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| Courtoisies Diurnes [PV Achro] | |
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| Sujet: Courtoisies Diurnes [PV Achro] Dim 27 Oct 2013 - 10:07 | |
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L'aube était passée depuis longtemps, le soleil montait derrière le feuillage et s'élançait vers le midi. Vanaël n'avait pas vraiment envie de se reposer ce jour. Elle se releva, se rafraîchit succinctement et contempla son reflet dans la glace qui ornait ses appartements. Elle se demandait parfois si tout cela valait la peine, et d'autre fois si elle serait assez forte. Son peuple semblait au bord de l'anéantissement, les Alayiens poursuivaient irrésistiblement leur avancée et les négociations semblaient se profiler dans une éternité sous un jour peu favorable. Elle soupira et se vêtit d'une robe émeraude brodée d'argent. L'état de santé d'Achroma pesait aussi sur ses épaules. Elle l'avait longtemps considéré comme le chef charismatique qui viendrait mener le peuple vampirique à la Providence. Et puis Lorenz était arrivé et avait vite fait ses preuves, mais au fond, elle ne s'était jamais départie de l'idée que Achroma prendrait peut-être un jour sa place. Idée qui avait été fermement ancrée lorsque le Prince avait fait l'erreur de s'abreuver de sang de dragon. Et tout avait naturellement volé en éclat avec la malédiction. Une véritable tragédie qui clouait ce qu'on pouvait plus ou moins appelé son ami au lit, ou en tout cas, l'empêchait de quitter ses appartements. Perdue dans ses pensées, elle coiffa ses long cheveux rouges en une natte au tressage complexe avant de couvrir ses épaules et sa tête d'un châle de soie noire. Elle était une vampire et ne pouvait donc échapper à l'horreur qu'inspirait le soleil à son peuple. Elle lorsqu'elle sorti pour se rendre aux appartements où Achroma tentait de reprendre des forces, elle eut toutes les peines du monde à ne pas courber l'échine. Heureusement que la bâtisse ne fut pas loin. Elle entra et laissa retomber son châle sur ses épaules. Sans attendre, elle se dirigea dans un salon, il fallait bien avouer que les Baptistrels avaient prévu des lieux de vie particulièrement confortable pour les hauts dignitaires des diverses ambassades. Elle s'installa dans un fauteuil et croisa les jambes. Un des vampires en faction vint lui présenter avec un malaise certain un coupe pleine de sang maintenu liquide par l'enchantement de son récipient. Vanaël fronça légèrement le nez mais ravala sa fierté et consenti à se saisir de la coupe. Son dernier repas remontait à deux jours déjà et il n'était pas temps de faire la fine bouche. Du sang restait du sang, qu'importe le contenant. Certes, elle aurait sans doute pu tenir quelques jours de plus, mais cela ne servait à rien de mettre sa patience à l'épreuve pour une question aussi triviale que la façon de boire le précieux fluide vital. "Va dire à Achroma que je désire le voir." Au pire, celui-ci lui renverrait le subordonné pour lui dire qu'il était prêt à la recevoir dans sa chambre, signifiant alors sans le dire qu'il n'avait pas la force de se déplacer en ce jour. Au mieux, on lui annoncerait sa venue prochainement. L'autre ne se fit pas prier deux fois et s'exécuta. On ne fait pas attendre un Conseiller d'Ygg-Chal. Et le Serment ne changeait rien à l'ordre des choses au sein de la délégation. Si les Vampires ne pouvaient corriger ceux qui leur étaient inférieurs en cas de bravade, tous savaient pertinemment bien que chaque détail pourrait être retenus contre eux une fois au dehors du domaine. Et alors, il valait mieux qu'ils aient pris leur précaution pendant le séjour. Elle attendit qu'il se fut éloigné pour boire une gorgée du nectar qui n'en restait pas moins délicieux. Midi ne devait plus être loin et la fatigue diurne pesait sur ses épaules. Elle soupira légèrement, l'attente des négociations lui pesait beaucoup. Elle espérait au moins que la santé du Vampire n'ajouterait pas aux nombreux soucis auxquels elles devaient faire face. Après tout, il restait le second Vampire le plus puissant sur Armanda à sa connaissance.
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| Sujet: Re: Courtoisies Diurnes [PV Achro] Mar 29 Oct 2013 - 15:16 | |
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Un unique rait d’or pâle filtrait des cloisonnements de la fenêtre la plus proche, traversant l’espace enténébré de la chambre d’agonie pour venir s’écrasé, telle une flèche platinée d’espoir venue le toucher en ces sombres heures de souffrances. La cangue levée, depuis quelques heures à tout le moins, il restait l’impression lancinante d’un mal être profond s’attardant, refusant de quitter ses muscles et son esprit. Etendu sur la couche impeccable lui servant d’autel de sycophante à l’orée d’une démence plus proche à chaque minute, le millénaire écoutait, avec un émerveillement et une horreur grandissante, la singulière et profane mélopée qui suintait du plus infime interstice de son esprit et l’attirait, traîtresse volupté, vers les noires contrées où siégeait en maître son ineffable dragon. Figure héraldique de sable sombre et d’obsidienne luisante, retenant en ses rets une lueur des plus miri-fique, il trônait sur la fange de cadavres secrets, ordonnant aux plus criminelles de ses œuvres et de ses sombres songes ; paré du rire cruel de cent lames effilées et de la plaisanterie cosmique d’une vérité primal et révoltante, il l’affligeait sans le moindre répit, vindicatif et sinueux reptile sans lassitude, qui n’existait que pour le taraudait et le conduire à la perte de toute moralité, toute décence et toute éthique. Dès l’aube de son réveille, son sifflement malsain l’avait conduit à une dualité fiévreuse qui ouvrait le bastion de sa considération à d’outrageantes extrémités, conceptions fantasques et débridées d’une réalité qui n’était ni plus ni moins que le rêve écartelé d’un esprit chaotique soumit à l’indigo. A présent qu’il avait gagné en force, la portée et l’ampleur des sinistres mirages gagnaient également la réalité, la soufflant par instant en une brume impalpable et lointaine, tel le rivage de quelque contrée immémoriale et oubliée depuis déjà longtemps. Voguant au travers de ces lointains horizons ourlés de silencieuses menaces il n’avait pris de repos que le nom, alors que l’astre solaire entamait son long voyage au travers de l’empyrée. Les promesses tourmentées du dragon trouvant un douloureux échos à ses craintes les plus intimes…
