Alban est à la fois content et dessus. Ça doit faire des jours qu'il marche et toujours pas le moindre village devant lui. Et pourtant, il a étudié sa carte qui, pour une fois, il ne l'a pas oublié. Sauf qu'en fait, sa carte est complètement obsolète. Depuis la dernière fois qu'il l'a consulté, il y a eu beaucoup de changement. Et en plus, celui qui lui a vendu la carte n'était même pas sûr qu'elle était vrai. Le pauvre chasseur de prime n'avait pas de temps à perdre à l'époque et devait donc se dépêcher de conclure l'accord. Maintenant, il sait qu'il s'est fait arnaquer comme un môme. La carte est vieille d'il y a plusieurs années. Or de grands changements ont eu lieu entre temps. Mais la carte n'est pas mise à jour et est donc inutile; Des villes ont grandit et d'autre ont perdu des frontières. Les guerres deviennent vraiment un frein évident pour nous, les enfants de la route qui n'avons plus de repères nul part.

Alban a entendu parler pour la première fois de sa proie dans des auberges des patelins de l'empire. Cependant, il ne s'occupe pas de ce genre de menu. Il est plus dans les criminel de haut vol. Il ne pense pas qu'il y a des crimes plus important que d'autres, mais il ne peut pas tout faire. Alors il a un domaine privilégié: les tueurs. Ma chère proie n'en était pas un. Il ne faisait que voler des marchants et piller le bétails des fermiers. Mais un jour, il a torturé puis tué la famille d'un important soldat de la garde. Sa côte a alors considérablement augmenté. Surtout auprès d'Alban! Les gens qui s'attaque aux personnes sans défense sont les plus vils et les plus dégoutant après les violeurs. Il s'est donc mis en chasse et je ne reviendrais pas au bercail sans lui!

Il est content car il a enfin une piste qui tient la route. Sa proie vit dans le seul village à des kilomètres à la ronde et est installé. Il doit croire qu'on ne le retrouvera jamais, car un criminel qui devient stable est insensé. Il sait très bien que les gens parlent et surveillent. En plus si ton visage est fiché partout, c'est que vraiment tu n'as aucune chance de revivre une vie normale. Et lui, tranquillement, reste dans un village, bien que reculé, où tout le monde se côtoie et se connait. D'après ses informateurs, il a une vie paisible et calme. Il n'a pour l'instant pas commis de crime ou on ne l'a pas encore découvert. Alban a tout un tas d'un formateur un peu partout. C'est surtout des anciens informateurs de son maître ou des amis qu'ils s'est fait durant ses voyages. Celui qui le dirige vers une piste, gagne une part de ce qu'il gagne. Il a entièrement confiance en eux et ne met jamais leur parole en doute.

Alban avance droit devant sans savoir où il va. Il n'a jamais eu le sens de l'orientation et s'est à chaque fois perdu. Carte à jour ou pas. Alors comment a-t- il fait pour revenir à chaque fois chez lui? Il ne saurait le dire lui-même. Peut- être que c'est sa maison qui l'appelle à lui comme un aimant d'une très grande puissance. Il croit que peut être des esprits veillent sur lui et le protège de ses maladresses. Il enroule sa cape autour de lui et la maintient ainsi: le vent se lève. En plus il a besoin de se rassurer même si c'est par un tissus. Il a peur de perdre à tout jamais. Une traque où tout est donné est trop beau pour être vrai; Et cette fois il commence à perdre patience envers son manque d'intelligence. Il monte sur une petite colline en ayant à l'esprit que d'autres l'attendent sur son chemin. Après tout, depuis plusieurs heures c'est son lot; Pourquoi ça changerait? Une fois arrivé tout en haut, un petit village se déploie sous ses yeux! Il était enfin arrivé! Enfin, il croit. Il descend la pente à grande vitesse et entre dans le village. Il demande alors à un habitant, semble -t- il, de lui indiquer le nom de la ville.
"Le Hameaux des âmes perdues"Avait -il répondu avant de partir en vitesse.

« Nous partons Gourmet, et je t'interdis formellement de descendre de ce panier avant l'arrêt complet de Kael ! »

Le cheval Elfique s'ébroua en entendant son nom et Gaëlik eut un sourire amusé, celui-ci avait-il saisi son ton blagueur ? Peut-être bien, après tout il était le cheval le plus intelligent de la terre selon l'avis de son heureux propriétaire !
Le minet confortablement blotti sur son épaule feula de frustration lorsqu'il l'attrapa pour le fourrer dans le panier à l'avant de sa selle. Non pas qu'il n'en avait pas l'habitude non, il avait été mis dans ce panier dès son plus jeune âge, mais il n'appréciait pas spécialement ce mode de transport si cahoteux !

« Je sais que tu n'aimes pas mais si tu veux venir avec moi il faut t'y faire... »

Il caressa distraitement la tête du chat qui fini par accepter de se blottir à sa place et il grimpa sur son destrier. La robe blanche de celui-ci brillait magnifiquement dans le petit matin et les pierres précieuses cousue sur la selle étincelaient tout autant. Une selle pour un destrier Elfique dites vous ? Étonnant non ? Ce genre d'animal n'avait pas pour habitude de porter de selle et les elfes les montaient plutôt à cru mais Gaël était un humain et à ce titre il préférait le confort de ce genre d'objet, par chance Kael avait un caractère doux et s'y était adapté après quelques efforts. Et tant mieux pour le postérieur sensible du cousin de l'empereur !

