Fin Mars (Tu me dira si la date te convient^^)

Océan avait ordonné à tout les protégés dont l'activité n'était pas vitale pour l'effort de guerre de venir en aide de leurs mieux aux récents évadés de Morneflammes, pour que ceux-ci puisse atteindre le protectorat, pour sa part Lewyn connaissait bien quelques évadés oui, mais ce qui le motivait surtout c'était la pure envie d'aider ces pauvres bougres à rejoindre le désert, après tant d'années à souffrir, il s'en était fait un devoir dès qu'il avait entendu l'appel d'Océan d'aller fournir son aide, et il était donc partit immédiatement à la recherche des protégés, n'étant pas un militaire, et laissant la chose aux stratèges de génie, ou bien trop téméraire de derniers étages il n'avait point opter pour attendre les évadés vers le plus court chemin entre la prison de Morneflammes, et le désert. De plus celui-ci était occupé par l'armée de Vroarg le blanc...

Non pour sa part il avait décider de s'infiltrer dans l'empire pour débuter des recherches à l'intérieur. Selon lui si les évadés qui étaient un minimum malin sans doute auraient plutôt eux l'idée de tenter leurs chances là plutôt que d'aller sa casser les dents sur l'armée de Vraorg. Pour le moment ça n'avait pas été très productif, mais en même temps les évadés n'étaient pas sortit de prison si longtemps que ça.

Enfin le côté difficile de la chose n'était pas forcément que de retrouver les anciens locataires de la prison à la place de leurs poursuivants, mais aussi d'échapper aux théocrates car ces derniers ne seraient pas probablement contre un prisonnier, ou deux à ajouté à leurs palmarès . Heureusement qu'il disposait de la furtivité vampirique même s'il n'était pas un plus discret que la moyenne vampirque, et surtout qu'il courrait vite. Enfin pour sa part il ne s'était pas fait attrapé, et avait finit par décider de restreindre son secteur d'action à la route entre Caladon, et Elena. Après tout les recherches seraient plus efficaces sur une surface moins grande surface. Cela lui faisait penser à quelques souvenirs de son ancienne vie, il se rappeler un entraînement à la chasse où son géniteur humain lui avait dit qu'il valait souvent mieux guetter la proie à un endroit où cette dernière avait des fortes chances de passer que la chasser activement sur un grand territoire, et trop se fatiguer pour pouvoir récolter les fruits de sa traque. La patience était une vertue, et d'expérience il savait que cela était entièrement vraie, il guettait donc. Il guettait Sa proie, proie qu'il n'allait pas tuer, mais essayer de sauver si possible. Mais le principe restait le même que la chasse, guetter…

Et c'est au cours d'un de ces moments à patienter en se faisant très discret comme un bon chasseur qu'il finit par tomber sur quelque chose qui attira son attention. Une femme monté sur un cheval, mais qui semblait dans un état assez déplorable, mais ce qui le frappa le plus c'est qu'elle était seule, et pas grand monde se baladait seul par les temps qui courent sauf ceux qui n'avaient pas le choix, et il y avait un certain genre de ce type de personnes qui intéressait Lewyn…

Restait donc à s'approcher calmement, ce qu'il fit très discrètement. Il ne tenait pas à faire fuir sa « proie » si l'on pouvait le dire, il sentit à son odeur que c'était une humaine. Une fois qu'il fut assez proche il décida qu'il serait sans doute bien mieux de tenter de l'approcher calmement, et de façon à ne pas la faire paniquer… Lewyn avait donc choisit de sortir devant elle d'un rocher au bord de la route, calmement sans geste brusque. Les vêtements qu'il portait sur lui ne sonnaient guère militaire au passage vu que son armure était dissimulé sous une simple tenue de voyageur.

« Salutations, n'ayez crainte madame je ne vous veux aucun mal, juste vous parler. » Dit-il de son ton apaisé, et calme. Il sourit même de façon amène pour paraître le moins menaçant possible. Mais il guettait aussi la réaction de l'humaine, s'attendant à tout si elle était bien ce qu'il croyait qu'elle était, une personne qui craignait en permanence de se faire avoir, il fallait donc qu'il prenne des pincettes. De son expérience il savait comment pouvait réagir un humain qui était traqué comme une bête, et qu'il est délicat de rassurer ce genre de personne quand à ses intentions.

Enfin il restait à voir comment allait réagir l'humaine avant de poursuivre, pour sa part il espérait qu'elle lui laisse une chance de s'expliquer sinon ça allait se compliquer...

La jeune femme renversa sa capuche sur sa tête en se cachant rapidement. Elle avait vu une écurie sur son chemin et s’y était rendue afin de voler un cheval, mais elle n’avaiit pas pour autant l’intention de tuer le pauvre fermer et sa famille. À cette heure ci, les enfants devaient dormir, mais ce n’était apparemment pas le cas pour l’homme de la maison qui était allé nourrir les chevaux… Ah, le nourrir, bien sûr, elle n’y avait pas pensé sur le coup. Et elle en avait probablement besoin bien plus que le cheval. Lorsque l’homme rentra, Autone s’infiltra dans l’écurie afin d’observer les animaux. Elle s’apprêtait à en choisir un au hasard, n’ayant pas vraiment le temps de faire du lèche vitrine. Alors qu’elle s’apprêtait à monter une selle au hasard, elle fut surprise de croiser les yeux d’un animal qu’elle connaissait…Un cheval qu’elle avait acheté, il y avait bien longtemps. Elle lâcha tout de suite l’équin afin de se diriger vers la bête dont elle était le propriétaire. La jeune femme releva la tête et constata la tâche qui le caractérisait, oui c’était bien lui, par quel miracle…

Le cheval avait perdu bien du poids, même si probablement pas autant que la jeune femme. Elle s’enfuit le plus discrètement possible, sortant d’abord la bête de l’écurie avant de la monter et de lui ordonner de galoper rapidement. Au passage, elle vola un sac de nourriture que le fermier avait laissé pour les chevaux. Autone avait presque envie de le garder pour le manger elle-même, dans la situation ou elle était... Summer permettait à l’animal de se reposer à l’occasion, mais insistait pour continuer à avancer, elle n’avait pas une minute à perdre. La femme était épuisée, mais refusait de dormir pour l’instant. Ça en devenait dangereux, mais elle venait de voler, même si le cheval lui appartenait techniquement, quelqu’un pourrait signaler l’infraction et la faire détecter. Elle avait tenté de changer un peu son apparence, en coupant ses cheveux aux épaules notamment, mais les marques de morneflamme la trahissaient. Elle était faible, maigre et blessée, brûlée. Elle avait aussi changée ses vêtements pour les vêtements de rechange qu’il y avait dans son sac. Ce qu’elle portait dans la prison n’était plus que lambeaux déchirés.

Autone ralentit légèrement, sa monture se faisait fatiguée et il lui faisait sentir. Évidemment, c’est à ce moment qu’elle rencontra quelqu’un…Elle n’avait aucune idée de son allégeance, ni de ses intentions, même s’il semblait vouloir la rassurer la jeune femme. Le rossignol regarda le vampire de haut, pas méprisante, mais hargneuse, apeurée. Elle n’était plus qu’une bête aux yeux de ceux qui la cherchait. Elle sortit l’une de ses deux dagues, celle qu’elle savait légendaire et la posa sur la côte du cheval qui s’affolait un peu en sentant le métal sur sa peau. La jeune femme posa donc une main sur la crinière de son animal en le rassurant, le caressant légèrement, ce n’était pas de lui qu’elle voulait se défendre, elle restait sur ses gardes à cause de l’étranger.

-Je n’ai pas le temps de parler.

Elle analysa quelques secondes l’homme, se demandant si elle pourrait se défendre contre lui. Il ne semblait pas agressif du tout…

-Qu’est ce qui me dit que je peux avoir confiance en vous? Qui êtes vous ?

