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| Une rencontre au gout du jour [Matis] TERMINE | |
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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Une rencontre au gout du jour [Matis] TERMINE Mer 3 Déc 2014 - 20:36 | |
| Deux semaines après la bataille de l'aube rouge.
La chaire putride, le sang, les gémissements, les plaintes, l'odeur de la mort voilà la nouvelle rengaine qui suivait celle des bruits des armes, des cris de lutte, de la chute des corps au sol, mais au moins, ils étaient en vie. Ses enfants, son mari, elle. Ils étaient en vie et rien ne comptait plus aux yeux de la jeune mère Terendul. Et il s'en était fallut de peu, les alayens étaient retors et avaient percés leurs défenses, massacrant sans aucune pitié les pauvres mages, femmes, enfants vieillards qui cherchaient à fuir et se protéger des combats. Oui, il s'en était fallu de peu qu'elle, son fils et sa fille subissent le même sort. Mais le courage de ses enfants et la hargne de la mère les avait sauver. Ainsi qu'une énorme dose d'une chance dont ils ne remercieraient jamais assez l'expéditeur. Fusse-t-il le Néant lui même ! Ou bien la présence de ces drôles de perles à filaments. Qu'était-ce donc ? D'un point de vue purement technique et par curiosité, Lisaë aimerait en savoir plus et une fois les blessés soignés, les lieux sûrs et que la vie reprendrait son cours, l'archiviste chercherait à en savoir plus, à connaître et recueillir leurs impressions, leurs souvenirs sur cette chose. Pour le noter, et faire connaître ses failles, ses forces. Que tous sache. Mais pour le moment, l'heure était à tout autre chose : soigner les blessés.
Remise à peine de ses émotions, Lisaë n'avait pas traîné pour tenter d'aider du mieux qu'elle pouvait. Apporter ses connaissances en matières de soins. Elle en avait la pratique avec un général de mari et des triplés assez intrépides. Et une fois de plus, son aide serait la bienvenue auprès de ceux qui avait lutté avec bravoure contre ces monstres à la cruauté sans nom. De toute façon, toutes les mains valides avaient à faire, entre soigner, ramasser les morts, trier les armes, remettre en ordre un peu ce champ de bataille. Quittant ce qui servait de lieux de repos à la famille Terendu, Lisaë se rendit vers ce qui servait de lieux de soin, des lits, des matelas, des tissus à même le sol dans cette caverne qui portait bien son nom : celles des héros. Héros d'une guerre gagnée mais à quel prix et pour combien de temps ? Combien de temps avant que ces étrangetés à multiples bras, ou bien les alayens se reforment en une armée prompt à les combattre de nouveau ? Combien de temps avant que les vampires fuyant ne reviennent pour continuer ce qu'ils font depuis des années ?
Avançant dans le dédale des blessés à soigner, Lisaë s'avança vers un mage qui semblait en charge de la gestion de ce rouage sans nom.
« -En quoi puis-je me rendre utile ? Je serai votre dévouée serviteur si je peux aider un de ce qui ont combattu pour nous. »
L'homme lui montra quelques blessés qui demandait des soins assez simples mais nécessaire et Lisaë s'attela à sa tâche avec minutie et attention. Des plaies, causées par le verre noire ou bien des lames loyalistes, des bouts de chair tranchées, à vif, demandant des onguents ou bien de longues séances de soins magiques. Mais avec l'aide des baptisrels, des mages, certains seraient bien vite d’aplomb. Au bout de quelques longues minutes de soins, la mère des triplés se redressa et avança vers le fond de la salle pour voir où son aide serait de nouveau la bienvenue. Des fin rideau de draps blancs avaient été tirés pour séparer les blessés les plus gravement touchés. L'archiviste elfique avança vers le premier lit et reconnut étendu dans un sommeil tourmenté le soldat humain qu'elle avait rencontré. Demandant ce qu'il lui était arrivé, un mage lui expliqua son cas. Lisaë demanda si elle pouvait le soigner. Après tout, il l'avait aidé, à elle de le faire. Même sa haine envers les humains ne lui enlèverait pas sa bonne éducation. Sa mère lui en voudrait.
Les jours passèrent et Lisaë vint chaque jour apporter des soins au soldat plongé dans un coma luttant contre ses blessures. Un beau matin, alors qu'elle nettoyait son visage à l'eau claire, le jeune homme semblait revenir enfin à lui. Les soins des baptisrels devaient enfin faire son effet. Une chance. Hier, il y avait eu la perte de cinq blessés. |
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| Sujet: Re: Une rencontre au gout du jour [Matis] TERMINE Sam 6 Déc 2014 - 10:51 | |
| La douleur était intense, tellement intense qu'il ne se souvenait même plus de la manière dont il l'avait obtenue. Il se souvenait d'une terrible bataille, de centaines de morts qui en découlait, de la violence de cet instant qui ne dura pourtant qu'un instant. Cette situation désespérée quand il essayait de venir à l'aide de son Roi qui, même s'il ne se l'avouait que rarement, avait montré qu'il était digne. Il se souvenait aussi de ce qui était en jeu dans cette bataille, les vies qu'il y avait dans la balance, les craintes de ceux qui ne pouvaient se battre. Toute la rébellion, tout l'Empire avait retenu son souffle lors de cette bataille car tout aurait pu se jouer à cet instant précis. Les Alayiens, les Vampires, Les Elfes, les Loyalistes et les Rebelles. Deux camps qui s'affrontaient et dans lesquels la trahisons avait frappée, à la violence de la guerre elle même il fallait ajouter la violence des actes de traîtrises.
Il savait pertinemment que les vampires ne resteraient pas là sans rien faire, que leur nature même leur empêchait cette union, même de manière passagère. Mais il avait crut qu'enfin, les puissants puissent mettre de côté leurs petits nombrils pour s'occuper de leurs peuples. Mais non, c'était trop leur demander, il fallait que chacun d'entre eux tire la couverture à lui. Si cela n'avait rien entraîné cela n'aurait pas été trop un problème, mais cela avait entraîné la percé Alayienne dans la base rebelle et le massacre de dizaine de personne désarmée. Tous ces gens étaient mort, et pourquoi ? Parce qu'un Prince Noir avait décidé qu'il devait passer à autre chose et que la paix avec les humains c'était pas bien. Qu'il aille donc se faire voir, lui et toute sa politique à la noix.
