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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).



 
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Scylla ATERES

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Lorenz Wintel
Lorenz Wintel
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MessageSujet: Scylla ATERES Scylla ATERES Icon_minitimeMer 4 Déc 2013 - 22:42


Ateres Scylla


Certaine damnation ternisse l'âme sans espoir d'être jamais défaite...et la lumière ne fais plus que mettre l'ombre en valeur...



©
Identité

Spoiler:
  • Race : Humain

  • Nom : Ateres

  • Prénom : Scylla

  • Surnom(s) : Feu follet

  • Titre : à acheter si vous le souhaitez

  • Date de naissance : 1734

  • Age réel : 19

  • Age vampirique : 0

  • Lieu de naissance : Périphérie de Gloria

  • Lieu de vie : Gloria, principalement.

  • Rang social : Petit peuple

  • Poste/emploi : Danseuse/ troqueuse d'herbes

  • Guilde : Aucune


Compétences

Spoiler:
  • Alignement : Bénéfique

  • Arme principale : Une dague en acier aux tranchants soigneusement entretenus, de qualité mais simple. Ce n'est pas le genre d'arme que l'on déploie avec orgueil mais plutôt que l'on use pour répondre à une simple nécessité. La plupart du temps on le peut pas deviner qu'elle est là.

    Un poignard, tout aussi simple et efficace, dissimulé dans une de ses bottes. C'est presque une moquerie que ce dernier soit assez équilibré pour en faire un couteau de lancé.


  • Autres objets : Un anneau d'or blanc à l’annulaire de la main gauche engravé d'un cœur pris dans l'étreinte mortelle d'un roncier. L'ouvrage est exquisément travaillé mais semble...vide...dénué d'âme, et sa propriétaire semble porter une attention excessive à ne jamais poser son regards dessus par inadvertance.

    Hormis cela, en tout temps se trouve dissimulée quelque part une petite bourse de cuir contenant monnaie, mouchoirs, peigne et petits rubans.

    S'il s'agit d'une sortie plus planifié et plus éloigné des simples errances de la vie u petit quotidien alors la bourse s'accompagne d'une besace contenant un assortiment d'herbes utiles, de bandages, de pierre a feu et à aiguiser, d'une gourde souple et de quoi poser un collet.


  • Caractéristiques : : ici informations pour remplir cette partie

      Physique :
    • Force physique : Très faible
    • Agilité : Très bon
    • Furtivité : Catastrophique
    • Réflexes : Bon
    • Endurance : Très bon
    • Résistance : Faible
    • Beauté : Maître

      Mental :
    • Force mentale : Moyen
    • Patience/self contrôle : Très faible
    • Perception : Catastrophique
    • Intelligence : Moyen
    • Arrogance : Catastrophique
    • Gentillesse : Bon
    • Prestance/charisme : Très bon
    • Mémoire : Moyen

      Combat :
    • Epée : Aucun niveau
    • Dague doubles ou simple : Moyen
    • Poignard : Faible
    • Lance : Aucun niveau
    • Armes contondantes (bâtons, masses, ...) : Aucun niveau
    • Hache : Aucun niveau
    • Faux : Aucun niveau
    • Fouet : Aucun niveau
    • Art du lancé (poignard, petite hache...) : Catastrophique
    • Art de la parade (bouclier ou arme) : Catastrophique
    • Arc : Aucun niveau
    • Arbalète : Aucun niveau
    • Mains nues/pugilat : Très faible
    • Equitation : Catastrophique

  • Totem : totem et niveau, cette partie sera remplie par le staff

  • Style de magie principal : Humaine

  • Puissance magique innée : Correct

  • Niveau magique :A ne pas confondre avec la puissance magique innée, il s'agit ici du niveau de magie que possédera votre personnage au moment où vous allez commencer à jouer. Ce niveau est bien sur étroitement lié à la puissance magique innée (si vous avez un faible niveau de naissance vous ne serez forcément jamais un très bon mage). Ne remplissez pas cette partie, cette décision revient au staff mais notez bien que vous pourrez faire évoluer ce niveau au fil du jeu.