Autone continua de caresser la crinière de sa bête d’une main, elle le rendait nerveux et le savait. Le rossignol parlait durement et de manière froide, elle n’avait pas l’intention de se faire tuer…Pas aujourd’hui.

Elle s'était arrêté au lieu de poursuivre son chemin, et cela l'arrangeait assez à vrai dire, pas qu'il n'aurait pas pu s'élancer à sa poursuite grâce à son totem, mais il est plus facile de gagner la confiance de quelqu'un lorsqu'on n'était pas contraint de le plaquer à terre suite à une course poursuite même si on avait aucune intention néfaste à son égard. Néanmoins l'humaine semblait méfiante à son regard, et à la dague qu'elle sortit, mais elle n'attaqua pas, pas encore heureusement. Lewyn avait donc une chance de le convaincre. Et sérieusement il préférait que les choses se finissent sans complication de préférence, autant par envie de ne pas s'épuiser inutilement que pour ne pas risquer de blesser par accident une humaine qui avait l'air en plus assez fragile.

« Ah bon ? Pourtant vous auriez beaucoup à gagner si vous me donniez un peu de temps pour m'expliquer. » Dit-il calmement avec un sourire qui se voulait toujours calme, et rassurant, il ne cherchait en rien à la brusquer. Il comprenait qu'elle soit de mauvais poil après ce qu'elle avait vécu à Morneflammes, ce qui ne pouvait qu'amener son indulgence, néanmoins si elle l'attaquait il serait obligé de se défendre, en espérant qu'il ne soit pas contraint à ceci… Mais elle restait méfiante envers-lui, que du naturel pour une proie qui est traqué par nombres de prédateurs.

« Je me nomme Lewyn Viladric messager du protectorat, Océan nous as lancés à tous un signal lors de la grande évasion pour accourir aux secours des évadés avant que les théocrates ne mettent la main sur vous. Tandis que ce qui vous prouve que je suis digne de confiance... » Il regarda calmement les environs avant de poursuivre, renifla un peu… Avant de poursuivre à voix plus basse. Pendant qu'il continuait à chercher une certaine odeur qui l'interloquait.

Il fit apparaître ses crocs au passage pour montrer qu'il était un vampire. L'humaine risquait sans doute de réagir plus, ou moins avec méfiance mais cela appuierait des propos, avec de la chance cela la convaincrait même de ne rien tenter de stupide. L'espoir fait vivre...

« Je suis un vampire, et j'ai un arc avec lequel je me débrouille bien. Si mon désir avait été de vous tuer, ou de vous capturer je n'aurai eu aucun mal à vous abattre vous, ou vôtre cheval. Si je ne l'ai pas fait, et que je prend la peine en plus de venir parlementer avec vous on peut donc en conclure que j'ai autre chose en tête n'est-ce pas ? » Il préférait amenait l'humaine à réfléchir d'elle-même pour se convaincre, cela sonnerait mieux, mais avant cela il leva la main. Tout en rentrant ses crocs. Et puis sérieusement quel chasseur aurait prit des gants avec une proie seule ? Une flèche, et l'affaire aurait été réglé, et sincèrement il n'était pas du genre de ces vampires qui jouent avec les humains, loin de là.

Puis enfin il acheva calmement, mais à voix plus basse. Quand il s'aperçut soudain de l'origine de l'odeur qu'il avait sentit. Et visiblement c'était bien ce qu'il craignait.

« 10, des humains à cheval. Probablement une petite patrouille de théocrates qui arrivent par la route derrière moi, venez il faut sa mettre à couvert derrière ces quelques rocher. Avant qu'ils n'arrivent... » Dit-il calmement, pour sa part il n'attendrait pas que les humains se ramène pour aller se mettre à couvert., mais il regarda si la jeune femme comptait le faire pour sa part.

Si elle voulait se faire tuer après… Mmmh il réfléchit sérieusement à la possibilité d'user de sa magie sur elle pour la tirer derrière le rocher si elle faisait sa forte tête, sans doute qu'il le ferait pour la sécurité de la jeune femme, mais il s'en abstint pour le moment en attendant de voir si elle avait l'idée un minimum réfléchit de se cacher, sauf si elle croyait qu'il mentait, ce qui compliquerait beaucoup les choses...

La jeune femme n’aimait franchement pas être forcée de faire confiance à une personne qu’elle ne connaissait pas. Avait-elle vraiment tellement à gagner pour le risque qu’elle prenait? Elle pourrait possiblement se rendre au protectorat par ses propres moyens, si elle avait de la chance. Autone n’avait simplement pas envie qu’on lui tende un piège. Et il avait beau affirmer qu’il n’avait pas besoin de ce genre de ruse pour la tuer s’il en avait envie, elle ne savait rien de ses capacités. La petite femme prit peur lorsque le vampire lui dévoila sa nature, mais elle ne fuit pas, se contentant d’un regard désappointé. Elle serra les dents, ne sachant quoi répondre, elle ne voulait définitivement pas le suivre. Autone n’était pas raciste, mais suivre un vampire dans un coin sombre, c’était simplement stupide.

-Vous pouvez m’appeler…

La jeune femme se ravisa, elle était recherchée après tout, donner son prénom était légèrement dangereux…Surtout qu’il n’y avait pas trente personnes se nommant Autone.

-Rossignol suffira, un vieux surnom.

Vieux surnom que seulement quelques personnes connaissaient, dont deux à la langue coupés par leur sort. C’est à ce moment que le vampire détecta une patrouille de théocrates, elle ne savait trop comment, mais les totems étaient parfois puissant et pouvaient faire bien des choses. Ou bien serais-ce un instinct vampirique? Quoi qu’il en soit, elle savait très bien pourquoi elle avait été signalée : Le vol de sa propre monture. Et si elle voulait restée discrète, valait mieux la cacher avec elle. Parce que s’ils la trouvaient, ils savaient qu’elle était dans le coin. Ils sauraient d’autant plus ou elle se trouvait si elle l’envoyait courir dans la direction inverse…Voler un cheval signifie souvent de ne pas savoir la monter.

-Croyez vous que ma monture pourra se cacher aussi? Elle m’appartient, mais elle s’est retrouvée dans une ferme alors…je l’ai volé. La famille l’a probablement signalé aux autorités, s’ils trouvent mon cheval, ils me trouvent.
Le rossignol balaya rapidement le paysage du regard, cherchant une autre alternative. Oui, plus loin, le même genre de cachette mais en plus large. Cela devrait suffire, de toutes manières elle n’avait pas du tout le temps de chercher plus que ca. Elle ne descendit pas de son cheval avant d’arriver à sa destination puis ordonna à sa monture de se coucher, tentant de la calmer. Elle remit sa capuche sur sa tête en se dissimulant rapidement, entre temps, le vampire devait être arrivé, il semblait être presque aussi rapide que sa monture. Elle se mit à chuchoter, elle savait qu’ils n’étaient pas encore arrivés, mais elle préférait faire attention.

- Comment pouvez-vous ainsi détecter un nombre d’humains précis? Est-ce propre aux vampires?

Pourquoi se montrait-elle curieuse maintenant? Ce n’était pas le moment de poser des questions mais d’être constamment sur ses gardes. La femme tourna la tête afin de regarder autour d’elle, le plus possible puisqu’elle devait aussi rester cachée.

Il n'était pas idiot au point de croire qu'elle allait lui faire confiance comme cela, il tâcha donc de se montrer franc au possible, si elle apprenait après tout sur le tard qu'il était un vampire cela risquait d'empirer la situation, autant y aller franchement donc. Et dans tout les cas pour sa part Lewyn ne lui demanderait pas de lui faire confiance aveuglement déjà car de un c'était normal d'être prudent, et de deux les andouilles qui avaient choisit la voie de Lorenz Wintel à l'époque pour beaucoup avaient fait confiance aveuglement en ce dernier, et on voilà où cela a mener Armanda…

Pour dire donc qu'il comprenait la réaction possible de l'humaine, et ferait avec. D'ailleurs il devait avouer que cette dernière semblait prendre bien mieux la chose que bien des hommes, bon cela commençait bien maintenant, et il aurait été mieux que des théocrates ne viennent pas bientôt les enquiquiner… Mais heureusement il pouvait les sentir venir ce qui était un avantage, voir s'en être vu. L'humaine était faible, elle risquait d'avoir du mal à survivre à une course poursuite. Il fallait donc essayer de penser à elle dans son état actuel de faiblesse.

