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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
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Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE

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MessageSujet: Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Icon_minitimeSam 23 Aoû 2014 - 20:10

Fin février-Début mars


Aigue Royale. Elle venait d’y arriver, enfin. Depuis le temps qu’elle cherchait cette mystérieuse cité. La ville rebelle lui ouvrait les bras, pas forcément avec joie mais au moins le faisait-elle. Un abri presque sûr, une cache contre les alayiens. Un refuge pour la vampire qu’Hyrriena était. Ici, personne pour lui trancher la tête simplement parce qu’elle était vampire ; du moins elle l’espérait. Après tout elle n’avait aucune connaissance par ici, mais elle avait à l’esprit l’idée que d’une manière ou d’une autre, elle pourrait servir la rébellion. Comme éclaireuse, voleuse, espionne, elle ne savait guère ce dont ils avaient besoin, mais sans doute ne cracherait-on pas sur ce qu’elle avait à offrir. Et puis, elle ramenait le fils de Morgane Kohan, et même si personne ne savait qu’il était là, un enfant humain à protéger pouvait toujours être bien vu. Pas de la part de ses congénères sang-froid, mais des elfes et des humains, probablement. De toute façon la voleuse n’avait aucune intention de se mêler à ses pairs, elle avait depuis bien longtemps choisi de s’en éloigner autant que faire se pouvait. D’ailleurs l’idée de se trouver enfermée dans une ville où les vampires étaient en grand, trop grand nombre l’inquiétait. Si au moins il y avait de la place… Mais entre eux, les elfes, les humains et peut-être même des dragons, difficile de trouver de quoi se faire un sanctuaire de paix. Heureusement qu’elle pourrait sortir dans la ville au-dessus, elle savait se faire discrète, elle passerait inaperçue. Une ombre, ce serait la seule chose que l’on pourrait voir d’elle. Et puis, c’était ce qu’elle était, une ombre. La brume du crépuscule.

Prudemment, la jeune fille se glissa dans un couloir, observant avec nervosité mais curiosité autour d’elle. L’endroit était surprenant mais, d’une certaine façon, plutôt beau. Dommage que ce soit enterré. Et aussi peuplé. Et dire qu’il lui faudrait passer des jours et des jours ici. Mais entre cela et la mort, la vraie, pas juste un cœur qui ne bat plus mais plutôt un esprit définitivement éteint, il n’y avait pas à réfléchir : elle préférait demeurer à Aigue Royale. Après tout, autant rentabiliser le long et pénible voyage qu’elle avait subi. Elle pouvait d’ailleurs bénir ce merithyn Shadowsong, sans qui elle ne serait probablement jamais rentrée. La méfiance dont avait fait preuve les rebelles étaient tout à leur honneur, mais éprouvant pour les fuyards arrivant. Sans parler du fait de trouver l’entrée… Sans indication, cela devait être au combien pénible à chercher. Mais elle y était parvenue. Difficilement, lentement, mais elle était là.
Hyrriena inspira, chassant ces pensées pour passer une main distraite sur sa nouvelle armure. Une armure de voleuse. Une armure faite pour elle, qui l’aidait à se glisser dans les ombres en toute discrétion et avec agilité.
Le marché noir. A peine arrivée, déjà elle avait profité de ce qu’il offrait ; Valen accroché dans le dos, elle avait traversé une partie de la ville pour s’y repérer, s’arrêtant par instant lorsqu’il lui semblait suffoquer, trop entourée ou, comme pour l’armure, lorsque quelque chose attirait son attention. Et elles étaient nombreuses, ces dites-choses, il fallait bien le reconnaitre. Entre la brillance des écailles d’un dragon, au loin, la lumière bleue ou les plantes de même couleur, il y avait de quoi s’arrêter pour admirer et essayer de comprendre ce qui l’entourait. Hyrriena avait beau accepter les choses comme elles étaient, il lui arrivait d’être totalement fascinée par le processus de certaines choses. Comme tout cela, par exemple. L’organisation même d’Aigue-royale était en soi intéressante.

Ses bottes foulant silencieusement le sol des grottes, la vampiresse finit par parvenir dans une caverne bien plus calme que les autres. Où était-elle ? Elle peinait à s’orienter dans ce labyrinthe qu’elle venait de découvrir. Sans doute cela irait-il mieux dans quelques jours. En attendant, autant profiter de ce calme qui régnait dans cette nouvelle découverte. Se passant une main dans les cheveux d’un geste nerveux, la vampiresse se dirigea vers l’une des pièces vides, refermant la porte derrière elle. Il y avait quelques lits, inoccupés, qui semblaient attendre de la voir réagir. Elle s’assit sur l’un deux et s’appuya contre le mur après avoir laissé l’enfant descendre. Il était angoissant de se promener à visage découvert dans la ville, pour elle qui avait l’habitude de rester cachée. Mais nécessité obligeant, elle avait rejeté sa capuche en voyant les regards méfiants auxquelles elle devait faire face. Ici, la peur régnait un peu trop pour qu’elle se permette le moindre faux-pas. Elle ignorait sur quoi reposaient l’alliance entre les peuples, mais n’avait guère envie de se faire soupçonner par l’un ou l’autre d’être une espionne ennemie. Non, ce qu’elle voulait, c’était un peu de tranquillité, si cela était possible. Et sans doute son petit compagnon de route désirait-il la même chose. Pensive, la vampiresse le regarda faire quelques pas dans la pièce, le laissant profiter de ce répit pour qu’il s’exerce à la marche. Etrange qu’elle s’y soit attachée… Il n’était qu’un humain après tout, un repas. Peut-être la solitude l’avait-elle fait se rapprocher de lui, à moins qu’un ancestral instinct maternel qu’elle pensait n’avoir jamais existé n’en soit responsable. Mais quoi qu’il en soit, elle savait qu’il était mieux ici. Elle pourrait peut-être rencontrer Korentin Kohan pour l’informer de l’arrivée d’un enfant de sa famille, mais étrangement, l’idée de s’en séparer la peinait. Elle s’y était attachée, à cette âme silencieuse au regard attentif mais mélancolique, et lui-même manifestait des signes d’affection à l’égard de sa protectrice. Sans doute était-elle pour lui ce qui se rapprochait le plus d’une mère, quand bien même étaient-ils tellement différents. Mais elle n’oubliait pas qu’il restait dangereux de rester si proche de lui, de laisser une possible proie partager autant de temps avec elle, d’autant qu’elle avait abandonné en grande partie ses activités de voleuse. Pas seulement à cause de lui, certes, mais il n’y était probablement pas tout à fait étranger. Une famille d’accueil serait peut-être prête à s’occuper de lui avec affection… Et pourtant cette pensée continuait à la contrariait. Tout comme son destin si incertain. Elle en était là dans ses réflexions quand la porte s’ouvrit dans un léger grincement, lui faisant instinctivement tirer Firmament en position défensive. Derrière elle, deux jeunes yeux bleus innocents observaient avec gravité la scène.


Dernière édition par Hyrriena Moledvina le Lun 15 Déc 2014 - 19:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Icon_minitimeDim 7 Sep 2014 - 19:40

Cela faisait à peine quelques jours... ou heures ? qu'il était arrivé à Aigue, capitale des rebelles. Le voyage avait été long, harassant, péniblement stressant pour un elfe seul devant être sans cesse sur ses gardes pour ne pas tomber sur une troupe alayienne ou une troupe impériale. Heureusement son arrivée avait été placée sous le sceau béni du Dracos alors qu'il avait été accueilli par un certain millénaire. Un beau et noble millénaire dont il n'était parvenu à se défaire en pensées, tout le temps du trajet, et plus encore depuis ce fameux crépuscule.

Ces retrouvailles, si ardemment souhaitées, si vivement espérées, s'était révélées... des plus chaleureuses. Le vieil elfe, le vieux lion également, en était encore des plus troublés. S'il avait pensé une telle... attirance. S'il avait pu imaginer une telle ardeur, un tel attrait, pire même un tel désir. Car oui, indubitablement, malgré tout ce que sa mauvaise foi de vieux lion fier et endurci pouvait protester, il éprouvait un désir inavouable et inavoué envers le digne et beau millénaire. Lui, qui pourtant n'avait jamais regardé que les femmes, même si de toute race, ne semblait soudain n'avoir d'yeux, ou plutôt de coeur, que pour ce vampire hypnotisant. S'il se sentait toujours indéniablement attiré par les corps de femmes, par leurs yeux vibrant de mille promesses, par leurs courbes charnelles des plus savoureuses, si ses yeux, son corps, répondaient encore sans aucune honte à cet appel de sensualité, étrangement son coeur ne battait plus chamade que pour les celadons du noble vampire. Et cela le déroutait, le bouleversait même...

Il ne parvenait à détacher ses pensées de toute cette agitation intérieure et de tous ces questionnements. Les jours suivants cette nouvelle rencontre semblaient être passés sans même que le vieil elfe ne s'en rendent compte, s'égouttant du sable du temps insidieusement devant son regard atterré. Il avait certes visité les cavernes, tentant de prendre ses repaires dans ce labyrinthe obscure malgré ses roches à la lueur bleutée, mais il semblait bien que son esprit soit encore ailleurs. Il n'était pas rare qu'il se retrouve dans une caverne complètement perdu, un air hagard figeant ses traits anguleux, sans qu'il ne parvienne à se rappeler le pourquoi du comment il en était arrivé là.

Il se sentait las, fourbu, perdu, désemparé, et préféra alors aller se reposer, quand bien même ce n'était pas encore l'heure du repos nocturne. Il était de toute façon incapable d'autres choses, incapable de penser, d'agir, ou de réfléchir à quoique ce soit. A quoique ce soit d'autres qu'un certain millénaire du moins.

Il parvint heureusement à retrouver son chemin dans ce dédale de cavernes et galeries, jusqu'aux cavernes transformés en lugubres dortoirs. Oui, lugubres. Pour lui, elfe aimant vivre à l'air pur et ayant si longtemps voyagé, se retrouver ainsi confiné entre ces roches voûteuses, parfois suintantes, si sombres, si sombrement bleutées, l'étouffait, lui procurait un sentiment languissant d'asphyxie et de suffocation. Il ne comptait plus le nombre de fois où un malaise avait failli le saisir, parfois en présence des plus inopportunes. Il n'avait pourtant d'autres choix que de tenter de s'y faire. C'était cela, ou le danger alayien en surface. A tout prendre...

C'est ainsi, sur ses sombres et pénibles pensées, qu'il parvint à regagner l'un des dortoirs qu'il avait élu. Ou plutôt qui l'avait élu... les occupants des autres dortoirs, parmi les plus occupés, lui ayant fait savamment comprendre qu'il n'était pas vraiment le bienvenu. Ni parmi les elfes, paria qu'il était pour eux, ni parmi les vampires, ennemis mortels et éternels, proie si savoureuse qu'il représentait pour ce peuple, ni parmi les hommes qui étrangement le regardaient eux aussi d'un oeil acerbe. Sans doute les quand dira-t-on colportés par ses paires aux longues oreilles. Ou était-ce ses airs arrogants dont il peinait à totalement se départir ?

