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| Quand le Nord divise Gloria... TERMINE | |
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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Quand le Nord divise Gloria... TERMINE Ven 27 Sep 2013 - 18:56 | |
| Le temps passait trop lentement à son goût, de plus en plus lentement en fait quand il y réfléchissait... Depuis l'instant précis où il s'était retrouvé avec la régence du royaume sur les bras ses journées avaient semblé se rallonger à l'infini. Pas de repos pour les braves ! Contraint et forcé chaque matin d'abandonner son cher et confortable lit à plumes aux premières lueurs de l'aube il commençait par une visite au roi toujours alité et n'avait ensuite de cesse de cavaler d'un bout à l'autre du palais lorsque ce n'était pas de d'un bout à l'autre de la ville et ce jusqu'à parfois tard dans la nuit.
Cette journée ne différait pas des autres si ce n'était que la matinée avait été plus désagréable encore qu'à l'accoutumé. Korentin était inquiet depuis déjà plusieurs jours de l'état de Gregorist, blessé au ventre par un coup d'épée le souverain avait semblé se remettre rapidement grâce entre autre aux soins du maître mage de la cour. Mais Faudar avait dû quitter la ville afin d'accomplir la mission que Korentin lui avait lui-même confié sous la directive de Gregorist, à savoir représenter l'empire pendant les négociations qui allaient se dérouler chez les baptistrels. Non sans mal car il avait fallu trouver le moyen de rompre le siège qui enserrait la capitale, la délégation s'était mise en route depuis déjà plus d'une semaine non sans que Faudar ai donné de nombreuses recommandations aux guérisseurs qui allaient le remplacer au chevet du roi. Nul ne s'était inquiété à ce moment là, Gregorist était en très bonne voie de guérison et les hommes sélectionnés par le vieux mage et validés par Korentin étaient tous très compétents. Sauf que depuis peu rien n'allait plus, et compétents ou non le duc aurait donné très cher pour se débarrasser de ces gens là et renvoyer illico presto son ancien maître auprès de son cousin. Malheureusement c'était trop tard pour cela.
Ce matin donc en arrivant à l'entrée de la suite royale il avait deviné sans peine que les choses ne s'étaient pas arrangées. Le chef guérisseur, un homme sec et nerveux n'avait pas cherché à cacher son inquiétude. La blessure ne se refermait pas, loin de là, elle s'infectait ! L'hygiène, les sorts et les potions n'y faisaient rien et heure après heure l'empereur s'affaiblissait. Pas plus capable que le guérisseur de masquer ses sentiments le dragonnier n'avait pu que s'irriter de la légèreté avec laquelle Gregorist appréhendait sa propre santé. Il voulait tout savoir de la santé de son royaume, de l'avancée des Alayiens et des possibles nouvelles concernant la délégation humaine. Korentin n'avait pu que lui décrire la situation catastrophique de l'empire, non pas qu'il n'aurait souhaité minimiser un peu tout cela pour peu que cela puisse redonner de l'énergie au blessé mais sa loyauté ne lui permettait nul mensonges. Une interminable matinée donc, voici ce qu'il avait vécu et ce n'était pas faute d'avoir tenté de raccourcir le plus possible la visite afin de lui permettre de se reposer. Gregorist ne l'entendait pas de cette oreille... Là encore la présence de Faudar aurait été précieuse pour lui faire entendre raison mais ce qui était fait était fait.
" Il guérira, il est fort. Cette rechute n'est qu'un rebondissement dans sa convalescence "
La pensée confiante d'Ashy caressant son esprit n'avait pas été de trop pour soutenir son moral en berne. Elle avait sans doute raison, Gregorist avait vu bien pire dans sa vie et prouvé qu'il était capable de se sortir de toutes les situations. Il fallait lui faire confiance dans ce domaine et se concentrer sur la régence dont il avait la lourde charge. Gloria possédait encore des réserves suffisantes pour soutenir un siège de quelques mois mais rien ne disait qu'ils seraient tirés d'affaire d'ici là quelque soit le résultat des négociations. D'ailleurs il n'était pas certain qu'elles aboutissent alors il devait partir du principe que les humains étaient seuls et trouver le moyen par lui-même de desserrer l'étau autour de la ville. Le plan de l'assassin qui avait rencontré le jour même où Gregorist avait reçu l'invitation des Baptistrels lui revint en mémoire mais il le rejeta à regret. Ce n'était pas encore le moment de passer à des solutions aussi radicales. Le reste de la matinée et le début de l'après midi consista en réunion de toutes sortes sur ce thème et il en était à s'irriter du peu de solutions qu'on lui proposaient lorsque Jude Veor le grand intendant de la cour était venu à lui. Quelques mots murmurés à l'oreille du représentant Kohan, une lettre glissée dans sa main, c'était là la marque de fabrique de cet homme toujours au courant de tout et suffisamment bon intriguant pour être capable de faire basculer sans efforts apparent toutes les petites affaires qui entouraient la famille royale.
Depuis lors, il fulminait. Aucune doute n'était possible quand à ce qu'il venait d'apprendre, Fabius avait forcément intercepté son courrier et il correspondait avec Havard Svenn. Korentin mettait beaucoup d'espoir dans les troupes du nord qui étaient encore indemnes et qui constituaient sans doute le plus farouche corps d'armée de l'empire. De plus la position géographique de Glacern la rendait difficilement prenable, c'était donc un bastion de choix dans la résistance contre les Alayiens. Que Fabius ai pu prendre le risque de s'immiscer dans ces échanges en plus d'avoir l'impudence de tramer tout ceci dans son dos le mettait dans une colère noire. Et le fait que le résultat en soit en réalité plus que positif puisqu'il avait ainsi apprit qu'un souterrain liait Gloria aux armées du nord n'y changeait rien. Tous les renforts et l'approvisionnement du monde ne pourrait suffire à excuser l'attitude de son cousin. C'est dans cet état d'esprit qu'il l'avait convoqué.
" Messire Fabius Kohan, comte du Landain, cousin de sa majesté l'empereur " Tonna le garde à l'entrée du concerné
Korentin, lui, ne bougea pas d'un pouce. Pas plus qu'Ashy qui se tenait à son côté, voluptueusement étalée de tout son long. Point d'or dans les prunelles sombres du duc et régent de l'empire, le regard qu'il fixait sur son cousin était pour le moins glacé et à la main il tenait la lettre de Svenn qui avait été interceptée par Jude Veor. Un long silence passa pendant lequel il demeura immobile dans le siège qui avait été placé à côté du trône vide du roi et qui symbolisait sa fonction actuelle. Enfin, il parla :
" Il me semble cousin, que ceci vous appartient... "
Il s'était levé de ce siège qu'après tout il exécrait et le valet qui s'était précipité pour se saisir du manuscrit et le transmettre au comte en fut pour ses frais. Sans sourire, le dragonnier tendit le feuillet et interrogeant, mortellement sérieux :
" A quel jeu jouons-nous Fabius ? L'ennemi est à nos portes, le roi est alité et nous en sommes à intriguer dans le dos les uns des autres ? Est-ce vraiment sage ? "
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Quand le Nord divise Gloria... TERMINE Dim 29 Sep 2013 - 16:13 | |
| C’était le chaos. Dans tous les sens du terme. La ville était assiégée, l’empereur agonisait un jour, gambadait le suivant, puis se mourait le jour d’après. Les alliés venaient nous sauver, non en fait ce n’était pas des alliés, si c’en était mais il ne voulait pas nous sauver… Les rumeurs fusaient, à la vitesse d’un pur sang lancé au grand galop. En ville ou au palais, c’était la panique. Certes, personne ne courait dans tous les sens (ce qui était dommage d’ailleurs, ça l’aurait beaucoup amusé), mais personne ne savait non plus ce qui se passait exactement.
C’était ça le pire.
Car même dans les pires moments, du moment que l’on suivait le plan, du moment qu’il y avait un plan, alors tout n’allait pas si mal. En revanche, lorsque ce n’était plus le cas, lorsqu’on était complètement perdu, là, les gens commençaient à avoir franchement mal au ventre. Sauf, évidemment, les types comme Fabius. Jamais autant dans leur élément que quand doutes et peurs nourrissaient le nid. Les gens apeurés étant si aisément manipulables…
Sauf lui.
