12 Août.

En somme Crissolorio avait de quoi pensé avec le retour de Tidus, et les derniers événements qui agitaient le continent. Décidément sa vie ne pouvait être en rien simple… Quoique si sa vie était simple elle serait sans doute très ennuyeuse à bien y réfléchir, le politique avait ça de bien qu'on n'avait le temps de s'ennuyer sinon on risquait de perdre sa place tout simplement, quand il pensait aux elfes qu'on accusait de stagner… Crissolorio se dit qu'au moins leurs politiciens à eux pouvait avoir le temps de souffler entre deux conseils, et autre. Dommage que leurs sociétés soit si peu adhérente au progrès, et à l’ascension sociale, enfin des valeurs bourgeoise en somme…

Il revenait donc calmement chez lui, après une journée plutôt calme au travail, les nobles avaient autre choses à penser après tout avec l'histoire des perles qu'a l'enquiquiner, et ce n'était aucunement pour lui déplaire, au moins il y avait un avantage dans ces atrocités du Néant, même si pour le coup plus vite ce serait finit mieux ce serait. Il n'avait toujours pas avaler après tout que l'une d'entre-elle ait osé manger une partie de son argent. Il n'y avait vraiment que Néant pour gâcher aussi aisément de l'or durement gagner par un honnête bourgeois…

Enfin du coup il avait un moment pour lui en cette fin de journée, dur d'avoir du temps libre après tout avec son emploi du temps de ministre, que ce soit le travail de conseiller de roi, grand trésorier de l'empire, ou ministre de l'information il avait fort à faire même en déléguant un peu. C'était l'un des prix à payer pour un homme de pouvoir comme lui. Néanmoins il aimait bien trop le pouvoir, et ce que cela lui offrait pour trouver que ce prix était excessif. Pouvoir marquer de son empreinte l'histoire de l'empire, que les générations futures se souviennent de lui, savoir qu'il avait été d'une grande aide à l'état, et qu'il avait souffleté par son ascension la fierté de bien des nobles, cela avait de quoi satisfaire énormément Crissolorio. Néanmoins comme il n'était qu'un homme, et devait se reposer, et aussi se consacrer à autre chose qu'a ses folles ambitions il ne restait pas 24 heure sur 24 heure au travail 7 jour sur 7. Il avait une famille après tout, une fortune, et tout le reste. D'ailleurs il avait réfléchir ces temps-ci à quelques idées qu'il voulait peaufiner en solitaire…

C'était d'ailleurs pour cela qu'en rentrant chez lui Il alla tout d'abord à son bureau où il sortit quelques feuilles de papier qu'il avait déjà bien coloré avec de l'encre, il prit un peu de temps pour poursuivre son écriture dessus. Ce qu'il y avait écrit dessus ? En somme pour le moment il ne faisait pas trop ambitieux, ce n'était qu'un début il abordait des sujets sans gros risques, c'était une simple analyse de la monnaie, et de ses tenants, et aboutissants. Il était encore bien loin d'y être arrivé jusqu'au bout, mais le texte était déjà très explicatif, et fort de renseignement quoique un peu dur à lire…

En somme une fois qu'il eut bien poursuivit ce petit travail là Crissolorio qui savait que l'heure du dîner était encore fort éloigné se contenta de se lever, et décida qu'il boirait un peu de sirop de menthe, et qu'il prendrait un livre qu'il commencerait à lire. Il s'avança donc vers la salle où il avait entreposé quelques boissons. Lorsqu'il s'apprêta à l'ouvrir sans totem fit poindre un pressentiment en lui, comme si quelqu'un l'attendait à l'intérieur… Crissolorio se contenta d'ouvrir pour tomber sur Tidus qui était en train de bouquiner. Sans doute qu'il l'attendait, sauf s'il avait décidé de prendre ses aises chez son client.

« Salutations Tidus. » Se contenta de dire calmement le Grand Trésorier, ce dernier se dirigea simplement vers la bibliothèque, où il rangea ses débuts d'essai, et il alla prendre un peu de sirop avant de poursuivre impassible.

« Je trouve le style de ce penseur assez intéressant personnellement, son point de vue est une bonne chose à connaître à sa manière, même si je ne suis pas forcément d'accord avec lui. » Dit-il en sous entendant qu'il parlait du livre savant qu'avait était en train de lire l'assassin, le bourgeois acheva ensuite calmement.

« Je présume que vous êtes donc venu ici pour discuter de vos nouvelles affectations. » Au final mieux valait aller au but assez vite après tout...

Bon, la rencontre avec sa superbe majesté ne s’était pas tout à fait déroulée comme prévue… « Un peu » plus tendue que prévue, mais à la fin, il avait obtenue tout ce qu’il avait voulue : de quoi aider le Nid, de la visibilité auprès de Fabius, et le plus important de tout, il avait profondément énervé Ostiz… Juste pour voir l’agacement sur son visage, l’assassin envisagerait la possibilité de refaire le coup… Sur le moment, il avait bien évidement autre chose à faire que de se plaire à agacer le vieil homme qui avait pris un coup de jeune… Enfin… Non, pas vraiment… Il n’avait rien a faire d’Autre que cela après réflexion. Il devait lui parler, sérieusement, fin de tirer toutes cette histoire au clair, sans quoi il apprendrait sans doute avec une drôle d’ironie que l’un de ses frère d’Arme avait été embauché pour l’abattre, ce qui serait dommage, à bien y penser… Pas d’égorger un assassin insouciant, mais de perdre ses avantages actuels au palais. Après tout, il avait tant apprit depuis qu’il avait libre accès à la bibliothèque et aux rumeurs impériale. Tant de sujet savoureux à se mettre sous la dent, le bonheur total pour un espion dans son genre.

Après la rencontre avec le roi, l’assassin était retourné à l’Auberge, annoncer la bonne nouvelle à ses employées. Bien évidemment, il avait encore prit la peine de faire le grand tour du quartier marchant, s’Assurant de ne pas être suivit, comme il le faisant pratiquement à chaque fois qu’il réalisait une transition entre le palais et sa « demeure ». Il s’était par la suite changé, afin d’enfiler son équipement traditionnel, armure, arme et masque complet y compris. Il ne prenait pas de risque lorsqu’il sortait en mission, même si cela n’était que pour une rencontre à l’intérieur d’une demeure d’un client. Les Hommes étaient imprévisibles, il fallait mieux toujours avoir une marge de manœuvre prévue d’avance. L’organisation sauvait des vies… Ou permettait de mieux en faucher… tout dépendait son utilisation. Il s’était glissé en douce dans la haute ville, puis dans la demeure des Ostiz. Il commençait à être habitué, à bien y penser. Cela faisait tout de même la quatrième fois qu’il pénétrait dans la demeure, alors qu’il n’avait été invité qu’une seul fois à l’intérieur, lorsqu’il avait sauvé le fils du trésorier… Depuis le temps, il avait rôdé dans le grand bâtiment, examinant pièces par pièces, évitant les serviteurs et les habitants de l’endroit, cherchant à en apprendre d’Avantage sur son employé, curieux comme toujours. Cette soirée-là, il était tranquillement assit derrière un bureau, les pieds posé sur e dernier, un livre ouvert devant lui, lisant ligne après ligne la réflexion de cet étrange penseur. Crissolorio arriva ultimement dans la pièce, comme l’Assassin le pensait. Trois invasion à domicile, oui, mais c’était sans compter ses observations à distance, bien entendu… Un maniaque et obsédé? Sans doute un peu oui…

-Tiens, Ostiz, je ne m’attendais pas à vous voir ici… À votre demeure… Dans votre bureau… enfin… Vous comprenez, c’est toute une surprise!

Son ton avait été moqueur, bien entendu, c’est ainsi qu’il se sentait sur le moment. Son masque avait sans doute gâché le côté « léger » de sa plaisanterie, la transformant en phrase trouble et inquiétante, résonnant à même les murs de la pièce comme un millier de voix lancé dans toutes les direction, à chaque mots prononcés. L’ombre ne comptait pas rire longtemps de toute façon, le sujet à aborder était sérieux, et c’est ainsi que le Corbeau allait le traiter.

-Bah, il n’est pas étrange de penser partager les ressources entre citoyens… je trouve surtout très étrange de voir pareil ouvrage chez un homme qui préfère l’or à la vie… Mais je ne juge pas…

Il ferma sèchement le livre, allant le remettre dans la bibliothèque où il reposait auparavant. Ses yeux passèrent sur les étalages, détaillants chaque fioles et bouquins qui y reposait.

-Vous savez, Ostiz, vous m’avez surpris aujourd’hui…

Ses yeux se tournèrent brusquement vers ce dernier, le fixant intensément.

-C’est une chose qui arrive rarement en fait…

Le reste de sa tête, puis le reste de son corps fit face à son interlocuteur.

-Honnêtement, je pensais être vendu sur le moment… Bien que vous risquiez votre tête vous aussi, vous auriez put pondre n’importe quoi… Et pourtant, Dracos en soit témoins, vous avez protégé mon identité… C'est très... "Intéressant"

Il alla s’appuyer nonchalamment contre le cadre de la fenêtre, rapidement rejoins par Nox, ayant patiemment attendu de revoir l’Ombre avant de pointer le bout de son bec. L’assassin enfouie distraitement ses doigts dans le plumage de l’oiseau, le visage toujours tourné vers l’impérial.

-Je n’ai pas mentit sur mes motivations, Trésoriers. Le Néant à chercher à me coincé et deux de mes proches en sont mort, mon commerce a été saccagé… Et maintenant que vous savez cela, je me doute que vous allez envoyer l’un de vos chiens fouiller là où je me pose entre deux vols… je vous déconseille fermement pareil mesure… Pour le bien du pauvre type que vous paierez pour accomplir pareil besogne…

Il se releva de toute sa hauteur, laissant son oiseau s’envoler afin d’Aller se poser au sommet de l’une des bibliothèques. Avec le peu de lumière présente dans la pièce, l’oiseau était pratiquement invisible dans les pénombres. Seul le métal de son bec reflétait la faible lumières des bougies allumées dans la pièce. L’Ombre croisa ses bras contre sa poitrine, dévisageant le trésorier un moment.

