On fait en sorte de n'oublier personne (pv Aegnor)

On fait en sorte de n'oublier personne (pv Aegnor)

25 Avril

Enfin elle était arrivé à sortir de cette maudite prison, enfin elle avait pu s'échapper de Morneflammes, ses périls certes étaient loin d'être terminés, sa liberté n'était pas entièrement retrouvée, mais Aramis pouvait au moins estimer que sa situation était bien plus enviable qu'auparavant, sans pour être pour autant acceptable. Elle était passé des conditions de vie atroce à Morneflammes à une fuite désespérées dans les plaines de Sombreval… Elle avait troqué la famine, et le cannibalisme par les danger d’une éventuelle attaque de bandit, sans parler de la traque impitoyable dont elle comme tout les évadés faisait l'objet.

Mais par un mélange de chance, de courage, et d'autres facteurs elle était arrivé pour le moment à s'en sortir, néanmoins elle avait été séparé des autres prisonniers lors de son péril, devant progressé seule, elle était toujours grandement affaiblie de son séjour à Morneflammes, mais au moins elle disposait de sa magie pour l'aider maintenant... Assez pour qu'elle puisse survivre, éviter les lieux civilisés étaient la règle, Gloria surtout, pour le moment elle errait seule, et faisait de son mieux pour ne pas se faire tuer au bord d'un chemin, ou bien capturer par les soldats de Vraorg le blanc, elle se dirigeait vers les plaines rebelles au fur, et à mesure de ses pas…

Bien sûr elle avait pensé à se rendre directement dans le désert au début, mais bien entendu les soldats de Vroarg avaient veillés à boucher cet accès pour les prisonniers, Aramis comme beaucoup d'autres évadés avait donc décider de faire un gros détour en profitant de la vaste taille de l'empire pour échapper le plus possible à ses poursuivants. Elle espérait au fond qu'un membre du protectorat viendrait l'aidait, mais 3 ans à Morneflammes, et sa vie d'elfe en générale lui avait apprit qu'espérait ce genre de chose est possible, mais c'est par soi-même que l'on survivait, et si l'on attendait que les autres fassent les choses à sa place il arriverait un moment où ce ne serait pas possible…

Elle avait donc opté pour un plan simple. Elle se rendrait aux plaines rebelles dès que possible, et tâcherait de rejoindre le désert par cet endroit, les plaines étaient en ce moment plus sous le contrôle des protégés que des théocrates, cela lui donnait plus de chance de traverser la frontière qu'ailleurs donc. Et elle avançait donc autant porter par l'envie de pouvoir enfin souffler suite à tout ceci que par le désir de vivre, vivre dignement, et surtout ne plus être sous les chaînes du tyran blanc. Elle préférait être tuer qu'être prise à nouveau…

Elle avait souvent entendu parler des ravages causés par Vroarg pendant ces trois dernières années à l'intérieur de Morneflammes, mais cela n'était pas autant saisissant que de le voir en vraie, une pure horreur. Encore plus pour elle elfe qui tenait à la nature de par sa nature, et baptistrelle qui se voulait gardienne de l'équilibre, et de l'harmonie du monde… Il y avait là de quoi perdre espoir, mais elle se contenta d'avancer malgré ceci d'autant plus décider à pouvoir traverser la frontière, et pouvoir lutter du côté de ceux qui se dressaient contre toutes ces horreurs…

Mais comme l'on ne pouvait pas marcher toute la journée, et qu'il fallait bien un moment où l'on devait tâcher de se reposer Aramis avisa un endroit qui semblait un minimum tranquille… Laissant ses sens magiques à l'affût, elle alla s'installer non loin de ce qui semblait être un buisson à baies, l'un des rares des environs. Elle alla donc s'installer à côté pour pouvoir se nourrir un peu même si le repas serait assez austère, depuis qu'elle remanger autre chose que de la viande elle se sentait bien mieux au moins…

Puis quand elle eut finit Aramis perçut quelques vibrations néfastes… Des soldat… Non pas des bandits… Mais des impériaux, ces derniers étaient non loin… Parmi eux un vampire. Ce dernier l’avait sentit car visiblement ils se dirigeaient dans sa direction, se cacher ne servait à rien . Ils devaient être six au bas mot… Certes elle pouvait facilement enlever le danger qu'ils représentaient pour elle avec ses pouvoirs baptistraux, mais elle serait vite épuisé, et vulnérable dans l'état où elle était. Et le grand problème serait aussi qu'ils préviendraient les leurs suite à cette rencontre vu qu'elle ne les tuerait pas de toute manière… Elle était donc dans une impasse quoi qu'elle fasse. Si elle arrivait à leurs échapper les théocrates feraient très vite une battue dans la zone où elle se trouvait...

¤ Les rescapés de Morneflamme ¤

Il y avait des nôtres là-dehors. Hors de cette frontière magique, hors de cette lisière protectrice dressée par les esprits eux-mêmes. Mais bien avant cela, il en restait encore dehors. Des êtres qui souhaitent rejoindre le protectorat. Des fidèles des esprits, des opposants à Vraorg le Blanc. Des êtres qui n’étaient pas parvenus à échapper à ses griffes lorsqu’il avait surgi des profondeurs de la terre. Des elfes, des humains et même des vampires qui restaient coincés par-delà le désert, dans le royaume de Vraorg. Qui marche là où les dangers sont multiples pour rejoindre le protectorat. Il faut leur venir en aide, il faut les guider vers nous. La guerre fait rage à nos portes, mais derrière les foules d’ennemis se cachent nos partisans. Prisonnier ou oppresser qui dépérit dans l’attente d’une main tendue qui viendrait les aider. S’ils ne peuvent venir à nous, alors c’est nous qui viendrons à eux pour les ramener. Perdu dans ce monde en proie aux flammes de Vraorg, il faut les guider jusqu’à nous.

Cette réalité était d'autant plus vraie maintenant que la prison de Morneflamme allait voir ses occupants s'évader. Depuis déjà un moment, Aegnor avait formé de petits groupes de soldats qu'il n'avait pas peur de nommer élite. L'empereur elfique les avait envoyés en territoire ennemi pour ramener ceux qui s'étaient égarés, ramener ceux qui cherchaient à fuir la tyrannie de Vraorg. Des petits groupes composés de moins d'une dizaine d'individus, de petits groupes qui eux-même n'étaient pas très nombreux. Au nombre de cinq malheureusement. L'empereur bien qu'armer de bonnes intentions ne pouvait pas se permettre d'envoyer un trop grand nombre de soldats dans les terres ennemies, alors que celui-là même était aux portes du protectorat. Mais l'utilité de ses groupes était devenue d'autant plus importante maintenant que Morneflamme allait être dépeuplé. Aegnor et les autres dirigeants des peuples du protectorat avaient été mis au fait des intentions d'Océan et s'y étaient préparés. Avait préparé des soldats pour secourir les malheureux.

Ceux-ci n’allaient de plus pas être de trop, le Blanc semblant être lui-même au fait de l’évasion future des malheureux prisonniers. Le Voleur de Cœur avait posté ses troupes en bordurent de la barrière, empêchant les détenus de Morneflamme de se rendre directement jusqu’au désert. Les obligeant à faire le tour par les plaines de Sombreval où il serait traqué comme des bêtes, s’ils ne se faisaient pas tuer par les autres dangers qui parcouraient ces plaines. Mais bien avant cela, encore faillaient-ils qu’ils parviennent à survivre à leur propre faiblesse. Ils quittaient Morneflamme après tout… Pauvre créature.
Apprenant la libération future des prisonniers, l’Evanealle lui-même avait décidé de prendre la tête d’un sixième groupe pour venir en aide aux malheureux. Ils étaient six, mais les six meilleurs que le blond connaissait. Ils allaient devoir tenter de sauver le maximum de gens. Se déplacer avec une armée était tout bonnement impossible et même insensé. Cela ne ferait qu’attirer l’attention de la théocratie. Un petit nombre assurait la discrétion et donc la réussite de la mission de sauvetage. Il y avait des individus chargés de rapatrier les sauver jusqu’au protectorat. Eux devaient simplement aller les chercher parmi les plaines grouillant d’ennemi.

L'empereur Elfique avait donc pris la tête de l'un de ces groupes, c'était minutieusement préparé pour le voyage autant en vivre qu'en armes et avait pris la route, menant ses soldats. Trois longs mois de voyage périlleux attendaient le prince et sa troupe. En dépit de quelques erreurs, le groupe parvint à rester discret quitte à rallonger leur temps de voyage, quitte à tuer les chevaux d'épuisement, quitte à eux-mêmes être au bord de l'épuisement. Le prince et sa troupe parvinrent à atteindre les plaines de Sombreval au début du moins d'Avril et fit son office, sauvant autant de rescapés de la prison de Morneflamme que possible. Son coeur se déchirant lorsqu'il devait en abandonner d'en sauver certains sous-peines de faire mourir ses hommes et de mettre fin à cette mission qui pourtant permettrait d'en sauver de nombreux autres.

