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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).



 
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UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1)

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Lorenz Wintel
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MessageSujet: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeVen 29 Mar 2013 - 12:44

C'était une folie furieuse...
Voici tout ce à quoi il était capable de penser à cet instant alors qu'il observait d'un oeil sombre la fiole ambrée qu'il tenait à la main. Préparée avec un soin maniaque par ses propre soins elle ne pouvait que s'avérer diaboliquement efficace et au moins il était sur des effets qu'il allait obtenir, Achroma aurait été capable de la préparer lui aussi bien entendu mais Lorenz s'était déjà suffisamment empoisonné tout seul par sa faute sans en plus lui donner l'occasion de terminer le travail. Efficace donc, et sans danger il pouvait en être sur... Malgré tout elle lui déplaisait cette petite potion, elle lui déplaisait même prodigieusement et pour cause ! Elle avait été expressement conçue pour atténuer son aura magique et masquer sa puissance, de quoi rire lorsqu'on savait tout ce qu'il avait dû subir et endurer pour se vanter de ce niveau magique justement. Bien entendu cela ne désactiverait pas ses pouvoirs, il ne serait pas sans défense loin de là et pourrait toujours utiliser sa magie mais c'était justement ce qu'il allait devoir éviter une fois qu'il aurait pénétré dans la ville et surtout dans le palais...

Le palais... Car il était là son but, et elle était là sa folie. Une folis qui avait fait ouvrir des yeux ronds comme des soucoupes aux rares élus à qui il avait dévoilé son plan. Ethan et Kedrildan parce qu'ils semblaient dignes de confiance, Achroma aussi parce qu'il ne l'était pas, justement. Il n'en amenerait aucun autre avec lui, moins ils seraient nombreux et plus ils auraient de chance d'accomplir un miracle et de revenir avec le grimoire
Le grimoire... Il ne quittait pas ses pensées depuis ce jour maudit où il lui avait échappé de justesse, lui laissant le goût amer d'une victoire incomplète et inutile. Rien n'avait été plus facile que de suivre sa trace après la bataille, les humains n'avaient fait aucun mystère de l'endroit où ils avaient pu l'amener. Gloria... Gloria la Magnifique, leur capitale ô combien imposante et bien défendu. Une attaque frontale aurait été suicidaire, quel autre choix avait-il alors ? Des espions avaient été envoyés, des vampires triés sur le volet et entrainés spécialement pour ce genre de mission, tous avait échoués lamentablement. Beaucoup n'étaient pas revenu, quand à ceux qui l'avaient osé ils l'avaient regretté assez rapidement, on ne revient pas les mains vides devant le prince vampirique, c'était un fait qu'il n'avait eu aucun mal à leur faire entrer dans le crâne mais qui ne lui amenait pas pour autant l'objet de ses convoitises...

Et il avait fini par perdre patience, malade de curiosité quand à ce que pouvait bien contenir l'ouvrage, enragé par les tourments de sa malédiction, inquiet aussi des secrets que les hommes allaient peut-être y découvrir pour ensuite les utiliser contre lui et son peuple. Il avait bien dû finir par se rendre à l'évidence, ce grimoire était vital aussi bien pour lui que pour toute la cause vampirique, et il ne pourrait pas être ramené par de simples espions. Il fallait jouer des cartes plus puissantes, des cartes qui ne se laisseraient pas abattre par les protections magiques de la ville et du palais, des cartes capables aussi de se fondre dans l'ombre ou dans la foule, des cartes puissantes et efficaces qui combattraient avec efficacité si le besoin s'en faisait sentir. Des guerriers donc, cela il pouvait le trouver mais les mages ? Achroma était le seul à pouvoir faire l'affaire... Achroma en qui il n'avait aucune confiance... Achroma qui non content d'être parfaitement capable d'échouer lamentablement était aussi tout aussi capable de choisir ce moment crucial pour le trahir... Achroma qui ne lui aménerait jamais le grimoire, il le pressentait... C'est à cet instant qu'il se décida. Ethan, serait de la partie, Ethan et sa loyauté sans faille, Ethan et sa lame de givre qui irait sans pardon se planter dans le cou de l'ancien vampire pour peu qu'il fasse un pas de travers. Serait-ce suffisant ? Peut-être pas, Achroma était retord et puissant mais ce serait déjà une assez bonne assurance. De toutes manières il ne pouvait pas en rester là, sa décision était prise et tant pis pour les risques. Il voulait envoyer le meilleur pour cette mission, et le meilleur c'était lui. Il irait donc lui-même, et gare à quiconque se mettra sur son chemin. Un dernier ajout à sa petite équipe se fit assez logiquement, qui d'autre que Kedrildan pour savoir se glisser sans un bruit dans l'ombre ? Son petit rat insignifiant devenu dragonnier par il ne savait quelle taquinerie du Dracos... Oui, Kedrildan serait de la partie, et à eux quatre ils parviendraient à ramener le grimoire c'était un fait acquis.

Cette certitude dans les yeux, il vida la fiole d'un seul trait et ferma les yeux quelques secondes tandis que l'elixir se répandait dans son organisme figé. Les effets furent presque immédiats, il fallait dire qu'il l'avait fait particulièrement fort, il ne s'agissait quand même pas de cacher n'importe quelle puissance magique... Achroma de son côté avait dû faire de même, les deux autres pouvaient passer inaperçus sans cet artifice dans le palais mais deux grands maître dont un maudit par les dragons ne pouvaient pas se payer le luxe de se promener à l'intérieur sans ce genre de précautions. Une dernière fois, il s'observa dans le grand miroir, cherchant à déceler le moindre défaut dans son déguisement. Il n'en trouva aucun, l'effet était étonnant il devait bien l'avouer...

Il n'aimait pas ce qu'il voyait. Bien sur l'assurance de son port altier et l'intensité d'acier de ses yeux restaient les mêmes, il était toujours Lorenz mais un Lorenz différent. Pour tout dire il avait l'impression d'avoir opéré un étrange retour en arrière. Sa peau d'albâtre avait retrouvé la clarté presque lumineuse de son ancien peuple, ses traits avaient perdu la férocité propre aux vampires pour retrouver une troublante harmonie. Sa silhouette elle même semblait plus aerienne et gracile. Il lui semblait même entendre battre son coeur et malgré qu'il sache qu'il ne s'agissait en fait que d'une illusion créée par lui-même cela le troubla, depuis combien de temps le sien s'était-il arrêté pour de bon ? Le souffle court, il montra les dents à son reflet comme pour mieux le défier de prendre plaisir à ces reminiscences du passé, il ne parvint qu'à avoir l'air ridicule. Ses dents étaient parfaites, blanches jusqu'à l'extrême mais aussi inutile que celle des herbivores qu'étaient les membres du peuple Elfique. Ses canines lui manquaient déjà...
D'un geste frustré, il porta la main à son oreille, pointue et affutée comme elle l'avait toujours été, c'était un attribut qu'il n'avait pas eu besoin de changer. Elfe il avait été, elfe il était à présent et il allait devoir jouer son rôle à la perfection si il voulait avoir une chance de réussir. Il aurait tout le temps de redevenir un vampire une fois qu'il aurait rempli sa mission. D'un geste décidé il enfila la cape Elfique qu'il avait récupéré, rabatti le capuchon qui dissimulerait son visage et sorti de la tente.

"Sont-ils prêts ?" interrogea-t-il

Le campement était presque désert en ce début de nuit, il fallait dire qu'il avait envoyé quasiment tous les effectifs attaquer un village voisin. Les rares vampires encore présents étaient ceux en qui il avait le plus confiance et qui garderaient les yeux et les oreilles ouverts pendant son absence. Celui qui lui répondit faisait partie de ceux là :

"Ils vous attendent à l'extérieur du camp mon Seigneur, je leur ai déjà fourni des montures. La votre est sellée, elle fera quelques difficulté à se laisser monter par un vampire mais avec de la fermeté elle obéira."

Voici une chose qu'il n'avait pas prévu... Etonné, il pencha la tête :

"Les chevaux ne sont pas dupés par nos sorts ?"

"Il semblerait que non mon Prince, ceux des trois autres ont fait beaucoup de difficultés lorsqu'ils ont voulu les monter. Une fois sur place méfiez vous que l'indocilité de vos chevaux n'attire pas l'attention sur vous. Et évitez un maximum de croiser chiens, chats ou tout autre animal qui pourrait vous trahir."

Il ne manquait plus que cela... Ruminant pour lui-même le vrai faux elfe vampirique se mit en selle. Il n'était pas parvenu à se fournir un destrier Elfique malgré ses efforts, en effet il avait un moment espéré que ce détail faciliterait sa mission, à présent il se félicitait de ne pas avoir insisté. Les chevaux Elfiques étaient encore plus sensibles que ceux des humains et vu le comportement de la jument blanche qu'il avait choisit c'était sans doute une bonne chose que de ne pas avoir à se jucher sur un destrier Elfique ! Avec agacement, il resserra les rennes tandis que sa monture se débattait contre sa poigne, ruant et allant jusqu'à se cabrer complétement pour se débarrasser de lui. Effectivement et même si il ne savait pas très bien comment elle ressentait son aura vampirique... Il lui fallu tout son talent de cavalier pour ne pas vider les étriers et toute sa connaissance du langage Elfique pour finalement la calmer. Les oreilles couchées, l'esprit sans doute embrouillé par ce cavalier qui sentait le vampire et qui parlait l'elfique, la jument fini par accepter de se laisser conduire au grand soulagement d'un Lorenz qui arrivait à bout de patience et qui en était à se demander comment les autres allaient bien pouvoir s'en sortir avec leurs propres montures. Ils ne pouvaient tout de même pas arriver à Gloria sur des chevaux vampiriques ! Ne restait qu'à prier le Dracos qu'ils soient tous doués pour l'art de charmer les chevaux... D'un trot rapide à défaut d'être parfaitement contrôlé le cheval mena son nouveau propriétaire jusqu'à l'extérieur du campement, les trois autres seraient certainement tout proche... Ses sens vampiriques lui auraient été bien utiles dans une nuit aussi noire néanmoins ses sens elfiques restaient affutés et il ne fut pas long à les entendre murmurer, jurer et sacrer sans doute contre leurs chevaux, ou entre eux peut-être... Allait-ils s'entendrent au fait ? C'était une donnée qu'il n'avait pas prise en compte pour la mission... Il haussa les épaules, il était un peu tard pour cela et les trois qu'il avait choisi étaient expérimentés.

"Nous y voilà... Vous connaissez le plan, nous voyagerons ensembles jusqu'à Gloria puis nous nous séparerons et entrerons deux par deux dans la ville, par deux portes différentes. Les deux équipes se retrouveront ensuite à la cour du palais."

Du regard, il jaugea chacun d'entre eux avant de décider ;

"Kedrildan fera équipe avec moi, Ethan avec Achroma. Deux courtisans et deux gardes, nous devrions pouvoir passer inaperçu à condition de bien désactiver les protections magiques."

Ce choix n'en était pas vraiment un, la logique voulant qu'il y ai un mage puissant dans chaque équipe il ne pouvait en aucun cas rester avec Achroma quelque soit la méfiance qu'il ressentait à son égard. Et entre Kedrildan et Ethan il pensait que le dernier cité serait le plus à même de contrôler le vieux mage si il lui prenait fantaisie de retourner sa veste au plus mauvais moment. De plus cela lui évitait de mettre ses deux dragonniers ensembles, le risque était déjà suffisamment grand comme cela et le lien qu'ils entretenaient chacun avec leur dragon leur permettrait de rester en contact avec le campement en cas de besoin. Encore que, si les choses devaient tourner mal il y avait peu de chance que le reste des vampires puisse grand chose pour eux... Il chassa cette pensée de son esprit, le temps n'était plus au doute.


