[HRP : Elrorad, j'ai délibérément laissé toutes les ouvertures possibles pour que tu choisisses ce que bon te semble. La silhouette sur le rocher peut être Toi, ta Cible ou l'Elfe. Celui qui court devant les chiens aussi. Fais-toi plaisir !]

Qui avait prétendue que la vie d'aventurier vagabon était une grande route tranquille remplie de magnifique découvertes? Pas Lylou en tout cas... Son baluchon sur le dos, son arc en bandouliére, un foulard qui cachait une partie de son visage pour se deplacer icognito à travers le pays, cherchant desesperement un abris pour la nuit afin de reposer ses articulations qui la suppliaient de faire une pause.

Depuis combien de jours marchait-elle ainsi, errant sur les petits chemins , la crainte d'être reconnue? Cette nuit là promettait pourtant d'être plus calme que les autres! La jeune fille avait réussit à trouver une petite ferme avec une etable à la paille plutôt confortable à premiére vue. C'est certain, on était loin du confort auquel elle avait été habitué depuis toute petite chez elle, même si ce n'était que le simple et bannal fait de dormir dans un lit et de pouvoir se laver tous les jours! Mais depuis la fuite de sa ferme familliale, Lylou avait apprit à ne pas faire la difficile: un petit coin d'herbe pas trop humide, un petit ruisseau et le tour était joué!

Enfin bref, la nuit était tombée depuis longtemps maintenant, et la maisonnettesemblait toute endormie. Elle s'etalla de tout son long sur un tas de paille et s'endormie presque instantanément au son berçant des ruminants. Elle eut l'impression d'avoir fermé les yeux, puis de les avoir ouvert de nouveau une seconde plus tard à peine, quand elle sentit une haleine chaude contre son visage, accompagné de grognement qui n'avaient rien de bovin...

Les yeux de Lylou s'équarquillérent aux maximum de leur capacités, suivit de prés par sa bouche et elle se mit à crier de surprise.
L'instinc de survit est une chose merveilleuse chez l'humain, même si les réactions qu'il engendrés n'étaient pas toujours des plus efficaces...

Prenant son pacquetage et ses jambes à son coup, elle courut sans demander son reste hors de la grange, poursuivit par les chiens qui devaient surement appartenir aux propriétaires de son lit d'emprunt. Même si Lylou courraient plutôt vite, et surtout ces derniers temps, les molosses ne mettraient pas longtemps avant de l'attraper!

Elle s'engouffra sur une petite route, courut à la recherche d'un abris, un arbre, n'importe quel chose qui lui permettrait de se mettre en hauteur pour eventuellement avoir le temps de decocher quelques fléches pour faire peur aux chiens.

Heureusement, la chance semblait lui sourire cette nuit, car elle distingua dans le noir, un espéce de grand rocher que la lune semblait éclairée comme si c'était son seul salut.
Elle coinça son baluchon entre ses dents et commença aussi rapidement que possible son escalade, sans plus réfléchir, et fonça au sommet pour se mettre à l'abri.
Elle se retourna un instant, pour verifier que les bêtes ne la suivaient pas durant son assencion, et allez pousser un soupir de soulagement quand soudain, la texture du sol se modifia soudain sous ses pieds et.... Elle trébucha, sur du... mou??
La jeune fille ne pu retenir un juron , et les chiens sortirent immédiatement de son esprit pour identifier si la chose qui l'avait fait trébucher était ou non, un menace.

Elle se redresssa rapidement et plissa les yeux pour mieux voir dans le noir:
"Nom de Non mais qu'est-ce que c'est? Il y a quelqu'un?Le chien?"
Dans le noir elle avait fait tomber ses fléches et elle tatonait sur le sol pour tenter d'en trouver une à mettre à son arc. Si ces chiens voulaient sa peau, il allait falloir qu'ils se battent! Non mais, après avoir manqué de finir en casse-croute à vampire et s'en être sortie indemne, il était hors de question qu'elle deviennt le quatre heure d'un chien!

[Désolée pour le retard, si ça ne te va pas n'hesites pas à me le dire!!]

Le coeur de Mila battait la chamade. Dans ses tempes, le sang battait le tambour jusqu'à l'empêcher de bien entendre. Le souffle court elle réagissait à sa toute première "confrontation" à la vie aventurière comme une enfant.
*Espèce d'Andouille ! Te voilà coincée sur un rocher avec une parfaite inconnue ! Bandit ou propriétaire des clébards, la belle jambe !*
Histoire de se faire bien voir, Mila tendit la main vers sa nocturne visiteuse et la hissa jusqu'à elle, à l'abri des velléités canines. Les deux femmes se retrouvèrent une seconde enchevêtrées, ne sachant plus qui hissait l'autre, qui accueillait l'autre. Toutes deux se retrouvaient coincées au coeur de la Nuit sur leur unique rocher. Les deux chiens, eux, ne cessaient d'aboyer au pied de cet abri sûr, ne cessant de le contourner. Il s'agissait de deux molosses musculeux et hargneux, montrant les crocs et s'appuyant sur le roc pour y monter, en vain.

Mila s'écarta de son hôte. Le haut du rocher offrait une maigre surface plus ou moins plane. Il était compliqué de ne pas se toucher.
"Je me nomme... *bah oui vas-y, décline ta vraie identité pendant que tu y es !* Lima. Je... je dormais au pied de ce rocher quand les aboiements m'ont réveillée !"
L'Inconnue ne saurait voir combien Mila rougissait de honte ! Elle se morigénait de mentir et de proférer de telles paroles ineptes. Il était aussi probable qu'une jeune femme de 18 printemps dorme seule au pied d'un rocher que de croiser un Dragon ici-même...
Mila ne savait rien de la Femme qui l'avait rejointe, elle-même pouvait mentir également. Aussi s'intéressa-t-elle à la stricte réalité, apparente en tout cas, les deux chiens ! Comment se débarrasser de ces inopportuns ? Autant l'Arrivante avait un arc, utile à souhait, autant la rapière s'avérait une piètre alliée...
Mila se sentait inutile et obsolète, elle décida de ne plus focaliser sur ces chiens pour lesquels elle ne pouvait rien et scruta les environs immédiats. Peut-être ces Molosses avaient-ils un Maître ?
Elle crut déceler des bruissements de feuilles dans les bois non-loin mais ne savait pas si son imagination la travaillait... son coeur battait un peu moins fort, Mila se concentra pour ne pas paniquer bêtement.

Une fois sortie de l'enchevétrement où elle était, Lylou pu enfin analyser plus précisément la nature de son compagnon d'infortune. Ou plutôt sa compagne pour être plus précise, puisqu'il semblait s'agir d'une jeune fille peut-être à peine plus jeune qu'elle... Elle ne put distinguer plus de details dans ce noir mais pour l'instant, elle n'avait pas l'air de représenter une menace, en tout cas pas plus que les chiens.
Ces maudits monstres ne tarderaient pas à se trouver des ailes quand ils auraient assez faim pour vouloir escalader leur rocher. Il fallait donc les faire fuir au plus vite.
Elle tatonna furtivement autour d'elle dans l'espace exigue entre les eux jeunes filles, pour tenter de retrouver au moins quelques fléches pour faire peur aux molosses.
Elle encocha une fléche et visa les chiens en se fiant plus à ses oreilles qu'à sa vue et enchaina les présentations sans détacher son regard de l'origine des aboiements:

"Enchanté Lima! Moi c'est Lylou.... J'ai bien peur d'être la cause de ton reveil... " murmura-t-elle.
Elle réalisa qu'elle n'avait pas prit la peine de mentir sur son prénom, elle n'avait pas encore prit l'habitude de parler à des gens depuis son évasion. Et puis de toute maniére, Lylou était un prénom plutôt répandue, il lui sufisait simplement de mentir sur son nom de famille voilà tout! Et au moins, elle était majeur, ce qui était moins suspect que Lima qui semblait jeune pour dormir ainsi à la belle étoile... Mais ce n'était pas vraiment le soucis principale que Lylou avait en tête.
"On va essayer de les faire deguerpir! Tu as une arme? Des cailloux?" continua-t-elle en serrant les dents.