« En avez-vous repéré un ? »

La voix du prince s’éleva vers l’un de ses soldats qui s’avéraient être le plus puissant magicien du groupe. Celui-ci se concentrait pour voir au travers des yeux d’un oiseau qu’il avait apprivoisés. Depuis les hauteurs il observait les plaines pleines de danger à la recherche d’un prochain rescaper à sauver. Mais pas seulement, également à la recherche d’une troupe de la théocratie à esquiver… Mais pas seulement encore une fois … d’une meute de loups vampiriques à esquiver. Ils en avaient déjà eu aux fesses et les semer n’était pas facile. Et quand bien même on pensait y arriver, ceux-ci parvenaient à vous retrouver. Abomination deVraorg encore une fois. Le venin des vampires était décidément une plaie. Pourquoi les Esprits avaient-ils créé pareille ignominie ? L’ancien prince s’interrogeait tandis qu’il portait une gourde à ses lèvres quand soudainement le magicien mi-fin à son sort.

« J’ai une bonne nouvelle et la mauvaise nouvelle empereur Evanealle. »

« Eh bien commencer par la bonne, ça fait longtemps qu’on n’en a pas eu. »

« J’ai trouvé un rescaper de Morneflamme … mais une troupe d’ennemis se situe non loin de sa position. »

« Très … je suppose que c’était ça la mauvaise nouvelle. »

« Euh non … la mauvaise nouvelle c’est qu’on n’a pas semé la meute d’hier. Les loups vampiriques semblent avoir retrouvé nos traces puisqu’ils se dirigent vers notre position. »

Le prince jura tandis qu’il se redressa. Il n’y avait pas de temps à perdre, il fallait partir maintenant pour semer ces bêtes. Mais que faire pour le survivant. Pouvaient-ils le sauver malgré la présence de cette meute et des membres de la théocratie ? Apparemment, ils étaient plus nombreux qu’eux, un peu moins d’une vingtaine. Composer de vampires et d’hommes. Voilà qui était bien leur vaine. Néanmoins, il y avait un coup à tenter. L’Evanealle donna ses ordres. Les chevaux furent préparés rapidement et leurs camps sommaires lever. Le blond ordonna à l’un de ses soldats dont sa jument était la plus rapide des montures présentes de rester en arrière pour capter l’attention de la meute. Celui-ci parviendrait sans difficulté à les guider sans se faire rattraper. Le groupe se mit ensuite en route et au galop. L’ennemi serait peut-être sur place avant eux, soit ils y arrivaient avant eux, soit ils devraient mener une attaque-éclair pour leur subtiliser le prisonnier en cavale et repartir aussi sec au triple galop. Dans la pire des situations, Aegnor avait une idée, dangereuse, mais c’était une idée.

S'approchant des lieux, le mage de l'équipe qui scrutait les alentours indiqua que l'ennemi s'était divisé en deux groupes, un qui se dirigeait vers le détenu en fuite et l'autre qui prenait une autre direction, un détour allait devoir être nécessaire pour esquiver ce second groupe qui risquait sans ça de les repérer. Peu importe, ils le firent, au risque d'arriver in extremis.

C'est ce qui sembla se passer d'après ce que l'elfe voyant au travers des yeux d'un oiseau pouvait bien leur raconter. Un groupe de six, composer d'un vampire et le restent d'humains arrivaient là où se trouvait la rescaper, car il s'avérait d'une rescaper même si identité ne pouvait encore être confirmée. Aegnor se saisit de sa lance, prêt à faire jaillir un éclair dès qu'un ennemi apparaîtrait à sa vision.

Mmmh finalement ils ne mirent pas trop de temps à arriver . Aramis réfléchit, elle avait sentit le fait que les théocrates s'étaient séparés en deux groupes à vrai dire, et elle savait aussi que pour sa part elle était épuisé après avoir passé tout ce temps en cavale pour échapper à ces bougres. S'il n'y avait eu qu'un seul groupe le plus intelligent à faire aurait été d'employer la note Dia du chant du vent pour les forcer à ne pas se battre, et ensuite s'enfuir après les avoir neutraliser, mais cela aurait été risqué avec un groupe, alors deux. Elle serait morte de fatigue, et facile à attraper pour le deuxième groupe, elle réfléchit donc dans l'urgence à une stratégie. Ce qui compliquait la chose d'autant plus c'est le fait qu'elle ne voulait pas tuer comme à son habitude.

Et elle fit un grand changement dans son plan d'ailleurs quand elle sentit par le chant nom la troupe elfique arrivé, parmi elle elle reconnut l'un d'entre-eux par le chant-nom, l'empereur Aegnor ! Comment n'aurait-elle pas pu le reconnaître depuis le temps, au moins il était toujours en vie c'était là une très bonne nouvelle… L'empereur Aegnor n'aurait pas pu mieux tomber littéralement, et ce dernier était visiblement accompagné de plusieurs soldats, elle pensa donc qu'elle pourrait compter sur eux quand ils furent assez proche, elle choisit donc uns stratégie visant à leurs facilité la tâche, si elle était fatigué ensuite ce serait un moindre mal…

Lorsque les théocrates arrivèrent face à elle accompagnées de leurs leader vampirique, Aramis qui sentait les renforts arriver, décida d'user d'un flaque de boue pour ralentir/gêner les vampires, et humains, puis elle usa d'un chant pour perturber leurs oreilles interne, et les déséquilibrer, et ensuite elle se contenta de se protéger avec un mur de pierre pendant que l'empereur, et sa suite faisaient une entrée somme toute fracassante. Pour sa part utiliser sa magie ainsi ne l'aurait pas épuiser en temps normal loin de là, mais là elle était déjà éreinter, et ça ne s'arrangeait pas.

Enfin cela ne l'empêcha pas d'avoir une once de scrupule tout de même en espérant qu'il n'y ait pas trop de mort d'un côté comme de l'autre, au pire elle les soignerait. D'ailleurs en parlant d'Aegnor... Aramis par son chant baptistrel essaya donc d'insuffler une vigueur, et une vitalité accrue à ce dernier en usant de l'élément de l'air, pour essayer de lui faciliter les choses. C'était là la dernière chose qu'elle fit, ne restait plus qu'a attendre que ça se termine vite si possible. Elle était déjà épuisé dans son état.

Spoiler:

¤ La meute ¤

La monture de l'empereur galopait dans les plaines de Sombreval, de même que celle de ses coéquipiers. Les sabots des cheveux frappaient lourdement, laissant leur empreinte dans le sol, marquant la terre de leur passage, soulevant la terre et un son presque martial de leur progression. Le groupe du prince surgi de manière soudaine sur le flanc droit de l'ennemi qui faisait face à la rescaper de Morneflamme. Celle-ci semblait déjà avoir engagé le combat avec ses opposants. Heureusement qu'ils n'arrivaient pas trop tard. Certains ennemis semblaient être embourbés dans une flaque, d'autres en revanche attaquaient à l'aide de projectiles l'elfe qui chantait, mais venait se fracasser contre un mur de pierre. Chantait ? En effet, l'elfe chantait, le prince reconnut rapidement la personne qu'ils étaient venus secourir. Aramis Thredë, Aramis Chantebrise, le maître barde, l'un des Baptistrel de la rhapsodie. Voilà une heureuse surprise à n'en pas douter. Dans d'autres circonstances, l'Evanealle se serait presque senti inutile voire idiot de venir en aide à une telle personne. Elle qui fut la championne de l'armée elfique, elle qui lui a appris à manier la lance. Mais elle sortait de Morneflamme, la prison devait être vraiment terrible pour affaiblir un être comme elle. En d'autres circonstances, elle aurait sans nul doute balayé ses adversaires.

La lance de l'ancien se chargea d'éclair avant que sa lame n'en jaillisse un, venant frapper de plein fouet un ennemi qui déjà braquait son arc en leur direction. Il n'avait pas le temps de retenir ses coups ou de se soucier du sort de l'ennemi. Plus encore, il ne pouvait pas se le permettre. Lui et ses hommes étaient en terrain ennemi. Si l'empereur voulait continuer aussi longtemps que possible sa mission, il n'avait d'autres choix que de masquer sa présence. Soit en se montrant, soit en tuant les théocraties qu'il rencontrait afin de les empêcher de parler. En les tuant et en les faisant disparaitre. Soit en brûlant leur corps lorsqu'ils avaient le temps, soit en les laissant en pâture aux loups vampiriques. L'un des ennemis vint se saisir d'un cor et commença à souffler dedans, émettant un léger son avant que la flèche d'un des membres du groupe ne lui traverse la gorge, coupant cour à son action. C'était un peu tard malheureusement, le second groupe d'ennemi qu'ils avaient évité un peu plus tôt devait les avoir entendus. Ils devaient les seuls assez proches pour avoir entendu. Heureusement d'un autre côté.

L’elfe princier jura alors qu’il approchait à grande vitesse près d’un adversaire empêtrer dans la boue, son cheval se cambrant soudainement pour lui donner un coup de sabot qui le fit voler en arrière. Les autres membres de son groupe, armer de leur arc utilisèrent la tactique du cercle cantabrique. Ils tournèrent autour de l’adversaire, décochant leurs flèches meurtrières s’éloignant quand l’ennemi tentait de s’approcher ou d’attaquer à l’aide d’un sort. Pendant ce temps-là, Aegnor déplaça jusqu’à Aramis. Il entendit l’oiseau de son soldat crier dans le ciel, avant de former un cercle. C’est bien ce qu’il pensait le groupe ennemi dont était issu ceux qu’ils combattaient maintenant approchaient. Levant sa lance vers le ciel, il envoya un éclair illuminé celui avant d’éclater de manière assourdissante. L’elfe resté en arrière pour occuper la meute de loups vampiriques comprendrait aisément le message.

