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Deux Kohan dans un embouteillage [PV Fabius]

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MessageSujet: Deux Kohan dans un embouteillage [PV Fabius] Deux Kohan dans un embouteillage [PV Fabius] Icon_minitimeLun 7 Sep 2015 - 16:00

15 mai de l'an 5 d'Obsidienne


Une semaine, une semaine à peine qu'il avait passé la barrière du protectorat au terme de 3 ans d'emprisonnement et d'une périlleuse cavale de plusieurs mois. Après avoir passé par tant d'épreuves on pouvait raisonnablement espérer voir les choses s'améliorer non ? Apparemment pas... Il fallait croire qu'il avait signé pour une vie entière de larmes, sueur et sang sans compter les innombrables changement de situation qui ne manquaient jamais de lui tomber dessus sans lui laisser une seule seconde pour souffler.

Il ruminait là dessus depuis un petit moment sans même se rendre compte qu'il avait totalement décroché de la lecture de la lettre qu'il avait posée sur son bureau. La pièce était jolie et fonctionnelle, moins vaste bien sur que les lieux où il avait grandit et passé l'essentiel de sa jeunesse mais suffisante pour tenter l'impossible, c'est à dire lui faire oublier plus de quelques secondes le calvaire vécu en prison. En vérité il se serait peut-être même contenté d'un lieu non clôt où il suffisait de lever la tête pour apercevoir la lune à supposer que la communauté humaine protégée aurait toléré de laisser un Kohan vivre ainsi. Retrouver cette atmosphère feutrée au milieu d'êtres prêts à le servir et à le protéger était plus que troublant après tant d'années et si aucun ne semblait s'apercevoir à quel point il avait changé depuis, lui le savait. Plus grave, plus dur, il avait la désagréable impression d'être devenu bien plus difficile à approcher ou même à servir, plus proche de ce que devait être un empereur en fait quand on y songeait... Mais comment s'en réjouir ?

Prit par un de ces accès de soudaine irritation auquels il était maintenant sujet, il repoussa la lettre d'un geste vif. Il aurait été incapable d'en citer le contenu ou même le signataire à cet instant, trop obnubilé qu'il était par d'autres choses. L'emprisonnement de Veren en premier lieu, il avait beau savoir qu'elle avait été indispensable ça n'en restait pas moins très désagréable d'autant qu'il avait plus de difficultés que prévu pour la faire sortir de là. Oh il avait des soutiens au coeur du protectorat, ça il n'en doutait pas une seule seconde mais les humains qui étaient restés loyaux envers lui étaient essentiellement des gens issus du petit peuple qui soutenaient avant tout Esmelda à travers lui et les... Soldats. Cela par contre était une surprise mais ses batailles gagnées ou perdues, ses années de détentions dans les mêmes conditions que n'importe qui et pour finir sa longue cavale sous le nez de Vraorg avaient achevé de persuader le corps militaire qu'il était un de ces empereurs héros réincarné d'il ne savait trop lequel des ses plus belliqueux ancêtres et qu'à ce titre il finirait par les mener tous à la victoire quitte à sacrifier pour cela les trois quarts des effectifs. Sans doute aurait-il dû se réjouir d'un tel soutien mais jusque ici il en était plutôt encore à se demander si il devait rire ou pleurer de cette image si terriblement éloignée de ses ambitions de paix et de stabilité pour son royaume.

Le petit peuple, la soldatesque... Autant de soutiens chaleureux mais inutiles aux yeux des politiciens avisés. Cela lui répugnait de devoir l'admettre aussi cruement mais le pouvoir ne passait pas par le peuple et même si il était parfois possible de s'appuyer dessus pour le gagner cela ne se faisait pas sans terribles effusions de sang, ce qu'il ne pouvait se permettre ni même tolérer. Ceux qui faisaient le pouvoir c'était les autres, les hauts gradés, les grands influents et autres riches commerçants... Or ceux là avaient dû leur survie et parfois même leur place à Fabius qu'ils s'empressaient de servir dans l'espoir d'en avoir plus encore. Seuls quelques membres d'anciennes familles à la loyauté gravée dans le marbre lui étaient restés fidèle et la plupart du temps son cher cousin s'était arrangé pour que ceux là perdent leur influence à défaut de leur prendre leurs titres et leur prestige. Trop d'années séparaient les deux ennemis, l'un ayant pu consolider sa place avec succès au coeur du réseau Protégé tandis que l'autre débarquait à peine et devait batailler pied à pied pour se faire ne serait-ce qu'un trou de souris. Difficile dans ces conditions de ne pas se décourager, mais les enjeux étaient trop grands pour cela... Et puis il y avait toujours cette colère froide et rageuse qui brûlait au coeur du dragonnier d'émeraude et qui le réveillait chaque nuit pour le pousser à se jurer encore et encore de réussir à faire payer ses ennemis et à rendre à ses amis ce qu'ils avaient perdu. Lui qui n'avait pas voulu être empereur, il l'était à présent à cent mille pour cent même si paradoxalement il n'avait jamais eu moins de moyens qu'en ce moment et ses ambitions auparavant inexistantes étaient à présent grandioses. Il réussirait, même si pour cela il devait faire face à la fois aux agissements de Fabius et à ceux des Esprits.