Physique et caractère

Spoiler:
  • Physique :
    Avez-vous déjà essayé de jouer un tour à un maître mage avec l'espoir innocent d'en sortir indemne? Scylla s'y risqua du haut de ses six ans. Utilisant à bon escient (selon elle) les connaissances en herboristeries de sa mère, la téméraire fille d'aubergiste rajouta à la lotion corporel du prestigieux client de ses parent un écrasé d'indigo qui eut pour effet choquant de littéralement teindre le nobliau en bleu.
    Le fait est que, de façon assez prévisible, la coupable fut rapidement découverte- les mains encore tâchée de ses méfaits- et que le maître mage (probablement rouge de colère sous tout ce bleu), laissa son emportement agir en lieu et place de sa raison.
    Depuis cet épisode peu reluisant de sa carrière (Scylla s'étant horriblement trop aisément fait attrapée), la jeune fille d'aubergiste arbore une chevelure du plus abracadabrantesque des bleus. Longue et soyeuse, elle cascade jusqu'au zénith de son dos en vagues azurées qui ne font rien pour la rendre méconnaissable.
    Heureusement la teinte bleuet de sa peau ne s'attacha que pendant quelques semaines, autrement Scylla en serait sûrement venue à être malade rien qu'à la vue d'un ciel de printemps.

    La blondeur de sa jeunesse oubliée, Scylla grandit pour devenir une jeune femme remarquable (avec tout ce bleu c'était littéralement inévitable). Son corps développa les rondeurs appropriées et les traits de son visage s'affinèrent, faisant ressortir d'autant plus sa bouche en bouton de rose et ses yeux de saphir. Plus d'un regard s'est retrouvé captivé par ces profondeurs tantôt pétillantes de malice, tantôt scintillante de désirs pervertis.
    Nuls mystères ne hantent ces lacs trop expressifs, la moindre émotion s'y dévoile avec intensité, menaçant de noyer celui qui scruterait ces eaux en oubliant de se garder d'y plonger.

    Néanmoins, Scylla n'est jamais aussi captivante que lorsqu'elle se mouvoie avec cette grâce inconsciente qui la caractérise. Alliant délicatesse et sensualité sans se soucier de faire raison, la jeune femme fait aisément tourner la tête des hommes. Elle possède ainsi la curieuse habilité de se glisser dans une foule, même enragée, sans se faire restreindre par la masse, son corps sinueux se contentant de suivre un courant invisible à tout autre. L'imaginer immobile et privée de cette grâce innée est quelque chose que tous ceux qui la connaisse serait incapable.

    Tout aussi surpris seraient-ils de la voir tenter de se fondre dans le décor. Etant depuis longtemps quelque peu handicapée en ce qui concerne l'idée de passer inaperçue - car oui les gens se souvienne excessivement facilement et pour un temps absolument disproportionné de 'cette fille aux cheveux entièrement bleu qui est rentrée dans la boutique d'en face et semblait quelqu'peu suspicieuse à essayer de pas s'faire remarquer'- Scylla possède une garde-robe colorée qui ne cherche pas le moins du monde à être discrète. La plupart de ses vêtements sont près du corps et dans des teintes vives. Scylla distingue bien évidement les vêtements qu'elle porte sur scène pour danser, de ceux qu'elle porte au quotidien ou pour aller ramasser des plantes.




  • Caractère : La plupart du temps Scylla semble n'être qu'une jeune fille à l'éducation sans tâche, dont les parents doivent surement se réjouir. Elle fait preuve au quotidien de politesse et de considération, même si certains pourraient peut-être dire qu'elle n'est jamais excessivement chaleureuse avec quiconque. D'ailleurs, si elle entretient plusieurs relations amicales avec une aise relative elle ne présente aucuns amis proches.

