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| Quand la parole est d'or. [PV Lisaë, Lindorië & Corinne] | |
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| Sujet: Quand la parole est d'or. [PV Lisaë, Lindorië & Corinne] Dim 14 Juin 2015 - 16:45 | |
| An 5 de l'âge d'obsidienne – 20 janvier. Si le militaire qu'il était comprenait parfaitement l'intérêt que pouvait représenter l'existence d'un marché noir en situation de crise, l'éducation elfique dont il avait été abreuvé pendant plus de quatre siècles ne manquait pas lui faire grincer des dents à la perspective d'avoir affaire à eux. En dépit des services qu'ils avaient jadis pu rendre à la rébellion et à la résistance contre le Néant, en dépit de l'aide qu'ils représentaient encore aujourd'hui face à la théocratie, Artaher n'aimait pas beaucoup ces gens dont le principal langage n'était autre que celui de la monnaie sonnante et trébuchante. Oh bien sûr, ils alimentaient les stocks de vivres, d'armes et d'armures, voire même d'herbes médicinales et de bien d'autres choses encore, mais comment ignorer que ce trafic concernait également l'artisanat elfique ? Des épées d'une finesse inégalée forgées avec un savoir-faire ancestral ou des arcs issus des ateliers des plus renommés facteurs du continent transitaient par ce marché et finissaient entre les mains d'humains maladroits et indignes de les manier, ou pire encore, entre celles de vampires. Tout cela pour abreuver la cupidité de quelques-uns, il y avait de quoi irriter son elfe et ce d'autant plus que la loyauté du marché en question était par définition discutable. Certes, ils aidaient le Protectorat, mais cette aide était loin d'être la seule activité financièrement profitable et si le sujet se voulait quelque peu tabou, il n'en demeurait pas moins difficile d'imaginer que ces marchandeurs de tout poil puissent refuser l'or des Théocrates. Après tout, s'il était notable que l'argent ne possédait pas d'odeur, on pouvait tout aussi aisément proférer que l'argent n'avait surtout pas de camps. Malheureusement, le général elfique n'avait dans le cas présent pas d'autre choix possible que de s'en remettre à eux, le réseau du marché noir pouvait lui apporter de précieux renseignement pour la mise sur pied d'une opération visant à délivrer ses enfants de l'emprise du Voleur de Coeur et il n'était pas un sacrifice devant lequel le colosse eut reculé pour atteindre son objectif. En ce début de soirée donc, alors que le soleil du désert disparaissait lentement sur l'horizon de dunes pour laisser la place à la fraîcheur glacée de la nuit, Artaher et son épouse avaient retrouvé Lindorië un peu à l'écart des centres d'activité du Protectorat, à l'endroit convenu pour la rencontre que la tumultueuse elfette avait organisée avec la représentante des Triade. Par facilité, le colosse avait délaissé sa chaise et chevauchait Eäryl, la monture se révélant un moyen de transport moins sensibles aux zones les plus sablonneuses. Certes, les retrouvailles entre le destrier légendaire et celle qui lui avait roussis la toison n'avaient pas manqué de mordant, mais en conservant une respectable distance entre eux, la cohabitation semblait envisageable. Du moins, aussi longtemps qu'Artaher ne laissait pas sa monture seule avec sa tourmenteuse. Lorsque le froid du désert se fit plus mordant, le colosse rehaussa instinctivement le col de sa cape elfique et glissa un regard vers son épouse pour s'assurer qu'elle n'avait pas froid avant de ramener son attention sur Valasar et s'agacer : « Elle est en retard. » Ou peut-être était-ce eux qui étaient en avance, peu lui importait en vérité, il était bien trop impatient que pour se soucier d'un détail de ce genre. Pour tuer le temps, l'officier elfique se tourna une nouvelle fois vers son épouse et l'interrogea : « Tu as bien pris l'or avec toi ? » Depuis qu'ils s'étaient mis en route, c'était peut-être bien la trente-sixième fois – voire la trente-septième, il avait perdu le compte – qu'il lui posait cette question. Il n'avait pas la moindre idée de la valeur à laquelle la Triade serait prête à vendre les renseignements qu'ils étaient venus négocier, aussi fallait-il espérer qu'ils avaient prévus une somme suffisamment rondelette. Dans les critères elfiques, les bourses qu'ils avaient emportées représentaient déjà un montant des plus respectables, mais l'avarice des Hommes, et dans le cas présent des femmes, n'était plus à démontrer. |
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| Sujet: Re: Quand la parole est d'or. [PV Lisaë, Lindorië & Corinne] Ven 19 Juin 2015 - 22:38 | |
| Ses enfants. Elle allait pouvoir revoir ses enfants. Les serrer dans ses bras. Entendre leur voix, sentir la douceur de cet amour qu'elle avait pour eux et qui lui manquait depuis tant de mois, de trop longues années. Ils devaient avoir changé. Trop, poussés dans cette guerre et sa violence. Et la jeune mère craignait autant qu'elle attendait ces retrouvailles. La peur de ce qu'ils avaient pu voir, vivre, endurer. La théocratie n'était pas tendre avec les elfes et encore moins avec de si jeunes enfants n'ayant vécu que le bonheur d'une demeure paisible. Mais les parents Terendul allaient bientôt résoudre le problème de cette absence. La jeune feu follet de Lindorië Valasar avait eu vent de leur présence au palais de Gloria. Une aubaine. Une chance. Un espoir. Il n'en n'avait pas plus fallu pour que le général elfique, même deux jambes en moins, se décide de partir à leur recherche et que sa femme se refuse à le laisser y aller seul. Elle se méfiait des retrouvailles père enfants. Les tempéraments de feu dans un contexte bien particulier, il valait mieux qu'elle puisse voir ça de ses yeux et intervenir. Même si pour cela, elle devrait faire confiance à cette bonne à rien d'elfe et à une humaine marchande d'objets volés à la théocratie. En un autre temps, elle en aurait eu de l'urticaire durant des mois, mais aujourd'hui, les choses avaient changé et Lisaë ne dit mot en pensant que de toute façon il fallait bien faire avec. Qu'après tout l'une comme l'autre étaient là pour les aider, ou bien se faire de l'argent. Mais que seul comptait le résultat : retrouver ses enfants.
Lisaë regarda le ciel et son soleil de plomb. Non, ils étaient là à l'heure convenue. Eux.
« -Non. Il est juste l'heure.»
Un simple reproche ? Non, une réalité. L'humaine, commerçante de surcrôit devait savoir qu'un bon marché se fait avec ponctualité et avec la finesse de ne pas mettre en rogne les acheteurs. Lindorië était aussi inconstante que tumultueuse, mais ponctuelle. Et même si sa vie entière était une farce, elle avait malgré tout l'éducation elfique qui coulait dans ses veines. Alors pourquoi la suivre, lui faire confiance, à elle et à cette humaine ? Lisaë suivait son époux, mais cela ne pouvait pas empêcher les questions de venir dans son esprit vif. Pas comme celui venteux de l'elfe rousse. Mais son mari semblait tout aussi inquiet, même s'il semblait que celles-ci se situent à un bien autre niveau. La mère des triplés lui répondit en ouvrant un peu le pan de sa cape, laissant une bourse de cuir, accrochée à sa ceinture, se dévoiler.
« -Oui, ne t'en fait pas. »
Il y en avait même plus que prévu. Les économies d'une vie. Mais celles de ses enfants valait bien plus que toutes les pièces dans la bourse. Lisaë regardait droit devant elle, les yeux perdus dans le vague quand elle lui demanda.
« -Es-tu sûre que nous n'ayons pas tort ? De la suivre ? D'y aller ? »
Posant le regard dans le bleu des yeux de son époux, Lisaë ne put retenir ses pires craintes.