Les Esprits tiens... Un autre problème sous-jacent. Il ne savait toujours pas trop comment se placer vis à vis d'eux. Autrefois très croyant et prêt à suivre aveuglement leurs préceptes il ne possédait à présent plus la même confiance et il n'écartait plus l'idée qu'ils pourraient lui être un obstacle plutôt qu'une aide. Ne semblaient-ils pas soutenir Fabius ? Toute cette histoire de passeur ou d'il ne savait quoi auréolait son cousin d'un aura mystique qui était à son propre avis du plus mauvais effet et si il était très loin d'un être jaloux il ne pouvait toutefois pas s'en réjouir. Si encore on pouvait lui promettre que le Passeur mourrait à la fin de l'histoire... Des mains d'un certain dragonnier aux vertes pierres par exemple... Mais ce serait sans doute trop demander.

Cette idée cynique en tête, il était loin de se douter qu'il allait avoir une fantastique occasion de la mettre en application quelques minutes à peine plus tard. Il avait quitté son bureau d'un pas vif, le visage suffisamment renfrogné pour faire comprendre à ses gens qu'il n'était pas dans un bon jour et qu'il allait sans doute se lancer dans une de ses interminables sortie où il se contentait de marcher sans but à travers les installations protégées et parfois même jusqu'à la barrière lorsqu'il en avait le temps avant le levé du soleil. Ce serait sans doute le cas cette fois, celui-ci se couchait à peine justement. Ces longues marches l'aidaient à réfléchir et si elles plaisaient moyennement aux Lames Noires qui lui étaient restées fidèles ce n'était pas pour autant qu'il s'en passerait. Le dissuader de faire quelque chose qu'il estimait nécessaire était devenu une gageure et même ceux qui l'avaient connus avant Morneflamme ne tentaient désormais plus de le faire. Ils avaient été trop mal reçu les premières fois.

"Je pars en balade Ashy, rejoins moi si tu veux après ta chasse.*

Ce qu'un dragon pouvait bien chasser au beau milieu du désert demeurait un mystère aux yeux de beaucoup mais son dragonnier savait qu'à la vitesse où elle était capable de voler sa belle verte était tout à fait à même de pousser jusqu'aux terres marécageuses de l'est pour y trouver son dîner, ou parfois même d'orienter plutôt son vol vers l'océan et les repas salés qu'on y trouvait. Au moins ces voyages l'occupaient-ils un peu en lui permettant de se changer les idées... Il n'aimait pas la voir ruminer même si lui y passait l'essentiel de son temps.

"Le chemin est bloqué majesté, il faut s'arrêter."

L'avertissement du garde vint à point, il avait bien manqué lui rentrer dedans. Il fallait dire que les embouteillages n'étaient pas très habituels dans la ville protégées. Les infrastructures étaient complètes mais pas si nombreuses et les Esprits avaient veillé à ce que les espaces entre elles soient suffisamment spacieux pour ne pas donner une impression d'étouffement déjà bien assez présente de par la chaleur. Et puis zut, le désert était quand même bien assez spacieux pour que les réfugiés ne se marchent pas dessus tout de même ! Il fallait croire que non... Devant le petit groupe constitué par Korentin et les quatre hommes l'accompagnant il y avait un véritable bouchon humain qui semblait stationner là pour une raison qui lui échappait. L'un de ses hommes qui étaient parti se renseigner revint bientôt :

"C'est une sortie de séminaire. Quelque haut dignitaire y a fait un discours apparemment très attendu et tout ces gens là sont venus l'écouter mais apparemment ça coince un peu à la sortie. Nous allons devoir patienter ou passer par un autre chemin."

La deuxième option n'était pas facile car d'autres protégés étaient arrivés derrière eux. Bien sur Korentin pouvait arguer de son rang pour se faire frayer un chemin dans la masse mais même la magie du nom Kohan avait ses limites dans une telle mélasse. Résigné donc, il allait donner l'ordre de patienter lorsque la rumeur de la foule s'intensifia, suivit de quelques clameurs parfois enthousiastes, parfois colériques, ceci selon le camp choisit par son lanceur. Les sourcils de Korentin se froncèrent lorsqu'il en comprit la cause, ou plutôt celui qui en était la cause :

"Allons bon, il ne manquait plus que lui..."

Avait-il participé au séminaire ? Etait-il l'orateur dont on venait de lui parler ? Ou bien s'était-il simplement retrouvé coincé comme son cousin dans la foule ? Cela n'avait pas d'importance car un fait prévalait : Fabius Kohan se trouvait à quelques pas de Korentin, entouré lui aussi de ses alliés. Les lèvres pincées, le dragonnier se raidit. C'était la première fois qu'il le voyait plus que quelques secondes depuis son arrivée et il n'était pas sur de savoir si il ne voulait surtout pas lui parler ou si il avait plutôt envie de dégainer tout de suite pour le décapiter sur place avant que quiconque n'ai eu le temps de comprendre ce qui se passait. A moins qu'il ne l'étrangle simplement, ses mains étaient bien assez larges pour ça... Leurs regards se rencontrèrent alors que la foule commençait enfin à s'écouler doucement et il redressa la tête en se forçant à inspirer doucement par le nez. Fabius ne serait sans doute que trop heureux de pouvoir l'inculper d'une tentative de meurtre si il en avait l'occasion. La rue se vida de plus en plus tandis que les deux Kohan se fixaient et bientôt quelques témoins prirent conscience de l'étrangeté de la scène mais la plupart se montrèrent assez prudents pour s'éloigner, pressentant l'imminence d'un drame...
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MessageSujet: Re: Deux Kohan dans un embouteillage [PV Fabius] Deux Kohan dans un embouteillage [PV Fabius] Icon_minitimeSam 12 Sep 2015 - 12:53