… Et ne trouvant de salut qu’en la personne de Merveille, discrète ancienne qui, telle l’icône de la providence, s’insinua au sein des ombres pour le tirer de ses dangereuses méditations. D’une main fraîche comme la pluie d’été sur la plaine, elle le ramena à la réalité, silencieuse officiante, lanterne à phalènes en main, l’attendant sans malice et sans pudeur. Sœur de silence qui pourtant trouvait sa voix, au travers d’un esprit plus finement acéré qu’une lame de mithril, lorsque danger et bellicisme se confondaient et ce à la seule fin de sauvegarder la cause du dragonnier qu’elle considérait, il ne pouvait dignement l’ignorer, comme son seul et unique maître. Austère décision, liée de loyauté et d’une pensée nullement commune au peuple vampirique ; elle lui était la fin de bien des années de vie commune, un éons plus tôt, alors que la légende de leur ordre s’écrivait encore à l’aube des nouvelles années, peinte de sang. Le temps, traître flot qui bordait les leurs, s’était depuis longuement étiré, ser-pent aqueux et paresseux que rien ne pouvait troubler, pas même la fin même de ce qu’il représentait. En ces heures de recueillement, auprès d’un dais infâmant, et d’un seigneur abattu dans sa grandeur, elle semblait pour-tant émaner la fermeté d’une certitude sans la moindre faille. Y goûtait-il lui-même, sans doute en ses heures de paisible contemplation, loin de l’écrasante douleur de la malédiction duale pesant sur lui comme le poids d’une cangue d’argent lourd et vieillit de la lassitude de cent tortures. D’une impulsion, la peau délicate de ses pau-pières laissa place à la lueur sourde de ses yeux de lagons bleuâtres, dont la teinte se paraît d’un voile charon avec la réapparition de ses profondes Némésis. Tournant à demi son pâle visage vers la source de cet impromptu éveil, il l’observât, prunelles nyctalopes crevant les ténèbres, tandis qu’elle se penchait vers lui, et murmurait au creux de son oreille.
La pénombre le vit se relever, avec plus d’aisance que ne l’eut pu un simple cadavre, et pourtant bien loin de l’inimitable grâce qu’il avait toujours possédé. Lentement, mais avec la précision d’un être dont l’intime convic-tion lui soufflait que ses gestes étaient comptés, il s’arracha à l’étreinte soyeuse et se redressa de toute sa hauteur, tendant un bras blême vers les apprêts que l’on avait déposé à sa portée et choisit avec le plus grand soin. Une tunique cintrée d’un blanc pur, clamant la pureté de son rang, la puissance et la majesté qu’il avait hérité d’une lignée racée, ornée d’argent et d’or blanc ; un pantalon de cavalerie, de hautes bottes. Telle une délicate attention de cette constante servante, il trouvait là l’apparence qui éclipserait sa faiblesse au profit d’un paraître plus soigné que franc. Il portait la vérité au fond de ses yeux, à défaut d’en parer sa personne. Et, drapé de l’auréole de sa chevelure elfique, il quitta l’écrin de son mouroir sans demander l’aide du moindre appui. Dignement, quoi que raidit de fatigue, il s’avança vers la pièce confortable où la conseillère patientait, attendant le bon plaisir de qui viendrait l’informer. Merveille lui avait, loyalement, laissé la primeur de la réaction et ce fut donc sans annonce qu’il apparut, la jaugeant d’un regard égal et dépourvut de froideur. La saluant avec une courtoisie parfaite, et ce d’autant plus qu’elle était, selon les normes vampiriques, ce qui se rapprochait singulièrement d’une amie de quelque sorte, il s’installa face à elle, maîtrisant au mieux son manque de souplesse, contrecoup malheureux de la tension douloureuse qu’il vivait sans aucun répit.
« Vanaël. Que puis-je pour toi ? »
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| Sujet: Re: Courtoisies Diurnes [PV Achro] Ven 1 Nov 2013 - 21:05 | |
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Elle l'observa sans faire un geste. Il était mal en point mais elle ne montra rien de ce qu'elle pouvait voir. Il savait pertinemment bien qu'il ne pouvait rien lui cacher. Il avait toujours été impossible de la duper. Mais si elle n'esquissait aucun geste, c'était parce que son secours aurait fait plus de mal que de bien. Achroma était respecté parmi les vampires, c'était un Ancien après tout, mais ce respect ne souffrirait pas une seule démonstration de faiblesse. Si les autres avaient une seule preuve qu'il nécessitait d'être assisté, alors il serait abandonné au mieux, lynché au pire comme une bête malade qui ralentit le troupeau. Alors Vanaël ne leur donnerait pas l'occasion de se repaître de la douleur du Seigneur Vampire. Elle se contenta donc d'attendre, ne montrant rien de sa peine. La douleur devait être insoutenable et il était puéril et ridicule de la part du Prince de le soumettre à un tel supplice. Mais le problème était là, il était le prince. Et le brider signifiait la mort... au mieux... Une fois de plus, elle se retrouvait pied et point lié par cette politique capricieuse. Partagée qu'elle était entre le désir de soulager un comparse et celui de suivre un leader fort et emblématique. Elle but une autre gorgée de sang. Mettant toute la distinction possible dans ce geste si indigne de sa position. Elle laissa donc un temps de pause avant de répondre à son interlocuteur. Profitant de ce répit pour détailler la pièce et les éventuelles oreilles indiscrètes. Elle reposa sa coupe, décroisa ses jambes et lissa sa robe avant de regarder le Vampire dans ses yeux voilés par la douleur. Masquant habilement dans ses gestes le sort de Bulle de Silence qu'elle déroula autour d'eux, un index sur la bouche, il vole à l'oreille, un cercle et le silence autour d'eux se fit. "Je venais m'assurer de ta santé, avant tout. Les jours et les nuits se succèdent sans qu'on ne te voit. Si la plupart s'en contrefiche, tout occupés qu'ils sont par les négociations. Moi, je continue à penser que tu as trop de valeur pour notre peuple que pour te laisser dans l'ombre et t'oublier jusqu'à ce que tu reparaisses ou que tu meures.
