La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).
« Les frontières du moi doivent être durcies avant d'être assouplies. Une identité doit être établie avant d'être transcendée. » Scott Peck
Race :Vampire
Nom :Katharina
Prénom :Says
Surnom(s) :la petite fille
Titre :à acheter si vous le souhaitez
Date de naissance :année 553 âge d'argent
Age réel :1200
Age vampirique :1187
Lieu de naissance :Chez ses parents, dans une petite maison se trouvant dans l'Empire Elfique
Lieu de vie :Au sein du Royaume vampirique, sous terre
Rang social :Petit peuple
Poste/emploi :Collectionneuse d'objets rares et précieux, elle sait où les trouver et à qui les vendre/i]
Guilde : [i]Aucune
Compétences
Spoiler:
« La confiance en soi ne remplace pas la compétence. »Olivier Lockert
Alignement :Maléfique
Arme principale :Etant trop petite pour porter autre chose qu'une dague, il s'agit de son arme principale : Chaebbe. Une magnifique dague ondulée faite d'acier, portant l'enchantement de Phobos. La garde est faite en corne d'onyx (elle est donc noire). Néanmoins, elle ne se sert quasiment jamais de son arme.
Autres objets :Une éventuelle arme secondaire serait un poignard. Etant collectionneuse, elle porte souvent des bijoux enchantés. Par exemple, elle possède un pendentif permettant de créer un feu de camp (alors qu'elle serait sûrement capable d'en faire un elle-même).
Art de la parade (bouclier ou arme) : Aucun niveau
Arc : Moyen
Arbalète : Faible
Mains nues/pugilat : Faible
Equitation : Moyen
Totem : [i]totem et niveau, cette partie sera remplie par le staff
Style de magie principal :Ténèbres
Puissance magique innée :Très puissante
Niveau magique :A ne pas confondre avec la puissance magique innée, il s'agit ici du niveau de magie que possédera votre personnage au moment où vous allez commencer à jouer. Ce niveau est bien sur étroitement lié à la puissance magique innée (si vous avez un faible niveau de naissance vous ne serez forcément jamais un très bon mage). Ne remplissez pas cette partie, cette décision revient au staff mais notez bien que vous pourrez faire évoluer ce niveau au fil du jeu.
Physique et caractère
Spoiler:
« Il n’est description pareille en difficulté à la description de soi-même. » Montaigne
Physique : Elle a le physique d'une enfant de tout juste 13 ans, elle n'est donc pas très grande. En revanche elle très fine, et a une petite bouille que certains qualifieront d'attendrissante, surplombée de long cheveux châtains lisses arrivant au bas de ses reins. Sa peau est très claire. N'ayant que 13 ans en apparence, elle n'a évidemment presque pas de poitrine, et ses yeux sont d'un marron très clair, et avec des reflets jaunes, depuis qu'elle est une vampire. Ses doigts sont courts mais souples ; elle aime bien s'adonner à porter des robes un peu trop grandes, sur lesquelles elle marche souvent sans s'en rendre compte. Depuis sa transformation, elle aime conserver sa démarche de petite fille, lui donnant une fausse apparence gentille. Elle aime aussi fixer son interlocuteur dans les yeux, la tête un peu penchée, un sourire étrange aux lèvres, quand elle s'apprête à faire quelque chose de mal. De plus, elle est dotée de deux petits crocs tranchants, et ses yeux ont à présent des reflets jaunes.
Caractère : Ayant perdu la mémoire après sa transformation, Katharina a oublié qui elle était, mais a gardé le caractère qu'elle avait à ses 13 ans. Elle est donc espiègle, joueuse, maligne, et se laisse facilement entraîner, car très naïve. Mais elle aime tout aussi se jouer du premier venu en se servant de son apparence frêle de petite fille. Elle est notamment très sensible, et le sentiment de déception qu'elle supporte mal est d'ailleurs souvent changé chez elle en de la colère. Elle est aussi extrêmement curieuse, et de nature collectionneuse. Elle est capable du pire comme du meilleur. Néanmoins, sa transformation a banni en elle sa gentillesse, sa bienveillance, et toutes les valeurs qu'elle avait apprise. De plus, elle est devenue instable psychologiquement.
