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Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen]

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MessageSujet: Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Icon_minitimeDim 16 Déc 2012 - 16:12

C’était une fraîche matinée. Le ciel était de ce fameux bleu que l’on voit lorsqu’il fait froid en montagne. Une sorte de bleu d’une pureté inégalée, que l’on ne peut voir dans les plaines. Yvia inspira une grande bouffée d’air glacial, et profita de cette atmosphère revigorante. La semaine avait été épouvantable, avec tempête sur tempête. L’Assassine leva les yeux vers le Soleil, goûtant sa lumière pâle, et tentant de percevoir un peu de sa chaleur sur sa peau.

Aujourd’hui serait une bonne journée. Elle pourrait enfin s’entraîner hors de sa maison, dans la neige, ce qui serait bien plus profitable que dans sa salle d’entraînement. Se mouvoir dans la neige était bien plus éreintant que sur un sol dur. Le moindre mouvement demandait presque le double de l’effort habituel à fournir pour la même action. Marcher dedans était épuisant, alors pour ce qui était de combattre… C’était en partie grâce à cet élément naturel qu’elle avait fait de Grey un si bon combattant. Le pauvre, il en avait vraiment bavé, mais aujourd’hui, le résultat en valait la peine.

Grey… Où pouvait-il bien être ? Elle n’avait pas revu son « fils » depuis si longtemps, aussi ne put-elle empêcher son esprit de voleter un peu vers lui. Peut-être le reverrait-elle, lorsqu’elle quitterait le Croc du Dragon pour retourner dans les terres de l’Empire accomplir ses contrats. Comme il avait dû grandir.

Yvia retourna à l’intérieur et referma la porte. Il faisait chaud, à l’intérieur. Les murs épais en pierre retenaient extrêmement bien la chaleur, mais elle soupçonnait un enchantement laissé là par les bâtisseurs du lieu. Mais elle n’allait pas sans plaindre, son corps appréciait la douce chaleur qui régnait ici. Au-dessus du feu était suspendue une bouilloire, dans laquelle chauffait de l’eau. L’Assassine jeta quelques feuilles de thé à l’intérieur, et observa la lente coloration du liquide transparent. C’était beau… Telle une épidémie, la couleur se répandait de molécule d’eau en molécule d’eau, transformant tout ce qu’elle touchait.

La Beauté de Glace alla s’asseoir sur un des bancs entourant la lourde table en bois de la salle à manger, et ferma les yeux. Ses narines étaient chatouillées par l’odeur du thym que dégageait l’eau en train de chauffer. Elle aimait le thym. Cela avait un goût particulier, qu’elle ne retrouvait pas dans les autres types de thé. Du reste, une infusion de thym avait aussi des vertus médicales, notamment lors de maux de ventre.

Un son troubla les bruits habituels de la vie en ermite. Un son que l’on ne s’attendrait pas à entendre dans une maison sur le Croc du Dragon. Quelqu’un frappait à sa porte. Yvia se leva prestement et en silence, et dégaina une de ses dagues, dont elle ne se séparait jamais. Ce qui jusqu’alors aurait pu sembler être de la paranoïa prenait tout son sens. Grâce à l’Esprit-Totem de la Chauve-Souris, qui était le sien et qui lui permettait d’avoir une ouïe bien plus développée que celle du commun des mortels, elle put entendre qu’il n’y avait qu’une seule personne de l’autre côté de la porte. Tant mieux.

L’Assassine se glissa contre le mur, prête à ouvrir la porte au moindre mouvement de la part de l’inconnu. Et en effet, quelques instants plus tard, l’on frappa de nouveau. Alors, vivement, Yvia ouvrit la porte, attrapa l’étranger par le col, le tira à l’intérieur et le plaqua contre un mur, en appuyant sa dague contre son cou.



« Qui êtes-vous, et que faîtes-vous ici ? »


Une mèche tomba du capuchon. Ses cheveux étaient longs et bruns, et les traits de son visage indiscutablement féminins. Une femme, ici ? Que diable venait-elle faire ici ? Assurément, ce n’était pas par hasard, mais pourquoi aurait-elle bravé les tempêtes de la semaine précédente, et les mille et uns dangers que recelaient la montagne pour venir en ce lieu ?
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MessageSujet: Re: Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Icon_minitimeVen 28 Déc 2012 - 15:34

De la neige.... Encore de la neige! Voilà qui changé un poil de l'eternel decor cailloux/cailloux mais bon, au final la jeune femme en venait à le regretter! Depuis qu'elle avait quitter la cabane de Grey, elle avait tenté milles fois de faire demi tour, pestant et râlant comme elle savait si bien le faire, mais en levant les yeux au ciel, elle apercevait de temps à autre Sarash qui revenait voler au dessus d'elle, comme pour lui indiquer la route ou pour lui redonner confiance.

Confiance.... Alors qu'elle savait qu'ils se dirigeaient droit vers le repére des vampires et que Grey lui avait plus ou moins indiqué l'endroit où vivait son maître qui pourrait peut-être l'aider à survivre... Avait-il preciser que le chemin serait aussi difficile??? Non bien sur, sinon la jeune femme ne s'y serait jamais aventurée! Quand la neige commença à tomber et à lui glacer le sang et geler les orteils, elle maudit trois fois le Dracos avant de continuer sa route, voilà maintenant deux jours qu'elle n'avait pas revue l'ombre planante de Sarash au dessus de son chemin...
Un grand "Aaaaaatchouuuuuum!!!" retentit dans la montagne, et seul l'echo lui répondit. Heureusement elle ne declencha aucune avalanche, étonnant quand on sait la chance qui l'accompagne dans ces moments là!
Epuisée, mentalement et physiquement, Lylou grimpa tant bien que mal sur un rocher afin de gagner de la hauteur et là, Oh miracle : elle aperçut une petite fumée qui s'élevée en une douce colone derriére cette grosse motte de neige. Manquant de se tordre encore une cheville, elle devalla de son perchoir comme une flêche, ayant enfin retrouver la force de courire. Elle respira avec un grand sourire une odeur de tisane, peut-être bien du thym tiens, et son faillit pleurer de joie en apercevant cette petite maison tombée du ciel.

Sa premiére envie eut été d'enfoncer la porte pour se jeter devant le feu qui devait ronroner dans l'âtre, mais sa petite experience lui disait qu'il n'était peut-être pas bon d'entrer ainsi chez les gens sans frapper, surtout quelqu'un qui devait vivre comme un hermite au milieu de nulle part!

Alors, qu'est-ce qu'on fait dans ces cas là? Ben on frappe tiens!
Elle commença par donner des petits coups plutôt discret , si possible qui signifiaient "je ne suis pas agressive et ne me faites pas de mal!", mais c'est difficile avec les bouts des doigts gelés!
Elle attendit quelques instants et, n'obtenant pas de reponses, frappa un peu plus fort, avec la ferme intention d'entrer si personne ne répondait...

La porte s'ouvrit d'un coup et elle se sentit soulever dans les airs comme une vulgaire poupée de chiffon. Visiblement, le message qu'elle aurait souhaité envoyer n'était absolument pas passé...

Tout en tentant de remettre un peu d'ordre dans son esprit, elle detailla son agresseur... Agresseuse serait plutôt juste d'ailleurs! Car oui, c'était bien une femme! Est-ce que la chance lui sourirait-elle? Elle semblait degager une espéce d'aura, se deplaçait de la même façon que Grey, et ce regard...!! Plus meurtrier que le poignard qu'elle avait fiché sous sa gorge!

Ce pourrait-il que ce soit elle, le maître de Grey??? Aurait-elle trouvé du premier coup? Un sourire naissant vint illuminer son visage, puis la peur apparut dans ses yeux : oh mon dieu, c'est cette femme terrifiante chez qui il l'aurait envoyer??? En fait, elle ne savait pas si elle voulait connaître la réponse finalement!

En revanche, la dame en attendait une, et elle n'avait pas l'air trés commode! Dans tous les cas, même si Lylou declinait sa veritable identité, elle ne serait certainement pas inquiétée par une hermite, aussi dangereuse qu'elle ait l'air, elle ne savait surement pas qui elle était et ce qu'elle avait fait, pas vrai? et elle avait la curieuse impression que si elle lui mentait, elle la decouperait en petit cube dans tous les cas alors bon...

Retrouvant sa respiration, elle plongea son regard dans le sien, essayant de le soutenir tant bien que mal:
"Je... Je m'appelle Lylou, Lylou Tildwen! Est-ce que, est-ce que vous êtes Maître Yvia?? Yvia Neriwen??"

Sans attendre vraiment de réponses, elle fit des gestes lents pour amener lentement ses mains prés de son cou et defaire les boutons de son épais manteau, laissant apparaître un petit cordon en cuir qui descendait sous les couches de vêtements de la jeune fille . Elle le souleva prudement, laissant apparaître un petit pendentif finement ciselé que Grey lui avait donné à remettre à Yvia comme preuve de sa bonne foi ."Je viens de sa part..." Ajouta-t-elle simplement, afin de voir si elle avait vraiment à faire à la bonne personne, où si les hermites étaient plus nombreux qu'elle ne le croyait dans le coin...
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MessageSujet: Re: Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Icon_minitimeMer 2 Jan 2013 - 15:37

Un sourire passa furtivement sur les traits de la femme, et Yvia se demanda ce que cela signifiait. On aurait dit le sourire de quelqu’un qui touche au but, mais celui-ci disparut, remplacé par une frayeur lisible dans son regard. Yvia aimait lire la peur dans les yeux de ses proies, c’était jouissif. A ce moment-là, lorsqu’il comprenait qu’ils ne pourraient s’échapper, le désespoir naissait. L’assassinat était un magnifique acte parsemé de ces bouts de plaisir tout au long de son accomplissement.