Combien de temps pourras tu encore tenir? C'est là le pari que j'ai le plus surpris parmi les nôtres. Et cela forcément m'attriste, je continue à penser qu'il doit exister un moyen de te libérer de cette malédiction stupide. Lorenz est assurément un meneur et il a la puissance de son coté, mais il ne vivra pas éternellement, plus maintenant que le sang de Dragon lui ravage l'esprit. A choisir, je préfère le voir sombrer deux fois plus tôt et pouvoir le remplacer que de vous voir disparaître tous deux deux fois trop tard." Elle soutenait le prince, c'était un fait. Mais cela ne l'empêchait pas d'avoir une opinion bien trancher sur sa manière d'agir. Puissant, intelligent et charismatique, certes, mais sa soif de pouvoir les avait menés sur un terrain des plus incertains. Même si il était vrai qu'en cet instant la menace Alayienne était de loin le déséquilibre le plus pressant, il fallait penser à l'après et ce même si cet après semblait de plus en plus hypothétique. Et pour l'heure, il n'y avait rien de prêt. Tous se concentraient sur la guerre sans réellement songer qu'elle ne durerait pas éternellement. Tous voyaient Lorenz la puissance sans voir qu'un jour il perdrait indubitablement l'esprit sous l'influence du sang de dragon.
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| Sujet: Re: Courtoisies Diurnes [PV Achro] Sam 2 Nov 2013 - 21:28 | |
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Très tôt il avait appris la valeur du paraître mais jamais sans doute cette leçon-là n’avait autant servit. Il ne demandait nulle aide et ne souffrait pas que l’on tenta de lui en donner plus que de raison… plus qu’il ne lui était dû, de ses serviteurs à tout le monde. Quand aux autres, ils pouvaient bien penser et faire ce qu’ils désiraient. Vanaël, en bon électron libre, comprenait fort bien l’accord tacite qui l’avait tiré de son lit pour se déplacer ainsi en faisant fi de la douleur. En réalité, il ne tentait nullement de dissimuler au sens le plus propre du terme… il le faisait oublier par son port, par son visage de marbre. Douleur ou pas, il ne courberait pas l’échine, quand bien même Lorenz se toquait de le draper de souffrance des heures durant. Il paraissait royal, oui, alors même qu’il se sentait physiquement faible et vacillant. Le moindre geste déplacé aurait été fort mal accueillit, et fort heureusement elle avait le bon goût de ne pas tomber si bas. Aussi patienta-t-il en silence, attendant qu’elle lui réponde, attendant qu’elle fasse voix de la raison qui l’avait amené jusqu’ici en pleine journée. Il fallait que ce soit réellement important, pour qu’elle brave ainsi l’astre diurne. Mais serait-ce important pour lui également, voilà bien une question qui ne trouverait réponse qu’au sein de la voix de la vampiresse.
Droit et immobile, il observait ses propres idées avec détachement, se souvenant avec quelle sardonique satisfaction il s’était proposé de jouer la bête malade, juste pour inciter quelques fous à s’en prendre à lui. Juste de quoi exorciser tout ce qu’il ressentait : sa rage, sa douleur, sa colère, sa frustration. Les réduire à l’état de charbons ardents, d’esquilles d’os, de lambeaux de chair encore palpitants. Qu’ils contemplent le prix de leurs folies, le prix de leur pauvre jugement étriquer. Qu’ils comprennent tous qu’il était encore le plus fort, quand bien même il souffrait. Auréolé de sa puissance sans pareille, qu’il ne devait nullement, lui, au sang de dragon, Mais c’était là des pensées et des envies morbides, qu’il ne devait qu’à son dragon intérieur qui se tordait d’une fureur toute inhumaine. Non, mieux valait ne pas se montrer aussi vain. Ce n’était nullement digne de lui. En revanche, il ne s’étonnait absolument pas de ce qu’elle lui apprenait et qu’il n’avait fait qu’imaginer aux heures doucereuses d’un éveil encore lancinant de souffrances. Muet tout du long de ses paroles, il l’observait, absolument pas dupe de la bulle de silence les entourant. Il aurait, certes, put faire usage de sa télépathie, mais elle avait eu une délicatesse qu’il ne saurait dédaigner.