« -J'ai peur. »
Et le terme était bien faible. Elle était terrorisée. Et si ses enfants n'étaient plus, ou blessés. Et cet extérieur où tout était hostile à ce qui avait de longues oreilles, une aura un peu plus développée que la moyenne et qui venait de l'ouest du pays. |
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| Sujet: Re: Quand la parole est d'or. [PV Lisaë, Lindorië & Corinne] Lun 22 Juin 2015 - 20:48 | |
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Installée dans le sable, une jambe repliée sous elle, l’autre allongée et le pied bougeant d’un côté et de l’autre, Lindorië attendait tranquillement. Enfin aussi tranquillement qu’elle était capable de le faire. C’était elle, par simplicité, qui avait organisé la rencontre avec celle qui se faisait appeler Corinne Triade. L’humaine ne lui avait finalement pas donné tant de mal pour être dénichée, fort heureusement, et elles avaient convenues de retrouver le couple Terendul à cet endroit. Elle-même était immédiatement revenue voir Artaher pour l’informer de sa réussite et lui permettre de faire ce qu’il voulait faire avant le rendez-vous. A présent toutefois ils attendaient tous ensemble, dans une paix mitigée. La monture du général n’était pas très contente de la revoir et, si elle pouvait comprendre, elle était tout de même prête à la refaire flamber si elle approchait trop près d’elle. Son cavalier semblait l’avoir compris, aussi tout allait bien pour le moment. Enfin sauf si l’humaine refusait de venir évidemment, mais était-elle vraiment en position de le faire ? Le protectorat n’était pas si grand qu’elle puisse leur échapper éternellement. Ils auraient pu la retrouver…
Mais elle ne doutait pas que l’humaine se montre. Pourquoi ne l’aurait-elle pas fait après tout ? Si elle n’avait pas voulu venir, elle le lui aurait dit directement ! Peu à peu, le froid du désert nocturne se fit plus intense et elle émit un vague grognement, reprit en écho par Artaher lorsque celui-ci s’adressa à elle. Elle tourna à demi la tête sans bouger de son assise, lui lança un regard nonchalant et haussa les épaules. Bah, et alors ? Elle arriverait bien à un moment ou un autre, si elle était un peu en retard ça n’était pas bien grave. Et puis ce n’était pas sensément les elfes qui avaient plus de patience que les humains ? Tout de même, ils pouvaient bien ronger leurs freins si ça permettait d’avancer non ? Elle se détourna de nouveau tandis que Lisaë tempérait son époux et observa fixement le désert en fronçant les sourcils… Bon elle avait beau dire, elle aussi en avait un peu assez. Où était donc la marchande ? Elle s’était faite mangée par un insecte du désert ? Question à creuser, est-ce qu’il y avait quelque chose dans ce désert capable de gober un être humain ? Peut-être qu’ils pourraient essayer si elle ne se montrait vraiment pas. Ça détendrait Artaher autant qu’elle.
Un vague rictus cynique joua sur ses lèvres aux paroles de la pondeuse. Eh… elle était peut-être mariée à un humain, mais ça ne la rendait pas sourde pour autant. Enfin bon… elle n’était pas du genre à se vexer pour ça. Finalement, elle vit une silhouette se dessiner au loin et sauta sur ses pieds « Aha ! La voilà ! »
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| Sujet: Re: Quand la parole est d'or. [PV Lisaë, Lindorië & Corinne] Sam 27 Juin 2015 - 8:51 | |
| ----------Faire vivre le marché noir n'était pas une tache aisée et rien ne semblait faire dire que les choses allaient s'arranger. Oh oui, certes, ils avaient des demandes, beaucoup de demandes ! Mais ce n'est pas parce que la demande est florissante, ni parce que l'offre l'est tout autant que cela Faire vivre le marché noir n'était pas une tache aisée et rien ne semblait faire dire que les choses allaient s'arranger. Oh oui, certes, ils avaient des demandes, beaucoup de demandes ! Mais ce n'est pas parce que la demande est florissante, ni parce que l'offre l'est tout autant que cela signifie que les affaires sont plus faciles à mener. La guerre est peut-être une aubaine à une telle pratique, elle est aussi un risque énorme pour chaque décision qui est prise. Surtout lorsqu'on demande au marché noir autre chose que des biens matériels. Ainsi était le problème auquel se voyait actuellement confronté Corinne Triade. ----------Répondant au nom de Lindorië Valasar, une elfe l'avait contacté pour quérir le soutien de la Triade, et surtout du fait qu'ils soient à la tête du marché noir et des informations qui transitent par celui-ci. Si l'humaine avait l'habitude d'être au contact d'elfes, Aldaron ne comptant pas au vu de son envie dévorante d'être un humain, un tel événement était toujours légèrement intimidant. Surtout lorsque, ainsi que l'elfe l'en avait informée, ils étaient trois à vouloir la rencontrer. Artaher Terendul, général de l'armée elfique, suivi de sa femme Lisaë et finalement de cette elfe au nom de Lindorië. Voilà qui promettait d'être captivant !
----------Le jour et l'heure de la rencontre fixée, Corinne avait remué toute les informations qu'elle avait, avait contacté les informateurs qui pouvaient l'être sans que cela ne fasse trop de bruit, afin de pouvoir répondre convenablement aux deux parents ainsi qu'à leur compère. Non seulement c'était là un marché qui allait lui permettre de renflouer les caisses, chose que jamais au grand jamais Corinne n'allait renoncer ! Mais c'était aussi un moyen de faire perdurer les relations avec le protectorat ainsi que de faire valoir leur bonnes intentions. Les temps étaient durs, hors de question de se faire des ennemis au sein du protectorat. Il y en avait bien sur, il y en avait toujours après tout, mais ils n'étaient pas menaçant pour la majorité. Si on prenait l'exemple de Loren Arcaëe, il ne représentait qu'une mouche venant titiller le festin dont disposait la Triade...
----------L'humaine arriva ainsi au lieu de rendez-vous, à l'heure qui lui semblait être la bonne, toujours aussi ponctuelle qu'elle l'était. Pourtant, les trois sylvains semblaient être déjà là. Surement étaient-ils pressés d'avoir un résultat, c'était étonnant, eux qui étaient d'ordinaire connus pour être long à prendre des décisions... Mais soit, au moins étaient-ils là, c'était l'essentiel. Elle arriva alors devant eux, les saluant ainsi que le voulait leur coutume, chose qu'elle avait apprise d'Aldaron estimant qu'il était de bonne augure de savoir respecter le savoir-être de chaque peuple. Le client est roi dit-on, et bien ils seraient traités tout comme. Aussi Corinne attendit qu'on lui fasse signe de se relever avant de le faire de son propre chef, de même qu'elle patienta avant de prendre la parole.
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| Sujet: Re: Quand la parole est d'or. [PV Lisaë, Lindorië & Corinne] Sam 4 Juil 2015 - 14:52 | |
| La vue de la bourse de cuir accrochée à la ceinture de son épouse le rassura : il y avait là largement de quoi délier les langues les plus avares, y compris celle de cette Carine, Corinne ou quel que soit son prénom. Restait à espérer que les renseignements qu'elle pourrait leur apporter seraient à la hauteur du prix que le couple était prêt à payer. Car contrairement à ce qu'il aurait voulu pouvoir répondre aux inquiétudes de sa petite archiviste apprentie chanteuse, il n'avait aucune certitude quant à la décision qu'il avait prise. Avait-il raison de s'en remettre à une elfe qui avait jadis promis de le tuer ? Une elfe qui était réputée parmi les leurs pour avoir bafoué leur culture et dont on pouvait douter qu'elle puisse comprendre ce qu'était réellement la valeur d'une famille elfique ? Avait-il raison de s'en remettre à une humaine, dont cette seule dénomination suffisait à en résumer l'étendue des défauts ? Il n'en avait aucune idée, mais avait-il seulement le choix ? Cela faisait des semaines, des mois, des années même qu'il attendait une véritable opportunité de retrouver ses enfants ; à présent qu'elle se profilait enfin, il se devait de faire taire ses propres hésitations pour saisir sa chance.
