Début Décembre de l'An 4

Une bien sale affaire que cette histoire avec le dragon, une affaire qu'il valait mieux oublier, il serait sans doute une idée d’ailleurs de revenir sans trop tarder dans le désert après cette histoire, à part que… Il y avait à faire, et sans doute qu'il serait une idée de tenter de faire un petit quelque chose entre-temps… Avant de rentrer, histoire d'oublier cette affaire avec le dragon, cette sale bête, enfin. Cela ne l'étonnait pas que ceci de la part de l'un des suppôts de Vraorg. Enfin dans tout les cas autant essayer de passer à autre chose pour le moment…

Il arriva donc à un camp proche de la frontière, c'était l'un des avants postes protégés conçu pour pouvoir être levé rapidement si jamais des problèmes devaient arriver, et en soit c'était plutôt utile en cas de coup dur, il verrait de plus de là s'il resterait encore un peu par ici, ou s'il rentrerait au désert immédiatement. Enfin dans tout les cas il vaudrait sans doute mieux refaire les provisions par ici ainsi que d'autres détails pour éviter de futurs problèmes à l'avenir. Après tout un passage à Estfalia ne se faisait jamais à la légère même pour quelqu'un qui était plusieurs fois passé par cette contrée de sable particulièrement hostile...

Enfin pour le moment il voulait aussi s'occuper de son armure car ce n'est pas tout, mais la flotte ça n'était pas bon pour des plaques d'acier, et il valait probablement mieux prévenir que guérir. Enfin dans tout les cas il espérait bien ne pas refaire un tour dans l'eau de sitôt car ça avait été assez dégradant… Enfin au moins l'air chaud des alentours proches du désert changeait plutôt bien de la froideur du fleuve. Même s'il n'avait pas non plus particulièrement de profiter encore de la chaleur infernale du désert...

Il arriva donc au camp, ou ses hommes allèrent se reposer, et pour sa part il voulut aller discuter un peu avec l'officier du campement, un capitaine. Pour lui demander quelques nouvelles tout simplement entre autre. Après tout il était normal de s'informer entre officiers. Et puis de toute manière si cela se trouve il se passait quelque choses dans les environs, de temps en temps après tout il fallait ramener des réfugier à la frontière, et ce serait une bonne idée d'en ramener quelques-uns au passage pour les guider. Néanmoins Weren dû oublier cette idée car au moment où il alla entrer il s'aperçut que l'officier était occupé, et décida donc d'attendre calmement. A part les moustiques pas trop enquiquinants qu'on en a une armure il n'y avait rien de trop gênant à entendre…

Mais visiblement il n'était pas le seul à attendre, et dans les environs il remarqua une femme de deux mètres de haut blonde qui semblait avoir sur elle un arc, probablement que ça devait être une archère, ou une éclaireuse, et elle semblait occupé à tailler ses flèches pour patienter. Christan se dit que cela n'avait guère d'importance, mais à bien y réfléchir il serait aussi bien avancé en allant lui demander des nouvelles à elle qu'a l'officier du camp fort occupé, après tout elle avait des airs d'éclaireuses même s'il n'était guère sûr qu'elle en soit une. Et au pire cela permettrait de patienter, lui qui n'était guère patient généralement…

Il alla donc se camper devant la femme de grande taille, silencieux il attendait qu'elle porte son attention sur lui, alors qu'il la regardait impassiblement à travers le casque de son armure. Quand ce fut le cas Christan dit calmement.

« Si vous avez le temps j'aimerai vous poser quelques questions soldats . » Dit-il d'un ton tout à fait protocolaire. Attendant de voir la réaction de son interlocutrice avant toute autre chose.

Il n'empêche que cette femme était d'une taille respectable, deux mètres c'est très grand, elle devait faire une tête de plus que Weren presque, elle n'avait certes pas l'air d'être bâtit tout en muscle, mais une grande taille était un avantage, elle semblait manier un arc. En somme une archère, mais peut-être qu'elle pouvait aussi disposer d'autres armes. Enfin pour sa part il n'était pas du genre à sous-estimer le talent guerrier de quelqu'un d'après son sexe, et il présuma au premier coup d’œil qu'elle devait plutôt bien savoir se battre. Intéressant...

Sighild regarda l'état des gouvernes en plume de ses flèches et remplaçait les plus abîmés. Une chance que dans ce camps elle avait pu trouvé un minimum pour avoir toutes ses flèches en état. Dans quelques heures, elle pourrait très bien être sollicitée pour retourner en patrouille. Elle aurait pas cracher sur une bonne journée de repos, mais les ennemis ne lambinaient pas, donc elle non plus ne se relâcherait pas. Sauf vraiment épuisée. Et elle était encore loin de l'être. Elle avait juste avant de faire le point de ses flèches fait une petite sieste de plusieurs heures, idéal pour récupérer. Maintenant, elle attendait et ce temps était employé judicieusement.

Un bruit de ferraille attira son attention. Elle se contenta de lever ses yeux, sans cesser ce qu'elle terminait. Elle entraperçut un homme de large carrure qui marchait non loin de là. Bouarf, encore un gars qui pensait être à l'abri dans une carapace en métal et qui sera le premier à râler en patrouille parce qu'il a trop chaud sous ses plaques. Et bonjour la discrétion. Heureusement qu'on ne trouvait pas d'éclaireur aussi lourdement cuirassé. Elle crut qu'il allait s'éloigner et déjanta vite quand les pas claquant de fer résonnaient à chaque mouvement qui la rapprochait d'elle. Il se rameutait donc ici ?

Il se campa devant elle et fronça le nez en sentant une forte odeur d'huile, de cuir et de sueur, qui était l'odeur si caractéristique des guerriers lourds. Qu'est ce qu'il lui voulait celui là ? D'un sourcil haussé d'une petite curiosité, elle se leva et soupira de devoir abandonner ce qu'elle était en train de faire... quoique. Rho il attendra. Elle le regarda, tout en terminant de coller la dernière plume de l'empennage de sa dernière flèche. Elle lorgna l'homme en armure, avant de regarder la ligne de sa flèche. Satisfaite, elle posa la flèche convenablement sur son carquois qui reposa à terre. La résine avait encore besoin de sécher pour que son trait soit prêt au tir. Là cette fois, elle put accorder toute son attention à ce nouveau venu. Elle se retint de lui demander à quand remontait son dernier bain. Un peu difficile dans ces endroits devenus dangereux depuis la venue de Vraorg de trouver un endroit convenable pour se laver en bord d'eau propre...

''Je me demande ce qui vaut un soudain intérêt. Des questions à propos de quoi ? A entendre la requête, on dirait que je suis sous le coup d'une enquête...''
Elle le dévisagea. Elle avait déjà entendu cette voix quelque part.... Non... La voix à laquelle elle pensait avait plus une tendance à être châtiée et rageuse.

''Alors, que puis-je pour vous homme-en-fer-blanc ? Que désirez-vous savoir ? Avant que vous ne lanciez votre interrogatoire, oubliez la drague.... j'ai eu mon compte pour le mois merci....''

Bien que grande et que ses origines montagnardes lui donnaient un côté physique forte et rude, son visage n'était pas déplaisant à regarder et quelques hommes s'étaient déjà cassés les dents sur elle, croyant réussir à la charmer. Dommage, elle songeait plus à se battre qu'autre chose et si celui-ci tentait l'aventure, ce serait plus qu'un râteau qu'il recevrait.

Il attendit donc que la femme de grande taille en ait finit avec son arc même si pour le coup c'était assez inconvenant de faire ainsi attendre un officier, ou même qui que ce soit d'autre avec ce genre de manière, mais il ne fit pas de commentaire de toute façon car elle entretenait son équipement ce qui lui donnait une petite excuse, et surtout car elle ne traîna pas car il n'aimait pas qu'on le fasse trop patienter après tout il n'avait pas non plus que ça à faire.

Il attendit donc que la femme ait finit de parler, celle-ci se demandait pourquoi il voulait la voir. Elle devrait peut-être le laisser en placer une pour qu'il puisse le dire ? Ce serait sans doute une bonne façon de faire n'est-ce pas ? Et quand à l'enquête sur sa personne sérieusement il n'avait pas que cela à faire pour sa part. Et ? Quoi elle pensait qu'il voulait la draguer ? Bon Néant cette femme était aussi étrange qu'une elfe, et à cette pensée Christan eu une frisson de dégoût pas que l'autre était moche, mais sérieusement il n'avait aucune envie de courtiser une Armandéenne loin de là, ah les inconvenants de la chair. Sérieusement ce n'était pas trop sérieux comme occupation pour des soldats en campagne comme il le fit remarquer d'un ton grave.

« Néant est la seule femme en qui je place mon dévouement absolu. » Se contenta t-il de dire, c'était clair, et net, il n'avait absolument pas envie de la draguer de un, et de deux il plaçait tout son amour envers l'esprit du vide. Il aurait pu rajouter qu'elle n'était pas vraiment son genre, mais il ne préférait. De toute manière il ne savait même pas si cette femme était particulièrement son genre, cette blonde il la voyait avant tout comme une guerrière, et non comme une femme. Et il valait mieux lui faire comprendre avant de poursuivre pratique.

« Comment vous nommez vous soldat ? » Dit-il impassible en premier, après tout il préférait savoir d'abord à qui il s'adressait, pure fonction pratique. Ce n'était pas par envie de tailler le bout de gras, mais par envie de pouvoir mettre un nom sur ce visage, c'était la base après tout.

« Ensuite quel est vôtre poste au sein du protectorat ? » Demanda t-il toujours après tout si elle était une éclaireuse il pourrait sans doute encore bien plus obtenir d'elle qu'une simple soldate, après il pourrait toujours obtenir quelques renseignements utiles sans doute, mais bon . Dans tout les cas il pouvait supposer qu'avec un arc elle ne devait pas être situé chez les combattants en première ligne certainement. Après cela pouvait être aussi son arme secondaire, après tout on ne savait jamais la vraie valeur d'un guerrier avant de l'avoir vu se battre, ou d'avoir échanger quelques passes avec lui.

« Je me nomme Christan Weren. Et en tant qu'officier, et ne pouvant pour l'instant aller quérir celui qui est en charge de l'avant poste je viens vous demander des nouvelles quand à la situation actuelle de vôtre camp, des probables réfugiés qui ont pu arriver il y a peu de temps, ainsi que celles des alentours si possible. » Finit-il sur le ton du questionnement pratique.

Après tout ce serait sans doute sympathique de repartir vers la frontière la bouche en cœur, mais dans le cas possible où une patrouille théocrate rôdait dans les environs ce serait imprudent surtout s'il aurait pu savoir qu'il y en avait une en questionnant un peu les éclaireurs proches, certes les protégés on l'avantage dans les plaines rebelles pour le moment, mais. Avantage ne veut pas dire contrôle loin de là, cela restait la zone de guerre principale entre la théocratie, et le protectorat, et il valait mieux tâchait de se montrer prudent si possible...

La réponse avait le mérite d'être franche et Sighild retint de lever les yeux au ciel. C'était bien sa veine : elle était tombée sur un Alayien. Et le comble de la malchance fut qu'elle était tombée sur un officier. Et pas n'importe lequel je vous prie.... Christan Weren. Les questions qu'il lui posa étaient des plus simples, mais elle avait sourcillé quand à ses demandes. Même par faute de temps, un officier de son rang devait bien être au fait de ce qui se tramait de l'autre côté de la frontière non ? Mais en même temps à son niveau elle ne pouvait pas tout savoir elle non plus de ce qui se tramait. Donc si à celui-là il lui manquait réellement des informations, il était un peu logique de venir prêt de la soldatesque pour avoir une base. Des sources de premier rang, sans aller dans l'exagération de cette expression.

Elle le regarda un moment, avant de savoir quoi répondre. Même s'il restait un Alayien, un ennemi débarqué cinq ans plus tôt sur les terres d'Armanda, il restait un allié des protégés et de haut rang en plus. Elle ne pouvait pas se permettre de faire de l'esprit ou des railleries. La hiérarchie primait et il en allait de la cohésion des Protégés, déjà bien difficile à maintenir en raison de la présence de vampires renégats à Vraorg, d'elfes et d'humains de tout bord. Puis en retenant un soupir, elle finit par répondre.

''On me nomme Epervier, Sir Officier...''

Point de sarcasme dans son ton, il y a toute la déférence lié au rang de Christan. C'est juste que la hiérarchie était vu autrement pour les appeler chez Sighild.

''Je sers d'éclaireuse et autant d'archère quand il convient de tirer ) coup de flèches les fesses des ennemis. Pour répondre à vos questionnements, nous n'avons qu'à déplorer des blessés. Les Théocrates ne montrent guère les dents, mais nous tombons parfois sur des groupes un peu plus revêches que d'habitudes. Ca aide autant à ne pas penser que nos ennemis se reposent sur leur acquis en nous remettant en question pour les vaincre. Malheureusement, nos actions ne servent pas à renverser comme on le souhaiterait la situation... C'est vraiment statu quoi en somme...''

Mais peu lui importait de devoir se battre encore et toujours sans que cela ne change quelque chose... elle ne perdait pas espoir.

''Mais tant que les théocrates se plairont à longer la frontière pour essayer de nous tomber dessus... c'est sur nous qu'ils tomberont pour comprendre qu'ils n'ont rien à faire dans les parages... juste mon avis personnel''

Franchement les choses avaient peut-être beaucoup changé pendant sa petite excursion dans les plaines, donc autant aller se renseigner au plus vite, de toute manière il aurait des renseignements plus général probablement en rentrant dans le désert, mais là un soldat était tout à fait adéquat pour s'informer sur les alentours. Et il resta donc silencieux quand la femme d'une taille très grande sembla réfléchir à ce qu'elle allait dire. Visiblement elle devait réfléchir à ce qu'elle allait dire au sujet des informations, enfin selon lui . Pour sa part il n'était pas vraiment doué pour lire dans l'esprit des gens, mais par contre il aimerait bien qu'elle réfléchisse un peu plus vite. Enfin cette patience ne se fit pas trop longue car au moins elle répondit à sa première question. Heureusement.

« Vôtre vrai nom, et vôtre vrai prénom je vous prie. » Répondit-il calmement. Epervier n'était probablement qu'un surnom après tout, et Christan préférait largement connaître la vraie appellation de quelqu'un que ses surnoms. Après elle avait peut-être une solide raison de ne pas donner sa vraie identité, mais dans ce cas-là c'était à elle de se justifier pas à lui. Pour sa part il était entièrement dans son bon droit jusque là, enfin jusqu'à preuve du contraire, et puis au pire ce n'était guère important. Si elle disait qu'elle ne voulait pas cela ferait juste mauvaise impression à ses yeux guère plus.

Une éclaireuse, et une archère ? Cela allait plutôt bien ensemble à vrai dire. Enfin que des blessés pour le moment, cela voulait dire que les théocrates n'étaient pas trop actif dans le secteur, bien… Avec de la chance il ne tomberait pas sur un de ces groupes revêches en rentrant au désert, car il valait probablement mieux éviter ce genre de perte de temps tout compte fait. Mais il était d'accord quand au fait que cela aider de ne pas se reposer sur ses acquis, visiblement il était tombé sur une guerrière qui avait une certaine jugeote martiale. Enfin le statut quo était mieux que la balance penchant du côté théocrate, même si à l'avenir il serait probable que le protectorat prenne l'avantage effectivement.

« C'est tout à fait juste soldat. » Dit-il calmement aux derniers commentaires de cette dernière, oui tant que les théocrates longeraient la frontière il faudrait les refouler, et leurs démontrer qu'ils n'étaient pas les maîtres ici.

« Qu'est-ce qui occupe vôtre officier à cette heure-ci ? » Demanda ensuite Christan. Probablement qu'il aurait pu vérifier de lui-même, mais cela aurait été très impoli surtout si l'officier du camp était en charge de quelque chose d'important.

« Des réfugiés ont-il rejoint vôtre camp dernièrement ? » Rajouta t-il ensuite, après tout la question mérité d'être posé. Enfin une dernière question qui avait son importance, mais c'était plus pour prendre la température des soldats dans les environs qu'autre chose.

« Et d’ailleurs que pense vos camarades, et vous-même de tout cela ? De la situation actuelle du protectorat ? » Après tout c'était toujours bien de connaître un peu les ressentit des soldats eux-mêmes. Et de plus cela montrait que les officiers se préoccupaient d'eux aussi. C'était l'une des quelques choses qu'il avait remarqué pendant ses trois ans en tant qu’officier. Parfois il fallait laissait les hommes faire un peu sortir une quelconque forme de mécontentement, ou de doute que laissait celui-ci s'accumuler . Enfin après il était loin de maîtriser les subtilités du rôle d'officier, mais c'était déjà bien qu'il en connaisse deux, ou trois.