En effet, depuis sa transformation, elle a progressivement développé un important trouble psychologique. Son esprit, et donc sa conscience, sa maturité et son expérience de vie ont continué à évoluer constamment au fil des années. Elle se rendit alors compte que son corps resterait à jamais bloqué à l'âge 13 ans, et Katharina ne pût supporter cette idée et développa un important trouble bipolaire. En fait, en prenant compte de son aspect définitif, elle entra dans un si grand complexe vis à vis de son corps, qu'elle refoula totalement cette idée, et cela fut traduit par son trouble de bipolarité. Ainsi, elle peut très bien agir comme une petite fille, et être soudain, une fraction de seconde après, sous l'emprise d'une folie sanguinaire. Bien sûr, elle ne s'en rend pas compte. Pour elle, il ne s'est jamais rien passé. Ainsi, en plus d'être passionnée, c'est à dire ressentir les émotions très vivement, elle peut passer d'un coup d'une émotion à son parfait opposé. Et elle n'a pas conscience de cela. E
Mes liens
Spoiler:
«L’amitié, c’est gérer les affinités. L’amour, c’est concilier les différences. »Anonyme
Elle est secrètement amoureuse d'Achroma, le bel Elfe, qu'elle a aperçu plusieurs fois tout au long de son existence dans le Royaume vampirique. Mais elle n'a jamais osé l'approcher, à cause en partie de sa timidité.
Atlör, un très ancien elfe qui lui aura servit de poche de sang ambulante ne pouvant pas se résoudre à tuer la gamine, elle finira par le tuer, prise d'une crise de folie sanguinaire.
Edgar Nolls fût une sorte de père pour elle, il fut son protecteur, et elle son apprentie, sa protégée. Leur relation fut fusionnelle, ils travaillèrent ensemble, vécurent ensemble. Jusqu'à ce que, sous un coup de son tempérament bipolaire, Katharina le tue.
Etant une vampire ancestrale, elle est respectée de tous. Néanmoins en raison de son apparence et de son caractère, elle n'a pas de véritable ami. Elle n'a de vrai lien avec personne. Et sa solitude ne fais que renforcer son trouble psychologique.
Derrière l'écran
Spoiler:
« Il y a des visages plus beaux que le masque qui les couvre. » Jean-Jacques Rousseau
Petite présentation : Léa, 18 ans, étudiante à Nîmes, enchantée ! Mes passions sont l'équitation, la musique, les jeux-vidéos, et les serpents. Mon personnage me ressemble un peu, je suis très joyeuse, j'aime bien m'amuser et profiter de la vie, en laissant parfois de côtés les restrictions. J'aime bien dessiner, écrire des histoires depuis toute petite, chanter, jouer du piano et de la guitare.
Rythme rp : Oui chef ! J'ai parfaitement compris, et je suis prête à tenir le rythme ! Je serais h24 sur le site, n'ayez crainte
Particularités rp : Je n'ai pas de difficulté, je pense être relativement bonne en orthographe et j'aime beaucoup écrire. Bon, je ne garantis pas non plus être tout de suite capable d'écrire des dizaines de lignes comme tous par Rp, mais je me promets d'essayer
Et pourquoi pas aider ceux qui ont des difficultés ^^
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Le code du règlement :
Née en 553 de l'âge d'argent, elle fut transformée très tôt. Ses parents, de race Elfique, étaient d’honnêtes gens qui faisaient partie du petit peuple, ils avaient une ferme dans les terres du Royaume Elfique, et faisaient de leur mieux pour en vivre.
Une belle journée ensoleillée, Katharina parti jouer à son habitude dans les vieux bois à proximité de la ferme, sans se soucier, têtue, des recommandations incessamment répétées par sa mère. Elle adorait s’amuser à se prendre pour une princesse en sautillant partout. Mais elle se prit tellement à son histoire, qu’elle se retrouva dans un endroit dans lequel elle n’était jamais allé. - Je me suis perdu… ? Se demanda-t-elle, inquiète. Elle ignorait de s’être égarée dans un coin très reculé du vieux bois, sans protection. En la voyant, l'un des premiers vampires arrivés sur Armanda ne pût lui résister. Lui qui était justement affamé. Non, il ne pût largement pas résister à cette petite fille à l'aspect si candide, si alléchant pour lui, qu'elle arborait. Sans plus y réfléchir, il lui sauta à la gorge, en l'abordant par derrière. La petite fille hurla, mais ne pût empêcher aucune action de son agresseur, qui commença à absorber des litres de son sang. Seulement, en l'appelant, sa mère inquiète la sauva. Le vampire ne sut pas qui était l'émetteur du cri. De plus, le jour ne lui étant pas favorable, il préféra ne pas prendre de risque. Il s'enfuit donc, laissant là, écroulée sur le sol, sa victime.