Il savait que penser à cela lui faisait du mal, bien plus que la souffrance physique qu'il subissait déjà à la suite de la bataille. Il avait beau être dans un coma profond, il restait pensif. Et c'était bien là les seules choses qu'il pouvait faire pour le moment. Penser. Ressasser le passé. Et revivre encore et encore cette terrible bataille. Revoir ses soldats tomber sous les coups, revoir la mort de ceux qu'il aimait, de ceux pour qui et avec qui il s'était battu. Tous ces gens qui ne demandait que de vivre en paix, qui n'avaient pas voulu de tout ceci. Tous ces gens à qui la guerre fut imposée comme seul moyen de rétablir l'ordre jadis perdu. Comment en étaient ils arrivés là ? Il le savait, il l'avait non seulement vécu... Il avait été un acteur de tout ceci. De pars ses actes il avait apporté toujours plus de chaos et de mort sur cette terre, et pourquoi ? Pour un idéal de paix ? Apporter la mort, même pour cette raison était condamnable, mais pouvait il agir autrement ?
Non, il ne pouvait pas agir autrement. On ne lui avait pas laissé le choix. Il n'était pas politicien, il n'était pas roi, il n'était pas prince. Il n'était qu'un simple soldat. Un officier qui reçoit des ordres et qui en donne. Un homme dont le simple objectif et de mettre à bas la tyrannie d'un Empereur monté sur le trône par le sang et non du fait de son sang. Cet homme qui avait, même s'il ne portait pas les coups, était la source de tout ce malheur. Et il devrait rendre des comptes.
C'est à ce moment là qu'il pensa à sa famille. Que leur étaient ils arrivé ? Etaient ils encore en vie ? Et ses hommes ? Julia, Thomas et les autres ? Ils s'en étaient sortis ? Et la bataille ? Aussi simplement que cela soit ce n'était pas la première chose à laquelle il pensa... Comment s'était elle finie ?
Il remua dans son coma et finit par en sortir en se relevant d'un coup. Comme s'il venait de s'éveiller d'un long et terrible cauchemar. Et le cauchemar continua quand la douleur intense qui lui traversa le corps le rabattu dans le lit. Elle avait été si vive et féroce qu'il n'avait rien pu faire, juste subir celle ci en espérant qu'elle passerait relativement vite. Mais elle restait là, en lui, dans le creux du dos.
Il regarda autour de lui et vit l'elfe qu'il avait aidé avant la bataille. Que faisait elle là ? Etait elle en train de l'aider ? Si oui, elle faisait de gros efforts et on ne pouvait que l'avouer.. D'une voix brisée il essaya de lui parler en lui souriant.
Je ne... M'attendais pas à vous voir en premier à mon réveil.... Mais je suis quand même content que vous soyez encore en vie.... Il déglutit difficilement et poursuivi. Et la bataille ? Comment ça c 'est fini ?... Sans parler de moi... Comment j'ai atterrit ici ? Et depuis quand surtout....
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| Sujet: Re: Une rencontre au gout du jour [Matis] TERMINE Lun 8 Déc 2014 - 18:01 | |
| Lisaë s’affairait à préparer la pâte et les bandages qui serviraient à son blessé du moment. Cet humain agaçant qui croyait tout savoir, notamment sur les elfes, mais qui avait eu la bonté d'âme de la ramener auprès des siens. La pièce dans laquelle il se trouvait était vaste et contenait les derniers blessés les plus salement touchés. Des draps séparaient les différents lits. Lisaë s'occupait avec l'aide de mage humains, d'un baptisrel et d'un mage elfique de ces blessés dont pour certains aucun soin n'apportait la solution aux maux dont ils souffraient. Et ce n'était pas faute de chercher et d'essayer. Mais parfois, la blessure avait touché trop profondément le corps et l'âme. Même une magie revenue et plus stable ne pouvait parfois pas suffire. Le temps, la force de détermination et la patience devenaient les seuls soins. Le temps et du repos. Rien de plus. Ils étaient encore là après tout.
La jeune femme broyait des feuilles de thym, de Millepertuis et d'angélique dans un mortier en bois la pâte qui en sortirait serait posée sur la plaie du soldat humain. Là qu'importe d'où venait le blessé, il fallait les soigner, au delà de sa provenance, mais par respect pour ceux qui avait combattu avec force et détermination. Des soldats comme son mari. S'il lui était arrivé quelque chose et qu'elle avait rejoint l'esprit de la Mort, Lisaë aurait aimé qu'une humaine prenne soin de son époux.
Alors qu'elle finissait et déchirait des bandes de toiles, Lisaë entendit derrière elle, le blessé bouger. Il se réveillait enfin. Le sommeil allait laisser place à la lutte contre la douleur. Son corps avait reprit suffisamment d'énergie, de force pour pourvoir lutter et avancer. La jeune mère s’avançât vers lui tandis que ses grands yeux clairs s'ouvraient non sans mal.
Forcément, il essaya de parler, alors que le silence était en cet instant d'or. Pas le moindre effort à fournir, mais l'homme chercha à plaisanter. Au moins, il était en vie, et semblait tenir des propos cohérents.
Puis vint le temps des questions. Légitime, mais il avait tout le temps de savoir les finalités de cette bataille. Il était en vie et pour le moment c'était tout ce qui comptait.
« -Il en faudra plus qu'une armée alayenne pour faire ployer la famille Terendul. »
Lisaë déchira le dernier morceau de tissu avec force regardant le malade, puis elle les posa près du lit tout en le rassurant.
« -Les alayens ont fuit, battu, abandonnés de leur force vive. Les troupes loyalistes se sont retirés, les vampires ont fuit et nous pansons nos plaies à l’abri pour le moment. »
Jusqu'à quand ? Les bois elfiques mourraient toujours, les humains étaient toujours divisés et les vampires reprendraient bien vite leur traque. Bref ! Un court répit.
« -Quand à vos blessures, elles sont sérieuses, cela fait deux semaines que vous dormez. »
Lisaë se détourna de lui un instant pour prendre la mixture.
« -Je vous prie donc de ne pas bouger et de rester tranquille le temps que je soigne une de vos plaies tenaces. »
La soignante trempa les bandes dans le bol pour les laisser s'imprégner.
« -Et plus, vous bougerez plus elle perdura. Et j'ai d'autres blessés à soigner, le verre noire a fait de nombreux dégâts. Tout comme le dernier cadeau de cet esprit.»
Ces perles aux tentacules qui vous asséchaient de toute vie. Bien pire qu'une armée d'alayens. Cette chose semblaient se déplacer, se démultiplier, ou bien les avaient-elles suivi depuis les bois ?? La jeune mère ne put que comprendre la peur de son jeune fils quand à cette chose. Mais pour le moment, elle devait poser les bandes sur le torse du soldat.