« Tout est prêt mon jeune seigneur, nous pouvons partir. »

Il acquiesça de la tête, appréciant encore une fois l'efficacité de Symius, l'homme que son père avait attaché à son service afin de le protéger et de le seconder. Gaëlik avait bien un peu protesté au début , n'aimant pas beaucoup qu'on le couve de cette façon mais il avait comprit que son titre de futur dirigeant de Aldaria et de membre de la famille impériale l'obligeait à tolérer et supporter ce genre de chose, c'était ainsi. Et par moment il devait avouer qu'il était appréciable d'être ainsi secondé...

« Alors partons ! Gloria nous attends ! »

Sa voix joyeuse claqua dans la cour et il leva la tête pour observer son père qui était venu le voir partir et l'observait du perron, fier jeune noble sur son destrier blanc.

« Mes amitiés à mon roi et neveu bien aimé et au reste de la famille Gaël ! »

Un nouveau sourire éclatant répondit au vieil homme et Gaëlik leva la main en guise de salut, il savait à quel point son père aurait aimé être du voyage mais comprenait aussi que son âge et sa charge à Aldaria ne pouvait le lui permettre. C'était pour cette raison qu'il avait convoqué son fils quelques jours avant afin de lui demander de partir à sa place pour la capitale afin de s'enquérir avec le roi de plusieurs affaires de la plus haute importance. Des affaires qui concernaient les elfes entre autre et une prétendue tentative de meurtre qu'ils auraient perpétrée à la cours. Sottise et fausse rumeur sans doute mais Gaëlik et son père voulait en avoir le cœur net. L'amitié entre les elfes et les hommes était trop importante et trop fragile pour ne pas y faire attention !

« Au revoir père ! Au revoir et à très bientôt ! »

Le groupe s'éloigna à toute allure, fière troupe de chevaliers puissants portant les couleurs de la ville et l'étendard des Kohan. Les Aldariens s'écartaient sur leur passage, leur permettant d'atteindre les portes de la cité très rapidement...


***************


« Le hameau des âmes perdues... Brrr, quel horrible nom ! Tu aurais pu choisir mieux Symius ! »

« Je suis désolé monsieur mais il n'y a pas d'autres villes à des kilomètres à la ronde et j'ai pensé que vous seriez heureux de ne pas bivouaquer cette nuit... »

Le jeune homme hocha la tête :

« Je plaisante, c'est parfait. Trouves nous donc une auberge »

Le solide chevalier claqua des talons avant de guider le groupe vers le centre du village, là une cohue importante bloque la troupe et Symius élève la voix pendant que les hommes brandissent les étendard Kohan :

« Laissez passer le Seigneur Gaëlik, cousin du Roi ! Écartez vous du chemin impérial ! »

Gaëlik réprima une grimace mécontente, il détestait lorsque Symius faisait ça et n'aimait pas beaucoup se donner en spectacle ainsi. Voilà que maintenant tous les habitants avaient les yeux fixés sur eux ! Il ne devait pas avoir l'habitude de croiser beaucoup de nobles ici...
Il claqua de la langue pour faire accélérer son cheval et vint le coller contre celui du chevalier, étrier contre étrier pour lui murmurer :

« Arrêtes ça tout de suite ! Je t'ai demandé de me conduire à une auberge, pas d'ameuter toute la région ! »

Alban cherche la proie par ses propres moyens. Il ne peut pas compter sur les habitants de cette ville maudite. Son nom lui donne la chair de poule mais le plus surprenant, c'est qu'elle a beau être une petite ville, Le Hameau des âmes perdus n'est pas des plus accueillant!
il a ratissé toute la ville à la recherche de la maison du criminel, mais il n'arrive pas à avoir la moindre information de la part de la population locale. On dirait qu'ils se méfient de lui. Où plutôt, qu'ils ont peur de lui parler. Pourquoi autant de réticence à parler à un étranger?
Ils ont peur de quelque chose car mes sens très aiguisés de chasseur de prime me disent que leur empressement et leur façon de jeter des regards furtifs autour d'eux à chaque fois qu'il réussit à intercepter de force un passant est dû à un genre de dictature. Ou en tout cas, il y a quelque chose qui cloche avec ce hameau.

Alban marche de plus en plus vite. Puis Il s'arrête devant la première maison qu'il voit puis toc. Une femme de taille moyenne vers la trentaine ouvre la porte.

"Bonjour madame! Pouvez- vous me dire si vous n'avez pas eu de nouveau voisin depuis... disons un mois?"

Elle lui jète alors un regard froid, distant, calculateur et emprunt d'un profond mépris avant de lui répondre sèchement:

"Non, personne n'a emménagé depuis un bon moment déjà. Au revoir"

Puis elle claque la porte au nez d'Alban. Cette mégère, pense Alban, ment comme elle respire. Et Alban ne se trompe que très rarement concernant la sincérité des gens. La preuve: il n'a aucun ami car aucun n'est fiable et il n'en rencontrera jamais de sincère dans sa vie pour lui.
Il essaye avec les maisons suivantes, mais il n'a ni indice ni résultat quelconque. Il s'assoie alors dans l'herbe d'une bute un peu plus loin d'une petite maison quand la solution à son problème lui saute aux yeux. Enfin un papillon aussi lui saute aussi aux yeux, mais c'est l'idée qui compte dans cette histoire.
Il se lève donc pour mettre son plan en exécution mais trois personne sont devant lui. D'où ils sortent? Pourquoi ils sont là? Il n'en sais rien. Mais en revanche, il sait qu'ils sont hostiles. Leurs yeux de tueur et leur façon de taper leur machette sur leur main silencieusement ne rassure pas Alban qui garde ses distances.

"Que me voulez vous?"