Et c'est ainsi que s'initia la transformation de la petite fille en vampire ancestral. Le venin commença à se dissiper dans son sang, à partir de son cou. La douleur fut donc progressive. Elle eût d'abord l'impression que son sang se changeait en acide. Les veines de tous ses membres, de son torse, de sa nuque la brûlaient. Elle eût l'horrible impression d'être déchirée de l'intérieur. Elle voulut crier, mais même l'intérieur de sa bouche semblait être arraché. Elle soufra tellement que ses yeux roulèrent et qu'elle perdit connaissance une fraction de seconde. Mais c'est à ce moment-là qu'elle tenta de reprendre le dessus. Elle plaqua ses mains tremblantes sur le sol, d'une volonté de fer. Une volonté digne d'un surhomme, car elle provenait en fait de sa puissance magique, dont elle n’avait nulle connaissance. C'est en se chargeant d'énergie magique de manière inconsciente qu'elle contra mentalement la douleur. Puis elle tenta de vider ses esprits, se concentrant sur son seul objectif : parvenir à sa maison. Et c'est totalement affaiblie, vide de pensées et de réflexions, assaillie par une douleur si tenace que le venin lui paraissait entailler ses muscles et ronger ses os, qu'elle tenta, la tête dans ses mains et marchant de manière totalement désordonnée, de rebrousser chemin. Mais après quelques mètres seulement, elle s’affala au sol, ne parvenant plus à bouger, ni à penser. C’est alors, tandis que la petite fille n’avait plus aucune notion, y compris combien de temps elle était restée là, que sa mère finit par la trouver. Elle était partie immédiatement à sa recherche après avoir ouïe son cri, qui l’avait guidée dans la bonne direction. Elle prit d'abord tout naturellement sa fille dans ses bras, rassurée de la voir, puis éloigna son visage d'elle pour la regarder, et constata, horrifiée, son état. Elle la ramena plus vite que possible à la ferme. Son vieux père, en la voyant, s'approcha de sa fille pour comprendre ce qui lui était arrivé. Katharina le regarda, blême, les yeux fous, et éleva une main tremblotante. Puis elle se jeta soudainement sur lui, et lui enfonça ses ongles très brutalement dans le cou, lui déclenchant progressivement une hémorragie interne. Sa mère, subjugué par le choc, empêcha vainement sa fille de tuer son mari, puis se laissa tomber sur le sol, abasourdie. Alors qu'elle commença à pleurer, désemparée, sa fille s'approcha d'elle à son tour, et voulu la tuer de la même manière, mais en approchant ses mains à son cou, une force inexplicable (magique) brûla la peau de la mère jusqu'à la tuer à vif, sous l'étonnement de sa fille.
Cette nouvelle utilisation inconsciente de la magie vida à nouveau Katharina de son énergie. Celle-ci se posa par terre, assise, se prit à le visage entre les mains, la souffrance ne disparaissant pas. Puis elle laissa tomber son dos au sol. Elle avait maintenant du mal à respirer, comme si ses bronches étaient obstruées. De plus, elle avait extrêmement chaud, ceci en raison de la fièvre intense qu’elle commençait juste à développer. Elle venait de commettre un acte de folie sans s'en rendre compte. Elle avait totalement perdu le contrôle d'elle-même, mais avait réussi à oublier la douleur pendant un laps de temps, juste en utilisant la force magique présente en elle. Néanmoins elle était inconsciente de tout cela. Elle n'avait aucune idée de ce qu'il venait réellement de se passer, et le fait même de se poser la question lui déclencha une indescriptible migraine. Elle resta allongée là pendant quelques heures, à essayer de se détendre du mieux qu'elle pouvait. Mais toutes les dix secondes, elle était prise d'une crise de panique lui déclenchant de gros pleurs et des tremblements. Alors elle serrait le sol de ses ongles, crispée, et tentait réellement d'utiliser toute son énergie à se vider l'esprit. Ainsi, quelques heures plus tard, elle parvint à se lever. L'esprit toujours totalement embrouillé, elle décida de prendre la fuite. Avant cela, elle vérifia d'un regard trouble l'intérieur de la ferme, pour voir si elle pouvait emporter quelque chose. Mais tout avait une forte odeur, et celle-ci était très fade. Ecœurée, elle sortit de la maison. Mais à peine eût-elle emprunté un chemin, que deux cavaliers Elfiques s'arrêtèrent en la voyant, à peine à une vingtaine de mètres d'elle. Elle les vit parler, mais ne pût les entendre. Ils commencèrent alors à galoper dans sa direction, et elle comprit immédiatement qu'elle devait prendre la fuite. Mais elle pensait très fort : " Qu'ai-je fais ...? Que suis-je devenu...?" Elle pénétra dans le Vieux bois, et s'engouffra à travers les arbres, courant le plus vite qu'elle pouvait bien que ses jambes la faisaient énormément souffrir.