« -Ne bougez pas, cela peut piquer un peu. Mais un soldat comme vous ne devrait pas y sentir douleur. »
Sans trop de douceur, la garde malade posa la bande sur le soldat et en douceur aplatit la bande pour que le mélange fasse effet. Ajouté à cela, Lisaë murmure une formule de soin pour aider le produit à faire son effet.
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| Sujet: Re: Une rencontre au gout du jour [Matis] TERMINE Ven 12 Déc 2014 - 15:05 | |
| Effectivement l'elfe n'avait pas changée. S'eut été étonnant en même temps, encore qu'il aurait bien voulu qu'elle s'adoucisse un peu avec la bataille. Mais il fallait croire qu'il faudrait bien plus que cela pour lui donner une toute autre image des Humains. Il ne perdait pas espoir et savait qu'un jour, fut il lointain, il arriverait à la faire changer d'avis sur sa race, mais il fallait avouer que ce n'était pas gagné d'avance. Par contre il lui était reconnaissant, et il aurait fallu être le dernier des imbéciles pour ne pas être reconnaissant quant au travail qu'elle faisait. Les soins, le soutient tant physique que moral qu'elle semblait apporter aux divers blessés... C'était quelque chose d'aussi important, voire plus, que de combattre en première ligne. Les deux actions étaient unies dans un même but, faire en sorte que la majorité s'en sorte sans pour autant abandonner les valeurs qu'ils défendaient. Et, même s'il ne l'appréciait que peu, il lui fallait reconnaître le fait qu'elle était compétente... Elle avait du avoir l'éternité pour apprendre tout cela, il n'en doutait pas un seul instant.
La petite phrase qu'elle lança comme une provocation, il la prit comme de l'humour et cela le fit rire. Il cessa rapidement quand la douleur que cela orchestra dans son être le mis mal à l'aise. Mais il ne put s’empêcher un petit commentaire douteux sur ce qu'il en pensait.
Effectivement, je pense qu'il faudrait bien plus qu'une "simple" armée Alayienne pour vous vaincre....
C'est sans doute à ce moment là que le nom de la jeune elfe, jeune d'apparence s'il était nécessaire de le répéter encore une fois, résonna dans tête. Terendul, cela le faisait penser à quelqu'un. Un officier supérieur, un général ou quelque chose de la sorte. Il ne savait pas réellement si c'était un nom commun chez les elfes, mais il se dit qu'il valait peut être mieux demander avant de dire des bêtises. Une fois de plus.
Ce nom.... Il me dit quelque chose... N'est ce pas un Terendul qui mène l'armée des elfes ?
Il y avait un profond respect dans sa voix, du moins de ce que l'on pouvait comprendre de la voix d'un blessé qui venait juste de sortir du coma. Il avait beau ne pas beaucoup aimer les elfes, il savait reconnaître les compétences et le courage, et cet homme en avait, il le savait. Et si cette femme faisait partie de sa famille il regrettait un peu ses paroles, manquer de respect à quelqu'un de la sorte n'était pas dans son habitude... Pourtant il l'avait fait, mais n'était ce pas là son caractère ? Peut être...
Quoi qu'il en soit il était heureux de savoir que les Alayiens étaient parti même s'il ne comprenait pas tout ce dont elle parlait. Les loyalistes étaient partis aussi, Alford avait du faire de même... Quant aux vampires.... Ils étaient retombés dans leur nature sauvage et bestiale, à croire qu'une trêve eut été impossible.
Je vois.... Il faut croire que nous avons tous eu droit à notre trahison.... J'en connais un qui doit être tout heureux dans son palais... Débarrassé des Alayiens et presque de nous...
Quant aux vampires... j'aurais espéré que ce n'était qu'une stratégie, mais j'étais loin du compte... Faut croire que leur chef en avait marre de nous avoir sous le nez sans pouvoir nous croquer...
Il voulait bouger mais l'elfe lui dit de ne rien faire, et il sentit dans sa voix la force d'un mère et la confiance d'une personne expérimenté. Elle ne se laisserait pas faire et elle en savait suffisamment pour que Matis ne remette pas en doute ce qu'elle lui disait à ce moment précis. Il aurait été idiot d'agir autrement. Et il ne tenait pas à rester plus longtemps ici tout en énervant la personne chargée de le soigner.
Il resta néanmoins interdit quand il entendit depuis quand il était ici. Deux semaines. Il était donc resté si longtemps que ça entre la vie et la mort ? Son corps le faisait souffrir à chaque respiration et chaque mouvement était un supplice... Arriverait il un jour à reprendre sa place de combattant ? Il l'espérait, mais il n'en était pas sûr... Une sorte de terreur profonde et silencieuse s'empara de lui. Que ferais il s'il ne pouvait pas faire ce pour quoi il était né, la guerre ?
Il ne savait pas, et il aurait tout le temps pour cogiter là dessus, pour le moment ce qui l’interpellait c'était ce qu'elle lui disait sur le "cadeau" de l'esprit du Néant. Il avait vu, ou tout du moins en avait vu une partie. Mais il ne savait pas de quoi il s'agissait.
De quel cadeau vous parlez ? J'ai vu, durant le combat, les corps se décomposer et se voir marqué par des arabesques. Mais je n'ai pas eu la chance, ou la malchance, de voir la suite. Que c'est il passé ?
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| Sujet: Re: Une rencontre au gout du jour [Matis] TERMINE Sam 13 Déc 2014 - 12:45 | |
| Relevant ses mains du corps du soldat blessé, Lisäe se retourna pour prendre une nouvelle bande qu'elle trempa de nouveau dans le mélange de plantes avant de la reposer sur la peau blessée. Elle répondit de façon neutre. En effet, son mari était un soldat, un des meilleurs à l'heure actuelle. D'ailleurs n'avait-il pas mené avec force et brio les troupes elfiques au combat et n'était-il pas revenu avec une simple blessure à l'épaule que Lisaë soignait avec douceur tous les jours. Prenant avec soin de l'épaule de son époux, oui il n'y avait qu'elle qui y touchait pour s'assurer de son bon rétablissement.
« -En effet, mon époux est le général elfique. Lui aussi a combattu contre les forces loyalistes et alayennes.»
Avec force et brio, mais elle se retient de le lui dire. Fierté d'épouse. Lisaë se reconcentra sur les paroles de son blessé et sur leur futur peut réjouissant. Car ce n'était pas fini. Lisaë le savait. Une sorte de calme avant la tempête.