Toujours dans ses songes, ses amertumes passées, présentes et à venir, il ouvrit la porte sans même penser frapper auparavant. Il était rare que d'autres s'installent par ici, dortoirs parmi les plus reculés... Quelle ne fut pas sa surprise alors de voir une jeune femme debout, fermement campé sur ses jambes, son arme savamment tirée devant elle... et devant un petit garçon aux yeux d'un bleu porcelaine transperçant.

Eliowir s'empressa de lever les mains, montrant ainsi qu'il était désarmé, quand bien même ses lances siégeaient attachées dans son dos. Bon, pour un mage, un le geste ne signifiait rien. Mais la jeune femme n'était pas censée savoir qu'il savait faire usage de magie de façon agile, n'est-ce pas ?

- Je ne vous veux aucun mal. Je venais juste me reposer dans ce qui est mon dortoir depuis quelques jours.

Et comme pour appuyer ses dires, il tourna sa main porteuse de l'anneau pour bien le mettre en valeur. Pas touche, paix, nous sommes alliés, semblait-il crier de lui-même.

Et ses yeux nuit se portèrent un court instant sur le jeune enfant, auquel il offrit un léger sourire. Un sourire se voulant engageant, mais qui se teinta bien malgré lui d'une certaine nostalgie. D'une certaine douleur.

- Je ne vous veux aucun mal. Je souhaitais juste me reposer. Mes affaires sont là, fit-il tout en montrant du doigt un lit où trônait une sacoche fermée.

Rien d'autres. Pas de malle, pas d'autres bagages. Tous ses biens se résumaient là et à ce qu'il portait.

- Je ne veux nullement vous chasser non plus. Même si je ne suis pas sûr qu'il soit sage qu'une femme partage le dortoir d'un homme.

Surtout d'un lion ! avait envie de rugir ce dernier.

Et puis en bon elfe, il ne trouvait pas seyant aux bonnes moeurs qu'une femme et un homme ne se connaissant pas partage ainsi un lieu si intime... Ou alors si. Mais du même dortoir, ce serait pour finir dans le même lit... Si son lion ronronnait déjà à cette idée, le vieil elfe en lui tentait de le faire taire, gêné alors de tels égarements aux dignes principes des elfes.

[HJ : désolée du long temps de réponse. J'avais oublié ce rp, honte à moi Embarassed et ensuite me suis retrouvée surchargée... Sad catkiss ]
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MessageSujet: Re: Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Icon_minitimeSam 13 Sep 2014 - 15:08

Assise sur le lit qu’elle venait de trouver, Hyrriena contemplait pensivement Valen, ne s’attendant certainement pas à ce qu’on vienne la déranger en pareil instant. Ses cheveux en bataille tombaient en corolle autour de son visage de jeune femme, et dans son regard on pouvait lire combien elle en avait marre de courir les chemins, et le soulagement d’être enfin seule dans une pièce à peu près protégée. Oh, l’air libre lui manquait déjà, mais elle ne doutait pas qu’elle le retrouverait bientôt, il suffirait juste d’un peu de patience, comme toujours. Attendre et voir, sans espoir car ce dernier était toujours vain, mais en se préparant à tout évènement pouvant survenir, quel qu’il soit. Comme, par exemple, celui de la porte s’ouvrant pour livrer passage à un inconnu. Là aussi il fallait prévoir, et avant même que le visage de l’étranger ne se soit dévoilé, elle se tenait prête, armes en mains, à lui faire face, après avoir sauté d’un bond de la position assise à celle debout.

Le nouveau venu était, sans conteste, un homme, et plus précisément un elfe. Son visage balafré le rendant sans doute difficile à oublier et la vampiresse fut certaine de ne pas l’avoir croisé ; il fallait dire que le nombre d’oreilles pointues qu’elle connaissait était très limité. Pas que cela lui déplaise, les vampires et les elfes n’avaient pas l’un pour l’autre un grand amour et tout rapprochement de ce type était hors-nature et détraqué. Cela étant, cela n’empêchait pas deux individus de chacun de ces peuples d’avoir des relations courtoises. Pour sa part, Hyrriena n’avait pas grande connaissance de leurs habitudes de vie mais elle devait bien reconnaitre que le dernier qu’elle avait croisé, à savoir le baptistrel Shadowsong, avait été particulièrement aimable et gentil. Et celui qui lui faisait face aujourd’hui ne semblait pas beaucoup plus agressif. Devant son geste de paix, elle baissa ses lames avant de se décider à les ranger. Ignorant l’anneau qu’il lui montrait ‒s’il était ici, il en avait forcément eu un pour rentrer dans Aigue de toute façon‒ elle le fixa un instant en silence afin de vérifier qu’il n’avait effectivement pas d’intentions mauvaises et elle lui répondit en s’excusant.

-Je suis désolée. Je ne voulais pas prendre votre place, et je dois avouer ne pas avoir vu vos affaires.

Son regard se porta à ces mots sur la sacoche désignée peu de temps avant, et elle reconnut en elle-même avoir manqué cet élément important qu’était l’étude attentive de la pièce. Piètre voleuse que voilà, qui ne se fiait qu’à un rapide coup d’œil pour vérifier qu’il n’y avait pas de présence vivante. Bien sûr que les gens n’étaient pas forcément venus avec la moitié de leur maison, le peu d’affaires pouvait donc être facilement dissimulé.

-C’était l’un des seuls dortoirs qui semblait désert, je ne pensais qu’il était occupé.

Elle attrapa Valen par l’épaule et il leva un regard interrogateur vers elle, attentif. Il semblait prêt, comme toujours, à suivre sa protectrice sans émettre le moindre son de protestation. Cette dernière lui serra doucement le bras pour le rassurer, songeant qu’ils allaient donc devoir trouver autre chose. Quel dommage qu’il y ait autant de monde et si peu de place pour l’intimité. Pour ceux qui venaient en famille, au moins ne perdaient ils pas tous leurs repères, mais les autres, les plus solitaires… Elle eut toutefois un sourire ironique en l’entendant.

-Oh, je ne dors plus depuis bien longtemps, les mauvaises langues n’auront donc rien à dire rassurez-vous. C’était pour lui, conclut-elle en désignant l’enfant qui ne observait en silence l’elfe ; il a grand besoin de se reposer dans une vraie couche.

D’autant que les racontars, Hyrriena s’en moquait bien. Après tout elle ne connaissait personne ici, mais l’inverse était vrai aussi. Et si les gens n’avaient en tête de ne se préoccuper que de possibles histoires de cœur, ou plutôt de corps qu’il y avait dans la ville, ils étaient vraiment désespérants. Encore plus que ne le pensait déjà la jeune fille. Mais elle comprenait que si elle-même n’en avait que faire, ce n’était pas le cas de son interlocuteur.

-Nous allons vous laisser vous reposer, mais pourriez-vous me dire où l’on peut trouver un endroit tranquille ? Je viens d’arriver, ajouta-t-elle avec un froncement de sourcils, et je n’ai pas encore repéré tous les dortoirs, j’ignore si certains sont… réservés.

Ici aussi, il devait il y avoir des sortes de clans et des rivalités ; le contraire serait en tout cas bien surprenant.
Elle s’était rapprochée de la porte, gardant une distance raisonnable avec l’elfe et, l’une de ses mains gantées sur la poignée, attendait une réponse pour savoir où diriger ses pas. Avec un peu de chance, l’autre serait assez aimable pour lui indiquer un lieu tranquille ; sinon elle se débrouillerait, comme toujours.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Icon_minitimeDim 21 Sep 2014 - 23:54

Pendant que la jeune femme lui répondait, tout en semblant surveiller d'un oeil le jeune bambin, Eliowir se permit de la détailler attentivement. Jeune femme dans la vingtaine, tout au plus, ses lèvres bien peu souriantes, presque un peu boudeuses, présentant en tout cas un pli soucieux un peu triste, des traits fins, soulignés par une épaisse chevelure chatain, et des yeux... oh Dracos, ces yeux ! Cet or qui soudain le sondait, l'observait... Eliowir ne goûtait guère l'avidité humaine pour ce métal précieux, mais en cet instant, oui, il pouvait comprendre ce qui pouvait tant les attirer, lui qui se sentait soudain happé par l'intensité crépusculaire qui le coulait dans ce regard-là. Et la fine cicatrice qu'il entrapercevait entre quelques mèches de cheveux, sur le front, n'abimait en rien cette beauté sauvage mais fortement désirable.

-C’était l’un des seuls dortoirs qui semblait désert, je ne pensais qu’il était occupé.

Et se disant, elle semblait déjà s'apprêter à sortir, avec l'enfant. Lorsque les orbes sombres du vieil elfe se posèrent sur le jeune garçon, il n'eut le coeur alors à les chasser, ce qui les aurait contraint à chercher, encore, un dortoir libre. Il doutait de toute façon qu'elle en trouvât. Non pas que la place manquait, pas encore, pas vraiment, mais trouver un dortoir totalement inoccupé... Cela relevait de la gageure. Tous contenaient, à ce qu'il en avait aperçu du moins, au moins une personne. Lui-même partageait ce dortoir-ci avec un autre, qui ne s'offusquait visiblement pas de sa présence infanticide. Certainement du fait qu'ils se croisaient plus qu'ils ne se cotoyaient vraiment, et surtout que son co-dortoriant était en fait un humain dédaignant civilement l'étranger qu'il était...

Si l'elfe en lui tiqua quelque peu à la mention du peu, voire absence, de sommeil dont souffrait la jeune femme, cela fut vite chassé par les idées saugrenues du lion qui s'en réjouissait presque et par son approbation concernant les besoins de l'enfant.

L'enfant. Oui, les enfants ne devraient jamais se retrouver confronté à de telles situations. Des guerres, des cavernes morbides, froides et suintantes, même si l'obscurité n'était pas totale avec cette lueur bleutée qui jouait en miroir sur les murs. Il ne savait au juste comment cet enfant se retrouvait ici, parmi les guerriers rebelles, avec cette jeune femme certes charmantes mais visiblement capables d'en découdre s'il le fallait, au vu de sa position défensive précédente. Mais il savait une chose : s'il était possible de protéger cet enfant, quelque soit la façon de le protéger, aussi infime soit cette protection, alors il ne repousserait pas cette possibilité.

- Oui, il ne faut pas le fatiguer inutilement, concéda-t-il de suite, tout en observant attentivement le jeune enfant, mille pensées le ramenant cent trente années en arrière quand...

Heureusement, il fut vite coupé dans son élan de nostalgie morbide par la voix de la jeune femme qui déjà reprenait. Il reporta son attention sur elle, ses yeux nuit ne parvenant toutefois à cacher la lueur de douleur qui les vrillait soudain.