La morte en sursis se présenta alors, tandis que le contact de sa lame sur son cou se faisait plus insistant. Qu’est-ce que cela pouvait lui faire qu’elle se nommait Lylou Tildwen ? Elle ne la connaissait pas, n’avait jamais vu son nom sur un contrat… C’était une totale inconnue, qui était venue dans sa maison dont seul Grey savait la localisation, troubler la paix qui était sienne. Et puisqu’elle connaissait son nom, ce n’était pas dû au hasard, ce qui aurait pu jouer en sa faveur. Mais là, elle venait de faire un pas de plus vers le froid baiser de la Mort.



« Donnez-moi une seule bonne raison de ne pas vous réduire au silence, Lylou Tildwen. »


Sans parler, celle-ci commença à déboutonner sa veste. Comptait-elle user de ses charmes pour amadouer l’Assassine ? Mais qui donc était cette fille, pour avoir recours à des moyens aussi hasardeux ? Encore que, si elle avait été un homme, cela aurait pu marcher, mais même si elle était aussi sensible au charme des femmes, Yvia n’était pas du tout disposée à se laisser avoir pour une poitrine, aussi belle soit-elle. Cependant, il semblait que sa supposition était fausse.

Un reflet apparut, provenant d’une sorte de collier, d’un pendentif, plus exactement. Et son esprit le reconnut aussitôt. C’était celui de Grey, son élève, son fils. Comment avait-elle pu l’obtenir, l’avoir en sa possession ? Elle venait de sa part ? Mais pourquoi Grey lui enverrait-il une si jeune femme ? Qu’avait-il donc derrière la tête ? Etait-ce un message pour lui signifier qu’il avait trouvé chaussure à son pied, et qu’il allait épouser ladite chaussure ? Il fallait dire qu’elle était mignonne, qu’elle avait un joli visage. Mais quand même, elle imaginait mal Grey lui envoyer une personne pour des raisons si futiles, et si cette jeune fille était sa fiancée, il serait venu avec elle.

Lentement, Yvia relâcha sa pression sur Lylou, et rengaina sa dague. Elle était toujours méfiante, mais beaucoup moins maintenant qu’elle avait vu le pendentif de son élève. D’un geste, l’Assassine l’invita à retirer sa veste et à s’asseoir sur un banc près de la table, tandis qu’elle allait retirer la bouilloire du feu. Elle sortit deux tasses, qu’elle remplit à ras bord du thé au thym, lequel s’écoula en fumant, avant de sortir dehors et d’ouvrir une sorte de caisse enfouie dans la neige, dans laquelle elle entreposait du fromage et de la viande.

Yvia revint à l’intérieur, embrocha un lapin déjà déplumé, et posa un quart de fromage emballé dans du tissu sur la table, à côté d’une miche de pain. Elle assaisonna la viande avec du sel et des herbes, puis vint s’asseoir en face de son invitée. Ses yeux la détaillèrent de nouveau, enregistrant le moindre trait de son visage, le gravant dans sa mémoire comme sur un mur de pierre. Le silence s’éternisait, sans toutefois être lourd. Et puis elle décida de le briser.



« Ainsi vous connaissez Grey. Racontez-moi comment vous l’avez rencontré, et pourquoi vous a-t-il envoyé ici. Et surtout, pourquoi ne vous a-t-il pas accompagné ? Oh, et ne vous inquiétez pas, ni la nourriture, ni le thé ne sont empoisonnés. Mangez et buvez à votre guise, la route a dû être longue et éreintante. »


La Beauté de Glace porta la tasse à ses lèvres, et but une gorgée de ce liquide chaud, qui la réchauffa de l’intérieur. Elle prit ensuite un couteau qui traînait sur la table, jongla quelques instants avec, puis le planta dans la miche, comme elle l’aurait fait avec une de ses dagues dans un corps. Déformation professionnelle, sans doute. Mais une question la taraudait, l’obsédait en tournant dans sa tête. Tout était possible, avec Grey, surtout ça. Aussi, Yvia planta ses yeux dans ceux de son interlocutrice, et lui demanda, d’un ton identique à celui qu’elle aurait employé pour acheter quelque chose :


« Dîtes-moi, Lylou… Est-ce que vous et Grey l’avez fait ? »
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MessageSujet: Re: Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Icon_minitimeMer 2 Jan 2013 - 19:34

Ouf, le medaillon semblait avoir suffit à convaincre cette version éféminée de Wintel.... En tout cas, le sang de Lylou parvint enfin à retrouver un rythme normal et son visage retrouva des couleurs quand le poignard s'éloigna de sa gorge. Elle alla même jusqu'à l'inviter à s'asseoir tranquillement à prendre le thé comme si de rien n'était!

Plus ou moins confiante, la jeune femme accepta tout de même l'invitation, la suivant du regard quand elle sortie prendre de la viande, et gardant mine de rien un oeil sur son poignard! Une chose était certaine, elle n'aurait vraiment pas envie d'être à la place de cette pauvre miche de pain! Elle avait interet à être convainquante!!!

L'assassine répondit à ses inquiétudes en lui confirmant que ni la nouriture ni le thé n'était empoisonné et se jeta presque litterallement sur le thé fumant, dont le doux liquide vint lui rechauffer jusqu'à ses extremitées gelées, pendant qu'elle se faisait assaillir de questions.

Elle prit deux minutes pour reflechir par ou commencer tout en finissant sa tasse quand elle lui posa une bien étrange question....
"Pfsssh!" fit-elle en recrachant pratiquement toute sa gorgée de thé.
"Escusez-moi! " dit-elle en fuyant son regard et en tentant de netoyer un peu la table éclaboussée. "Si par "vous l'avez déjà fait" vous entendez si on a déjà élevé un dragon ensemble la réponse est oui, pour le reste...."
On ne pouvait pas dire que la question la mettait mal à l'aise non, c'était bien pire que ça! Elle ne pouvait empêcher le rouge de monter à ses joues et qui menaçait de recouvrir son visage tout entier!

"Disons que notre relation était... Plus compliquée que ça!" finit-elle par ajouter en se resservant du thé. Sentant ses palpitations se calmer, elle arriva enfin à croiser à nouveau son regard , tout en reflechissant à comment elle pourrait bien lui expliquer comment elle en était arrivée là.... D'ailleurs c'était une bonne question! "Ecoutez, je vais être honnéte avec vous, et je vais tout vous raconter depuis le debut, ça sera plus simple, je pense! "

Elle se mit à lui raconter tout, absolument tout! Tant qu'à faire à jouer sa vie, autant n'ometre aucun details important pour qu'elle comprenne son histoire et soit convaincue qu'elle ne mentait pas! Et puis, de toute maniére, qui aurait bien pu inventer une histoire pareille, je vous le demande! Elle parla pendant peut-être ce qui lui parrut des heures, reconstituant le scenario dans sa tête . Comment, de petite bergére elle était devenue recherchée comme une vulgaire criminelle sans jamais avoir pu prouvez son innocence, comment elle avait rencontrer cette compagnie si etrange composée de vampires, d'elfes, de dragons et d'humains.
Elle lui conta également leur periple à travers le desert et comment ils avaient finalement trouver le dernier oeuf de dragon, comment Eleina, son pire cauchemard avait faillit l'emporter, elle lui rapporta même, sans attendre d'Yvia qu'elle ne la croie, l'intervention du Dracos en personne qui lui avait confier l'oeuf et l'avait expedié non loin de Grey. Comment ce dernier l'avait presque kidnapper et avait finit par faire éclore l'oeuf, leur fuite à travers les montagnes , la relation tissée entre Grey, Sarash et Lylou, et enfin, avec un pincement au coeur, la decision de Grey de partir pour le royaume vampirique, là où Lylou ne pouvait pas les suivre...

Le feu de la cheminée s'était presque entiérement consumé et la lumiére du jour avait vascillée depuis longtemps quand Lylou arriva enfin à la conclusion :
"J'ai tenté de les convaincre, rien à faire, ils sont partit, mais avant celà, Grey m'avait parler de son maitre, vous, qui pourrait m'aider et.... Et me voilà! Je ne sais pas grand chose de vous, sinon que vous avez veillé sur Grey et en avait fait l'homme qu'il est devenu aujourd'hui..."

Le moment était peut-être venu de faire une pause, et de laisser la place aux éventuelles questions . L'assassine avait laissée la jeune femme parler sans intervenir, haussant parfois un sourcil, parfois en grignotant un bout machinalement, mais elle n'avait rien laisser parraître... La croyait-elle au moins? Ou était-elle en train d'établir un plan pour la tuer en faisant le moins de tache possible sur le sol?
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MessageSujet: Re: Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Icon_minitimeSam 5 Jan 2013 - 11:36

L’Assassine retint un sourire devant la réaction si spontanée de la jeune fille à sa question, que d’aucuns auraient pu considérer comme indiscrète et déplacée. Elle ne se focalisa pas sur la flaque de thé qui recouvrait la table devant Lylou – une chance pour elle, car d’autres personnes auraient pu perdre la vie suite à cela – et de toute façon, elle n’en eut pas le loisir, car ce qui vint après était tout simplement une information plus qu’inattendue. Élever un dragon ?!

Yvia avait entendu des rumeurs comme quoi des œufs de Dragons auraient été retrouvés, et auraient éclos pour certains, sans savoir de qui il s’agissait exactement. Si cette femme était Dragonnière, elle serait sans doute venue avec, à moins que le Dragon ne soit déjà mort, ou qu’il ne vole pas dans le ciel en faisant des ronds au-dessus de son habitation. Le seul moyen de vérifier cette dernière hypothèse était de planter une dague dans le cœur de l’Humaine et de voir si quelque chose se fracassait contre la montagne. Mais si on écartait ces deux suppositions, le Dragon devait alors être celui de Grey. Grey, un Dragonnier ? Par la Mort, si elle s’attendait à cela, si jamais il s’avérait que ce fût une information exacte.