« L'avenir nous le dira. J'ai peur moi aussi mais s'il existe une chance de retrouver les enfants, je veux pouvoir la tenter. »
Sombre, mais réaliste. Par chance, la voix de leur alliée du moment vint arracher le couple à ses angoisses et dirigea leur attention sur la discrète silhouette qui venait de surgir des ombres. Sous les regards sylvains, la demoiselle Triade s'approcha et à la grande surprise du colosse elfique, salua ses clients avec un maintien irréprochable. Respectant à la lettre les us et coutumes du peuple des bois, l'humaine veilla même à ne pas prendre la parole avant d'y avoir été invitée, effort louable lorsqu'on connaissait l'habituelle maladresse propre aux humains. Un instant déstabilisé par cette inattendue première bonne impression, Artaher répondit finalement le premier au salut, s'inclinant à son tour mais sans pour autant descendre de sa monture, la faute à ses jambes. Lorsqu'il prit la parole, ce fut en empruntant instinctivement la langue commune, réfractaire qu'il était à l'idée que les humains puissent ne serait-ce qu'essayer d'apprendre à comprendre ou parler la noble langue des elfes.
« Heureux de vous rencontrer, Triade, je me nomme Artaher Terendul, général des armées elfiques. »
Il s'interrompit et observa un court silence pour laisser à son épouse et à Valasar le soin de se présenter elles-mêmes, avant de poursuivre avec tout le sérieux et la rigueur propres à un digne militaire de carrière :
« Depuis que l'empereur Korentin est entré en rébellion contre son propre cousin, la réputation du Marché Noir n'est plus à faire ; elle vous précède même puisque c'est à elle que nous devons cette rencontre. Toutefois, ce ne sont ni des armes, ni des armures ni même quelque bijou enchanté que nous attendons de votre part aujourd'hui, mais des renseignements. »
Devait-il préciser que pour en être réduits à négocier de la sorte, les-dites informations étaient particulièrement délicates à obtenir ? Probablement pas. En vérité, la cupidité naturelle des humains devait déjà faire entendre le doux chant de l'or aux oreilles de la jeune femme, car qui disait renseignements difficiles à se procurer disait également renseignements particulièrement précieux et ce dans tous les sens du terme.
« Valasar ici présente vous expliquera ce que nous attendons de vous exactement, mais sachez déjà que ce n'est pas non plus un général avide de secrets militaires qui se tient devant vous, Triade, mais un père qui n'a déjà été que trop longtemps séparé de ses enfants. Soyez à la hauteur de espoirs que nous plaçons en vous et vous serez généreusement récompensée. »
A ces mots, Artaher détacha son regard de celui de l'humaine pour venir trouver celui de son épouse et inviter cette dernière à donner à la cheftaine du Marché Noir un aperçu de la récompense qu'il venait de mentionner. C'est d'ailleurs à la jeune mère qu'il adressa les mots suivants, baissant le ton et troquant cette fois la langue commune pour la langue elfique, persuadé qu'il était que cela suffirait à empêcher l'humaine de saisir le sens de ses paroles :
« Ne lui montre pas tout. Je me méfie déjà des humains en règle générale, mais je me méfie plus encore de ceux qui déploient un tel effort pour respecter nos coutumes. Cela ne leur ressemble pas. » |
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| Sujet: Re: Quand la parole est d'or. [PV Lisaë, Lindorië & Corinne] Mer 15 Juil 2015 - 22:13 | |
| Oui elle avait peur. Pas du voyage. Quoique si. Mais la présence d'Artaher a ses côtés suffisait pour la rassurer. Tant qu'ils étaient ensemble rien ne pourrait leur arriver. Mais autant la peur de quitter les bois sacrés de son enfance lui avait provoqué une peur et une crainte sans nom, autant s'aventurer dans les terres désolées de Vraorg et de sa théocratie lui apportait une angoisse sans limite. Celle de la désolation qu'avait pu apporter cet être à leur vie et à la vie en général. La faune, la flore, derrière cette frontière qui les séparait de leur monde protégé, du moins, plus protégé, ne régnait que la noirceur que le voleur de cœur avait imposé. Dans chaque pierre, roche, arbre et même insecte. Les hommes, femmes ne luttaient que pour une survit précaire en attendant que la Mort vienne les délivrer, tout en cherchant à lutter pour se réveiller de nouveau un matin. Contradiction de la vie. Mais même ce désert de désolation ne l'empêcherait pas de rejoindre ses enfants. Celui là et aucun autre.
« -Moi aussi... »
Murmura-t-elle du bout des lèvres. Même si cela voulait dire traverser le royaume du voleur de cœur, devoir aller chercher ses enfants dans le tréfonds des entrailles de la terre, devoir voler des semaines au delà des nuages, ou bien aller les chercher auprès des Esprits même celui de la mort. Jamais Lisaë ne laisserait ses enfants dans un lieu, dans une situation qui pour eux signifiait une entrave, une prison, un lieu de souffrance. Non jamais. Leur famille devait être unie, comme toujours. Car malgré les différents, ils l'étaient. Une force à cinq, une famille soudée que rien ni personne ne briserait pas même un fou à écailles blanches. Il ne connaissait pas encore la famille Terendul dans son intégralité.
Mais pour l'heure c'était la femme de la Triade qui avait l'attention de la famille, du moins du père et de la mère désireux d'en finir au plus vite des transactions financières afin de partir et de lancer de façon bien plus concrète cette recherche. Pour l'heure, ce n'était que des mots, une envie et pas une réalité. Artaher parla le premier. Lisaë le suivit de près dans un salut elfique des plus rigoureux. Elle se présenta sans en dire plus que son nom. L'humaine n'avait pas besoin d'en connaître plus. Elle était une mère voulant retrouver ses enfants. Rien de plus. Et Artaher parlait tellement bien mieux qu'elle pour ce genre de situation, il arrivait bien mieux à prendre sur lui et à formuler des phrases, là où l'ancienne archiviste elfique avait juste envie de secouer l'humaine pour qu'ils soient déjà sur les route à la recherche de ses trésors.
Lisaë montra une partie de la bourse qu'elle tenait dans les mains, suivant les conseils de son époux. Méfiance envers les humains, Lisaë aurait plutôt dit envers ceux qui commercent. Que cela soit des biens, de la nourriture autant que des informations. Ils étaient facile de se vanter mais bien plus d'agir. Et la jeune mère attendait un résultat. |
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| Sujet: Re: Quand la parole est d'or. [PV Lisaë, Lindorië & Corinne] Ven 17 Juil 2015 - 22:25 | |
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Elle pencha la tête en voyant l’humaine agir. Curieux ça. Et un peu ridicule, non ? Qui s’agenouillait vraiment comme ça ? Elle pouvait tout aussi bien simplement saluer poliment. Un instant, elle eut l’envie de lui demander si elle allait nettoyer tout le désert avec sa robe, mais se retint. Ils étaient censés en tirer des informations alors bon, si elle la vexait, ce ne serait certainement pas faisable. Mieux valait simplement garder le silence et attendre que quelqu’un d’autre s’occupe de la relever. Ou alors elle faisait ça parce que Artaher lui faisait peur ? Pauvre femme… il ne fallait pas avoir peur de l’ours ! Il était juste gros et grand, ce n’était pas grand-chose. Et elle qui était toute fine et menue, comme une petite souris, elle n’aurait aucun mal à lui échapper ! Pourquoi en avoir peur. Hm non définitivement cela devait être une façon comme une autre de paraître polie. Bon de son point de vue c’était surtout étrange plus que poli mais enfin bon, il ne fallait pas le dire et puis… elle faisait l’effort d’essayer c’était déjà bien ! Bras croisés, elle resta silencieuse. Aucune raison de dire quoi que ce soit, ce n’était pas elle la première concernée et comme elle ne se sentait pas visée par cette façon de saluer, elle laissait la part belle aux deux autres sylvains.