- ... mais pourriez-vous me dire où l’on peut trouver un endroit tranquille ? Je viens d’arriver

- Vous n'en trouverez pas, pas vraiment je le crains. Et non, pas de... "réservation" ici. En ces lieux, aucune réelle règle ne règne pour ces sujets aussi... anodins, relevant du fade quotidien.

Il soupira lourdement, montrant combien cette situation était harassante pour un vieil elfe tel que lui, dont le peuple était si bien habitué aux règles strictes, bien établies, aux hiérarchies bien définies, la politesse, la délicatesse, la pudeur... tant de valeurs soudain bafouées, même si par la force des choses, en ces souterrains étriqués.

- Vous trouverez bien des dortoirs répartis en clans pour certains, les elfes, les hommes et les vampires, semblant préférer ne pas se cotoyer de trop près.

Ce qu'il ne pouvait que comprendre, était-il tenté d'ajouter.

- Ainsi que certains dortoirs répartis par... conviction, clans, ou autres idées particulières, mais rien de bien défini, rien d'écrit noir sur blanc. Vous voyez un dortoir et un lit qui vous plait et le prenez. Mais vous n'en trouverez aucun totalement inoccupé. Quant à savoir lequel ne contient que des femmes ou jeunes enfants, sans vous occasionner la gêne des hommes... Je n'en sais rien.

Il désigna alors un lit à quelques pas d'eux.

- Celui-là est pris par un humain assez discret qui semble ne venir ici que pour dormir le strict minimum. Je le rencontre très peu.

Il désigna quatre autres lits, répartis autour de la petite pièce et au milieu.

- Ceux-là sont libres. Je peux aussi vous laisser le mien et chercher un autre dortoir, si ma présence dérange, ou si la présence d'un homme dérange. Je peux aussi essayer de convaincre mon compagnon de dortoir d'aller dormir ailleurs, pour le peu de temps qu'il occupe cette pièce... celle-ci ou une autre... Je peux aussi monter la garde pendant que vous vous reposez avec l'enfant le temps de trouver une solution qui vous sied. Mais je suis d'accord avec vous, autant laisser l'enfant se reposer un peu.

Et se disant, il désigna un lit avec un minimum de confort, même si rudimentaire, et alla prendre sa cape elfique, qu'il offrit à la jeune femme, pour en faire une couverture.

- Il peut faire froid dans ses lugubres cavernes.

[HJ : petite réponse, pas terrible terrible. A voir si tu veux que je rallonge pour te donner plus de matière Wink catkiss]
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MessageSujet: Re: Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Icon_minitimeSam 27 Sep 2014 - 20:43

Devait-elle partir ? Hésitante, Hyrriena laissait son regard osciller entre les affaires de l’elfe et Valen, ne sachant quelle décision prendre. Elle aurait dû être plus attentive et voir de suite que le dortoir n’était pas libre, elle se serait évité cette situation. Maintenant qu’elle se trouvait dans la pièce calme, elle n’avait guère envie de l’abandonner en sachant qu’elle ne trouverait peut-être guère mieux. Mais les elfes n’appréciaient généralement pas les vampires et la réciproque étant vraie, la demoiselle trouvait tout à fait logique de s’éloigner. Sans doute aurait-elle pu menacer l’autre mais elle fuyait plus le conflit qu’elle ne le cherchait, et la courtoisie de l’inconnue lui aurait tiré des remords à cela ; d’autant qu’elle n’était pas forcément en position de force, l’autre semblant habitué aux combats. Attentive donc à la réaction de l’elfe, la vampiresse souffla légèrement en l’entendant indiquer le peu de place qu’il y avait. Les habitants s’entassaient les uns sur les autres alors qu’il y avait de la place ici, c’était stupide, mais pour le coup, elle s’en trouvait plutôt satisfaite. L’inconnu ne semblait pas méchant, loin de là, et si elle-même n’avait pas besoin de lit, il ne trouverait probablement pas à redire à ce qu’un enfant partage le même dortoir. Valen pouvait rester seul pendant son sommeil, si la présence d’une femme dérangeait, ce ne serait pas un souci du moment qu’elle était assurée qu’aucun ne serait fait. Toutefois ce qu’il lui dit lui tira un bref froncement de sourcils et c’est avec surprise qu’elle lui posa sa question.

-Pas de règles ? Cela n’entraine-t-il pas des bagarres et autres désaccords ?

Elle savait pertinemment que laisser un groupe de vampires sans personne pour les « mater » entrainait aussitôt des querelles de rapport de force, et se doutait bien qu’il devait en être plus ou moins la même chose pour les humains. Les elfes, elle ne se prononçait pas dessus ne les connaissant pas, mais eux-mêmes ne devaient pas exempt de ce genre de réactions. Elle ignorait si le soupir de celui qu’elle avait face à elle était une réponse à la question silencieuse qu’elle se posait ou un simple hasard, mais il tombait plutôt bien.

-Je n’ai ni clan ni conviction particulière, et moins il y aura de monde mieux je me porterai.

Ce n’était pas tant la compagnie des hommes qui la dérangeait ‒une fois qu’il s’était avéré qu’elle était sang-froid, ils n’étaient pas nombreux à tenter de s’approcher‒ mais plutôt la compagnie en général. Une personne ou deux ne dérangeait pas vraiment, mais se trouver entourée de poches de sang alors qu’elle était à même de les vider de leur liquide vital et qu’ils le savaient parfaitement… cela ne créait pas une ambiance des plus chaleureuses. Et la présence de Valen, si elle pouvait attirer des sympathies, pouvait tout aussi bien générer des conflits et des attirer des remarques, insultes ou autres comportements désagréables. D’ailleurs à cette liste se rajoutait celle de « aucun vampire à proximité appartenant au clan Wintel » ce qui finalement… ne laissait pas beaucoup de choix.
Se retournant pour observer les lits qu’il lui montrait, elle hocha la tête, satisfaite. Valen n’était pas bien gros, il n’avait pas besoin de quatre couches, une seule suffirait. Quant à elle… Elle se trouverait un coin tranquille pour se changer quand elle en aurait besoin, sinon elle s’en moquait. Elle allait d’ailleurs en informer clairement l’elfe mais le geste tout à fait inattendu qu’il eut la coupa nette dans son élan. Un éclair surpris et gêné dans le regard, elle attrapa le vêtement de ses mains gantées ; aurait-elle été humaine qu’elle serait devenue rouge écarlate devant ce geste de galanterie tout à fait inattendu. Finalement, c’était plus agréable de sembler humaine que vampire… Toutefois elle ne souhaitait pas avoir d’ennuis s’il découvrait sa vraie nature et elle lui rendit le vêtement en reculant légèrement, une lueur un peu anxieuse dans ses yeux d’or.

-Je vous remercie, mais je crois que vous vous méprenez sur mon identité : je ne dors pas du tout. Depuis plus d’une centaine d’années.

Difficile de lui faire plus clairement comprendre sa vraie nature. Après cela, restait à savoir s’il serait toujours aussi galant. Voyant qu’il ne lui sautait pas dessus pour l’égorger, elle se décrispa légèrement avant de reprendre.

-Je suis navrée, je pensais que vous aviez compris que j’étais vampire. Cela étant, il serait sans doute normal que vous préfériez que je m’éclipse.

Elle eut un haussement d’épaules fatigué ; elle ne savait de toute façon pas quoi faire, cela ne changerait donc pas grand-chose, tout comme le fait habituel de ne pas être la bienvenue.
Se tournant, elle chercha Valen du regard avant de froncer le nez en le voyant planté tristement devant l’un des lits, attendant visiblement l’accord de celle qui remplaçait sa mère depuis quelques temps. Prudente, la concernée tourna son attention vers l’elfe, ne sachant pas à quoi s’en tenir :

-Il peut ? Je partirai aussitôt après, si vous le souhaitez.

Pour revenir le chercher quelques heures plus tard, cela allait de soi, mais entre temps elle avait toujours la possibilité de faire plus ample connaissance avec les coins et recoins de cette ville pleine de surprises.

Hrp : En espérant que tu ais assez d’ouverture ^^’’ n’hésites pas à me mp si quoi que ce soit ne va pas sunny
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Eliowir Serillëiel
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MessageSujet: Re: Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Icon_minitimeMer 1 Oct 2014 - 23:10

Des bagarres et des désaccords ? Mais bien sûr qu'il y en avait. Ne serait-ce que par le caractère fort bagarreur, et tout en désaccord, si caractéristique des humains déjà, dont les officiers peinaient parfois à garder le controle de certaines troupes à la discipline litigieuse. Mais les vampires n'étaient pas en reste, sombres créatures au tempérament si prompt à violence sanguinaire et à règlement de compte par les coups. Les elfes... Non, les elfes réglaient leurs conflits et désaccords autrement que par des bagarres, qu'on leur concède au moins cela ! Mais leur règlement de conflits était au final bien pire et bien plus fourbe que les méthodes des autres peuples. Et il ne parlait pas même des possibles conflits qui risquaient à tout moment d'éclater entre les différents peuples. Anneau ou pas anneau d'ailleurs.

Mais étrangement, il ne savait comment les dirigeants de chaque peuple étaient parvenus à ce prodige, les bagarres restaient isolées, confinées à un cercle restreint, un événement donné souvent anodin, et parvenaient à ne pas s'étendre en mutinerie désastreuse. Oui, étrangement, les trois peuples anciennement ennemis étaient parvenus à cohabiter vaille que vaille et à ne pas s'entretuer. Pas encore du moins... certainement grâce aux lois martiales mises en place.

Il haussa alors les épaules d'un air las et impuissant, avant de répondre doucement :

- Si, je dois avouer qu'il existe bel et bien quelques règles décrétées par l'état-major rebelle, mais elles ne prévoient pas tout. Les questions de lits, de places... ce ne sont pas des points fondamentaux et là chacun obéit alors à des règles propres... propres à son peuple souvent. Même si les agressions physiques ou verbales peuvent être sanctionnées par les chefs de sections et commandants de l'armée...

Il balaya alors l'air devant lui d'un geste de main faussement nonchalant.

- Ces lieux ne sont régis que par des règles rudimentaires, dont le respect est laissé au pouvoir des chefs de section. Et ces derniers ne peuvent pas forcément tout voir ni tout régler. Les rebelles doivent faire montre alors d'un certain bon sens et se montrer... conciliant.

Il préféra ne pas s'étaler sur le bon ou le mauvais d'un tel système et sur ses lacunes. Les rebelles ne pouvaient de toute façon guère faire mieux en réunissant tant de haine en un lieu si confiné et en un temps si restreint. La force des choses, et surtout un même objectif à savoir la survie d'un monde, de leur monde, semblaient parvenir à contenir les plus graves incidents. Du moins pour le moment... Il avait entendu quelques rumeurs concernant quelques incidents diplomatiques... Mais il préférait taire ses possibles idées sur ces questions. Ce n'était sans doute pas le moment pour pérorer en vieux conseiller qu'il avait été... et qu'il n'était plus de toute façon.