Elle ravala un grommellement quand cet officier lui demanda sa véritable identité. Au moins on lui demandait ''gentiment'', mais cela ne lui plaisait guère. Mais avait-elle le choix ? Elle ne pouvait pas se rebiffer contre un officier, qu'il soit Armandéen ou Alayien. Ses préjugés devaient être retenus pour ne pas provoquer de soucis. Les Protégés étaient unis contre Vraorg, pas pour se créer des dissensions internes. Elle retint donc un soupir quand elle obéit à l'officier

''Sighild Arnbjorn. Et oui c'est ainsi que je me nomme réellement. ''

Elle préférait mettre les points de suite, si jamais il était dans l'idée de contredire son véritable nom, car la sonorité à laquelle elle venait de de lui donner de lui conviendrait pas et sonnerait faux à son oreille. En tout cas, quand elle avait affirmé être sous le coup d'une enquête, elle n'était pas tombée loin. Car d'autres questions fusèrent à la suite de la demande de son nom réel. Qu'est ce qu'elle en savait de ce que faisait son officier elle !

''Sans doute à causer stratégie avec ses seconds ou à méditer sur les informations qu'il a reçues. Qu'est ce que j'en sais moi. On me donne une mission, je l'exécute. Le reste n'est pas de mon ressort''

Elle mentait un peu là. Non elle omettait en réalité, la nuance était là. Après tout, elle n'avait pas à jouer les délateurs, même si cela n'était pas vraiment chercher des informations sur le gars qui les commandait dans ce groupe. Elle n'était pas là pour juger les autres et les balancer. Chacun son boulot. Même si elle prenait des fois au vol des informations qui lui servaient, à elle, pour ses missions.

''Il y a bien longtemps que nous n'avons croisé des réfugiés. Des gens qui fuient Vraorg oui plutôt. Un ou deux le mois passé. On ne se presse pas à nos frontières vous savez. ''

Le flot le plus important avait été à la montée au pouvoir de Vraorg, quand ses forces avaient pris le contrôle et grignotées terre après terre pour imposer sa volonté. Par contre elle avait haussé un sourcil quand à son avis sur les Protégés, elle ou ses camarades. Elle restera sur son avis.

''Ce que j'en pense ? Quelle drôle de question...''

Ou voulait-il en venir ?

''Nous faisons de notre mieux et c'est déjà une bonne chose que nous arrivons, malgré le manque de ressources à tenir tête à ce vil saurien vendu. Le désert et les Esprits nous sont d'un très grand secours pour garder l'équilibre de la balance. mais moi à mon niveau, je suis dépendances des choix de mes supérieurs quand aux tâches qu'on m'affecte. Que dire réellement de plus selon vous ? ''

Christan n'était pas du genre à y aller par 4 chemin, et sincèrement il n'avait pas envie d'appeler quelqu'un par son surnom, car cela manquait de vérité, de cru. De plus lui il n'obligeait pas tout le monde à l'appeler le "sans cœur" donc pourquoi devrait-il appeler tout le monde par ce genre de surnom ? Surtout un allié, et puis de plus si jamais elle lui posait des souci il vaudrait sans doute mieux qu'il connaisse son vrai prénom, ou nom . Et puis bon il y avait la fonction symbolique, connaître le vrai prénom, ou nom de quelqu'un c'est le minimum du respect entre guerrier à ses yeux.

« Quelles sont les origines de vôtre nom, et prénom ? » Dit-il calmement en entendant le nom car disons que là plupart des alayiens, et Armandéens n'avaient pas de nom aux allures si spéciales, et puis deux mètres de haut c'était peu commun… Enfin après selon d'où elle venait, glacernoise, aldarienne, Elenienne? Glorienne? Tout était possible.

De toute façon il n'allait pas la contredire son nom, son prénom. Elle lui avait donné, et il supposait qu'elle ne lui avait pas menti pour le coup, de toute manière elle n'aurait eu aucun intérêt à le faire surtout à un officier.

Mais en voyant les traits de la jeune femme même pour lui alayien, les origines étaient finalement évidentes. Deux mètres de haut, un teint de peau blanc, l'accent nordique... Il avait en face de lui une glacernoise. Mais il avait mit un peu de temps à s'en rendre compte au final...

Une glacernoise, les glacernois étaient des guerriers redoutables d'une très grande taille, ce qui est tout à fait respectable. Cela rajoutait d'autant plus à la valeur guerrière de la femme face à lui, enfin il était trop tôt pour en juger après tout la vraie valeur guerrière d'un soldat ne peut se voir qu'a la bataille…

« Je vois. » Dit-il ensuite calmement quand la glacernoise disait qu'elle ne savait pas grand-chose sur ce qu'était en train de faire l'officier, et que ça ne la concernait probablement pas, pas dur de comprendre pour Weren qu'il ne tirerait pas grand-chose d'elle sur ce sujet-ci…

Enfin bon dans tout les cas il verrait bien, et il ne comptait pas non plus pousser le bouchon trop loin. Car pour tout avouer s'il y avait bien une race d'Armandéen qu'il supportait plus que les autres c'était les glacernois, certes ils restaient des hérétiques, mais leur valeur guerrière, leurs mépris de la magie pour beaucoup, et autre faisait que c'était sans doute les plus rattrapables des Armandéens. Oui, et ils faisaient des guerriers féroces, et tout à fait honorable au passage. Et par respect devant cette histoire guerrière il ne poussa pas le bouchon.

« Et pourtant il arrive des nouveaux protégés chaque jour. » Dit-il impassible à la remarque de la glacernoise sur le fait qu'il n'y avait pas grand monde qui venait au protectorat car au final quand même les rangs du protectorat gonflaient chaque jour, lentement, mais sûrement.

Puis il écouta la glacernoise qui lui dit qu'il avait soit disant posé une drôle de question, drôle probablement pas, chaque information pouvait être importante, et même si ce n'était pas le moral des troupes alayiennes qui pour leurs part étaient fanatisés, et dur à mettre en fuite il restait que savoir le moral des troupes alliés était une bonne chose après tout c’est d'un effort commun que serait mené cette guerre à l'avenir, et si ils les lâchaient au pire moment l'alliance n'allait probablement pas s'en remettre.

« Vous pourriez dire par exemple ce qui selon vous serez une bonne idée quand à ce qu'il faut faire, après tout il n'est jamais mauvais de donner son avis s'il est construit. Car il pourrait y avoir une bonne idée à exploiter dans les vôtres peut-être. » Commença t-il calmement avant de rajouter ensuite pratique.

« Ou bien encore, dire si vous avez une quelconque remarque sur quelque chose qui vous gêne, si cela en vaut la peine. Après tout c'est peut-être le cas pour d'autres soldats aussi. Le moral des troupes reste une chose importante après tout. » Puis regardant calmement les environs, il vit quelques personnes personnes sortirent de la tente de l'officier, l’une d'entre-elle dit calmement à l'adresse de l'archère, et Weren.

« Sieur Weren l'intendant en charge du camp est disponible pour une entrevue, tandis que pour vous éclaireuse il aurait quelques instructions à vous confier au passage. » Christan à ses mots regarda calmement la femme, et fit un geste simple, visiblement il l'invitait à venir avec lui dans la tente de l'officier. Après tout cela intéressait Christan de savoir ce que l'officier allait dire à l'éclaireuse, peut-être avec un peu de chance que ça aurait son intérêt, de toute manière le temps que ses hommes prépare les provisions, et tout il faudrait encore une bonne heure au moins.

Décidément, elle aurait mieux fait d'aller voir ailleurs. Mais comme elle n'avait pas eu cette idée avant, elle ne pouvait que ''pâtir'' de la présence de Weren. Pourquoi lui demandait-il ses origines ? En quoi cela était si important ? Les lèvres à demi-pincés, elle répondit avec un ton assez bas. Non pas qu'elle avait honte, elle n'était tout simplement pas motivée pour combler ses attentes. Comme si cet officier cherchait à avoir l'ascendant complet sur elle. La prochaine fois, ce sera quoi ? Sa vie intime ?

''Je suis une Montagnarde. Sans me montrer vexante, je ne vois pas en quoi cela change. Nous sommes tous dans le même camp, nous sommes tous des Protégés, tous unis contre Vraorg et ses sbires ''

Si cela n'avait pas le mérite d'être clair ça. Et pour la suite, elle fut contente qu'il ne l'interroge pas plus sur l'officier qui les commandait. Que balancer de plus quand on en savait déjà pas beaucoup ? Peut-être qu'il la lâcherait et qu'elle pourra retourner à ses occupations. Peine perdue quand la conversation se poursuivit.

Des gens arrivaient donc tous les jours ? Elle se permit un rictus juste un poil provoquant.

''Je ne suis pas dans les petits papiers de mes chefs et des vôtres. Et je n'ai pas le don d’ubiquité pour voir tous les réfugiés tout le long de la frontière. D'où ma réponse. ''

Comment pouvait-elle le savoir hein ? Comment ? Il était drôle celui-là. Par contre, à sa réflexion que ses idées ou ses remarques pourraient permettre d'améliorer quelques petites choses, elle était un peu moins sûre ce que voulait l'Alayien. Même si elle avait été formé militairement pendant dix décennies au sein de son peuple, avec un minimum de stratégie, elle ne s'était jamais vouée à jouer de la réflexion intense pour planifier des attaques ou des trucs dans le genre, vous savez, ces choses que les officiers et autres menaient entre eux pour ensuite envoyer les soldats au front. Elle, tout ce qu'elle voulait, était se battre, apporter l'utilité de sa place pour la communauté combattante, servir à ce qu'elle savait faire le mieux. Chercher à faire plus partait d'une bonne idée, mais si tout le monde se mettait à réfléchir, on aurait alors des tonnes de suggestions et un temps précieux se perdrait pour tout démêler.

''Il faut alors user de sa langue quand cela est nécessaire, Sir Officier. Car si on cherche à apporter nos points de vue à des moments importuns, on risque de plus pouvoir se battre. Il y a des gens prévus pour penser à cela. Moi je bande mon arc et j'envoie une flèche là où elle doit se planter pour tuer...''

Elle allait continuer quand la conversation fut couper par la venue d'un des occupants de la tente toute proche les rejoignit. A l'entendre puis à comprendre son geste léger, il était clair qu'on allait avoir besoin d'elle. Elle retint de lever les yeux au ciel. Bon peut être qu'elle aurait une petite mission de formation au tir à l'arc pour des nouvelles recrues à dispenser ou alors accomplir une mission de reconnaissance. A voir que Christan était inclus dans l'histoire ne sentait pas bon... déjà qu'il sentait un peu la sueur rance de plusieurs jours celui-là.... Ca promettait vraiment.

Visiblement madame la soldate en plus de se montrer réticente donnait son avis de façon légèrement persiffleuse, mais bon hein. Christan avait ses raisons, tout d'abord le fait que les glacernois sont de bon guerriers, et cela lui permettait donc déjà d'estimer en partie la valeur guerrière de cette femme, en plus du fait que bon. Cela faisait cinq ans qu'il était sur Armanda. Et il était bien de voir qu'il était quand même capable de faire une différence entre une glacernoise, et une campagnarde. Et puis il valait mieux savoir qui on avait de son côté, les nordiques pour leur part était de redoutables guerriers, et a peu près plus fiable que les autres Armandéens, enfin ça ne vaudrait jamais un alayien côté discipline, et courage bien entendu pensa t-il en bon alayien. Mais c'était bien en soit.

« Probablement, mais ça a son intérêt. » Se contenta t-il de rétorquer sans préciser davantage, après tout il n'avait pas à en dire plus, et visiblement madame ne semblait pas forcément d'humeur à entendre de longues explications, longues explications que Christan n'avait aucune envie de donner, donc autant ne pas gaspiller sa salive après tout.

Enfin elle semblait farouche la montagnarde, comme toutes les glacernoises sans aucun doute, enfin il valait probablement mieux une femme qui ait du répondant parmi les soldats qu'une lâche qui ne savait même pas tenir tête, enfin pour sa part il ne se laisserait pas intimider par ce petit jeu, et ce serait sans aucun doute très inadéquat de la part d'un officier comme lui. Mais elle ferait sans doute bien d'apprendre à être un peu plus respectueuses envers ceux au dessus d'elle au niveau de la hiérarchie à l'avenir, pas étonnant que les armées Armandéennes soient généralement moins disciplinés que l'alayia…

Il se contenta donc de répondre impassible.

« Après tout je présume que vous devez être bien plus présente dans les plaines que dans le désert, et que du coups vous n'avez pas constater l'arrivée fréquente de protégé chaque jour au protectorat. » Après tout il ne fallait pas être général pour savoir ceci, cela, et le fait que la tyrannie de Vraorg attirait beaucoup de mécontentement.

« Ce que vous avancez est si évident qu'il n'y a pas vraiment besoin de le préciser en temps normal. » Finit-il ensuite par répondre au commentaire de la glacernoise au sujet du fait qu'il fallait s'exprimer au moment opportun, sincèrement il commençait à se demander si elle se fichait de lui, ou si elle le prenait pour un idiot. Enfin ce n'est pas une nordique qui lui ferait la leçon à ce sujet-ci...

Enfin dans tout les cas il resta que Christan, et la nordique allèrent rejoindre l'officier du camp dans la tente de ce dernier. Dit officier qui salua poliment Weren, et la soldate en respectant la hiérarchie bien entendu, suite à cela, et à quelques questions de Christan auquel l'officier donna quelques réponses. Ce dernier dit calmement qu'on l'avait prévenu il y a quelques temps qu'un petit groupe dé réfugié cherchait à rejoindre le protectorat, et que Sighild ferait partie des soldats chargés de les escorter, et de les guider. Il restait juste à réunir quelques...

« Attendez... » Dit calmement Weren avant de rajouter. « Pour ma part moi, et mes hommes allons rentrer très bientôt au protectorat, je pense qu'il serait donc une idée que nous nous chargions au passage de l'escorte de ces réfugiés, quand à la glacernoise elle n'aura qu'a nous accompagner, et revenir vous faire un rapport quand la mission sera terminé. Cela devrait vous faciliter les choses je pense. Qu'en pensez-vous? » Dit-il simplement, et visiblement l'idée semblait plaire au commandant du camp, pour le coup c'était d'une pierre deux coups si Weren sur le chemin du retour le décharger de cela. L'officier s'adressa donc à Sighild, après avoir dit que cette idée lui allait parfaitement.

« Vous serez donc sous l'autorité du sieur Weren le temps de cette courte mission soldat Sighild, des objections ? » Demanda t-il calmement, une question un peu rhétorique probablement, enfin du coup la montagnarde savait à quoi s'attendre. Qu’elle se réjouisse car cette petite histoire lui apprendrait peut-être au moins à obéir sans faire de petites remarques au passage...

Qu'est ce qui avait son intérêt ? La réponse un peu sommaire de Christan la laissa dans le doute. L'avait-il fait exprès ou quoi ? Perplexe, elle essaya de comprendre en quoi la taille pouvait être un avantage. Hormis pour grimper et atteindre des hauteurs que des individus plus petits ne pouvaient pas atteindre ou de sauter plus loin... elle ne voyait guère trop. En même temps, elle n'était pas officier elle ! Elle se contentait de tirer ses cibles, de les pister et de guider ses pairs. Bon elle n'était pas stupide, il ne fallait pas le prendre comme cela. Elle préférait réfléchir à ce qu'elle savait faire de concret et pas sur le plan stratégie comme le faisait les autres Armandéens.

Elle avait cru que cette réponse se coordonnait plus avec le fait d'être dans les papiers des officiers. Ce serait plus logique en effet dans ce sens, vu qu'elle aurait alors été au courant des intentions de ses supérieurs et d'autres informations. Mais pour elle, archère, à moins d'avoir quelques détails sur les positions ennemis qu'on lui aurait pas révéler, elle ne voyait pas là non plus ce que cela lui apporterait. Elle regarda l'Alayien. Peut-être que c'était dans ses habitudes à celui-là, mais pas elle.

''Je passe en effet beaucoup de temps dans les plaines et je ne fais pas que longer en long et en large la frontière pour assister à l'arrivée de nouveaux alliés potentiels''

Elle avait tenu à rappeler par un simple mot changé que les réfugiés n'étaient pas simplement que de simples civils en fuite. Puis elle s'abstint de répondre pour la remarque un peu piquante dans la bouche de Christan. Des fois, il fallait mieux laisser la balle dans le camp des autres, pour mieux la prendre plus tard. Mais là, il était temps de rejoindre l'officier.

Sighild suivit donc le tas de ferraille à deux jambes, se posant encore la question de ce qu'on leur voulait exactement. Et quand elle apprit plus en détail de quoi il en retournait. Des réfugiés auraient donc été aperçu ; un petit groupe. Bien, une mission qui paraissait aisée. Et restait à voir qui elle accompagnera... elle voyait bien... Quoi il proposait quoi l'autre Weren ? Elle manqua d'en garder la bouche ouverte de stupéfaction . Le commandant ne perdit pas de temps pour sauter sur l'occasion. Il n'aura pas à perdre plus de temps sur la préparation de la mission, il avait déjà un groupe à sa disposition. Et le commandant se fichait presque d'elle en lui demandant si elle avait des objections.

Oh elle aurait pu en avoir, affirmer qu'elle n'avait pas besoin de lourdauds à ferraille dans les jambes... tant de choses qui pourraient compromettre la mission. Mais elle avait rarement refusé les ordres qu'on lui octroyait. Elle apportait des conseils, des remarques le tout en toute simplicité, pour quelques rares cas qu'elle avait eu à le faire. Mais là. Christan Weren voulait prendre les choses en main. Deux officiers et elle une simple archère... qu'est ce qu'elle pouvait dire à ça ?