Soudainement pourtant on se mit à l’inclure dans la discussion et elle cligna des yeux. Ah ? On voulait qu’elle explique ? Mais pourquoi elle ? Oh enfin bon s’il voulait oui… ça ne lui coûtait pas grand-chose. Elle attendit d’avoir l’écoute de l’humaine puis résuma aussi simplement que possible : « Dans la ville de Caladon, les théocrates rassemblent des matières premières en grand nombre auprès de fournisseurs divers, puis ils envoient ces caravanes à Gloria pour leur client. Ce sont des convois très sécurisés et qui sont montés avec attention. Les ordres de commandes doivent tous provenir de la même personne et aller à la même réception. Nous désirons davantage d’informations à leur sujet. Leurs fréquences, leurs contenus, le type d’escorte… mais aussi qui les réceptionnes, quels sont les fournisseurs exactes ? Tout ce que vous pourrez nous dire sur ces caravanes pourrait nous être utile » Aucun des deux autres elfes n’ayant mentionné plus avant les raisons exactes qui les poussaient à rechercher ces informations, elle se garda de le révéler elle-même. Penchant la tête sur le côté, elle reprit en souriant « Le marché noir est bien implanté dans la ville après tout, vous devez certainement disposer de tout cela dans vos carnets personnels »
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| Sujet: Re: Quand la parole est d'or. [PV Lisaë, Lindorië & Corinne] Mar 21 Juil 2015 - 10:59 | |
| ----------Corinne Triade, l'une des dirigeants du marché noir, les écouta avec attention alors qu'ils se présentaient. Elle nota premièrement le fait que Lindorië Valasar n'avait pas pris la peine de se présenter elle-même, ni même de prendre la parole avant qu'on le lui demande. À en croire les apparences, elle n'était qu'une servante obéissant à la famille Terendul. S'il était général des armées elfiques ma foi, il devait bien avoir une certaine autorité sur ses pairs et pouvoir se permettre d'assigner à quelqu'un les tâches les plus pénibles de ses entreprises. Après tout, c'était elle qui était venu la chercher, lui présentant alors vaguement leur requête sans toutefois en révéler qui puisse trahir l'identité ou la volonté de ses "maîtres". Qu'elle se taise ainsi, sans même la saluer oralement ou par un geste ne faisait que renforcer cette idée. Pour sa part, elle se permit de se présenter à la suite de ses clients, bien que dans les faits, ils étaient parfaitement conscients de qui elle été.
"Tout le plaisir est pour moi messire, ma Dame. La Triade fera de son mieux pour répondre à votre demande." Car après tout, elle parlait au nom de ses deux frères en ce moment, elle parlait en tant que l'une des trois dirigeantes du marché noir, non pas en tant que Corinne Triade. ----------Quant à faire de son mieux, cela ne dépendait que du poids de cette magnifique petite bourse aux apparences bien garnies qui sortit du vêtement de la femme du général, la dénommé Lisaë. Le regard de l'humaine s'y accrocha intensément pendant quelques instants, comme si elle essayait de l'ouvrir par la seule force du regard. Si elle avait pu voir la couleur du métal, le tâter, le faire couler entre ses doigts dans l'instant, elle l'aurait fait. Mais elle contenta de regarder Artaher, lequel invitait désormais leur supposée servante à présenter leur demande. ----------Elle avait entendu Artaher s'adresser à sa femme en elfique, mais ne fit ni l'effort ni l'impolitesse d'essayer d'en comprendre les propos. Si il prenait la peine de changer de langue pour s'adresser à sa belle, c'est qu'il avait ses raisons, et elle les respectaient. La beauté des trois individus de même que le titre du cavalier avait de quoi impressionner, et pour le coup, Corinne y succombait. Elle était intimidé par ces clients.
----------Ainsi, comme le précisa Lindorië de manière plus approfondie que lors de leur première rencontre, ils semblaient chercher une personne en particulier, qui soit à l'origine d'achats bien spécifiques, et surtout entourés d'une escorte des plus impressionnantes. Ils souhaitaient des détails en rapport avec ces dits convois ? Bien, très bien, cela serait surement possible à trouver. Après tout, l'on trouve tout ce que l'on désire en cherchant bien, pourvu que l'on sache où chercher. En revanche, ils allaient devoir vider une bonne partie de cette magnifique et désirable bourse qui s'était furtivement glissé du dehors de la tunique de Dame Terendul. Chaque détail serait le fruit de quelques délicates piécettes, chaque question serait un parie qu'ils feraient quant à ce qu'ils étaient venus chercher. Et la mise risquait d'être bien élevée ! Car oui, Corinne avait une petite idée du convoi dont ils faisaient mention. Après tout, il n'y en avait pas beaucoup de ce genre. Même pas deux pour ainsi dire. Certain d'entre-eux avaient été le fruit de marchés qu'eux même avaient conclus, mais dans la majorité c'était auprès de pur théocrates. Chose qui n'empêchait pas le moins du monde les informations de remonter jusqu'à la Triade. Après tout, ils avaient des oreilles partout, le marché noir le leur permettait. Un corps noir caché de tous, dont le cerveau dirigeait les actions avec soin et stratégie, de sorte d'en tirer le maximum de profit en dépensant le moins d'énergie. Et là, elle avait de quoi répondre à cette manière de faire ! Discuter, tout simplement, et leur fournir... quelques informations. Lesquelles devraient se mériter pesamment. Oui, vraiment, la rencontre s'annonçait profitable !
"Comme vous vous en doutez, le marché noir est une organisation fonctionnant avec discrétion, et efficacité. Bien qu'il soit concédé qu'elle ne soit discrète que pour un camp. Ce qui explique d'ailleurs que vous ayez réussit à contacter si aisément la Triade. Aussi les informations que vous demandez, si elles sont en sa possession, seront gardées précieusement. Principalement parce qu'il faut assurer une certaine sécurité au sein de la structure. Auquel cas, vous comprendrez, nous ne nous en sortirions pas. Mais la Triade voit que vous avec amené des arguments... de poids. Bien, très bien. Ne reste plus qu'un point à éclaircir. La Triade souhaiterait s'assurer de vos intentions, quant à chercher une telle information. Ce n'est après tout pas anodin, et il serait dommage qu'une telle.. fuite entache à la réputation de votre commanditaire. Vous n'en seriez pas les premiers touchés, mais vous le seriez tout de même. Aussi, s'il vous plait, pourriez vous faire part de plus de précisions quant à ce convoi qui vous intéresse tant ? La Triade verra alors ce qu'elle sera en mesure de vous dévoiler." ----------Allaient-ils se vexer d'une telle distance prise de la part de cette humaine ? Ou de cette précaution peut-être excessive qui leur faisait très certainement perdre du temps ? La chose était après tout connue. Lorsque l'on désire obtenir de quelqu'un un bien, quel qu’il soit, l'on peine souvent à se montrer patient, qui plus est lorsque ce bien à une valeur sentimentale à nos yeux. Et pour le coup, il avait une telle valeur que Corine était loin de se douter de la teneur de leur demande. Après tout, elle ne savait pas que Nomin Terendul était ce personnage qu'ils cherchaient, ni même qu'il se nomma Terendul, ou même Nomin. Elle en savait beaucoup, mais pas à ce point. Si ça avait été le cas, très certainement qu'elle aurait fait le premier pas afin d'obtenir au plus vite une récompense et une prise en considération bonifiante de la part des parents Terenduls.