Peut-être parce qu’il n’avait pas peur, ou parce qu’il avait un plan ou encore parce qu’il se contrôlait bien. En tout cas, son damné de cousin ne perdait pas le sens des réalités. Et ce qui devait arriver, arriva. Convocation du régent de l’Empire, de Korentin d’Aldaria, Duc de son état. Inutile de dire que le Borgne n’appréciait guère d’être convoqué comme la dernière des souillons, mais bon… Il n’avait pas vraiment le choix, et il l’avait un peu cherché.
Ayant intercepté le courrier de Korentin, il avait correspondu avec le chef des armées du nord : Harvard Svenn. Les résultats avaient été plus que positifs (approvisionnements, renforts et conseillers stratégique) néanmoins il avait outrepassé ses prérogatives et dans un régime aussi protocolaire que l’Empire, c’était là une faute grave.
Pleurnicher sur son sort ne l’aiderait en rien. Non, il lui fallait préparer sa défense, voilà tout. Faisant sonner une clochette, son serviteur vint à sa rencontre. Il lui était fidèle. Enfin dans la mesure où il recevait sa paie, bien entendu.
L’héritier du nord ne devrait plus tarder, conduit-le lui et son capitaine dans la salle d’audience. Dis-lui que je l’y attends en compagnie du Régent.
Ses ordres donnés, il s’y rendit lui-même sans attendre. Mieux valait ne pas faire croître la colère de son cousin. Déjà qu’elle ne devait pas être banale…
Annoncé par le garde, il se dirigea vers Korentin. Le trône était vide. Mais le fauteuil du Régent était non loin, sans compter que sa dragonne rajouta à la peinture une touche de majesté. Intérieurement, il fulminait devant ce tableau, mais il se contrôla, ce n’était pas vraiment le moment.
Il s’inclina, comme il se devait (et ce qu’il refusait habituellement de faire).
Un silence passa, puis le Duc attaqua sans ambages, sa colère visiblement sous contrôle. Il avait donc une preuve. Ce qui n’avait rien d’étonnant. Il demeurait de sang impérial, et il fallait au moins ça pour pouvoir le convoquer comme un simple serviteur. Quoiqu’il en soit, le partie s’annonçait serrée.
Il faillit soupirer en voyant le Duc se lever pour lui tendre le parchemin. Son cousin était trop… comment dire ? Franc ? Dû moins avait-il dû mal à jouer avec les symboles du pouvoir.
Toutes mes excuses, Régent, mais je n’agissais que dans l’intérêt de l’Empire. Vous étiez très occupé avec le siège et je me suis donc occupé de rallier à nous les hommes du nord. Comme vous le savez sûrement, ils méprisent les sudistes. Il fallait agir avec… disons, un certain tact.
Sous-entendu : la fatigue et les responsabilités de son cousin ne le prédisposait guère à ce rôle.
Vous pouvez légitimement condamner mes méthodes, mais avouez que les résultats sont là. De plus je dois vous dire que…
Le vouvoiement et le respect était aussi sincère que possible, son totem l’aidant en cela. Mais avant que le Comte n’ait pu finir sa phrase, le garde tonna :
"Sire Aristarkh Sasha Svenn, héritier des armées du nord et de Glacern l’Oubliée. Ainsi que son capitaine."
Hum, eh bien voilà, Régent. Le Seigneur du nord envoie son fils pour faire entendre sa voix.
"Et jouer le rôle de ses yeux et de ses oreilles…"
Mais cela, Korentin devait aussi l’avoir compris. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Quand le Nord divise Gloria... TERMINE Dim 6 Oct 2013 - 22:39 | |
| Cela faisait plusieurs jours qu’ils avaient quittés le camp de base de l’Armée du Nord, à destination de Gloria, leur Capitale assiégée. Les cent soldats voyageaient uniquement de nuit, et entourant la colonne principale et les charrettes à bras de ravitaillement, dans lesquels étaient entassées de la farine, du blé, de l’huile, des flèches, et bien d’autres ressources nécessaires à une ville repliée sur elle-même, étaient déployés un cordon d’éclaireurs ; ceux couvrant leurs arrières ayant également la tâche de brouiller leurs traces. Même si son Père ne le lui avait pas dit, Aris savait à quel point il était important que les Alayiens ne découvrent pas les galeries des contrebandiers. En effet, ce n’était pas tant le risque qu’ils puissent pénétrer par là qui pouvait poser problème, car il serait toujours possible de les faire s’effondrer, mais bien que Gloria se retrouverait véritablement coupée du monde sans eux.
Vêtus de mailles et de vêtements sombres, sans aucun blason cousu sur eux, ni aucun étendard flottant au-dessus de leurs têtes, et des écus et boucliers neutres, les Nordiens ressemblaient à n’importe quelle bande de mercenaires ou de bandits de grands chemins. De près, en revanche, leurs traits typiques des natifs de Glacern trahissaient leur origine, ainsi que leur raideur martiale. A peine la nuit s’était mise à tomber qu’ils avaient repris la route. Selon les précieuses et secrètes coordonnées que lui avaient fait retenir Havard avant son départ, ne voulant – avec raison – prendre le risque de les noter sur un parchemin, ils ne devraient plus se trouver loin du bosquet dans lequel ils retrouveraient les envoyés de Lord Fabius, censés leur montrer l’entrée des souterrains.
« Aristarkh, Wilmyn est entré en contact avec les hommes du Lord Fabius. Les premiers mots de passe correspondent. »
L’homme qui venait de parler était Helman Stonewall, le Capitaine assurant la codirection des troupes avec lui-même. De plus de deux fois son âge, Helman était un Officier réputé pour sa grande patience et ses talents de stratège. Guerrier de haute stature et d’aspect redoutable, il était aussi inébranlable qu’un mur d’enceinte, et sa force ne déclinait pas malgré qu’il ne soit plus de la toute première jeunesse. De longues tresses nouaient ses cheveux grisonnants, et sa barbe bifide descendait jusqu’au bas de ses poumons. Une immense hache de guerre à double tête, faite d’un acier aussi noir que les ténèbres nocturnes, sur laquelle courait de vieilles runes en mithril, était accrochée dans son dos.
« Bien, enfin nous arrivons à Gloria. Les feux que nous voyons au loin doivent être ceux de la ville, et des Alayiens. Que les hommes se mettent en position et soient prêts à combattre au cas où. Je m’en vais à la rencontre des envoyés du Lord Sudier. »
Les quelques patrouilles Alayiennes qui avaient croisé leur chemin… Eh bien, elles ne croiseraient plus rien, dorénavant, mais chaque ennemi tuait accroissait la tension de la troupe. Si la disparition des patrouilleurs venait à être remarquée, il y avait fort à parier que les envahisseurs tenteraient de débusquer les responsables. Aussi n’était-il pas fâché que la première partie de sa mission se terminât bientôt, et ce de manière positive. Ce fut à l’orée d’un petit regroupement d’arbres qu’il rencontra, aux côtés de dénommé Wilmyn, un homme vêtu lui aussi sombrement.
« Je marche parmi les étoiles… »
« … Lorsque l’aube écarlate étend ses voiles. »
« Bienvenue à vous, Messire Svenn. »
« Je vous remercie, mais ne nous attardons pas. Montrez-nous donc le chemin, le temps nous est précieux. »
********
Gloria la Magnifique n’avait plus rien de ce qui lui valait son nom. Partout où se portait son regard, il ne voyait que ruines et cendres et regards malheureux et affamés. Depuis qu’ils avaient pénétré dans les souterrains, sa main n’avait pas quitté la garde de son épée, Espérance, qui était plus maniable en des lieux aussi exigus que son Organix. Le Sud, malgré que les filles étaient ici réputées pour être d’une grande magnificence, ne lui avait jusqu’à présent guère inspiré confiance. Et à la manière dont les pauvres et les sans-abris forcés regardaient passer les charrettes de vivre, Aristarkh en venait à se demander si dans la ville ne flottait pas le parfum d’une émeute. Voilà bien un spectacle que l’on ne verrait pas, à Glacern.