Il croyait alors que la question lieu et repos venait de trouver réponse... quand elle lui rendit la cape. Il prit tout d'abord ce geste comme un refus et un signe de départ de la jeune femme qui rejetait par là-même son offre de partager ce lieu, même si resterait à trouver les modalités d'usage. Mais que nenni ! Pas de refus, comprit-il rapidement. Pas véritablement. Plutôt le rétablissement d'un... quiproquo. S'il s'était attendu à cela !

-Je vous remercie, mais je crois que vous vous méprenez sur mon identité : je ne dors pas du tout. Depuis plus d’une centaine d’années.

Et soudaine compréhension se fit en son esprit alangui. Vampire ! lui crièrent tous ses sens et sa raison soudain alarmée. Vampire, danger ! L'émoi du vieil elfe non immunisé fut si fort sur l'instant qu'il sembla perdre toute consistance, son visage lisse d'expression devenant surprise terrifiée, et horreur choquée. Avant qu'il ne parvienne à replacer son masque, fendillé, d'impassibilité elfique. Par le Dracos. Il était pourtant habitué à en cotoyer certains, il avait discutaillé avec quelques uns de leurs membres, il s'était même frotté au vil serpent de leur prince et avait eu la méchante surprise d'en rencontrer dans certaines galeries tout à leurs sombres et sanglantes activités... mais s'il s'était attendu à en trouver sur son lit. En tout bien tout honneur, certes, mais tout de même...

Et comme pour faire écho à sa compréhension...

-Je suis navrée, je pensais que vous aviez compris que j’étais vampire. Cela étant, il serait sans doute normal que vous préfériez que je m’éclipse.

Navrée d'être vampire ? ou navrée que dans son imbécile confiance ou dans un aveuglement consternant, il n'ait rien compris ? Bon, pour tout avouer, la jeune femme qui lui faisait face n'avait rien d'un vampire. Ou si peu. Elle tenait admirablement l'illusion, aussi bien par son physique ma foi fort... hum... et par son attitude des plus civilisées.

-Il peut ? Je partirai aussitôt après, si vous le souhaitez.

Il marqua un autre temps d'arrêt, son regard nuit ne parvenant à se détacher du fin visage féminin très légèrement balafré sur le front... alors qu'il notait, enfin, les quelques rares détails révélateurs de sa... malédiction. Oui, effectivement, vampire elle était, deviner possible était. Quel idiot il devait paraitre alors !

Et soudain, il sortit de sa léthargie, quand il se rendit compte que le silence s'éternisait... et qu'elle risquait de tirer de mauvaises conclusions de son attitude. Se raclant la gorge, peu rassuré toutefois de ce qu'il s'apprêtait à proposer, il parvint à ânonner :

- Oui, il peut, bien sûr. Et vous aussi... si...

Vous ne me mordez pas... Impossible à déclarer ainsi, toutefois, n'est-ce pas ?

- enfin... je... vous voyez...

Ou pas. Mais il se sentait soudain confus, embarrassé et incapable d'éclairer ses pensées. Il se sentait lâche aussi, tandis que ses vieilles peurs, qu'il avait su enterrer savamment lors des rares entrevues avec d'autres vampires, se ravivaient brutalement face à elle.

Fuyant alors le regard qu'elle pouvait darder sur lui, il reporta son attention sur le gamin... et retendit la cape à la jeune femme, en lui indiquant d'un signe du menton l'enfant. Si elle n'avait pas froid, il n'en était peut-être pas de même du petit humain.

Et s'écartant, un peu trop vivement pour être honnête, d'elle, il repartit vers sa besace... en sortit trois pommes, en remit une dedans après une courte hésitation... et en tendit une des deux à la jeune vampire.

- Il a peut-être un peu faim aussi. Même si c'est là tout ce que je puis offrir.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Icon_minitimeMar 7 Oct 2014 - 21:58

Hyrriena hocha la tête, compréhensive tandis que l’elfe lui parlait des règles de vie régissant les cavernes d’Aigue-Royal. Il était logique que chaque peuple le fasse selon ses règles tout comme il ait une caverne distincte de celles des autres, mais pour les marginaux qu’il y avait de chaque race et qui s’estimaient indépendant, c’était beaucoup moins simple. Ce qui ne devait pas empêcher pour autant la loi de s’appliquer, pour eux comme pour les autres, et les incitait plutôt à faire profil bas afin d’avoir moins d’ennuis encore que leurs semblables loyaux aux dirigeants. Et pourtant, un accident était si vite arrivé. Et dans cette promiscuité quasi-constante, difficile de limiter les accidents diplomatiques… et de résister, pour les vampires, à l’appel du sang chaud. Elfes ou humains, ils étaient délicieusement tentants pour un sang-froid cherchant pitance. Mais ces pensées n’avaient pas leur place dans une conversation paisible et malgré qu’un très léger filet de venin ai commencé à goutter de ses canines en se souvenant de ce gout délicieux et tandis que des images de sang apparaissaient dans son esprit, la demoiselle les chassa d’un ordre mental. Elle s’était nourrie depuis suffisamment peu de temps pour pouvoir tenir encore, et plus que tout elle craignait à présent qu’elle était arrivée dans la ville rebelle de devoir en repartir. Non, il n’était pas question qu’elle ne fasse le moindre faux pas pouvant lui attirer un quelconque ennui. Elle demeurerait une ombre inconnue des quelques représentants de l’autorité qu’il y avait, quels qu’ils soient. Probablement des gardes, qui devaient être un peu dépassé par le nombre à gérer.
Ce fut d’ailleurs sur cette volonté d’éviter toute situation pouvant causer une quelconque querelle qu’elle rétablit le quiproquo entre elle et l’elfe. La réaction de celui-ci ne se fit pas attendre sitôt qu’il eut compris la nature de son interlocutrice. Son visage, son corps, ses expressions, tout semblait indiquait qu’il aurait probablement préféré éviter de se trouver en sa présence, et la demoiselle sentit instantanément qu’elle n’était plus la bienvenue. Devant le silence qui s’ensuivit et le regard fixe et effrayé de l’elfe, la vampiresse se figea à son tour, son regard doré s’assombrissant considérablement tandis que son visage retrouvait le masque froid qui était le sien. Inutile de préciser qu’elle aurait disparu sur-le-champ s’il n’avait été question de Valen. Le corps droit comme un i, les muscles contractés, elle fit un très léger pas en direction de son protégé, préférant se trouver entre lui et l’occupant des lieux si elle devait partir de suite ou qu’il cherchait à jouer les sauveurs d’enfant. Celui-ci était à elle, il n’était pas question que qui que ce soit le lui prenne. Et sur quels motifs ? Celui qu’un buveur de sang était forcément dangereux pour un jeune humain ? Elle n’en savait rien, mais le silence qu’il conservait n’était pas de bon augure.

-Oui, il peut, bien sûr. Et vous aussi... si...

Oui, il avait manqué faire une crise cardiaque en la regardant comme si elle était son pire cauchemar, mais elle pouvait rester. Au moins était-il poli, mais le « si… » fit tiquer la demoiselle et ce fut d’un ton amer et peu amène qu’elle lui répondit.

-Je ne vous mordrai pas, je n’en ai pas de raison. Nous ne sommes pas tous des brutes cruelles.

Elle lui jeta un regard réprobateur ; qu’il garde ses stéréotypes lamentables pour quelqu’un d’autre. Certes, elle ne pouvait pas nier que cette frayeur qu’elle avait lu sur son visage et qui brillait sur ses yeux n’éveillait pas en elle son instinct de chasseresse et quelques envies de jouer au chat et à la souris, mais c’était surtout la frustration qui l’emportait. Même en étant tout à fait civilisée, l’elfe la craignait.
Elle attrapa néanmoins la cape qu’il lui tendait derechef et, lorsqu’il s’éloigna rapidement en direction de ses affaires, elle plissa les yeux tandis que sa voix se faisait ironique et un brin boudeuse :

-Je ne pensais pas être si effrayante que cela…

Comme quoi, elle pouvait encore être surprise à son âge. Se détournant de lui après l’avoir vaguement remercié pour la pomme et l’habit, elle se dirigea de son pas glissant jusqu’à Valen qui s’assit sur le lit choisi en la voyant, un regard plein d’espoir posé sur elle. Il comprit rapidement qu’il avait sa permission et il se roula en boule sur le matelas tandis que sa mère de substitution, accroupie près de lui, tirait Calivni et tranchait un quartier de pomme. Il lui murmura un merci avant de demander s’ils resteraient ici, usant de son langage encore un peu incomplet du fait de son habitude de rester silencieux. Elle lui répondit sur la même tonalité avant de se relever, le recouvrir et lui caresser le front en signe de bonne nuit. Elle avait l’habitude de rester près de lui jusqu’à ce qu’il s’endorme avant de chercher leur nourriture à tous deux, un peu particulière en ce qui la concernait elle, mais une fois n’était pas coutume il pouvait sombrer seul dans l’abîme du sommeil.
Se redressant, elle se tourna vers l’elfe et lui fit face, plantant son regard dans celui bleu sombre tourné vers elle.

-Ne vous approchez pas de lui.

La voix était ferme, pour une fois. Peut-être le fait d’avoir vu l’autre apeuré lui donnait-il davantage d’assurance qu’elle n’en avait le reste du temps. Celle-ci ne dura d’ailleurs pas longtemps et elle précisa avec une petite moue gênée :

-Il s’appelle Valen. Il ne vous dérangera pas.

Elle non plus d’ailleurs. S’écartant d’un pas, elle s’assura qu’elle n’oubliait rien, prête à sortir.


Dernière édition par Hyrriena Moledvina le Lun 15 Déc 2014 - 19:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Icon_minitimeLun 13 Oct 2014 - 0:02

-Je ne vous mordrai pas, je n’en ai pas de raison. Nous ne sommes pas tous des brutes cruelles.

Plus facile à dire qu'à vérifier. Pas de raison ? Quand seule la faim pouvait suffire selon certains vampires ? Alors certes, ils étaient censés être alliés, et les vampires étaient censés retenir leur soif et autres pulsions sanguinaires avec eux. Le mot "censé" avait toutefois toute son importance alors... Pouvait-on d'ailleurs en vouloir à un vieil elfe, non immunisé, de redouter les crocs venimeux de ces sombres et étranges créatures ?

Il préféra cependant ne rien répondre. S'il voulait être honnête, s'il avait été la jeune vampiresse, il se serait vexé tout autant qu'elle. Il se pouvait qu'elle soit, effectivement, de ceux ayant un tant soit peu de contrôle et de savoir-vivre. Ils étaient rares. Très rares même. Eliowir pouvait actuellement les compter sur les doigts d'une main. Mais après tout... N'avait-il pas dit à un certain millénaire vouloir tenter de changer sa façon de voir ce peuple de la nuit ? Il se tut donc.

