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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Chaude matinée [Naaman] Mer 12 Fév 2014 - 19:31 | |
| Cinquième jour des négociations, matinée
Les jours s’étiolaient avec une rapidité déconcertante pour la jeune humaine. L’environnement dans lequel elle se trouvait depuis plusieurs jours n’avait rien en rapport avec celui auquel elle était habituée avec les vampires, et elle sentait venir le moment où cela allait prendre fin avec une certaine angoisse. Ici, elle était proche du soleil et de la lumière et l’idée de retourner dans la pénombre dans laquelle la vie avec les vampires la plongeait lui étreignait douloureusement le cœur. Elle n’était pas faite pour une telle vie et s’accrochait aux instants de paix qui lui étaient offerts par ce voyage où elle avait presque trouvé sa place, aussi humaine soit-elle. Les gazouillis des oiseaux et la chaleur brûlante du puits flamboyant, elle s’était rapidement habituée, tout comme elle l’avait fait pour les promenades solitaires lui permettant de se ressourcer et fureter dans chaque coin afin de découvrir une quelconque et pourtant fascinante nouvelle espèce, qu’elle soit animale ou végétale, bien que cette dernière catégorie ait l’avantage immense qu’elle pouvait ensuite en étudier les propriétés. Malheureusement, elle n’avait guère trouvé de quoi satisfaire ses envies d’herboriste, d’autant plus qu’elle passait davantage de temps à flâner et bavarder avec ceux qu’elle croisait que de véritablement travailler à ses œuvres. Ce qui n’était par ailleurs pas pour lui déplaire. Là encore, la compagnie n’était pas l’une des choses dont elle débordait depuis son enlèvement par le Prince Noir, et pouvoir échanger librement comme elle en avait l’occasion de le faire ici était une bouffée d’air pur. Oh, elle ne se plaignait pas de sa condition, non. Après tout elle savait qu’il y avait bien d’autres personnes qui vivait pire qu’elle. Mais ses divers rencontres, notamment celle avec la princesse, Esmelda, lui avait procuré un grand plaisir, d’autant que les vampires et la botanique ne semblaient pas avoir une grande histoire d’amour. Et il y avait encore tant de monde avec qui elle aurait souhaité s’assoir sur un tronc d’arbre et consacrer de son temps de jeune fille. Au moins pouvait-elle se targuer d’avoir pu questionner tout à loisir la baptistrelle des étoiles, Silea Rex, se reprochant ainsi des inspirations un peu plus concrètes que ses rêves ordinaires, sans pour autant savoir si vraiment tout cela pouvait compter dans son futur. C’était intéressait, cela fascinait même. Mais elle était encore jeune pour se projeter ainsi, d’autant que la vie semblait prendre un malin et sournois plaisir à bouleverser les prévisions et aspirations de ceux qui croyaient en elle. Et quand bien même elle le faisait, c’était à un prix auquel nul ne se serait attendu. Bien malgré elle, ses pensées se tournèrent vers les visages pâles des esprits de la Mort et la Vie, et elle se demanda si l’un d’eux en était un responsable. Si tel était le cas alors peut-être ne se rendait-il pas compte de ce qu’il faisait, tel un enfant joueur privé trop tôt de ses parents. Pourtant aucun des deux n’avait paru mauvais, bien au contraire ; ils s’étaient, avec leurs frères, inquiétés du sort d’Armanda et de ses habitants. Ils étaient des guides, des entités bénéfiques et soucieuses de leurs protégés. Mais si eux n’en étaient pas responsable, qui donc alors ?