-Quelles sont ces dites affectations? Je suppose que vous avez déjà une idée derrière la tête, vous connaissant le moindrement…

« Visiblement vous avez toujours un sens de l'humour aussi fin Tidus. » Dit calmement Crissolorio d'un ton qui ne pouvait aucunement laisser deviner s'il était sincère, agacé, lasse, ou juste taquin. Dans tout les cas il prit la chose paisiblement, et ne s'énerva point, de toute manière il fallait bien plus pour l'énerver, comme cette bande de cambrioleur qui avait trouvé que ce serait une idée de piller l'un des coffres qu'il cachait dans sa maison, vraiment il n'y avait que les marauds qui volaient ainsi l'argent des braves gens comme Crissolorio, il avait été pour le coup obligé de prendre quelques mesures drastiques pour éviter que cela recommence de nouveau...

Dans tout les cas il ne comptait pas rester autre chose que stoïque à côté de l'assassin, stoïque comme il avait toujours été, après tout c'était la meilleure façon pour un homme d'accomplir tout ce qu'il désirait, et de voir la vie d'une façon sage, et pragmatique.

« Vous ne connaissez pas grand-chose de moi Tidus, et premièrement le fait que je puisse être intéresser par ce genre de littérature non pas pour forcément gonfler mes propres idées, mais pour pouvoir voir les choses un peu autrement, et aussi pouvoir me forger mon propre avis sur les choses, après tout je ne prétend en rien détenir la vérité absolue, et il n'est donc pas mauvais d'être ouvert à tout savoir, et enseignement. » En résumé il se montrait empirique.

Dans tout les cas il était assit calmement par la suite, attendant que Tidus reprenne le dialogue, ce dernier lui disait que Crissolorio l'avait surpris aujourd'hui. Crissolorio se contenta de la regarder de façon impassible, mais attentive, pour le coup il était évident que l'assassin avait quelque chose d'intéressant à lui dire. Autant l'écouter donc car il n'aurait de toute façon rien à y perdre.

« Prenez-le comme vous le voulez. » Dit calmement le Grand Trésorier. « Personnellement je suis quelqu'un de fiable en toute circonstances lorsque je fais des accords, c'est cela d'avoir des principes, et de les suivre. » Que sous-entendait-il par là ? Pas grand-chose à vrai dire juste qu'il pensait que l'assassin sous-entendait qu'il avait fait cela pour une raison particulière, en partie oui, mais pas que. De plus il fallait avouer que dénoncer Tidus aurait été sans doute une mauvaise idée sur le coup car ce dernier aurait pu essayer de l'assassiner ensuite, et même s'il aurait eu moyen de s'en sortir avec les gardes alentours, et un peu de magie mieux valait ne pas prendre trop de risque.

« Que vous ayez dit la vérité est tout à vôtre honneur Tidus. » Personnellement ce n'est pas comme si c'était vraiment son problème, néanmoins remarquer que l'assassin savait faire preuve de temps en temps d'un peu d'honnêteté n'était pas une mauvaise chose. « Merci de me prévenir, même si je m'en doutai un peu, avec les gens comme vous il faut savoir se montrer plus subtil après tout... » Et ne pas trop les titiller par prudence, mais ça c'était évident. Comme le fait que l'assassin devrait éviter de se mettre à dos le Grand Trésorier, en résumé les deux hommes étaient chacun capable à leurs façons de se faire beaucoup de mal. Personnellement Crissolorio préférait que leurs relations reste une relation client-patron stable si possible sans trahison, et coup bas, mais des fois l'on a difficilement tout ce que l'on désire.

« Toujours aussi perspicace. » Dit-il aux dernières paroles de l'assassin, il prit un peu de temps pour boire un peu de sirop à la menthe pour laisser un léger silence s'installer avant de poursuivre l'air de rien.

« Maintenant que l'empereur lui-même sait ce que vous devez faire tâcher de ne pas avoir l'air trop suspect envers sa personne, soyez fidèle comme un serviteur lambda, mais n'essayer pas autant de faire vôtre lèche botte que je vous l'avez demander auparavant. J'ai dit que vous étiez un contre espion, eh bien c'est ce que vous serez. Sous couvert de cet affectations vous tâcherez effectivement d'éluder tout piste sur les rebelles du palais, et au passage d'en apprendre plus sur les nobles qui n'ont rien à voir avec la rébellion, après tout l'on n'est jamais trop prudent... » Après tout l'on pouvait user de ce genre d'excuser pour tout, et rien.

« Au passage je voulais vous parles de quelque chose Tidus... » Dit-il calmement avant de poursuivre. « J'avais cru comprendre que vous aviez vous aussi des démêlés avec cette dame de fer… Eh bien je viens vous annoncer que celle-ci a périt, j'ai eu la preuve de cela, rapporté par des informateurs de confiances. Ce monstre est mort lors de la bataille de l'Aube Rouge, un problème en moins pour nôtre continent en somme... » Il se permit même d'afficher un court sourire satisfait de la chose, après tout il ne pouvait être qu'ainsi au sujet d'un montre comme ce vampire là, les habitants d'Armanda dormiraient bien mieux en la sachant morte.

« Sinon après vous avoir informer de cela je vais poursuivre mes instructions, en plus du contre espionnage je veux que vous me rapportiez si possible tout document, toutes informations, tout objet que vous trouvez qui pourrait être de fabrications alayienne, surtout les objets techniques. Pour des recherches personnelles. Après tout les alayiens ont une science plus avancée que la nôtre, et même s'ils ont décidés sottement de ne pas profiter de la magie, à l'avenir vouloir profiter de leurs technologies ne serait pas une mauvaise idée. » Puis se doutant que sa demande pourrait paraître excentrique il se permit d'ajouter.

« Avez vous d'ailleurs de quelconques interrogations à poser à propos de ces instructions Tidus, avant que je ne poursuive ? »

-Effectivement, je ne vous connais pas… Ostiz. Mais j’en sais assez sur vous pour me contenter…

L’assassin s’était effectivement renseigner sur ce dernier, mais avait restreint ses investigations à un champ professionnel. Bien qu’il ait excédé cette restriction personnelle a quelque reprise, entre autre en apprenant sur la défunte femme du trésorier, il préférait connaitre le « personnage » du Grand trésorier, ou le collecteur à l’ascension fulgurante, mais pas Crissolorio Ostiz en soit. Métaphoriquement, rien ne profitait à l’espion de savoir qu’elle genre de botte Ostiz chaussait, cependant, il préférait de loin savoir où ce dernier avait acheté cette même paire de bottes… Et de toute façon, il avait bien de la difficulté à imaginer son client amoureux, ou passionné par autre chose que l’Argent… Ou même intéressé par quelque chose d’autre que son emploi, de près ou de loin… Bref, l’Ombre allait même parfois à se demander comment le vieil homme rajeunie faisait pour tirer sa pipe, puisque l’assassin ne pouvait pas déterminer si Ostiz respirait ou non… Bon, c’était un peu exagéré… Un peu… à peine…

-Je ne me fais pas d’illusion… Vous êtes un homme redoutable et plein de moyen… Vous vous entourez de gens dangereux, j’en suis la preuve après tout… Mais vous n’êtes pas stupide. Nous n’avons pas à nous connaitre. Nous nous faisons confiance, minimalement, c’est tout ce qui importe…

Après cela, peu lui importait de ce que pouvait bien penser ses clients de lui. Tant qu’il s’assurait de conserver une certaine sécurité, question d’éviter les poignards dans le dos, ses contrats à long terme, comme celui de l’espionnage, pouvaient aller d’un bon vent. Il écouta par la suite son client découler ses indications les unes après les autres. L’Ombre contemplait toujours les étagères lourdement chargées du grand Trésorier d’un œil désintéressé, il ne s’intéressait pas vraiment à ce que l’autre homme disait; il répétait encore les mêmes directives qu’auparavant. L’archiviste espionnait déjà les nobles, il tentait déjà de débusquer les espions ennemis, rebelles ou non, en plus de faire un travail impeccable en tant qu’archiviste impériale en chef de la bibliothèque. Ce contrat se déroulait bien, objectivement, car les faits ne se marquait pas par les problèmes personnelles des deux contracteurs, seule les closes inscrites étaient à prendre en compte. Il fournissait son client en information, ce dernier le couvrait et le payait, donc le contrat allait bien.

L’Ombre rapporta rapidement toutes sont attention en direction d’Ostiz lorsque ce dernier lui annonça le décès de la créature de fer… Sans son visage voilé, il aurait affiché un air hébété, puis souriant, pour ultimement rire, rire qui fut déformé horriblement par le masque en un million de rire résonant et inquiétants… Nox, en réponse à l’étrange comportement de son maitre alla se poser sur l’épaule gauche de ce dernier, lâchant un croassement sonore, sensiblement troublé par le bruit quasi hypnotisant dans la pièce. L’assassin était dans un espèce d’état de bonheur intense, une jouissance instantané, incontrôlable et saisissante.

-C’est vraiment une nouvelle superbe! Oh… Oufff… Je vais me calmer… Pfff…

L’Ombre reprit son souffle après avoir rie ainsi. C’était une libération qu’Ostiz ne pouvait pas comprendre. Cette… chose… Avait ruiné sa vie. L’assassin était pratiquement un produit de la « Dame » de fer, le résultat de son absence de regret envers la douleur causé à un enfant innocent, de la brutalité exercée envers un petit être alors innocent, aspirant une belle vie. L’homme actuel, le résultat de la maturation de cet enfant troublé était un Ombre, créature sombre et inquiétante, mais qui à ce moment ne pouvait calmer cette attaque de rire intense. Ultimement, il réussit malgré tout à faire taire sa joie, ayant eu mal au ventre à force de penser au corps écorché et mutilé de la vampire. Un petit bonheur dans sa vie… Une satisfaction, un rêve ancien devenant réalité, enfin… L’homme en noir ne croyait pas un jour pouvoir entendre pareil nouvelle, pas de son vivant. Sa réaction semblait intense, mais étrangement, il se contenait. Ce n’était pas le moment de sembler irrationnel… Il n’aurait qu’à aller boire un coup après cette rencontre afin de fêter la mort de l’atrocité… D’ici là, le sérieux était de mise.