Alors elle l’écouta, se laissa guider par sa douce voix dans ses souvenirs, imaginant chaque scène, chaque mot, chaque parole échangée, chaque mouvement qu’elle lui décrivait. Au ton qu’elle prenait, Yvia devinait qu’il lui était plus arrivé d’aventures ces derniers mois que durant sa vie toute entière. Yvi eut toutefois un peu de mal à croire que le Dracos, malgré toute sa puissance, ait pu transporter une personne dans un autre lieu que celui où elle se trouvait. Ce qui la convainquit fut de se dire qu’une personne, pour faire croire à un mensonge, aurait plutôt tout fait pour rendre son histoire la plus crédible possible. Ce qui n’était pas le cas de Lylou, de par le nombre de faits extraordinaires qu’elle décrivait.

Lorsqu’elle arriva à la fin de son récit, le Soleil éclairait d’une lueur orangée la pièce par les étroites et épaisses fenêtres. Yvia ferma les yeux. Elle était inquiète. Son entraînement permettait à Grey de se sortir de n’importe quel mauvais pas, même s’il tmbait contre des Vampires. Cependant, foncer droit dans leur Royaume, là où leur nombre finirait, peut-être, par le submerger… Mais qu’est-ce qu’il lui avait pris ? Qu’espérait-il ? Se doutait-il seulement de la folie de son entreprise ? Quel imbécile heureux. Il avait sans doute ses raisons, mais quelles pouvaient être celles-ci ? Si au moins elle l’avait eu en face d’elle avant son départ, elle aurait pu le retenir, quitte à lui faire tâter de son fouet, à l’attacher, à lui couper un bras et une jambe, mais au moins, elle aurait augmenté ses chances de survie… A long terme.

La Beauté de Glace saisit un couteau sur la table, et se leva lentement. Elle faisait tourner l’ustensile entre ses mains tout en se dirigeant vers Lylou. Quelle peau magnifique, quel corps angélique. Son sang devait être délicieux, et sa chair devait être agréable à caresser, tandis que sa vie s’échappait. Yvia fit sauter le couteau une dernière fois, et l’attrapa par la pointe entre deux doigts. Elle visa ensuite le ventre de la bestiole, et lança son arme improvisée, qui alla se planter… Dans le lapin.



« Il est cuit, notre repas du soir est assuré. »


Yvi décrocha le lapin de sa broche, et le posa dans un plat dans lequel attendaient des pommes de terre cuites dans la cendre de la cheminée. Elle enferma ensuite le tout dans un placard en pierre pour le maintenir au chaud, et retourna s’asseoir devant son invitée. Elle planta ses yeux dans les siens, réfléchissant à ce qu’elle pourrait en faire. Visiblement, en l’envoyant ici, Grey avait eu une idée derrière la tête. Comptait-il qu’elle devienne son élève ? Dans ce cas, à ce qu’elle lui disait, il ne l’avait pas prévenu des… Particularités de son entraînement.


« Ne comptez pas sur les Juges Impériaux pour prouver que vous êtes innocente. Vous êtes maintenant une criminelle, alors vous allez devoir apprendre à vous défendre de manière efficace, même, et surtout, contre les Impériaux. J’ignore si c’est pour cela que Grey vous a envoyé ici, mais dans tous les cas, vous ne repartirez pas comme vous êtes venue. »


Elle ne pourrait pas l’entraîner aussi longtemps qu’elle avait pu le faire avec Grey, mais elle aurait au moins le temps de lui apprendre les bases de son art avant de redescendre à Gloria. Elle aurait de quoi se débrouiller contre des soldats et des gardes normaux, de jeunes Vampires au maximum… Oui, c’était faisable, malgré le fait que l’entraînement serait très intensif. Elle vivrait des mois difficiles, mais cela en vaudrait la peine pour elle.


« J’accepte de vous aider, mais il faut que vous sachiez que, durant tout le temps que vous serez ici, je n’accepterais aucune revendication, aucune plainte. Contrairement à Grey, je vous avertis que rien de ce que je vous ferais faire ne sera facile, aussi je vous laisse le choix. Ce sera la seule et unique fois où vous l’aurez, et vous ne pourrez revenir sur votre réponse. Voulez-vous acquérir les compétences pour assurer votre survie dans ce monde, ou vivre dans la crainte chaque jour d’être reconnue, poursuivie et arrêtée ? Voulez-vous devenir forte et puissante, ou rester une Humaine lambda ? »
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MessageSujet: Re: Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Icon_minitimeLun 7 Jan 2013 - 10:44

Un sentiment de soulagement s'empara de la jeune femme, qu'elle la crut ou non, l'assassine semblait avoir decidé de la laisser en vie, ce qui n'était pas peu de choses! Elle ne lui avait pas posé de questions, ce qui rassura Lylou car si elles ressemblaient toutes à celles qu'elle lui avait posé un peu plus tôt avant que Lylou n'entame son monologue...

Son esprit fut attiré par le lapin qui avait l'air bien appetissant, avant d'être ramené sur terre : apparement Maître Yvia n'avait pas plus d'idée que Lylou de ce que Grey attendaient d'elles, mais elle lui proposa alors ce qu'elle possedait certainement de plus precieux: son savoir et son experience.

Oh bien sur, voilà longtemps que Lylou avait presque abandonné l'idée de retourner à une vie "normale", de toute maniére, aprés tout ce qu'elle avait vecue, elle pensait ne jamais pouvoir rester en place à garder des chêvres comme avant non...
Encore heureux qu'elle ne lui proposait pas de faire d'elle un membre de la guilde! Passer ses journées, voir ses nuits, à tuer des gens comme ça non, trés peu pour elle. D'abord elle n'en aurait certainement pas eut le courage, ou les trippes tout depend du point de vue, pour tuer un homme inconnu de sang froid...

Elle prit tout de même le temps de reflechir, passer plusieurs mois certainement ici, enfermée avec une veritable assassine à apprendre des techniques de Dracos sait quoi, et puis cette petite remarque sur le fait que, contrairement à Grey, elle ne lui ferait rien faire de facile... Elle trouvait qu'elle en avait quand même bavé pas mal!! Alors si elle lui prometait milles fois pire...!!! Tout cela meritait reflexion.... Aucune plainte hein? Ca pourrait peut-être être le plus dur des obstacles!!

Mais ce genre d'opportunité ne se presentait qu'une seule fois, et elle refusait d'avoir fait tout ce chemin pour rien!
"Trés bien, j'accepte! " dit-elle, sans pour autant se douter vraiment de ce qu'elle venait d'accepter, ni de ce que ça allait changer dans sa vie!
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MessageSujet: Re: Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Icon_minitimeMer 9 Jan 2013 - 18:54

Un sourire se dessina brièvement sur ses lèvres, mais il disparut aussi vite qu’il était apparu. Tellement vite que l’on aurait pu se poser la question de son existence. Mais sa bonne humeur fut vite remplacée par de multiples réflexions sur le déroulement de l’entraînement de sa nouvelle élève. Celui-ci devrait être complet, tout en étant rapide. Inévitablement, et malheureusement, elle ne pourrait pas tout lui transmettre. Aussi réfléchissait-elle à ce qu’elle lui enseignerait.

Le repas se déroula dans le silence le plus total, lequel était troublé seulement par le bruit des couverts frappant contre les assiettes, et le crépitement du feu. Une bougie était posée sur la table, dans une sombre parodie d’un dîner aux chandelles. Il ne manquait plus que les pétales de rose disposées entre les deux convives, et l’image aurait été parfaite. Mais les roses ne poussaient pas en montagne, le climat était trop rude pour ces fleurs si fragiles. Quelle plante se révèlerait être Lylou ? Serait-ce une de ces fleurs qui périssaient dès les premières froidures hivernales ? Ou bien serait-elle plus robuste, tels les edelweiss qui poussaient par endroit sur les versants de la montagne, lorsque la neige se retirait au début du Printemps ? Yvia le découvrirait bien assez tôt : soit la jeune femme survivait à son entraînement, soit son cadavre reposerait sous un monticule de pierres.

Lorsque les deux jeunes femmes eurent fini leur repas, Yvia fit signe à Lylou de la suivre, et la guida jusqu’à la trappe qui donnait accès au sous-sol contenant les chambres. L’obscurité régnait à l’intérieur, car la nuit, déjà tombée dehors, ne permettait pas au Soleil de pénétrer par les puits de lumière. Aussi l’Assassine usa de quelques boules de feu pour allumer les bougies fixées aux murs. Au tout début, lorsqu’elle avait essayé pour la première fois, sa précision n’était pas suffisante, et elle avait fait brûler une tapisserie, d’où la grande tâche noire au milieu du couloir. Quelle maladresse, quand elle y repensait.

Elles passèrent devant la porte de l’immense bibliothèque, puis Yvia ouvrit la deuxième porte, qui donnait sur une chambre meublée en tout et pour tout d’un lit, d’un bureau et d’une armoire, de laquelle elle sortit des draps et des couvertures qu’elle posa sur le matelas. Il y avait aussi dans un coin une petite baignoire de pierre, posée sur un foyer à proximité duquel reposait de quoi faire du feu. L’étage contenait trois autres chambres identiques, dont la sienne. L’Assassine repoussa une de ses courtes mèches de devant ses yeux, et s’adressa à son invitée devenue élève.



« C’est ici que vous dormirez, Lylou, durant toute la durée de votre formation. Vous êtes libres de la décorer comme vous le souhaitez ; d’ailleurs, nous nous rendrons bientôt à Glacern acheter des provisions. Bien, mon enfant, couchez-vous tôt ce soir, demain sera une rude journée. Si toutefois vous avez du mal à trouver le sommeil, vous pourrez vous rendre dans la bibliothèque et feuilleter quelques livres. Prenez-en soin, la plupart sont plus vieux que vous ou moi. »


Prestement, Yvia vint déposer un baiser maternel sur la joue de Lylou afin de lui souhaiter la bonne nuit, puis sortit rejoindre sa chambre, dans laquelle elle se déshabilla avant de se plonger dans l’eau froide – elle n’avait pas envie de la faire chauffer ce soir. Enfin, elle s’allongea sur son lit, les yeux perdus dans la contemplation du plafond.