« -Sans nous croquer pour le moment. Tapis dans l'ombre, ils doivent reprendre force, ainsi que certains de leurs soldats perdus. Les humains vont très vite perdre quelques membres qui viendront grandir ceux des vampires. Là est leur stratégie ! Quand à votre empereur dans son palais, il ne tardera pas non plus à revenir nous piéger de nouveau. Quand son armée sera reposée, quand il pourra en monter une nouvelle. Il nous sait affaiblit et il sait que nous ne bougerons pas de cette forteresse. »
Un avantage pour lui ou pour les rebelles. Seul l'avenir le dirait. Mais Lisaë doutait de l'efficacité des rebelles dans le cas d'une nouvelle attaque. Les vampires en moins, du moins une grande majorité. Ils étaient encore là et c'était déjà un miracle qu'un si grand nombre soit encore debout à respirer et à parler.
« -Alors cessez de bouger, car il nous faut des soldats braves et courageux vite sur pieds. »
Pour retourner au combat et retenter de vivre une vie, quelle vie ! Parviendraient-ils encore à la garder ? Cela semblait difficile, car Néant avait un nouvel allié bien plus terrible que ses soldats venus d'ailleurs.
«-Rien qu'un homme, une femme ou un enfant veuille voir un jour dans sa vie. Gardez cette innocence de votre esprit. Fuyez juste un jour vos yeux recroisent une telle ignominie. Prenez le comme un conseil ou une mise en garde, qu'importe, gardez juste cela à votre esprit. Il est des choses qu'il ne vaut mieux pas comprendre. »
Lisaë pensa à son fils, à la terreur dans ses yeux d'enfant quand il lui avait raconté ce qu'il avait vu dans ce sanctuaire. Même à son pire ennemi, elle ne souhait pas vivre un pareille chose. Donc ce ne serait pas elle qui lui révélerait ce qu'était cette chose, qu'il en cauchemarde la nuit, comme Nomin.
« -Pour le bien de notre santé. De la votre.»
Il n'y avait rien de plus horrible que cette chose.
« -Néant a peut être abandonnée les alayens, ce soutien, ces Hommes dévolus à sa cause. Mais elle nous a laissé bien autre chose, de bien plus terrible, de bien plus fort que ces soldats. Sa magie. Sa force. »
La jeune mère reposa ses mains sur la bande.
« -Paradoxal pour un être qui la déteste autant. »
Et elle laissa sa magie continuer le soin. |
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| Sujet: Re: Une rencontre au gout du jour [Matis] TERMINE Lun 15 Déc 2014 - 9:33 | |
| D'accord... Donc, si l'on remettait tout à sa place, le jeune capitaine s'en était directement prit à la femme du général de l'armée des elfes.. C'est tout. Rien que dire cela lui paraissait complètement hallucinant, alors le rapprochement qu'il fit entre Nomin et elle était aussi marquant. Car oui, il avait rencontré un elfe dont la parenté avec le général de l'armée elfique avait été prouvée, même si celui ci n'était pas forcement heureux de cette parenté. Mais, et ce mais était vraiment étonnant, si Nomin était le fils de cet homme et que Lisaë était la femme de cet homme. Cela signifierait il que Nomin était le fils de Lisaë ? Et flûte...
Il ne releva pas le fait qu'elle expliqua que son mari avait combattu les ennemis de la rébellion dans les galeries car cela coulait de source. Mais il resta silencieux l'espace d'un très court instant, il réfléchissait à ce qu'il lui dirait. Devait il lui avouer qu'il avait aussi rencontré son fils ? Ou celui qu'il pensait être comme tel ? Et que, non content de l'avoir rencontré, il lui avait promit assistance dans sa quête de connaissance et d'action ? Sûr qu'elle le tuerait sur le coup s'il lui avouait pareille chose, ou alors qu'elle se débrouillerait pour le faire enfermer dans une grotte très sombre. Et se retrouver enfermer dans pareil endroit, surtout que cela n'avait rien de très joyeux.
Je vois... Si cela se trouve nous avons même combattu ensemble, faut avouer que dans la bataille on ne pouvait pas réellement voir qui se trouvait à nos côtés. Il se tut l'espace d'un très court instant avant de poursuivre. Vous a t'il raconté comment cela c'est passé ? Vous a il ouvert une fenêtre vers le carnage qui s'est déroulé durant plusieurs heures ?
Lui avait été aux premières loges et il en avait assez vu pour comprendre qu'il ne voudrait plus jamais revivre cela. Se retrouver présent dans cette bataille avait été quelque chose dont il était, non pas fier, mais... C'était étrange en fait. Il n'en était pas fier mais il y avait comme une petite complaisance à avoir fait partie de pareille entreprise, comme s'il préférait que s'eu était lui à cette place et non pas un autre. De toute manière il n'aurait laissé personne d'autre que lui mener ses hommes à la bataille... Dire qu'il ne savait pas combien d'entre eux étaient maintenant mort et plus de ce monde... Il avait peur de prendre en main la liste des tués, des prisonniers ou des disparus. Il avait peur de lire des noms, il craignait de ne pas avoir fait suffisamment bien son devoir.
Je ne le reconnais pas comme mon Empereur. Le tyran n'aura reculer devant rien pour le trône même à tuer un membre de sa famille et faire porter le crime au crédit d'un autre. On ne peut rien tirer d'un être qui ne pense qu'à lui ou qui est trop imbu de sa personne pour ne pas comprendre que le monde se porterait bien mieux sans lui.... C'est pour ça que j'ai mis le désordre à sa cérémonie de couronnement. Vous devez comprendre un peu comment je suis maintenant non ? Toujours près à jouer un sale tour à ceux qui ne mérite pas de gouverner.
Il voulait bouger, mais la jeune elfe le remit à sa place et il comprit qu'il était dans son intérêt de ne plus bouger autant. Voire même de ne plus bouger du tout. Il en profitait pour écouter avec intérêt tout ce qu'elle voulait bien lui dire. Son mari devait en savoir beaucoup, même s'il ne devait pas lui en avouer autant. Elle avait sans doute écouté ce qu'il se disait dans les grottes pendant qu'il errait dans les cimes lointaines de son coma. Elle était un peu sa mémoire pour le moment, le seul phare le guidant petit à petit vers le recouvrement de tout ce qu'il avait oublié depuis deux semaines.