-Je ne pensais pas être si effrayante que cela…

Il était toujours le dos tourné et ne put alors répondre qu'en haussant très légèrement des épaules. Qu'y avait-il à répondre à cela ? Non, elle n'était pas si effrayante que cela, quand on ne connaissait pas sa véritable nature. Elle était plutôt belle jeune femme et même savoureuse à croquer aurait ajouté son lion. Mais elle était vampire. Et lui était elfe. Elle était venin, et il ne voulait être maudit...

Cela suffisait, à ses yeux de séculaire, pour la rendre un tantinet effrayante. Quand bien même le mot lui semblait par trop exagéré tout de même...

Là encore il préféra donc garder le silence. Et observa savamment la jeune vampiresse s'occuper de l'enfant. Il devait avouer que ce duo l'étonnait. Elle semblait éprouver une réelle affection... possessive, ajouta-t-il vivement quand elle le mit en garde... pour ce petit d'Homme. Et le garçon semblait lui aussi réellement attaché, dépendant même, de la jeune ténébreuse. Nulle peur, nulle crainte, nulle menace n'émanait d'eux. Douceur, tendresse et protection intense plutôt. Qui était donc ce petit gamin pour s'être retrouvé en pareille compagnie ? Ses parents étaient-ils décédés ? Avaient-ils été tués ? Par des vampires ? Par cette vampire ? Se sentait-elle alors... coupable... ? Les vampires pouvaient-ils se sentir coupables ?

Oui, ils le pouvaient, en attestait un certain millénaire... Mais ce dernier avait eu alors les siècles pour lui pour apprendre ces sentiments d'un lointain passé humain (ou elfique pour certains). Alors que celle lui faisant face paraissait plus jeune. Mais le paraitre et les vampires, soupira-t-il intérieurement.

Mille questions s'agitaient soudain en lui et sa curiosité légendaire s'en voyait terriblement titillée.

-Il s’appelle Valen. Il ne vous dérangera pas.

Il se contenta d'abord de hocher la tête. Encore hésitant quant à l'attitude à adopter avec cette étrange étoile.

Avant que finalement une curiosité bien trop attisée n'enflamme les derniers zestes de sa raison et de ses craintes sénilement elfiques. Lui qui jusqu'alors s'était soudain confiné au silence et à l'observation, en savant spectateur curieux et avide de comprendre, il s'entendit enfin répondre d'une voix grave et posée :

- Comme je vous l'ai dit, nul besoin que vous le quittiez. Il a l'air... très attaché à vous. Il se sentira sans doute bien plus rassuré de rester avec vous, avec quelqu'un qu'il connait et en qui il semble avoir une réelle confiance, plutôt qu'avec de parfais inconnus...

Il se racla alors la gorge, hésitant sur ce qu'il s'apprêtait à ajouter, avant de finalement se lancer, les mots semblant toutefois hésitants :

- Et je sais, du moins en ai-je eu la preuve récemment, que vous n'êtes pas tous des bêtes sauvages et sanguinaires. C'est juste que...

Je redoute votre venin.


- Il faut toutefois avouer que nombre de vos paires, surtout parmi les plus jeunes, sont... un peu... chamailleurs ?

Pour ne pas dire pire. Mais l'intonation de ce mot devait aisément suffire à révéler ce qu'il sous-entendait. Sanglants, violents, bagarreurs, incultes, cruels, j'en passe et des meilleurs, ne devaient sûrement pas être des qualificatifs qu'elle souhaitait entendre.

- Mais je suis plus que ravi de pouvoir... échanger... avec des personnes telles que vous qui semblent capables de... maitrise.

Et de ne pas me mordre !


Comme pour appuyer ses dires, il lui indiqua un autre lit de la main, l'invitant à s'y asseoir, tandis que lui-même prenait place sur le sien. Tout en dévorant une pomme à belles dents. C'est que lui n'avait aucun risque à manger devant eux, n'est-ce pas ? A moins que...

A moins que cela ne paraisse à la jeune femme outrancier et impoli que lui mange devant elle et qu'elle ne puisse en faire autant ? Soudain en proie au doute, il s'arrêta de déguster sa pomme, avalant brusquement de travers le morceau qu'il avait en bouche et menaçant de s'étouffer avec...

[HJ : comme toujours, si souci... n'hésite pas Wink]
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MessageSujet: Re: Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Icon_minitimeSam 18 Oct 2014 - 16:39

Faire entendre raison à un elfe sentait dépasser le domaine du possible, et même s’il était compréhensible, d’un certain côté, que l’inconnu se méfie, Hyrriena commençait à être franchement vexée de sa manière d’agir. Si elle avait voulu le mordre alors elle ne l’aurait pas prévenu de sa nature, il aurait dû un peu logique. Mais non. Et pourtant elle était loin d’être effrayante, du moins était-ce ce qu’il lui avait toujours semblé au vu de la réaction des autres. Peut-être l’elfe avait-il eu de très mauvais souvenirs avec des membres du peuple de la demoiselle, ce ne serait pas vraiment surprenant et même tout à fait possible. Mais quand même… Plissant les yeux devant le mouvement d’épaule presque dédaigneux de son interlocuteur qui lui tournait le dos, elle préféra s’occuper de Valen qui l’attendait visiblement, faisant fi de la présence malvenue de l’autre. Quelques instants à le supporter puis elle s’en irait, malgré le regard triste de son petit protégé. Pourquoi fallait-il toujours que cet enfant ait une expression si grave et mélancolique ? Il était jeune pourtant, et Hyrriena avait toujours pensé qu’un petit d’humains était un truc surexcité et incontrôlable qui passait son temps à pleurer. Visiblement, ce n’était pas le cas pour celui-ci, mais il fallait aussi dire qu’il avait été brutalement séparé de sa famille… et que la demoiselle n’avait finalement pas eu tant de contacts que cela avec les enfants. Hormis pour les croquer. Mais ils avaient une peau tendre facile à croquer et leur sang était plus… plus chaud, plus parfumé. Plus enivrant. Il était moins riche que celui des plus âgés mais la vampiresse le préférait à ce dernier malgré tout. Enfin, en voilà un qu’elle ne croquerait pas, et que personne n’avait autorisation de toucher. L’elfe compris.
Se relevant, elle le prévient d’ailleurs de ne pas s’en approcher avant de s’apprêter à prendre congé. La situation était légèrement embarrassante à dire vrai, elle ne savait pas réellement comment réagir et l’autre non plus de toute évidence. Peut-être se sentait-il coupable de paraitre si discourtois, songeait-elle sans savoir que le concerné s’interrogeait quant à lui sur les capacités de remords des vampires… Après tout, les oreilles-pointues avaient un don certain pour mettre en avant les bonnes manières et la politesse, mais d’un autre côté ils ne paraissaient pas avoir beaucoup de scrupules, pour ce qu’elle savait d’eux. Ils étaient trop… trop… trop, quoi, pour en éprouver. A moins que… Lorsqu’il reprit la parole, elle l’observa un instant en silence, ne sachant comment réagir.

- Il faut toutefois avouer que nombre de vos paires, surtout parmi les plus jeunes, sont... un peu... chamailleurs ?

Ah bah ca… Et pas seulement les plus jeunes, jusqu’à nouvel ordre Wintel n’était plus un bébé et pourtant il faisait partie de cette catégorie « vampires agressifs à éviter ». Peut-être n’avait-il pas la même fougue que es plus jeunes, la même tendance à s’enflammer et à se chamailler mais il n’en restait pas moins dangereux. Et il n’était pas le seul. Pour sa part, Hyrriena préférait largement avoir affaire à un nouveau-né ayant encore peu d’emprise sur lui-même, plutôt qu’un plus âgé sournois et plus calme. Les seconds avaient une maitrise d’eux-mêmes, de leur corps, de leur esprit, de leurs pulsions qui les rendaient excessivement effrayant. Et ils agissaient en toute connaissance de cause.

-C’est pour cela que je les évite, mais il n’y a pas que les plus jeunes dont il faut se méfier.

Elle haussa à son tour les épaules sur un geste d’évidence, considérant qu’il aurait dû se douter qu’elle n’était pas ici pour rien plutôt qu’en compagnie de ses semblables. Mais sans doute n’avait-il pas vu les choses ainsi. Cela dit, qu’elle soit en compagnie d’une possible proie aurait dû l’interpeller. Ce n’avait pas été le cas. Laissant de côté ce sujet délicat, elle s’assit sur le lit comme il le lui indiqua, dégrafant sa propre cape pour la poser à côté d’elle avant de l’observer avec curiosité tandis qu’il s’étouffait avec sa pomme.

-Dites, je ne tiens pas à être accusé de votre mort à la place de votre fruit.

Le voyant rouge et tentant de cracher ses poumons pour libérer ses voies respiratoires obstruées, elle finit par se lever d’un geste brusque, renverser sur le sol les affaires de l’elfe et récupérer la gourde qui, répondant à ses espoirs, existait bel et bien. En deux pas elle fut face à lui, lui présentant le goulot ouvert de l’outil avant de reculer à distance raisonnable pour qu’il ne fasse pas en plus une crise cardiaque de peur. L’œil méfiant, Hyrriena jeta un regard à Valen qui, l’œil endormi, observait vaguement la scène en se demandant ce qu’il se passait, près à sombrer dans un profond sommeil réparateur.
Voyant que l’elfe allait mieux, elle se rassit sur le lit avant d’appuyer ses talons sur le montant du lit, croisant les bras autour de ses genoux ainsi relevés.

-Mes excuses pour vos affaires.

Elle ne les ramassa pas pour autant, non seulement parce que cela aurait pu être perçu par l’autre comme un acte d’intrusion de sa vie privée, mais aussi parce qu’elle ne l’avait vidé que pour lui faire plaisir et qu’il lui serait offensant de s’abaisser à tout ramasser.

-Pourquoi n’êtes-vous pas avec vos semblables ?

Cela l’intriguait, même s’il aimait la paix il devait ressentir l’envie de se sentir protégé au milieu d’un peuple duquel il appartenait.

-Je m’appelle Hyrriena, ajouta-t-elle avec un vague sourire.

S’ils discutaient et devaient apprendre à se tolérer, autant que cela commence par leurs noms respectifs.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Icon_minitimeMer 29 Oct 2014 - 22:26

Alors ainsi la jeune vampiresse semblait éviter ses paires ? Voilà qui était une information intéressante. Très intéressante. Etait-elle paria au sein des siens ? Juste non désirée ? Ou n'aimait-elle simplement pas la compagnie ? Ou peut-être avait-elle peur de la violence des siens ? Mille questions s'agitaient soudain sous la vive curiosité alors attisée du vieil elfe. Il se retint toutefois de les poser, et se contenta de noter cet indice dans un coin de sa mémoire. Au cas où... Si jamais un jour... Ou une nuit.