« Ma foi, ravi de vous rencontrer Rossignol même si les circonstances ne sont pas idéales. » En pleins territoires théocrates, bien entendu qu'il y avait de meilleurs circonstances ! Enfin dans tout les cas un surnom lui allait, rossignol, épervier… A croire que les humaines adoraient avoir des noms d'oiseaux. Sans doute qu'elles devaient y trouver une connotation poétique, et… Avant de commencer à rêvasser il se rappela que ce n'était pas le moment, et chasse ces quelques pensées de son esprit. Cela au pire pouvait aussi dire que le prénom de l'humain était connu, et qu'il ne valait mieux pas le dire à voix haute. Pour sa part il ne s'était pas gêné car il n'avait sentit personne dans les environs. Enfin au début.

Et les théocrates empestaient, bien plus que des humains normaux, il sentaient fort la sueur, sans doute que ces derniers avaient dû passer e longues semaines à courir après les évadés. Et Lewyn n'allait pas se plaindre de leur odeur car avec son odorat très développés il les sentait venir de loin. Il se demanda d'ailleurs si ces théocrates savaient que le Rossignol était par ici, mais il se ravisa en concluant que ce n'était guère important, qu'il la poursuivent ou pas s'ils la voyaient ce serait la fin des haricots pour l'humaine. Pour sa part il pourrait toujours courir très loin, mais bon il n'allait pas abandonner une jeune femme dans une situation aussi déplorable, enfin jeune femme, jeune homme il se fichait bien du sexe de la dite personne de toute manière il ne comptait pas coucher avec elle. Et il rirait bien intérieurement si quelqu'un disait encore qu'il faisait cela pour essayer de séduire la gente féminine, en tout cas cela l'avait bien amusé quand la glacernoise avait cru ça à tort la dernière fois.

« Bien entendu, il faut cacher le cheval car ce n’est pas très discret un canasson au milieu de la route. » Raison pour laquelle il n'en avait pas, déjà car de un il n'en avait pas besoin dans l'immédiat avec son totem, et puis de deux quand on voulait passer inaperçu il y avait bien mieux. Le rocher de Lewyn aurait suffit sans doute pour cacher le cheval, mais de peu donc il ne contesta pas l'humaine quand celle-ci voulu une cachette plus ample. Heureusement que les théocrates n'étaient pas si proches car on n'en aurait pas finit...

Ils allèrent donc se cacher, et après que l'humaine ait coucher son cheval cette dernière posa une question à voix basse. A laquelle Lewyn lui répondit calmement à vous toute aussi basse.

« Ils empestent la sueur, et ce si fort que je peux faire une approximation, ils pourraient tout aussi bien être 8, ou 15. Ce qu'il faut comprendre c'est qu'ils sont nombreux. » Puis il fit un calme geste pour indiquer à l'humaine qu'il valait mieux qu'elle reste bien caché, il s'occupa pour sa part de surveiller les environs. Il vit assez vite la patrouille passer sur la route, les théocrates continuèrent leurs chemin au aguets, mais sans se douter de rien, quand ils furent passer depuis assez longtemps Lewyn dit calmement. « C'est bon l'on peut sortir de la cachette... »

Ceci fait assez calmement, et sans faire de raffut non plus il inspecta les environs. Puis son interlocutrice qui était dans un état déplorable, elle avait faim, la peaux sur les os. Il était dur de ne pas se sentir mal pour elle. Pour sa part il lui sourit calmement, et sortir quelque chose de sa sacoche de voyageur. C'était des fruits confits, et de la viande séché. Non ce n'était pas pour lui qu'il avait prit cela, mais il avait pensé possiblement que s'il trouvait un évadé ce dernier pourrait être affamé, et puis un peu de nourriture permettait de tenir l'allure plus facilement.

« Tenez c'est pour vous. Vous me semblez assez fatigué après tout... » Dit-il calmement, il réfléchit ensuite puis fit une calme proposition. « Vous êtes même certainement très fatigué vous, et vôtre cheval… Je sais que c'est dur pour vous d'accorder vôtre confiance même en partie après tout ce que vous avez vécu, mais si vous ne prenez pas un peu de repos vous ne tiendrez pas longtemps le rythme, surtout en cas d'imprévu. » Acheva t-il d'un air visiblement préoccupé par l'état de la jeune femme. Il émettait cette suggestion comme ça d'ailleurs il rajouta au passage en s'éloignant légèrement du cheval qui était nerveux en sa présence, comme tout les animaux près d'un vampire. « Nous sommes en fin d'après midi, la nuit approche. Si vous désirez trouver un endroit pour dormir un peu nous pourrions nous mettre à la recherche de cela, pour ma part je monterai la garde pour m’assurer que vous puissiez vous reposer. Qu'en pensez-vous ? » Il regarda calmement l'humaine, il se doutait que cette dernière n'allait pas forcément se montrer très confiante, après tout elle avait vécu 3 ans à Morneflammes. Mais le constat était simple, seule, et si elle ne dormait pas elle ne ferait pas long feu. Lui au moins n'avait pas besoin de dormir, et avait de meilleures perceptions, de plus il refusait d'abandonner un évadé, il faudrait donc la convaincre qu'il était un minimum fiable.

La jeune femme relâcha les épaules, arborant une mine plus rassurée, il était plutôt sympathique, prenant compte des circonstances et ne cherchait pas les problèmes. Mais elle savait qu’il l’observait et savait ce qu’il constatait de son apparence. Elle avait déjà vu cette lueur apparaitre dans les yeux des nouveaux prisonniers de morneflamme, la faiblesse, c’est tout ce qu’ils voyaient…Mais ne savaient ils pas à quel point ils étaient inébranlables après avoir vécu cela? Sans en être fière, elle ne comprenait pas ceux qui n’y songeaient pas. Mais ce regard qu’elle connaissait déjà était avide de cette peur, la part d’horreur de savoir exactement ce qui vous attend, de savoir que dans quelques semaines voir quelques jours, vous n’aurez plus besoin de miroir pour vous regarder puisque les prisonnier se ressemblent tous de manière misérable.

Le vampire ne répondit pas vraiment à la question de la jeune femme, elle ne pouvait pas plus que lui savoir qu’un nombre approximatif d’impériaux approchaient. Bien sur, elle pouvait entendre les pas affolés des chevaux, et leurs fers qui claquaient contre le sentier, mais pas à une telle distance. Elle resta accroupie, les yeux sur sa monture qui se reposait sagement, en fait elle préférait ne pas se lever et rester cachée ici pour se reposer et permettre à son cheval de faire de même. Elle n’avait pas donné de nom à l’animal, c’était un cheval, pas un humain. La femme ne comprenait pas cette drôle de manie de donner des noms aux animaux, ils ne se donnaient pas de noms entre eux, pourquoi leur imposerions nous cette culture? La femme sortit la nourriture qu’elle avait volé à la ferme et la donna à la bête qui se retenait à peine pour mordre la main qui la nourrissait. Elle laissa l’animal avec la nourriture dans sa cachette, c’était une manière bien enfantine de l’appeler considérant que cette ‘’cachette’’ La préservait d’une mort certaine. Tout cela était loin d’être un jeu, même si la jeune femme aurait aimé que ce ne soit que cela.

Autone adressa un bien drôle de regard à l’inconnu lorsqu’il sortit de la nourriture, une qui n’est pas faite pour nourrir les animaux. Elle semblait autant implorante que reconnaissante et pleine d’espoir, enfin, manger quelque chose qui n’était pas de la viande humaine! Le rossignol regarda le repas, c’était assez basique, mais meilleur que ce qu’elle n’avait jamais mangé depuis 3 ans. Elle afficha un regard réticent face à la viande, hésitant à la manger.