    La raison pour cela transparaît par moment dans son regard si expressif lorsqu'une palette d'émotions bien moins chatoyante s'y glisse. Scylla est en vérité tout autant capable de se réjouir de la souffrance d'autrui que de s'en attrister. Oh, elle arrive la plupart du temps à évoquer la réponse moralement correcte, mais parfois, l'écho de sa folie passé transparaît et c'est à un tout autre set de morales qu'elle s'abandonne.
    Plus aisément en ce qui la concerne que pour autrui. "Il" se réjouissait tellement de la voir torturée et impuissante que Scylla est fondamentalement incapable de ne pas recevoir toute cruauté à son égard avec un frisson de plaisir dénaturé. Un travers qui conduit souvent Scylla dans des situations précaires ou elle flirt sans considération pour elle-même avec le danger.

    Certains pourraient dire qu'elle n'a jamais cessée de danser avec le concept de sa mort, et peut-être l'idée était-elle toujours entourée d'une fascination décalée, mais la plupart du temps Scylla est juste une junkie dont on a mis fin à l'addiction en en détruisant la source. Elle cherche à retrouver ce qu'elle a perdu.

    Et pourtant, une part d'elle, tordue et malmenée quasiment au-delà de tout reconnaissance, se réjouis de pouvoir à nouveau exercer sa raison et de faire preuve de douceur et de gentillesse. C'est ainsi qu'elle était autrefois, et cela s'arrêtais là. Un brin d’espièglerie, pour trois de bonté et six d'innocence. Mais tout cela fut saccagé et il n'en reste à présent que des traces dont Scylla s'efforce péniblement de raviver l'éclat.

    Il est dans la nature humaine d'être fondamentalement égoïste et de ne pas prêter une attention excessive à tous ce qui ne les concerne pas de prés; ainsi, même s'il est relativement aisé de se rendre compte que Scylla ne se résume pas exactement à une jeune fille sympathique dont les danses partagent les hommes entre fascination émerveillée et pure lascivité, la plupart de ses relations n'en perçoive pas plus. Les rares faux pas un peu trop évident de la jeune fille trouvent toujours une justification normale et sensée, bien éloignée de la triste réalité.

    Et pourtant, les signes sont là. Malgré le nombre d'hommes que l'élégant roulement de ses hanches captive Scylla ne possède aucune self-estime et est tout simplement incapable de faire preuve d'arrogance. Pendant trop longtemps elle ne fut qu'une chose que l'on possède, ne trouvant de valeur que dans l'utilité qu'elle démontrait auprès de son maître. La liberté ne lui a pas vraiment permis de développer d'appréciation positive d'elle-même car quand les reste de son insanité ne se délecte pas de sa propre dépréciation, la conscience que le retour d'une partie de sa raison à fais éclore lui montre sans délicatesse l'être détestable qu'elle s'est complut à incarner.





Mes liens

Spoiler:
Est connue d'un certains nombres de patrons d'auberges et de tavernes pour y avoir dansée en compagnie de ménestrel itinérants.

Est en relation d'affaire avec plusieurs herboristeries.



Derrière l'écran

Spoiler:
  • Petite présentation : J'ai 21 ans et je suis addict à mon pc....bon Ok...juste à ma connection internet.
    Je suis fan des chanson Disneys dans le genre oh-mon-dieu-mais-c'est-juste-cultissime! et si je pouvais j'aurais une vie de princesse disney lol.

    Autrement, irl, je suis en deuxième année d'étude infirmière, je fais 1m60 ET DEMI, j'ai les yeux noisette et je teins mes cheveux en rouge ^^.

  • Rythme rp : Honnêtement?....ça dépends souvent du rp ^^

  • Particularités rp : Alors ça fais 6 ans que je fais du rp...(*se sent vieeeelle xD*)
    Mon orthographe n'est pas flamboyante, mais tout mes post passent par Word donc ce n'est pas non plus complètement le titanic.


  • Comment avez vous découvert le forum : Pub Powaaaaaaaaaaaaaaaaa!!!