***********

Le voyage ne fut pas bien long bien qu'ils furent à quelquess reprises ralentis par la mauvaise volonté de leurs chevaux. Le campement vampirique n'avait pas été établi bien loin de Gloria par chance et il ne leur fallu que quelques heures pour arriver en vue des impressionnantes murailles de la non moins impressionnante capitale humaine. Songeur, l'ancestral toisa un instant ces défenses solides, ne rêvant que de l'instant où elles tomberaient enfin. Ce n'était pas le moment d'y penser toutefois, les vampires étaient encore bien loin d'avoir la puissance nécessaire pour abattre l'empire humain et ils allaient devoir se contenter pour cette fois d'y pénétrer en toute discrétion en espérant parvenir ensuite à en ressortir. Sans cesser d'observer les murailles il s'adressa à l'autre équipe :

"Nous prenons cette porte, vous passerez au sud. Arrangez vous pour vous mêler à la garde, si on vous interroges vous êtes des soldats expérimentés venu d'un coin perdu du royaume et nouvellement affecté à la garde Glorienne. Les soldats humains sont très nombreux et changent souvent d'affectation, on ne devrait pas vous poser trop de questions. Débrouillez vous d'une manière ou d'une autre pour entrer dans le palais, nous nous retrouverons à la cour."

Cette deuxième partie du plan allait être plus difficile pour Ethan et Achroma, traverser la ville déguisé en garde serait enfantin sauf en cas de grosse malchance. Trouver une excuse pour pénétrer dans le palais sans trop se faire remarquer serait une autre paire de manches, mais cela ce n'était plus son problème, à eux de se débrouiller. De leur côté lui et Keldridan aurait sans doute beaucoup plus de mal à traverser la ville, leurs déguisements de courtisans se remarqueraient, en particulier le sien bien que les visite Elfique n'étaient pas si rare. En revanche une fois dans le palais ils se fondraient sans difficulté dans le décor. Deux équipes, deux approches différentes... Ne lui restaient plus qu'à espérer que l'addition des deux lui apporterait le succès et ce satané grimoire...

"Les Elfes parlent peu et n'aiment pas beaucoup se faire remarquer dans les royaumes étrangers. Tu incarnera un noble chargé de me guider dans la ville et au sein du palais, ce sera donc à toi de répondre si nous sommes interrogés. Débrouilles toi pour qu'on passe sans encombres."

Tout était dit, l'autre équipe s'était déjà mise en route et il était à présent impossible de revenir en arrière. Ne leur restait plus qu'à se plonger dans cette aventure en espérant avoir pensé à tout...
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Kedrildan Maralawë
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Maitre de la Caste

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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeDim 31 Mar 2013 - 23:16

Une page se tournait et une nouvelle année commençait. Il allait oublier cet humain récalcitrant qui ne voulait pas se laisser dévorer... Et cette baptistrelle qui l'avait rendu malade avec un de ces sorts à la con qui avait eu en plus l'audace de bousiller pendant quelques jours sa merveilleuse crinière de rêve d'un roux flamboyant ! Et puis aussi cet idiot d'elfe sans le moindre brin d'intelligence qui s'était moqué de lui devant sa dragonne ! Hmpf ces végétariens... Qu'est-ce qu'ils étaient casse-pieds à la fin, ne pouvaient-ils pas se laisser manger comme il fallait comme les simples repas qu'ils étaient ? Enfin, pour ceux qui étaient encore mangeable hein ! Les autres n'étaient bon qu'à servir de descente de lit... Quoiqu'une écharpe de leur douce et longue chevelure chatoyante lui plairait assez. Un sourire gourmand aux lèvres, Kedrildan se mit à pouffer de rire en mettant les mains dans les poches, s'avançant tranquillement vers la tente de leur grand-chef, Lorenz. Au fond, il disait qu'ils les oublieraient mais il n'en ferait rien : il cultivait la patience pour nourrir sa rancune et lorsqu'il serait assez fort, assez puissant, il leur réglerait leurs comptes à tous ceux qui lui auront causé du tort, qui l'auront empêché d'avancer plus vite dans ses projets. Tous sans exceptions... Grognant légèrement en fulminant contre eux, il finit par repenser au plaisir, certes masochiste, d'avoir pu se lier à une moitié qui le rendait complet comme jamais. Et puis Lorenz l'avait remarqué et l'avait mis dans son univers privé. Et le seigneur Achroma l'avait prit sous son aile et s'en occupait très bien, pour son plus grand bonheur d'ailleurs ! Hm peut-être qu'il n'oublierait pas tout ce qu'il ait pu se passer mais il gardait tout de même une certaine frustration à l'égard de certains humanoïdes qu'il n'hésiterait pas à raccourcir au plus vite leur existence dans ce monde.

Chassant doucement ses pensées dans un geste très loréalien de la chevelure, Kedrildan finit par entrer dans la tente et fut mit au courant du projet avant d'attraper d'un geste hésitant la potion qui allait le rendre humain. Humain... Ces créatures qu'il ne supportait plus depuis sa venue au monde dès sa première vie, ces espèces de choses qui ne pouvaient être dépasser le statut d'animal de compagnie ou d'outre de nourriture sur pattes. Dire qu'il fallait se changer à ça et être discret pour récupérer un livre super important... Okay il avait apprit à lire mais quand même, c'était quand même pas ça qui allait changer le destin des vampires et assurer leur pérennité jusqu'à la fin du monde ? Si ? Hmpf de toute façon, il venait juste donner un coup de main, il n'arrivait pas encore assez comprendre l'affaire pour vraiment avoir une opinion.

… Et merde... Il aurait dû se méfier en buvant cette potion au goût infect. Contemplant son reflet avec horreur, laissant le verre du contenant de potion se briser à terre, le roux écarquilla les yeux en poussant un hurlement de rage pas du tout étranglé. Cette saloperie de liquide absolument immonde l'avait transformé en un humain absolument hideux : une peau coloré dans les tons saumons des vivants, les yeux marrons boueux, les cheveux ternes et sombres comme s'ils étaient de la ficelle, le menton tombant et le nez crochu.

- J... Je ressemble à mon père... Murmura-t-il d'un ton étranglé, le dégoût le rendant nauséeux. Non mais j'y crois pas ! J'espère qu'elle ne va pas durer éternellement cette potion parce que je vous préviens, que vous soyez content ou non, je ferais un carnage ! Hurla-t-il en plissant les yeux, fusillant du regard l'image que le miroir lui renvoyait, fulminant tout ce qu'il pouvait et sa folie commençant à luire dangereusement dans son regard.

Il avait une intense envie de meurtre là, tout de suite, maintenant... Et le premier qui lui prenait la tête, au diable la hiérarchie ou la discrétion, il ferait tout exploser pour évacuer sa frustration. Qu'on se le dise.

Montant à cheval et brimant durement sa monture jusqu'à la faire hennir de douleur parce que ses dérobades lui rappelaient son immonde nouvelle apparence, Kedrildan suivit la troupe jusqu'au palais humain de Gloria pour récupérer ce livre si important à leurs yeux et qui lui avait valu ce déguisement atroce. Mais qu'est-ce qu'il avait bien pu faire à Dracos tout puissant pour mériter ça... Il était prêt à jurer de ne plus jouer avec la nourriture si cela lui épargnait la récidive de cette mission qui s'annonçait par avance catastrophique...

Hochant sèchement la tête quand Lorenz scinda leur groupe en deux équipes, il n'émit qu'un bref grognement quand il lui dit qu'il serait un noble qui le guiderait et claqua brutalement ses rênes pour faire avancer sa monture, direction le palais.

- Dois-je paraître mièvre et avenant envers vous, mon seigneur? Grinça-t-il tout bas des dents en jetant un regard froid et hautain aux gardes de la porte d'entrée, franchissant les murs pour commencer à parcourir les rues jusqu'au point central de leur projet, pas du tout de bon humeur.
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeLun 1 Avr 2013 - 13:57

Une nouvelle mission venait d'être donnée par le Seigneur Vampirique, une qui ne plaisait pas véritablement au Général qui aurait préféré par-dessus tout mener l'assaut sur un petit village non loin de là. Quoi qu'il en soit, il ne pouvait pas désobéir à un ordre donné que celui-ci lui plaise ou non d'ailleurs discuter ne lui apporterait rien et n'était quoi qu'il en soit pas dans ses habitudes. Qui plus est ! Pour cette mission, le Prince avait regroupé un tout petit commando qui n'était pas des moindres, si ce n'est que les quelques membres présents ne s'entendaient pas au mieux. Pour l'occasion, il avait réquisitionné un alchimiste suffisamment expérimenté sur le camp pour préparer la potion dont ils allaient avoir besoin, bien entendu il aurait pu la demander à Achroma, mais la confiance entre les deux protagonistes était plus qu'inexistante, il suffisait de les voir se côtoyer pour savoir que tôt ou tard quelque chose céderait et déclencherait un affrontement à l'issue plus qu'incertaine entre eux, mais Ethan était préparé et mourir au combat pour défendre une cause qui lui est propre à savoir celle de l'Ancestral Wintel dont il ne se détournerait pour rien au monde.

Cette mixture avait une odeur désagréable et quand était-il du goût lorsqu'il allait l'ingurgité, sentirait-il quelque chose ? Est-ce que la transformation serait suffisamment crédible pour effacer ses traits vampiriques ? Peu importe, il ne fallait pas hésiter. Il avala sans plus tarder la potion ne prenant même pas la peine de tenter de distinguer les quelques herbes présentes à l'intérieur. Après coup, il se dirigea vers le miroir situé dans sa tente pour distinguer les quelques dégâts causés à son apparence, pour la première fois depuis sa non-vie il haussa un sourcil en apercevant son reflet, cligna brièvement des yeux en voyant que rien avait vraiment changé si ce n'est la couleur de sa peau qui était tout juste moins pâle. Et avec ça il devrait se fondre dans la masse ? Quel drôle d'idée avait-eu le Seigneur Vampire d'user de tel recourt pour s'infiltrer... Seul véritable avantage dans tout ça, il avait une tenue de lame noire qui lui allait encore mieux que d'habitude, quoi de plus efficace que d'entrée dans le Palais dans cet accoutrement. Il quitta sa tente sous le regard quelque peu médusé de son comparse de bataille qui l'avait accompagné durant tout l'affrontement pour ce maudit grimoire qui leur avait échappé de justesse au dernier moment. Et dire qu'ils faisaient ça juste pour récupérer un livre, on en voyait décidément de toutes les couleurs avec l'Ancestral.

« Comment dire... Il n'y a pas vraiment de différence entre avant et maintenant. Si le Prince estime que cela est suffisant nous n'allons pas le contredire pour si peu. » Souffla-Ethan en tâtant un peu sa peau et son visage n'apparaissant pas vraiment convaincu du résultat.

« Mon Général, les chevaux risquent d'être plus que nerveux lorsque vous monterez dessus, nous n'avons pas pu faire grand-chose à ce propos, mais je n'ai pas de conseils à vous apportez, je sais sans nulle doute que vous arriverez à trouver un moyen d'entrer. » Saluant le vampire ou l'humain, peu importe ! Il l'escorta tout de même jusqu'à la sortie du camp, pour plus de sûreté ou tout simplement par pure loyauté...