Ils ne disent rien mais se dirigent vers Alban l'air menaçant. Ils font une manœuvre servant à l'encercler mais je le remarque assez vite pour réussir à les garder toujours face à moi. Même s'ils ne sont pas groupés: l'un est en face d'Alban, un autre est à gauche de lui et le dernier est à droite de lui.
Il sors donc mon épée et se met en garde pour commencer un combat bien déséquilibré. Celui en face cours vers Alban, machette levé. Alors, Alban se prépare à subir le choc mais il remarque que celui de gauche cours aussi mais se place derrière celui qui est en face et celui de droite en fait de même pur celui qui était à gauche.
Je réfléchis très vite et trouve enfin une parade: je vais à la rencontre de celui de face en courant. Ce qui est bizarre, c'est que quand on ne se concentre pas très bien, on a l'impression qu'il n'y a personne derrière lui. Mais un piège mortel m'attends.

Arrivé à deux pas de l'homme qui était en face, je fais un pas de côté très rapide à droite pour l'éviter et avance d'un pas puis enfonce mon épée à ma gauche transperçant le flan gauche de celui qui était à gauche.
Je me suis débarrassé d'un mais il en reste encore deux. Rien n'est joué!

Le Hameau des âmes perdues, un des nombreux petits village servant d'avant poste de recrutement de gladiateur clandestin afin d'alimenter le réseau des arènes clandestines de Gloria La Magnifique, entre autre, ce genre de petits villages éloigné de tout est très peu visité par la garde impériale ou les représentants des lois de l'empire, donc souvent sous la coupe des réseaux de voleur, de guilde pas franchement recommandable, ou des réseaux de tout ce qui n'est pas légal.

Et il se trouvait que ce petit village était un poste de recrutement de gladiateur clandestin, afin d'alimenter en combattant les Arènes Clandestines de Gloria, dirigeait par Yuss Lorius qui était le grand-père du champion en titre de ses Arènes, Raziel Knort, plus connue sous le nom de " Bourreau Sanguinaire " et assez recherché par la garde impériale.
Raziel avait voyagé jusqu'au hameau des âmes perdues, avec quelques hommes de main de son grand-père, afin de voir s'il y avait de nouvelle recrue intéressante à ramener en ville.
En route il avait croisé des brigands qui n'eurent pas la moindre chance, ils finirent en morceau de brigand... Bref à part ce petit divertissement que Raziel avait apprécié, le voyage c'était déroulé sans encombre.
Quand ils arrivèrent au village, le groupe d'une dizaine de personne se dirigea directement vers l'entrepôt du village, où sous celui-ci se trouver une arène clandestine destiné à tester les nouveaux.
L'un de ses nouveaux était un homme qui avait commis des crimes, des vols jusqu'au meurtre d'un soldat important et torturé ainsi que tué la famille du soldat, il était venu s'installer dans ce hameau et au final s'était fait enrôler en temps que nouvelle recrue, de ce fait il obtenait la protection du réseau illégal des Arènes Clandestines de Gloria et toutes les personnes du village avait été bien prévenue que s'ils avaient le malheur de parler de cet homme le village brûlerai et les habitants avec. Par contre s'il venait trouver les membres du réseau dès qu'il y aurait trop de questions, il aurait une belle récompense.

Raziel et les hommes de main de son grand-père s'établir sous l'entrepôt afin de commençait les combats pour ne garder que les meilleurs recrues et d'autres traîné dans le village tel des ombres pour surveillé.
Deux jours après leur arrivaient ,un homme arriva et il sembla que cet homme cherchait la recrue sous protection, Raziel envoya trois hommes lui régler son compte, à peine étaient-ils parti après avoir reçue leur ordres qu'un des hommes de mains qui patrouiller à l'extérieur revint à toute vitesse dans la planque.

"Il y a un Seigneur et pas des moindres qui viens d'arrivai! Le Seigneur Gaëlik, cousin du Roi!"

"Bien retourne dehors et évite d'être remarqué, une ombre! sois une ombre!"

Raziel se dirigea vers l'arène, un des combats venait de finir et il y avait la recrue qui semblait être très cherché.

"Hé toi la recrue! Tu as gagné ton combat? Oui il semblerait! Bien à ce compte sache que nous tenons parole et que le réseau va s'occuper de quelqu'un qui semble te rechercher activement!"

"Merci Champion!"

Raziel retourna se poser au bureau et nota la victoire de la nouvelle recrue, encore vingt combats à venir avant de pouvoir rentrer à Gloria, mais avec le Seigneur Gaëlik...

"Je suspends les combats jusqu'à cette nuit, il y a un Seigneur dans le village qui pourrait nous poser bien des soucis si nous ne nous faisons pas discret, les combats se déroulerons que de nuit temps que ce Seigneur sera ici!"

Une fois l'annonce faite Raziel resta calme, il n'était pas patient, mais il devait attendre de voir si un des hommes revenait...Non il n'avait pu attendre, Raziel sorti de sous la planque, il passa par une porte dérobée de l'entrepôt et vint voir ce Seigneur de plus près, il ne passait pas inaperçue, de par sa tenue, puis sa taille 1m95 et ses 100kg presque tous provenant de ses muscles. Il avait tous de même deux hommes de main du réseau des Arènes Clandestines qui était avec lui pour veiller à ce que le Champion ne prennent pas un coup en traitre, les deux hommes étaient vêtue de noir, avec une cape pour cacher leur visage. Puis un troisième arriva et vint chuchoté à Raziel.

"Nos hommes on trouver le gêneur qui cherche la recrue et ils vont s'en occupé!"

"Bien! tenez-moi informez!" répondit Raziel en chuchotant.