« Crois-tu seulement… » Las, paisible, mais profondément navré. « Tu es bien prévenante envers moi, ma chère, mais il te suffisait de me chercher en pleine journée pour savoir que j’ai longuement profité de cette trêve pour m’entretenir avec des membres des trois délégations. Je préfère la chaleur du soleil à l’éclat nocturne, ce n’est pas un secret. Je vais. T’affirmer que je vais bien serait mentir honteusement, nous le savons tous les deux. Je tiendrais, éternellement si il le faut. Et ceux qui parient sur cet aléa sont des pauvres d’esprits. Tout puéril qu’il puisse être à tes yeux, Lorenz sait que ma condition a trop de valeur pour qu’il s’en défasse. Aucun autre fou ne prononcera le serment du Double Royal, pas même son chien de garde » Il s’interrompit, inspira longuement pour se contrôler, puis reprit « Vanaël… Voilà un sujet que je n’aborde pas de gaîté de cœur, mais crois-tu que, sans le sang de dragon, Lorenz aurait conduit les vampires vers la prospérité ? Non, je doute que tu sois de ceux-là. Il faudrait être aveugle pour ne pas voir ce qui le motive. La vengeance… mais la vengeance est un carburant volatil et pauvre, qui laisse le cœur et l’âme froids, vides, lorsqu’elle est accompli. Mais en tous les cas ça n’a plus d’importance, il mourra »
Péremptoire affirmation, qui parlait plus que de raison de son état d’esprit. Il ponctua pourtant, clôturant une tribune qu’il semblait curieusement répéter ces jours-ci. « Il existe un moyen de me libérer. Il en existe plus d’un en réalité. Le tout est de savoir ce que nous, et moi le premier, sommes prêt à payer pour les obtenir »
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| Sujet: Re: Courtoisies Diurnes [PV Achro] Jeu 7 Nov 2013 - 18:25 | |
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Vanaël appréciait beaucoup la situation. Enfin, elle l'appréciait autant qu'elle pouvait être appréciable. La bulle de silence n'était pas invincible mais si personne n'était au fait de son existence, ou de leur rencontre, elle leur fournissait un environnement propice pour n'importe quel échange. En fait, elle recréait artificiellement l'ambiance qui régnait lors de la partie commune de leur voyage, il y avait de cela si longtemps. La seule chose qui dénotait était le sujet de leur conversation, en définitive. Jadis, ils avaient certes parlé d'Ygg-Chal et de sa politique, mais toujours comme d'une chose lointaine et théorique. Aujourd'hui, l'entretiens concernait un présent bien réel et un avenir plus qu'incertain. "Nous sommes tous deux conscients que Lorenz n'a pas pris le pouvoir pour notre condition mais pour la sienne avant tout, c'est là une chose évidente et somme toute assez banale. En fait, j'ai beau le déploré maintenant, je garde la mesure de ce que le sang de Dragon nous a apporté. La stabilité nous a permis de tenir face à l'Alayien en plus de nous assurer une situation que nous n'avions plus connue depuis des siècles. Cependant, il est certain qu'il apportera plus de mal que de bien pour la suite. Je ne voudrais pas voir tout ce qui a été construit avec tant de peine s'effondrer une fois le désir du Prince obtenu.
En soi, je lui reste loyale. Je n'approuve pas toute sa conduite, mais il reste un élément parfait à son poste. Tant que sa volonté de vengeance va dans la même ligne que le survie et la prospérité des nôtre, je ne vois aucun problème à ce qu'il poursuive sa quête. Et c'est pour cela qu'on en revient à la question de la malédiction. Cet élément là ne fait pas du tout partie de cette optique. Il est essentiel pour le projet de Lorenz, mais il va bien à l'encontre du mien, oserai-je même dire du nôtre?
Je ne doute pas non plus qu'il existe de nombreux moyen de contrecarrer la malédiction et je ne doute pas non plus qu'il soit tous coûteux. Se libérer d'un grand mal a souvent le même prix que celui de s'attirer un grand bien. Personnellement, je suis prête à payer cher pour que ce lien soit rompu. Paradoxalement, cependant, je me pose parfois une question sur le sujet..." Elle marqua une pause et se désaltéra pour conserver une contenance. C'était un sujet qu'elle n'aurait abordé avec personne d'autre que le concerné. En fait, elle ne doutait pas que l'exposer aux oreille d'un partisan fervent du Prince aurait signé son arrêt de mort sur le champ. Il y avait des choses que la tyrannie bridait mais elle n'en restait pas moins présente, fermentant dans l'esprit de ceux qui avaient envie de voir plus loin que le paraître. Elle reprit la parole et comme elle énonçait ce qui la troublait depuis un certain temps déjà, ces sourcils se froncèrent naturellement marquant son scepticisme. "Je me demande quelle est la réciprocité dans cette malédiction. Tout a un prix, et je n'arrive pas à voir ou à comprendre quel prix le Prince a payé pour appliquer cette magie, d'autant qu'il s'agit normalement d'un pacte librement consenti. Pourtant dans l'ordre des chose, il faut une réciproque, une contre-partie pour que le procédé soit viable. D'où ma question: est ce que le lien t'offre une possibilité, une sorte d'avantage quelqu'il soit? Si non, penses-tu qu'il handicape le Prince d'une quelconque manière?"
- HRP:
Désolé pour le retard dans la réponse, la semaine a été vachement plus mouvementée que prévu x) Je ne suis pas forcément très sûr de tout ce que j'ai fait dire à Vanaël dans le post, si il y a quoi que ce soit qui n'est pas en accord avec le BG ou les événements précédents, n'hésite pas à me le signaler, je modifierai ^^
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| Sujet: Re: Courtoisies Diurnes [PV Achro] Dim 10 Nov 2013 - 11:07 | |
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Si il avait eu besoin de la moindre confirmation au sujet de la pourpre, ce n’était plus le cas. Ponctuant ses paroles d’un clignement d’yeux, il se mura dans un profond silence contemplatif, semblant soudain se désintéresser des considérations de l’instant présent. Même au sein de son attention et de sa perception, il restait des nuances qui les différenciaient grandement. Des différences fondamentales si l’on pouvait en témoigner. Il ne jugeait nullement l’apport qui avait pu être fait par ce fameux sang de dragon. Quel apport était-ce là ? C’était toujours les guerriers qui se battaient lors des raids éclaires et les pertes majeurs étaient, selon lui, dû à la folie de Lorenz plus qu’au reste. N’était-ce pas pour se libérer de sa malédiction qu’il avait désiré le grimoire de Feusacré et avait envoyé plus de trois mille vampires à la mort… c’était encore pour lui qu’ils avaient failli être prit dans le piège Glorien lors de l’infiltration du printemps dernier… Qu’est-ce que le sang de dragon avait apporté au final ? Ils avaient même failli perdre un dragonnier, un pilier de la magie et sa dragonne. Folie, folie que tout cela… Les vampires rampaient plus que jamais devant leur prince, s’abrutissant encore plus qu’auparavant. Des bêtes rien d’autres. Etait-ce là la prospérité qu’elle désirait ? Il espérait bien que non. Du reste, il n’avait guère tribune libre, elle ne pouvait connaître ses projets si tant est que l’on puisse réellement dire qu’il en avait et elle était loyale à Lorenz, état qu’ils partageaient même si un nombre conséquent d’imbéciles semblaient penser le contraire.