********

Le ciel était encore noir, bien que l’on puisse voir une légère lueur à l’Est, et les étoiles régnaient encore dans les cieux, lorsqu’Yvia pénétra sans bruit dans la chambre de la jeune femme. Elle leva cette magnifique invention qu’était le fouet, et cravacha une fois la cheville de Lylou afin de la réveiller. Elle adorait réveiller Grey de cette manière… Et le fouetter (presque) sans raison aussi. Après tout, cela endurcissait le corps et l’esprit, et entraînait à résister à la douleur.



« Allez, debout là-dedans ! Habillez-vous chaudement – vous trouverez des vêtements dans l’armoire – et rejoignez-moi dehors. Votre petit-déjeuner est déjà prêt en haut. »


Puis, sans plus de cérémonie, l’Assassine sortit, et alla l’attendre dehors. Elle avait préparé deux sacs emplis de pierre, un pour chacune, ainsi qu’une épée. Lorsque sa bru – elle ne pouvait s’empêcher de la considérer ainsi, malgré elle – sortit, elle lui désigna un sac et l’épée.


« Nous allons commencer doucement aujourd’hui. Je voudrais voir votre endurance. Aussi, nous allons faire une petite randonnée ensemble, dans la montagne, à travers la neige. Il n’y a rien de mieux. »


Et de lui adresser un sourire encourageant avant d’endosser son sac, vérifier que son épée longue était bien fixée dans son dos, et de s’éloigner de la maison, chacun de ses pas laissant une profonde trace dans le linceul blanc qui recouvrait le Croc du Dragon.
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MessageSujet: Re: Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Icon_minitimeVen 11 Jan 2013 - 16:25

Une douleur, lascinante et surtout, inatendue, vint reveiller la jeune femme qui sursauta. Elle écouta la voix plus ou moins lointaine d'une femme qui la pressait de se secouer les fesses. Alors là question principale qui s'imposa à elle : mais qu'est-ce qu'il se passe? Ou était-elle? Pourquoi sa cheville lui fesait-elle souffrir le martyr (encore!)?

Il lui fallut plusieurs secondes pour se rememorer les circonstances de ces derniers jours : oui, c'est ça, elle se trouvait chez Yvia, le maître de Grey, le maître sadique de Grey rectifia-t-elle en se massant la cheville. Elle contempla la petite chambre où elle allait vivre pendant son entrainement grâce à la petite lueure diffuse des derniéres braises de la cheminée. La veille, elle avait accepté de remettre en quelque sorte sa vie entre les mains de l'assassine, qui l'avait conduit par une sorte de trappe dans ses quartiers. Elle avait admirer la collection de livre avec envie, se promettant d'en devorer un maximum dés qu'elle aurait un peu de temps libre, bien qu'elle n'ait que peu d'espoir sur le fait qu'elle la laisse buller plus de quelques secondes dans la journée.
Mais qu'importe, elle avait hesité simplement entre s'affaler directement dans son lit, ou en profiter pour delasser son corps dans un bon bain chaud... Elle opta finalement pour s'affaler dans le bain chaud, et repenser à ses derniéres aventures et imaginer celles qui allaient arriver. Grey avait souvent parler d'Yvia comme un mère, et ce petit baiser maternel qu'elle avait donner à Lylou avant de la laisser seule, l'encouragea dans cette idée. En fait, elle n'était peut-être pas si horrible qu'elle en avait l'air!

Enfin, ça c'était avant le reveil en trombe qu'elle venait de lui offrir! Voilà un message clair : elle pouvait oublier toute idée de faire une grasse matinée! Elle avait plutôt interet à se bouger si elle ne voulait pas perdre une autre cheville , ou dracos sait quoi!
Hop hop, une petite toilette rapide à l'eau froide pour se reveiller , en essayant de ne pas trop gromeller et elle remonta pour voir de quoi serait fait le petit dejeuner...
Ce dernier engloutit, elle boutonna au maximum son manteau avant de sortir affronter son nouveau professeur, cette derniére lui proposant une petite randonnée....
Aaarrg encore marcher??? Elle venait juste de se frapper quatre jours de marche dans ces fichus rochers , dans le vent et le froid, et encore elle voulait la faire crapahuter?
Cette fois c'est sûr, elle ne tiendrait jamais le coup jusqu'au bout de l'entrainement!!
Elle prit une grande inspiration, tenta d'afficher un air assurer et plein de motivation :
"Trés bien, allons y!" et elle nota au passage son épée solidement attachée à l'assassine... Soit elle comptait la decouper en petits morceaux dans un coin plus tranquil, soit elle avait peur des bêtes sauvages (ce qui n'était pas une angoisse pour Lylou : quelle genre de creatures pouvaient bien se risquer dans le coin? En dehors d'Yvia bien sur... Ce qui reduisait d'autant plus la possibilité de cohabitation avec d'autres animaux!), ou alors elle comptait lui faire faire un entrainement au sommet d'un pic ?
Quoi qu'il en soit, elle n'aurait certainement pas de reponses avant que l'assassine ne l'ai decidé, donc...

Elle voulu tenter d'amorcer une discution pour detendre l'athmosphére, mais parler de quoi? Du comment elle en est arrivée à choisir cette vie? Si , petite , elle n'avait pas souhaité être architecte ou on ne sait quoi? Combien de personnes avait-elle tué depuis? Non, il vallait mieux trouver autre chose...
"Et, hum... Sinon heu, il y a longtemps que vous n'avez pas vu Grey?"
Oui, Grey, voilà encore un des seul sujet que pouvait partager les deux femmes... Et il faut avouer que Lylou avait hate d'en savoir un peu plus sur "la vie d'avant" de Grey, et elle ne voyait pas mieux que son ancien maitre pour satisfaire sa curiosité?
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MessageSujet: Re: Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Icon_minitimeDim 20 Jan 2013 - 11:03

La neige était pure, comme tout le temps sur ce sommet du monde. Ici, elle n’était pas polluée par l’activité humaine, ni par la boue, ni par les animaux, … N’eût été les deux jeunes femmes, ce tapis immaculé serait resté aussi lisse que du diamant jusqu’à sa fonte, ou jusqu’à la prochaine chute de neige. Le vent se serait alors chargé de transformer les collines de poudreuse en des plaines uniformes et arrondies. Et puis, la neige avait plusieurs choses en commun avec l’Assassine. Tout comme elle, elle respirait la beauté, ce qui cachait sa dangerosité. Combien de fois n’avait-elle pas vu la montagne se mettre en colère et déclencher ce que l’on appelait une avalanche ? Combien de fois avait-elle failli perdre la vie, et Grey de même, à cause d’un tel événement ? Les montagnes sont un symbole de calme et de patience intemporels, mais cela sous-entend que leurs ires peuvent souvent être mortelles pour ceux qui les subissent.

Afin d’atténuer l’éblouissement de ses yeux de par la réverbération de l’astre solaire sur la mer blanche, Yvia se forçait à regarder le plus loin possible devant elle, si possible à fixer un point imaginaire et invisible dans le ciel bleu, ou bien un rocher émergeant soudain de la gangue de glace, monolithe noir aspirant le regard au milieu de cette couverture de lumière. Mais personnellement, elle préférait porter son attention sur le rocher, élément matériel du décor. Il représentait un but à atteindre, une sorte d’étape avant laquelle on ne se permettait pas de se reposer pour repartir vers la suivante. Lorsque l’on arrivait à sa hauteur, on reprenait confiance en soi, en ses capacités, et en l’avenir, et l’on ne craignait plus de se perdre et d’erre sans fin sur la chaîne montagneuse. C’était un des moyens qu’elle avait trouvé pour forger une volonté à toute épreuve. Elle y était passée, Grey de même, et Lylou n’y manquerait pas.

En parlant de Lylou, d’ailleurs, celle-ci lui avait posé une question. Sans doute pour passer le temps durant leur randonnée. Mais sa curiosité la plongea dans ses souvenirs. Pour elle, pour le cœur d’une mère, même « d’adoption », chaque jour qui s’écoulait loin de son disciple paraissait être une année entière. Elle avait l’impression que cela faisait des siècles qu’elle l’avait vu pour la dernière fois. Elle vivait dans l’angoisse quasi-permanente d’apprendre un jour qu’il lui était arrivé quelque chose, aussi avait-elle ressenti de la joie d’apprendre de la bouche de sa nouvelle élève qu’il était en vie, du moins lorsqu’elle l’avait quitté. Maintenant, elle n’avait plus qu’à espérer que cet imbécile qu’elle aimait par-dessus tout n’était pas mort en se rendant chez les Vampires.



« Le temps est relatif, jeune Lylou. Il ne s’écoulera pas de la même manière pour le soldat attendant sur les remparts l’attaque à l’aube de son ennemi, que pour la femme attendant le retour de son mari du front. Le temps peut s’étirer jusqu’à devenir éternité, ou bien peut se condenser, et donner la sensation que la vie est aussi éphémère qu’un arc-en-ciel. La perception du temps dépend des personnes et des situations. Mais pour répondre à votre question… Cela fait en effet quelques années que je n’ai plus eu l’occasion de l’avoir en face de moi… Vous êtes mon premier lien, même indirect, avec lui depuis le jour où nous nous sommes séparés. »


C’était en partie pour cela qu’elle avait accepté de lui dispenser son enseignement. C’était sans doute ce que voulait Grey en l’envoyant dans sa retraite montagnarde. Le pourquoi ne lui apparaissait pas clairement ; elle ne le voyait pour ainsi dire même pas du tout. Néanmoins, pensa-t-elle avec un sourire, il la connaissait parfaitement. Il avait dû se douter que, sans le pendentif, les chances de la jeune femme de survivre à l’ouverture de sa porte auraient été drastiquement réduites. Oh, elle aurait certes pu avoir la vie sauve, mais il y aurait eu une plus grande part de hasard, tandis que là, elle avait la preuve que Grey était derrière tout cela. Il est vrai qu’elle aurait pu tuer son précédent élève, ou avoir recours à un complice pour le faire, et lui voler la preuve matérielle qu’elle lui avait montrée, mais d’une, elle imaginait mal pourquoi et, de deux, elle ne voyait pas de mensonge dans ses yeux.