Après quoi il tourna à nouveau sa tête vers le seigneur, le fixant du regard de derrière son casque qui ne permettait pas de voir le visage de Raziel.

Un sourire fin avait étiré les lèvres de Symius, un sourire quelque peu taquin mais il avait hoché la tête pour obtempérer. Gaëlik jura silencieusement et fit avancer son destrier d'un mouvement nerveux. Comme c'était désagréable de voir tous les regards tournés vers lui ! Et ce chevalier de sa garde là, que faisait-il ? Il semblait avoir du mal à maitriser son cheval...
Et c'était bien le cas ! Effrayé par on ne savait quoi, l'animal fit un violent écart, provoquant un mouvement de frayeur dans la foule et bousculant violemment un homme qui portait un casque très étrange. Bizarre cet attirail qui ne permettait pas de voir le visage... Gaëlik devait avouer qu'il n'aimait pas beaucoup ça, ça donnait l'impression d'un homme qui avait quelque chose à cacher... Mais ce n'était pas non plus une raison pour lui rentrer en plein dedans le pauvre !

« Aidez ce maladroit à calmer son cheval ainsi que ce pauvre homme qui ne vous avait rien demandé !  »

Il allait continuer lorsqu'une grande clameur se leva un peu plus loin, un rassemblement semblait s'être formé, attirant Gaëlik et ses hommes qui éperonnèrent leurs chevaux pour s'approcher. Ils arrivèrent juste à temps pour voir tomber un homme et en apercevoir deux autres sur le point de sauter à la gorge du premier. Les gardes impériaux dégainèrent aussitôt leurs épées, se précipitant pour séparer les belligérants :

« Au nom de l'Empereur je vous ordonnes de cesser sur le champs ! »

La voix de Gaëlik claqua dans la ruelle, mécontente. Il avait franchement autre chose à faire que de régler des rixes entre soulards mais cela faisait partie des privilèges et même des devoirs des nobles, en particulier de la famille Kohan. Il ordonna donc :

« Désarmez moi tout ça et amenez les à l'auberge. Retrouvez aussi celui qui a été bousculé afin qu'il reçoive des excuses. Rapidement. »

Lui qui avait voulu passer inaperçu, c'était raté. Non seulement les frasques de Symius avait attirés tous les regards sur lui mais en plus il se retrouvait obligé de rendre la justice et au passage de vérifier que ses hommes maladroits n'avaient pas blessé celui avec le casque étrange. Magnifique ! C'est de fort mauvaise humeur qu'il se dirigea enfin vers l'auberge en question pour confier son destrier à des garçons d'écurie sans oublier au passage de récupérer son chat, Gourmet, et de le mettre sur son épaule. L'animal miaula étrangement lorsqu'il passa le seuil de l'auberge et il ne fallu pas longtemps à Gaëlik pour comprendre pourquoi. Un loup ! Mais que faisait un loup dans une auberge ? Il n'en avait pas la moindre idée mais ce qui était clair c'est que ça ne plaisait pas au jeune chat qui hérissa son poil tout en se recroquevillant autant que possible sur l'épaule de son maitre.

«Veuillez faire sortir cet animal s'il vous plait monsieur. »

Le chevalier Symius s'était approché de celui qui semblait être le maitre du loup, conscient de l'extrême mauvaise humeur de son seigneur et ne souhaitant pas qu'il se passe d'autres événements ennuyeux. Gaëlik se contenta de secouer la tête :

« Il était là avant nous Symius, Gourmet devra s'y faire. Occupes toi plutôt de faire entrer nos chers combattants afin que je puisse comprendre les raisons de leur comportement et faire justice à celui qui aura été lésé. »

Ne désintéressant du propriétaire du loup, Symius obtempéra et c'est bientôt une petite partie de la troupe de gardes qui entra dans la pièce, accompagnant ceux qui s'était bagarré ainsi sans doute que celui qui avait été renversé. Quelque peu épuisé par son long voyage et par toutes ces émotions, Gaëlik s'appropria le premier siège libre et interrogea :

« Alors messieurs ? Les lois impériales ne sont pas assez claires ou bien aviez vous tout simplement oublié qu'il était interdit de se battre dans les rues de la ville ? Et à plus forte raison de tuer... »

Son regard clair se posa sur le tueur, cherchant à savoir si il avait été en position de défense ou pas...

Alban est débarrassé d'un adversaire, il ne lui reste plus que les deux autres... "Que"... Il voit alors l'un de ses assaillants faire un moulinet avec son épée pour lui couper la tête efficacement! C'est sans compter sur la sveltesse du jeune chasseur de prime, qui baisse aussitôt la tête et block l'épée de l'autre mutin qui avait profité de la situation pour porter un coup au flan.
Alors qu'Alban est paralysé sur une pose quelque peu inconfortable, il se rend alors compte qu'une foule s'est peu à peu réunie autour d'eux et qu'elle encourage les combattants avec véhémence! Cette véhémence même qui lui paraître trop spontanée pour être exceptionnelle. En fait, on dirait que ce n'est pas la première fois qu'une foule assiste à ce genre de combat à mort.
Puis il entend comme des hennissements et des cris venant de derrière la foule. Cette petite déconcentration suffit aux assaillants pour trouver une faille et ainsi lui faire perdre son épée des mains qui s'en va se planter dans le sol plus loin. La foule recule mi- horrifiée, mi- excitée.