Il n'eut de toute façon guère le temps de s'attarder sur ces questions inopportunes, que déjà il s'étranglait. Et menaçait de mourir suffoqué par un bout de pomme. Et la vampiresse qui renversait ses affaires au lieu de l'aider ! Il aurait voulu hurler qu'elle vienne lui taper dans le dos pour l'aider à dégager ses voies respiratoires plutôt qu'à aller farfouiller dans le peu de biens qu'il possédait. Heureusement il parvint, après maintes toux, à avaler ce bout de pomme trop pressé. Se sentant viré au rouge, et de honte et du manque d'air, il fusilla la jeune vampire du regard. Lui attrapa la gourde un peu vivement... et but à grandes gorgées, s'efforçant d'apaiser sa gorge irritée. Ce n'est qu'une fois l'accalmie gagnée qu'il accorda un bref regard de remerciement à sa jeune compagne.

Pas un mot n'avait été prononcé de tout cet étrange échange. S'il lui en voulait de ne pas avoir su effectuer les gestes adéquats, ce qui aurait pu lui coûter la vie, "et quelle pitoyable vie", et s'il lui en voulait surtout d'avoir ainsi éparpillé toutes ses possessions au sol, étalant sa maigre vie privée aux yeux de tous - "rho, voyons, nous ne sommes que trois dont un petit garçon quasi déjà endormi !" "Oui, bon d'accord, mais tout de même !" -, il lui était tout de même reconnaissant d'avoir essayé quelque chose. Et l'eau n'avait pas été une si mauvaise idée en soi. Même si l'idée n'avait été utile qu'après la crise... "Mieux vaut tard que jamais, après tout."

-Mes excuses pour vos affaires.

Ah ! Elle lui concédait bien cela au moins en reconnaissant avoir commis cet impair ! Et lançant cette fois-ci un regard triomphant à la vampire - "Tu parles beaucoup avec ton regard ces temps-ci... ""C'est que nous avons un beau regard, n'est-il pas ? Hum... " -, il se permit de la détailler longuement, comme cherchant à percer les mystères qu'elle pourrait bien lui cacher, tout en reprenant sa pomme. Il n'allait quand même pas la gâcher sous prétexte qu'elle avait essayé de le tuer... la pomme hein, pas la vampiresse. "Quoique, allez savoir..." "Et puis nous nous en voudrions de gâcher une si belle vampiresse aussi. Cela serait dommage de la laisser de côté..." "Hum...."

-Pourquoi n’êtes-vous pas avec vos semblables ?

Eliowir se stoppa en pleine bouchée. Menaça d'avaler de nouveau de travers. Parvint à faire passer le gros morceau d'un coup, tout en émettant un bruit de déglutition un peu forcé. Délaissa la pomme sur son matelas et s'empressa de rejoindre ses affaires. C'est qu'elles allaient s'abîmer au sol...

-Je m’appelle Hyrriena

Il entraperçut rapidement le sourire. Et se rendit compte seulement à cet instant de son comportement étrange et déplacé. Il s'empressa de ramasser ses dernières affaires, se contentant dans un premier temps de les déposer sur le matelas, pour mieux les ranger dans sa sacoche ensuite, histoire de les disposer correctement dedans. Oui, il était pointilleux, mais que voulez-vous... Il possédait peu et espérait faire durer ce peu...

- Je me nomme Eliowir. Eliowir Serillëiel, répondit-il enfin, tout en tendant une main qu'il venait d'épousseter sur ses chausses. On me nomme aussi... La Fierté Balafrée.

Inutile d'expliquer le pourquoi du comment ce surnom, n'est-il pas ?

- Ou encore...

Il hésita un instant, puis, songeant que cela répondrait sans doute à toutes ces questions, il osa.

- L'Infanticide. Cela devrait vous donner l'explication du pourquoi je ne suis pas avec mes semblables.

Puis, songeant soudain qu'elle risquait de prendre peur de lui, ou qu'elle pourrait soudain montrer des crocs agressifs pour protéger le gamin qui l'accompagnait, il s'empressa d'ajouter, tout en faisant un brusque pas en arrière.

- J'ai été banni il y a plus de cent trente années pour avoir... tué mon fils. Un accident. Mortel. Terriblement mortel, finit-il sa voix ne se faisant plus que murmure soudain.

Une émotion, toujours aussi vive, l'étreignant alors.

- Si cela peut vous rassurer je ne suis pas un tueur d'enfants. Pour preuve, mon bannissement a été levé, même si je reste un paria pour les miens.

Il eut alors un rapide mouvement de main, comme pour balayer l'air devant lui. Comme chassant de sombres pensées. Et se contenta de garder silence après ces sinistres aveux.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Icon_minitimeSam 8 Nov 2014 - 16:39

Sauver des vies, ce n’était pas vraiment instinctif chez les vampires. Peut-être Hyrriena en avait-elle un peu plus cette notion ancrée en elle que les autres, mais cela restait très… lointain. Aussi n’eut-elle pas l’esprit de venir taper le dos de l’elfe pour le libérer de son morceau de pomme tueur, songeant simplement à lui offrir à boire ‒de l’eau, bien sûr, pas du sang, il aurait probablement très moyennement apprécié la chose‒ pour l’aider. C’était une bonne idée, non ? Non ? Visiblement non. Le regard mauvais qu’il lui lança la fit hésiter, mais il lui attrapa la gourde des mains qu’il lui tendait avant de s’en servir et, cette fois, de la remercier en silence. Allons, que devait-elle en comprendre ? Qu’elle avait fait une erreur ou que son geste avait été utile ? Difficile à dire, mais s’ils n’étaient pas si fragiles, ces sang-chauds… D’un autre côté, cela les rendaient plus facile à savourer, bien que les elfes soient, elle devait leur concéder, loin d’être physiquement sans défense. Elle n’avait jamais essayé d’en attraper d’ailleurs, mais risquer sa vie par curiosité la tentait très peu. Les humains étaient très bien, très gouteux et lui suffisaient amplement.
Mettant distraitement de côté la vision d’une jolie gorge offerte, elle mit sa fierté, ou du moins ce qu’il en restait depuis qu’elle était vampire ‒c’est-à-dire pas grand-chose‒ de côté pour s’excuser sur le renversement des affaires de l’elfe au sol, sans pour autant aller jusqu’à les ramasser, ce qui ne lui valut pas moins ce qui lui sembla être un regard plein de supériorité de la part de l’oreilles-pointues. Auquel elle répondit en relevant un sourcil en silence ; après tout, il pouvait bien se croire le plus fort, et peut-être l’était-il d’ailleurs, sûrement même, mais il n’en restait pas moins que c’était lui qui s’était trouvé en position de faiblesse quelques secondes plus tôt. Préférant l’interroger sur sa présence ici plutôt que de faire monter la tension dans l’air, elle lui jeta un regard effondré en le voyant manquer de s’étouffer à nouveau.

-Vous voulez vraiment qu’on m’accuse de votre mort ou bien n’avez-vous pas mangé depuis bien longtemps ?

Les bras entourant toujours ses genoux, la voleuse observa patiemment son camarade de chambre ramasser ses affaires en se présentant. Eliowir. C’était bien un prénom bizarre, ca. Qui convenait relativement bien au personnage. Le surnom, lui, était plus étrange, quoi qu’assez explicite. Balafré, oui, on comprenait rapidement pourquoi mais fierté… Tous les elfes étaient arrogants, non ? Si celui-ci l’était encore plus que les autres, ça promettait. Le visage de Merithyn flotta un instant dans la mémoire de la jeune fille. Lui ne l’avait pas été, au contraire. Il avait été d’une douce amabilité et d’une belle compréhension. Peut-être tout cela n’était-il que le fruit de la haine des deux peuples.

-L'Infanticide. Cela devrait vous donner l'explication du pourquoi je ne suis pas avec mes semblables.

Instinctivement, la vampiresse se raidit, posant les pieds au sol et les mains sur le matelas, son regard d’or liquide attendant plus amples explications, prête à sortir sur le champ si cela s’avérait nécessaire ; elle ne risquerait pas la vie de son protégé de quelque façon que ce soit. Explications qui ne tardèrent pas à arriver. Bon, il n’était pas un meurtrier, c’était déjà bien, elle ne devrait pas avoir à trop s’inquiéter pour Valen, qui, d’ailleurs, dormait maintenant à poings fermés, pas dérangé pour un sou par les bruits près de lui. A son âge, forcément… Au moins n’entendait-il pas les paroles dures de l’elfe. Pas sûr qu’il les aurait comprises, de toute façon, Hyrriena ne savait pas quand un enfant humain commençait à vraiment comprendre toutes ces notions de mort, meurtres et compagnie, mais cela ne pouvait pas lui faire de mal de les ignorer.

-Ils vous ont banni pour un accident ?

Sa voix trahissait son scepticisme et son incompréhension, la punition paraissait un peu rude pour elle qui imaginait les elfes toujours prêts à s’entraider. Cela étant, il était vrai qu’ils protégeaient aussi leurs enfants plus que tout. Mais tout de même, un accident…

-C’est un peu exagéré.

Sans doute lui avait-il déjà à regretter son acte, rajouter un bannissement par-dessus… Bah, ce peuple était étrange, elle le savait, et n’était pas sûre de pouvoir, ni même de vouloir, le comprendre. Néanmoins, elle aurait volontiers aimé en connaitre davantage sur son interlocuteur : pourquoi n’était-il pas avec son épouse, dans ce cas ? L’avait-elle renié aussi ? Ou bien morte ? Mais la question était par trop indiscrète, et elle se contenta d’autre chose.

-Qu’avez-vous fait, alors, pendant tout ce temps ?

Elle pencha légèrement la tête, un regard inquisiteur posé sur Eliowir, avant de retirer ses gants qu’elle posa sur sa cape et de croiser les jambes en une sage image d’une adolescente quelconque, exception faite des poignées des lames qui dépassaient de leurs caches. Dans le silence qui les entouraient, une tierce personne ignorante de la situation aurait presque pu les confondre pour un précepteur et son élève. Ce n’était pas tout à fait le cas
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MessageSujet: Re: Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Icon_minitimeDim 16 Nov 2014 - 16:31

-Ils vous ont banni pour un accident ?

Eliowir se figea. Etait-ce là tout ce qu'elle avait retenu ? Un accident, un accident... Certes, c'en était là un en un sens. Il n'avait pas voulu, pas consciemment, visé son fils. Il avait voulu lui montrer la puissance de la Magie, lui insuffler l'envie d'enfin apprendre, d'enfin se montrer fort et puissant, d'enfin... se montrer digne d'un Serillëiel. Oui, c'était là un accident... et pourtant. Pourtant, même après tant de décennies, plus encore même les décennies passant, il avait tendance à se demander s'il s'agissait bel et bien d'un accident. Un Grand Maitre Mage tel que lui... Perdre ainsi tout controle, toute maitrise et si mal viser ? Au point de tuer son fils ? Il n'avait pas voulu le tuer, certes non, il n'avait pas voulu voir ce sang couler, ce sang entacher son âme alors que celle de son fils les quittait. Non, il n'avait jamais voulu tout cela... mais qu'avait-il voulu au juste ? Des années après, il ne savait pas vraiment.