''Aucune mon commandant... ''

Elle se retourna vers Christan

''Je suis donc votre éclaireur. Quand à partir, je serai prête en très peu de temps''

En même temps, elle n'avait guère de choses à préparer au même titre qu'un soldat en armure.

Visiblement il s'était surtout aperçu que discuter de choses stratégiques, enfin un peu stratégiques plus tôt avec cette glacernoises n'avait pas vraiment d'intérêt, mais au final il aurait sans doute dû s'y attendre, mais quand même… Si lui avait finit général il ne voyait pas vraiment pourquoi une glacernoise ne serait pas elle aussi capable de réfléchir au moins un peu à ceci. Enfin Weren ne s'était jamais considéré comme un stratège hors pair, heureusement d'ailleurs que la situation de général était temporaire pour le moment. C'est qu'il ne savait pas si gravir les échelons aussi vite avait était une bonne chose, mais bon il n'était pas là pour discuter du choix de ses quelques supérieurs...

Enfin après tout ceci était foncièrement compliqué sincèrement, mais bon. Probablement qu'il n'aurait pas pu rester soldat jusqu’à la soixantaine, vrai que dans ce cas-là il ne servirait pas à grand-chose s'il arrivait à survivre jusqu’à un âge aussi avancé, ah la faiblesse du corps, la vieillesse finit toujours par vous rattraper, et prendre son dû surtout maintenant que les serviteurs du Néant n'étaient plus à cause de Vraorg le blanc, tous étaient redevenus de simples mortels, un blasphème supplémentaire qui étaient la faute de ce maudit blanc. A force il y aurait de quoi écrire une encyclopédie pour énumérer toutes les fautes de ce maudit lézard albinos.

Enfin au moins la glacernoise se reprit, et n'alla pas en rajouter, de toute manière Christan n'était pas là pour ceci. Mais on pouvait sentir rien que là que les tensions Armandéens-Alayiens étaient toujours échauffée. Mais bon hein, qu'on n'aille pas lui dire que c'était uniquement la faute des alayiens, déjà que pour sa part il faisait des efforts monstres de patience, on pouvait au moins comprendre cela, après tout c'était déjà beaucoup, mais à un point… Surtout vu ce qu'il devait des fois supporter tout les jours.

Enfin dans tout les cas avec le commandant du camp Christan arriva à la conclusion qu'il prendrait en charger l'escorte vu que de toute manière il comptait rentrait au protectorat, donc ce serait un bon moyen d'optimiser la chose. Et visiblement l'archère semblait d'accord pour cela, même si Weren aurait pu mettre sa main à couper que cela ne lui plaisait pas vraiment, mais ça pas besoin d'être un génie pour le deviner, après tout quel Armandéen aimait même temporairement se retrouver sous la charge d'un alayien ?

« N'oubliez pas les provisions. » Se contenta t-il de dire quand elle lui dit qu'elle serait prête dans peu de temps, après tout ce serait nécessaire d'avoir de quoi se sustenter sur soit, et suite à cela Christan alla donc se préparer de son côté.

Cela fut simple, à part préparer son cheval, mettre le selle à ce dernier, et harnachement Christan accrocha ses quelques affaires aux sacoches du cheval, prit sur lui son cheval, son bouclier, et sa hache en alliage moderne simplement, et monta après avoir prit quelques provisions. Après tout pas besoin de s'armer plus en cas de problème, au pire il aurait la hachette, et la dague de jet s'il devait lancer quelque chose sur quelqu'un. Et vérifiant que ses hommes s'étaient aussi préparés, une fois fait ils se rendirent au lieu de rendez-vous fixé à la périphérie du camp.

Et donc une fois qu'il retrouva la nordique avec ses quelques hommes, et bien préparé Christan regarda calmement cette dernière qui était la seule à ne pas avoir de cheval, et dit impassible après une courte réflexion.

« Vous n'avez pas de cheval ? Dans ce cas-là monter sur celui de l'un de mes hommes, et installer vous derrière le temps que nous rejoignons les réfugiés. Mieux vaut ne pas traîner après tout. » Après tout ce n’est pas comme si le camp proche semblait bonder sous le nombre de chevaux, après tout c'était lourd à gérer les chevaux, et un camp ne pouvait pas forcément en compter beaucoup. Et il valait mieux éviter de perdre du temps pour aller rejoindre les réfugiés si possible. Et c'était à cette glacernois de tâcher de prendre sur elle pour ne pas compromettre les choses.

Elle manqua de siffler de dédain quand Christan lui rappela une chose essentielle que toute personne sensée veillait à avoir : les provisions. A croire qu'il avait cherché à avoir le dernier mot. Elle se contenta de grincer les dents et relâcha le début de crispation qui montait à ses jambes. Non mais vraiment ! Elle n'était pas stupide au point d'oublier de prendre quelques rations avec elle. Heureusement qu'elle savait aussi reconnaître les plantes comestibles pour ne pas avoir à être surchargée de rations. Le poids était l'ennemi dans un déplacement rapide ou encore quand il fallait se montrer furtif. Un minimum de rations était de toute façon nécessaire si elle manquait de temps de chercher de quoi se sustenter en cours de route. Quand on devait fuir les Impériaux par exemple, elle n'avait pas le temps de faire de la cueillette !

Une fois qu'elle eut terminé de se préparer -cela avait été rapide donc-, elle rejoignit les hommes de Christan. Elle fronça le nez en voyant des chevaux. Visiblement, Christan Weren tenait à se déplacer vite. Elle espérait qu'il savait ce qu'il faisait car son rôle d'éclaireuse ne sera guère utile avec des canassons. Le bruit que cela faisait quand il fallait jouer la reconnaissance... Certains des soldats lorgnaient étrangement la Nordique, tout aussi grande qu'eux voir même plus haute pour les tailles masculines plus petites présentes à côté d'elle. Une grimace ou un petit rire guère discret lui fit lever les yeux au ciel. Les hommes !

Enfin Weren arriva, arrivant lui aussi avec une monture. La remarque ne se fit pas attendre quand à l'absence d'équidé à ses côtés. Elle retint de grincer des dents et se contenta simplement de hocher de la tête, pour rejoindre la monture d'un autre soldat ; un qui était de corpulence assez légère pour ne pas épuiser la pauvre bête qui devra porter deux personnes au lieu d'une.

Même si elle avait appris à monter à cheval, se retrouver en selle la dérouta un peu. Sans compter que ce ne sera pas elle qui guidera la monture. Une fois en place, elle se tendit un peu. Son derrière allait protester de ce genre d'exercice, plus guère habitué. Puis elle décida de lâcher ce qui lui pesait quand même sur le coeur. Que Weren sache que son rôle sera réduit... et pour les chevaux surtout !

''Je ne possède pas de cheval, Sieur, car cela demande de l'entretien et cela fait du rafût quand je tiens à fouiller une zone en solo. Là je ne servirai que d'archère''

Clair et concis, le tout énoncé sur un ton le plus posé possible. Cette mission en tout cas s'annonçait merveilleuse, aussi positivement que négativement. A dos de cheval, cela sera pratique de tirer à l'arc tiens ! Elle était plus à l'aise à terre. Bon, elle aviserait au moment venu. Restait plus qu'à espérer que grâce à son Totem, elle saura entendre au-delà du roulement lourd des sabots, des cliquetis des armes et des conversations humaines si jamais un ennemi se rapprochait d'eux...

Quand l'ordre fut donner de partir, elle manqua de glisser en arrière de sa position et dut malgré elle passer un bras autour de la taille du cavalier qu'elle accompagnait pour ne pas tomber. Heureusement, elle sut vite retrouver sa posture et à retrouver la manière de suivre le mouvement du cheval. Tout revenait vite quand on savait comment faire, même après quelques années absentes de pratique.

En avant donc pour aller retrouver ces réfugiés

La nordique ne rabâcha pas, et eu la bonne idée de ne pas grogner quand il lui donna son ordre, après tout elle devrait faire avec pour cette mission, et il comptait bien rejoindre les réfugiés au plus vite, de toute manière il est dur d'être discret à plusieurs alors être à cheval, ou sans cheval n'y changera pas grand-chose, et de toute manière il y avait bien peu de chance qu'une patrouille théocrate assez conséquente pour mettre en difficulté un peu moins de dix soldats se balade aussi moins dans les plaines rebelles, on ne savait jamais après, mais Vraorg perdait tellement de troupes dans les environs qu'a force les incursions théocrates se faisaient plus hésitantes. Au final les plaines étaient bien l'un des rares terrains, ou les protégés avaient l'avantage.

« Vous descendrez du cheval lorsque nous aurons rejoint les réfugiés, mais pour le moment nous allons surtout tâcher de rejoindre rapidement ces derniers, après tout on ne sait jamais quelles conséquences pourraient avoir une perte de temps. » Se contenta t-il de dire avec un ton sec digne d'un officier qui n'avait pas vraiment envie de perdre son temps.

Enfin dans tout les cas il ne tarda effectivement pas à donner l'ordre de partir au plus vite. Après tout pas besoin de traînasser, des réfugiés les attendaient, et avaient besoin de leurs aides. Un soutien supplémentaire face à Vraorg s'ils arrivaient à les ramener au protectorat, et cela se justifiait donc les risques que l'on pouvait prendre à les escorter. Après quand à savoir à quoi serviront ces dits réfugiés, les responsables de cela au protectorat en aviseraient eux-mêmes, pour sa part il allait donc un coup de main en les emmenant à bon port c'était déjà assez bien en soit.

Au passage d'ailleurs il manque de ricaner en voyant que la nordique n'était pas très à l'aise, bon il ne pouvait pas vanter pour sa part d'être un grand cavalier, mais quand même la chose était amusante à voir. Enfin heureusement qu'elle ne resterait pas tout le temps à cheval sinon cela risquait d'être embêtant…

Enfin dans tout les cas sur le chemin menant au réfugié il y avait les plaines, et… Des marais, des marais à traverser ? Le commandant était sérieux quand il leur avait donné cet itinéraire? Il y avait une véritable horde de moustique par ici, pas de crocodile pour l'instant, mais le fond était boueux, et dégoûtant… Et c'est dans cette ambiance que le petit groupe progressa tout d'abord. Pour sa part Weren avait de la chance, avec son armure les moustiques n'étaient pas trop enquiquinants avec lui. Mais les montures traînaient dans ce marasme croupie. Et suite à un long moment de marche...

« Arrêtons nous-là les marais commencent à devenir moins boueux, et plus profond... » Et ils s'arrêtèrent tous sur un petit îlot, et Christan dit calmement à l'éclaireuse. « Vous êtes une éclaireuse, donc venez avec moi vérifiez quel chemin prendre plus loin, je suis déjà venu par ici je sais qu'il y a quelques alligators un peu plus loin, mais je ne connais pas les lieux par cœur. Tâchons donc de trouver un moyen de les éviter avant d'aller plus loin. » Dit-il en descendant de cheval, en somme un petit contre-temps nécessaire pour éviter les surprises fâcheuses dans le marais.

Les choses commençaient déjà bien. Sighild dut ravaler sa mauvaise humeur et se concentrer sur sa position quand le groupe partit enfin. Au début, elle manqua de glisser à plusieurs reprises, car forcément, dans l'urgence, on ne prenait pas un petit pas de balade. Elle eut le temps de voir le regard à la limite moqueur de son supérieur et se retint de vociférer. Elle voudrait bien le voir à sa place tiens, reléguée à la seconde place sur le dos d'un cheval ! Qu'il ricane donc ! Mais le rire attendu ne vint pas, ce qui calma un peu les nerfs déjà bien tendus de l'archère.

Puis doucement, les plaines perdirent leur végétation typique, laissant place à un terrain plus humide, où chaque pas que firent les chevaux émettait un léger son spongieux. La mousse était plus vertes, plus humide et les traces des fer y restaient figés. Et bientôt, ce furent les marais qui pointèrent leur surface boueuse et leurs nombreuses odeurs fétides. N'omettons pas les moustiques. La Nordique ne put guère s'empêcher de sourciller quand à ce choix d'itinéraire. Des chevaux dans un terrai marécageux... non mais quelle idée ! Ils s'encombraient plus qu'autre chose ! Mais heureusement, rien n'était encore perdu.

Sighild descendit de cheval, se réceptionnant avec souplesse sur la terre plus ferme de l'îlot où ils avaient pris place. Elle se contenta de garder un air stoïque quand à la décision d'aller en reconnaissance pour sonder les parages et trouver un bon passage. Dans les marais, si on ne prenait pas garde, on pouvait soit tombés dans de la vase gluante qui vous engloutit doucement, aussi subtilement que des sables mouvants, ou mieux... tomber dans un trou d'eau que les plantes aquatiques auraient naturellement dissimulées.

''Si vous étiez venu assez souvent dans les marais, vous auriez préféré un contournement pour ne pas qu'on s'embourbe ici. Je sais que les réfugiés à récupérer sont votre priorité mais de là à prendre des risques en travers ces lieux boueux.....''

Bien des hommes mouraient après avoir pris des décisions stupides, pensant comprendre suffisamment la nature pour suivre des chemins périlleux.

''Prenons là...''

Les marais n'étaient pas son environnement préféré, mais elle avait appris à cerner les passages les plus sûrs et son totem aidant. Elle trouva déjà un passage un peu humide, voir même par endroit couvert de quelques centimètres de flotte, mais solide pour supporter tout l'équipage de Christan.

''Restez dans mon sillage. Ce serait malheureux si vous veniez à vous écarter et à tomber dans un trou d'eau....''

« Dîtes vous que des théocrates éventuels se trouvant dans les environs, auraient pensé à tout sauf à des marais quand à un endroit où l'on trouve des soldats protégés. Et donc en compensation de l'inconfort de la traversée, les chances de se faire attaquer par ces chiens galeux sont moindres. De plus si j'étais un réfugié un marais serait un bon endroit où passer pour éviter les théocrates. » Dit simplement Christan, après tout un combat aurait été contre productif surtout s'il fallait aller trouver les réfugiés, et même si les plaines rebelles étaient plutôt sous occupation protégé que théocrate actuellement il restait bien qu'il valait mieux se montrer prudent, et surtout éviter les pertes inutiles, contrairement à Vraorg le protectorat ne pouvait pas du tout traiter le moindre de se soldats comme de la chair à canon.

Et il suivit donc Sighild à travers le marais, prenant les passages que la nordique jugeait sûr. Un trou d'eau ? Beuh un guerrier comme lui n'était pas destiné à mourir d'une façon aussi ridicule, enfin selon lui, après cela ne dispensait pas de se montrer prudent loin de là. Il se rappelait de ces marais, bon à l'époque ses souvenirs consistaient surtout en une peste de dragonne argentée, et un crocodile qu'il avait éventré avec son javelot pour se défendre, mais bon. Disons que l'endroit ne lui était pas vraiment sympathique.

« Ce qui m'inquiète ce n'est pas de tomber dans un trou d'eau, mais de tomber dans un trou d'eau, et qu'un alligator se ramène au même moment. » Pour le coup ce serait une situation vraiment très inconfortable il fallait le dire, et même si Christan avait une lourde armure il ne savait guère si cela suffirait face à la mâchoire d'un crocodile, de ce qu'il savait ces derniers pouvaient broyer une biche avec leurs dents sans trop d'effort. Cela ne devait pas avoir trop à rougir devant la force musculaire dont était capable un dragon avec sa mâchoire. Donc autant éviter…

Puis un cri résonna alors qu'ils marchaient...

« A l'aide ! » Christan jeta un regard aux alentours en entendant cela, visiblement quelqu'un appelait à l'aide. Weren jeta un regard entendu à la nordique, et prit en main son javelot. Suite à cela ils pressèrent le pas pour avancer, et rejoindre l'endroit d'où cela venait, et quand il virent ce qui se passait…

« Tiens un soldat théocrate au prise avec un alligator. Il vaudrait sans doute mieux laisser la nature faire son office... » Dit-il simplement en voyant un homme habillé du vêtement caractéristiques des soldats de Vraorg, sans doute un soldat égaré, cela néanmoins annonçait qu'il devait y avoir une présence théocrate ne serait-ce que légère dans les environs, ce qui n'était guère une bonne nouvelle.

Mais l'avantage là c'est qu'un alligator avait la politesse de tuer le théocrate à leurs places, ce dernier après tout semblait avoir perdu son arme, et se faisait broyer les jambes par la mâchoire de l'alligator, sans s'émouvoir ne serait-ce qu'un peu Christan se concentra sur le chemin, qu'il crève ce chien ! Encore un de ces violeurs, et bandits au service de Vraorg qui n'avait que ce qu'il méritait !

« Ne vous avisez surtout pas d'abré.... » Et avant qu'il n'ait finit sa phrase, Christan finit simplement. « Tuez ce bon sang d'alligator ! Si ça se trouve c'est un soldat à nous, ou un réfugié qui a volé un équipement théocrate ! Au pire si ce n'est pas le cas on pourra toujours l'achever par nous-mêmes. Allez ! » Finit-il par ordonner, alors qu'il prenait lui-même son javelot en main, une vingtaine de mètre, ce serait juste, mais il était assez bon en lancer de javelot pour avoir quelques bonnes chances de toucher, la nordique quand à elle eh bien nul doute que ce serait encore plus facile pour elle si elle savait viser avec son arc...