Elle essaya de n'en toucher aucun, elle voulait juste leur faire peur, pas les tuer, ils n'avaient rien fait aprés tout. Enfin, pas encore... Lylou décocha une fléche qui fit les fit grogner puis aboyer de nouveau, mais encore plus fort. Elle réalisa que ce n'était pas trés malin car en fait, ça ne faisait que les enerver...
Changement de programme: elle ramassa des cailloux et les lança avec Lima. Au mieux elle les feraient fuir, au pire elles les assomeraient!

Hrp : Je m'excuse pour le retard, mais maintenant je suis la. ^^

Elrorad était partie sur les traces de l'elfe des qu'il l'avait sentie, mais sa proie l'avait repérer lui aussi et avait pris la fuite. Apres plusieurs minutes de poursuite effréné il lui avait finalement échappé et l'argenté avait finalement décidé de revenir s'occuper de l'humaine, au moins celle-ci ne pourrait surement pas lui échapper. Il était très énerver d'avoir laissé partir un des ennemis ancestraux, pour la peine il allait bien faire souffrir cette jeune fille avant de se nourrir de son sang, cela le distrairait de sa frustration au moins pendant quelques instants

Quant le bras droit de Lorenz revint sur les lieux ou dormait la jeune fille il fut surpris de voir a quel point la situation avait changé. Non seulement sa proie c'était réveiller mais elle était accompagner d'une autre femme et elles étaient tout les deux encercler par des molosses. Il s'approcha doucement mais les bêtes finirent par sentir son odeur et se mirent à l'encercler en grognant. Apres un moment, deux d'entre eux se jetèrent a sa gorge mais le vampire les trancha de sa lame magique, et le reste de la meute s'enfui. Elrorad eu un sourire satisfait et, décidant de la jouer fine, rengaina son épée avant de crier vers le rocher ou ce tenait les jeunes femmes.

-Vous pouvez venir mesdames ! Ces molosses ne vous causerez plus de problèmes.

Le Vampire n'aimait pas trop les toxines qui envahissait le sang d'une proie apeurer, ainsi préferait'il se faire passer pour un humain afin de les mordre par surprise, l'obscurité de la nuit lui faciliterais la tache. En effet, il devait être difficiles pour ses êtres inferieurs de discerner les différences physique entre humain et vampires a la seul lueur de la lune, il allait donc pouvoir déguster deux excellents sangs d'humaines pris par surprise.

"Lylou ?
C'était toi tout à l'heure en haut du rocher... je veux dire, quand je dormais ?" Glissa Mila en murmurant à sa compagne d'infortune.
Elle n'aimait pas cette situation. Deux parfaits inconnus surgissaient de nulle part, comme par hasard. Ces chiens étaient peut-être les leurs... et le Couple volaient les voyageurs.
* C'est ça Gourdasse ! Et à chaque fois l'Homme tue un chien pour que les voyageurs y croient vraiment !
Reviens à la raison ma Belle ! l'heure est grave !*
Mila ne voulait surtout pas descendre... ce Rocher était un frêle abri certes, mais il constituait un bel endroit pour superviser le Tout !
"Tu connais cet Homme ?" Demanda Mila à Lylou. Elle venait de réaliser que sans ce rocher les chiens auraient bouffé l'Humaine, ce qui plombait un peu sa théorie fumeuse...
Elle voyait aussi qu'elle n'avait pas adressé un seul mot à leur "providentiel" Sauveur.
"Bonjour Messire, ou plutôt... Bonne Nuit ! Et mille mercis pour votre prompte assistance, sans vous nous serions encore en mauvaise posture !" Cria-t-elle vers Elrorad.
"Pardonnez mon outrecuidance mais j'affectionne ma position haute... aussi resterai-je sur ce Rocher tant que je me sentirai pas indubitablement en sécurité" Continua Mila.
*T'as raison de parler comme à la Cour... avec ton vocabulaire tu fais très "fille de ferme" !* Mila ne cessait de se morigéner intérieurement. Elle allait de bourde en gaffe et peinait à tout maîtriser en même temps.
Elle expira profondément pour évacuer la tension qui l'avait gagnée... mais elle maintint sa vigilance à l'extrême, serrant fermement la fusée de sa Rapière Noire...
"Comment vous nommez-vous ? Et... que faîtes-vous ici en pleine nuit ?" interrogea-t-elle l'Homme qui se tenait encore dans la prairie.

Les proies était méfiantes, tant mieux, Elrorad n'aimait pas quant c'était trop faciles. Les deux jeunes femmes préféraient toutes les deux resté en hauteur, il allait donc devoir gagner leurs confiances s’il voulait rester en leurs compagnies pour avoir l'occasion de sucer leurs sangs. Celle qui dormait il y a encore pas si longtemps, lui demandât qui il était et qu'est ce qu'il faisait la en pleine nuit, c'était une excellente question. L'argenté allait devoir inventé quelque chose de crédible rapidement, mais il avait l'habitude de faire cela quant il sortait dans l'Empire Humain, il répondit donc à peine un instant après que la question lui fut poser par la jeune femme.

-Je me nomme Elrorad Rebryn, je suis un mercenaire errant. Il se trouve que je m’étais endormis pas très loin d'ici et, quant j'ai été réveillé le bruit de cette meute, je suis directement venue voir ce qui se passait.

Le bras droit de Lorenz Wintel s'avança ensuite vers le rocher. Il marcha très lentement et les mains bien éloigné de son épée, comme pour prouver qu'il n'avait pas de mauvaise intentions, ce qui bien entendu était totalement faux.

-Puis je me joindre a vous ? Je voyage seul depuis longtemps et j'avoue qu'un peu de compagnie me ferait du bien, surtout celle de deux charmante gentes dames comme vous, et puis vous pourriez peut être m'aidez : on m’a engagé pour retrouver quelqu'un et, si pouvez me donner des informations sur celui que je recherche, nous serions quitte qu'en dites vous ?

Il était peu probable que ces deux humaines aient des informations valables sur ca cible, mais ca ne coutait rien de demander, et ca permettrait à Elrorad d'endormir leurs méfiance avant de planter ses crocs dans leurs nuques. Le vampire du se retenir de se lécher les babines, il avait si faim, et tellement hâte de déguster à nouveau du sang humain...