Arrivant au côté de la chantebrise, l’empereur se pencha un peu pour lui tendre son bras afin de l’aider à monter. Il n’avait pas de monture pour elle alors ils allaient devoir en partager une pendant un petit moment.

« Ravie de voir que vous allez bien Aramis. Vous avez choisi un drôle d’endroit pour vous promener. »

Le prince lui sourit suite à ce brin d’humour avant de prendre un peu de distance tandis que des renforts ennemis firent leur apparition, commençant à approcher.

« Mieux vaut ne pas trainer ici. Les soldats théocrates ne sont pas la pire des choses que l’on trouve par ici. »

Dans la seconde qui suivit, le sixième elfe du groupe d’Aegnor fit son apparition, arrivant par revers du groupe ennemi qui ne le remarqua pas. Utilisant un sort pour créer un brouillard, celui-ci traversa le groupe ennemi d’un seul trait avant de sortir de l’autre côté, face à l’empereur. Il ne prit toutefois pas la peine de s’arrêter, continuant de galoper pour bientôt le dépasser.

« Ne traitons pas, ils étaient juste derrière moi ! »

Les paroles de l’elfe furent à moitié couper un hurlement sinistre en provenance de la meute de loups qui collait effectivement au train du cavalier elfique puisqu’ils rencontrèrent le groupe ennemi plongé dans le brouillard. Une symphonie de grognement et de cris se fit bientôt entendre, mais Aegnor ne resta pas pour écouter la fin, partant rapidement au galop avec sa passagère en direction d’un endroit sûr. Il espérait être parvenu à se débarrasser de la meute cette fois.

Après de très longues minutes de chevauchée, le groupe s’arrêta enfin, venant se réfugier à l’ombre d’un petit bosquet. Le soleil lui commençait sa disparition donnant naissance au crépuscule. Les montures s’arrêtèrent et les soldats mirent pied-à-terre. Le blond descendit avant de venir aider la dame elfe à descendre.

« On a eu de la chance d’arriver à point nommer on dirait. »

Vivement qu’elle retrouve ses moyens, d'antan pensa t-elle, car tant qu'elle serait aussi faible elle serait vulnérable aux théocrates, une bonne nuit de sommeil déjà ne lui ferait pas de mal, mais ce serait idyllique à ce stade ci. Ce qu'elle aurait pu vaincre en tant que baptistrel lorsqu'elle était en pleine forme n'était pas comparable à ce qu'elle pouvait faire dans son état actuel malheureusement. Plus vite toutes ces horreurs seraient passés, plus vite Aramis pourrait passer à autre chose, recouvrer ses pleins moyens, et surtout rattraper le temps perdu. Il aurait été douloureux de penser à ce qu'elle aurait pu faire pour le protectorat pendant ces trois ans passés à Morneflammes… Mieux valait éviter. Elle tâcherait néanmoins de rattraper le temps perdu si elle pouvait arriver vivante dans le désert. Elle n'était pas du genre à se lamenter, après tout, et elle comptait bien atteindre son but.

Et l'aide d'Aegnor était très apprécié, Aramis d'une certaine manière savait que ce dernier était un bon chef pour le peuple elfique, certes à l'époque elle avait plutôt soutenu Eliwyr, enfin elle lui avait été plus favorable, mais uniquement parce que dame Galadrielle avait choisit ce dernier car il fallait le dire en dehors de cette légitimité d'antan Aegnor avait une façon de pensée plus proche de celle d'Aramis, elle ne se réjouissait pas de la mort d'Eliwyr bien au contraire, mais elle savait que l'actuel empereur elfique était, et serait un bon chef. Elle l'appréciait assez, elle lui avait appris à manier la lance auparavant, un jeune elfe qui avait un bel avenir en somme. S'il ne finissait pas tuer par les sbires de Vraorg…

Et Aegnor dû tuer aujourd'hui, c'était dommage, mais nécessaire. Aramis assista à la scène en ressentant douloureusement la mort de ceux qui trépassaient dans cette grotte. Si seulement elle avait pu avoir tout ses moyens elle aurait pu faire en sorte que ça se passe autrement ! Elle maudissait sa faiblesse, et sa fatigue actuelle. Aegnor faisait ce qu'il avait à faire, pour sa part elle seule aurait pu faire en sorte que cela ne se finisse pas en bain de sang, mais elle n'en avait pas les moyens actuellement, raison supplémentaire pour recouvrer ses pleins moyens le plus vite possible.

Mais heureusement si on exceptait les giclées de sang le groupe de l'empereur prit l'avantage assez vite, et ce dernier finit par la rejoindre, la chante brise en le voyant arriver fit un sourire à l'égard de l'empereur, n'ayant pas le temps pour les révérences, et autres pertes de temps en une telle occasion, sans se faire prier elle prit la main que lui tendit Aegnor pour monter sur la monture de ce dernier, un fier destrier. Pour sa part elle était plus heureuse que jamais de voir Aegnor. Et elle était impatiente à l'idée de quitter cet endroit au plus vite...

« Le plaisir est partagé vôtre majesté, vous n'auriez pas pu mieux tomber. » Elle ne dissimula pas la note de fierté qui découlait dans sa voix, son élève avait bien progressé depuis le temps, dans tout les cas elle lui devait la vie. Et surtout elle était contente qu'il soit encore en vie depuis tout ce temps. En temps normal d'ailleurs le trait d'humour d'Aegnor l'aurait fait sourire, mais la situation actuelle n'était pas vraiment adéquate à ce fait.

Puis quand Aegnor la prévint qu'il fallait partir au plus vite, et donc qu'il allait partir au galop Aramis qui était une excellente cavalière assura sa position en prévision, et si elle en avait vraiment besoin elle s’accrocherait à Aegnor sans rudesse, après tout cela valait mieux que de tomber stupidement de cheval au pire moment. L'idée du brouillard était excellente, et Aramis regarda calmement l'empereur faire une démonstration de ses talents de cavalier. Au passage elle put constater que les loups vampiriques étaient déjà en train de faire une massacre… Heureusement ils purent vite quitter cette scène morbide, et après un moment de chevauchée il arrivèrent à l'ombre d'un bosquet bien plus paisible. Le soleil était à son crépuscule, et Aramis remercia Aegnor lorsque celui-ci l'aida à descende.

« Je vous suis infiniment reconnaissante de vôtre intervention seigneur Aegnor. » Dit Aramis en se fendant d'un salut elfique très poli, elle lui devait la vie. Et cela elle ne l'oublierait pas. Et après cela elle se releva calmement, et dit à l'empereur calmement.

« Pensez-vous que les loups vampiriques ne partiront pas à nos trousses quand ils en auront finit avec les théocrates ? Il serait probablement plus prudent d'essayer de mettre de la distance supplémentaire entre-eux, et nous si vous me permettez cette remarque. » Dit-elle calmement en se rendant compte suite à ses quelques propos qu'elle avait encore assez faim, les baies avaient était un repas assez frugales, et elle avait souvent jeûne ces derniers temps… Enfin Aegnor devait avoir quelque chose en tête à propos des loups, elle se permit donc de s'asseoir peu après cela pour pouvoir souffler un peu, elle en avait bien besoin.

Puis elle poursuivit calmement.

« Vôtre majesté . » Il était évident pour elle que s'il se trouvait ici c'était pour venir en aide aux évadés de Morneflammes, dans tout les cas, les chances de rentrer au protectorat s'en retrouver donc de ce fait gonflés. Mais… « Que comptez-vous faire maintenant ? Puis-je vous aider en quoi que ce soit ? » Bien entendu elle se doutait qu'il comptait l'aider à revenir au protectorat avec plus, ou moins d'évadés en plus, ce qu'elle voulait savoir surtout c'était comment il comptait s'y prendre, quel était son plan en somme. Elle préférait savoir ce genre de chose après tout, et elle préférait directement le demander que de consulter le chant nom de quelqu'un. Et si elle pouvait au passage y aider ce ne serait pas plus mal. Et oui même dans son état elle n'avait pas perdu son envie d'aider son prochain, mais celle-ci avait du se faire très discrète à Morneflammes. Et tout le monde savait qu'elle est du genre têtue...