-Excusez-moi pour cette réaction… Je n’ai pas reçu de pareilles nouvelles depuis des lustres…

Il réussit plus au moins à tordre son sourire sous son masque afin de gagner de la contenance, écoutant avec une application croissante la seconde partie des instructions. La technologie des alayien était effectivement d’une redoutable efficacité, mais au finale, ce qui avait fait une véritable différence était leur immunité magique conféré par Vasa, autrement, bien que puissant, il ne valait pas grand-chose face à un dragon… Mais la technologie alayienne n’était pourtant pas si inaccessible que cela pour le Trésorier…

-En fait, oui, j’ai des interrogations. Une partie du dépôt d’Arme des Alayiens se trouvait au château, au sut de toute la ville, lors de leur défaite à l’Aube rouge. Normalement, vous devriez y avoir accès à la simple mention… Or, si vous me demandez pareil tâche, c’est que vous êtes restreint… Ou surveillé…

Il laissa un bref moment de silence mettre l’accent sur sa supposition avant de poursuivre.

-Les Alayiens ont autant d’accessoires militaire qu’Armanda possède d’objet enchanté… Si vous désirez une collecte générale, vous vous retrouverez avec jouet qui ne seront peut-être pas bien accordé a votre main… Avez-vous des pièces d’équipement précis en tête? Arme, armure, accessoire… Ou autre chose?...

Et il préférait cela sincèrement pensa t-il aux premières paroles de l'assassin, après tout les affaires personnelles de préférence ne devaient rien avoir en commun avec les affaires professionnelles. Dans tout les Crissolorio savait qu'il ne valait mieux pas essayer de deviner qui était Tidus au fond, encore sans doute un de ses hommes tellement enfermés dans son rôle qu'il n'avait plus d’identités en dehors, ou bien s'il en avait une elle serait compliqué à connaître, et ne vaudrait sans doute pas les efforts, et le temps consacrait à cela pour un homme comme Crissolorio pour qui le temps était de l'argent, et des possibilités à ne pas manquer surtout.

Au final au moins tout les deux savaient où ils en étaient, Crissolorio préférait personnellement que Tidus le craigne comme il le fallait, cela évitait après tout d'éventuelles problèmes, des fois c'est comme cela que font certains nobles après tout, pour éviter d'avoir recours à des sanctions, ou bien à des mesures punitives ils font en sorte d'être craints du peuple pour que celui-ci n'ose rien commettre de stupide, ou de dangereux à leurs égards, bon ce n'était en soit pas forcément très moral comme manière de faire, mais ça se tenait entièrement d'un côté pragmatique, et ce n'était pas idiot en soit. Dans tout les cas au moins tout était clair.

« En effet » Après tout ce n'est pas comme si les deux hommes prévoyaient un jour d'être ami, dans tout les cas il préférait ce genre de chose, Tidus avait l'air un peu fiable pour un assassin quoique trop adepte d'actes indépendants totalement indésirables pour sa part. Mais bon il était compétent, et cela excusait en partie ce genre d'idioties agaçantes, après tout rien n'est parfait, et l'on ne vit sans doute pas dans le meilleur des mondes possible alors autant faire avec.

Et de plus maintenant que son employé était revenu Crissolorio pouvait faire reprendre son travail à ce dernier là où il en était, bon il répétait ce qu'il avait dit la dernière fois qu'il lui avait donné des instructions, mais mieux valait être clair après tout pour éviter tout éventuel malentendu entre-eux deux. Après tout ils ne manqueraient plus que cela… Ceci dit Crissolorio pensa bon d'informer le décès de la dame de fer à l'assassin, le Grand Trésorier se chargerait sans aucun doute de rendre par la suite cette information publique, mais il appréciait de voir l'effet que pouvait avoir ce genre de choses sur les autres personnes qui ont rencontrés ce monstre…. En cela l'ombre, et lui se comprenaient, aucun des deux n'irait pleurer cette vampire.

Et visiblement l'assassin semblait beaucoup apprécier la nouvelle, au point d'en rire. Crissolorio en conclut donc que ce dernier aurait sans doute danser sur le cadavre de la vampiresse si la possibilité lui en avait été donné ce qui était largement compréhensible.

« Armanda se portera effectivement bien mieux sans elle. » C'était le genre de choses qui vous embellissaient une journée, généralement Crissolorio ne soutenait ni le meurtre, ni la violence, mais bon le meurtre de cette chose ne pouvait qu'être digne d'éloge après tout…

Néanmoins il devait avouer que la réaction lui semblait légèrement exagéré surtout pour quelqu'un qui est censé rester lui aussi calme dans l'optique de son travail, mais il n'en pipa mot.

« Vous en êtes entièrement excusé. » Lui-même avait en avait même sourit le jour où il avait appris cela, sourit pendant quelques bonnes heures, il se souvenait de cette nuit où il avait été quasiment torturé par ce monstre, enfin rien de physique, mais surtout de la magie… Heureusement que les hérissons sont très résistants à la torture quoique il n'aurait pas cru de toute façon à la base ressortir vivant de cette expérience déplaisante, il avait eu de la chance après coup...

« Non en faîte je veux les plans de ces technologies, chose auxquelles j'ai bien moins accès, surtout que l'empereur veux que nous encouragions la reprise de la magie, autant dire que l'on tente de faire oublier l'emprise ancienne de l'Alayia sur nôtre cité. Et je n'ai pas envie d'attendre que les lois à ce sujet deviennent plus laxistes, certains seraient sans doute même capables de brûler ces choses au nom de la magie, nous privant d'une formidable occasion d'étudier la science avancée alayienne. »

Il réfléchit ensuite courtement, et poursuivit.

« En faîte ce ne sont pas vraiment des armes que je veux, mais des livres sur l'histoire de l'Alayia, des livres de prières au Néant, de théologie, de philosophies, des essais, je veux des manuels techniques, des traités de mathématiques, et de géométrie. Ce genre de choses qui me permettraient de mieux comprendre la civilisation alayienne. » C'était assez excentrique comme demande, mais l'assassin ferait avec, ou il ne ferait pas tout simplement, en tout cas Crissolorio ajouta au final.

« A propos assassin, ce ne sont sans doute pas mes affaires, mais j'aimerai vous demandez d'enquêter sur un certain sujet... » Il resta silencieux quelques instants avant de rajouter ensuite.

« Voyez-vous il y a quelques mois j'avais engagé une matrone pour espionner au palais, j'ai perdu des nouvelles de cette dernière lors d'une descente alayienne… » De fil en aiguille, il arriva à son but. « J'aimerai vous demandez d'enquêter sur ce qui lui est arrivé, j'aimerai savoir si elle est encore en vie, ou non… Si jamais vous la recroisez vivante... » Il resta encore silencieux quelques instants, sortit sa pipe avant d'y engouffrer quelques feuilles de menthe avant de fumer un peu celle-ci, et d'ajouter ensuite. « Demandez ce qu'elle a apprit dans le palais avant sa fuite précipitée puis dîtes-lui ensuite que je n'ai plus besoin d'elle, néanmoins. » Il sortit une petite bourse de sa sacoche avant de la lancer à l'assassin. « Tout travail mérite salaire, donnez-lui sa paye, et dîtes lui de ne surtout jamais parler à quiconque de nôtre petit arrangement, l'on va dire que je lui fais confiance pour tenir sa langue. » Sur ces mots il continua à fumer. "Et dîtes lui que pour la peine je m'arrangerai aussi pour faire reconstruire son bordel si elle revient à Gloria, c'est peut-être ma faute après tout si elle se retrouve démunie, et je ne suis pas homme à fuir mes responsabilités." par principe plus qu'autre chose.

Oh… Je vois, dans ce cas…

Les plans étaient effectivement des denrées plus rares, l’Ombre s’en était rapidement aperçu lui-même. Forgeron a temps perdu, il s’était bien évidement très tôt intéressé à l’Armement alayien, et dans son cas, particulièrement les armes de sièges. La science des envahisseurs était poussé et complexe, et leur connaissance de la philosophie naturelle et le fonctionnement des corps en se monde se relevait être des plus intéressant. La science du mouvement des corps était de loin le sujet le plus pertinent aux yeux de l’assassin, tant dans son coté technique que son coté appliqué. De puissant arcs pouvaient ainsi être créé, ses tirs pouvaient être amélioré en considérant des principes qu’il ignorait jusqu’à tout récemment.

Il arca un sourcil invisible suite à la première requête d'Ostiz. Il comprenait sans mal l'intérêt financier de se procurer les plans d'armes sophistiqués... Si des armes désuètes comme celle des Armandéens étaient entièrement remplacé par l'équipement de haute technologie des Alayiens, puis renforcé par la magie de sa terre natale, alors serait née des armes dignes des Esprits. Bien sir, certaine contradiction existaient, comme le verre noir et les enchantements, mais en qualité technique, le potentiel était titanesque. Mais non, le vieux rajeuni voulait des livres d'histoire. C'était intriguant, dérangeant et surprenant. Intrigant car pareil face des envahisseurs n'avait pas vraiment été considéré depuis le début de l'arrivé des Alayiens: ils étaient des monstres, les Armandéens leur témoignaient une haine mutuelle et tout allait pour le mieux. Dérangeant aussi, car une arme était facilement trouvable, ses plans, bien que plus rares, n'était pas un secret confiné dans les plus grand coffres... Mais des livres sur leur société? L'assassin me savait tout simplement pas ou chercher... Et finalement, la requête surprit l’Ombre, qui ne s’attendait pas à recevoir de sitôt des indications aussi exotique de la part de son client. Il s’était dit qu’il devrait garder un profil bas, rester bien sage quelque temps, mais ce que demandait le grand trésorier, à ce moment précis, c’était une enquête hors du palais, active et vigoureuse.