« Sa Seigneurie le Comte Fabius vous attend dans la Salle d’Audience, Messires, avec le Cousin de l’Empereur, le Duc Korentin d’Aldaria. »
Tandis que, une fois passées les Ecailles du Dragon, les soldats Nordiens étaient conduits vers leurs baraquements, Helman et Aristarkh emboîtèrent le pas du serviteur qui les guida à travers le Palais Impérial. Partout, des Gardes et des Lames Noires ; l’Empereur ayant été blessé au combat, et ici se trouvant ce qui restait du Gouvernement, la sécurité se devait d’être irréprochable. Alors qu’ils arrivaient devant la porte, les deux Lames en faction devant croisèrent sans prévenir leur hallebarde, tandis qu’une troisième, visiblement un Officier, se dirigeait vers eux, accompagné de deux Gardes Palatiaux.
« Messires, veuillez nous remettre vos armes, je vous prie. Nul n’est admis ceint d’une épée en présence d’un membre de la Famille Impériale. »
« Oseriez-vous remettre en question la loyauté de la Maison Svenn de Glacern, Officier ? »
« Là n’est pas mon intention, mais les règles sont les règles, Messire, et elles s’appliquent pour tous, sans exception. »
Continuer dans cette voix n’aurait comme issue qu’une source de problèmes, et son Père ne l’avait pas envoyé ici pour cela. L’impétuosité de la jeunesse avait parlé, et la fierté d’être du Sang du Loup n’avait pas arrangé les choses. Ainsi, sans un mot de plus, lui et Helman se délestèrent de leurs armes, et furent enfin autorisés à pénétrer dans la Salle d’Audience, où un héraut les annonça. Arrivé à une distance de quelques pas des deux Kohan, les deux hommes s’inclinèrent devant les Glorian, peu reluisants dans leurs vêtements et leurs armures légères salies et empoussiérées du voyage.
« Lord Korentin, Lord Fabius. Nous vous apportons les hommages de Lord Havard, de la Maison Svenn, ainsi qu’une centurie et des vivres. Le Seigneur mon Père s’excuse de n’avoir pu venir à personne, mais la guerre qui fait rage hors les murs de Gloria ne lui en a pas laissé l’occasion. C’est avec un grand honneur que Glacern prend de nouveau les armes pour défendre l’Empire, ce qu’elle n’a eu de cesse de faire depuis sa fondation. Voici le Capitaine Helman Stonewall, qui assurera avec moi le commandement des Hommes du Nord. »
« Milords, salua ce dernier. »
Comme un pressentiment, Aris sentait que son aptitude à manier les mots, qu’il n’avait jusqu’à alors qu’utilisée à la seule fin de courtiser les Demoiselles, lui servirait dans cette arène politique où l’avait envoyé Havard. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Quand le Nord divise Gloria... TERMINE Mar 8 Oct 2013 - 18:54 | |
| *Il ne te respecte pas...*
La pensée de la dragonne qui effleura son esprit le fit se rembrunir plus encore. Il n'ignorait pas cela, Fabius n'était pas homme à respecter grand monde et encore moins celui qui l'avait proprement défiguré mais il n'avait pu s'empêcher d'espérer que la tempête que traversait l'empire aurait au moins eu l'avantage de resserrer les liens entre les membres de la famille impériale. C'était trop demandé apparemment et il ne pu que serrer rudement la mâchoire en entendant la réponse onctueuse qu'on lui servait. Sa voix baissa de quelques octaves ce qui était chez lui un signe annonciateur de danger imminent :
"Et je dois en conclure que vous avez considéré que je n'étais pas à même de faire preuve de ce... Tact ?"
Il en avait par dessus la tête des insinuations désagréable sur ses capacités à diriger. Il avait reçu la même éducation et quasiment la même formation que Gregorist. Le même sang impétieux coulait dans ses veines et il nul n'avait jamais eu à se plaindre de la façon dont il dirigeait son duché. Quoi que puisse en dire son cousin il était l'héritier légitime de la couronne au moins jusqu'à ce que l'empereur se décide à lui retirer cette terrible responsabilité en prenant une femme qui lui donnerait des enfants et qu'il veuille ou pas de cette place il était absolument hors de question qu'il laisse quiconque remettre en compte cet état de fait.
Vous pouvez légitimement condamner mes méthodes, mais avouez que les résultats sont là. De plus je dois vous dire que…
Et comment qu'il condamnait ! Il ouvrait déjà la bouche pour expliquer vertement à son cousin l'endroit où il pouvait proprement carrer les résultats en question lorsque le garde annonça l'arrivée de... Quoi ? Qui ça ?
Si il était possible de tuer un homme rien que par le regard alors Fabius était un cousin mort... Dans un violent effort Korentin détourna ses prunelles meurtrières de l'objet de son actuel courroux et les reporta sur le nouvel arrivant qui entrait déjà. Encore vêtus de leurs armures couverte de poussière les deux hommes n'avaient apparemment pas perdu une seule seconde pour venir apporter leurs épées aux Kohan, restait à voir si la loyauté était leur seule motivation...
"Salutations lord Aristarkh. Il y avait bien longtemps que la maison Svenn ne nous avait pas offert le plaisir de sa présence à Gloria. Et je suis heureux de voir que votre père peut s'appuyer sur la valeur de son fils pour le représenter aux yeux de la famille impériale."
Il avait dû se faire violence pour maîtriser le gigantesque agacement qui menaçait à tout moment d'exploser en lui. Cet homme n'y était pour rien et si quelqu'un devait se faire étrangler d'ici la fin de la journée ce ne pourrait qu'être Fabius. En attendant il se devait d'accueillir dignement le fils d'Havard Svenn. Il reprit donc avec courtoisie :
"Je vois que vous n'avez pas perdu une seule seconde même pour votre propre confort, je reconnais bien là les dignes guerriers nordiques et ce temps s'avérera peut-être précieux. Les souterrains sont-ils praticables pour une troupe nombreuse ? De combien d'épée pourriez vous disposer ?"
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Quand le Nord divise Gloria... TERMINE Sam 12 Oct 2013 - 11:19 | |
| Quand le cousin de Korentin avait pénétré dans la vaste salle d'audience, Ashy avait sentis un frisson secoué son échine ; cet homme avait donné la mort à de mainte reprise, et jamais il n'avait ressentis une once de remord. Elle le jaugea du regard : il était bien bâtis sans pour autant passé pour un lutteur de foire, il avait de long cheveux qui lui tombaient jusqu'au épaules et son teint halé par une vie au grand air faisait ressortir son seule œil d'un noir de jais. Après un cours silence, son Lié pris la parole : " Il me semble cousin, que ceci vous appartient... "
il se leva de son siège et tendit au dénommé Fabius une petite feuille de papier, puis il poursuivit :
" A quel jeu jouons-nous Fabius ? L'ennemi est à nos portes, le roi est alité et nous en sommes à intriguer dans le dos les uns des autres ? Est-ce vraiment sage ?
-Toutes mes excuses, Régent, mais je n’agissais que dans l’intérêt de l’Empire. Vous étiez très occupé avec le siège et je me suis donc occupé de rallier à nous les hommes du nord. Comme vous le savez sûrement, ils méprisent les sudistes. Il fallait agir avec… disons, un certain tact. répondit l'impertinent
La dragonne grinça des dents, elle brûlait de faire ravaler sa pitoyable arrogance à cet homme, mais cela n'arrangerait en rien les affaires de son dragonnier ; elle pris donc sur elle pour ne pas réduire Fabius en cendre.
Il ne te respecte pas ,pensa t-elle à l'adresse de Korentin
Elle le vit se crisper et répliquer :
-Et je dois en conclure que vous avez considéré que je n'étais pas à même de faire preuve de ce... Tact ? -Vous pouvez légitimement condamner mes méthodes, mais avouez que les résultats sont là. De plus je dois vous dire que…"
"Sire Aristarkh Sasha Svenn, héritier des armées du nord et de Glacern l’Oubliée. Ainsi que son capitaine."
Ashy se redressa ; Lord Havard avait donc décidé de prêter main forte à Gloria ! Mais le tout était de savoir quel était son prix...