¤ En sécurité ¤

Le hurlement sinistre des loups vampiriques s'éleva, en même temps que brume invoquée par le cavalier elfique. Sans attendre, la troupe elfique déguerpit sans demander son reste. Il ne valait mieux pas rester ici. Les loups vampiriques étaient de redoutable adversaire. Le venin vampirique les rendait aussi dangereux qu'un vampire même s'il était des animaux. Un prédateur naturel renforcé par une malédiction. C'était une terrible combinaison. Efficace cependant, mais terrible. Il n'y avait qu'un être comme Vraorg pour créer cela. Les bruits des armes et les hurlements de douleur s'élevèrent bientôt de la brume. Aegnor ne connaissait pas la force du groupe ennemi, mais il connaissait celle des loups vampiriques. Ils avaient peu de chances de s'en sortir. Et il espérait qu'ils ne s'en sortiraient pas. Ainsi lorsque leurs corps seraient découverts par leur régiment, ils en déduiront qu'ils se sont fait attaquer par des bêtes et n'ont pas réussi à s'en défaire. Le prince tenait à rester discret dans cette zone occuper par l'ennemi. Mais le souverain elfique espérait également que les loups soient rassasiés par le sang des théocrates et cessent de les poursuivre. Avoir une meute aux fesses n'était pas ce qu'il y avait de mieux dans ce monde.

Après avoir parcouru une longue distance au galop, le groupe d’elfe se stoppa. Ils se placèrent à l’ombre d’un bosquet. Ils seraient ainsi dissimulés par l’ombre des arbres ainsi que celui de la nuit qui n’allait pas tarder à commencer. Le soleil disparaissant à vue d’œil. Ils allaient pouvoir souffler et se reposer. Ils avaient sauvé une personne de plus aujourd’hui, voilà qui rendrait leur dîner frugal encore meilleur. Les hommes mirent pied-à-terre, l’Evanealle en fit de même avant d’aider Aramis à le faire.

« Je vous suis infiniment reconnaissante de vôtre intervention seigneur Aegnor. »

L’empereur des elfes sourit légèrement. Ils étaient là pour ça après tout, sauver les pauvres âmes qui étaient parvenues à s’enfuir de Morneflamme. Et ils en avaient sauvé une de plus aujourd’hui. Celle-ci étant d’autant plus importante qu’il s’agissait d’une Baptistrel. L’empereur lui rendit son salut avant de répondre.

« Je suis désolé de vous avoir fait assister à ce sinistre spectacle. Mais malheureusement en ces lieux, je ne peux me permettre de suivre les préceptes Baptistrel dont vous avez baigné mon enseignement du maniement de la lance. Vraorg règne en maitre ici. »

« Pensez-vous que les loups vampiriques ne partiront pas à nos trousses quand ils en auront fini avec les théocrates ? Il serait probablement plus prudent d'essayer de mettre de la distance supplémentaire entre-eux, et nous si vous me permettez cette remarque. »

L’Evanealle baissa un peu la tête tout en la secouant.

« Je n’en sais rien. Ces bêtes ne sont pas comme les autres. Elles sont difficiles à semer et à combattre. J’espère que le groupe de la théocratie va les rassasier et qu’elles cesseront de nous poursuivre. On ne peut se permettre cela. Les chevaux sont fatigués, il faut qu’ils se reposent. Mais il y a également d’autres patrouilles ennemies et d’autres meutes dans les parages. L’endroit est quadrillé de danger. Nous ne pouvons nous permettre de courir tête baissée. C’est un coup à fuir un danger pour se précipiter dans un autre. »

Aegnor tira un peu sur la bride de sa monture pour venir l’attacher à un arbre avec les autres, tandis que le mage du groupe venait leur créer un abreuvoir sommaire à l’aide de la magie

« Vôtre majesté … Que comptez-vous faire maintenant ? Puis-je vous aider en quoi que ce soit ? »

Le blond tourna son regard orangé en direction de la Baptistrel, un léger sourire amuser aux lèvres. Les autres membres du groupe dressaient un campement sommaire.

« Tout d’abord, je vais vous donner de quoi manger. Je pense que vous en avez grandement besoin. Vos joues sont terriblement creusées depuis notre dernière rencontre. Vous faites peur à voir, on en oublierait presque que vous êtes une Baptistrel. »

L'ancien prince rit un peu alors qu'il attrapait un sac rempli de quelque victuaille que lui jeta l'un de ses hommes. Il le tendit ensuite à la chantebrise.

« Je suis venu ici quand j'ai appris que les prisonniers de Morneflamme allaient s'échapper. Nous en avons déjà sauvé plusieurs. Nous les conduisons jusqu'à l'un des passages que nous avons mis en place durant ces dernières années afin de rapatrier ceux qui n'ont pas eu la chance de s'échapper. »

Le prince s'approcha de sa monture où se trouvait son propre sac, il l'ouvrit pour en sortir une pomme et croqua dedans. Mâchant avant de l'avaler.

« Vous avez mieux à faire que nous aider ici Aramis. On vous conduira jusqu’à l’un de nos passages et vous rejoindrez le protectorat. La vie n’est pas facile là-bas, votre magie aidera grandement à améliorer les conditions de vie. De plus, les combats font rage dans les terres sauvages de l’Est. Une experte comme vous ne sera pas de trop. Mais sur l’heure, vous devriez souffler et vous reposez. Profiter de cette relative sécurité. »

Aramis n'aurait pas cru au fait d'avoir une telle chance aujourd'hui, elle qui avait était traqué longuement depuis qu'elle était sortit de Morneflammes ne pouvait qu'estimer le fait qu'on lui vienne en aide. L'intervention d'Aegnor augmenterait fortement ses chances de retourner au protectorat en vie, et ce le plus tôt possible. Non elle n'était pas sortit d'affaire, cela elle le savait fort bien, mais cette fois-ci ses espoir de revenir un jour parmi les siens n'étaient plus aussi ténus. Quand au fait qu'Aegnor vienne lui-même sauver des anciens prisonniers de Morneflammes c'était tout à fait honorable, et estimable. Il avait agit comme un véritable chef qui mène par l'exemple.

« Je ne vous en veux pas. Vous n'avez pas pu faire autrement après tout. » Se contenta t-elle de dire calmement, car oui c'était plus sa faute à elle qui était faible depuis son évasion de Morneflammes que de quiconque d'autre. Si elle avait eu ses moyens habituel elle aurait pu empêcher cela, et puis Aegnor avait raison. S'il ne se battait pas pour sa part il mourrait en ces terres. Elle ne pouvait donc aucunement lui reprocher de se battre pour ce en quoi il croit.

Quand à la réponse d'Aegnor au sujet des loups elle laisser un certain doute planait, mais il avait raison, mieux valait se montrer prudent dans tout les cas. Visiblement la fatigué ne l'aidait pas vraiment à avoir les idées claires, mais dans tout les cas toutes les options étaient risqués.

« Vous avez raison, dans le pire des cas si un danger devait arriver je pourrai facilement le ressentir, et nous n'aurions qu'a partir au plus vite. » Ce qui permettrait dans la pire des situation de pouvoir au moins récupérer, ce dont elle avait grandement besoin, certes elle pourrait vraiment se reposer seulement une fois arrivé au protectorat, mais malheureusement ce n'était pas pour tout de suite.

Tout le monde au moins était en bon état que ce soit l'empereur, les montures, ou les autres elfes. C'était elle qui était dans l'état le plus déplorable, et encore ça c'était un peu amélioré depuis qu'elle était sortit de Morneflammes, enfin un peu, et surtout parce qu'elle n'était plus obligé de manger de la viande pourri. Même si le fait de manger à nouveau de la nourriture adéquate pour un elfe l'avait un peu troublé au début, les chose étaient revenu à la normale à ce sujet là au moins.

Elle sourit ensuite quand Aegnor lui proposa de lui offrir à manger, oui pour le coup elle n'en avait pas qu'un peu besoin. Et il était évident qu'elle devait avoir l'air d'une ruine par rapport à ce qu'elle était il y a trois ans.

« Merci, effectivement je suis l'ombre moi-même ces derniers... Le plus important néanmoins est que je sois arrivé à sortir de cette prison vivante. Quand à la nourriture, me croirez-vous si je vous dit que nous avons était nourrit pendant trois ans avec de la viande uniquement ? Et pas n'importe quelle viande, celle d'elfe, de vampire, et d'humain. Cela je l'ai apprit peu avant l'invasion. » Dit-elle avec un rictus dégoûté… Donnant en donnant un très léger aperçu à son ancien élève de l'horreur qu'était Morneflammes.

Pour sa part elle n'était pas du tout d'humeur à rire, elle était même amère à penser à tout cela, oui Morneflamme ne lui donnait guère envie de rire... Même un siècle plus tard elle se rappellerait avec horreur de cela.

« Je suis heureuse de savoir que vous avez pu venir en aide à tout ces malheureux Aegnor... » Elle voulait lui demander quelque chose au sujet des malheureux qui avaient pu être sauvés.

« Empereur, pourriez vous me dire si parmi ceux que vous avez pu sauvés il y avait Korentin Kohan, un certain Matis Falkire, une jeune femme nommé Autone Summer, ou bien Aldaron Triade, ou encore... » Elle hésitait à le dire car c'était délicat, mais elle le fit. « Aldakkin du Néant ? » Elle espérait bien entendu que toutes ces personnes avaient pu être ramener à bon port, elle espérait, sans pour autant se faire de faux espoirs. Elle savait que beaucoup n'auraient pas la chance de rejoindre le protectorat vivant, mais elle aimerait savoir que parmi ceux-là il y aurait ces 5 personnes.