Fabius acheva son discours dans les applaudissements. Certains enthousiastes, d’autres beaucoup plus froids. Son esprit retors nota mentalement les uns et les autres, les étiquetant comme on l’aurait fait d’animaux sur le marché aux bestiaux. Qui était utile, qui rapporterait plus tard, qui il fallait absolument mettre dans son poche et lesquels il valait mieux abandonner sur le bord de la route. Aucun sentiment n’agitait ce calcul, il demeurait méthodique, dénué de remords ou de scrupules.

Lorsque le calme revint et que la foule commença doucement mais sûrement à se diriger vers la sortie, il prit le verre d’eau à son intention et le vida d’une traite. Puis il descendit de l’estrade pour saluer ses fidèles : militaires gradés, marchands et autres pions utiles dans son assise du pouvoir. Car celui-ci était bel et bien menacé. Et ça faisait une semaine que le monarque faisait des pieds et des mains non seulement pour assurer sa position mais aussi et surtout pour rogner celle de l’autre.

L’autre. Son adorable cousin qui n’avait pas eu la décence de mourir en prison. Voir pendant sa fuite, le Borgne n’était pas difficile. Mais non. Il avait survécu et était devenu rien de moins qu’un fichu héros du peuple. Bon, la situation n’était pas alarmante pour autant. Les marchands seraient toujours avec lui, ils le connaissaient bien. Aucune chance qu’ils suivent un Kohan au sang chaud qui mettrait en péril leurs investissements. Quant aux gradés, ils restaient pragmatiques, l’important c’était de voir à long terme : Fabius était là depuis trois ans et il semblait faire partie du plan des Esprits. Le monarque eut été fou que de les détromper. Tous les humains influents avaient eu vent de cette histoire de passeur et il avait bien l’intention de l’exploiter au maximum. C’était à cause d’elle qu’il était coincé dans ce maudit désert, autant qu’elle serve à quelque chose.

Quant au peuple… Le Borgne ricanna intérieurement. Le peuple était versatile et inconstant par nature. Aujourd’hui Korentin était son favori, persuadés qu’ils étaient que le dragonnier allait les conduire à la victoire. Que les mois, voire les années, passent… Et la déception n’en serrât que plus amère.

Le petit groupe se frayait tant bien que mal un passage dans la foule en train de sortir. Il ne le montrait pas mais le monarque était franchement agacé. Du temps de Gloria, jamais on n’aurait fait subir pareil traitement à un empereur ! Enfin, escorté d’une poignée de fidèles et de lames noires, ils réussirent finalement à émerger et ce pour se retrouver en bien mauvaise compagnie. La journée était vraiment mal partie. Il ne remarqua même pas que la plupart des curieux allaient voir ailleurs s’ils y étaient tant il était concentré sur la cause de ses maux de têtes.

Au final, il sortit son sourire le plus hypocrite.


Cher cousin ! J’ai eu vent de votre retour, mais vous comprendrez que j’étais beaucoup trop occupé pour venir vous voir. Bien que flatté par l’intérêt que vous me portez, il est inutile de venir ainsi à mes conférences. Prenez rendez-vous et je trouverai une heure ou deux à vous consacrer.

Les lames noires se déplacèrent de manière à la protéger, lui-même se tenait prêt à devoir actionner le joyau offert par les Esprits.

N’en prenez pas ombrage (dit-il en mentionnant ses gardes), mais vous êtes le Régicide après tout. Je ne voudrai pas être le prochain nom sur votre liste.
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MessageSujet: Re: Deux Kohan dans un embouteillage [PV Fabius] Deux Kohan dans un embouteillage [PV Fabius] Icon_minitimeMer 16 Sep 2015 - 12:21


Ah ce sourire hypocrite... Si rien de son cousin n'avait pu lui manquer même dans les pires moments de son emprisonnement il devait bien avouer que ce sourire là était sans doute tout en haut de la liste. Surtout qu'il lui avait longtemps semblé honnête et que ce n'était qu'une fois détroné qu'il s'était enfin rendu compte de la duplicité dont Fabius était capable. Ce sourire donc qui l'aurait perturbé, voir destabilisé par le passé ne lui tira cette fois qu'un léger froncement de sourcil et aucun frémissement ne daigna s'installer sur ses propres lèvres. Polaire, il répliqua :

"Tous les Kohan sont d'excellents orateurs Fabius, mais peu d'entre eux ont jamais estimé nécessaire de se transformer en acteur pour exercer leur art. Ce sourire siérait mieux au théâtre."

Il n'avait pas la moindre envie de jouer, et surtout pas sur un terrain qu'il savait largement dominé par son adversaire. Aucune raison donc de chercher à cacher la violente colère et le profond dégoût que son interlocuteur lui inspirait et que ses sombres prunelles exprimaient sans aucune retenue. Toutefois et même si il ne retiendrait pas sa langue concernant cet homme là, il prenait un soin tout particulier à maîtriser sa posture ainsi que chacun de ses gestes. Il bougeait peu, figé dans la stature rigide et fière d'un empereur faisant face à un quelconque adversaire politique. Seul son pouce remuait, caressant doucement le pommeau de l'épée sur laquelle il gardait sa main posée. L'émeraude qui y était enchassée brillait doucement, discret rappel de son statut de dragonnier, un statut qu'il acceptait désormais entièrement et qu'il assumait. Fabius pouvait bien être le Passeur, cela ne restait qu'un titre dont on ignorait encore les implications tandis que l'honneur qui auréolait Korentin était bien réel et tangible.