"Hum, eh bien voilà, Régent. Le Seigneur du nord envoie son fils pour faire entendre sa voix. S'exclama le cousin"
et occasionnellement pour fureter dans tous Gloria...compléta la dragonne pour elle-même
Le nouveau venue était mince et musclé, moins imposant que la plupart des soldats de l'Empire, mais nul n'aurait songé à le qualifier de frêle, sa peau pâle, qui trahissait ses origines nordique, était souillé par quelque cicatrices.
" -Lord Korentin, Lord Fabius. Nous vous apportons les hommages de Lord Havard, de la Maison Svenn, ainsi qu’une centurie et des vivres. Le Seigneur mon Père s’excuse de n’avoir pu venir à personne, mais la guerre qui fait rage hors les murs de Gloria ne lui en a pas laissé l’occasion. C’est avec un grand honneur que Glacern prend de nouveau les armes pour défendre l’Empire, ce qu’elle n’a eu de cesse de faire depuis sa fondation. Voici le Capitaine Helman Stonewall, qui assurera avec moi le commandement des Hommes du Nord. - Milords, salua ce dernier. »
Elle plissa les yeux, ce Sire Aristarkh maniait les paroles comme un maître, et cela n'augurait rien de bon... "-Salutations lord Aristarkh. Il y avait bien longtemps que la maison Svenn ne nous avait pas offert le plaisir de sa présence à Gloria. Et je suis heureux de voir que votre père peut s'appuyer sur la valeur de son fils pour le représenter aux yeux de la famille impériale.
La jeune dragonne connaissait son dragonnier, et malgré le masque de courtoisie qu'il abordait, elle put voir qu'il mourrait d'envie de faire sortir le nordique pour régler son compte à Fabius. Il continua pourtant avec une patience exemplaire :
"-Je vois que vous n'avez pas perdu une seule seconde même pour votre propre confort, je reconnais bien là les dignes guerriers nordiques et ce temps s'avérera peut-être précieux. Les souterrains sont-ils praticables pour une troupe nombreuse ? De combien d'épée pourriez vous disposer ?"
-prend garde, ces hommes du nord ont quelque chose derrière la tête, je le sens, et leur aide ne sera pas gratuite...dit-elle en pensée à Korentin...
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Quand le Nord divise Gloria... TERMINE Lun 14 Oct 2013 - 16:51 | |
| hrp : un peu court, mais Fab' essaye de se faire discret =P*** Mouahahahahah ! Le timing était tout simplement parfait. Au rythme où les choses allaient, Korentin n’allait pas tarder à l’envoyer passer une semaine ou deux au cachot, histoire d’entretenir la forme. Il suffisait de voir ces pulsions meurtrières briller au fond de ses prunelles. Magnifique spectacle : il avait vraiment réussit à le mettre en rogne cette fois. Et une partie du Borgne (la très mauvaise) s’en réjouissait au plus haut point. L’autre (la un peu moins mauvaise), plus calculatrice, estimait qu’il n’avait rien à gagner à se mettre le Duc définitivement à dos.
Le plus souvent, c’était bien cette dernière qui imposait son point de vue. Car les manigances du Comte étaient pour lui plus importante que la satisfaction de voir son cousin perdre le contrôle. Enfin, la plupart du temps. Parfois ses vieilles rancunes prenaient le dessus et il devenait alors incontrôlable en la matière, et particulièrement stupide. Fort heureusement, il était dans un bon jour. Heureusement pour lui d’ailleurs, car Korentin avait maintenant une nouveauté dans son entourage.
Un dragon.
Autant pour une tentative d’assassinat. Bien, sûr, tout le monde pouvait être tué. C’était là une vérité universelle. Néanmoins la présence de la bestiole venait lui compliquer la tâche. Mais c’était là un problème pour demain. Aujourd’hui, l’heure était à l’arrivée et à l’accueil des représentants du Grand Nord, ceux-là même qui venaient de plus loin encore qu’Elena la Robuste. Il garda donc sa satisfaction perverse par devers-lui et se concentra sur les nouveaux venus.
Les détaillant, le fait qu’ils fussent des guerriers, des vétérans lui sauta aux yeux. Pourtant l’héritier était jeune, mais ça ne faisait aucun doute. Ils étaient fait d’un autre bois que les nobles du sud. Ce qui était problématique. Car les alliés n’en étaient jamais éternellement. Lorsque le pouvoir actuel serait balayé, il serait particulièrement difficile de mettre hors jeu ces « amis d’hier ».Salutations Lord. Capitaine.Il n’ajouta rien d’autre. Le Duc avait déjà dû mal à garder ses nerfs sous contrôle, autant ne pas pousser le bouchon trop loin. Une dispute entre cousins devant un représentant aussi important (vital même) serait le comble du ridicule.
Cependant le-dit cousin semblait oublier ses manières. Ce n’était heureusement pas problématique dans le cas présent. De ce qu’il en avait retiré de ses conversations avec Havard Svenn, les nordistes n’étaient guère portés sur les bagatelles. Un fauteuil et un verre avant d’entamer les discussions ne devaient pas faire partie de leurs priorités.
C’était très ironique. Parce que Fabius l’avait rendu fou de rage, Korentin se trouvait en excellente posture pour négocier avec les deux arrivants.
Car il s’agissait bien de négociations. Les nordistes vivaient loin, hors de portée des armées de l’Empire, lesquelles n’étaient de toute façon pas en état de les faire plier sous son joug. A cela s’ajoutait le fait qu’ils étaient plus proche de l’idéologie alayienne que de la leur. En bref, ils étaient en position de force. Seul l’honneur (dû moins selon Fabius) les empêchaient pour l’instant de passer à l’ennemi.
Mais que les impériaux fassent preuve de faiblesse, cette faiblesse qu’ils méprisaient tant et le Borgne ne donnait pas cher de leur peau. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Quand le Nord divise Gloria... TERMINE Ven 25 Oct 2013 - 11:06 | |
| [HRP : Désolé pour le gros retard ^^"] De la tension. Une très forte tension régnait dans la pièce, comme si ceux qui y étaient déjà présents s’étaient disputés. Et, au vu des visages serrés et des mines fermés qui étaient celles des deux Kohan, du moins pour celui assis à côté du Trône, nul doute que des mots avaient été échangés, et que son arrivée seule les avait interrompu. Tous deux étaient de la Famille Impériale, mais de ce qu’il avait pu lire de la correspondance entre son Père et Lord Fabius, ce dernier… Comment dire… N’avait pas la même définition que les Svenn de la loyauté envers la famille. Etait-ce le résultat d’une rancune ancienne, ou d’une ambition sans limite, ou bien les deux, Aristarkh ne le savait pas, et cela n’avait aucune importance. S’il pouvait se servir de leurs inimitiés pour faire avancer les pièces du Nord sur ce grand jeu d’échecs qu’était la politique, cela n’en serait que mieux.
Lord Fabius se contenta de répondre à leurs salutations de manière très brève, comme s’il avait souhaité ne pas se faire remarquer. Aris le regarda brièvement, essayant de l’évaluer, mais il ne possédait pas encore l’aptitude de son Père de jauger immédiatement et de manière exacte son interlocuteur. Une fois encore, son jeune âge le desservait, mais ce séjour à Gloria risquait de lui apporter une partie de l’expérience qui lui manquait dans le jeu politique. Quant au Dragon – ou était-ce une Dragonne – qui se trouvait aux c^ôtés de Lord Korentin. Se trouver à quelques mètres seulement de l’un de ces êtres qui avaient la chance de pouvoir voir le monde de haut, d’être libéré des entraves de ne devoir marcher que sur la terre. Les Dragons avaient beau représenter tout ce qu’ils abhorraient par leur lien profond avec la magie, ils avaient son respect car ils pouvaient voler. Mais dans l’immédiat, l’expression dans les yeux de l’écaillé(e) n’augurait rien de bon. Mépris ou méfiance, mais dans tous les cas, ce n’était pour le moment pas un allié.
Surtout, prendre son temps, analyser chaque mot, chaque expression, puis une fois en possession de suffisamment d’éléments, avancer ses pièces sur l’échiquier, les mettre doucement en place, avant de porter le coup final. Plein des conseils de son Père quant à la manière de survivre dans cette arène, Aristarkh reporta son attention sur le Régent. Bien qu’il ne s’agisse là que d’une pure courtoisie, son cœur se gonfla de fierté à la mention de la dignité des Nordiens.