Elle plongea sa main dans le sac de victuaille que lui avait passé Aegnor, et prit une poire dedans qu'elle porta ensuite à ses lèvres. Cela faisait singulièrement du bien de pouvoir manger à tête reposé… Quand elle eu avaler sa première bouché elle poursuivit ensuite.

"Oui je tâcherai de rattraper le temps perdu une fois revenu au protectorat. Vous pouvez être sur que je ne chômerai pas quand je me serai entièrement remise." Dit-elle pratique, puis elle se rappela de quelque chose, et en parla à Aegnor.

"Seigneur Aegnor, il y a quelques semaines de cela j'ai rencontré une autre elfe qui a accepté de m'aider, et de m'accompagner jusqu'au protectorat, nous avons été forcé de nous séparer il y a quelques temps... Mais nous avions convenu d'un endroit pour nous retrouver proche de la frontière avec les plaines. Elle se nomme Harthea, et j'aimerai vous demander s'il serait possible de s'assurer qu'elle aussi rejoigne le protectorat saine, et sauve?"

¤ Votre évasion ¤

« Je ne vous en veux pas. Vous n'avez pas pu faire autrement après tout. »

Elle, elle ne lui en voulait pas, mais le prince lui s’en voulait un peu. Il aurait préféré présenter pareil spectacle à la chantebrise. Malheureusement, dans la vie on n’avait pas toujours ce que l’on voulait. L’ancien prince le savait pertinemment. Il trouverait un moyen de se pardonner un jour ou l’autre par un moyen quelconque ou un quelconque moyen. Il y avait bien plus important sur l’heure. Aramis venait d’être sauvé des griffes de théocrates, il fallait maintenant s’assurer qu’elle aille bien et qu’elle reprenne des forces. La maitre barde avait une mine affreuse. Morneflamme devait être le pire endroit sur Armanda et Aegnor espérait ne jamais devoir y aller en tant que prisonnier. L’empereur avait l’intention de demander des détails de cette macabre prison à l’ancienne détenue. Il voulait savoir ce qu’avaient subi les êtres enfermés là-bas pour savoir ce qu’il devrait exactement faire subir à Vraorg en réparation. Vengeance ? Non, justice tout simplement.

Il est vrai que la présence de la Baptistrel allait les aider un peu. Celle-ci étant capable de ressentir les chants nom, si un danger devait venir sur eux, elle les préviendrait aussi sec et ils auraient le temps de décamper pour trouver un endroit où se mettre à l'abri. Mais le prince restait sceptique. Oh grand Dracos non, il avait confiance en les capacités et pouvoirs de la blonde. C'était plutôt son état qui le préoccupait. Mieux valait compter sur eux-mêmes jusqu'à ce qu'elle ait retrouvé la totalité de sa force d'il y a trois ans.

« Merci, effectivement je suis l'ombre moi-même ces derniers... Le plus important néanmoins est que je sois arrivé à sortir de cette prison vivante. Quant à la nourriture, me croirez-vous si je vous dis que nous avons était nourri pendant trois ans avec de la viande uniquement ? Et pas n'importe quelle viande, celle d'elfe, de vampire, et d'humain. Cela je l'ai appris peu avant l'invasion. »

La macabre révélation souleva le cœur de prince sylvestre alors qu’il venait de croquer dans la pomme. Manquant de la recracher en faisant la grimace. Pourquoi devait-il lui dire cela alors qu’il mangeait ! La bougresse. L’estomac du prince se calma petit à petit alors que son esprit digérait la nouvelle. Morneflamme devait être invivable pour les elfes plus que tout autre. Il espérait que ce régime n’est pas affecté la santé de l’elfette sur le long terme. Peut-être devrait-elle, une fois rentrée au Protectorat, demander un lavage d’estomac pour s’assurer d’être purifiée de tout morceau de carcasse. La lancière semblait être satisfaite de l’action du prince qui avait pu sauver nombre d’âmes malheureuses. Au moins voilà qui lui mettrait un peu de baume au cœur. La question qui suivit laissa le prince un peu perplexe.

« Non … malheureusement je n’ai rencontré aucune des personnes que vous me citez là. Mais ne perdez pas espoir. Peut-être que nous les trouverons après vous. Vous êtes parti en même temps, il y a donc de fortes chances qu’ils soient dans les parages. Et s’ils y sont, nous les trouverons et les ramènerons. »

Trouver Korentin Kohan était très important. Il avait hâte de voir l’empereur légitime des hommes guider son peuple et non voir Fabius continuer de se dandiner alors que sa tête devrait être depuis longtemps au bout d’une pique. Cet humain borgne n’était au final qu’un mort en sursis. Tout le monde s’en débarrasserait une fois devenu inutile. Aldakin du Néant … le prince était plutôt mitigé. L’alliance avec les Alayiens n’était qu’une affaire de circonstances et tout le monde en était conscient. L’empereur ne pardonnerait jamais à ces barbares et il espérait que le prêcheur du Néant se fasse capturer et tuer par le Théocrate plutôt que de le voir débarquer au Protectorat.

« Seigneur Aegnor, il y a quelques semaines de cela j'ai rencontré une autre elfe qui a accepté de m'aider, et de m'accompagner jusqu'au protectorat, nous avons été forcés de nous séparer il y a quelque temps... Mais nous avions convenu d'un endroit pour nous retrouver proches de la frontière avec les plaines. Elle se nomme Harthea, et j'aimerai vous demander s'il serait possible de s'assurer qu'elle aussi rejoigne le protectorat saine, et sauve? »

Un sourire bienveillant orna les lèvres du prince, chassant ses dernières sombres pensées.

« Tous les alliés des esprits recevront une aide pour se rendre au Protectorat. Soyez assurée que nous irons ensemble la retrouver au point que vous avez convenu. Et nous vous aiderons à rejoindre le protectorat. Je sais que le marché noir aide, depuis le début de ces sombres temps, les réfugier voulant fuir Vraorg à rejoindre les terres bénies des Sept. Nous vous conduirons jusqu’aux différents passeurs afin qu’ils vous fassent traverser la frontière. Malheureusement ne nous pourrons vous accompagner jusqu’au bout du voyage, seulement à mi-chemin. Beaucoup d’autres prisonniers parcourent ces plaines et attendent de l’aide. »

Les hommes de l’empereur venaient d’allumer un feu, protéger afin qu’il ne fasse pas trop de lumière, mais expulse suffisamment de chaleur. La nuit était en train de tomber et elles étaient froides. Le blond s’approcha lentement de celui-ci.

« Aramis … si cela ne vous dérange pas, j’aimerais que vous me racontiez comment vous êtes parvenu à vous échapper de Morneflamme. Les esprits n’ont pu apporter qu’une aide, vous deviez vous échapper vous-même. Je suis intéressé quant à la manière dont vous y êtes parvenu. »

[HRPG: Désoler de la lenteur de ma réponse]

Après avoir vécu Morneflammes elle n'avait pas vraiment envie de se plaindre à l'empereur de ce qu'elle avait vu il y a moins d'une heure, Aegnor l'avait sauvé et elle ne lui en voulait vraiment pas d'avoir dû agir ainsi. Il n'y avait donc pas vraiment à s'inquiéter de ceci. Pour sa part Aramis était amère de ce genre de chose, mais elle comprenait que le prince n'ait pas eu d'autres choix, elle avait bien eu le temps de constater que les théocrates ne font généralement preuve d'aucune pitié, plus vite cette guerre serait finit, plus vite ces massacres cesseraient au final… Ce serait la seule façon d'y mettre un terme.

C'était une raison de plus au final pour rentrer au plus vite au protectorat. Il fallait aider l'effort de guerre, et surtout les protégés. La liberté que défendait ces derniers, et les esprits qui les dirigeaient. Le seul avenir possible pour le peuple elfique, et pour une paix entre tout les peuples. S'il restait une lueur d'espoir en ces temps tourmentés c'était bien le protectorat au final. Un espoir qui était le seul auquel pouvait se raccrocher ceux qui n'avaient pas pliés les genoux face à Vraorg, mais malgré tout cela même Aramis ne savait guère si la victoire serait possible un jour malheureusement… Mais elle préférait continuait à espérer malgré toutes les atrocités qu'elle avait vu, après tout il fallait savoir avancer dans la vie malgré tout les périls qu'on éprouve sur le chemin de l'existence...

Puis elle ne se gêna pas trop ensuite pour décrire en partie son expérience à Morneflammes. Après tout d'après ce qu'elle avait pu percevoir du chant nom de l'empereur il était curieux savoir ce qu'elle avait vécu, et Aramis était du genre à se montrer directe disons. Enfin c'était probablement un peu inadéquat de la part d'Aramis de le faire à cet instant là, mais après ce qu'elle avait vécu pour le moment son esprit état trop troublé pour qu'elle pense forcément à ce genre de choses, elle se rappelait encore tout les détails de Morneflamme, oui il n'y avait probablement pas pire endroit sur terre et en cela Vraorg avait bien réussi, et s'était bien amusé. Car voilà ce qu'avait dû être Morneflammes pour le tyran blanc, un jeu sadique pour cet être meurtrier, et adorant contempler la souffrance d'autrui. Néanmoins elle arrêta là les précisions sur le régime alimentaire à Morneflammes, et autres détails macabres pour ne pas non plus trop couper l'appétit à tout le monde.