C'est ainsi, l'un caressant son émeraude et l'autre chatouillant son pendentif qu'ils continuèrent à se fixer en chien de faïence. Le Kohan aux dragons et le Kohan aux Esprits, ils avaient prit deux voies bien différentes et même si certains diraient qu'elles ne l'étaient pas tant que ça Korentin gardait une conscience aiguë de tout ce qui le séparait de son cousin. Le gouffre entre eux était terrifiant, indescriptible. La lave qui bouillonnaient au fond n'était que pure colère et terrible ressentiment. Il n'y avait guère plus que le sang pour les rapprocher, et sans doute finirait-il par couler. Mais pas ce jour.

"Tu ne sera sans doute pas le prochain sur ma liste."

Le tutoiement, rarissime en public entre deux Kohan, avait sonné naturellement à ses oreilles et à ceux de ses partisans. Fabius n'était-il pas un traitre ? D'autres par contre ne furent pas du même avis et quelques sifflement s'élevèrent tantôt recouverts par les pro Korentin et tantôt dominants sur eux. Une chose ressortait clairement de ce début d'affrontement, ni l'un ni l'autre des deux prétendants empereur n'avait réellement le dessus et aucun ne prendrait tout de suite l'ascendant dans le coeur des Protégés. C'était à la fois un espoir et un avertissement pour chacun d'entre eux, les prochains mois seraient décisifs et ils pourraient aussi bien tout gagner que tout perdre selon les choix qu'ils feraient. Korentin en premier lieu n'ignorait pas à quel point le chemin serait semé d'embûches principalement placés par son cousin, mais il ne craignait plus ses talents. Il en avait conscience et il ne les dénigrait pas mais il s'était prouvé bien des choses à lui-même et il pouvait donc s'appuyer sur un solide socle de confiance. Une confiance qui transparaissait dans ses mots :

"Il y en a bien d'autres que je dois détruire avant toi. Mais à supposer que tu ne te sois pas détruit tout seul d'ici là tu peux me croire lorsque je te dis que tôt ou tard je reviendrai à tes crimes. Et mon jugement sera sans appel, Usurpateur."

Ou devrait-il dire Régicide lui-même ? Gregorist était mort de sa main et Korentin savait qu'il était de sa responsabilité que de faire payer le meurtrier de celui qui avait été, à ses yeux, le plus grand empereur ayant jamais régné sur Armanda. Cette responsabilité là aussi il l'assumait, comme le prouvait la calme certitude qui brillait dans ses prunelles. Ses épaules droites n'avaient plus ce petit affaissement qu'avaient causé le pouvoir lorsqu'il lui était tombé dessus. Il avait changé, et si Fabius était trop aveugle pour le voir alors grand bien lui en fasse. Il ferait face à pas mal de déceptions lorsque le talion lui retomberait effectivement sur le nez. Car ça arriverait, Korentin s'adressait à lui en empereur qui n'a cure de savoir si son interlocuteur prétend lui aussi à ce titre. Lui savait ce qu'il en était, il connaissait la vérité et au fond de lui-même Fabius ne pouvait sans doute pas l'oublier non plus. Le véritable roi des hommes se tenait au milieu de la foule, la main posée sur une épée de dragonnier qui constituait l'essentiel de son pouvoir actuel. Fabius pouvait la renier, mais il ne pourrait jamais effacer totalement la vérité. Pas dans sa propre mémoire en tout cas. Autour d'eux la foule, qui avait grossit de nouveau tant la curiosité prenait le pas sur la prudence, se fit tumultueuse.
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MessageSujet: Re: Deux Kohan dans un embouteillage [PV Fabius] Deux Kohan dans un embouteillage [PV Fabius] Icon_minitimeMer 23 Sep 2015 - 17:13

Ce n’était pas aussi amusant que le Borgne l’avait imaginé. Faut dire que son interlocuteur ne s’en laissa pas conter. Il restait aussi ferme que froid face à son cousin. Et le légendaire sens de la famille des Kohan, alors ? Enfin, il ne préféra pas lui poser la question. Son petit doigt lui soufflait qu’il y avait certaines limites à ne pas dépasser. Question d’instinct de survie.

Le tutoiement, en revanche, attira un froncement de sourcil chez l’Empereur pourtant si maître de lui-même d’habitude. Cette entorse (et encore c’était là un euphémisme) au protocole ne correspondait pas du tout à l’image qu’il avait de Korentin. Celui-ci avait-il donc tant changé ? Mais surtout, est-ce que ce changement lui serait néfaste ? Quoiqu’il en soit, il était hors de question que Fabius ne reste pas dans la course.


Je t’en prie cousin, ne sois pas si naïf. Le monde entier est un théâtre. Reste seulement à déterminer qui de toi ou moi fait office de rôle principal… ou de simple péripétie. J’ai déjà mon avis sur la question, mais tu t’en doutes bien sûr.