« La Capitale se trouve bien loin de notre Nord, Lord Korentin, mais il est dommage que ce plaisir soit gâté par le danger que représentent les Alayiens. Mais nous avons grand espoir de venir honorer la ville de Gloria de notre présence une fois la guerre terminée. »
Un sourire sincère apparut sur les lèvres du Jeune Loup. Malgré ses seulement dix-sept printemps, il avait grand espoir que les siens parviennent à repousser l’invasion. Cela serait dur, certes, il y aurait des pertes et de la souffrance, mais l’Empire survivrait. Puis, lentement, la Maison Svenn purifierait celui-ci de la corruption qui s’était emparé de lui. Reprenant la parole, Aris répondit aux questions du cousin de l’Empereur.
« Faire sortir, ou entrer, des troupes d’un nombre supérieur à deux centaines d’hommes prendrait du temps, Lord Korentin. Ceux-ci ne sont pas extrêmement larges – seuls deux à trois hommes suivant les portions peuvent marcher de front – et ils ne sont pas conçus pour cela. Le danger que des Alayiens s’aperçoivent de la présence de soldats à proximité de la sortie est d’autant plus grand que ceux-ci sont nombreux. Les contrebandiers les ont creusé à seule fin de s’assurer une discrétion dans leurs déplacements, mais ils n’ont jamais pensé qu’un jour ils puissent être pratiqués par des hommes équipés pour la guerre. En résumé, se servir de ces souterrains autrement que pour mener des actions subversive chez les Alayiens serait risquer de perdre le plus grand atout de cette ville. Concernant lesdites actions, nous avons d’ailleurs quelques plans que nous avons grande envie de mettre en pratique. »
Aristarkh s’interrompit, le temps de retirer ses gants de cuir et de fourrure cloutés qu’il glissa dans sa ceinture, puis reprit.
« J’ai ici avec moi cent hommes formés à l’épée, la hache, l’arc et bien d’autres disciplines guerrières. Tous natifs de Glacern, ajouta-t-il, comme pour souligner la valeur militaire de ces soldats entraînés comme lui dès leur plus jeune âge. A terme, lorsque j’aurais fait part à mon Seigneur Père de la situation de Gloria, cent de plus pourront nous êtres envoyés, afin de vous permettre de tenir la ville. » |
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| Sujet: Re: Quand le Nord divise Gloria... TERMINE Ven 25 Oct 2013 - 18:49 | |
| L'avertissement de sa dragonne acheva de mettre Korentin sur la défensive. L'appui du nord avait beau être une bonne nouvelle il n'aimait pas beaucoup la façon dont cela s'était passé dans son dos et dans le dos de Gregorist alors si on plus on y ajoutait que les objectifs des Nordiens n'étaient pas tout à fait clair autant dire qu'il ne pourrait que se montrer méfiant... Plus que méfiant même. Mais la situation du royaume était si précaire que soupçons ou pas il ne pouvait qu'accepter la main tendue. La valeur des guerriers du nord n'était pas seulement une légende, avoir laissé l'éloignement géographique creuser un fossé entre le nord et le sud avait sans doute été une erreur. Une erreur qu'il faudrait réparer à un moment ou à un autre.
Apparemment conscient de la mauvaise humeur dans laquelle il avait plongé son cousin et du risque particulièrement élevé qu'il prenait de passer la prochaine nuit au fin fond d'une cellule, Fabius semblait vouloir se faire discret. L'idée qu'il puisse se sortir de cette situation sans la moindre conséquence agaçait particulièrement le régent qu'il était mais il devait bien se rendre à l'évidence : le moment était mal choisit pour une dispute familiale. Frustré, le dragonnier effleura l'esprit de la verte :
*Si il croit s'en tirer comme ça... Sitôt hors de vue du Nordien je lui arrache les yeux*
Tout deux savaient fort bien qu'il n'en ferait rien, et Fabius aussi sans doute sinon il ne se serait pas risqué à ce genre de petit jeu... Un jour, une seule fois juste pour le plaisir il faudrait qu'il s'accorde le droit d'être méchant. Radicalement, horriblement, terriblement méchant. Juste pour se défrustrer un minimum...Ah... Voilà qu'il en rêvait ! Non sans mal il se reconcentra sur l'instant présent et sur ce que lui disait l'homme du Nord et hocha la tête en l'entendant assurer du plaisir qu'il avait à se trouver à la capitale. Bon... Le dépoussièrage des relations entre le nord et le sud ne partait peut-être pas si mal en réalité. Il aimait la sincérité et l'honnêteté qui transparaissait dans le sourire du jeune homme et ne manqua pas de décocher un regard en coin à son cousin. Si celui là pouvait en prendre de la graine... Mais il ne fallait sans doute pas trop rêver.
La réponse de Svenn au sujet des souterrains ne l'étonna qu'à moitié. Il n'avait jamais pris le temps de descendre voir par lui-même à quoi pouvaient bien ressembler ces galeries si utiles mais il se doutait bien qu'il ne devait pas s'agir de routes pavées et assez large pour laisser passer quelques chariots. Néanmoins il n'avait pu s'empêcher d'espérer et réprima une grimace de déception lorsqu'on lui parla d'une centaine d'homme à peine. Pas de quoi balayer le siège donc... Mais il n'y avait jamais vraiment cru en réalité, et ce renfort inattendu était déjà providentiel surtout si il pouvait ensuite être doublé et plus particulièrement encore si il s'agissait d'hommes entraînés, ce dont il ne doutait pas une seule seconde. De plus un autre détail avait attiré son attention :
"Et quels sont ces plans ?"
La curiosité transparaissait autant que la réserve dans ses paroles. Des renforts c'était très bien mais il ne tenait pas non plus à ce que les Nordiens désorganisent entièrement la défense de la cité et il voyait déjà arriver les tonnes de plaintes de la part des officiers de l'armée sudiste pour protester contre les actions du détachement du nord. Sacrebleu... Il allait devoir garder un oeil acéré là dessus si il ne voulait pas que les humains impériaux se mettent à se taper dessus sous le nez des Alayiens ! Ne lui restait à espérer que la situation grave du royaume suffirait à faire marcher tout le monde ensembles. Désireux de ne pas heurter son invité par un accueil trop sec il reprit :
"Ne vous y trompez pas Seigneur Svenn, nous sommes particulièrement heureux de voir que le Nord n'hésite pas à honorer ses serments et à se joindre à l'effort de guerre. Votre aide sera très précieuse, même si ces cent ou deux-cent hommes ne renverseront pas le cours de la bataille ils peuvent nous permettre de tenir assez longtemps pour que nos différents corps d'armée à l'extérieur de la ville se regroupent. Mais même si ils y parviennent ils auront besoin de renforts conséquents. Je conçois que l'armée du nord toute entière ne pourra passer par les souterrains, mais j'espère bien la voir déferler à la surface le plus rapidement possible..."
Un silence pesant suivit ses paroles, qu'il mit à profit pour s'adresser à Ashy :
*Qu'est-ce que tu penses de lui ma belle ? Il semble un peu moins matois que son père... Mais peut-être cache-t-il mieux son jeu en vérité. Dracos sait que nous avons terriblement besoin du nord mais je donnerai cher pour savoir exactement ce qu'ils pensent des sudistes et quels projets ils mènent...*
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| Sujet: Re: Quand le Nord divise Gloria... TERMINE Sam 2 Nov 2013 - 19:15 | |
| Son dragonnier et le nordiste parlait plan de bataille, nombre de troupe, et de toute ces chose dont on parle quand une guerre se profile à l'horizon, et même si cela aurait du l'interesser, vu l'inaction dans laquelle avait sombré Gloria c'est derniers temps, la dragonne ne parvenait pas à quitter le cousin Kohan des yeux. Il émanait de lui une tel rage contenue, qu'on s'attendait à le voir exploser à tout instant ; bien que le borge tentait de se faire discret après l'arrogance dont il avait preuve envers son Lié, elle continuait à le surveiller du coin de l'oeil, brulant de le mettre en pièce. Un seul instant, son regard avait croisé le sien, et en réponse à la haine qu'elle y avait lu, elle lui avait silencieusement transmis ces paroles :
-prend garde cousin-de -mon-dragonnier, car si tu ne fait que songer à faire du mal à Korentin, alors nul mur, nul barrière, nul forteresse ne sera assez solide pour te protéger de ma vengance !