En revanche, il était assez amusant de voir qu’elle prenait la malédiction pour un mal. Un mal qui, certes, pouvait avoir des avantages mais un mal tout de même. Comme beaucoup d’autres d’ailleurs. Il semblait y avoir consensus sur le sujet et il trouvait cela particulièrement plaisant. En écho à cet amusement, dans son esprit, la présence de la dragonne blanche se fit plus affirmée et revint au premier plan, proche… plus proche en vérité qu’il ne l’avait cru au premier abord. Il prit enfin la parole, alors qu’une part libre de l’énergie de Silarae coulait en lui comme un baume sur les plaies de son corps. « Il n’a payé que de son énergie, comme pour n’importe quel sort. Tu te trompes en pensant que le Double Royal applique les règles d’une magie classique Vanaël, à sa création j’ai usé de connaissances puisées dans le tréfonds des esprits antiques d’avant l’âge d’argent, j’ai usé de connaissances sombres et d’un langage à présent perdu qu’aucune gorge humaine d’aucune sorte ne se trouverait à même d’émettre. Il n’est pas pensé pour avoir une contrepartie. Si contrepartie il y a, elle est accidentelle et n’a pas encore été trouvée. Quand à un handicap pour Lorenz, non, il ne devrait pas y en avoir. Il n’a cependant jamais été usité, tu nous vois comme des cobayes présentement… Seul l’usage nous dira ce qu’il en est » Il ne fit pas référence à sa télépathie, mais n’avait après tout aucune raison de le faire, puisqu’elle était issue de ses propres entraînement en rapport avec la malédiction. Ce n’était pas le Double Royal en lui-même qui avait apporté cet avantage. C’était lui.
* Ils semblent se presser au portillon pour en savoir davantage sur mon état… mais au final, que feront-ils de toutes ses informations ? Je me le demande toujours…. *
Il tourna la tête vers la fenêtre calfeutrée la plus proche. « Je pense cependant qu’à force de se reposer sur ce lien, Lorenz va finir par oublier ses limites. Que se passerait-il par exemple si un dragon l’avalait ? Certes je mourrais à sa place, il serait cependant toujours à l’intérieur de la bête et finirait digéré… En a-t-il conscience ? Parfois je me le demande… » Il indiqua la fenêtre à Merveille, toujours postée derrière lui, et cette dernière l’ouvrit en grand, laissant entrer une pluie de soleil dans la pièce malgré la présence des vampires. Mais la vision sur l’extérieur était bouchée sur une masse d’écailles blanches qui se mouvaient… Souriant chaleureusement, le Millénaire caressa l’esprit de sa liée du sien, reprenant du poils de la bête à la trouver près de lui.
* Tu viens offrir ton avis ô dame des cieux ? Ou bien me sauver de toutes ses considérations ?*
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| Sujet: Re: Courtoisies Diurnes [PV Achro] Lun 11 Nov 2013 - 20:01 | |
| Silarae veillait. Paupières à demi closes, son esprit flottait en partie dans l′océan des rêves, recoltant chaque perle de lumière que ceux-ci pouvaient lui apporter. En partie seulement. Plus lointain mais bien présent, elle sentait son lien avec Achroma. Il n′allait pas bien, et elle le savait. Sa garde avait commencé depuis bien longtemps à présent, et l′écailleuse ne se souvenait pas avoir un jour perdu tout contact avec lui. C′aurait été trop dangereux. Il n′était pas facile à protéger. Sa douleur n′était pas vraiment physique, il ne pouvait se guérir d′un simple sortilège, et la dragonne était parfois complètement dépassée. Quelle étrange idée il avait eu que de se faire double royal, songeait la dragonne. Elle ne lui avait toujours pas pardonné, et ne le ferait peut-être jamais. Par sa propre faute, il s′était lui-même mit en danger. Et elle était impuissante à le soulager de ses souffrances, ne pouvant que le soutenir mentalement et lui transmettre ses forces. Quelle frustration pour la belle dragonne blanche que de se trouver face à un problème qu′elle ne pouvait résoudre. Elle s′en voulait aussi, bien qu′elle ne l′aurait jamais reconnu : quelle piètre Soeur-d′Âme elle faisait pour ne même pas parvenir à le garder loin du danger. Elle grogna dans son demi-sommeil, son esprit un instant prit dans un violent orage. La pluie glissait sur la couche protectrice de ses écailles, sans emprise aucune sur la Maitresse des vents. Elle était libre, elle était belle, elle était elle tout simplement.
Méfiance. Le sentiment la sortie de sa torpeur et elle ouvrit les yeux, observant avec attention ce qui l′entourait. Quelle étrange sensation, que celle qui lui coulait dans les veines en lui ordonnant de prendre garde, de se méfier de son interlocutrice. Interlocutrice ? Ah, bien sûr... Achroma était donc en pleine conversation. Amie ou ennemie ? S′infiltrant dans l′esprit de son lié, elle appuya sa conscience contre la sienne. Âme contre Âme, il savait ainsi qu′elle était là. Qu′elle ne l′abandonnait pas. Au moins n′était-il pas en danger. Se redressant, Sila étendit les ailes, cherchant à éloigner l′engourdissement qui la gagnait. Le domaine baptistrel était magnifique et la température honteusement agréable. Pour la dragonne, le Puits Flamboyant était un rêve devenu réalité. Nul doute que le Dracos en personne aurait été ravi de se trouver ici. Les longues langues de flammes, la chaleur brûlante, merveilleux duo offert sans aucun doute par les esprits eux-mêmes. Cet endroit aurait dû être en partie consacré aux dragons et à leur puissance inconditionnelle. Nul endroit encore ne recelait ce genre d′hommage, pourtant les bipèdes les vénéraient. Incompréhensible. Mais elle n′allait certainement pas se relancer pour la dix millionièmes fois dans une étude approfondie du caractère des elfes, hommes et vampires, alors que son lié avait sans doute besoin d′elle. Mais avant cela...