Sighild s'était abstenu de répliquer contre les idées que Christan se faisait sur les marais. Si les Théocrates ne passaient pas souvent dans ces endroits boueux, ils pouvaient tout aussi bien connaître ses sorties. Et des téméraires, elle en avait déjà croisés. Les ennemis aussi avaient des éclaireurs pour fouiller cette zone putride. Et comme si c'était réellement un gage de protection que d'être là, à subir les moustiques, la puanteur et les animaux aquatiques. Et la stupidité de prendre la place d'un réfugié... Oui bien sûr, il devrait être vraiment au bord du désespoir pour tenter pareille traversée, sans rien, sans préparations. A ça, elle avait levé les yeux au ciel. Ne rien dire, ne rien dire ! Le laisser se conforter qu'il avait raison. Et en plus comme il était son chef, elle devait fermer la bouche. Un Alayien aimait l'ordre et la discipline au sein de son unité.... Donc autant éviter d'avoir des remontrances pour indiscipline. Et comme le groupe devait rester uni et non divisé pour divergence d'idée. Prendre sur elle était parfois rude. et elle serait presque heureuse s'il venait à tomber oui dans un trou d'eau, pour que cela lui rappelle que le marais faisait ce qu'il voulait des imprudents et... des impudents.

Elle sonda le terrain quand un cri résonna. Après un échange de regard avec son supérieur, Sighild l'imita en le suivant et prit son arc, une flèche déjà encochée. Et quand ils trouvèrent la source de l'appel à l'aide, ils contemplèrent l'horreur d'un malheureux revêtu comme un soldat théocrate, en prise avec un alligatoir. La gueule du reptile serrait sa jambe et le tirait doucement vers l'eau. L'être lui se retenait désespérément à la poignée de son épée qu'il avait profondément ancré dans la boue pour espérer rester en vie. A entendre Christan, la réputation sans pitié et sordide des Alayiens s'exprimait totalement par sa bouche. Ce fut un regard scandalisée qu'elle lui lança. Même un ennemi ne méritait pas de mourir aussi bestialement, loi de la nature ou pas. Et on prenait des prisonniers ! On ne les laissait pas se faire dévorer sous ses yeux.

Elle tendit sa corde, visant déjà sa cible. Christan crut anticiper sur sa réaction bien plus humaine que la sienne. Il commença à la houspiller quand il changea soudainement de ton. Il ne prenait décidément pas le temps de réfléchir l'animal. Heureusement qu'elle, elle avait été dans l'idée de sauver le malheureux. A peine l'ordre craché par l'Alayien que la flèche vola déjà pour se planter dans l'oeil froid et avide du crocodilien. Le reptile convulsa sous l'attaque et lâcha sa prise. Un soupir se lâcha en même temps du pauvre hère. Sans attendre, Sighild encocha un nouveau projectile, s'approchant du bord si le prédateur revenait à l'assaut. hormis des bulles et un peu de sang qui se diluait doucement dans l'eau boueuse, il n'y avait plus de signe de vie... Mais elle resta en position, au cas où. Les alligators ne manquaient pas dans le coin...

Suite au tir de la nordique qui visiblement avait tuer le crocodile Christan se rapprocha du prisonnier qui avait les jambes en piteux état, mais qui était encore en vie « prisonnier » parce que c'était bien ce qu'il était pour le moment. Il se rapprocha donc, l'autre était encore en train de gémir de douleur, Weren une fois assez proche demanda sèchement.

« Qui êtes vous ? » Après tout autant ne pas perdre de temps, si l'autre espérait des soins autant qu'il parle vite, car l'endroit n'était pas vide en alligator, et il n'était donc pas vraiment conseillé de s'y attarder, d'autant plus lorsqu'on avait une jambe en piteux état...

« Argh, erf, arr… Bon sang des protégés ! Épargnez moi je vous prie. Je vous dirai tout ce que vous voulez savoir... » Christan jeta un regard à Sighild qui était sans doute en train d'arrivé, et fit un court signe. « théocrate », un geste que faisait les protégés pour signaler la présence de théocrates sans pour autant devoir élevé la voix, après tout il fallait bien ce genre de choses des fois pour ne pas se faire repérer...

« Dit nous d'abord ce que tu fais par ici... » Le théocrate sembla hésite, puis jugeant que sa vie devait sans doute mieux valoir à ses yeux que la cause qu'il servait dit immédiatement.

« Je, je, il y a des soldats à nous qui ont décidé de désertés, quelques-uns d'entre-eux on rejoint une petite troupe de réfugié, on était censé réceptionner ces traîtres, et les les… Tuer. Nôtre capitaine voulait s'en charger personnellement vu que l'un des traîtres, est son frère. Bon sang maintenant que je vous ai tout, pourriez vous me tirer de là de grâce ? » Dit le théocrate qui grognait sous la douleur…

« Bon sang il va falloir se presser pour aller retrouver les réfugiés au plus vite. » Surtout qu'un capitaine, eh bien il devait y avoir un petit effectif de théocrate sans doute, peut-être plus nombreux que Christan, et ses hommes. Autant dire que la situation presser de ce fait. « Dans tout les cas nous n'avons pas de temps à perdre, si vous y tenez tant je vous laisse décider ce que vous allez faire du prisonnier le temps de revenir ici avec les hommes, de toute manière nous devons reprendre la route au plus vite, et nous ne pouvons pas nous encombrer d'un poids mort. » Dit-il simplement avant de retourner sur ses pas. Après tout le transport d'un prisonnier était une formidable perte de temps, mieux valait sans doute l'achever, ou le laisser ici, ou plus loin dans l'optique de le récupérer plus tard car sinon il serait un gros handicap en cas de confrontation… De toute manière comme ils allaient passer par là pour rejoindre les réfugiés la nordique aurait un peu de temps pour réfléchir, et cela permettrait à Christan de voir de quel bois elle était faîte cette glacernoise.

Sighild s'était rapprochée un peu plus et regardait l'homme blessé d'un regard soupçonneux. Elle avait compris le signe muet que lui avait fait l'Alayien. La question à se poser était comment ce gars là avait pu se perdre ici, tout seul. Elle aurait posé la question, mais Christan la devança et réussit à avoir des informations précieuses sur le devenir des réfugiés. La situation précaire des réfugiés imposa une réaction de la part de l'humain en armure. Il fallait se dépêcher !

Toujours sa flèche à demi encochée, elle lorgna le blessé puis Christan. L'abattre pour ne pas l'avoir à le porter était hors de question. Le traîner serait une perte de temps. Et il lui laissait le choix de la décision à prendre. Comme si c'était le moment de décider du sort d'un soldat ennemi quand venait l'importance de s'occuper des réfugiés, sans doute déjà pistés par les Théocrates. Des soldats en désertion en plus de civils en fuite, non, les Théocrates ne laisseraient pas un petit groupe de ce genre rejoindre la Frontière. Elle rangea alors sa flèche à son carquois.

''Je suis une éclaireuse, pas une garde mioche. Je ne reste pas en arrière et même si vous êtes déjà venu ici, sous serez capable de vous perdre. Et vous aurez besoin de moi pour cerner l'ennemi et voir combien ils sont. Sauf si vous tenez à leur tomber dessus comme toute cavalerie qui se respecte''

La fin de la phrase était appuyée sur un ton de sarcasme. Les chevaux étaient bruyants et repérables de loin. Mais il était vrai que l'urgence était de mises et elle ne disposait pas de temps pour se permettre une reconnaissance. Sans rien dire de plus, elle attrapa la cape du malheureux, en déchira des morceaux et les tendit à cet homme gémissant.

''Comprimez les plaies avec ça, pour arrêter le sang des plaies. Si votre jambe n'est pas cassée, elle doit néanmoins avoir des ligaments et des tendons élongés vu la force de la mâchoire du crocodile. ''

Elle attrapa sur le même coup, malgré les protestations du pauvre hère, son épée et d'autres armes tranchantes qu'elle jugea trop longues, qu'elle jeta dans l'eau boueuse loin de lui et d'elle.

''Vous gardez votre dague, de quoi vous défendre contre les bestioles. Montez sur ce bout de terre ferme, vous serez à l'abri et au sec, le temps qu'on revienne, où qu'une autre patrouille vous trouve. A vous de voir si vous voulez rester en vie. Ne vous faites pas à l'idée que vous vous échapperez bien loin...''

Elle rechignait à laisser un homme quasi désarmé derrière elle et blessé. Même si c'était un ennemi. Il aurait presque mieux fallu qu'il ait tenté de se battre pour qu'elle le tue promptement. Mais les choses ne se présentaient pas comme on le désirait parfois. Et puis, si jamais il tentait une mauvaise action désespérée. Elle recula de quelques pas et jeta un regard plissé vers Christan. Plusieurs vies importaient plus qu'une seul. Les réfugiés d'abord... Un dur choix, mais qu'il fallait prendre.

''Pourquoi on est encore ici ? Ne perdons donc pas de temps, retournons aux chevaux.''

Nul doute que le ton à la limite de l'autoritaire ne lui conviendrait pas à celui-là. Mais il ne pouvait se passer de personnes sachant se battre pour sauver les réfugiés. D'accord elle n'avait qu'un arc et des flèches, mais elle frappa les ennemis bien avant que les épées et les haches ne frappent à leur tour.

« Vite fait, bien fait, voilà comment je veux que cela soit fait, et malheureusement je doute que nous disposions d'assez de temps pour prendre toutes les mesures de prudence possible, à la guerre tout ne se déroule pas comme on veut que cela se passe. » Et puis comme le disait le dicton « la chance sourit aux audacieux », bon c'était simplet de se baser seulement sur cela, mais il serait bête d'abandonner les réfugiés à cause d'une situation de péril, et puis un frère de capitaine théocrate… Si cela se trouve cet homme devait avoir quelques petites choses intéressantes à leur dire. Cela en valait donc d'autant plus la peine...

Enfin il vit du coin de l'oeil qu'elle s'occupait tout de même su blessé, quoique elle avait raison il valait mieux qu'il l'attende avant de revenir en arrière, après tout c'était elle l'éclaireuse, et en cas de petit incident il valait mieux être deux pour espérer s'en sortir. Vraiment il n'aimait pas les marais, voilà un endroit qui mériterait d'être drainé, et nettoyer pour y mettre quelque chose de plus utile, les théocrates détruisaient la nature, mais n'avaient pas l'intelligence de faire quelque chose d'utile par dessus comme la glorieuse alayia, en même temps comparer la civilisation de Vraorg, à celle de l'alayia d'antan, il ne faisait aucun doute que le peuple du Néant était cent fois plus digne d'être nommé civilisation pensa t-il, vraiment cette Armanda était encore loin d'arriver à la cheville de son alayia natale pensa t-il avec nostalgie.

Enfin la glacernoise avait prit un choix a peu près adéquat, celui de laisser une dague à l'autre andouille, et le laisser sur la terre ferme en attendant que quelqu'un vienne le chercher, après tout on n'aurait pas pu sacrifier plus de temps à ce théocrate, il serait temps de penser à lui plus tard, et dans le pire des cas les alligators auraient un repas, et il n'aurait pas été un poids pour eux si les théocrates étaient à leurs poursuite, ce qui était acceptable pour les protégé .

« J’attends que vous m’emboîtiez le pas éclaireuse. » Dit-il sèchement, remettant la faute sur elle, après tout c'était à elle d'ouvrir le chemin comme elle l'avait précisé, et sur ce ils se dirigèrent tout deux vers l'endroit où les cavaliers les avaient attendu. Peu de temps après on se remit en route pour sortir de ces marais, et se diriger rapidement vers l'endroit où devait se trouver les réfugiés, enfin avec un peu de chance, et s'il n'était pas trop…

*Shtack*

Christan entendit une flèche siffler non loin de lui, et atterrir heureusement sur un arbre non loin une fois sortit du marais, arbre qui s'était retrouvé heureusement de peu sur la trajectoire de la flèche… Mais seulement une, une embuscade ? Non peut-être pas vu qu'il n'y avait eu qu'un tir, donc ça devait être un tireur embusqué qui avait essayé de l'abattre, tiens c'est sûr qu'abattre un général protégé c'était toujours ça pour les théocrates, n'attendant pas il ordonna donc à ses hommes d'aller voir ce que c'était, d'un regard ensuite il put constater que ce n'était pas une flèche, mais un carreau… Une arbalète, bien plus adéquat qu'un arc pour tirer sur un soldat en armure lourde, Le carreau n'aurait pas trop eu de mal à transpercer sa cuirasse s'il avait touché…

Ce qui le gênait par contre c'est qu'il y ait un tireur là, pourtant les théocrates théoriquement n'auraient pas dû savoir qu'il se trouvait là, ou bien c'était un soldat égaré qui devait réceptionner les réfugiés et abattre l'un d'entre-eux si jamais il passait par là comme le frère du capitaine, mais voyant que Christan passait il avait peut-être changé d'objectif, une théorie qui au final n'avait pas d'importance, il fallait tuer ce tireur, et poursuivre le chemin… Une arbalète certes ça ne tire pas vite, mais c'est puissant, précis, et perforant, une véritable plaie comme arme, en plus d'être idéal pour le tir de précision...

La Montagnarde avait décoché un sombre regard froid à l'égard de Christan. Non mais ce bougre d'Alayien la prenait vraiment pour un chien ! D'accord qu'il était pressé, mais elle n'était pas à un toutou obéissant au moindre caprice de son maître. Et dans cette fureur qu'elle contenait pour ne pas être accusée d'injures à officier supérieur et insubordination, elle n'entendit pas le bruit discret d'un homme qui se mettait en position pour tirer. Elle le sut quand elle vit avec stupeur le carreau se planter dans un frêle tronc d'arbre, manquant de le traverser de part en part. Et vu la trajectoire, c'était Christan qu'on visait. Elle grommela. Avec lui, il y avait vraiment pas moyen d'accomplir sa tâche d'éclaireuse correctement ! Elle l'aurait peut-être entendu et lui aurait épargné ce tir ! Heureusement que le carreau avait touché à côté et pas sur lui....

Elle n'avait pas attendu pour prendre son arc. D'un coup d'épaule, elle avait contraint son chef tellement appréciable à tomber sur les genoux.

''Restez baissé ! On ne voit que vous sur toute la zone. Je m'en charge. Et ne dites rien, sinon, vous allez confirmez votre position ''

Pour sûr qu'il allait rouspéter de son comportement et de se retrouver dans la boue et la vase. Mais c'était cela où il se prendrait un carreau en pleine poitrine pour le prochain tir. Puis elle se faufila entre les plantes aquatiques, grimaçant même pas de devoir un peu plus se mouiller. Tout cela pour un férailleux protestataire ! Elle s'avança assez rapidement, tout en restant la plus furtive possible, se demandant d'où venait ce second théocrate. Ce n'était pas le hasard s'il traînait lui aussi dans les parages. Le hasard était trop grand. Le groupe des réfugiés se trouverait donc plus proche qu'ils ne le pensaient ? Possible.

Elle arriva visiblement juste à temps. L'arbalète déjà chargée et armée, l'homme qu'elle aperçut cherchait des yeux sa cible de fer. Elle ne lui laissa pas le temps d'appuyer sur la détente. Une flèche transperça le cou de l'ennemi, qui tomba dans un gargouillement d'agonie. Il remua avec des gestes d'agonie dans l'eau marécageuse avant de rendre un dernier soupir humide. Satisfaite, elle retourna vers Christan, qui avait dû se relever entre-temps.

''L'arbalétrier est mort. Ne restons pas là et allons rejoindre le reste du groupe. Deux hommes paumés au milieu du marais, je crois pas à un coup du hasard. Vos réfugiés ont du se mouvoir plus vite que prévu et les Théocrates ont dû opter pour envoyer des hommes en reconnaissance et parfaitement armés pour liquider les traînards. S'il faut aller dans les marais, il nous faudra plus d'homme... Et surtout que vous me laissez faire mon boulot d'éclaireuse... sauf si vous avez des ordres à donner, là... je les suivrai. ''


Elle n'omettait pas qu'il était son supérieur et surtout qu'il pouvait avoir une approche stratégique différente. Les Alayiens étaient connus pour leur discipline militaire strict et efficace. Alors peut-être que si Christan faisait preuve d'un peu plus de jugeote, peut-être qu'il réussira à la surprendre par des ordres censés... vu que les marécages n'étaient guère un lieu adéquate pour se battre en armure et à l'épée. Elle guetta d'un regard à la limite sceptique son chef immédiat. Qu'est ce qu'il allait lui pondre encore....