-De quel animal provient la viande?

La question pouvait sembler étrange, mais elle n’avait pas vraiment envie d’expliquer qu’elle était cannibale malgré elle. Mais la petite femme s’attaqua à la nourriture en un temps record, presque sauvagement. C’est ce que morneflamme faisait des hommes : Des animaux affamés. Des lions ou des loups aurait été bien joli, mais rien n’inspirait le courage ou la force dans cet endroit. Elle leva les yeux en laissant un instant sa précieuse nourriture, comme s’il s’agissait d’une proie. Son regard était enflammé, encore plus encore qu’avant. Ce feu ne pouvait être affaibli par de la colère ou de la tristesse, ni par la misère, il l’alimentait d’une manière différente.

-Avez-vous entendu parler de morneflamme? Souffla-t-elle simplement, doucement et pourtant…remplie de haine.

Avez-vous seulement eu un infime aperçu, entendu une seule partie de ce que j’ai enduré pendant trois ans?

Cessez de me parler comme si j’étais …la représentation même de la faiblesse. Je sais ce que vous voyez et je sais à quoi je ressemble. Vous n’avez pas besoin de me convaincre que je suis fatiguée, la proposition est suffisante.

Ce que j’ai fais milles fois je peux le refaire quelques fois.

La fatigue, la faim, la chaleur, les bagarres et le désespoir. Elle était certes naïve, et malgré son caractère pessimiste et cynique, elle avait confiance, c’était le moment d’avoir confiance, d’y croire…pour une fois.

-À quel endroit proposez vous que nous nous arrêtions? Connaissez-vous les plaines? Je n’ai pas pu voir le monde changer, et je ne peux plus me repérer à partir des deux voyages que j’ai fais.

Le sourire de l'humaine, et son air apaisé était un bon début, comme quoi il suffisait de se montrer sympathique, et aimable pour apaiser les attitudes des autres. Enfin souvent, pour sa part il n'irait pas se plaindre que la chose ne soit pas plus difficile bien au contraire. Maintenant que l'humaine ne semblait plus méfiante comme s'il était un potentiel ennemi il pourrait envisager de réellement l'aider, et il fallait encore réfléchir d'ailleurs à ce qu'il faudrait faire pour ramener le rossignol vivant au protectorat, sans qu'elle se fasse plumer au passage de préférence. Que ce soit dans un sens, ou dans l'autre.

Et elle paraissait si faible... Pas qu'il doutait de sa force d'esprit pour être arrivé à survivre à Morneflammes, mais tout de même elle avait peu de chance de survivre si une patrouille théocrate lui tombait dessus sans qu'elle s'y attende, il vaudrait donc mieux essayer de l'aider pour faire en sorte qu'elle s'en sorte. Et qui sait ? Elle avait peut-être un plan, mais cela il vaudrait mieux le lui demander en un endroit plus paisible, et surtout quand elle pourrait se reposer. Après tout autant prendre des gants pour l'instant, et ne pas trop la brusquer...

Après vu qu'elle avait un cheval, cela ne poserait pas trop de souci heureusement, même si les animaux n'aimaient par contre aucunement la présence des vampires. Il suffirait juste qu'il ne se tienne pas trop proche de la monture, et ça devrait bien se passer. Et la jeune humaine aurait bien besoin de son cheval en cas de souci, après tout tout le monde ne pouvait pas avoir un totem guépard. Le souci c'est que les théocrates la recherchent elle, et ce cheval est une bonne indication, une raison supplémentaire de ne pas trop traîner dans les environs en somme, d'autant plus que c'est compliqué à cacher...

Il ne fut pas surpris ensuite par la mine qui lui fit l'humaine lorsqu'elle vit la nourriture, lui adressant même un sourire, il n'était pas mécontent de voir que sa petite idée n'avait pas du tout été mauvaise. Comme quoi, enfin après il se disait qu'elle avait dû souffrir de tant de privations pour en arriver à ce stade là, c'était triste… Vivement qu'elle puisse rentrer au protectorat cette jeune humaine, là-bas elle pourrait manger de façon plus stable. Par contre ce qui l'étonna c'est de la voir aussi réticente face à la viande, mais il se contenta de lui répondre légèrement perplexe sans en demander davantage.

« De la viande de chameau, je sais c'est un peu exotique, mais c'est surtout ça qu'on trouve dans le désert. » Enfin il se demandait pourquoi dans son état elle pouvait s'inquiéter de ce genre de chose, mais bon autant ne pas trop s'embêter avec des détails futiles, ce n'est pas cela qui allait changer le monde après tout.

Il laissa donc calmement l'humaine manger, cette dernière visiblement était affamé, il pouvait le comprendre. Et cela lui ferait du bien de prendre un peu d'énergie, pendant ce temps Lewyn surveillait calmement les environs avec sa vue, son odorat, et son ouïe. Il retourna ensuite son attention vers l'humaine après avoir conclut qu'il n'y avait rien d'inquiétant dans les environs immédiat. On n'est jamais trop prudent après tout.

« Oui j'ai entendu parler de Morneflammes. » Répondit-il attentif à l'humaine qui posait sa question de façon particulière. Sans doute qu'elle devait en avoir lourd sur le cœur, ce qui ne l'étonnait pas le moins du monde. Mais après qui n'avait pas entendu de Morneflammes sur Armanda? A bien y réfléchir la question semblait plus rhétorique qu'autre chose.

« Je n'ai pas eu la vie facile, mais je n'ai pas passé un séjour à Morneflammes effectivement. » Se contenta t-il de répondre, mais qu'on aille pas dire qu'il avait eu une existence tranquille, et de tout repos. Loin de là, mais c'était le cas de bien peu de vampire à bien y réfléchir.

« Je m'inquiétait simplement pour vous, mais je comprend si cela vous dérange. » Dit-il calmement, sans doute qu'elle avait envie qu'on la traite de façon moins préoccupé. Dans tout les cas il tâcherait de l'aider. Il était là pour ça après tout.

« J'ai avisé il y a peu de temps une grotte, elle était occupé par un ours, mais des humains l'ont tué, et depuis elle est inoccupé. Elle est assez éloigné du sentier, et camoufler par les restes de végétations, cela devrait être une bonne cachette. C'est à une demi heure de route environ. » Dit-il calmement à l'humaine. Avant de rajouter enfin.

"Mais avant cela il fallait que je vous dise... Vu que je suis là pour vous aider à revenir au protectorat saine, et sauve vous ne voyez aucun mal à ce que je vous accompagne sur le chemin y menant pour vous protéger Rossignol? Si vous avez besoin de mon aide n'hésitez pas. Après tout je suis là pour ça." Dit-il avec un sourire éclatant. Océan leur avait dit que s'ils le fallait ils devaient risquer leurs vies pour sauver les évadés, et pour sa part il n’hésiterait pas.

La jeune femme grimaça en entendant le nom de l’animal qu’elle était en train de manger, il était normal qu’elle soit réticente à la viande après ce qu’elle avait vu à sa sortie de Morneflamme, elle espérait seulement que ca ne durerait pas.

-Il ne s’agit pas d’une compétition. Et je ne vous demande pas si vous avez entendu parler de la prison, je vous demande si vous savez ce qui s’y passe et le traitement qu’on réserve au prisonniers. Je sais qu’avant notre évasion, personne ne pouvait en sortir, pas vivants. Et les nouveaux nous informaient ce qui se passait à l’extérieur, mais nous ne pouvions pas vous informer.

La petite femme baissa la tête, comprenant qu’elle avait peut-être été trop brusque. Mais elle n’en éprouvait aucun malaise ou culpabilité. Il lui importait peu de décevoir un inconnu, ce n’était pas une personne à qui elle tenait. Néanmoins elle ne voulait pas paraitre trop impolie, parce qu’elle ne pouvait pas faire semblant de ne pas l’être du tout. Elle était hargneuse, en colère et était devenue cynique. Et si Matis pouvait légèrement apaiser cette noirceur, il était loin d’elle et ne la changerait pas entièrement de toutes manières.