Mais heureusement pour elle, les cavaliers furent rapidement bloqués par les arbres, et la route leur fut impossible. Après les avoir vu rebrousser chemin, la petite fille s'arrêta, épuisée, et s'écroula sur le sol. Elle passa à nouveau quelques temps allongée ainsi, guettant le moindre mouvement, tout en respirant vite. La transformation l'avait vidée de toutes ses forces, elle ne parvenait plus à faire le moindre effort sans être épuisée, et la course l'avait réellement vidé de son énergie. Alors elle attendit, allongée, de pouvoir reprendre la route. Car si elle avait comprit une chose, c'est bien qu'elle n'était plus la bienvenue ici. " Mais alors, où puis-je aller ...?" Cette question s'embrouilla dans sa tête, entremêlée à " Qui m'a fait ça ?" De plus, la très douloureuse sensation de perte progressive de mémoire, dont elle se rendait compte, lui était d'autant plus insoutenable. Elle ignorait que le lendemain seulement, elle aurait tout oublié de sa précédente vie de petite fille paisible.
Elle ne percevait plus que de courts flashbacks de sa mère et de son père, ainsi que de sa maison et des animaux. L'herbe verte recouvrant les plaines autour disparaissait peu à peu dans sa tête, pour laisser place à un vide sidéral. La petite fille d'habitude si joueuse, était devenue un monstre sanguinaire, dépitée de vie, vide d'émotion, et terriblement sinistre. L'habituel sourire qui la faisait habituellement rayonner de gaieté avait été remplacé par une sorte de grimace sous la souffrance, surplombé d'un regard vitreux, aux yeux légèrement écarquillés, lui donnant un air d'ahuri. Leur couleur comportait d'ailleurs maintenant des reflets jaunâtres. Elle reprit la marche, et ce toujours dans la même direction, pour être sûre de ne pas se perdre. Sur son chemin, les animaux s'écartaient sur son passage. Toute la vie semblait à présent craindre ce monstre. C'est alors qu'une nouvelle sensation vint la saisir. La faim. Mais cette faim là n'était pas destinée à tous les aliments habituels dont un humain se nourrit, non. Cette fois, elle n'avait faim, et que d'une chose : de sang. Cette envie l'affola totalement. Elle n'y avait jamais goûté, et pourtant, l'envie d'en boire lui était irrésistible. Elle croisa à nouveau la route d'Elfes, et malgré sa discrétion, ceux-ci semblaient pouvoir la repérer sans avoir besoin de la voir. Elle comprendra plus tard que cela était en raison de l'aura qu'elle dégage.
Mais cette fois-ci, l'Elfe était seul. Il s’agissait d’un jeune chasseur. Irrité par l'aura qu'elle dégageait, il sortit une dague et tenta de l'attaquer. Mais la vampire, agile, bondit sur lui avant qu'il ne puisse la toucher. Et sans réfléchir, elle enfonça ses crocs nouveaux dans le cou de sa victime. L'Elfe, désemparé, ne put riposter. La vampire aspira continuellement son sang, le sentant progressivement tomber à terre. Les gorgées se succédaient, elle buvait goulument, telle une véritable assoiffée. Ainsi, une bonne dizaine de minutes plus tard, la vampire se retira. L'Elfe était devenu blanc, vidé de vie, et de sang. La petite fille fût soudainement horrifiée de ce qu'elle venait de faire. Elle l'avait fait consciemment, mais en suivant uniquement la voie de son nouvel instinct. Le pire pour elle, est qu’elle avait aimé le goût du sang et la sensation qu’il fit en dégoulinant dans sa gorge. Pour l’instant, elle l’ignorait, mais le sang des Elfes non immunisés est particulièrement exotique, goût qui de nos jours, n’existe plus. En fait, la petite fille qu'elle était avant la morsure, venait soudainement de disparaître, pour laisser place à une vampire sans valeurs, tuant pour se nourrir, n'ayant pas peur de faire souffrir. C’est alors qu’une forme obscure s’approcha soudainement d’elle, et la fit sursauter. Un être blanc, aux lèvres rouges de sang, et dont deux crocs en dépassaient, lui dit à l’oreille : - Qui es-tu ? Un sourire exagéré à la bouche. Tu n’es pas comme nous … Il s’agissait, comme elle, d’un vampire. Il était très intéressé par elle en raison de l’aura qu’elle dégageait. Il perçu qu’elle était un vampire ancestral, et comprit à son état qu’elle venait juste de subir une transformation. Malin, le vampire sût qu’il pourrait être protégé, et décida donc de la protéger en premier. Il se nommait Edgar Nolls. C’était un collectionneur d’objets rares de tous genres, dont ses sources lui permettaient de savoir où trouver et à qui les vendre. Son agilité et l’aspect malin de sa personnalité lui avaient permis de ne pas se faire découvrir en venant jusqu’au vieux bois. Edgar lui expliqua ce qui lui était arrivé : ce qu’elle était à présent, un être de nuit se nourrissant de sang, ennemi à la race des Elfes et à celle des humains. La pauvre petite fille, qui venait tout juste d’oublier sa douleur, fût choquée par ce qu’elle venait d’apprendre. Elle parvenait encore à se rendre compte de la gravité de la situation, et à quel point tout allait changer pour elle. « - En revanche, il y a autre chose. Je pense … Que tu as intérêt d’aimer ton apparence actuelle. Car c’est probablement celle que tu vas conserver, pendant tes quelques prochains siècles de vie… » A ce moment là, Katharina ressentit un important choc. Elle était encore si jeune… Elle qui avait toujours rêvé de grandir, de devenir une belle femme, comme sa mère, elle resterait bloquée à cet âge là, pour toujours… ? Elle se mit alors à pleurer quelques larmes, et hurla soudainement sa rage. Ce fut son premier pas vers la passion : elle ne ressentirait à partir de cet instant que les émotions dans leur entièreté. Mais plus tard, un trouble psychologique beaucoup plus important, allait l’assaillir.