Mais quand il essaya d'avoir plus d'information sur ce que la jeune elfe savait au sujet de Néant et de son Oeuvre, il comprit qu'il n'obtiendrait rien de plus. Comme si elle ne voulait pas lui gacher son réveil en racontant des choses horribles et affreuses. Mais il savait déjà une partie, ou tout du moins, il le devinait par rapport à ce qu'il avait comprit de sa discussion avec Nomin.
Je pense comprendre de quoi il s'agit, enfin. Comprendre est un bien grand mot, la magie ne m'ait pas inconnue mais je la comprend aussi bien qu'un singe comprendre les mathématiques. Néanmoins j'ai rencontré quelqu'un qui a vu de près ce qu'il s'est passé avec Néant et tout ce que je peux dire c'est que c'est dangereux. Mais malheureusement nous devons essayer de comprendre de quoi il s'agit.. Sinon comment la combattre ou l’empêcher de se réaliser ? |
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| Sujet: Re: Une rencontre au gout du jour [Matis] TERMINE Jeu 18 Déc 2014 - 11:14 | |
| Lisaë se ferma un peu, un instant. Repensant à son mari sur le champs de bataille, cette idée de le savoir prêt de la mort. Affrontant sans répit cet ennemi cruel et sans pitié, aux multiples facettes, humains, perles aspirant la vie, Esprit aux milles visages mais avec une seule volonté, les voir tous morts. Les elfes et vampires en premier, les dragons suivant de très près. Mais voir en plus cette fois, son fils rejoindre son père. Plus qu'une torture, Lisaë avait senti le sol s'ouvrir sous ses pieds et son cœur se serrer pour éclater en mille morceaux dans son corps. Jamais l'angoisse n'avait été si présente. Et de les revoir, en vie, blessés mais en vie fut un soulagement sans nom. Lisaë les avait embrassé, pleuré dans leurs bras un flot de larmes retenues bien longtemps. Une joie sans nom mais aussi la peur de l'après. Les yeux insondables du général elfique, bleus perçant cachait de nombreuses douleurs qu'elle ne pourrait jamais apaiser. Quand à celle de son fils, son impuissance à l'aider à exprimer cette bataille était la pire des tortures.
« -Peut être. Je ne sais pas où il a combattu exactement. En même temps toutes ces galeries se ressemblent. Et il n'est pas dans nos habitudes qu'il me raconte ses combats. Vous pourrez comprendre qu'il peut être difficile pour une femme de savoir que son époux est entrain de se battre, de risquer sa vie, de l'ôter aussi, même pour une noble cause. Reste la peur de le perdre. Mon aîné y était aussi. Un mari et un fils. Vous devez le savoir, Vous avez vous aussi quelqu'un qui compte dans votre cœur. La jeune femme avec qui vous étiez lors de notre première rencontre. »
Lisaë ne l'avait pas vraiment regardé. Était-elle blonde ou brune ? Qu'importe. En tout cas, il devait comprendre la crainte pour les siens. La jeune femme ajouta en reprenant une autre bande, le ton neutre.
« -Il est bien une chose sur laquelle nous pouvons être d'accord et sur laquelle nous pouvons nous comprendre. Sur la traîtrise de nos empereurs, actuels ou passé. Tout comme vous, feu notre empereur n'avait pas sa place sur le trône. Il n'était pas à lui. Il se l'était approprié en dépit de toutes nos lois. Sous le couvert d'un droit qui n'est pas le sien. Il n'a pas tué mais c'est tout comme. Mais les Esprits en ont décidé autrement et aujourd'hui, nous avons retrouvé notre empereur. Il en sera peut être de même pour vous bientôt. »
Comme quoi, il pouvait s'accorder sur certaines choses.
« -Il n'est pas à tous de comprendre et à rechercher le fonctionnement de cette chose. Des mages, puissants, capables de comprendre et vaincre cette magie, pas des jeunes enfants et pas des soldats. Mon fils a vu cette chose. Il l'a vu dans son entier, ses exactions, ses méfaits. J'ai vu la peur dans ses yeux, et mon fils n'a peur de rien. Rester loin de cette chose et laisser ceux qui ont la puissance entre les mains la vaincre. Sinon, je peux d'ores et déjà dire que je vous resoignerai d'ici peu. »
Et au vue de son expression c'était un peu la dernière chose que la jeune femme désirait. Mettant la bande dans le soin, Lisaë préférait le prévenir, au cas où il se tentait de jouer les téméraires.
« -Nous parlons là de la magie d'un esprit. A moins d'être un dragon, source de magie pure, je ne vois pas comment vaincre cette chose, mais peut être le savez vous ?? Les humains savent beaucoup de choses. »
Un peu de sarcasme ne lui ferait aucun mal. L'allusion à ce que les humains se croient au dessus des autres était à peine voilée. Qu'importe pour la jeune mère, et elle continua ses soins, avec la même application. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Une rencontre au gout du jour [Matis] TERMINE Ven 19 Déc 2014 - 19:36 | |
| En la voyant réagir, se renfermer même, il regretta quelque peu ses paroles. Il comprenait mieux qui quiconque ce que l'elfe pouvait ressentir puisqu'il le vivait lui même. D'une manière quelque peu différente, il n'était pas marié à un général elfique, mais il le vivait quand même. Et il savait à quel point cela pouvait être dur de savoir un être cher sur un champ de bataille alors que l'on ne pouvait rien faire, ou presque. Mais lui, à la différence de Lisaë pouvait très bien s'en prendre directement à la source de ce mal car il le combattait. Il l'affrontait depuis des mois déjà et, même si son frère avait rejoint les rangs de l'ennemi, il continuerait de l'affrontait. Il ne pouvait plus reculer maintenant, il était quelqu'un d'engager dans sa cause, et sa cause c'était l'anéantissement des Alayiens. Et pour arriver à cela, il n'aurait d'autre choix que de tous les éliminer. Qu'ils soient Alayiens ou convertis.
Néanmoins, il sourit à la remarque de la jeune elfe. Oui effectivement, la jeune femme avec qui il était lui tenait à coeur. C'était normal, c'était sa jeune soeur. Et il ne doutait pas un instant qu'elle soit venu ici, même en bravant les interdits de son père ou de sa mère.
Oui je comprend. Je m'excuse d'en parler, je n'aurais pas dû, d'autant plus que vous aviez des membres de votre famille engagé dans ce combat mortel. Je suis content de comprendre qu'ils sont toujours en vie. Et si, je dis bien si, cela peut vous aider à comprendre ce qu'ils ont vécu, je peux essayer de vous raconter ce que j'ai vécu. Ce sera sans doute différent de ce qu'ils auront connu, mais peut être pourriez vous mettre le doigt sur une partie de leur vécu.