En quelques battements, elle se retrouva à plusieurs mètres du sol, appréciant la force du vent contre lequel elle luttait. Elle n′allait pas aider beaucoup si le sommeil la gagnait alors même qu′elle devait protéger Achroma. Et pour cela, quelques loopings étaient les bienvenus. Montée en piquée, redescente paisible... Chaque muscle était sollicité, chaque nerf mobilisé. Étrange réveil en douceur que celui qu′effectuait la dragonne blanche.
Après quelques exercices de la sorte, elle se dirigea avec empressement en direction d′Achroma, sentant une pointe d′agacement le saisir. Amusée, la dragonne songea qu′il était pourtant bien difficile de faire perdre patience à son vampire. Elle eut presqu′envie de le laisser aux prises avec son agaçante interlocutrice par simple enfantillage, avant de se reprendre. Fatigué comme il semblait l′être, mieux valait ne pas le laisser seul avec qui que ce soit pendant trop longtemps. Arrivée devant la porte, elle songea un instant à détruire celle-ci par simple plaisir, mais elle savait que Frère-d′Âme ne cautionnerai pas pareille plaisanterie. Quel dommage... Elle attendit donc patiemment qu′elle s′ouvre et une douce caresse emplit son esprit de dragon, résonnant en elle comme un magnifique présent que lui offrait son lié. En réponse, elle lui transmit une puissante vague d′énergie et d′amour tout en braquant sur lui le regard d′une mère veillant sur sa progéniture. Son cœur se serra. Il semblait bien fatigué...
*Peut-être les deux, Frère-d′Âme. Comment peux-tu supporter cette curieuse ? Veux-tu qu′à défaut d′engloutir ton prince je croque les orteils de cette curieuse ?*
Aimable proposition qu′elle mettrait avec plaisir à exécution. Si Achroma était un vampire respectable et admirable, les autres n′étaient que des puces irritantes et hypocrites. Que pensait donc Vanaël Aerin, la Dame Pourpre ? À qui allait sa véritable allégeance ? Silarae se demandait souvent comment faisait son lié pour accepter pareilles dans son entourage. Réprimant un nouveau grondement tout en passa sa large tête à travers l′ouverture, la blanche dragonne observa la vampire d′un regard quelque mauvais.
*Cesse donc de palabrer en vain, Dame Vampire. Que veux-tu exactement ?*
Il fallait imaginer que l′interpellée ne cherchait pas à mentir à un dragon. Mieux valait pour elle qu′elle ne s′y risque pas.
*Parles, je suis lasse de tous ces tours et détours. Où veux-tu en venir ?*
Sûrement pouvait-elle faire mieux en ce qui concernait l′amabilité des paroles. Mais elle en avait le droit, après tout. On lui devait le respect. Et si l′autre n′était pas heureuse, grand bien lui fasse. Silarae n′était pas d′une patience exemplaire, loin de là. Mieux valait pour la vampiresse ne pas l′offenser, elle ou son dragonnier. |
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| Sujet: Re: Courtoisies Diurnes [PV Achro] Dim 17 Nov 2013 - 16:12 | |
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Pas de contre-partie... et Vanaël était une mangouste. Comment pouvait il croire encore qu'il était en son pouvoir de la tromper? Seuls les Baptistrels, les dragons et Lorenz sans doute, avaient peut-être le pouvoir de leurrer son totem. Les premiers ne pouvaient le faire par leur serment, les seconds n'avaient sans doute que peu de considération pour elle, et le troisième n'avait pas encore eu de raisons d'essayer. Mais elle se garda bien de laisser paraître ses réflexions maussades. Elle comprenait qu'il ne lui fit pas confiance. Pas entièrement en tout cas. La confiance à Ygg Chal était un peu l'équivalent d'un poison quand on y réfléchissait, elle s'installait, prenait de l'ampleur et puis tuait aussi certainement qu'une lame. Elle sentit une conscience s'immiscer dans son esprit pour lâcher des mots fort peu aimable. Si elle n'avait pas eu l'occasion de voir la dragonne blanche émergée de la fenêtre, elle aurait sans doute bondit prête à utiliser sa dernière arme. Mais les circonstances étant ce qu'elles étaient, elle conserva son calme. Elle ne put cependant réprimer un sursaut de surprise et une moue contrariée. Elle n'avait rien contre la dragonne, mais elle aurait préféré être prévenue avant qu'elle ne pratique une telle intrusion. Ces yeux placides se posèrent sur la créature pleine de majesté... Et elle fut tenter dans lui lancer une phrase d'un ton cinglant, ce que son respect pour cette race l'empêcha de faire... "Excusez moi si je prends trop de temps à parler de ce qui m'amène, vénérable Silarae. Mais tout ce qui a été abordé jusqu'à présent faisait autant partie de ma visite que ce qui suivra soyez en sûr." Elle reporta son attention sur Achroma, non sans avoir gratifier d'un révérencieux signe de tête la dragonne. Elle supposa que son agacement devait traduire le degré de fatigue du dragonnier. Il était vrai qu'il n'avait pas bonne mine sous ses atours calculés pour masquer son état. Elle prenait peut-être un peu trop de son temps. Et puis, tant pis, Achroma était assez vieux que pour se plaindre lui-même. "Je crains également de voir Lorenz se reposer sur des acquis qu'il considère comme éternels et inaliénables. Et d'un autre coté, j'ai l'impression que le conseil fait de plus en plus figure de marionnette. Au final, on sent bien que notre latitude se réduit à mesure que l'influence de Lorenz grandit. Je me demande si cela ne va pas finir par nous desservir dans cette guerre...