Et le pire c'est que les serviteurs de Vraorg n'étaient pas tous aussi horribles que leur maître, loin de là même, mais ces pauvres âmes avaient étaient contraints à la servitude, ce déchirement entre frère de tout peuple, voilà tout ce que Vraorg avait apporté à ce continent, un mal tel que même l'alayia l'ennemi d'hier étaient maintenant alliés aux protégés d'après ce qu'elle avait pu entendre. Ne serait ce que de circonstance, il restait que la chose aurait pourtant était inimaginable il y a trois ans de cela.

Pour sa part nul doute qu'une fois rentré au protectorat elle demanderait effectivement des soins, ne serait-ce que pour son estomac, et pour le reste elle devrait le surmonter d'elle-même. Même si Aramis avait un mental en acier trempé il restait que l'on ne ressortait pas indemne de Morneflammes, et il lui faudrait certainement du temps pour passer entièrement par dessus ces trois années de souffrance qu'elle avait dû enduré dans la prison bâtit par Vraorg.

« Je l'espère, ce qu'ils ont vécu à Morneflammes je ne le souhaiterai pas à mon pire ennemi. Il serait cruelle que ces hommes, et femmes meurt si peu de temps après avoir pu s'échapper de cette horrible prison... » Une cruelle ironie, et une injustice capable à elle seul de lacérer le cœur de n'importe qui même s'il ne possédait qu'une infime dose de compassion. On pouvait donc comprendre que ce genre de chose attristait la baptistrelle elle qui avait passé une grande partie de sa vie à aidé son prochain, et à vivre selon l'altruisme de la rhapsodie.

Dans tout les cas on verrait bien, mais Aramis ne doutait pas du fait que Korentin Kohan au moins rentre au protectorat, après tout c'était lui qui avait reçu en priorité l'aide des esprits, sans doute que son retour au protectorat ainsi que celui probable du prêcheur changerait certains choses, pour le mieux ? Pour le pire ? Elle n'en savait rien, mais elle verrait bien si elle était encore en vie pour cela, mais maintenant qu'Aegnor lui était venue en aide Aramis avait moins de raison de douter quand à ses chances de survie, mais mieux valait éviter tout de même de vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tuer.

« Vôtre aide sera précieuse vôtre majesté, plus les évadés arrivant au protectorat seront nombreux, mieux ce sera. De plus nôtre peuple depuis quelques années a déjà bien souffert, et savoir qu'un elfe de plus rejoindre le protectorat est une heureuse nouvelle. » Elle ne préférait pas penser à ce qu'il adviendrait du peuple elfique si jamais le protectorat venait à s'effondrer, il était certain que ce ne serait guère de bon augure, oui c'était trop horrible pour seulement accepter que ça puisse arriver.

Dans tout les cas alors qu'elle penser à cela, et écouta ensuite attentivement la requête de l'empereur Aramis se rapproche elle aussi du feu pour pouvoir davantage profiter de sa chaleur. Et elle acquiesça ensuite calmement à la requête de l'empereur, réfléchit courtement pour se remémorer l'évasion, et raconta cette dernière le plus exactement possible.

Et elle raconta donc en détail l'évasion que ce soit l'arrivée de l'agent d'Océan qui se fit atrocement tué par l'une des gemmes de Vraorg, que ce soit Korentin Kohan lorsqu'il appela plusieurs évadés dont-elle faisait partie pour concocter un plan d'évasion, ou encore les préparatifs pour la dite évasion. Elle parla aussi de la bagarre générale parmi les prisonniersprovoqué grâce à la viande pour pouvoir se faufiler jusqu’à la fin du voyage pour aller y détruire les gemmes activant le piège de désintégration sur le passage permettant de sortir de la prison. Elle dit dans quelle circonstances ils découvrirent Aldakkin alors que ce dernier se faisait torturer par un vampire, la libération de ce dernier, la destruction des gemmes. Elle raconta ensuite comment tout les prisonniers ce sont échappés de la prison quand la voie fut libre, de la traversée des dalles piégés magiquement, et enfin de la course vers la liberté. Elle parla de tout cela, n'oubliant aucun détail. Dans la mesure que sa mémoire le lui permettait.

A la fin de son récit elle laissa à l'empereur le loisir de s'approprier cette histoire, de s'en faire son avis, pendant qu'elle resta calme, et silencieuse pendant qu'elle recommença à manger calmement. Avant de de finir par dire d'un ton visiblement préoccupé

« Vôtre majesté… Puis je vous demander ce qui est advenu de mes frères baptistrels pendant ces trois années où j'ai été séparé d'eux ? » Après tout elle avait était séparé bien longtemps de ses frères baptistrels, et savoir la perte de chacun d'eux lui déchirerait le cœur s'il s'avérait qu'il y avait eu des disparu, mais elle se devait de savoir ce qui était advenu de l'ordre en son absence. Et de chacun de ses membres.

¤ Frères et soeurs ¤

La lueur du feu éclairait légèrement le visage du prince, faisant luire ses yeux orangés semblables aux volcans du nord. La nuit tombait petit à petit, enveloppant les plaines de Sombreval de son linceul de ténèbres. Les nuits ici n'étaient pas les plus chaudes ni les plus réjouissantes. Déjà l'on pouvait entendre au loin quelques hurlements de loups vampiriques. L'ancien prince c'était, de force, accoutumer à ce chant lugubre. Armanda vivait des temps bien sombres et c'était loin d'être terminé. Plus d'obscurité envahirait ce continent, la bataille ultime s'approchant un peu plus chaque jour. Le prince glissa son regard vers Aramis, tandis qu'il finissait sa pomme. Son estomac était quelque peu noué suite au récit de cette dernière concernant leur régime alimentaire. Morneflamme n'était décidément pas un lieu pour les elfes. Ni pour qui que ce soit d'ailleurs. Le maitre barde continua de décrire la prison du tyran en racontant les détails de son évasion. L'empereur était attristé et en colère. Jamais pareille chose n'avait existé en Armanda. Les guerres entre les elfes, hommes et vampires d'antan paraissaient bien dérisoires face à la cruauté de Vraorg. Comment les esprits avaient-ils pu laisser une telle chose arrivée? Oui l'Evanealle aimerait bien en connaitre la réponse.

Le peuple sylvestre vivait lui aussi son temps le plus sombre. Sans doute plus que lorsqu’ils avaient dû quitter leur terre après l’apparition des vampires. Survivraient-ils à cette nouvelle épreuve ? L’espace d’un instant, le blond douta, avant de se claquer mentalement. Il n’avait pas le droit de douter. Il était le souverain de cette race. Il devait garder espoir même si celui-ci était mince ou s’il n’y en avait pas. Lui-même devait représenter l’espoir lorsqu’il n’y en avait pas. Une fois Vraorg défait, il s’emploierait à reconstruire la civilisation elfique. Même si les alliances de circonstance d’aujourd’hui volaient en éclats plus tard, les elfes renaitraient. L’extinction des sylvains n’est pas encore venue. Le prince tenait à savoir ce qui s’était passé à Morneflamme, savoir ce que les siens qu’il n’avait pu sauver avaient subi. À présent il avait une opportunité de sauver ceux qu’il n’avait pu conduire jusqu’au désert d’Esfelia. Et il comptait en sauver le plus possible.

« Vôtre majesté… Puis je vous demander ce qui est advenu de mes frères Baptistrels pendant ces trois années où j'ai été séparé d'eux ? »

L'elfe déglutit difficilement à cette question. Ce qu'étaient devenus les Baptistrels. Oh, il avait un peu secoué les relations entre l'ordre et le royaume elfique lorsqu'il avait tenu à juger Merithyn Shadowsong, le gardien, de ses fautes. Aegnor tourna son visage en direction Aramis, il allait lui répondre.

« Pour commencer … Merithyn n’est plus. Ou plutôt … il n’est plus ce qu’il était autrefois. Il a été transformé par le venin des vampires. Et il demeure désormais auprès de Lorenz. De ce fait, il est au service de Vraorg. Ysath Varell … Je ne sais pas s’il va bien. L’alcool ne coule pas à flot au protectorat il ne peut donc suivre on régime habituel, mais cela ne peut pas lui faire de mal non ? »

Le prince sourit légèrement, tentant un brin d’humour avec ce Baptistrel qui possède l’alcool pour vice, malgré ses grands talents de guérisseurs.