-Bien, d’accord. Vous n’aurez qu’à me suivre, et je vous expliquerai mon trajet si je survis le temps de mon sommeil.

Elle ne voulait pas dire à voix haute qu’elle craignait qu’il la croque pendant qu’elle ne puisse s’en apercevoir, mais elle le sous entendait très fortement. Elle suivit alors le vampire jusqu’à la grotte en question, mais malgré la vitesse de celui-ci, elle devait ralentir sa monture pour ne pas le devancer. Elle resta assez silencieuse le long du trajet, s’occupant de surveiller ses arrières en même temps de suivre Lewyn. Ils arrivèrent enfin à la caverne en question, Autone descendit alors de son cheval qui était bien heureux d’avoir un poids en moins sur le dos. Elle entra à l’intérieur avec la bête, malgré sa légère réticence. Elle déposa son sac au sol en se libérant elle aussi d’un poids, cependant moins lourd.

-Je crois qu’il faudra faire un feu, vous pourrez aller chercher du bois?

Sincèrement il avait du mal à imaginer qu'on puisse faire la/le difficile quand on a faim, vampire qu'il était il savait très bien que la faim très éprouvante, après étant un guépard il pouvait passer une semaine entière sans se nourrir ce qui est beaucoup pour un vampire de son âge, et il s'estimait chanceux. Mais quand même à voir l'humaine qui avait souffert de privations faire légèrement la difficile, il ne savait pas s'il devait trouver cela étrange, ou cocasse. Mais heureusement il n'eut pas à insister pour qu'elle finisse par accepter.

« Oui comme beaucoup de monde j'en ai entendu parler, les conditions de vie à Morneflammes ne sont pas non plus inconnues e tous, mais après on dit tout, et n'importe quoi à ce sujet donc c'est surtout des rumeurs en faîte, je ne sais donc pas vraiment pour le moment ce que vous y avez vécu . » Se contenta t-il de dire calmement pas du tout effarouché par la réaction de l'humaine, après tout il n'avait rien fait pour qu'elle s'énerve possiblement, pour sa part il ne cherchait pas conflit donc n'en rajoutait pas à ce sujet. Il n'aurait de toute façon pas troqué les 3 siècles de galères de sa vie compliqué pour juste 3 ans de galères à Morneflammes. A défaut de savoir, mieux valait ne pas faire de jugements hâtifs.

Enfin il nota quand même avec une certain réflexion que beaucoup de vampires n'auraient pas appréciés le ton de l'humaine, et l'auraient démontrés. Ah il était content pour sa part d'arriver à ne pas se vexer pour si peu. A vrai dire il avait plus pitié pour elle qu'autre chose, mais autant ne pas trop le montrer après tout. Il était heureux que Morneflammes n’accueille plus le moindre prisonnier en son sein suite à l'évasion. Après restait de savoir ce que les protégés feront des prisonniers qui arriveront à atteindre le protectorat, mais bon de toute manière on avait tellement besoin de tout que ce soit pour les armes, les fournitures, ou autre là-bas qu'il sera aisé de leurs trouver une place. Enfin d'après lui.

Puis aux paroles de l'humaine sur la nuit de sommeil il eu un sourire amusé, et répondit plein de second degré. « Héhé, eh bien... Au pire si vous voulez je peux peux chanter une berceuse si vous avez besoin d'être rassuré pour bien dormir. » Bien entendu il n'était pas vraiment sérieux comme le témoignait son ton amusé. Mais il préférait prendre les choses à l'amusement que s'en effarouchait.

De toute manière ce n'était là que très naturel de la part de cette sang chaude, mais bon autant passer à des sujets plus sérieux. Cette grotte serait idéale pour s'y installer le temps qu'elle se repose. Et manger peut-être, pour sa part il s'était nourrit il n'y a pas si longtemps on pouvait donc dire qu'il lui restait encore quelques jours de marge. Ce qui était parfait, Lewyn laissa donc l'humaine s'installer, et dit calmement lorsque celle-ci proposa qu'il aille chercher du feu.

« Bien entendu, je tâche de vite revenir. » Dit-il simplement, pour la simple, et bonne raison qu'il tâcherait de faire le plus vite possible, heureusement il y avait une cabane inoccupé pas trop loin qui avait été pillé il y a quelques temps sans doute. Il n'aurait qu'a aller subtiliser quelques planches de bois là-bas.

Au passage sur le chemin du retour il en avait profité pour tuer un lièvre, une chance vu que les animaux étaient plus que jamais craintifs, en plus de rapporter quelques baies, et orties comestibles. Certes le repas resterait frugal même ainsi, mais cela ferait du bien à l'humaine pensa t-il.

Il revînt donc dans la grotte, et déposa le bois pour faire le feu, pour sa part il laissa l'humaine faire, après tout il restait un vampire, et il n'aimait pas l'idée de trop s'approcher ainsi d'une flamme. Surtout que pour sa part il n'avait pas vraiment besoin de se réchauffer.

« Alors ? Ce n'est pas tout, mais j'aimerai bien quand même que vous me parliez de vos projets si je dois vous aider dans toute cette histoire. Vous n'y êtes pas obligé bien entendu, mais cela serait sans doute apporpié. » Demanda t-il calmement en tendant les baies qu'il avait trouvé à l'humaine. Puis il aborda un sujet plus léger.

« A propos, voudriez vous que je vous raconte une petite histoire ? » Dit-il avec un sourire calme, il en avait tout un lot en stock, qu'elles soient vraies, mais aussi, et souvent fausses, mais le but premier de la manœuvre était de se divertir un peu après tout. Peu importe que ce soit la vérité, et il ne manquait pas d'imagination.

Il ne s’aidait pas vraiment, le vampire, s’il ne voulait pas se faire juger. Qu’est ce que c’était que cette histoire? Une berceuse? Elle n’avait pas besoin d’être rassurée, elle avait besoin de savoir comment elle pouvait faire confiance à cette personne. Pourquoi n’y avait il pas d’espèce de code pour reconnaitre les protégés, et s’il y en avait un, pourquoi diantre ne le connaissait elle pas? Elle ne pouvait pas simplement le croire sur paroles, c’était trop facile.

-Je n’aurai pas de problème à dormir, je vais avoir un problème à croire qu’un vampire ne va pas profiter de la situation.

La petite femme attendit le vampire quelques temps, de toute manière, ce n’est pas comme si elle n’avait jamais attendu, surtout lors de ce dernier voyage, et ces trois ans d’ennui incroyable. Elle préférait envoyer le vampire chercher du bois parce que si elle pouvait rester cachée, elle allait maximiser ses chances de ne pas être vue. Lorsque le vampire revint avec le bois et le déposa simplement au sol sans prendre d’initiative, elle comprit qu’il lui laissait la tâche d’allumer le feu. Elle sortit alors une corde de son sac, ainsi que son vie4ux poignard qui avait énormément prit de la poussière. Commençant à faire les entailles dans son bois afin de les préparer, elle écoutait ce que Lewyn lui expliquait...ce qui exaspérait légèrement la jeune femme. Autone soupira avant de laisser tomber les bouts de bois.

-Je ne peux pas avoir confiance en vous, si mon sommeil ne me tue pas, je saurai que vous ne vouliez pas me tuer. Et comprenez, je fais un très grand effort et vous donne beaucoup de confiance en ce moment. Beaucoup plus que je ne devrais.

Elle fronça les sourcils, septique, une histoire? C’était aussi enfantin que la berceuse. L’heure n’était pourtant pas à a naïveté…Et elle n’avait plus 5 ans. Reprenant le bois, elle attacha la corde sur le plus bâton.

-Eh bien…c’est une bien drôle de situation pour raconter une histoire. Mais allez y, cela ne m’empêchera pas de faire du feu. Et, évitez les histoires effrayantes. Vous devinez que j’en ai assez entendu comme ça.