Achroma, je voudrais savoir si tu as la connaissance d'un de ces moyens d'annuler le lien qui t'unit à Lorenz, que tu évoquais tout à l'heure. Et si ce n'est pas le cas, je voudrais bien savoir ce qui t'est passé par la tête quand tu l'as posé. Et par pitié, ne me mens pas, tu sais pertinemment bien que ça ne servira à rien à part nous faire perdre un temps précieux à tous les deux." Voilà, la dragonne avait voulu du sujet vif? Eh bien elle était servie. Elle avait songé que Vanaël ne faisait qu'importuner son lié avec des échanges vains sûrement, sans voir bien sûr qu'elle distillait patiemment des informations précieuse sur ce lien qui la perturbait tant. Et Achroma avait beau dire qu'il n'y avait aucune réciprocité à part l'énergie dans cette malédiction, elle doutait que ce fut le cas. Mais comme il le disait lui-même, il fallait attendre pour savoir et il était apparemment sincère dans ce domaine. Espérons que cela ne prendra pas trop de temps, cette denrée si rare en ces temps troublés...
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| Sujet: Re: Courtoisies Diurnes [PV Achro] Dim 17 Nov 2013 - 20:39 | |
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La proposition de la blanche dragonne était amusante mais guère assortie à la visiteuse, aussi lassant que soit pareil tête à tête. Vanaël était un interlocuteur agréable, quand elle n’avait pas la bêtise de s’enfoncer dans ce genre de marasme intellectuel. Affectueusement réprobateur, il ne consentit nullement à voir Silarae croquer quelques parties de la purpurine… Non, cela risquait définitivement de jeter un froid sur l’entretient, et puis il y avait tout de même meilleur douceur pour sa tendre moitié d’âme que les morceaux des rares vampires du conseil qu’il estimait. Etait-elle sérieuse lorsqu’elle affirmait vouloir la croquer ? Très certainement et les affirmations de la blanche n’était nullement à prendre à la légère, d’autant plus qu’elle semblait définitivement tenir de lui qu’en au sérieux de son caractère. Aussi répliqua-t-il, avec affection et calme. * Elle n’est pas la pire croit moi et elle a au moins le bon goût d’être d’une compagnie somme toute agréable malgré la présente situation. Ce n’est pas une ennemie. Pas une véritable amie non plus. Sans doute s’en rapproche-t-elle pourtant quelque peu. Et cependant je sais que cela n’adoucira en rien le mépris que tu éprouves pour eux tous. N’ai-je pas raison ? * C’était qu’il la connaissait plutôt bien à présent. Fière et orgueilleuse perle des cieux qui avait les moyens de ses ambitions. N’était-elle pas une dragonne ? Magnifique créature de feu et d’air, vierge de puissance ancestrale et de la sagesse de toute une race ? Sa liée… la plus magnifique créature de la création toute entière à ses yeux. Et certes, il n’était pas forcément raisonnable dès qu’il s’agissait d’elle, mais cette ingérence était la sienne, avouée, et lui allait fort bien. Il ne comptait pas revenir dessus prochainement, ni jamais, à bien y réfléchir. * Voilà qui manque d’amabilité… Mais je suis curieux de la réponse. Peut-être ai-je trop l’habitude de tous leurs jeux futiles pour m’en émouvoir. Il est bon de t’avoir à mes côtés en ces instants *
Reportant son regard sur Vanaël qui répondait déjà, haussant un sourcil net à l’affirmation. Il ne gaspillerait nullement de sa salive pour répondre personnellement à cela, d’autant que ce n’était pas à lui qu’étaient destinées ces paroles. Une fois encore, leurs visions des choses divergeaient largement et de façon fort à propos. Là où elle pensait que le manque de poids du conseil se faisait progressif lui l’avait ressenti comme un couperet ayant pris place bien avant son retour. Lorenz n’avait que faire du conseil, ils n’étaient qu’un argument factice d’une politique dictatoriale complète. Si cela les desservait ? *Oui et non je pense. Tant qu’ils agissaient comme le désir Lorenz ils n’ont rien à craindre. Qu’ils sortent du rang cependant et il coupera leurs fils… Ce n’est guère qu’une propension attendue. Voilà pourquoi je prise l’indépendance de la plupart de mes pairs anciens. Ils n’ont nullement les mains liés par une politique quelconque, au demeurant… chaque état a ses propres inconvénients * Silencieux un bref instant devant les largesses qu’elle s’octroyait il finit cependant par répondre « D’aucuns diraient qu’il n’est guère prudent de qualifier de menteur un dragonnier devant sa dragonne. D’aucuns autres diraient qu’il est étrange qu’une femme telle que toi tombe dans le piège de me nommer un menteur. D’aucuns oui. Je marquerais ma simple surprise. Tu devrais mieux me connaître, je n’ai d’usage pour les mensonges, je n’affirme que la vérité en réponse à une question. Si ta question n’était pas correctement formulée, je n’y suis pas pour grand-chose. En tous les cas, je vais balayer ce genre de présomptions. Je connais les méthodes qui pourraient me délivrer, toi aussi si tu prenais quelques instants pour y penser. Et tu sais je pense, quelles étaient mes intentions en me proposant comme Double Royal »
Il se reposa contre le dossier de son fauteuil. « Allons voyons. Ce n’est pas bien difficile. Tu as une femme éclairée, tu possèdes nombres de connaissances… Il me vient cependant, Vanaël, que j’aimerais savoir ce que tu comptes faire de cette connaissance en particulier. Tu voudrais me voir délivré ? Tu sais que Lorenz ne le permettra pas, nous le savons tous deux…. » Il pencha la tête « Tant qu’il sera prince, mon état ne changera nullement » Lassitude oui… Lorenz ne lui accorderait pas de repos, quand bien même il tenait bon. * Elle gagnerait à avoir de meilleures compagnies. Mais je crains que la laisser aller et la voir retrouver les galeries ne fut pas une solution. Je n’ai de pouvoir sur elle, Silarae, aucunement, et pourtant je dois avouer que la présente situation témoigne d’un manque flagrant de raisonnement articulé… Ne soit pas trop irritée d’elle princesse. Elle a de la sagesse, à sa façon. Bien qu’aucun de nous ne t’arrive à l’écaille *
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| Sujet: Re: Courtoisies Diurnes [PV Achro] Jeu 21 Nov 2013 - 18:22 | |
| Une compagnie agréable, c′était vite dit. Sans aucun doute, leur conception de l′adjectif était bien différente. Si son lié considérait davantage la vampire comme une amie plutôt qu′une ennemie, ce n′était pas le cas de la blanche, bien au contraire. Nul vampire n′était digne de confiance, bien que certains puissent être moins méprisables que d′autres, exception faite, bien évidemment, d′Achroma. Mais lui était différent, plus sage, plus noble; sans quoi jamais l′écailleuse ne l′aurait choisit. Il était déjà unique avant même de naître Bien sûr, il la connaissait mieux que personne et savait déjà quels sentiments animaient la dragonne.