Il soupira un instant et se laissa carrer dans le lit et le coussin... Il avait hâte de sortir de là et de reprendre l'entrainement car deux semaines d'inaction, même forcé, n'était pas bon pour lui.
Quant à la jeune femme que vous aviez vu la dernière fois, c'est ma demi-soeur. Même père, mais mère différente. Pourtant je la considère comme ma soeur, elle et sa jumelle sont tout pour moi depuis que j'ai perdu mon frère. Elles ne sont pas combattante mais elles essayent toujours un peu de tester les limites qu'elles pensent pouvoir franchir. J'imagine que nous avons tous été comme cela fut un temps....
Le discours de l'elfe sur les Empereurs en général le marqua. Non pas par la violence neutre de son propos, mais bien parce qu'ils étaient tout deux sur la même longueur d'onde. Une première fois depuis un temps. Quoi qu'il en soit, il hocha la tête en essayant de savoir plus.
Je ne savais pas qu'il en fut de même pour vous. Par contre, vous avez du le "supporter" bien plus longtemps que nous non ? La longue vie des votres n'est pas toujours un avantage.
Néanmoins, je ne connais pas votre Empereur, pour tout dire je connais à peine celui que je sers. Mon père le connais bien mieux car il fait partie de son conseil, mais ce que j'en sais me suffi à dire qu'il est mieux que Fabius. Et, effectivement, j'espère vraiment que les Esprits sont avec nous sur ce coup parce qu'on va avoir besoin d'eux dans les moments qui vont arriver... Tant pour nous quant à notre projet de nous débarrasser de Fabius, que pour vous et votre recherche d'une nouvelle terre d'accueil.
Elle continuait de le soigner et, bien qu'elle savait des choses sur les armes de Néant, elle refusa de lui en parler. Tout comme lui, refusa de parler de l'aide qu'il allait apporter à son fils. Elle allait sans doute faire en sorte qu'il ne l'aide pas à mener à bien son projet, alors pourquoi lui en parler ? Il sourit néanmoins à ce qu'elle lui disait et prit assez bien sa remarque, il n'avait pas envie de se prendre le chou avec celle qui le soignait.
Je vois ce que vous voulez dire, et je n'ai pas la prétention de vouloir comprendre tout cela. Mais je ne suis pas soldat à frapper sans savoir, j'aime comprendre ou tout du moins, essayer de comprendre. Ceci me dépasse, je le sais bien, et à vrai dire, je pense que cela dépasse beaucoup de monde. Mais il faut bien que nous essayons de comprendre sans nous en remettre toujours aux Esprits et aux dragons vous ne pensez pas ?
Après concernant un moyen de renverser la tendance j'avais pensé demander gentiment à Néant mais j’imagine que ça marchera pas ? |
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| Sujet: Re: Une rencontre au gout du jour [Matis] TERMINE Lun 22 Déc 2014 - 21:45 | |
| La jeune femme recoupa des bandes, en lui apportant un point de sa philosophie.
« -En vie ? Oui, mais à quel prix. Vous bien mieux que moi peut comprendre que parfois, on envie les morts aux champs de bataille. Car survivre à de telles visions d'atrocités, à la mort partout autour de soit, à sentir cette odeur putride et perdre les siens, devant ses yeux. Et je ne veux pas savoir ce qu'ils ont vécu. Mon époux a fait le choix de devenir militaire bien avant me rencontrer, mais pas mon fils. Et ce serait le meilleur moyen que je l'empêche de suivre cette voie, cette voie qu'il a pourtant choisi. »
Oui en tant que mère, Lisaë se refusait de laisser son fils partir sur un champ de bataille, combattre arme à la main. C'était pour elle une torture sans nom de l'imaginer se blesser, se faire entailler ou pire. Mais elle désirait aussi qu'il soit heureux, qu'il trouve sa voie. Même si c'était celle-ci.
« -Si je veux m'angoisser encore plus et les empêcher de vivre ce qui compte à leur yeux, allez-y raconter moi. Mais je vous préviens, vous subirez les conséquences d'un tel acte. Même s'il se veut généreux. »
Et elle ne serait pas là pour le défendre. Que ce ne soit son fils ou bien son époux. L'un comme l'autre pouvait faire bien mal au jeune soldat humain.
Reposant une bande sur le torse du jeune humain, Lisaë préféra revenir sur la politique.
« -Le temps chez les elfes diffèrent des humains, et n'est en rien comparable. L'avons nous supporté plus ou moins, qu'importe. Au final le temps n'est rien à côté des agissements et de l'accession au trône de façon détournée. »
Comme pour l'arrivée au pouvoir de cet empereur, sans tenir compte des lois ancestrales elfiques, de ces lois sacrées et respectées. Et au nom de quoi ? D'arrangements et de manipulations. Cet Elywir était vraiment un profiteur. La guerre et Mort ont eu raison de lui et de sa fourberie.
« -Pour votre empereur, le temps change les choses, et en quoi est-il mauvais ? N'a-t-il pas trahit les alayens ? Ne s'était-il pas allié à eux pour mieux les trahir, connaître leur façon d'agir et de faire ? »
Après tout c'était peut être là son plan. Il s'était allié avec cet ennemi pour mieux le comprendre et le cerner et en ce cas, il n'était nullement un mauvais empereur, bien au contraire, il lui avait fallu un sacré cran et courage pour faire pareille chose. Certes contestable et discutable mais qui avait aussi sauver la bataille. Qu'avait fait leur empereur ? Rétablit un criminel, laisser une perle envahir leur bois, pas su prendre la menace alayenne au sérieux. Finalement, les humains étaient mieux lotis, leur rébellion devrait bientôt se finir pour une unité du pays sous la coupe de cet empereur fort de cette victoire. Et eux, elfes, que deviendraient-ils ? Des elfes des cavernes à rester ici.
« -Il y a comprendre et comprendre. Car certaines choses vont au delà de notre entendement. Ou de notre force. Vaincre un esprit, sa force, comment pourrons-nous ? Même en unissant nos forces, tous mains dans la main ? Cela va au delà de la force ou bien de la magie, des peuples. Il nous faut une aide tout autre, mais il semble que le Dracos et les Esprits ne s'intéressent plus à nous. Il nous faut trouver cette chose qui faudrait pour qu'ils soient fiers de leur peuple, de leur création. Mais vous pouvez demander à Néant. Vous êtes un humain, votre attention sera plus écoutée que par moi même. »
Il ne fallait pas être un esprit pour comprendre cela. Vu la haine que portait Néant à la magie, elle serait bien plus prompt à parler au jeune homme qu'à une elfe dont la magie était prédominante et une partie non négligeable de sa vie.