  • Le code du règlement :








La vie commença simplement pour Scylla, sans drames ni tragédies mais avec des rires et des méfaits enfantins. Ses parents tenaient une auberge tout ce qu'il y a de plus respectable et s'aimaient d'un amour tout ce qu'il y a de plus banal. Sa mère entretenait un jardin ou elle faisait pousser nombre de plantes pour l'herboriste et son père s'occupait de tenir le bar. Les temps étaient cléments et leur petite famille prospère. Le seul regret que Scylla peut aujourd'hui éprouver au sujet de son enfance fut de rester fille unique, mais vraiment elle ne peut pas se plaindre qu'elle manqua d'amour.

Ni d'aventures. Car Scylla dans son enfance était presque toujours synonyme de troubles. Une vraie petite terreur qui exerçait avec exultation son règne de joueuse de farces. En essayant de ne pas se faire attraper, même si en toute sincérité le fait d'être toujours la première suspectée en tout ce qui pouvait, raisonnablement ou pas, être de sa faute ne l'aidait pas vraiment.
Très vite même la plus innocente expression de ses grands yeux bleus écarquillés et empli d'adorable confusion ne marcha plus que sur ceux qui ne la connaissaient pas...ou n'avais pas entendu parler d'elle.

Et vraiment tenter de se faufiler discrètement quelque part avec des cheveux comme les siens ne marchais pas non plus pour elle. Ajouter à cela qu'il suffisait d'un minimum insultant de perception pour mettre à jour n'importe lequel de ses mensonges et la seule conclusion à laquelle Scylla parvenait était qu'elle avait dû offenser sérieusement plus d'un esprit dans une vie antérieur parce qu'il lui était pratiquement impossible de jouer un tour à quiconque sans se faire attraper.
Sa seule consolation tenait au fait qu'au moins elle se faisait généralement prendre APRES coup. Peut-être n'avait-elle pas offensé TOUS les esprits dans sa vie antérieur (mais pas loin quand même, c'est sur....).

Mais pour tous vint un jour ou le temps de l'innocence s'achève.

....

Elle aurait dû être rentrée depuis des heures mais Grégory, son professeur de danse, l'avait retenu pour boire un verre de cidre et, de fil en aiguille, Scylla s'était attardée bien plus que d'ordinaire. Sa mère l’attendait probablement de pied ferme à la maison, prête à la sermonner sur l'importance de faire preuve d'éducation et de toujours paraître en tout point la "jeune fille de bonne famille" qu'elle était. Oublier d'être ponctuelle parce qu'elle souffrait d'un sérieux béguin pour son instructeur n'entrerait probablement jamais dans la catégorie des excuses acceptable (et si son père se doutait le moins du monde de son inclination, elle pouvait tout simplement dire adieu à Grégoire....fossettes charmantes et sourire enchanteur ou pas).

Agacée à l'idée qu'à quatorze ans son père la considère encore comme une petite fille, Scylla soupira et accéléra le pas. C'était comme s'il refusait d'admettre qu'elle était déjà presque une jeune femme! Son père ne changerait jamais. Jetant un coup d'd’œil au ciel qu'assombrissait la nuit la jeune fille se sentit de plus en plus certaine d'affronter l'ire de sa mère sitôt le seuil passée...et peut-être celle de son père aussi si elle ne se dépêchait pas. Courant presque, et faisant claquer ses talons sur le pavé, Scylla déboucha enfin dans la bonne rue...et se figea. Une lueur orange envahissait le contrebas de l'allée, juste au niveau de l'auberge de ses parents. Poussant un cri de détresse la jeune fille se rua en avant, le cœur tordue d'angoisse et les oreilles résonnant d'un rugissement silencieux.

L'auberge brûlait. Les flammes sortaient des fenêtres pour se lancer à l’assaut du ciel nocturne et le craquement du bois cédant au brasier se mêlait aux cris des badauds qui tentaient sans succès de s'organiser. A mesure que Scylla s'approchait la chaleur devenait progressivement insoutenable, jusqu'à ce qu'il ne lui soit plus possible de faire un pas. Les larmes qui s'échappaient à flots de ses yeux n’avaient pas le temps de rouler sur ses joues car déjà la chaleur de l’incendie les emportait. Un cri sauvage quitta sa gorge à l'image terrible qui s'imprimait dans son regard halluciné.
Une paire de bras inconnu la retint alors qu'une épouvante aveugle poussait Scylla à presque se jeter dans les flammes, criant qu'on la laisse aider ceux qui se trouvaient à l'intérieur. Ses parents n'étaient nulle part! Ils devraient être là, à tenter d'éteindre cet enfer, d'organiser une chaîne, de la serrer dans leur bras et de la sermonner comme jamais pour les avoir inquiétés de son retard.