« Au nom de l'Empereur je vous ordonnes de cesser sur le champs ! »

Des soldats arrivent alors en écartant puis dissipant la foule qui part en jetant des regards écoeurés à ceux qui leur retire le pain de la bouche. Comment cette peuplade si tranquille à l'origine, je pense, est devenue une foule en furie s'apparentant aux sadiques.
Puis un ordre sec et impérieux venant de la même voix claque tel le tonnerre:

« Désarmez moi tout ça et amenez les à l'auberge. Retrouvez aussi celui qui a été bousculé afin qu'il reçoive des excuses. Rapidement. »

Mais il y a un hic dans tout ça! Que fait les soldats de l'empereur dans ce trou perdu? Alors c'est vrai? L'empereur cherche à tout conquérir même les plus petites bourgades de l'empire?! Alban est vraiment mal tombé! C'est pas qu'il n'aime pas l'empereur, même si c'est un tyran oppresseur de bourgades, mais il en a marre d'avoir des problèmes avec la "justice"!
Les soldats réquisitionnent les armes de ses anciens adversaires puis les encerclent d'un air menaçant. Il se demande bien pourquoi ils veulent qu'ils aillent à l'auberge? Ce doit être là que leur chef à élu quartier général. Ce doit être une sorte de monstre assoiffé de sang, se dit- il... faut qu'il se calme!

Ils entrent dans l'auberge sous bonne garde. Il n'y a rien de plus que ce qu'on peut trouver dans une auberge classique: des tables poussiéreuses, des chaises rongées par les mites et des ivrognes. Peut- être que cet homme avec son énorme animal est moins habituel, mais Alban n'y fait pas attention.
Il est plus concentré sur ce qu'il va bien pouvoir dire et surtout, il se demande comment il va s'en sortir? Et le pire, c'est qu'il n'a pas fini sa mission et que les indices se font de plus en plus nombreuses ces quelques heures. Il se retrouve en face d'un homme à peine plus âgé que lui mais avec une sévérité exprimée par son visage lui donnant une grande maturité.

« Alors messieurs ? Les lois impériales ne sont pas assez claires ou bien aviez vous tout simplement oublié qu'il était interdit de se battre dans les rues de la ville ? Et à plus forte raison de tuer... »

Maintenant, Alban a deux choix: soit il ment et il a plus de chance de s'en sortir mais il devient hors la loi, soit il dit la vérité et il doit compter sur sa compréhension, une possible intelligence et une peu probable compassion. Il y a trop de facteur incontrôlable dans la vérité alors:

"Je suis ici en quête d'un criminel qui est recherché depuis plusieurs années. J'ai réussi à retrouver sa trace dans ce hameau, mais je l'ai perdu. Pendant une de mes enquêtes, les guerrier que vous voyez là*montre ses adversaires du menton* ont cherché à me tuer. Je pense que je suis sur la bonne voie! Si vous me laissez continuer ma traque, je le retrouverais bientôt"

Voilà! Les dès sont jetés! Il ne me reste plus qu'à attendre et savoir si j'ai bien fait d'avoir suivit mon instinct.

[H.J: Vraiment désolé de faire si court mais là je n'est pas réussi à sortir mieux, vraiment désolé T.T]


Alors que tout semblait au plus calme, même au comble du calme, mis à part le petit détail de l'arriver d'un membre de la famille impériale. Un peu au loin Raziel entendit comme un combat, il semblait que les hommes de main que son grand-père lui avait conseillé d'amener avec lui étaient du genre rapide pour agir, chose très utile. Hors pendant ce cour labse de temps de concentration sonore lointaine, le cheval d'un des chevaliers de la garde semblait s'énerver pour une raison inconnue, le chevalier se trouva désarçonner de sa monture et celle-ci fila droit et à toute vitesse en direction de Raziel.
Le "Bourreau Sanquinaire" voulut prendre son épée bâtarde " La Snglante " afin de couper les pattes de l'animal, mais à peine sa main fut sur la garde de son arme que le cheval était quasiment sur lui, il tenta une esquive, mais il fut malgré tout percuté légèrement ce qui envoya Raziel par terre, car il avait tenté une esquive en commençant par se pencher et le cheval l'a percuté en étant lancer, le pauvre Raziel n'avait eu d'autre choix que de saluer le sol.
Mais pendant cet épisode très déshonorant pour Raziel, la garde et le seigneur impérial, étaient allé séparer les combattants plus loin, donc les hommes de main de Raziel et l'homme qui posé trop de questions, surement sinon Raziel devrait demander aux hommes de son grand-père pourquoi ils s'étaient faits remarqué de la sorte.
Bref tout le monde fut amené à l'auberge et Raziel lui ne se préoccupa que du garde maladroit qui était de surcroît un bien piètre cavalier pour un garde, il s'approcha du garde de façon menaçante et il commença à crier.

"ESPECE DE GARDE INCOMPETENT VOUS ÊTES CENSER ETRE DE BONS CAVALIERS ET DES PROTECTEURS DU PEUPLE PAS DES TUEURS DE CITOYEN! VOUS MERITERIEZ DE MOURIR ICI ET MAINTENANT!!!"

Il amena une seconde fois sa main sur la garde de son épée, cette fois pas de cheval pour l'empêcher de sortir "La Sanglante", son adversaire fit de même et il semblait légèrement affolé quand il fut sauvé par ses compères gardes qui demandèrent au piètre cavalier et à Raziel de rentrer dans l'auberge avec eux.
Raziel fut très bien entouré, les gardes avaient tous leur mains prêtent à sortir leurs armes et attendirent les ordres. Le Champion des Arènes Clandestines de Gloria La Magnifique scruta l'auberge, son casque intégral toujours sur la tête, il repéra un homme seul avec un loup, quelques clients et le seigneur interrogeant le poseur de question, qui d'après ses dires étaient un chasseur de primes.
Avant d'être repéré par qui que ce soit dans un geste rapide et furtif, Raziel menaça ses deux hommes de mains de mourir s'ils avaient le malheurs de répondre aux questions de la garde, ou du Seigneur impérial, quand au chasseur de primes, si il lui était laissé le droit de continuer ses recherches, il faudrait que Rziel s'en occupe personnellement, car avec ses envies de justice, il pourrait menacé le bon fonctionnement du réseau des arènes clandestines.
Bref Raziel devait attendre et usé toutes sa patience pour savoir ce qui allait ce passé, et comment agir.