-C’est un peu exagéré.

- Pas plus que certaines lois vampiriques, comme celles vous imposant mort pour avoir posé outrageusement une main sur un prince, claqua-t-il d'une voix âpre en réponse, soudain des plus agacés.

Blessé, devait-il avouer. Oui, ces lois étaient dures, mais non elles ne l'étaient pas assez. Banni il avait été alors que mort aurait dû l'attendre. Quand bien même au final son bannissement avait été, lui semblait-il, sa petite mort. Une mort de l'âme bien plus terrible qu'une mort du corps.

En fait, sa réplique était injuste également. Les lois vampiriques, à bien y regarder, avaient un certain sens, et n'étaient pas forcément plus féroces que les lois elfiques. Quiconque aurait osé poser la main, gifler même, leur Impératrice aurait bien risqué une exécution instantanée d'une flèche savamment décochée. Non, le défi du prince, en soi, même sil en gardait un goût amer à cette idée à venir, n'en était pas moins... rigoureusement logique. Coulant de source. Fou qu'il avait été d'oser un tel geste...

- Je ne voulais pas dire ça, ajouta-t-il plus doucement, c'était déplacé. Vos lois... sont vos lois. Comme les lois elfiques sont nos lois. Elles ont chacune leur sens et leur raison d'être, quand bien même d'autres ne les comprendront pas.

Il soupira alors, las, observant la jeune vampiresse d'un oeil avisé. Vampiresse... En cet instant elle n'en avait aucunement l'air. On lui aurait donné la bénédiction du Dracos sans confession. Elle avait l'air si paisible, si calme, si juvénile. Oui elle paraissait si jeune... Et pourtant... Les crocs que ses lèvres cachaient révélaient un poison des plus traitres.

- Quant à ce que j'ai fait...

Il resta un instant songeur, hésitant... Devait-il lui révéler avoir combattu des possibles frères à elle ? Puis se décidant, il opta pour la vérité. Puisqu'elle posait des questions, elle en aurait les réponses. Qu'elles lui plaisent ou non.

- J'ai longuement erré dans le monde des Hommes, voyagé, observé, appris et tenté de comprendre leurs étranges moeurs. J'ai pu goûter leur cupidité, leur égoïsme éhonté, leur farouche ambition, leur dévorante destruction... mais j'ai aussi entre-aperçut leur admirable façon de s'adapter à tout et pour tout, en toutes circonstances, leur ingéniosité pour pallier leurs faiblesses et déficiences, leur courage aussi et leur férocité à défendre les leurs... J'ai combattu ensuite à leur côté, dans la guerre contre les vôtres, honorant l'alliance des elfes avec les Hommes quand bien même mon peuple ne me considérait plus du sien...

Il regarda droit dans les yeux la belle jeune femme, la défiant presque de s'offusquer, elle vampire, qui avait dû tuer tant et tant d'hommes, peut-être même des elfes, que lui ait pu tuer aussi quelques uns de ces frères à crocs...

- Voilà ce que j'ai fait alors, gentedame. J'ai tué quelques uns des vôtres. J'ai combattu férocement votre peuple vampire, ait été blessé, ses balafres en atteste, par les vôtres et les ai blessé, tué, en retour...

Et il se tut enfin. Mais il préféra ne pas attendre le verdict, d'autant plus qu'brusque idée lui traversait l'esprit au souvenir des objets particuliers qu'il avait de nouveau aperçus, en rangeant sa besace, des objets qu'il avait trouvé sur un champ de bataille ou plutôt sur ses ruines, lors des négociations. Il avait là, peut-être, une occasion unique de poser les questions qui le rongeaient à leur sujet. Se pensant, il farfouillait déjà dans sa sacoche, remettant désordre fracassant dedans, et en sortit un tambour*, un jeu d'osselets** et un étrange petit sifflet***.

- Puis-je..., commença-t-il, sa voix grave et profonde se faisant hésitante.

Surtout après ce qu'il lui avait révélé... ce qu'il s'apprêtait à lui demander pourrait paraitre osé.

- Puis-je pousser l'audace jusqu'à vous demander... ce que sont ces objets ? Des objets vampiriques, à n'en pas douter. Ils portent leur... votre... magie. Je ne les ai pas volés, je puis vous assurer. Ils ont été trouvés. Mais je n'ai pas encore réussi ni trouvé le temps de percer leurs mystères.


[* Tambour battant
Tambour constitué d'un fût en bois ou en os et d'une peau d'animal. Certaines légendes disent que parfois certains tambours seraient constitués de peau d'humains ou d'elfes, toutefois....
Ce tambour permet une meilleure concentration des troupes, notamment des mages, par son rythme presque envoutant, et galvanise les soldats


**Jeu des osselets
Le jeu se joue avec de petits os taillés dans une forme particulière, pour leur permettre de se glisser à la racine des doigts. Un jeu d'osselets comporte, habituellement, cinq osselets, dont un peut être identifié par exemple par une couleur différente ou une encoche. On appelle cet osselet « le daron ».
Peut se jouer seul comme simple jeu d'adresse mais peut aussi être considéré comme un jeu collectif.
Une des règles de ce jeu consiste à tester son adresse et sa rapidité en lançant en l'air un osselet (en général le daron), ramassant un osselet parmi ceux posés par terre et en rattrapant le daron avant qu'il touche le sol. L'objectif étant de ramasser de plus en plus d'osselets à la fois.
Il existe d'autres variantes de jeu.
Attention ce "jeu" encore peu répandu chez les vampires est souvent à l'origine de conflits, les vampires n'étant pas vraiment réputés comme étant de bons joueurs.


***Rossignol sépulcral
Petit sifflet sculpté dans de l'ébène ressemblant à un petit dragon lové. Sorte de petite flute ou de sifflet, au son sourd, très grave et profond, aux sonorités apaisantes, destinés à attirer les animaux pourtant révulsés par la nature vampirique. Ne fonctionnent toutefois que sur les prédateurs. Une fois la musique arrêtée, l'animal aura tendance à fuir de nouveau.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Icon_minitimeJeu 27 Nov 2014 - 19:10

L’avait-elle vexé ? Visiblement. Perplexe, Hyrriena observa l’elfe face à elle, se demandant comment il pouvait défendre ainsi un peuple qui l’avait rejeté. Elle-même n’appréciait pas beaucoup le sien et pourtant elle n’en avait jamais été bannie. Elle avait imaginé que perdre son enfant était déjà une punition suffisante pour le parent responsable, mais de toute évidence Eliowir ne pensait pas comme elle. Désorientée, la demoiselle le fixa un instant sans rien dire, avant de hausser les paroles en l’entendant. Elle n’avait jamais prétendu que les lois vampiriques étaient plus justes, au contraire. Elle qui n’avait jamais eu sa place dans ce monde, elle considérait parfois cette façon du « c’est le plus fort qui gagne » comme totalement injuste. Elle n’avait choisi d’être ainsi.

-Ce n’est pas grave, lui répondit-elle sans se fâcher. Je ne cautionne pas spécialement les lois de mon peuple, les vôtres ne me paraissent guère mieux mais je suppose que c’est à vous d’en juger.

Elle s’en moquait, elle n’y était de toute facon pas soumise et n’y serait jamais. Que le sylvain soit d’accord ou non, après tout, cela ne changeait pas grand-chose pour ne pas dire rien.
Se désintéressant du sujet, la jeune femme préférant l’interroger sur ses voyages, sa vie d’errance, ses rencontres. Son passé, en somme. Il n’était pas obligé d’y répondre, après tout ils ne bavardaient que pour faire passer le temps mais sans doute avait-il envie de se reposer vraiment. Si c’était le cas, qu’il se couche et s’endorme, elle ne lui en tiendrait nullement rigueur. Mais sans doute était-il incapable de fermer les yeux en sachant qu’elle était vampire… Ah, ces crocs. Ils étaient tout à la fois une bénédiction et une malédiction, la peur qu’ils provoquaient étant source de confiance et de gêne pour elle. Elle se sentait invincible mais monstrueuse. Après tout, c’était probablement qu’il la voyait. Un monstre capable de l’égorger. Dommage pour lui qu’elle n’ait pas spécialement envie de le goûter. Ni envie de s’offusquer de ses paroles. Lui rendant son regard sans broncher avec un effort survampirique pour ne baisser la tête, intimidée, elle garda une voix calme et posée pour lui répondre, prenant soin de ne pas tomber dans le piège de ce qui semblait être une provocation ouverte.

-Les humains sont des êtres incompréhensibles mais je suppose qu’ils sont de toute façon nécessaires. Quant aux miens… nos peuples sont ennemis, que vous les ayez combattu semble donc normal. Je n’ai pas participé à la guerre qui nous opposait mais cela ne m’a pas empêché de croiser des ennemis, parfois même vampires. Les miens ne m’apprécient pas et je le leur rend bien. Que vous les ayez tués, blessés, torturés, kidnappés, cela m’est égal, d’autant que vous en avez déjà payé le prix.

Les balafres lui traversant le visage étaient impossibles à ne pas voir ou remarquer. Elles étaient brutales mais, dans une certaine mesure, elles semblaient en adéquation avec ce personnage si singulier, pour lequel la demoiselle vampire ne savait réellement distinguer ses périodes menaçantes de celles où il se contentait simplement de s’exprimer paisiblement. Retenant un soupir frustré, elle l’observa avec prudence mais curiosité retirer plusieurs objets après fouillé dans son sac. Des objets vampiriques donc. Se levant, elle s’avança doucement, prenant garde de ne pas être trop près de lui pour ne pas l’effrayer ‒et vice-versa‒ tout en observant avec attention ce qu’il lui montrait, s’accroupissant non à une portée de bras en plissant les yeux. Ces objets, elle ne les avait pas souvent, pour la plupart, et elle dû forcer sa mémoire pour mettre en rapport les images avec les souvenirs qui y étaient liés. Pointant le doigt sur le petit rossignol, le plus facile à expliquer, elle effleura du bout du doigt, bras tendu, la sculpture d’ébène :

-Je ne pense pas que vous ayez réel besoin de celui-ci. C’est un sifflet qui permet d’attirer les animaux, ils ne nous aiment pas beaucoup, nous vampires. Je crois qu’il n’agit que sur les prédateurs toutefois ; elle releva les yeux vers lui et, avec un sourire moqueur qui dévoila le bout de ses canines blanches, ne put s’empêcher d’ajouter : comme nous, finalement.

C’était de la pure provocation, certes, mais pas méchante, et elle était prête à déguerpir à toute vitesse s’il faisait signe de s’effrayer, comme elle avait eu l’habitude de le faire. Ce ne semblait toutefois pas être le cas et elle reprit ses explications paisiblement.