Mais de la bâtisse en flamme s'élevait des hurlements désespérés et toujours, cette poigne étrangère qui n'était celle d'aucun être aimé l'empêchait de céder à la folie temporaire qui semblait recouvrir ses pensée.

"Ça ne sert à rien ma fille, il est trop tard pour les aider." résonna une voie dans son dos, probablement celui à qui appartenait les mains rudes enfonçées dans le tendre de ses bras comme des étaux.

Comme un pantin sans fils pour la guider Scylla s'affaissa, son corps subitement presque trop lourd pour elle venant s'abattre contre celui de son geôlier. Tout ceci n'était qu'un abominable cauchemar, n'est-ce-pas? L'ordre des choses ne basculait pas si totalement sans le moindre avertissement d'aucune sorte? Oh comme elle aurait aimé pouvoir se noyer dans le déni, si seulement son horizon ne se réduisait pas à ce bûcher qui consumait sa vie juste sous ses yeux. Scylla sentit l'étreinte de l'inconnu- peut-être un client ?- se relâcher en même temps que l'espoir de parvenir à sauver ses parents disparaissait et une certaine maladresse se fit jour dans cette embrassement qui les réunissait. A présent que Scylla semblait sur le point de se laisser aller aux sanglots qu'invoquait son désespoir et non plus de se jeter dans les flammes, son bon-samaritain se sentait lui-même quelque peu paniqué.

Les yeux vides, absents et mort regardèrent sans plus le voir l’incendie et la jeune fille restât figée ou elle était, sa posture inhabituellement rigide. Après le choc initial, le chagrin refusait de la saisir et sur ses joues de velours le roulement des larmes s'était tarît. La chaleur de la fournaise dont elle se tenait encore trop près l'encerclait, mais à l'intérieur elle se sentait si froide qu'elle en tremblait. Son esprit rejouait pour elle le déroulement de la soirée et si elle ne saurait probablement jamais si les bougies qu'elle avait une fois de plus oublié d'éteindre en partant était la cause de ce désastre, une vérité demeurait tout de même: elle aurait dû être rentrée bien plus tôt...elle aurait dû être là, avec ses parents. Elle n'aurait pas dû survivre à cette nuit. Sa place était auprès de ceux qu'elle aimait, mais le destin la lui avait déniée faisant preuve d'une cruauté qui la laissait brisée et incapable de pleurer sur la mort de ses parent.

Le temps se brouilla aux perceptions distordue de la jeune fille qui n'était tout simplement pas capable d'enregistrer les efforts futiles des badauds, d'abord pour éteindre l’incendie, puis, pour simplement tenter d'en réduire l’extension. Finalement le psyché fragile de la jeune fille termina sa chute incontrôlée vers l'oubli et l'amena à la conclusion logique qu’il lui revenait de restaurer sa destinée vers le cour dont elle avait été déviée.
Dans le chaos de la nuit nul le la remarqua lorsqu'elle s'éclipsa sans mots dire, un masque perturbant de calme désespoir couronnant sa figure tandis que son pas fendait l'obscurité avec sa grâce habituelle. Peu à peu le tumulte s'étouffa dans la distance et sous peu Scylla n'entendit plus que le claquement léger de ses pas et l'écho de son souffle.

Les ruelles étroites succédèrent aux rues plus larges et bientôt Scylla se retrouva perdue au cœur d'un dédale de coupe-gorge ou voleurs et assassins se côtoyaient sans crainte et où il ne faisait pas bon s'y trouver seule et sans défense. La jeune fille tourna au coin d'une ruelle aux pavés inégaux et déboucha sur un spectacle...troublant. Un homme enlaçait une femme dont elle ne voyait que la chevelure brune, penché sur son cou il semblait embrasser sa gorge avec ardeur.