Quant à ta liste…


Mais il ne répondit pas tout de suite, attendant que son concurrent finisse ce qu’il avait à dire. De son œil unique, le mage se mit à étudier attentivement l’homme lui faisant face : cette posture féline, propre aux guerriers ; cette dureté dans le regard, l’acier qu’on pouvait deviner aux fonds de ses prunelles… La trahison, la rébellion, l’emprisonnement… autant d’épreuves qui avaient façonnés Korentin, de la même manière que Fabius s’était lui-même construit à partir de ses souffrances.

Il laissa un silence s’installer, avant de répondre. Sa voix était parfaitement contrôlée et rien dans son ton ne laissait transparaître la toute nouvelle méfiance que lui inspirait cette deuxième version du dragonnier. Peut-être plus dangereuse, mais ayant ses propres failles. Quoiqu’il en soit, et avant toute action, une étude minutieuse de sa future victime s’imposait. Hors de question qu’il pêche par orgueil.


Nous verrons.

Un mince sourire se dessina sur le visage barbu du Borgne. Celui-ci n’avait rien de feint, mais il n’avait rien d’agréable non plus.

Oui, nous verrons si cette toute nouvelle confiance en toi n’est pas juste de l’arrogance. Celle des survivants. On survit et on est persuadés qu’on a tout vu, tout compris et surtout qu’on a plus rien à prouver. Ce n’est qu’une illusion. Une de plus dont tu t’abreuves pour éviter la réalité. Une de plus que je prendrai grand plaisir à t’arracher.

Le sourire s’élargit un peu plus lorsqu’il porta l’estocade. Il était tout entier centré sur cette conversation, se moquant pas mal des réactions autour d’eux. Ces gens ne comptaient pas, ils n’avaient jamais réellement compté.

Quoiqu’il en soit, je gagne, cousin. Mon but à toujours été de mettre un Kohan digne de ce nom sur le trône. Dur envers les siens, impitoyable envers ses ennemis, implacable lorsqu’il s’agit de défendre les intérêts de la couronne. Dénué de toute cette fausse sensiblerie que vous appelez honneur, compassion ou je ne sais quelle autre ânerie.

Cela fait bien longtemps que nous nous sommes vu… et sais-tu ce que je vois aujourd’hui lorsque je te regarde ?


Il laissa un nouveau silence s’installer avant de répondre.

Moi.
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MessageSujet: Re: Deux Kohan dans un embouteillage [PV Fabius] Deux Kohan dans un embouteillage [PV Fabius] Icon_minitimeSam 26 Sep 2015 - 11:24

Le monde entier, un théâtre ? Voilà bien une façon de penser qui collait comme un gant à Fabius et très très mal à Korentin. Par le passé leurs différences l'avaient plus souvent fait rire qu'irrité mais ilsemblait que son stock d'amusement avait été épuisé depuis, rogné par trop de déconvenues puis laminé par Morneflamme. Oh il riait encore de temps à autre bien sur, mais il ne gaspillait plus sa joie inutilement et certainement pas pour ce genre d'homme. Qu'il en fasse ce qu'il voulait de son rôle principal, Korentin n'avait pour sa part par l'intention de jouer un rôle quelconque. Il avait payé assez cher pour savoir désormais qu'il était capable d'assumer ses charges sans se cacher derrière un quelconque masque. Il était lui, simplement lui, et c'était justement ce que Fabius était en train de détailler.

Sa nuque le picota légèrement tandis qu'il subissait cette analyse. Il ne broncha pas, ne bougea pas pour autant, mais quelque part au fond de lui le Korentin qui avait grandit à la cour tressaillit. Il connaissait bien son cousin et ne commettrait plus la bêtise de ne pas le considérer à sa juste valeur. Celle d'un redoutable adversaire, bien plus à l'aise que lui dans toutes les affaires politiques et bien plus retors lorsqu'il s'agissait de faire tourner une situation en sa faveur. Non le dragonnier ne se voilait pas la face, ce ne serait pas facile. La simple et patiente retenue avec laquelle Fabius lui répondit le prouvait, et la méfiance qui s'était allumée dans les prunelles de l'usurpateur accentuait ce fait. Aucun d'entre eux ne s'accorderait la moindre marge d'erreur dans le futur, aucun d'entre eux ne se le permettrait car ils savaient l'un comme l'autre que la réaction en face serait alors rapide et implacable. Telles deux créatures venimeuses, ils retiendraient leurs attaques jusqu'au moment extrême où elles pourraient se révéler mortelles. Alors seulement, ils frapperaient.

L'arrogance du survivant. Korentin s'était déjà posé la question lui-même, conscient du fait que si il devait au moins la moitié de sa survie à la révélation de ses talents il en devait aussi une bonne autre moitié à la chance. Non il n'évitait pas la réalité, il ne se voilait pas la face. Si Fabius pensait cela alors il se trompait et c'était tant mieux, il était rassurant de voir qu'il ne parvenait plus à lire en lui aussi facilement que par le passé. C'était logique quelque part, ils avaient chacun fait leurs propres expériences de leur côté et avaient évolué loin l'un de l'autre. La différence c'était que quelques années plus tôt Korentin se trompait déjà sur Fabius, il ne l'avait pas cerné. Lui-même ne pouvait donc aller qu'en s'améliorant tandis que le borgne, bien que conscient des changements, risquait de parfois se fourvoyer dans le souvenir de ce que Korentin avait été. On pouvait prendre conscience de l'évolution d'un adversaire tout en continuant à parfois le voir par le filtre du passé, c'était humain. Korentin s'en servirait. D'ailleurs il allait même devoir s'en servir tout de suite...