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| Sujet: Re: Une rencontre au gout du jour [Matis] TERMINE Jeu 1 Jan 2015 - 13:02 | |
| IL écouta les paroles de l’elfe, mais surtout de l’épouse et de la mère. Elle n’était pas seulement une grande femme de par son époux, mais surtout de par son comportement concernant son activité. Il ne pouvait pas comprendre ce qu’elle ressentait quand elle voyait partir à la guerre son époux et son fils, déjà parce qu’il n’était pas marié mais aussi parce qu’il n’avait pas d’enfant. D’un côté s’était bien heureux, il avait déjà du mal à se gérer tout seul alors une épouse et un enfant… N’en parlons même pas.
Lisaë était forte, elle ne le montrait peut être pas mais ce qu’elle gardait en elle était gigantesque, le capitaine rebelle n’était pas sûr que beaucoup pourrait rester aussi impassible devant tout cela. Du moins, impassible en apparence car il sentait bien que tout cela pesait sur sa personne. Sur qui cela ne pèserait pas en même temps ? Il avait espéré que lui offrir la possibilité de lui raconter la guerre pourrait l’intéressé, mais il n’avait pas pensé à tout ce que cela allait entrainer derrière. Il ne le comprit qu’après que l’elfe l’envoya sur les roses.
Vous avez bien raison.. Vous parler de cela ne pourrait qu’ajouter une couche de peur à celles qui doivent déjà être présente dans votre cœur. Oubliez ce que je viens de vous proposer. Ce n’était qu’idiotie de ma part.
Ne pouvant vivre ce que vous vivez je propose des stupidités.
Il voulait bouger, son corps le démangeait, mais il ne pouvait rien faire pour le moment car il était en train de se faire soigner. Et il savait que l’elfe n’hésiterait à l’attacher au lit s’il bougeait ne serait ce que d’un pouce. Alors il continua de parler en se laissant faire calmement, même si la douleur le lançait de manière chronique.
Dans ma famille le premier fils est toujours « offert » à l’armée, et ce, depuis des générations. Je ne sais pas comment ma mère le vivait quand elle était encore en vie, mon paternel ne m’en a jamais parler. Peut être le vivait elle comme vous… Heureusement, ou malheureusement, elle est morte bien avant l’arrivé des Alayens, cela lui a au moins empêché de vivre une telle période de guerre…
Néanmoins je pense entrevoir ce que vous ressentez, mes sœurs, leur mère et mon père sont tout ce qui me reste comme famille, les savoirs au combat me rongerait et je ne sais pas si je saurais me retenir comme vous le faite. Encore un avantage des elfes sur les hommes ?
Il laissa sa phrase en suspend et écouta ce qu’elle avait à lui dire. Et ce qu’elle expliqua le marqua, elle essayait de trouver des excuses au Tyran ? Sa manière de voir les choses était pour le moins pragmatique mais tout de même. Il ne pouvait pas rester calme devant un pareil discours, car s’il avait rejoint la rébellion à sa fondation c’était plus qu’à cause de la fourberie de ce Kohan. Il voulait vraiment changer les choses, profiter de la guerre civile pour mettre en place un autre régime, ou tout du moins un homme qui ne l’exploiterait pas pour son unique plaisir.
Fabius Kohan n’a de Kohan que le nom. Un empereur qui monte sur le trône par le sang n’est pas un empereur que je suivrais en temps de paix ou de guerre. Il aura beau trahir les Alayien il n’en demeure pas moins un profiteur et un tyran. Il n’a pas hésité à faire du zèle pour ses maîtres avant de les poignarder dans le dos. Même si cela nous a profiter, comment suivre un homme comme lui ?
De mon vivant j’aurais servis trois empereurs. Grégorist, Fabius et Korentin. Et celui que j’exècre le plus c’est bien Fabius, pour des raisons sans doute plus émotives que pragmatique mais qu’importe. Je reste droit dans mes bottes et je n’ai pas à être honteux de mon travail.
La fin du discours de Lisaë le mit mal à l’aise. Elle pensait que les Esprits les avaient abandonnés, qu’ils avaient honte de leur création.. Il n’avait pas vraiment été un religieux très pratiquant et, même s’il priait quand il le pouvait, c’était sans doute insuffisant. L’entendre parler de la sorte… Elle lui proposait même d’aller parler à Néant uniquement parce qu’il était un Humain et qu’elle exécrait la magie. Qu’elle idée… Lui parler à Néant…
Je ne pense pas qu’elle me parlerait de plein gré, et comme je n’ai aucun moyen de la contraindre… Non, si nous voulons que les Esprits reviennent à nous, nous devons protéger leur création et ne pas nous battre entre nous.
Croyez le ou non, j’étais satisfait de cette paix avec les vampires… Je pense que nous n’avons de chance contre Néant et ses sbires que tous unis. Mais maintenant… La victoire me semble bien lointaine. Qui peut dire ce que l’avenir nous réserve.
Les vampires, un partie du moins, se sont relancé sur le sentier de la guerre. Fabius règne sur l’Empire, votre peuple vit un exil forcé, Néant semble toute puissante et nous, nous sommes coincé ici. La seule bonne nouvelle c’est que les Alyiens ont subit un sacré revers… Tout n’est peut être pas perdu…
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| Sujet: Re: Une rencontre au gout du jour [Matis] TERMINE Mar 13 Jan 2015 - 22:06 | |
| « -Je vous remercie. Un époux est une chose, mais son enfant...il n'y a rien de pire. Avez-vous des enfants ? Avez-vous une femme, combattante à vos côtés ? Quelqu'un d'autres que vos sœurs engagé dans cette guerre ? Car, tant que vous n'avez pas d'enfants, vous ne pouvez comprendre l'angoisse d'une mère de se sentir impuissante face à la peur, à la crainte, mais aussi à la colère de ses enfants.»
Il n'y avait pas de liens plus viscérale, quelque chose qui allait au delà de l'entendement et de tout sentiment. Ils étaient elle, à elle, ses bébés pour toujours et chaque instant de sa vie, Lisaë s’inquiéterait pour eux.