« La jeune chanteciel Aléria Blanchécume va bien, elle se trouve au protectorat. Eawyn Aerin, lui, se trouve également au protectorat. C’est lui qui pour le moment a pris la relève de Merithyn au vu des circonstances. Et Dawan Sywel continue ses études. »

Merithyn ? Oui elle avait entendu parler de lui à Morneflammes, et même si la chose lui semblait toujours aussi irréel que son ancien, et si prometteur élève qui était même devenu gardien ait pu pas que devenir un vampire même si cela faisait dékà un choc en sachant qu'il était immunisé, mais le fait qu'il ait rejoint Vraorg le blanc… La Rhapsodie avait sans conteste perdue l'un de ses meilleurs membres finalement. Elle était dévasté à son sujet, mais avec le temps elle avait finit par s'y faire, enfin non elle avait pu passer par dessus, mais il restait que savoir que Merithyn s'était rangé du côté de Vraorg… A bien y réfléchir ce n'était pas Merithyn, quand il était devenu un vampire l'ancien Merithyn était mort, le vampire qu'est devenu ce dernier est un autre Merithyn. Elle avait fait le deuil de son élève, et continuerait à le faire, mais elle devait ne pas s'écrouler de chagrin devant cette nouvelle. Ce qu'elle ne fit pas d'ailleurs, elle avait déjà vécu des situations de ce genre, perdu des reproches, et elle s'était toujours relevé, mais cela continuait néanmoins à faire terriblement mal au cœur. Et cela démontrait d'autant plus à quel point Armanda avait changé finalement...

Mais heureusement Aegnor eu la bonté ensuite de parler d'Ysath, et de plaisanter à son sujet, et faisant un effort pour sortir de ses sombres pensées Aramis se permit un sourire amusé. Peut-être que cela devait être dur à encaisser pour Ysath, mais il était évident qu'il y avait bien pire par les temps qui courent qu'une pénurie d'alcool, elle espérait juste que la chose n'ait pas rendu Ysath trop grognon… Quoique...

« Ysath est plein de ressources, et c'est heureux la plupart du temps, mais il faut noter qu'il en est de même au sujet de l'alcool. Croyez-moi je pense qu'il saura se débrouiller pour dénicher une bouteille, ou deux malgré la relative pénurie d'alcool... »

Quand à Aléria, Aramis était aussi heureuse qu'elle aille bien, de même qu'Eawyn quoiqu'elle légèrement surprise que ce soit ce dernier qui prenne la relève, mais au final ce n'était guère un mauvais candidat au titre de gardien malgré ses quelques errances au sujet des vampires. Et heureusement je jeune Sywell aussi était vivant.

« Si vous me permettez quelques autres demande vôtre majesté, pourriez vous me dire qui sont les hauts responsables du conclave, et du protectorat toutes races confondues ? Et aussi comment se porte la lignée Evanealle suite à tout ceci ? » Après tout au sujets des hauts responsables cela pourrait éviter certaines surprises, et si elle devait revoir certaines personnes qui ne lui tenaient pas vraiment à cœur au moins serait-elle prête à ceci. Et quand à la dynastie elfique, étant une ancienne admiratrice de Galadrielle entre autre, Aramis y attachait une certaine importance.

« Quand j'y pense, et n'ayant pas pu le constater moi-même au vu de ma longue absence, je vous serait gré vôtre altesse de me dire si le sieur Artaher arrive à bien assurer sa charge malgré son handicap ... » Dit t-elle soucieuse, après tout c'est elle qui avait essayé de soigner le général, et c'est elle qui avait aussi échouer à le faire, elle se sentait donc en partie responsable de ceci…

¤ Conclave ¤

Sur la demande d'Aramis, Aegnor empereur des elfes commença à lui révéler ce qui était advenu de ces frères et sœurs de la rhapsodie. Tous allaient plutôt bien, elle était la seule à ne pas être parvenu à échapper aux griffes de Vraorg. Jusqu'à il y a peu en tout cas. Le blond se permit même un brin d'humour avec le chantepluie et sa passion pour l'alcool. De l'humour en ces temps sombres, peu de personnes pouvaient se le permettre ou parvenaient à en faire. Mais ceci permettait d'apporter un rayon de lumière, certes faible, dans ces ténèbres. L'Evanealle dut toutefois parler de ce qui était arrivé à Merithyn Shadowsong. Colère et tristesse se mêlaient dans le cœur du jeune roi. Comment ce noble elfe avait pu tomber si bas ? Comment son peuple avait pu tant le dégouter pour le faire suivre ce si sombre chemin. Aegnor en tant qu'empereur du peuple sylvestre ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir. Il aurait aimé que tout cela se passe autrement. Il aurait aimé que beaucoup de choses se passent autrement. Malheureusement, il n'avait pas toujours le choix. Le blond informa la blonde que le chef provisoire de leur ordre était Eawyn. Aegnor savait plus ou moins comment s'organisait la succession à la tête de l'ordre. Quand le temps serait plus favorable, peut-être que les maitres bardes organiseraient convenablement cette succession. L'Evanealle ne savait pas trop quoi penser d'Eawyn. Il ne l'avait pas assez fréquenté pour le connaitre suffisamment et s'en faire une idée. Il préférait le rencontrer lui-même avant de le juger. Oh si, il l'avait déjà rencontré. Après tout, durant ces dernières années celui-ci avait siégé aux conclaves dirigeant le protectorat. Mais le voir dans un cadre si formel n'aidait pas vraiment le prince à percer sa véritable nature.

Aramis su répondre au brin d'humour de l'ancien prince au sujet Ysath. Au moins Morneflamme n'était pas venu à bout d'elle. Cette prison ne l'avait pas détruite. Aramis était une femme forte, Aegnor le savait déjà. Mais la prison de Vraorg semblait être le pire endroit sur Armanda. Toute personne aussi, forte soit-elle, pourrait être brisée par celle-ci. La chantebrise n'en sortait qu'affaiblie. Mais l'empereur se doutait qu'il y avait en elle des blessures plus profondes suite à ses dernières années qu'elle dissimulait. Il faudrait du temps pour redevenir comme avant.

« Si vous me permettez quelques autres demandes vôtre majesté, pourriez vous me dire qui sont les hauts responsables du conclave, et du protectorat toutes races confondues ? Et aussi comment se porte la lignée Evanealle suite à tout ceci ? »

Aegnor fit une légère moue. C’était une question tout à fait banale, n’empêche qu’elle restait fâcheuse pour l’ancien prince qui ne parvenait pas à oublier et à pardonner les fautes et atrocité de certains d’entre eux.

« Actuelle, à la tête du protectorat il y a, en plus de moi, Eawyn qui représente l'ordre des Baptistrel. Alrune Svenn, régente de Glacern même si cette dernière n'existe plus, représentant le nord des hommes. Il y a Rachèle Kohan ainsi que … Fabius Kohan. Et enfin pour les Alayiens Antone du Néant et Christan Weren représentent leur prêcheur qui était à Morneflamme. »

Le blond marqua une petite pause, la mine sombre et ses yeux flamboyants de colère alors qu’il venait citer les Alayiens et Fabius Kohan. Il aurait préféré les voir tous morts et le protectorat affaiblit, plutôt que d’être obligé de coopérer avec eux. Ils avaient commis des atrocités impardonnables.

« Fabius Kohan a la protection des esprits. Il semble être amené à jouer un rôle important. Je ne prétends pas qu’il faille avoir du mérite pour être choisi par les esprits. Mais ils auraient pu faire un meilleur choix que ce salaud. »

Le prince grinça un peu de temps suite à son excès de zèle et reprit tranquillement.

« Enfin il y a le conclave. Ce sont les conseillers et autres membres importants de chaque peuple. Artaher Terendul et Athillë Peldaciellile en font partie en raison de leurs compétences réciproques. IL y a également Tarye Lindareil et Thaliel Palardiel. Côté vampire il y a Kyle Achille et Aegle Nepheris. Vous connaissez sans doute le premier. Il a bien aidé durant les négociations pour l’alliance des trois peuples. Il a su présenter les vampires sous un jour moins désagréable. Même si au final la vraie nature de leur prince a fait surface. La seconde est leur maitre-espion. Orfraie en fait également partie, elle est restée à la tête de nos rôdeurs. Salicar Ilorci est à la tête de l’armée humaine et Dragon Morheris se charge de la sécurité intérieure. Ce n’est pas une mince affaire que de faire coexister tous ces peuples. »

Aegnor lâcha un petit soupir venant se frotter les tempes pour conclure.

« Artaher est malheureusement toujours cloué dans un fauteuil. Ses jambes ne guérissent pas. Mais il a l'esprit aussi affuté que son esprit. Il remplit sa charge à merveille. Il n'est pas le général des elfes pour rien. Et même s'il reste dans son fauteuil, il sait encore se battre. Cela ne l'handicape en rien pour mettre un coup à ceux qui le méritent. »

L'ancien prince sourit un peu. Ce Terendul était décidément un vrai monstre. Il était content de l'avoir comme allié.

« Pour ce qui est des Evanealle, ma tante et ses enfants vont bien. C'est tout ce qui importe. »

[HRPG: Désoler pour la lenteur de ma réponse]

A la légère moue d'Aegnor, Aramis n’eut pas trop de mal à se dire que même si ce n'était pas forcément un sujet sensible qu'elle venait d'aborder, parler de cela ne devait pas forcément faire plaisir au prince, mais le jour où un dirigeant ne pourrait faire que ce qui lui plaisait, ne risquait pas d'arriver de sitôt, donc l'empereur devait s'y faire.