Maudite Nuit ! Maudites Pensées ! Mila avait le cerveau qui flamboyait sous le feu de mille questions, toutes s'entremêlaient et l'empêchaient de se concentrer pour trouver le mot juste, l'attitude juste et surtout... faire le bon choix !
Tant que son calme ne reviendrait pas, et avec lui sa clarté d'esprit et cette intelligence qui la sauvaient depuis sa plus tendre enfance de bien des pétrins... Mila convint intérieurement de garder cette position.
Il y avait dans cet homme trop de contradictions, trop d'imprécisions qui lui faisait ressentir un malaise indicible. Elle en culpabilisait presque car enfin, le Mercenaire les avait débarrassé des deux Molosses en un tournemain. Non, ce qui la dérangeait était cette seule présence nocturne. Pourquoi un mercenaire aussi habile à l'épée préférait le couvert de la Nuit à un bon lit ? Qui plus est dans un Bordel si proche ? Et cette invitation à l'aider, non vraiment Mila refusait de croire de telles approximations... pour le moment du moins.
"Je vous écoute ! Qui recherchez-vous ?"
*Il a dit "un Homme" pour noyer le poisson et ne pas effrayer Lylou... et si c'était elle qu'il recherchait ?*
Imperceptiblement Mila se décollait de Lylou qui se rapprochait d'elle. Las, leur refuge était bien étroit, et sous le pied de la fille De Valblanc le sol pouvait se dérober sans crier gare... Mila préféra finalement s'arcbouter pour bien ancrer ses pieds sur la roche. Et tant pis si l'Archère se trouvait si près. Elle préférait cette présence à celle de l'Inconnu avenant...

Comme faisant écho à ses questionnements déjà nombreux, des beuglements se faisaient entendre du côté du Bouge non loin. Manifestement les chiens avaient du retourner au bercail et quelques maîtres mal embouchés revenaient chercher les deux manquants. A moins que ceux-là ne soient le reste de la bande du Mercenaire ?
Mila ne cessait de scruter le Mercenaire pour voir ses réactions. la donne changeait-elle ? Et si oui, quels en seraient les augures ?
"Je vous saurai gré d'arrêter d'avancer Messire !" Demanda Mila sur un ton mi-apeuré mi-autoritaire ! Il semblait y avoir, pour ceux qui sauraient remarquer ce genre de détails, une certaine habitude dans le ton à donner des ordres... "Tant que je n'aurais pas la conviction de vos bonnes intentions à notre égard, je vous somme de stopper vos pas. Entendez que si vous outrepassez cette invitation je vous considérerais aussitôt comme un ennemi..." Et elle ne mentait pas. Mentalement elle cherchait à se souvenir de ces maudites formules magiques... *Par les Crocs du Grand Dracos... que ne suis-je allée plus souvent en cours de Magie !*
Il était bien tard pour ce genre de regrets stériles, et surtout, elle ne cessait de se morigéner d'employer un tel vocabulaire ! Son langage châtier trahissait plus que tout son sang "bleu"...

Mila ne savait si elle devait s'en réjouir mais les voix lointaines semblaient s'approcher... des aboiements craintifs les précédaient.

Le sang de Lylou se glaça lorsque l'homme s'identifia comme un mercenaire. Elle savait qu'elle serait recherché par les gardes, mais par des mercenaires??? Il ne faut pas nier qu'elle n'ait pas envisager cette éventualité, mais disons plus tot qu'elle n'avait pas vraiment eut envie d'y penser! Elle hocha discrétement la tête de gauche à droite en direction de la jeune fille pour lui signifier clairement que c'était une mauvaise idée de le laisser les rejoindre, dans le doute, on n'est jamais trop prudent! Lylou ne sut pas si elle avait capté son message, mais heureusement sa compagne semblait du même avis qu'elle.

Il n'y avait aucune chance que Mila sâche que Lylou était une fugitive et qu'elle la denonce, mais elle l'a sentit se rapprocher d'elle. Leur petite planque n'était pas bien grande et n'offrait pas beaucoup de possibilités pour se defendre ou encore s'enfuir. Ou en tout cas leur seule sortie possible était de passer par cet homme, qui n'avait pas l'air de vouloir les laisser tranquile. Le tout était de savoir pourquoi!

"Et puis on est pas de la région, ça m'étonnerais qu'on puisse vous renseigner! Et on a rendez-vous à l'auberge avec des amis, on est déjà en retard!" ajouta-t-elle.

Elle esperait d'une part le dissuader de les questionner et surtout de les approcher, mais également de lui enlever toute idée de passer la nuit avec elles. En prétendant qu'elles avaient des amis non loin d'ici, avec un peu de chance il imaginerait que leurs "amis" étaient costauds!
Dans le doute, la jeune fille continuait à observer et analyser leur position et les possibilités qui s'offraient à elles.
Et puis soudain, des voix! Encore lointaines certes, mais tout de même! Apparement elle distinguait des chiens également , sûrement les propriétaires des chiens et de la grange dans laquelle Lylou avait dormie! Si ils l'avaient reconnue, ils ne seraient sûrement pas content de la retrouver, et encore moins si ils pensaient que c'étaient elles qui avait découpé leurs chers toutou en morceaux! Tandis que les voix se rapprochaient, Lylou tentait de s'enfoncer un peu plus dans la penombre du rocher. Au vue des lumiéres aux alentour, le village ne devait pas être trés loin et elles pourraient éventuellement aller jusque là-bas et y passer la nuit. Du moins, au moins jusqu'à ce que l'homme suspect les lâche!

Pour la toute première fois de sa vie Mila comprenait ce qu' "instinct" voulait dire. L'imminence du danger mêlée à la panique soudaine eurent pour effet d'arrêter instantanément toute réflexion.
Les évènements s'enchaînaient si vite que la pensée n'y suffisait plus, s'avérait inutile et vaine... aussi Mila s'en remit-elle à cet instinct de survie et, lorsque l'Homme fut derrière elle prononçant cette phrase qui lui glaça le sang -Je suis ici mes jolies ! elle se laissa tomber !

D'épaisses Ténèbres la rendaient aveugle et désorientée, sa seule certitude était ce vide juste au-devant si bien qu'elle choisit d'y plonger ! Elle espérait surtout se soustraire à leur Mercenaire hostile et plus que menaçant. Dans sa chute salvatrice elle ressentit une cuisante brûlure dans le dos... l'estoc d'une lame venait de la frapper violemment de haut en bas et lui avait infligé une longue estafilade. Par chance son saut improbable venait vraisemblablement de la sauver tant le coup semblait violent et destiné à tuer. Las, sa chute plus ou moins maîtrisée prit un tour nouveau. Le coup la projeta en avant plus fort qu'elle ne l'escomptait et elle n'en maîtrisait plus rien. Le rocher qu'elle croyait à portée de mains se dérobait à ses battements d'ailes, Mila ignorait tout de ce qui lui arrivait...
AHHHHHHHhhhhhhhhhh Hurla-telle, à la fois de peur et de douleur !
Son cri déchira la Nuit et fut suivi d'un bruit sourd et mat. Dans un fracas peu ordinaire, Mila venait de s'écraser sans classe sur un cavalier de l'Empire !
L'Homme d'armes avait bien malgré lui amorti la chute de la Gamine. Ils gisaient tous deux au sol, aussi estomaqués l'un que l'autre ! Toutefois le Garde Impérial était déjà debout et, saisissant une Hallebarde au flanc de son cheval tenait en respect la Belle Inconnue. Mila se redressait prudemment, prenant appui sur le rocher, toute mâchée et encore tremblante...
Ne bougez pas Damoiselle ! Beuglait-il... puis, s'adressant derrière lui sans tourner la tête :
Sergent ? V'nez voir un peu quel joli fruit m'est tombé d'sus !
Un autre Garde s'approchait de Mila qui ne bougeait point. Il s'adressa à son Homme d'une voix forte et autoritaire, avec un léger accent de la Capitale :
Restez sur vos gardes ! Il y a du monde en haut...
Il pointait son épée vers le haut du rocher que les Ténèbres enveloppaient encore, masquant la Lune et les Etoiles...
Mila parvint à marmonner :
Y'a une femme en haut... elle est en danger, y'a aussi une Créature extrêmement violente !
Dans son dos coulait le sang de la plaie. Chaque mouvement lui lançait des dards et sa chemise de lin beige se moirait de rouge ostensiblement. Elle tenait toujours sa Rapière Noire qui aurait pu la tuer à l'impact...
Désarmez-vous ! Lui ordonna son Sauveur-malgré-lui.
De la tête elle faisait "Non"... refusant de quitter ce morceau de ferraille qui la rassurait.