Mais elle n’aimait pas plus les histoires trop naïves, les utopies étaient de ridicules faux espoirs, des mondes ou se réfugier qui ne faisaient que nous nuire. En refusant de voir la réalité, il est bien plus facile de se faire poignarder dans le dos.

Hum visiblement elle ne semblait pas d'humeur à accepter un peu d'humour de sa part, bah ça se comprenait au final, il avait juste eu envie de voir si elle pouvait rire un peu. Enfin il tâcherait de voir quand elle irait mieux avant d'essayer à nouveau ce genre de chose. Tout de même ça aurait été bien pratique s'il avait un moyen de prouver qu'il était un protégé, mais un moyen solide qui le démontrerait bien. Mais bon vu qu'il n'avait pas cela à portée de main autant faire sans. Et visiblement elle semblait surtout craindre le fait qu'il profite de son sommeil pour on savait quoi.

« Les actes sont de toutes manières des preuves plus solides que des mots, vous aurez donc des actes. » Dit-il calmement. Pas besoin d'en dire plus, elle verrait bien en se réveillant qu'il n'avait pas profiter bassement de son repos.

Dans tout les cas suite à son retour il regarda calmement l'humaine allumé un feu, après tout il devait faire froid la nuit pour une humaine, pour sa part il ressentait bien moins ce genre de chose, par contre il n'aimait pas les flammes. Raison pour laquelle il préférait ne pas trop s'approcher du feu, encore une condition de sa vie à travers laquelle il ne pouvait pas passer. Il se demandait d'ailleurs ce que ça devait être de dormir pour les humains, hmm quelque chose de particulier sans doute. Peut-être ressemblant à la transe que les vampires pouvaient faire des fois ? Peut-être, mais il n'aurait sans doute jamais la réponse exacte à cette question.

« Je comprend, et je tâcherai de faire en sorte que vous ne le regrettiez pas. » Dit-il ensuite calmement avec un sourire à la jeune humaine, il comprenait sa méfiance, et il ne comptait pas bouleverser les choses plus que de nécessaires car ce serait contre-productif. Enfin dans tout les cas il monterait sans doute la garde pendant qu'elle dormirait pour éviter qu'elle se fasse avoir pendant son sommeil car même s'il ne lui ferait rien, il doutait du fait que d'autres s'en priveraient.

Et même si l'idée de l'histoire pouvait paraître un peu candide, il restait que ce serait un beau moyen de parler un peu, et de penser à autre chose que tout ce qui se passe actuellement même si ce n'est que courtement. Que l'humaine puisse se reposer un peu somme, de toute manière il s'occuperait de faire en sorte qu'elle ne soit pas en danger si possible.

Il hocha donc calmement la tête quand l'humaine dit que c'était une drôle de situation pour raconter une histoire, et d'éviter les histoires effrayantes. Lewyn avait donc une bonne histoire en tête du coup, et s'empressa de la raconter calmement.

« Il existait en un temps éloignés 3 frères vauriens nommés Athor, Esa , et Travérs. Ces vauriens n'avaient jamais tués de leurs vies, mais adoraient faire se qu'on appelait communément filouter, et peu les égaler dans ce domaine. Leur père un grand filou avait d'ailleurs fini pendu. »

Dit-il calmement, avant de poursuivre.

« Athor le plus jeune des trois frères suite à un défi de ses aînés dit qu'il ramènerait un grand trésor à ses frères. Pendant 2 ans il chercha ce trésor, cherchant sans cesse à s'enrichir, ou bien à voler de très beaux bijoux sans jamais y parvenir. Au cours de ce périple il tomba sur un tout autre trésor. Une exilé de son peuple, une elfe à la beauté sans égale. Quand il l'a vit Athor conclut qu'il ne pouvait y avoir de plus beaux trésors, et tomba amoureux d'elle au premier regard. »

« Athor remua donc ciel, et terre pour la séduire, essayant tout d'abord de gagner son amitié, et quand il cru que le bon moment était arrivé il la courtisa, l'elfe ne cessa alors de lui demander des services, de la faire courir par mont, et par vaux. Il allait jusqu’à voler pour elle, et le jour où l'elfe voulu que l'humain récupère un héritage de sa famille qu'elle avait égaré il alla même jusqu’à tuer pour elle. Tuer le propriétaire de l'épée, un humble marchand avant d'aller l'apporter à l'élue de son coeur. »

Avant enfin d'aller de fil en aiguilles au sujet de son histoire.

« Et quand cela arrive, et quand elle récupéra son dû, impitoyable l'elfe le rejeta en lui révélant que depuis le début elle s'amusait avec lui, et ce malgré tout ce qu'il avait fait pour elle, et Athor en eu le cœur brisé . Au final pour elle il n'était qu'un simple éphémère amusant, et un moyen utile d'arriver à son but, et rien de plus. Elle s'était joué de lui, et Athor en pleura de rage de s'être fait ainsi dupé lui qui se croyait fin filou pourtant. »

Enfin l'histoire s'acheva.

« Ravalant sa peine Athor quitta donc la dame pour ne plus jamais la revoir, mais rongé de remord, et de rancœur il vola à cette dernière le trésor de sa famille, une épée légendaire, un grand trésor. Ayant ainsi gagner malgré tout son pari il alla voir ses trois frères, et depuis l'on n'entendit plus jamais parler d'eux. La dame l'a t-elle retrouvé ? Ont-il tout les trois changés d'identités pour vivre dans le faste après avoir revendu cette lame ? Je n'en sais rien. Voilà donc la fin de cette petite histoire. » Il laissait la réflexion de la morale à son auditoire. Elle semblait assez évidente après tout.

Il laissa ensuite un petit moment la silence s'installer puis reprit la parole.

« Alors c'était à vôtre goût ? J'en ai d'autres si vous le voulez. » Dit-il pratique.

Il avait tout compris, elle avait entendu trop de belles paroles, et ce sortant de la bouche de beaucoup trop de personnes, incluant des êtres aimés et chéris. Matis était légèrement beau parleur, certes quand il le pouvait il joignait les actes à la parole…Mais dans une prison comme morneflamme, combien de possibilités avaient ils? Cela se comptait sur les doigts d’une main. Aucun droits que des devoirs, ou des restrictions.
-Merci… grommela-t-elle presque, dans un murmure.

Avait-il monté dans son estime? Peut-être, un peu, elle n’avait certainement pas envie de lui accorder pour l’instant. Ce qui l’interpellait vraiment, c’est qu’elle avait rarement pu avoir une conversation amicale avec un vampire…Aussi amicale cette rencontre puisse être. La petite femme profita de l’instant pour placer les grosses buches de bois afin de pouvoir l’allumer une fois qu’elle aurait ses étincelles, elle reprit ensuite le petit bâton et l’arc improvisé ainsi que la corde afin de continuer à créer un espèce de reste de bois poussiéreux. Légèrement distraite, elle écoutait l’histoire du vampire en attendant une intrigue…ou une chute inattendue. Qui semblait arriver à chaque pause mais qui n’arrivait réellement pas. Elle ne comprenait néanmoins pas pourquoi il qualifiait ses trois personnages de vauriens, parce qu’ils n’avaient jamais tués? Ou combattu? La deuxième option était déjà plus logique, mais Autone ne comprenait pas tellement plus. La valeur d’un homme était donc dans son talent au combat…Quel était la valeur d’une femme alors? Sa gentillesse, sa douceur, sa beauté? Autone n’avait rien de tout ca, en ce moment même. Peut-être que la beauté lui reviendrait, mais elle n’y voyait rien d’exceptionnel.

-Alors, alors, alors, éclairez moi…

C’était une légende? Ou une histoire? Parce que moi, je ne vois rien de surprenant dans cette chute. Ou alors…vous n’avez pas connu beaucoup de femmes. Ce ne serait pas la première dois qu’une femme se joue d’un homme à son profit…et croyez moi, je sais de quoi je parle.