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| Sujet: Re: Quand la parole est d'or. [PV Lisaë, Lindorië & Corinne] Sam 1 Aoû 2015 - 14:57 | |
| Le visage fermé, Artaher attendit patiemment – preuve s'il en était de l'importance qu'il accordait aux renseignements qu'il espérait récolter – que Lindorië Valasar eut terminé d'exposer ce qu'ils attendaient de cette rencontre. Son regard aux reflets de l'acier ne quittait pas le visage de l'humaine, notant l'éclat d'avide cupidité qui avait éclairé ce dernier lorsque Lisaë avait exposé la bourse à sa ceinture. La jeune femme semblait encore plus intéressée par l'or qu'il ne l'avait imaginé, un avantage dont ils devraient tirer parti pour lui extorquer jusqu'à la plus infime parcelle d'information, mais également une faiblesse dont ils devraient se méfier. Les individus de ce genre ne méritaient nulle confiance et pour cause, Artaher ne doutait pas un instant qu'elle put les vendre aux Théocrates si tant est que l'offre fut suffisamment alléchante. Lorsque l'humaine commerçante prit la parole pour répondre à ses clients du moment, le regard du colosse elfique se fendit d'une note sévère tandis que sa mâchoire se crispait imperceptiblement. Il n'aimait pas du tout la façon dont elle s'exprimait, jouant des sous-entendus pour laisser planer un doute quant à ce qu'elle savait ou ne savait pas, semblant presque s'amuser de ces manières de politiciens. Par certains aspects, cela lui remémorait les réunions du conseil elfique auxquelles il avait participé à l'époque où il y faisait régulièrement tonner ses opinions tranchées face à des interlocuteurs qui préféraient plutôt que chaque mot fut soigneusement mesuré et choisi non pour exprimer une idée ou une opinion, mais pour mieux manipuler celui auquel on adressait son discours. Pas vraiment en accord avec les méthodes du patriarche de la famille Terendul donc.
Lorsque la jeune Triade mentionna l'argument de poids, évidente référence à l'or qui n'attendait que de changer de mains, Artaher retint un sourire narquois et s'abstint de laisser échapper quelque commentaire cinglant. Il préférait si possible éviter de s'attirer l'animosité du marché noir, mais il était venu jusqu'ici pour obtenir des renseignements et il ne repartirait pas sans eux, qu'importent les moyens dont il devrait user pour les obtenir. Toutefois, la curiosité que manifesta soudain l'humaine au sujet des raisons qui motivaient ses clients elfiques détourna le fil des pensées du colosse et attisa sa méfiance. Quelle importance cela pouvait-il bien avoir pour elle ? Si ce n'est bien sûr dans l'intention d'aller vendre la réponse aux Théocrates sitôt qu'ils auraient le dos tourné ? Que le Dracos foudroie cette misérable humaine, il avait eu bien raison de se méfier de sa perfidie finalement et son emportement naturel reprit aussitôt le dessus sur le peu de tempérance qu'il était parvenu à conserver jusqu'à présent, laissant claquer sèchement sa réponse :
« Nos intentions ne te regardent pas, humaine, tu n'as aucun besoin de connaître ce pourquoi nous souhaitons utiliser les informations que tu vas nous vendre. »
La colère du cavalier fut clairement ressentie par sa monture à la toison végétale, laquelle y répondit en piétinant nerveusement. D'un geste, Artaher la fit pivoter et Eäril s'apaisa, rassuré par le contact des doigts de son cavalier dans sa crinière verdoyante.
« Je veux savoir comment remonter la piste des ressources que ton marché livre à celui que la Théocratie nomme ''l'Inventeur'' , le reste ne te concerne pas. Tu vends, nous achetons, il n'y aura pas de négociations alors dis nous ce que tu sais et empoche ton or plutôt que d'essayer de faire monter les enchères. A moins bien sûr que tu ne préfères finir au fond d'une geôle sous l'inculpation de haute trahison ?! »
Que ce fut parmi les siens ou au sein de la rébellion à laquelle son peuple avait été contraint et forcé de joindre ses efforts, le général elfique n'avait jamais été réputé pour son sens du compromis. Les plus raffinés y voyaient de la brutalité imbécile, lui préférait considérer sa façon de faire comme de l'efficacité directe. Pas de détour et de malversation de langage, mais droit au but. Et si l'interlocuteur ainsi bousculé décidait de se refermer comme une huître ? Il suffisait d'en briser la coquille par la force. D'une certaine manière, c'était finalement bien plus honnête. |
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| Sujet: Re: Quand la parole est d'or. [PV Lisaë, Lindorië & Corinne] Sam 1 Aoû 2015 - 17:27 | |
| « -Artaher ! »Glissa Lisaë entre se dents en attrapant le bras de son époux. Il ne fallait pas qu'il continue en ce sens et qu'il se stoppe. Il allait tout faire aller de travers par son empressement et sa façon de s'adresser à l'humaine. Son mari avait peut être un peu moins qu'elle fréquenter les humains ces derniers temps, commandant l'armée des elfes. Lors de son apprentissage, mais aussi de ses soins, elle les avait vus, observés, et côtoyés. Bien malgré elle, mais l'ancienne archiviste avait pris cela comme une épreuve, afin de mieux comprendre son propre peuple en déclin. Et surtout, Lisaë était bien plus diplomate et patiente que le général elfique. Et cela ne datait pas d'hier. Faisant un pas en avant, la petite Lisaë se démarqua de l'imposante carrure de son époux. Elle lui murmura avec douceur. Après tout, Artaher ne s'en formaliserait pas ou plus. Il en avait l'habitude. « -Laisse moi faire. »Il fallait mettre la femme Triade en confiance. Les inquiétudes dont elle faisait part étaient légitimes après tout. L'argent oui, mais pas à n'importe quel prix et pas celui de la perte de son commerce. Ce système d'échange d'argent était bien loin de la façon de faire et de voir de la famille Terendul et des elfes de façon générale. Mais cela c'était avant. Il fallait tenter de penser avec cette façon de faire. « -Nos attentions ne sont nullement de vous nuire, vous et votre commerce. Bien loin de là. Et bien au contraire. Nous savons que votre commerce est un bien essentiel à notre vie de protégés mais aussi des peuples en théocratie. Loin de nous l'envie de briser ce que vous avez construit, mais comme vous avez dû vous douter nous rendre à Gloria, au plus vite, et sans se faire remarquer. Donc notre discrétion est la votre. Nous marchons dans les mêmes pas. »Malgré tout Lisaë respectait le travail de cette organisation. Car c'est celle-ci qui pourrait l'aider à retrouver ses enfants. Donc il n'y avait aucune raison qu'ils tentent de faire du tort au commerce. Surtout que celui-ci apportait à d'autres qu'eux. Peut être aussi à une autre mère qui tentait de retrouver ses enfants. Mais surtout, ça signerait leur arrêt de mort. Aux trois elfes dans la théocratie dans un premier temps. Mais à bien plus par la suite si la supercherie était mise à jour. « -Comme le dit mon époux, nous achetons vos informations, mais en rien nous ne mettrons à mal vos ressources. Nous voulons le meilleur tout comme vous. Vous êtes une vendeuse exigeante nous sommes des acheteurs de qualités. »Elle était mère mais là il était question de marché, alors il fallait parler avec le langage des affaires. Elle le maîtrisait bien mal, sûrement de façon futile aux yeux de l'humaine qui nageait dedans depuis quelques années. « -Êtes-vous prêts à nous vendre ces informations sachant qu'il ne s'agit pas de vous nuire, mais au contraire suivre votre discrétion et qui sait peut être pouvoir vous rendre la pareille avec des informations en plus une fois dans la capitale ? »Oui, la elle s'avançait peut être un peu mais qui savait. (HJ: J'espère que ça ira, je donne peu de jeu à Lindo ... mais rude là Dit moi si tu veux que j'édite.) |
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| Sujet: Re: Quand la parole est d'or. [PV Lisaë, Lindorië & Corinne] Lun 3 Aoû 2015 - 14:54 | |
| ----------L'ombre et la lumière, la vieillesse et la jeunesse, l'obtus et l'aigüe... Le général elfique et sa femme archiviste était aux antipodes l'un de l'autre. Leur manière de réagir, de s'exprimer, d'appréhender les propos de la marchande, tout dans leur être menait à penser cela. Rien que les apparences permettaient de se faire une idée de leur personnalité. D'un côté un général elfique à cheval sur les règles et les traditions, et aussi à cheval tout court, à cause d'un accident de guerre.. Et de l'autre côté, une archiviste et peut-être, surement même, au moins auprès de son mari, une conseillère, qui semble parvenir à faire passer ses buts avant son animosité pour les peuples et dont l'esprit paraît plus apte à accepter le changement que ses congénères elfique. ----------Pour la marchande Triade, c'était une bonne chose que d'avoir des avis aussi divergeant d'une personne à l'autre. Cela lui permettrait d'obtenir plus facilement ce qu'elle désirait, et aussi d'obtenir plus de réponses. Comme cela se confirma lorsque Lisaë Terendul lui apporta la confiance que Corinne avait demandé d'avoir au début. Au vu des évènements, ce ne serait pas Artaher qui allait se montrer diplomate, et sa femme semblait le savoir. La petite humaine les observa ainsi tout les deux, détaillant ses clients tandis qu'elle enregistrait ce qu'il s'était dit.