*La pire ne veut pas dire la meilleure, c′est une agaçante créature. Je ne comprends pas pourquoi en quoi ses manigances la rapproche d′une amie, elle te rejettera quand le moment sera venu qu′elle t′apporte vraiment son aide.*Elle eut un reniflement mental, étrange sentiment de mépris qui traversa le lien les unissant. *Non, en aucun cas. Aucun d′eux ne semble mériter mon respect.*
Elle observa un instant le visage impassible du vampire ; ces visages plats étaient toujours étranges à décrypter, mais avait prit l′habitude de connaître les expressions du vampire. Pourquoi aurait-elle dû faire preuve d′amabilité ?
*Elle joue avec nous et nous fait perdre notre temps. Il serait bon qu′elle se souvienne de sa place. Certes, son indépendance est appréciable, mais engage quelques doutes quant à sa loyauté. Est-il bien sage de s′allier à ces êtres instables, certainement capable de comploter contre toi dès que tu fais l′erreur de leur présenter ton dos ?*
Elle était là pour veiller sur lui. Il avait besoin d′elle autant que l′inverse était vrai, et ce malgré la distance les ayant séparé un long moment. Il était d′ailleurs temps que cela cesse, songea-t-elle. Pourraient-ils se réhabituer tous deux à la présence quasi constante de l′autre ? Ils étaient dragon et dragonnier après tout. Mais les règles avaient changé pour eux. La liberté presque totale qu′ils avaient chacun dû prendre n′avait en rien atténué l′amour infini qu′ils se portaient, mais ils avaient perdu de longues heures séparément. Sila émit un étrange bruit, mélange de ronronnement et de grondement, et se promit de consacrer davantage de temps à Achroma. S′il s′entourait de créatures comme celle qu′il avait face à lui, c′était qu′il avait sans aucun doute besoin d′aide ; et elle n′allait certainement pas le laisser se faire emporter dans les intrigues douteuses que l′on trouvait nécessairement dans toute cour impériale.
Hypocrite. La vampiresse n′était pas le moins du monde sincère dans ses excuses, et elle sentait son agacement, désagréable odeur collant à la peau de la dents-longues. Rien de bien surprenant en soi. Bien qu′elle soit respectée et qu′on la traite avec déférence, ce qui était la moindre des choses au vu de sa supériorité, peu étaient sincères dans leurs paroles. Seule la crainte qu′elle inspirait lui permettait d′obtenir pareil privilège. Et son dragonnier aurait mieux d′en faire autant. Il était trop tolérant, songea-t-elle, et bientôt cela pourrait se retourner contre lui. Elle devait être là alors pour le protéger. Elle, Silarae, la fière dragonne blanche. Et cela allait de toute évidence commencer plus tôt que prévu, puisque la conseillère eut l′intelligente idée d′insulter son dragonnier. Un menteur, selon ses dires. Furieuse, la dragonne gronda avec hargne et dévoila une superbe rangée de crocs ivoires.
*Attention à tes paroles, vampire. En l′insultant, tu me provoques aussi. Te crois-tu donc si sage et puissante pour traiter impunément un dragonnier de menteur ?*
Elle s′interrompit un instant, et son lié mit à profit cette coupure pour s′adresser à son tour à la vampiresse. La dragonne se demandait parfois comment il faisait pour être si patient. Malgré tout, il réussit subtilement à la faire passer pour sotte. Impressionnant. Mais elle le retrouvait bien là, tout en finesse et en élégance. Si elle-même manquait parfois de tact, son lié était le roi de l′implicite. Elle lui fit part de son amusement et posa la tête sur les pattes, ne décollant pas son regard sérieux de la vampiresse, ses pensées de nouveau tournées vers Achroma.
*On dirait que la demoiselle n′apprécie guère les discours directs, et je doute qu′elle réponde sincèrement à ta question.*
Piquante, elle ne put s′empêcher d′ajouter avec moquerie à l′adresse de la conseillère :
*Et par le Dracos, ne nous ment pas, nous le saurions*
Elle souffla, expirant un nuage de fumée blanche à l′odeur de soufre avant de répondre à son dragonnier, mi-moqueuse mi-agacée :
*Je dirai surtout qu′elle témoigne d′un manque flagrant de raisonnement, quel qu′il soit. Je n′ai pas ta patience, Frère-d′Âme.* Elle s′adoucit quelque peu, sensible au compliment *Les fous aussi ont leur sagesse, mais il est rarement de bon ton de les écouter ou de les suivre, quoi que certains puissent nous surprendre. Mais soit, je tacherai de m′accommoder de son ennuyeuse présence*
Ses paupières se fermèrent à demi, laissant croire à un demi sommeil. Bien peu malin serait qui croirait qu′elle relâchait sa vigilance, elle était plus éveillée que jamais, et prête à entraîner d′office son dragonnier loin d′ici si elle le sentait trop s′affaiblir. |
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| Sujet: Re: Courtoisies Diurnes [PV Achro] Mer 27 Nov 2013 - 20:59 | |
| Rp abandonné en raison du départ de Vanaël |
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| Sujet: Re: Courtoisies Diurnes [PV Achro] | |
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