Une elfe par contre…Je ne connais pas beaucoup les elfes…ni les vampires d’ailleurs. Sauf que je ne suis pas certaine d’avoir envie d’en apprendre plus sur votre peuple, ne le prenez pas personnel…

Par contre j’aimerais bien savoir ce qu’un vampire fait parmi les protégés et pourquoi il est altruiste. J’ai entendu parler que les vampires étaient plus privilégiés dans la théocratie, pourquoi se battre contre votre avantage?

Autone préférait les histoires avec des intrigues plus solides, dans les quelles on entrait comme dans un autre monde par un portail…un portail de mots.

- Si vous voulez raconter une autre histoire, allez-y avec quelque chose de plus…inattendu, et captivant.

Bah ce n'était guère étonnant, au final cette humaine devait penser comme lui à ce niveau-là, les paroles ne vaudraient jamais des actes, ah sinon Lewyn ce serait soumit à Lorenz Wintel depuis longtemps, après tout ce dernier était un excellent orateur, mais sincèrement au vu des actes, et des réalités il avait plutôt préférer agir comme il le désirait, oui Lewyn avait probablement beaucoup, voir trop de cran. Mais il n'en avait absolument rien à faire, à ses yeux pour le moment la principale personne à qui il avait à rendre des comptes c'était lui-même car il avait agit au nom de sa morale, et de ses idéaux, et non pour ceux d'un tiers. Il se contenta donc de sourire calmement à l'humaine, au moins il étaient d'accord là-dessus, pas besoin d'en rajouter une couche de ce fait.

En tout cas même si cette humaine lui semblait renfermé, et méfiante il la trouvait sympathique, après tout c'était normal qu'elle agisse ainsi après Morneflammes, et puis il se disait qu'il serait sans doute mieux d'essayer de la rendre de meilleur humeur que l'inverse. Après tout prendre la mouche serait tout sauf bien. Et puis ce n'est pas pour ce genre de chose qu'il ce serait vexé, ah elle devait tant avoir souffert pensa t-il, le mieux qu'il puisse faire était de la protégé quelque temps, et d'être aimable, et agréable pour l'apaiser un peu. Après tout elle s'était montré plus ouverte que ce à quoi il aurait dû s'y attendre, autant en tenir compte.

Il se demanda passage quel était le véritable sens de vauriens, sans doute que cela voulait dire voleur, ou tricheur pensa t-il, en faîte Lewyn lui aussi à ce stade là pouvait être qualifié de vaurien si c'était cela vu qu'il trichait des fois aux jeux de hasard, mais de toute manière il avait entendu cette histoire une fois en passent devant eux humains ivres. Ah pour sûr ça ne se faisait pas vraiment de voler les récits des autres, mais bon. De toute manière vaurien, pas vaurien il s'en fichait bien.

Il savait bien que son histoire n'était pas fantastique à vrai dire, il avait eu l'idée d'en inventer entre autre une sur le tas, mais il ne voulait pas trop faire patienter l'humaine. Enfin visiblement ça n'avait pas été son meilleur choix, enfin cela lui avait permit au passage de réfléchir un peu, oui il avait une idée en tête, mais pour le coup c'était différent.

« Une histoire, et je dois moi-même avouer que c'était assez plat, et basique, mais pour tout dire je connais surtout des histoires effrayantes, et miévreuse donc il est compliqué en trouver d'autres... » Dit-il pensif, et il ne savait pas si elle était d'humeur pour une farce comique…

Puis l'humaine dit qu'elle ne connaissait pas les elfes, et les vampires, et n'était pas trop tenté de connaître ces derniers. Pour sa part Lewyn au lieu de prendre mal ces quelques propos le prit très bien comme ses quelques mots le soulignèrent.

« Ce serait bien bas de ma part de le prendre de cette façon, ne vous inquiétez pas je comprend entièrement ce fait, après tout ce n'est pas comme si mon peuple avait fait en sorte d'avoir l'air très agréable aux autres. Et puis je ne suis qu'une exception qui confirme la règle au final. » Dit-il calmement avec une point d'ironie mais aussi d'amertume dans la voix.

Puis l'humaine lui demanda ce qu'il faisait au protectorat, patient Lewyn lui dit calmement.

« Pour plusieurs raisons, tout d'abord je déteste de toute mon âme Vraorg, et Wintel, ces despotes ignobles, et je n'ai pas envie de me plier à leurs joug, et de devenir l'un des serviteurs du dragon blanc, ou du prince noir. Je veux vivre libre, et sans maître, je ne veux pas qu'on m'impose une façon de pensée, une façon de vivre, je ne veux pas vivre dans une société aussi injuste, j'aimerai vivre en paix avec les humains. J'aimerai que ces guerres, et ces massacres cessent, au final je veux la paix, et puis surtout je ne me plie pas, et je ne suis pas du genre à tourner autour du pot. Je vous passerai les raisons pour lesquelles je suis un renégat aux yeux de beaucoup des miens, mais sachez que cependant je ne regrette rien, au final je vis selon mes idées, et selon ce qui me semble juste, et sans dépendre de la volonté de quelqu'un d'autre. Et ce qui se passe en théocratie me semble être comme une injustice, je me dresse donc contre. Quand au fait que je suis altruiste. » Il sourit aimablement, et dit.

« J'essaye de voir les choses en bien, d'être patient, et agréable avec les autres, et d'essayer de maîtriser ma nature vampirique. Après tout ne fait pas aux autres ce que tu ne veux pas qu'ils te fassent. Ce n'est pas en étant en colère, et par la haine qu'on vit heureux. Après c'est sans doute mon caractère, mais de toute façon je ne me laisse pas non plus marcher sur les pieds sans pour autant tomber dans de mauvais penchants. Peu m'importe après que les miens puissent considérer que mon comportement est indigne d'un parfait vampire, car ce sont mes choix, et la seule personne à qui je dois rendre des compte quand à ces derniers c'est moi. » Enfin oui Lewyn pouvait être vraiment odieux quand il était en colère, autant qu'il pouvait être un véritable exemple de bienveillance là plupart du temps. Mais il tâchait de prendre les choses bien, et avec humour si possible. Ce n'était pas simple des fois, mais si c'était toujours facile il est probable qu'il n'y aurait aucun mérite à ceci. Il savait bien que son comportement n'était pas des plus vampiriques souvent, et il n'en avait strictement rien à fiche.

Enfin dans tout les cas il hocha la tête quand l'humaine lui demande une autre histoire avec quelque chose de plus inattendu, et captivant. Oui il devait avoir quelque chose en tête . Il avait entendu parler d'un certain seigneur du Sud qui vivait il y a quelques siècles de cela, non pas que cet homme était célèbre, mais il avait entendu cette histoire contant sa mort.

« Vairion Rudolf était l'un plus grand arbalétrier qui a jamais manier cette arme sur le continent, d'après les légendes il était capable d'abattre un faucon dans l’œil en plein vol, et à deux cent pas. Mais il était aussi remarquable pour la jalousie qu'entretenait un certain homme de la noblesse à son égard."

"Frederic Darose. Connaissant l'orgueil légendaire de Vairion, Frederic décida un jour de le prendre au piège d'une façon bien étrange, alors que Vairion participait à un concours d'arbalète organiser par Frederic en personne sur une petite île au milieu du Wylorel ce dernier exigea vers la fin du tournoi au moment de remettre la récompense à Vairion que ce dernier s'agenouille devant lui, et lui rende grâce en plus de faire un serment de fidélité."

"Vairion orgueilleux qu'il était refusa, et étant un homme du bas peuple, et Frederic un noble ce dernier clama que c'était une offense, et le fit arrêter pour quelques jours. Peu après entre-temps Frederic le fit inculpé de divers actes de banditisme imaginaires, lui permettant ainsi de faire condamner à mort l'arbalétrier innocent de quasiment tout ces crimes. »

Lewyn n'avait jamais trop compris pourquoi les nobles humains avaient tant de pouvoir sur les gens du bas peuple, mais bon visiblement ce genre de chose était possible. D'après ce qu'on lui avait raconté c'était une histoire vraie.