« Il n’y avait vraiment rien à faire pour le retenir dans son projet de se rendre chez le peuple Vampirique ? Aucune de vos paroles n’a atteint son but ? »


Soudain, elle entendit un craquement étrange qui ne présageait rien de bon. Un craquement qui, en ces lieux, pouvait être synonyme de mort. Réagissant immédiatement, l’Assassine bondit un arrière, le bras tendu derrière elle afin de repousser Lylou, au moment où la neige semblait s’enfoncer dans le sol, révélant sur quelques dizaines de mètres une fissure large d’environ soixante-dix centimètres au bas mot. Prudemment, Yvia s’en approcha et contempla le fond du gouffre… Du moins, essaya-t-elle, car l’obscurité empêchait les yeux de voir jusqu’au fond, que l’on ne distinguait absolument pas.


« J’ai oublié de vous prévenir. La neige a caché toutes les fissures et crevasses de la montagne. Si vous avez la malchance de marcher dessus, vous risquez de tomber dedans comme cela a failli être le cas pour nous. On dit que certaines sont tellement profondes que la Mort vous cueille avant que vous n’atteigniez le sol. Soyez attentive au moindre bruit inhabituel, cela peut vous sauver la vie. »


[HRP : Désolé du retard ^^"]
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MessageSujet: Re: Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Icon_minitimeVen 25 Jan 2013 - 18:35

De la neige, de l'escalade, marcher, marcher, encore marcher... Finalement cette partie de l'entrainement Lylou estimait qu'elle y était déjà passé rien que pendant le trajet l'aillant mené jusqu'ici! Mais bon, au moins jusque là elle n'avait pas reçut de nouveaux coups!!
A sa grande surprise, l'assassine finit par repondre à ses questions! Enfin, elle sentait bien qu'elle n'étaient pas encore prêtes à avoir une vrai discution sur tout et n'importe quoi mais bon, peut-être qu'avec le temps...

Elle n'eut que le temps de comprendre qu'il y avait longtemps qu'ils ne s'étaient pas revus , qu'un bruit sourd se fit entendre et elle sentit que le sol se derobé sous ses pieds, juste avant d'être happée par yvia pour l'empêcher de tomber dans une immense crevasse apparut juste là où se tenait Lylou quelques secondes à peine! Encore sous le choc, la jeune fille faillit lui demander si elle ne pouvait pas monter sur son dos le temps du trajet, mais elle se retint et prefera choisir de la suivre comme son ombre et dans ses pas.
"Merci! S'est pas passé loin.... !"

Et elle se dit que finalement, un entrainement pour marcher et se deplacer correctement dans la montagne n'était peut-être pas si superflux que ça!
Elle suivit l'assassine qui reprenait sa marche d'un pas toujours aussi assuré et tenta de suivre sa cadence avec beaucoup plus de precaution . Nouvelle resolution de Lylou : moins de râlage, plus de concentration! A voir si ça tiendrait longtemps, car à force de se concentrer sur ses pieds ainsi, elle sentirait bientôt les ampoules pousser lentement!
Alors elle decida de detourner son attention vers autre chose, se souvenant des derniéres paroles qu'elle lui avait dites avant la crevasse :

"Hum, quand à tenter de persuader Grey de ne pas partir, dites vous bien que c'est pas faute d'avoir essayer! Peut-être qu'effectivement je n'ai pas su trouver les mots exactes qui auraient pu le retenir, je ne sais pas... Je l'aurais bien accompagné jusqu'au bout du monde, mais là-bas, je ne pouvais pas le suivre, ça aurait été du suicide pur et simple!..."
Au moins, Grey avec son statut de dragonnier avait une protection, et de taille, il pouvait se rendre n'importe où, mais Lylou elle, n'aurait été qu'un petit casse-croûte livré à domicile! Elle n'aurait jamais pu beneficier d'une protection sûre et constante et elle n'aurait certainement pas tenue une semaine!
Quoi que, en reflechissant bien, est-ce qu'elle tiendrait vraiment une semaine ici en entrainement intensif avec maître Yvia??



[Pas grave je suis longue tu le sais!^^]
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MessageSujet: Re: Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Icon_minitimeMar 29 Jan 2013 - 21:10

Son cœur retrouvait lentement sa pulsation normale. Elle s’était laissée surprendre par la montagne, ce qui d’ordinaire ne lui arrivait pas. Un peu plus, et elles tombaient toutes les deux au fond du gouffre, et rien ne les assurait de pouvoir réussir à remonter, si tant était encore qu’elles soient arrivées vivantes en bas. Et, comme Yvia venait de le dire à la jeune femme, rien n’était moins sûr, les profondeurs étant très variables.


« Trop juste. Nous aurions dû nous en rendre compte avant. Redoublons de prudence, Lylou, d’autres surprises tout aussi désagréables nous attendent très certainement plus loin. »


Sans un mot de plus, Yvia reprit la route, et put entendre derrière elle Lylou faire de même. Elle ne craignait pas tellement les crevasses, qu’il était possible de « sentir » juste avant de tomber dedans, par exemple grâce à de la neige qui se tassait trop différemment que celle sur du sol dur L’Assassine jetait plutôt de fréquents coups d’œil aux sommets qui les entouraient sur un côté : avec la tempête des jours précédent, plus de neige s’était accumulée sur les hauteurs, et risquait de s’effondrer sous son propre poids, entraînant une avalanche. Souvent, après de fortes chutes identiques, Yvia entendait de sa maison le bruit de ces éboulements gelés. Il fallait juste espérer que cela ne leur arriverait pas aujourd’hui.

A nouveau, elle prit le temps de réfléchir aux paroles de son élève avant de lui répondre. Cela ressemblait bien à Grey : lorsqu’il avait une idée en tête, seuls des liens très serrés pouvaient l’empêcher de la réaliser. Et encore, il n’y avait aucune certitude quand au fait qu’il ne réussirait pas à la mettre en œuvre. Son caractère déjà marqué associé à son entraînement lui avaient forgé une volonté à toute épreuve, à la limite de l’obstination.



« Je doute que quiconque aurait réussi à lui faire oublier sa folie. Grey est de ces personnes qu’il est tout simplement impossible d’arrêter lorsqu’elles ont décidées de quelque chose. On peut considérer cela comme une force, ou comme une faiblesse ; tout dépend du résultat… Et sans vouloir vous vexer, oui, dans votre état actuel, vous auriez certainement fini dans un garde-manger Vampirique… Mais c’est ce que nous allons justement changer. »


Son ton avait été neutre sur la fin, mais on pouvait y déceler une certaine froideur, mêlée à une subtile pincée d’encouragement. La carotte et le bâton étaient deux outils d’apprentissage aussi vieux que le monde, mais qui marchaient encore extrêmement bien. Tout comme une épée plongeait dans le feu ardent avant d’être battue à plat, Yvia enseignait tour à tour avec la caresse et avec le fouet. Ainsi forgeait-on une arme humaine. Il ne fallait pas supprimer les sentiments, mais permettre leur contrôle ; les sentiments, quels qu’ils soient, étaient une force. En poussant l’apprenti dans ses derniers retranchements psychologiques et physiques, puis en le cajolant, avant de recommencer le même cycle à des durées plus ou moins variables, celui-ci développait une maîtrise de lui-même à faire pâlir d’envie les Nobles.

Les deux femmes marchèrent encore trois bonnes heures, avec juste une petite pause de quelques minutes pour boire quelques gorgées d’eau. Intérieurement, Yvia devait reconnaître que la jeune demoiselle faisait preuve d’une grande résistance à l’épuisement, ou du moins ne voulait pas paraître faible. Elle qui avait marchée des jours durant pour arriver jusque chez elle, dans des conditions météorologiques déplorables, et qui continuait aujourd’hui sans s’effondrer, lui faisait penser que la matière première était de qualité. A cette pensée, elle ne put retenir un sourire en retournant brièvement la tête pour la regarder.

Lorsqu’elles arrivèrent sur une sorte de terrasse, Yvia déposa son sac dans la poudreuse et s’avança vers le bord, en faisant signe à Lylou de l’imiter. Plus loin, sur un flanc de la montagne, se dressait la ville de Glacern. Posée au bord d’un gouffre au fond obscur et invisible, celle-ci semblait lancer un défi au Destin, lui prouvant que jamais il ne réussirait à la faire tomber dedans. Ses constructions de roche, d’acier et de mithril, luisaient sombrement sous la blanche et froide lueur du Soleil. Quelques points noirs sur les murailles extérieures trahissaient la présence de gardes, mais la ville semblait comme endormie, tout en irradiant de puissance.



« Voici Glacern l’Oubliée, sous le contrôle de la Maison Svenn. Si son histoire vous intéresse, il doit y avoir quelques vieux livres dans la bibliothèque qui en parlent. C’est là-bas que nous nous rendrons pour acheter des provisions. Ils se méfient des étrangers, mais tant que l’on respecte leurs règles, il n’y a pas de problème. Bien ! Sur ce… »


Yvia se détourna du paysage, saisit une épée enroulée dans du tissu, qui était accrochée sur son paquetage, et la lança aux pieds de la jeune femme, avant de décrocher la sienne de son dos et de la tendre devant elle.