Agitée par ces questions sans réponses, Ambre s’éloigna de la fenêtre qu’elle avait grande ouverte puisqu’elle était seule dans la pièce, la ré-obscurcie afin de ne pas importuner de quelconque façon que ce soit les possibles vampires qui pouvaient arriver et sortie à l’extérieur. Le soleil était levé depuis plusieurs heures déjà bien que midi ne soit pas encore là avant un moment, et l’endroit était désert. S’étirant, la jeune femme offrit un instant son visage au soleil, joli tournesol aspirant la lumière du jour, s’en gorgeant en vue des jours sombres qui venaient à eux au grand galop. Elle songeait au peuple sans défense qui sans doute avait déjà sorti les armes, souffrant de l’invasion ennemi, aux animaux qui fuyaient et se cachaient, aux guerriers qui luttaient pour leur vie et celles de leurs semblables. Incapable. Impuissante. Elle était méprisable, à se réjouir ainsi de son séjour chez les elfes alors que l’époque ne se prêtait guère à la moindre réjouissance. Mais elle croyait dans les négociations. Aussi dispersés, rancuniers et haineux soient les trois peuples y participant, elle croyait aussi fort qu’il était possible de le faire à l’appel du bien commun et de la protection de la terre. Le sens de la propriété extra-développé des vampires était utile dans pareilles circonstances. Ecœurée par elle, la petite esclave longea le puits en observa les langues de flammes qui s’en échappaient, sans vraiment tenir compte de la chaleur étouffante et brûlante s’en dégageant, avant de s’en éloigner lentement, triturant distraitement son bracelet de contrainte. Son regard absorba littéralement l’horizon, y compris la petite tache noire qui se découpait en contre-jour. L’humaine plissa les yeux en grimaçant, se demandant qui pouvait bien être assez fou pour venir dans le domaine des vampires. Elle retroussa sa robe et se dirigea vers la silhouette, une main sur le front en visière pour ne pas être gênée, et s’arrêta à quelques distances de l’arrivant en voyant ses traits fins typiquement sylvains. Un elfe, ici ! Cela n’allait pas du tout ! Après avoir vérifié d’un craintif regard en arrière qu’ils étaient seuls, elle relâcha ses jupons, les lissa brièvement du plat de la main et se rapprocha de l’inconnu, l’interpellant doucement.
- Excusez-moi mais, hum, vous ne devriez pas rester ici.
Gênée, elle rougie, se demandant s’il n’allait pas se sentir offusqué par l’appel. Elle ne souhaitait nullement le braquer mais avait encore en souvenir la première et dernière fois qu’elle avait croisé un elfe dans le puits ; à l’exception de Merithyn. La rencontre entre Lorenz et Eliowir avait laissé un goût amer dans la bouche d’Ambre qui s’effrayait d’une nouvelle confrontation comme celle à laquelle elle avait assisté. Elle offrit un sourire crispé à l’être des bois, détaillant ses traits délicats, sa longue chevelure et ses yeux clairs, et remit en place une mèche de cheveux vagabonde en priant discrètement les esprits de ne pas avoir touché l’amour-propre de son interlocuteur. Nul doute que de se voir ainsi écarté d’un endroit de son propre royaume par une étrangère devait être fort déplaisant. |
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| Sujet: Re: Chaude matinée [Naaman] Mar 18 Fév 2014 - 18:45 | |
| Et voilà que cela faisait déjà cinq jours... Cinq jours atrocement long aussi bien pour le peuple Elfique que le peuple humain ou vampirique certainement, mais pour l'heure, le tout devenait de plus en plus difficile à vivre pour Naaman qui commençait petit à petit à bouillir de l'intérieur, le manque de politesse du peuple Nocturne commençait à lui monter à la tête d'ailleurs s'il n'y avait que ça... Cette douce et agréable odeur de la rosée du matin avait peu à peu disparu pour laisser place à ce parfum infecte que portait le peuple vampirique, le sang séché mélangé à leur carcasse moisie ne faisaient pas bon ménage du tout, mais soit il fallait faire avec après tout. En ce jour, l'Elfe devait trouver un moyen de mettre de côté ses obligations ne serait-ce qu'une heure ou deux et tenter de fuir un peu le domaine infesté par ces différents peuples qu'il peut néanmoins apprécier tant bien que mal, mais il avait besoin d'un peu d'air frais, de la nouveauté afin de se revigorer et quoi de mieux pour cela que de parcourir un peu le Royaume en espérant ne pas faire une nouvelle rencontre un peu trop mouvementé comme cela c'était passé avec ce Rouquin quelque peu agressif. D'un côté, après ça il était paré à toutes les rencontres possibles non ? Alors tant qu'à faire... Même si au plus profond de lui il espérait tout de même ne pas recroiser de suite la route d'une vampire, un Elfe serait la bienvenue, tout comme un humain d'ailleurs même s'il favorisait tout de même les siens ne serait-ce que pour partager une petite discussion lui permettant de s'évader un moment en quittant ses responsabilités.