« Mais Frederic préféra une autre idée de châtiment cruel qu'un simple pendaison, et fit allongé la femme de Vairion au milieu du pas de tir, puis il attacha avec une corde par jambe les jambes de la femme de Vairion avant de les relier à un cheval, puis fit attacher les bras de cette dernière à un poteau."

"Un écartèlement en somme, puis Frederic défia Vairion, il lui dit que le cheval allait être lancé au galop, et que s'il arrivait à couper les deux cordes reliant le cheval à son épouse avant que les jambes de cette dernière ne soient arrachés il serait gracié, et Frederic jura sur son honneur que la femme de Vairion serait épargné, et libéré, mais si Vairion échoué ils seraient tout deux exécutés. »

Lewyn réfléchit courtement, il se demanda si cette histoire là était plus du goût de l'humaine, ou pas. Puis il poursuivit.

« Vairion demanda donc deux carreaux d'arbalète, Frederic moqueur devant le fait que Vairion aurait besoin apparemment de deux carreaux, et qu'il n'aurait guère le temps de trancher avec les cordes une par une les passa, puis Vairion chargea son arbalète, et lorsque le cheval fut lancé au galop d'un seul tir habile il trancha les deux cordes. Remportant ainsi le défi de Frederic, ce dernier impressionné, mais soupçonneux demanda à Vairion pourquoi il avait demandé deux carreaux alors qu'il n'en avait eu besoin que d'un seul, et ce dernier poussé par un abus de fierté lui annonça que s'il n'était pas arrivé à libérer se femme au premier tir, il aurait rechargé son arbalète, et aurait abattu Frederic d'un tir entre les deux yeux."

"Bien évidemment ce dernier fut rendu furieux par cette déclaration. Il n'avait pas d'autres choix que de libérer la femme de Vairion, mais il voulu faire enfermer ce dernier dans un cachot, mais intrépide l'arbalétrier s'enfuit, et se jeta dans le Wylorel, entraîné par le courant il arriva de peu à recharger son arbalète avant de se jeter dans le fleuve, et accompli l'exploit de tirer parfaitement en étant entraîné par le courant, et il abattit donc Frederic d'un seul tir de justesse tout en se laissant entraîner par le courant du fleuve."

"N'ayant donc pas d'autres choix que de respecter le serment du défunt Frederic les hommes de ce dernier libérèrent donc la femme de Vairion qui disparu dans la nature peu après, et allèrent enterrer leur seigneur après la traque infructueuse de Vairion. »

Il resta silencieux quelques instants puis dit ensuite.

« Pour tout dire je ne sais pas si cette histoire a été beaucoup ébruité, mais je suppose qu non vu que je ne l'ai jamais entendu ailleurs, et à vrai dire c'est Vairion lui-même qui m'a raconté ce récit, dans les faits il s'était cassé les côtes, et énormément d'os après son passage périlleux dans le fleuve, et il était dans un état déplorable une fois déposé par le courant sur le berge du fleuve."

"Je me trouvai donc par hasard dans les environs, curieux j'eu surtout en le voyant l'idée d'aller vérifier ce que c'était avant de réfléchir à ce que j'allais faire ensuite, et donc m'ayant vu, et n'ayant pas remarqué que j'étais un vampire il s'empressa de me raconter cette histoire avant de pousser son dernier soupir. Visiblement il aurait bien apprécié que j'aille la raconter aux quatre vents, mais il n'a pas vraiment choisit la bonne personne pour cela... » Dit le vampire en poussant un soupir. Avant de rajouter juste après.

« Comme quoi que l'on soit elfe, vampire, ou humain l'excès d'orgueil est rarement une bonne chose. Je soupçonne même cet humain d'avoir enjolivé les faits, mais par respect je n'ai pas déformer ce qu'il m'a lui même raconté. » Et puis cette histoire était assez originale, dans le faut que le héros de l'histoire aurait pu éviter tout ces soucis s'il n'avait pas été aussi arrogant du début à la fin.

Spoiler:

Liberté…Les garçons n’avaient que ce mot aux lèvres. Elle en avait vu beaucoup incapable de se soumettre à quelque forme d’autorité, que ce soit juste ou non. La liberté se gagnait et se méritait, pour les bonnes raison. Elle s’était battue pour la sienne et avait manqué de jugeote…et de ruse. Et ce n’est pas de Vraorg dont il s’agissait ici, mais de son père. Ce n’était pas du tout pour la liberté qu’elle se battait en se dirigeant à morneflâmme. Elle suivait son Amour, ce qu’elle croyait être bien…elle suivait un combat dans lequel elle voulait participer et non céder silencieusement aux coups. Sa liberté, elle l’avait sacrifié en attendant patiemment son heure ou bien sa chance…Refusant de mourir soumise. Comme d’habitude en fait…La petite femme soupira, les yeux vaincus par la situation et la conversation actuelle.

-Vous êtes naïf… Il y a pire que des ordres ennuyants dans cette théocratie. Le sadisme dépasse le réel…Il y a tellement plus à dénoncer que l’abus d’autorité. Mais bon, de toutes manières vous n’êtes pas un ennemi alors j’imagine que ce n’est pas grave…


Son ton marquait légèrement l’impatience, elle n’aimait pas les jolis raccourcis intellectuels qui menaient aux pires stupidités énervantes jamais vues. Dont cette histoire qu’il avait jugé approprié je ne sais trop par quel éclair de génie. Elle avait demandé de ne pas lui raconter une histoire d’horreur puisqu’elle sortait d’un volcan, littéralement, et lui, lui racontait une histoire de torture! Autone n’écoutant tout simplement plus le vampire, il l’avait perdu aux carreaux d’arbalète…Elle n’entendait que les mots carreau, arbalète, arbalètier, abbattu, tir, écartèlement…
N’avait-il aucune compassion?

La jeune femme faisait agressivement tourner le bâton sur la petite buche, enterrant presque le son de la voix du vampire.

-Et vous croyez qu’exécuter quelqu’un est bien, et juste? Vous croyez que ce n’est pas orgueilleux de tuer quelqu’un parce qu’il n’a pas plié le genou…C’est l’exemple parfait de ne pas supporter d’avoir l’orgueil blessé…Tuer quelqu’un pour quelque chose d’aussi stupide. Parce que de toutes manières, tout le monde sait que les gens plus haut dans la hiérarchie ont tous mérité leur place!


L’ironie se sentait beaucoup trop bien, presqu’impoliment.

-Vous n’avez pas fini de réfléchir, Lewyn. J’aurais probablement réagi différemment si je n’avais pas déjà vu pire…des morts sans cérémonies, et des âmes sans repos. Des millier de visages squelettiques sur des corps qui tenaient à peine debout...


Autone baissa la tête en serrant les dents, gros imbécile il n’aurait pas pu simplement se taire? Elle avait envie de voir Matis, de le retrouver. Elle aurait voulu voyager avec lui, se faire capturer avec lui s’il le fallait mais ne pas quitter ce qui l’accrochait à la vie. La petite femme fit mine d’essuyer de la sueur sur son front alors que sa manche s’égarait sur ses yeux qui retenaient durement des larmes.

-Vous savez quoi? Laisser tomber les histoires. Vous ne savez faire que des gourdes.


Autone s’arrêta de tourner le bâton et récolta les résidus de bois qu’elle avait fait, les déposant ensuite sur la buche. Le rossignol sortit son couteau, tentant de faire de la lumière…Non, elle avait besoin du soleil. La petite femme sortit de la caverne seulement le temps d’allumer le bois avec le reflet de la vielle dague. Elle revint ensuite très rapidement, soufflant sur la braise qui s’allumait tranquillement. Elle se sentait mal d’être aussi brusque, mais n’avait aucune envie de s’excuser.

(Je crois que tu pourrais conclure au prochain post)