Et après plusieurs minutes de patience, tandis qu'il essayait au mieux de rester sur sa monture, il toisa du regard ses congénères qui arrivèrent au fur et à mesure, Achroma et Kedrildan, quelle chance ! Cette mission allait s'annoncer plus que palpitante et encore que le rouquin était beaucoup plus supportable que ce Dragonnier pactisant avec un peuple de seconde zone. Bien évidement et fidèle à lui-même, Kedrildan pesta en s'apercevant qu'il y avait une forte ressemblance avec son paternel... Pour ne pas changer Ethan préféra rester stoïque de son côté en attendant patiemment l'arrivée de l'Ancestral. Pas un mot ne fut échangé avec les deux autres protagonistes, de toute façon il n'y avait rien à dire, la coopération était de mise pour cette opération et le dialogue n'était pas nécessaire d'après le Général qui s'abstiendrait quoi qu'il arrive de souffler ne serait-ce qu'un mot à l'un d'entre eux.

Ce n'est qu'une fois proche des grandes murailles de la ville que la suite du plan fut donné. Bien évidement, Ethan se serait bien passé de ce tout nouveau qui venait d'être formé par Lorenz qui venait de lui refiler, car oui il n'y a pas d'autre mot, Achroma. Voilà qui tombait plus que mal, d'autant plus que le dialogue avait été rompu depuis un bon moment entre les deux vampires.

« Oui mon Prince. » Ponctua le Général avant de le saluer brièvement.

Reportant son attention sur Achroma, il n'ajouta pas un mot et fit claquer les rênes de sa monture pour prendre la direction du sud de la ville et entrer par la seconde porte ce qui allait être finalement beaucoup plus simple que prévus du moins pour cette première étape à condition bien entendu de se séparer de leur monture avant de passer le premier contrôle. Ne veillant pas vraiment à ce que le Vampire le suive il quitta sa monture l'instant d'après avant d'apercevoir l'ombre des portes montrant quelques signes de soulagement en descendant de cette monture peu confortable et totalement hors de contrôle. Deuxième étape, réduire considérablement cette atmosphère glaciale l'entourant constamment, la simple idée de se brider à ce niveau ne l'enthousiasmait pas du tout et que devait-il en être du Maudit et du second Grand Maître à ses côtés. Ethan décida de prendre en quelque sorte les devants sachant pertinemment que Achroma ne broncherait pas pour le moment. Puis de toute façon, le dialogue entre les deux prétendants avait des airs d'épreuve insurmontable, une chose est sûre il ne se ferait pas repéré pour bavardage incessant.

En approchant des portes leur silhouette se dessinant un peu plus à chaque instant sema le trouble auprès des quelques gardes présents, il faut dire que le Dragonnier avait une carrure assez imposante tandis que de son côté Ethan n'était pas très grand, mais faisait à quelque chose près preuve d'autant de charisme, du moins d'après lui.

« Halte ! Votre identi... » Puis aussitôt le garde se reprit tout de même un peu sceptique « Pardonnez-moi... Depuis cette bataille non loin de la ville nous redoublons de vigilance auprès des entrées et sorties et peu de lames noires circulent de ce côté. »

« Quant à la belle blonde derrière-moi, elle est avec moi. » Dit-il en essayant pour la première fois de tirer lentement ses lèvres encore un peu figée par le froid pour tenter de sourire ce qui ne lui allait pas du tout, il apparaissait plus comme quelqu'un de coincer qu'autre chose en ce moment.

Était-ce une blague volontaire de sa part ? Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. En tout cas, cette dernière avait réussi à détendre un petit peu l'atmosphère entre eux et les gardes qui après quelques minutes cédèrent en présence de la lame noire qui se montrait plus que déterminé à passer. Passant les deux hommes à la loupe, il n'y avait aucun signe qui aurait pu les confondre avec des vampires donc en somme aucun réel problème. Une fois que les portes de l'entrée Sud furent passées, Ethan tenta soudainement de contenir son totem qui s'emballait un peu plus ne supportant pas tout comme celui de Lorenz d'être volontairement bridé. Il s'arrêta pour observer les alentours, ne connaissant pas les lieux il laissa ses yeux gris se poser en coin sur le Dragonnier en espérant que celui-ci commence enfin à servir à quelque chose...
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeJeu 4 Avr 2013 - 23:48

Il regardait fixement l'homme dans le miroir nacré, fixement et sans bouger, sans le moindre battement de cil, le moindre battement de cœur, comme une statue de marbre écrasant les dévots du haut de son parapet, icône hautaine venu d'ailleurs et qui n'éprouvait rien pour la racaille en contrebas, si non un désintérêt intense. Intérieurement, cependant, les choses étaient tout autres. Mais il ne bougeait pas pour autant. L'image dans le miroir le vexait, le froissait, pure singerie d'une création bien plus grande. L'homme avait les traits réguliers, agréables, la peau pâle d'un érudit n'ayant pas beaucoup vu la lumière. Le nez droit et les lèvres fines ne portaient aucunes marques. Et les yeux bleu, sous de longues mèches, rendaient un éclat franc et vif. Ils étaient cependant bien trop bleu... un pauvre remplacement pour les orbes au céladon glacial qui scintillaient habituellement comme deux gemmes rares, dont le scintillement, d'ailleurs, prenait au fil du temps un éclat de plus en plus métallique, dur, qui n'était pas pour lui déplaire. Leur nuance n'avait plus rien de commun avec ce qu'elle se devait d'être... tout comme sa longue chevelure à présent d'un blond plus soutenue, comme un champ de blé en été. Sans doute un humain aurait-il trouvé cette nuance agréable, quoi qu'il se ficha complètement de l'avis des mortels, mais pour lui, c'était le pire des sacrilèges.

Et si seulement il n'y avait eut que cela, si ça avait été le seul affront qu'on lui faisait, mais non, loin de là. La peau était piètrement pâle, son grain non unis, et les défauts étaient nombreux. Un déguisement d'humain, voilà bien ce que c'était. Oh cette pauvre guenille n'avait véritablement rien d'enviable, et elle le dégoûtait souverainement. Il n'avait toutefois pas le choix, sans cela, il lui serait impossible d'entrer dans la capitale humaine de Gloria, où il devait se rendre avec les autres. Mais ce n'était certainement pas pour ça qu'il acceptait une telle défroque.

La vanité n'était pas l'un de ses défauts, bien qu'il apprécia son corps à sa juste valeur, hélas lui ôter ce qui faisait de lui un vampire était un affront pire que la plus vile des tortures. L'ancien n'avait jamais été honteux de la race à laquelle il appartenait, mieux, il prenait cela comme une bénédiction, le perfectionnement de ce qu'il avait été alors. Pendant un millénaire, il avait cultivé ce qu'il était... se le voir soudain retirer comme un masque banal l'irritait profondément, et lui donnait soudain envie de défoncer les portes de la ville pour montrer à ces insectes à quel point ils leurs étaient inférieurs. Il ne le ferait pas, cependant. Ce serait affreusement contre-productif. Sans doute un jour aurait-il l'occasion de mettre un tel plan à exécution, en attendant, c'était dans la plus grande discrétion qu'il devrait pénétrer dans le palais, en compagnie des trois autres. De cela non plus, il ne pensait pas grand chose.

Les autres étaient.... et bien, il n'y avait pas grand chose à en dire tant ils le plongeait dans une abîme de perplexité intense pour le moment. Enäel pouvait être très intéressant quand il le voulait, problème, il ne le voulait jamais, il s'en lavait donc consciencieusement les mains. Le général vampire était un modèle du genre, capable et loyal à son souverain, mais du reste, il n'y avait rien.

Le souverain en question ne semblait pas encore avoir saisit qu'il était trop précieux pour qu'il conspire contre lui sur l'instant, encore moins dans une situation pareille... Sans doute, un jour, aurait-il eut l'idée de lui enfoncer ce fait dans le crâne d'un coup de bâton, mais la fatigue intense qui le prenait chaque fois qu'il y pensait l'en empêchait. Des deux, Ethan était sans doute celui qui avait les idées les plus novatrices, de son point de vue... un bien beau gâchis qu'il se braque contre lui, surtout depuis cette escapade vers les forets elfiques. Dans le cas contraire, il l'aurait volontiers étudié de près. En l'état, lui et les autres ne lui faisaient pas confiance, et ils le laissait totalement de marbre. Ce fameux désintérêt lui était venu peu à peu, un éloignement d'avec son peuple, une prise de recule salvatrice.

Cela faisait un bien intense que de ne pas ressentir quoi que ce soit d'autre que la haine farouche qui lui avait brûlé les entrailles pendant des mois, et qui aujourd'hui ronronnait au fond de lui comme un fauve apprivoisé. Il en avait fait du chemin, depuis l'instant où la montagne s'était effondré sur lui. Un chemin soigneusement caché au reste des seigneurs vampires qui le regardaient tantôt avec méfiance, tantôt avec intérêt. Cancrelats stupides qui se glaçaient d'effroi chaque fois que Lorenz posait le regard sur eux. Qu'avait donc le prince de si terrifiant qu'on le considéra comme une menace prête à exploser à chaque instant ? Encore une fois, il tirait son chapeau à Enael et à sa maîtrise de lui-même.

Lorenz ? Il était follement intéressant. Caricatural par certains aspects, mais follement intéressant, un cas splendide qu'il prenait grand soin d'observer. Le prince vampire était une composition aussi réussie qu'une copie de tableau de maître antique. La magie était là, bouillonnante, redoutable à souhait, l'esprit était là également, quand à la folie, elle souillait le tout d'une agréable touche de sauvagerie naturelle qui abaissait le tout à un niveau qu'il n'était pas difficile de qualifier de compréhensible. Une vulgarisation de l'esprit maléfique de ce seigneur de guerre très certainement. Le prenait-il trop doctement ? Sans doute. Mais il ne dénigrait pas pour autant l'être qui avait autrefois était un elfe. Était-ce cette touche d'exotisme qui sublimait le tout, ou bien était-ce le trait de bâtardise sur un pedigree irréprochable. Et quel attrait malsain offrait-il à qui voulait bien gratte, ne serait-ce que légèrement, la surface de cette coque d'adamantite ?

Oh Samhain qu'il se complaisait à être au secret de ce qui se tramait non loin. Il n'en soufflerait jamais un mot, contrairement à ce qu'il avait put dire à certain, notamment une reine elfique. Oh pourquoi devrait-il dévoiler tant de secrets délicieux, quand il pouvait s'en gaver et en faire faste encore des éons. Ou bien le jeu du sort lui octroierait-il le droit de faire bombance de Lorenz en personne ? Voilà qui serait des plus délectable, que de boire la haine à sa source la plus pure. Ce serait comme un grand cru longtemps vieillit, affiné par les années en fut de chêne : la moindre goutte aussi fleurit au palais qu'un élixir d'étoiles. Sans aucun doute...

Avait-il oublié quelqu'un dans cette joyeuse compagnie ? Ah oui, son élève, Kedrildan. Il était fier de lui, évidement. Le jeune vampire apprenait vite et c'était tout à son honneur. Il n'avait pas été surprit de le voir rejoindre le groupe de mission, mais s'en amusait. Ainsi, ils étaient deux de chaque coté, une égalité parfaite ou presque. Cela le rendait bien aise, plus que son reflet, d'ailleurs, si l'on devait revenir à ses problèmes sur l'instant. Sans aucun doute, Kedrildan avait été encore plus virulent que lui en découvrant l'horreur sans fond qu'était le déguisement de vie qu'ils étaient sensés porter. Plus digne que le rouquin, cependant, il n'en soufflerait mot à âme qui vive, ou qui non-vive si l'on devait y venir. Ce n'était vraiment pas le genre de commentaire qui construisait quoi que ce soit. L'ironie, cependant, ne lui échappait pas. Il était sortit de Gloria humain, avait été transformé, et aujourd'hui, il retournait à son ancien siège, bien davantage qu'auparavant. Et pourtant, il aurait exactement la même apparence. Voilà qui laissait songeur....

