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| INTRIGUE : Résiste ou meurs. | |
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Kylian WallamMon identité Mes compétences
| Sujet: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Mar 21 Jan 2014 - 18:26 | |
| La panique des Alayiens était telle qu'aucun n'accorda la moindre importance à la course effrénée du vampire. Même ceux qu'il bouscula dans la cohue ne levèrent sur lui qu'un regard effrayé, dépassé, avant de reprendre leur fuite sans chercher à l'arrêter, sans même envisager la possibilité de l'attaquer. Encore une preuve que la peur était universelle : fanatique ou pas, personne ne pouvait raisonnablement se prétendre à l'abri de son étreinte. Tantôt pétrifiante, tantôt affolante, elle pouvait être à la fois force et faiblesse selon qu'elle poussait à se surpasser, pour quiconque trouvait le courage de l'affronter, ou, au contraire, qu'elle dévorait ceux qui se laissaient sombrer dans les abîmes de la panique. Dans quelle catégorie Kylian se trouvait-il ? Il n'aurait pu le dire avec certitude et ne pouvait qu'espérer faire partie des premiers, quand bien même certains auraient tout aussi bien pu argumenter que se jeter comme il le faisait au milieu des lames Alayiennes et des flammes draconiques relevait davantage de la folie furieuse que du courage. Qu'importe, il avançait toujours, guidé par son coeur et le collier qu'il portait autour du cou, pour retrouver celle qu'il aimait.
Lorsqu'il aperçut la frêle silhouette aux prises avec un grand type encapuchonné, son sang ne fit qu'un tour. La robe de sa belle, jadis resplendissante, n'était plus que lambeaux tachés de boue, de cendres et d'un sang qui, c'était à espérer, n'était pas le sien. Instinctivement, l'archer renégat porta la main vers son carquois mais n'y trouva que du vide, plus de munitions. Un juron s'échappa de ses lèvres tandis qu'il affermissait sa prise sur son épée pour se ruer en direction du Prêcheur en chasuble. Cent mètres. Il se heurta à un fantassin en armure de plates mais déjà sa lame s'engageait dans une faiblesse de la cotte de maille, au niveau du cou, et le guerrier s'effondra sans plus de cérémonie. Soixante-dix mètres. Il trébucha lorsque son pied se heurta dans un amoncellement de cadavres, lui faisant perdre de précieuses secondes. Quarante mètres. Au loin, le princessnappeur ouvrait ce qui ressemblait à une étrange porte ténébreuse, faille dans l'espace et le temps dont il semblait pressé de faire usage. Vingt mètres. Un hurlement rageur s'échappa de la gorge du vampire lorsqu'il aperçut juste devant lui l'ombre de sa belle disparaître dans le portail. Dix mètres. L'Alayien titubant s'engagea à son tour dans le passage qui déjà se refermait peu à peu. Cinq mètres. Les pieds du vampire quittèrent le sol pour le faire bondir souplement et le jeter dans la sombre ouverture. Que trouverait-il de l'autre côté ? Des ennuis, assurément. La mort, peut-être. Mais surtout, Esmelda, tout simplement.
Une sensation étrange lui parcourra le corps tandis qu'il franchissait le passage du Néant, laissant derrière lui une scène de cauchemar pour atterrir... au beau milieu d'un autre cauchemar. Les cris, le fracas du métal, l'odeur du sang, de la poussière, de la mort. La guerre. Tout y était. Il venait de sortir d'une bataille pour en retrouver une autre, au point même que pendant quelques secondes, il en vint à penser avoir raté le vortex et être resté coincé au milieu de la clairière de la Grande Mère. Mais non, si le carnage qui s'offrait maintenant à son regard n'avait rien à envier à celui qu'il venait de quitter, il s'agissait bien d'un tout autre affrontement. La prairie et les arbres du domaine baptistral avaient simplement laissé la place aux hauts murs de Gloria. Nouvelle scène, nouveaux acteurs, même spectacle. A cette différence près cependant que si la précédente représentation touchait à sa fin, celle-ci battait encore son plein : à quelques mètres à peine devant lui, un énorme type écrasait un lourd marteau de guerre sur un casque noir qui ne serait que bien mince protection devant pareil assaut. Sur sa droite, c'était un Alayien qui égorgeait avec férocité un autre colosse que le vampire identifia sans peine comme un guerrier nordique. Sur sa gauche... l'encapuchonné soutenu par deux de ses hommes, semblait vouloir tirer sa révérence au plus vite, entraînant dans son sillage deux autres guerriers qui retenaient chacun un bras de la princesse pour la forcer à les suivre. La petite troupe s'efforçait tant bien que mal de se tailler un chemin entre les boucliers et les armures pour s'éloigner. Comment ? Pourquoi ? Kylian n'en savait rien, le chaos semblait s'être emparé de tout le continent mais de toute évidence, quelque chose ne s'était pas déroulé comme prévu.
C'est ainsi qu'au milieu des lances, des haches et des épées, l'instinct prit le dessus pour commander au prédateur de se fondre dans l'obscurité, invoquant d'une main un sort qu'il maîtrisait à la perfection pour s'entourer d'une épaisse brume des morts, laquelle plongea les alentours dans un brouillard impénétrable. Désormais dissimulé aux regards, le vampire s'avança discrètement au milieu des battements de coeur, des odeurs, des éclats de voix et de métal, serrant entre ses doigts le bijou de son collier pour trouver son chemin. Plongée dans les ténèbres, l'ombre furtive parvint à surprendre les geôliers de sa belle et en disposa sans difficulté avant de refermer les doigts avec douceur mais fermeté sur l'avant-bras de la jeune femme pour l'entraîner à l'écart.
« C'est moi. »
Sa voix s'était élevée, juste assez fort pour être entendue par-dessus le fracas des armes et les cris, mais pas trop non plus pour ne pas inutilement attirer l'attention sur eux. Lorsqu'ils quittèrent le nuage opaque, courbés sur eux-même pour ne pas se faire remarquer, Kylian referma son bras libre autour de la taille de son aimée en un geste qui se voulait protecteur et rassurant. Une façon de lui dire sans les mots qu'il était avec elle et le resterait. La blessure à son épaule lui arracha un grognement cependant et bien qu'elle ne saigna plus, la chair endommagée demeurait douloureuse. L'espace d'une seconde, il plongea son regard dans les prunelles noisettes qui illuminaient le doux visage, barbouillé de traces terreuses et sanglantes, marqué par la fatigue, pour interroger anxieusement :
« Tu... Tu n'es pas blessée ? »
Ce n'est que lorsqu'il fut rassuré sur ce point que le vampire détourna les yeux pour embrasser la situation. Cette dernière se révéla particulièrement peu enviable d'ailleurs et où que son regard se posa, il ne vit que guerriers en armes avides de mettre au jour les tripes de leurs ennemis. Ou de tout individu qui viendrait laisser traîner sa peau sous le métal de leurs lames, en vérité : les deux camps combattaient avec une telle hargne qu'on pouvait facilement imaginer que la plupart d'entre eux frappaient pour ainsi dire au hasard.
« Les portes... »
Pour une raison qui échappait encore à sa compréhension, les grandes portes de la muraille extérieure étaient largement ouvertes et semblaient d'ailleurs attirer toutes les convoitises.
« Il faut te conduire au palais. »
Elle y serait en sécurité, mais encore fallait-il parvenir jusque là... |
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Mar 21 Jan 2014 - 22:44 | |
| Avait-elle tout autre choix que de suivre sans émettre cette fois la moindre objection ? La donne était tout autre, et la lame qui pesait sur la peau frêle de son cou en était la première cause. Cette fois-ci, il serait bien plus difficile de jouer les princesses rebelles, cherchant à fuir, sans risquer de se faire tuer. Et se serait bien dommage d'en arriver là. Même si ce sort allait forcément arriver. Entre les mains du prêcheur elle ne donnait pas cher de sa peau. Car jamais au grand jamais, elle ne se laisserait envahir et tourner vers le Néant. Qu'il lui tranche la tête de suite, s'il espérait faire cela. Il perdait son temps et son énergie, qui semblait diminuer. L'homme était bien plus nerveux, et ses soldats se repliaient. Il ne fallait pas être un génie militaire pour sentir la débâcle des Alayens. Les dragonniers avaient-ils réussi ? Esmelda l'espérait. Amyelénor et Atalos... Pourvu que rien ne leur était arrivé. Que le Néant soit mis à mal et que le Dracos leur vienne en aide. De cette façon, Esmelda partirait le cœur un peu plus léger, de savoir le dragonnier et le dragon d'or sain et sauf.
Tandis qu'elle se faisait pousser sans aucune retenu, Esmelda cherchait quand même un échappatoire ? Mais hormis la mort, rien. Rien, mis à part une ouverture semblant sortir de nul part, un tunnel à l'allure étrange dans lequel fut projetée sans management la princesse. Sa résistance fut celle d'un brin d'herbe en pleine tempête : nullement ressenti.
Le trajet dans ce couloir qui n'en n'était pas un fut désagréable, mais la princesse en eut vite aucun souvenir quand s'étalant au sol, elle se retrouva... à Gloria. Par quel magie était-ce plausible ? Surtout sans l'utiliser. Perplexe, elle n'eut guère le temps de plus réfléchir. Sans plus de ménagement que chez les Baptisrels, la jeune femme fut empoignée de force afin de suivre le prêcheur et le tableau qui je dessinais sous ses yeux ne lui donna guère envie de s'enfuir. Car, là c'était de sa ville dont il était question. Son peuple était près. Pas des soldats, des politiciens. Mais des personnes qui n'avaient rien demander et qui allaient souffrir injustement de la folie de certains. Esmelda avait envie de crier ou de pleurer. Mais rien ne pourrait venir : ni son ni larme. Elle était comme éteinte face aux horreurs qui se jouaient autour d'elle suivant ses emprisonneurs sans aucune résistance. Comme si ne pas voir effacerait ce qui se jouait autour d'elle. Son désir sembla se réaliser quand peu à peu tout devient moins clair, embrumé. Un brouillard se leva, venant de nul part, la couvrant de sa noirceur. Ce qui se passa ensuite fut aussi sombre que l'épaisseur autour d'elle. Mais très vite elle entendit et sentit près d'elle l'espoir.
« -Ky..Kylian »
Comment ? Comment pouvait-il être près d'elle. Lui perdu sûrement dans la bataille des Grands bois. Qu'importe, il était là, et elle sentait sa présence rassurante. Sa simple présence qui redonna l'envie à la princesse de courir, de fuir, de se battre. Avec Kylian a ses côtés tout était possible.
Une fois, éloignés des anciens geôliers de la princesse, celle-ci se jeta presque dans les bras de son aimé, tandis que le brouillard les ramenait peu à peu à la réalité en se dispersant.
« -Non, du moins pas gravement. Et toi ? »
Enfin, du moins, c'est ce qu'elle ressentait. A part quelques égratignures, des lacérations sur les bras dû à sa chute. Mais elle ne s'inquiétait pas pour elle, mais pour son fiancé. Les choses devaient avoir été autre pour le vampire. Elle posa un main inquiète sur son bras.
« -Oui, il faut aller aider mon frère à protéger la ville et ses habitants. »
Oui il fallait. Maintenant, le tout était de réussir à y parvenir et là c'était autre chose que de le dire. Le bruit des armes s'entrechoquant derrière eux ne leur donnait guère de courage quand à la réussite de ce projet. Remarque celui de fuir était tout aussi fou. Kylian lui prit le bras et sans plus attendre, et surtout pas celui de se prendre un coup d'épée dans la couenne, pour partir vers les portes.
« -Nous n'y parviendrons pas, Kylian. Pas comme ça. »
Mais agir en conséquence signifiait se mettre à nu et attirer l'attention. Une chance ou une erreur. Les deux se valaient mais que choisir. Ils n'allaient pas attendre de se faire tuer en tout cas. Esmelda se saisit du bras de Kylian, pour se diriger vers les larges portes. Mais pour y parvenir, il fallait passer entre la violence qui s'abattait à chaque mètre carré devant sa ville, devant la capitale, sur cette plaine qui était encore ce matin beauté étincelante reflétant la richesse de l'empire humain. Il faudrait un miracle, une aide providentielle. Mais Esmelda savait que Kylian à ses côtés, elle ne craignait rien. Ils y parviendraient. Il avait bien réussi à la retrouver sur le champ de bataille des baptisrels. C'était pire de tomber de Charybde en Scylla. Et la princesse n'était pas armée, Kylian peu. La princesse passa devant lui en croisant ses mains pour que ses bracelets boucliers fassent leurs rôles et les protègent elle et son aimé des coups des soldats luttant pour leur salut. Courant et cherchant à éviter la mort, les portes semblaient toujours aussi loin. Son pied buta un instant sur une dague. Esmelda se baissa un instant pour s'en saisir. Face à un soldat, elle ne faisait pas le poids, mais elle pourrait tout du moins se défendre si cela devenait nécessaire.
Et cela le devint très vite, car un colosse en armure de verre noire se redressa devant eux. A ses pieds, un soldat de l'empire. Esmelda se stoppa net, blanche comme Kylian, avec l'envie de vomir et de lui sauter à la gorge pour avoir osé s'en prendre à un de ses soldats. Mais hélas, elle ne put agir dans aucun des deux cas, car la raison lui dicta de ne pas bouger. A moins que ce ne soit la peur. Sa main frêle sur la dague se resserra, quand le premier coup de sa lourde masse fendit l'air vers eux. La galanterie n'était pas alayenne. |
| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Jeu 23 Jan 2014 - 18:46 | |
| Il ne savait pas quoi penser en ce moment il était juste tout simplement hautement dégoûter intérieurement de la situation. Il maudissait l'empereur Fabius de toute son âme, et il était révolté contre les ordres ignobles que L'empereur a fait appliquer de manière honteuse... La paix avec les Alayiens! les laisser envoyer une délégation pour tenter de négocier la future soumission de L'empire et de son peuple au Néant! En plus de cela quand l'armée du Nord est venu les libérer en attaquant les Alayens par derrière, et surtout le fait que ces derniers semblaient s'être mystérieusement affaiblis car la magie marche maintenant contre-eux. Cela aurait pu être une bonne occasion de libérer Gloria, mais non! L'empereur ordonna aux soldats de Gloria de na pas intervenir! Même mieux il donne les directives a certain soldats d'aller soutenir les Alayens face à l'armée du Nord! Malpeste!
En plus d'aider ces sale fanatiques d’envahisseur fou jusqu’à la lie a cause de leur loyauté sans borne à la cause sombre de ce Néant. Il veut que les soldats de Gloria attaque leurs alliés de toujours, leurs frères de sang pour faire bonne impression aux Alayiens! Il avait juste envie de monter voir l'empereur, et de lui fracasser tellement fort le crâne sur son futur trône que les tâches de sang y resterait encore pendant plusieurs millénaires! C'était une traîtrise fait aux défenseur, et a ceux qui se battaient depuis le début de cette guerre qu'avait commis Fabius Kohan. Il avait bien débuté son règne maintenant l'on se doutait facilement de l'avenir de L'empire si cette homme restait au pouvoir...
Auparavant il avait était aux premières loges quand les portes de Gloria s'ouvrirent annonçant déjà que la bataille pour la Magnifique avait été perdu avant même de débuter, qu'il ne restait quasiment aucun espoir pour ceux qui croyaient que L'empire pourrait encore triompher du siège Alayens qui avait duré des mois... Certain hommes pleuraient en pensant à tous ce qu'ils avaient perdu pendant cette guerre pour se rendre compte qu'ils avaient continuer le combat pour en arriver jusque là... Tant de morts, de familles brisées, et de vie heureuses détruites uniquement par la faute d'Alayens qui étaient venus les envahir uniquement pour un Néant qui n'apporter décidément que souffrance là ou il allait... Ces hommes avaient peut-être tous perdu, et auraient préférés mourir en se battant jusqu'au bout plutôt que de renoncer, et de se ranger du côté des Alayens. D'autres étaient perdu ne savant pas si ils pouvaient dorénavant faire confiance à L'empereur, et à la famille Kohan après cette trahison donc ils étaient tous les victimes d'une certaine façon...
Alford lui-même ne savait pas quoi penser en voyant la délégation s’approcher il avait presque envie de sortir du rang la lame au clair, et de plonger sur les Alayens dans une démonstration d'héroïsme suicidaire. Il avait peut-être tout perdu a cause de ces touristes comme le disait le capitaine Matis... Que pensait ce dernier d'ailleurs ce retournement de situation? Sans doute qu'il devait être dans un état proche de celui du mercenaire... Alford avait perdu sans doute son meilleur ami Jerôme des mains de ces fanatiques qui l'avaient peut-être convertis au passage, ou juste égorgé violemment... Son père qui est quasiment sa seule famille était peut-être mort au fil de l'épée des Alayens, ou en avait peut-être réchappé qui sait? En tout cas il ne lui resterait sans doute plus rien après cette guerre, et même son honneur allait disparaître quand il devrait se soumettre à ses fanatiques... Il ne lui resterait que sa vie, il ne savait pas quoi faire, et sans doute qu'il n'avait pas le choix...
La délégations était à l'intérieur, elle passa devant les soldats impériaux qui s'étaient mis en rangs pour les accueillir comme si ils étaient en train de féliciter un grand général qui était revenu victorieux d'une grande bataille. Sauf que là même si les soldats devaient faire paraître un certain entrain non sincère. Il était facile de voir que la conviction manquait devant cette sorte de déroulement de tapi rouge pour la délégation... Lui étant un mercenaire il n'aurait normalement pas du participer à cette cérémonie grotesque, et hypocrite jusqu’à la limite du comique, voir du tragique, mais en l'absence du capitaine qui était à la fête pour couronnement de L'empereur Fabius ce dernier avait remis le commandement de ses hommes à Alford. Cela était un honneur car c'est une preuve de l'amitié donc fait preuve Matis envers Alford, et de la confiance qu'il lui donne, alors que ce dernier est un mercenaire rencontrer il y a peu pourtant...
Le pire c'est que là il n'avait pas moyen de faire honneur à son provisoire capitaine car le régiment faisait partie de ceux qui devient accueillir la délégation, et le mercenaire en avait presque honte intérieurement de devoir être au première loge, même si heureusement il gardait son casque sur sa tête, et n'avait donc pas à sourire de manière stupide devant cette délégation qu'il aurait foutu volontiers aux cachots pour les garder en otage, et les molester un peu au passage! Heureusement ceux-ci ne l'affligèrent pas de leurs présence désagréable plus qu'il ne le faut car il se rendaient directement vers le lieu des négociations funestes... Il put assez vite dire aux hommes de défaire le rang, ce qui se fît à une vitesse plutôt impressionnante d'ailleurs. Les soldats allèrent vaquer à leurs occupations, ou se reposer si ce n'est pas pour se lamenter de la situation lamentable qui n'allait sans doute pas s'améliorer bientôt, mais au contraire s'aggraver, et ce fut le cas...
Ensuite bientôt arriva enfin l'armée du Nord qui n'était pas vraiment attendue en fait, même si cela était malheureusement un peu tard car maintenant les soldats qui étaient envoyés au combat étaient contraints de le faire du côté Alayens. Si seulement les Nordiste étaient arrivés plus-tôt la situation aurait pu s'inverser, et le siège être brisée. Mais le destin n'est jamais aussi rose car maintenant les Gloriens étaient obligés d'aller combattre les Nordiste en soutenant les Alayens au passage. Heureusement dans toute cette série de caprices immondes du destin il semblerait que celui-ci est accordé une faveur à Alford, et aux hommes qui étaient maintenant temporairement sous ses ordres... Ils avaient reçus pour direction de tenir la porte pour éviter le passage éventuelle des Nordique, ou un coup en traître des Alayens. C'était sans aucun doute la position idéale, et la plus éloigné de l'armée Nordique au moins le régiment sous ses ordre n'allait pas vraiment faire couler le sang de leurs vrai frères d'armes, ou peu en tout cas. Alford d'ailleurs leur ordonna de garder leurs positions, et d'adopter une tactique défensive.
En formation mur de pique! Je veux que cette porte soit infranchissable!
Les épéistes, et les manieurs de hache au premier rang, les lancier et piquier au deuxième et au troisième, et les archer et arbalétriers au quatrième avec pour ordre de ne tirer que si l'ennemi était dangereusement proche de régiment, et à tout le régiment de ne laisser passer personne a part les soldats de Gloria, et lui et son escouade spéciale bien sûr. Pourquoi lui d'ailleurs? C'est simple il avait décidé sur un coup de tête de partir en reconnaissance avec son unité spéciale de dix hommes au milieu de champ de bataille. Après tout maintenant les Alayens se battaient aux côtés des Gloriens, et donc se méfier moins des défenseurs de la cité. Il pouvait en profiter impunément pour avoir un aperçu rapide de la situation, et il voulait estimer les chance de l'armée de Nord de triompher, et peut-être tuer avec un tir d'arbalète perdue un officier Alayiens ou deux, après tout personne ne pourrait savoir que s'était lui au milieu du chaos du combat!
Bien entendu il du se battre un peu pour passer, mais il prenait garde à se contenter de bousculer les soldats du Nord sur son passage, ou de les repousser avec sa lame sans les blesser ses hommes heureusement firent de même, et n'avaient pas eu à déplorer beaucoup de blessures pour l'instant. Même si ils n'étaient pas encore des vétérans des batailles, et manquent donc d'expérience pour le combat... L'entraînement portait ses fruits, et ils n'eurent pas grand mal à se faufiler au milieu des combats pour finalement arriver presque au milieu de ce spectacle sanglant. L'un de ses hommes a ce moment lui désigna un spectacle assez troublant une sorte de vortex s'ouvrit quelque part à une cinquantaine de mètres deux. Le mercenaire y vit deux personnes qui en émergèrent tout a coup. Il ne savait pas quoi penser à ce moment-là quand l'un de ses hommes lui hurla.
"C'est la princesse Esmelda Kohan!"
La princesse Esmelda au milieu de tout ce chaos?!? Ne devait-elle pas être au délégations à l'heure qu'il est? Il ne savait pas, mais peut-être qu'elle en venait justement, et n'était pas au courant de la situation désastreuse à Gloria? En tout cas n'importe la raison de sa présence ici! Il devait lui porter secours à elle, et son ami qui semblaient vouloir la sauver au milieu de cette anarchie. Alford ne réfléchit pas plus, et fonça entre les combats bouscula ceux qui se mettaient en travers de sa chemin pour aller en direction des deux malheureux qui voulaient se diriger vers les portes sans doute pour échapper à une mort violente... Il était à une dizaine de mètre, et ses hommes le suivaient de peu lorsqu'il vit l'un des Alayens mettre à la terre la princesse. Ce colosse à peine moins grand qu'Alford leva sa masse, et allait l'abattre sur la princesse impériale. Un carreaux d'arbalète lui sortit par l'autre côté du crâne à travers son casque en verre noir juste avant qu'il ne soit trop tard. Alford avait dégainer son arbalète sans même sans rendre compte avait mis en joue la tête de l'Alayen, et a fait mouche avec une grande adresse sans doute que l'adrénaline l'avait fait réagir plus vite a l'urgence de la situation...
Il combla les derniers mètre entre la princesse, et se posta calmement en face d'elle en la saluant poliment avant d’appeler ses hommes d'un geste de sa main, pour ensuite parler à la princesse calmement en voulant la rassurer en prenant soin de la relever poliment, et délicatement au passage.
Princesse Esmelda Kohan! Je suis venu vous sauver! Nous allons vous escorter vers les portes moi, et mes hommes. Suivez-nous vous, et vôtre ami je vous prie sauf si rester ici vous enchante... Dit-il avec un peu d'ironie dans la voix.
En disant cela il jeta un bref regard à l'homme qui se tenait à côté d’elle. Ce n'était pas un homme a ce qu'il voyait c'était un homme en capuche avec un air assez louche, ces hommes s'en aperçurent aussi quand ils arrivèrent quelques secondes après, et ils se mirent en garde ne sachant si c'était un ennemi, ou non...
"Calmez-vous cet homme est avec la princesse, nous verrons plus tard si il est un danger, pour l'instant retournons dans la cité j'ai assez vu d'Alayen pour aujourd'hui! Et je n'ai pas envie de souiller mon épée de sang nordique a cause de cette pourriture de sale traître d'empereur Fabius!
Mais sergent Alford!
C'est un ordre je ne suis peut-être qu'un mercenaire, mais le capitaine vous as mis sous mon commandement, alors vous obéissez!
Puis ensuite il s'approche des deux compagnons, et leur dit simplement.
Si vous voulez-vivre suivez nous! Je doute que les Alayens vous laissent passer sans vouloir faire un petit coucou amical.
Il dit-cela calmement, et juste après dégaina son espadon pour parer le coup d'un soldat Alayen qui s'approchait. Il lui fila un coup de coude puis lui trancha proprement la gorge avec son espadon avant d’assommer un autre soldat qui était nordique avec le plat de son lame. Son unité aussi était en train de s'embourber dans les combats, et il ordonne de façon autoritaire avant qu'il n'y ait des pertes malheureuses!
Vites aux portes! Je n'ai pas envie d'être contraint à tuer nos frères du Nord même si ce sont nos ordres!
Dit-il en commençant à ouvrir le passage avec son espadon de manière habile pendant que certains de ses hommes l’aider, ou couvrait les arrières de cette escorte nouvellement formée! L'allonge de son espadon était plus qu'appréciable à ce moment-là, mais la progression était laborieuse heureusement ses hommes tenaient pour le moment plus ou moins bien... |
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Sam 25 Jan 2014 - 12:40 | |
| La princesse pensait que s'en était finie pour eux, au moins pour elle. Devant Kylian, une chose était sûre, elle préférait prendre le coup que de voir son amant de vampire se faire ne serait-ce que égratigner par une de ces armes maudites, tueuses de magie, et par conséquence de vie. En reculant, cherchant à éviter un impact lourd de conséquence et luttant avec Kylian qui cherchait à la sauver de cette armoire ambulante tout en tentant de faire reculer un autre assaillant, Esmelda buta sur un objet, qui la fit tomber à terre. Le choc sur son royale fessier fut douloureux, tout comme le spectacle qui s’offrit au même instant sous ses yeux. Du sang jaillit au travers de son casque et figea l'homme dans une douleur de surprise, avant qu'il s’effondre à ses pieds. La princesse ne put réprimer un cri de peur, douleur, stupeur ou un mélange des trois. Elle eut une envie incontrôlable de vomir, mais même là rien ne put sortir. Son corps, son esprit était comme paralysé.
Un homme de la même stature arriva à leur niveau. Esmelda recula par réflexe sur ses fesses, en voyant encore une armoire se dresser face à elle. Mais celui-ci prit le temps de la saluer. Son armure était différente. Un allié donc. Une chance dans le chaos environnant. Voir qui était qui et quoi dans l'urgence de la situation semblait pour la jeune femme impossible à décrire. Elle ne voyait que des armes et des ennemis. Une chance, elle n'était pas soldat.
Ce soldat et ses renforts secourables était son armée. Ces hommes au courage sans faille pour qui la princesse avait une haute estime et un respect au delà des limites et des hauteurs de la ville. L'homme l'aida à se relever avec une délicatesse tranchant avec la violence environnante et son acte précédent. Car cela devait être bien lui qui avait mis à mal son assaillant à l'armure noire. La princesse se releva non sans difficulté, le sol était tout sauf stable et lisse. Kylian se retourna, épée à la main, venant de mettre à mal son adversaire venu d'ailleurs et leva sa main vers le soldat impérial avant de s'aviser.
La jeune Kohan les salua d'un sourire crispé, le regard aux alentours pour voir la prochaine menace arrivée sans surprise. Elle fut mise à mal en même temps que son sauveur lui mit au courant rapidement de la situation en les pressant un peu de le suivre. Pas vraiment l'endroit pour se lancer dans une discussion de taverne. A ses mots quand à savoir si Kylian préférait rester au lieu de les suivre, elle arriva à sourire un peu plus largement, tournant sa tête pour plonger son regard inquiet dans les yeux de son aimé, afin de prendre ainsi une bonne dose de courage pour affronter les distances qui la séparait du palais.
Les soldats semblaient nerveux quand à l'idée que son aimé le suive. Normal après tout. Leur rôle était de s'inquiéter et elle en les remercia intérieurement. Elle prononça enfin ses premiers mots, d'une voix tremblante.
« - Il n'est pas plus un danger que vous et une main tout autant secourable. »
La princesse fit quelques pas en les suivant, regardant bien où elle mettait ses pieds, afin de ne pas s'étaler sur un corps ou s'empaler dans une arme dressée dans le sol. Mais elle se stoppa net, sentant une angoisse s'emparer de tout son être. Comme si un poison venait de se planter dans ses pieds remontant tout le long de son corps à vitesse foudroyante, renversant sur son passage tous ses organes et serrant dans sa main son cœur et sa gorge.
« -L'empereur Fabius...que..qu'est-ce... »
La jeune femme ne pouvait en dire plus. L'homme s'était trompé. Il devait travailler pour son maudit cousin, venu en renfort pour la guerre et ce n'était qu'un lapsus. Il devait être habitué à nommer le nom de son cousin. Oui, cela devait être ça. Alors pourquoi ses jambes tremblaient ? Pourquoi avait-elle du mal à respirer ? La guerre, ses horreurs, voilà pourquoi. Cela ne pouvait être que ça. Mais il parlait de lui en traître. De souiller de sang l'armée nordique. Mais pourquoi. Ils étaient leur alliés, du même empire, du même sang, même si le Seigneur Svenn en ferait une jaunisse. Pourquoi l'armée impériale les attaquerait. Jamais Gregorist n'autoriserait une telle chose. Jamais son frère ouvrirait les portes, il préférait mourir que...Non, et non, cela ne pouvait pas. Non son frère était fort et ne laisserait jamais son peuple subir l'assaut des alayens. Non, il mentait, c'était un mensonge. Greg était au palais à chercher une solution, avec Korentin et son maudit conseil. Oui, il l'attendait au palais.
Les larmes se saisirent de la gorge de la princesse, avant de s'engorger dans ses yeux. Déglutir devenait de plus en plus difficile et la réponse du soldat tardait à venir. Mais quand elle tomba comme un couperet, la jeune femme se sentit tomber dans un gouffre sans fond. Elle se sentait défaillir, comme si son cœur allait cesser de battre. Ses jambes cédèrent un instant, mais elle se sentit remettre d'aplomb par une main douce, forte, et toujours là pour la soutenir. Kylian la poussant à avancer pour ne pas subir le même sort. Toujours là pour la faire avancer quand le flou l'assaillait de toute part. Les larmes restèrent coincées pour le moment, car les alayens ne semblaient pas disposer à les laisser remonter vers les portes sans un signe de gratitude de leur part.
Sa main serrée sur sa dague, la princesse avança les yeux dans le vague, perdue, ne devant que son avancement grâce à son fiancé, à ses côtés, la poussant à ne pas lâcher prise, maintenant. Pas tant que leur petit groupe faisait l'objet d'attention d'armures noires et que cliquaient au dessus de sa tête le bruit des armes qui s'entrechoquaient.
Mais ils y parvinrent, à franchir les portes, non sans mal. Un des soldats était mort, un autre blessé assez gravement, et la princesse fut légèrement touché au bras par une partie d'armure alayenne. On ne comptait pas les petits bobos. L'avancement après les portes n'était pas ce qu'avait espéré la princesse. Là, elle se voyait à l'abri, a rassurer sa population calfeutrée chez elle, à prier les esprits. Mais non, là aussi les combats faisaient rage et la mort souillait le sol de Gloria qui n'avait plus rien de magnifique.
Le petit groupe se stoppa un instant, avancer oui, mais par où. Il ne fallait pas se lancer à l'aveuglette dans la violence des combats qui se déroulaient dans les artères de la ville. Mais là, l'horreur de la guerre touchait la population. Esmelda eut envie de crier à tous de stopper leur folie. Un enfant, d'à peine six ans, était allongé sur le sol, dans une mare de sang. Un enfant. Pour quel but ? Il était innocent, fragile, pas une menace. Là, les larmes coulèrent sur les joues salis par la guerre de la princesse. Elle chercha le regard de Kylian. Lui seul pouvait encore lui donner l'envie d'avancer et de se battre pour stopper l'hécatombe envers son peuple, innocent, et chercher des réponses à ses nombreuses questions. Car nul n'était le temps à celles-ci mais le moment où cela viendrait, il faudrait que la princesse soit en état de parer à une attaque.
A l'horreur de la guerre s'ajouta le cri des hommes et des femmes engouffrés dans ce chaos sans nom, cherchant à fuir comme ils le pouvaient, vers les quartiers marchands, sur les toits, en quête d'un échappatoire dans ce fourmillement de mort.
Il lui fallait retrouver Gregorist, là ils trouveraient ensemble une solution pour sauver l'empire. Oui, son frère et elle, comme avant. A deux, ils avaient toujours été plus forts. Esmelda attrapa le bras de son aimé.
"- Mon frère va faire refermer les portes. Cela doit être une de ses techniques de guerre dont il me parlait souvent. Il nous faut lui prévenir que c'est le moment avant que d'autres subissent le sort de cet enfant." |
| | | Kylian WallamMon identité Mes compétences
| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Dim 26 Jan 2014 - 14:38 | |
| Il fallait y aller, ils n'avaient tout simplement pas le choix. Une main dans celle de son amour, l'autre serrant fermement le pommeau de son épée, Kylian attendit encore quelques instants que se présenta le moment opportun pour se lancer dans la mêlée. L'instant arriva finalement, du moins le pensait-il car il n'avait en l'occurrence pas vraiment le luxe d'attendre une quelconque garantie, lorsqu'avec un dernier regard pour les yeux de la princesse, le vampire se redressa et se mit à courir, entraînant la jeune femme dans son sillage.
Parade à gauche, esquive à droite, et voila le couple des amants interdits serpentant entre épées et boucliers pour se diriger vers les grandes portes. Tout le temps que dura leur course effrénée, il s'accrocha de son mieux à la main qu'il serrait au creux de la sienne mais à mesure que les pas s'enchaînaient, il pouvait la sentir glisser peu à peu hors de portée, jusqu'à finalement la lâcher lorsqu'une haute silhouette armée d'une masse se profila devant eux pour leur barrer le passage. Le vampire esquiva souplement un premier assaut, s'efforçant de contrer du mieux qu'il le pouvait avec son épée. D'autres silhouettes menaçantes surgirent devant son regard et il perdit de vue la robe de sa belle pendant quelques secondes qui lui semblèrent s'étirer sur une éternité. La lame du prédateur frappa avec violence et précision dans les corps qui se dressaient entre lui et la princesse, épanchant encore un peu plus de sang sur un sol qui n'avait que déjà trop rougi devant la folie et la violence qui régnaient autour d'eux. Un corps s'effondra, et les yeux clairs du vampire purent finalement se poser sur l'ombre d'un homme en armure qui se tenait auprès de la jeune femme. Kylian avança d'un pas menaçant pour lever son épée mais interrompit son geste lorsqu'après un regard sur la carcasse du colosse vaincu, il compris que l'autre était venu pour les aider. Renfort certainement plus que bienvenu étant donné la situation, aussi se lança-t-il sans plus de procédure à leur suite.
Une lueur mêlant inquiétude et stupéfaction éclaira son regard lorsque le mystérieux sergent Alford évoqua la trahison de l'empereur Fabius. Esmelda avait-elle ... ? Oui, elle avait entendu, il l'avait immédiatement sentie se crisper à ses côtés et si la douce voix ne couvrait que difficilement le vacarme de la bataille, les mots qu'elle prononça trouvèrent immédiatement son attention. Tout comme la réponse qui lui fut donnée et la réaction qui s'ensuivit d'ailleurs. Sans l'ombre d'une hésitation néanmoins, le renégat vampire se porta à ses côtés, refermant la main sur son bras avec tendresse pour l'empêcher de s'arrêter. Ils avaient encore un long chemin à parcourir et si la poignée de soldats qui étaient venus à leur secours demeurait une aide précieuse, ils ne tiendraient pas éternellement au milieu d'un pareil combat.
Ils franchirent péniblement les portes et s'avancèrent dans les ruelles encombrées de guerriers et de cadavres, Kylian conservant soigneusement un contact rapproché avec la princesse pour l'encourager à continuer d'avancer toujours plus avant. Lorsqu'il croisèrent le corps ensanglanté d'un jeune enfant, il lui fit détourner le regard d'une discrète caresse, pour plonger les yeux dans les siens.
« Ne t'arrête pas. Il y a forcément une explication. »
Même s'il redoutait vraiment de l'entendre, en vérité. Le petit groupe reprit ainsi sa lente progression dans les dédales des quartiers pauvres tandis qu'à mesure qu'ils s'éloignaient des portes, les rangs ennemis commençaient à s'éclaircir. Lorsqu'Esmelda lui prit le bras pour lui parler, il se contenta d'un petit geste affirmatif pour lui répondre. Il n'avait rien d'un grand stratège et n'était que peu coutumier des arts de la guerre, mais ouvrir volontairement les portes d'une ville assiégée lui semblait une manoeuvre quelque peu incohérente et certainement pas souhaitable, aussi doutait-il sincèrement que Grégorist ait pu être à l'origine de tout cela. Il n'en dirait rien cependant, car à cet instant, il pouvait presque voir de ses yeux le gouffre de désespoir au bord duquel se tenait la jeune femme et il ne serait certainement pas celui qui la ferait basculer vers l'avant.
Au bout d'un moment, le couple des amants interdits et leurs bienfaiteurs s'engagèrent dans une étroite ruelle, taillant toujours leur passage par l'épée, jusqu'à ce que le regard du renégat vint se poser sur le panneau de la devanture d'une auberge située un peu à l'écart. Poussant du mieux qu'il le pouvait pour diriger le groupe dans cette direction, il s'écarta brutalement lorsqu'ils arrivèrent à hauteur de la porte de l'établissement :
« Entrez là. Maintenant ! »
Son regard trouva celui du sergent responsable de l'escouade et il ne lui fut pas difficile de déceler que l'autre n'approuvait que difficilement l'idée d'obéir à un inconnu, aussi précisa-t-il rapidement :
« Si nous ne laissons pas nos blessés récupérer un peu, ils n'atteindront pas le quartier marchand vivants... »
Un rapide coup d'oeil vers la silhouette recroquevillée d'Esmelda avant de ramener son attention vers le militaire :
« Considérez cela comme un ordre de la princesse. Vous êtes venus la sauver ? Elle va dans cette auberge, libre à vous de la suivre ou non. »
Et sans plus s'attarder à découvert, il entraîna avec douceur la jeune femme dans l'établissement faiblement éclairé par la lueur de quelques torches et celle d'un feu crépitant dans la cheminée. Leur entrée fut saluée de complaintes et soupirs effrayés tandis que les occupants des lieux se cachaient de leur mieux, certains rampant à l'abri du comptoir, d'autres ne laissant apparaître qu'un visage interrogateur au détour d'une table renversée. Les hommes s'installèrent péniblement dans la salle de service tandis que la porte de bois se refermait derrière eux. Profitant de ces quelques secondes de calme, Kylian jeta un coup d'oeil plus attentif sur ceux qui les entouraient. La peur se lisait dans les regards des quelques réfugiés mais pas un ne prononça le moindre mot.
Le vampire approcha doucement de la silhouette de son aimée pour l'aider à s'installer sur un tabouret et prendre quelques secondes pour examiner les contusions qui marquaient son corps. Rassuré sur le fait qu'elle n'arborait aucune blessure sérieuse, il se détourna pour passer une main tâtonnante sur sa propre plaie sans que la jeune femme ne puisse voir la grimace douloureuse qui déforma ses traits.