Christan eu à peine le temps de grogner quand la nordique le poussa pour aller partir en éclaireur, cette bougresse ! Enfin elle faisait son travail, et n'eut rien à redire pour le moment, sérieusement il avait bien choisit son moment cet arbalétrier pour tirer. Enfin Christan était à peu près à couvert, mais il détestait cela devoir dépendre de l'aide de quelqu'un d'autre car un lâche essayait de le tuer de loin, pour la peine il aurait probablement dû prendre son lourd bouclier avec lui, mais il ne l'avait pas fait car cela l'aurait encombré, au final il regrettait quand même de ne pas l'avoir pris, cela aurait été bien utile…

Il resta donc couché jusqu’à ce qu'on entende le théocrate tombé d'un arbre, visiblement elle avait bien fait son travail, un tireur embusqué… C'était généralement quelque chose que les protégés utilisaient plus souvent que les théocrates par ici, mais que le contraire arrive de temps en temps était largement possible comme il venait de l'être démontré. Enfin dans tout les cas il ne ce serait pas attendu à ce que ce soit déjà comme cela, cela prouvait qu'il vaudrait mieux se dépêcher, si cela se trouve il n'y avait pas qu'un seul tireur embusqué de ce genre en plus…

« C'est simple, nous allons tous déposer nos armures lourdes non loin dans un endroit caché, de plus bander, et armés tous vos arcs, et arbalètes, pour ma part j'ai quelques armes de jets. N'étant pas très connu par mon visage les théocrates ne me prendront pas pour cible en priorité si je n'ai pas d'armure, cela ne sera donc pas un problème. Vous là l'éclaireuse vous venez avec moi, et la moitié de mes hommes pour partir plus profondément dans ces marais, et pendant ce temps toi (il désigna un autre soldat, son lieutenant) tu dirige l'autre moitié, vous parcourez les abords du marais avant de nous rejoindre, on ne sait jamais après tout. Les théocrates pourraient avoir décider de faire une battue dans le marais, et d'avoir posté des soldats aux abords pour réceptionner les réfugiés sortant des marécages. Cela nous permettra au passage de vérifier s'il y a une route de sortie sûr, si possible vous en ménagerez une pendant que je serai à la recherche des réfugiés avec l'éclaireuse. Ensuite vous nous rejoindrez quand vous aurez trouver un chemin sûr pour sortir d'ici . Sinon eh bien si un des groupes ne donne pas signe de vie dans trois heures il faudra prendre les mesures qui s'imposent. »

Voilà ses ordres en somme, après tout il fallait s'assurer que l'on puise s'enfuir du marais car si c'était pour tous se jeter dans la gueule du loup autant éviter, que Christan s'assure qu'il y avait moyen de sortir éviterait beaucoup de problèmes avec un peu de chance, et faciliterait les choses quand ils auraient trouvés les réfugiés.

Quand ils eurent rejoint le reste du groupe, Sighild eut les attentes des ordres à donner et elle devait avouer que là, Christan prenait les bonnes dispositions. enfin, il était temps. A croire qu'il a fallu qu'il manque de se faire plomber le cou d'un coup de carreau pour comprendre l'énormité de se déplacer en armure lourde dans les marais. Surtout que la sienne, même si c'était réellement une armure de combat, n'était guère discrète et on sait donc le reconnaître de loin. Que de mieux que de tuer le chef, tel couper la tête du serpent, pour anéantir le reste de son corps combattant. Mais heureusement, la chance et la présence de la Nordique lui avait épargné d'avoir un trou dans de sa peau mal lavée.

Elle avait donc écouté avec la plus grande des attentions les ordres et avait sourcillé à l'idée de devoir encore le suivre. Seule, elle aurait eu plus de capacité de camouflage et d'action. Mais au moins, sans leurs armures, le groupe qu'il voulait sera plus discret et surtout plus efficace pour avancer. Il ne fallait pas oublier que la vie de réfugiés était en jeu !

Heureusement, ces hommes étaient habitués à revêtir leurs lourdes armures comme de s'en défaire et ils ne mirent donc point longtemps pour porter leurs autres équipements, plus en adéquations avec ce qu'on attendait d'eux. Cela de fait, chaque groupe se mit donc en route et Sighild partit en tête, pour reconnaître le terrain. Elle ne put s'empêcher de grimacer quand derrière elle, elle entendit le pas malgré tout lourd des soldats qui suivaient Christan. Discrétion zéro ! En même temps, son ouie était plus fine car à son totem, qu'elle remerciait à de nombreuses reprises d'ailleurs.

Ils mirent un petit moment à marcher dans la boue, à esquiver des trous d'eau et des zones vaseuses où il aurait aisé de se faire engloutir lentement mais sûrement. Sighild repéra des traces qui, au vue de leurs profondeur et de leur désordre, de la foulée des pas, ne laissèrent aucun doute. Doucement, elle guetta les environs et ne repéra aucune cible potentielle. Elle s'en retourna vers Christan pour faire un premier bilan.

''J'ai repéré ce qui pourrait être les traces de quelques réfugiés, qui pressaient le pas, comme pour fuir quelque chose. A tout casser, ils ont une heure d'avance. Mais les théocrates doivent les serrer de près....''

A peine eut-elle dit cela qu'elle tendit soudainement son arc dans une direction opposée. Elle avait entendu des voix là-bas, à une bonne distance, limite à la portée de ses flèches. Des théocrates ?

Après avoir enlevé les armures, et donc sacrifié la protection au bénéfice de la liberté de mouvement dans un marais, et de la discrétion ils avancèrent en suivant la nordique qui leur ouvrit la voie. Vraiment dire que dans son Alayia natale ce genre de marais n'aurait eu aucune raison d'exister, cela montrait bien que les Armandéens avaient perdu 1500 ans d'histoire à ne rien faire si ce n'est prier des esprits qui les empêcher d'exprimer leur civilisation à son plein potentiel, enfin de toute façon il y avait de quoi se poser des questions sur pleins d'autres choses d'ailleurs. On lui parlait des fois des vertus de la magie, mais de ce qu'il voyait la civilisation Armandéenne n'avait jamais autant réaliser que celle de l'Alayia autant dire que la magie ne déterminait rien de la valeur d'un peuple, ce n’est pas l'outil qui est important, mais ce qu'on fait d'une certaine façon.

Dans tout les cas il sortir de ses pensées pour constater que le bilan de la nordique n'était pas des plus optimistes, les réfugiés pressaient le pas donc devaient savoir qu'il y avait des poursuivants derrière-eux, ou bien se faisaient suivre par quelque chose d'autre tout était possible, et les théocrates avaient une avance sur les protégés, en somme rien de bien optimiste. Bien entendu on pouvait continuer à suivre ces empreintes en pressant le pas au double risque d'arriver en retard, et de fatiguer toute la troupe avant une éventuelle confrontation, ou bien…

Mais avant qu'il ne réfléchisse à un plan la nordique semblait avoir remarqué quelque chose dans la direction opposé… Il était monté sur un plan de terre enjambant l'eau d'un demi mètre, et il y avait quelques souches, et autres petites choses à proximité…

"Nous n'avons pas le temps de nous attarder sur eux, si nous voulons rattraper les réfugiés, et semer ces théocrates il va falloir changer d'itinéraire..."

Il indiqua non loin un chemin bien moins sec, et bien plus dangereux que celui qu'ils prenaient actuellement, mais ce serait un bon raccourci, et cela leur éviterait probablement la confrontation, c'était donc un pari à prendre pour essayer de s'en sortir, et d'accomplir la mission dans la foulée

"Allez, immédiatement! Et faîtes attention aux alligators, ils pourraient être plus que gênants..." Même si ces derniers pourraient être découragés par un attroupement de soldat la faune était plus agressive qu'il y a trois ans on ne savait jamais vraiment à quoi s'attendre au fond... Mais comme on dit la chance sourit aux audacieux...

Sighild allait répliquer son désaccord quand à l'idée de rejoindre les réfugiés. D'accord qu'ils étaient la priorité, mais c'était courir le risque de se faire repérer et de laisser le temps à leurs adversaires de réunit des forces. S'ils usaient d'artifices magiques, il pourrait être très possible de joindre des renforts de l'autre côté des marais, attendant sagement qu'on vienne droit sur eux. L'idée d'un chemin détourné pour rejoindre les malheureux était bonne, mais cela laisserait des traces. Même allégée du poids de ses armures, la petite troupe restait assez conséquente pour laisser des traces discernables pour un éclaireur. Elle se contenta donc de mordre ses lèvres. Elle n'était pas le chef et donc, elle ne donnait pas les ordres. Elle devait rester à ce qu'on lui confiait comme rôle et des tâches à exécuter en conséquence.

Sans attendre donc que Christan réagisse à ses grimaces, elle bondit presque dans son empressement à se mettre devant le groupe pour prendre le chemin plus sec qui remontait en parallèle celui pris par les réfugiés, chaque pas se voulut souple et efficace. Moins de temps ils perdraient et mieux ce sera. Elle prit donc à nouveau la tête du groupe, une flèche à demi-encoché à son arc pour prévenir tout danger. Une fois elle dut lâcher son trait pour faire partir un long alligator, un peu trop empressé de se rapprocher du groupe armé pour tenter d'en prendre un et de le couler dans l'eau boueuse des marécages. Elle grommela d'avoir perdu une bonne flèche, car le reptile aquatique était parti en convulsant rejoindre la vase de son habitat. De toute façon, fallait mieux perdre une flèche que de perdre un homme du groupe, car son agonie aurait été longue, maintenu dans la gueule du saurien jusqu'à ce que la noyade ne soit que son seule échappatoire. Tenter de rivaliser avec un alligator dans son milieu naturelle était presque jouer avec un incendie incontrôlable : suicidaire en somme.

Heureusement, le groupe progressa vite et ils virent au lieu les silhouettes des réfugiés... en train de courir aussi vite qu'ils le pouvaient, car des hommes en armes les poursuivaient. Sighild stoppa et lança fortement, en pointant déjà un doigt dans la direction des ennemis, encore assez loin d'eux.

''Des théocrates poursuivent ces pauvres gens ! ''

Déjà elle encocha sa flèche, tendit la corde et tira. La corde claqua l'air que déjà elle cherchait une nouvelle flèche dans son carquois. Elle venait d'ouvrir les hostilités. Si sa flèche venait à toucher la cible voulue, les poursuivants seront obligés de voir qu'ils n'étaient pas tous seul....

La nordique fit la chose qu'on attendait d'elle, elle avança devant pour les guider, après tout c'était elle l'autochtone de ce continent, et puis il fallait avancer le plus vite possible, et au protectorat on payait les éclaireur pour qu'ils servent d'éclaireurs après tout… De toute façon les théocrates derrière auraient quelques hésitations sans aucun doute à emprunter le même chemin qu'eux, ou bien ils seraient eux aussi assez audacieux… Et n'auraient pas penser à l'éventualité que ça pouvait être un piège, même si piège il n'y avait pas il y avait moyen dans cette endroit de faire quelques jolis magouilles envers les visiteur importuns ce qui incitait à un minimum de prudence…

Et puis les alligators étaient audacieux eux aussi comme en témoignait la flèche qu'un alligator se reçut de la part de l'éclaireuse, et pour sa part Christan n'était pas mécontent de ne pas devoir gaspiller un javelot pour cela car un javelot c'était bien plus cher, et surtout ça pouvait s'utiliser de multiples manières contrairement à une flèche, et même s'il n'était pas vraiment un expert dans le maniement des armes d'hast il restait qu'il préférait avoir cette arme à portée de main surtout en cas de problème…

Dans tout les cas ils tombèrent sur ceux qu'ils étaient venu chercher, les réfugiés qui avaient à leurs trousses des soldats théocrates, comme quoi Christan avait bien fait de prendre ce raccourci… « D'accord, tirez leurs tous dessus, après tout ils seront bien obligés de s'intéresser à nous si on en abat quelques-uns... » C'est que ces chiens théocrates étaient à peine plus nombreux qu'eux, en somme un, ou deux hommes en plus, si on en abattait donc quelques-uns par des tirs, et avec l'effet de surprise, ils seraient probablement possible de prendre l'avantage. Et puis il était probable qu'il y ait des pertes, mais cela valait la chandelle vu qu'il y avait un groupe honorable de réfugiés à sauver, et puis on aurait abattu des ennemis au passage, et il valait mieux faire vite au cas où d'autres soldats théocrates arriveraient dans peu de temps…

Et tout les hommes de l'escouade tirèrent donc sur les théocrates avec la nordique, Christan pour sa part scruta le résultat de l'attaque du regard, trois théocrates en tout avaient été abattu qu'ils soient morts, ou blessés, dur de viser après tout dans un marais… Christan prit en main sa hache, et ordonna une autre volée, histoire d'éclaircir encore un peu le rang des théocrates… Et aussi de pouvoir rester un peu à couvert. Puis ils contre chargeraient sauf si les théocrates voulaient jouer au duel d'armes de jet, ou se replier ce qui serait peut-être une solution sage.

Visiblement d'ailleurs un archer théocrate qu'il vit un peu à l'écart créa une flèche d'énergie crépitante avec sa magie, et visa la nordique… Christan se contenta de pousser celle-ci aussi d'un coup d'épaule pas du tout fin pour que la flèche aille se planter dans une souche, après tout c'était de bonne guerre… Puis il ordonna qu'on abatte avant tout celui-là après tout cela semblait être un mage assez puissant, et la magie était vraiment un avantage ignoble en combat contre des alayiens actuellement...

Elle n'avait pas pensé qu'il y en aurait autant de ces adversaires. A croire que ces malheureux réfugiés étaient l'exemple à faire pour démontrer ce qui arrivaient aux personnes qui seraient dans l'idée de rejoindre les Protégés. Mais pour faire des exemples, fallait-il avoir des survivants parmi les attaquants et le but visé était d'en laisser aucun. Les Théocrates quand ils étaient tous capables de se battre étaient donc à abattre. Sans attendre, les volées de flèches furent donc lancés contre eux, pour éclaircir leurs rangs ; chose qui se produisit. Mais ce n'était pas assez rapide au goût de la Nordique qui lâcha une flèche, qui toucha sa cible.

Par là même, elle attira sur elle un autre archer, qui savait visiblement user de magie en complément de ses capacités de tir. Si elle l'avait vu, elle l'aurait visé en premier. Elle n'aimait guère avoir de la concurrence dans les rangs de l'adversaire. Mais cette fois, elle était trop occupée à aligner sa cible suivante avec sa nouvelle flèche encochée pour savoir qu'elle devenait elle-même la proie. Soudain, elle fut brutalement jetée sur le côté et son épaule percuta douloureusement le sol séché du marais. Elle réprima une injure à l'encontre de Christan, ne comprenant pas son geste, avant de voir l'état de la souche. Les yeux écarquillés, elle comprit à quoi elle venait de réchapper. Mais il aurait pu la pousser autrement ! Bon l'heure n'était pas à se plaindre, il lui avait épargné de mourir soudainement. Ou d'être gravement blessée. Mais elle ne tenait pas à en rester là.

Christan avait donné l'ordre d'abattre l'archer lanceur de flèches magiques. Elle aussi trouvait que l'usage de la magie dénaturait complètement l'usage d'un arc. A tirer des flèches magiques, à croire que n'importe quel amateur pouvait tendre bêtement une corde pour toucher droit au but une cible. Bien qu'à terre, elle ramassa sa flèche et grommela en voyant l'empennage souillée de boue. Elle attrapa aussitôt une flèche dans son carquois, se mit à genoux, pendant que quelques flèches tentèrent de toucher l'autre enflure. Ils le ratèrent. Sans attendre, elle tendit sa corde et le visa... dans les jambes. Elle le toucha au genou.

''Un chasseur devient la proie quand il ne touche pas cette dernière. Avec un genou en moins, il va la sentir passer celle-là... Au plaisir de l'achever pour qui arrivera dessus le premier ! ''

Elle prépara une autre flèche, bien décidé à se défouler. Après elle dira deux mots à Christan, quand ils auront récupéré les réfugiés tout en les mettant en lieu sûr.

Bon visiblement cela semblait avoir tourné en bataille de tireur pendant que quelques théocrates se repliaient, à croire qu'ils préféraient jouer sur la prudence, et du coup six d'entre-eux tentèrent de couvrir la retraite de leurs camarades, et après probablement que si on ne les abattaient pas ils tourneraient des talons à leurs tours. Et c'était typiquement le genre d'escarmouche, ou les morts ne pleuvaient pas vu que tout le monde s'était arrangé pour trouver un couvert, et d'ailleurs en parlant des ennemis, l'archer qui avait préparé une autre flèche crépitante visiblement avait reçu une flèche dans le genoux avant même d'avoir pu décocher celle-ci. Il ne savait guère comment ça marchait cette magie, mais au vu de ce que la flèche avait fait à la souche d'arbre sur laquelle elle avait éclaté il supposait que si la nordique se l'était reçu, elle l'aurait bien sentit passer, sans doute que ce doit être efficace pour traverser une cible lourde…

Et en parlant de nordique, la glacernoise visiblement semblait s'être décidé à se venger de l'archer. Si cela pouvait faire en sorte qu'elle soit efficace il n'irait guère s'en plaindre… Et de plus cela faisait un souci de moins, et d'ailleurs alors que le théocrates devaient se traîner ses soit disant frères d'armes non loins pour ceux qui restaient décidèrent de finalement se replier, soit pour retrouver leur chef, ou rester en vie. Dans tout les cas ce n'était pas plus mal aux yeux de Christan. Il ne restait plus qu'a aller rattraper les réfugiés qui avait dû s'apercevoir qu'on avait volé à leurs secours, enfin avec un peu de chance.