Cependant, il ne pourrait pas s’appesantir sur ce genre de détail très longtemps. Ils devaient partir dès que son auguste majesté serait prête, autant dire que, vu l'importance de la discrétion, ce serait très bientôt. Il sortit donc de sa tente, ignora superbement le reste du camp, se rendit au lieu de rendez-vous, prit sa monture des mains de l'écuyer sans même lui adresser un demi coup d'oeil Il serra les rennes, se mit en selle sans laisser la bête renâcler plus que de raisons et assura sa prise des jambes sur la bête apparemment terrorisée. Droit comme un I, il ne se laissa absolument pas démonter par l'attitude de la monture qu'on lui avait fourgué, et la maintint de son mieux sans un regard pour qui que ce soit.

En voyant arriver Lorenz, il tourna enfin la tête, et écouta ce qu'il avait à dire, avant d'observer son ' camarade ' pour la mission. On le mettait avec le plus forts et le plus loyal, ça tombait tellement sous le sens. Enfin, d'un coté, il aurait un partenaire professionnel pour l'intrusion délicate, et par la même, n'aurait pas à gérer les sautes d'humeurs de Kedrildan. C'était déjà cela. Il n'avait de toute façon pas dans l'idée de faire autre chose que ce qu'on lui demandait, et de le faire bien. Oh certes... il aurait put tenter de trahir Lorenz, le faire arrêter, causer leur perte et l'échec de la mission, mais honnêtement, pour quelle raison aurait-il fait cela ? Aucune ne lui venait à l'esprit. Et si il pouvait prendre connaissance du contenu du grimoire pour lui-même, il ne refuserait pas, c'était une trop belle occasion de comprendre l'avertissement du Dracos.

Suivant la petite troupe jusqu'au abord de la ville grouillante de vie comme une fourmilière obsédante mais répugnante, il mira les hautes murailles qu'un sort aurait put faire voler, si il n'y avait pas eut de lourdes protections magiques. Mais la magie pouvait se défaire. Les plus puissants édifices avaient souvent des failles, infimes et dénigrées, mais des failles tout de même. Aucune forteresse n'était imprenable, pas même les profondeurs des anciens. Il suffisait de travailler correctement et de s'armer de patience, et ce lieu tomberait comme les autres. Mais sans doute n'était-ce pas l'heure choisie. Il fallait encore attendre, et voir se dresser là cette catin n'attendant que d'être prise. Il laissait la luxure à d'autre, c'était du sang de la magnifique Gloria qu'il voulait se gorger. Les consignes reçues il suivit le général vampirique à quelques distances, gardant sa monture fermement en main, tandis que la porte sud se rapprochait déjà, et avec elle les premiers gardes.

Il ne dit rien, il y avait une tension entre eux, il aurait fallut être aveugle pour la manquer. Il l'avait très bien saisit, tout deux n'avaient de toute façon rien à se dire, ils coopéraient par la force des choses, par ordres. Ethan ne lui faisait pas confiance. Il n'avait pas tord. La malveillance qui l'habitait commençait à ressembler à celle des autres anciens, froide, profonde, subtile.... mais certainement pas diriger contre les vampires. Si il avait une cible, pour l'instant, elle se trouvait au devant, et ailleurs, en d'autres lieux plus lointains... Il mit pied à terre, laissa le général parler, détaillant les humains sans un mot. Le mépris faillit le faire suffoquer, alors que le garde riait de la blague qu'on faisait à ses dépends.

Pas que la pique le dérangea, faire de l'esprit avec quelqu'un d'intelligent était un plaisir, mais ce porc était tout simplement un outrage à l'existence, un outrage qu'il fallait réparer. Mais encore une fois.... pas tout de suite. Le petit éclat avait fonctionné, de toute évidence. Ils passèrent enfin, et il oublia immédiatement l'homme, pour se concentrer sur le reste de foule qui s'étirait devant eux. En une si douce saison, il était vrais que la populace restait dehors tardivement.... ce n'était pas une mauvaise chose, ainsi, ils paraîtraient moins déplacés.

Sur les tourelles lointaines trônaient les oriflammes des seigneurs de Gloria, et de la famille régnante Kohan. Sur l'un des pics, un emblème retint son attention, et il remonta prestement à cheval, le tenant d'une main ferme. On lui donnait une excuse en or. Quoi de plus lointain et oublié que Glacern ? Si Ethan avait parfaitement l'apparence d'une lame noire, lui passerait aisément pour un natif de la citée nordique. Puisqu'ils devaient prendre un déguisement pour entrer, autant en prendre un qui lui aille. Adoptant le style de monte martial des nordiques, il entreprit de remonter l'allée menant au quartier supérieur des nobles, d'où ils atteindraient aisément le palais...


[HRP : Voilà ^^' Post minable, j'en suis désolé, si quelqu'un à quelque chose à y redire, n'hésitez pas ]
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeVen 5 Avr 2013 - 22:37

Ils formaient un bien étrange groupe... Et ne semblaient pas particulièrement heureux ni les uns ni les autres d'avoir été sélectionné pour cette mission. Etait-ce le fait qu'elle soit particulièrement osée et dangereuse ou bien plutôt celui de devoir travailler ensembles ? Un peu des deux sans doute, et plus particulièrement la deuxième comme il s'en doutait bien. Ethan et Achroma semblaient s'entendre de moins en moins au fil du temps, Kedrildan lui.. Et bien Kedrildan avait changé depuis l'éclosion de sa dragonne, ce qui se comprenait sans peine d'ailleurs mais qui pourrait s'avérer dangereux et à surveiller.
Avec une certaine curiosité, Lorenz avait profité de la petite pause qu'ils avaient effectué devant les murailles de Gloria pour les observer tous. Comme ils étaient étranges ainsi transformés en humain... Il n'y avait plus aucun moyen de deviner ce qu'ils étaient réellement pour peu qu'aucun d'eux ne commette de trop gros impairs. Le plus difficile serait sans doute d'éviter que lui et Achroma ai à se servir de la magie, et il faudrait aussi faire attention à ce que les deux dragonniers n'ai d'échanges avec leur compagnon qu'en cas d'extrême nécessité car rien ne disait que les dragonniers de l'empire n'intercepteraient pas purement et simplement leur conversation... Bref une infinité de catastrophes diverses et variées pouvaient venir gripper le superbe mécanique de son plan ma foi... Pleins de failles ! Il détestait cette idée mais pour le coup il n'avait pas eu spécialement le choix, il n'existait aucun autre moyen de s'emparer du grimoire.

Comme de juste, Ethan ne posa aucune difficulté à l'énonciation de son plan. Il se contenta d'acquieser brièvement avant de s'éloigner en compagnie D'Achroma. Pensif l'ancestral les regarda s'éloigner en se demandant un instant si leur animosité latente n'allait pas risquer de tout faire capoter à un moment ou à un autre... C'était trop tard pour y penser néanmoins et Ethan avait un sens du devoir si surdéveloppé qu'il mettrait sans doute un point d'honneur à lever le pavillon de la trêve pour peu que les événements ne deviennent défavorables au point de la rendre absolument nécessaire. Reportant son attention sur Keldridan Lorenz ne daigna pas répondre à son interrogation, il était trop occupé à froncer les sourcils devant la mauvaise volonté manifeste de son équipier. Il fut un temps ou ce vampire aurait sauté de joie et frétillé avec énergie à la simple idée de partager ces instants avec son seigneur et maître... Décidément, les changements qui s'opéraient en lui étaient pour le moins radicaux...

Ils passèrent sans aucun problème ce premier poste de garde, débouchant ainsi assez facilement dans le quartier pauvre. Il fallait dire qu'il n'y avait pas grand chose à garder dans cet endroit miteux... Quelque peu hautain le prince promena son regard sur ces rues glauques et nauséabondes... Il n'avait jamais compris ce besoin des humains de tous vivre les uns sur les autres, agglutinés comme des nuées d'insectes alors que le continent était tellement grand. Bon certes vivre ensembles permettait de se protéger un peu des vampires de son espèce, mais tout de même !

"Ne trainons pas..." ordonna-t-il, trop bas pour être entendu par d'autres que Kedrildan

Il ne tenait pas à trop traîner en cet endroit où ils attiraient tellement l'attention. Déguisé en noble Kedrildan pouvait attirer la convoitise, voir la haine de ces gens si pauvre. Quand à lui il y avait fort à parier qu'il attirerait d'autant plus l'attention que ces gens n'avaient absolument pas l'habitude d'être visités par des elfes. Déjà des têtes se tournaient vers eux, il avait beau avoir caché son visage et ses oreilles pointues sous une ample capuche il ne pouvait rien faire contre sa stature caractéristique et ses vêtements choisi spécialement pour bien jouer son rôle. Nul doute qu'Achroma et Ethan auraient moins de mal à passer ce premier cap, mais une fois dans le palais les atouts s'inverseraient... En attendant il ignora avec superbe les regards étonnés et curieux des passants, à chaque instant il craignait qu'on l'interroge ou encore qu'on vienne lui demander son aide. Les elfes étaient connus pour êtres de formidables guérisseur et ils aidaient le plus souvent gratuitement, les humains le savaient bien... Combien de temps encore avant que l'un d'eux ne décide de profiter de l'aubaine ? Ce serait d'autant plus ennuyeux qu'il n'avait franchement pas le temps de jouer les guerrisseurs et que surtout il ne maîtrisait absolument plus les arts elfiques. Sans compte que la moindre utilisation de magie serait la fin de leur équipée... Un elfe impuissant magiquement... Cela pouvait-il seulement exister ? Il n'en était pas très sur et même si c'était le cas il y avait peu de chance qu'on le croit... Aussi décida-t-il de ne pas prendre de risque et lorsqu'une femme se dressa devant son cheval, posant presque la main sur son encolure il l'éperonna afin de forcer le passage sans même lui accorder un regard. Le côté hautain des elfes avait au moins un avantage...

Son exploit eut le don d'agacer la populace. Tandis que la femme manquait s'étaler fort peu gracieusement par terre et qu'il commençait à s'éloigner sans un regard en arrière quelques sifflets s'élevèrent, un homme l'insulta et en fut quitte pour une frayeur lorsque l'ancestral releva la tête pour le toiser d'un de ces regards aussi insondables qu'inquiétants dont les elfes avaient le secret. Bon un oeil du dragon aurait été bien plus logique selon les habitudes de Lorenz, ou un grand coup de dague entre les deux yeux mais ce n'était ni le lieu ni le moment. Feignant de ne pas comprendre un traitre mot de ce qu'on lui criait il continua paisiblement sa route, assez satisfait en somme de voir qu'ils arrivaient presque en vue des portes du quartier marchand. Le reste serait sans doute beaucoup plus facile pour eux deux. Dommage seulement que le destin ai décidé de jouer les choses autrement..