-Celui-ci est un tambour de guerre, si je ne me trompe pas, qui encourage les troupes. Je ne l’ai vu à l’œuvre que de loin et ces explications remontent à bien longtemps, aussi possède-t-il peut-être d’autres vertus qui me sont inconnues. Quant à ceci… Se relevant, elle s’approcha de lui, récupérant dans ses doigts un des osselets qu’elle fit tourner au creux de sa paume. Je crois que c’est un jeu, j’ai aperçu mon maitre y jouer à plusieurs reprises mais je n’ai souvenance que du mouvement de bras pour l’envoyer en l’air. Je ne pourrais guère plus vous aider, peut-être un vampire plus âgé pourrait-il vous répondre.

Se redressant, elle l’observa un instant en silence ; même debout, elle n’était guère plus grande que lui assit, le dos droit, sur le lit.

-Puis-je vous demander comment vous les avez où ? Le jeu que vous avez n’est pas très répandu, je crois, et le sifflet n’est utile qu’aux vampires.

Curieuse de savoir comment et où il s’était procuré une telle chose, elle en oublia qu’ils devaient se méfier l’un de l’autre.
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MessageSujet: Re: Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Icon_minitimeDim 7 Déc 2014 - 17:58

Ca pour en avoir payé le prix, il l'avait payé. Défiguré en un sens. Balafré. Des balafres qui ne s'effaceraient jamais. Il doutait même que la magie baptistrel y parvienne. Les balafres laissées par l'ours oui, assurément, même s'il n'avait alors jamais voulu les faire effacer, en souvenir de ce qu'elles représentaient pour lui, mais les balafres dues à ce vil poison vampirique... Il en doutait. Et erlles faisaient dès lors tellement partie de son être... Il avait beau les détester quand il les voyait sur son reflet, il n'était pas bien sûr de vouloir, pouvoir même, s'en défaire et les voir s'effacer. Elles étaient en lui, une part de lui.

Il se contenta de grogner un peu à ces mots, mais ne broncha pas davantage. Et la conversation tourna sur les objets vampiriques qu'il possédait mais qu'il ne connaissait pas, pas encore. Il écouta attentivement les explications de la jeune vampiresse, avide de tout savoir, tout comprendre. Son regard nuit devait alors pétiller d'une certaine joie indicible aux réponses qu'il obtenait enfin, en partie, à ses questions.

Il frissonna quelque peu quand elle lui montra les crocs et se targua d'être un prédateur elle aussi. Lui, proie en un sens, ne pouvait que prendre peur de ce prédateur, son prédateur en fait. Même si nombre de ses paires étaient dès lors immunisés et n'étaient plus des proies de choix pour ces créatures là, lui, vieil elfe non immunisé, l'était encore. Et cette vieille peur ancestrale courait encore en lui, à son corps défendant. Une peur qu'il n'avait eu de cesse de combattre, notamment durant les guerres. Lui, vieil elfe immunisé, avait risqué bien plus que les autres elfes plus jeunes dans la guerre vampiro-elfique et pourtant, pourtant, réalisa-t-il soudain, il avait été, lui, vieil elfe, l'un des rares, l'un des seuls elfes, à prendre réellement part à cette guerre. Risquant à chaque combat une fatale, maudit, morsure. Risquant pire que sa vie... son âme. Il en frissonna d'autant plus, mais tenta de ne pas reculer et de dompter, une fois encore, cette frayeur qui lui rongeait le coeur.

Il ne put empêcher toutefois un mouvement de redressement, sur le qui-vive, quand elle s'approcha de lui. Pour lui prendre simplement un des petits "osselets" des mains, comprit-il enfin, un certain soulagement l'enserrant.

-Puis-je vous demander comment vous les avez où ? Le jeu que vous avez n’est pas très répandu, je crois, et le sifflet n’est utile qu’aux vampires.

- Vous pouvez demander, répondit-il alors de sa voix grave aux accents chantants.

Un sourire taquin étirant peu à peu ses fines lèvres.

- Mais je pourrais ne pas répondre...

Il laissa un instant son regard errer sur la jeune vampiresse, son sourire mutin toujours ornant son vieux visage balafré. Réalisant, peu à peu, les charmes discrets mais bel et bien présents de cette jeune muse et sentant son lion peu à peu reprendre ses sens. Il tenta de réprimer la soudaine monter de désir qui l'irradia d'une douce chaleur, et détourna rapidement les yeux. Préférant masquer ce brutal embarras.

- Certains objets ont été trouvé sur le champ de bataille qui a suivi les négociations et cette maudite attaque alayienne qui a bien manqué les compromettre. J'y étais et en ai trouvé certains d'entre eux. Pour les autres... Les baptistrels, qui m'ont recueilli et qui connaissaient alors mon indigence, ont cru bon de m'en donner quelques uns. Ou peut-être ont-il trouvé cela ironique, que moi, vieil elfe et vieil ennemi des vôtres, possède alors des objets qui auraient pu me paraitre honnis. Ou peut-être ont-ils su...

Il hésita à avouer ce qui le rongeait depuis ces négociations. Cette curiosité avide et inassouvie qui était sienne et avait trouvé, alors, un nouvel objet de quête... La quête du peuple vampirique. Sa nouvelle quête à lui.

- Peut-être ont-ils su quelle soif de connaissance ils allaient soudain m'inspirer pour votre peuple. Pour les vôtres. Et votre histoire.

L'histoire. La mémoire. Des notions si chères aux elfes mais plus encore à sa famille, aux dignes et fiers Serillëiel, qui en avaient fait leur credo, leur foi, leur dévotion... et leur réelle obsession éternelle.

Il haussa alors les épaules, préférant ne pas approfondir cette étrange confession.

- Je vous remercie en tout cas de vos réponses. Cela m'éclaire quelque peu. Même si cela apporte alors encore d'autres questions.

Son sourire revint, tandis qu'il reprit courage pour affronter le regard or de la jeune vampire.

- Les questions sont sans fin avec moi, il faut croire.

Et étonnamment, ces quelques instants permirent à l'atmosphère d'enfin se détendre entre eux. Elle n'était pas encore teinté de confiance. Mais au moins danger semblait avoir retiré son linceul de leurs épaules pour leur permettre, enfin, d'ouvrir un peu les yeux l'un sur l'autre. Non, elle n'était pas un danger pour lui. Pas réellement.

Fatigue refit alors sentir son dû sur son vieux corps éprouvé. Et paresse alanguie l'appelait à grands cris. Désir inassouvi aussi, mais comme il ne pouvait lui donner satisfaction, doutant que la jeune vampiresse y consente, il songea que sans doute songes et sommeil permettraient de calmer leurs ardeurs déplacées.

- Je crois... je crois que je vais me reposer aussi, si cela ne vous dérange pas, fit-il enfin dans un murmure.

Et rapprochant inconsciemment la statuette d'Alya contenue dans sa sacoche contre son corps. Espérant que la belle vampiresse ne l'ait pas vue et surtout n'ait pas compris de quoi il s'agissait. Sa protection, son assurance contre tout danger quand il était près d'elle... tant qu'elle ne serait pas détruite toutefois.

Il s'allongea doucement sur sa couche, sans même attendre de réponse... et parvint à fermer les yeux, toujours enserrant sa sacoche, sa statuette, contre lui. Il ne se retourna pas de dos toutefois, préférant rester un tantinet sur le qui-vive. Au cas où... Savait-on jamais...

[HJ : en m'excusant du temps mis pour répondre. Est-ce que cela conclue du coup ? Ou tu veux continuer et répondre ? voire conclure toi-même ? catkiss]
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MessageSujet: Re: Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Bienvenue à Aigue [Eliowir] Flash-back TERMINE Icon_minitimeLun 15 Déc 2014 - 19:26

La hache était enterrée. La terre sous laquelle elle reposait était fragile, mais pour l’instant l’elfe semblait moins méfiant, et Hyrriena elle-même était plus sereine. La plaisanterie d’Eliowir lui tira un mouvement surprit associé à un regard un brin outragé par cette réplique mutine, avant qu’un sourire délicat comme une fleur d’été ne vienne fleurir sur ses lèvres tandis que ses yeux d’or se plissaient avec amusement. Elle ne s’était pas attendue à cela, mais elle devait reconnaitre que c’était bien joué.

- Vos questions ne me dérangent pas.

La voix était polie et la tournure aimable, mais c’était sincère. Elle préférait qu’il l’interroge sur son peuple ou l’histoire de celui-ci, les objets qu’il avait trouvés plutôt que sur sa vie à elle ou sur la présence à ses côtés d’un petit garçon humain. Les interrogations sur sa propre personne l’embarrassaient et la rendait méfiante, elle n’y pouvait rien, c’était ainsi. Et pourtant, elle avait changé. Depuis qu’elle avait trouvé le mystérieux bijou, elle avait peu à peu prit de l’assurance, se sentant moins faible et fragile face au monde qui l’entourait, comme une adolescente qui devenait peu à peu adulte. Elle resterait à jamais timide, fragile, mais c’était un trait de caractère inchangeable.

-Je crois... je crois que je vais me reposer aussi, si cela ne vous dérange pas.

Hochant la tête, elle retourna près de son petit protégé, s’asseyant au bord du lit en fixant d’un air pensif l’elfe non loin. Il ne lui tournait pas le dos, nota-t-elle avec un mélange d’amusement et de tristesse. Toujours cette méfiance, cette crainte qu’elle ne l’attaque. C’était sage de sa part, et pourtant elle ne pouvait nier qu’au fond d’elle-même cette attitude la blessait profondément. C’était l’image même de centaines d’êtres qui l’avaient rejetée pour ce qu’elle n’avait pas choisi d’être. Elle ne s’était pas montrée agressive, elle avait pris soin de se montrer, si ce n’était douce, du moins amicale. Peut-être avait-elle simplement espéré qu’ils deviennent amis ; amis, juste cela. Et c’était ainsi qu’elle se rendait compte à quelle point sa pensée était insensée. Elle n’avait aucun ami et n’en avait jamais vraiment eu. La petite humaine défunte, la jeune princesse, le gentil baptistrel, le soldat cherchant sa vengeance… Ils auraient sans pu être à l’origine de plus ample connaissance, de liens plus profonds, mais cela ne s’était jamais fait. Ils n’avaient été que des graviers sur le long chemin de la vie, une jolie pierre à admirer l’espace d’un instant, un cocon de tranquillité faussement prometteur de douceurs. Et pourtant Hyrriena se rendait soudainement compte qu’elle continuait de rêver. Que de bêtises…

Se roulant en boule contre Valen, elle enfouit son nez dans la chevelure blonde, comme une enfant perdue, avant de l’entourer d’un bras protecteur, l’autre posée non loin de son manche de dague. Elle ne dormait pas, elle pouvait se fier à son ouïe pour repérer tout geste suspect. Et le temps continua son écoulement, s’égrenant dans le silence de la petite pièce tandis que la vampiresse contemplait, les yeux fermés, le désastre de sa vie solitaire.
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