Puis, elle retourna son attention vers les deux autres homme, ignorant superbement et dignement la réaction de Fabius. Apparement Korentin et le nordique continuait à converser à propos du nombre d'homme que celui-ci avait sous ses ordres. D'après ces dires, une petite centaine d'hommes l'accompagnait, tous armé et en bonne santé. Voila qui, à défaut de repousser les Alayiens, remonterait considérablement le moral des troupes, ce qui n'était pas négligeable
elle sourit lorsque la pensé de son Lié effleura son esprit. le seul fait de sa présence rendait tout les problèmes auquel ils étaient confronté, absolument dérisoire. Elle mourrait d'envie de faire cesser ces interminables palabres, et de partir voler avec lui. Chose rendu impossible par la présence de l'armé du Néant ; et pour cela, Ashy ne les détestait que plus
"-A ta place je ne firais pas au masque de politesse qu'il affiche. Quand à le comparé à son père, et bien j'en suis incapable, car je ne le connais qu'à travers l'opinion que tu à de lui
elle en profita pour observer son dragonnier à la dérobé ; il paraissait à bout de nerf et semblait avoir besoin d'une grosse semaine de repos, comme le démontrait les larges cernes qui soulignait ses yeux, et sa silouhette amaigris.
Décidant soudain que, en tant que dragonne, le moment était venu pour elle de faire entendre sa voix, elle déclara mentalement :
-Salutations, homme du nord ! Je vous remercie chaleureusement pour l'aide que vous compter nous apporté et, de ce fait, pour votre loyauté envers l'Empire. Mais permettez moi de posez les questions suivantes : le tunnel par lequel vous avez voyagé est t-il bien dissimulé ? Qelqun vous a t-il vu en sortir ? Loin de moi l'idée de remettre en cause votre discrétion, mais en temps de guerre, mieux vaut prendre un maximum de précaution, n'est-ce pas ?"
Fière de son éloquence et de la diplomatie dont elle avait fait preuve, elle attendit la réponse de cet homme du nord...
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| Sujet: Re: Quand le Nord divise Gloria... TERMINE Mer 6 Nov 2013 - 18:29 | |
| Eh bien, eh bien… Le garçon était-il résolument optimiste ou ces propos avaient-ils un double sens ? C’était tout le problème avec les petits jeunes qui débarquaient à la cour. Étaient-ils de fins intrigants, ou de parfaits naïfs ? « L’avenir nous le dira » comme dirait l’autre. En attendant, il devait se forger rapidement une opinion sur le jeune loup. Son père était du genre impressionnant, et nul doute qu’il était sortit du même moule, néanmoins la jeunesse avait bien des faiblesses qu’il convenait d’exploiter. L’hiver aurait gommé certaines d’entre elles, mais il restait toujours des fêlures, pour qui savait regarder.
Personne n’était infaillible.
Pas même Fabius. Il avait ses propres défauts, ses propres insuffisances. Mais contrairement à la plupart des gens, il les connaissait. Il savait où se situait ses limites. Une chose que seule pouvait fournir l’expérience. La question étant : à quel point le nouveau venu avait-il expérimenté la vie ?
Il hocha brièvement la tête à ses propos sur le tunnel. Sans pour autant se permettre de prendre la parole. Pas encore, c’était trop tôt. La colère pouvait pousser Korentin à l’envoyer vraiment croupir au cachot ; il fallait donc attendre qu’il se calme et pour cela le jeune Svenn faisait une diversion idéale.
Tout en réfléchissant à son prochain mouvement il croisa le regard furieux de la dragonne. Visiblement ce qu’elle y lut ne lui plut guère, mais d’un autre côté, le Borgne avait autre chose à faire que contenter un dragon qui ne l’aimerait ni le respecterait jamais. Et ce, quoiqu’il arrive. Il n’était donc pas assez stupide pour s’y essayer.
Le contact mental fut intéressant. D’abord sur la forme, elle s’adressait spécifiquement à lui, comme le démontra l’absence de réaction des deux autres. Mais aussi sur le fond. En parlant de vengeance, elle admettait implicitement qu’il avait bien le pouvoir de faire du mal à son lié. Un aveu de faiblesse conforté par le ton. Les menaces emplies de haine c’était bien lorsqu’on avait pas d’autres cartes à jouer. Vraiment pathétique.
"Bah, elle encore jeune… Peut-être n’est-ce que cela : mieux vaut ne pas sous-estimer un dragon même aussi irréfléchi."
Agissant comme une diva de cabaret, en l’ignorant tout de suite après sa menace, la situation avait quelque chose de franchement comique et le Flamboyant se permit un mince sourire, lequel ne resta pas.
Il se recentra ensuite sur la conversation. Bien qu’approuvant la question et les remarques de son cousin, il choisit d’entrer à son tour dans le jeu.
Je suis aussi ravi de vous voir ici. Notre art de la guerre est fondé sur des notions aujourd’hui obsolètes.
Comprenez : l’usage de la magie. Mais mieux valait rester diplomate en présence de Korentin et de cette manière, il indiquait aussi au jeune homme que le Duc n’était pas le genre d’homme à qui ils devaient conter leur haine de la magie. Bien évidemment, la présence d’un dragon les avait sûrement mis sur la voie…
Nous avons besoin de renforts, certes. Mais nous avons aussi et surtout besoin de repenser nos stratégies pour nous adapter à l’ennemi. Une centaine de guerriers en plus est négligeable, même venus du Grand Nord, pardonnez ma franchise. Une centaine d’instructeurs, en revanche, pourrait être d’une aide précieuse.
Se tournant vers son cousin, il poursuivit de cette voix charmeuse, qu’il utilisait quand il en avait besoin.
Bien entendu, et si l’idée vous sied Régent, il faudra toute votre autorité pour que les troupes impériales acceptent cette… nouvelle manière de voir les choses.
Sous-entendu : les hommes étaient stupides et beaucoup trop orgueilleux pour leur propre bien. Néanmoins le désespoir face à un ennemi invaincu et un siège qui n’en finissait pas pouvait permettre ce changement. C’était là une occasion en or. |
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| Sujet: Re: Quand le Nord divise Gloria... TERMINE Mer 13 Nov 2013 - 19:17 | |
| Cette ville ne lui plaisait pas. C’était un constat dur, que d’aucuns auraient pu lui reprocher en arguant qu’il ne la connaissait pas encore suffisamment pour l’apprécier à sa pleine valeur, et pourtant, c’était ce qu’il ressentait. Elle était par trop différente, ne serait-ce que pour l’architecture, de Glacern. Quant à l’odeur… Il ignorait si cela était dû au fait que la ville soit assiégée – ce qui devait sans doute jouer un peu, les déchets s’amoncelant, de même que le nombre de cadavres non-découverts, pourrissant lentement sous les décombres durant les chaudes journées d’été – l’odeur était quasi-insupportable. L’architecture de la ville, du moins ce qu’il en restait, était elle aussi par trop faste. Quant à celle du Palais Impérial… Certes, il abritait le pouvoir de gouvernance de tout l’Empire, mais il respirait trop le luxe. Toutes ces dorures, ces sculptures de marbre, … Et encore, Aristarkh le voyait sous son mauvais jour. Quel gâchis de moyens. Il espérait au moins que les remparts avaient été conçus pour soutenir la puissance de feu des armes de siège perfectionnées des Alayiens.
Il sentait, dans la voix du Lord Korentin, qu’il devrait le persuader de laisser carte blanche aux Nordiens. Ou peut-être que son appréhension était due au fait qu’il ne connaissait pas encore la teneur desdits plans. Dans le pire des cas, il agirait sans autorisation ; il ne voulait pas froisser ces Nobles et Officiers du Sud, fussent-ils des Kohan, mais… Ils restaient des Sudiers, ce qui, aux yeux des siens, était presque synonyme de faible. La preuve en était en leur fort usage de la magie : ceux qui étaient assez forts et sûrs d’eux pour ne pas y avoir recours s’en passaient sans regret aucun. En tant que fils Svenn, il ne rendait de comptes qu’à son Père. Et les soldats qu’il avait sous ses ordres et ceux du Capitaine prendraient très mal le fait de devoir obéir à des Officiers du Sud.