Alors qu'il surveillait la foule, s'attendant à tout instant à ce qu'elle tente de leur barrer le passage il aperçu un mouvement furtif juste devant lui. La rue était étroite et de nombreuses personnes étaient obligées de se presser contre leurs chevaux pour pouvoir continuer à avancer. Profitant de cela un petit garçon particulièrement hirsute, pour ne pas dire hideux, était en train de tendre la main vers les poches de Kedrildan, y cherchant sans doute sa bourse. Etrange situation que celle-ci, il y avait bien longtemps que Lorenz n'avait plus été confronté aux talents d'un piquepocket et il y avait fort à parier que son compagnon était dans le même cas... Kedrildan allait-il le prendre la main dans le sac ? Si c'était le cas il risquait d'y avoir du grabuge... Contrarié, il tenta d'écarter la foule pour se rapprocher...
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Kedrildan Maralawë
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeLun 8 Avr 2013 - 11:20

Savoir qu'il avait l'apparence presque similaire de son père, savoir qu'il était l'humain qu'il aurait dû être s'il n'avait pas été mordu et tué par un vampire, cela le crispait. Non, le verbe 'crisper' ne suffisait pas à atteindre le degré de rage sourde qui emplissait son cadavre : cette foule de miséreux lui donnait des envies de génocide tant il se sentait comme une bombe à retardement. Il suffisait d'un geste, d'une parole, d'un simple petit rien pour le faire exploser, tirer ses lames et piétiner sans vergogne leur couverture de mission d'infiltration, de tout faire capoter pour le simple soulagement de son être. Il se sentait tellement mal dans cette apparence d'emprunt qu'il n'arrivait même pas à savourer le plaisir d'être enfin en compagnie de son idole, malgré sa maturité nouvellement acquise qui lui faisait se poser quelque peu des questions sur son seigneur. Le seigneur Achroma avait-il raison ? Cachait-il son mal-être pour ne pas paraître faible ? Heureusement que son maître était prévenant et lui avait demandé de garder un coup d'oeil sur sire Lorenz, à vrai dire l'ancien roux n'avait rien vu mais comme il se savait pas très intelligent il bénissait l'avertissement du blond.

Jetant par moment des coups d'oeil par dessus son épaule pour veiller à ce que son 'binôme' ne se perdent pas dans cette foule crasseuse subjuguée par l'aspect délicieusement elfique, Kedrildan ne put s'empêcher de laisser fleurir un sourire sarcastique en le voyant agacé d'être l'objet de tant de ferveur. Enfin, au moins lui avait une apparence des plus délicieuses à regarder... Affichant une légère moue gourmande devant ce corps tentateur, ce fit le renâclement de sa monture qui le tira de ses pensées et le vampire cessa de regarder Lorenz pour maintenir la bête agacée par ce porteur sans vie, lui permettant ainsi d'apercevoir le vide-gousset qui espérait lui faire les poches. Hmmmm même si cela aurait pu être justifié, cette mission devait rester l'essence même de la discrétion alors laisser un cadavre aussi jeune souillé les pavés de cette rue ferait désordre et le frustrerait encore plus... Peste soit de cette malchance ! Mais rien ne l'empêchait de maltraiter ce petit gueux non ? Non... Plissant les yeux, l'ancien roux attrapa sa cravache et l’abattit violemment sur le visage juvénile, laissant un profond sillon sanglant sur la peau douce de ce visage émacié par la faim, le hurlement de douleur et les lourds sanglots secouant cette frêle poitrine lui faisait envie de se régaler de ce sang vermeil. Patience Ked, ton heure viendra...

- Sale petit merdeux ! Que croyais-tu réussir en me faisant les poches ?! Tu as de la chance que je sois pressé sinon j'aurais fait en sorte que mon simple coup de cravache ne soit que pâtisserie face au traitement que j'aimerais t'infliger petite raclure ! Harangua-t-il venimeusement, le cheval se cabrant en espérant échapper au contrôle de son cavalier mais ce fut vain. Pardonnez-moi votre sublime altesse, les bas niveaux sont toujours remplis de pouilleux... S'étala-t-il d'une voix onctueuse en fixant malicieusement son idole, joueur et sadique, légèrement rancunier par rapport à son déguisement. Ecartez-vous ! Vous souillez ce gracieux seigneur avec votre crasse et vos pustules ! Arrière charognes ! Hurla-t-il en profitant de l'agitation de son destrier pour frayer le passage jusqu'à la monture de Lorenz, se portant à sa hauteur et lui effleurant la cuisse pour en profiter avant de se mettre au trot en fendant la foule : le seigneur des vampires avait peut-être une apparence elfique et devait donc garder une certaine dignité mais lui avec son apparence d'humain répugnant, il pouvait se permettre d'être ignoble et éprouva donc une certaine satisfaction en entendant les cris de terreur et de souffrance à mesure qu'il les faisait chevaucher le plus loin possible pour sortir de cette impasse. Sauf votre respect mon seigneur, votre plan me paraît de plus en plus foireux... Siffla-t-il acidement en veillant à ce que seul Lorenz puisse l'entendre et renifla de soulagement alors qu'ils réussirent à sortir des quartiers miséreux, les maisons leur indiquant qu'ils approchaient des quartiers bourgeois et nobles.

Tch, Kedrildan se demandait bien ce qui les attendait à présent : il était étranger des cités humaines, préférant les petits villages isolés et les imprudents pour se nourrir comme il se devait...
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeLun 8 Avr 2013 - 14:19

Une fois les portes passées, le vampire qui avait pris la tête du binôme n'eut pas d'autre choix que celui de se résoudre à suivre Achroma qui pourrait aisément les guider dans l'enceinte de la ville, bien que regagner le palais ne semblait pas le plus compliquer s'ils pouvaient éviter de perdre du temps cela ne serait pas plus mal. Quand il prit les devants sur sa monture Ethan le dévisagea brièvement sans réellement s'attarder dessus pour ne pas s'attirer ses foudres ou une remarque désobligeante qui pourrait faire capoter toute cette mission. Et dire que ce vampire aussi fort soit-il aurait pu se contenter de servir l'Ancestral tout comme le fait en ce moment l'actuel Général Enaël, loyalement et sans avoir à envisager le moindre pacte avec leur ennemi de toujours. Un être aussi intelligent et bien placé au sein du peuple aurait été d'une très grande utilité sur du long terme, désormais, il était instable et difficile de lui accorder une quelconque confiance. Durant un long moment Ethan, et très certainement l'ensemble du peuple vampirique n'avait pas dû comprendre ce qui poussait l'Ancestral à s'encombrer d'une personne comme lui, la crainte ? Non, improbable, peut-être trouvait-il ça jouissif de garder un être comme lui à ses côtés. Après un peu de temps et en mettant de côté cette haine qu'il avait envers tous ceux qu'il ne jugeait pas digne de confiance, il réussit à en sortir une phrase et se fut d'ailleurs celle qui vint faire basculer le raisonnement de la lame noire, « soit proche de tes amis et encore plus de tes ennemis. » Une fois cette simple idée en tête Ethan n'eut pas d'autre choix que de faire avec la présence du grand blond ainsi que du reste de ses congénères dont il se passerait bien, les faibles n'étaient pas tolérés et les traîtres encore moins.

Quoi qu'il en soit, aujourd'hui ils faisaient équipe qu'il le veuille ou non. D'ailleurs, ce dernier n'avait pas pris la peine d'attendre le Général qui avait réalisé une petite pause spirituelle pour au final pas grand-chose, se remémorer constamment ce que tout le monde savait pertinemment n'avait aucun intérêt et ne ferait pas bouger les choses. Aussitôt, il se remit en route pour suivre le cavalier qui était remonté sur sa monture tandis qu'Ethan avait préféré poursuivre à pied agacé de devoir se débattre avec une monture un peu hystérique sur les bords. D'après l'aspect des bâtiments ils approchaient à grands pas le quartier Noble de la ville, Ethan avait étudié brièvement le plan de la ville qui annonçait tout d'abords le quartier pauvre, marchand, noble et enfin le palais, il n'y avait donc plus beaucoup de chemin à faire pour approcher du but et encore que le plus gros était à faire. Pour le moment il n'y avait rien de bien compliqué contrairement à ce qu'il aurait pu croire. Achroma progressait plus rapidement qu'Ethan qui traînait un peu le pas pour ne pas se fatiguer inutilement, intérieurement son esprit-totem ne demandait qu'une chose, exploser au grand jour pour se soulager de cette contrainte, l'espace d'un instant il put comprendre ce que ressentait les deux Grands Maîtres à la simple idée de devoir brider leur pouvoir afin de passer inaperçu. Avec un minimum de préparation, entrer dans la ville en faisant tout exploser aurait aussi pu servir de diversion pendant qu'un petit commando s'infiltrait dans l'enceinte du palais, mais bon il en avait été décidé autrement.

Au loin apparaissait déjà l'une des entrées du palais, seul petit problème qui allait un peu compliqué la chose, un petit groupe de lame noir gardait l'entrée. Ethan ne mentait pas en disant qu'il était une lame noire, car au fond il y a de plus de deux siècles il en faisait belle et bien parti. Mais désormais, il ne serait pas reconnu en tant que tel s'il se présentait à eux, deux choix s'offraient à lui, faire confiance à Achroma pour passer les portes qui approchaient à grands pas ou bien tout simplement s'en remettre à lui-même et passer par divers moyens. Pendant qu'il se faufilait entre les quelques habitants encore présent dans les ruelles, il devança volontairement le cavalier qui avait adopté une allure différente de la précédente dans le but de se faire passer pour on ne sait pas trop qui. Esquivant une personne de justesse, le Général disparut soudainement dans la foule sous l'effet de sa bague qui venait de le rendre invisible. Et bien voilà, il avait fait son choix, à savoir se débrouiller un peu tout seul pour ne pas être redevable de quoi que ce soit envers son confrère. Et tandis qu'un petit groupe de garde contournait le cavalier qui progressait toujours, l'un d'entre eux fut violemment projeté par les soins d'Ethan afin de retenir l'attention de la garde.

Bon certes la méthode n'était pas la meilleure, mais elle serait probablement efficace, à condition de tenir compte que le Dragonnier risque d'être un poil agacé par la réaction de son binôme. Quoi qu'il en soit, la Garde immobilisa aussitôt le cavalier le pensant coupable. Et au loin, le petit groupe de lames noires qui gardaient l'entrée se mit en route lentement afin de voir de quoi il en retourne, laissant la voie complètement libre à Ethan qui était désormais on ne sait trop où... Très certainement déjà près de l'entrée du palais n'attendant plus que les portes s'ouvrent à condition que le second vampire arrive à ce sortir du pétrin dans lequel venait de le mettre le Général. Son aura glaciale aussi infime soit-elle serait facilement distinguable par l'ancien qui pourrait sans trop de problèmes le retrouver plus tard.

A vrai dire, il se tenait adossé sur un petit rebord à côté d'une des portes toujours dissimulé sous l'effet de sa bague, observant du coin de l'oeil le cavalier entouré d'une jolie petite troupe de gardes dont un particulièrement remonté d'avoir été bousculé...