« -Ce n'est nullement un avantage de race. Juste une question de confiance mais aussi d'abnégation de soit. J'ai toujours dit à mes enfants qu'ils feront ce qu'ils voudront de leur vie si c'est ce qui compte à leurs yeux, que cela à de l'importance, qu'ils savent dans quoi il s'engage. Un souhaite devenir comme son père, un soldat de notre empire. Je lui ai promis de le laisser suivre cette voie. Mais rien ne m'empêchera de m'inquiéter et de m'angoisser. »
Rien ni personne, mais la jeune mère continuera à le faire en silence. Comme elle l'avait fait pour son époux depuis leur rencontre. Et malgré le temps, on ne s'y faisait pas. Jamais.
« -Il est en effet bien plus facile de suivre sans réfléchir que de lutter à contre-sens. Et il faut du courage pour aller à l'encontre de la majorité. Il faut savoir ce que l'on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire ; quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire. On ne corrompt pas un peuple, on lui ment. Mais la fin n'en sera que plus rude. Et la chute sera grande. La liberté ne se donne pas, elle se prend.»
Et là, les rebelles la reprenaient peu à peu, grain de sable du désert par grain de sable. Mais chaque pas en avant valait deux en arrière.
« -Oui nous devons nous battre pour nous, car il n'y a plus d'autres choix. Ils sont plus nombreux qu'elle et pourtant ils ne daignent pas nous venir en aide. Notre foret est entrain de mourir, de disparaître au sens propre. Alors que penser. Tout comme l'alliance avec les vampires. Ils ont toujours trahis, ils continueront. Pourquoi cette fois aurait été différente. Votre empereur rebelle a fait une erreur en ce sens. C'était obligé qu'ils le fassent. C'est dans leur nature. Alors oui cela semble perdu, il va nous falloir trouvé une autre force. Puissante, plus que les vampires et nous aidant face à un esprit. Autant dire que l'espoir est vain. »
Et qu'ils feraient mieux de laisser les perles les prendre et rejoindre les pauvres bougres déjà morts. Mais la présence de ses enfants c'était la seule chose qui la faisait tenir.
« -Voilà !! Vos soins sont finis pour le moment, je reviendrai plus tard pour finir. Vous avez besoin de vous reposer . »
dit-elle avec un ton maternelle.
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| Sujet: Re: Une rencontre au gout du jour [Matis] TERMINE Sam 17 Jan 2015 - 12:17 | |
| Il écouta la question de la jeune elfe mais sourit pour lui-même. Elle avait mal comprit ces paroles, à moins que ce soit la douleur de sa blessure qui lui faisait dire des bêtises. A la vérité, il y avait sans doute un peu des temps, mais il est vrai qu’il ne pouvait pas comprendre ce qu’elle vivait. Le pourrait-il seulement un jour ? Il n’en savait rien, mais le fait d’être passé pas loin de la mort le faisait déjà réfléchir à la suite… A ce qu’il pouvait encore faire, à ce qu’il risquait de vivre et ce qu’il avait failli perdre.
Je me suis mal exprimé, mes sœurs ne sont pas engagées dans la guerre. Les esprits en sont remerciés, elles sont encore trop jeune et je ne souhaite pas qu’elles me suivent dans cette voie. Pour le coup, il n’y a que mon frère, enfin, celui qui fut mon frère, qui participe à cette guerre. Hélas pour nous, et surtout pour moi, il n’a pas choisi le bon camp.
Il soupira un instant et resta silencieux l’espace d’un temps. Il ne pouvait sans doute pas comprendre ce qu’elle vivait, mais elle ne pouvait certainement pas comprendre ce qu’il vivait.
Je ne peux pas vous comprendre, du moins je ne peux pas vivre ce que vous vivez. Mais sachez que ce que je vis à devoir combattre mon propre frère… C’est pire que tout…
Mais il se tut et l’écouta lui parler et lui raconter la dernière partie de son explication et de sa vie. Ce qui était étrange, enfin étrange… Ce qui était vraiment intéressant était la capacité de l’elfe à prodiguer des soins tout en discutant plus ou moins de manière diplomate. De toute manière cette elfe, comme une bonne partie des gens de sa race avait une très bonne capacité à rester diplomate même avec des Humains qu’ils ne pouvaient pas voir même en peinture.
Que pouvait il dire de plus à la jeune mère ? Pour le coup pas grand-chose car leurs deux points de vue sur des sujets aussi divers que variés étaient à l’opposé l’un de l’autre. Que ce soit de part leurs éducations, leur race et leurs caractéristiques propre.. Tous les différenciaient, mais ce qui les mettaient vraiment en exergue, c’était leur vécu. Tout deux avaient vécu était complètement différent, et les expériences qu’ils en avaient tout deux extrait étaient si différentes qu’elles en avaient altéré leur vision du monde. Une fois ceci mis en avant, comment aurait il pu être possible de les mettre d’accord sur la manière de traiter les Alayens, la guerre civile ou même la lutte qui s’annonçait contre Mort ? Ils ne pouvaient pas se mettre d’accord, du moins pour le moment. Peut être viendrait un temps où tout deux mettraient du vin dans leur eau et pourraient enfin voir l’autre autrement qu’en étranger. La rébellion pouvait aider à obtenir pareil résultat, mais rien n’était moins sûr…..
Vous êtes quand même quelqu’un d’extraordinaire pour moi. Vous savez pourquoi ? Malgré toute l’animosité que vous avez pour les miens et moi-même vous effectuez votre travail sans vous plaindre et avec une grande efficacité.
Il se laissa retomber sur le lit et grimaça à la douleur qui vint le saisir dans sa « chute ». Il se sentait quand même bien mieux qu’il n’y avait quelques instants à peine. Et tout cela il le devait à cette femme qui le toisait de toute sa hauteur et son savoir. L’arrogance elfique vue par les humains était surtout la noblesse d’âme d’un peuple peu et mal comprit par ceux qui l’entouraient. Sans doute parce qu’ils ne souhaitaient pas réellement être comprit.
Mais cet échange avec cette jeune mère avait été salvateur pour Matis, et ce, pour plusieurs raison. Il se souviendrait d’elle et n’hésiterais pas à protéger son fils, celui à qui il avait promis son soutien pour réalisé une action qui changerait sans doute la face du monde à jamais… Si jamais celle-ci fonctionnait.. Et il ferait tout pour que cela marche.
Il attrapa sa main et la regarda droit dans les yeux.
Merci pour tout, je vous le revaudrais un jour. Je ferais en sorte que vous n’ayez jamais à prendre les armes pour vous défendre et si jamais Mort doit venir, c’est avec le sourire et le sentiment de devoir accomplit que je l’accueillerais.
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