs visages, avec un petit fond humide. Le petit groupe finisse par trouver de la végétation, des mousses, puis des carex, et ils débouchent aux milieux de roseaux, sur une berge, dans nuit, sous la bruine. Ils distinguent un large fleuve….La Wylorel

[Et voilà une réponse, se sera ma conclusion en revanche ^^. Merci pour ce rp Toby =) ]

En fouillant, dans les roseaux, ils finissent par trouver deux gabares. Ces bateaux a fond plat destiné à transporter des marchandises en se laissant porter par le courant. A qui appartient ses bateaux? ils ne doivent pas être abandonné, il doivent appartenir à quelqu’un...... Mais ils en on besoin pour traverser le fleuve......Tobold regarde le fleuve, il remarque le sens du courant, l'eau file vers le nord, et vers le nord il y a le protectorat! Ils sont en se laissant porter par l'eau à quatre jours de navigation de la frontière. Il leur faut ses bateaux, pour ramener leur Empereur rapidement. Il va expliquer cela à Evanealle, quand il entend des bruits, mais c'est le derniers Elfe qui apparait, celui qui servait d'agent de liaison avec la Triade qui revient. Il voit qu'Aegnor soupire de soulagement. Ils n'ont plus de raison de rester, ici. " - Mon Empereur, nous pouvons regagniez le Protectorat en remontant vers le nord en bateau." De Mangroves trace une carte sommaire sur la gréve expliquant son plan, qu'il efface aussitôt." - Je vous propose ceci. Laisser une petite bourse avec quinze pièces d'or de la Théocratie pour l'achat des bateaux. Il faut aussi camoufler les bateaux comme si cela était de simple troncs d'arbre à dérive, cela permet la navigation de jours sans trop porter d'attention, on pourra continuer à naviguer la nuit, avec notre vison nocturne . Il nous faut trouver un peux de nourritures et de quoi boire pour tenir quatre jours, quoique l'eau on en a en profusion.." dit notre homme en regardant le grand fleuve. Bientôt ils ramènent des fruits, des baies et camouflent les esquifs. A la tombé de la nuit ils se lancent sur la Whylorel. Tobold ne compte plus le nombre de fois qu'il a navigué sur le grand fleuve. Contre toute attente, ils ne rencontrent aucune opposition. En quatre jours ils se retrouvent au plus prêt du Protectorat. Ils quittent les gabares. Et c'est quelques heurs plus tard a pied qu'ils atteignent les lignes amis!