Le brouillard, sombre et épais qui envahissait soudain le rocher, empêchant Lylou de distinguer quoi que ce soit autour d'elles! Plissant les yeux, Lylou essayait d'apercevoir où l'inconnu était, tenant toujours son arc à la main, bien qu'il ne lui servait à rien dans cette purée de poid! Elle ne put qu'entendre sa voix derrière elles. Aucun humain normalement constitué ne pouvait faire un si grand bon, une telle vivacité lui rappelait une certaine personne.... Eileyna! Cet homme serait-il un vampire? Quitte à ce qu'elle doive choisir entre mercenaire et vampire, le choix était cornélien!

Elle ne put qu'entendre la lame de l'inconnu siffler prés de son oreille alors même qu'elle se retournée à peine pour faire face à leur agresseur! Elle entendit Mila hurler et puis , elle sentit un vide prés d'elle, et le cris de Mila s'eloigna, comme si elle tombait! Parmis les bruits confus, elle distingua ceux de sabots, puis des voix,...
*Des soldats? Mais quelle poisse...*

Le choix était plus rapide! Entre vampire et soldats, elle avait plus de chance de rester en vie en se jettant à la suite de Mila vers les soldats que de rester en haut. Le rocher qui lui apportait tant de securité était devenu un piége mortel!
"Et vous là-haut! Descendez toute suite! Vous êtes cernez par la garde royale!" dit un soldat.

Hum... Le pourcentage de chance que l'homme la laisse descendre tranquillement sans l'embrocher était faible, elle se doutait que ce n'était pas le genre de menace, même venant de la garde royale, fasse effet!
Avec cette purée noire autour d'elle, descendre de son rocher reviendrait également à du suicide, ou au mieux devenir tetraplégique!
*Que le Dracos me protége!*
Coincée, Lylou se redressa brusquement et poussa de toute ses forces ses bras en avant en direction de la forme humanoïde qu'elle distinguait à peine devant elle en hurlant.
"Rhaaaa!!!"
Geste stupide, mais crier lui donner l'impression de lui conferer du courage et de la force. Si elle reussissait à gagner un peu de temps en le faisant vasciller, ou mieux à le faire tomber, elle pourrait descendre à tatons. Il serait toujours temps de réfléchir plus tard à comment elle allait faire pour échapper aux gardes! En esperant que Mila s'en sortirait. Aprés tout, si elle n'était pas recherché, les soldats pourraient facilement l'emener à un médecin rapidement!

Tout ce passait bien, quant soudain il entendit des bruis de chevaux, annonçant que la Garde Impériale. Décidément, tout était contre Elrorad, il allait devoir trouver un moyen de s'éclipser discrètement s’il ne voulait pas compromettre sa mission. Il se mit à réfléchir au meilleur moyen de s'enfuir, alors que l'une des humaines tomba dans les bras d'un garde, grâce a son ouïe surhumaine il pouvait l'entendre les informer de la situation. Alors que le bras droit de Lorenz Wintel venait de trouver une idée, l'autre humaine fonça sur lui, le vampire esquiva ce geste stupide par un bond de coté.

-Désolé ma jolie, ce sera pour une autre fois, j'ai une affaire urgente qui m'attend.

Elrorad tendis ensuite ses paumes ouvertes en avant et invoqua la brume des morts. Une brume magique, qui permettait aux vampires de la zone de rester discret, envahit l'obscurité. Grace a l'effet combiné de la brume et du sort d'assombrissement, l'argenté était sur que personne ne pouvait plus remarquer son existence, il quitta donc a toute vitesse, mais d'un pas silencieux, le rocher et s'assura qu'il était hors de vue des humains avant de reprendre une marche ordinaire.

-Bon revenons-en a nos affaires...

Elrorad effaça de sa tète, les souvenirs qui concernaient les humaines, et la sensation de faim qui l'habitait. Seul sa mission comptait désormais, il ne pouvait décevoir son maitre, il pénétra donc dans un bois sombre dans un état de froide machine a tué, prêt a tout pour réussir sa mission...

Hrp : Voila mon personnage quitte le rp, libre a vous de conclure ou de continuer a deux, c'est comme vous voulez. ^^

Mila se figea.
Une peur indicible traversait son regard alors qu'au dessus d'elle Lylou venait de pousser un cri de rage, comme un élan qu'on se donnerait. Ce n'est pas tant ce cri qui lui glaçait le sang mais bel et bien le silence qui s'en suivit ! Car après cela... plus rien. Pas même une chute, un bruit. Rien.
Même le Garde en face d'elle, la tenant toujours en respect avec son arme d'hast était pétrifié. Au-delà de l'alerte même de Mila régnait ici une ambiance lourde et tendue. La Créature, de quoi pouvait-il bien s'agir, usait de Magie, une magie inconnue de Mila. La Gamine savait son ignorance crasse au sujet de l'Art... mais elle devinait que l'Humanoïde employait une Autre magie, les gestes, les mots, l'atmosphère-même différaient trop de la sienne.
Une idée germait en elle, un frisson lui parcourait l'échine, en même temps que son sang coulait encore. Elle murmura à "son" garde :
"C'est... elle n'osait prononcer ce mot tant elle refusait d'y croire... un Vampire !" Lui revinrent alors d'un coup les légendes et cours d'histoire qu'elle avait miraculeusement suivis. Mila venait d'échapper au Fléau des Hommes ! Et à une mort inéluctable...
Oubliant les principes et la situation, cédant à une vive émotion, elle se jeta dans les bras du Garde ! L'Homme était totalement surpris et bien en peine de s'y opposer. Les bras coincés par la Belle, il rougissait à l'envi et balbutiait des réprimandes "Hey Ho... non.... vous n'devez pas... Rhââ mais cassez-vous... arrêtez..."
Mila ne l'écoutait pas, elle cédait aux tensions qu'elle éprouvait depuis trop de temps. Ce départ précipité, plus une fuite qu'un voyage préparé, cette nuit folle et... son premier Vampire ! De chaudes larmes coulaient le long de ses joues alors que revenait le Sergent.
Le Cavalier de l'Empire semblait courroucé. De sa voix peu aimable à l'accent de Gloria il invectivait son Garde :
"Médérick ! Reprenez-vous et coffrez-moi cette Vilaine !"
C'est Mila qui relâcha son étreinte !
*Vilaine ? Mais il va tâter de mon poing ce fieffé cuistre !*
Une colère soudaine remplaçait la peur dans l'esprit de Mila qui n'avait jamais subi pareille outrecuidance !
"Pardon ?
Qu'est-ce que vous venez de dire sombre Sous-fifre ? Est-ce que vous savez à qui vous vous adressez ?" Hurlait Mila hors d'elle !
"Parfaitement je le sais... à deux pas d'un Bouge au coeur de la nuit, vous ne pouvez être qu'une fille de catin !!!" Lança le Sergent à ses hommes qui le rejoignaient. Tous s'esclaffèrent.
"Et la Catin est la Duchesse d'Elena la Robuste espèce de Porc Vérolé !!!" Lui dit Mila en serrant les dents, rageuse et décidée à laver l'affront. Face aux 4 gardes elle ne faisait assurément pas le poids.
"C'est ça... et moi je suis le Dracos !" La coupa le Sergent."Fermez-lui sa trop grande gueule, ligotez-la et attachez-la à votre cheval Médérick ! On l'emmène, elle ne correspond pas à celle que nous recherchons mais elle pourrait bien faire l'affaire..."
Mila plongea sur sa besace pour en retirer son Klett'Ar, la coiffe traditionnelle des chevaliers d'Elena. Elle le ficha sur sa tête et défia du regard le Sergent, mauvaise et vengeresse :
"Alors ?
Qui c'est qui va lui fermer sa mouille à la fille de catin ?"
Mila pointait vers eux une Rapière hargneuse et menaçante...
Les Gardes étaient pétrifiés... entre doute, stupéfaction et sentiment honteux. Ils regardaient leur chef, attendant que celui-ci trie le vrai du faux :
Tournant la bride à son cheval, il adopta encore la posture la moins risquée :
"Ce n'est pas "Elle"... continuons les recherches !"
Si la Gamine était qui elle affirmait être, il demeurait anonyme et sans le risque de se faire traduire en justice. Si elle avait menti, il laissait une catin à la Nuit qui se chargerait de la bouffer... le Sergent quittait la Combe avec ses hommes sur les traces de l'Autre.
Mila leur emboîta le pas, décidée à retrouver également Lylou, et surtout de bénéficier de cette providentielle protection que représentaient ces Hommes d'armes... elle les suivit de loin.