Cela fait bien longtemps que nous nous sommes vu… et sais-tu ce que je vois aujourd’hui lorsque je te regarde ?

Une légère curiosité s'était d'abord allumée dans son regard à ces mots. Oui tiens, que voyait-il ? Oh sans doute allait-il mentir, il n'était pas assez bête pour se découvrir au point de révéler ce qu'il voyait en Korentin mais après tout pourquoi pas ? Le dragonnier s'était attendu à tout et à peu près à n'importe quoi mais lorsque le mot retentit entre eux, ce fut comme un coup de poing en plein visage. Y avait-il insulte plus subtile que celle-ci ? Le sang reflua de son visage une première seconde puis son coeur le repropulsa dans ses veines avec une force décuplée par la colère qui manqua lui faire perdre pied. Il fit un pas, un seul. Une unique et puissante enjambée qui montra la fluidité implacable avec laquelle il était désormais capable de donner la mort. Décontenancés, ses propres hommes étaient restés en arrière tandis que ceux qui entouraient Fabius se figeaient avec tout autant de surprise. Un second pas aurait pu suffire, il aurait dégainé dans la foulée et la tête ricanante de son ennemi personnel aurait peut-être alors roulé aux pieds de la foule. Mais il n'en fut rien, la seconde de folie était passée.

Il expira alors doucement, évacuant le stress infini qui venait de traverser son organisme. Un nouveau talent qu'il n'avait pas eu de choix que de déployer à Morneflamme. Ses anciennes protections faites d'humour et de bonne humeur n'avait pas pu fonctionner là bas, il avait donc dû apprendre à se contrôler par d'autres moyens et le souffle en était un. L'accusation de Fabius sonnait encore à ses oreilles et il pouvait sentir toute la rage d'Ashy qui se trouvait encore au loin et qu'il incita à ne pas rentrer malgré tout. Fabius avait eu exactement ce qu'il voulait, ou presque, car il avait sans doute espéré bien plus qu'une simple seconde de fureur. Qu'il soit déçu alors, car le calme avec lequel Korentin se décida à lui répondre fut mis encore plus en valeur par ce qui venait de se passer :

"L'intérêt de la couronne ? C'est là ton but Fabius ? Alors je suis bien confus... Quel droit ai-je de me plaindre, j'ai souffert mais sans jamais aller à l'encontre de mes propres valeurs ou de mes propres objectifs. Ta situation à toi est bien pire, car si ce que tu dis est vrai alors nul au monde n'a jamais échoué plus complétement que toi. J'ai vu beaucoup de fiasco dans ma vie, mais si vraiment tout au fond de toi tes rêves de grandeurs étaient inspirés par un minimum de désir de fortifier l'empire... Mon pauvre cousin, tu es le pire du pire de tous les fiasco de ce monde et des autres plans."

Ses premiers mots s'étaient voulus ironiques mais à mesure qu'il les prononçait il s'était fait plus sérieux, terriblement sérieux et finalement c'est avec une profonde tristesse qu'il termina sa phrase. Fabius avait parlé de compassion et Korentin ne pensait pas en posséder encore surtout à son sujet mais à présent qu'il prenait doucement conscience du drame de la vie de son cousin il ne pouvait pas totalement rejeter. Fabius s'était élevé très haut, jusqu'au firmament des hommes en vérité. Et que restait-il de ce qu'il avait construit ? Un grain de sable dans le désert, c'était ce qu'il était à présent... Korentin avait perdu beaucoup mais le coeur de la rébellion qu'il avait mise en place à Aigue Royal battait encore. L'alliance humano-elfique qu'il avait tenue à bout de bras était forte à présent et les vampires qui avait choisit le protectorat ne l'avaient fait que parce qu'ils avaient eu confiance en cet empereur qui avait su forger ce prodige. Trois races marchant ensembles, quatre avec les dragons... Fabius pouvait détester voir mépriser cette idée, il n'empêchait qu'il s'agissait d'une glorieuse épopée qui resterait certainement dans l'histoire. Et de lui, que retiendrait-on ? Qu'il avait tué Gregorist peut-être, si la vérité éclatait un jour... Qu'il avait ouvert les portes aux Alayiens éventuellement, et que c'était par un coup d'état qu'avait commencé son court, très court règne. En fait non... L'histoire était cruelle, tout ceci ne serait sans doute même pas retenu. Un nom accolé au titre d'empereur ayant régné le plus brièvement dans toute l'histoire et qui était ensuite allé s'enterrer dans le désert. Voilà ce qui resterait. Guère plus.

"C'est peut-être parce que tu n'es plus rien... Si tu te vois lorsque tu me regarde. C'est peut-être parce qu'en toi, il n'y a plus rien à voir."