Le bruit semblait s'intensifier, des cris, des hennissement, des sabots claquant également. Les ombres s'animaient à travers la fenêtre dans une mélée démente. Dans l'auberge, Lumen et son loup n'avaient de renseignement sur la situation à l'entrée que des bruits incessants. Après quelques instants de chaos phonique, les sons semblaient se changer en paroles, les dialogues s'entamaient, mais ils n'étaient pour Lumen que de simples murmures incompréhensibles. Mais l'ignorance n'allait pas perdurer en ce lieu, car quelques instants plus tard, ce n'était pas un aventurier qui pénétrait dans l'auberge, mais plutôt une troupe de chevaliers lourdement armés.

Une garde impériale en cette contrée reculée, il est bien rare d'assister à pareil situation. Ces soldats semblent venir d'un empire prospère: des armures renforcées, des armes affûtées, un moral semblant d'acier, cet escorte ne peut asservir un seigneur de faible importance... Voila celui qui vient en ces lieux avec cette petite armée. Un enfant élevé dans la soie et le velour, ne connaissant certainement rien à la difficulté de la vie sauvage et vivant dans l'opulence grâce à ses richesses dont il n'est que le simple héritier... Que je méprise ce genre d'humains.

Son analyse du jeune arrivant fut écourtée par un grognement sourd, en effet le loup de Lumen avait aperçu quelques chose qui attisait son appétit féroce ou peut-être simplement son esprit combattif. Sur l'épaule du jeune homme, quelques chose semblait bouger, un animal, sa tête semblait dépasser du cou de ce noble. Un chat, voila l'explication. Une tension semblait s'être instaurée entre les deux animaux, une alchimie négative étrange emplie de rivalité. Mais encore une fois, Lumen en était conscient, il n'aurait pas été bon de se faire remarquer et encore moins en présence de tant d'armes en un même lieu. Sa réaction ne se fit pas attendre, il posa à nouveau sa main sur la tête du loup, caressant du bout des doigts entre ses deux yeux puis le laissa s'asseoir sur ses pattes arrière, sachant pertinemment que même s'il pouvait canaliser sa combattivité, il n'aurait pas pu le rendre indifférent face au félin qui le scrutait du haut d'une épaule fière. Remarquant le compagnon de Lumen abordant une allure menaçante en montrant ses crocs, un garde, ou peut-être plus vu sa proximité avec le jeune noble, s'approcha de lui et de son maître et lui fit une requête qui au gré de sa tournure et de son ton, prenait des allures d'ordre.

"Veuillez faire sortir cet animal s'il vous plait monsieur."

Le regard en partie caché par l'ombre de son capuchon, Lumen fixait l'homme qui s'adressait à lui avec tant de nervosité. Le loup également tenait en joue de ses crocs le visage de cet homme qui voyait en lui comme une menace potentielle. Mais Lumen ne répondit pas, restant réfugié dans un silence tombal et dans une indifférence visible. Il savait que cette réaction ne pouvait que provoquer le garde, mais l'attaquer aurait été suicidaire pour son loup comme pour lui, et se prosterner ou accéder à sa requête aurait été pour lui un déshonneur. Alors que la tension semblait monter, l'homme aux manières gracieuses et au raffinement enrichi interpella le garde.

"Il était là avant nous Joulian, Gourmet devra s'y faire. Occupes toi plutôt de faire entrer nos chers combattants afin que je puisse comprendre les raisons de leur comportement et faire justice à celui qui aura été lésé."

Son estime remonta légèrement pour cet inconnu qui ne fit pas usage de son pouvoir certain pour l'expulser, déviant le regard avant que le garde ne rebrousse chemin, Lumen oublia ses jugements hâtifs et accorda à nouveau sa concentration à la dégustation de son plat plus modeste que raffiné.

Peu de temps après l'entrée d'une massive escorte et de son protégé, un homme désarmé et solitaire entra dans l'auberge. L'homme avait tout de la panoplie de l'aventurier et ses méthodes d'observations traduisaient son mode de vie: il était sûrement mercenaire ou bien assassin. Ce détail-ci par contre annonçait son statut: entré dans l'auberge, il avait instinctivement observé les alentours, analysant chaque personne présente dans le hall. Son regard croisa également celui de Lumen qui, dissimulé sous son capuchon et le dévisageant dans l'ombre de ce dernier, le menaça intérieurement de ce regard qu'il voyait si méprisant. Mais les regards ne se croisèrent que quelques instants, le temps qu'il fallut pour qu'un autre inconnu pénètre dans l'auberge...

"ESPECE DE GARDE INCOMPETENT VOUS ÊTES CENSER ETRE DE BONS CAVALIERS ET DES PROTECTEURS DU PEUPLE PAS DES TUEURS DE CITOYEN! VOUS MERITERIEZ DE MOURIR ICI ET MAINTENANT!!!"