Aprés avoir prit tout son élan pour foncer sur son agresseur, mais elle n'atteint que le vide! Incroyable, non seulement il semblait faire encore plus noir que ce que la jeune fille aurait cru possible, mais en plus, elle entendit l'homme parler, se trouvant déjà dérrière elle.
Il n'y avait plus de doutes possibles: il s'agissait bien d'un vampire! Et apparemment, la presence de la garde imperiale n'arrangeait pas ses affaire! Il n'avait certainement pas l'intention de réveler sa présence au commun des mortels n'étant pas désigné comme futur plat de resistance!

Elle arrêta de respirer, se concentrant pour entendre le moindre battement de coeur qu'elle pourrait percevoir. Mais elle n'entendait que des bribes de paroles de sa compagne d'infortune et des gardes. Dans cette purée de pois, il lui était impossible de faire le moindre mouvement sans risquer de se casser quelque chose où de tomber sur le vampire. Aprés tout, les vampires étaient des morts vivants non? Techniquement, ils ne devaient pas respirer ou avoir un coeur qui bat pas vrai? Donc il n'y avait qu'à ses mouvements qu'elle pouvait éventuellement se fier, ou plutôt ses faux pas. Car vu l'agilité et la legéreté de déplacement de ces créatures, elle savait qu'elle ne pourrait pas le répérer si facilement!
A taton, presque à plat ventre, elle parcourut le sol avec ses mains, l'oreille tendue, usant de tous ses sens encore valides pour pallier à sa vue disparut.

*Tiens! Une branche! Ah non, c'est une fléche! Parfait!* Elle retrouva ainsi quelques fléches qu'elle avait perdue dans la précipitation, les replaça sans un bruits dans son carquois, et continua d'avancer...
Si vraiment le vampire était toujours là, il aurait eut milles fois l'occasion de la surprendre sans qu'elle ne puisse rien faire! De plus, les discutions des gardes semblaient s'éloigner lentement!
*Par le Dracos j'ai vraiment une chance incroyable!*
Néanmoins, il ne fallait surement pas trop s'éloigner des gardes, aprés tout, si le vampire roder encore dans les parrages, il attendrait surement que les deux jeunes filles sortent du champs de vue des gardes!
Avec une extréme précaution, elle déscendit doucement de son rocher, retrouvant petit à petit la vue. Elle courrut sur le chemin, suivant la lumiére des torches des gardes qui se dirigeaient vers la cité d'Aldaria.
*Parfait!*
Une grande ville, plein de quidams qui ne feraient pas attention à elle! Lylou pourrait facilement se fondre dans la masse, se cacher dans une auberge jusqu'à l'aube et repartir aussitôt le jour venue! Voilà enfin un plan qui tenait la route!
Elle se rapprocha des gardes, tout en se tenant à une bonne distance, son capuchon soigneusement rabbattu sur son front et son foulard remonté jusqu'à ses yeux.
Tandis qu'elle promenait ses yeux partout autour d'elle, elle reconnut la jeune fille bléssée qui suivait également les gardes de loin.
Au moins, les gardes ne l'avaient pas embarqué, cela prouvé qu'elle n'était pas recherché! Ou du moins pas encore... Mais le fait qu'elle suivent les gardes ainsi vené confirmer ses soupçons!
Tentant le tout pour le tout, Lylou se rapprocha de la jeune fille. Aprés tout, si elle arrivait à la convaincre de l'accompagner dans la ville, elle aurait l'air moins suspect! Les gardes cherchaient une jeune femme seule en fuite, pas deux demoiselles qui voyageaient tranquillement pour rendre visite à un oncle quelconque à Aldaria!
Elle s'approcha d'elle par derrière et parla à voix basse:
"Il t'as pas mal amoché Lima!" dit-elle avec un petit sourire, contente de voir que Mila tenait encore debout!
"Je connais quelques soins de base si tu veux, en attendant d'arriver à la ville!" lui proposa-t-elle, sous-entendant de l'accompagner jusque là-bas. Oh bien sur Lylou n'était pas magicienne et encore moins guerisseuse, mais elle savait soigner les petits et gros bobos, et les blessures des animaux. Aprés tout, ce n'était pas si differents! Elle pouvait toujours lui faire au moins un bandage de fortune en attendant de trouver un meilleure médecin en ville!