« Je vais m'occuper d'aller dire que nous sommes des alliés aux réfugiés, et que nous sommes venus ici pour les aiders. Pendant ce temps profitez en pour vous reposer un peu car nous n'allons guère tarder. » Dit-il à l'adresse de ses hommes, et de la nordique. Après tout autant ne pas traîner dans les environs au risque de voir des théocrates débarquer, ou tout autre joyeuseté de ce genre, ah sincèrement il faudrait un jour pacifier pour de bon les plaines rebelles si c'était possible…

Du coup alors qu'il laissait le soin à ses hommes de se reposer, se soigner, s'occuper du théocrate blessé, ou tout autre chose il alla pour sa part parler à ce qui semblait être le cher des réfugiés, et préparer au plus vite le départ avant que d'autres théocrates n'arrivent, et en plus grand nombre bien évidemment...

Le combat se termina relativement vite et les derniers théocrates préférèrent prendre leurs jambes à leur cou que de rester là à se faire massacrer. Celui qui avait été blessé par Sighild ne se voyait plus dans les hautes herbes. Peut-être se vidait-il de son sang ou cherchait-il à se faire discret pour qu'on l'oublie. Ce n'était plus le soucis de la Nordique. Un trait dans une articulation complexe, à moins d'user de magie et encore une bonne puissante, il ne pourra plus jamais remarcher de sa vie. Sighild n'aimait pas servir de cible mouvante à des archers qui se prétendaient bon tireur en usant d'artifices aussi vils !

Une fois qu'elle fut debout, elle laissa les hommes de Christan faire ce qu'ils avaient à faire et décida sans avoir l'avis du lourdingue en armure pour l'accompagner. Tenant son arc dans sa main gauche, elle le rattrapa en quelques enjambées. Guère difficile pour une femme de sa taille et vu qu'elle n'était pas encombré de plaques de ferraille comme l'autre vociférateur...Elle se mit à côté et en profita pour dire sa façon de pensées

''On va dire que nous sommes quittes pour la bousculade salvatrice je présume ? La prochaine fois, je préférerai que que vous me poussez d'un coup de main que d'un coup d'épaule. ''

Non pas qu'elle ne se plaignait pas d'avoir été ''sauvée'', ou qu'elle avait eu mal, car elle encaissait relativement bien certains coups, mais juste pour le principe.

''En tout cas, il est hors de question que vous alliez seul voir ces malheureux. Avec votre carapace, vous allez les effrayer plus qu'autre chose, même en étant tout seul. ''

Suffisait en effet de voir l'armure de Christan pour comprendre qu'il ne faisait pas dans la finesse et encore moins dans la dentelle.

''Même si je suis d'une bonne taille, avec moi, ce sera pas de trop. Et puis ne me dites pas que je dois aller me reposer. Je ne suis pas une donzelle en sucre. ''

Là-bas, dans le groupe de réfugiés qui s'étaient tous réunis, comme pour attendre dans la peur la curée, car trop fatigués pour fuir plus loin, un homme d'une cinquantaine d'année, à la carrure de forgeron, se tenait devant les siens.

''Je présume que c'est ce gaillard là que vous cherchez pour leur causer ? ''

Visiblement la nordique appréciait de se faire remarquer car cette dernière suivit Christan, et l'accompagna visiblement, ou en tout cas semblait vouloir le faire, enfin il s'en serait bien passé, mais bon après tout Armandéenne qu'elle était elle pourrait peut-être être utile, qui sait ? Il était probable après tout que les réfugiés devant ne soient ni alayiens, ni fidèles du néant, et même si c'était dommage on devait faire avec.

« Qu’importe la méthode car le résultat est le même. Et à ce que je sache vous êtes une glacernoise, et étant membre de ce peuple une farouche guerrière comme vous n'a pas à s'attarder sur ce genre de broutille. Je me trompe ? » Dit-il simplement, et avec une pointe de roideur, la pousser de la main ? Comme s'il avait vraiment le temps de réfléchir à ce genre de préoccupation lors d'un combat… Enfin il aurait tout entendu, maintenant un soldat s'intéressait au fait qu'on le pousse d'une façon, et pas d'une autre...

« Parce qu'une femme de deux mètres de haut voir plus ça n'intimide pas beaucoup d'hommes dans le civil ? » Fit-il remarquer avec une pointe d'ironie, mais aucune de moquerie dans la voix quand elle disait qu'il allait les effrayer, après c'est vrai qu'avec son armure lourde, et gravé de symboles du Néant selon l'esthétisme alayien il était sûr qu'il avait une certaine présence. « Venez donc dans ce cas. » Acheva t-il ensuite calme car après tout elle pouvait toujours avoir son utilité.

« Si seulement plus de soldats pouvaient parler comme cela... » Acheva t-il ensuite d'un ton légèrement lasse quand elle dit qu'elle n'avait pas besoin de repos, sûr qu'il y en avaient beaucoup plus qu'on pouvait le croire qui se plaignaient, ou attendaient n'importe quelle occasion pour flâner si on la leur offrait…

« Oui… Et rangez vôtre arme vous risquez de les inquiéter. » Dit-il ensuite alors qu'il faisait un geste de paix… En s'approchant des réfugiés. Il s'arrêta à une distance pas trop proche pour ne pas les brusquer, mais assez pour entamer un dialogue qu'il fit calmement.

« Je me nomme Christan Weren, et nous sommes là au nom du protectorat pour vous escorter jusqu'au désert... »

Le forgeron répondit juste simplement, méfiant qu'il était..

« Qu'est-ce qui dit qu'on peut vous faire confiance ? » Weren dit sèchement ensuite…

« Le fait que si ne nous suivez pas de toute manière les théocrates dans les environs mettront la main sur vous tôt, ou tard, prendront plaisir à violer les femmes, les fillettes, et égorger tout le monde sans exception. Alors? » Oui il savait faire preuve d'une non finesse très démarqué visiblement. Dans tout les cas il verrait bien si cela suffirait à convaincre l'autre sinon eh bien il devrait faire plus d'effort, ou bien la nordique tenterait un truc, après tout il n'était pas le diplomate Weren aux dernières nouvelles...

Elle se contenta de ravaler sa fierté et lui jeta un regard glacial digne des sommets enneigés de ses montagnes natales.

''Une broutille peut imposer un handicap à un membre de votre unité. Si vous voulez garder le maximum d'efficacité bien entendu. Mais je ne vous apprend rien. Vous êtes un combattant comme moi. ''

Et il avait eu de la chance que le coup ne lui avait pas déboîter le bras. Un bras en mois aurait été une catastrophe pour elle. Elle serra les dents et ravala la réplique qu'elle aurait bien souhaité rajouter. Le moindre détail avait son importance et surtout qu'ils étaient loin d'être tirés d'affaire pour le moment. Tant qu'ils n'auraient pas réuni les réfugiés pour les ramener au-delà de la frontière, ils risquaient une réplique offensive de la part des Théocrates.

''Je suis peut-être plus haute que vous, mais je ne porte pas une armure caractéristique d'un peuple qui a semé la guerre et ses sinistres conquêtes pendant deux longues années. Ne croyez pas que de vous retrouver chez les protégés effacent des mémoires l'arrivée des vôtres sur ces terres.''

Elle finit par le suivre ; comme s'il avait le choix et elle rangea son arc en bandoulière. Là-dessus, l'Alayien avait raison sur ce point. Elle avait entendu sa remarque quand à l'espoir perdue d'avoir des soldats un peu plus.... forts sur eux-mêmes. A cela, elle avait sourcillé très légèrement. A croire qu'il n'était entouré que d'hommes manquant de bonne volonté et de discipline. La guerre n'était pas rose tous les jours mais s'apitoyer sur son sort.... en même temps, les Glacernois apprenaient tôt à se forger le caractère. Là aussi, elle garda sa bouche fermée. Inutile de rajouter de l'huile sur le feu sur une conversation déjà bien tendue entre eux deux.

Une fois arrivés prêt des réfugiés, Christan fit quelques pas en avant et se présenta. Cela ne parut guère satisfaire le forgeron, et la réponse de l'Alayien ne se fit pas attendre. Guère diplomate le lourd guerrier. Elle manqua de lever les yeux au ciel. Elle s'approcha donc de Christan pour s'arrêter à sa hauteur et regarda le forgeron qui marqué autant un visage à l'air refermé que circonspect.

''Ne faites pas attention à la sécheresse de ses mots, le combat contre les théocrates tend toujours un peu les nerfs... Nous sommes bien des protégés et nous avons traversé les marécages au plus vite pour vous rattraper et chasser vos poursuivants. J'aurai aimé apporter plus de détails encore pour vous convaincre de notre bonne foi, mais le temps nous manque. Si des ennemis ont réussi à ne pas vous lâcher tout ce temps, d'autres ne tarderont pas à remonter vos traces. ''

le forgeron avait sourcillé, concentré

''Je sais que les vôtres sont épuisés, blessés ou malades. Laissez les hommes de Weren vous rejoindre pour vous escorter. Les plus valides d'entre nous allégeront vos fardeaux pour vous aider à progresser vers la Frontière qui est désormais toute proche. Nous partagerons l'eau et nos rations pour vous aidez à vous remettre d'aplomb le temps du dernier effort...''

Elle tourna la tête vers Christan, avec un regard éloquent. D'accord elle avait pris des dispositions à sa place, mais il fallait faire preuve de rapidité dans les décisions à prendre. Sans doute que l'Alayien n'appréciera pas cette initiative de sa part. Elle acceptera totalement de se faire réprimander là-dessus. Mais le temps pressait et donc de ses yeux émeraudes, elle guettait sa décision. En tout cas, le forgeron paraissait plus enclin à leur faire confiance...

Ah si elle croyait vraiment l'intimider avec ce regard glacial, il avait vu tellement pire, comme par exemple une gueule de dragon exhumant du feu, et très proche de son visage, et pleins d'autres choses de ce genre, en somme… En tout cas de toute façon il voyait qu'elle avait son caractère celle-là, toujours mieux pour un guerrier car après tout l'armée ne devait pas être constitué de chiffe molle docile…

« Oui un combattant, et bien plus expérimenté, cela fait combien de temps que vous êtes à l'armée ? Pour ma part 27 ans donc vous ne m'apprendrez rien, souvenez vous de ce fait . Vous êtes un soldat commun, tandis que moi je suis un vétéran, et j'ai l'expérience de mon côté. Attendez donc encore 10 ans avant de faire des leçons à tout va, et évitez d'en faire à ce qui ont vécu plus de conflit que vous. Vous ne vous êtes pas déboîté l'épaule à ce que je sache ? Donc n'allez pas vous plaindre Une épaule cassé vaut mieux qu'un ventre explosé. » Dit-il sec. avant d'enchaîner ensuite au sujet de la crainte des civils.

« Eh bien qu'ils me craignent s'ils le veulent, mais je reste bien plus accueillant pour là plupart des hommes que des vampires suceurs de sang comme il en abonde en théocratie. » Après tout un guerrier en armure lourde, et fanatique ne voulait pas vous ouvrir la carotide pour boire vôtre sang, et un homme qui tue au nom d'un dieu il y a des moyens d'éviter le conflit avec lui, tandis qu'un vampire, il suffit juste que ce dernier ait faim, et peu de scrupule pour là plupart des vampires, et le danger n'était pas loin.

Enfin elle rangea son arc, bien, et quand à sa remarque sur les soldats, ça ne concernait pas tant les soldats alayiens qui pour leur part étaient les meilleurs selon lui que les restes des soldats protégés, et les recrues, ou civils qui s'engagent, car malheureusement l'alayia était peu étoffé pour le moment, il fallait donc compter aussi sur les alliés pour vaincre, et si ces derniers étaient mal bâtit, autant dire que ça complique les choses.

Enfin d'ailleurs après qu'il ait parlé avec le forgeron la nordique prit les paroles, et visiblement sembla toucher au but, enfin de toute manière tant que ça marchait autant ne pas trop s'en préoccuper, Weren n'avait jamais été diplomate, loin de là même. C'était plus le genre de chose qui l'agaçait qu'autre chose, lui guerrier pur, et dur.

« Nous avons des chevaux, et donc en sortant du marais nous chargerons vos affaires sur les chevaux, et nous partiront ensuite à la frontière, de plus il y a des campements protégés non loin, et cela devrait déjà suffire à dissiper la menace théocrate. Enfin sur ce allons-y car nous avons déjà assez perdu de temps, et puis vu que vous le proposez Sighild. Aidez mes soldats à portez les affaires de réfugiés entre-temps. Après tout vous êtes une glacernoise donc robuste. Pour ma part étant vôtre officier je dois pouvoir me préparer à réagir à toute menace. » Dit-il simplement, était-ce par petite vengeance, ou par pratique ? On ne savait pas, mais dans tout les cas on n'avait pas le temps de chipoter, t déjà les réfugiés, et les alayiens se préparaient à partir.

Mais c'est qu'il se vexerait l'Alayien. Elle se retint d'en rire et réussit à simuler un nouveau regard à la limite du foudroiement. Surtout quand il rappela l'épisode du coup d'épaule. Peut être qu'il lui avait épargné une explosion de boyaux, mais de là à jouer les gros durs sous prétexte de son ancienneté....

''J'y suis depuis l'âge de mes dix années d'existences. Peut-être que vous avez l'expérience militaire plus ancienne que moi, mais vous avez seulement et à peine 5 ans d'expérience du terrain sur nos terres. Moi et bien d'autres le possédons depuis bien plus longtemps. Et plus de conflits que vous ? Qu'est ce que vous en savez ? ''

La aussi elle se retint de rire. Le railler n'était vraiment pas le moment.

''Comme on dit au sein de mon peuple, ce n'est pas l'ancienneté qui fait l'expérience...''

Elle préféra ne pas aller plus loin, car commençant à cerner son caractère de cochon, il serait capable de lui en faire baver plus tard et cela ne tarda pas d'ailleurs. Car songeant aux réfugiés, Christan sut habilement reprendre les termes de la Glacernoise pour l'adjoindre aux aides à apporter aux pauvres hères. Sighild ne se vexa pas du moins du monde. Tant que les choses se planifiaient vite et bien... S'il espérait se venger aussi infantilement, il se trompait lourdement. Déjà les réfugiés les plus fatigués confiaient leurs effets personnelles aux soldats qui approchaient déjà d'eux. La méfiance se lisait encore dans leur visage mais leur chef avait levé une main pour les rassurer. Sighild se prépara à se joindre à l'effort quand elle se tourna vers Christan

''Alors je vous laisse trouver un autre éclaireur aussi compétent que moi. Car je ne pourrai faire plusieurs choses en même temps...''

Elle avait affirmé cela sur un ton des plus neutres. Qu'il vienne pas se plaindre si des Théocrates leur tombaient dessus par surprise, faute à un autre éclaireur des plus incompétents ! Elle se retint de sourire, vérifia que son arc tenait bien en place et alla prêter main fortes aux malheureux. Plus vite ils partiront, plus vite, ils pourront rejoindre la frontière et ne plus avoir à craindre de subir une autre attaque. Restait donc à Christan de donner ses ordres

C'est que cette glacernoise pensait pouvoir se comparer à lui! Ah la fierté de glacerne, ils étaient bien le genre à croire que personne ne pouvait les égaler, ou les surpasser. C'était certes de redoutables guerriers, mais se croire le plus fort n'était guère une façon habile de progresser, de toute manière ce n'était pas glacerne qui avait fait plier Armanda il y a 4 ans, mais l'Alayia bien au contraire.

« Cela se voit soldat, lorsque quelqu'un est sortit d'un nombre important de conflit, cela ne le transforme pas que physiquement, mais aussi mentalement. Vous avez de l'expérience certes, mais rien, absolument rien d'un vétéran. » Puis il rajoute ensuite. « Je suis d'accord avec cela quand au fait que l'ancienneté ne fait pas l'expérience, mais vous n'avez ni l'un, ni l'autre, ou pas en quantité égale à beaucoup de vétérans. Quand à vôtre expérience Armandéenne de ce que j'ai entendu les nordiques étaient rarement du genre à l'époque à voyager loin de leur montagne, donc on ne peut pas vraiment dire que cela aide à connaître le monde extérieur. » Finit-il sèchement, ah oui il était du genre têtu au fond, mais bon c'est elle qui rajoutait de l'huile sur le feu après tout, n'est-ce pas ?

« Mais vous croyez quoi…? Vous apportez les affaires sur les chevaux, ensuite vous allez faire vôtre tâche d'éclaireur, vous qui vous vantiez d'être aguerri, et voilà que vous essayez déjà de trouver un prétexte pour paresser... » Dit-il railleur. Ah, mais il fallait savoir une chose avec Weren, plus ça a du mordant, et de l'égo plus il aime continuer les joutes qu'elles soient verbales, et physique. Il était le genre d'homme à aimer l'adversité, et la difficulté après tout.

Puis quand on eu finit de charger les affaires, et ce genre de chose Christan donna ses ordres, qui consistaient à repartir au plus vite par un chemin qu'aurait emprunter probablement le second groupe de l'unité de Weren. Si on pouvait faire le regroupement là-bas après tout ce serait de façon optimale que tout se réglerait. Restait à voir s'il allait y avoir beaucoup, ou pas d'ennuis sur le chemin, et quand on serait plus au calme il serait temps de voir quel genre exact de réfugiés constituait la troupe qu'ils étaient en train d'escorter.