-Cette demande est… Très particulière disons. À moins que vous n’ayez déjà une piste à me donner, cette demande prendra un temps important à être réalisé.

Une autre demande? Il était une forme. Les muscles de sa mâchoire se tendirent brusquement dès le début de la demande. Il tentait de ne rien laisser passer, mais c’était une réaction des moins volontaire. L’avantage de porter un masque était aussi le fait que les réactions étaient voilées, mais les yeux et la posture pouvaient parler autant que le reste du visage. Comme d’habitude, le bourgeois prenait son temps pour parler, l’assassin commençait même à croire qu’il s’y plaisait… Retrouver Autone, mais pour quoi faire? La réponse arriva par la suite, comme attendu, rassurante dans un sens qui plus est.

-Je verrai ce que je peux faire… Je connais cette matrone, et au dernière nouvelle, elle a tout juste disparut. Mais bon, si je la retrouve, je suivrai vos indications…

Payer Autone, reconstruire son bordel… Est-ce que le vieux moins vieux était tombé sur la tête ou quoi? Lui? Dépenser de l’Argent pour quelque chose, qui de plus est quelque chose qui n’était pas en lien avec lui. Bref, un acte de générosité de la part de cet homme? L’Ombre n’y croyait pas. D’un autre côté, il venait de lui sauver la peau, mais encore une fois, c’était d’une part sur ses intérêts personnels, un peu comme cette situation avec Autone à bien y penser. Généreux lorsque cela lui convenait… Principe classique.

-J’ai de la difficulté à croire que vous être capable d’empathie, en toute honnêteté…

Il avait traversé la pièce en lança cette phrase, allant examiner les grandes armoires chargés de fiole et d’herbe de tout genre.

-… Ou même de générosité. Vous aidez par simplicité, ou par désir d’un quelconque profit au bout de la ligne, car c’est pour cela que vous vivez, Ostiz, le profit.

Il se retourna vers son interlocuteur, se campant dans une contre posture décontracté.

-Mais je sais que vous n’avez rien à faire de mon avis. A moins que vous n’ayez autre chose à me confier, je vais prendre congé…

Il croisa ses bras sur ses mots, s’Adossant sur l’Armoire précédemment cité, attendant une réaction d’Ostiz, même s’il savait pertinemment que ce dernier lui sortirait un monologue en réponse à son commentaire…

Maintenant que l’assassin savait ce que voulait vraiment Crissolorio, il pourrait peut-être lui apporter ce que ce dernier voulait vraiment. L'érudition n'était aucunement un mal après tout, et Ostiz avait envie d'en savoir plus sur la société alayienne, comme la société elfique aussi d'une certaine façon, mais pour cette dernière il préférait ne pas demander l'aide de Tidus, il trouverait un autre moyen, il avait déjà apprendre beaucoup d'informations intéressantes de la part de son ami Aldaron Triade, et de Nomin Terendul, enfin dans tout les cas le Grand Trésorier se demandait même s'il ne serait pas un projet intéressant pour lui d'apprendre la langue elfique s'il en avait l'occasion. Sans doute qu'il le ferait…

Crissolorio savait que ces demandes n'étaient sûrement pas des plus familières pour un assassin, ou même pour quiconque, il devait être bien l'un des rares Armandéens à vouloir étudier la société alayienne, et pourtant… Crissolorio avait envie de voir si cela pourrait avoir un intérêt pour Armanda, les alayiens étaient des hommes de plus, une autre civilisation qui avait eu plus d'un millénaire pour se développer, le Grand Trésorier était sûr qu'il y aurait moult choses intéressantes à apprendre sur eux, que ce soit sur leurs fonctionnement, leurs techniques, en somme cela pourrait aider à les comprendre, à assimiler leurs connaissances. De plus il ne faisait aucun doute que la civilisation alayienne était plus avancée que la civilisation Armandéenne, et il était tout à fait normal de ne pas vouloir rester mauvais élève de ce côté-ci après tout.

« Si vous voulez une piste pour les livres d'histoire, de mathématiques, et autres sachez que j'ai entendu dire que des érudits alayiens étaient arrivés sur Armanda en plus de l'armée, si vous pouviez enquêtiez de ce côté-ci vous pourriez sans doute trouver moult informations intéressantes. » Lui-même le faisait déjà, mais ce n'est pas comme si ces temps-ci les alayiens ne s'échinaient pas à se faire discret.

Puis Crissolorio formula ensuite son autre demanda au sujet de la matrone à l'assassin, et d'après ce que ce dernier répondait il connaissait la matrone. Ah bien cela arrangeait Crissolorio, même si ce dernier commençait à se poser des questions sur le lien entre Autone Summer, et Tidus… Enfin au moins cette affaire étant arrangé, mais l'espion semblait vouloir faire part de son point de vue.

« Et moi j'ai de la difficulté à croire qu'un homme comme vous puisse avoir le moindre ami, et pourtant il est probable que cela soit le cas. » Dit Crissolorio légèrement cynique à la remarque de Tidus.

« Le profit est un objectif oui, mais dans quel but ? Vous l'êtes vous seulement demandé ? Pourquoi me fais-je un devoir d'accumuler richesse, et pouvoir ? Comme moi je me demande pourquoi au lieu de devenir un érudit honnête comme vous pourriez l'être Tidus vous vous amuser à être un trancheur de gorge. » Dit-il pour mettre en avant le manque d'informations mutuelles qu'ils avaient l'un sur l'autre.

« Peut-être. » Répondit-il enfin aux dernières paroles de Tidus. Pour le coup il valait sans doute mieux être vague. « J'aurai bien quelques petites choses à vous demandez avant que vous ne partiez. » Et visiblement Tidus ne semblait pas être partit immédiatement de toute manière après sa déclaration, Crissolorio se dit qu'il ne devait pas être précis, peut-être avait-il quelque chose en tête ?

« Pourquoi êtes vous revenu ? Ne me dîtes pas que cela est pour l'argent je sais que si vous êtes revenu c'est qu'il y a une vraie raison toute particulière derrière au vu de la façon dont vous êtes revenu qui plus est. » Il laissa un court instant de silence planer avant de rajouter ensuite. « Et pourquoi être allez déranger sa majesté au risque de finir sur l'échauffaud au lieu de me prévenir de vôtre retour ? Cela m'aurait aidé à préparer les choses pour les rendre plus aisés pour nous deux. » Après tout l'improvisation ne vaudrait jamais un bon plan fignoler comme Crissolorio les aimait tant. « Et sinon il y a quelques mois de cela on m'a cambriolé, des voleurs mon dérobé un coffret, malgré une enquête que j'ai fais je ne les ai toujours pas retrouvé les vauriens qui ont fait cela… Je vous demanderai si vous avez le temps d'enquête de vôtre côté... » Après tout il n'avait aucunement apprécie qu'on le vole. « Et surtout de garder cette information pour vous quand on fait qu'on m'a volé, je n'aimerai pas que cela s'ébruite sur tout les toits. » Surtout qu'il faisait bien attention à bien cacher son argent, les voleurs avaient du trouver une des cachettes dans son manoir, dans tout les cas Crissolorio n'avait toujours pas avalé complètement qu'on l'ait ainsi dévalisé.

Si l’Ombre réussit à passer outre le commentaire de l’homme quant à ses potentiels ami, ce ne fut malheureusement pas le cas de son second commentaire, qui cette fois vint l’agacer instantanément.

-Je ne m’amuse pas… À trancher des gorges, trésorier…

Son ton dure et ferme ne laissait aucunement de doute quant son « appréciation » du commentaire de Crissolorio. Pour tout dire, son poignard commençait à lui chatouiller… Et le gratter en résulterait en un gâchis très salissant… Enfin, c’est ce qui arrivait habituellement lorsque l’on tentait de gratter quelque chose avec un poignard… Il parlait de pouvoir et l’Ombre n’y voyait que le reflet de la soif de puissance si typique de ce genre d’homme : prêt à tout pour un peu plus de puissance, tout cela pour alimenter le cercle. Il roula ses yeux dans ses orbites avant de se remettre à son inspection des meubles et ce qu’ils contenaient, regardant paresseusement tous les petits objets, une oreille attentive à son client, un peu trop préoccupé pour se concentrer sérieusement sur son interlocuteur. Mais le sujet abordé était d’ors déjà beaucoup plus intéressant que de discuter de pouvoir avec un homme engorgé dans ce dernier.

Il ferma les yeux afin de chasser ces pensées de sa tête. A l'aide de ses deux mains, il abaissa son capuchon, dévoilant sa tête marqué de plaies, où quelques endroits seulement semblaient avoir été épargnés. Ses cheveux étaient lissés vers l'arrière, masquant du même coup bon nombre de cicatrice. Dans un mouvement faisant suite au premier, il défie l'attache en cuir d'écho située derrière son crâne. Il retira l'artéfact magique de devant sa bouche et l'accrocha à sa taille.

-J'ai agi de la sorte pour mes amis...

Un mince sourire trancha son visage, trouvant la situation d'une ironie magique. Il leva sa main, invitant Nox à venir s’y poser, chose qu’il fit. L’Ombre passa nonchalamment sa main ganté sur la tête partiellement métallique de l’oiseau, ne lâchant pas l’homme des yeux.

-Voyez-vous, Ostiz, le concept d'ami est une chose nouvelle pour moi. La famille de même d'ailleurs... Et voir pareils personnes souffrir, physiquement ou d'autre façon ne m'apporte que tristesse. Leurs esprits étaient en peine et c'était à moi de les aider.

Il marqua une pause, structurant une réponse claire afin de poursuivre sur cette lancé de réponses.