*Lima ?* Se questionnait Mila intérieurement.
*Suis-je donc à ce point Sotte ? J'en oublie mes propres mensonges !*
Mila fit la grimace. Sa blessure, désormais que le danger semblait "écarté"... quoique rien ne saurait la rassurer plus que le Jour... ravivait la douleur.
"Merci Lylou, je veux bien que vous me soigniez oui..." Dit Mila en chuchotant. L'idée d'être vulnérable à ce point, et soumise au bon vouloir d'une parfaite inconnue ne la réjouissait pas, mais seule elle n'irait plus très loin... Il lui fallait lutter contre une appréhension certaine et se faire violence. Si la Belle était elle-même Vampire, c'en serait fini de la fille de Valblanc.
"Et je me nomme en réalité Mila... et non Lima. Je suis désolée de ce mensonge de gamine, je... n'ai pas osé ma vraie identité par peur de... je ne sais quoi." mentit-elle de nouveau.
*Je ne peux pas lui dire mon Rang... je serai alors réellement en danger !*
Mila se dévêtit, du moins présenta-t-elle son dos dénudé à l'Inconnue. Debout. La position était parfaitement inconfortable et sur l'invitation de Lylou, la Gamine accepta de s'allonger dans les herbes fraîches. Lylou put procéder aux premiers soins, à la seule lumière de la Lune. L'estafilade courait tout au long de la colonne de Mila, peu profonde mais placée sur l'arête osseuse si bien que le moindre mouvement compromettrait la cicatrisation.
Un peu plus tard et Mila était saucissonnée dans un bandage de fortune. Outre un certain inconfort, et la sensation de moins bien respirer, le cataplasme réduisait ses mouvements de corps. Mila croyait ressembler à une poupée de chiffons, un peu gauche dans sa démarche. En revanche le soin la soulagea aussitôt.
Toutes deux convinrent de marcher sans s'arrêter. Au moins jusqu'à l'aube.
Et le jour vint...
Les herbes se réchauffaient déjà, exhalant leurs parfums suaves, tandis que l'Astre du Jour dardait ses rayons de vie... jamais Mila ne l'eut tant apprécié. Elle n'aurait jamais cru pouvoir être à ce point touchée par la venue du jour ! Il ne restait des cavaliers pas une seule trace, les avaient-elles dépassés ? Avaient-ils changé de direction ? Cela était beaucoup plus probable.
Mila bouillonnait de questions et se retenait pour ne pas parler tout au long de leur long chemin :
"Vous les connaissiez ? Ils vous recherchaient ? Et ce... Vampire ? Etait-ce donc un Vampire ? Vous en aviez déjà vu ? Et tout ce qu'on dit à leur sujet est-il vrai ? Et vous venez d'où ? Et vous allez où ? Et vous faîtes quoi ?" en est un florilège non exhaustif !
Les jeunes femmes marchèrent longtemps et lorsque le Soleil fut à son Zénith elles consentirent à siester un peu. Prudemment cette fois !
"je ne veux pas dormir dehors cette nuit... avez-vous de quoi passer une nuit à l'Auberge ?" demanda Mila lors que le jour déclinait déjà ! La fille de Valblanc était prête à la lui payer cette nuit si Lylou était peu fortunée.
Les Humaines avaient suivi la Route commerciale. Une caravane les avait croisées dans l'après-midi, puis quelques fermiers en carriole ou accompagnant leurs vaches au pacage... quelques gardes de la première les avaient sifflées, se permettant des saillies graveleuses et très... militaires. Mila leur aurait bien botté le céans à ceux-là mais le risque était trop important de se retrouver en mauvaise posture, avec de tels rustres... et puis, des réflexions salaces elle en écoperait bien d'autres, des plus outrageantes vraisemblablement. Elle opta pour une attitude hautaine et méprisante.
*Ceux-là ne méritent même pas mon courroux !*

Les deux jeunes femmes s'arrêtérent quelques instants, le temps que Lylou soigne sommairement les bléssures de Mila. Aprés l'avoir convaincue de s'allonger, elle examina la plaie de plus prés. Effectivement, elle était trés mal placé mais ça aurait pu être plus grave si le vampire avait pu l'atteindre correctement, sans qu'elle ne tombe du rocher! La colone vertébrale ne semblait pas atteinte, sinon elle n'aurait pas pu se déplacer ainsi!
Aprés quelques secondes, Lylou s'éloigna un peu pour trouver un peu de plantes ou d'herbes aux propriétés desinfectantes ou cicatrisante. Elle pu réaliser un petit pansement de fortune, bien qu'elle aurait préféré pouvoir cotériser la plaie avec du feu, mais elles n'avaient rien sous la main, et mieux vallait que Mila voit un vrai médecin avant que Lylou ne referme complétement la plaie. Elle ne pouvait se contenter de faire compression sur l'hemorragie et faire un bandage qui l'empêcherait de trop remuer.

Pendant ce temps, elle l'écouta lui réveler son véritable prénom. Elle ne releva pas, aprés tout, si Lylou avait été un peu plus prudente, elle aussi lui aurait donné un fau nom! Et elle n'était certainement pas en position de la juger, étant donné que Lylou était en fuite, autant se soutenir! Et sachant que la petite brune ne lui révélerait certainement pas sa raison de se promener ainsi dans les bois, elle ne se permettrait pas de lui en demander autant! Et puis, pour une fois, elle avait un bon prés-sentiment! Aprés tout, c'était la seule personne qu'elle avait rencontré depuis des semaines qui ne cherche pas à la tuer!
"C'est pas grave, je comprend, il y a pas mal de gens plutôt peu recomandable qui trainent dans le coin!" lui avait-elle répondu, mais c'était sans compter la curiosité maladive de la petite bergére!

Et c'était repartit pour une longue marche! Mais au moins cette fois, elle n'était plus seule! Dire que Lylou était une grande bavarde était un doux euphémisme! La solitude par obligation avait été trés difficile à vivre au départ par Lylou, cette derniére parlant presque à une pomme de pin! Mais au fil du temps, elle avait finit par presque se transformer en hermite! L'arrivée providentiel de Mila qui semblait être aussi curieuse et bavarde qu'elle était une bénediction!!
La route lui semblait toute suite beaucoup moins pénible, et les paysages plus jolis! Elle pouvait enfin profiter de son periple!
Lylou répondit donc à ses questions avec beaucoup d'enthousiasme et lui retournait les mêmes questions avec précipitation.
"Vous les connaissiez ? Ils vous recherchaient ? Et ce... Vampire ? Etait-ce donc un Vampire ? Vous en aviez déjà vu ? Et tout ce qu'on dit à leur sujet est-il vrai ? Et vous venez d'où ? Et vous allez où ? Et vous faîtes quoi ?"
Mila avait été la plus rapide! Mais Lylou tenait avant tou à éclaircir un point:
"Ecoute, je pense qu'on doit avoir le même âge, et je pense pas avoir assez de rides pour qu'on me vouvoie! S'il te plait!" lui demanda-t-elle gentiemment. Outre sa façon plutôt inhabituelle de parler, elle avait la facheuse tendance de lui dire "vous", ce dont Lylou n'avait absolument pas l'habitude, bien qu'elle ne soit pas si mal élevée que l'on pourrait le croire en la voyant ainsi. Certe elles ne se connaissaient que depuis quelques heures, mais aprés avoir risqué sa vie ensemble et avoir manqué de peu de devenir un buffet gratuit pour vampire, une certaine complicité s'installait!

"Non, je ne les connaissez pas... Ni eux... Ni Lui..." commença-t-elle la voix teinté, comme si elle se remémorait des souvenirs douloureux. Elle soupira et confirma son hypothése "Et oui.... J'ai bien peur que ça soit bien un vampire! J'ai... J'ai effectivement déjà rencontré une de ces copines, et je dois avouer que l'idée qu'elle veuille me retrouver pour finir son diner me fait froid dans le dos!"

Tandis que Mila continuait de la bombarder de questions, Lylou finit par céder et lui raconter briévement son histoire, puis plus en détails, pour finir par lui confier tout ce qu'elle avait pu ressentir. C'était la premiére personne à qui elle pouvait le raconter, et qui semblait bien vouloir la croire, et surtout, ne pas la tuer!
En parlant et en rigolant, les heures s'écoulaient beaucoup plus vite et le soir commençait déjà à les rattraper. Mila avait raison, il était hors de question qu'elles dorment à nouveau dehors dans de pareilles conditions! Déjà que, en plein jour, elles frisaient l'infarctus à chaque bruit suspect de branche qui craquent, alors la nuit... !
Lylou fit tout d'abord une grimace quand Mila la vouvoya à nouveau, mais sa grimace fut vite remplacer par un sentiment confus. Elle n'avait pas dormit dans un vraie lit depuis qu'elle était partie de chez elle, et elle n'avait suremment pas de quoi se payer une auberge, même si l'idée d'une douche chaude la laissé rêveuse!
Elle acquiesa pour l'idée de l'auberge, et décida de changer de sujet pour éviter que Mila ne s'attarde sur la précarité de sa situation financiére.
"Et toi? Qu'est-ce que tu fais dans la région, toute seule? D'où tu viens? De quoi as-tu peur?" lui demanda-t-elle finalement, espérant avoir elle aussi, des réponses capables de satisfaire sa curiosité, tandis que les remparts d'Aldaria grandissaient petit à petit au loin au dessus des arbres.