Ceci fait, le renégat observa pendant quelques secondes les guerriers qui avaient plongé dans l'enfer de la bataille pour venir les secourir avant de ramener son attention sur le fameux sergent Alford. En entraînant tout le monde à le suivre ici, Kylian n'avait pas uniquement à l'esprit le repos des blessés, des questions avaient besoin de réponses et son instinct lui dictait qu'il valait mieux obtenir les-dites réponses avant de progresser plus avant dans la cité. Conservant soigneusement la capuche de sa cape en état de dissimuler le détail de ses traits, tête légèrement penchée pour ne pas laisser apparaître les crocs effilés qui garnissaient sa mâchoire, le vampire interrogea brusquement :
« Vous avez parlé... d'une traîtrise de Fabius. De l'empereur Fabius. »
Rapide coup d'oeil vers Esmelda avant de reprendre posément :
« Que se passe-t-il ici et qu'est-ce que tout cela signifie exactement ? » |
| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Mar 28 Jan 2014 - 12:55 | |
| Alford en voyant la tête tout a fait dévaster par la tristesse de la princesse Esmelda devant les tragiques nouvelles donc il venait de lui faire part. Ne savait pas quoi penser exactement, et encore moins quoi faire... Un instant il voulut mentir pour la soulager, mais au final cela n'aiderait sûrement pas. Il valait mieux être honnête en ce moment même si cela serait sans doute un choc dur pour la princesse de l'apprendre. Elle méritait de connaître la vérité, même s'il n'avait malheureusement pas le temps là de vraiment tout dire. Il dit donc l'essentiel pour l'instant.
Oui L'empereur Fabius Kohan est monter sur le trône il y a peu!
La réponse qu'il avait formuler avec un calme professionnel, même si un peu tâcher d'une certaine gêne devant la triste nouvelle qu'il venait d'annoncer, triste d'ailleurs pour tout le monde à Gloria au passage quand on y repense... Tout les citoyens vivant à Gloria devaient penser cela maintenant... Donc il se contenta de dire pour la sortir de ses pensées qui devaient être bien désespérés.
Vite! Je vous dirai tout ce que je sais plus tard si nous sortons d'ici vivants! Contentez-vous de vous mettre derrière moi!
Le mercenaire se jeta ensuite sur les Alayens pour ouvrir la route à la façon d'une enclume écrasant tous sur son passage... Ses talents d'escrimeurs lui étaient forts utiles à ce moment précis. Il fit des balayettes, des parades et enchaîna les coups de manière puissante pour ouvrir le chemin avec l'assistance de quelques-uns de ses hommes qu'il tentait de protéger en même temps... Ses recrues avaient du potentiel même si elles étaient inexpérimenté, et il ne voulait pas les perdre, alors autant prendre les coups à leurs places au pire. Sa lame inhabituellement lourde fracassait les armures en verres noirs, tranchait les chairs, et tenait à distance la plupart de ses assaillants avant qu'il ne les transpercent avec un coup d'estoc digne d'une lance. D'ailleurs heureusement que l'espadon comme toute épée à deux mains était conçus pour de multiple usage sinon cela aurait été plus compliqué pour lui sans aucun doute de combattre dans ces conditions...
Mais même avec tous ses efforts l'un de ses soldats avait pérît le crane broyé par une masse Alayenne, même si l'un de ses camarades le vengea au passage... Là plupart des autre soldats de l'unité étaient blessés légèrement, et l'un d'entre-eux pissé le sang, et devait être soutenu par un autre pour pouvoir avancer. Il n'y avait que le mercenaire qui n'avait presque rien à part quelques éraflures sur son armure... Maille-brume en profitait d'ailleurs pour diffuser un brouillard léger autour de lui ce qui permit en partit de l'avantager face à ses adversaires désorientaient par ce brouillard magique qui se diffusait autour de Alford.
Une fois arrivé prêt du régiment de Matis qui se battait sévèrement et avait commencé à subir quelques pertes sans doute au passage. Les soldats du régiment vinrent immédiatement les soutenir, et les aider à passer la porte quand Alford leurs hurla.
Ouvrez! La princesse Esmelda Kohan m'accompagne.
El ensuite ils arrivèrent assez vite dans la cité, ou ils durent batailler ferme encore, car il semblerait que des Alayens soit passer en profitant du chaos général à l'extérieur. Il y avait tous morts, chaos, et destruction. Alford se jeta sur un groupe d'ennemi qui s'en prenait a quelques mendiants, et les terrassa avec plus d'efficacité que de grâces inutile. Une fois qu'un certain calme leurs était accordés une fois une partie des quartiers pauvres traversé. La princesse parla de son frère Gregorist, et du fait qu'il allait refermer les portes. Alford hésita un instant à casser les dernières illusions de la princesse, mais se décida à envoyer sa réponse fracassante comme un coup de marteau.
Malheureusement l'empereur Gregorist n'est plus des nôtres princesse...
Juste après cela ils arrivèrent un moment plus tard devant une auberge, et l'homme qui accompagnait la princesse lui ordonna lui, et ses hommes d'y rentrer. Alford hésita et se contenta de rester silencieux pendant que l'autre déballait ses arguments. Un instant après il se contenta de dire en rentrant le premier dans l'auberge avec un petit rire.
Il suffisait de le demander gentiment...
Il alla ensuite s'asseoir à une table au milieu de l'auberge dans un assez bonne état bizareement, et y attendit quelques secondes ses hommes, et leurs deux invités. Les soldats allèrent se soigner un peu plus loin quand le mercenaire leur fit signe. Puis Alford fixa son interlocuteur qui après s'être inquiéter de l'état de la princesse reporta son attention sur son unité, puis sur lui en particulier. Ses question étaient légitime, et Alford décida d'y répondre donc de son mieux après une courte réflexion pour bien choisir ses mots avant...
Comment dire je vais vous répondre sans détour, et aucune subtilité alors je m'excuse d'avance si cela pourrait chambouler la princesse... Dit-il puis il toussota un peu avant de reprendre de plus belle tranchant dans le vif du sujet directement.L'empereur Gregorist Kohan est mort! Il a été empoisonné a ce que j'ai apprit, et beaucoup soupçonne que cela est la fait d'une lame rouge, ou d'un noble... Peux après le régent Korentin Kohan a été emprisonné pour trahison ce donc je doute... Il a était enfermer dans le palais Impérial avec sa dragonne Ashy par Fabius Kohan... Ce dernier est monter sur le trône il y peu d'ailleurs, et a ordonner juste après son couronnement d'autoriser les Alayens a envoyer une déclaration pour conclure la paix... Dit-il du ton le plus frustrer qui soit montrant immédiatement ce qu'il pensait de ce Fabius, et de cette idée de trêve avec les Alayens. Puis il reprit quand il se détendit un peu, et que ses interlocuteurs ont assimilés ces funestes nouvelle...
Puis l’armée du nord a attaquer il y a peu prenant les Alayens par surprise, le pire.. C’est que cela aurait été une opportunité en or pour défaire ce maudit siège, et libérer Gloria de ces touristes, mais non! Sa majesté Fabius a décider que nous étions alliés avec ces sales fanatiques, et donc que nous combattrons à leurs côtés en gage de bonne foi... Maintenant vous savez tous, et connaissaient les risques que je prend en vous aidants. Nous sommes donc tous embarqués dans le même bateau, ah que la vie de mercenaire me manque maintenant... J'espère juste me casser d'ici en sauvant le plus de personnes possibles au passage...
Il pensa d'ailleurs au dernier événements de mauvais augure, et surtout au fait que maintenant une possible évasion de la cité serait presque impossible en l'état actuelle des chose, et ça n'irait sans doute pas en s’arrangeant... Puis ensuite plusieurs interrogations lui vinrent en tête, et il demanda poliment donc...
J'aimerai aussi avoir quelques réponses si vous me permettez?
Il attendit que son interlocuteur accepte puis commença à poser ses nombreuses questions.
Vous étiez au négociations? Qu'est-ce qui s'est passé là-bas exactement? L'un de mes ami est sûr que les délégations allaient se faire attaquer par les Alayens est-ce que c'est ce qui s'est passé? Sinon est-ce que nous sommes arrivé à avoir une trêve avec les autres peuples d'Armanda?
Il croyait peu en cette dernière possibilité, car les vampires n'étaient pas connu pour leurs fidélités envers les traités, et surtout il doute que les ennemis de toujours de L'empire s'allie avec celui-ci même pour espérer triompher des envahisseurs... Au pire de toute façon L'empire n'aurait pas eu besoin d'eux si ce foutu Fabius n'était pas monter sur le trône... |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Mer 29 Jan 2014 - 20:30 | |
| Elle s'était infiltrée en ville voilà quelques jours avant que la bataille ne reprenne de plus belle, utilisant quelques passages et se faufilant dans les ombres entre les patrouilles autant Alayiennes que Gloriennes pendant une nuit sans lune. Elle n'avait pas eut beaucoup de mal à ensuite s'installer dans une auberge des bas quartiers en tant que simple serveuse, réutilisant son vieux pseudonyme de Sylira qui était légèrement connu pour ses derniers services dans d'autres établissements parfois bien plus recommandables que ceux que l'on pouvait trouver dans les quartiers marchands, car ici au moins les coupes gorges faisaient régner la loi entre eux et avant de s'attaquer au clients s'égorgeaient à qui-mieux mieux dans la joie et la bonne humeur.
Simplement voilà, avec toutes ces affaires politiques, la mort du précédent empereur, l'emprisonnement du régent pour trahison et la prise du pouvoir par Fabius Kohan avait rendu la situation bien plus instable, autant pour sa couverture que pour la sécurité de la ville. Après, on ne pouvait pas dire que la chute de cette dernière et la mort de ses habitants risquaient de lui faire un pincement à son cœur mort, et sa conscience n'en serait troublée que par le gaspillage de sang. Le patron était partis avec la levée de ban et les milices de quartiers pour essayer de défendre ces derniers des Alayiens qui avaient pénétré les remparts et perpétraient des actes dits "barbares" et la taverne dont les fenêtre avaient été barricadées et les portes légèrement renforcées était devenue le refuge des habitués et des familles de ces derniers. "Sylira" n'avait pas cherché à les en empêcher, après tout un berger protège bien ses moutons ? Alors pourquoi un vampire ne ferait pas de même pour des humains ? Moins seraient tués et plus il en resterait ensuite.
Un Alayien avait bien entendu de mettre à niveau son compte de pillage et de massacre en pénétrant dans l'établissement alors que "Sylira" accueillait les premiers réfugiés, ce dernier eut la mauvaise surprise de comprendre ce qui c'était de s'attaquer à une vampire, qui malgré qu'elle soit aussi faible qu'une humaine en plein jour gardait ses années d'entrainement et de pratique comme un avantage non négligeable. Il avait préféré se "soulager" sur la serveuse plutôt que sur la vieille matrone de famille et ses deux gamines, entrainant la serveuse dans l'arrière cuisine pour faire ca proprement, dans une pièce ou l'on ne viendrait pas lui disputer sa proie. Ils se pensaient en territoire conquis et sa croyante envers le néant semblait lui faire croire qu'il était invulnérable ce qui avait rendu le fait de l'attirer dans ce lieu isolé sans grande difficulté. Le dit "Alayien" n'était maintenant plus qu'un cadavre desséché, complètement vidé de son sang, abandonné dans les réserves vides de l'auberge loin des yeux de tous. Une légère trace de coup, sombre, marquait sa pommette trahissant légèrement sa nature sur les premières heures mais ressemblant au final à un bleu standard humain d'une bonne journée aux yeux des nouveaux arrivants.
D'autres humains avaient suivis la première petite famille, et risquant ainsi d'attirer un peu trop l'attention des Alayiens. Il était temps de se préparer à partir. Si la situation ne s'améliorait pas dans les heures prochaines, une fois la nuit tombée... Et bien elle tâcherait de s'éclipser, laissant le royaume humain à son destin de feu et de sang gaspillé.
Elle avait remis sa tenue de cuir sombre, recouvrant savamment celle-ci de vêtements de voyageurs la faisant ressembler plus à une mendiante qu'autre chose, un peu comme tous ces réfugiés fuyant les guerres, les famines et les épidémies et ne prenant avec eux que ce qu'ils peuvent porter pour fuir rapidement. Ses bottes étaient recouvertes de tissus sale pour ne pas trahir une quelconque présence de ses protections de cuir.
Une petite troupe armée pénétra dans l'auberge sans grande discrétion, la "serveuse" les regarda s'installer depuis une ouverture discrète de l'arrière cuisine qui permettait au commis de cuisine de savoir quelle table se libérait pour ramener en cuisine les restes et ainsi les resservir plus tard. Quelques soldats dont le visage était familier, croisés soit en faction soit directement ivres morts sur une table de taverne ou d'auberge en faisant office, mais autre chose attira son attention, un visage féminin au milieu de ces traits durs reconnaissable entre milles : celui de la princesse humaine Esmelda Kohan qui semblait être la solution de ces humains au problème "Fabius Kohan" qui poserait à cause de son alliance avec les Alayiens, de gros soucis aux vampires en cherchant à les exterminer pour de bon... Avec un peu de chance son intervention verrait les humains s'allier contre les Alayiens et la proie de choix devint un multiple de l’infini pour ce que l'avenir réservait.
Une odeur "âcre" vint alors titiller son nez, quand elle commença à s'approcher discrètement pour tendre l'oreille aux discussions. Un congénère dans les rangs de ces soldats. Congénère qui se dissimulait tant bien que mal et avait encore des choses à apprendre. Cependant son comportement... Mielleux envers l'humaine la fit tiquer, et sans aucun doute était-il censé la protéger, voire même plus. Ou alors simplement la manipulait-il ? Cette dernière possibilité lui plaisait plus que la première, qui aurait signifié que ce dernier soit un traitre aux vampires. Et bien que Veren soit plutôt douée pour masquer son odeur face aux chiens et autres bêtes pour se faire passer comme humaine ou "neutre", il était plus difficile de se masquer au nez des vampires qui étaient capables de se sentir par bien d'autres moyens que la simple odeur corporelle.
"Si je peux me permettre, ce que l'on entends sur la mort de Gregorist Kohan par empoisonnement est tout autant une rumeur que le fait qu'il se soit étouffé avec un os de poulet." dit-elle d'une voix douce, quasi innocente.
Une personne s'approchant ainsi de la princesse et de sa garde ? Bien entendu qu'il y aurait une réaction des soldats autour. Bien que ceux-ci n'aient pas entendu les pas discrets de la serveuse, trop occupés à chercher de quoi se ravitailler ou à surveiller l'extérieur, le plus proche posa une main peu amicale sur l'épaule de cette dernière pour la faire reculer de force, l'épée à la main, afin de protéger la princesse. Le pauvre homme, berné par la voix ne s'attendit pas vraiment à se retrouvé immobilisé par une clé de bras qui fit craquer les articulations de celui-ci, le nez écrasé contre un poteau de bois. A la décrire dans cette position, on pouvait voir qu'il s'agissait d'une belle femme qui n'était certainement pas ici par hasard, et devait être une des fille d'un quelconque maquereau du secteur ayant été oubliée et qui n'avait en tout et pour tout qu'une dague, grossièrement dissimulée à sa ceinture.
"Pour toucher, il faut payer. Tu connais le tarif ici." Dit-elle d'une voix peu amicale à l'attention du soldat, avant de se tourner vers ses autres "invités" et reprendre cette fois plus poliment, comme une serveuse qui refuse des clients. "Avec votre barda vous allez attirer tous les soldats Alayiens du secteur et cet endroit ne sera plus sûr pour personne."
Bien entendu que ceci énerverait un peu toute l'assemblée armée, mais cela ne surprendrait guerre les habitués des quartiers pauvres de voir une prostituée capable de se défendre. Par contre le faire aussi bien était rare et sous entendait qu'on lui avait appris à le faire correctement sans agiter une dague sous le nez de l'assaillant. Il n'était non plus pas difficile de comprendre qu'elle leur demandait de partir pour ne pas que ce refuge devienne un champs de bataille... Ils étaient tellement discrets que les renvoyer dans la rue était signer leur arrêt de mort. Néanmoins elle semblait également sur le point de partir avant d'être interrompue, portant en bandoulière un vulgaire sac de tissus qui semblait contenir quelques vêtements, comme si elle connaissait une issue de secours et un moyen bien plus discret que les rues pour aller ailleurs, c'est à dire partout sauf ici.
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Ven 31 Jan 2014 - 18:52 | |
| Les mots de Kylian devraient la rassurer. Comme toujours. Le vampire l'avait toujours soutenu et ses paroles étaient un vrai réconfort, une force pour la faire avancer et ne jamais douter. Mais là au beau milieu de cette effroyable guerre, des morts, du sang, du bruits des armes, du tumultes de la mort autour d'elle et encore plus suite aux mots de ce soldat... Esmelda était perdue. Son frère, elle devait le voir. Oui, le soldat s'était trompé. Un homme de Fabius sûrement. Cela ne pouvait être que ça. Gregorist était dans son bureau à commander les hommes de tête et il descendrait bientôt dans Gloria aider les populations, les rassurer, et elle serait à ses côtés. Gregorist était monté sur le trône depuis peu quand on y pense. Trois ans qu'est-ce dans une vie.
Alors Esmelda suivit le conseil de Kylian et avança. Elle le suivit en toute confiance. Tant qu'ils sont tous les deux, rien ne pouvait lui arriver. Il la protégerait. La princesse avançait avec difficulté. Sa tenue n'était pas taillée pour les rues dallées ni en terre battue, sa robe longue complètement en lambeau la gênait pour courir et ses escarpins n'étaient pas des plus pratiques pour courir en hâte. La princesse restait derrière son aimé, cherchant à ne pas le lâcher sauf quand celui-ci devait faire reculer ou taire un ennemi ou pousser des obstacles posés ça et là par les habitants pour protéger le peu de leur quartier.
Au bout d'un moment qui parut des heures, le groupe de soldats et les deux amants trouvèrent refuge dans une taverne. La jeune princesse en fut soulagée. Elle était essoufflée et la courses entre l'entrée de Gloria et la taverne l'avait affaiblit. Elle n'avait pas l'endurance des hommes et encore moins l'équipement. Une petite pause n'était pas de refus et ainsi elle pourrait en savoir plus sur son frère.
L'endroit était miteux et laissait à désirer, mais au vu des événements ils n'allaient pas chipoter. Puis l'heure ne semblait pas à la dégustation des mets proposés. Au vue des personnes dans cette taverne, eux non plus n'étaient pas là pour cela. Cette cachette de fortune serait un abris sûr tant qu'on ne la reconnaît pas. Dans cet accoutrement, il y avait une chance. Mince, mais une chance. Elle n'aimerait pas qu'un mercenaire la livre aux alayens. Éviter de revoir ce prêcheur était une de ses priorités de la journée.
La princesse s'assit au plus loin de la porte. Son corps la faisait souffrir mais rien en comparaison de son esprit et de son cœur. De voir ainsi son peuple, la peur se lisait dans leurs yeux et c'était une réelle torture pour la jeune femme. Elle avait envie que d'une chose leur dire que tout se passera bien, qu'elle les protégerait. Mais comment. Il fallait la regarder. Elle ne faisait peur à personne, peut être les femmes de sa cour qui hurleraient en la voyant coiffer ainsi. Elle eut presque envie de sourire à cette idée avant de se dire qu'elles étaient peut être... Et Ninna. Non, Ninna était forte et si elle devait ne pas se faire de soucis pour quelqu'un c'était pour son amie.
Le soldat prit parole comme promis et il lui expliqua les derniers événements survenus à Gloria. Et au fur et à mesure des mots, le visage de la princesse se décomposa. Elle blanchit soudainement se levant d'un bond avant de se sentir partir, vers le sol. Il y avait trop de choses à encaisser d'un seul coup. Son frère...non pas lui. Non et non, cela ne pouvait pas. Esmelda avait envie d'hurler dans la taverne, de taper contre le torse du soldat et de lui dire qu'il mentait. Gregorist était plus fort que cela. Non, pas son frère. Des larmes se mirent à couler sur ses joues. Elle resta muette, presque prostrée. Le monde autour d'elle s'écroulait un peu plus à chaque instant, mais là on venait de lui porter le coup de grâce. Quoique... La suite ne fut pas des meilleures et des plus réconfortantes. Perdre son frère était une chose mais savoir son cousin emprisonné, et son traître de cousin sur le trône à trahir les humains, son peuple. Le regard de la princesse changea. Le vide s'effaça pour laisser courir les larmes sur ses joues. Il devint plus dure, plus déterminé presque sombre et mauvais. Fabius. Ce sale borgne. Korentin aurait dû lui crever les deux yeux au lieu d'un seul. Il était hors de question de le laisser couler l'héritage de ses ancêtres, de voir l'empire divisé et trahit pas un homme suffisamment cupide pour ne pas faire la différence entre pouvoir et respect. Non, ça jamais. Elle ne lui laisserait pas ce loisirs. Qu'il aille mourir en alaya.
Esmelda laissa Kylian répondre aux questions du courageux soldat. Elle ne se sentait pas capable de répondre. Sa gorge était si serrée qu'elle ne pourrait pas ouvrir la bouche avant un bon moment. Ses yeux fixait un point fixe et l'esprit de la princesse se focalisait sur une seule chose. Rendre à Korentin ce qui lui appartient. Le trône de l'empire. Car trahison envers Fabius voulait dire que son cousin adoré avait tout fait pour sauver l'empire.
Mais ses réflexions furent tirer par une jeune femme à la langue bien pendu. Esmelda posa un regard sombre sur elle. Pourquoi elle disait ça. Gregorist n'était pas mort ? Si autrement que par empoisonnement? Korentin le savait. Et korentin ne lui mentirait pas. Il se passait quelque chose au palais. Quelque chose de grave. dont la conclusion était que Fabius était au pouvoir. Inconcevable.
La princesse se leva d'un coup. Droite. Elle posa ses yeux sur Kylian, en essuyant ses larmes. D'une petite voix :
« -Elle a raison, ne restons pas ici. Korentin, il faut aller le sauver. Il nous faut aller le trouver. Fabius lui a tendu un piège. Fabius ne peut être empereur. Et Gregorist, il se peut qu'il soit aussi en prison.»
Pas besoin d'en dire plus. Kylian comprendrait la suite, comme la détermination de sa fiancée à retrouver son cousin malgré la guerre aux portes de la taverne. Et que hélas il n'aurait pas le choix, sinon, elle irait seule.
La princesse se dirigea vers le premier blessé pour le soigner, pas grand chose de grave, heureusement. La magie serait bien vite efficace. La jeune femme se mit à chanter en même temps, laissant son totem vibrer dans ses cordes vocales. Les paroles de cette vieille chanson de l'armée lui avait été apprise lors d'une de ses visites dans une caserne. La jeune femme avait trouvé les mots si profonds et encourageant, remplis d'espoir.
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| | | Kylian WallamMon identité Mes compétences
| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Sam 1 Fév 2014 - 13:30 | |
| Alors même qu'il avait posé la question, il avait su que la réponse ne lui plairait pas. Et à Esmelda encore moins d'ailleurs, sans doute était-ce pour cela qu'il avait détourné le regard vers elle sitôt que le guerrier en armure s'était mis à parler. Grégorist assassiné, Korentin emprisonné et Fabius couronné, c'était ni plus ni moins que l'effondrement total de la famille Kohan que venait de proclamer leur sauveur. Lequel effondrement précèderait d'ailleurs peut-être purement et simplement la fin du monde tel qu'ils l'avaient connu, si effectivement l'Empire baissait les armes pour s'allier aux Alayiens, les elfes et les vampires n'auraient plus le moindre espoir d'avenir.
Lorsque la princesse se redressa, Kylian était prêt. Une succession de trois pas rapides le porta à hauteur de la jeune femme vacillante, si bien qu'il put la rattraper avant que les fines jambes tremblantes ne se refusent définitivement à la porter. L'espace d'une seconde, une petite voix vint lui murmurer à l'esprit de garder ses distances mais il la fit taire aussitôt et referma délicatement les bras sur la silhouette féminine. Qu'importent les conclusions que pourraient tirer les occupants des lieux à la vue d'un tel geste de sa part, Esmelda venait de voir son monde s'écrouler, elle était épuisée et souffrait plus que jamais elle n'avait souffert. Ce n'était donc certainement pas le moment de l'abandonner, fut-ce pour préserver le secret d'une idylle qui n'avait déjà été que trop éventée. Alors qu'il la serrait contre lui, il pouvait la sentir palpiter à mesure que la colère se mêlait au chagrin. D'une main, il vint lui masser la nuque tandis qu'il posait tendrement les lèvres sur son front en un geste qu'il espérait apaisant. Aucun mot, aucun geste n'aurait pu à cet instant soulager la peine qui étreignait le coeur de sa belle : il ne pouvait que rester là, à ses côtés, tel une prise à laquelle se raccrocher, une oreille dans laquelle hurler ou même un sac dans lequel frapper si l'envie lui en prenait.
L'attention du vampire transi fut brutalement ramenée à la réalité présente par la voix grave du fameux sergent Alford, lequel requérait la permission de leur poser quelques questions. Kylian se crispa, le moment ne lui semblait pas vraiment bien choisi pour entamer la discussion et la perspective de refuser tout net l'effleura, mais ce n'aurait pas été faire preuve de reconnaissance que d'agir ainsi. S'il était porteur de mauvaise nouvelle, le mercenaire n'était en rien responsable de la situation et n'avait donc pas à subir les états d'âme d'un vampire courroucé. Avec une dernière étreinte, Kylian laissa la princesse se rasseoir en douceur avant de tourner le regard vers l'humain en armure. Tandis qu'il composait sa réponse, sa voix était froide et calme, comme dénuée du moindre intérêt pour les mots qu'il prononçait.
« Nous étions aux négociations, oui, et votre ami ne s'est malheureusement pas trompé. »
Il n'avait pas vraiment envie d'en dire plus, mais s'efforça néanmoins d'ajouter quelques mots encore :
« Grâce aux dragons, nous avons réussi à gagner la bataille, si tant est qu'on puisse vraiment parler de victoire quand le prix à payer fut si lourd. »
Il manqua de peu s'étrangler en prononçant les derniers mots, il y avait eu des morts par centaines, évidemment, mais surtout l'image d'une titanesque dragonne millénaire grièvement blessée qui revenait hanter son esprit. Avait-elle survécu ? Il n'en savait rien et à la vérité, n'osait tout simplement pas se risquer à apporter une réponse à cette question. Si je devais me lier, j'aimerais que tu sois mon élu. Tels avaient été les derniers mots qu'elle avait eu pour lui. Puisse Dracos veiller sur elle, dans ce monde... ou dans un autre.
« Mais je ne sais pas si des accords ont été signés ou non... »
C'était là tout ce qu'il obtiendrait de lui pour l'instant et alors que le renégat vampire s'en retournait vers son aimée terrassée de chagrin, une voix féminine s'éleva depuis le fond de l'auberge pour se mêler à leur conversation. Kylian ne lui adressa d'abord guère plus qu'un bref regard, il ne s'agissait après tout que d'une fille de joie visiblement un peu trop curieuse et désireuse de se mêler de tout, mais rapidement, quelque chose chez la nouvelle venue l'intrigua. Vampire. Les sept lettres s'étaient instinctivement imprimée dans son esprit sitôt que ses sens lui firent remarquer l'absence de battements cardiaques et ce léger parfum de mort si caractéristique des êtres de la nuit. Les traits du renégat se figèrent tandis que son regard s'attardait sur la prédatrice. Pourquoi et comment se retrouvait-elle ici affublée d'un tel rôle ? Mystère, mais si lui avait été capable de reconnaître la nature véritable de la jeune femme, l'inverse devait être vrai également. Sa nervosité grimpa d'un cran supplémentaire devant cette apparition inattendue, et il put distinctement sentir les muscles de ses épaules se contracter devant la brève altercation qui se déroula ensuite devant eux. Il prit soin de devancer le sergent pour répliquer à l'intervention de la serveuse avant que les choses ne s'aggravent :
« Nous ne resterons pas longtemps. Je pense que personne ici n'a envie de s'attirer des problèmes, nous sommes tous dans le même bateau. »
L'avertissement demeurait volontairement à demi-voilé, de sorte que seule la vampire pourrait comprendre qu'elle était tout autant qu'eux concernée par les mots du renégat.
Ce fut l'instant que choisit Esmelda pour se lever à nouveau, avec autrement plus d'assurance que précédemment cette fois, et les exhorter à reprendre la route. Leurs regards se croisèrent, et si Kylian avait hésité l'espace d'un instant à refuser que la princesse puisse prendre un tel risque, la détermination et la volonté qu'il put lire au fond de ce regard qu'il chérissait tant retinrent ses instincts protecteurs. Une certaine conversation, particulièrement animée, lui revint alors en mémoire et acheva de lui faire prendre sa décision.
« Très bien. Nous irons voir au palais ce qu'il en est vraiment. Ensemble. »
Il avait bien insisté sur le dernier mot, pour la rassurer à la fois sur le fait qu'il resterait auprès d'elle, mais également sur le fait qu'il ne la tiendrait pas à l'écart. L'oiseau brisait sa cage et il n'y avait rien qu'il put faire pour l'en empêcher, il ne pouvait que l'accepter et espérer qu'elle ne se briserait pas les ailes.
« Mais pas dans cette tenue... »
Sur ces mots, Kylian s'éclipsa quelques instants pour s'engager dans les escaliers qui occupaient le fond de la salle et gagner les étages du bâtiment, là où se trouvaient les chambres mises à disposition des voyageurs... ou autres. Lorsqu'il revint, il avait les bras chargés d'un pantalon, d'une tunique et d'une paire de bottes plus ou moins propres qu'il déposa à l'intention de la princesse. On était bien loin du luxe qui sied à une noble de haut rang : pas de soie ou de satin ici, mais du chanvre ou du lin, pas de délicats escarpins incrustés de joyaux non plus, mais de solides bottes au cuir usé sans doute un peu trop grandes pour une dame.
« C'est le mieux que j'ai pu trouver, c'est loin d'être parfait mais tu passeras plus facilement inaperçue ainsi et tu ne trébucheras plus tous les trois pas. »
Tandis qu'elle s'éloignait pour se changer, le renégat ramena son attention sur le reste de la petite troupe, interpellant d'abord le mercenaire venu leur porter secours :
« Sergent, il ne m'appartient pas de vous donner des ordres, mais si vous êtes disposé à nous suivre, nous aurons certainement usage de vos hommes. Je doute que la garde de Fabius nous accueille à bras ouverts. »
Son regard se tourna ensuite en direction de la serveuse un peu trop curieuse.
« D'ailleurs, les rues sont bondées et beaucoup trop dangereuses même avec l'appui de valeureux soldats, je suppose que vous ... connaissez bien le quartier ? »
L'idée de s'associer à une vampire dont il ne savait rien n'était pas pour le rassurer, mais les quartiers pauvres d'une ville comme Gloria représentaient un véritable labyrinthe de ruelles en tout genre au milieu desquelles il était très facile de se perdre pour quiconque n'était pas initié à leur fréquentation. S'il espérait pouvoir éviter les Alayiens, il aurait donc besoin d'elle et devrait tenir en laisse sa méfiance, mais le regard sévère qu'il porta sur elle demeurait éloquent : il la garderait à l'oeil. |
| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Dim 2 Fév 2014 - 17:33 | |
| Le mercenaire réfléchit un instant à tous ce qu'il venait de dire de funeste à la princesse, et juste avant d'avoir finit il rajouta de manière gêné, car il pensait qu'il avait sans doute parler de manière trop directe avec Esmelda Kohan. Bon il avait essayé d'être franc, et au moins une fois le choc de découvrir tout cela passé elle serait prête à réagir le moment venu... Néanmoins cela ne l'empêche pas de ce sentir un peu coupable au passage.
Désolé d'avoir été un peu trop directe princesse Esmeld, mais je n'est jamais été l'homme le plus talentueux avec les mots, et je pense que vous méritiez de connaître la vérité... Je suis désolé pour l'empereur c'était un homme juste comparer à cette racaille de Fabius si vous me permettez de parler comme ça d'un Kohan.
Il parler avec une sincérité totale, et il était clairement désoler d'avoir était celui qui lui a dit que son frère était mort sans la moindre subtilité, mais elle devait a tout prix le savoir, car cela aurait été pire si ses illusions avaient été brisées de manière plus fracassantes. Il ne savait pas quoi dire, mais espère qu'elle accepte ses maigres excuses même si au final à y réfléchir il n'était pas vraiment le coupable dans cette histoire juste le porteur de mauvaises nouvelles... Ensuite il furent tous interrompu par une inconnu qui débarqua sans crier gare.
Aussi idiote, ou sotte soit-elle les rumeurs, et les histoire détiennent toujours une part même infime de vérité. Mademoiselle,mais de toute façon les faits sont-là l'empereur malheureusement est mort, et son successeur vient de nous faire une démonstrations éclatante de ses capacités... Finit-il avec calme, et politesse quand il vit plus attentivement la serveuse qui venait de débarquer. Au passage il n’était pas vraiment offusqué de la réaction de la jeune femme. Elle donnait son avis, et son opinion dans son auberge dans laquelles ils viennent de s'introduire, et lui n'y voyait aucun mal même si elle était téméraire a y réfléchir, et sa réaction pouvait paraître impolie pour certains.
Même si l'un de ses hommes ne fut pas du même avis, et tenta de calmer les ardeurs de la jeune demoiselle, car il semblait faire preuve de plus de prudence. Alford allait lui dire gentiment de revenir à son poste quand la jeune serveuse le plaqua au mur, mais celle-ci se reprit devant le regard surpris des autres soldats(certains d'entre-eux portaient même la main à leur épée encore dans leurs fourreaux en signe d'avertissement), mais la situation s'apaisa fort heureusement. Cette jeune femme lui rappelait quelque chose d'ailleurs... Pendant que la princesse alla soigner les soldats, et que son garde du corps rassure le jeune femme qui vient de rentrer dans la conversation sur leurs intentions. Alford se posta calmement face à elle, et lui dit sur un ton très convivial.
Attendez je vous connais! C'est vous Sylira! Vous ne devez sans doute pas vous rappelez de moi, mais je me souviens que vôtre compagnie même si elle n'a duré qu'un soir avait été fort agréable, et je suis content de savoir que vous allez bien!
Dit-il de la façon la plus sincère qui soit. Il enleva ensuite son casque puis alla prestement se rasseoir à la table d'a côté en étant tout a fait satisfait de cette bonne nouvelle. Il commença à nettoyer son casque avec grande application, et continue ensuite à parler Sylira avec calme en désignant des yeux le soldat qui avait tenté de calmer la serveuse dans ses ardeurs.
N'en voulez pas a Treniss il ne fait que son devoir! Surtout qu'il vient de perdre l'un de ses meilleurs amis il y a peu alors il est un peu à cran si vous voyez ce que je veux dire... Finit-il avec assez de peine, car en y réfléchissant ils avait perdu l'un de ses hommes "Jeïnor", et ce genre de perte était dur à encaisser car cet homme était sans doute le soldat le plus aimable de l'unité, et l'ambiance serait plus pesante lors des entraînements sans lui... Mais il se ressaisit vite, car ce n'était pas le moment de faire le deuil... Il recommença donc à parler avec un peu plus de réflexion dans sa voix...
Nous ne voulions pas vous dérangez. Je m'en excuse si d'une façon, ou d'une autre cela vous met en danger, mais je ne pouvais pas décemment laisser mes hommes continuer sans un peu de repos... Il désigna le soldat le plus gravement blessé de l'unité qui avait sans aucun doute besoin de soins, et d'un peu de repos...
Oui il se rappelait de la serveuse même si ça n'avait été qu'une rencontre d'un soir, et surtout si il n'avait qu'un simple client sans doute pour elle... Il se rappelle qu'elle avait était de charmante compagnie, mêmes si dans son souvenir il ne se rappelait pas de ce qui s'était passer dans la chambre une fois qu'ils y étaient allés tous les deux. Il était sans doute trop ivre à ce moment là, car il l'avait bu sans compter, et ce n'était pas elle qui l'en aurait empêcher. Mais bon au final ce n'était pas ce qu'il y avait de plus grave, car il en avait eu sans doute pour son argent à cette époque, et il ne le regretter pas car les moments de détente dans sa profession n'était pas légion, alors une charmante compagnie faisait souvent du bien ai moral d'un mercenaire qui voyage en solitaire.
Ensuite quelques instants après le compagnon de la princesse vînt lui faire une proposition qu'il accepta avec un petit sourire.
Je suis prêt à vous aidez de mon mieux, mais néanmoins je ne veux pas sacrifier mes hommes en vain, alors j'aimerai que vous me précisiez vôtre plan si cela ne vous dérange pas. Sinon appelle moi Alford au passage.
Dit-il, puis il lui tendit la main pour que l'inconnu la serre. Ah décidément il s'embarquer dans n'importe quoi tant que c'était pour une bonne cause... Ensuite il redit à Sylira qui semblait prête à partir de l'auberge d'un moment à l'autre.
C'est vôtre choix mais je serai heureux que vous nous accompagnez. Après tout vous devez mieux connaître le quartier que nous.
Il était sûr de ce dernier point, car elle devait sans doute comme semblait le suggérer le garde du corps de la princesse en connaître long sur le quartier pauvre de Gloria. Tandis que le mercenaire s'occuperait de la partie combat sur le chemin vers le palais, et à l'intérieur. Il réfléchit, et continua à parler avec calme, mais surtout ferveur en s'adressant au jeune homme.
Ensuite j'irai essayer de libérer avec vous le duc Korentin, car j'ai une dette envers le régent, et c'est lui qui aurait du être empereur à mon avis...
Il se rappelle encore de l'épisode du procès il n'y pas si longtemps, ou 3 jeune nobliaux l'avaient accuser à tort pour couvrir un crime qu'Alford les a empêcher de commettre. Heureusement la clairvoyance du duc Korentin lui a permis de voir clair dans cette histoire, et le mercenaire est ressortit de cet affaire blanchit des fausses accusations, et avec une centaine de pièces d'or supplémentaires. Au moins il avait eu une compensation financière à cette journée de calvaire, et l'idée plaisante que justice avait été faîte.
Il alla ensuite se diriger vers ses hommes, et commençe à les consulter pour connaître leurs états. Certains étaient juste un peu blessé, et il y avait eu une perte dans l'unité comme dit précédemment en plus du blessé grave qui risquait de ne pas être très utile en combat malheureusement. Il demanda ensuite tranquillement à la princesse qui était pleinement occupée à soigner ses soldats.
Vous avez besoin d'aide princesse? Ce sont mes hommes après tout, et j'espère juste les faire ressortir vivant de cette mission si possible...
Certains étaient déjà entrain d'ailleurs de panser les blessures de leurs camarades, et d'entretenir leurs armes... Ils se doutaient sans doute qu'ils allaient bientôt ressortir, et que ça aller chauffer dehors sil ils n'étaient pas préparés. Certains avaient sans doute subit un choc à cette première bataille, et ont besoin d'un peu de temps pour réfléchir, mais malheureusement Alford ne peux pas le leurs accordés...
Il réfléchissait lui même a comment la situations aller se présenter... Sans doute que Sylira pourrait les aider à aller au palais si elle acceptait de leurs donner un coup de main, et lui pouvait se charger avec son escouade de la partie combat, mais après comment ils feraient tous pour sortir de la cité si ils libèrent le duc Korentin, et sa dragonne. Peut-être sur la dragonne... Même si cela pouvait être une bonne idée la perspective ne lui plaît guère à vrai dire... Mais au pire il y réfléchirait le moment venu, car pour l'instant il était pris par d'autre préoccupations tous aussi complexes... Le moment n'était pas vraiment idéal pour se plonger dans de longues réflexions après tout. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Mer 5 Fév 2014 - 16:12 | |
| Si elle connaissait les quartiers pauvres ? Bien sûr qu'elle les connaissait ! Sinon elle ne serait pas là ! Elle ne s'infiltrait jamais quelque part sans avoir prévu des itinéraires de secours, et autres solutions de fuites pour s'en tirer sans trop de bobos au cas ou les situations tournaient au vinaigre ce qui était plus ou moins le cas aujourd'hui tant que les Alayiens ne venaient pas trop nombreux toquer à la porte de cette taverne. Quoi que maintenant avec ce qui venait de se pointer... Il y aurait certainement sous peu une troupe armée jusqu'aux dents et la bave aux lèvres qui défoncerait la porte.
"Oui, je connais très bien ces quartiers."
Elle répondait simplement à la question de son congénère qui ne s'était pas présenté, mais qui était très, très, trop proche de la princesse humaine. Elle avait entendu parlé de ce genre de cas, d'un vampire ayant trahit son peuple pour se joindre aux humains. Peut-être était-ce celui-ci ? Non, trouver le leader de la rébellion sur un champs de bataille était peu probable. Cependant un de ses sbires ! Ca restait une occasion ou jamais après tout de se rapprocher et de mettre un pied dans ce joyeux bordel pour en tirer quelques informations appétissantes.