Les paroles de Korentin le firent tiquer. « Ils peuvent nous permettre » ? Non, même si les deux centuries futures de Nordiens ne permettraient assurément pas de briser le siège, elles seraient amplement suffisantes pour tenir la ville. Si la situation était aussi grave qu’on le disait, une bonne partie des gardes sur les remparts étaient des gens du peuple n’ayant jamais tenus une lance entre leurs mains jusqu’à aujourd’hui. Ces vulgaires miliciens risquaient d’ailleurs d’être plus une gêne qu’autre chose dans le plus fort de la bataille, mais cela faisait toujours une épée de plus pour défendre la ville, dusse-t-elle ne tenir que quelques minutes. Et puis soudain, ce fut une chose étrange qui se produisit, et il se demanda s’il ne s’était pas mis subitement à entendre des voix, lorsqu’il croisa le regard de la Dragonne d’Emeraude, qui le regardait comme si elle… Oui, il semblait bien… Mais était-ce possible qu’un de ces êtres au pouvoir de fendre les cieux lui parle ?
*C’est un honneur que de vous entendre, Joyau Céleste. Nulle ville n’est plus loyale à l’Empire que Glacern, soyez-en assurée. Et je puis vous rassurer sur ces points. Sans les coordonnées précises, il est extrêmement difficile de tomber par hasard, ou même en soupçonnant son existence, sur l’entrée à l’extérieur de la ville. Et nous avons pris toutes les précautions nécessaires tant pour y entrer que pour en sortir. Aucun Alayien ne nous a vu, les patrouilles croisées en route ayant été éliminées par nos soins, et s’il devait advenir qu’une personne non-autorisée tente de s’introduire dans le tunnel pour sortir de la ville, celle-ci n’irait pas bien loin avant qu’une de nos flèches ou de nos épées lui fassent regretter sa trahison, conclut-il en souriant à la Dragonne.*
Aris allait répondre au Régent pour lui expliquer ses plans de manière générale, lorsque Lord Fabius prit la parole. Une soudaine compréhension passa entre le Jeune Loup et lui, lorsqu’il parla des méthodes de combat dépassées que les Sudiers utilisaient. En effet, eux qui usaient beaucoup de magie durant les batailles avaient vu leurs stratégies s’écraser contre un mur de verre noir.
Mais lorsqu’il aborda le point comme quoi les Hommes du Nord seraient bien plus utiles en tant que formateurs, Aris se mit à réfléchir. Il y aurait là le moyen de, sinon de s’attirer leur loyauté, sinon la sympathie des hommes qu’ils formeraient. Il devait bien y avoir dans le lot des âmes influençables qui pourraient soutenir les Nordiens le moment venu, si la situation l’exigeait.
« En effet, c’est là une chose sage que vous suggérez, Lord Fabius. Le Capitaine Stonewall a déjà formé son lot d’hommes, et aucun jusqu’à présent n’a failli dans sa mission, et certains de nos soldats sont en effet aptes à former les vôtres. Avec votre autorisation, Lord Régent, et votre assurance que vos Officiers ne viendront pas tenir tête aux Hommes du Nord, nous pourrions effectivement faire de la garnison Glorianne une force apte à lutter contre l’envahisseur Alayien. »
Aristarkh s’interrompit, le temps de reprendre son souffle et d’échanger un regard avec Helman, à ses côtés. Ceux qui subiraient son instruction, si le cousin de l’Empereur acceptait l’idée, risquait de vite voir la différence avec leurs entraînements habituels.
« Pour en revenir aux plans dont vous me demandiez des détails, Lord Korentin, ils sont assez simples dans leur conception. Comme vous l’avez fait remarquer, nous ne pourrons pas briser le siège à nous tout seul, mais nous pouvons rendre la vie difficile aux Alayiens par des actions de sape. Nous avons obtenu suffisamment de renseignements pour savoir cela possible, pour un petit groupe d’hommes entraînés. Nous pourrions, parmi les cibles possibles, mettre le feu à des installations de siège en vue de les détruire, comme des tours, scorpions, balistes, … Voler de la nourriture dans leurs réserves, incendier leurs tentes d’intendance, voire assassiner quelques Officiers si nous arrivons à les identifier la nuit venue. Dans le même ordre d’idée, nous pourrions gêner leur ravitaillement, en s’en prenant à leurs convois. Là encore, nous récupérerions les denrées transportables afin de les ramener intra-muros. Voilà en gros ce à quoi, avec l’accord de mon Seigneur Père, j’ai pensé. Cela peut vous sembler irréalisable, mais soyez sûr que les Fils du Nord sont tout à capables de mener ces actions subversives avec succès. J’en tiens pour preuve que nous avons traversé avec succès des campagnes envahies d’Alayiens sans nous faire prendre, malgré les chariots à mains qui gênaient notre avancée. Après tout, un essaim de guêpes arrive bien à causer la perte d’un humain, alors pensez à ce que pourrait faire une meute de loups. Bien entendu, Lord Korentin, il va de soi que je mènerai de telles expéditions, en ayant eu l’idée. » |
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| Sujet: Re: Quand le Nord divise Gloria... TERMINE Dim 17 Nov 2013 - 16:41 | |
| Ashy se méfiait toujours du jeune homme, et il était plus du genre à faire confiance à sa dragonne qu'à un parfait inconnu, aussi resta-t-il dubitatif malgré le visage honnête qui lui faisait face. Il cligna des paupières avec une certaine irritation devant la remarque de Fabius, était-il vraiment utile d'aller dire à des Nordiens qui les usages de l'armée sudiste étaient obsolètes ? Ce qui était fait était fait néanmoins et l'idée du comte n'était pas mauvaise du tout. Les soldats d'expérience n'étaient plus très nombreux dans l'armée pour la simple et bonne raison qu'ils avaient été mis en première ligne dans l'espoir de bloquer l'avancée Alayienne. Aussi l'idée de faire former les nouvelles recrues par les nordistes était assez alléchante; cela permettrait en plus de resserrer les liens entre les hommes et d'éviter de nombreux problèmes. Resterait bien sur à garder un oeil acéré sur tout ceci afin de s'assurer que la loyauté des hommes resterait bien à l'empire... Cela devrait pouvoir se faire.
Silencieux, il laissa le temps à Ashy de s'entretenir avec le jeune loup et à celui-ci de lui répondre. Ses protestations sur la loyauté de Glacern tirèrent un hochement de tête distrait de la part du régent qui préféra se concentrer sur l'assurance qu'aucun Alayien n'avait pu découvrir les souterrains. Encore heureux par ailleurs, il s'agissait là de leur seul et unique avantage et il entendait bien le garder ! Cela et la connaissance profonde que les Armandéens avaient de leurs terres au contraire des Alayiens qui y trouveraient leur perte. D'une voix neutre, il se décida à répondre :
"C'est une bonne idée. Vous avez mon autorisation pour former nos hommes en association avec Aaron Dessay, le commandant de notre corps d'élite. Il est plus spécialisé dans l'art de veiller sur la vie de ceux qu'on lui confie mais c'est un redoutable vétéran. Vos compétences se complèteront à merveille."
Et surtout il se montrerait parfaitement incorruptible à vos possibles tentatives.. Mais cela il le garda bien entendu pour lui, et pour Ashy à qui il décocha un regard entendu. Le pauvre Aaron aurait sans doute du mal à concilier ses nombreux tâches, mais nul autre que lui ne pourrait garder un oeil plus acérés sur la meute Nordienne. De plus son impuissance magique et son talent à l'épée devrait lui permettre de se faire respecter, sinon apprécier. Voilà qui était parfait.
"Vous le trouverez dans le corps de garde des Lames, ses ordres lui seront transmit très rapidement."