[Hrp : Court, mais je pense que ça devrait faire l'affaire. Je me suis arrêté à l'entrée du Palais et je laisse aux soins d'Achroma qui sera je le pense ravis de devoir s'expliquer auprès des gardes Rolling Eyes Si jamais il y a un soucis, un petit coup de mp ! ]
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeLun 8 Avr 2013 - 19:51

En voyant le garde manquer de finir sous les sabots de sa monture il lui décocha un regard à faire trembler les pierres. L'humain n'était pas le seul à ne pas apprécier ce petit écart. Mauvais, il aurait très bien put les leur faire regretter à tous ce qui venait d'être fait. À tous. Il ne le ferait cependant pas, il avait bien davantage de maîtrise que cela. Était-ce sa faute si cette chose suante n'avait aucun équilibre ? Qu'il était fatigué de voir des simples d'esprits et des aveugles... et même ceux avec deux sous d'intelligence semblaient décider à jouer les imbéciles. Mais il n'y avait que deux êtres pour lesquels il s'énerverait. De toute façon, la chose allait être rapidement réglée. Son choix de personnification était vraiment le bon, pour le coup, puisqu'il lui permettait de mirer le groupe avec une hauteur glaciale et complètement stoïque. Il serra encore davantage les flancs de sa monture, au point de la faire renâcler légèrement de douleur et il se posta de travers, planté face aux moins que rien qui osaient lui adresser la parole.

«  Si vous n'êtes pas capable de regarder où vous allez c'est votre problème mon brave, je suis pressé et je n'ai absolument pas le temps de me joindre à la moindre esclandre, encore davantage si elle est provoquée par un simple garde. A présent ôtez-vous de mon chemin ou je me charge de vous faire muter dans la plus boueuse des campagnes de se pays...ou bien, au front, avec un peu de chance vous défendrez votre patrie avec la même vigueur que vous mettez à chercher noise à un noble seigneur »

Et voilà, bouches cousues, yeux de merlans frits et ils hésitaient, se demandant soudain sur qui exactement ils étaient tombés. Achroma ne passait pas pour être un noble de Gloria, mais il avait bien été élevé dans cette cité, presque mille trois cent ans auparavant, quand même l'idée de la conception de pareils outrages n'avaient pas encore fleurit dans le cerveau étriqué d'une chancre de paysanne de basse campagne. Un autre détail qu'il savait déjà avoir frappé dans l'esprit pauvre des gardes, c'était son accent. Il roulait des R en déformants quelques peu certaines syllabes, comme n'importe quel homme du grand nord. Et qui disait grand nord disait Glacern, guerriers anti vampires aux caractères aussi polaires que l'environnement naturel dans lequel ils étaient éduqués... On ne faisait pas de vague avec ce genre de personne, pour la simple et bonne raison qu'ils n'étaient pas du tout du genre à s'embrouiller avec autre chose que leurs proies.

Ils étaient pourtant têtu ceux là, mais après tout, avec la réponse qu'il leur offrait, il les avait sans aucun doute vexé autant qu’embarrassé. Mais au final, ils n'étaient pas grand chose, et ils n'avaient aucunement la volonté de s'opposer à lui... c'était les lames noires qui venaient de les rejoindre qui allaient être une autre paire de manche. Il se tourna vers eux alors qu'ils arrivaient à sa hauteur et leur adressa le même regard glacial qu'il avait maintenu sur les gardes jusque là. Celui de tête lui demanda, comme attendu, de s'expliquer, et il se fit un plaisir de lui adresser une tirade sortie du même moule que la précédente, en simplement plus courtoise, du fait que la lame noire était également calme. Comme il se devait d'être fait par un nordiste. Et d'un seul coup, il s’aperçut que son jeu était un peu trop convainquant quand son interlocuteur, soudain plus amicale, lui demanda de quelle maison il venait. Évidement....les humains et l'amour des lignées. Ils voudraient sans doute se targuer d'avoir parler à l'un des icebergs venue de la citadelle oubliée. Consternant...

Mais pour le coup, il avait un soucis. Il pourrait donner n'importe quel nom de son imagination et de ses connaissances, avec le risque qu'un seigneur le porte effectivement et qu'il se retrouve accusé d'usurpation d'identité pour peu que la lame noire l'ai croisé auparavant. Ou il pouvait choisir une option fort désagréable pour lui, à savoir donner son véritable nom, qui ne serait certainement pas porté, mais qui lui laissait une envie de meurtre au creux du ventre. Les noms étaient précieux, et il avait toujours préservé et dissimulé le sien propre, adoptant le psedonyme d'Achroma Seithvelj à la place. Même quand il avait recouvré ses souvenirs, jamais il n'avait soufflé mot de son vrai nom, y comprit à Adryne. Alors le dévoilé à un vulgaire porc d'humain ? Ça tenait du lèse majesté ! Il s'y résolut pourtant, serrant tellement les dents qu'il dû paraître encore plus raide qu'un piquet pour le coup.

«  Je me nomme Sylath Elusis »

Et en attendant que sa tourne dans la tête de son interlocuteur, il pouvait bien aller prendre une tasse de thé et repasser le lendemain ou même à la fin de la semaine. Le fait est qu'être l'héritier ancestral d'une des familles régnant sur Glacern et ayant sauté son tour à la tête de la maison pour cause de vampirisation intempestive risquait d'être dur à expliquer. Alors qu'il s'apprêtait à faire de nouveau usage de son autorité reconnue, une voix vint l'interrompre.

Hélé au travers de la foule et du cercle de gardes, il pivota pour faire face à la personne qui s'approchait, à cheval, de lui... et faillit éclater de rire sur le coup de la pression colérique qui s'effondrait en flèche. Et bien voilà... Devant lui, fendant la foule comme un antique sauveur, venait quelqu'un qu'il n'avait pas revu depuis très longtemps. Presque une vingtaine d'années à vrais dire. Que faisait-il là par tout les esprits ? La dernière fois qu'ils s'étaient séparés il se trouvait dans les terres sauvages en train de veiller sur l'ombre, comment avait-il put atterrir en plein milieu de la capitale humaine comme si de rien n'était. Et en plus il portait le tabard de sa maison.... alors là il l'admettait, ça le surprenait. Il était totalement prit au dépourvut. Clignant des yeux, il en perdit de sa contenance en voyant l'autre se camper sur son cheval près de lui et adresser un sourire courtois quoi qu'affecté au capitaine des lames noires qui l'observait, lui, avec des yeux de chouettes. Ça devait faire trop pour sa compréhension limitée. Pas étonnant. En tout cas, il se tut et haussa un sourcil à l'adresse de son inattendu compagnon qui, pour sa part, se mit en devoir de venir étayer ce qu'il avait dit un peu plus tôt, allant même jusqu'à prétexter qu'il était attendu par le seigneur de l'hiver pour une entrevue.

S'engouffrant dans le boulevard qu'on lui ouvrait alors, il ne put qu'acquiescer quand on lui demanda confirmation, et bientôt, il fut totalement libre de reprendre sa route en compagnie de son presque sauveur. L'observant pensivement, il se trouva bien en peine de ne pas admettre qu'il avait prit en carrure. Presque aussi grand que lui, les cheveux courts à la couleur d'or rouge et des yeux sombres à faire frétiller les jouvencelles sans aucun doute, une peau tannée par le soleil de haute montagne et une armure nordique complète. Le parfait chevalier de Glacern.

«  Qu'est ce que tu fais là exactement ? »

C'était trop tentant de demander, et puis de toute façon il pouvait se le permettre, alors que les portes du palais s'ouvraient sur eux, puis se refermaient. Ils descendirent de cheval et Achroma se souvint qu'il devait désactiver les protections magiques, aussi se mit il rapidement au travail, dans un coin désert, sous l'oeil attentif de Kryven. C'était délicat, pas forcément très long si on prenait la peine de faire attention à ce que l'on faisait, comme il avait pour habitude de le faire. Aussi, après quelques minutes, il se redressa en repoussant sa chevelure et eut un signe de tête pour son ' garde ' qui prit alors congé en promettant de ne rien dire à personne. De toute évidence, lui aussi était là pour quelque chose, de toute façon, aussi n'y avait-il pas à s’appesantir sur le sujet.

Seul, Achroma se souvint tout à coup de l'existence d'Ethan et le mira, me^me au travers du reste d'invisibilité qui lui restait. Son essence magique était peut-être contenue, mais elle n'échappait pas à quelqu'un possédant ses capacités. Il n'avait pas besoin de parler, l'autre savait aussi bien que lui ce qu'ils devaient faire. Si il voulait continuer à jouer les fantômes cela ne le dérangeait pas, mais dans tout les cas, ils devaient bouger. Et trouver les autres, en espérant qu'ils soient parvenu à l'intérieur eux aussi.
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Lorenz Wintel
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeMer 10 Avr 2013 - 18:17

Bon ce fut moins terrible qu'il le craignait... Malgré son effort il ne parvint pas à se rapprocher assez vite pour empêcher son compagnon d'agir ou tout du moins limiter sa réaction, par chance il sut très bien se limiter lui-même, préférant faire claquer sa cravache au visage du garçon plutôt que de se laisser aller à l'attrait qu'aurait pu avoir l'idée d'un magnifique bain de sang.
Bon par contre les hurlements de rage étaient peut-être de trop... Certes cela faisait parfaitement véridique mais ça attirait tout de même un peu trop l'attention sur eux, même ceux qui ne les avaient jusque là pas remarqué accouraient maintenant ! Y compris la garde d'ailleurs... Agacé l'ancestral leva les yeux au ciel tandis que l'autre imbécile se coulait avec un enthousiasme de plus en plus débordant et bruyant dans son rôle et se mettait à invectiver la foule. Sa virulence ne leur attira pas vraiment l'amitié des pouilleux en question mais elle lui permit au moins de le rejoindre et de leur frayer un chemin de force au beau milieu de la confusion et des cris de douleur de ceux qu'ils renversaient sur leur passage. Ils firent quelques mètres de cette façon, les plus malins s'effaçaient devant eux et les autres ne pouvaient résister à la force brute de leurs chevaux mais Lorenz n'aimait pas beaucoup les regards noirs et les effleurements de plus en plus répétés de cette foule qui se densifiait à tout moment. Il en faudrait de bien peu pour qu'un humain plus intrépide et idiot que les autres ne pousse le bouchon jusqu'à tenter de les jeter à bas de leur montures, et il était même étonné que personne n'ai encore tenté de leur lancer quelques pierres, c'était pourtant une habitude bien établies chez les humains... Occupé à observer tout cela afin de leur éviter de mauvaises surprises c'est à peine si il cilla lorsque Kedrildan souffla son mécontentement :

"Sauf votre respect mon seigneur, votre plan me paraît de plus en plus foireux."

"Je n'ai à aucun moment sollicité ton avis sur la question."

Sa réponse claqua avec presque autant de sécheresse que le coup de cravache dont le gamin avait hérité tout à l'heure, non mais il l'avait sonné lui peut-être ? Ce n'est pas parce qu'il avait été élu baby sitter d'un mini brasier à écaille qu'il devait se croire apte à discuter ses décisions, il lui faudrait sans doute lui rappeler cet état de fait à leur retour, et de façon à ce que l'information rentre profondément et ne ressorte jamais de son cerveau. Il ne rajouta rien, se fiant au ton glacé de sa voix pour faire passer le message, ce qui était sans doute déjà bien suffisant. Puis voyant que les regards mauvais et les malédictions de la foule gagnaient encore en intensité il fit stopper sa jument, obligeant du même coup son équipier à faire de même et à laisser les gardes qui avaient été attirés par le tapage de tout à l'heure les rejoindre.

Ils étaient six, sept en comptant leur chef. Une patrouille ordinaire donc, en les laissant les rejoindre Lorenz prenait le risque d'être sérieusement interrogé mais c'était sans doute moins dangereux que de continuer leur petit excursion en pays ennemi. Le quartier marchand n'était plus très loin mais la route y menant était encombrée de manants à l'air plus ou moins commode, puisqu'il ne pouvait s'y tailler un chemin dans le sang il allait devoir s'y prendre autrement. Le geste de patrouille les interpella dès qu'ils furent à portée de voix :

"Holà messires, qui êtes vous et où allez vous ?"