Edgar Nolls décida de la prendre pour acolyte. Il lui permit de survivre dans sa nouvelle vie sans se faire tuer par les Elfes. Il lui enseigna bon nombre de choses à savoir quand on est un jeune vampire. Telles qu’il ne faut pas sortir la nuit, Il lui expliqua que s’il s’était trouvé là, c’était en raison d’un objet rare qu’il était venu chercher. Il s’agissait d’une dague, appelée Chaebbe. Une magnifique dague à la lame ondulée faite d’acier, et à la garde faite d’onyx, portant l’enchantement de Phobos. Elle fût forgée au début de l’âge d’argent par un Elfe, et servit à chasser les vampires. Edgar était passionné par son métier de collectionneur, (d’ailleurs on le surnomme ainsi). Ainsi Edgar devint comme un nouveau père pour la petite vampire, qui avait presque tout oublié de sa précédente vie. Car en réalité, le vampire fût un père autrefois, mais il perdit son enfant lors de la guerre, ce qui fût une passe très profondément triste de sa vie. Ainsi, il décida non plus d’exploiter la jeune vampire, mais de la considérer un peu comme son enfant. Quant à Katharina, le fait d’avoir un guide lui permit de sortir assez rapidement de la folie due à sa transformation, de l’assimiler et de décider de vivre avec. Elle prit même goût à cette nouvelle vie, à partir du moment où elle avait oublié l’ancienne ainsi que toutes les valeurs elfiques. Ainsi, une fois les idées au clair, la petite fille recouvra, sa transformation passée, sa personnalité de petite fille de 13 ans. Et ayant vaguement conscience que son corps ne grandirait plus, elle fût très heureuse de se dire qu'elle pourrait conserver son tempérament joueur, naïf, et candide tout le long de sa vie. Edgar lui expliqua qu’ils allaient rentrer chez lui, dans l’Est de Armanda, région dans laquelle s’étaient réfugiés la majorité des vampires après la fin de la guerre. Mais pour cela, il leur fallait traverser le Royaume des humains. Or, même si la guerre était achevée depuis déjà 486 ans, dans l’âge d’argent, il se trouvait qu’il subsistait des escarmouches entre humains et vampires. Les assoiffés de sang n’avaient donc nulle leçon à prendre de leur défaite ?
Ces terres, représentant donc un perpétuel danger, obligea le duo à les éviter au maximum afin de ne pas se faire prendre en chasse. Ainsi, une semaine après le début de leur avancée, les deux vampires firent un détour pour emprunter la route entre Elena et le Nord du continent, afin d’éviter au maximum les rencontres avec l’armée. De plus, ils voyagèrent de nuit, bien évidemment, pour être dans leur élément. Edgar n’étant pas un grand combattant, et Katharina encore moins. Mais la nuit, à l’opposé des humains, les vampires y voient parfaitement, et disposent de toutes leurs ressources, ce qui leur donne un avantage net face aux humains. De jour, alors qu’ils se cachaient, aléatoirement dans des grottes, ou sous-bois, la jeune vampire entendait quelquefois des cris stridents de vampires tranchés sous les épées des humains, ou encore au contraire des humains succomber à des morsures voraces. Cette ambiance l’effrayait au plus haut point. Durant leur voyage, Edgar prit un jeune humain égaré en chasse, et l’offrit à Katharina pour qu’elle découvre la subtilité intense de leur sang. A partir de ce jour, elle se jura de ne se nourrir plus que d’humains. D’ailleurs, à ce propos, Edgar lui conseilla de toujours « finir » ses victimes, dans le sens où il ne vaut mieux pas leur laisser la vie, et donc les condamner à la transformation en vampire, leur donnant ainsi la possibilité de se venger d’elle un jour. Ainsi, Edgar Nolls protégeait en fait tellement Katharina, qu’elle se crut faible, et incapable de combattre seule. En réalité, Katharina possédait des capacités magiques innées très puissantes, mais dont elle ignorait tout, car elles ne lui furent jamais directement révélées. Et aujourd’hui encore, elle ne se rend toujours pas compte de ses dons.