Et les noms qui défilaient eh bien… A part Eawyn qu'elle savait déjà à la tête de l'ordre certains des autres noms la laissaient sceptique, pour la glacernoise elle ne pouvait pas vraiment émettre de jugement, mais elle estimait que cela vaudrait sans doute mieux pour l'effort de guerre, quand à Aldakkin il reviendrait bientôt au protectorat avec un peu de chance… Que Rachèle Kohan soit à la tête du protectorat était une très bonne chose, voilà de quoi mettre du baume au cœur des protégés, quand aux derniers, c'était un général alayien dont elle n'avait pas beaucoup entendu parler, sans doute une nouvelle tête. En même temps les alayiens avaient dû beaucoup écoper de pertes ces dernières années, et que les officiers meurent au même titre que leurs hommes n'était pas vraiment étonnant par ces temps funestes...

« Parfois les voix des esprits sont impénétrables, je pense que s'ils ont choisis Fabius Kohan, c'est certainement qu'il doit y avoir une raison derrière. Quand à savoir pourquoi... Nous serons informé de laquelle en temps voulu. » Elle ne savait pas laquelle, mais si les esprits avaient choisis Fabius Kohan c'est que personne d'autre ne pouvait être choisit pour cette tâche. Le plus important au final était de savoir mettre d'abstraction les inimités d'hier car l'ennemi qui faisait face aujourd'hui était pire que tout ce qu'ils avaient pu affronté.

Et pour les conseillers, c'était tous des gens compétents, et efficaces, oui elle connaissait le vampire, et à vrai dire. « Je ne suis pas mécontent que Kyle Achille soit de nôtre côté, dans tout les cas je pense que vous n'auriez pas pu avoir meilleurs conseilleurs qu'eux tous sous la main. » Et il le valait mieux car faire la moindre erreur par le temps qui courent pouvait impliqué de graves conséquences. Enfin dans tout les cas elle verrait bien l'efficacité de tout ceci une fois arrivé au protectorat avec un peu de chance.

Par contre ce qui la faisait sourire c'est que malgré son handicap Artaher n'avait rien perdu de son talent, et de sa ferveur guerrière, visiblement le général se remettait très bien de la chose, et continuait à exercer avec talent sa tâche de général.

« La volonté du général est admirable, on pourrait presque croire que rien ne peut l'arrêter, et heureusement car je ne sais pas si nôtre peuple aurait pu se passer d'un si fin stratège. » Et sa mort serait une grande pette que ce soit pour le protectorat, le peuple elfique, ou pour tout Armanda.

Et elle acquiesça ensuite quand Aegnor donna sinon des nouvelles de sa famille. Heureusement que ceci se portaient bien au moins.

« Quelque chose approche... » Dit-elle en percevant les chants noms, oui et ce n'était guère de bon augure.

« Nous devrions lever le camp au plus vite, ce ne sont pas des loups, mais il doit y avoir presque une dizaine de vampire, ils sont probablement à la recherche de protégés se trouvant dans la théocratie… Et ils sont bien armée. » Autant dire que l'idée de combattre de front n'était pas vraiment des plus conseillés. Étant le peuple dominant de la théocratie, croiser des vampires rôdant n'était guère étonnant…

« Je vais essayer d'user de quelques sorts d'illusions pour les ralentir, essayons d'en profiter pour les semer rapidement. » Après tout une issue sans giclée de sang restait préférable à tout autre, mais des fois le destin ne prenait pas les tournures que l'on souhaitait, cela Aramis ne le savait que trop bien. Lancer quelques sorts tirerait sur ses réserves magiques alors qu'elle n'était pas en pleine forme, mais c'était la meilleure chose à faire.

¤ Confiance ¤

« Parfois les voix des esprits sont impénétrables, je pense que s'ils ont choisis Fabius Kohan, c'est certainement qu'il doit y avoir une raison derrière. Quand à savoir pourquoi... Nous serons informé de laquelle en temps voulu. »

Aegnor baissa la tête, observant pensivement le feu de camp qui consumait la branche d'un arbre. Tout en fronçant les sourcils, un éclair de colère traversant ses yeux d'ambre, il réfléchit à ce que venait de dire la maitre barde. Les voix des esprits sont impénétrables, mais de là choisir Fabius. Avait-il été seulement choisi d'ailleurs ? N'était-ce pas simplement tomber sur lui par pur hasard ? Et qui l'avait choisi ? Les sept frères ? Un seul d'entre eux ? Ou leur sœur néant ? L'Evanealle ne savait pas et se posait des questions quant à ce choix. Il ne pouvait pas faire confiance à cet humain qu'il préfèrerait voir mort. De fait sa confiance en les esprits était troublée. Oh, il les respectait. Mais il n'avait pas une confiance aveugle pour autant. Contrairement à certains membres du protectorat, sa foi en eux n'avait pas changé même s'il pouvait les voir. Au contraire il était même méfiant. Les alayiens, leur foi en Väsà, cette foi aveugle qui les avait poussés à commettre des massacres, et à se suicider lorsqu'elle les avait abandonnés. Le blond se méfiait de ce que les croyances en les esprits pouvaient engendrer. Avait-il tort ? Probablement pas. L'ancien prince ne voulait pas manquer de respect à cette elfe qu'il respectait, néanmoins il ne pouvait se satisfaire d'un simple « en temps voulu ». Il était à la tête du peuple elfique. Il était leur souverain, il se devait de les protéger. Il avait choisi les esprits plutôt que Vraorg car il aurait préféré voir tous les siens mourir que tomber dans l'esclavage. C'était un sort bien plus enviable à son goût, même si dur à prendre.

Aegnor ne releva pas les propos d’Aramis concernant Artaher. Le général était une force de la nature, il n’allait pas être arrêté pour si peu.

« Quelque chose approche... »

L'empereur décrocha son regard du feu, portant instinctivement sa main à sa lance, prêt à combattre. Si le soldat en garde n'avait rien dit, c'est que le danger était encore suffisamment loin pour ne pas être perçu. La chanteuse était capable de percevoir les chants-nom, c'était un avantage indéniable pour repérer tous ceux qui approchent. Celle-ci donna bientôt des détails. Une troupe théocrate composer de vampire approchait. Décidément, ceux-là étaient toujours dans le camp de l'ennemi. Cette race était la plaie du peuple elfique, même s'il avait appris il y a trois ans que certains étaient innocents.

« Préparez les chevaux. »

L’ordre du prince claqua et les cinq soldats s’exécutèrent sur le camp tandis que l’Evanealle en se leva vint éteindre le feu en le recouvrant de terre à l’aide de sa botte.

« Si vous vous en sentez la force faite le, mais faite le uniquement s’ils nous repèrent. Inutile de forcer davantage sur vos réserves. »

Le blond saisit la bride de sa monture alors qu’on lui tendait et monta avant de tendre une main à Aramis. Ils chevaucheraient encore ensemble, malheureusement, il n’y avait pas de monture en plus. Et puis, il préférait la savoir avec lui pour mieux protéger son ancien maitre lancier. Une fois que tous les membres du groupe furent sur le dos de leur monture, Aegnor donna un petit coup de talon et son cheval se mit en marche, bientôt suivit de ses compagnons. Ils quittèrent la zone prestement en espérant ne pas être repérer.

[HRPG: Je te propose de conclure notre rp si cela te dit ^^]

Partir était une sage décision en sachant qu'ils n'étaient pas en état d'affronter des vampires, et que de toute manière l'affrontement était inutile ici. Partir sans demander son reste, et partir en direction du protectorat si possible.

« D'accord. Avec de la chance nous n'en aurons guère besoin qu'ils nous repèrent, ou non. Car ils n'ont point de chevaux pour nous poursuivre. » Et c'était un bien car les vampires auraient pu tenir sur une sacrément longue distance à cheval, et Vroarg avait eu la bonne idée d'avoir un nombre impressionnant de vampire dans son armée, autant dire qu'ils n'auraient guère la paix tant qu'ils n'auraient pas rejoint le désert. Et même après il faudrait travailler activement pour espérer seulement avoir une chance contre Vraorg le blanc. Le continent dépérissait autour d'elle, et il était le devoir de tout baptistrel, et de tout elfe de lutter pour que cela ne se poursuivre pas au risque de voir Armanda mourir littéralement sous les griffes de Vraorg.

Et elle ne se fit guère prier pour prendra la main que lui tendit Aegnor pour monter avec lui sur le cheval de ce dernier. Il était temps de partir, et elle était contente d'avoir croisé Aegnor aujourd'hui. Et aussi d'autres protégés, ses chances de rentrer au protectorat étaient d'autant plus grandes, et elle entrevoyait de plus en plus l'espoir de pouvoir atteindre le protectorat, et travailler pour un meilleur futur.

Mais elle n'était pas encore sortie d'affaire cela elle le savait, l'empereur non plus d'ailleurs, et le fait que ce dernier ait prit des risques pour chercher en personnes évadés à sauver était louable. Mais si l'empereur se faisait avoir cela aurait de terrible conséquences, en soit son action était donc à la fois louable, et critiquable, mais ce n'était guère le moment de poursuivre ce genre de réflexion, la priorité pour le moment était donc de survivre. Et c'est à cette priorité qu'ils se consacrèrent.

» Récompense Aegnor Evanealle [Fait]
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On fait en sorte de n'oublier personne (pv Aegnor)

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