Elle avait relaché l'homme en le forçant à s'éloigner d'elle une fois celui-ci calmé par son "supérieur" hiérarchique. D'ailleurs celui-ci ayant le titre de Sergent d'Armes la reconnu et l'appela directement par son "nom de scène" de Sylira, qu'elle utilisait régulièrement dans Gloria, tout du moins tant qu'elle ne serait pas démasquée. L'homme relâché eut une grimace de douleur une fois qu'il pu remettre son épaule dans le bon sens, et il pouvait d'ailleurs s'estimer heureux qu'elle ne lui déboite pas par la même occasion. Pour qui cet humain s'était-il pris ? Les réfugiés de la bâtisse avaient entrepris de, de nouveau, barricader l'entrée avec ce qu'ils avaient : un banc et une table qui faisaient office de simple barrière comme pour les rassurer même si la porte ne résisterait pas plus de quelques minutes face à une troupe armée et décidée à la défoncer.
Elle sourit simplement avec un signe de la tête en direction du Sergent d'Arme qui lui présentait des excuses maladroites au nom de son subalterne qui avait fait un peu trop de zèle. Visiblement il l'avait connu comme simple prostituée aux mots à demi-camouflés qu'il prononça à ce sujet. Malgré la situation rien n'empêchait d'être polie après tout ! D'ailleurs ce dernier insista sur la demande du vampire de les accompagner pour les guider dans ces quartiers qui étaient de véritables coupes-gorges avec des Alayiens sur tous les axes principaux et même secondaires. Elle pesait le pour et le contre de façon silencieuse, son regard passant du vampire inconnu ayant potentiellement de la valeur, sur l'héritière Kohan qui en avait et sur le Sergent d'Arme qui n'en n'avait pas.
Les voix étouffées des réfugiés résonnèrent doucement, comme s'ils ne voulaient pas être entendus : des Alayiens approchaient de l'entrée de la taverne. Nombreux et en armes, d'ailleurs deux personnes ne se firent pas prier pour prendre la poudre d'escampette vers l'étage comme s'ils ne voulaient pas être en contact avec les serviteurs du néant, certainement des pratiquants de magie. Puis, la porte reçut son premier coup... Il fallait décamper à toute vitesse, et "Sylira" n'était pas vraiment déterminée à affronter ces types en armures en plein jour ou elle n'aurait aucune chance.
"Je n'ai pas envie d'être là quand ces types entreront, libre à vous de rester ou de me suivre, mais moi je me tire."
C'était clairement une invitation à la suivre, et pour le moment elle acceptait de les guider ou tout du moins de les sortir de là, même si la petite troupe bien trop nombreuse serait forcément rattrapée les soldats retarderaient suffisamment les Alayiens pour qu'ils atteignent l'issue de secours à une ruelle de là : l'accès aux égouts de la ville. Bien entendu qu'elle était suivie ! S'ils lui avaient demandé de l'aide, ce n'était pas pour refuser de l'avoir une fois l'effort fait de la part de la vampire.
Le trajet était des plus simples, en passant par l'arrière cuisine la "serveuse" s'arma d'un des lourds tisonniers en fonte et d'ouvrir la porte de derrière ou un des soldats Alayiens comptait certainement se faufiler. Ce dernier se reçu un agréable coup de tisonnier dans le casque qui se déforma sous le choc, le forçant à faire un petit somme bien mérité. Avec un peu de chance pour lui il se réveillerait quelques heures plus tard avec un magnifique mal de crane et le souvenir d'une mauvaise rencontre avec une femme armée d'un tisonnier qui avait voulu jouer au golf - il se demandera d'ailleurs toujours ce que pouvait être le golf - avec sa tête. Puis bifurquer à la seconde intersection, vers la gauche pour se retrouver face à une grille, malheureusement fermée, offrant un accès odorant aux égouts de la ville. Ce royaume appartenait aux rats de toutes espèces, qu'ils soient bipèdes ou quadrupèdes. C'est ici que se réfugiaient certains petits bandits avec leurs larcins ou qu'étaient transportées les marchandises servant à alimenter le marcher noir du quartier pauvre, directement volées depuis les quartiers plus riches.
La "serveuse cracha quelques jurons, quand un petit homme maigre s'approcha de la gille avec un large sourire majoritairement édenté traduisant une très mauvaise hygiène de vie.
"Erik ! Ouvre moi s'il te plait !" "Alors que tu traines avec des troupes impériales ? Tu peux rêver !" Le petit homme allait repartir d’où il venait, mais la serveuse bien plus rapide l'attrapa par le col pour approcher son visage du sien avant de reprendre d'une voix bien plus douce et sensuelle.
"Tu me connais, tu sais que je ne suis pas une ingrate. Et puis ils n'en n'ont rien à faire de tes magouilles."
Alors que l'homme était plus hypnotisé par le regard et la main qu'il venait de poser sur la poitrine de la serveuse, cette dernière se saisit du petit trousseau de clé dans la poche de celui-ci, déverrouilla rapidement la serrure et ouvra la porte à la volée, bloquant l'homme contre celle-ci, laissant l'accès libre à ceux qui la suivaient. A peine eut-il le temps de râler, qu'elle le gratifia d'un baiser qui le fit taire avant de prendre la poudre d'escampette en faisant signe à ceux qui avaient réussit à avancer jusque là. Il aurait à gérer les Alayiens qu'il faudrait perdre dans ce dédale de tunnel. D'ailleurs, la course effrénée s'arrêta une fois que les échos des cris des soldats Alayiens permettaient de comprendre que ces derniers s'étaient égarés dans les tunnels en essayant de les suivre sans torches. Les derniers mots qu'ils entendirent de l'homme avant ses bruits de pas précipités vers les ténèbres des coursives furent "Rends moi mes clés !"
Les égouts de la ville et ses tunnels sombres grouillants de gros rats fuyant à la lumière des torches qu'ils avaient pu récupérer à l'entrée. De nombreux tuyaux en fonte, canalisations en pierres et ouvertures ramenaient les eaux usées et autres déchets plus humains dans cet endroit à l'air irrespirable pour quiconque ayant un tant soi-peu d'odorat, faisant vomir les estomacs les plus sensibles. Un véritable labyrinthe de tunnels et autres passages ou seuls les personnes les plus habituées pouvaient se repérer aux simples marques ou à la forme des arrivées d'eaux. Les humains avaient intérêt à avoir l'estomac bien accroché, le vampire à ne pas respirer et à suivre aveuglément la serveuse qui semblait chercher des odeurs particulières qui pouvaient habiter cet air complètement vicié par la fange se décomposant sous leur pied et faisant remonter des odeurs immondes à chacun de leurs pas dans un bruit de sucions rappelant celui d'un charognard aspirant les intestins de sa proie comme quelqu'un le ferait avec des pâtes, quand leurs bottes s'enfonçaient trop profondément. Les ombres et la peur des tunnels qui se manifeste par une impression constante que quelqu'un vous poursuit, vous faisant vous retourner dans cette obscurité permanente, vous désorientant et finissant par vous perdre définitivement, et les victimes de cette peur qui s'en sortaient, allaient jusqu'à refuser définitivement d'y pénétrer de nouveau, tétanisés rien qu'à la mention de ceux-ci. Cette peur faisaient parfois croire aux esprits les plus faibles qu'elles étaient vivantes et que des bêtes tout autant immondes que la boue qu'ils piétinaient les attendaient à chaque recoin, que les courants d'airs étaient la respiration des tunnels qui n'étaient qu'une partie du corps qu'une créature qui les digèreraient dans leur intégralité et les faire disparaitre sans ne laisser aucune trace d'eux. On avait l'impression également que le moindre geste malheureux pouvait vous faire attraper la pire des maladies existantes et vous faire mourir dans les souffrances les plus atroces.
Elle s'arrêta quelques instants au niveau d'une des entrées en provenance de la rue, ou le bruit des combats, les cris des civils et soldats venaient résonner à l'intérieur des galeries. Elle posa sa main sur le liquide visqueux qui coulait depuis celle-ci avant de le sentir lorsqu'elle se rapprocha du centre du groupe restant, elle s'essuya contre toute attente sur la veste de l'humain de son groupe, ou plutôt dans ce cas là la plus proche qui n'était d'autre que la princesse.
Tout droit, plusieurs grilles épaisses barraient le passage vers les quartiers plus riches, vers la droite un autre tunnel un peu plus éclairé que les autres trahissait un chemin vers la surface.
"Ce tunnel est une impasse et il est impossible de défoncer les grilles qui mènent directement aux quartiers plus riches." commença-t-elle en chuchotant, brisant le silence morbide qui s'était confortablement installé. "La première sortie nous emmènera à deux rues des enceintes des quartiers plus riches vers une poterne, si les mots ne suffisent pas à les convaincre de nous ouvrir, parfois un peu d'or fait office de clé."
En prononçant ces mots elle regardait la princesse et son garde du corps avec insistance. Cette dernière de par son statut devait avoir de quoi corrompre quasiment tout le quartier pauvre avec le contenu d'une bourse qu'elle devait considérer comme maigre. Elle glissa dans les mains d'Alford le trousseau de clé dérobé quelques instants plus tôt, lui signalant ainsi de passer le premier avec ses hommes, de déverrouiller la grille et de sécuriser le passage vers l'extérieur et tant qu'à faire d'abuser de son grade pour faire ouvrir la poterne.
"J'espère que tu es aussi doué avec une épée qu'avec ce que tu m'as montré la dernière fois !" dit-elle en guise de consignes pour l'homme avec un sourire entendu.
Même s'ils n'avaient rien fait et que la vampire l'avait droguée au somnifère, lui il semblait croire l'inverse. Donc autant jouer là dessus et abuser du thème du chevalier errant.
(Hrp : Je me suis permis une petite fantaisie sur la description des tunnels .) |
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Sam 8 Fév 2014 - 10:45 | |
| L'empire humain s’effondrait sous ses pieds sans qu'elle ne puisse agir. Et il n'y avait rien de pire pour la jeune princesse que de voir ses hommes se battre contre les mauvaises personnes pour de mauvaises raisons, entraînant au passage des innocents dans une violence injuste. Tout ça pour quoi ? Pour rien, juste pour la folie d'un homme qui a le pouvoir et le mépris dans le sang et non le respect de tout à chacun de disposer de sa liberté. L'argent, le pouvoir, cette gangrène qui pourrissait de l'intérieur les nobles de cet empire. Et c'était comme ça que maintenant les Hommes allaient vivre ? En se demandant contre qui l'armée va lutter la prochaine fois. Les forgerons, les enseignants, les paysans ou les enfants ? Esmelda ne le permettrait pas. Et si pour cela il fallait fuir le palais, la capitale, fuir les siens et devenir une de ces hors la loi combattant cet usurpateur et bien qu'importe. Elle le ferait.
Les jambes tremblantes des images de son royaume en sang, la figure de son frère s'effaçant dans une douleur du cœur insurmontable, la seule présence de son aimé arriva à lui redonner force pour avancer. Non, elle ne pouvait sombrer maintenant. Il ne fallait pas qu'elle craque. Une princesse ne pleurait pas en public et surtout tant souffrait tout comme elle. Et Korentin. Elle pleurerait une fois Korentin libre, une fois l'empereur sortit du pétrin englué par ce traître de Fabius.
Le baiser de Kylian la ramena à cette réalité frappante et se dirigea non sans avoir plongé son regard sombre et triste dans les yeux clairs et aimant du vampire. Un regard valait parfois bien plus que tous les mots possibles.
Tandis qu'elle s'avançait pour soigner les premiers blessés ou observer les blessures, le chef de cette petite faction s'excusa de ses mots (ou maux), de sa douce voix laissant son totem prendre le dessus, elle le rassura sur son triste rôle.
« -Vous n'êtes en rien responsable de la perfidie de mon cousin et de sa félonie à briser tout espoir de paix. Et je vous remercie pour mon frère. »
La jeune femme lui sourit avec douceur, reprenant le soin de la main d'un de ses hommes. Pas grands choses au vue de la guerre qui grondait dans les rues avoisinantes.
« -Il n'est plus un Kohan depuis qu'il a décidé de pactiser avec l'ennemi et choisit la voie du mal en ordonnant à la garde royale de tuer les Hommes du Nord. Une trahison contre son propre peuple. »
Esmelda savait qu'en disant ces mots elle encourait beaucoup. Une telle critique de l'empereur pouvait valoir les cachots. Mais sachant qu'elle risquait bien plus face à Fabius, elle ne se priverait pas. De plus à ses yeux, il n'était pas empereur. Korentin oui. Car, toutes les explications du monde ne parviendraient pas à détourner l'idée que le borgne avait piégé son cousin. Comment, cela restait à savoir.
« -Et tant qu'il y aura quelqu'un pour croire en cette erreur monumentale, il ne sera pas empereur des Hommes. »
Que se soit dit. Car cela était pour la jeune femme la pire des choses qu'il avait pu faire. Il pouvait être derrière la mort de son frère, l'emprisonnement de son cousin et n'importe quelles autres ignominies, mais lancer la garde royale, lancer l'armée des Hommes, symbole de protection, de sécurité, de loi sur d'autres soldats, venus en aide. Il n'y avait pas pire trahison. La jeune femme repensa aux hommes du nord, à leur gentillesse peu commune, un peu bourrue et dissimulée mais bien là quand on cherchait à mieux les connaître et à briser cette glace qui les entourait. Ces hommes qui étaient venus défendre le sud pour mieux se faire piéger par la suite. En cet instant, elle ne put que comprendre le mépris qu'ils pouvaient avoir pour le sud. Elle aussi l'avait.
« -Il y a des sacrifices que nous devrons tous faire pour permettre à nos enfants de se lever demain avec la liberté de pouvoir penser librement. C'est le moment de savoir quel chemin nous voulons suivre. Nous n'en sortirons pas tous indemne. Il ne faut pas se leurrer. »
Etait-il besoin de le dire à des soldats ? Sûrement que non, même si parfois souligner des choses simples devait s'avérer utile. Kylian revint de sa courte éclipse dans les étages de l'auberge. Elle comprit mieux le « pas dans cette tenue ». Et que voulait-il maintenant, qu'elle se change au milieu de l'auberge ? Elle prit les vêtements des mains du vampire et monta à son tour, non sans lui avoir murmuré à l'oreille qu'elle l’appellerait si elle avait besoin d'aide. Elle rentra dans la première pièce qui était une chambre vide. Simple. Un lit en bois, une vieille commode et une table agrémentée d'une chaise sur laquelle elle ne tenterait même pas de s’asseoir. Se dévêtir allait être bien plus difficile que d'échapper à une armée alayenne tant les multiples lacets de son corset étaient serrés et tenaient bien en place. Il fallait presque les enlever un à un et se contorsionner pour y parvenir n'était pas aisé. Esmelda parvint cependant en étant bien moins délicate sur la fin. Qu'importe, elle ne remettrait plus cette robe ni les atours de dessous. La princesse enfila un pantalon gris ou marron, il était difficile d'en connaître réellement la couleur. En tout cas la couleur terne tranchait avec le pétillant de sa robe. Elle enfila une longue chemise blanche ainsi que la tunique beige. Une ceinture permettait de maintenir un peu le tout et surtout d'y accrocher sa sacoche qui ne la quittait jamais. La princesse remit aussi contre son cœur dans le revers de sa chemise la petite boite remise par l'esprit de la mort. Il valait mieux la garder contre soi. Esmelda fouilla dans la commode après avoir mit les bottes, un peu trop grande et trouva une sorte de gilet de fourrure et une cape chaude. Parfait, cela compléterait sa tenue.
Elle redescendit les escaliers de bois qui grincèrent.
« -Désolée du retard, mais il est rare que je m'habille seule. » ironisa-t-elle en se moquant d'elle même et de son statut de petite princesse dorlotée.
La jeune femme qui travaillait dans l'auberge semblait disposer à partir et à les emmener au vue du sigen de tête et du regard de son aimé. Soit. Esmelda alla près du vampire, elle ne semblait pas disposer à le voir partir loin d'elle. Surtout que la femme semblait presser à partir. Avant de quitter définitivement l'auberge, la princesse se retourna vers les premiers occupants.
« -Si d'autres personnes dans cette taverne préfère se battre pour la liberté, ils sont les bienvenus. Sinon, que les esprits vous protègent. »
Personne ne bougea plus que leur petit groupe. Quand ils sortirent dans le tumulte de la rue, la jeune femme glissa à l'oreille de Kylian une information dont elle n'avait pas encore pu parler avec lui, mais qui avait son importance. Du moins, pour elle. La vision des esprits. Leurs venues, une aide, un symbole, l'espoir qu'ils ne les oubliaient pas.
« -Kylian, les esprits. Ils veillent sur nous, même celui de la mort. »
Elle lui sourit en se remémorant cette rencontre des plus irréelles et magiques. Oui, ils veillaient sur eux, ils parviendraient donc à s'en sortir dans cette quête complètement folle de vouloir entrer dans un palais où tout leur était hostile désormais. Ou presque.
« -Allons visiter Gloria en profondeur. »
Murmura la princesse quand elle comprit ou la serveuse les amenait. Après tout il n'y avait pas mille chemins pour y aller en toute sécurité en évitant les rues de la capitale. Un dragon en ces moments ça pourrait être bien utile.La princesse entra et la première chose qui lui saisit l'esprit ou plutôt le nez fut l'odeur nauséabonde et agressive. Elle était presque heureuse d'être humaine et de ne pas avoir l'odorat plus développé de son amant.
« -J'ai toujours pensé qu'un remaniement des égouts était une priorité... Merci Monsieur Erik, l'empereur vous le rendra bien. »
Ou pas. Mais le pauvre bougre devait s'en moquer autant que de leurs sorts au fin fond de ces égouts puant. Mais pas le temps de traîner, les soldats semblaient s'intéresser à ce petit groupe en arme qui cherche à se cacher. Trop louche pour être honnête. Et pourtant. La main sur la bouche se retenant de vomir le rien qui se trouvait dans son ventre, Esmelda avança cherchant à ne pas tomber par terre et à suivre la cadence. Les effets d'un champ de bataille rendirent presque cette promenade sous terre des plus agréable, mais la présence des rats lui donnait un souvenir que trop familier et désagréable. La jeune femme restait bien près de son amant, la perspective d'être séparé de lui l'angoissait au possible, car un vampire en pleine ville humaine se battant contre des alayens, il n'y avait pas pire piège pour lui. La serveuse les emmena dans un dédales sans fins de couloirs plus tordus les uns que les autres, et la seule chose qu'espérait la jeune princesse était qu'elle connaissent bien son chemin.
Enfin ce qui semblait être une ouverture. Ils allaient pouvoir sortir de l'antre de la terre et de la misère pour revenir à la lumière. Un liquide y coulait et au vue de ce que fit la serveuse ce ne devait pas être ragoutant. Elle préféra s'essuyer sur la princesse.
« -Je vous en prie, je suis faites pour ça. »
Donc deux sorties et un seul choix. Le calcul était vite fait. Mais cela ne semblait pas plus facile pour autant. Les quartiers riches devaient être encore épargnés, pour peu de temps, et y entrer devait être bien difficile. Surtout au vue de leur accoutrement. Est-ce que le statut de princesse Kohan aiderait, sachant que Fabius voulait sa tête. Esmelda regarda Kylian et dut se résoudre à lui dire d'une petite voix faible.
« -T'ai-je déjà dit que Fabius m'a menacé de mort s'il devenait empereur ? »
Si ce n'était pas le cas, maintenant c'était fait.
« -Quand à de l'or, je n'ai guère eu le temps de partir le chercher quand je me suis faites enlever par un général alayen, mais si mes boucles d'oreilles font l'affaire... »
De toute, elle n'avait pas mieux. Sa tiare avait été perdue sur le champ de bataille, sûrement quand cet alayen psychopathe l'a balancé de son cheval.
Le dénommé Alford, passa devant eux. Après tout en tant que chef d'une unité militaire, il valait mieux, l'improvisation pourrait se faire par la suite. |
| | | Kylian WallamMon identité Mes compétences
| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Dim 9 Fév 2014 - 15:38 | |
| Peu causante, la serveuse vampirique, et visiblement peu intéressée par l'idée de développer plus avant en leur indiquant un moyen de s'éclipser, par exemple. Rien de vraiment surprenant toutefois, car après tout, pas plus que lui elle ne devait s'être attendue à tomber sur l'un de ses congénères ici et maintenant. D'autant qu'à en juger par sa situation, la perspective d'être découverte au milieu d'humains en armes, d'Alayiens et de nordiques ne devait pas l'enchanter. Sans doute était-ce mieux ainsi, finalement, car le renégat avait bien d'autres préoccupations pour l'instant que pour encore avoir envie d'y ajouter la surveillance d'une vampire inconnue et de fait, imprévisible.
Une lueur surprise vint toutefois traverser les yeux clairs du rebelle lorsque le sergent venu à leur aide sembla reconnaître la soi-disant serveuse, mentionnant même une soirée passée en sa compagnie et à laquelle il avait, de toute évidence, survécu. Fait suffisamment rare que pour intriguer donc, quand bien même il était évident que l'individu en question ignorait totalement ce à quoi il avait échappé. L'attention du renégat vampirique fut arrachée à ces considérations par la voix de l'humain qui revenait vers lui pour accepter la proposition qui lui avait été faite, sous réserve qu'il ait un plan établi. Le regard chargé de méfiance du vampire s'attarda encore quelques instants sur la silhouette de la serveuse avant de finalement s'en détourner pour venir trouver celui du sergent. Il serra machinalement la main tendue avant de se présenter sobrement :
« Kylian. »
Restait à préciser le plan réclamé. Facile à dire, mais c'était ignorer qu'il y avait de cela moins d'une heure encore, le vampire se trouvait plongé en pleine bataille sur les terres du domaine baptistral et n'avait pas la moindre idée de ce qui pouvait se tramer dans la capitale humaine. Alors lui demander quel était son plan ?
« Il faut que nous allions au palais, nous aviserons une fois sur place. »
L'art et la manière d'annoncer l'évidence, avec un plan si mince qu'il n'aurait suffit à convaincre qui que ce soit de risquer sa peau d'ailleurs. Mais en l'occurrence, c'était tout ce dont il disposait, ils se devaient d'encaisser les évènements et de contourner les obstacles au fur et à mesure qu'ils se présentaient, tout simplement.
Instinctivement, il avait détourné son visage du militaire pour poser les yeux sur la princesse qui descendait rapidement les escaliers menant à l'étage et vint les rejoindre. Il eut un sourire devant le trait d'humour qu'elle laissa échapper et ne put qu'admirer une fois encore la force qui était la sienne : en quelques minutes, son univers venait d'imploser devant elle, mais elle parvenait encore à ramener cela au simple fait de devoir s'habiller seule. Une façon comme une autre de ne pas se laisser noyer par le désespoir, sans doute. Impuissant, Kylian ne put qu'assister sans un mot à la vaine tentative de la jeune femme de rallier d'autres bras à leur cause. Il suffisait de poser le regard sur eux pour comprendre qu'aucun ne répondrait présent, ils étaient effrayés, ne savaient que penser ou que croire et n'espéraient guère qu'une chose, que tout s'arrêta rapidement.
Tout se précipita néanmoins lorsqu'une série de coups violents vint ébranler la porte d'entrée, et sous l'impulsion de la serveuse qui sembla subitement revêtir des atours de guide touristique, la petite troupe se remit en marche, épées à la main. Ils traversèrent l'auberge, l'inconnue vampirique ouvrant la marche pour les guider, immédiatement suivie de quelques soldats puis du renégat vampire accolé à la silhouette délicate de la princesse, tandis que le reste des soldats fermaient la marche. Kylian accorda un rapide regard à son aimée lorsque celle-ci attira son attention sur la bienveillance des esprits. Étrange instant que pour se laisser aller à un regain de piété mais si cela pouvait la rassurer et l'aider à continuer d'avancer, qui était-il que pour ne pas l'encourager ? Il serra tendrement la main qu'il tenait au creux de la sienne avant de lui répondre avec espoir et confiance :
« Bien sûr, mais j'aimerais autant que l'Esprit de la Mort garde ses distances pour l'instant. »
Si à cet instant, il avait baissé les yeux sur la main qu'il enlaçait de ses doigts, peut-être aurait-il aperçu la marque qui ornait la peau soyeuse, mais son attention était par trop accaparée par leur fuite éperdue et l'épuisement qui peu à peu le gagnait n'aidait pas à la concentration. La nuit avait été longue, même pour le vampire qu'il était, et la journée qui débutait semblait bien s'engager dans la même continuité.
Bien évidemment, rejoindre les beaux quartiers en se faufilant de ruelle en ruelle n'appartenait pas au domaine du possible et lorsque se profila devant eux l'entrée des égouts, personne ne sembla surpris ni ne rechigna à l'idée d'aller patauger dans la fange. L'obscurité n'étant pas un réel problème pour lui, Kylian s'efforça de guider au mieux la princesse pour lui éviter de plonger le pied dans quelque infamie jonchant le sol. Quant aux relents nauséabonds qui emplissaient l'atmosphère, le plus simple était encore de ne plus respirer du tout. Sans doute une des rares opportunités qui s'offraient à lui de remercier son statut de créature coincée quelque part entre la vie et la mort.
La progression fut rapide et silencieuse, aucun n'osant se risquer à ouvrir la bouche pour prononcer le moindre mot, sans doute par crainte d'épancher le contenu de leurs estomacs. Le renégat ne put toutefois retenir un grognement lorsque la serveuse, Sylira ou quelque chose comme cela à en croire les paroles du sergent Alford, s'essuya négligemment les mains sur la tenue de la princesse. Si cette dernière ne s'en formalisa pas véritablement, au contraire de son amant, elle n'était pas au courant de la nature véritable de leur guide et ce simple geste exacerba encore une méfiance déjà bien présente dans son esprit. Un pas à première vue innocent vint d'ailleurs subtilement interposer la silhouette encapuchonnée du rebelle entre la princesse et la discrète prédatrice qui déjà se détournait pour s'adresser au sous-officier humain. Le regard clair du renégat retrouva celui de son aimée pour laisser échapper quelques mots, l'inspiration nécessaire à la prise de parole lui soulevant le coeur :
« Cela n'arrivera pas. »
Ni le lieu ni l'instant ne se prêtaient aux étreintes, aussi se contenta-t-il d'une rapide caresse du revers de la main sur la joue encrassée qu'arborait le visage fatigué de la belle. Un geste simple pour l'encourager et la rassurer sur ce point.
Ils restèrent prudemment cachés là quelques instants, en silence, le temps pour leur escorte de leur dégager un passage à travers les rues du quartier marchand. Lorsque vint finalement le moment de repartir, à leur plus grand soulagement, ils se hâtèrent entre les boutiques et les étals d'artisans, laissant aux bons soins des hommes du sergent la charge de tenir à distance une patrouille de gardes un peu trop zélés, et rallièrent finalement la poterne qu'avait évoquée leur guide vampirique.
A leur approche, la princesse se dévoila pour tenter de faire valoir son statut et se faire ouvrir l'accès aux beaux quartiers mais les quelques gardes en faction les accueillirent avec un mélange de crainte et d'hostilités, visiblement incertains sur la conduite à tenir et soumis à un profond conflit intérieur. L'un d'eux avoua finalement qu'ordre leur avait été donné de procéder à l'arrestation de la princesse pour la mener à l'empereur, mais autant leur sens du devoir les incitait à suivre ces consignes, autant leurs regards dénotaient un profond sentiment de contradiction. Ils appréciaient sincèrement la princesse et l'on pouvait lire sur leurs visages à quel point l'idée même de lui passer les fers ne les enchantait guère. Il fallait pousser cet avantage rapidement avant qu'ils ne se ressaisissent, aussi le vampire s'avança-t-il d'un pas pour réclamer avec fermeté :
« Ouvrez cette porte et laissez nous passer, la princesse mérite de fournir des explications avant d'être condamnée, ne croyez vous pas ? »
Nouvelles hésitations et alors que le sergent et ses hommes les rejoignaient finalement près de l'étroite entrée, Kylian appuya :
« Voyez, nous sommes déjà escortés. Ouvrez. »
Le planton les dévisagea tour à tour quelques instants, l'incertitude et l'hésitation se bousculaient dans son esprit avant qu'il ne se décide finalement à laisser échapper un soupir. Avec un juron, le garde fit jouer sa clé dans la serrure et s'écarta pour leur libérer le passage. Profitant de l'aubaine, le groupe se faufila sans demander son reste et alors qu'ils approchaient de la luxueuse demeure d'un bureaucrate quelconque, s'immobilisèrent le temps de décider de la marche à suivre dorénavant.
« Le palais n'est plus très loin, mais les lames noires ne se laisseront pas convaincre aussi facilement que la milice. »
A ces mots, son visage revint vers celui de sa chère et tendre pour l'interroger :
« Tu ... connais bien un moyen d'entrer et sortir en douce ? »
La question était purement rhétorique : depuis trois ans que la jeune femme fréquentait un amant vampirique, elle avait eu plus que le temps nécessaire pour se créer un réseau de passages secrets qui lui permettaient de s'échapper à la surveillance des gardes et s'en venir retrouver les bras de son soupirant. Aujourd'hui, ces mêmes passages pouvaient présenter un intérêt nouveau... |
| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Mar 11 Fév 2014 - 18:53 | |
| Il était satisfait intérieurement de ne pas avoir froissé la princesse à cause son honnêteté fracassante avec laquelle il excellait à dire ce qu'il ne fallait pas au pire moment, et il en profita au passage pour arborer un sourire démontrant son soulagement quelques instants pour montrer à la princesse qu'il avait bien entendu ses paroles touchantes. Elle était définitivement quelqu'un d'attentionné au bien de ses sujets, et il était sûr qu'elle aurait fait une bonne impératrice si elle avait été nommé héritière de son frère. Il était aussi d'accord avec le discours de la princesse à propos de Fabius, et du fait qu'il était indigne de son statut d'empereur a cause de la traîtrise qu'il venait de commettre à peine au moment, ou il avait été nommé dirigeant de L'empire. Vivement que ce dernier soit déchu de sa position au plus vite pour le bien de tous, et d'Armanda... Il profita juste après du fait que la princesse souligne que des sacrifices soit nécessaire pour appuyer ce qu'elle venait de dire en répondant calmement lorsqu'elle avait finit de parler.
Nous sommes des soldats princesses, et même si je suis mercenaire j'ai toujours penser qu'il fallait se battre pour ses idéaux... "Si quelques chose mérite que l'on se batte pour, après tout cela mérite naturellement qu'on périsse pour!"
Heureusement il eurent tous le soulagement de savoir que Sylira pourrait être une bonne guide pour les faire traverser les quartiers pauvres sans finir avec leurs têtes plantés sur une pique aux abords d'une ruelle comme cela serait sans doute le cas s'ils tentaient leurs chances dehors sans un itinéraire précis à suivre pour rejoindre les quartiers supérieurs... Même si lui pourrait à la limite survivre seul, ou avec son escouade vu qu'il pouvait se planquer facilement derrière son son statut de mercenaire, et de soldats au service de L'empire pour éviter les combats avec les Alayens, mais dans ce cas-là il faudrait abandonner la princesse, et son garde du corps, et lui ne pouvait pas se résoudre a les laisser à leurs propres sorts de manière toute a fait égoïste. Il avait en plus une occasion de sauver la vie a une personne qui pourrait les aider à sauver la situation si c'était encore possible... Il répondit donc avec joie à la serveuse même si celle-ci s'adressait plutôt au garde à son garde du corps qu'a lui.
Bien nous risquons d'avoir besoin de vôtre aide.
Ensuite il jeta un petit coup d’œil bienveillant, mais un peu amusé au au soldat qui s'était effarouché avec la serveuse, après Sylira rendit un sourire à Alford qui fit de même en suite par pure bienveillance... Peut-être qu'elle se souvenait de lui après tout! Bon ce n'était pas important à y réfléchir, car il ne l'avait vu qu'n soir, mais il l'aimait bien donc il espère juste qu'elle aussi en ressort indemne si possible...
Juste après lorsque le mercenaire lui tendit la main le dénommé "Kylian" qui lui faisait décidément une bonne impression s'empressa de la serrer poliment tout en précisant au passage de manière indirecte que le plan consiste simplement en "on va là, ou l'on veut aller, et l'on voit par la suite si possible...", et Alford malheureusement n'avait pas le temps de réfléchir à mieux, et alla s'occuper de ses hommes au plus vite pour que ceux-ci soit prêts pour la reprise prochaine de l'action, et pendant ce temps il semblerait que la princesse est jugée bon d'aller s'habiller de façon plus pratique ce qui était une assez bonne idée, car Alford doute qu'il soit intelligent de rester en robe de haute couture pendant la traversée d'une Gloria en plein dans les flammes de la bataille! Après elle jugea bon de faire une petite remarque judicieuse d'autodérision sur son statut privilégié de princesse qui bizarrement ne donna pas envie de rire au mercenaire, alors que d'habitude il aurait rit de bon cœur à cela... Sans doute qu'il n'était pas vraiment disposé à l'humour à un moment aussi grave.
Par contre la tentative de ralliement des réfugiés par la princesse n'eu pas beaucoup de succès sans doute que ceux-ci étaient tétanisés par la frayeur, et ils espèrent sans doute que les Alayens se montrent cléments envers eux s'ils ne font pas acte de résistance exagérés, et qu'ils se convertissent sagement au Néant... Peut-être que c'était bête, mais c'était humain après tout de préférer la sécurité même à un certain prix qu'a une autre voie qui même si elle pourrait finir mieux pourrait aussi signifier tout simplement leurs morts à tous s'ils échouent. Il savait lui aussi comme la princesse sans doute qu'une autre tentative de les faire venir se solderait sans doute par un échec, et il ne ressentait ni de mépris, ou colère envers ces pauvres bougres... Juste du regret pour ce qui allait sans doute bientôt leurs arriver quand les Alayens pénétreraient dans l'auberge.
Ensuite la porte de l'établissement trembla sous le coups de plusieurs soldats d'Alayia impatient de faire verser le sang, et comme un seul homme les soldats de l'escouade spéciale sous les ordres d'Alford sont tous prêts à partir, et plus ou moins remis de leurs blessures grâce aux soins qui leurs ont été fournis. Alford regarda avec tristesse les 2 clients qui étaient aussi dissimulés dans l'auberge, et qui décampèrent à l'étage au dessus en croyant que cela leurs permettraient d'échapper à leurs destins...
Il entendit jute après l'invitation explicite de Sylira pour les inviter à l'accompagner dans sa fuite, et lui se contenta d'acquiescer brièvement Nous venons! en ordonnant à ses soldats de la suivre pendant que lui fermait la marche pour protéger leurs arrières! Il en profita aussi pour pousser sans le vouloir un soupir amusé à la mention des esprits! Lui qui n'était pas très croyants espère surtout que ses compagnons de malheur ne comptent pas que sur des entités supérieures pour les sauver aujourd'hui, car sinon ils sont mal barrés!
Pendant que tous les autres s'étaient engagés dans la ruelle en rencontrant peu de résistance aux passages. Alford prit comme objectif d'occuper un peu les Alayens pour laisser le temps à la serveuse d'ouvrir la grille, enfin "les Alayens". Juste deux soldats moyennement équipés qui débarquèrent dans une ruelle trop étroite pour qu'ils puissent profiter pleinement de leurs avantages numériques face à un mercenaire qui les dépasse d'une tête, et est vêtu de la tête au pied d'une armure lourde qui dégage de la brume magique au passage(maille-brume) à partir de la couche de maille en dessous de celle de plaque d'acier solides...
Il laissa aux Alayens le privilège de lui porter le premier coup pour pouvoir mieux répliquer, et l'un de ses deux adversaires ne se fit pas prier pour débuter la confrontation de manière déterminée!
Alford para le coup de masse de cet adversaire bien téméraire qui voulait sans doute abîmer le casque du mercenaire, mais l'Alayen eu juste le droit de sentir le coup de genoux brutal du mercenaire dans les reins qui le fit reculer brusquement de douleur pendant que son partenaire l'écarta pour attaquer Alford avec son épée à deux mains de verre noir presque de suite pour ne pas laisser l'avantage au mercenaire.
Ce dernier attrapa la garde de son espadon à deux mains pour que la longueur de son arme ne le gêne pas dans cet endroit étroit, et détourna habilement le coup d'épée hasardeux de l'Alayen avant de frapper violemment avec le pommeau de son espadon à deux mains dans le casque du soldat pour l'étourdir, et celui-ci tomba à terre comme prévu.
L'autre Alayen qui s'était remis du coup de genoux tenta à nouveau d'estourbir le mercenaire qui se contenta de dévier avec aisance le coup rapide sur la droite avant de faire une contre-attaque avec son espadon de droite à gauche qui fit voler la tête de l'Alayen imprudent. Alford profita, alors du fait que le dernier Alayien en état de sa battre ne soit pas encore debout pour lui foutre un coup de botte derrière le crâne qui le laissera sans doute dans les vapes pendant des heures!
Il ne tarda pas ensuite à courir rejoindre les autres quand il entendit une grille s’ouvrir et il accéléra quand il entendit les bruits de pas d'un groupe d'une dizaine de soldat de l'Alayia derrière-lui, et il s'engouffra précipitamment dans le passage ouvert avec une escouade en armure de verre noir qui lui courait après quelques dizaines de mètres plus loin, et désireux à l'étriper! Son armure de maille-brume diffusait une vague de brume magique pour empêcher ses ennemis de le viser clairement si l'un d'entre-eux venait à avoir un arc!
Au bout de quelques instants l'un des Alayens finit par le rattraper, mais vu que celui-ci était bien plus légèrement équipé... Alford en profita pour s'arrêter brusquement, et le pousser violemment vers l'unité des soldats du Néant qui le talonnait à quelques mètres ce qui eu l'avantage de les ralentir pendant qu'Alford en profita pour repartir de plus belle, même s'il eu bien du mal à les distancer, mais au final il finit par y arriver a force de courir comme il n'avait jamais couru, et il avait rejoint le reste de son unité peu après, et ses "protégés" qui sont indemnes heureusement... Au moins il n'avait pas perdu un autre homme pendant cette poursuite, et il pouvait en être fier même si se faire courir après par des Alayens en rage. Comme un cerf tentant d'échapper à une meute de loup est une expérience donc il pourrait se passer avec joie à l'avenir si possible...
Ensuite le reste de leurs petite excursion dans les égouts ne fut pas de tout repos même si lui sincèrement arrivait à ignorer l'odeur dégoûtante dans l'air avec un peu d'effort, et en se disant qu'il avait sentit pire... Ses soldats aussi étaient sur les nerfs que ce soit à cause de l'obscurité ambiante, ou l'ambiance oppressante qui n'était pas celle d'un séjour à la taverne locale sans doute pour eux, ou encore de cette odeur digne de celle d'un macchabée en fort état de décomposition qui était habituelle dans ce genre d'endroit...
Lorsqu'ils s'arrêtèrent il alla vite rejoindre Sylira, Esmelda, et Kylan qui sont semble t-il en train de discuter d'une sortie pour quitter cette endroit absolument écœurant. Et de façon assez franche Sylira lui passa les clés, et lui demanda de manière détournée d'aller ouvrir la grille plus loin tout en lui faisant au passage un petit commentaire sur ses performances d'une certaine nature qui n'était pas difficiles à deviner au point que certains soldats de l'unité se retinrent de rigoler à cette remarque taquine adresser à leurs sergent... Celui-ci ricana aussi un peu au passage même s'il n'en avait pas envie, puis il partit ouvrir la grille...
Il avait presque l'impression que la serveuse le flattait pour qu'il fasse tout ce qu'elle voulait... Même si au final ce n'était pas difficile à deviner pour n'importe qui... Mais d'une certaine façon ça lui faisait plaisir néanmoins.
C'est ainsi qu'après avoir ordonné à ses hommes de rester avec les 3 civils pour les protégés si jamais les Alayens les retrouvent brusquement... Le mercenaire avança ensuite tranquillement vers la grille de fer en solitaire, pour ne pas se faire remarquer, car il semblerait qu'il y ait quelqu'un qui se tenait derrière les barreaux en fer... En fait il n'y avait pas qu'une seule personne.
Il y avait en faîte semble t-il quatre personnes. Un garde qui était en train de discuter avec ce qui semble être deux malfrats (au vu de leurs accoutrements suspects, et de la dague à leurs ceintures), et d'un colosse à peine moins grand qu'Alford qui semble les accompagner pour une raison quelconque. Voyant qu'il ne servirait sans doute à rien de se la jouer de manière subtile Alford se rapprocha de la grille, et le garde vînt l'accueillir de façon peu amicale en lui parlant depuis l'autre-côté des barreaux de fer.