-Je vous signale, Ostiz, que techniquement, vous n’étiez plus mon client officielle. Qui plus est, vous ne me devez rien, vous êtes égoïste et radin… Qu’aurais-je pu espérer comme aide de votre part? Chaque acte de « bonté » réalisé de votre main est un investissement… Et je ne suis pas un investissement… Je ne serai pas le principe à quantifié d’un autre vieillard à l’esprit tordu...

Il écarquilla les yeux de surprise à son propre commentaire. Pourquoi ramenait-il cela dans une conversation qui n’avait aucun lien avec Tidus? C’est vrai… La petite escarcelle qu’il avait aperçue sur la commode plus loin… Mais pourquoi pensait-il à cela sur le moment? Il fouilla plus sérieusement la zone déjà examiné, mais stoppa en mi-chemin en se retournant vers Ostiz afin de lui répondre.

-Croyez vous sincèrement que ce vol est un secret? Je suis certain que la moitié du « petit peuple » à déjà eu vent que le « Grand Trésorier Impérial » fut fauché de ses biens par un tierce malandrin… Quant à cette demande…

Il dressa des doigts de sa main droite, sa main libre, alors qu’il énumérait les fait.

-Tenir un travail constant afin de conserver un alibi crédible comme Archiviste impérial… Espionner les bourgeois et les Nobles au palais à des fins informatives… Espionner les employé du palais afin d’y trouver la piste de possible espion rebelle... Rechercher une quelconque source de documentation sur la conception existentielle et sociale des Alayiens… Ha oui! J’oubliais… Trouver Summer, lui transmettre le congédiement, et la payer…

Il montra sa main entièrement ouverte sous les cinq tâches qu’il venait d’énumérés. Il laissa un regard interrogatif à Ostiz, se raffermissant bien assez rapidement.

-Voulez-vous vraiment me confier une tâche supplémentaire? Cela ne me fait rien de courir après un, ou plus probablement des voleurs… Mais si tel est votre désir Ostiz, vous verrez tout le reste être décalé…

Il se retourna de nouveau à la recherche du petit sac qu’il avait perçu plus tôt.

-Que contient ce coffre pour que vous le désiriez à ce point? Votre cœur peut-être? Ah non!... C’.est vrai… Si cela n’était le cas, le coffre serait vide…

Il lâcha un regard moqueur en direction de Crissolorio avant de retourner à sa fouille. Il n’avait pas dit cela méchamment du coup, ni agressivement… Sa voix normal était de plus agréable que celle filtrée par Écho, peut-être arriverait-il à apercevoir un rictus forcé chez le vieux moins vieux…

Tiens visiblement l'assassin semblait plutôt sensible sur ce genre de choses, Crissolorio nota cela dans un coin de son esprit, ironique qu'un assassin qui semblait contrarié qu'on souligne qu'il était un meurtrier, en même temps Crissolorio n'allait pas le plaindre, avec ses connaissances Tidus pourrait facilement devenir scribe, ou autre, s'il était devenu ainsi nul doute que ce n'était peut-être pas sa faute, mais il y avait encore moins de doute quand au fait que l'archer aurait pu sortir de sa situation s'il s'en donnait les moyens, pour sa part Crissolorio ne jugeait pas forcément les gens, mais il y avait de quoi faire avec un homme qui vivait sa vie du meurtre plus qu'autre chose sans tenter de changer de situation.

Puis l'assassin eu l'idée de montrer son visage à son client, ah oui pour le coup si Crissolorio n'avait pas été stoïque il aurait émit une grimace de dégoût en voyant ceci, il arriva néanmoins à rester impassible même si sincèrement il avait du mal à imaginer comment l'on devait obtenir ce genre de blessures en une telle quantité. Pour sa part de toute manière il concluait que c'était là le résultat naturel d'une vie de malfrat, néanmoins il était clair que Tidus ne mettait pas un masque devant sa tête uniquement pour cacher son identité, mais aussi pour que l'on évite de voir ça…

Enfin bon l'assassin avait des amis ? Sans doute après tout il ne le connaissait pas assez pour faire un vrai jugement sur lui, et au final il s'en fichait un peu, quoique il commençait à se demander si les fameux ami de Tidus étaient à l'auberge que ce dernier voulait faire remettre en état…

Il écouta donc Tidus qui lui expliquait le concept de l'amitié, à la bonne heure… Personnellement Crissolorio pensait lui aussi que les amis étaient faits pour ce soutenir, ce qu'il se demandait aussi d'ailleurs c'est quel genre de personne pouvait être amis avec un assassin… Bon au final il n'allait pas faire de jugement, car ce serait hypocrite vu que lui même était un ami d'enfance très proche d'Aldaron Triade un haut dignitaire rebelle, et nul doute que si cela s’ébruite ni la rébellion, ni les loyalistes ne seraient de bonnes humeurs…

« Officiellement ? Qu'il y a t-il d'officiel dans un contrat passé avec un homme comme vous ? Ne soyez pas ridicule Tidus, je vous aurai aidé au moins pour ne pas risquer de finir sur l’échafaud comme cela aurait pu arriver il y a peu de temps si vous vous sentez de faire ce genre de crise encore une fois, et de m'immerger dans les soucis comme cela à chaque fois, il ne faut pas s'étonner qu'un jour je décidé de ne plus vous sauver la face. » Après tout même sa patience avait des limites, et pourtant ! Crissolorio cultivait cela en vertu, mais il n'avait pas à être patient pour quelque chose qui le faisait plus se mettre en danger qu'autre chose.

« Personne ne le sait, sinon j'en aurai entendu parler je vous signale, ceux qui m'ont volés visiblement n'ont aucunement désirés que je puisse remonter à eux, je suis ministre de l'information je vous signale encore une fois, si ce genre de bruits avaient courrus je l'aurai vite su. » Cela était d'une logique impeccable, sinon il aurait depuis longtemps mit la main sur ces andouilles… Après tout pas grand-chose échappe à l'oreille impériales dans l'empire, encore moins au sein de la capitale.

Crissolorio écouta ensuite l'assassin qui énumérait ses nombreuses tâches, ce dernier ne pourrait sans doute pas se plaindre de ne pas être occupé, au moins il ne volait pas son salaire tiens. Pour sa part Crissolorio préférait rentabiliser les investissements, on ne pourrait pas dire qu'il payerait Tidus à ne rien faire de cette manière.

« A bien y réfléchir reportons cette tâche ci à plus tard, je ferai appel à vous si j'en ai besoin, pour le moment je continuerai les recherches de mon côté. » Après tout même si ce cambriolage avait blessé son orgueil les autres tâches qu'il avait confié à Tidus étaient sensiblement plus importantes que la traque de quelques canailles.

« Vôtre humour est toujours aussi personnel visiblement. » Dit-il légèrement cynique à l'égard de Tidus. Pour sa part il se contenta de renvoyer un regard impassible à l'autre, avant de lâcher finalement à force de voir le manège que faisait Tidus.

« Dîtes moi qu'êtes vous en train de faire Tidus ? » Après tout ce n'était pas vraiment des plus classiques pour lui de voir quelqu'un fouiller sa maison comme ça devant lui.

Enfin il finit par rajouter cynique, se permettant aussi un peu d'humour même si à sa sauce.

"Ce qui est étrange, parce que à ce que j'ai compris vous vous êtes amusés à venir assez souvent par ici... A force le manoir ne devrait plus avoir de secrets pour vous...?" Après personne ne pourrait dire que Crissolorio n'avait pas pleins de petites cachettes dans sa maison, mais cela ne concernait en rien l'assassin vu que c'était pour cacher son argent.

Dans un soupir, il se retourna vers Crissolorio, un air découragé dans les yeux.

-Pour moi, un contrat passé est un principe officiel… Je me fou du principe « administratif » du mot officielle. On me paye, je suis fidèle au contrat. Le contrat prend fin, et ainsi ma fidélité.

En reportant son regard sur l’étagère, il tomba enfin de nouveau sur l’objet qu’il cherchait : une petite bourse en cuir avec un dessin dessus. C’est ce dernier qui intéressait l’Ombre. Il connaissait ce dessin. Il semblait être une espèce de lame entouré de symboles sans signification apparente. Mais où avait-il vu cet objet déjà? Sa mémoire vacillait, il avait peine à replacer l’objet de sa curiosité. Du coup, il n’écoutait plus le vieil homme parler de son bien volé. Cette bourse… Il l’Avit déjà vu. Dans ses mains… Mais celle dans sa mémoire était plus grosse, plus belle aussi. Elle sentait le bon cuir et les herbes qu’elle contenait. Pas comme celle que le Corbeau tenait dans ses mains. Vieille, usé, taché et fripée… Elle devait avoir été conçu il y avait un moment déjà à en voir son état. Le cuir vieillissait en s’assouplissant généralement, chose qui était bien considérant son utilité.

-D’où vient cet objet, Ostiz?

Il venait de le couper dans son interrogation, mais considérant qu’il venait de répondre à cette même question en montrant l’objet sous le nez de l’homme, il ne pensait pas avoir à s’excuser. Il contemplait ladite bourse, frottant inconsciemment le cuir du pouce, tentant de se remémorer l’origine de son souvenir. Il se souvenait des odeurs, de la chaleur aussi… C’était vague… Mais sa mémoire était un profond dédale aux multiples culs-de-sac. Le bon chemin était là, quelque part entre deux tournants savamment négociés. Oui! C’était ça! La boutique de Tidus… Il sortit un moment de sa réflexion afin de regarder le Trésorier l’interroger à nouveau. Quelques secondes passèrent avant que Le Corbeau ne retourne son attention sur l’objet. Sans regarder son interlocuteur, il lui lança.

-Je m’intéresse aux résidents, pas aux objets… C’est ce qui nous distingue fondamentalement… Je considère l’humain, je vis en pesant le pour et le contre de la vie et de la mort. Vous considérez les objets, l’or, c’est la seul chose que vous mettez dans la balance en fait.

Un silence se posa et passa. L’Assassin décida d’ajouter un petit commentaire afin de prouver son point.