« Prenez cette arme, et mettez-vous en garde. Un ennemi, s’il en a la possibilité, choisira toujours de vous attaquer lorsque vous serez fatiguée. Apprendre à se battre, sans mourir ou être trop gravement blessé, en étant épuisé est une des bases de la survie. »
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MessageSujet: Re: Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Icon_minitimeMar 5 Fév 2013 - 21:33

Une fois remise de l'émotion devenue frustrement habituelle d'avoir faillit mourir, Lylou se remit en route, tentant de calmer son petit coeur alors que son maître lui promettait encore plus d'aventures dans ce genre. Et le soleil était à peine levé!

Elle fut tout de même un peu rassurer, car dans un sens elle avait besoin d'entendre de la part de quelqu'un qui connaissait bien Grey qu'elle n'y pourrait rien , et qu'elles allaient bientôt pouvoir changer sa condition en passant de traquée à traqueuse. Et qui sait, un jour peut-être pourrait-elle se rendre elle-même dans le royaume vampirique pour aller casser du vampire et ramener Grey par la peau des fesses!
Mais bon, ce jour n'était pas encore arrivé... Et apparement elles non plus! Combien de temps marchérent-elle ainsi? Aucune idée precise, mais beaucoup trop d'aprés la jeune femme! Elle regardait le soleil poursuivre sa course dans le ciel, en se demandant à chaque courte pause si enfin elles étaient arrivées à destination mais non, cette montagne semblait être infinie!
Le miracle sembla enfin arriver sous forme d'une terrasse, d'où Yvia l'encouragea à s'approcher du bord. D'abord pas trés rassurée, elle choisit de faire confiance et d'admirer la vue. Une ville s'étendait au loin...Mais loin d'y voir sa beauté, Lylou y vit la distance qui la séparait encore d'elle : était-ce là leur destination finale? Allait-elle encore devoir marcher jusqu'à ce que ses pieds deviennent des ampoules ambulantes? De presque desespoir, elle s'assit sur un rocher quelques instants pour se reprendre et se preparer à repartir...
Mais apparement non : elle vit Yvia sortir un épée et lui sortit un couplé sur l'art de s'en sortir quand on était au bout du rouleau! Alors là , elle allait être déçut, parce que déjà en temps normal et en pleine condition physique et psychologique elle n'était carrément pas brillante avec une épée, mais alors là....

Dans un dernier effort, elle se redressa et saisit l'arme qu'elle lui tendait, se plaça en face d'elle, prête à prendre un vraie derouillée et , avec un peu de chance, elle l'assomerait assez fort pour qu'elle tombe dans les pommes et face une petite sieste. Bie qu'en y reflechissant elle n'était même pas sur que un petit évanouissement fréne la donzelle et l'empêche de la reveiller à coup de pied!

Aucune échapatoire, bref au final, est-ce que ça vallait vraiment le coup de ne pas suivre Grey?

"C'est partit..." lança-t-elle sans grande conviction, tentant tout de même de ne pas trop avoir l'air d'une loque humaine, ce qui ne manquerait pas sans doute d'enerver la dame!
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MessageSujet: Re: Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Icon_minitimeMar 12 Fév 2013 - 21:22

De la fatigue se lisait quand même sur ses traits, ce qui était compréhensible. Mais Grey aussi avait dû subir ses entraînements, parfois affamé, mais toujours en manque de sommeil. Elle ne le laissait dormir que les nuits précédant le lendemain où elle lui apprenait la magie, ou pour les « cours » théoriques, où ses capacités mentales devaient être fraîches et reposées. Pour le reste, il importait peu qu’il soit en pleine forme, car un automatisme, un réflexe, ne devait en aucun cas être dépendant de l’état d’épuisement du combattant.

Yvia fit tourner son épée dans ses mains, brassant l’air glacé de cette journée et créant de multiples reflets de sa lame, qui semblait être partout à chaque instant. Faite pour être maniée à deux mains, jouer ainsi avec fatiguait le bras, mais après toutes ces heures de marche, cela détendait ses muscles. Et il y avait plusieurs semaines qu’elle ne s’en était plus servie contre d’autres personnes que les mannequins de bois dans la salle d’entraînement du deuxième sous-sol.

Les yeux de l’Assassine examinèrent la position de son élève. Il y aurait beaucoup de travail : sa position n’était pas optimale, et sa garde était trop basse. Dans un combat à mort contre un guerrier entraîné, elle n’aurait d’autre espoir que de réussir à lui porter un coup rapide par surprise, mortel avec de la chance. Oh, son niveau n’était pas désespérant – Yvia avait déjà vu des personnes incapables de tenir une épée, la trouvant trop lourde, ou pour mille autres raisons – aussi, elle avait bon espoir de tirer quelque chose de la jeune femme.



« Plus haute, ta garde, plus haute ! »


Sitôt après avoir parlé, Yvia avança rapidement vers son apprentie, afin de la forcer à reculer. Ceci fait, elle pivota sur elle et laissa son épée décrire un long arc de cercle, presque un cercle entier, et arriver sur la droite de la jeune femme, afin de lui laisser le temps de réagir tout en tentant de la déstabiliser par une attaque pseudo-latérale. Puis elle recula sans attendre, revint une nouvelle fois, recula, revint, et répéta un schéma quasi-identique à chaque fois d’assauts et de retraites, variant seulement l’angle d’attaque de sa lame. Elle voulait la forcer à adopter une tenue plus sûre, une défense plus efficace, en lui démontrant par l’action les points faibles de son actuelle.


« Ne me vois pas comme un professeur, vois-moi comme une personne qui veut te tuer plus que tout au monde. Projette sur moi toute ta haine, tous tes ressentiments. Fais de moi l’objet de ta rage, de ta colère, Lylou. Et contrôle ces sentiments, deviens une gangue de glace au cœur de lave ardente. Et alors tu trouveras la voie, ma fille, la force de combattre n’importe quel ennemi. »


Vivement, sa lame s’abattit en direction de son cou.
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MessageSujet: Re: Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Icon_minitimeSam 2 Mar 2013 - 17:34

Sa garde n'était pas bonne... Sans blague? Elle s'en était déjà rendue compte avant de rencontrer Yvia, et tenta donc de suivre ses conseils en remontant un peu son épée, mais elle se sentait du coup un peu trop vulnerable au niveau de ses jambes et craignait qu'avec un coup qui lui arriverait sur les jambes elle n'ait pas le temps de parer... Mais bon, en même temps, il vaut mieux une estafilade sur la cuisse qu'une tête tranchée, non?

Elle eut a peine le temps d'apliquer ses directives que déjà un assaut de coup d'épée pleuvait sur la jeune fille ereintée... Lylou reculait, mais elle savait qu'elle ne pourrait continuer indefiniment, sachant que la falaise ne se trouvait pas loin derriére elle!
Devant la danse mortelle qu'avait entamée Yvia, Lylou se contentait de parer comme elle le pouvait, n'ayant même pas le temps de prendre l'initiative de l'attaquer à son tour, malgré les explications et les conseils donnés... Placer toute sa haine dans Yvia et en même temps la contrôler, voilà qui allait demander du travail et de la concentration, ce que la fatigue empêchait Lylou de faire malheureusement. Alors, quand son épée arriva au niveau de son cou, elle se baissa vivement et repensa à ce qu'elle avait perdu, à ce qu'elle avait vecu, toutes ses fois où, si elle avait su se defendre correctement, elle aurait pu eviter de se retrouver dans cette situation aujourd'hui, et surtout, si elle en avait été capable, de suivre Grey et Sarash jusque chez les vampires pour leur botter les fesses!! En resulta une sorte de rage qui se diffusa dans tout le corps dela jeune fille, lui coupant toute sensation de fatigue ou d'épuisement physique, et elle se redressa vivement, et porta son premier coup sur le flan droit de son maître.

Un peu lourdeau, completement previsible, mais plein de force, que son adversaire parrat sans effort ou presque , ce qui decupla à nouveau sa frustration et sa rage. Elle laissa sortir tout ce qu'elle avait sur le coeur, tout ce qui s'y était accumulé depuis si longtemps et qui ne demandait qu'à sortir depuis tout ce temps. Elle frappa sans s'interrompre, un coup à gauche, un coup à droite, grossiérement et sans aucun style, mais avec la sensation d'un soulagement à chaque fois que leurs épées s'entre-choquaient, leurs bruits raisonnant sur la montagne qui les repercutaient dans toute la vallée, sous les hahanement et les cris de la demoiselle qui finit bientôt par s'effondrer, les larmes aux yeux, sans arriver à contrôler le flots d'émotions qui s'échappaient d'elle comme d'une vanne ouverte subitement... S'en était trp pour l'instant, il fallait qu'elle reprenne son souffle, qu'elle arrive à se dominer, à la fois son esprit et son corps! Mais c'était plus facile à dire qu'à faire bien sur...!
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MessageSujet: Re: Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Icon_minitimeMar 5 Mar 2013 - 15:55

Yvia ne put s’empêcher d’être surprise devant la manière dont elle avait esquivé son attaque latérale. Lylou n’avait ni paré, ni reculé, ni ne s’était écarté de la trajectoire de sa lame, mais s’était baissée. C’était la première fois qu’elle voyait une telle réaction, si peu régulière. Toutefois, elle eut le mérite de marcher, car son épée passa bien au-dessus de sa tête. Certes, c’était à éviter en combat, mais faire le coup une fois permettait de surprendre l’adversaire, et suivant la contre-attaque qui pouvait suivre, pouvait s’avérer redoutable.

Descendre ainsi vers le sol semblait symboliser, dans le monde réel, le mouvement de son âme qui était allé chercher en elle quelque chose, en réaction avec ses paroles précédentes. Car lorsqu’elle se releva, son regard avait changé ; il était désormais empli de colère. Yvia ignorait à quoi elle avait pensé, mais c’était diablement efficace pour l’avoir ainsi enflammé en quelques secondes. Se relevant aussi vivement que si elle n’avait jamais marché des heures, des jours dans les montagnes enneigées, comme si elle était en pleine forme après une longue nuit reposante, Lylou l’attaqua sur sa droite. C’était sa première attaque, sa première initiative d’offensive, puisqu’elle n’avait fait que réagir aux siennes, que parer jusqu’à présent. C’était un coup lent bien que puissant, qu’Yvia vit venir de loin. Elle eut juste à ramener son épée sur son flanc menacé, à esquisser un léger mouvement de jambes, pour bloquer la lame adverse.