Qu'est-ce que vous voulez vagabond? Vous feriez-mieux de partir avant que les Alayens ne viennent vous cueillir! Il semble contrarié ce qui démontre qu'il n'était sans doute pas en train de parler de la pluie, et du beau temps avec les autres types. Alford lui répondit donc en faisant semblant d'être énervé comme si la situation était dangereuse pour lui en tout cas plus que pour de vrai...
Justement ils arrivent d'un instant à l'autre espèce de crétin! Et je suis prêt à te payer généreusement si tu ouvre cette foutue grille en vitesse! L'autre sans doute intéressé par l'éventuelle paye, et mis en confiance par ceux qui l'accompagnent se rapprocha de la grille pour lui répondre.
Présente l'argent d'abord!
Alford se rapprocha en ayant prit sa bourse dans sa main fauche au préalable, et la tendît au garde pour qu'il vienne s'approcher pour la prendre, mais quand l'énergumène voulut prendre l'argent Alford lui agrippa le bras gauche avec sa main droite, et le tira vers lui avant de lâcher sa bourse qui était dans sa main gauche, et d'attraper l'autre idiot par la nuque avec, et de le cogner violemment sur les barreaux de fer ce qui suffit à l’assommer pour l'instant. Les malandrins qui sont avec le garde malhonnête dégainèrent ensuite leurs dagues sous l'effet de la surprise pendant qu'Alford ouvre la grille, après avoir ramassé sa bourse rapidement au préalable pour éviter de perdre son argent de façon stupide...
Je te jure que même les esprits d'entendront hurler!
Dit le premier voyou qui l'attaqua avec sa dague en essayant de profiter de son avantage. Alford recula vite d'un pas pour éviter l'attaque qui visait sa gorge, et se contenta de foutre un coup de pied dans le genoux de l'inconscient avant de l'envoyer valdinguer avec un uppercut bien sentît dans sa mâchoire qui laissa au passage s'échapper quelques dents pendant que le voyou malchanceux tombe dans les pommes presque au moment pile ou il se ramassa par terre avec une grâce inexistante.
L'autre voleur en profita ensuite pour tenter un coup d'estoc maladroitement sous l'influence de la peur en visant la gorge du mercenaire qui se contenta d'attraper avec absolument aucune finesse le bras maigre du coupe-jarret, puis de lui foutre un coup de boule avec son casque, et de le pousser avec force tête en avant sur la grille en fer pour s'assurer qu'il était bien assommé au passage.
Malheureusement l'autre armoire à glace n'avait pas attendu qu'il aille vérifier si ils étaient encore vivants, et bien assommés pour lui envoyer un coup de matraque violent dans les côtes qui fit reculer le mercenaire de quelque pas. Celui-ci encaissa le deuxième coup qui arriva avec difficulté sur son épaule avant d'agripper l'autre brute, et de lui envoyer un coup de genoux dans l'entre-jambe, puis un autre dans les reins.
L'adversaire d'Alford grogna de douleur, et repoussa le mercenaire avec force avant de prendre de l'élan pour essayer de lui envoyer un coup puissant sur le casque avec sa matraque. Le mercenaire pencha la tête sur la gauche au dernier moment ce qui fit que le coup fut encaisser par son épaulière droite qui se tordit légèrement, et il en profita immédiatement pour envoyer son pied droit dans l'entrejambe de la brute qui fut étourdit, et il profita de cette opportunité d'achever le combat pour former une sorte de marteau avec ses deux mains qu'il fit rejoindre (dans des gants en acier), et il frappa violemment avec sur la tête de son adversaire qui tomba au sol, et le mercenaire l'acheva avec un violent coup de pied dans les côtes pour qu'il ne se relève pas avant quelques heures...
Il s'assura ensuite qu'ils étaient bien tous assommés, et il retourna vers le groupe tranquillement, puis dit à voix basse quand il fut revenu pour prévenir que c'était sécurisé.
On peut y aller!
Ensuite ils ressortirent vite des souterrains, et se retrouvèrent dans le quartier marchand qu'ils traversèrent très rapidement même si au passage un groupe de garde trouva bon de venir les enquiquiner. Alford se présenta face aux 5 hommes, et leur dit simplement en espérant ne pas avoir à user de la manière forte.
Les Alayens arrivent vous feriez mieux de vous bougez!
C'est censé êtres nos alliés! Et puis c'est la prince...
Mon cul oui ils sont en train de faire un massacre dans les quartiers pauvres, et vous feriez mieux d'aller vous préparez avant qu'ils ne débarquent ici faire de même. Je suis venu prévenir le capitaine Falkire! Au passage j’emmènerai la princesse à l'empereur. On n'a pas l'air de soldats du Nord quand même?
L'homme sembla hésiter quelques instants, mais au final il ne chercha pas plus à contester, et il partit de son côté avec sa patrouille en laissant tranquille l'escorte. Alford soupira quand l'autre disparu, car il pensait que ce serait un peu plus dur, mais au final le fait d'avoir neufs soldats avec lui devait avoir aidé à convaincre...
Ensuite ils arrivèrent devant une poterne fermé, et garder, mais heureusement la princesse, Kylian arrivèrent à se la faire ouvrir par les gardes ce qui permit d'éviter d'avoir à user de la manière forte... Alford en profita au passage pour glisser à l'oreille du gus comme s'il disait un conseil, et pas un ordre.
Tu ne nous as jamais vu passer ici.
L'autre acquiesça de manière hésitante en se rendant compte qu'effectivement cela vaudrait mieux qu'il oublie ce qu'il vient de se passer. Ensuite le mercenaire, et son escouade de neufs hommes suivirent la princesse, et son garde du corps Kylian. Ceux-ci décidèrent a ce qu'avait entendu Alford de passer par un passage secret connue de la princesse à ce qu'il semblerait, et Alford ajouta avant qu'il n'y aillent tout en prenant en main son arbalète lourde qu'il se chargea d'armer aussi vite.
Ou cela nous mènera t-il exactement? Dit-il pendant qu'il actionnait le levier de son arme lourde, avant de placer juste après avoir fini un carreau à pointe perforante qui est très utile pour les armures de plates, et les boucliers.
Une fois que sa question trouva réponse il suivit de près la princesse pour savoir où elle aller les emmener... Il était content intérieurement de la possibilité qui lui était offerte de s'infiltrer sans éveiller l'attention dans le palais impérial. Il entrèrent à un moment quelconque dans une sorte de galerie dans un état plutôt discutable même si par rapport aux égouts il n'avaient pas à se plaindre, et il se contenta de scruter les alentours avec son arbalète pour être sûr qu'il n'arrive rien de fâcheux à la princesse, ou a l'un de ses hommes, et si possible à la serveuse... Il n'avait pas vraiment l'envie que quelqu'un meurt avant d'être arrivés aux bouts de cette épreuve. |
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Mer 12 Fév 2014 - 20:24 | |
| Le vampire qui les accompagnait semblait s'appeler Kylian. Elle avait entendu le nom dans l'auberge, laissant trainer ses oreilles dans l'espoir de piocher des informations intéressantes ça et là. Bien entendu, la discrétion avait été de mise, et voilà que la réflexion autour de ce nom lui occupait une petite partie de son esprit. Elle connaissait ce nom, et il appartenait à Kylian Wallam, l'un des ennemis publics n°1 du royaume vampirique, considéré comme un rebelle et traitre à sa race pour avoir pris le partis des hommes, affaiblissant ainsi par la même occasion le royaume vampirique par des conflits internes alors qu'il avait besoin de tout, sauf de ce genre de choses ! Le tout certainement pour un désir égoïste que devait être l'amour en tout cas s'il s'agissait bien de lui. Quant à le comprendre ? Non, Veren ne connaissait pas l'amour, le peu qu'elle avait reçu avait été oublié il y a des années effacées de sa mémoire et n'ayant laissé qu'une plaie béante alors qu'elle était encore humaine. Plaie complètement guérie après sa transformation. Cependant ce même vampire était méfiant à son encontre, ce qui après tout était tout à fait normal. Que l'on soit considéré comme ennemi public ou pas, croiser un congénère n'était jamais réellement bon signe. Certains plus territoriaux que d'autres pourraient chercher à vous éliminer ou à vous faire porter le chapeau sur certains restes de nourriture abandonnés. Le jeu du chat et de la souris pu donc commencer : Le vampire protégeait sa possession - alias la princesse Kohan - d'un pas discret qui ne manqua pas de lui sauter aux yeux mais qu'elle fit mine de ne pas avoir remarqué. Dans tous les cas la fameuse princesse devait être au courant de la nature de son "protecteur" sans s'en formaliser.
L'attente ne fut pas longue, avec des échos de combats entre le soldat à qui elle avait confié les clés et ceux qui gardaient la grille qui finit par s'ouvrir dans son grincement triste habituel. Elle rabattit sa capuche, pour que l'on ne puisse pas distinguer son visage. Non, elle ne voulait pas d'ennuis avec la clique du quartier pauvre parce que s'ils l'identifiaient ils viendraient certainement lui demander des comptes et la situation tournerait certainement mal : ils n'étaient pas connus pour être très doux.
La sortie fut donc des plus calmes, en enjambant les corps des pauvres brigands de petits étages. En passant "Sylira" ne se gêna pas pour récupérer le trousseau de clé auprès d'Alford en toute discrétion comme le ferait un coupe-bourse. Après tout ne devait-elle pas rendre le trousseau au fameux Erik ? Et puis elle pouvait toujours en avoir besoin par la suite à titre plus personnel ! Cette fange était toujours très pratique pour dissimuler des cadavres car personne ne ferai attention à l'odeur et il y avait assez de bestioles pour dépecer un cadavres en quelques jours.
"J'ai promis de lui rendre" se justifia-t-elle avec un petit sourire malicieux
La traversée des quartiers bourgeois se fit sans véritable rencontre, tout du moins rien qui n'emmena au combat ou même à la simple confrontation lui permettant de rester dans l'ombre de ces "compagnons" d'infortune qu'elle n'avait de toute manière pas d'autres choix que de suivre. Après tout, que ferait une prostituée des bas quartiers dans les plus riches ? Le seul traitement qu'elle subirait serait un viol de la part de la garde, un passage par une jolie cage de fer et d'acier ou ils découvriraient sa nature et ou ils finiraient pas la tuer. Donc autant essayer de profiter de "l'immunité" toute relative de la princesse et du soldat.
Les passages secrets du palais impérial, beaucoup de vampires y avaient laissé leur vie en tentant d'en percer les secrets pour leurs congénères. Certains avaient réussit à transmettre des informations, beaucoup d'autres non terminant dans les cages humaines ou ils y avaient péris dans l'une des morts les plus atroces qu'il soit : la mort par famine. C'était vraiment la seule mort qu'elle redoutait et elle savait les humains suffisamment barbares pour l'utiliser et rendre leurs prisonniers fous.
Ils tombèrent sur d'anciennes galeries, dont l'entrée était dissimulée dans une sorte d'ancien mausolée, certainement destiné aux ancêtres des familles régnantes. Une issue de secours en cas de siège pour quitter le château dévasté, ou simplement pour sortir en douce et profiter des prostituées sans emmener le déshonneur sur la famille. Des galeries étroites qui éclairées à la simple lueur des lanternes rouillées récupérées à l'entrée donnaient l'impression d'être les gueules humides de centaines de créatures serpentiformes et dont l'humidité omniprésente en était la salive. Les rats, gros comme des chats côtoyaient sans grande gêne les toiles d'araignées usées et abandonnées de leurs propriétaires et l'on pu même voir l'un d'entre eux se repaitre de l'une d'elles, qui était grosse comme une main. Le petit animal, effrayé par la lumière pris immédiatement la fuite par un trou de sa connaissance en poussant des petits cris stridents de terreur. Une torche humide qui ne pouvait plus brulée fut utilisée par un des soldats de tête, pour dégager le passage des toiles d'araignées et dégager la vue effrayant au passage une paire de chauves souris, dérangées dans leur sommeil diurne qui ne manquèrent pas de se précipiter vers la sortie en frôlant les têtes des intrus dans un bruissement d'ailes morbide.
Le début de l'horreur fit au bout d'un long moment de marche dans ces dédales humides et pourtant plein de vie lorsqu'ils arrivèrent à d'anciennes geôles, l'avertissement fut donné par un craquement sinistre et le juron du soldat responsable de celui-ci. L'objet fut éclairé et l'horreur à son comble : le craquement était celui d'un des vieux os d'un squelette "humain" recouvert intégralement de toiles d'araignées dont les locataires, dérangées prirent la fuite le long des parois, sortant par les espaces intercostaux et les orbites. Le pauvre prisonnier avait encore ses poignets décharnés dans les anneaux de fer rouillés qui l'avaient accompagné dans la mort comme ses ultimes parures. Le courant d'air froid qui accompagna la découverte tira un frisson à la serveuse dont l'esprit d'analyse commençait à divaguer entre son imagination et ses peurs. La salle principale, grande cavité en forme de dôme, dont de nombreuses chaines reliées à des poulies de bois humide ou de fer rouillé tenaient encore par on ne savait quel miracles autant de cages d'acier. Ces cages n'étaient pas vides, contenant un voire même deux squelettes - dont certains ne semblaient pas entièrement humains à la dentition - et dont la plupart semblaient comme les suivre de leurs orbites vides d'une envie venue d'un autre monde, leurs bras décharnés tendus vers le vide dans leur direction et ne tenant que par un état de conservation et les toiles d'araignées. Les cages les plus basses étaient à hauteur de tête, comme si les bourreaux avaient voulu voir de plus près le râle d'agonie de leurs victimes dans un spectacle macabre. Les murs et le plafond de cette pièce arboraient comme décoration qu'une humidité grasse, mélangée à la suie des centaines de milliers de torches et de foyers de braise qui avaient été allumés ici pour assécher les prisonniers et leur faire vivre un véritable enfer. les gouttes d'eaux encore noircies aujourd'hui, venaient goutter sur quelques stalagmites noires comme la mort qui peuplait ces lieux.
La "serveuse" vampirique contourna une cage qui reposait au sol, éventrée, avec son locataire encore présent à l'intérieur, les orbites vides fixant le plafond. La poulie de cette dernière ayant visiblement cédé sous le poids des années. Ne fixant que le regard vide, elle ne remarqua pas la main squelettique tendue dans sa direction qui frôla son épaule. Elle se tourna dans cette direction dans un sursaut brusque pour tomber à quelques centimètres de la mâchoire blanchie et décharnée du cadavre. Son imagination pris le relai quelques instants, dirigée par ses peurs, s'imaginant à la place de cet être qui avait péri dans cette agonie lente dont les images avaient bercé son "enfance" pour la motiver à ne pas être capturée "vivante". Elle recula vivement pour percuter un être cette fois bien fait de chair et d'os, entrainant un nouveau sursaut et un retournement vif vers l'être que son imagination terrifiée avait imaginée comme son bourreau lui tirant un léger couinement étouffé. Ce bourreau n'en était pas un, et il ne s'agissait que du fameux Kylian qui pu capter la flamme de la peur dans les yeux de la serveuse, qui faisait penser plus à une petite souris effrayée face à un chat immense qu'à la prédatrice qu'elle était, quand le regard d'amande de celle-ci se plongea dans le sien. La flamme s'éteint rapidement, couverte par une reprise de self control brutal lorsque cette dernière réalisa de qui il s'agissait et surtout qu'elle avait montré un instant de faiblesse. Elle lui tourna de nouveau le dos sans lui adresser un mot, pas une excuse, juste un silence honteux qui aurait pu la faire rougir si elle avait été encore humaine. Cette peur n'était pas une illusion, et le vampire avait même pu la sentir, une peur primaire comme si la vampire avait ressentit elle même ce genre de traumatisme lié à une longue privation et qu'elle avait revécu ce souvenir dans les orbites vides des squelettes. Et même si ce dernier s'enquérait de la raison de cette peur, seul un petit mensonge inspiré de l'affreuse vérité de ce qu'elle avait vécu viendrait couronner le tout. Car oui, elle avait vécu cette situation.
Les véritables geôles n'étaient guère plus loin, les flammes des torches se reflétant sur les parois luisantes de suie et d'eau depuis une galerie à peine visible, dissimulée dans l'obscurité et les toiles d'araignées comme si ce massage n'avait plus été utilisé depuis des siècles.
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Jeu 13 Fév 2014 - 17:52 | |
| Avancer, il fallait avancer, droit devant, sans tomber. Car la princesse n'était pas sûre de se relever par la suite. La fatigue pesait sur chacun de ses muscles devenant un poids en plus à soulever. Le pire, c'est que la jeune femme savait que leur quête n'était pas prête d'être finie... Mais depuis la bataille des bois sombre, les épreuves s’enchaînaient comme les heures sans laisser un instant de répits à ce corps bien plus habitué au salon et discussions, pas à la fuite et à la survie face à des armées en tout genre. Et maintenant qu'est-ce que c'était : des égouts puant pour retrouver un air putride et morbide des chemins de la mort des prisons. Alors il fallait suivre en faisant attention à ne pas tomber ni prendre un coup.
Mais avant cela, il y avait une porte à passer. Une simple porte. Pas grand chose. Face à des gardes. Ses gardes. Enfin ses anciens gardes. Même si ces derniers semblaient bien embêtés en voyant qui était face à eux. Normal. Ce sale petit traître à son sang de Fabius avait donné l'ordre de la mener à lui. Et la jeune femme savait à quelle fin. Il les lui avait dit et clairement. En son fort intérieur, Esmelda était bien contente de toujours représenter une menace pour son cousin. Lui, peut être mieux que quiconque dans la famille Kohan, avait compris que la petite princesse n'était pas que une plante d'ornement.
Mais c'était sans compter sur Kylian et sa verve à vouloir les faire sentir de cette puanteur. Et elle ne pouvait que capituler sur sa volonté et le suivre sans regret. La jeune femme usa de son totem pour répondre de sa douce voix :
« -S'il vous plaît. »
Les gardes cédèrent et ouvrirent pour les laisser passer.
« -Merci. Prenez soin de vous. Les alayens arrivent. »
La princesse posa une main réconfortante sur le bras du garde vigile le plus proche. L'armure froide ne rendait pas honneur au cœur chaud et courageux de l'homme. Bon une porte d'ouverte. Mais les autres. Kylian avait raison. Cela allait devenir de plus en plus difficile. Les lames noires étaient créées, façonnées, entraînées à suivre l'empereur. Même si ce dernier était le dernier des abrutis maléfiques et conspirateur. Une chance pour Fabius. Dommage pour eux. Même si au sein des lames, elle avait aussi des personnes qui la respectaient. Mais pour eux, le devoir avant tout. Et elle ne pouvait leur en vouloir. Bien au contraire. Des hommes courageux défendant de telles idées et s'y tenir.
« -Si, j'en connais. Plusieurs même, mais je pense qu'il vaut mieux passer par les extérieurs et pas directement au beaux quartiers du palais. Un passerait vers les prisons, un autre non loin des écuries, mais celles des lames noires, un autre vers les cuisines, un autre encore vers un des remparts du bas du palais. Quel choix ? »
Le choix fut le premier. En effet, les prisons étaient le derniers endroits où les lames noires iraient, et il y avait plus de facilité à faire entrer deux femmes, dont la princesse, un vampire et neuf mercenaires. Et Korentin était le prisonnier de Fabius, même si aux yeux de la princesse, son cousin devait être enfermé à demeure dans une chambre du palais, il fallait s'en assurer.
« -Mais attention, il y a certains pièges naturels, d'autres sûrement pas. »
Les protections du palais avaient doublé après l'intrusion de Wintel au palais et encore plus avec le menace alayenne. Il valait mieux prévenir. La petite troupe entra donc dans des galeries, encore, tout aussi sombre, moins puante, du moins au début, mais tout aussi sordide... à la longue. Esmelda ne se rappela pas être venu un jour ici, et par Dracos merci. Les lieux étaient tout sauf … visitable, regardable et agréable. La princesse resta derrière Kylian et ne put étouffer un cri quand un rat passa au loin. Et un autre pour les chauve-souris. Se cachant derrière Kylian, collé dans son dos, la princesse tremblait de peur. Et ensuite ça allait être quoi ?
Et bien, juste des morts. Rien de moins. Mais quel était cet endroit de malheur. La jeune femme n'avait eu vent de pareil lieu de torture inhumaine et révoltante.
« -Si un jour, si Dracos le veut, Korentin prend le trône, je lui demande de rendre ce lieu la dignité des âmes qui s'y sont perdues. »
La petite troupe continuèrent à avancer essayant de faire fi des lieux. Le chemin qu'ils suivaient se rétrécit et se mit à monter en pente douce. Les flammes vacillaient plus, plus d'air, les ouvertures vers le haut, vers la sortie, vers enfin la finalité de leur but arrivait. Le chemin se mit à se rétrécir une voie à deux passa à un petit gabarit avant de finir en un trou d'un mètre de haut fermé par une grille. La difficulté ne résida pas à la faire céder. Un bon coup bien placé et son cas fut régler. Non, en cas de replis. Repasser par là en vitesse, serait un vrai piège à rats. Derrière la grille un escalier de pierre amena vers les geôles les plus profondes. Le sol inégal, l'air fermé, humide, puant de misère. Tout revint à la mémoire de la princesse. Ninna. C'est ici qu'elle avait sauvé d'une mort certaine son amie, injustement enfermée.
Esmelda avait espéré ne jamais revenir. L'endroit était plus vaste que de là où ils venaient. Le longs des murs des colonnes qui tenaient des arcs brisés en pierres plus sombres. La crasse, la suie des torches qui dansaient aux murs. Entre chaque colonne, une large grille qui servait de porte pour les cachots. Au fond, un escalier qui menait vers d'autres cachots et vers l'extérieur. Bon, pas de gardes pour le moment, déjà une chance pour eux. Après les égouts et les rats, la violence des champs de bataille, encore devoir voir de la violence, Esmelda n'aurait pas accepté ça. Au fond de la première geôles un vieil homme dormait sûrement pour l'éternité. La jeune femme regarda son amant d'un air triste. Gregorist. Son frère, aussi, dormait auprès du Dracos. Elle n'avait même pas pu lui dire un dernier au revoir. Se pencher encore une fois sur son visage. La dernière image de son frère serait elle partant pour le pays elfique et lui la regardant de marbre dans son habit d'empereur.
Mais la princesse fut sortit de sa triste rêverie par l'appel d'un homme, une voix. Pas celle du vieil homme, non une voix si bien connue, une voix qu'elle espérait vite entendre. Elle chercha du regard cette voix et son visage changea du tout au tout. Korentin. Il les avait entendu ? Sûrement, une dizaine de personnes arrivant dans une pièce comme celle-ci, il y avait de quoi.
La princesse se précipita contre les barrières de la prison.
« -Par le Dracos. Korentin !! »
La princesse mit sa main à la bouche. Son cousin si beau, aux traits si fins, avait des boursouflures de coups au visage. Fabius. La vermine.
« -Mais, mais... »
Trop de questions se bousculaient dans son esprits. Esmelda se tourna vers Kylian pour qu'il l'aide à ouvrir la porte. Avec sa force cela devrait suffire. Le vampire l'aida à faire plier les fers de la porte, mais en vain. La magie devait couler dans les grilles de fer. Il avait pensé à tout ce traître. Esmelda commença à paniquer. Non, ils ne pouvaient laisser son cousin là. Impossible. Ce n'était pas concevable pour la jeune femme. Impossible. Non.
Puis le sourire de la princesse s'afficha sur son visage. Radieux. On retrouvait là la princesse Kohan.
« -Tu te souviens quand nous étions petits. La fois où Gregorist a réussi à nous faire sortir par la porte dorée. La fois où Maître Faudar nous a surpris et ce qui vous a valu une bonne dizaine de coups de bâtons...On se demandait comment il avait fait et qu'avec son sourire énigmatique, il nous a dit que la magie est partout. »
La jeune femme sortit de la sacoche accrochée à sa ceinture une petite clé.
« -Le secret de sa réussite. Il me l'a offerte quand je suis partie pour le royaume elfique. »
La jeune femme glissa la clé de quatre dans la serrure qui s'ouvrit sans besoin de plus de force. La jeune femme la poussa avec violence pour vite serrer un cousin ne comprenant pas ce qui lui arrivait dans ses bras. Voir sa cousine qui devait être à des milliers de kilomètres près d'elle avait de quoi dérouter. Hélas, le temps des explications autant pour l'un que pour l'autre devrait attendre. Et son aimé le lui fit comprendre en la rappelant doucement à la réalité.
« -Ashy, est où ? »
Elle n'eut guère le temps d'attendre la réponse, qu'une onde douce lui fit comprendre sa présence en ces lieux sordides. Emprisonné son cousin par jalousie, ok, mais un dragon. Décidément Fabius était perdu. Esmelda se précipita vers la cage de la petite dragonne verte. comme pour son cousin, elle mit la petite clé dans la serrure et la délivra de ses liens aussi vite qu'elle pouvait.
Le toute était de savoir : et maintenant...
Dernière édition par Esmelda Kohan le Sam 15 Fév 2014 - 10:18, édité 1 fois |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Jeu 13 Fév 2014 - 21:24 | |
| Cette fois il avait fini par vraiment perdre la notion du temps. Un peu auparavant cela l'aurait désolé, lui qui avait fait tant d'effort pour ne pas se laisser décourager et pour rester dans la course. Mais à présent cela ne l'intéressait plus. A quoi bon continuer à lutter pour un trône dont il ne voulait pas et dont il ne s'estimait même pas digne ? Comme si un homme aveugle au point d'élever l'enfant d'un autre tout en vénérant une femme qui se jouait de lui pouvait faire un bon roi. Il fallait qu'il soit lucide au moins une fois dans sa vie, il n'avait pas l'étoffe d'un Gregorist, et moins encore d'un Rodrick. Un autre que lui devrait combattre Fabius, il n'était pas capable de mener ce combat.
Les heures succédaient aux heures tandis qu'il sommeillait, fuyant la réalité en traquant le sommeil. Il s'éveillait indifférement de jour ou de nuit mais ne daignait pas s'intéresser vraiment au contenu des assiettes que les gardes lui fournissaient. Ce n'était pas comme si il brûlait beaucoup de calories n'est-ce pas... Et la déprime n'était pas connue pour creuser l'appétit. Au fin fond de son esprit il sentait Ashy qui s'agitait à travers leur lien, sans doute furieuse de le voir se laisser abattre ainsi. Elle était son plus grand regret dans toute cette histoire. Quelle idée avait-elle eu de se lier à lui ! Tout ce qu'il avait à lui offrir c'était une vie de prisonnière, le gachis d'un des espoirs du continent condamné à passer ses jours entre quatre murs sans aucun espoir de liberté future. Il chassait cette pensée dès qu'elle montrait le bout de son nez, sachant qu'elle risquait de le rendre fou si il n'y prenait pas garde, mais elle revenait avec acharnement. Mieux valait dormir... Resté éveillé était trop douloureux.
Il ne rêvait que très peu, et c'était une chance car ses anciens rêves incluaient presque tous Valentine et le bonheur qu'il avait toujours considéré comme acquis, comme pour mieux le perdre... Son sommeil était un oubli qu'il accueillait avec soulagement, même Ashy semblait l'avoir compris car elle ne cherchait pas à le réveiller. Il sentait son inquiétude malgré tout, et sa souffrance. Elle avait mal parce qu'il avait mal, mais il ne se sentait pas la force de la rassurer. C'était à peine si il lui avait transmit la moindre pensée depuis qu'ils avaient été enfermés de nouveau. Il n'avait tout simplement rien à lui dire, elle savait tout. Elle avait entendu les paroles de Valentine et elle avait lu le désarroi dans le coeur de son dragonnier. Tout ceci se passait d'explications, d'ailleurs il n'aurait pas eu le courage d'en donner. Il voulait oublier, simplement. Et quoi de mieux que l'obscurité d'une cellule pour y parvenir ? Il vivait en marge du monde à présent et cela lui convenait parfaitement bien. Dans quelques décennies peut-être regretterait-il le temps perdu. Mais à l'instant présent il ne voulait rien d'autre que le silence et l'ignorance surtout. Ne rien savoir... Il ne voulait surtout rien savoir sur ce qui se passait au dehors et sur ce que pouvait bien fabriquer Fabius. L'Empire n'avait pas besoin de lui, ou si c'était le cas il préférait ne pas y penser. Egoïste lui ? Pas spécialement non. Il préférait se considérer comme réaliste. Il n'avait pas l'étoffe d'un roi, c'était ainsi.
Ils arrivèrent alors qu'il était entièrement plongé dans son activité favorite. Le nez contre le mur, il ronflait doucement. La fracture encore non résorbée de son nez n'arrangeait rien à son petit problème, mais au moins il n'y avait personne pour l'entendre ! Un tiraillement contre son esprit lui tira un grognement et il fronça les sourcils dans son sommeil. Il était si bien... Pourquoi venait-on le déranger ? Un sentiment d'urgence s'insinua peu à peu en lui, lui tirant un nouveau grognement particulièrement irrité. Qu'est-ce qu'Ashy pouvait bien lui vouloir ? Ils avaient des années et des années d'enfermement devant eux, quoi qu'elle ai à lui dire cela pouvait attendre non ? Apparemment non... Il grommela en s'éveillant lentement, quelque peu groggy et de fort mauvaise humeur :
"Quoi ??"
Mais elle n'eut pas besoin de lui expliquer pourquoi elle l'avait réveillé, lui-même entendait à présent le bruit de pas qui avait sans doute alerté la dragonne. Hmm ? Des gardes ? Si nombreux ? Pourvu qu'ils n'aient pas dans l'idée de lui flanquer une deuxième rouste... Il avait été sage pourtant depuis sa dernière escapade non ? Et il ne se sentait franchement pas motivé pour une nouvelle bagarre, c'était beaucoup moins drôle lorsqu'on avait pas un projet d'évasion en tête... Mais cette pensée ironique fut balayée d'un seul coup par une image captée dans l'esprit d'Ashy. Elle avait apparemment reconnu l'odeur d'au moins une des personnes qui s'approchaient. Sauf qu'elle ne pouvait que se tromper, c'était rigoureusement impossible ! Les yeux du dragonnier s'écarquillèrent lorsqu'il analysa l'image mentale qui venait d'apparaître dans l'esprit de sa liée. Comment était-ce possible ?
"Esmelda ???"
Il avait crié son nom sans trop y croire, attendant le piège et le rire moqueur de Fabius qui ne manquerait pas de lui chatouiller les oreilles sous peu. Mais c'est bel et bien la voix cristalline de sa cousine qui résonna en écho, pour sa plus grande stupéfaction d'ailleurs. Il avait bondit de son lit afin de s'approcher des barreaux et il ne pu que la contempler avec ahurissement lorsqu'elle lui fit enfin face.
L'échange fut douloureux. En Korentin se disputait à la fois la joie de la revoir et àa frayeur de la savoir en danger. Esmelda quand à elle semblait horrifié par la vision qu'il lui renvoyait, il était vrai qu'il ne devait pas avoir fière allure... Il secoua la tête, comme pour éclaircir ses idées :
"Ashy ? Tu peux me confirmer que je suis bien éveillé ? J'ai l'impression de rêver... Ou de cauchemarder peut-être..."
Non pas qu'il n'était pas heureux de la voir bien sur, mais il aurait préféré la savoir à milles lieux de là, bien à l'abri chez les elfes ! Sa dernière évasion n'avait pas été une franche réussite et il ne tenait pas à ce que sa cousine finisse elle aussi ses jours au fond d'une sordide geole. Ce n'était néanmoins pas le moment de lui faire la morale, il était trop tard pour reculer d'autant qu'il savait fort bien qu'elle n'accepterait jamais de le laisser là maintenant qu'elle l'avait vu. Du regard, il jaugea les compagnons de la princesse, s'attardant sur la femme aux longs cheveux qui lui faisait une drôle d'impression puis sur le colosse en armure. Où Esmelda s'était-t-elle dégottée ces compagnons ? Et où était Ninna ? Plus longuement encore, il jaugea l'homme encapuchonné qui s'échinait sur les barreaux de sa cellule. Il secoua la tête, un peu étonné que l'autre ai l'arrogance de s'attaquer à un métal de si bonne qualité rien qu'à la force des bras :
"Ce n'est pas la peine, ces barreaux sont trop solides même pour la poigne de plusieurs hommes. Ils ont été enchantés pour résister même aux vampires."
Autant dire donc qu'ils n'avaient pas la moindre chance. Mais c'était sans compter sur l'astuce d'Esmelda qui parvint presque à lui tirer un sourire en évoquant leur passé. Son regard demeura inexpressif néanmoins tandis qu'elle lui sautait dessus, c'était tout de même particulièrement grotesque de voir toute cette assemblée décidée à lui tirer de là alors que lui-même n'avait aucune envie de s'évader... Il n'avait toutefois pas le coeur de décevoir Esmelda et c'est d'un signe de tête fatigué qu'il désigna la porte de la cellule d'Ashy :
"Par là. Elle est enchaînée, et muselée..."
Même cette constatation qui l'aurait fait hurler de rage quelques jours plus tôt ne parvenait pas à le tirer tout à fait de sa torpeur. Il observa Esmelda pendant qu'elle faisait jouer sa clé magique, notant l'étincelle d'incertitude qui luisait dans son regard. Ainsi donc elle n'avait pas de plan.. Avait-elle espéré qu'il prendrait le contrôle des opérations une fois libéré ? Pour le coup c'était beaucoup trop lui demander... Son regard rencontra à nouveau celui des compagnons de sa cousine, presque indifférent. Le colosse lui disait bien quelque chose mais il n'avait pas le courage de réfléchir à où il pouvait bien l'avoir déjà vu. Quand à la capuche là, elle ne lui disait vraiment rien qui vaille... La femme non plus d'ailleurs. Peu de chance que ces gens là n'acceptent de disparaître tout à coup pour le laisser aller tranquillement se recoucher... Sa cousine s'étant précipitée pour débarrasser Ashy de ses chaînes, il se tourna vers l'être encapuchonné pour interroger avec réticence :
"Et la suite, c'est quoi ? Esmelda doit sortir d'ici le plus rapidement possible..."
En ce qui le concernait il avait d'autre projets, mais hors de question qu'Esmelda risque sa vie avec lui. Peut-être pourrait-elle s'enfuir sur le dos d'Ashy ? La dragonne pouvait à la rigueur emmener l'autre femme qui semblait légère. Les hommes devraient trouver une autre porte de sortie... Le problème étant que les deux plus concernées par ce plan risquaient de ne pas être coopératives ! Il sentait déjà la résolution d'Ashy contre son esprit et gronda mentalement :
"Tu ne vas pas m'obéir même si je te suppliais à deux genoux n'est-ce pas ?"
Il lisait la réponse en elle sans qu'elle eu besoin de formuler la moindre phrase. Sans doute estimait-elle que les jours de séparation forcée qu'ils avaient déjà subis suffisaient amplement. De toutes façons Esmelda n'aurait jamais cédé non plus... Avec un soupir résigné, il fit remarquer :
"Si je ne me trompe vous êtes venus par les souterrains... Ashy ne passera jamais... Nous allons être obligés de remonter par les escaliers et de traverser une partie du palais..."
Peut-être retrouverait-il son équipement au moins... Et si l'occasion de plonger Ondine dans le coeur de Fabius se présentait dans le même temps alors pourquoi se gêner ? Le seul impératif de toute cette histoire était la sécurité de sa cousine... Il tourna la tête vers elle et vers sa dragonne enfin libérée qu'il contacta d'une pensée :
"Je sais que tu ne veux pas me quitter, mais veilles sur elle en priorité, d'accord ? Je te promet de faire attention à moi..."
Cette promesse pouvait paraître surfaite mais il savait que c'était le seul moyen de rassurer assez sa dragonne pour qu'elle soit au maximum de ses ressources afin de veiller sur la princesse. Après tout il ne connaissait aucun des autres, quelque soit la façon dont Esmelda les avaient liés à elle ils ne pousseraient sans doute pas le bouchon jusqu'à mourir à sa place...
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Sam 15 Fév 2014 - 18:55 | |
| Le frottement de l'air et le soleil sur ses écailles était des plus agréable en cette fraîche matinée d'été. Le temps idéal pour voler avec Korentin sur son dos, lui disant à quel point il aimait passer des moments comme ça avec elle. En dessous d'eux, les verdoyantes plaines vallonnées défilent à toute vitesse. De temps en temps, un oiseau de proie change subitement de trajectoire pour éviter d'approcher trop proche de la dragonne, ou un paysan lève des yeux émerveillés en pointant le lié et sa dragonne du doigt.
Un peu plus loin, le lac offre le spectacle magique de Korentin sur le dos d'Ashy tel que les créatures terrestres les voient aux yeux des deux liés. Le temps semble comme ralentir alors que les pattes avant de la dragonne jouent avec l'eau, créant des remous qui ne brisent l'image qu'offre le lac que derrière leur passage, laissant l'eau calme devant eux grâce à leur vitesse.
De temps en temps, un poisson saute hors de l'eau pour attraper un insecte qui avait eu le malheur de passer par la pour s'abreuver. Au loin, complètement sur la gauche, un groupe de biches et de cerfs est tranquillement installé près de l'eau, certains buvant alors que d'autres observent silencieusement les alentours. Pour une raison étrange, ils ne semblaient pas apeurés par la présence d'Ashy, mais elle n'allait pas s'en plaindre. Le cadre était parfait, le bonheur de son lié était parfait, la journée entière était parfaite. C'est certain, rien ne pourrait ombrager cette promenade.
Alors qu'elle quitte le petit groupe d'animaux pour à nouveau regarder en face, son cœur s'arrete un instant. Le paysage venait soudainement de disparaître pour ne laisser place qu'à un noir total. Avait elle percuté quelque chose qui l'avait assommée ? Non, elle volait toujours, mais il n'y avait absolument rien autour d'elle...
Sans aucun repère pour savoir ou était le haut du bas, un violent vertige la pris, la désorientant encore plus. Mais il ne fallait pas qu'elle chavire pour ne pas faire tomber... Ses yeux s'ouvrirent en grand, ou était passé Korentin ? Une vague de panique s'empara d'elle. Elle ne savait même pas si elle volait toujours ou si elle tombait. Elle tenta de rugir, mais aucun son ne sortis de son museau.
Ses ailes devinrent soudainement trop faibles pour continuer de battre et une sensation de chute incontrôlable s'empara des pensées d'Ashy qui cherchait encore à luter, tentant d'agripper le vide de ses pattes alors que l'une de ses ailes semblait s'enrouler contre son ventre à cause d'un vent imaginaire, l'autre se tendant au dessus de la dragonne, également secouée par ce même vent impalpable.
Elle avait de plus en plus de mal à bouger, complètement perdue et seule dans l’obscurité. Jusqu'ici elle pouvait au moins apercevoir son propre corps, mais même ce dernier semblait doucement se dissiper dans les ténèbres.
Ses yeux s'ouvrirent soudainement en grand alors qu'Ashy levait la tête d'un sursaut, fermant son esprit par réflexe. Un violant accoup la secoua alors qu'une des chaînes la maintenant au mur par la muselière s'était tendue au maximum dans son mouvement précipité. Après quelque secondes pour retrouver ses repère, et également un peu aidée par les divers douleurs que lui signalait inlassablement son corps, là ou les chaînes la retenaient alors qu'elle tirait dessus de toute ses forces pour tenter de les rompre, elle se contenta de soupirer bruyamment à travers sa muselière en reposant la tête au sol, les yeux fixés sur ce dernier.
Dommage, ce rêve avait si bien démarré... Mais encore une fois ça n'avait pas duré très longtemps. Elle aurait cependant préférée que son cauchemar continue plutôt que de se réveiller. Au moins, elle n'avait pas mal et n'avait pas faim quand elle dormais. La douleur n'était pas insupportable bien entendu, elle était même plutôt légère, mais le fait qu'elle soit rependue un peu partout et continue la rendait pénible.
Il y avait du bruit dans les couloirs non loin de la. A peine perceptibles, mais se rapprochant de plus en plus... Certainement un patrouille. Quoi que ce soit, cela n'avait de toute façon probablement pas grande importance... Ce n'est pas comme si quelqu'un allait soudainement apparaître de nul part contre toute attente et les libérer...
Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de rester attentive aux bruits qui approchaient. Elle ne savait pas quoi exactement, mais ces bruits avaient quelque chose... D’inhabituels. Les gardes venaient toujours à grand bruit en parlant fort, mais la on aurais dis que le groupe cherchait à se faire un minimum discret... Et le son n'avait pas l'air de venir du même endroit non plus, mais elle ne pouvait pas en être sur.
Outre le son, les odeurs qui arrivaient progressivement à elle aussi étaient différentes. Enfin, pas complètement, il y avais toujours cette senteur forte que dégageait les humains en transpirant par exemple... Mais il y avait également une odeur particulière, bien plus familière que les autres... Beaucoup trop pour ne pas la reconnaître en un instant d'ailleurs, même si elle n'avait pas sentie cette odeur depuis trop longtemps. La dragonne releva la tête, observant la porte avec les yeux écarquillés. Au final, peut être n'était elle pas réveillée ? Que pouvait bien faire Esmelda ici ? Avait elle été capturée ?
Les pensées d'Ashy furent dirigées vers Korentin, tentant de s'incruster dans celles de son lié qui semblait dormir, encore. Elle n'avait pas envie de le tirer du monde des rêves, loin de sa prison, mais elle devait lui parler de ce qu'elle venait de trouver. Comme elle s'y attendait il n'avait aucune envie de se réveiller, et était de fort mauvaise humeur d'être ainsi dérangé...
"- Quoi ??"
Les bruits dans le couloirs étaient maintenant suffisamment forts pour que Korentin puisse les discernés aussi visiblement, car avant même qu'Ashy ne l'informe de cette visite étrange, Korentin semblait s'être distrait de son réveil pénible et de son intrusion dans sa tête.
Mieux valait être sur avant de lui annoncer pareil chose... Mais cette odeur ne pouvait pas se confondre. C'était forcément Esmelda, contre toute probabilités... Comment pouvait elle se retrouver ici ? N'était elle pas sensée être loin, très loin d'ici à cet instant même ? Elle n'était tout de même pas venue pour sortir Korentin de la, comment aurait elle su si rapidement ce qui se passait puis avoir eu le temps de venir ?
- Esmelda ???
Korentin avait probablement capté des brides de ses pensées alors qu'elle était concentrée sur l'odeur. Pourtant, il y avait autre chose, Ashy pouvait le sentir dans l'esprit de son lié...
- Par le Dracos, Korentin !!
Le doute n'était désormais plus permis. Elle était légèrement lointaine, mais c'était bien la voix d'Esmelda qui venait de répondre à son lié. Finalement, peut être leur temps en prison serait il plus court que prévu ? A moins qu'ils n'aient à partager des années d’emprisonnement avec Esmelda, si elle avait été mise aux adrets elle aussi...
-Mais, mais...
"- Ashy ? Tu peux me confirmer que je suis bien éveillé ? J'ai l'impression de rêver... Ou de cauchemarder peut-être..."
"- Je me suis également demandée si je n'étaot pas encore en plein rêve, mais nous sommes bien éveillés... Peut être allons nous rester moins longtemps que prévu ici finalement ?"
Il y eu un moment plus calme, peut être le temps d'ouvrir la porte ? Une autre odeur connue sauta soudainement au museau de la dragonne. Elle n'en était pas totalement sur, la dernière fois qu'elle avait sentie cette odeur, c'était ne plein air il y a déjà quelque temps... Mais cela ressemblait à l'odeur de cette femme de la nuit qu'elle avait rencontrée une nuit dans les campagnes... Comment s'appelait elle déjà ?
- Ce n'est pas la peine, ces barreaux sont trop solides même pour la poigne de plusieurs hommes. Ils ont été enchantés pour résister même aux vampires.
Ils n'avaient pas la clef ? Ils avaient pourtant bien du croiser des gardes en venant par ici, au moins celui à l'entrée des prisons, au pied de l'escalier pour remonter, non ? Ce serait des plus problématique si leur tentative d'évasion précédente avait provoqué des mesures de sécurités interdisant les gardes des prisons d'avoir la clef sur eux... Esmelda n'aurait probablement d'autre choix que de repartir sans pouvoir les libérés, si proche du but...
- Tu te souviens quand nous étions petits. La fois où Gregorist a réussi à nous faire sortir par la porte dorée. La fois où Maître Faudar nous a surpris et ce qui vous a valu une bonne dizaine de coups de bâtons...On se demandait comment il avait fait et qu'avec son sourire énigmatique, il nous a dit que la magie est partout... … … ... Le secret de sa réussite. Il me l'a offerte quand je suis partie pour le royaume elfique.
Le bruit du mécanisme de verrouillage de ces portes ne lui avait jamais parus si doux... C'était maintenant une certitude, dans quelque minutes ils seraient libres. Tout n'allait probablement pas être facile, mais cette fois ci ils DEVAIENT réussir à s'évader. Ashy sentait que son lié sombrait peu à peu, et il ne supporterait probablement pas qu'Esmelda soit également emprisonnée pour sa tentative de faire évader Korentin si elle était prise.
- Ashy, est où ?
Ashy laissa son esprit vagabonder à la recherche de celui d'Espelda, qu'elle ne peina pas à trouver. Il était agréable de la sentir à nouveau si proche, même si cela signifiait qu'elle était en danger... Elle se demanda un moment si elle devait lui parler, mais pour dire quoi ? Il y avait beaucoup à dire, et c'était justement le problème. Mieux valait attendre plus tard, quand tout le monde sera à l'abri.
- Par là. Elle est enchaînée, et muselée...
La jeune dragonne se leva, face à la porte, le regard plein d'espoir. Le temps n'avait jamais défilé aussi lentement qu'à cet instant. Face à la porte, Esmelda tourne doucement la clef dans le mécanisme qui raisonne d'un coup sec. Enfin, la porte était ouverte et son regard se plongeait dans celui d'Esmelda.
Ashy se disait qu'elle devait avoir l'air totalement pathétique ainsi enchaînée et muselée. Elle était également un peu plus maigre qu'elle ne l'était déjà en temps normal, et avait les écailles abîmées par les frottements des chaînes à divers endroits. Mais au moins, elle serait libre d'ici une petite minute.
Alors que les chaînes tombaient une à une grâce à la clef magique, Ashy blottit son museau un instant contre l'humaine salvatrice. Le temps des retrouvailles chaleureuses n'était pas encore arrivé, il fallait déjà sortir d'ici, mais c'était agréable se sentir un contacte amicale après tout ce temps enfermé.
- Et la suite, c'est quoi ? Esmelda doit sortir d'ici le plus rapidement possible...
La jeune dragonne laissa Esmelda sortir en premier, la suivant de près pour rejoindre le reste du groupe, et Korentin. Visiblement, il n'y avait pas vraiment de plan, et cela inquiétais Korentin... Surtout qu'un groupe aussi important avait peu de chance de partir furtivement. Comment étaient ils venu ici d'ailleurs ?!
C'est à ce moment la qu'Ashy se figeât sur place, observant certains individus du groupe. Il y avais deux Vampires, juste à coté de Korentin, et la jeune dragonne connaissait celle qui répondait au nom de... C'était quoi déjà ? Mais il y avait aussi un autre Vampire qu'elle n'avait jamais vu... Pourtant il y avait une certaine familiarité dans son odeur... A quel point Esmelda et ce Vampire se connaissaient ils ? Savait elle au moins qui ils étaient ?
"- Esmelda, tu est au courant que le groupe n'est pas uniquement composé d'humains n'est-ce-pas ?"
Mais autre chose perturbait ses pensées... Il sentait que Korentin pensait à séparer le groupe en lui demandant de le laisser et de partir avec sa cousine... En le laissant probablement avec ces créatures. Mais ça, il n'y avait aucune chance que cela arrive.
"- Tu ne vas pas m'obéir même si je te suppliais à deux genoux n'est-ce pas ?"
Elle ne pris pas la peine de répondre, elle savait que de toute façon Korentin connaissait déjà parfaitement la réponse. Et il ne laisserait pas non plus Esmelda, pas avant d'être sur qu'elle sache qui sont véritablement ses alliés.
- Si je ne me trompe vous êtes venus par les souterrains... Ashy ne passera jamais... Nous allons être obligés de remonter par les escaliers et de traverser une partie du palais...
Ha, les souterrains, c'était donc comme ça qu'ils étaient venus furtivement ? Oui, elle aurait du y songer elle même... Mais ce n'était effectivement pas une option pour elle. Cela dis, peut être qu'une partie du groupe pourrait s'y cacher s'il fallait monter furtivement ? Mais il y avait plus important à régler dans l’immédiat...
"- Esmelda, il y a deux Vampires dans le groupe... Cet homme vers Korentin, et cette femme juste à coté. Tu est sur qu'il est raisonnable de les avoir si proche de Korentin et toi ? Ils ne t'ont pas cachés leur identité ? Tu savait qu'ils n'étaient pas humains ?"
A peine avait elle eu terminé sa phrase pour Esmelda que Korentin repris sa quête de les séparés, ou du moins de l'éloignée de lui...
"- Je sais que tu ne veux pas me quitter, mais veilles sur elle en priorité, d'accord ? Je te promet de faire attention à moi..."
"- Et toi éloigne toi un peu de l'homme à coté de toi et de la jeune femme qui m'observe... Ce sont des Vampires tout les deux ! Je cherche à savoir si Esmelda est au courant, sinon je les réduits en pièce au moindre mouvement vers toi !"
La jeune dragonne observait les deux Vampires en laissant un grondement sourd raisonner au fond de sa gorge un instant avant de s'en retenir. Inutile d'alerter le reste du groupe, pas avant de savoir s'ils étaient véritablement des alliés en tout cas... Et ça, il n'y avait probablement qu'Esmelda pour le savoir, dans une certaine mesure. |
| | | Kylian WallamMon identité Mes compétences
| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Dim 16 Fév 2014 - 16:02 | |
| Lugubres. C'était le seul mot qui pouvait lui venir à l'esprit lorsque le petit groupe s'engagea dans l'étroit boyau rocheux qui, à en croire la princesse, les mènerait jusqu'aux geôles du palais. Comment et pourquoi de tels passages, aujourd'hui oubliés, avaient-ils pu être creusés ? Mystère, peut-être s'agissait-il d'anciens accès utilisés lors de la construction de l'édifice impérial, ou encore des reliquats d'une évasion passée... plus simplement, il pouvait également s'agir d'une galerie naturelle que l'on avait pas jugé utile de combler. Dans un cas comme dans l'autre, le résultat demeurait identique : aujourd'hui ce passage allait leur permettre de délivrer l'empereur légitime avec un minimum d'effusions de sang.
L'endroit se révéla rapidement à peine plus fréquentable que les égouts qu'ils venaient de quitter, et ce fut d'un pas rapide qu'ils s'avancèrent dans le souterrain, progressant en file indienne. La main du vampire était naturellement venue trouver celle de la princesse en une étreinte discrète, entraînant la jeune femme à le suivre et à surmonter autant ses peurs que son épuisement. Le passage déboucha finalement dans une pièce plus large qui avait visiblement été utilisée comme une annexe à la prison, désormais délaissée. Le rythme de leur marche sembla sensiblement se ralentir tandis qu'ils s'avançaient au milieu de vieilles cages qui avaient de toute évidence été occupées et l'étaient d'ailleurs encore pour la plupart. Dans la pénombre, l'on pouvait en effet discerner ça et là les formes de restes humains... et peut-être vampires. L'atmosphère se fit plus lourde, plus froide et plus morbide encore qu'elle ne l'était jusqu'à présent, à tel point que la main du renégat vampirique se resserra un peu plus encore sur celle de son aimée, en un geste qu'il destinait autant à elle qu'à lui. Si l'on tendait l'oreille, l'imagination avait tôt fait de faire entendre les complaintes des personnes enfermées ici et condamnées à une lente agonie, comme si les murs de roche de l'endroit résonnaient encore de ces cris de désespoir.
Tout à son examen des lieux, Kylian ne remarqua pas immédiatement le brusque mouvement de la silhouette qui le précédait et ne put éviter l'impact du corps de la serveuse vampirique contre le sien. Un rapide coup d'oeil lui permit de comprendre ce qui lui avait valu cette bousculade, mais alors que son regard sévère s'en venait trouver celui de la dénommée Sylira, l'étincelle de frayeur qu'il put y lire l'intrigua autant qu'elle l'adoucit. Aussi éphémère qu'elle fut, la peur qui avait étreint la vampiresse avait été par trop sincère que pour être factice. L'incident ne s'était tout au plus étiré que sur une paire de secondes et déjà, la serveuse se retournait pour reprendre sa marche silencieuse. Les yeux clairs du renégat s'attardèrent quelques instants sur la frêle silhouette avant de revenir considérer la cage qui avait suscité tant d'émotion chez sa congénère. Le supplice de la soif, probablement la pire torture imaginable pour un vampire. Il y avait là effectivement de quoi inspirer l'affolement et lui-même éprouva une sensation étrange, semblable à un frisson lui parcourant le dos, devant le spectacle qui s'offrait à sa vision nocturne.
La voix de la princesse vint l'arracher à ces funestes constatations et le vampire s'engagea à la suite de la serveuse, répondant à son aimée d'un murmure discret, comme s'il craignait de déranger la quiétude des lieux :
« En ce cas, souhaitons qu'elles n'aient pas à attendre plus longtemps. »
La troupe s'éloigna dans le couloir suivant sans un regard en arrière pour enfin déboucher dans les cachots proprement dits. Ceux-ci n'étaient pas beaucoup plus reluisants que la salle précédemment traversée, l'endroit n'était que ténèbres, humidité et barreaux d'acier. Les trop rares lucarnes ne laissaient filtrer qu'une lumière blafarde qui n'avait pour autre but que de rappeler aux condamnés la fraîcheur glaciale qui baignait les lieux.
Une voix s'éleva, résonnant sinistrement sur les pierres et les barreaux, tandis que le groupe des libérateurs investissait les lieux pour découvrir la cellule de l'empereur. Le renégat profita d'une seconde pour interpeller le sergent humain qui commandait aux soldats qui les accompagnaient :
« Désignez quelques hommes pour sécuriser les lieux, ça risque de prendre un peu de temps pour le sortir de là et nous ne sommes pas à l'abri d'un tour de garde malvenu. »
Et en effet, l'acier des barreaux n'entendait pas coopérer aussi facilement, en dépit de l'acharnement avec lequel le vampire essayait de les faire céder. Peine perdue, comme le faisait d'ailleurs remarquer avec désinvolture le prisonnier, les cellules étaient enchantées. Dépité, Kylian haussa un sourcil surpris devant le sourire qu'afficha son aimée pour gratifier son échec. Était-elle vraiment en train de se réjouir à la perspective d'avoir fait tout ce chemin pour devoir abandonner si près du but ? Évidemment pas, et le renégat lui-même ne put retenir l'ombre d'un sourire lorsque la princesse exhiba la clé miraculeuse.
« La prochaine fois, n'hésite pas à sortir la clé avant que je ne m'épuise à essayer de tordre les barreaux... »
Mais elle n'écoutait pas, pas plus que l'empereur d'ailleurs qui déjà se retrouvait étouffé par les bras de la jeune femme jetée à son cou. Le bonheur et l'affection que lui inspiraient à cet instant le rayonnant visage crasseux de sa belle lui réchauffèrent le coeur, mais le froid métal de la grille contre laquelle il s'était appuyé lui rappela bien vite qu'il n'y avait pas de temps à perdre.
« Esm... »
La suite se perdit dans un raclement de gorge étouffé et précipité alors que s'imposait à son esprit fatigué la présence d'un élément nouveau dans leur groupe. Korentin était le cousin de la princesse et l'empereur légitime, sans doute était-il plus prudent de faire preuve d'un tant soit peu de réserve quand au comportement que l'amant vampirique pouvait avoir désormais. Rehaussant machinalement la capuche de sa cape sur ses traits, Kylian reprit d'une voix plus protocolaire, plus distante :
« Princesse... Je suis désolé, mais... Il n'y a pas de temps à perdre. »
Les retrouvailles attendraient qu'ils soient sortis de là, car c'était une chose de faire quitter sa cellule à celui qu'ils étaient venu sauver, c'en serait une autre de le faire quitter le palais. Esmelda s'éloigna pour libérer la dragonne muselée tandis que son cousin profitait de ses premiers instants de liberté, toute relative qu'elle fut encore. Le vampire acquiesça d'un signe de tête à la remarque de l'empereur, au moins partageaient-ils les mêmes priorités et à en juger par le faciès peu convaincu qu'affichait l'humain face à lui, affrontaient les mêmes difficultés.
« S'il n'en avait tenu qu'à moi, la princesse ne serait pas même venue jusqu'ici... Mais vous la connaissez certainement mieux que moi. »
Sur cette ironique conclusion, le regard du vampire se détourna quelques instants pour les poser sur les écailles de la dragonne d'émeraude qui venait de les rejoindre. Fabuleuse créature qui n'aurait jamais dû connaître pareil endroit. Fallait-il que Fabius soit devenu fou pour oser pareille félonie.
Ce fut pourtant devant le grondement de la dragonne que Kylian réalisa l'évidence : si une capuche et un peu d'astuce pouvaient dissimuler sa nature prédatrice au regard d'un humain, elles ne suffiraient pas à tromper une dragonne. Nerveux, le vampire se figea, son regard exécutant de rapides allées et venues entre le visage fatigué de l'empereur bafoué et les yeux de cuivre de l'écailleuse. Elle ne pouvait pas ne pas le lui dire, c'était tout simplement inenvisageable que de croire le contraire : d'une seconde à l'autre, l'humain aurait un mouvement de recul et la tension dans la pièce monterait d'un cran.
Lorsqu'une lueur fugace brilla dans le regard jusqu'alors inexpressif de Korentin, le vampire comprit que son secret venait d'être éventé, ou du moins, qu'une partie de ce secret l'avait été. Dracos, ils n'avaient pourtant pas vraiment besoin de cela maintenant, il y avait bien plus urgent à faire qu'à essayer de convaincre un humain élevé dans la crainte des vampires que certains représentants du peuple de la nuit pouvaient se révéler différents. Et probablement même bien plus différent que l'ancien duc n'aurait jamais osé l'imaginer. Levant précipitamment les mains en un signe d'apaisement, le renégat vampirique fut le premier à prendre la parole :
« Du calme, je ... »
Il s'interrompit, se remémorant brutalement de la présence d'une autre vampire dans leurs rangs. Pas plus que lui elle n'avait pu échapper à l'attention de la dragonne, aussi rectifia-t-il :
« Nous ne sommes pas vos ennemis. »
Dans le cas contraire, pourquoi aurait-il risqué sa peau jusqu'ici après tout ? Son regard se détourna de la dragonne d'émeraude pour venir trouver celui de son dragonnier :
« Vous et moi aurons beaucoup de choses à nous dire... beaucoup... Mais pas pour l'instant, ce n'est ni le lieu ni le temps pour cela : notre seule priorité doit être de vous sortir d'ici, la princesse et vous, parce que ni vous ni moi n'avons envie de voir votre cousin au pouvoir. »
Gardant soigneusement les mains en évidence, ses paumes ouvertes tournées vers eux, il poursuivit avec hésitation :
« Votre cousin, votre propre sang, vous a trahis. Est-il vraiment si difficile d'envisager la possibilité que ceux dont vous vous méfiez puissent vous tendre la main ? »
Il espérait que non, car la dernière chose dont ils avaient besoin, c'était bien d'un empereur buté qui refusa de suivre une paire de vampires venus le délivrer. |
| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Lun 17 Fév 2014 - 18:21 | |
| Malheureusement pour Alford le tunnel, ou plutôt les galerie dans lesquels lui, et ses compagnons d'infortune s'engouffrèrent pour rejoindre le palais impériale sont tout sauf un endroit où le mercenaire aurait voulu se retrouver en ce moment, ou a n'importe quel autre moment d'ailleurs. Il y avait des squelette dans ces galeries, beaucoup de squelette, et il n'eu aucun mal à deviner quel genre de squelette ceux sont... Sans doute ceux de criminel, et de prisonnier qui ont du essayer eux aussi de se faufiler dans le palais en croyant pourvoir berner les gardes, ou juste qui ont été balancer là à une époque ou cette endroit était utilisé pour d'autres usages... Parce que vu l'état des locataires l'on pourrait présumer que ça faisait longtemps que ce lieu n'est plus utilisé... C'était sans doute aujourd'hui une sorte de catacombe, ou l'on mettait ses malheureux une fois mort pour qu'ils ne gênent plus les vivants...
Alford dans al galerie accompagnait le soldat de devant qui portait la torche pour pouvoir voir où ils aller, et surtout éviter les problèmes qui peuvent si vite arriver dans ce genre d'endroit absolument malsain, et grouillant de rats, de toiles d'araignées, et d'autres choses répugnantes... Vraiment il faudra qu'il pense à se laver soigneusement plus tard, car il n'était sans doute pas présentable depuis le passage dans les égouts...
Alford se retourna brusquement en entendant l'un de ses soldats jurer sous le coup de la surprise. Sans doute que celui-ci avait marché sur un foutu ossement de macchabée... Alford frissonna à la vue du squelette d'un malheureux prisonnier qui avait du en bavait pendant son séjour ici, et devait être mort de faim au passage... Maintenant il reposait en paix au moins, et n'avait plus a agoniser même si le pauvre bougre n'avait sans doute pas mérité une mort aussi horrible.
Juste après il rentrèrent tous dans une grande salle dans laquelle il y avait plusieurs cages contenant chacune un, ou plusieurs cadavres qui devaient être là depuis belle lurette vu qu'il n'y avait même plus un seul morceau de chaire sur beaucoup d'entre-eux... Il n'aimait décidément pas cet endroit, et essaye d'ignorer toute ses horreurs autour de lui, et d'encourager ses hommes à faire de même, et a avancer pour ne pas s'attarder inutilement... Sans doute que le boucher qui leurs ont servit de tortionnaire n'avait pas du manqué de travail.
La princesse Esmelda ensuite avait sans doute jugé bon de faire remarquer qu'elle rafraîchirait ces lieux si son cousin Korentin était mis sur le trône, et qu'elle donnerait une digne sépulture à tous ses malheureux... Tellement d'attention pour ses sujets... Cela fit sourire Alford derrière son casque, mais celui-ci se contenta de dire se manière grave après que Kylain est répondu à Esmelda.
Essayons d'abord de ne pas le rejoindre je vous prie je n'ai pas envie de m'attarder ici...
Il semblerait qu'Alford ne soit pas le seul a vouloir quitté ce lieu. Lui aussi remarqua la réaction terrorisé de Veren quand celle-ci tomba nez à nez sur un cadavre, et alla bousculer par accident Kylian avant de se stopper net devant lui. Le mercenaire comprenait quelle est peur ici, mais bizarrement il avait l'impression qu'il y avait autre chose derrière cette peur subite que seulement le fait de voir un squelette, car elle n'avait pas crié quelques instants avant... Comme si elle avait des souvenirs forts désagréables qui ont resurgit? Il vit que celle-ci se ressaisit vite heureusement, et il se contenta juste de lui lancer un regard interrogateur, et de lui demander Est ce que ça va? avant de reprendre sa route par la suite pour rejoindre rapidement, et discrètement si possible les geôles où sont enfermés le dragonnier Korentin Kohan, et sa dragonne Ashy.
Finalement ils finirent vite par arriver à destination, après avoir emprunté des passages mal éclairés bien entendu, et de plus en plus étroits, et passer ensuite par une grille qui a facilement était forcé par deux des soldats, et finalement en passant ensuite par des escaliers ils débouchèrent dans une grande salle... Il semblerait que la princesse s'attrista quelques instants le cadavre d'un malheureux vieil homme pendant qu'Alford faisait la revue des effectifs pour voir si tout le monde était présent ce qui est heureusement le cas... Le mercenaire s'étonna au passage qu'il n'y ait pas de garde ici peut-être sont ils allés fêter le couronnement de L'empereur a une taverne proche? Un insant après quand il alla s'enquérir de l'état de la princesse, et de Kylian il fut vite sortit de ses pensées hors-contextes quand il entendit une voix qu'il avait déjà entendu ailleurs...
La princesse elle aussi avait entendu cette voix, et elle se précipita vers les barreaux d'une cellule un peu plus loin, ou le reste du groupe ne tarda pas à la rejoindre. Comme le disait la princesse Esmelda c'était bien le duc Korentin qui était enfermé ici, car malgré le triste état de ce dernier Alford n'eu aucun mal à reconnaître Korentin Kohan même s'il ne l'avait vu qu'une seule fois au cours des derniers mois. Le duc d'ailleurs affichait presque un air ahuris a la vue de sa cousine, et il semble bien étonné (de manière désagréable) naturellement que la princesse soit venue ici risquer sa vie pour le sauver. Peut-être parce qu'elle était censé être aux négociations à des centaines de kilomètres de là... Le régent était comme dit précédemment dans un bien triste état, et on ne pouvait pas douter du fait que Fabius Kohan avait du bien prendre son temps à mater le duc comme il se doit de la part d'un tyran. Le mercenaire se demanda si le régent Korentin avait cédé sous les tortures, ou était arrivé à résister malgré tout aux supplices...
Non même s'il ne faisait aucun doute que le duc Korentin était sans aucun doute un homme d'exception il avait sans doute du finir par être brisé par les tortures administrés par les bon soins de son cousin comme en témoigne ses nombreuses blessures sévères, et son air blasés, et sans espoir. Alford avait un vague sentiment de pitié envers lui a ce moment là qui ne faisait que s'accroître au fur, et à mesure des minutes... Il renvoya un regard tempéré, et calme a celui que lui envoyait le duc qui était en train au passage d'observer tout le beau monde que lui avait ramené sa cousine comme s'il ne s'attendait pas a ce qu'autant de personnes viennent le sauver ce qui est un peu normal... Sans doute au vu de ce qu'il a subit il doit un peu se méfier en ce moment des gens en armes comme les soldats, et surtout d'un mercenaire sauf qu'au souvenir d'Alford il avait rencontré le duc dans de meilleure condition, mais ça c'était avant...
« Désignez quelques hommes pour sécuriser les lieux, ça risque de prendre un peu de temps pour le sortir de là et nous ne sommes pas à l'abri d'un tour de garde malvenu. »
D'accord!
La demande venait de la part de Kylian, et Alford s’exécuta juste après qu'elle fut formulée en ordonnant par des gestes a quelque-uns de ses hommes d'aller faire le guet, et de monter la garde près des sorties. Il ne valait mieux pas effectivement qu'un tour de garde non souhaitable vienne les prendre par surprise ici... Il ne garda donc que quatre de ses hommes avec lui pendant que les 4 autres vont surveiller en silenceles entrées un peu plus loin...
Le mercenaire comme ses 4 soldats ne put s'empêcher juste après de lancer un regard sceptique, et amusé en voyant la princesse tenter d'ouvrir la porte avec l'aide de son garde du corps Kylian qui essayait lui de casser les gonds de la porte à main nue, et de tordre les barreaux? Sincèrement! Ils étaient en train d'essayer de forcer une porte de cellule sans doute enchantée à mains nues comme si c'était une vulgaire porte en bois. Alford pouvait comprendre l'envie de la princesse de libérer son cousin, mais bon. Il y avait quelque chose d'un peu excentrique derrière tout cela... Et il n'était sûrement pas le seul à le penser ici, car le duc confirma le fait que cette tentative était un peu téméraire en rajoutant que cette porte était effectivement enchanté pour que même un vampire ne puisse pas la forcer... Alford chercha donc du coin de l’œil s'il n’apercevait pas une clé quelque part par ici pour ouvrir cette foutue porte... Malheureusement il ne trouva rien du premier coup d’œil, et se demanda s'il n'allait pas devoir approfondir les recherches...
Ensuite la princesse sans doute par pure nostalgie parla d'une belle petite histoire d'enfance ce qui sincèrement même si c'était très beau à entendre n'était pas vraiment le genre de chose a dire a un moment aussi pressens... En fait non c'était tout a fait bien assortie se dit le mercenaire quand il vit la clé que sortit le princesse juste après, et il rigola un peu en entendant la réponse de Kylian.
Avez-vous d'autre secret comme celui-là princesse? Car je commence à me dire de plus en plus que vous regorgez de surprise...Se permit-t'il de dire de manière amusé, et sincère.
La porte de la cellule s'ouvrit ensuite très facilement grâce à l'aide de la clé de quatre que possède la princesse, et celle-ci ne se fit pas prier pour se jeter sur son cousin pour le serrer dans ses bras. Alford eu envie de sourire en voyant une scène aussi attendrissante, mais ce n'était pas exactement le moment approprié pour les réjouissances, et heureusement que Kylian le rappela a sa protégée, car Alford aurait était gênée de mettre fin a ce genre de retrouvailles touchantes... En plus le duc non plus n'avait pas l'air de bonne humeur peut-être était-ce le sale moment qu'il avait sans doute passer ici pendant son séjour, ou juste le fait qu'il ne devait par arriver à croire a ce qui se passait ici tellement sa a l'air invraisemblables...
Alford profita du moment de répit laisser par la princesse quand celle-ci partit dans la direction que lui avait désigné Korentin. Pour écouter ce qu'avait à dire ce dernier à Kylian de manière assez réticente au passage... De la méfiance sans doute!
"Et la suite, c'est quoi ? Esmelda doit sortir d'ici le plus rapidement possible..."
Et pour vous, et nous? Demanda t-il de manière tout a fait résolu, car il savait qu'ils n'ont malheureusement pas beaucoup de temps devant-eux, et il ne veut sûrement pas sacrifier ces hommes en vain. Surtout qu'a l'origine ils sont venus délivre Korentin Kohan, alors autant ne pas le laisser planter là...
Néanmoins le duc expliqua une partie simple de son plan qui consiste à passer par le palais pour que la dragonne puisse les suivre. c'était risquer, mais c'est le seul moyen de sauver Ashy, et Alford comprenait qu'il faudrait se plier à cette idée là donc il ne fit aucun commentaire, et acquiesça avant de s'éloigner de Kylian, et de Korentin tranquillement, mais pas avant d'avoir rajouté au passage de manière tout a fait anodine.
D'ailleurs vous ne vous souvenez pas de moi régent? C'est moi Alford Gorder même si je comprend qu'un simple mercenaire sois le genre de personne que vous devez croisez souvent. Bon on va dire que je n'ai rien dit...
Ensuite le mercenaire alla rejoindre le princesse quand celle-ci sortit de la cellule en étant accompagnée de la dragonne Ashy, et Alford qui vit pour la toute première fois l'un des légendaires reptiles d'Armanda fut brusquement, et violemment piqué par sa curiosité caractéristique, mais il se contenta de rester silencieux, et martial tout en regardant avec attention la dragonne. Il aimait bien les reflets d'émeraude des écailles "d'Ashy" a ce qu'il avait compris même si ce ne devait pas être des vrai émeraudes, car il voit mal un être vivant même magique naître avec des écailles en pierres précieuses, cela risquait trop d'attirer les convoitises de la part de personnes peu scrupuleuses. Bien sûr il avait aussi entendu parler de l'orgueil donc faisait soit disant part les dragons de manière démesuré, et il espère juste que ce ne soit pas vraiment aussi exagérer que le dise les légendes même si normalement il n'y a aucune raison que ce soit le cas. En tout cas elle est assez belle, mais reste à savoir si le caractère va avec... Bon il ne faut sans doute pas s'inquiéter sur ce point-là vu que c'est la lié du duc Korentin Kohan.
Il en profita néanmoins pour poser une question innocente à la princesse Esmelda à propos de la dragonne d'émeraude.
Comment va t-elle?
Il regardait encore la dragonne, et ce dit que cette question était idiote vu que visiblement cette dernière n'allait sûrement pas très bien au vu de son état... Bon sang! Ce sera sans doute impossible d'être discret en ayant une dragonne avec eux, mais bon lui non plus n'abandonnerait personne ici, même s'il ne connaissait pas une partie des gens ici à y réfléchir... Mais bon ils méritent de vivre eux aussi après tout?
Néanmoins il se concentra vers Kylian quand il vit que la dragonne fixait ce dernier, et Sylira de façon non amicale... Pourquoi? D'ailleurs le duc faisait de même surtout que la dragonne commençait à grogner légèrement comme si elle s'était aperçu de quelque chose. En plus Kylian semblait être en proie a une inquiétude grandissante... Que cache t-il de si affreux bon sang?
« Du calme, je ... »
Ok Alford venait de voir ses soupçons se confirmer dans l'instant sur le fait que la dragonne, et le duc savent quelque chose de grave à propos de Kylian que celui-ci cache aux autres, mais quoi? En plus les 4 soldats du sergent d'arme commencent à doucement s'énerver eux aussi...
« Nous ne sommes pas vos ennemis. »
Il parler de lui, et de Sylira évidemment, mais est-ce qu'il incluait le mercenaire, et son unité dans l'ensemble... Non il y a peu de chance, car ce n'est pas vers les hommes d'Alford ou lui que les soupçons sont tournés en cet instant... Mais sur la serveuse, et le garde du corps...
Ensuite Kylian continua à parler, et leva les mains en expliquant qu'il n'était pas un ennemi, et que le duc n'avait pas a se méfier de lui? Alford voyait que la situation commençait à devenir intenable, et qu'elle aller exploser d'un moment à l'autre s'il laisser faire... Il fit un signe discret à ses hommes qui sortirent leurs armes de leurs fourreaux (2 épées, et 2 arbalètes donc l'une met en joue kylian), et il parla de façon sèche, et claire pour remettre les choses en ordre de façon efficace. Il n'était pas très habile avec les mots, alors autant y aller de manière directe, et franche!
Bon sang calmez-vous! Nous n'avons pas de temps à perdre ici, alors soit vous vous décidez dans l'instant de mettre vos différents de côtés pour plus tard. Soit on va tous finir aux oubliettes si vous continuez à vous énervez ainsi, car je doute que les gardes ne s'aperçoivent pas bientôt ce qui se passe dans les cellules... Et je ne tiens pas à être ici quand sans sera le cas... vous vous expliquerez dehors, ou bien enfermé derrière les barreaux! Vous préférez quelle option? Moi la première.
Il parla de manière sèche, et autoritaire pour bien signifier qu'il ne disait pas cela dans le vent, et il fit un geste visible pour que ses soldats rengainent leurs armes dans l’instant, après son petit discours ferme. Alford continua ensuite à parler plus sereinement comme s'il ne s'était pas du tout mis en rogne avant.
Bon maintenant décidez-vous vite je vous prie nous n'avons pas toute la journée messire...
A peine dit-il cela qu'il alla rajouta à l'égard de Kylian de manière calme, et en lui jetant un regard soupçonneux pour appuyer ses dires.
J'ai l'impression que vous me cachez quelques chose garde du corps de la princesse, et j'aimerai avoir une petite discussion là-dessus avec toi Kylian quand le moment sera venu, mais pour l’instant nous avons bien mieux à faire comme tu le dit que de nous planter des poignards dans le dos pour une raison qui m'échappe d'ailleurs...
Il jeta aussi un regard interrogateur à Sylira avant de lui dire.
Je ne pensai pas non plus que vous aviez quelque chose à me cacher Sylira? Mais bon ce sera pour plus tard...
Néanmoins il arrêta là ses interrogations, et il se dit qu'il venait sans doute de faciliter la tâche à Kylian d'une certaine façon, car cela aurait pu finir beaucoup plus mal s'il n'était pas intervenu. |
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Mar 18 Fév 2014 - 18:36 | |
| Le vampire n'avait pas apprécié se faire percuter par sa congénère, et malgré le fait qu'elle se ressaisisse rapidement, c'était trop tard... Il avait vu cet instant de faiblesse et ça risquait de la conduire à sa perte, aussi à la question d'Alford elle répondu simplement par la positive simplement d'un signe de la tête pour ne pas avoir à utiliser sa voix qui à cet instant pouvait tout aussi bien la trahir qu'autre chose le temps que l'image qui s'était imposée à son esprit ne se dissipe tout en se faisant le plus petite possible...
Ils avaient trouvé la cage du prisonnier, qui avait été laissé là à pourrir après avoir certainement suivi un interrogatoire soutenu, ou quelque chose du genre nécessitant quelques passages à tabac en bonne et due forme. Certainement un ou deux secrets bien cachés de l'empire qui donneraient la main mise à Fabius Kohan et aux Alayiens, sur ce dernier par exemple en faisant plier genoux aux hommes du Nord qui se battaient encore contre eux ou simplement des accès secrets aux royaumes des elfes et aux souterrains vampiriques. L'on disait que quelques accès souterrains reliaient les diverses terres entre elles. Mais elle chassa cette idée, ce n'était pas l'heure des théories fumeuses, c'était l'heure de sortir l'humain de sa cage et de partir d'ici par là ou ils étaient arrivés. C'était l'une des meilleures choses à faire plutôt que de prendre le risque de se faire attraper et de terminer en cage, pieds et poings liés à se laisser mourir de faim.
Ils voulaient libérer un dragon en même temps ? Non mais ils étaient complètement fous ! Vu la taille de la bestiole c'était suicidaire ! Elle serait repérée en moins de temps qu'il ne faudrait pour le dire dès qu'elle prendrait son envol. Et ça, c'était simplement dans le meilleurs des cas ! Le plus mauvais elle les boufferait simplement tous, et l'expérience de Veren à ce sujet était encore fraiche au regard de son age, vu que cette saleté avait déjà tenté de le faire et bien que la serveuse s'en soit tirée en un seul morceau la rancune restait tenace. Instinctivement, et discrètement, elle avait placé les bras contre son corps, ce geste anodin passait simplement pour le fait qu'elle avait froid et avait le besoin de se réchauffer alors que ses mains s'étaient posées sur ses couteaux de lancé.
Je pense que c'est une très mauvaise idée mais elle n'eut pas le temps de terminer que c'était déjà trop tard.
Les issues n'étaient pas nombreuses, mais suffisantes car le seul passage pour fuir empêcherait la sale bestiole de les poursuivre et d'essayer de les bouffer. A la limite elle pouvait toujours essayer de les faire cramer mais les reliefs et l'humidité de la roche diminuerait la chaleur et offraient une échappatoire possible. Bien entendu, la créature l'avait reconnue mais avait également démasqué son congénère qui sous les regards agressifs et accusateurs essaya l'approche diplomatique et pacifique. mais cette approche n'était pas au gout de tous, que déjà les soldats se mettaient en position pour les tuer avant qu'ils n'aient le temps de faire quoi que ce soit, deux arbalètes, une pointée sur chacun, s'étaient levées et toutes aussi menaçantes que leur propriétaires. La serveuse n'avait pas bougé, mais ses doigts s'étaient délicatement saisis des fines lames aiguisées qu'elle enverrait se planter dans les gorges des deux humains.. D'abord sur celui qui la menaçait, l'autre se retournerait instinctivement mais n'aurait pas non plus le temps de tirer. Dans cette obscurité elle avait l'avantage, les humains étaient lents et faibles et ça permettrait d'offrir une ouverture à son congénère pour qu'il la rejoigne dans sa fuite de la bestiole énervée.
Heureusement les soldats finirent par baisser, difficilement, leurs armes sous les consignes de leur donneur d'ordres qui malgré la méfiance conservait une certaine confiance en elle et en son congénère. Oui il fallait partir d'ici, mais pas sans avoir réglé cette situation pour ne pas se prendre un couteau dans le dos par des traitres d'humains ingrats qui ne les remercieraient même pas pour les risques pris. L'autre vampire avait été solidaire envers elle, donc elle le serait à son tour. C'était un renvois de faveur, rien de plus.
"Les hommes vous êtes tous les mêmes," soupira-t-elle en direction d'Alford, suite à sa remarque. "vous pensez que coucher avec nous révèle tous nos secrets alors que vous êtes bien loin du compte." termina-t-elle avec un petit air taquin et l'accompagnant d'une tape sur l'épaule au soldat.
Il était simple et certainement pas habitué aux attentions féminines ni même au comportement des femmes en général et se faisait berner comme tous les hommes et rien que cette constatation lui rendit quelque peu le sourire. Ok, c'était pathétique, elle l'avait entendu des milliers de fois, mais ça ne l'empêchait pas de trouver cette situation amusante à chacune des fois qu'elle se produisait. Elle finit par laisser ce dernier à ses réflexions plus profondes sur ce qu'elle avait bien voulu dire à ce moment là. Non, le secret n'avait pas encore été révélé, mais de toute manière ce n'était qu'une question de temps avant que l'un des deux ne balance alors bon, autant y aller !