Après plusieurs semaines de marche nocturne, un beau jour, le duo arriva dans les montagnes. Endroit que Katharina ignorait réputé pour être le berceau des dragons d’Armanda. Mais lors de leur passage, ce 6 décembre 567 - jour d’anniversaire de Katharina, mais dont elle a oublié la date, le duo put admirer les magnifiques volutes d’écailles qui coloraient le ciel bleu pourpre cette nuit. Il s’agissait en fait des dragons résidant encore sur Armanda, mais qui la quitteraient malheureusement bien trop tôt, d’ici 558 ans seulement. Les deux vampires restèrent là, une bonne dizaine de minutes, à observer ce tourbillon de couleurs traversant le ciel, et l’illuminant de leur splendeur, de leur magnificence et de leur supériorité. Puis ils reprirent la route, n’étant plus qu’à une semaine ou deux des terres des vampires. En réalité, Edgar n’habitait pas au sein de la souricière que constituait le sous-terrain morbide et terriblement vide servant de repère à ses confrères, mais une petite maison, située à quelques kilomètres seulement de l’entrée, en amont de celle-ci. Cette petite maison, composée essentiellement de pierres et de planches, était assez agréable à vivre, bien que relativement déstructurée dans sa composition, en raison tout bonnement du manque de talent dans l’artisanat des vampires. Néanmoins, il possédait une cheminée, et en cette saison froide elle était tout à fait appréciable. C’est ainsi que Katharina emménagea chez Edgar Nolls.
Ils eurent beaucoup à voyager. La maison n’était que leur domicile principal. Mais le métier de Edgar l’obligeait à aller constamment aux quatre coins d’Armanda, à la recherche d’objets rares, précieux, et difficiles à trouver, qu’il savait à qui vendre. Il lui enseigna l’art de la persuasion, à être malin, à se faire discret, à survivre sans ressources, etc. Ainsi, les années de leur complicité commencèrent à défiler. Katharina avait à aller chercher des objets et Edgar les vendait, et inversement. Néanmoins, la petite fille souffrait d’un mal que sa conscience reniait, entraînant un profond refoulement dans son inconscient. En effet, elle se rendait compte, au fil du temps qui passait, que son physique n’évoluait plus. Cela la troubla de plus en plus profondément, car cela allait contre la nature, qui voue les choses à évoluer par elles mêmes. Ainsi, la petite fille ne pût accepter cette réalité. La réalité que son corps demeurerait inchangé pour les siècles qui lui restaient à vivre. Elle se confrontait à ne pas y penser. A se dire que tout de même, la vie qu’elle menait n’était pas à plaindre, et qu’elle avait Edgar. Mais ce fût plus fort qu’elle. Au fil du temps, et chaque jour, elle ne pût s’empêcher de convoiter les belles femmes, qu’elles soient humaines, Elfes, et vampires. Et parfois, souvent même, quand elle aperçoit une belle femme un peu éloignée de la civilisation, Katharina peut la tuer sans vergogne, par pure jalousie. C’est donc ainsi que le trouble psychologique de Katharina débuta. Son refoulement constant de son apparence, finit par, durant les 5 siècles où Edgar l’accompagna, se traduire par un trouble bipolaire de sa personnalité. Trouble duquel la petite fille n’a aucune idée de l’existence bien sûr, car elle n’est plus vraiment elle-même lorsqu’elle passe d’une émotion à une autre. Edgar remarqua ce changement dans sa personnalité. Un jour, alors qu'il l'envoyait livrer un objet, elle devint folle furieuse. Elle se mit à hurler, et à se jeter vers lui pour le frapper. Puis, en quelques secondes, son état s'était rétabli : et elle ne se souvenait plus de rien. Cela inquiéta un peu Edgar, mais il fit mine de rien, et se méfia par la suite plus de sa petite protégée.