-Vous savez, votre servante et maitre queue, Alianna, est enceinte d’un homme nommé Yosef Hautcoeur, un artisan forgeront ici même à Gloria. Elle craint vous annoncer son état parce qu’elle a besoin de sa paye… Elle s’est promis de travailler le plus longtemps possible avant de vous l’annoncer. Elle tient à son emploi… Vous devez bien la payer sans doute…

Il tenait cette information d’une conversation qu’il avait surpris entre les deux individus concernés. L’homme était venu livrer un colis quelconque à la demeure et ils avaient discuté un moment, avant que l’homme ne reparte à contrecœur. Il ne voulait que montrer à son client qu’il s’intéressait davantage au genre humain qu’il ne pouvait le croire. Un assassin n’attirait pas la haute estime des gens en général, et personne ne croyait une personne qui tuait quand cette dernière affirmait s’intéresser à la vie… Un peu comme un riche qui disait ne pas être obnubilé par l’or et le pouvoir.

-J’ai déjà vu cette poche, c’est pour cela qu’elle m’intrigue à ce point… Le dessin est singulier et me rappelle vaguement…

Une odeur d’herbe et d’épice… Dans la boutique de Tidus… Il y avait vingt ans de cela environs. Il n’avait pas oublié cette étape de sa vie, où il avait amassé la quasi-totalité de ses connaissances professionnelles actuelles. Il se souvenait déjà des lieux, mais à présent, les images se concrétisaient. Il avait empoissonné Théodore Tidus, son maester, avec une herbe laxative qu’il avait glissée dans son thé en représailles à… Ha non… Il avait fait cela par plaisir c’est vrai… Le vieil homme l’agaçait et il voulait se venger… De toute façon, le vieux pruneau était sur le point de briser sa pipe à cette époque… Le jeune n’avait qu’aidé le système digestif de son très respecté mentor… Ce même homme qu’il avait égorgé cinq ans plus tard… Mais bref, cette journée-là donc, son maitre était… « Occupé »… Et un client était venu en boutique. Il avait répondu à la demande et avait vendu cette poche qui contenait des herbes exotique, des herbes à fumer… Les yeux de l’Ombre s’écarquillèrent sous les images qui affluaient de nouveau dans sa tête. Se pouvait-il que…?

-Théodore Tidus, herboriste et érudit de talent… Vous connaissez?

« Nous avons tous nos principes bien à nous. » Se contenta de répondre calmement Crissolorio en fumant un peu sa pipe, personnellement il avait les siens, Tidus en avait d'autre. Ce qui comptait au final c'était le résultat, c'était bien pour ça qu'il avait payé, et qu'il payerait Tidus pour des résultats, il n'était pas de deux appréciant l'incompétence sous une quelconque forme.

Et visiblement Tidus semblait s'amusait avec une vieille bourse en cuir, Crissolorio se demandait vraiment ce que l'assassin avait en tête, sans doute bien une excentricité de ce dernier, mais il fallait avouer que cela restait assez étrange… De la part d'un assassin ceci était assez propre aux questionnements tout de même, mais bon mieux valait ne pas se mettre à lui dire d'arrêter immédiatement Crissolorio commençait à en savoir assez sur Tidus, pour savoir que ce dernier pouvait être du genre à s'énerver si on allait trop loin. Ce qui ne serait pas forcément profitable au conseiller.

« D'un magasin d'herbe. » Se contenta de répondre Crissolorio, il ne rajoute pas pourquoi par dessus car il se disait que ce serait du superflu à ce stade là. A croire que Tidus commençait lui aussi à s'intéresser aux herbes médicinales, et à fumer… Et Crissolorio pouvait comprendre qu'un assassin ait envie de se détendre un peu après le travail.

« Vous dîtes donc que les raisons de vos actes sont plus importantes que leurs conséquences ? Cela vous rend meilleur en quoi que ce soit de penser aux autres malgré le faut que vous leurs faîtes du mal ? Je pense surtout que vous vous parez de bon sentiments sans assumer les conséquences de ce que vous faîtes. Non Tidus ce qui nous distingue fondamentalement c'est que moi je sais qui je suis, et ce que je fais en connaissance de causes, vous vous n'en savez rien, vous êtes de ces hommes à croire qu'ils ont forcément raisons, et à se donner un soit disant but pour ne pas affronter la réalité de vôtre êtres, et de vos actes en face. » Se contente de dira calmement Crissolorio .

Crissolorio répondit ensuite au petit commentaire.

« Ce que vous oubliez c'est que je n'en ai rien à faire qu'elle soit enceinte, ou non pour la bonne raison que c'est l'état qui la paye, pas moi. » Dit-il calmement, après tout tout dans ce manoir était payé par le contribuable que ce soit les gardes, ou les serviteurs, n'oublions pas qu'il était conseiller. « Et oui l'état paye bien d'après ce que je sais, c'est ça d'être haut fonctionnaire Tidus, les avantages digne de ma fonction, et de mon rang. Vous devriez rentrer en politique c'est un bon moyen de bien gagner sa vie croyez-moi. » De quoi montrer qu'il avait du mérite, et qu'il était quelqu'un d'important, et efficace. « Néanmoins j'ai remarquer son dévouement ne vous inquiétez point, et je verrai si elle peut avoir une augmentation, après tout cela ne me coûte rien comme je viens de vous le dire. » Acheva t-il en esquissant un début de sourire cynique. Pour sûr qu'il pouvait se montrer généreux après tout il ne faisait que profiter des privilèges qu'il avait acquis par ses efforts pour devenir un membre important de la cour impériale.

Puis Tidus se remit à parler de la bourse, ce que pouvait supposer Crissolorio c'est qu'il était normal après tout qu'un assassin ait une bonne mémoire. Ce qu'essayait de devinait Crissolorio par contre c'est pourquoi l'assassin semblait être aussi obnubilé par cette babiole, à croire que celle-ci avait un quelconque intérêt pour lui.

Puis Crissolorio entendit le corbeau le questionner visiblement, il réfléchit courtement, et répondit calmement.

« Théodore Tidus ? Cela me dit quelque chose oui. » Il avait une très bonne mémoire après tout, surtout quand il s'agissait de se souvenir de quelqu'un, on cela il était bien digne de son totem, le hérisson qui fait attention à tout ce qui l'entoure.

« Un herboriste je crois, chez qui j'allais de temps en temps acheter des herbes que ce soit pour fumer, ou bien médicinales. » il regarde posément l'assassin. « Alors comme cela vous connaissez Tidus… En tout cas au point de savoir ceci… A croire que le monde est petit. » A croire que tout le monde se connaissait de plus, ou moins loin visiblement.

Puis Crissolorio reprit un peu de fumée, et finit calmement.

« Ne me dîtes pas que vôtre fausse identité vient de là? » Essaya t-il de déduire calmement, car après tout le fait que l'assassin veuille qu'on l'appelle Tidus, et que l'herboriste d'il y a longtemps se nommait Tidus était une coïncidence assez grosse… Il réfléchit d'ailleurs à ce sujet, sûr de pouvoir faire un lien plus, ou moins évident entre Tidus, et l'ombre avec un peu de réflexion… « Laissez moi deviner, cet homme était vôtre première cible en tant qu'assassin, et vous avez décidé pour lui faire honneur, ou fêtez cette première réussite de lui emprunter son nom ? » Il était au courant que Tidus était mort égorgé, c'était il y a longtemps, enfin dans tout les cas il trouvait cela cocasse que la possible personne qui ait tué Tidus se trouve juste en face de lui, après peut-être qu'il avait tort… l'autre supposition en tête c'est que Tidus avait pu être le père de l'assassin, ou quelque chose de ce genre là.

Un magasin d’herbe… Comme il y en avait un million dans l’empire. Et pourtant, le hasard semblait avoir voulu que le Trésorier aille à l’une de ces boutiques spécifiquement, la journée exacte où le jeune avait pris le comptoir pour la journée, la seule fois de toute cette année. Une coïncidence frappante dans un sens, c’était certain. Mais en examinant le reste des paramètres, il était clair que les chances que ces deux hommes pourtant si différent se rencontre à nouveau dans un futur obscure. La localisation en soit en était pour beaucoup. Le parcours de mercenaire de l’assassin se laissait sensible au rencontre avec des personnes aisées, donc la tranche sociale du vieil homme. Et de plus, les hommes aisés aux grands projets demandaient de grand moyen, là où un assassin pourrait se rendre utile par exemple…

-La politique cause des guerres qui tues des centaines de millions d’hommes à chaque fois, dont nombres d’innocents. C’est ce qui s’est toujours passé et qui se passe encore avec cet affrontement stupide entre Kohan. Ce n’est pas les assassins qui décimes les campagnes, ce sont les mésententes infantiles entres sang bleus… Mais là-dessus, vous ne tenez point responsabilité, je dois l’admettre…

C’était là un constat clair sans méchanceté ou intonation précise. Son commentaire ne visait pas Ostiz. En effet, il parlait des Kohans et des nobles. Son client ne devait certainement pas être blanc comme la neige de Glacerne, mais il était déjà moins pire que la majorité des bourses-lourdes. Il roula ses yeux dans ses orbites à l’explication de Crissolorio quant à son employé enceinte. Il n’avait pas saisie le point, mais pas du tout. Un tir raté comme il n’y en avait pas deux. Il soupira, joins par un petit « roucoulement » de Nox, étrangement passif sur le moment.