S’ensuivit une série d’attaques, toutes remplies de l’émotion qu’elle avait cherchée à faire naître dans l’esprit de son élève. Certaines attaques avaient d’ailleurs manqué de la blesser. Les rôles étaient désormais inversés, et c’était elle qui jouait dès lors en défense, esquivant et parant, parfois sans réussir totalement. Si elle apprenait les techniques d’escrime avec attention, et qu’elle continuait à contrôler sa colère, elle deviendrait une bonne épéiste. C’était bien parti, pour ce qu’elle en voyait aujourd’hui ; et si elle ne mourait pas avant, aussi.

Puis cela passa. Comme une tempête déchirant tout sur son passage, et ne laissant que des ruines et des terres désolées après s’être évanouie, la haine qui avait habitée Lylou ces dernières minutes s’était tarie, s’était éteinte. La jeune femme tomba à genoux, le regard baissé vers le sol, l’épée à ses côtés. Yvia resta quelques instants à regarder, les yeux vides d’émotions, cette personne qui était passée de la rage la plus totale à l’abattement le plus profond. Une idée traversa son esprit : devait-elle l’abandonner ici, sans arme ni vivre, sans quoique ce soit qui pourrait l’aider à survivre ; la condamner à mort, en fait, malgré la proximité de Glacern qui n’accueillerait pas une vagabonde sans argent ? Devait-elle lui imposer cette épreuve ? Après tout, dans le meilleur des cas, cela l’entraînerait psychologiquement, et dans le pire… Beaucoup de cadavres peuplaient les versants des montagnes du Dragon.

L’Assassine planta son épée dans la neige et s’approcha doucement de son élève, avant de s’agenouiller à ses côtés, et de poser une main sur son épaule, qu’elle serra tendrement. De son autre main, elle fouilla dans ses poches et en sortit une petite fiole métallique qu’elle déboucha et tendit à la jeune femme. Elle contenait un peu d’eau-de-vie : une précaution qu’elle prenait toujours lorsqu’elle partait dans les montagnes ou dans des régions froides.



« Bois ça, cela te fera du bien. »


Sans attendre de réponse, Yvia lui mit la fiole entre les doigts, et posa son regard sur son visage. Humides, ses yeux étaient à deux doigts de déborder et de devenir la source de deux rivières salées courant sur ses joues.


« Tu as laissé tes émotions devenir trop forte, et submerger ton contrôle. En d’autres mots, tu t’es brûlée avec le feu que tu entretenais en toi. En combat, tu serais morte à l’heure qu’il est. Il te faut être plus rigoureuse avec cela. C’est une arme à double tranchant pour qui ne sait pas la manier ou se laisse contrôler par sa rage, souviens t’en. »


Se radoucissant, Yvia la prit contre elle et la serra dans ses bras, telle une mère consolant son enfant.


« Pleure. Il vaut mieux pleurer maintenant que plus tard, lorsque cela mettra ta vie en danger. C’était peut-être un peu trop tôt pour t’obliger à agir de la sorte. Demain, nous nous focaliserons sur le maniement de base de l’épée. »
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MessageSujet: Re: Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Icon_minitimeVen 22 Mar 2013 - 15:04

[HJ : encore désolée pour le retard!!!]

Lylou s'était presque attendue à ce que son maître continue à tenter de la frapper du plat de l'épée alors même qu'elle était encore à terre... Mais non, au contraire, le froid de l'arme laissa la place a la douceur de sa main sur son épaule, et à la chaleur de l'eau de vie qui vint envahir son corps avec surprise.

Oui, elle devait maitriser ses émotions, en commençant par prendre exemple sur Yvia, qui passait de l'état de maître impitoyable à douce mére en quelques secondes, sans que ça ne l'affecte. Et elle avait raison, en réél combat, elle serait déjà morte, mais ça ne tiendrait pas forcement à sa mauvaise gestion de ses émotions pour l'instant, mais plus à son manque de connaissance dans le self-defense! Jusqu'à present, seul son instinct de survie et sa chance insolente lui avait permis d'arriver jusqu'ici!

Elle était prête à renifler un bon coup pour refouler ses larmes quand la jeune femme la prit dans ses bras... Depuis combien de temps la demoiselle n'avait pas ressentit cette sensation? La chaleur de bras maternel autour d'elle, tel un cocon, comme seul sa mére savait si bien le faire? Cette promesse que tout ira bien, que tout finira par s'arranger... Lylou se retrouva comme si elle avait 4 ans, à laisser aller ses larmes comme jamais depuis des années... Aprés tout, cette vanne n'avait pas été ouverte depuis longtemps, et lacher un peu de pression ne pourrait qu'arranger les choses si elle voulait pouvoir contrôler ses fichues émotions! Tout garder en elle n'était peut-être pas une bonne idée et cette étape, sans doute necessaire.

Une fois qu'elle sentit que ses larmes se tarrissaient, elle les secha d'un revers de manche et releva la tête vers Yvia.

"Merci..." dit-elle d'une voix un peu enrouée.
Elle se rassit un peu plus convenablement, les jambes repliées sous elle, et plngea ses yeux rougis mais determinés sur ceux de son nouveau mentor.


"Je vous promet, je vais faire tout mon possible pour ne pas vous decevoir!" avant de s'incliner, les mains jointes devant elle. Cette promesse, elle ferait tout pour la tenir, tout.
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MessageSujet: Re: Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Icon_minitimeSam 30 Mar 2013 - 19:04

Qu’est-ce qui l’avait poussé à agir de la sorte ? Qu’est-ce qui, en Lylou, l’avait touché au point de la prendre dans ses bras pour la consoler ? Elle semblait posséder un quelque chose en plus, quelque chose sur lequel l’on ne pouvait mettre de nom mais que l’on ressentait. Peut-être également parce qu’elle lui rappelait son enfance. Lylou était une jeune fille pure, qui n’avait jamais dû vouloir de mal à personne, qui n’avait sans doute jamais tenu une arme et l’avait pointé contre quelqu’un avec la réelle intention de blesser ladite personne, voire de la tuer. Et pourtant, la voilà qui, telle une colombe voulant devenir un aigle, avait traversé un désert de sable et un de glace pour venir apprendre un savoir qui la changerait à tout jamais.

Yvia s’interrogeait : c’était la nécessité qui l’avait poussé ici ; le cours des événements qui s’étaient imposés à elle. Si elle n’avait jamais rencontré Grey, si elle n’avait jamais fait partie de l’équipée du Dracos, lequel avait justement permis leur rencontre en l’envoyant près de son fils, … Que serait-elle devenue si rien de tout cela n’était arrivé ? Aurait-elle vécu une petite vie tranquille de bergère, se mariant, élevant des enfants, s’occupant de ses animaux ? Peut-être… Mais cette branche alternative était désormais inaccessible. Pourrait-elle néanmoins, un jour, retourner à cette vie, en admettant qu’elle ne soit plus recherchée ? Un être ayant vécu tant d’aventures, ayant frôlé la mort tant de fois, pouvait-il simplement recommencer une existence normale, comme celle du commun des mortels ?

Le flot des larmes de la jeune femme ralentissait peu à peu, jusqu’à ce qu’il cesse. Lentement, Yvia desserra son étreinte, et se redressa. L’air frais environnant refroidit son épaule humidifiée, mais elle le sentit à peine. Son attention était concentrée ailleurs, sur les yeux de Lylou. Rarement des yeux humains avaient contenu tant d’émotion, tant de… Volonté. La jeune femme était fermement décidée, désormais, à se battre coûte que coûte, à endurer toutes les rigueurs de son entrainement. La dernière fois qu’elle avait lu une telle expression dans un regard remontait à bien longtemps… A Grey.

Cérémonieusement, Yvia posa une main sur l’épaule de Lylou, et appuya doucement dessus pour lui signifier de se relever. Il y avait des siècles, un Général de l’Empire, ayant mené ses forces à la défaite malgré la promesse qu’il avait faite au Kohan régnant de l’époque, déclara, lorsque lui fut retiré le commandement, que « le meilleur moyen de tenir sa parole est de ne jamais la donner* ». Cependant, certains donnaient leur parole, et s’y tenaient jusqu’au bout. Lylou était de ceux-là, Yvia en était sûre.



« Ne t’incline pas, Lylou Tildwen. A dater de ce jour, plus jamais tu ne courberas ton corps devant quiconque. Il y a en toi une force latente, que nous allons réveiller. Je sais que tu ne me décevras pas, tant que tu garderas toujours ton objectif en vue. »


L’Assassine se permit un sourire, puis se releva et fit signe à son élève de faire de même. Elle se dirigea vers leurs sacs, et remit les épées dans leurs fourreaux, avant de sortir quelques lanières de viande séchée et des biscuits secs, qu’elle partagea en deux part dont elle en donna une à Lylou.


« Mangeons et rentrons. J’ai désormais une idée assez claire de ce qu’il me faut t’enseigner. Nous serons mieux, dans les premiers temps, dans la salle d’entraînement. »


*Citation de l'Empereur des Français, Napoléon Ier Bonaparte

[HRP : Ce que je te propose, c'est que l'on fasse une petite ellipse dans le temps, si tu es d'accord ^^]
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MessageSujet: Re: Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Icon_minitimeMer 10 Avr 2013 - 16:51

[HJ: tout à fait ok!!]