Mais cela ne fut pas suffisant. Le 10 novembre 1750, alors que le vieux vampire que représentait Edgar était tranquillement assis chez lui durant la nuit, devant sa cheminée étincelante, dans l'attente que Katharina revienne avec des vivres (du sang en bouteille), celle-ci arriva bel et bien, mais non pas pour le nourrir. Elle ouvrit la porte naturellement, un sourire enfantin aux lèvres à son habitude. Mais elle fût soudainement à nouveau prise d'une crise de folie. Son regard se braqua sur le mur de pierres, et devint lugubrement vide. Elle pencha la tête, arborant un air fou apeurant. Puis elle lâcha brusquement la bouteille qui s'éclata au sol déversant une mare de sang. Le vieux vampire usé par le temps tâcha de se lever pour comprendre la situation. Mais fébrile, il ne pût contrer la nouvelle crise de folie de sa protégée. Alors qu'il lui faisait face, elle le poussa d'un grand coup dans la cheminée, puis plaça la grille par-dessus lui, un sourire démonique aux lèvres, regardant le visage de son protecteur en train de mourir calciné. C'est à ce moment-là qu'elle reprit conscience d'elle-même. Le choc fût immense. Le cœur de Katharina se serra terriblement fort devant le corps d'Edgar. La scène était horrible. Le sol était couvert de sang et la chair brûlée vive du vampire ornait l'intérieur de la cheminée. La petite fille ne savait pas quoi faire. Elle ignorait qui était l'auteur de ce crime. Elle ne pouvait se voir en coupable. Elle observa vainement autour d'elle, sortit en trombe : personne. Ah, si, un bruit. Elle courut. Courut encore, jusqu'à dénicher l'auteur de ce bruit. C'était un vampire d'une quarantaine ou cinquantaine d'années, un voleur sûrement. Elle le prit délibérément pour l’auteur du crime, et concentra toute son énergie à le lui faire payer. Mais avant qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit, la force magique présente en elle fit le travail à sa place : l'homme sembla mourir de l'intérieur, comme si tous ses organes venaient d'exploser. Sans se poser réellement la question de ce qu’elle venait de faire – comme à chaque fois qu’elle use de magie, elle se contenta de se dire qu’elle avait vengé son protecteur. Mais à présent, que ferait-elle ? « Edgar, tu m’as tout donné, je ne te remercierais jamais assez… Il est temps pour moi de continuer seule. »
La petite fille se rendit à leur maison, et décida de ne plus y vivre. A présent seule, et détestant cela car n’y ayant jamais été habituée, elle prit tous les objets collectés par leurs soins dans un sac. Et récupéra notamment la dague, Chaebbe, que Edgar lui avait donné lors de leur rencontre, mais dont elle ne s’était quasiment jamais servi. « Cela va en être l’occasion… » se dit-elle, à présent livrée à elle-même.
Durant toutes ces années auprès d’Edgar, Katharina venait de se rendre compte qu’ils avaient mené une parfaite vie d’ermites. Edgar, maudissant sans cesse le sous-terrain où vivent les vampires, était allé ylivrer des objets seulement de rares fois, et n’avait jamais souhaité que la petite fille l’accompagne. Il se contentait de lui en raconter la progression, qui pour lui était très néfaste. « C’est toujours autant le fouillis en dessous. Ils ont vaguement élaboré quelques échoppes. Il n'ont quasiment aucun meuble, ils ne savent rien faire. Du moins, ça ce sont les galeries que je connais. Mais c’est grand là-dessous, plus qu’on ne le croit. D’ailleurs, j’ai entendu quelques rumeurs, comme quoi un certain Lorenz quelque chose aurait pris la tête du royaume des vampires. Ca sent pas bon tout ça. » Il s’agissait du récit de la dernière descente d’Edgar en « ville ». Elle décida donc, pour la première fois, d’y descendre elle-même. Ce qu’elle y découvrit dépassa tout ce qu’elle eût imaginé. Elle vit des rangées de centaines de soldats vampires en train de se faire formater à partir au combat, sous les ordres du fameux Lorenz Wintel. Katharina, joueuse et maline, se dit qu’il serait bon pour elle de se rallier à la cause du prince vampire ancestral. Elle se domicilia donc dans le royaume sous-terrain, bien qu’Edgar ait toujours souhaité le contraire. Et malgré son enseignement, Katharina, naïve et têtue, reconnu son appartenance au clan vampirique, en les considérant comme les siens. Ainsi, en 1751, elle ne participa bien sûr pas au conflit de guerre - ne sachant pas se battre, qui emmena les vampires se battre à l’Océane, mais se concentra à se faire bien valoir auprès du prince et de ses subordonnés, ainsi qu’auprès des chefs de guerre, en offrant ses services de chercheuse d’objets rares et précieux. Ainsi, elle leur procura des armes enchantés, des talismans, et autres, et notamment des totems, apparement dit représentatifs des esprits inférieurs, mais dont elle ignorait en fait la signification, ce qui lui permit cependant de se faire assez d'argent. Néanmoins, aussi curieuse soit-elle, Katharina ne pût résister un jour à suivre les troupes partir en guerre. Et sur la moitié du chemin, elle aperçut un groupe de vampires jouer avec ce qui semblait être, un vieil Elfe. Enjouée, elle les rejoint, et, aussi maléfique soit-elle, les pria simplement de lui laisser l’elfe. Les vampires rechignèrent. Mais sous l’aura ancestrale inquiétante de la petite fille, ils préférèrent lui laisser le vieux débris, duquel ils ne pourraient de toutes façons rien en tirer. Katharina se fit une joie de le ramener au royaume avec elle. Elle décida qu’il lui servirait de poche de sang ambulante, ce qui lui était fort pratique. L’elfe était vieux et affaibli. Il ne la craignait pas, mais ne pouvait pas non plus se résoudre à la tuer. Il se laissa donc subir ce facheux sort durant toute l’année. Jusqu’à ce qu’un jour, prise d’un coup de folie due à son trouble bipolaire, la petite fille le tue violemment.