Il aurait dû laisser Keldridan répondre mais il était de plus en plus agacé par sa mauvaise volonté et la colère latente qu'il sentait chez lui, ce n'était pas vraiment le moment pour les sautes d'humeurs et il le prendrait sans doute à part à la première occasion pour bien le lui faire comprendre. En attendant il repoussa sa capuche d'un geste ample afin de laisser apparaître ses oreilles et ses traits typiquement Elfiques. Les soldats le saluèrent instantanément à cette vision, quelque peu interloqués de se retrouver nez à nez avec un elfe au beau milieu du quartier pauvre et sans véritable escorte.

"Salutations soldats. Je suis Rïan Eldawel émissaire de majesté Eveanelle et envoyé en son nom pour négocier les termes de certains accords. Je m'attendais à un accueil plus chaleureux mais je crois qu'il y a eu erreur sur la date de mon arrivée..."

Etrange comme il parvenait à retrouver presque sans efforts la voix claire, le ton courtois et même la note quasiment cristalline qui faisait des discours des elfes de véritables mélodies. Il était même parvenu à reproduire cet accent marqué qu'il avait perdu depuis des décennies après avoir presque totalement cessé de converser dans cette langue. A son grand étonnement il n'eut pas à ajouter la plus petite fable en plus de ce qu'il venait de débiter, le chef humain s'inclina à nouveau devant lui et prononça les paroles que Lorenz avait espéré :

"Je pense aussi qu'il y a dû y avoir une erreur car je n'ai été informé de rien, au nom de l'empire je vous présente nos plus sincères excuses. Accepteriez vous que nous vous escortions jusqu'au palais ?"

Il laissa passer quelques secondes sans lâcher l'homme de son regard insondable, semblant réfléchir à une façon polie de l'envoyer sur les roses. Tout à fait conscient de cela le garde se rembrunit un instant, apparemment l'idée d'escorter un dignitaire, elfique de surcroit jusqu'au palais n'était pas pour lui déplaire, il insista même :

"Ces quartiers peuvent êtres dangereux, et c'est déjà une bien assez grande disgrâce pour mon peuple de vous avoir accueilli ainsi.. Je vous en prie, ne rejetez pas mon offre !"

Encore quelques secondes de jeu puis Lorenz haussa les épaules comme convaincu mais non sans s'accorder une petite réplique froide :

"Je suppose que l'empire peut bien faire cela pour se racheter..."

Et ainsi fut fait. La facilité ridicule avec laquelle ils passèrent les postes de garde suivant aurait fait lever les yeux de Lorenz au ciel si il n'avait craint de se trahir. L'entrée du palais elle même fut une autre paire de manches, bien sur il leur fut très facile de passer les portes que l'ont ouvrit devant eux mais le soudain afflux magique qui vint chatouiller les sens aiguisés de l'ancestral l'avertirent que la sécurité à ce niveau était tout autre. Dents serrées il se concentra avec difficulté pour s'attaquer à la structure de cette défense magique et la désactiver discrètement quasiment sous le nez de tous les gardes qui les escortaient, il ne pu réprimer un léger soupir de soulagement en y parvenant, à pleine puissance cela ne lui aurait posé aucun problème mais limité comme il l'était et obligé de ne surtout pas se faire remarquer cela devenait beaucoup plus périlleux ! Ne lui restait qu'à espérer que les prochaines protections qu'ils rencontreront pourraient êtres désactivés autrement que sous les yeux des gardes. Il était grand temps de s'en débarrasser d'ailleurs... Par chance l'occasion leur fut donnée presque aussitôt :

"Vous voici arrivés messire Elfe, votre compagnon n'aura sans doute aucun mal à vous guider au sein du palais ? Nous devons retourner à nos patrouilles mais les intendants seront ravis de vous fournir tout ce dont vous aurez besoin pour vous remettre de votre voyage avant de commencer votre travail."

Il s'inclina sur ses mots et en fut remercié par un signe de tête à peine aimable, le prince jouant toujours les elfes effarouchés par cet accueil indigne se tourna vers le jeune intendant qui se précipitait déjà vers eux. Sans le quitter des yeux et quasiment sans remuer les lèvres il ordonna :

"Tue le."

L'ordre s'adressait à Kedrildan bien sur, Lorenz n'avait aucune envie de s'attarder à un tel endroit et surtout pas qu'on le guide jusqu'à l'empereur lui même bien qu'il aurait sans doute eu beaucoup de choses à lui dire. Ils attendirent donc ensembles que les gardes disparaissent à un coude du long couloir et les laissent seuls avec le jeune homme. Une fois celui-ci mort il leur serait facile de dissimuler son corps et de se mettre en quête du grimoire, ainsi que de l'autre équipe d'ailleurs... Ethan et Achroma étaient-ils parvenus à entrer ? Peut-être pas déjà... Encore que... Dans tous les cas ils se retrouveraient forcément à un moment ou à un autre, en attendant il fallait se mettre en route...

"Maintenant." ordonna-t-il d'une voix paisible








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Kedrildan Maralawë
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Maitre de la Caste

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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeSam 13 Avr 2013 - 1:11

Son seigneur et maître, même s'il paraissait très calme, ne semblait pas tant que ça aimer lui aussi son apparence : voilà qu'il se mettait à le mordre. « Je n'ai à aucun moment solliciter ton avis sur la question », gnagnagna... Pff était-il tant que ça obligé de l'agresser de cette manière alors qu'il ne lui faisait que constater les faits ? C'était d'une évidence plus que clairvoyante que quelque chose allait mal tourner, si même Lorenz ne voyait rien... Alors sire Achroma avait plus que raison et les choses allaient très mal pour leur peuple, il devait veiller au plus près de lui et ne pas hésiter à dire son avis ou encore à faire de la résistance si cela pouvait l'aider à reprendre ses esprits. Kedrildan se demandait tout de même ce qu'il pouvait bien avoir attrapé pour débloquer de cette façon... Hn il faudrait qu'il pense à le demander à son mentor dès que cette histoire serait terminé.

Ne ripostant rien malgré sa forte envie de ruer dans les brancards face à cette injustice, il se contenta simplement de lui jeter un regard noir et insondable, une moue accusatrice sur les lèvres alors qu'il se remit en route à sa suite, se hérissant de frustration en voyant les gardes et la flatterie écœurante qu'ils eurent à l'égard de Lorenz. Qui étaient-ils pour se rependre ainsi ? Ils n'étaient même pas digne de se faire écraser, tuer !, par son seigneur ! Ked rêvait de déchiqueter leurs gorges frêles pour leur outrecuidance ! Grondant en silence et les fusillant en regard, le menton en l'air de façon très hautaine et méprisable, l'ancien roux se contenta d’acquiescer quand ils demandèrent si ce dernier était la seule escorte du haut dignitaire elfe.

- Tch... Stupide créature... Bonne à ne servir que de nourriture et de distraction... Fulmina-t-il tout bas une fois à l'entrée du palais, les gardes s'éloignant.

Cependant, il déchanta légèrement quand un nouvel intrus arriva. En temps normal, Kedrildan n'avait rien contre ces espèces de pouponnière géantes, ces couveuses d'élevages, qui étaient drôlement pratique. Mais de voir son apparence constamment sur n'importe quelle surface réfléchissante le stressait horriblement, de savoir que son idole n'était pas net d'esprit n'arrangeait pas les choses et ne pas avoir un œil sur son mentor l'aidait encore moins. Il était tout simplement désœuvré et à cran, ce qui l'empêchait de pouvoir savourer comme il se devait son moment seul à seul avec le chef des vampires. Qui était d'ailleurs rudement beau avec son apparence... Le fantôme de son désir pour lui resurgit légèrement et il ne put s'empêcher de lui lancer des regards gourmands, les alternant avec des œillades agacées face au niveau vivant. Une frustration bien vite réduite à néant au profit d'une intense satisfaction jouissive de pouvoir exercer son art et sa passion, et Kedrildan se mit à sourire d'un air carnassier en dévoilant ses crocs avant de sauter sur l'individu.

Son glapissement de peur et de surprise le ravit au plus haut point et il en profita pour le coincer dans une alcôve afin de percer sa chaire et savourer le liquide, veillant à rester le plus digne et le plus propre possible. Une fois saignée à blanc, il lui brisa sèchement la nuque avant de le laisser tomber à terre, une moue dédaigneuse au visage.

- Ils ne valent vraiment rien... Grogna-t-il avant de soupirer et de dissimuler le corps afin de leur laisser le plus de temps possible, l'esprit un minimum apaisé grâce à son repas prit sur le pouce.

Une fois son travail fait, il retourna auprès de Lorenz et le regarda d'un air indéchiffrable, se léchant les lèvres pour effacer les dernières gouttes de sang qui perla sur sa peau.

Direction les entrailles du palais pour récupérer leurs compatriotes et l'objet de leur quête...
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Esmelda Kohan
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeDim 14 Avr 2013 - 14:57

Esmelda aimait par dessus tout contempler les étoiles. Elle se sentait petit et insignifiante dans cette vaste étendue de points lumineux et brillants. Ils permettaient à l'esprit de divaguer et de se laisser prendre à la réflexion. Une sorte de paix intérieur et de méditation personnelle. Le genre de chose que la princesse aimait. Être seule, avoir sa pensée pour elle et ne pas être continuellement un centre d'attentions, souvent futiles à ses yeux sombres.

Heureusement que dans le malheur de l'empoisonnement de son frère, les attentions envers la régente d'un moment avait changé. De poupée qu'on pare de mille feux, comme un cheval de parade, la jeune femme était passée à personne à qui on parle, dont l'avis importe, du moins les conseillers essayaient de le lui faire croire, à qui on s'adresse avec plus de respect et pas seulement à une charmante hôtesse d'accueil du palais. Bref, elle n'était plus que la sœur de l'empereur.

Et en cette soirée, la jeune Esmelda n'avait pas le temps de se laisser aller à sa contemplation des étoiles. Une armée de parchemins à lire, des réclamations de certains émissaires venus de loin à entendre.
*
Où es-tu tendre liberté ?
*

La tête comme un citron, la princesse sortit du bureau impérial, entourée d'une garde minime, et de deux émissaires. Le retour vers les différents appartements se faisait avec une discussion des plus protocolaires. Un des hommes de l'ouest proposait à la princesse une invitation pour une des fêtes de leur ville. Chose que la princesse aimait particulièrement. Déjà car elle pouvait sortir de sa prison dorée, mais aussi car la lourdeur des protocoles étaient bien moins lourd qu'entourer des vautours de la vieille garde impériales.

Marchant dans le palais sombre, seuls les pas, le bruit des armures et les murmures faisaient office de présence. Cela contrastait avec le palais toujours en mouvement au lever du soleil et ce jusqu'à son coucher. Esmelda aimait le palais la nuit. Elle pouvait plus aisément se faufiler et arpenter les jardins à son aise.
D'ailleurs passant non loin d'un, un des émissaires fut ravi de voir que poussait avec outrance un des arbres offert à l'empereur en guise de cadeau. Au même instant, un bruit lointain fit écho au silence de la nuit. La princesse se redressa, tout comme un de ses gardes. Leur regard se croisèrent.