Quand Lylou se réveilla ce matin là, elle s'accorda deux minutes pour s’étirer lentement dans son lit avant de se lever et se préparer. Elle appréciait enfin depuis quelques temps de sortir de son sommeil sans avoir la sensation de n'avoir pas eut une nuit assez longue et réparatrice, mais surtout sans ressentir de courbatures dans des endroits ou elle n'aurait jamais soupçonner l'existence de muscles si ceux-ci n'avaient pas manifesté leur présences par d'horribles douleurs matinales qui en faisaient qu'empirer tout au long de la journée! Oui, on pouvait dire que ce temps était révolu.

Elle finit par se lever et aller dans son petit coin de salle de bain de sa chambre pour faire un brin de toilette. Tandis qu'elle se séchait, elle parcourait d'un doigt fin les courbes harmonieuses de sa nouvelle musculature qui s'était dessinée. Certes elle avait toujours eut les bras un peu musclé, mais grâce à l’entraînement d'Yvia, l'ensemble de son corps avait développer une force que l'on pouvait désormais deviner d'un seul coup d’œil. Bon, on perdait peut-être l'effet de surprise du "je ne suis qu'une faible femme ...et BAM!" Mais après tout peut-être que la vue de son étalage de force en débinerait quelques uns... Dans tous les cas, la question ne devait plus se poser : Yvia avait apprit à Lylou qu'elle devait faire d'elle-même sa propre force, et que développer ses atouts ne devrait jamais être un désavantage, qu'il fallait dire adieu à l'ancienne petite bergère qui se faisait dessus au moindre bruit suspect dans le noir !

Elle se souvenait encore de son premier jour d’entraînement comme si c'était hier ! Comment il avait commencé, mais aussi comment il avait finit ! La confiance qui s'était établie entre les deux femmes, ce lien qui n'avait cessé de se renforcer au fur et a mesure des mois passées ensembles... Ce jour là elles s'étaient promises mutuellement de réussir à faire de Lylou quelqu'un d'aussi extraordinaire que Grey ou Yvia, quelqu'un capable de s'en sortir seule dans la vie, et de ne plus jamais se courber ou fuir devant quoi que ce soit !
Le caractère de Lylou s'était renforcé en même temps que sa force physique, les deux lui permettant de suivre l’entraînement draconien que lui imposait son maître. Tout d'abord dans la salle d’entraînement, la neige n'étant pas l’élément naturel de Lylou, avant qu'Yvia pense qu'il était à nouveau temps d'aller affronter les affres du dehors...

Laissant ses souvenirs de cotés quelques instants, elle finit de se préparer avant d'aller prendre son petit déjeuner avec son mentor. Depuis que Lylou arrivait à se lever toute seule, et ce là grâce au réveils en fanfare d'Yvia les premiers temps à coup de fouet ou autres méthodes plus ou moins sadiques, la jeune femme était de meilleure humeur le matin et elle prépara le petit déjeuner en sifflotant un vieil air de chez elle. Yvia ne devrait pas tarder à surgir dans la cuisine, elle était déjà sûrement entrain de préparer leur nouvelle journée d’entraînement ou alors à s’entraîner elle-même. Elle servit deux couverts et attendit que l'odeur du thé attire son maître....
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MessageSujet: Re: Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Icon_minitimeMer 8 Mai 2013 - 18:19

Le temps avait passé tellement vite, et tellement lentement à la fois. Chaque journée qui passait s’étirait avec lenteur, malgré que Lylou et Yvia passent leur temps à s’entraîner. Et pourtant, lorsque l’Assassine se remémorait les premiers jours de la jeune femme ici, il lui semblait qu’il s’agissait à peine de la veille : son arrivée après une tempête de neige, son premier entraînement dans la neige le lendemain, qui avait marqué le premier tournant dans la psychologie de l’ancienne bergère… Elle avait manifesté une soif d’apprendre qu’elle n’avait plus revue depuis Grey. Certes, elle n’avait eu en tout et pour tout que deux élèves, mais Grey l’avait empli de satisfaction, et il en allait de même pour Lylou, qui ne se ménageait clairement pas. Elle accomplissait toujours au minimum le double d’efforts qu’elle lui demandait, si ce n’était pas plus. Vraiment, si elle avait disposé de plus de temps pour la former, autant qu’elle en avait eu pour Grey… Yvia n’osait imaginer les sommets de force et d’habileté que la jeune femme aurait atteints. Mais de toute manière, en l’était actuel des choses, elle pourrait rivaliser même avec des Vampires.

Lors des sorties suivantes dans les montagnes, durant leurs combats dans la neige, le vent, le froid, et bien d’autres facteurs propres à causer une mort précipitée lors d’un duel, ou à permettre au contraire une victoire facilitée si l’on savait exploiter les failles que le mauvais temps ne manquerait pas de causer à un certain moment, Lylou n’avait plus rien à voir avec la jeune femme qui avait pleurée dans ses bras. D’ailleurs, elle ne l’avait plus jamais surprise à pleurer, comme si son élève avait décidé de bannir ceci de ce qu’elle ferait désormais.

Yvia, réveillée depuis déjà quelques heures, n’ayant pas réussi à trouver le sommeil cette nuit-là, avait décidé de s’entraîner jusqu’au lever du jour. Une Assassine se servait principalement de dagues en arme de corps-à-corps, l’épée n’étant que peu nécessaire. A cause de cela, elle devait veiller à toujours s’entraîner pour ne pas perdre de son habileté à manier cette arme, aussi la venue de Lylou lui avait fait le plus grand bien pour cela. Et puis, elle ne pouvait décemment pas apprendre de mauvaises choses, ou alors des leçons incomplètes, à son élève, qui lui faisait confiance pour la rendre plus forte. Après avoir fini et reposé les lames d’entraînement aux bouts arrondis et au tranchant émoussé, la Beauté de Glace vérifia l’état des mannequins faits de bois, de paille et de toile, raccommodés de partout. Il lui faudrait refixer, d’ailleurs, le bras de l’un d’entre eux. Lorsqu’elle frappait, Lylou n’y allait pas de main morte, avait-elle constaté avec plaisir.

Sa toilette matinale finie, Yvia s’accorda quelques minutes de « repos », assise sur le rebord en pierre de la vasque d’eau, ne pensant à rien, faisant le vide dans son esprit, tandis que la lumière du jour pénétrait lentement dans sa chambre par les puits de lumière pratiqués et ingénieusement placés par les précédents occupants de sa demeure. Mais rapidement, ses pensées revinrent au moment présent, et se tournèrent vers l’entraînement du jour qu’elle allait prodiguer à Lylou. Elle se débrouillait bien à l’épée et au combat à mains nues. La phase suivante consisterait normalement à lui apprendre les bases de l’archerie, mais elle-même n’ayant pas un niveau excellent, il lui faudrait se contenter de lui transmettre ce qu’elle savait quant au maniement de l’arbalète. Même si durant ses missions elle se servait de sa petite arbalète de poing, tout comme pour l’épée, elle continuait de manipuler le modèle à taille normale.

Lorsqu’elle passa son corps par la trappe conduisant au rez-de-chaussée, ses narines furent aussitôt agréablement assaillies par l’odeur du thé en train d’infuser. L’Assassine resta quelques instants à observer de loin la silhouette un peu plus massive de Lylou avant de s’approcher. Elle restait fine et ravissante, mais respirait beaucoup plus la force qu’à son arrivée. Physiquement et mentalement, son élève avait bien changé.



« Le temps est loin, Lylou, où je devais te réveiller. Mon fouet commence à prendre la poussière… Je devrais peut-être te faire avaler des somnifères avant le coucher, non, qu’en penses-tu ? »


Yvia adressa un sourire à la jeune femme, pour lui faire comprendre qu’il s’agissait là d’une plaisanterie et qu’elle n’agirait jamais ainsi. Généralement, la plupart des gens la prenaient au mot, mais une sorte de connexion s’était établie entre les deux femmes, qui se comprenaient désormais au-delà des simples mots.



[HRP : Désolé, ce n'est pas super, et très en retard ^^" Si tu veux que je change, dis-le moi ^^" ]
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MessageSujet: Re: Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Icon_minitimeMer 5 Juin 2013 - 17:39

La demoiselle n'eut pas longtemps à attendre pour voir le nez de son maître penetrer dans la cuisine, le tout accompagné d'une petite blague qui lui rappelait les premiers jours ou elles s'étaient rencontrées...
Un sourire se dessina sur les lèvres de Lylou, se demandant tout de même si elle n'oserait pas, juste pour le plaisir....
"Non, la meilleure façon serait d'intensifier un peu les entrainements, j'ai l'impression qu'on se ramollie ces derniers temps...!" dit-elle avec un sourire encore plus grand, tout en servant le thé .

Elle croisa tout de même les doigts pour que l'assassine ne la prenne pas au mot, certe Lylou avait de moins en moins de courbatures, elle tenait plus longtemps la distance, (et sans se plaindre! Ce qui n'était pas peu dire sur l'évolution psychologique de la petite bergére!) mais une si belle journée qui s'annonçait n'en aurait pas été une si elle n'était pas accompagnée d'une petite joute verbale! Aprés tout, elles entrainaient leurs corps, mais aussi leurs esprits!! Et la complicité s'étaient installée naturellement entre les deux femmes, sans autre rivalité que celle d'une élève qui tente de depasser son maître...

Tandis qu'Yvia s'intallée à table, Lylou commença à manger, histoire de prendre des forces pour se preparer pour la journée qui les attendaient, prenant en compte le fait que parfois Yvia les entrainées loin dans les montagnes, leur imposant un regime "cailoux", comme l'avait baptisé Lylou, c'est à dire qu'on se nourissait uniquement de ce que l'on trouvé sur place...
[g]"Alors, quel est le programme du jour?"[/g] demanda-t-elle la bouche encore à moitiée pleine de pain.
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MessageSujet: Re: Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Les Graines de l'Edelweiss (Année 1751) [PV Lylou Tildwen] Icon_minitimeJeu 6 Juin 2013 - 16:43

Tu n'as pas le nombre de lignes requises Lylou ^^ Il va falloir reprendre ton post. Une fois que ce sera fait je supprimerais cette intervention
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