''Vous êtes bien un Alayien avec votre esprit cloisonné. Vous croyez tout savoir sous prétexte que vous vous êtes longuement préparé à envahir nos terres. Peut-être que mon peuple a vécu reclus durant des années dans ses montagnes et à juste titre, mais il a su faire preuve d'une vive adaptation pour aider les autres Armandéens à vous botter le train. Et peut-être que j'ai vécu longtemps à Glacern, mais j'ai appris plus que vous ne pourriez le croire ! ''

Oh que oui qu'elle était têtue. Elle n'appréciait pas se faire rabaisser de la sorte. Les Alayiens se croyaient tellement supérieurs en tout. Ils disposaient peut être d'une forte discipline militaire, qui avait su faire reculer les forces armandéennes, mais ils avaient su surtout profiter de la dissension qui existaient entre les humains, les elfes et les vampires. Que de mieux que de venir en masse et en force dans un bon bazar pour s'imposer. Et pour sûr qu'elle connaissait bien plus de choses que le reste de son peuple. Son père n'était pas Glacernois et il lui avait inculqué bien des choses du reste du monde qu'elle n'avait jamais cru découvrir de ses propres yeux.

''Et je sais très bien que mentalement, on en prend un coup. Ne pensez pas être le seul dans votre petit recoin de tête métallique à avoir des souvenirs qui vous marquerons tous le reste de votre vie. A vous entendre, on dirait que vous avez déjà un pied dans la tombe à rabâcher votre expérience. Votre casque en plus de vous protéger sert à cacher vos rides ? ''

Elle ne put s'empêcher de glousser et attrapa les premières affaires d'un des réfugiés.

''je croyais rien du tout. Je profite juste d'une faille dans vos ordres, rien de plus. ''

Le sourire ravi aux lèvres, elle laissa là Christan pour aller se chercher de mettre les affaires prises sur le dos d'un cheval. Puis quand tout fut vite terminé, l'Alayien aboya ses ordres. Sighild se plaça avec l'arrière garde, pour garder un oeil sur les poursuivants qui remonteraient leurs traces. Ne savant pas combien de Théocrates traînaient réellement dans les parages, elle s'était concentrée pour essayer de repérer le moindre détail d'approche. Elle espéra seulement que si une attaque se produisait, les réfugiés continueront d'avancer sans se disperser. Car dans la panique, tout pouvait arriver...

« Nous botter le train, nous botter le train, vite dit… Car pour nous botter de train il a fallu que Vraorg décide de faire taire nôtre déesse déjà, et que vous vous alliez au vampire, et aussi que Fabius Kohan nous trahisse dans la foulée, cela fait beaucoup de coïncidence, et de coup de chance pour vous quand même, et par lesquels c'est joué vôtre survie. Pour ma part quand on doit le fait qu'on soit encore en état de se battre à une chance aussi insolente je pense qu'il vaut mieux ne pas s'en vanter. » Dit-il sec, et fier, et avec tout l'entêtement qui la caractérisait, et puis sérieusement les nordiques bottaient le train aux alayiens ? Cela aurait été l'inverse à quelques détails près si tout n'avait pas si mal tourné lors de la bataille de l'Aube Rouge… Enfin d'après lui.

Et à vrai dire il n'allait sûrement pas se laisser marcher sur les pieds par une nordique qui n'était guère une vétéran, ah mais sérieusement ces glacernois, à se croire qu'ils sont toujours supérieur à tout le monde, le peuple alayien était fier, et il avait beaucoup souffert, et il ne laisserait sûrement pas une rigolote mettre en doute cela. Certes elle n'était pas allé jusqu'à l'outrage, mais il avait sa fierté, ah oui il ne l'oublierait, et elle allait devoir présenter des arguments plus solides si elle voulait vraiment prouvait ce qu'elle disait. Ou bien sinon il allait prouver que sa place n'était pas sur un champ de bataille. Non, mais les archers… Sérieusement ça fanfaronne alors que ça abat une cible de loin, mais à courte portée ça fait toujours moins son coquebert…

« Tâche de tenir ta langue soldat où les prochains comptes que je te demanderai seront en poing, et non en mot. Si tu crois que parce que tu as 20 centimètre en plus je ne peux pas te faire plier en deux d'un coup de poing, tu te montre bien téméraire. Après tout tu es si fier nordique, mais j'aimerai bien voir si tes arguments dans un entraînement sont à la hauteur de ce que tu débite, ou si comme beaucoup de commère tu jacasse plus que tu n'agit. » Acheva t-il d'un ton commençant à être féroce.

Puis il conclu cela en la laissant partir, mais en lui assénant un regard fier. Et ils allèrent ensuite chacun s'occuper de tâches plus prioritaire.

Puis l'on avança, et par chance on tomba sur l'autre groupe d'alayiens qui disait qu'il y avait une issue sûr, tout se passait comme prévu cela était agréable, mais pour combien de temps ? On verrait bien…

Et ils finirent donc par sortir du marais heureusement, mais après être sortit du marais Christan gardait tout de même un mauvais pressentiment, néanmoins on était déjà dans un endroit où la progression était plus aisé, et il y avait un campement protégé pas si loin que ça. Néanmoins tant qu'il était au calme il demanda au chef du convoi de réfugié pourquoi ce groupe de théocrate aussi acharné, après tout même s'il était normal que les théocrates traque des traîtres à leur cause, ils reste que ces derniers y mettaient un acharnement suspect, enfin pour des soudards. Et d'ailleur...

« Et toi la nordique profite en pour partir en éclaireur avec quelques hommes pendant que je tire les choses au clair. » Aboya t-il ensuite comme ordre à l'égard de Sighild.

Elle partait, c'est vrai, mais à entendre le lourd discours de l'autre officier bien rugissant, elle s'arrêta et tourna la tête, avec un sourire provocateur à ses lèvres.

''C'est bien les hommes de chercher à passer leur frustration dans la comparaison de force. Au passage, je me permets de rajouter qu'en effet, les circonstances nous ont empêché de terminer de vous rejeter à la mer. Vous pouvez remercier Vraorg de vous avoir épargné la capitulation. Ou la défaite absolue. Ce n'est peut être qu'un contretemps. Car qui sait une fois Vraorg tomber, vous et les vôtres ne profiteriez pas de la situation pour reprendre votre guerre de conquête ? ''

Tout était possible. Les Alayiens restaient ce qu'ils étaient, même si quelques uns d'entre eux avaient fini par accepter d'être Armandéens par la mentalité, en rejetant leur Esprit si important à leurs yeux. Qui sait si ces soudards venus de la mer n'abuseraient pas de la faiblesse occasionnée dans les forces Protégées après l'éventuelle chute de Vraorg. Car le jour où il tombera, les vieilles rancunes reviendront. Pour le peuple de Sighild, qui sait comment les choses évolueront, vu qu'ils n'avaient plus leur patrie montagneuse. Se trouver un coin bien à eux paraissait n'être qu'un doux rêve... Jamais ils ne pourront retourner dans les montagnes, pas tant qu'elles seront que feux, gaz et cendre... Elle serra les dents. Est-ce que son peuple était condamné à disparaître ? Elle préféra ne pas y songer.

Elle jeta un dernier regard provocateur à Christan

''C'est clair que de violenter une femme pour avoir le dernier mot, c'est tellement viril... ''

Elle se retint de rire et alla s'occuper de ses tâches. Elle avait après tout une autre priorité que de risquer la sanction à cause de cet officier, qui ne manqua pas d'ailleurs de la rappeler à son bon souvenir un peu plus tard. Le lourd Alayien cherchait à savoir pourquoi les Théocrates mettaient autant d'acharnement à vouloir les traquer. Mais pour s'assurer les arrières, il devait envoyer des éclaireurs. Sighild manqua de serrer les dents quand il fallut prendre quelques hommes avec elle. Heureusement, elle ne perdit pas de temps à choisir ceux qu'elle jugea le plus apte et partit loin de l'arrière garde. Au bout de même pas quelques temps, elle se planqua avec le reste de son groupe dans les joncs des marais. Ils avaient vu des silhouettes se mouvoir non loin d'eux. Elle maugréa en silence.

Elle désigna en silence un des plus légers et des plus souples de son petit groupe pour qu'il se rende le plus rapidement possible vers le reste de la troupe et des réfugiés, pour prévenir que des théocrates se rapprochaient d'eux. Tenaces les enflures !

C'est que cette femme aimait décidément jouer avec les limites, mais bon Christan serra les poings tout simplement, réfléchit, et fit une dernière remarque cinglante.

« De la part de quelqu'un qui a perdu sa cité natale depuis peu… Je ne sais pas même si on peut encore considérer les glacernois comme un peuple dorénavant. Alors la fierté que vous en tirait vous membre d'un peuple en voie d'extinction. Alors que le mien est en bien meilleure forme. » Et oui elle avait fait sa petite remarque cinglante au sujet des alayiens, et Christan aurait pu la sanctionner pour cela, et il le ferait sans doute si elle poursuivait au lieu d'encaisser ce qu'il venait de dire. Car après tout elle ne pouvait rien faire légalement sur lui vu qu'elle aussi c'était permit de dépasser les bornes. « Et maintenant que nous sommes quittes, un conseil… Tenez vôtre langue à l'avenir au sujet des miens, ou vous devrez vous reconvertir en lécheuse de basque Vraorgienne... » Acheva t-il au passage.

Dans tout les cas cette petite conversation était allé trop loin par rapport à ce qui l'avait déclenché, et dans un cadre plus proche du désert elle n'aurait même pas pu être tolérer, d'ailleurs Weren faisait déjà un gros effort en la sanctionnant pas pour ce qu'elle venait de dire après tout cela aurait pu être considéré comme une insulte à son peuple, et le fait qu'il en ait rajouter était aussi pour justifier le fait qu'il n'ait pas à sanctionner pour le moment, elle devait lui en être reconnaissante, mais d'ailleurs pourquoi l'avait-il fait ? Probablement qu'au fond le fort caractère de la nordique n'était pas totalement déplaisant après tout c'était toujours mieux que ces femme soumises aux moindres envies des hommes… Dans tout les cas on pouvait passer à autre chose car à ce rythme là ça aurait pu dégénérer, il y a 3 ans Christan aurait frapper plutôt que simplement parler au vu de ce qui venait de dire, mais il était devenu légèrement plus patient avec le temps, sans doute que supportait la présence des autres peuples y avait aidé… Un entraînement assez intense en soit…

« Je n'ai vu de femmes nul part pourtant, un guerrier ne fait pas attention à ce genre de détail. » Acheva t-il impassible sur ces paroles qui pouvaient vouloir tout dire…

[Plus tard…]

Suite à sa décision visiblement judicieuse d'envoyer des éclaireurs l'un d'entre-eux vînt le prévenir que les théocrates approchés. Que devrait-il faire ? Tenter l'affrontement ? D'après les informations les théocrates étaient a peu près aussi nombreux, ça voudrait donc dire qu'il y aurait des pertes, et en plus il y avait des civils à défendre… En somme les alayiens étaient assez désavantagés. Il fallait donc, peut-être…

« Déployer vous dans les alentours, et profiter du couvert des quelques arbres environnants, on va essayer de les prendre en embuscade… Quand aux réfugiés venaient avec moi, et quelques hommes, on va essayer de les attirer vers le marais... » Histoire de bien pouvoir arroser leurs flanc avec un peu de chance, enfin il valait mieux tenter cela que la fuite pensa Christan. Et quand à l'éclaireuse elle n'aurait qu'a essayer d'ne profiter.

Heureusement qu'elle avait d'autres préoccupations pour se soucier des répliques à cet empoté d'Alayien. Heureusement qu'elle et les siens avaient encore la fierté de leur peuple, même leur patrie perdue. Partir au quart de tour comme le faisait cet officier démontrait qu'une chose : il ne savait pas réfléchir avec recul et se raccrochait trop au passé pour espérer avancer. On ne devait pas oublier les trames de l'Histoire, mais il ne fallait pas s'y ancrer comme une tique sur la peau d'un chien. De toute façon, elle se contenta d'un sourire purement cynique à l'égard de Christan, comme ultime réponse. Un orgueilleux, voilà ce qu'il était, avec rien dans le crâne. Heureusement qu'elle avait son rôle à remplir pour aider à assurer la tâche qu'il venait de lui confier. Il avait le mérite de pas oublier son utilité

Maintenant, elle était dans l'attente de repérer un peu mieux les adversaires. Celui qu'elle avait envoyé ne tarderait pas à prévenir le reste des forces. La grande question était quelle décision stratégique prendra ce fichu Alayien. Doucement, elle repéra les forces adversaires et manqua de siffler de dépit en voyant que leurs forces étaient presque aussi égale que celles des Protégés.

D'un geste, elle fit comprendre qu'elle allait attaquer. Les autres membres de son petit groupe, pour peu qu'ils étaient armés d'arcs, se préparèrent. Comme si elle traquait une proie à travers la végétation, elle surveilla l'avancée de sa cible pendant qu'elle prit une flèche dans son carquois et toujours en silence, banda son arc et tira son trait. Elle fit mouche quand un râle de douleur retentit dans les airs. Elle ravala un sourire de satisfaction. Donner la mort n'était pas un plaisir, surtout quand c'était un être humain. Elle gardera ce ressenti quand ce sera un vampire qu'elle achèvera !

Elle arma son arc une seconde fois quand des ordres théocrates fusèrent. Peut être qu'elle aurait du attendre un peu avant de lancer l'attaque. Mais au mieux ils pourront tuer du monde, mieux ce sera. Des ennemis en moins face à des renforts, les autres feront moins les fiers. Elle devra veiller à faire partir les membres de son groupe à temps pour ne pas se faire massacrer

Quelle idiote, voilà ce qu'il pensait franchement, mais de toute manière elle déchanterait bien vite pensa t-il, et il avait bien d'autres priorités qu'une glacernoise farouche. De toute manière si en plus de cela elle était assez stupide pour tenir tête à un officier supérieur il ne pourrait rien pour elle. M'enfin c'est cela les glacernois, à se croire toujours plus fort que tout le monde alors que leur peuple a été battu à plusieurs reprises par l'armée alayienne sans oublier qu'au fond les Eleniens se battaient bien mieux qu'eux, et que les Eleniens s'étaient quand même fait écraser au début de l'invasion, au final ce n'est qu'a cause de concours de circonstances stupides que l'alayia n'a pas encore pu commencer à bâtir des temples à la gloire du Néant de l'Est, à l'Ouest de ce continent.

Enfin il restait que maintenant on devait s'occuper de ces théocrates, quelle bande de crétins… Avec un peu de chance ils tomberaient dans le piège, quoique oui il tomberaient forcément dans le piège, après tout ils étaient confiants, et les alayiens pour leurs part n'avaient qu'avec eux une bande de réfugiés, et ne disposaient pas de magie, donc autant profiter du fait que leurs adversaires sera en confiance pour essayer de prendre l'avantage.

Et ils étaient déployés alors qu'ils voyaient la nordique qui revenait avec les théocrates aux trousses… Presque tenté de donner l'ordre aux archers de tirer quand même, après tout même si un tir ami s'égarait ce ne serait pas une grande part, mais elle arrivait à distance ses poursuivants, et Christan lui fit donc signe de la rejoindre. Puis quand le moment fut venu celui à ses archers de tirer. Avec de la chance il resterait juste quelques théocrates à devoir tuer au corps à corps…

« A mort ! » Vociféra t-il aux quelques hommes avec lui dont la nordique car il restait que plusieurs théocrates allaient les charger, et qu'il serait stupide d'essayer de faire des prisonniers plutôt que de protéger sa vie à ce stade là… Il prit donc en main sa hache de guerre, et se porta au contact avec une grand swing de son arme. C'était l'heure de la curée ! Et suite à cela il faudrait vite repartir vers le campement, il était probable qu'il n'y ait plus tant que cela de théocrate, mais il ne ferait pas bon après tout de s'attarder en un lieu après ce genre d'escarmouche… Il faudrait récupérer les chevaux qu'ils avaient cachés avec leurs équipement non loin, et s'en allait immédiatement. Quand au prisonnier théocrate de tout à l'heure il pouvait bien aller se faire chez Vraorg ! Et alors que un de ses coups de haches toucha au but avec fracas il se permit de jeter un regard vers la glacernoise, pour voir si elle faisait encore sa fière celle là...

Sighild avait ordonné aux quelques hommes qui l'accompagnaient de rompre la position pour commencer à filer. Déjà elle tirait d'autres flèches, s'assurant de pas perdre le compte de ce qui lui restait dans son carquois. Ses flèches n'étaient pas en nombre illimitée. Quand la distance se réduisant entre elles et les premiers assaillants devint trop critique, ce fut à son tour de prendre , on peut le dire, la fuite. Elle n'aimait pas tourner le dos à l'ennemi mais quand il n'y avait pas d'autres choix. Heureusement, Christan n'avait pas perdu de temps pour intervenir, preuve que l'homme qu'elle avait envoyé pour prévenir avait accompli sa tâche

Elle avait bien remarqué le geste lancé par l'Alayien, lui ordonnant de la rejoindre. Comme si elle n'avait pas eu pour intention de le faire. Elle savait très bien quoi faire. Elle courut avec vivacité, à la limite de la grâce, car une fois les troupes lancées les unes contre les autres... Ce sera un carnage. Elle avec une dague ne pourrait guère tenir au corps à corps. Elle n'était pas éclaireuse et archère pour rien ! Elle fit presque un bond en avant pour passer entre deux hommes en arme. Sans attendre d'ordres, elle s'assura de trouver la meilleure position pour pouvoir voir ses cibles sans être le moins possible gênée. Un peu difficile quand l'Alayien lâcha presque en un puissant rugissement la mise à mort de leurs adversaire.