Les mots étaient durs, plus insultants encore que ce qui venait d'être dit mais l'intention n'était pas là. Korentin émettait une hypothèse des plus crédibles selon lui, c'était vraiment ce qu'il pensait et cette découverte qu'il venait de faire le remplissait d'horreur. On pouvait haïr un homme mais ne pas lui souhaiter une telle déchéance. On pouvait vouloir sa mort et ne pas souhaiter pour autant qu'il soit effacé de l'histoire. Seulement qui se souviendrait de l'empereur qui n'en était même pas un et qui avait volé un trône se trouvant dans sa famille depuis des générations pour finalement le perdre ? Du passeur on s'en souviendrait, ça Korentin en était presque sur. Mais de Fabius Kohan l'Empereur des Hommes ? C'était moins certain. A moins bien sur qu'il ne reprenne le pouvoir mais pour le moment il semblait en être très loin et quand bien même il parviendrait à prendre le pas sur Korentin rien ne disait qu'il parviendrait ensuite à renverser Vraorg. Peut-être qu'eux deux seraient oubliés en tant qu'empereurs, peut-être ne seraient-ils même pas cités comme tel... Mais une chose était sure, on se souviendrait de Korentin pour tout le reste de ce qu'il avait accomplit. Et de Fabius, que retiendrait-on ? Cela lui tenait-il seulement à coeur ? Avec une curiosité non feinte, il interrogea :

"Que fera-tu, si tu ne parviens jamais à reprendre le pouvoir à Vraorg ? Si pour une raison ou une autre le trône t'échappe jusqu'à ta mort ? Qu'est-ce qui fait ta vie Fabius, en dehors du pouvoir ?"


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MessageSujet: Re: Deux Kohan dans un embouteillage [PV Fabius] Deux Kohan dans un embouteillage [PV Fabius] Icon_minitimeMar 6 Oct 2015 - 17:14

Pendant un bref instant, le Borgne n’en avait pas mené large. Certes, pousser son cousin à bout faisait partie de son plan. Mais s’il avait activé sa protection un poil trop tard ? C’en était fini de lui. Et s’il y avait bien une chose que le monarque n’appréciait guère, c’était le rappel constant de sa propre mortalité. Non pas qu’il détestait en soi l’idée qu’il y ait une fin. Mais c’était l’impuissance devant une issue inéluctable qui le mettait en rage. « Impuissance », on devait avoir inventé ce terme rien que pour lui pourrir l’existence.

Pour en revenir au petit laïus de son cousin… C’était super émouvant. Si, si, vraiment. Il sentait presque le poids du remord et de la culpabilité devant la futilité de son existence, sans oublier, bien sûr, la vanité totale et profonde à poursuivre sans cesse le pouvoir, une quête qui ne menait nulle part. Pauvre Fabius, il fallait vraiment qu’il se remette en question. Et sans attendre. D’ailleurs, il allait le faire ici et maintenant, avant que ses mauvaises habitudes ne reprennent le dessus. Il allait s’agenouiller et implorer le pardon de Korentin le Bon, le Juste, bref celui-qui-sait toujours tout mieux que tout le monde…

Quoi ? Vous y avez cru ? C’était une blague évidemment. La seule fois de sa vie où il s’agenouillerait devant son cousin, ce serait pour retirer la dague qu’il lui aurait plantée entre les côtes. Et encore, il demanderait probablement à un sous-fifre de le faire à sa place. Inutile de se salir les mains.


Désolé cousin. Non, vraiment. Pendant un bref instant et après tout ce que tu viens de traversé, j’ai cru, oui, j’avoue, j’ai cru que tu t’étais un peu endurci. C’est de ma faute, je l’admets, toujours à voir le meilleur chez les autres.

L’ironie était évidente d’autant plus qu’il poussa un soupir grandiloquent.

Mais au fond, tu es toujours le même indécrottable idéaliste que je côtoie depuis trop longtemps. Cette certitude que tu es le héros d’une sorte d’épopée, dans un monde en noir et blanc avec des gentils et des méchants. J’imagine que c’est elle qui t’a poussé à tuer Grégorist, ton propre cousin. Persuadé que tu étais d’être le mieux placé pour diriger les autres.

Une petite contre-attaque à destination de l’auditoire. Ne jamais oublier son public, mais faire comme s’il n’était pas là. La clef du succès.

Pour répondre à ta question… Je reprendrai ce qui est mien. Ça ne fait aucun doute. Parce que dans le cas contraire, je serais mort. Je doute que Vraorg ou même toi, Régicide, laissiez un rival se promener en plaine nature. Je vais donc gagner et lorsque ce sera fait, tôt ou tard… Ceux qui se seront tenus à mes côtés seront récompensés. Et les autres… Ah ! J’hésite encore. Le pardon est le privilège d’un roi après tout.

Tu vois, Korentin, c’est la différence entre toi et moi. Tu vois autre chose que le trône. Tu es dragonnier, et chef d’une rébellion multiraciale. Pas moi. Pour moi, il n’y a que l’Empire, puisque, cousin, je suis l’Empereur.

Après ce sera aux hommes de choisir qui suivre. Quelqu’un comme toi qui feras toujours passer l’intérêt général de tout le continent en premier ou quelqu’un comme moi. Une personne résolument voué aux intérêts de l’Empire et des humains. Quitte à sacrifier tous les autres pour cela.
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MessageSujet: Re: Deux Kohan dans un embouteillage [PV Fabius] Deux Kohan dans un embouteillage [PV Fabius] Icon_minitimeJeu 8 Oct 2015 - 13:27

HJ : je suis parti sur une conclusion car il m'a semblé que notre contexte tirait un peu sur la fin (je vois mal comment faire durer la conversation comme ça en pleine rue sans aller vers le pugilat ou provoquer une émeute). Si ça te va on arrête là et on enchaîne sur le rp avec Esmelda dès la fin de l'intrigue de l'épée perdue ? Bonne lecture !