Elle s'approcha de Kylian, pour se placer à côté de lui et lui faire doucement baisser un des bras en s'en saisissant délicatement, puis le prendre par la main, bien entendu le vampire eut un mouvement de surprise et de recul, cependant la serveuse resserra brièvement sa poigne comme pour lui faire passer le message de ne pas faire de gestes brusques. Son regard s'était posé dans celui du vampire comme pour lui transmettre un message silencieux de se laisser faire. Un regard doux avec une pointe de tristesse qui se porta également en direction d'Esmelda, pour lequel le vampire semblait avoir quelques sentiments comme pour lui signaler que ce qu'elle faisait était également pour la protéger, elle l'avait vu prendre des distances et qu'il se faisait discret. c'était un pari risqué, celui que le vampire ne comprenne pas ses intentions de telle manière qu'elle dut l'accompagner de manière silencieuse d'un "fais moi confiance" qu'il ne pouvait que lire sur les lèvres de cette dernière, elle l'avait fait assez proche de lui pour que les responsables de cette situation ne puissent pas percevoir le message.
"Je t'avais que ce ne serait pas la gratitude qui les étoufferai, il ne fallait pas s'attendre à autre chose que des menaces pour avoir risqué nos vies pour eux." commença-t-elle sur un ton léger de reproches mais avec une forte pointe de déception. "Ton honnêteté et ta loyauté te perdront un jour"
Elle lui serrait la main doucement, sous les yeux des autres comme pour montrer qu'il y avait un lien plus fort entre eux que deux personnes qui s'étaient rencontrées aléatoirement. Elle posa son autre main sur celle du vampire avant de la lâcher soudainement, comme si elle venait de s'apercevoir des regards qui pouvaient se faire insistants face à des sentiments qu'elle pouvait montrer.
"Ne trainons pas ici, je n'ai pas envie de finir comme ceux que nous avons croisé en venant." reprit-elle, se séparant du vampire contre lequel elle s'était littéralement collée l'espace de quelques secondes.
Il était temps d'avancer et ils avaient perdu de précieuses minutes qui pourraient leur être fatales, surtout avec tout le tintamarre que ces hommes en armes et que les voix qui résonnaient avaient du faire, et si la salle des gardes n'avaient pas de porte il était facile de parier qu'une armée les attendait de l'autre côté. Il fallait donc avancer avec beaucoup de précaution et surtout de discrétion, ce qui n'était pas gagné. Elle observa Kylian et Korentin de la tête aux pieds, non décidément ces deux là ne collaient pas avec le décors, pas plus qu'elle d'ailleurs mais elle avait l'avantage d'être une femme, et les gardes majoritairement des hommes.
"Permettez que je passe devant, je serai bien plus discrête, je vous siffle un petit air connu dès que la voie est libre. Laissez moi quelques minutes."
Elle n'avait pas attendu l'accord des protagonistes, qu'elle se faufilait déjà d'un pas agile dans l'escalier étroit en colimaçon qui semblait avoir connu des jours bien plus heureux, visiblement une mauvaise rencontre avec les griffes de la sale bestiole à écaille... Bien entendu, la voie n'avait rien de libre, la salle des gardes était peuplée de deux pauvres bougres qui tuaient le temps en jouant aux cartes à défaut de participer aux festivités de l'extérieur, que ce soit le couronnement ou la bataille qui devait encore faire rage. Seulement deux gardes, ce qui n'avait rien de bien grave, elle pourrait les neutraliser tout en douceur, cette pièce qui n'était éclairée que de quelques torches n'avait pas de lumière traitresse du soleil pour lui faire du tort, et peut-être même en grignoter un au passage.
D'en bas ils purent entendre tout d'abord un "Halte !" puis quelques mots échangés d'une voix plus calme, parlant de cadeau à déballer pour récompenser les valeureux gardes qu'ils étaient. Il y eut quelques minutes de flottement quasiment silencieux avant qu'un bruit sourd, un cri étouffé accompagné d'un bruit métallique ne viennent le déranger. Puis le sifflement d'un petit air de chanson paillarde, facilement reconnaissable, traitant d'une demoiselles aux mœurs légères et aux fesses rebondies se fit joyeusement entendre. Les compagnons d'infortune purent retrouver les deux "valeureux gardes" dans un état pas très appréciable, le premier ayant visiblement fait une rencontre avec le mur le plus proche par le biais d'une demoiselle nommée "violence", comme le trahissait son nez faisant un angle étrange et son arcade sanglante et le second simplement allongé au sol. Elle aurait bien évidemment mentit si elle affirmait qu'elle n'avait pas été tentée de vider le second, mais par chance pour celui-ci, elle avait d'autres objectifs et au final ces derniers se retrouvaient dans le pays des songes et ne se réveilleraient qu'avec quelques traumatismes crâniens et autres migraines.
"Mettez une partie de leurs uniformes." leur dit-elle en guise de bienvenue en jetant le premier casque dans les mains de Kylian, et s'occupant de retirer le tabard aux couleurs de l'armée impériales du précédent propriétaire du dit casque. "Tant que ces deux là dormiront, vous attirerez moins l'attention et pourrez vous faire passer pour des mercenaires ayant attrapé la princesse et une de ses servantes."
Oui, elle leur proposait d'avancer avec discrétion. Avec cette escorte ils pourraient réellement passer pour des troupes ramenant des prisonniers, la sale bête à écaille n'aurait qu'à les suivre à distance en cas de pépin. 7 hommes en armes pour escorter 2 frêles demoiselles étaient largement suffisants pour progresser dans la bâtisse, car il était idiot de penser qu'ils le feraient en silence aux vues du barda de combat des hommes d'Alford et surtout qu'ils ne rencontreraient personne, il devait y avoir assez de serviteurs et de gardes sur leur chemin pour faire sonner l'alerte et les faire tuer au moins 100 fois.
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Mer 19 Fév 2014 - 18:00 | |
| [Voilà!! Bon, je ne suis pas entrée dans les détails parfois, éludant un peu ce que ferait vos persos, justement pour les laisser agir à votre guise.]
Et voilà. On la renvoyait déjà dans sa chambre comme une petite fille incapable de réfléchir, se battre et encore moins apporter son aide à les sortir de là. N'avait-elle pas survécu non sans mal à une retraite avec Lorenz Wintel, à une attaque d'alayens, à un enlèvement par un prêcheur fou et fanatique, traversé un champ de bataille, remonter une capitale en guerre, sauver un empereur et son lié. Et c'est elle qui fallait mettre à l'abri. Ah ça, non les gars, il en faudrait bien plus pour la mettre sur la touche et Esmelda était bien décidée à leur prouver.
D'un air de princesse bougon :
« -Eh bien voilà, Esmelda vient vous sauver le séant et ensuite la petite princesse va gentiment attendre dans sa jolie tour que le prince vienne la sauver. Korentin, je n'ai plus 4ans. Nous sommes tous venus ensemble, nous ressortirons tous ensemble. Et accessoirement, je suis celle qui connais le mieux le palais. »
Mais allez-y renvoyer la princesse. Elle rangea la clé dans sa sacoche magique et s'avança vers le pied de l'escalier, regardant le haut de celui-ci et l'air libre qu'il apportait faisant danser les torches murales.
« -Nous prendrons les escaliers alors. Il nous faut rejoindre un autre passage secret plus large. Il y a celui derrière la statue de grand père à cheval, mais il est dans une cour à découvert... »
Son esprit fut caresser par les songes de la petite dragonne verte. Trop occupée à savoir comment sortir et trop heureuse de revoir son cousin et son lié, elle n'avait pas vraiment pensé que la liée de Korentin sentirait la présence de ou des vampires. Des vampires tient donc. Mais passons le plus important était de protéger Kylian.
Esmelda revint vers son cousin se plaçant devant son amant et tenta de sonder l'esprit de la petite gourmande de citrons.
* -Ashy non, ce n'est pas ce que tu crois... Oui je sais ce qu'il est. Je ne savais pas pour la femme, mais elle nous a tiré d'un bien mauvais pas, si elle avait voulu nous tuer ou nous mener à mal, elle aurait pu le faire de nombreuses fois. *
Korentin, au courant, semblait ne pas apprécier la blague. Et connaissant son cousin et son aversion pour les créatures de la nuit, il fallait vite colmater la brèche. Et des arguments, la princesse en avait. Bon, elle gardait pour elle certains des meilleurs, mais pour le futur empereur il valait mieux s'en abstenir.
« -Korentin, cet homme a été le conseiller de Gregorist durant de nombreuses années. Il lui a permit de déjouer de nombreuses attaques de vampires, celles de Hurle-chant ou de la vallée de Neigebrume. Il ne mérite pas la méfiance que l'on peut avoir. Crois moi.»
Elle soutint le regard de son cousin, avant de lancer un regard et conforter les paroles du mercenaire.
« -Baissez vos armes, et on en reparlera ensuite si vous voulez, je vous rappelle que nous sommes dans les geôle du palais et que je ne compte pas m'éterniser ici. Beaucoup de choses vont changer, et la première est de laisser les rancunes d'hier pour ouvrir la main à ce qu'on pensait ennemis d'hier. »
Mais c'était sans compter sur l'intervention de la serveuse, qui s'avérait donc être une vampire. Merci Kylian de ne rien avoir dit. Celle-ci se glissa derrière elle pour se coller contre son amant. La princesse se retourna et écouta la serveuse aux dents longues déblatérer des propos qui étaient tout sauf le moment de les dires, sauf si elle voulait bien remuer le couteau dans la plaie et glisser un peu plus la méfiance et non pas de gratitude. Et se rapprocher de son vampire non plus.
« -Et les remontrances et petits pics ne sont pas les bienvenus à l'heure actuelle et n'aide en rien mademoiselle. Je vous propose de remettre ça une fois dehors, au moins on sera à l’abri et cela signifiera que nous sommes en vie. »
Heureusement, elle se décida de quitter le bras du renégat avant que finalement Ashy puisse manger un repas digne de ce nom pour faire l'éclaireuse en haut des escaliers. La princesse jeta un regard à son amant pour lui murmurer une phrase avant de retourner près de son cousin et son lié.
« -Tu aurais pu me le dire que nous avions une de tes amies avec nous. »
En attendant le signal et le sifflement, Esmelda s'approcha de son cousin et passa une douce main sur le visage tuméfié. La jeune femme laissa sa magie couler entre ses doigts pour apaiser ses souffrances. Pas grand chose, mais il souffrirait bien moins. Dans un silence pesant, elle plongea son regard dans celui de son aîné, pour y faire passer de nombreux ressentis. Pas besoin de mots, rien de plus. Un regard qui demandait tant de chose. Elle avait une seule envie, partir loin de là et enserrer dans ses bras son cousin, complice de son enfance, passé avec son frère. Gregorist. Un vide se pointa en elle quand la vampire siffla une chanson graveleuse, que même la princesse connaissait. Oui, à trop traîner dans les cuisines ou avec les soldats dans les garnisons. Les soldats et le mercenaire montèrent les premiers pour plus de sûreté. Voir des soldats sortir des prisons pas grand étonnement. Kylian suivi de Korentin montèrent ensuite, puis Ashy qui par chance ne faisait pas un kilo de plus. Les écailles de la dragonne laissaient des traces sur la pierre dur des murs. La princesse avait mal pour la liée émeraude. Arrivée en haut des marches, la princesse vit deux de ses soldats à terre. Elle se baissa pour s'assurer de leur bien être. Elle leur murmura bien inutilement.
« -Désolée Soldats, prenez soin de vous. »
Kylian la pressa un peu quand au loin le bruit de pas sur le sol en pierre. Les géôles donnaient sur une petite esplanade en pierre lisse et sombre. Autour des bâtiments, salle d’entraînement de soldats, de veille ou d'habitat. En face, une large porte en bois, ouverte par chance qui menait vers les autres parties du palais, notamment les appartements de la noblesse.
« -La statue vite. Cachons-nous. »
Au centre de l'esplanade, une statue à la gloire d'un ancien empereur Kohan trônait fièrement et massivement. Suffisamment pour le dissimuler un instant au yeux des soldats rentrant dans un des premiers bâtiments. Une chance, ils n'avaient pas vu leur camarade au sol et cachés dans l'avant entré de l'escalier. Merci la mégalomanie de cet ancêtre et l'apparent esprit ailleurs de ses soldats, très occupés avec la mort de son frère, et le couronnement de ce fourbe de borgne sans scrupule.
« -La garde nous pourrons facilement les berner, mais les lames noires. Ça sera une autre chose. Eux trancherons dans le vif... même s'ils n'en n'ont pas envie... »
La petite troupe sortit de leur cachette pour se remettre dans une sorte de formation, qui prêtait à croire que les soldats emmenait les deux femmes prisonnière ailleurs. Oui, mais la dragonne. Ba ils trouveraient une explication ou bien...
La porte les mena à un large cloître de pierre où luminosité et les piliers de pierres jouaient à cache cache avec les ombres et les nuages. Au centre, un petit jardin avec en son centre une petite fontaine. Les arbres fleuris par l'été bougeait à peine, et les bosquets colorés juraient dans le lieux de pierre. D'ici peu de temps, quelques femmes de la haute société de l'empire s'y retrouveraient pour bavasser et rêvasser. Sur la gauche, le couloir menait en son fond à une porte. Derrière un autre escalier. L'escalier à double hélice permettrait d'accéder aux toits du palais, ou plus exactement à une terrasse qui faisait le tour du donjon et permettait une vue parfaite sur les cheminées, tourelles et clochetons qui ornaient les toits du palais du dragon. Autant dire une beauté architectural, mais un piège à rat pour eux s'ils voulaient échapper à la garde. Les autres portes menaient à des appartements de nobles de moins grandes conditions. A droite, la porte du fond menait à une autre sortie donnant sur d'autres couloirs couverts. Un vrai labyrinthe pour qui ne connaissait les lieux. Des couloirs, des escaliers et encore des couloirs.
Une des portes s'ouvrit pour laisser sortir une des jeunes servantes d'un quelconque noble. La jeune femme aux cheveux d'or se figea un instant sur le petit groupe, bien surprise de voir un tel attroupement en ce lieux. Kylian attrapa le bras de la princesse avec vigueur et lui demanda d'avancer en gentille prisonnière qu'elle était. Suivant son geste, la princesse joua les rebelles prises sur le fait d'un quelconque méfait, y glissant même un juron osé pour la bouche de la jeune princesse. Un des gardes du mercenaire avança vers la servante et lui dit de vite retourner aux cuisines porter son plat, qu'il n'y avait rien à voir. Puis l'homme gronda qu'on avance jusqu'aux geôles. Une fois celle-ci partit en courant vers les cuisines, Esmelda ferma les yeux et inspira. Le pire était évité. Enfin, pire...
« -Ne restons pas là, on ne sait jamais. Elle peut aller chercher d'autres gardes. »
Esmelda prit la direction de la porte du fond.
« -Il y a un passage non loin des appartements de la haute noblesse qui mène en dehors de la ville. Mais l'atteindre ne sera pas aisé. Il est bien connu du palais. Des lames noires en particulier. C'est une issue de secours en cas de danger. Avec l'attaque de la ville et le couronnement... »
Pas besoin d'en dire plus. Entrer à une douzaine avec une dragonne dedans, y'avait bien plus discret. Le défi serait de taille.
Esmelda poussa la large porte aidée par un des hommes en armures. On sentait que les quartiers changeaient de types d'occupants. Les pierres au sol étaient bien plus travaillées, les arrondis du cloîtres façonnés d’entrelacs et de pierreries luxueuses, dans les murs ça et là taillés dans la roche des animaux ou autres symboles de la royauté. L'espace ouvrait sur un large jardin d’ornement d'une beauté sans nom, Arbres fruitiers, fleurs de toutes les couleurs. Beauté des lieux, d'un calme paisible où tout n'était que luxe, calme et volupté. L'empire dans sa splendeur. Et pourtant, ce n'était pas la plus belle partie du palais.
Mais à peine la petite troupe eut le temps de poser des yeux sur l'endroit dans lequel ils arrivaient qu'un « hey qui va là ! » se fit entendre. Double zut. Des gardes, une bonne douzaine, étaient rassemblés devant une porte. Un peu figé dans le temps, le coup des gardes avec des prisonniers ne fonctionnerait pas. Il ne fallait pas les prendre pour des pigeons. La servante oui, mais eux...
Esmelda chercha un échappatoire, il y en avait un ici. Elle le savait. Petite, la princesse en jupe courte avait quitté ses appartements pour venir ici et rejoindre son frère dans la petite esplanade des geôles où il avait un entraînement. Mais où déjà, il fallait trouver et vite les gardes arrivaient.
« -Korentin, tu ne vois pas une petite statue dans une alcôve ? Une femme avec une lyre ?? Le premier qui la trouve à gagner un passage secret. Il faut tirer la lyre. »
La princesse se mit à arpenter les murs, alors que les menaces des soldats se faisaient entendre et que les soldats du mercenaire se mettaient en défense. Esmelda se raidit quand la première flèche fut décochée.
« -Non, pas de sang ici, ils ne font que leur travail. »
La princesse leur apporta secours à sa manière en usant de sa magie. Assez douée dans les sortilèges de soins, qu'elle utilisait et apprenait depuis son enfance, il était tout autre des sorts de défense ou d'attaque. Les connaître par les livres n'avait rien à voir avec les pratiquer. Et la jeune Kohan n'avait pas vraiment eu de leçon en ce sens. Dommage ça aurait évité que sa boule d'énergie pour faire tomber les soldats les attaquants se transforma en un véritable boulet de canon touchant bien plus les piliers du cloître que les soldats, provoquant ainsi un éboulis et un fracas massif des pierres qui roulaient sur le sol.
Une voix fit entendre sa trouvaille de l'entrée du passage secret et tous se précipitèrent dedans tandis que les soldats se relevèrent et que l'effet de la boule d'énergie continuait à faire son effet sur l'architecture des lieux.
Esmelda lança un désolée, avant de rentrer dans le passage qui se referma juste derrière elle. La pénombre était de mise, tout comme la puanteur des lieux. Un sortilège de flammèches aida le temps de traverser ce passage qui grimpait en pente douce. La princesse se rapprocha de son amant pour lui glisser à l'oreille de veiller sur Korentin. Après tout, il était l'empereur. Il devait s'en sortir vivant. Plus que quiconque. Après tout, c'était son sauvetage.
Au bout, une lourde porte en bois s'ouvrit sur un tout autre paysage. Si le luxe et la finesse du lieux qui venait de quitter était de mise : là c'était tout autre chose. Le cœur de l'empire, la résidence des grands qui dirigeait le royaume des Hommes. Tout était à la grandeur et à la richesse des Kohan. Marbre et plus de la pierre, faïences, rubis, saphirs, or, des jardins aux couleurs chatoyantes, des arbres de tout horizon, des fontaines avec des statues représentant les héros de l'empire ou des légendes armandéennes. Tout était vaste, grand, haut. Les cloîtres avaient laissé place à de larges galeries aux fenêtres hautes comme un dragons centenaires, ou presque. Mais le nerf du pouvoir ne pouvait se contempler sans la présence des gardes royaux, garant de la sécurité de la famille royale et des hauts de dignitaires de l'empire.
Leur arrivée un peu fracassante, et pas discrète: une douzaine de personnes en arme et un dragon, on repasserait pour la discrétion, attira l'attention. Et forcement, la garde se mit à fondre sur eux comme des faucons sur un terrier de lapins. La princesse dût se rendre à l'évidence que de ne pas se battre serait utopique. Il fallait chercher vite un échappatoire. En attendant, les couloirs étaient leurs meilleurs amis. A l'arrière les soldats et le mercenaire tentaient de retarder les soldats de l'empire. Esmelda en tête pour guider dans ce dédale sans nom. Au croisement d'un couloir d'autre soldats, des lames noirs firent leur apparition, sûrement attirés par le bruit des combats. Les lames noires ont l’ouïe fine, c'est bien connu. Esmelda se figea sur place. Pas de doute, dans le regard de l'homme en face d'elle, elle avait été reconnue. Korentin courant derrière elle aussi. En même temps avec une dragonne verte sur les basques...
« -Inutile de continuer. Vous êtes cernés. »
Et flûte. Là il n'avait pas tort. Le moment était à la vitesse et non à la réflexion et la princesse usa d'un sort de télékinésie pour abattre sur les lames noires une des tentures du mur. Apparemment, elle ne fut pas la seule à avoir eut l'idée d'un sort, car il y eut une sorte de luminosité étrange. Mais la jeune Kohan n'eut pas le temps de chercher le pourquoi du comment, elle passait déjà le long des hommes à terre.
D'autres pas se faisaient entendre dans les couloirs venant des escaliers.
« -Par là. »
Esmelda ouvrit la première porte près d'elle pour entrer dans un appartement luxueux. Une fois la petite troupe toute entrée, elle apposa un sortilège de verrou, au cas où. Une fois à l'intérieur, elle put souffler un temps, avant de sentir les yeux de son cousin peser sur elle. Quoi !! Elle avait réussit à presque les mener dehors avec juste quelques blessures. Ils étaient en vie. Elle mit quelques secondes avant de comprendre.
« -Mince. Nous sommes dans les appartements de Fabius. Désolée. »
Dit-elle avec un sourire enjôleur.
« -C'était les tiens en face, non ? Au moins, on sait qu'on ne le trouvera pas ici. »
Quoi !! Il fallait bien trouver un point positif non. Pourquoi tant de regard sur elle ?
« -Le passage secret n'est pas loin. A droite au bout du couloir et il suffit de sortir dans le petit jardin intérieur . »
Trois fois rien. Si on ne comptait pas les gardes et lames noires sur le qui vive et hargneux d'avoir laissé échapper deux Kohan recherchés, un dragon et une petite dizaine de soldats les accompagnant, plus une femme. Oui, Esmelda comprenait l’inquiétude passée de Kylian sur sa sécurité dans le palais. Chacun allait de son commentaire ou de sa découverte des appartements du futur empereur.
Esmelda sentit une tension émanée de son cousin tout à coup, autre que le fait qu'ils soient dans un piège à rats. Elle s'approcha de lui et posa une main réconfortante sur lui.
« -Korentin ? Ça va ? »
Son cousin lui fit part de son inquiétude, de son lien coupé avec Ashy, et il suffisait de voir la dragonne pour comprendre que quelque chose de puissant bloquait la petite dragonne. L'empereur légitime lui expliqua la présence de la bague et ses effets. En plus d'être un traître qui avait enfermé une dragonne, il la tenait de cette façon. Ro le...mais le... Esmelda lui ferait bien avaler la bague. En attendant, il fallait la trouver et vite. La princesse se dirigea vers la pièce attenante, qui se trouvait être la chambre. Elle chercha dans ce qui servait d'armoire, ne prenant pas soin de remettre en place les vêtements de celui qui devenait empereur. Elle y trouva même une chemise dans les tons rouge, avec des boutons sur les côtés et l'enfourna dans sa sacoche. Après tout, elle en aurait bien plus besoin que lui. Elle déposa aussi sa vieille cape pleine de sang pour prendre une bien plus belle et luxueuse, chaude surtout. Elle s'approcha d'une commode où trônaient de nombreux coffres de toutes tailles. Esmelda les ouvrit pour chercher la bague. Rien à part des chaînes, autres pierreries. Mais dans un coffre qui ne pouvait s'ouvrir qu'avec une clé (la clé de quatre resservit), elle y trouva un autre coffre que la princesse ouvrit avec sa clé. Et là, elle trouva son sésame. Du moins celui de la liée de son cousin. Voyant la bague dans un petit écrin, elle pensa à celui que lui avait offert l'esprit de la Mort. Un tel artefact devait bien être protégé et quoi de mieux qu'un coffret offert par un esprit ? Esmelda le sortit de l'intérieur de sa tunique et ouvrit la boite. A l'intérieur, une petite clé accrochée à une chaîne en or. La princesse la prit et déposa la bague à sa place et referma la boite à clé. Elle passa la chaîne par dessus son cou et re rangea la bague et la boite dans sa tunique.
Esmelda se redressa quand elle entendit des cris à l'extérieur des appartements.
« -Au feu !! au feu !! »
Esmelda revint dans la pièce principale en courant, de la fumée pouvait même se faire sentir au travers de la porte. Parfait : enfumé dans les appartements de Fabius. Il n'y avait pas plus belle mort. Au moins, elle était avec son amant et son cousin. |
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Jeu 20 Fév 2014 - 11:58 | |
| Si Gregorist avait pu imaginer une seule seconde que le cadeau qu'il offrait à sa soeur allait finalement lui servir à aider leur cousin à s'évader de prison... Sans doute n'y aurait-il pas cru, voir même il aurait fait mander un guérisseur sur le champ pour soigner ceux qui déliraient au point de lui raconter pareilles sornettes ! Mais les faits étaient là et la force de l'étreinte d'Esmelda lui avait prouvé que décidément non, il ne dormait pas... Et pour peu qu'il puisse douter encore du fait que c'était bien sa cousine qui se trouvait devant lui, voilà qu'elle le lui prouvait avec mauvaise humeur ! Quelques jours plus tôt, l'ancien Korentin se serait esclaffé de tant d'aplomb et lui aurait ébouriffé les cheveux en la taxant de petite princesse enragée, dans le but justement de la faire rager pour de bon... Sauf qu'il s'était passé bien des choses depuis, des choses qui ne pouvaient que changer profondément un homme. C'est donc avec un peu plus de rudesse qu'il ne l'aurait voulu qu'il lui répondit :
"Alors ne fait pas l'enfant justement. Je ne tolérerai pas que tu te mettes en danger, ce n'est pas ce que Gregorist aurait voulu."
C'était un peu cruel d'utiliser le nom de son frère alors qu'elle venait sans doute à peine d'apprendre sa mort, mais il savait aussi que c'était le seul argument qu'elle accepterait d'écouter. L'ancien Korentin ne se serait sans doute pas montré aussi dur, d'ailleurs une étincelle peinée s'était allumée dans son regard rien qu'à cette évocation, mais il n'avait plus le droit à l'erreur à présent. Il ne s'était pas montré assez fort jusque là pour protéger ce à quoi il tenait, il n'était pas question qu'Esmelda soit la prochaine à s'ajouter à la liste de ceux qu'il devait pleurer.
Un peu hagard, son regard croisa celui de l'homme qui semblait commander la petite troupe de soldats et qui semblait s'inquiéter autant de leur sécurité que de celle de la princesse. Korentin ne pouvait pas lui en vouloir en ce sens, ces pauvres hommes n'étaient pas des lames noires et n'avait sans doute aucune envie de sacrifier leur vie pour deux nobles aussi Kohan soient-ils. Mais il resterait inflexible, la sécurité d'Esmelda était une priorité. Et tout ce que je pourrais dire le chef de ce groupe n'y changerait rien, mais il ne semblait pas vouloir parler de cela...
Alford Gorder... Allons bon, où avait-il entendu ce nom ? Sa mémoire lui jouait des tours, mais il fallait dire qu'il avait eu d'autres choses à penser ces derniers temps. Il dû passer rapidement ne revue les noms des gardes et des serviteurs des différents palais où il avait séjourné ces dernières années avant d'avoir enfin le déclic en observant le visage de l'homme. Hé quoi... De tout ceux qui auraient pu venir le délivrer la dernière chose à laquelle il s'attendait c'était bien qu'il s'agisse d'une des nombreuses personne qu'il avait jugées ! La coïncidence était plutôt cocasse, et il ne pu s'empêcher d'ironiser :
"Je me souviens. Vous êtes apparemment toujours aussi doué pour vous plonger dans les ennuis jusqu'au cou..."
Sauf que cette fois il ne fallait pas compter sur l'arbitrage d'un duc pour le sortir d'affaire. Pour peu qu'on leur tombe dessus et ce serait retour en cellule pour les Kohan et leur amie dragonne, mise à mort pour les vampires et... Bah... Sans doute mise à mort aussi pour les complices de leur évasion. Fabius ne semblait pas décidé à incarner un roi magnanime. L'inquiétude assombrissait les yeux de Korentin, il ne tenait pas vraiment à avoir tout ce sang sur la conscience. Pas question de se laisser attraper donc, mais alors qu'il allait donner le signal du départ, un avertissement d'Ashy le prit au dépourvu.
C'était fou ce que son épée pouvait lui manquer tout de même, surtout dans ce genre de situation... Ses pupilles s'étaient écarquillées devant la révélation d'Ashy et il n'avait pas eu besoin de ses conseils pour esquisser un geste de recul instinctif. C'était la première fois de sa vie qu'il se trouvait si proche de deux créatures de l'ombre, et le fait que sa cousine était là pour partager le danger ne l'enchantait pas tout à fait. Dire qu'on lui avait souvent reproché d'être particulièrement doué pour s'attirer des ennuis... Ramener des vampires au moins ça il ne l'avait jamais fait ! Où elle avait-elle donc pu les pêcher et surtout comment avait-elle pu donner sa confiance à deux inconnus ? Il refusait de croire qu'elle ai pu vraiment les connaître, si cela avait été le cas alors elle aurait su qu'ils étaient des vampires et ça c'était simplement impensable. Même elle n'était pas téméraire à ce point.
Enfin.. Aussi incompréhensible que tout ceci puisse être, ce n'était pas le plus urgent. Il s'était instinctivement placé de manière à défendre Esmelda contre l'attaque qui ne pourrait qu'avoir lieu maintenant que les deux intrus étaient demasqués. Il était bien sur parfaitement conscient que toute sa science du combat à main nue ne lui serait d'aucune utilité face à de tels adversaires, mais par chance le rapport de force était inversé par la présence des soldats et d'Alford. Nul doute qu'il ne se placerait de leur côté contre les buveurs de sang, donc ses hommes avec. Certains tenaient déjà leurs cibles en joue, ce qui ne devait certainement pas faire l'affaire des deux vampires puisque l'encapuchonné leva les mains avec lenteur.
« Nous ne sommes pas vos ennemis. »
Peut-être dans d'autre circonstances aurait-il éclaté de rire. Pas leurs ennemis hein ? Etait-il possible que ce sang-froid ai omit de suivre les événements de ces dernier siècles ? Jusqu'à preuve du contraire leurs peuples étaient en guerre, si on pouvait appeler guerre le fait qu'une race tente de se repaître d'une autre ! Les soldats ne semblaient pas beaucoup plus convaincu par les arguments de la créature même si les derniers mots de celle-ci allumèrent tout de même une lueur de perplexité dans les yeux de Korentin. Il était vrai que ses repères avaient été sévèrement chamboulés ces derniers jours, mais de là à croire que des vampires pouvaient leur tendre la main sans arrière pensée ? C'était difficile à imaginer... Non c'était tout simplement trop gros, la nature vampirique ne se prêtait pas à ce genre de choses, ils étaient trop bestiaux.
Plutôt que de rire il fronça les sourcils. Il était vrai que le moment était plutôt mal choisit pour déclencher un bain de sang dans leur petit groupe. Gorder l'avait apparemment compris aussi puisqu'il s'échinait à calmer le jeu, allant même à donner l'ordre à ses hommes de rengainer leurs armes. Les humains suivirent d'un oeil méfiant l'échange entre les deux vampires, un couple donc ? Korentin trouvait toujours étrange d'imaginer que ces créatures si sanguinaires pouvaient s'avérer capables de sentiments autre que la haine et le mépris. Mais il philosopherait plus tard, les explications d'Esmelda lui suffisait. A croire que le seul nom de Gregorist pouvait servir de sésame pour régler tous les conflits... Oh bien sur il n'allait pas faire confiance à ces deux créatures de malheur pour autant mais les explications pouvaient attendre. Il posa une main légère sur l'encolure de sa dragonne avant de concéder sèchement :
"Soit, nous nous expliquerons plus tard. J'avais effectivement entendu parler de l'informateur vampire... Mais j'ai hâte d'entendre le récit des aventures qui ont pu le mener aux côtés d'une princesse Kohan..."
Ses paroles sonnaient comme un ferme avertissement. Il n'oublierait pas de venir réclamer les explications qu'il considérait comme dues. Un vampire n'avait strictement rien à faire aux côtés de sa cousine, il ne voyait même pas comment elle avait bien pu se retrouver en sa compagnie, en leur compagnie à tous deux même car il ne pouvait oublier la vampiresse ! Tout ceci lui déplaisait beaucoup et même si par miracle ces deux là devaient s'avérer être vraiment dans leur camp alors ils devraient apprendre à se tenir loin d'Esmelda. Très loin même... Korentin y veillerait.
Tout ceci étant sinon réglé, du moins mis en attente, le petit groupe se mit en route. La vampiresse prit les devants, il était vrai que son pas léger serait sans doute mieux adapté à ce genre de tâche ! Preuve leur en fut donnée lorsqu'ils débarquèrent dans une salle de garde où gisaient deux gardes sévèrement assommés. Le dragonnier décocha un regard en coin à sa cousine en remerciant silencieusement le Dracos que la femelle vampire ne se soit pas montrée trop violente. Le coeur pur d'Esmelda en aurait souffert énormément... Le souvenir des hommes que lui et Ashy avaient dû tuer pendant leur évasion manquée lui revint aussitôt et il échangea un regard morne avec la verte qui n'était pas plus heureuse que lui de ce qu'elle avait dû faire. Mais c'était ainsi, ils n'avaient pas eu le choix. Il espérait simplement que la douce Esmelda ne souffrirait pas trop de la guerre civile qui se profilait à l'horizon. La guerre en elle-même était déjà bien assez douloureuse, alors que dire lorsque c'était un même et unique peuple qui se déchirait... L'avenir s'annonçait bien sombre, il n'était pas certain d'avoir spécialement envie d'y prendre part...
"Mettez une partie de leurs uniformes."
L'idée n'était pas bête même si pas tout à fait suffisante pour les sortir d'affaire. Bien sur il était possible de faire croire que lui et le vampire avaient capturé Esmelda et sa servante mais comment expliquer la présence d'Ashy ? Et surtout comment croire une seule seconde qu'on ne le reconnaîtrait pas alors qu'il incarnait quelques jours le personnage le plus puissant de l'empire ? Ils n'avaient toutefois pas d'autre plan, et cela valait mieux que rien n'est-ce pas ? Il s'empara des affaires qu'on lui lançait et les enfila sans rechigner. Dommage que le casque ne puisse lui recouvrir le visage... Mais ils devraient faire avec.
"Tu dois nous suivre de loin Ashy. Rejoins nous aussitôt si nous sommes repérés d'accords ? Et fais attention à toi..."
Leurs regards se rencontrèrent, ils n'avaient pas besoin de plus pour se comprendre. Déjà leur marche folle reprenait. Ils remontèrent l'escalier qu'Ashy et lui avait déjà gravit un peu plus tôt, les marques des écailles de la verte ornaient encore les murs, et ce second passage n'allait rien arranger ! Korentin grinça des dents en entendant les écailles frotter durement et encouragea mentalement sa liée tandis qu'elle se pliait de son mieux à ce rude exercice. Et le pire était que les choses ne n'arrangeaient pas une fois en haut... Le danger de se faire attraper devenait plus pressant encore, même si le palais était presque entièrement désert il ne fallait tout de même pas rêver et espérer qu'ils pourraient tranquillement en sortir sans attirer l'oeil de personne ! Plusieurs chaudes alertes s'enchaînèrent, dont une qui les força à se cacher derrière une statue bien connue d'un Korentin qui y avait passé quelques heures pour échapper à un certain Faudar... Dracos... Ce temps d'insouciance lui manquait... Il serra la mâchoire en entendant le murmure de sa cousine :
"Ils ne trancheront rien du tout. Si ce n'est le chef de Fabius lorsque nous aurons prouvé sa traîtrise."
Ses prunelles avaient retrouvé leurs reflets mordorés, mais les éclats d'or qui y brillaient n'avaient pas leur douceur habituelle. Elles brûlaient plutôt de l'éclat tranchant et impérieux qui était l'apanage des Kohan. Fabius était loin de se douter de ce qu'il avait pu éveiller dans l'esprit de son dragonnier de cousin...
Ils se remirent en route une fois le danger passé, mais ils n'allèrent pas bien loin. Korentin ne pu que baisser précipitement la tête en jurant contre la malchance qui devait les mettre nez à nez ave une servante bien connue des deux Kohan. Elle n'avait pu que reconnaître Esmelda, mais il ne semblait pas qu'elle l'ai vu lui. Goberait-elle cette mascarade ? Il ne parvenait pas à se rappeler si elle était spécialement maline ou pas du tout... Apparemment pas tellement puisqu'elle ne se fit pas prier pour déguerpir lorsque le soit disant "garde" le lui ordonna. Dracos... Pourvu qu'elle ne soit pas simplement partie chercher la garde !
Ils ne pouvaient de toutes façons rien faire si c'était le cas, le mieux était d'avancer, comme le rappela Esmelda en se précipitant vers la porte qui menait aux logements de la haute. Le décor changea du tout au tout lorsqu'ils passèrent le seuil et le dragonnier ne pu que secouer la tête en décernant une pensée à Ashy :
"On s'habitue vite au luxe paraît-il, mais le contraire doit être vrai aussi. Je ne me rendais pas tout à fait compte de la vie privilégiée que j'avais avant tout ceci. Je suppose qu'il va nous falloir nous adapter à une toute autre vie à présent..."
Il en parlait sans regret véritable mais avec une petite tension. Il n'était pas certain de pouvoir s'adapter si facilement à une vie de paria, lui qui était né dans la soie. Et Esmelda ? L'idée qu'elle puisse être malheureuse lui répugnait. Elle ne se plaindrait pas évidemment, elle était trop courageuse pour cela, mais l'avenir risquait de s'avérer très dur aussi bien pour lui que pour elle... Il était encore concentré sur sa dragonne qui les suivait toujours à courte distance lorsqu'un cri de la garde le fit sursauter. Zut ! Ils étaient fait ! Plus d'une douzaine de gardes se précipitaient déjà vers eux et il n'y avait que très peu de chance qu'ils gobent la même histoire que la servante ! La voix frèle de la princesse s'éleva tandis qu'Ashy revenait vers eux à toute allure :
« -Korentin, tu ne vois pas une petite statue dans une alcôve ? Une femme avec une lyre ?? Le premier qui la trouve à gagner un passage secret. Il faut tirer la lyre. »
"Oh !"
Les souvenirs lui revinrent presque aussitôt, il se rappelait très bien avoir manqué tomber à la renverse lorsque sa petite chipie de cousine était sortie de nul part afin de débarquer au milieu de la séance d'entraînement physique qui lui avait été rigoureusement interdit. Le problème étant qu'il n'avait jamais très bien compris par où elle avait bien pu passer... Par un passage secret, ça c'était certain. Le vieux palais en regorgeait, mais comment mettre la main dessus ? Une alcove ? Une lyre ? Il se mit à chercher fièvreusement sans prêter attention aux soldats qui se mettaient en position défensive. Il n'était de toutes façons pas armé pour leur prêter main forte et son expérience des passages secret du palais serait plus utile à cet instant. Il les avait assez souvent emprunté et avait passé pas mal d'heures à en chercher pour le simple plaisir de pouvoir les utiliser plus tard au nez à et la barbe de Faudar ! Ou pour se cacher de lui et de son bâton aussi... Dans tous les cas, cette expérience paya puisqu'il fut le premier à mettre enfin la main sur cette alcove :
"Je l'ai !"
Il était temps, une première flèche effleura l'un des soldats qui ne pu que répliquer malgré la désapprobation de la princesse. Un sort fusa, à la grande surprise du dragonnier qui ne s'attendait certainement pas à voir sa cousine en mode guerrière. Elle se montra efficace d'ailleurs, si efficace que l'architecture du couloir en prit un sérieux coup ! Il s'étrangla :
"Dracos... Heureusement que Sire Rodrick n'est plus, qu'est-ce que nous aurions pris !"
Sa remarque cocasse se perdit dans l'obscurité du passage secret qui eut la bonne idée de se refermer juste derrière eux, manquant de peu la queue d'Ashy qui par chance passait sans mal dans ce large couloir. Il lui décerna une rapide caresse et posa les yeux sur une torche éteinte qu'elle aurait pu allumer d'une flammèche. Mais avant qu'il ai pu lui demander de le faire en priant pour qu'elle contrôle assez son feu pour ne pas tous les griller, Esmelda régla le problème. Elle avait toujours été bien plus douée que lui dans le domaine magique... Il la suivit d'un regard désapprobateur lorsqu'elle s'approcha brièvement du vampire, mais elle s'en éloigna aussitôt pour son plus grand soulagement. Il ne voyait pas comment il pourrait un jour être à l'aise à l'idée de se promener dans des couloirs obscurs en compagnie de deux dents longues ! Pour peu qu'une petite fringale les prennent et hop... Hmm. Il fallait qu'il se concentre.