Scylla se trouva immédiatement fascinée par l'éclat du regard de l'inconnu, empli d'une promesse noire et d'une faim dont elle ne pouvait saisir toutes les nuances mais qui éveillait quelque chose en elle. La femme laissa échapper une exclamation et Scylla distingua bientôt la réalité de cette embrassade lorsqu'un filet de sang s'échappa de la morsure que l'homme...le vampire...infligeait à sa victime. Elle essaya de se débattre...d'échapper à son sort, mais il continuait de l'étreindre avec la même ferveur implacable, buvant sa vie avec luxure sans se soucier de la douleur et de la peur débilitante de sa proie. Les traits aristocratiques de son visage semblaient ciselés trop durement pour exprimer la moindre empathie et seul l'écho de sa propre cruauté s'y discernait.
Rapidement la femme cessa ses faibles protestations et une blancheur mortelle s'épanouie sur sa peau. Lorsque le vampire la lâcha et qu'elle s'écrasa mollement au sol, la femme apparut comme une sorte de poupée figée dans l'horreur de sa mort. Soudain, Scylla se trouva transpercée par le regard du vampire, vaguement consciente qu'elle était restée pétrifiée sur place tout le long du repas du vampire.

Lissandro observa avec un calme froid et calculateur la jeune humaine qui avait assistée à son festin macabre. Elle était jeune, mais son corps parlait déjà de la femme qu'elle était sur le point de devenir et son visage montrait les promesses d'une beauté exquise. Aussi jolie soit-elle, ce n'est toutefois pas ce qui retins l'attention du prédateur qu'il était. Ces beaux yeux de saphirs ne l'intéressaient que pour ce qu'ils montraient: un désir sombre y séjournais, malsain et corrompu; contrastant hideusement avec l'innocence qui s'y trouvait encore, mais nourrit par un désespoir si délicieusement empreint de folie que Lissandro fut certain que rien ne viendrais jamais accorder de rédemption à cette ange brisée. Elle l'observait avec une sorte d'attente et de fascination qui ne laissait nulle place pour la terreur que suscitait son espèce.

Sans prononcer la moindre parole, sans altérer les eaux hantés de son regard, elle s'offrait à sa merci, consciente dans les méandres chaotiques de sa psyché que cet être n'en possédait aucune. Une main pâle se tendit vers elle et Scylla s'avança silencieusement pour y poser la sienne, absurdement fragile et délicate au creux de la paume du vampire. Ses yeux écarquillés se posèrent sur la bouche du vampire dont le coin s'était relevé sous l'effet d'un amusement perfide et une anticipation dénaturée fit battre son cœur plus vite, déposant sur ses joue un voile de roseur séduisant. Elle était sienne, sienne pour prendre, sienne pour mourir.
Un rire moqueur, froid, et cruel résonna soudain dans les ténèbres et la prise sur sa main se fit négligemment douloureuse tandis que le vampire l'attirait à lui sans considération. Une voie noire et délicieuse résonna au creux de son oreille:

"Prends garde, humaine, ...que je ne choisisse de te garder."

...

Les années qui suivirent cette nuit menèrent Scylla sur une voie de ténèbres ou seule le mélange de folie et de fascination qui l'habitait lui permis de survivre à la compagnie décadente de son maître. Lissandro l’emportât avec lui dans son repaire et Scylla s'abandonna à ses mains glacées qui semblaient toujours se rire de la facilité avec laquelle elle succombait aux touchés les moins attentionnés. Subissant l'étreinte de son amant inhumain, Scylla découvrit un monde de perversion aux milles facettes dont elle succombait à chaque fois la victime consentante. Il ne l'aimait pas; n'éprouvait à son égard qu'une sorte de satisfaction perverse, jouissant des conflits qui prenaient jour dans son âme lorsque sa nature fondamentalement bonne entrait en opposition avec la folie empoisonnée qu'il prenait tant de plaisir à exciter.