Cette fois, l'homme qui était entré n'avait rien de discret. Il était imposant, musclé et surtout lourdement armé. comparé au précédent arrivant, celui-ci parraissait plus motivé par l'afflux de sang que par l'argent généré par un contrat de mercenariat. Les tâches rougeâtres dont été maculés certains de ses tissus ne mentaient pas, sa passion pour la violence pouvait se lire dans ses affaires, faute de pouvoir se lire sur son visage, entièrement caché par un imposant heaume. Lui aussi posa son regard sur Lumen et sur son loup et, comme pour le précédent, il eut aussi droit à une touche de mépris à son égard de la part de Lumen et de son animal. Seulement cette fois, il n'y avait pas que du mépris dans son analyse, il y avait également un étrange malaise, une sentiment de méfiance, peut-être même d'effroi... Lumen détourna le regard et continua son repas, mais il ne put faire ceci dans le calme, car les voix ne s'arrêtèrent pas de converser une fois entrée dans l'auberge.

Lumen ne dévia pas le regard de son plat pour observer la scène, il se doutait déjà de qui provenaient ces hurlements, et bien que son loup sentait le besoin presque normal d'attaquer avant de ne l'être lui-même, Lumen ne cessa de tenter de le contenir. Après mûre réflexion, il en venait à douter de s'il allait dormir en ce lieu ou si une nuit de plus à la belle étoile ne lui serait peut-être pas plus revigorant, seulement il savait que les ombres qui rôdaient dans les sombres ruelles du village pouvaient s'avérer dangereuses pour le peu de bien qu'il avait comme pour sa propre vie. Lumen pensait en arrivant dans ce village isolé que calme et quiétude seraient maître mots, il savait à présent que tout le contraire se profilait pour la nuit qui venait à grands pas...

"Je suis ici en quête d'un criminel qui est recherché depuis plusieurs années. J'ai réussi à retrouver sa trace dans ce hameau, mais je l'ai perdu. Pendant une de mes enquêtes, les guerrier que vous voyez là*montre ses adversaires du menton* ont cherché à me tuer. Je pense que je suis sur la bonne voie! Si vous me laissez continuer ma traque, je le retrouverais bientôt"

Un tueur à gage donc ? Un humain qui vivait en trempant ses mains dans le sang des autres, encore heureux que celui-ci soit sur les traces d'un criminel et pas d'un innocent. Cela au moins n'était pas interdit par la loi, c'était même presque encouragé puisque cela débarrassait l'empire des brigands sans pour autant mobiliser la garde impériale. Gaëlik n'approuvait pas beaucoup cet état de fait qui permettait aux simples citoyens de se faire justice eux même mais il n'y pouvait pas grand chose. Restait tout de même à savoir si ce garçon là disait la vérité...
Concentré, il scruta son interlocuteur, puis les deux hommes en question. Ils ne semblaient pas décidés à parler, gardant une attitude obstinée et les yeux baissés. Nul doute qu'ils n'ouvriraient pas la bouche ni pour confirmer ni pour dire le contraire ou même tenter de se défendre. C'était une des nombreuses affaires si ennuyeuses pour n'importe quelle juge, une affaire dont on ne saurait jamais rien de plus. Gaëlik était jeune mais déjà assez expérimenté pour le savoir. Il se décida à parler :

« Rien ne me prouve que tu mens, rien ne me prouves non plus que tu me dis la vérité. La seule chose certaine pour le moment c'est que tu as tué un homme sous mes yeux. »

Légitime défense ou pas ? Circonstances atténuantes ou meurtre simple ? Il était clair qu'il n'y avait pas eu la moindre préméditation à cet acte mais le peu d'information qu'il avait rendait sa tâche plus que compliquée. D'autant qu'il avait tous les regards des gens de l'auberge braqués sur lui. Si il se trompait cela ternirait sérieusement la réputation des Kohan ! En désespoir de cause il ordonna :

« Les deux hommes que tu accuses de t'avoir agressé et toi-même resteront à la disposition de la justice jusqu'à ce qu'un enquête soit effectuée. Le personnes ayant assistées à la bagarre seront interrogée afin de savoir qui a commencé et de voir si ta défense tient debout. Dans le cas contraire, tu seras puni pour ton meurtre. Au contraire si il s'avère que tu as vraiment été agressé les deux survivants iront goûter aux geôles de Gloria. »

Ceci étant fait il se tourna vers celui qui portait un casque si étrange :

« J'ai entendu ta colère de tout à l'heure, ce n'est pas une façon de s'adresser à un garde impérial. Toutefois il t'a lui-même offensé par sa conduite, même si c'était involontaire. Acceptes donc mes excuses pour cet incident regrettable. Me diras-tu ton nom et la raison de ta présence en ce lieu ? Habites-tu ici ? »

Il l'observa, notant le regard sauvage de ce colosse et appréciant de moins en moins le fait de ne pas pouvoir voir son visage. Il était un gentilhomme toutefois et n'avait pas encore ordonné à ce qu'il soit retiré, sans doute espérait-il que l'autre le ferait par pure politesse mais il ne fallait peut-être pas trop rêver.

Voyant que le spectacle était terminé, que la justice était rendue et que le jeune noble semblait avoir l'intention de plutôt discuter avec ses étranges interlocuteurs, le peuple se détourna. Les gens présents dans l'auberge retournèrent à leurs consommations, ceux qui étaient entré par pure curiosité ressortirent et les quelques impertinents qui avaient collés leur nez à la fenêtre sale l'en décollèrent.
Symius de son coté s'intéressa à celui qui s'était battu ainsi qu'aux deux autres hommes pour leur dire :

« Vous êtes libres d'aller et venir mais vous ne devez pas quitter le hameau avant la fin de l'enquête. Dans le cas contraire vous serez considérés comme hors la loi et poursuivit. »

Voilà qui avait le mérite d'être clair...


