Avant d'être transformé, Erin etait un garçon bien, jeune homme intelligent et brillant, il volait sous l'égide d'une ambition qui le dévorait. Noble araignée aux toiles politique qui s’étendaient dans toute la cours qu'il entendait asservir, sinon diriger, il avait un don pour la politique, la conspiration et le complot. Sa langue aiguisée savait frapper et ses oreilles, il en avait beaucoup d'oreilles, savaient traîner ou il fallait quand il fallait. Maître chanteur et soudoyeur émérite, il savait que le monde des hommes est dirigé par le fiel du pouvoir et de l'argent. Erin n'était pas un ange de vertue, c'était un être humain que la gangrène rongeait déjà. Son plus grand vice était cette ambition sans limite, une ambition abstraite mue d'une philosophie fourbe, nietzschéenne. Il n'y a jamais de place pour le doute, le scepticisme, la pensée ne garantie pas l’Existence, c'est pouvoir qui la garantie. Je domine donc je suis. Le monde animal et le monde humain ne sont pas dissemblables, un éternel jeu de prédateur et de proie. Son intelligence a toujours résidée dans sa fourberie. L'honneur est une fadaise qu'il a très vite abbatue. Stratège et politicien, c'est le genre d'homme qui ne sera jamais battu aux échecs. Une araignée vous dis-je qui sait tendre ses toiles dans les plus hautes sphères, une araignée dont le venin logorrhéique a su en faire tomber plus d'uns. Humain, il n'était pas un être d'amour, vampire cela ne c'est pas arrangé.

La seule personne qu'il eut jamais aimée de son vivant fut sa sœur. Il l'aimait comme un fou. Et puis elle l'as tué. Alors il l'a aimer encore plus. L'amour pour lui n'a de sens que dans les draps, que dans les chairs.

Ses vices, après sa transformation, n'ont fait que s’accroître au point de ne faire de lui qu'un serpent vicieux qui rampe dans l'ombre, cherchant a mordre qui lui ouvrira bien sa gorge -ou ses cuisses-. L'ambition qui le dévorait de son vivant, le ronge à présent, le consume comme un feu noir. C'est ce besoin de pouvoir qui l'a poussé à voler un œuf. C'est peut-être aussi son moyen de déposé sur autre chose la passion refoulée qu'il voue à sa sœur. C'est un homme qui ne connaît pas la morale et dont le cœur n'appartient qu'à deux personnes. Sa sœur et son infant.