-Je citais un exemple. Il n’y avait pas lieux à s’expliquer. J’exprimais une démonstration du genre d’information que j’amassais, rien de plus…

L’Ombre avait la drôle d’impression que son interlocuteur était toujours sur la défensive… De quoi lui ruiner le cœur prématurément. Peut-être était-ce là la raison de son rajeunissement? Une complication prématuré dans sa santé, complexe à soigner magiquement, simple si le corps en entiers rajeunit. Mais en revenant sur le sujet principal, l’assassin commençait presque à avoir pitié pour cet homme qui semblait si vide à l’intérieur, de quoi contenir toute la fumé qu’il aspirait à même sa pipe… Il savait qu’il était veuf, obsédé par l’argent et maintenant il lui faisait penser à un homme qui avait peur de vivre… Une triste existence, différente de la sienne, incomparablement plus facile, mais tout de même, une part de souffrance semblait attendre quelque part dans le corps d’Ostiz, latente, patiente. Mais peut-être que l’Ombre s’Imaginait des choses aussi! Et d’un côté, il s’en fichait bien…

-Tidus ne mérite aucune honneur, même la mort qui lui a été donné fut trop rapide et douce pour un homme aussi infecte et détestable…

Il laissa la petite bourse sur la table et alla s’asseoir sur le cadre de la fenêtre, lentement, silencieusement, songeur. Il revoyait cet homme qu’il avait égorgé froidement, presque avec délice, bien que sa main fût tremblante.

-Si vous vous souvenez de la nuit ou vous avez demandez mes services, j’ai dut imaginer spontanément le nom pour le personnage que je feins être au palais. Je n’allais certainement pas nommer un nom évocateur, ce nom en particulier trainait dans ma tête à cet instant, voilà comment j’eu choisis pareil patronyme, il n’y a pas d’attachement particulier à chercher, croyez moi.

Il fit pivoter son bassin et se retrouva assit dans le cadre de la fenêtre, une jambe sur le cadre, une autre pendant à l’intérieur de la pièce. Il éloigna son bras gauche de son corps et son oiseau alla s’y poser sans plus de question. L’Ombre redescendit son bras afin de l’appuyer sur son corps et caressa nonchalamment son oiseau de sa main libre.

-Théodore fut la troisième personne que j’eu tué, mais mon premier assassinat, si je puis dire…

Il marqua une pause ponctué de deux soupire trahissant la langueur du grand homme vêtu de noir.

-Je doute forcément que vous faisiez une distinction entre tuer, exécuter et assassiner… Quant à moi, vous devez tout mettre dans le même paquet et crier au meurtre, mais il y a une distinction fondamentale, ceux qui ont déjà tué la connaisse…

Il parlait de façon magistrale, sans grand ton d’émotion exprimé, pareil à un simple exposé informatif sur la chose, parfaitement objectif et neutre en tout point.

-Lorsque l’on tue, l’action n’était pas prévue. C’est un accident, le résultat d’un affrontement… La simple action de mettre fin aux jours de quelqu’un… Dans le cas d’une exécution… Et bien, vous devez bien le savoir, faisant partit de la cours : la mort est officielle, parfois même festive, traité comme un évènement par la royauté. Pour un assassin, une exécution survient quand la cible est sans défense, consciente que la mort la frappera sur le moment. Prenez l’exemple du guerrier qui accepte de plier le genou avant de se faire trancher la tête… Quant à un assassinat…

Il eut un bref rictus. Rien de bien effrayant. Il venait d’être distrait par une réflexion quant à la boutique de Tidus. Il venait de se souvenir des traits du vieil homme qui avait acheté ces herbes. L’Ombre n’oubliait que rarement quelqu’un, peu importer les années… Il passa un peu du coq à l’âne, mais il tenait étrangement à tester la mémoire de son interlocuteur… Peut-être dans l’optique d’entretenir une conversation moins lourdes et impersonnelle que celle tenu en générale entre les deux hommes.

-Quand vous avez acheté ces herbes, vous souvenez vous du tenant de l’endroit à ce moment-là?

Les guerres... Eh bien ce n'est pas comme s'il cautionnait ce genre de choses personnellement, les guerres étaient des affaires de canailles, et de barbares. Ce n'était pas sa faute si dix milles andouilles étaient prêtes à mourir pour Korentin Kohan au point de déchirer l'empire des hommes. Crissolorio s'étonnait encore de la stupidité des hommes des fois, pour sa part son jugement sur la chose était déjà arrêté. Visiblement l'on perdait du temps avec cette guerre entre rebelle, et loyaliste, alors que les vraies ennemis de l'empire, par exemple les vampires pour leurs part étaient bien fort. Il se demandait des fois quelles étaient les priorités du moment pour tout le monde sérieusement…

« Effectivement. » Dit calmement Crissolorio, il n'avait rien à voir avec ceci. Pour sa part il était arrivé au bon endroit, au bon moment. Et avait prouvé son mérite, il n'avait rien à voir avec ces affaires de guerre sincèrement, la guerre était sans doute de plus l'un des concept qu'Ostiz méprisait le plus en ce monde, comme la violence. Violence qui avait coûté la vie à ses deux parents il y a tant d'année auparavant, le jour où les barbares cesseront de tuer femme, et enfants sans raisons le monde sera définitivement un endroit meilleur.

« A vous entendre j'ai surtout l'impression que vous avez quelques problèmes avec la gente féminine. Ou bien un certain excès de romantisme frustré. » Se contenta t-il de dire calmement, après tout un assassin qui se préoccupe d'une femme enceinte, et de ce genre d'affaire de cœur… Il y a effectivement de quoi se poser de questions, pas sur le fait que Tidus ce soit informé de ce genre de détail, mais qu'il semble y accorder une certaine importance. Enfin après ce n'étaient que des déductions de Crissolorio, assisté par son totem à qui pas grand monde pouvait longtemps cacher ses secrets…

« Je devine donc que mon hypothèse du meurtre de Tidus était exacte ? » Se contenta t-il de dire paisiblement quand l'assassin lui confirma qu'il n'appréciait en rien l'herboriste. Personnellement Crissolorio n'avait pas connu assez ce dernier pour faire un tel jugement, mais il pouvait cautionner que tout les hommes avaient leurs parts d'ombre, et de lumière.

« Si vous le dîtes. » Se contenta de répondre Crissolorio aux affirmations de l'assassin quand au fait qu'il n'y avait rien de bien particulier au fait qu'il avait choisit Tidus comme fausse identité, il restait que c'était néanmoins une drôle de coïncidence aux yeux de Crissolorio.

« J'en déduis qu'il avait dû donner une bonne raison de vouloir le tuer. » Après tout quand on assassine quelqu'un d'après la description linguiste qu'a Crissolorio, c'est que l'acte est prémédité, d'autant plus grave qu'un meurtre fait par coup de sang, ou sous les effluves affolantes de l'alcool.

« Cela reste la mort d'un homme. Rien ne peut remplacer une vie, ce n'est pas comme l'or, ou bien les meubles. La vie est une chose qui ne se remplace pas, lorsque quelqu'un meurt c'est pour de bon, une perte qui ne peut jamais être remplacé. » Dit-il penseur, oui à ses yeux l'acte de tuer était trop grave de conséquence pour pouvoir être vraiment justifiable, sauf dans certains cas… Raison pour laquelle il avait voulu la mort de la dame de fer…

« Vous me parlez là de cause Tidus, ce que je comprend d'abord c'est que les conséquences de ces causes sont les mêmes. Un homme meurt. Les causes n'importe qu'aux vivants, tandis qu'au mort ? Tout leurs restent indifférent car au final cela fait quelqu'un de moins à arpenter cette terre. Alors dîtes-moi… Pensez-vous vraiment que là plupart du temps la victime en a quoi que ce soit à faire que ce soit un assassinat, un meurtre, ou une exécution ? » Après tout se mettre du point de la vue de la victime était assez logique dans ce genre d'histoire.

Puis Tidus lui posa une question quand à la personne qui avait géré la boutique de Tidus à l'époque, de bien lointains souvenirs, mais bon Crissolorio avait une très bonne mémoire pour sa part.

« Oui à mes souvenirs c'était un jeune homme, sans doute l'assistant de Tidus… Vous deviez avoir son âge à l'époque à mon av... » Crissolorio fit une courte réflexion, regarde sérieusement Tidus, et poursuivit du ton du questionnement. « Est-ce que c'était vous ? » Après tout Tidus semblait y accorder une certaine importance,e n plus du faîte que si le jeune homme avait vieillit depuis le temps il devait avoir l'âge de l'assassin. C'était peut-être pas cela, mais la déduction semblait assez logique à Crissolorio sans compter le fait que l'assassin détestait Tidus, l'assistant de ce dernier aurait pu avoir une bonne raison peut-être de haïr l'herboriste à l'époque…

« Beaucoup de choses ont changés depuis le temps, je n'étais qu'un simple inspecteur des impôts sans grand prestige. Mais les choses n'ont pas changés que pour moi visiblement... »

Il se permit ensuite de poser une question calmement…

« Dîtes moi… pourquoi aviez-vous tuer Tidus ? Vous enfuir, ou faire en sorte de ne plus jamais le voir n'aurez pas été plus simple ? Pourquoi être aller jusqu’à mettre fin au jour de ce dernier… Était-ce la seule solution se présentant à vous ? » Qu'un jeune homme de cet âge ait pu aller jusqu'à faire cela à cette époque semblait assez saisissant tout de même...

-Mes problèmes avec la gentes féminines est la dernière chose que vous voulez entendre Ostiz, je vous le garantie…

Des problèmes, il en avait à la pelleté. Les femmes qui étaient une guerre totale pour l’Assassin. Venait ensuite les conflits engendrés par le Nid, et sa vie sociale en générale. Ensuite, le Souffle, les missions, leur complication, la rechercher associée à chaque contrat. La bibliothèque impériale et son rôle d’Alexandre Tidus… Autour de ces sphères de folies gravitait la guerre civile, l’invasion des Alayien, la monté du Néant… L’homme pouvait donc affirmer sans se trompé qu’il n’avait pas le temps de s’ennuyer, quelque chose éclatait toujours à son visage tôt ou tard… Et puis, il y avait ces soirées… Ces soirées étranges où l’air était différent. Les odeurs étaient changeantes, les gens étaient étranges… Une nuit comme celle qui se déroulait actuellement. L’Ombre se sentait… Loquasse, curieux, dynamique… Agréable et joueur même, dans un certain sens.