HJ : voilà. Ton personnage pourra quand même sortir de la ville Alban, il suffira de dire soit que tu l'a quittée sans rien dire (attention car tu deviendrais hors la loi !) soit que l'enquête s'est terminée en ta faveur, comme tu préfères. Je n'ai pas réussi à te mêler à la conversation Lumen, n'hésites pas si tu as une idée pour y mettre ton grain de sel ^^

Et bien! Alban ne va pas maudire ce type qui se présente comme la justice, mais il ne va pas non plus lui baiser les pieds! Il ne faut pas être devin pour savoir que défier trois personnes dans un combat à mort serait pur suicide! Comment peut- il penser qu'Alban pourrait faire une erreur pareil! Même en sachant qu'il mène une enquête de la plus haute importance.
Alban sort en jetant un dernier coup d'oeil au gars avec un heaume sur la tête qui est arrivé il y a quelques minutes puis au gars avec son énorme loup. Le chasseur de prime ne sait pas qui c'est, mais il a vraiment besoin de son aide. Enfin, surtout de son animal de compagnie. Alors Alban lui jette alors un regard assassin qui ne laisse aucun doute sur ses soient disant intentions de meurtre à l'encontre de sa personne.
S'il est aussi intelligent qu'il le pense et qu'il a un semblant d'honneur, il cherchera à se venger en le défiant au détour d'une ruelle. L'astucieux chasseur espère qu'il n'attendra pas trop longtemps avant de venir lui casser la figure, parce qu'il n'a pas beaucoup de temps devant lui. L'attaque de cet après- midi montre à quel point il est prêt de la vérité!

Alban se balade un peu partout pour avoir des repères et surtout, mémoriser un maximum les parages. S'il doit fuir rapidement, il faut qu'il puisse s'y retrouver. Il se trouve certes dans un hameau, mais il n'empêche que c'est un terrain connu par sa proie et s'il ne peut pas en faire son terrain connu aussi, il risque de le perdre au cours d'une course poursuite.
Et il est sûr qu'il y aura beaucoup de difficulté. Il sais qu'il n'est même pas sûr de s'en sortir vivant. Ce travail là se complique au fur et à mesure qu'il avance dans son enquête.
S'il n'y avait eu que l'attaque des brigands qui sont à coup sûr engagés par la proie du chasseur de prime! Mais il faut aussi qu'il y ait un petit prince venu d'on ne sait où qui veut jouer le justicier alors que depuis ses débuts Alban n'a jamais cessé d'être entre la loi et la clandestinité. Il risque d'y perdre sa place!

Il doit maintenant compter sur un type bizarre qu'il n'a jamais vu auparavant, pour l'aider à trouver une proie qu'il n'a jamais vu non plus auparavant, dans une ville qu'il n'est jamais aller de toute sa vie malgré ses années de voyage et enfin avec un loup énorme qui pourrait d'un claquement de gueule le réduire en bouilli.
En somme, il doit compter sur la chance pour s'en sortir et un enchaînement de circonstance pour vivre! Ce qui n'a jamais été ses habitudes! Enfin, à part pour rentrer chez lui. Il réfléchit surtout à la façon dont il allait empêcher le gars de le trucider. En effet, il est très possible qu'il soit tellement en colère, qu'il ne veuille pas l'écouter.
Et Alban n'a nulle envie de la tuer ou de se battre contre lui. Il espère que son sens de l'honneur n'est pas trop élevé. En tout cas, assez bas pour qu'il puisse comprendre qu'il devait le provoquer pour qu'il puisse lui parler seul à seul. Si quelqu'un se doute de ce qu'il veut faire, il est sûr qu'il s'empressera d'aller le rapporter à celui qui leur fait tellement peur.
Et dans une petite ville, tout se sait! Le chasseur pense que c'est ça qui l'a trahi pendant son enquête. Il n'est pas sûr, mais des gens très puissants contrôlent cette ville depuis une tour d'ivoire invisible et manipulent la populace pour qu'elle "adhère" à leurs idées. Mais la menace est plutôt ce qui me vient en premier. C'est une belle arme de dissuasion, mais elle est pas très discrète. On la voit à des kilomètres sans même être un chasseur de prime. C'est tellement évident, que s'en ai trop facile.

Et le plus intéressant, c'est que j'ai trouvé d'où viennent les personnes qui m'ont attaqué. Il y a plusieurs années, des vendeurs d'esclaves ont essayé de me vendre des esclaves de combat pour les arènes privées de l'empereur ou encore pour en faire des gardien. Mais bien entendu, je n'en voulais pas. Je n'en ai pas besoin surtout!
Deux de ceux qui m'ont attaqué, sont justement des esclaves de combat qui faisaient partis de ceux qui m'étaient proposés. J'ai entendu des rumeurs parlant d'arènes secrètes où des combats y étaient organisés clandestinement. Je pense qu'ils sont gladiateurs dans un arène installée ici pour la population du hameau. Mais je ne sais pas où exactement.
J'ai juste besoin d'un guide pour m'y retrouver et le loup en sera capable. J'en suis sûr! Il faudra juste qu'il trouve une zone où l'odeur du sang est plus forte que d'autres et ce sera fini, je n'aurais plus qu'à chercher un passage ou n'importe quoi d'autre qui me permettra d'avoir accès à l'arène même. Et tout ça doit se faire aujourd'hui, avant que le justicier ne m'emprisonne. Parce que je ne me fais pas d'idée: la populace rapporteront des bobards et je finirais derrière les barreaux. Mais au moins, j'aurais arrêté un être dangereux.

ça me va très bien