Mila avait écouté le récit incroyable de Lylou. Elle affichait une compassion non-feinte pour sa camarade de fuite. La perspective d'être un jour accusée à tort comme le vivait Lylou lui était insupportable. Quelle injustice ! Que le tort incombe à la cruauté d'une Vampire aggravait le dégoût de Mila. Ces créatures étaient donc une telle abomination ? Un frisson désagréable lui parcourut l'échine, ravivant encore la douleur de sa plaie. Pour décrisper l'atmosphère, Mila tenta une saillie :
"Vous voilà à Deux Vampires... jamais deux sans trois dit-on ?"
Le mot devait être maladroit, un long silence s'ensuivit... et Mila réalisait la gravité d'un tel Oracle. Si elles rencontraient réellement un troisième Vampire, comment s'en tireraient-elles ? Survivre à pareille rencontre relève du miracle pour les frêles humains. Surtout quand elles sont humaines, et deux. A la rigueur, un groupe armé partait avec plus de chance de survie...
"Ecoute, je pense qu'on doit avoir le même âge, et je pense pas avoir assez de rides pour qu'on me vouvoie! S'il te plait!"
C'est Lylou qui avait brisé la glace. Mila était soulagée, elle craignait avoir froissé son acolyte.
"Mais... je suis embêtée avec ça. Je me rends bien compte que je pourrais le faire, il faut juste que je passe outre 18 années d'éducation un brin stricte !
Je vous... je te propose d'essayer, juste ça ne sera pas très facile. Ca n'a aucun rapport avec votre âge, c'est plutôt le fait de ne pas se connaître...
A ce propos, sache que je suis aussi en fuite. Quoique "fugue" serait le bon mot. Pardonnez-moi mais je ne peux décliner mon identité complète, disons.. pour le moment. Mon Père voulait me marier à un parfait inconnu, et c'est tout simplement hors de question. Je me destine à plus héroïque destin qu'à celui de nourrir au sein cinq marmots tout en apprenant le tissage" Mila mourait d'envie de lui dire qu'elle espérait devenir "Dragonnière". par peur d'être prise pour une imbécile elle se tut...
Les deux gamines avançaient d'un pas plus rapide alors que le soleil disparaissait à l'horizon. A quelques encablures se dressait un relai improbable. Non qu'il était mal placé, mais bel et bien du seul fait de son architecture. Plus les filles avançaient et plus se dessinait une maison aux allures singulières :
Le maçon avait eu des rêves de grandeur et quatre tours vertigineuses flanquaient une bâtisse solide. Le tout était d'un blanc immaculé, lisse et brillant. Les jeunes femmes l'ignoraient mais il s'agissait du même matériau que les remparts d'Aldaria la Superbe. Une enseigne en fer forgé annonçait :
"Aux quatre Vents"
Et comme pour célébrer la bise, de longues cordes supportant des milliers de petits fanions de tissus colorés, assaillaient l'Auberge de tous les côtés. Le blanc immaculé disparaissait presque sous une myriade de feuillets mobiles et virevoltant. L'endroit était féérique, et une ambiance de paix baignait les lieux, que seul le bruissement du vent dans ces guirlandes semblaient contraindre. Il y avait moult gens et l'on s'affairait de toute part à tant d'activités que l'arrivée des deux humaines passa inaperçue.
Une caravane venait d'arriver et suscitait toutes les attentions. Déjà des clients négociaient quelques articles auprès d'un marchand de soie, tandis qu'un forgeron boiteux vendait de solides lames...
A l'intérieur, les odeurs mêlées de graillon et d'encens vous prenaient à la gorge. Dans l'âtre d'une énorme cheminée cuisait un boeuf entier ! Des gamins en tranchaient les flancs pour garnir quelques assiettes fumantes... l'eau vint à la bouche des deux Fuyardes. Mila ressentait une certaine gêne chez Lylou, ou l'inventait-elle ? Pour éviter toute confusion supplémentaire, Mila prit les devants :
"Pour fêter notre tutoiement, ce soir c'est moi qui régale !"
Et Mila de joindre le geste à la parole, commande chambre et repas gargantuesque au Tenancier, un Chauve impressionnant.
"Bienvenue à vous Mesdemoiselles ! Que les 4 Vents vous protègent."
Ah oui d'ailleurs, c'est magnifique ces... fanions ? Questionna Mila du regard.
Ha Ha Ha... magnifique oui, je reconnais bien là une perception de femme ! Ce sont surtout des protections magiques ma Jolie !
Magiques ?
Oui... j'ai personnellement placé mon Auberge sous l'Oeil bienveillant des Vents, ces esprits de l'Air qui nous protègent.
En réponse à ce que Mila considérait comme de vaines superstitions, la Gamine de Valblanc sourit à l'Aubergiste et s'installa avec Lylou à une table libre. Il en restait peu. Dans un coin de la Grand Salle, un joueur de Luth entamait un chant traditionnel Aldarien. La Magie baignait l'endroit comme les esprits, et le chanteur mêlait à ses paroles des bribes de magie pure, chaque note, chaque accord s'élevait dans l'air en une bulle colorée... et la symphonie du chant et des pincement de cordes devenait feu d'artifice !!!
Mila demeurait bouche bée, entre émerveillement et regret soudain de ne pas avoir suivi plus assidûment les cours d'Albertine...