Elle avait ses utilités cela dit, autre que de satisfaire sa luxure et ses jeux vicieux. Scylla était devenue un accessoire de chasse, capable de rabattre auprès de son maître des proies faussement mise en confiance par son apparence. Tel était le prix qu'elle payait pour vivre auprès du vampire qui avait choisi de dérober son âme plutôt que son sang. Car Scylla n'avait jamais sentie l'irréparable corruption du baiser mortel de Lissandro. Il était bien plus divertissant pour ce dernier de chercher à la damner sans cela; voir ses beaux yeux déliquescent embrasser des pensées et des désirs si éloignés de ce en quoi elle avait pu croire. Lissandro savait que son petit ange terni gardait en mémoire le visage de chacun des innocents qu'elle livrait à leur mort et la culpabilité ainsi que le dégoût se mêlait exquisément en elle à la fascination morbide qu'elle éprouvait toujours à l'observer prendre la vie de ses offrandes.

Nul ne saurait dire si Lissandro aurait un jour succombé au désir de briser son jouet et d'infecter Scylla de sa malédiction. Peut-être se serait-il simplement lassé de leur danse et aurait-il prit cette vie qu'elle lui avait offert quelque instant à peine après l'avoir rencontré. La réponse à cette question devint superficielle le jour ou Lissandro succomba à une lame elfique dont le maître avait découvert le secret de son repaire. Le fait qu'il découvrit Scylla enchaînée à son lit, comme il n'était pas rare pour elle de finir la nuit, le conduis à croire à son innocence et c'est le regard empli de pitié qu'il la 'libéra'. Hébétée et incapable de comprendre comment son monde pouvait une fois de plus être réduit au néant la jeune fille se mua dans le silence et refusa de répondre au question de....l'elfe. Pas plus concerné que cela par l'humaine dont l'esprit ne semblait pas avoir survécu à sa capture, l'assassin s'en allât sans se retourner.

Le temps passa...Scylla resta cloîtrée dans le réseau de caverne qu'elle avait partagé avec son maître. Avec les mois, une partie de sa folie s'estompa, ne trouvant plus de quoi se nourrir et n'étant plus perpétuellement stimulée. Le retour de quelques frêles brins de raison ne fit hélas rien pour alléger son esprit, poussant Scylla dans un nouveau désespoir à mesure que sa propre déchéance lui apparaissait avec une clarté grandissante. Un vide immense l'habitait à présent, là ou tout ces désirs répugnant de mort et de souffrance n'étaient plus satisfait; la sienne ou celle d'autrui, cela n'avait pas d'importance. "Il" n'était plus là pour l'avilir... n'était plus là pour caresser et torturer son corps de ses mains brutales...n'était plus là pour la forcer à se réjouir du pire dont elle fût capable.

Scylla devait affronter les affres de sa conscience dont l'agonie avait été brutalement stoppée par la mort de son mentor. La voie de la raison se faisait à nouveau entendre, et par moment Scylla n'était plus capable de se regarder dans un miroir... à d'autre tous ces sursauts de conscience lui paraissait presque étranger et vraiment, qu'avait-elle à se soucier de la mort de pauvres ignorants ? Que signifiaient-ils pour elle quand leur survie entrait en conflit avec celle de son maître? Et pourtant...elle se rappelait de l'éclat de trahison qui envahissait leur regard lorsqu'ils se rendaient compte qu'en lui faisant confiance, en voulant l'aider, ils avaient été menés à leur fin...et le regret la submergeait à nouveau.

Finalement la solitude devint insupportable, et même si elle ne se faisait pas vraiment confiance pour être lâchée sans entraves dans le monde extérieur, Scylla choisie de retourner vivre parmi les Hommes. Elle savait danser et choisie de se produire dans les salles d'auberge quand des troupes de musicien s'y arrêtaient. Autrement elle commerçait avec plusieurs herboristeries, utilisant les enseignements de sa mère pour récolter et cultiver un grand nombre d'herbes utiles. Elle n'était pas excessivement riche, mais elle gagnait suffisamment pour vivre avec confort.
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Scylla ATERES

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