----------La monture sur laquelle était perché le général elfique était intrigante, et légèrement effrayante aussi. Ayant passé plusieurs années aux côtés d'Aldaron, elle s'était habitué à sa magie elfique et à l'usage intensif de la nature par le biais de celle-ci, mais ce qu'elle avait devant les yeux, cela dépassait l'entendement. Cet être, cette monture, était un enchevêtrement incompréhensible de lianes, d'écorces, d'herbes et de fleurs. Chaque élément de la nature formait un membre de cet étalon hors-norme. Un détail, qui avait d'ailleurs permis à Corinne de constater l'étrangeté de cette monture, était des plus surprenant et rendait ainsi la chose fabuleuse. Sous les sabots de la monture, quelques pousses de cactus s'étaient mises à pousser, certains allant même jusqu'à fleurir en de magnifiques petites fleurettes roses et blanches. Chose qui en plein désert, de nuit, était étrangement irréel.
----------Quant à ce qui est du marché, l'attitude prudente de Corinne s'estompait légèrement. Non pas qu'elle ne l'était plus, car cela n'arrivait jamais, ou du moins pas lorsqu'elle était en train de discuter affaires avec un client. Elle qui avait parlé en tournant autour du pot la première fois, s'attirant alors l'attitude presque glaciale du père Terendul avait la certitude qu'ils ne seraient pas un danger pour elle. Le fait qu'ils soient des elfes respectés et connus de tous aurait pu suffire en effet, mais mieux valait être trop prudent lorsqu'il s'agit de vendre des informations. Après tout, c'est là le pilier de la guerre. Une armée mal informée est une armée en déroute qui fonce contre un mur pour se faire hacher menu. Et si le marché noir tombait, le protectorat suivrait surement rapidement, la réciproque était tout aussi vraie. Heureusement que Lisaë l'avait compris d'ailleurs. Corinne avait été sur le point d'annuler le marché, et de faire demi-tour lorsque Artaher l'avait menacé. Non pas qu'elle aurait abandonné le marché, mais au moins qu'elle aurait attendu qu'ils se soient refroidis avant de reparler. Elle aurait tout aussi bien pu utiliser son bâton Umbrase pour calmer les ardeurs du général, mais cela aurait été là un affront pire encore ! Exploiter contre un elfe un artefact magique provenant de leur peuple, pour l'empêcher de s'exprimer selon son envie, si le sortilège avait fonctionné, la réaction d'Artaher lorsque les effets se seraient estompés auraient été dangereux, très dangereux. ----------Mais ce n'était là qu'une idée farfelue qui ne craignait pas de voir le jour au vu de la patience dont été dotée Corinne. Raison pour laquelle elle n'avait fait qu'esquisser un léger mouvement de recul; un pas en arrière; et avait failli répliquer avant d'entendre Dame Terendul s'exprimer. Ce fut finalement à cette dernière qu'elle s'adressa lorsqu'elle repris la parole.
"Savoir que vous comptez respecter nos attentes en termes de prudence est une bonne chose à entendre. Non pas que nous mettions en doute vos intentions, pour un général des armées elfiques et sa dame, cela serait un affront que de penser une telle chose. Simplement qu'il est préférable de s'assurer qu'il n'y aura aucun risques d'accrocs sur ce plan là. C'est nous ôter une épine du pied. Quant à en connaître la nature exacte, je comprendrais votre désir de garder cela pour vous, sachez tout de même que cela pourrait être un facteur important quant à la teneur de ce marché." ----------Heureusement pour le général qu'il était handicapé, il aurait pu avoir une surprise en descendant de sa monture après que les cactus aient poussés, et pour le coup, lui en aurait eu plusieurs d'épines dans le pied...
"Quant à vous permettre de remonter par vous mêmes la piste jusqu'à ce dénommé "Inventeur", cela est risqué. Pour vous certainement, mais ça, ce n'est pas de mon ressort. Ça l'est aussi pour nous. Chaque mouvement que vous ferez, chaque décision que vous prendrez aura des chances de faire révéler à l'empire les moyens que vous aurez employé pour atteindre votre but. Aussi il va falloir que vous acceptiez que la Triade se mêle à votre.. quête, au moins pour ce qui est de la planifier. Je comprends votre envie d'agir indépendamment de nous, mais malheureusement, l'enjeu est trop important pour que cela arrive. Nous vous vendrons les informations que nous avons à propos de cet "Inventeur", son nom est loin d'être inconnu, et nous avons en effet de quoi satisfaire vos attentes. Une ville aux abords du fleuve du nord sert d'ailleurs de relai à une grande partie de ces marchandises. En sachant ou chercher, il ne devrait pas être trop difficile de trouver quel convoi exactement se rend dans le cœur de La Dépravée." ----------Malgré la fraîcheur de la soirée, parler était fatiguant, et surtout asséchant, malheureusement pour l'humaine, elle n'avait pas pensé à emporter la moindre gourde d'eau, aussi commençait-elle a avoir la gorge sèche, chose qui se ressentait peut-être dans la fin de ses explications. Ce petit détail, qui prenait une certaine ampleur par rapport à l'aisance de langage dont était habituellement doté l'humaine, semblait être le fruit de quelques sourires ou regard amusés de la part de cette elfe qui accompagnait Artaher et Lisaë Terendul. À moins que ce ne soit pour une autre raison, comme les arabesques qu'elle semblait dessiner dans le sable. Restait qu'elle ne semblait pas pour le mois du monde intéressé, ce qui confirmait ainsi la pensée qu'avait eu Corinne au départ. C'était très certainement ce que chez les humains l'on appelle un domestique. Mais surement les elfes avaient-ils là un patronyme plus élogieux pour désigner de tels individus. ----------Quant au nom de la ville, si la marchande ne l'avait pas encore dit, c'était de une parce qu'elle attendait la réaction de ses clients, de deux parce qu'elle avait vraiment besoin d'une pause à cause de cet air sec bien que frais, et de trois parce que tout simplement, elle ne s'en souvenait plus parfaitement. La dernière proposition de Lisaë avait été ignorée, ou plutôt n'avait pas eue de réponse directe, Corinne estimant justifié de les laisser mariner encore un peu et leur permettre de réfléchir sur ce qu'elle venait de leur dire plutôt que de donner trop de réponses. Faire attendre le client, user de silences à bon escient était après tout un moyen comme un autre de parvenir à ses fins.