Ce n'est qu'après de longues minutes de marche sous un agréable soleil qui venait de temps en temps se faufiler entre les arbres pour venir caresser et réchauffer la peau sombre de l'Elfe qui sous chaque bouffée de chaleur esquissait un petit sourire presque niait. Jusqu'à ce qu'il s'arrête un court instant se tirant le col sous l'effet de la température qui ne cessait plus de monter depuis un moment. Sans trop y faire attention, Naaman avait prit la direction du Puits Flamboyant un monument représentant la source du pouvoir Baptistral du feu ce qui par la même occasion expliquait cette chaleur presque gênante, il paraîtrait que ceci n'égalerait pas la présence du Baptistrel Merithyn... A se demander comment les autres arrivent à supporter cette chaleur constante semblant comme incontrôlable... indomptable... le Feu... Un élément qui s'il avait dû n'aurait jamais pu représenter Naaman, du moins d'après lui uniquement car son petit caractère pourrait par moment s'en rapprocher sans trop de problème.
« C'est à se demander si je ne préférais pas la compagnie Vampirique... » Souffla-t-il doucement quelque peu étouffé par cette température. Il devait bouger et le plus vite possible.
Puis finalement, il s'arrêta soudainement. Au loin une petite silhouette fine se dessinait lentement, quelqu'un ? Enfin, s'il n'avait pas été aussi insensible il en serait presque apparut soulagé, mais finalement se ravisa rapidement ne sachant pas sur quoi il allait tomber l'Elfe se remit en route les bras croisés optant pour les quelques mètres le séparant de l'inconnu qui tout comme lui avait eu la même idée visiblement. Portant son regard au loin, avalant péniblement la courte distance les séparant Naaman aperçut au loin maintenant une silhouette féminine ce qui aurait pu le soulager s'il n'avait pas bien entendu s'agit d'une humaine... Dans ses quelques souvenirs les Femmes humaines avaient un sacré caractère ce qui parfois avait le don de déstabilisé ce dernier qui n'aimait pas se retrouver dans de tel situation.
En fin de compte, lorsqu'il put enfin distinguer correctement l'inconnue l'Elfe fut surprit par les traits délicats de cette dernière qui affichait quelque chose de plutôt fragile et doux à première vue, elle dégageait un étrange parfum à la fois agréable au nez tout comme quelque peu suspect. Naaman n'aurait pas pu dire ce qu'il en était, mais quelque chose était étrange chez cette personne... Peu importe ! Au fond elle dégageait un parfum bien plus agréable que la plupart des personnes présentes pour les négociations ce qui était plutôt réconfortant. En guise de tenue, elle portait une robe, qu'elle portait plutôt bien d'ailleurs, du moins pour une Humaine... Il fallait encore passer cette barrière qu'était celle de la race, mais cela se fut visiblement plus rapidement que prévus puisqu'elle aborda Naaman sans crainte ni même sans gêne... Ne pas rester ici ? NE PAS RESTER ICI ? Voilà ce qui traversa l'esprit de l'Elfe qui hésita entre se montrer offusquer ou bien tout simplement monter sur ses grands chevaux comme savait si bien le faire le peuple Sylvestre... Sa main gauche sur laquelle Naaman portait sa chevalière familiale vint se serrer brusquement sans gêne, le cuir de ses gants vint crisser sous l'effet de la colère qui montait en lui. Et cela jusqu'à ce qu'il fut acceuilli par un petit sourire certes crispés mais tout aussi charmant que celle dont il provenait... Oui un Elfe et une humaine ce n'était pas bien vue, même pour un simple dialogue puisque habituellement ils se contentaient de tolérer leur présence, mais pour l'heure il s'agissait de Naaman et certaines lois et coutumes Elfiques étaient peut-être un peu trop arriérés pour lui.
Faisant un peu d'ombre à l'étrangère afin de lui permettre d'avoir une meilleure visibilités, Naaman put observer les yeux bleus clairs de cette dernière dans lesquels il aurait pu se perdre volontiers ne serait-ce qu'un court instant, mais se reprit rapidement ou presque... Son regard aurait pu paraître un peu insistant, c'est pourquoi il préféra baisser les armes pour le moment et baisser les bras lentement avant de saluer son interlocutrice du haut de sa très grande taille même pour un Elfe d'une courte révérence tout comme le faisait les humains... Enfin certains.