Les propositions suivantes lui tirèrent un sourire, ainsi et surtout que l'assurance dont le jeune garçon faisait preuve. Par certain côté, il lui rappelait Nolan. En plus âgé et en tout aussi téméraire... Mais cela ne devait pas suffire à le rendre trop malléable et il n'était bien sur pas question qu'un seul Nordien commande toute la garnison. Il précisa donc avec fermeté :
"Vous mènerez vos hommes, et Dessay désignera les meilleurs officiers parmi deux que vous aurez formés pour mener les autres unités. J'aime l'idée de voir une meute de loup dépecer nos ennemis, mais j'aimerai mieux encore disposer de plusieurs... Ne serais-ce que pour prendre la relève si nous avons le malheur d'en perdre une."
Sentencieux, il laissa un silence planer sur sa dernière affirmation. L'autre aurait sans doute du mal à retorquer à cela, et même si c'était le cas les décisions du dragonnier n'étaient pas négociables. Il allégea l'autorité de son discours par un sourire franc :
"Si tout est dit messire, je pense que vous serez heureux de profiter un peu de l'hospitalité sudiste avant de passer à l'action. Aussi endurants qu'ils soient, je crois savoir que les loups ne sont que plus efficaces une fois reposés. Mon cousin se fera un plaisir de vous guider à travers le palais..."
En voilà un guide de marque... D'une pierre deux coups il venait d'honorer le jeune Svenn et de rabaisser l'objet de ses irritations. Plutôt satisfait de lui-même, il salua les deux hommes d'un signe de tête. |
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| Sujet: Re: Quand le Nord divise Gloria... TERMINE Lun 25 Nov 2013 - 9:35 | |
| Joyaux Celeste ! Rien que ça ? De toute évidence le jeune Svenn était grand connaisseur de flatterie ! Cela dit elle appréciait ce titre ; peut être en toucherait elle un mot à Korentin, lui qui se plaisait encore à l'appeller "la petite verte" quand bien même elle était capable de défoncer un mur d'un simple coup de tête. Il ne fallait tout te fois pas se laisser amadouer par ces belles paroles, car si ces compliments était sinceres, cela pouvait aussi être une ruse sournoise. Au cotés de Korentin elle avait peu à peu comprit que, en politique, chacun était apte à dissimuler son vrai but. Ce qui pouvait parfaitement être le cas du Nordique, en dépit de son jeune age...
Cependant, la suggestion du petit l'intrigua fortement ; envoyé deux cent épée à l'assaut des Alayiens était une chose, mais en entrainer le double en était une autre, et cela valait la peine d'être serieusement étudié. Il fallait admettre que l'idée était très séduisante ; les villageois recruter par l'armé était généralement de pauvre fermier incapable de manier une lame ou de bander un arc correctement, dans ces conditions leur ésperance de vie sur le champs de bataille avoisinait le zéro absolu. Le risque étant bien sûr que les hommes de Gloria oublie peu à peu ou va leur loyauter, et ce retrouve écarteler entre Korentin et les Nordiste ; c'est pourquoi elle approuva la descision de Korentin, à savoir que Aaron Dessay supervise également l'entrainement
-Dessay est un bon choix, sa loyauter envers toi ne vacillera pas, il t'es trop dévoué ; et je pense qu'il saura s'entendre avec ces Hommes du nord, dit elle à à son dragonnier en réponse à son regard
elle sourit lorsque son Lié ordonna d'autres renforts, le jeune garçon ne pouvait pas désobéir à un ordre direct du régent de l'Empire, il serai donc forcer d'acceder à sa demande, quand bien même cela le ferai grincer des dents. De plus, vu la réticence avec laquelle leur troupe était venue au secours des Sudiste, il ne pouvait faire la moindre objection...
-Cela dit si les soldait de Glacern mettent aussi longtemps pour arriver que ceux-ci, le siege risque d'être terminer avant même leur arriver...et je doute que cela soit à notre avantage, fit elle remarquer à Korentin
après ça, le régent suggéra poliment à Svenn de visiter ces nouveaux appartement, l'invitant ainsi à quitter la grand salle d'audience, mettant un terme à l'entretien. Elle ricana interieurement lorsqu'il congédia Fabius comme un vulgaire serviteur, faisant blémir de rage se dernier.
Lorsqu'il furent enfin seul, la dragonne se détendit, se débarrassant de toute la tention accumuler pendant la conversation ; puis elle conclut, sarcastique :
-Bien ! Il ne nous reste plus qu'à repousser un petit millier de fanatique religieux sadique...
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| Sujet: Re: Quand le Nord divise Gloria... TERMINE Sam 30 Nov 2013 - 18:33 | |
| hrp : conclusion pour moi, sauf si tu veux poster Aris =)*** Si Fabius se réjouit de voir son plan accepté aussi bien par le nordiste que par son cousin, il le cacha bien. Évidemment que son idée était la meilleure, elle venait de lui après tout. Néanmoins il fallait rester modeste lorsqu’on était noble sinon l’orgueil vous menait rapidement à la ruine. Il se contenta donc de s’incliner légèrement et gracieusement devant l’acceptation de deux hommes, comme si l’idée même ne venait pas de lui.
Cependant, Korentin n’en restât pas là, bien évidemment. Le jour où cet idiot se contenterait de la boucler n’était pas près d’arriver. Et moins encore maintenant qu’il était lié à un fichu dragon. L’idée même que ce crétin lui survive était tout simplement trop abominable à l’œil du Borgne. Certes, il aurait la satisfaction de savoir que le Duc souffrirait de voir vieillir et mourir les êtres qui lui était cher. Mais ce n’était là qu’un lot de consolation.
Et le gros problème du Comte, c’est qu’il en avait par-dessus la tête des lots de consolation. Il méritait le premier prix, ne serait-ce qu’une fois dans sa vie. L’ironie était d’autant plus cruelle que c’était en cherchant un œuf de dragon qu’il avait perdu son œil. Une farce ignoble de cet imbécile à demi-couronné dont tout le monde baisait les pieds. L’honorable, le noble, le grand Korentin."Ça y est, j’ai la nausée… Pensons à quelque chose de plus positif."Le choix en lui-même était bon. Dessay était fidèle aux Kohan avant toute chose. Ainsi, le jeune héritier de Glacern n’aurait pas les mains entièrement libres. Il fallait que leurs hommes apprennent, mais ils ne fallaient surtout pas qu’ils deviennent des hommes du nord. Pour l’instant ses intérêts concordaient avec ceux d’Havard Svenn, mais tôt ou tard ce ne serait plus le cas.
Car le chef du nord n’était pas lui non plus homme à se contenter du lot de consolation.
Quant à Dessay… Fabius ignorait que faire de lui, le moment venu. Serait-il fidèle à la couronne ? Ou prendrait-il les armes contre elle au nom de la morale, de la justice et de toutes ces âneries ? Une question difficile et à laquelle il lui faudrait répondre dès les premiers jours de son règne. Une confrontation directe serait le mieux. C’était de cette manière qu’il fallait traiter avec ce genre d’homme. Face à face, avec respect mais sans crainte.
Fabius n’écouta que d’une oreille les deux homme se mettre d’accord sur la suite des évènements. Il avait évité le cachot et son but ici était rempli. Il n’avait plus rien à ajouter. Mais alors qu’il allait annoncer qu’il prenait congé, son cousin le prit de vitesse et d’une façon particulièrement traîtresse. Un bref éclat de rage pure déforma les traits du Flamboyant, mais il reprit rapidement contenance.
Cette fichue dragonne devait l’avoir remarqué, au vu de son air moqueur, mais peu importait après tout. Elle ne verrait jamais que ce qu’elle voulait voir : à savoir un noble arrogant furieux d’être traité comme un serviteur. Et non un homme ayant de plus en plus envie de tuer son cousin au fur et à mesure que ce dernier emportait des victoires contre lui. Petite, symbolique, sans intérêt ? Peu importait ! Chaque fois qu’il était vaincu par ce faux-jeton, ses pulsions meurtrières revenaient au grand galop.
Passant de l’impassibilité à une chaleur des plus « sincère » en quelques secondes, il se tourna vers le jeune loup, qui lui n’y était pour rien.Si vous voulez bien me suivre.S’inclinant devant son cousin et sa dragonne lorsqu’ils s’en allèrent, il attendit qu’il soit bien partit, pour se mettre lui-même en route. Suivit par les deux nordiques…"Rira bien qui rira le dernier." |
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