Une lourde porte les attendaient à l'autre bout. Pourvu qu'ils ne soient pas retournés aux geoles ! Mais Esmelda semblait savoir ce qu'elle faisait, elle n'avait pas hésité à la seule intersection qu'ils avaient rencontrée et il lui faisait toute confiance pour s'y retrouver dans les méandres du palais. Elle le connaissait mieux que lui encore. Ils sortirent du passage secret pour se retrouver au coeur même du domaine Kohan. Ce n'était plus simplement du luxe ici, c'était l'opulence à l'état pur. La puissante arrogante de leur maison s'affichait ici sans complexe et si les deux Kohan qui y étaient nés ne semblaient pas véritablement touchés par ces visions grandioses, ce ne devait sans doute pas être le cas de leurs compagnons. Korentin manqua percuter l'un des soldats qui s'était immobilisé, bouche ouverte, devant une statue en or massif aux traits si fins qu'on aurait pu la croire vivante. L'homme sursauta lorsqu'on le tira de sa rêverie et se remit en route, confus mais les yeux toujours écarquillés devant les joyaux et la soie aux milles couleurs qui s'étalaient partout. Malheureusement les arrivants n'allaient pas pouvoir jouer les touristes très longtemps... Un grognement échappa au dragonnier :
"Les Lames Noires... Elles pullulent ici. Filons !"
Les gardes d'élite en question ne semblaient pas d'accords hélas, puisqu'ils braillaient déjà que leurs presque prisonniers étaient cernés. Cette fois ils n'allaient pas pouvoir échapper au combat, cela ferraillait déjà durement derrière eux et Korentin ne pu que se rapprocher d'Ashy en attendant d'être rejoint par leur ennemis. Avec ou sans armes, il avait la ferme intention de donner cher de sa peau... Et autant dire que la dragonne ne serait pas beaucoup plus coopérante ! Parviendrait-il à désarmer un garde pour s'emparer de son épée ? Il fallait qu'il tente le coup... Il pivota sur lui-même lorsque plusieurs hommes se jettèrent sur Ashy avec autant de témérité que de courage. Peste du fanatisme de ces gars là ! Pour peu qu'Aaron débarque dans la minute et ils allaient avoir de sacrés problèmes... Il n'avait aucun moyen de lui prouver sa bonne foi, et il connaissait assez bien le commandant de la garde pour savoir qu'il ne se laisserait pas convaincre facilement. Il sentit le souffle d'un sort d'effleurer et une tenture tomba sur quelques gardes, un deuxième sortilège lancé par il ne savait qui créa une lueur étrange et il profita de la soudaine désorganisation de ses adversaires pour en saisir un au collet et l'entraîner de force dans un combat au corps à corps. Dès lors le pauvre homme était fait, et il ne s'écoula pas plus de quelques secondes pour qu'il s'écroula inanimé à terre tandis que Korentin se baissait pour attraper son épée. Pas une vilaine lame que celle là, les gardes royaux étaient bien armés. Mais elle n'avait évidemment rien à voir avec Ondine... Il allait devoir s'en contenter néanmoins, et sans doute mourir sans avoir pu remettre la main sur sa propriété. Submergés, les soldats qui les escortaient reculaient sous les assauts coordonnés des Lames Noires. Ce n'était pas vraiment étonnant, ces hommes étaient nés pour le combat et passaient leur vie à s'entraîner pour cela. De plus ils étaient huit fois plus nombreux...
Alors même qu'il perdait espoir pour de bon en voyant de nombreux archers mettre en joue sa dragonne et ses ailes délicates, Esmelda les tira à nouveau d'affaire. Sans réfléchir, il s'engouffra dans la porte grande ouverte, suivit par les autres qui ne se firent pas prier pour quitter ce combat inégal. Ils durent s'y mettre à plusieurs pour refermer la porte et résister à la poussée de leurs assaillants, la force des deux vampires se montrant redoutable à ce petit jeu... Un sort de verrou posé par Esmelda acheva de régler le problème. Temporairement du moins... Car nul doute que tous les mages du palais aller bientôt se précipiter pour tenter de casser le verrouillage magique ! En attendant, cela leur accordait un petit répit... Mais il était curieux de savoir si Esmelda avait fait exprès de les mener là !
Elle leva les yeux vers lui en sentant son regard interrogateur, et lui décerna un sourire enjoleur qui lui fit lever les yeux au ciel.
"Il sera fou furieux d'apprendre que nous nous sommes réfugiés ici.."
Cette idée lui plaisait, même si il ne voyait pas trop comment ils allaient pouvoir se sortir d'affaire à présent. La réponse lui vint grace à une remarque innocente de sa cousine et il ouvrit de grand yeux avant de la saisir brusquement par la taille afin de la soulever assez pour lui déposer un baiser bruyant sur la joue :
"Esmelda Kohan, fille de Rachèle et Rodrick Kohan. Vous êtes géniale."
Il n'eut pas le temps de leur expliquer en quoi elle pouvait bien l'être, Ashy cherchait à attirer son attention et n'y parvenait apparemment pas... Cette idée aurait dû lui sembler bizarre mais au vu des circonstances elle se contenta de lui faire courir un frisson glacé dans le dos. Dévoreuse était dans le coin... Fabius, déjà ? Si c'était le cas le verrou d'Esmelda risquait de ne pas tenir longtemps, il était plus puissant qu'elle depuis toujours... Quand à la force brute d'Ashy elle ne leur serait d'aucun secours non plus.
« -Korentin ? Ça va ? »
La question d'Esmelda le ramena sur terre. Fabius ne pouvait être là puisque il était occupé à s'approprier sa couronne ! Alors il avait laissé la bague ici ? Ce n'était pas si étonnant quand on y pensait, il n'avait sans doute pas voulu la porter à cet instant au risque de mécontenter le royaume tout entier... C'était leur chance, il devait trouver cette abomination et en débarrasser le monde une bonne fois pour toute ! Il haussa la voix à l'intention de tous les autres :
"C'est une chevalière noire, à l'aura ténébreuse. Il l'a sans doute cachée soigneusement, peut-être même a-t-il utilisé des sorts de protection. Trouvez la, mais ne la touchez pas !"
Il n'était pas certain que son cousin ai jugé utile de protéger la bague par magie en un tel endroit, d'autant plus que le pouvoir de celle-ci rendait l'utilisation des sorts périlleuse. Mais il voulait s'assurer qu'aucun d'entre eux ne toucherait l'objet, il l'avait vu à l'oeuvre et il savait qu'elle pouvait aussi bien les blesser que les faire changer du tout au tout d'un seul coup. Mieux valait se méfier. Ils se mirent tous à fouiller brutalement la pièce, sans égart pour les affaires de l'usurpateur. Que feraient-ils une fois qu'ils auraient mis à la main dessus ? Peu de chance qu'ils puissent la détruire en quelques minutes, et Korentin n'avait absolument aucune envie de la mettre au doigt. Il rejetta ce problème dans un coin de son esprit, une chose après l'autre ! L'armoire qu'il fouillait recelait d'un tas d'objets bizarres, des ingrédients magiques ? Il n'y trouva pas Dévoreuse, mais en soulevant une boite hermétique il eut le bonheur de tomber sur un objet bien plus cher à son coeur.
"Mon épée !"
Les yeux de plusieurs soldats se posèrent sur lui lorsqu'il ouvrit la boite, apparemment choqués. Ah oui il était sur qu'ils risquaient de le prendre pour un fou en le voyant étreindre tendrement une boite pleine d'eau... Il laissa échapper un sourire devant leur confusion et y plongea la main en expliquant :
"Il a dû vouloir la saisir... Elle n'aime pas les félons."
Le liquide trembla lorsqu'il y plongea la main et prit une couleur ambrée avant de se transformer brusquement pour reprendre sa forme originelle. Une épée batarde de magnifique facture qui se logea parfaitement dans sa paume et dont les saphirs représentant la maison de l'eau se mirent à briller aux yeux de tous. L'empereur légitime hocha la tête avec satisfaction à cette vision :
"Là je me sens complet. Ou presque..."
Il jeta un regard désolé à Ashy qui ne pouvait toujours pas communiquer avec lui mais qui avait plongé le nez dans une malle mal rangée. Il se précipita vers elle avec plaisir en constatant qu'elle avait trouvé le reste de son équipement.
"Bien joué ma belle"
C'était étrange de s'adresser à elle à haute voix plutôt que par l'esprit mais il n'avait pas le choix à cet instant. Rapidement, il s'empara du fourreau qui lui manquait et le boucla afin de pouvoir y mettre Ondine. Les dagues offertes par Esmelda trouvèrent leur place dans son dos et il recouvrit le tout de son manteau de brume qui avait l'avantage non seulement de le dissimuler à son gré mais aussi d'être particulièrement chaud. Cela lui serait utile. Du coin de l'oeil il surveillait Esmelda qui continuait à chercher tout en faisant elle aussi son baluchon, bien ! Au moins ne quitteraient-ils pas le palais à moitié nus... Il cacha d'une main sa chaîne enchantée avant de se la mettre au cou et de la cacher sous sa tunique pour éviter qu'elle n'éblouisse trop les deux vampires sans doute peu amis avec la lumière des étoiles.... Il lui restait encore sa cuirasse et son bouclier, mais il n'avait franchement pas le temps d'enfiler la première ni les moyens de s'encombrer du deuxième ! Il se précipita donc sur les deux grosses sacoches qui se trouvaient au fond de la malle et tira la selle d'Ashy :
"On va devoir battre nos records de vitesse Ashy, et en se passant de notre lien en plus..."
Ils s'étaient entraîné plusieurs fois à cet exercice qui constituait à la seller et à boucler les sacoches qu'elle pouvait porter le plus rapidement possible mais l'absence de lien rendait les choses plus difficile ! Ils s'en sortirent néanmoins honorablement et le dragonnier pu jeter en vrac le reste de son équipement dans les sacoches qu'elle portait désormais. Au moins aurait-il une armure et un bouclier pour débuter la guerre civile, et Ashy aurait sa selle... Rapidement, il s'empara des affaires qu'Esmelda avait mise de côté et il était en train de les ajouter au reste lorsque l'un des soldats s'adressa à lui d'une voix morne :
"Vous allez filer et nous laisser là ? Roi ou pas, je tiens plus à ma vie qu'à la votre..."
Il haussa un sourcil surprit devant le ton rogue de l'homme et jeta un regard en biais vers Alford. Que leur prenait-il ? Il lui fallu quelques secondes pour comprendre que le voir seller ainsi sa dragonne avait dû leur faire croire qu'il compter lui faire détruire le mur afin d'aggrandir la fenêtre d'où il pourrait s'élancer sur le dos de sa dragonne avec Esmelda. Il secoua la tête :
"Ce n'est pas ce que vous croyez, j'ai un plan... Qui passe effectivement par la fenêtre, mais pas sans vous tous."
Une lueur méfiante brillait toujours dans les yeux du soldat pas vraiment convaincu par l'idée qu'ils puissent tous se sauver sur le dos d'Ashy. Il était vrai que c'était peu plausible... Le dragonnier haussa les épaules devant ce flagrant manque de confiance et désigna Alford :
"Si vous ne me croyez pas moi, croyez le lui. Il sait que je n'ai rien à voir avec un être tel que Fabius. Esmelda est ma priorité, mais vous êtes tous ma deuxième."
Ce qui sous entendait qu'il faisait passer sa propre sécurité après celle de tous les autres. Certains d'entre eux ne seraient sans doute pas d'accords, mais Korentin avait bien retenu les leçons de Gregorist. L'empereur servait le peuple, et pas le contraire. Aussi étrange que cela puisse paraître. Alford parvint apparemment à calmer ses hommes puisque le silence revint dans la pièce, seulement ponctué par une exclamation d'Esmelda, elle avait trouvé Dévoreuse !
L'air magique de la pièce se fit aussitôt plus lourde lorsqu'elle tira l'abominable artefact à l'air libre et il se rapprocha instinctivement d'Ashy pour poser une main protectrice sur ses écailles. Il ne laisserait plus cette chose lui faire de mal, jamais... Mais qu'allaient-ils pouvoir en faire à présent ? Sa cousine régla le problème pour lui en tirant un drôle de petit coffre de ses affaires. Le pouvoir de Dévoreuse s'effaça aussitôt qu'elle en referma le couvercle après l'avoir placé dedans. Korentin en demeura ahuri :
"Comment as-tu fait ça ?"
Des coups de plus en plus puissants se firent entendre à la porte et il grogna :
"Bon ce n'est pas le moment, bien joué. Maintenant il faut qu'on file."
Son lien avec Ashy avait retrouvé sa vigueur et il pu lui expliquer son plan très rapidement. Il voulait que la dragonne fasse plusieurs allez retour afin de les amener dans ses ancien appartement. C'était faisable si ils se dépêchaient. Il suffisait d'aggrandir la fenêtre, et de grimper à plusieurs sur son dos. Ce serait lourd pour elle mais elle n'avait pas loin à aller, elle devait juste faire le tour du bâtiment et les déposer dans l'appartement d'en face.
"Il y a un passage secret à l'intérieur, c'est une sécurité pour protéger les Kohan en cas d'attaque. Il peut nous mener dehors... Avec de la chance nos ennemis n'y auront pas pensés. Ou ils n'imagineront pas que nous avons pu l'utiliser puisque nous sommes coincés ici !"
Ses explications semblèrent satisfaire tout le monde et ils s'organisèrent tandis que la dragonne démolissait le mur sans la moindre discrétion. Il l'observa, notant avec amusement à quel point elle pouvait s'avérer douée dans ce domaine... Leurs poursuivants allaient sans doute croire que les deux Kohan tentaient de se sauver en abandonnant leurs compagnons, mais ils auraient autre chose à penser apparemment... Le feu ? Dans le palais ? Très bien, plus ce serait la panique chez leurs ennemis et plus ils auraient de chance de réussir leur plan ! Voyant qu'Esmelda se rapprochait apparemment d'instinct du vampire à capuche, il ordonna :
"Alford et les vampires en premiers. Cela vous évitera de craindre qu'on risque de vous abandonner derrière nous. Et la vampiresse est assez légère pour qu'Ashy puisse vous porter tous trois sur une courte distance."
Et surtout cela éviterait qu'Esmelda se retrouve seule avec ces deux là... Alford était quand même plus à même de se défendre en cas de danger. Le dragonnier lui décerna un regard perçant en terminant sa phrase, conscient de lui faire courir un risque. Mais l'homme était courageux, il comprendrait que Korentin ne pouvait pas laisser sa cousine courir un tel risque.
"Je prend soin de vos hommes. Vous avez ma parole. Allez-y. Le passage secret se trouve sous le lit. Tournez le portrait au dessus de la cheminée et il pivotera pour laisser place à un escalier. Dès que nous serons tous de l'autre côté il faudra nous y engouffrer, ils ne seront pas long à comprendre notre plan..."
"Fais attention à toi Ashy... Et reviens vite..."
Il ne restait qu'à prier que la porte tiendrait jusqu'au retour de la dragonne... Il aurait pu envoyer Esmelda en première bien sur, mais le risque n'étrait pas beaucoup moins important. Pour peu que ses anciens appartements ne soient pas déserts et il envoyait les deux vampires et l'humain dans un traquenard...
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Dim 23 Fév 2014 - 1:24 | |
| "- Ashy non, ce n'est pas ce que tu crois... Oui je sais ce qu'il est. Je ne savais pas pour la femme, mais elle nous a tiré d'un bien mauvais pas, si elle avait voulu nous tuer ou nous mener à mal, elle aurait pu le faire de nombreuses fois."
Alors elle était au courant ? Et elle avait amené ces Vampires droit jusqu'à Korentin ? Soit Esmelda n'avait plus toute sa tête, soit elle savait des choses sur ces Vampires qu'Ashy ne savait pas... Et à priori, du moins Ashy l'espérait, c'était la seconde solution qui était la bonne...
- Du calme, je ... Nous ne sommes pas vos ennemis.
La dragonne soupira, résignée au fait que ces créatures allaient marcher aux cotés de Korentin tant qu'ils ne seraient pas tous sortis d'ici. Au moins, les Vampires en questions n'était pas totalement inconnus de tous... Esmelda semblait bien connaître le mâle, et Ashy avait eu l’occasion de rencontrer brièvement la femelle... Même si elle en savait relativement peu sur elle, il était peu probable qu'elle l’attaque soudainement. Tant qu'ils ne seraient pas sortis d'ici, le groupe était donc en relative sécurité vis à vis des Vampires. Du moins, à priori...
Après encore quelque échanges de paroles entre Alfrod qui menait ses hommes et le reste du groupe, la tension sembla diminuer un peu... Alors comme ça, le Vampire avait été un conseiller de Gregorist ? Il est vrai que cela encourageait à lui faire plus confiance, mais il restait un Vampire, et Korentin un humain... Tant qu'elle ne le connaîtrait pas mieux elle même, elle le traiterait de la même façon que la Vampire qui s'accrochait à son bras : un geste suspect vers Korentin et ses griffes s'assureraient que le bras tendu soit détaché du coups qui l'a envoyé trop près de Korentin.
Mais puisqu'ils sont à priori des alliés... Peut être serait il judicieux de les contacter et de leur demander de ne pas trop s'approcher de Korentin, juste au cas ou. Si ils étaient vraiment alliés, sans doute comprendraient ils cette mesure de prudence, quitte à en être vexés... Et s'ils ne l'étaient pas vraiment, alors temps pis pour eux.
"-- Je suppose que tout le monde a ses petits secrets... Mais le votre n'est pas à mon goût, même si je comprend que vous n'alliez pas le crier sur tout les toits. Si vraiment vous êtes la pour nous aider, et non pour profiter de ce groupe pour quelque obscure raison, parfait. Comme cela a été dis, nous aurons le temps de discuter de tout ça à tête reposée une fois sortis."
- Permettez que je passe devant, je serai bien plus discrète, je vous siffle un petit air connu dès que la voie est libre. Laissez moi quelques minutes.
Alors que la Vampire montait les escaliers, la jeune dragonne continua de parler dans la tête des deux Vampires pour que les choses soit bien claires.
"-- En attendant, il serait... aimable de votre part de ne pas trop approcher vos crocs de Korentin et d'Esmelda, ou j'approcherais les miennes de vos gorges aussi, de préférence avant que vous n'ayez pas même eu le temps de l'effleurer. Juste pour être sur le temps de vous connaître mieux... Mais pour le moment, si Esmelda vous fait confiance, tant que vous n'êtes pas une menace pour Korentin je tacherais de vous protéger vous aussi de mon mieux si la situation se complique."
Ashy espérait que les créatures de la nuit n’interpréteraient pas mal ses paroles. Tant qu'ils ne semblaient pas attaquer Korentin ou Esmelda, alors elle ne les traiteraient pas beaucoup différemment des autres membres du groupes. Elle serait juste... Plus méfiante. Mais même si elle ne leur diraient pas avant d'être sortis d'ici et de leur parler au calme, elle leur était reconnaissants d'avoir risqués leur vie pour les sauvée, son lié et elle.
De plus, le vampire mâle ayant l'odeur d'Esmelda sur lui, il l'avait déjà approché de... Très près. S'il avait voulu lui faire du mal ou la transformée, alors il en aurait eu tout le loisir. Elle préférait cela dis être trop prudente pour rien que de ne pas l'être suffisamment et de le regretter plus tard.
Un sifflement venant des escaliers détourna le fil des pensées de la jeune dragonne ; il était temps d'avancer et de sortir d'ici. Avec l'attention qu'elle avait fixée sur les Vampires, elle n'avait au final même pas vraiment regardé le reste du groupe... Elle s'y employa donc alors que tout le monde marchait. Elle observa tout particulièrement l'homme qui s'était présenté sous le nom d'Alfrod Golder.
C'était à priori le leader du petit groupe armé qui les escortaient. C'était une bonne chose, en cas de combats ce serait un plus, mais cela permettrait également de mieux surveiller les Vampires, ils n'auraient pas une marge de manœuvre aussi vaste que sans ces soldats s'ils voulaient s'en prendre aux humains. Surtout que cet Alfrod semblait connaître Korentin. Peut être serait il mieux de se présenter ? Il est venu pour les sauvée Korentin et elle après tout...
"- Mes salutations, Alfrod Golder. Je suis Ashy, fille de Naoma et d'Alyenor, et je suis liée à Korentin Kohan. C'est un plaisir de vous rencontrer, même si les circonstances sont délicates... Prenez soin de Korentin et d'Esmelda je vous prie, il est peu probable que je puisse rester proche d'eux pendant tout le trajet, à moins de vouloir être repérés au premier couloir..."
La Vampire semblait avoir fais du bon travail pour dégager le passage. Deux gardes avait été mis hors d'état de nuire, et elle ne semblait pas en avoir profiter pour... Manger. Elle même ne pouvait pas en dire autant... Comme venait de le penser Korentin au même moment, Ashy avait eu le sang de certains des gardes qui gardaient les cellules au moment de leur tentative d'évasion sut ses griffes, et sur ses crocs. Le fait d'avoir un instant apprécié le goût de ce sang la répugnait encore... Et Korentin ne se réjouissait pas non plus de ce sang versé inutilement.
Après avoir échangé un regard las avec Korentin, elle l'observa enfiler l’accoutrement de l'un des gardes, C'était une bonne chose, avec de a chance si ils étaient pris pour cible par des archers ils penseraient que Korentin et le Vampire sont des gardes retenus en otage et ils éviteraient de leur tirer dessus.
La prochaine étape s'annonçait pénible pour la jeune dragonne, l'escalier qui lui faisait face ne lui était pas inconnu... Elle en avait encore les marques sur ses écailles, même si les murs semblaient bien plus marqués que sa cuirasse naturelle...
"- Tu dois nous suivre de loin Ashy. Rejoins nous aussitôt si nous sommes repérés d'accords ? Et fais attention à toi..."
Et c'est bien ce qu'elle craignait... Elle regarda Korentin d'un air réprobateur, mais cette fois ci elle ne dirait rien et ferait comme le demandait. Cela ne la réjouissait pas, mais elle n'avait aucune chance de passer discrètement... Et plus l'alarme serait donnée tard, mieux cela vaudrait. De toute façon, au moindre problème, elle force Esmelda et Korentin à monter sur son dos et se rue vers la première issue possible !
Alors que le petit groupe devait être à peine à mi chemin dans l'escalier, Ashy s'élança derrière eux. Comme la dernière fois, l'escalier n'avait aucune envie de la laisser sortir et semblait tenter de l'écraser entre ses murs pour la retenir... ce qu'il arrivait à faire en partie. A certains passages, une pierre ressortait plus que la normale et la jeune dragonne devait forcer encore plus pour se dégager et continuer d'avancer.
Si Fabius avait su, il l'aurait probablement nourris beaucoup plus à la place de ne lui donner que le minimum pour survivre. Cette pensée amusa un instant Ashy avant que les encouragements de son lié ne lui rappel que le temps n'était pas à l'amusement.
Au final, le groupe se mit à avancer par étape, se cachant réguliairement pour échapper à des rondes, ou juste par sécurité. Ashy les suivait de plus loin, utilisant leur planque précédente autant que possible et se fiant à Korentin pour savoir quand avancer ou non. Au moment ou elle s'apprétait à rejoindre une position plus proche du groupe, une servante sembla apparaître de nul part. La dragonne se fit aussi discrète que possible derrière une statue imposante. Ce n'était pas parfait, mais il sembla que ce soit suffisant... Si l'alarme était sonnée d'ici quelque minutes, au moins, tout le monde saurait pourquoi... En attendant, il fallait continuer d'avancer.
"- On s'habitue vite au luxe paraît-il, mais le contraire doit être vrai aussi. Je ne me rendais pas tout à fait compte de la vie privilégiée que j'avais avant tout ceci. Je suppose qu'il va nous falloir nous adapter à une toute autre vie à présent..."
"- Je suppose... Mais pas entièrement si tu y réfléchis bien. Tu n'aura peut être plus tout ce luxe, mais je serais la, et tu sera toujours dragonnier. Nos promenades ensembles dans les airs seront juste... Un peu plus longues... Et plus fréquentes... Rien de bien terrible, si ?"
Il valait bien tenter de voir le bon coté des choses après tout, non ? Il ne servait à rien de se laisser battre en regardant ce que l'on avait perdu, mieux valait regarder ce qu'il nous restait, même si ce n'était pas grand chose.
"-Et puis, ce n'est que provisoire..."
Alors que la jeune dragonne jetait un coup d’œil aux deux Vampires pour surveiller leurs gestes, le cri d'un soldat se fit entendre au loin. Déjà repérés ? Ce n'était pas très bon... Après avoir attendu quelque secondes pour confirmer qu'ils étaient repérés, Ashy rejoins rapidement le groupe, observant la situation. Déjà, les premières flèches étaient tirées... Et les choses n'allaient probablement pas aller en mieux.
- Non, pas de sang ici, ils ne font que leur travail.
Ashy hésita un instant... Elle s’apprêtait à s'élancer contre le groupe de soldats pour défendre le reste du groupe de son mieux, mais cela ne serait pas sans effusion de sang... Et pas forcément uniquement celui des soldats du palais.
Esmelda mit fin à cette hésitation en provoquant un éboulement bloquant le passage pour les gardes qui approchaient. Ashy l'observa un bref instant avec étonnement, ne s'étant pas attendue à une tel manœuvre de la part de la princesse. Visiblement, elle avait bien des tours dans son sac... Mais peut être aussi que ce n'était pas exactement ce qu'elle avait ^prévue ?
Quoi qu'il en soit, Korentin ayant trouvé le passage secret dont avait parlé Esmelda, le petit groupe s'empressa de s'y engouffrer, suivis de près par Ashy puis par Alfrod et ses hommes. Encore un passage étroit... Décidément... Mais au moins, il ne l'était pas autant que ces escaliers dont la poussière recouvrait encore ses écailles abîmées.
- Les Lames Noires... Elles pullulent ici. Filons !
- Inutile de continuer. Vous êtes cernés.
Le calme n'eut cependant pas le temps de retomber... A peine ressortis de l'autre coté, ils étaient à nouveau confronté à des gardes, et ceux la seraient encore moins commodes que les précédents... L'avantage dans un couloir, c'est qu'ils devraient venir peu à peu, et c'était l’environnement parfait pour s’entraîner en situation de combat pour cracher du feu. Qu'ils osent approcher !
Mais encore une fois, Esmelda ne semblait pas se résoudre à faire couler le sang. Encore un sort bien placé et une tapisserie tombait sur les lames noirs. C'était un temps précieux de gagné, mais il faudrait réagir vire. Un autre sort fut cependant lancé, provoquant une étrange lumière rougeâtre... Ashy regarda Kylian d'un air soupçonneux... Que venait il de se passer exactement ?
Elle n'eut pas le temps de s'attarder sur ça que déjà Esmelda menait la marche vers d'autres passages dérobés. Tout ce temps à jouer dans le palais lui aura été plus utile qu'elle n'aurait pu le penser visiblement. Cela dis, Ashy ne savait pas si c'était une bonne chose de montrer tout ces passages secrets aux deux Vampires... Non pas qu'ils aient le choix cela dis, mais bon...
A peine entrée dans la nouvelle salle à travers le passage qu'Ashy sentis que quelque chose n'allait pas... Son lien avec Korentin était coupé, et elle sentait la pesante magie de dévoreuse faire ses effets sur elle. Korentin n'avait pas l'air se l'avoir remarqué... Elle tenta de lui pousser doucement le bras du bout du museau pour lui faire comprendre, mais il était visiblement absorbé par autre chose...
- Esmelda Kohan, fille de Rachèle et Rodrick Kohan. Vous êtes géniale.
Un coup un peu plus brusque dans le bras et Korentin se tourna enfin vers elle, comprenant rapidement ce qui se passait à en juger par son regard. Le lien avait été coupé dés son entrée, pourtant Fabius ne semblait pas être la... Il aurait déposé l’artefact maudis dans sa chambre ? Ce serait une aubaine, même si voyager avec cette chose ne faciliterait pas leur évasion...
-Korentin ? Ça va ?
- C'est une chevalière noire, à l'aura ténébreuse. Il l'a sans doute cachée soigneusement, peut-être même a-t-il utilisé des sorts de protection. Trouvez la, mais ne la touchez pas !
En espérant que ce ne soit pas l'un des Vampires qui la trouve en premier... Ils avaient beau être la pour aider, elle n'avait pas confiance au point de les laisser manipuler cette chose. Ne pouvant elle même fouiller dans les tiroirs, elle entrepris donc d'observer les recherches, surveillant surout les deux Vampires... Juste au cas ou.
- Mon épée !
Ha, Korentin avait retrouvé son équipement ! C'était une bonne chose, il serait moins vulnérable ainsi équipé. Regardant à nouveau aux allentours pour regarder ou en étaient les Vampires, une odeur familière lui parvint. C'était l'odeur de Korentin, ainsi que sa propre odeur. Alors que Korentin continuait de parler de son épée, Ashy gratta le couvercle d'une autre boite avant d'y enfoncer doucement la tête. Une armure, des sacoches, une selle...
- Là je me sens complet. Ou presque... … Bien joué ma belle !
L'écailleuse se recula un peu pour observer son lié sortir son équipement. La présence de la selle était une bonne chose, transporter des passagers serait plus sûr ainsi. En cas de vol précipité, faire tomber un passager n'était pas un risque à prendre à la légère sans attelage pour assurer les passagers en question.
- On va devoir battre nos records de vitesse Ashy, et en se passant de notre lien en plus...
Sans communiquer, batte le record de vitesse ne serait pas évident... Mais ils pouvaient faire ça rapidement. Après quelque manipulations et quelque sangles ajustées, l'harnachement était convenable. Il y avait bien une des sangles qui serrait un peu trop, mais sans moyen d'en parler elle ferait avec. De toute façon, ce n'était rien après les chaînes de sa prison.
Certains hommes d'Alfrod semblaient nerveux en regardant Korentin attacher ses affaires et celles d'Esmelda sur le harnais de sa selle. D'ailleurs, l'un d'entre eux ne tarda pas à faire entendre ses peurs. Korentin tenta bien de les balayées, mais il faudrait probablement plus de preuves que de paroles pour vraiment les convaincre de ce qu'il disait.
Alors que le silence venait de retomber, le sentiment de malaise de la jeune dragonne se fit plus pesant. Esmelda venait de trouver Dévoreuse dans un petit coffret. Voyager avec cette chose serait probablement des plus difficile, mais ce n'est pas comme si le choix était possible...
Ashy se contenta de regarder l'objet entre les mains d'Esmelda. Combien de dragons avaient soufferts des pouvoirs de cette chose ? Serait il au moins possible de détruire Dévoreuse sans déclencher une catastrophe magique ?
Alors qu'Esmelda referma une petite boite autour de son cou sur l'objet maudis, le sentiment d'oppression disparut d'un coup, comme si le poids du monde venait de s'être soulevé de la conscience d'Ashy.
- Comment as-tu fait ça ? Bon ce n'est pas le moment, bien joué. Maintenant il faut qu'on file.
Effectivement, comme l'indiquait les coups frappés aux portes entre ses deux phrases, le temps n'était pas à la discussion... Même si Korentin était d'un autre avis visiblement puisqu'il entrepris au même moment de lui expliquer son plan... Ce serait peut être un peu pénible, mais rien d'insurmontable.
- Il y a un passage secret à l'intérieur, c'est une sécurité pour protéger les Kohan en cas d'attaque. Il peut nous mener dehors... Avec de la chance nos ennemis n'y auront pas pensés. Ou ils n'imagineront pas que nous avons pu l'utiliser puisque nous sommes coincés ici !
C'est bien la première fois qu'on lui demandait de casser quelque chose dans le palais à la place de la réprimandé de l'avoir fait... Cela dis, elle n'avait jamais cassé de fenêtre ou de murs, ce serait probablement un tantinet plus solide qu'un vase.
Prenant appuis avec les deux pattes avant sur le rebord de la fenêtré, elle jaugea la solidité un instant avant d'appuyer fort. Ce n'était pas l'idée du siècle... Au moment ou le mur céda, Ashy manqua de basculer dans le vide avec lui, privé de l’appuie de ses deux pattes avant.
Après s'être reprise, le reste du mur était facile à faire tombé, privé du la cohésion d’ensemble qui le maintenait solidement il y a encore peu. Après quelque efforts supplémentaires, la fenètre avait laissé place à un joli balcon. La facture de chauffage par contre deviendrait probablement un problème...
- Au feu !! au feu !!
effectivement, l'odeur de la fumée était de plus en plus présent, probablement attiré depuis les couloirs vers l’intérieur de la chambre à cause de l'appel d'air provoqué par le trou dans le mur... Mais la coïncidence était frappante. Un allié inattendu dans le palais qui aurait organisé une petite diversion ? Quoi qu'il en soit, c'était une aubaine, tant que le feu n’était pas dans les appartements de Korentin. La, ce serait déjà beaucoup plus problématique...
- Alford et les vampires en premiers. Cela vous évitera de craindre qu'on risque de vous abandonner derrière nous. Et la vampiresse est assez légère pour qu'Ashy puisse vous porter tous trois sur une courte distance.
Les Vampires ? Il avait vraiment dis ça tout haut ? Si après ça les humains ne provoquaient pas une émeute... Pourtant, à part resserrer leur poigne sur leurs armes en observant à tour de rôle Alfrod et les deux suspects, ils n'avaient pas trop l'air de chercher à se battre... Probablement avaient ils d'autres préoccupations en tête dans l’immédiat, et Alfrod semblait plus que capable de les tenir au garde-à-vous.
Alfrod sembla le plus courageux pour monter sur Ashy. Probablement pour montrer l'exemple à ses hommes... En peu de temps, il était installé sur le dos d'Ashy et solidement attaché. Les deux Vampires en revanche ne semblait pas vraiment ravis de devoir être ainsi transportés...
Kylian ne semblait pas avoir peur, mais ses regards rapides vers Esmelda en disaient long... A quel point se connaissaient ils ces deux la ? Elle semblais lui rendre les même regards... Visiblement, il y aurait beaucoup à raconter... Cependant, plus ils tardaient à monter pour le transfert, plus les risques que la porte soit abattue étaient importants... Peut être avait il réalisé la même chose car il s'installa finalement à son tour, s'attachant solidement.
La Vampire en revanche semblait ne pas avoir du tout envie monter. Après leur première rencontre, ce n’était pas totalement incompréhensible... Mais ce n'était pas comme si elle avait le choix. De toute façon, que pouvait elle bien craindre ? Ce n'était pas comme si Ashy allait la remercier d'avoir aidé son lié et elle en la dévorant en plein vol... Se méfier est une chose, faire couler le sang en est une autre.
Finalement, la Vampire finit par monter à son tour pour s'attacher à la selle. Ashy remua un peu de haut en bas pour estimer un peu le poid qu'elle allait devoir poster en vol... Avec les sacoches et tout ce petit monde, ce ne serait certainement pas une promenade de santé, mais ça devrait le faire. De toute façon, le temps manquait pour être prudent, alors autant se lancer.
- Je prend soin de vos hommes. Vous avez ma parole. Allez-y. Le passage secret se trouve sous le lit. Tournez le portrait au dessus de la cheminée et il pivotera pour laisser place à un escalier. Dès que nous serons tous de l'autre côté il faudra nous y engouffrer, ils ne seront pas long à comprendre notre plan...
"- Fais attention à toi Ashy... Et reviens vite..."
"- Je reviens aussi vite que possible. Si la porte lache, saute sur mon dos avec Esmelda à l'instant ou je reviens !"
Puis elle contacta tout le monde en même temps pour leur éviter de perdre plus de temps...
"- Vous devriez barricader les portes au mieux avec les meubles et le lit peut être ? Après mon dernier passage, si ça tiens le coup, je cracherais quelque flammes dans le tas pour gagner encore un peu plus de temps..."
Puis elle s'approcha du bord avant de l'élancer. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas étiré ses ailes et ses muscles la tiraient, mais le poids était supportable. Il ne devrais pas y avoir trop de problèmes pour gagner l'autre coté avec eux. Les Vampires n'avaient en revanche pas besoin de le savoir tout de suite... Elle se contenta donc de contacter uniquement Alfrod.
"- Accrochez vous, je vais piquer un peu et remonter plutôt brusquement. On sera de l'autre coté sans problème, mais ça va beaucoup remuer."
Et effectivement la dragonne sembla tomber un instant comme en chute libre sur quelque mètres avant de remonter brusquement, battant des ailes avec force pour gagner en hauteur. Avec la vitesse prise lors de la chute, il ne fut cependant pas trop difficile d'utiliser la force de l'air pour monter au dessus du bâtiment. A la place de ralentir une fois le bâtiment contourné, elle s'amusa cependant à faire une vrille rapide. S'ils n'avaient pas été attachée, ses passages auraient probablement été éjectés au passage... Du moins l'humain qui avais moins de force que les deux autres créatures.
Cela dis, cette petite farce aurait pu provoquer un accident des plus fâcheux... La fenêtre des appartements de Korentin s'éloignait, contrairement au mur du bâtiment non loin. Heureusement, elle pu se reprendre à temps et en quelque coups d'ailes de plus, elle était accrochée à la fenêtre visée, qui ne resta pas fermée longtemps... En espérant que le bruit n'attire pas de gardes.
Ashy passa la tête par la fenêtre pour observer l’intérieur... Aucune traces de Valentine. C'était probablement mieux... Encore qu'Ashy aurait aimé voire la tête qu'elle aurait fait à cet instant.
"- Bon, on dirais que la voir est libre... Vous Entrez par la fenêtre pendant que j'y suis accrochée. Faire un trou maintenant ferais du bruit, plus tard l'alerte sera donnée et mieux ce sera. Si vous pouvez également me décharger d'un peu de matériel, comme les sacoches attachées à mon harnais, je pourrais emporter une personne de plus... Ce ne serait pas du luxe."
Une fois les trois individus bien en sécurité, Ashy repris son envol pour aller chercher les autres... Visiblement, ils avaient écoutés ses conseils pour barricader les lieux... Et si on en crois les coups donnés sur les portes, heureusement qu'ils l'avaient fait. Cela tiendrait ainsi le temps des quelque passages.
En espérant qu'ils aient la présence d’esprit de barricader aussi de l'autre coté le temps des transfert... Faire tomber le mur pour passer ferait probablement du bruit, et dans le cas contraire il lui faudrait partir par les airs... Korentin le lui demanderait d'ailleurs peut être, mais elle ne comptait pas l'abandonner ainsi !
Les autres voyages se passèrent sans encombre puisque Ashy ne tentait pas d'effrayer ses occupants avec des acrobaties... En un rien de temps, tout le monde se retrouva dans les appartements de Korentin et le feu se répandait dans les appartements de Fabius. Un petit cadeau de départ bien mérité ! Il ne lui restait plus qu'à abattre le mur pour continuer avec eux. |
| | | Kylian WallamMon identité Mes compétences
| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Dim 23 Fév 2014 - 21:12 | |
| Le vampire demeurait immobile, les mains levées bien en évidence en signe de paix et le regard fermement accroché dans celui de l'empereur. Mieux que les mots n'auraient pu le faire, ses yeux exprimaient tout à la fois l'impatience et le désir de persuasion qui étaient siens. Il n'eut aucune réaction véritable devant la menace des épées levées et autres arbalètes pointées dans sa direction, entendant sans vraiment l'écouter l'intervention du sergent. Son attention s'était en effet déjà éloignée de l'acier tranchant pour se diriger vers Esmelda et lui décocher un regard sévère tandis qu'elle approchait avec l'intention évidente de se porter en bouclier vivant si les choses dégénéraient. Un pas, puis l'autre, et Kylian faillit intervenir pour lui ordonner de rester à l'écart mais une main se posant sur son avant-bras fit mourir son initiative. Le geste, inattendu, lui fit esquisser un mouvement de recul et l'amena à tourner les yeux vers le visage de... Sylira ? Une lueur de surprise éclaira les yeux clairs du renégat, qu'avait-elle en tête exactement ? Il n'en avait pas la moindre idée mais l'instinct, diffus sentiment de prémonition si cher à la survie d'un rebelle vampirique exilé, lui dicta d'accorder le bénéfice du doute à la jeune serveuse. Impassible, le vampire laissa sa congénère lui enlacer le bras et s'emparer de sa main pour poursuivre son petit numéro, non sans un regard pour la princesse qui achevait de convaincre dragon, dragonnier et soldats de leur bonne foi en mentionnant son lien. Difficile de dire si la démonstration d'affection à laquelle se livra la serveuse trouva quelconque écho, mais à en juger par le ton qu'avait employé la princesse pour répliquer, elle n'avait que moyennement apprécié l'initiative.