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| Sujet: Re: Quand la parole est d'or. [PV Lisaë, Lindorië & Corinne] Sam 22 Aoû 2015 - 11:09 | |
| Il lui avait pourtant semblé avoir été clair, on pouvait difficilement imaginer manière plus concise de présenter ce qui aux yeux du tempétueux général relevait du simple état de fait. Certes, on ne pouvait que difficilement imaginer manière plus directe ou agressive, mais l'essentiel n'était-il pas finalement d'être compris ? Peut-être pas, en vérité, car dans le cas présent, l'essentiel était surtout d'obtenir les renseignements qu'ils étaient venus chercher auprès de cette misérable marchande d'informations et Lisaë semblait préférer une approche plus diplomate. Comme s'il était possible de négocier en toute confiance avec des humains faibles et corrompus, des humains qui accordaient une valeur plus qu'exagérée à quelques bouts de métal qu'ils disaient précieux. Bien sûr, la monnaie et le système économique était un point important de la société, même chez les elfes, mais les humains vouaient un culte particulièrement navrant à son accumulation. Il suffisait pour s'en convaincre de comparer les constructions respectives des deux peuples : l'architecture elfique soulignait la grâce naturelle et la beauté épurée, la noblesse et l'harmonie, là où l'architecture humaine visait avant tout à démontrer la richesse, vanter le luxe et privilégier le grandiloquent à la simplicité.
Mais Lisaë restait Lisaë et il n'y avait pas un sacrifice devant lequel le colosse eut reculé pour elle, aussi prit-il son mal en patience et laissa-t-il à sa chère et tendre le soin de reformuler leurs intentions avec un peu plus de doigté et de modération. Un instant effacé, il ne fit rien qui risqua compromettre la démarche de son épouse, mais n'en glissa pas moins quelques mots exprimés en langue elfique à l'attention de la jeune elfe :
« Tu passes trop de temps avec les humains, j'ai presque l'impression de t'entendre parler comme eux... »
Reproche qui n'en était pas vraiment un, en l'occurrence, puisqu'il semblait bien que la jeune mère était parvenue à délier la langue de leur interlocutrice. Et si les mots qui venaient alors se glisser jusqu'aux oreilles pointues du général elfique ne lui plaisaient pas beaucoup, force était de reconnaître que le stratège en lui pouvait comprendre les inquiétudes de la petite Triade. Qu'elle fut militaire ou commerciale, une organisation rigoureuse n'en demeurait pas moins vulnérable aux incidents imprévus et imprévisibles. D'un raclement de gorge, Artaher fit savoir qu'il souhaitait répondre, guettant du regard l'autorisation muette de son épouse avant de s'exprimer :
« Facteur important ou non, le but exact de notre démarche vous restera inconnu, Triade. Toutefois, comme mon épouse vous l'a garanti, nous respecterons la prudence que vous réclamez mais il vous faudra en retour respecter la nôtre : nous ne pouvons pas nous permettre de prendre le risque que vous vendiez le détail de nos intentions aux Théocrates, l'enjeu est trop important. »
Méfiance réciproque donc, ce d'autant que le regard sévère du sylvain ne laissait que peu de place à une éventuelle contestation. La jeune femme n'apprécierait peut-être pas d'apprendre le peu de confiance que le colosse plaçait en elle, mais après tout, personne ne les avait obligé à négocier avec la Théocratie, et ce même si ce biais permettait à l'or théocrate d'alimenter indirectement la machine de guerre protégée.
« Si telle est votre condition, nous pouvons coopérer avec la Triade jusqu'à atteindre celui que l'on nomme l'Inventeur, mais à partir de ce point, chacun s'en retournera à son propre destin. Telle sera la nôtre, à prendre ou à laisser. »
Si sa mémoire ne le trompait pas, c'était ainsi que les marchands humains posaient leurs conditions. Sans détacher son attention de la silhouette de la marchande d'informations, Artaher bascula de nouveau sur le langage elfique pour s'adresser à son épouse :
« Peut-être est-ce le bon moment pour ajouter quelques chiffres dans la discussion, peut-être devrais-tu l'appâter avec une petite somme ? Nous verrons où cela nous mène... » |
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| Sujet: Re: Quand la parole est d'or. [PV Lisaë, Lindorië & Corinne] Dim 30 Aoû 2015 - 9:12 | |
| La nuit chaude caressait de sa chaleur pourtant moindre chaque parcelle de leur peau. Et pourtant dans quelques heures, il ferait froid. Pour peu de temps, trop peu. Et pourtant, Lisaë était habituée au climat chaud et moite de ses forets de l'ouest. Mais le désert, c'était autre chose. Une chaleur à vous rendre fou. Ou mort. Des températures de plombs qui vous clouent au sol et vous rendent incapable de la moindre réflexion logique. Ajoutez à cela, la fatigue qui se cumulait, la peur de son avenir, la tristesse d'avoir perdu son chez soi, un ami, sa famille. Le cocktail pouvait se révéler aussi explosif qu'une colère de son aîné. Et son père suivant en cet instant le même cheminement. Lisaë écouta avec attention les paroles de la marchande. Elle était méfiante et elle avait de quoi. Elle marchandait aussi et elle avait raison. La guerre, c'était que cela. J'ai cela, mais en échange que me donnes-tu toi ? Et l'humaine marchande excellait dans ce domaine. Il n'en faisait aucun doute. Mais face à l'inquiétude viscérale de deux parents, ses qualités de commerçante pouvaient-elles faire face ? Car leurs cœur et angoisse étaient comme eux : perdus au cœur des montagnes de sables à se fixer sur un seule objectif fou et dangereux, comme une marotte qui se répétaient depuis trois ans. Retrouver les enfants. Quand Artaher parla, l'apprentie chanteuse comprit qu'elle devait prendre les choses en main. Son époux ayant autant de haine, de peur et de hargne envers les humains, le commerce et la lenteur de ce qui se déroulaient devant eux pour faire preuve de diplomatie. La sienne n'était que militaire et tant qu'il se cantonnait à un domaine c'était déjà une belle avancée, connaissant sa patience. « -Tait toi Artaher. S'il te plaît. Nous ne négocions pas un de tes traités de l'armée, mais de la vie de nos enfants. Laisse moi faire. Je les fréquente peut être un peu trop, mais au moins, je commence à comprendre comment ils agissent. Elle ne souhaite que des garanties que nous lui donnerons, bien plus que des pièces. Fait moi confiance.» De toute façon, elle ne lui donnait pas vraiment le choix et son regard le lui fit bien comprendre. Se rapprochant de l'humaine, l'elfe, avec sa douceur commune (enfin pour qui la mérite) continua à expliquer leur demande peu singulière. « -Je sais que nous demandons beaucoup et presque l'impossible ou bien l'absurde. J'en ai conscience. Mais, croyez-moi, nous ne sommes pas là pour un caprice ou bien un goût de l'aventure, nous ne sommes pas de ce genre. Nous devons retrouver des personnes très chères et là est notre seule solution. Et votre aide nous sera la plus précieuse possible, car votre association commerciale a une toile étendue au delà de cette frontière. Pour le comment, nous suivrons vos façons de faire. C'est vous qui connaissez le terrain, bien plus que nous. Vos conditions seront les vôtres. Nous avons l'argent, vous avez les moyens. Dites nous juste comment. »Et ils le feraient. Qu'importe les conditions de toute façon, elle irait chercher ses enfants, avec ou sans son aide. Depuis qu'elle avait eu quelques nouvelles de ses enfants c'était devenu vital. « -Nous ne ferons rien sans vous. Nous savons que cela est risqué et surtout stupide. Mais le temps nous est compté. Tout autant à vous que nous. Dites nous le prix et vos conditions. Amenez-nous à Gloria et de là nous oublierons votre nom à vous et votre organisme. »Lisaë voulait surtout que l'humaine comprenne qu'ils ne cherchaient pas à les nuire et encore moins à enrailler leur travail. Que ce commerce se fasse des plus justes façon ou pas, le moment n'était pas venu de juger. « -Il pourra garder son nom d'inventeur si tel est votre volonté pour le moment, comme garantit de notre silence, notre certitude à vous suivre en suivant vos désirs. Vous voulez garder vos secrets et vos mystères car ils sont garant de votre protection, de votre marché. Tout comme nous, car il est garant de ce que nous avons de plus précieux. Comprenez-vous Dame Triade ? »