Un an plus tard, 1753, début de l’âge d’obsidienne. La venue de l’esprit du néant et le débarquement des Alayiens sur Armanda chamboula totalement le continent, ainsi que les plans de Lorenz. Katharina apprit que les troupes qui avaient campés dans les villes de l’empire avaient été trucidées, ainsi que chaque vampire qui passait sous les mains des Alayiens. « Mais que sont ces fous ? » Se disait-elle. Elle ouï leur version de la création de Armanda, qui la fit réfléchir. Bien qu’elle n’avait plus souvenir que ses parents lui avaient toujours compté qu’il s’agissait des quatre éléments supérieurs, à commencer par l’eau, qui étaient à l’origine de la création, elle avait pût retrouver cette histoire dans les livres, et tomber d’accord dessus. Mais peut-être qu’il était bon de la remettre en cause ? Peu importe, là n’était pas la question. Très vite, le danger s’approcha. Les Alayiens étaient tellement en force qu’ils affrontèrent les trois races à la fois, étant insensible à leur magie. Katharina se terra dans le royaume sous terrain et se jura de ne plus en sortir tant qu’elle ne serait pas sûre et certaine que le conflit serait fini. Elle vécu dans la terreur pendant d’innombrables jours, en froide compagnie des autres vampires, qui partageaient néanmoins cette peur avec elle. Ainsi, à la fin de l’année 1753, Katharina ouï l’existence du nouvel ordre Baptistral, dirigé par un certain Merithyn Shadowsong, qui invitait les vampires et les humains à le rejoindre, pour organiser une soit disant riposte. La petite fille se décida à sortir du royaume sous terrain, languissante de voir à nouveau la vie, car s’étant beaucoup ennuyée à ne rien faire là-dessous. Mais elle fût choquée de découvrir le nouveau visage de l’Armanda. Les pertes vampiriques étaient innombrables. Apparemment Lorenz avait organisé un groupe qui irait retrouver le baptistrel. Elle décida donc de les suivre sans ne rien demander à personne, à son habitude. Mais quelques heures plus tard, le groupe tomba sur un assaut d’Alayiens. Il s’agissait d’une patrouille. Il fallait s’en douter. La petite fille voulut faire demi-tour, mais elle se retrouva cernée. Leur groupe était presque deux fois supérieur, et ils étaient tous à cheval. Les vampires commencèrent à se battre de manière acharnée. Bien sûr, ils avaient œuvré de nuit et celle-ci leur était donc favorable.
Katharina, paniquée, ferma les yeux et souhaita de toute sa personne que les Alayiens disparaissent. Elle crispa ses mains autour du visage, et déferla brusquement une vague d’énergie magique qui désarçonna les cavaliers. Elle ria du spectacle. Puis elle agrippa un cheval, le monta avec quelque difficulté, mais les étriers étant beaucoup trop longs, elle se laissa emporter par la monture. Elle traversa donc au galop, se retenant aux crins du destrier, la scène de combat, et se retrouva, après une heure de gambade dans la nature, dans un lieu lui étant totalement inconnu. Elle calma la bête, et en descendit. Lorsqu’elle fût à terre, elle sentit son encolure, mais l’odeur l’offusqua. Et pourtant, elle avait faim. Elle ignorait où elle était, où trouver cet ordre baptistral, ou même les troupes vampires. Et en plus elle devait à présent trouver à manger. Combien de solutions s’offraient à elle ? Elle soupira, puis lança un regard à l’animal.