La situation se désarma toutefois avec succès sembla-t-il, puisque sur ordre de leur chef, les arbalétriers détournèrent leurs armes et le gradé put reprendre la parole pour signifier aux deux créatures de la nuit qu'ils n'échapperaient pas à la petite mise au point de rigueur après ce qui venait de se produire. Difficile de nier qu'à cet instant, Kylian redoutait davantage les explications qu'il aurait à fournir à une princesse courroucée devant la soudaine proximité qu'avait affichée une de ses semblables plutôt qu'à devoir répondre d'une banale différence de régimes alimentaires.
Une présence s'invitant dans son esprit l'arracha à ces constatations et ce fut sans hésitation qu'il tourna le regard en direction des prunelles ambrées de la dragonne aux écailles d'émeraude. La menace que cette dernière fit peser sur eux était limpide et d'une certaine façon, parfaitement légitime, aussi le vampire ne pouvait-il qu'accueillir favorablement l'offre que lui faisait la créature légendaire. Sans s'avancer à lui adresser directement la parole, Kylian répondit d'un regard entendu accompagné d'un hochement de tête silencieux : chacun garderait ses crocs chez lui.
Sylira s'était éclipsée pour disposer d'une paire de gardes lorsqu'une voix bien connue vint murmurer quelques mots aux oreilles du rebelle : la princesse semblait avoir choisi de profiter de ce que son cousin échangeait quelques mots avec les soldats qui les avaient escortés jusqu'ici pour s'approcher discrètement de son amant.
« -Tu aurais pu me le dire que nous avions une de tes amies avec nous. »
« Ce n'est pas une amie. »
Sa voix n'avait été que soupir inaudible pour quiconque était plus éloigné que la jeune femme, mais le vampire faillit se mordre la lèvre lorsqu'il se rendit compte avoir répondu avec trop de précipitation. Sans doute n'était-il pas des plus judicieux que de répondre comme il l'avait fait, mais la première chose à laquelle il avait pensé alors était de rassurer son aimée sur le caractère purement burlesque de ce qui s'était déroulé précédemment.
« Je veux dire, je ne la connais pas mais elle nous a aidé, je ne voyais pas d'urgence à t'inquiéter inutilement. »
Difficile d'en dire plus à mots couverts et déjà, la princesse s'en retournait auprès de son cousin d'empereur. Quelques instants plus tard, un sifflement retentit et voilà la petite troupe de fugitifs qui s'en retrounait dans les couloirs et autres volées d'escaliers tous plus étroits les uns que les autres. Troquer sa cape sombre pour un encombrant heaume métallique et un tabard aux armoiries vivement colorées n'était pas pour plaire au rebelle vampirique, le déguisement n'étant pas vraiment l'un de ses ruses favorites, mais les circonstances imposaient certains compromis et l'idée de les camoufler de la sorte tenait la route.
Le subterfuge fit toutefois rapidement ses preuves et leur permit d'échapper sans mal à une servante un peu trop curieuse. La confrontation suivante, car bien évidemment il y en eut une, on ne pouvait arpenter aussi facilement les couloirs d'un palais impérial, se révéla autrement plus coriace. D'autant plus qu'il leur fallait éviter les effusions de sang, une vision fort noble que ne partageaient toutefois pas vraiment leurs adversaires. Ce fut un éboulement provoqué par une princesse reconvertie en décoratrice d'intérieur qui vint mettre un terme à l'escarmouche, dissimulant les évadés aux regards des soldats impériaux et leur permettant de disparaître par un nouveau passage dérobé. Hélas, le destin ne daigna guère leur accorder un répit pourtant largement mérité et s'ils étaient parvenus à semer de simples soldats, cela n'avait été que pour mieux retomber sur un contingent de Lames Noires. Quoi d'étonnant après tout ? Au plus ils approchaient des parties du palais fréquentées par la famille royale, au plus la qualité de la garde s'accentuait. Ce qui en l'occurrence n'arrangeait en rien leur situation.
A défaut de flèches, c'est par la magie que le renégat intervint, projetant d'un geste vif et précis les toiles magiques de l'Aranea pour engluer quelques-uns de leurs poursuivants, la princesse parachevant leur défense en faisant s'effondrer sur eux les tentures qui occultaient les larges fenêtres de l'endroit.
« Tu es sûre de savoir où tu vas ? »
Une simple phrase, lancée à destination de la princesse dans la précipitation de leur fuite, et qui trouva sa réponse lorsque le groupe guidé par la jeune femme s'engouffra dans ce qui s'avéra vite n'être ni plus ni moins que les appartements de l'empereur officiel, à défaut d'être légitime. Le coeur même du palais, en somme, et probablement l'une des pièces les mieux défendues. Un véritable traquenard. La situation qui se compliquait maintenant de minute en minute ne semblait pourtant pas vraiment inquiéter l'empereur dragonnier qui, loin de réprimander sa cousine, venait de se jeter sur elle pour l'embrasser, arrachant au passage un discret grognement de frustration à un amant décidément trop jaloux.
La dragonne d'émeraude, visiblement tout aussi dérangée que le vampire quoique certainement pas pour les mêmes raisons, attira ensuite l'attention de son lié d'un coup de museau. L'explication de ce comportement tomba rapidement et chacun se mit en devoir de fouiller les lieux : depuis le tiroir à chaussettes jusqu'au dessous du lit, chaque recoin de la pièce fut méticuleusement dérangé et examiné. Tout le temps que dura cet examen, le renégat vampire pouvait sentir peser sur ses épaules le regard inquisiteur de la créature d'écailles. Sensation désagréable s'il en était, dont il put finalement se débarrasser lorsque l'objet de toutes ces convoitises fut mis au jour un bref instant, avant de mieux re-disparaître dans un mystérieux coffret que possédait la princesse.
Entretemps, la dragonne avait pu être sellée et il semblait enfin qu'ils allaient pouvoir repartir. Restait à déterminer dans quelle direction : les éclats de voix qui leur parvenaient et les coups retentissant contre la lourde porte laissaient assez clairement présager que ceux qui se trouvaient de l'autre côté ne daigneraient certainement pas leur indiquer courtoisement où se trouvait la sortie la plus proche. Un problème, des solutions. Et cette fois la solution prit la forme d'une masse de muscles et d'écailles qui vint à son tour apporter sa touche personnelle à l'architecture des lieux en élargissant les fenêtres de la pièce sur quelques mètres.
Les sourires s’'ffacèrent cependant rapidement et Kylian se raidit lorsque s'éleva la consigne du dragonnier : Alford et les vampires en premiers. Aux oreilles du vampire résonnèrent surtout les mots ''abandonner Esmelda en arrière'' et son regard clair vint instinctivement trouver celui de sa belle. Que dire ? Que faire ? La simple idée de la quitter le révulsait, mais exiger qu'elle l'accompagna aurait paru bien trop suspect au regard d'un cousin aussi protecteur envers la jeune femme que l'était l'amant vampirique. Cette dernière sembla bien en avoir conscience et lui fit comprendre à travers un simple regard qu'il devait obtempérer. Mâchoires serrées, le renégat céda finalement et prit rapidement sa place sur le dos de la dragonne.
« Dépêchons-nous. »
Plus vite la dragonne les aurait déposé dans les appartements de l'ancien duc, plus vite elle reviendrait chercher Esmelda, c'était la seule pensée à laquelle il pouvait encore se raccrocher et Dracos lui en soit témoin, il ne la lâcherait pas de sitôt. Sa voix se fit d'ailleurs sèche et cassante tandis qu'il levait un regard sévère sur la vampire encore hésitante à les rejoindre.
« En selle. Vite ! »
Enfin, ils furent prêts et après les derniers conseils de leur commandante de bord sur ce vol, quittèrent finalement les appartements de Fabius, non sans que le vampire n'accorda un dernier coup d'oeil en direction de son aimée.
Kylian avait déjà volé avec un dragon, il ne s'agissait donc pas vraiment d'une première pour lui bien qu'il était plutôt difficile de comparer ces deux expériences : pour son baptême, il avait été soigneusement niché entre les écailles d'une titanesque dragonne millénaire et aurait pu totalement ignorer avoir volé s'il n'en avait pas eu conscience. Cette fois, les conditions étaient autrement plus impressionnantes et s'il avait été soupçonneux, le vampire aurait presque pu croire que l'écailleuse en rajoutait un peu pour tenter de les impressionner. Au risque d'en faire trop, peut-être, et le mur qu'ils frôlèrent très certainement d'un peu trop près n'était pas pour le faire changer d'opinion. Ils parvinrent cependant à destination en un seul morceau et, à en croire les commentaires, sans avoir perdu de passager entre-temps. La fenêtre céda sans difficulté et le sergent, suivi des deux vampires, s'engagea le premier dans les appartements du duc. A peine eut-il franchi l'encadrement de leur point d'entrée que le rebelle brisait le silence des lieux :
« Trouvez le passage secret, vite, je m'occupe d'alléger sa charge. »
Plus facile à dire qu'à faire toutefois, l'entrelacs des lanières de cuir ne lui facilitait pas la tâche et la précipitation avec laquelle il voulait s'exécuter n'encourageait pas à la précision de ses gestes. Lorsqu'enfin il put libérer la dragonne d'une partie de sa cargaison, il s'adressa directement à elle pour la première fois :
« Voila, cela devrait être mieux. Fais vite. »
Ramenant son attention sur les deux autres occupants des lieux, le renégat put constater avec satisfaction qu'ils avaient bel et bien découvert le passage. Pas d'étroit boyau sombre et humide cette fois, mais un bel escalier s'ouvrant largement sur un passage parsemé de torches disposées à intervalles réguliers qui ne semblaient attendre qu'une flammèche pour s'embraser et dispenser leur lueur dansante sur les murs. De toute évidence, les Kohan savaient soigner leurs sorties de secours mais ce n'étaient certainement pas eux qui s'en plaindraient.
Les allées et venues de la dragonne se succédèrent tandis qu'elle acheminait progressivement l'ensemble du groupe jusqu'à eux. A chaque nouvel atterrissage, le vampire relevait les yeux et s'avançait d'un pas : son impatience à voir finalement arriver la princesse était telle qu'il faillit littéralement se jeter dans ses bras lorsqu'elle posa le pied sur le plancher des appartements de son cousin, mais la présence de ce dernier aux côtés de la demoiselle eut tôt fait de réfréner les ardeurs du soupirant vampirique. |
| | | Alford Gorder Modérateur Mercenaire
| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Mar 25 Fév 2014 - 18:52 | |
| Lorsque le duc Korentin reconnut enfin le mercenaire ce dernier lui répondit joyeusement pour montrer indirectement qu'il lui était encore reconnaissant.
Oui sauf que cette fois-ci je doute ressortir de cette histoire avec une compensation financière. En tout cas je vous en suis encore reconnaissant sire de m'avoir éviter une peine injuste.
Un peu plus tard :
Il semblerait ensuite que Syliria prenne moyennement bien la remarque du mercenaire, et celle-ci décida de répondre à Alford en le taquinant. Celui-ci bien entendu ne pu s'empêcher de ricaner après avoir entendu cela, car il ne pensait pas du tout qu'il la connaissait juste parce qu'il avait couché avec elle une fois. Il n'était pas aussi naïf! Néanmoins il se montrerait plus prudent...
Ha ha ha. Pour tout dire je ne pense pas avoir couché avec assez de femme pour me permettre de penser ce genre de choses, mais bon. A la limite vos secrets m'importe peu, mais néanmoins n'essayez pas de m'entourlouper je vous prie, car je n'aime pas qu'on me prenne pour un Nodocéphale!...
Ensuite il réfléchit a ce qu'avait dit la princesse auparavant à propos du fait que Kylian avait conseillé l'ancien empereur en personne pendant la guerre vampirique, et le mercenaire se contenta de réfléchir a ce que cela voulait dire... Il commençait à avoir des doutes, mais le duc Korentin se fit une joie de les lui confirmer dans l'instant, et Alford dit donc à voix basse quand il s'était aperçu de ce que cela impliquait.
Des vampires... Il se contenta de réfléchir a ce que venait de dire la princesse Esmelda, et le duc Korentin. Ses hommes pendant ce temps commençaient à s'énerver, mais ceux-ci restèrent néanmoins calme, car ils avaient bien étaient formés... Bon sang il avait fricoté avec une vampire! Bizarrement cela lui paru bizarre, mais ne le dégoûta pas vraiment. Il ne savait pas quoi en penser sincèrement, mais bon au moins il pourrait dire qu'il avait fait quelque chose que peu de gens ont pu faire...
Fort de ses quelques découvertes, et appuyer par la princesse sur ses propos il poursuivit avec confiance.
Oui sans doute, mais je pense qu'il n'y a pas que nous qui devrons faire un effort pour oublier les rancunes anciennes... Il était évident qu'il parlait des deux buveurs de sang en disant cela... Ensuite il regarda Sylira la vampire, et lui répliqua de façon calme pour bien mettre les choses en place.
Oui pas de messes basses... Je pense que nous avons déjà assez de problèmes comme ça sans que vous vouliez encore plus enfoncer le couteau dans la plaie. Je veux bien passer outre le fait que vous êtes des vampires tous deux, mais je considère qu'en échange je on peux compter sur vous deux...
Heureusement il semblerait que pour l'instant la situation s'apaise, et que Korentin, et la dragonne se contentent pour l'instant de régler cette histoire plus tard.
Ensuite il alla discuter avec ses soldats pour essayer de voir comment l'escouade aller gérer cette situation nouvelle qui commençait à devenir quand même un peu tendu... Ils ne savaient pas vraiment comment-ils allaient gérer cela, mais ils discutèrent tous d'un commun accord sur un point... Se serrer les coudes! Un soldat était de l'escouade mort, et s'était déjà suffisant, car maintenant on n'abandonne personne! Si l'on ne pouvait pas faire confiance aux deux vampires autant leurs laisser le bénéfice du doute néanmoins, et garder un œil sur eux par sécurité.
Néanmoins il n'était pas bête, et il ne se laisserai pas manipuler par n'importe qui! Il avait peut-être l'air brave, mais il était bien assez malin pour savoir quand une femme joue de ses charmes pour obtenir des faveurs... A la limite il pouvait l'accepter par gentillesse de temps en temps si cela n'allait pas à l'encontre de ses intérêts, mais il n'était pas le moment de faire ce genre de messes basses, En plus maintenant il savait que Sylira était une vampire autant dire qu'il se montrerait très prudent à l'avenir... Surtout qu'il se rappelle posséder une arme très efficace contre les vampires. Une épée de lumière! Pour s'en assurer il porta la main au fourreau, ou il garde sa deuxième épée, et celle-ci émit de la lumière quand il la sortit légèrement du fourreau. Bien au moins il ne serrait absolument pas démunit contre l'un des vampires en combat, et aurait sans doute un avantage en plus de la brume émit par maille-brume. Bon ce serait quand même mieux si tout se passe bien quand même, mais on n'était jamais trop prudent...
Au passage il semblerait que ce soit le moment d'y aller! Mais bizarrement Alford entendit une voix dans sa tête, et regarda la dragonne en ayant du mal a cacher sa surprise.
Moi aussi je suis enchanté de faire vôtre connaissance. Je ferai en sorte que tous le monde sorte de cette affaire vivant si possible... D'ailleurs c'est "Alford" pas Alfrod. Finit-il en s'inclinant légèrement par respect.
Au moment où il fallait partir la vampire passa devant pour faire un nettoyage discret bien sûr. Alford lui se contenta d'acquiescer, et monta vite la rejoindre quand il entendit un "Halte" à voix haute pour retrouver une Sylira entouré de deux gardes assommés qui semblent s'être faits estourbir comme il le fallait même si néanmoins Alford se contenta de dire calmement à l'adresse de la vampire a la vue du garde allongé.
Pas touche ses hommes ne font que leurs travail!
Ensuite il se contenta de regarder Kylian, et Korentin enfiler leurs armures puis il leur dit.
Bon je vous emboîte le pas!
Avec les 9 hommes dans son escouades plus lui, et ceux qui enfileront l'une des deux armures ils seront en tout 12 hommes en arme dans le groupe. C'était un peu beaucoup pour escorter juste deux demoiselles, mais bon ce plan valait sans doute mieux que rien au final se disait Alford, mais il avait le pressentiment qu'ils allaient se faire repérer bientôt de toute façon. Bon qui sait... Peut-être qu'ils progresseront sans problèmes même s'il en doutait. Restait la question de la dragonne qui devrait sans doute les suivre de loin malheureusement. Néanmoins en cas de combat cette dernière serait d'un grand secours a coup sûr. Il espère juste néanmoins qu'il n'y ait pas besoin que la dragonne se batte, car il n'aimait pas l'idée que d'honnêtes garde se fassent massacrer même pour sauver le duc, et la princesse...
Après que tout ces détails furent régler le petit groupe continua sa progression dans le palais... Néanmoins ils avaient à peine progressé que des bruits de pas se firent entendre non loin, et la princesse Esmelda ordonna précipitamment a tout le groupe de se planquer derrière la statuette gigantesque d'un ancien empereur Kohan qui avait sans doute une haute opinion de lui-même... Ceux qu'ils firent tous avant de ressortir à couvert une fois que la patrouille de gardes était passé.
Bon sang un peu plus, et ils auraient été repérés. Et il doivent traverser tout le palais comme ça sans plan plus consistant! Ils allaient se faire repéré à coup sur ce n'était même pas une éventualité! C'était obligatoire on n'avait jamais entendu parler dans l'histoire d'un groupe de 14 personnes accompagné d'un dragon qui arrive à s'infiltrer, et sortir discrètement d'un palais.
« -La garde nous pourrons facilement les berner, mais les lames noires. Ça sera une autre chose. Eux trancherons dans le vif... même s'ils n'en n'ont pas envie... »
"Ils ne trancheront rien du tout. Si ce n'est le chef de Fabius lorsque nous aurons prouvé sa traîtrise."
Alford se contenta de répondre calmement pour les presser de reprendre la route.
Avec un peu de chance.
La princesse avait sans doute raison il faudrait se montrer très prudent quand les compagnons d'infortune seront en face des soldats d'élites de l'Empereur. Ce ne serait pas une partie de plaisir en tout cas...
Alford, et tout le reste de son escouade s'organisa en formation pour faire croire à une escorte de leurs deux faux prisonniers. Même si vu le nombre de soldats dans l'escorte ils ne risquaient pas longtemps de se jouer de la garde a ce rythme.
Ensuite ils traversèrent nombre de pièces du palais plus magnifique les unes que les autres pendants qu'ils suivaient la princesse vers la sortie... Ce palais était un véritable labyrinthe comme on pouvait s'y attendre, et le mercenaire était content que la princesse soit là pour les guider sinon ils auraient bien eu du mal à sortir d'ici sans une seule égratignure.
A un moment donné au cour de cette traversée de palais qui s'était pour l'instant fait dans le calme une servante aux cheveux blonds tomba sur eux par accident, et il fallut que tout le petit groupe aille de sa petite mise en scène pour convaincre la domestique qu'ils ne sont pas des intrus. Lui se contenta de jouer le jeu en secouant un peu Sylira quand celle-ci fit semblant de se débattre, et il regarda avec satisfaction l'un de ses hommes prendre les devants, et convaincre sans aucune difficulté la serveuse d'aller voir ailleurs, car ils escortaient des prisonniers d'importance. Il faudrait qu'Alford le félicité plus tard d'ailleurs... Car l'improvisation était toujours une bonne qualité aux yeux de Alford. Néanmoins il se contenta de dire a tout le monde à voix basse quand la servante était bien loin.
Bien joué! Je ne savais pas que vous étiez acteurs vous tous!
Ainsi le groupe se remit tout de suite en marche après ce léger incident, car l'on ne pouvait pas vraiment être sûr que cette domestique est vraiment gobée cette mise en scène. Il valait donc mieux s'éclipsait pendant qu'il en était encore temps...
Avant de passer la porte au bout du couloir Alford se contente juste de répondre calmement à la princesse pour lui faire comprendre qu'il était prêt.
Bon il est temps de mériter ma paye! Même s'il n'en aurait sûrement pas une après toute cette histoire, mais bon au moins il allait montrer qu'il n'était pas un mercenaire de pacotille s'il fallait en venir aux armes.
A peine eurent-ils passer la porte qu'un garde les remarqua aussitôt, et il était accompagné d'une douzaine de ses camarades le coquin! Bon sang Alford ne patienta même pas avant de dégainer son arbalète, et commencer a l'armer en tournant la poignée avant que les gardes du palais ne se jettent sur leurs groupes. D'ailleurs les soldats de l'escorte avec des arbalètes firent de même tandis que d'autres bandèrent leurs arcs, et ceux qui n'ont pas d'armes à distance dégainèrent leurs épée pour se préparer au combat. Ils se dévoilèrent en faisant cela évidemment, mais bon! La discrétion n'était même plus envisageable a ce train là! D'ailleurs même la dragonne avait finit par les rejoindre pour les aider sans doute!
Alford se contenta de commencer a occuper la garde pour laisser du temps à la princesse, et au duc pour trouver ce fameux passage secret qui les tireraient d'affaire. L'un des hommes de l'escouade avait finit de bander son arc plus vite que les autres, et il décocha une flèche en direction des soldats en face qui se planta au passage dans la jambe d'un malotru. Nul doute que ce dernier risque de bien se rappeler de leurs visites dans le palais. Par contre en réponse une flèche frôla de peu l'un des soldats d'Alford.
« -Non, pas de sang ici, ils ne font que leur travail. »
Oui, mais nous ne pourrons pas les retenir si nous ne nous défendons pas un peu.
La princesse répondit a cette remarque en envoyant une boule d'énergie magique qui fit d'énormes dégâts à l'architecture du palais, et mit à terre là plupart de leurs assaillants par chance ce qui leurs fît gagner du temps... Assez d'ailleurs pour que Korentin Kohan trouve le passage secret, et que tout le groupe rentre dedans avant que les garde ne les suivent de près pour les rattraper. Heureusement la passage se referma derrière-eux mettant fin a toute poursuite, et offrant le calme au groupe.
He bien dis-donc ça c'est ce que j’appelle une bonne entrée! Alford dit cela pour essayer de détendre la situation bien entendu.
Le passage était sombre, et puant, mais ils n'y restèrent pas longtemps heureusement, et ils ressortirent du passage secret pour déboucher dans le cœur du palais impérial. La résidence de l'Empereur était bien entendu splendide, mais ils n'eurent même pas le temps d'apprécier le paysage que des gardes royaux vinrent à leurs rencontres pour les accueillir comme il se doit. D'ailleurs le duc ne se priva de confirmer les craintes de tout le monde.
"Les Lames Noires... Elles pullulent ici. Filons !"
Tous le groupe se précipita vite dans un long couloir pour échapper aux gardes avant que ces derniers ne les rattrapent. Alford, et les soldats de l'escouade ne prirent même pas la peine de combattre, car ce serait suicidaire vu le nombre d'hommes à leurs poursuite, et ils se contentèrent juste de renverser quelques meubles sur leurs passage pour retarder le plus possible les gardes royaux. Disons juste qu'ils renversèrent assez de vases, de peintures, et d'objets en bois précieux sur leurs passages pour se payer dix fois leurs niveaux de vies actuelles s'ils étaient encore considérés comme d'honnête citoyens.
Mais au bout de quelques instants de poursuite ils furent encerclés par des lames noires qui du coup stoppèrent leurs fuites.
« -Inutile de continuer. Vous êtes cernés. »
Viens me le dire de plus près mon vieux! Se contenta de répondre Alford en dégainant son espadon avec l'idée d'essayer de gagner du temps pour que les autres puissent s'enfuir si possible même s'il ne ferait pas long feu sans doute... Néanmoins il n'eu pas a le faire, car la princesse usa encore d'une ruse pour éviter le combat, et tout le groupe pu continuer la fuite immédiatement après que les lames noires se soit faits avoir comme des débutants, et que le Korentin en est profiter pour récupérer une épée.
« -Par là. »
Dit la princesse en se dirigeant vers une porte proche pendant que les hommes d'Alford essayaient tant bien que mal de retenir les soldats... enfin de les retenir! A la limite leurs balancer quelques tirs aux milieux de leurs fuites, car affronter des lames noires au corps à corps serait suicidaire! Surtout en tel nombre.
Et ils s'engouffrèrent tous à la suite de la princesse dans une sorte d'appartements absolument fastueux qui devait appartenir à quelqu'un de grande importance sans doute. Ne cherchant pas à comprendre où ils étaient les soldats d'Alford allèrent immédiatement commencer à barricader la porte quand la princesse eu jeté un sort de verrou sur cette dernière pour retenir les gardes qui votn sans doute ramener des magiciens.
Alford quand à lui se demandait où il pouvait bien être, et s'apprêtait a poser la question quand Esmelda dissipa ses interrogations avant.
« -Mince. Nous sommes dans les appartements de Fabius. Désolée. » Dit-elle comme si elle avait fait une maladresse.
Alford lui se contenta d'éclater de rires pendants quelques secondes après avoir entendu cela. Puis il se reprit, et dit calmement.
Bon ce n'est pas que je ne sois pas déçu de faire coucou à Fabius Kohan, mais je pense qu'il vaudrait mieux ne pas tarder ici si possible.
Dit-il avant d'en profiter au passage pour piquer quelques bijoux dans la chambre de l'empereur. Quand ses hommes eurent finit de barricader d'ailleurs ceux-ci le rejoignirent pour bien piller la pièce comme il le faut! C'était la chambre de Fabius Kohan après tout! Autant se servir.
Prenez tout! Vu qu'on est des traîtres on se remplira les poches si on survit au moins! Bonne remarque que cela se dit Alford quand il prit dans ses main plusieurs poignées de bijoux en diamant, et une couronne qui n'était pas sertie de ses joyaux, mais était de belle facture néanmoins. Il aimerait bien voir la tête de l'usurpateur quand il verrait dans quel état serait sa chambre.
Quelques instants après ils avaient finit leurs petit cambriolages, et ils allèrent rejoindre la princesse quand celle-ci avait trouvé ce qui semblait être l'épée du duc a ce que celui-ci disait.
Ok je vois que vous aussi en avez profiter pour prendre un petit souvenir de vôtre visite ici. Il disait cela en ricanant... Il était un mercenaire après tout! Autant en profiter pour ne pas ressortir de cette affaire les poches vides!
« -Au feu !! au feu !! »
Bon sang! Il faut faire vite!
Néanmoins il remarqua lui aussi que Korentin était en train de se préparer à partir avec sa dragonne, et il eu envie de demander a celui-ci ce qu'il faisait quand un de ses soldats le fit a sa place de façon moins subtile.
"Vous allez filer et nous laisser là ? Roi ou pas, je tiens plus à ma vie qu'à la votre..."
Alford lui aussi était sceptique, mais néanmoins il voulait être plus modéré pour ne pas provoqué d'émeute.
Écoutons ce que l'empereur le vrai! A à dire avant de l'accuser! D'ailleurs je doute que tu pense vraiment ce que tu dise vu que t'es venu nous aider!
Désolé sergent! Je veux dire nos vie à la sienne! Déjà il mettait un ton plus engagé dans sa voix en voyant que le sergent lui avait permit de rectifier un peu sa gaffe.
"Ce n'est pas ce que vous croyez, j'ai un plan... Qui passe effectivement par la fenêtre, mais pas sans vous tous."
Ils furent tous rassurer de cela même si certain restèrent sceptique. Alford quand à lui écouta ce que le dragonnier avait a dire.
"Si vous ne me croyez pas moi, croyez le lui. Il sait que je n'ai rien à voir avec un être tel que Fabius. Esmelda est ma priorité, mais vous êtes tous ma deuxième."
Je vous fait confiance ne me le faîte pas regretter sire. Se contenta t-il de rajouter pour couvrir Korentin Kohan.
Alford après avoir dit-cela ordonna a ses hommes de se calmer en quelques gestes de la main, et une fois que la discipline fut réinstauré il semblerait que la princesse est trouvé la fameuse dévoreuse. Bien! Maintenant il faut partir!
"Il y a un passage secret à l'intérieur, c'est une sécurité pour protéger les Kohan en cas d'attaque. Il peut nous mener dehors... Avec de la chance nos ennemis n'y auront pas pensés. Ou ils n'imagineront pas que nous avons pu l'utiliser puisque nous sommes coincés ici !"
Ok Il semblerait que là les quelques traces de scepticisme des soldats disparurent, et que ceux-ci écoutèrent avec plus d'attention le plan.
"Alford et les vampires en premiers. Cela vous évitera de craindre qu'on risque de vous abandonner derrière nous. Et la vampiresse est assez légère pour qu'Ashy puisse vous porter tous trois sur une courte distance."
Alford n'était pas contre au pire il pourrait se défendre pensa t-il en jetant un coup d'oeil à son épée de lumière. Puis il doute que Kylian soit un réel danger vu qu'il semble honnête... Il faudrait plus faire gaffe à Sylira...
"Je prend soin de vos hommes. Vous avez ma parole. Allez-y. Le passage secret se trouve sous le lit. Tournez le portrait au dessus de la cheminée et il pivotera pour laisser place à un escalier. Dès que nous serons tous de l'autre côté il faudra nous y engouffrer, ils ne seront pas long à comprendre notre plan..."
Alford se contenta acquiescer, et de dire à l'adresse de Kylian, et de Sylira calmement.
Allons-y!
Il dit-cela puis s’étira légèrement avant de monter avec assurance sur le dos de la dragonne. Même si au fond il n'était pas du tout rassuré... déjà qu'il n'aimait pas faire du cheval, alors faire du dragon! Néanmoins il s'attacha calmement, et avait l'air tout a fait serein devant la perspective de voler. Qui sait? Peut-être que ce serait agréable.
Puis la dragonne le contacta par prudence pendant qu'elle étirait ses ailes pour s'apprêter à s'envoler.
"- Accrochez vous, je vais piquer un peu et remonter plutôt brusquement. On sera de l'autre coté sans problème, mais ça va beaucoup remuer."
Il serra d'autant plus fort sa prise pour se préparer au décollage, et il avait bien fait car ils commencèrent tout de suite fort avec une chute libre, et Alford pour se rassurer se contenta de fermer les yeux. Il resta silencieux pour ne pas avoir l'air d'être effrayé. Il appréciait bizarrement tout cela, et même s'il ne sentait pas le vent dans ses cheveux a cause de son casque il adorait presque cette sensation de voler, et il ouvrit les yeux au bout d'un petit moment, pile celui ou la dragonne jugea bon de faire une vrille, et il eu du mal a se retenir de dire en sentant la secousse.
Peste! C'est inconfortable avec l'armure!
La secousse avait était désagréable effectivement, mais il oublia vite ce petit incident, et profita du voyage jusqu'a ce que celui-ci s'achève malheureusement quand Ashy s'arrêta pour les laisser passer par une fenêtre.
"- Bon, on dirais que la voir est libre... Vous Entrez par la fenêtre pendant que j'y suis accrochée. Faire un trou maintenant ferais du bruit, plus tard l'alerte sera donnée et mieux ce sera. Si vous pouvez également me décharger d'un peu de matériel, comme les sacoches attachées à mon harnais, je pourrais emporter une personne de plus... Ce ne serait pas du luxe."
Il passa en premier par la fenêtre, et en profita au passage pour retirer les sacoches accrochées à la dragonne silencieusement avant que celle-ci ne reparte faire son office.
Après il fut laisser seul pour quelques temps avec les vampires, et il se contente pour s'occuper de regarder tout ce qu'il avait pris dans les coffres... Pendant qu'il les surveille d'un œil attentif.
Quand tous les autres membres du groupe arrivèrent Alford eu la joie de s’apercevoir que tout le monde était vivant. Néanmoins il eu une idée étrange qui lui passa par la tête...
Il prit la couronne qu'il avait volé avant de s'agenouiller devant Korentin Kohan, et de la lui tendre en disant.
Vive le roi! Il avait fait cela juste pour le symbole de la chose.
Après que cette petite cérémonie de circonstance fut achevé ils passèrent enfin par le fameux passage secret pour sortir du palais, et en finir avec cette histoire. |
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Résiste ou meurs. Mer 26 Fév 2014 - 15:54 | |
| La méfiance était omniprésente, et bien que personne ne le montre par des gestes brutaux, les humains présents ne pouvaient se cacher de montrer leur haine envers les deux vampires, que ce soit par des regards ou même des paroles malheureuses, si bien que même s'ils s'étaient mis d'accord pour travailler avec eux il était clairement visible que c'était à contrecœur. C'était dommage pour eux, car après tout ces deux vampires qu'ils détestaient tant étaient très utile et surtout n'étaient pas autant indisposés qu'eux ! Mais bon, s'ils voulaient entretenir le malaise...
Malaise qui fut accentué par la remarque déplacée d'Alford au sujet de la neutralisation des gardes, qui si elle ne l'avait pas fait auraient sonné l'alerte. Non, mais pour qui il se prenait celui-ci ? En guise de réponse ce fut simplement un regard froid qui se plongea dans les yeux du soldat, un regard à glacer le sang qui valait plus que des milliers de mots sur comment avait été prise son intervention et que dans d'autres situation, telle insulte n'aurait pas été laissée impunie. Il la traitait comme une bête, alors qu'il ne valait pas mieux alors qu'elle avait été correcte et n'avait remis à sa place que son orgueil de mâle, pas insulté sa nature d'humain. Après tout il ne fallait pas s'attendre à d'autres remerciements n'est-ce pas ? Voilà pourquoi les humains restaient de la nourriture pour les vampires et que ce qu'elle faisait de sa non-vie était considéré comme dégradant pas beaucoup de vampires âgés.
Néanmoins ces derniers ne se génèrent pas pour accepter l'idée de la vampire qui était de se faire passer pour des gardes et mercenaires escortant deux prisonnières. Rôle qu'ils tenaient à merveille, après tout même des enfants pouvaient le faire et berner les premiers serviteurs ou gardes trop peu regardants. Enfin... Le subterfuge ne tint pas bien longtemps, les forçant à fuir au travers de ce palais dont l'intégralité des soldats semblaient vouloir leur peau. La magie des humains fut d'une utilité remarquable pour tenir à distance leurs congénères et éviter qu'ils arrivent au contact alors qu'ils filaient de passages secrets en passages secrets dont elle ne se gênait pas pour mémoriser les emplacements. Oui, ce genre d'informations seraient certainement très utile à l'avenir !
Cependant ils finirent pas être acculés, forçant les mercenaires à utiliser leurs armes pour repousser les adversaires qui n'avaient pas les mêmes états d'âmes qu'eux et bien que l'étalage de magie avait tout de même quelque chose d’impressionnant, ce ne fut pas suffisant pour les empêcher d'approcher, forçant les mercenaires à utiliser leurs armes contre leurs anciens alliés... Sylira ? Non, elle ne participa pas réellement à ce combat, restant à distance derrière ceux qui étaient payés pour faire ça. Vu comment ils la traitaient sans le moindre égard, pourquoi irait-elle risquer sa peau et son sang plus qu'elle ne l'avait déjà fait si ce n'était pas absolument nécessaire... Enfin, même si ce moment se produisit, ou elle dû intercepter le coup surprise d'une des lames noires qui essayait de prendre Alford sur le revers en profitant du tumulte de la bataille, ce pauvre humain reçu au final toute la frustration de la vampire alors qu'elle se saisit de son poignet avec force pour lui faire prendre un angle peu agréable et lui asséner un coup de poing retenu au niveau de la gorge avant de le repousser avec violence contre le mur le plus proche laissant le pauvre homme suffocant au sol, sa main valide au niveau de son cou et sa bouche ouverte qui le faisait ressembler à un poisson hors de l'eau. Oh, il survivrait, mais il souffrait ! Et ça, ça n'avait pas de prix.
Elle aida à barricader la porte des appartements de l'empereur Fabius sans grand ménagement pour les humains qui n'avaient pas hésité à la bousculer à plusieurs reprises. Elle ne prononça pas un seul mot dans la suite des évènements, alors que les soldats pillaient les affaires de l'empereur traitre à son peuple, se concentrant sur cette sensation déjà connue... Oui, elle l'avait déjà ressentie chez une vampire, cette sensation de magie qui disparait dans le néant, ne laissant place qu'à se vide. Comme si elle n'avait jamais existé, nouant l'estomac des êtres qui en dépendent. C'était ça la fameuse arme sur laquelle elle avait envoyé des informations sans réellement savoir qu'elle en était l'origine, et la chevalière révélée ramena ses pensées vers la jeune vampire qui la transportait. Comment cet objet avait-il pu arriver ici ? Dans tous les cas il était maintenant identifié et surtout en possession de la princesse humaine Esmelda Kohan qui l'enferma dans une boite étrange qui étouffa l'influence néfaste de l'objet, faisant ainsi disparaitre le malaise qu'elle causait. Cette information avait beaucoup plus de valeur que les bijoux que les mercenaires avaient pu voler, la chevalière en elle même valait même le prix de plusieurs vies vampiriques pour la récupérer.
Évacuer par la fenêtre à dos de la sale bestiole à écailles ? Non c'était hors de question qu'elle monte sur ce truc, et malgré l'absence de mots pour le signaler son corps parlait d'elle même par un mouvement de recul... mais elle n'eut pas d'autres choix que d'obtempérer... Le vol fut des plus... Désagréable. Non, elle préférait largement sentir le sol sous ses pieds, surtout avec cette sale bête qui en faisait certainement un peu trop et qui osa même leur donner des ordres.
"On sait ce qu'on a à faire, merci." dit-elle simplement alors qu'elle commençait à renforcer la porte à l'aide de la première commode venue. Les mots étaient également à l'intention d'Alford, comme pour répondre tardivement à la provocation de ce dernier.
Le passage secret fut ouvert sous ses yeux alors que les derniers passagers étaient déposés dans cette pièce devenue bien trop petite pour tous les accueillir. Arrivant en dernier, l'empereur déchu Kohan reçu l'accueil chaleureux d'Alford qui s'agenouilla devant lui en lui tendant une couronne, comme pour faire une petite cérémonie alors que des gardes essayaient déjà de forcer la porte barricadée de cette pièce. Oui, ils n'avaient pas été discrets, le temps jouait contre eux et il perdait du temps à faire ça ?
"Tu prêtera allégeance plus tard quand tu sera sûr que ton empereur survive plus longtemps que le coucher du soleil. A moins que tu ne veuilles convier tes petits copains derrière la porte à la cérémonie."
Que d'hostilité dans le ton, elle qui pourtant au début de l'aventure était calme et même agréable. N'usant que peu de sa voix avec un ton qui laissait transparaitre une certaine fragilité. La, il n'en était rien ! Elle était la femme qu'il avait courroucé avec ses remarques désobligeantes, et elle lui faisait savoir, car par delà sa nature vampirique elle avait bien des sentiments...
Le passage se referma derrière eux, alors qu'ils s'enfonçaient dans ce large tunnel qui servait à évacuer la famille impériale et toute leur clique en cas de coup dur... Si bien que la dragonne qui ouvrait la marche passait sans trop de soucis. Ce n'était pas vraiment le moment pour les humains que cette dernière ait des soucis digestif !
Le tunnel semblait interminable, la faible lueur des torches perçant difficilement l'obscurité humide des pierres qui assuraient la solidité de l'ouvrage. Certains joints avaient même laissé place à des racines, laissant penser qu'ils étaient sortis de l'enceinte fortifiée de la ville. L'issue était une lourde grille, dissimulée dans un petit bois, au milieu d'un monticule rocheux recouvert de racines et de lierres, si bien que la dragonne dût arracher quasiment toutes les plantes en question pour permettre au groupe de passer. Ils étaient enfin dehors, loin des combats et de ces fanatiques.
Et maintenant ? Et bien... Seul l'avenir le leur dirait !
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