Lui aussi il y avait cru... A quoi demandez vous ? Eh bien au fait que, peut-être, son cousin allait entendre raison et prendre conscience de la véracité de ses dires. Optimisme optimisme... Décidément on pouvait changer mais il y avait des choses en soit qui n'évoluaient jamais. Comment Korentin avait-il pu croire cela une seule seconde ? Fabius était Fabius et toute Fabiuesque était sa réaction tandis qu'il ironisait avec un talent certain. Diantre... C'est qu'il aurait presque pu rivaliser avec Wintel... Non en fait, il rivaliserait sans doute même sans mal avec lui au moins sur ce sujet précis. Un soupir, c'est tout ce que Korentin pu s'accorder en songeant que ce point de ressemblance entre ces deux là n'était vraiment pas pour lui plaire. Mais qu'est-ce qu'il pouvait y faire de toutes manières ? Si lui était un indécrottable idéaliste alors le fait était que Fabius n'était ni plus ni moins qu'un insupportable pessimiste.

Il haussa les sourcils, ironique à son tour devant celle de son cousin. Le meilleur chez les autres hein ? L'humour était grinçant entre eux, rouillé presque. Aurait-il été une arme qu'il en serait devenu mortel rien que par sa capacité à flanquer une terrible infection à sa victime. Korentin ne répondit donc pas autrement que par cette mimique qui selon lui suffisait amplement. Par contre il ne le laissa pas instiller son venin chez l'auditoire sans contre-attaquer dans la seconde :

"La vérité éclatera Fabius. Quoi que tu prétendes, elle fini toujours par passer. Tu aurai dû l'apprendre au fil des années..."

Embriqué qu'il était dans les mensonges contenant eux même des mensonges, ne comprenait-il pas à quel point ceux-ci s'alourdissaient au fil du temps ? Ne savait-il pas que quoi qu'on puisse faire, ils finissaient par trahir leur porteur ? Apparemment non, c'était une connaissance qu'il n'avait pas encore acquise et Korentin attendait avec une certaine impatience le moment où son cousin en ferait les frais. Car lui le savait, il y avait bien des sagesses qui lui échappaient mais pas celle-ci. La vérité passait toujours, quitte à prendre des années pour y parvenir. Et quand elle revenait c'était souvent sous la forme d'un boomerang suffisamment acéré pour se planter sans pitié dans les chairs des coupables comme parfois aussi des innocents.

"Heureux de te voir aussi sur de toi..."

L'ironie encore, comme quoi lui aussi était parfaitement capable d'en faire preuve. Bien sur l'entendre répéter encore et encore que le trône lui revenait de droit n'avait de cesse de l'agacer mais il se contrôlait, il le fallait de toutes façons et lui aussi pouvait bien faire preuve d'assurance en promettant :

"Non effectivement je ne te laisserai pas en vie. Mais je ne vois aucune rivalité là dedans. Je ne t'éliminerai que pour ce que tu es : un félon, un usurpateur, et un assassin. Il y a des pardons que même un roi ne peut accorder."

Et il s'arrêta là. Il n'avait rien à rajouter au sujet de cette histoire d'intérêt général, là dessus leurs points de vue divergeaient bien trop pour qu'ils puissent véritablement en discuter. Korentin voyait les choses en grand c'était vrai et peut-être même en trop grand pour que ce soit compréhensible pour une partie du peuple humain mais il demeurait persuadé d'avoir raison sur ce point : les hommes ne pouvaient faire l'avenir à eux seuls. Pas dans un monde comme celui d'Armanda... Notant que la rue s'était enfin dégagée, il s'accorda le luxe de se pencher quelque peu vers son cousin afin de lui offrir à lui seul ces derniers mots :

"Et crois moi le Borgne, rien ne te sera accordé le jour où tu sera entre mes mains. Je te prouverai à ce moment là que par certains côtés, je me suis bel et bien endurcit..."

Et il se redressa, certain de n'avoir été entendu que par son cousin. C'était la première fois qu'il lui servait ce surnom qui l'avait tant fait culpabiliser par le passé, qui aurait cru qu'après coup il s'estimerait si satisfait d'en être responsable ? On pouvait lui reprocher son idéalisme et en profiter pour l'accuser de faiblesse mais il n'empêchait que nul ne pouvait ignorer la petite étincelle de dureté que Morneflamme avait allumé en lui. Elle n'avait pas totalement fermé son coeur c'était vrai, mais une petite gemme s'y était forgée. Une gemme qu'il réservait à ses ennemis... Et elle était plus dure que le plus dur des diamants. Un sourire froid, simplement. C'est ainsi qu'il termina la conversation, comptant sur l'instinct et l'expérience de Fabius qui ne manquerait pas de le traduire avec exactitude : c'était une promesse de mort.

"A un de ces jours, messire Usurpateur."

Peu à peu, la tension retomba alors qu'il s'éloignait tout en prenant garde à ne rien laisser filtrer de ses pensées. Mais tout au fond de lui tout de même il laissait naître une profonde et solide méfiance. Les deux cousins avaient montré les crocs tour à tour, et désormais nul doute que Fabius se révélerait plus dangereux encore qu'à l'accoutumée.
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