Tuer Tidus… Ô oui, les raisons avaient plu abondamment Elles étaient complexe, bien tissées, justifié et alimenté par plusieurs années de haines fluides et renouvelé consentement, remis à jour à chaque incident, à chaque problème rencontre entre Tidus et le jeune homme à l’époque.

-C’est évident que vous n’avez jamais tué quelqu’un. Vous n’avez jamais regardé les yeux d’un homme qui crient de l’achever. L’acceptation de la mort lors d’une exécution ne peut être décrite, seulement observé, je ne m’attends donc pas à ce que vous compreniez…

Le principe de l’honneur et celui de l’espoir étaient omniprésent lors de ces moment particulier, où il devient évident que l’une des personnes présentes perdra la vie. Maintenant, la question était de se rendre à l’évidence et de laisser son esprit s’éteindre, son corps faiblir, et son âme s’envoler.

-Imaginé un instant que vous savez votre mort comme étant inévitable. Que préfériez-vous entre combattre, souffrir et mourir dans d’atroces souffrances ou perdre la vie spontanément, sans douleur, alors que vous vagué à vos occupation quotidiennes? La Mort est une libération… Distincte de la douleur… Hélas, nombre de des homologues ne partages pas ce respect qui est miens.

Pas d’enfant, pas de femmes, pas d’innocent. Ses interdits étaient simple, claire. Il s’agissait de la ligne invisible qui divisait son humanité de sa bestialité. Il restait humain malgré ses assassinats, car il avait encore à ce jour une considération envers la vie d’autrui. Le respect, une chose rare, précieuse et discutable dans bien des circonstances et états. Mais pour Le Corbeau, tuer sans respect envers son adversaire en venait à voler une vie inutilement, pareille à un amateur aux actes imparfaits et hésitants. Les rares moments où la douleur avait précédé la mort de ses victimes n’avait pas été causé par choix, mais par accident. Enfin, en très grande partie… Et puis, les Alayiens étaient bien entendu exclus de cet exemple : à leurs égards, l’assassin s’était montré particulièrement violent, cruel et impitoyable. Il avait tout fait pour semer la peur dans le cœur de ces fanatiques sans cervelles, afin que ces derniers comprennent très clairement qu’ils n’Avaient pas en face d’eux un petit poignardeur maladroit, mais un homme qui connaissait La Méthode et qui n’avait pas peur de se salir les mains dans le sang des suivants du Néant.

Il laissa un sourire non feint éclairer son visage, supporté par un grognement approbateur à l’interrogation de son interlocuteur.

-Oui… C’était bien moi. Le monde est petit… Armanda et Gloria encore plus il faut croire…

Il contemplait son oiseau, calme, pareil à l’animal. Cette conversation avait déterré de vieux maux qui auraient dût rester bien enfoui à vrai dire… Tidus, Methus, la vampire, son frère, l’abandon… Tout repassait vivement dans sa tête. Il n’aurait pas dût commencer à parler de ce sujet, car même s’il ressentait un certain soulagement face à ce dévoilement, il ne comprenait pas la pertinence de la conversation, particulière en considérant les intérêts de son interlocuteur. Il allait sans doute y mettre terme sous peu, mais d’ici là, il allait céder de façon partiellement volontaire à la tentation de dévoiler un pan très étroit de son passé.

-L’âge d’Argent, 1734 il me semble… J’avais neuf ans. Je travaillais pour Tidus à l’époque, il était mon mentor, je faisais le chemin entre la ville et sa boutique. Un jour, avec mon frère, j’ai croisé la route d’un vampire… Notre « amie » la Dame de fer…

Il décrocha un regard dur et froid à Crissolorio. Il haïssait mortellement cette créature. Même en la sachant morte, il n’arrivait pas à retirer cette haine virulente de son esprit… De toute façon, il s’agissait là de rage et de colère refoulé, un carburant précieux depuis sa rencontre avec Verith de l’ire à vrai dire…

-Elle en avait après mon frère. Je l’ai protégé, la vampire m’a mordue, après cela, le noir… J’ai apprispar la suite que le vieux m’avait adopté, mon père m’avait vendu à lui, contre la promesse de me sauver la vie face à l’empoisonnement dont j’étais supposément atteint, soit le venin vampirique. Mais c’était là un mensonge exploité par Tidus. J’étais immunisé, le vieux le savait. Il s’est joué de mon père. Par sa faute, j’ai perdu ma famille…

Il reporta son attention sur le cadre où il était assis, revoyant la scène où Tidus avait perdu la vie de ses mains.

-Un jeune homme qui n’a rien dans la vie n’a rien à perdre. Un homme dévoré par la colère est d’ors un danger certain…

Il tourna rapidement son attention vers la porte. Le bois du plancher craquait de plus en plus. Quelqu’un approchait… Sans plus de cérémonie, l’Ombre se laissa tomber de la fenêtre, pour disparaitre presque aussitôt le sol touché. Il ne désirait pas être remarqué par les employés de son client. Cela nuirait à ses rondes de surveillances. Il devait restez inconnue du plus grand nombre de personne possible… Il prit la Voix des Vent entre ses doigts, tournant sa tête en direction de la demeure d’Ostiz, laissant un dernier message le rejoindre, porter par le vent faible qui balayait la ville en cette nuit bien avancé.

-Vous m’avez fait sourire cette journée-là lors de votre achat, le saviez-vous?… Je commence à croire que vous avez un cœur vieil homme… Je reviendrai vous voir en date du… N’ayez crainte, nous nous reverrons, Crissolorio Ostiz….


(HRP: Conclu pour moi, on se reprendra dans le présent le vieux! )

Ainsi donc il avait visé juste, soit il ne souhaitait pas vraiment en savoir plus, les problèmes de cœur de l'assassin ne le concernaient pas vraiment, après tout. Mais cela le satisfaisant de voir qu'il avait visé juste, décidément son totem était d’une grande aide pour faciliter ses déductions. Enfin c'était là plus une façon de voir s'il n'avait pas rouillé de ce côté là qu'autre chose. Cet assassin avait un masque, pas uniquement sur son visage, mais aussi sur son cœur. Crissolorio n'allait pas dire que lui-même n'avait pas aussi un masque, tout les hommes en ont après tout. Pour sa part il préferait garder le sien bien cacher.

« Je ne suit pas de ceux qui aiment assister aux exécutions Tidus. » Dit-il calmement à la réponse de l'autre, en ne le voyait jamais à ce genre d’événement, ni à regarder les jeux du cirque dans l'arène d'ailleurs. Il n'aimait pas du tout les spectacles sanglants, il ne comprenait pas d'ailleurs le goût de certains pour ce genre de chose, enfin pour sa part tant que l'on évitait ceci cela lui allait parfaitement. Voir un homme mourir devant-lui… A vrai dire il n'avait que rarement assisté à ce genre de spectacle, et il ne tenait pas à y assister à nouveau.

« Il vaut mieux quitter le monde avec dignité, voilà le seul constat envisageable dans ce genre de situation. » C'était après tout le dernier droit que l'on pouvait avoir, personnellement Crissolorio avait déjà faillit voir la mort de très peu, par exemple avec un fameux dragon rouge… Il avait affronté la chose calmement, si le dragon l'avait voulu à l'heure actuelle il serait mort, et il n'aurait rien pu y faire. A quoi aurait-il servit donc de paniquer, ou de demander grâce ? A rien si ce n'est à s'abaisser, il valait mieux affronter la fatalité avec tranquillité.

« Je vois. » Se contenta t-il ensuite de dire calmement aux paroles de Tidus qui vinrent confirmer sa théorie… Alors c'était lui ce jeune homme qu'il avait vu il y a tant d'années ? Douce coïncidence que ceci, visiblement le temps changeait les hommes plus sûrement qu'il faisait plier les montagnes. Enfin dans tout les cas cela amenait à quelques réflexions, et malgré le caractère peu opportuniste de la discussion Crissolorio écouta calmement l'assassin parler, cela d'une certaine façon l'aidait à entrevoir l'homme derrière ce masque. Cela avait son intérêt pour savoir avec qui l'on traitait vraiment…

La dame de fer… Cette vipère immonde qui l'avait torturé il n'y a pas quelques années de cela… Crissolorio y pensait avec un certain dégoût. Heureusement qu'elle n'était plus de ce monde ! Cela ne l'étonnait pas qu'une telle monstruosité ait pu s'en prendre à un enfant. Visiblement Tidus avait encore plus souffert de l'expérience que Crissolorio. Même si ce dernier n'oublierait cette nuit...

Et il devait avouer que ce qu'avait fait Tidus avait été très vicieux, malin, mais vicieux. Crissolorio commençait à comprendre les raisons qui avaient motivés l'assassin, comme quoi l'on ne devient pas un tueur sans raison... L'on ne pouvait pas facilement deviner lequel avait été le plus terrible monstre dans cette histoire, Tidus, ou la dame de fer. Pour cela qu'il ne valait mieux pas faire confiance à qui que ce soit. Tidus avait eu l'air d'un honnête herboriste à l'époque, mais l'homme avait visiblement eu une part sombre bien peu agréable. C'était comme cela généralement, un monstre qui sa cache derrière un beau visage amène, et agréable.

Il se contenta donc de rester silencieux par la suite, effectivement cela donnait à réfléchir sur l'assassin… Voilà bien une étrange victime, peut-être n'était-il pas une canaille assoiffé de sang qui tué par argent, et par plaisir comme Crissolorio l'avait pensé. Enfin cela il aurait du s'y attendre, en somme l'homme devant lui en avait beaucoup vécu. Il était bien l'une des preuves vivantes que la mort de la dame de fer avait été une bonne chose…

Enfin sur ces quelques pensées il vit Tidus le quitter alors que quelqu'un semblait venir voir Crissolorio. Il écoute les derniers paroles de l'assassin en ayant une pensée pour celui-ci en se demandant bien comment ceci allait évoluer à l'avenir, puis il se concentra sur la personne qui allait arriver pour faire comme si de rien n'était...

[Hrp : Je m'occupe des demandes dans la soirée^^. Merci pour le rp .]