« Pardonnez-moi... J'ai bien peur de ne pas comprendre le pourquoi du comment. » Dit-il en se redressant observant la Jeune femme : « Ma présence vous importunes elle à ce point ? Quoi qu'il en soit je ne faisais que passer... Il ne faudrait pas que ceci pose un quelconque problème. » Ajouta Naaman qui sans même attendre une réponse de sa part commença à contourner lentement l'humaine puis s'arrêta sur son flanc droit, une douce brise vint porter de nouveau le parfum de la demoiselle aux Narines de l'Elfe qui ne put pas s'empêcher de prendre une grande inspiration avant de marquer une longue pause.
« Cette odeur... » Cette fois, il ne faisait plus référence à l'agréable parfum qu'elle dégageait, mais un parfum familier semblait venir lui démanger les narines et pour l'une des rares fois de son existence, il ne put s'empêcher d'esquisser une grimace... « Vampire... ? » Pourtant quelque chose ne collait pas, elle n'avait rien à voir avec eux, ne serait-ce que par cette beauté qu'il pourrait qualifier de touchante...
« Comme Mademoiselle que vous m'avez aborder de façon un peu... Passons. Pourrais-je savoir à qui ai-je l'honneur ? » Ce détail venait de piquer au vif la curiosité de l'Elfe qui même si elle ne le désirait pas allait s'imposer un moment.
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| Sujet: Re: Chaude matinée [Naaman] Lun 24 Fév 2014 - 14:15 | |
| Elle l’avait vexé, c’était sûr et certain. Ce ne pouvait être que la raison de son mouvement brusque et de la colère qu’elle vit un instant dans ses yeux. Colère… Elle ne l’aimait pas, ce sentiment. Il lui rappelait ce que la folie des hommes, des êtres vivants même, entrainait à cause de lui. D’elle. Colère. Douleur, souffrance, humiliation. Elle les avait déjà vus, souvent dans les yeux de ceux que leur entourage considérait, sans les comprendre, comme fous. Lorenz en était un exemple, mais il n’était pas le seul. La plupart des êtres violents ne cherchaient qu’à apaiser leur douleur. Quelle peine que cette quête se fasse bien souvent au prix de nombreuses vies. Le regard bleu et doux de la jeune fille s’assombrit et, attristée et navrée, elle se mordit la lèvre sans vraiment savoir comment se rattraper, rouge de honte et d’embarras, se sentant coupable d’assombrir ainsi un elfe conçu, d’après ses idéaux, dans la lumière et la douceur, dont elle ne connaissait rien et qui vivait dans ce lieu qu’elle lui disait justement de ne pas fréquenter. Aussi quelle ne fut pas sa surprise de le voir se décaler pour lui permettre de fuir les rayons du soleil qui lui brûlait les yeux, la gigantesque silhouette offrant une ombre plus que bienvenue pour ses yeux endoloris. Délicate et galante attention à laquelle elle ne s’attendait certainement pas, elle crispa les mains dans les plis de sa robe en le remerciant d’une légère révérence, troublée par cette prévenance. Trouble qui ne fit que s’accentuer lorsque lui-même s’inclina devant elle pour la saluer, alors même qu’elle ne le méritait nullement, surtout après l’avoir offensé comme elle l’avait fait. Un elfe se courbant ainsi pour marquer son respect à une esclave ? Certes il ne connaissait pas son statut mais malgré tout… Non, il n’aurait dû. Pas après son manque de courtoisie notoire. Quittant le rouge pour virer dans l’écarlate, elle s’empressa de le détromper, se méprisant pour la confusion apportée.
-Oh non, non ! Vous ne m’importunez nullement !