Jetant un regard vers l'elfe rousse puis son mari, Lisaë attendait la réponse de l'humaine. Elle seule détendait la clé de leur succès ou pas. [HJ: bon j'espère avoir désamorcé un peu la bombe Arta ] |
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| Sujet: Re: Quand la parole est d'or. [PV Lisaë, Lindorië & Corinne] Lun 14 Sep 2015 - 0:12 | |
| ----------À entendre le général elfique, on se demandait sérieusement comme un tel grade pouvait lui être attribué. Comment pouvait-il encore se faire respecter au sein du protectorat, raciste qu'il l'était ? Dès la première intervention de Lisaë, qui avait réussi à calmer la tension en prenant la parole à la suite de son mari, la marchande avait perçue que c'était avec elle qu'elle allait devoir traiter. Artaher n'avait décidément pas l'âme commerciale. Aussi Corinne n'avait que peu écouté les propos du général, et le peu qu'elle en entendit lui permit de confirmer qu'elle avait bien fait. Si elle s'était décidé à discuter sérieusement avec lui, ce serait à son dos que ce serait adressé Lisaë. le peu de diplomatie dont faisait preuve Sieur Terendul était désespérant. Si Corinne avait déjà su qu'ils étaient là pour retrouver leurs enfants, elle aurait pleuré pour eux, qui avaient un père si peu doué pour s'adapter aux situations quand la vie des siens était en danger. Ne pouvait-il pas mettre son aversion vis à vis des humains de côté pendant quelques temps ? Était-il obligé de les considérer comme une race sauvage et primitive ? "Peut-être devrais-tu l'appâter" .... C'était à croire qu'il considérait Corinne comme une bête sauvage, et qu'il essayait de la rendre docile en lui offrant un peu de nourriture... ----------Ma foi, si elle avait pu se nourrir d'or, elle l'aurait très certainement fait. Quoique, cela dépendrait surement des avantages que conférait un tel régime. Si c'était pour la rendre conductrice, ou la rendre plus solide, ma foi, pourquoi pas. En revanche, si c'était pour devenir un lingot d'or ambulant, brillant de milles éclats, c'est certain que jamais elle n'aurait fait l'erreur de devenir orivore.
----------Demeurait qu'Artaher Terendul n'était pas fait pour marchander avec des humains, et ce même lorsque ces objectifs étaient des plus personnels qu'il puisse l'être. Mieux valait avoir affaire à sa femme. Et celle-ci commençait à aider Corinne à y voir un peu plus clair dans leur affaire. Des personnes très chères.... Chez les elfes, à part la famille, il n'y a pas grand monde qui puisse être cher à leurs yeux. Qui plus est lorsqu'on savait que les Terenduls étaient censés avoir trois enfants. Avoir des oreilles éparpillées partout dans Armanda se révélait souvent utile. ----------En revanche, un autre problème commençait à se faire des plus pressants, et n'avait absolument rien à voir avec le marché. La soif. Un besoin viscéral de s'hydrater le gosier, et d'inhiber cette impression étouffante qui s'étendait dans le corps. La sensation d'être en train de se dessécher était des plus irritables, et Corinne n'avait en ce moment que cela en tête. S'hydrater. Déjà qu'elle avait peiné à finir sa réponse, mais maintenant, elle n'allait plus pouvoir parler. L'avouer n'était toutefois pas envisageable, elle ne pouvait se rabaisser à le leur demander. Elle était après tout trop fière pour cela. Seulement, elle n'allait pas avoir le choix. En effet, alors qu'elle essaya de répondre à Lisaë Terendul, seul un souffle d'air sec sortit de sa gorge, et ce fut seulement après avoir toussé une ou deux fois qu'elle parvint à sortir une légère phrase. "Vous auriez de l'eau ?"
----------Sa fierté ravalée, elle perdait aussi de sa prestance après une telle demande. Qu'elle cruche était-elle de ne pas s'être déplacée avec de quoi boire ? Quelle insouciance... Cercëe serait venu avec elle, lui y aurait pensé à sa place, même s'il n'en avait pas besoin... Mais non, elle avait voulu y aller seule, et de ce fait avait oublié le plus important dans ce désert de mort. L'eau.
----------Finalement rafraîchie, Corinne pu reprendre la parole, tout d'abord en remerciant gracieusement la générosité des trois elfes, ensuite en répondant ainsi qu'il le fallait à leur requête désormais plus détaillée.
"La Triade comprends votre désir, et elle le respecte. Comme vous l'avez compris, ce n'est pas par désir de bloquer votre entreprise, mais par soucis de bien faire. Nous sommes d'accord toute les deux je pense, l'erreur n'est pas envisageable. Comme nous vous l'avons dit, il existe une ville aux abords du fleuve du Nord qui sert de relais au transport de la grande majorité des marchandises demandées par "L'inventeur". Elle se nomme Roncerive. La ville en soi n'est pas très grande, simplement qu'elle est très étendue. Aussi la surveillance en est facilité. Des convois partent régulièrement de Caladon jusqu'à Roncerive, et transitent dans l'entrepôt qui jouxte la taverne "Au lard frileux". Oui, les noms sont pour beaucoup risibles, n'y faites pas attention, tachez juste de vous en souvenir. Il existe bien assez de tavernes loufoques dans la ville pour que vous vous mépreniez sur leur noms. Une fois introduits dans l'entrepôt, il faudra trouver les marchandises en partance pour Gloria. C'est là que la chose en devient plus ardue. Soit il faudra s'infiltrer chez le contre-maître afin de subtiliser le recueil des comptes, pour voir les trajts prévus et quelles marchandises sont censées aller où, soit... l'amadouer. Dans les deux cas, c'est la partie la plus risquée, et celle où chance et magie devront être de notre côté. Une fois arrivé à Gloria, au vu de la taille de la population, et du taux de patriotisme de celle-ci, seule la prudence devra être de mise. En revanche, cela va être l'étape la plus longue... Nous avons en notre possession les plans des édifices, mais dans leur anciennes versions, et nous pouvons facilement connaître les lieux les plus fréquentés par "l'Inventeur", toutefois... Réussir à le rencontrer sans éveiller de soupçon, sans que Vraorg n'en soit conscient, et tout ceci en parvenant à revenir ensuite... Cela va être long à planifier."" ----------S'humectant de nouveau les lèvres avant de boire une belle lampée du liquide cristallin, Corinne fit une légère pause. Son regard courait le long des courbes de Lisaë, détaillant sa silhouette, son vêtement, et surtout, les traits de son visage. Elle était belle, merveilleusement belle, c'en était presque terrifiant. Ce regard bleuté, froid autant que chaleureux, elle était sûre d'elle. Elle savait ce qu'elle voulait, et elle ne faillirait pas. Si Corinne avait été une elfe, peut-être lui aurait-elle ressemblé. En tout cas pour ce qui est de la coquetterie, elles étaient semblables.
"Un dernier point, qui... nous le craignons, risque de vous faire voir rouge. Avez-vous la certitude que ceux que vous cherchez à ramener désirerons vous suivre ? La Triade n'a aucune informations à ce sujet, nous n'en savons rien. C'est une simple question, nous ne cherchons pas à vous faire douter de quoi que ce soit, ou à vous embrouiller. Soyez en certains, ce n'est pas notre but."
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