Ce soir-là, comme pour conjurer la frayeur de la nuit passée, Mila but plus que de raison. La Gamine de Valblanc n'avait pour ainsi dire jamais consommé d'alcool. Enfin si, lors des interminables cours d'Etiquette de Gonzague de Roussant, une des rares leçon que Mila n'avait manqué sous aucun prétexte. Non que les us et coutumes de la Cour ne l'intéressâtes, mais les élèves princiers y dégustaient les mets les plus raffinés, à l'oeil, pour apprendre à tenir le petit doigt en l'air et à poser sa pique perpendiculairement au bord de la table, la bonne affaire ! Bref, Mila était franchement pompette lorsqu'elle demanda sans discrétion :
"Aubergiste ! Faîtes couler deux bons bains chauds que vous garnirez de pétales de roses et parfumerez d'huiles de lys au safran rouge... ah... et remettez-nous donc une bouteille de ce nectar !"
Dans le vacarme de la Grand Salle, le caprice de Mademoiselle de Valblanc passa inaperçu. A l'exception de la table la plus proche où trois caravaniers richement vêtus s'en amusèrent :
"Damoiselles, voudriez vous en sus que nous vous grattions le dos ?" se moqua le plus gros d'entre eux, un homme richement vêtu et aux cheveux gras.
"Enfin Messire Louan, le coupa un autre, vous voyez bien que ces Dames auraient besoin de massages, voire de caresses mais non de vos griffes acérées !" Le jeune homme appuya ses allusions d'un clin d'oeil, il aurait été plutôt beau si une vilaine cicatrice ne lui avait pas traversé le visage...
Les deux jeunes Filles se regardèrent et partirent dans un rire que l'alcool rendait interminable. Leurs voisins commençaient à s'en offusquer, se dévisageant les uns les autres comme pour agir de concert, lorsqu'arriva à leur table le Chauve :
"Navré Mesdemoiselles, je n'ai plus de safran !" Leur dit-il avec le plus grand sérieux. Même si la situation pouvait sembler ubuesque, Mila ne se départit point, recouvrant instantanément ses esprits, elle réfléchit et répondit :
"Hmmm... alors oubliez l'huile de lys... mettez plutôt de l'extrait de coquelicot !"
La table à côté se tut... reprenant le cours de leur repas comme si rien de tout cela n'avait eu lieu.
Les Humaines quittèrent leur table sur un signe de tête de l'Aubergiste. Dans une pièce assez grande, six baignoires fumantes étaient séparées pas de jolis paravents peints d'arabesques exotiques. Sur quatre d'entre eux pendaient des vêtements de tout genre. Seules deux étaient libres, Mila enleva le paravent entre elles et se déshabilla sans pudeur. Elle entrait bien vite dans l'eau pour profiter de la chaleur et des fragrances délicates de coquelicot ! C'était compter sans sa blessure. Un picotement intense, presque insoutenable, rappelait douloureusement à Mila sa rencontre avec le Vampire. Elle grimaça et se força pour ne pas hurler, serrant les dents et bravant la sensation.
Devant elles trois hommes et une femme se baignaient et conversaient. Tous parlaient sans aucune discrétion, et semblaient appartenir à la Caravane. Une idée germait dans l'esprit de Mila... elle s'adressa aux inconnus qu'elle ne voyait même pas :
"Veuillez m'excuser... est-ce que votre Caravane se rend à Aldaria la Superbe ?"
Les autres n'avaient pas réalisé que la question s'adressait à eux. Mila réitéra et quelqu'un lui répondit enfin :
"Pardon... oui absolument, nous nous rendons à Aldaria. Nous l'atteindrons demain. Nous venons de Gloria et voyageons depuis une semaine." La voix était celle de la femme. Forte et assurée.
"Et... serait-ce abusé que de nous joindre à vous ? Moyennant finance bien entendu si vous aviez la place pour deux jeunes femmes..." tenta Mila.
"Dans notre carriole non, désolée mademoiselle, mais si vous vous levez à l'aube alors peut-être pourriez-vous trouver une place auprès d'autres ?" Conclut la Femme.

Mila et Lylou se regardèrent, elles s'étaient comprises sans même parler. Demain elles se lèveraient tôt !

Depuis quand n'avait-elle plus autant ri ? La joie de rencontrer cette Lylou et ses mystères lui procurait un bonheur simple et intense. Une douce chaleur la gagnait. Mila abandonnait ses peurs et nul doute que son bain participait à ce bien-être là. Elle pensait aux siens, et nulle mélancolie n'occultait sa joie, elle imaginait la peine de sa mère, la colère de son père sans même s'en inquiéter. Et s'ils la retrouvaient ? Peu lui importait, rien ne saurait lui faire regretter cet instant ! Mila savait au fond d'elle qu'elle avait fait le bon choix. Ce n'est pas dans les couloirs venteux du Château d'Elena que son Destin aurait pu se jouer. On ne naît pas Héros, on le devient...
Forte de cette conviction, Mila s'endormit d'un seul coup !
La chambre était de petite taille, celle d'un cagibi pour Mila mais peu lui importait. Les vapeurs d'alcool aidant, la Gamine de Valblanc abandonnait toute prudence et se laissait aller à un sommeil profond et réparateur.

Les caquètements de la basse-cour mêlés aux ordres beuglés par quelques hommes de garde eurent raison du sommeil des jeunes Femmes... elles se levèrent avant l'Aube, déjeunèrent rapidement et tandis que Mila réglait la note, salée, Lylou l'attendait au dehors. Mila saisit que sa compagne de route ne pouvait pas aller négocier, sa crainte de se faire repérer était plus forte que la nécessité de trouver une bonne âme... la Belle de Valblanc était de nature avenante, rencontrer des gens lui plaisait, elle alla au-devant des marchands qui s'affairaient à leurs attelages. La caravane comptait huit charriots de toute taille, bâchés ou non, auxquels s'ajoutait un carrosse de belle facture. Celui-là était attelé à 4 destriers lourds magnifiques, vraisemblablement un équipage composé de gens de la Haute que Mila évita soigneusement... elle apprit qu'un Mage d'Aldaria l'occupait et dirigeait la Caravane.
Un peu au-delà, un homme ventripotent conspuait un enfant d'une dizaine d'années. Manifestement le Gamin refusait d'aider celui qui semblait être son père. Mila fit un clin d'oeil à Lylou :
"Je tiens notre bonne âme !" Et de s'approcher du Marchand en difficulté...
"Houla... vous avez l'air d'être en retard ! Je peux vous aider ?" Demanda Mila d'un air ingénu. L'Homme s'épongeait le front d'un mouchoir en dentelle, il semblait exténué et suait à grosses gouttes.
"Vous êtes de la Maison ?" Questionna-t-il en désignant l'Auberge des 4 Vents.
"Non, mais je sais que Messire le Mage est sur le départ, mentit-elle, et je vois que vos bagages ne sont toujours pas harnachés. Moyennant notre aide précieuse, vous seriez fin prêt à l'heure... et peut-être accepterons-nous de vous aider à décharger une fois rendus à Aldaria ?"
Mila se croyait maline, elle était surtout un brin maladroite et le Marchand n'était pas né de la dernière pluie... il avait bien saisi l'intention des Femmes. Il sourit aux deux Belles :
"Pourquoi refuserai-je une si charmante compagnie ? Marché conclu jeunes Femmes, vous m'aidez maintenant, je vous mène à Aldaria et vous m'aidez sur place..." Soudainement le Gamin turbulent cessa de rechigner à la tâche et s'intéressa au nouveau chargement de son Père !
Moult gens passaient près de leur attelage et lançaient au Marchand des regards entendus, ou se moquaient sous cape. Il se nommait Archibald, et vendait des Vitraux. Nul doute que depuis longtemps nulle femme n'avait daigné s'intéresser à Lui. Autant dire que durant tout le trajet, il crânait le Bougre, encadré par les deux Humaines les plus jolies de la Caravane.

La journée était placée sous les meilleurs auspices. Mila et Lylou enfin en sécurité, convoyées vers Aldaria la Superbe, encadrées par une douzaine de gardes en livrée Bleue, une guilde de mercenaire sans doute. La belle vie en somme !
Au détour d'une colline verdoyante, Les remparts Blancs immaculés de la Cité de la Magie apparurent enfin. Majestueux !
Et avec eux, un détachement de gardes Aldariens. Archibald expliqua aux jeunes Femmes que telle était la coutume à l'approche de la Ville. En revanche précisa-t-il, "Je ne sais pas pourquoi ils sont accompagnés par des Gardes Impériaux !"
En un clin d'oeil, les deux Fuyardes quittèrent leur hôte. Sans même un regard, sans un geste, sans concertation, elles n'avaient pas hésité une seule seconde... elles ne devaient pas tomber dans les pattes de ceux-là !
Depuis le Bosquet voisin où elles trouvèrent refuge, elles reconnurent le Sergent de la veille, celui qui les avait sauvées du Vampire, bien malgré Lui... et pour ne pas se faire attraper, elles se mirent à courir à travers la Plaine, droit vers les portes gigantesques des Remparts... louvoyant entre les combes, courant de bosquets en sous-bois. Rire et peur se mêlaient en Elles alors qu'enfin elles parvenaient aux Portes.

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