Jamais, au grand jamais elle n’aurait eu idée de lui demander de s’éloigner pour des raisons personnelles et égoïstes. Elle ne se permettrait jamais une telle insulte. C’était la sécurité du nouvel arrivant qui était en jeu, pas la tranquillité de la guérisseuse qui malgré tout cela était ravie de sa nouvelle rencontre, aussi étrange soit-elle. Heureusement pour lui que tout était désert, mais la jeune demoiselle avait appris qu’il valait mieux être trop prévoyant que pas assez, les vampires étaient habiles et discrets. Parfois même un peu trop. Ne sachant comment poursuivre, elle tenta de remettre en route ses pensées, perturbée par le lent mouvement circulaire autour d’elle, et l’inspiration digne d’un vampire se réjouissant de l’odeur appétissante de sa proie. Décidément, cet elfe était vraiment étrange ; sans doute l’aurait-elle trouvé effrayant s’il n’avait pas fait montre d’une certaine douceur et d’un grand sens des convenances un peu plus tôt. Dans l’état actuel des choses, elle le trouvait simplement… et bien, inhabituel. Immobile, elle observait l’horizon qui s’étendait devant elle, s’habituant tant bien que mal à la luminosité trop forte à laquelle elle devait, de nouveau, faire face puisque son pare-soleil avait pris la fuite pour se placer à sa droite. Mais la petite humaine compris mieux les raisons de son agissement en entendant le mot « vampire », et elle tressaillit avant de pivoter sur ses talons pour lui faire face, plantant son regard innocent dans celui, gris-bleuté, de son interlocuteur. Elle avait oublié l’odorat surdéveloppé, du moins par rapport à celui des humains, des elfes. Elle devait avoir la même odeur, du moins en parti, que le peuple avec qui elle vivait depuis plusieurs mois, partageant leurs voyages et leurs toits, leurs habitudes.
-Et bien… Oui, nous sommes dans le domaine baptistrel abritant les vampires le temps de la trêve. Et ils… n’acceptent que peu la présence des elfes.
Et encore, c’était un euphémisme. Elle doutait que les intrus aient encore la vie sauve sans le serment. Machinalement, elle vérifia que Lorenz n’était pas dans les parages, avant de se rasséréner et de le considérer l’étranger. Elle n’avait pas rencontré de nombreux elfes mais celui-ci semblait vraiment à part. Plus impulsif, plus imposant que ses rares congénères aperçut, dépassant d’un nombre de tête trop élevé à son gout la jeune femme, il donnait une l’étrange impression à ses interlocuteurs qu’il était sympathique tout en étant froid. Passant outre les explications sur son parfum plus vraiment humain, ne sachant comment s’exprimer là-dessus, Ambre préféra se concentrer sur la deuxième question tandis que la chaleur de l’été lui réchauffait le flanc gauche, semblant percer le tissu fin de sa robe pour mieux caresser sa peau de lait.
-Je m’appelle Ambre Orétoile, Sire, je suis guérisseuse.
Sire… Elle ne savait ce qu’il était, qui il était, et n’avait donc aucune idée de la façon de s’adresser à lui. L’envie la démangeait de lui demander à son tour à qui elle avait affaire. Mais ne le prendrait-il pas mal, de nouveau ? Elle ne connaissait pas les règles elfiques mais il pouvait être fort malvenu qu’une demoiselle demande ainsi son identité à un elfe. Surtout de la part d’une humaine. D’un geste, elle désigna l’étendu du domaine et se mit à avancer lentement, tandis qu’il lui emboitait le pas. Elle l’éloignait du repaire des vampires, simple précaution, mais cherchait également à fuir cette chaleur intense. Elle avait beau s’y être habituée, il n’en restait pas moins qu’un peu de fraicheur était la bienvenue, plus encore lorsqu’elle provenait de sources claires ou de l’ombre douce des arbres. Avançant à petits pas de ses chaussures fines, elle se détendit en arrivant à l’entrée du domaine et observa l’étranger avec curiosité et timidité.
-Je suis désolée de vous avoir interpellé de la sorte, Sire, je ne voulais aucunement vous manquer de respect. Je vous présente mes plus sincères excuses.
Elle se frotta les mains, observant avec fascination une fleur blanche qui poussait à proximité, petite perle de lumière reposant à l’ombre des feuillages verts qui lui offraient, magnanimes, un toit gracieux sans chercher à en tirer parti. La nature était vraiment belle et généreuse, remarqua une fois encore la jeune demoiselle.
-Je… euh… Qui êtes-vous ?
C’était plus fort qu’elle, elle ne pouvait s’empêcher d’être nerveuse, craignant de nouveau de le froisser. C’était sa peur, sa hantise depuis qu’elle était petite ; vexer quelqu’un, le peiner alors même que nulle raison ne pouvait justifier pareil comportement. Parfois, elle avait l’étrange sensation que les mots se jouaient d’elle, tels des enfants moqueurs et taquins qu’elle ne parvenait pas à retenir. Hrp: en esperant que cela t'ira ^^" |
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| Sujet: Re: Chaude matinée [Naaman] Mar 25 Mar 2014 - 20:11 | |
| Rp inachevé, départ de l'un des joueurs |
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| Sujet: Re: Chaude matinée [Naaman] | |
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