Elle grommela quand elle découvrit qu'il ne lui restait plus quelques flèches. Elle allait devoir les mettre à profit. Aussitôt, elle banda son arc avec une flèche déjà encochée, cherchant sa prochaine cible. Ce sera juste à l'instant de lâcher son train que Christan se tournera vers elle pour voir ce qu'elle fichait. Si Sighild avait prêté attention sur lui, sûr et certain qu'elle aurait pensé sur le coup qu'il était en train de chercher un truc pour la railler plus tard. Comme si cela était le moment.

Mais à croire que le hasard s'amusait un peu avec ses pions bipèdes. La flèche que lâcha la Nordique partit se planter dans la tête d'un Théocrate qui commencé à fondre sur Christan, à l'instant où celui-ci tournait la tête pour voir ce qu'elle était en train de fichtre. Elle ne se souciait pas de savoir si elle venait de sauver la peau de son horripilant officier ou pas, que déjà elle arma son arc pour tirer à nouveau, sifflant sa frustration quand un Protégé lui barra la vue dans son combat contre un autre ennemi. Heureusement, elle trouva un autre point où poser sa ligne de mire et tirer à nouveau.

*Pourvu que les combats cessent vite et biens. J'ai plus que deux flèches...*Pensa-t-elle

Un moulinet, deux moulinet, il enchaîna après avoir remarquer que visiblement la nordique s'amusait à tirer en visant la mêlée… Mais est-ce qu'elle avait perdu son bon sens ? Il y une bonne raison si lors d'une bataille on ordonnait aux archers d'arrêter de tirer lorsque le corps à corps était engagé par les troupes, pour éviter cette chose stupide, et préjudiciable que l'on nomme le tir ami. Enfin en soit il saurait à qui il devrait sonner les cloches pensa t-il si un de ses hommes finissait avec une flèche dans le derrière, et et il ne perdit pas de temps pour continuer à se battre, et faire un mouvement sec de sa hache pour dégager un adversaire trop entreprenant.

Mais le combat avança à un bon rythme, et au final il s'acheva avec quelques pertes néanmoins du côté alayien, deux morts, et des blessés alors que les théocrates se repliaient, mais il n'était guère temps de rester planter là comme un poteau…

« Allez chercher les chevaux, procéder à quelques soins, et déposer les blessés dessus, nous devons rejoindre le campement au plus vite ! » Ordonna t-il juste après le combat, pas le temps de se reposer après tout, sinon ce serait au risque de voir d'autres théocrates venir…

Et il avisa au passage la nordique qui semblait malheureusement être sortit indemne de tout ceci, et qui n'avait plus trop de flèche dans son carquois… Visiblement elle avait eu de la chance, il restait donc à rentrer au campement, et au passage il fit remarquer.

« Avez vous quelques connaissances en soins d'urgence ? » Car peut-être que la chose permettrait d'avancer plus vite, dans tout les cas Christan n'avait pas prit de médecin avec lui, mais bon on savait bien faire quelques sutures, et autres, mais un peu d'herbe pour désinfecter les plaies, ou de l'alcool ne serait pas plus mal…

« Suite à cela vous partirez loin devant pour servir encore d'éclaireur le temps que nous rejoignons le campement. » Après tout on en avait bientôt finit alors autant tâcher de faire les choses bien.

Si l'Alayien s'était un peu intéressé à la vie martiale des Glacernois, il aurait découvert que les combattants de ce peuple apprenait à se faire confiance bien avant l'instant de la bataille. Un archer n'avait pas la crainte de toucher un de ses alliés pendant que les rangs étaient au corps à corps. Mais en même temps, les Alayiens avaient une autre discipline de la guerre, où les archers restaient en arrière ligne, tiraient avant que les soldats ne s'affrontent les uns contre les autres. Heureusement, ni Sighild, ni Christan n'avaient le temps de se prendre le bec pour cette affaire là. Qui sait, peut être plus tard, quand la tension du combat se sera atténuée et quand les réfugiés seront arrivés sains et sauf à l'abri derrière la frontière.

Les Théocrates, pour ceux qui en étaient capables sur le lot des survivants, prirent la fuite, laissant leurs mourants et leurs blessés sur place. Sighild se contenta de serrer les dents et de s'en retourner vers les chevaux. Autant ne pas regarder la boucherie qui allait s'en suivre. Car avec l'Alayien, les ennemis resteront sur place, achevés pour leur épargner une lente agonie ; et d'informer surtout si des renforts revenaient dans les prochaines heures. Elle commençait à peine à s'éloigner que Christan l'appela déjà. Décidément, il tenait à être partout celui lui. A voir son regard hargneux, l'adrénaline du combat coulait encore dans ses veines. Heureusement qu'elle ne vit pas la lueur dépitée qui brillait dans ses yeux de la voir indemne.

Elle manqua de lever un sourcil face à sa demande. Etonnant qu'il vienne lui demander cela, alors qu'il ne la portait pas dans son coeur. Elle passa son arc en travers de sa poitrine avant de répondre.

''J'ai quelques notions de base, pour certaines blessures. Je vais apporter mon concours sur ce que je sais faire, mais cela ne dispensera pas les blessés d'aller voir un guérisseur. ''

Pour le peu qu'elle savait, cela se résumait à panser une plaie en la comprimant sous un tissu replié pour empêcher l'hémorragie, pour les membres plus tranchés, qui seront de toute façon amputé ; sauf si la magie aidait à les sauver, ce sera un garrot. Elle connaissait bien d'autres soins de premiers secours, mais certains n'étaient pas vraiment applicables sur un champ de bataille. Bien entendu, elle s'appliqua à apporter son concours dès l'instant, n'attendant pas d'autres interventions de la part de Christan. Plus vite elle commencera, plus vite ils pourront repartir. Heureusement qu'il y avait peu de blessés.

Puis quand elle eut terminé, elle ne perdit pas de temps à se mettre en route pour sa seconde mission. Elle se mit face à Christan, en périphérie de la troupe, pour qu'il la regarde bien. Une fois qu'elle se sera assurée d'avoir été vu, elle prendra alors les devants pour explorer loin devant, pour s'assurer que nul piège, nulle embuscade ne viennent entraver le chemin du retour

Oui l'on n'avait pas le temps de transporter les blessés ennemis, ou de les soigner, les achever était donc un choix tout à fait valable aux yeux de Weren, et puis cela découragerait les autres théocrates de venir les agacer. Après tout ces chiens ne faisaient pas preuve de pitié, mais avaient sans doute plus de considérations pour leur propre vie quand elle-ci était menacé… Et on devait y aller, et il était clair aux yeux de Weren que la vie d'un protégé valait bien plus que celle de n'importe lequel des soudards de Vraorg donc autant ne pas perdre de temps en scrupules contre productifs…

Il était un pragmatique après tout, et la guerre était la guerre, la pitié était une faiblesse, et il fallait faire ce qu'il fallait faire pour vaincre… Christan l'avait apprit depuis longtemps, et les idéalistes, ou plutôt les crétins naïfs, ou présomptueux se choquant de ce qui était normal dans un conflit n'avaient pas leur place sur un champ de bataille. Ou ils devraient très vite revoir leur point de vue au risque d'être brisé irrémédiablement.

« Faîtes donc. » Répondit-il donc impassible à la nordique quand elle dit qu'elle s'y connaissait, fierté, ou pas si elle pouvait avoir son utilité autant qu'elle se montre utile, et il ne comptait pas perdre un homme qui aurait pu être maintenu en vie assez longtemps pour être sauvé pour des raisons stupides. Il n’oubliait pas son devoir, il ne l'oubliait jamais…

Et la chose fut donc fait assez vite car il ne fallait vraiment pas s'attarder par ici, et la nordique partit en éclaireur alors que l'escouade avança en bon rythme avec les réfugiés, le campement ne devait plus être trop loin dorénavant… Il fallait juste s'occuper de deux trois choses. Dans tout les cas cette histoire de réfugier serait bientôt terminé.

« Nous ferons une pause au campement, et nous rentrerons ensuite au protectorat avec les réfugiés. » Dit-il quand ils furent non loin du campement, il le dit à tout le monde y compris à la nordique quand elle vint faire son rapport. « Et nous repartirons de plus belle lorsque les préparatifs seront terminés. Donc tenez vous prêt! » Acheva t-il, il ne restait plus qu'à se rendre au campement, s'y préparer, et ensuite direction le désert pour tout le monde !

Heureusement, il n'y avait pas beaucuoup de blessés graves. Des entailles, des mauvais coups... LEs premiers soins permettaient d'apporter un léger soulagement pour rendre les blessés plus transportables ou plus enhardis pour marcher ou monter à cheval.

Une fois ses maigres devoirs de ''soigneur'' exécutés, elle prit les devants bien avant le départ des hommes de Christan. Vive et précautionneuse, elle sut vite retrouver ses acquis d'éclaireuse et explorer les devants. L'environnement qui s'ouvrait à elle ne présentait aucun indice de passage ennemi. Elle ne détectait rien et ne percevait rien. Donc peut être pas d'embuscade en vue. Mais elle ne restait pas sur ses premières impressions rassurées et continuait toujours à cherches des indices suceptibles de l'informer du passage récent ou non des Théocrates. Une fois certaine qu'il n'y avait pas de danger, elle revint sur ses pas pour faire son rapport.

La troupe et les réfugiés n'étaient pas si loin de sa position. Une bonne chose comme une mauvaise, car s'il y avait eu des combattants ennemis, le temps de se préparer à se défendre aurait été très court. L'Alayien lui transmit de nouveaux ordres. Pour sûr qu'elle sera prête. Elle était toujours prête à partir. Un éclaireur se devait de voyager léger avec le nécessaire vital. Elle se prit à imaginer Christan en éclaireur, si revêtu dans sa tenue métallique lourde. De quoi glousser à entendre à chacun de ses pas alourdis par des sourds cliquetis de fer contre fer.

''Je serai prête, ne vous inquiétez donc pas. Et une fois que tout sera terminée, je serai curieuse de voir comment vous souhaiteriez vous mesurez à moi''

Elle voulait son ton à la limite de la provocation, avec un léger sourire lui-même frôlant l'amusement.

''Vous n'avez pas besoin de le dire, je sais que vous le pensiez depuis le début. Et puis, vous disiez être prêt à affronter un combattant, car combattant restant un combattant, quelque soit son genre''

Il y avait à faire beaucoup à faire, mais au moins on pouvait maintenant considéré que les théocrates ne poursuivaient plus leur poursuite, après tout plus on se rapprochait de la frontière, moins le territoire était sûr pour les troupes du blanc, et dans tout les cas même s'il valait mieux rester prudent, pour sa part Christan savait que la plus pénible était passé.

Et donc maintenant qu'ils étaient arrivés au camp il restait à finir de se préparer pour ensuite partit au plus vite en direction du désert, mais visiblement la nordique semblait d'humeur à vouloir le défier plus tard dans un duel d'entraînement… Eh bien pour être une surprise… Christan la regarda farouche, et répondit donc.

« Nous choisirons chacun une arme pour deux duels, puis ensuite un troisième à main nue… Mais bien entendu je ne vous oblige à rien à vous mesurer à moi, vous êtes une archère après tout… Nous n'avons pas les mêmes compétences. » Dit-il impassible, car après tout une archère était rarement un guerrier d'élite au corps, et Christan était un guerrier d'élite au corps, à corps, mais pas un guerrier à distance, ils évoluaient donc de ce fait tout deux dans des univers assez différents...

« Oui… Après tout la valeur d'un combat au final se détermine par les actes, et non par les paroles, je présume qu'en tant que guerrière vous êtes d'accord avec moi sur ce sujet. Quand à vôtre sexe, j'ai vu des femmes se battre très bien, seul un idiot croirait qu'une femme est forcément faible. » Dit-il impassible, il se rappelait bien de cette épéiste qu'il avait affronté des années auparavant, elle avait été un adversaire sérieux… Qui sait ? Cette nordique pourrait peut-être avoir quelques atouts dans sa manche… On verrait bien.

« Mais d'abord nous devons rejoindre le désert, il serait sot de se fatiguer avant d'être sortit d'affaire, je vous attend donc tous au point de rassemblement dans 20 minutes. » Acheva t-il, et il alla pour sa part préparer deux trois choses pour qu'il puissent repartir au plus vite, vers le désert. Bien entendu il avait convenu avec ses hommes d'un point de rassemblement à la périphérie du camp.

Et donc après quelques prépratifs il se rendit au point de rassemblement pour qu'on puisse entreprendre de se rendre dans peu de temps au désert…

[Hrp : je te propose de bientôt conclure ce rp-ci pour peut-être poster ensuite l'arrivé au protectorat si cela te va^^? Ou peut-être un rp après la bataille des marais sanglants ?]

L'archère croisa les bras sur sa poitrine et se retint de le toiser avec une étrange politesse de son regard émeraude.

''Pourquoi de suite l'usage des armes ? C'est bien Alayien de se mesure que par les armes. Peut-être que je ne suis qu'une archère, mais j'ai bien d'autres compétences. Comme vous je suppose. Peut-être que nous ne partageons peut être pas les mêmes compétences, mais il doit bien en avoir quelques unes en commune non ? Réfléchissez bien je suis sûre que vous saurez trouver lesquelles''

Elle le laissa mariner un peu dans son jus, tout en le regardant de haut en bas, comme on évaluait un cheval pour mesurer ses capacités.

''Clair qu'il n'y a pas besoin de beaucoup parler, mais les actes ne se justifient pas forcément par la violence ou dans le sang. Je suis éclaireuse, je cherche des indices, je fouille l'environnement pour chercher l'ennemi. Je le trouve et je le tue à distance. Ou alors je ramène les informations que j'ai pu glaner. Plein de chose qui ne nécessitent pas d'actes comme les vôtres''

Elle décroisa les bras. Oui, il y a vait encore à rentrer au Protectorat.

''Et puis un duel par les armes, vous serez déjà dans la triche à porter votre carapace métallique. Clair que c'est prouver la vraie valeur d'un homme que de se planquer derrière des plaques. A moins que vous ayez peur qu'on érafle votre petite peau de jeune fille ? ''

Elle garda son sérieux. Rire d'un officier serait tendre une perce pour se faire punir.

''Nous verrons donc une fois arrivés. Et je serai présente au rassemblement. ''

Elle salua sommairement l'Alayien avec une certaine raideur rigoureuse avant de s'en retourner à ses propres affaires. Le retour allait être rude. Elle se demandait déjà ce qu'il allait lui trouver pour lancer les trois duels contre elle, après ce qu'elle lui avait balancé à la tronche. Peut-être qu'il en restera qu'à ses armes et son armure. Que ce serait drôle

[HRP : Je te laisse ouvrir le suivant rp :p]

« C'est autant alayien que c'est glacernoise, et ce n'est qu'une façon comme une autre de déterminer vôtre aptitude guerrière, et vôtre entraînement aux maniements de certaines armes. Mais soit, il y a effectivement d'autres manières de se mesurer après tout. » Dit-il impassible, et il doutait franchement qu'elles ce soient entraînés dans les mêmes domaines de compétences que lui, après tout les archers étaient souvent plus entraînés aux maniements des dagues, une arme secondaire habituelle pour les soldats de seconde ligne…

« Peut-être des compétences physiques ? L'endurance, la force physique, les réflexes… Et aussi des domaines de combat généraux comme l'épée aussi, les mains nues, ou les armes de jet… Nous verrons en temps voulu effectivement... » Dit-il alors qu'il l'examinait lui aussi, très sérieux devant le fait qu'il allait bientôt mesurer ses compétences à une nordique, enfin quand la mission serait terminé bien entendu.

« Nous ne sommes pas des combattants du même domaine, vous êtes une tireuse, et je suis un guerrier de première ligne. Et effectivement nous ne sommes pas adaptés aux mêmes situations de combat, et n'avons donc pas les mêmes compétences, néanmoins nous verrons bien en temps voulu. » Dit-il, puis la nordique parla de son armure, Christan réfléchit courtement, et dit d'un ton, du genre de ceux s'enthousiasmant pour un défi.

« Si besoin nous pourrons faire cela sans protection tout deux. Ainsi je pourrai vous démontrer toute ma valeur même sans mon armure, sauf si madame accepte d'enfiler une lourde armure de plaque elle aussi... » Dit-il légèrement provocateur, de quoi bien attiser les flammes pour cette petite compétitions futur.

Sur ce il acheva calmement quand elle dit qu'elle serait prête.

« Soit, à plus tard. » Et sur ce ils en finirent pour le moment, et ils s'apprêtèrent peu de temps après à rentrer au protectorat pour régler leur petite histoire. Dans tout les cas elle ne serait sûrement pas déçue cette nordique pensa t-il, car il savait déjà ce qu'il allait lui réserver… Et cela s’avérerait sans doute assez amusant.