« -Vous n'avez pas entendu, Sir Gandar ? »

Celui-ci répondit dans la négative. Esmelda fit signe au gardes d'aller voir, ce qu'il firent sans broncher. Armes à la main, en tête le soldat ayant entendu, tout comme la princesse le bruit sourd, les pas se firent rapides et ordonnés. Ils arrivèrent en un rien de temps au bout de l'allée bordées de fleurs en panache, au même instant où deux inconnus passèrent.
Le soldat demanda d'un ton abrupte et franc :

«  Messires, pourriez-vous me décliner vos noms et le motif de votre présence en ces lieux ? »

Poli mais direct. On ne savait jamais sur qui on pouvait tomber et par précaution, le soldat gardait une certaine révérence. Il tenait à son poste.
De loin, la princesse regardait d'un œil curieux, alors que les deux émissaires parlaient végétation.

Son frère était-il de retour??
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeJeu 18 Avr 2013 - 16:19

Ils étaient parvenus à entrer sans trop de difficultés. Et si on omettait la sombre bêtise des humains, tout se déroulait parfaitement. Sans nul doute, Lorenz et Kedrildan étaient également parvenu à entrer, et ils pouvaient donc passer à la phase suivante du pla, à savoir naviguer dans le palais pour parvenir jusqu'à la chambre forte qui contenait le grimoire. Donc, il fallait s'enfoncer dans l'édifice, en espérant ne pas se perdre, et en retrouvant l'autre partie de leur petit comité d'infiltration à temps, mais pas trop tôt. Pour l'instant de toute façon, il n'avait guère besoin d'Ethan, qui ne servirait pas plus de boussole que d'autres choses. Non, celui dont il aurait voulut l'aide, en fin de compte, c'était Kryven, mais il ne pouvait lui demander le moindre service sans le mettre en danger, et s'en contrefaire les plans du jeune homme au passage.

Il fallait trouver une alternative, sans en arriver non plus à tomber sur les très probables visiteurs du nord qui séjournaient à Gloria avant d'aller se battre contre leur armée d'ombres. Un garde sudiste se verrait sans doute abusé par l'apparence et le nom qu'il se donnait, mais pour un natif de Glacern.. il n'était pas aussi certain. Ces humains là étaient entraînés à pister les vampires comme des limiers, à croire que c'était dans leur gênes. Il ne tenait vraiment pas à faire l'expérience d'une retrouvailles sans aucun doute ' chaleureuse ' en leurs compagnies, bien au contraire, autant proposer à Lorenz de boire en sa compagnie. Combien étaient-ils d'ailleurs ici ? Ce ne serait certainement pas pour leur plaire si la totalité des forces de l'Oubliée venaient s'écraser contre ce qui restait de leurs troupes.

Mais non... à bien y réfléchir ce n'était pas un choix envisageable pour ces guerriers solitaires... ils ne feraient jamais pleinement confiance aux Kohan, pas à présent et dans ce contexte. Leur manque d'expérience face aux vampires était criante, les seigneurs de l'hiver sentiraient forcément le danger, et n'auraient détaché qu'une petite partie de leurs forces, suffisante pour contenter l'empereur, mais pas assez pour handicaper un combat en solitaire si jamais le reste du royaume humain devait sombrer. Si Gloria et Aldaria tombaient, qui resterait-il ? Elena ? Certes, mais ils étaient vulnérables à la magie, alors que Glacern avait d'immenses protections, renforcées par chaque génération supplémentaire, de sorte qu'avec peu de force, cette immense et imprenable citadelle serait capable de tenir des années.... Oui, si il était le seigneur de l'hiver, c'était ce qu'il ferait, lui. Hélas, il ne l'était pas, ce qui lui laissait sa curiosité à l'égard de ce qui se préparait ici.

Devait-il faire un petit détour pour s'assurer de tout cela ? Non ce ne serait pas une bonne idée, il risquait d'augmenter le danger en rencontrant des mages qui ne se laisseraient pas prendre à son déguisement, aussi bon soit-il. La perfection était un paradoxe, on ne l'atteignait jamais, ce qui signifiait également qu'il existait toujours une faille dans cette illusion d'humanité. Laquelle, il ne le savait pas encore, mais il ne tenait franchement pas à le savoir.

Rester ici, d'ailleurs, n'était pas non plus dans ses plans. Il voulait en finir au plus vite avec cette mission pour retourner auprès de sa dragonne et de son peuple. Et peu importe que Lorenz le prenne pour un traître et veuille l'avoir à l'oeil, il ne tenait pas à se trouver de nouveau en plein milieu d'un écosystème humain tel que celui-ci, alors qu'il brûlait de leur tordre le cou à tous et toutes. On ne pouvait rien en tirer, rien du tout, ils restaient des animaux butés et aussi obtus que des mules. Bien entendu, ils n'étaient pas les seuls. Certains dragons aussi semblaient n'être que de pitoyables erreurs, mais ça, c'était une autre histoire.

Il ne pouvait rester planté là plus longtemps, il se devait d'agir, un jour ou l'autre, et rapidement tant qu'à faire. Aussi se mit-il en route, ne pressant pas le pas en suivant les longs couloirs de l'édifice dont il n'avait qu'un souvenir imprécis. Humain, il n'y avait pas passé beaucoup de temps, et depuis sa transformation en vampire, il ne l'avait même jamais parcourut. Parviendrait-il à bon port sans mal ? Un doute subsistait, surtout en voyant l'intérieur du palais. En effet.... c'était extrêmement différent de ce dont il se souvenait. Plus barbare, moins délicat, mois... recherché. On perdait beaucoup du cachet des environs avec les arrangements fait par les successeurs Kohan, à croire que les humains n'avaient pas plus de goût en matière de décoration que de combat. Bien entendu, ce n'était qu'une fausse impression quand on voyait Aldaria, ou Althaïa, ou même, à sa façon, Glacern, mais réellement, Gloria n'avait rien de magnifique, et le palais encore moins. C'était vulgaire au possible.

Heureusement qu'il n'était pas là pour parler décoration avec le maître des lieux, pour peu qu'il lui parle jamais. Ce serait étrange, comme rencontre... et certainement peu sain. Il n'avait plus la patience pour ce genre de chose. Et où donc étaient les escaliers inférieurs Dracos tout puissant ?! Ils n'allaient pas lui dire qu'ils étaient amovibles maintenant, il ne manquerait plus que ça.... Ah non tient, les voilà. On pouvait ainsi accéder à la coupole centrale des jardins ? Certes... Cela le détournait du chemin principal, mais au vu de l'aménagement réalisé, ce n'était peut-être pas plus mal. Il s'y engagea, Ethan sur les talons toujours invisible, et, au détour d'un mur, entrevit deux silhouettes qui s'approchaient de lui.

Tient tient.... C'était le général dragonnier qui avait osé défier Lorenz à Feusacré... ainsi, son dragon n'était pas mort de ses blessures, c'était une bonne chose, et une très mauvais à la fois. Il s'arrêta, se mettre à courir ou même s'éloigner d'eux serait suspect et mal vu. Il n'avait qu'une seule solution, serrer les dents, et faire comme si la rencontre était parfaitement normale. Aussi, il resta dans l'arche de pierre de l'entrée et les mira en silence alors qu'ils atteignaient sa hauteur. Le dragon d'or avait bien grossit, trop bien même. Quand au dragonnier.... il semblait ridiculement faible. Il ne fallait sans doute pas s'y fier, mais quand même... Il inclina la tête avec politesse à leur passage, s'attendant évidement à les voir simplement continuer leur route.
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Amyelenor Farkstein
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeSam 20 Avr 2013 - 10:32

Six mois avaient passés, depuis la Bataille de Feusacré. Les survivants étaient retournés en partie dans leurs garnisons d’origine, et ceux qui restaient formaient une petite force dans la région autour de Gloria. Quant au Grimoire, vieux livre aux pages couvertes de secrets plus sombres que les autres, si petite chose qui avait fait couler tant de sang dans les plaines de l’Empire, il était enfermé dans une des salles les plus protégées du Palais Impérial. De sa lecture en avait découlé la création des Larmes d’Alderick, une ordre chevaleresque indépendant de l’Empereur, mais dont les objectifs rejoignaient les leurs : empêcher les Vampires d’acquérir trop de puissance. N’eut été son serment de Lame Noire, Amyelenor aurait très certainement demandé à les rejoindre, comme beaucoup de fils cadets et benjamins de Familles Nobles.

Assis sur un banc, devant une table en bois massif, dans la salle à manger des Lames, Amy regardait son Dragon dévorer son importante ration de viande. Au retour de la bataille, il avait cru perdre Atalos ; la présence d’Elrond, aussi inattendue que cette fichue neige en début de bataille, avait permis sinon de le soigner totalement, au moins de stabiliser son état. S’ils avaient dû attendre d’arriver à Gloria pour le faire soigner par des Mages compétents, à l’instar du vieux Faudar Adroared, le Dragonnet aurait certainement passé la griffe à gauche.

En le voyant aujourd’hui, rien ne semblait indiquer qu’il avait frôlé la mort. Déjà massif pour sa race à la naissance, Atalos était maintenant encore plus imposant, tout comme les quantités de viande qu’il engloutissait à chaque repas. Le soldat avait lu nombre de livres sur leur race, et avait quelque fois croisé, de loin, la Dragonne du Duc Korentin Kohan, Asha, ou Ysha, et cela le confortait dans l’idée qu’Atalos était une exception parmi les siens, en ce qui concernait la taille. Le temps était loin où il pouvait le porter dans ses bras, pensa-t-il avec tristesse.



« Lames Noires ! »


Les conversations s’interrompirent, et tous levèrent les yeux vers le nouvel arrivant. Lorsqu’ils reconnurent les insignes de Maître de leur Ordre, les soldats se levèrent d’un seul homme et se mirent au garde-à-vous. Accompagnant leur supérieur, se tenait une femme d’âge mûr, vêtue des habituelles robes de Mage, tissées cependant de noir : il s’agissait de l’une de leurs Mages de Guerre à eux ; ces derniers n’étaient pas nombreux, et opéraient principalement dans la Capitale. Leur existence était enfouie sous une chape de secret, car les Magelames Noirs représentaient un atout stratégique inestimable. Ils étaient également « branchés » en permanence sur les défenses magiques du Palais, et en assuraient la gestion avec les autres Mages « conventionnels », dirons-nous. A voir la tête que tirait Maître Sadaord, il avait à leur annoncer quelque mauvaise nouvelle.


« Soldats, reprit-il plus doucement. Les protections magiques du Palais ont été forcées, et désactivées. Aucun doute n’est permis. Nous ignorons le nombre des intrus, mais ils ont fait montre d’une grande habileté magique, et d’une grande puissance. Toutes les Lames Noires reçoivent l’ordre de se mettre à la recherche de ces menaces, de les identifier, et de les arrêter. Vous avez ordre de recourir à la force si cela est nécessaire, mais soyez discrets ; l’ennemi doit ignorer que nous savons qu’il est dans la place, pour conserver notre avantage, jusqu’au dernier moment. Soldats, rompez ! »

« A vos ordres, Monseigneur. »



Amyelenor était déjà encore en armure, ayant fini son tour de garde sur les remparts avant de descendre se restaurer. Ses yeux cherchèrent et trouvèrent ceux d’Atalos. Il fut un instant tenté de lui dire de rester ici pour ne pas le mettre en danger, mais le caractère du Dragon d’or ferait qu’il ne l’écouterait pas, comme il avait pu le voir la dernière fois. A trop vouloir protéger une personne, avait-il fini par comprendre, on la mettait p)lus en danger qu’autre chose.


*Tu es prêt, Atalos ?*



Amyelenor adressa un clin d’œil à son lié, qui d’ailleurs les faisait avec une grande habileté désormais – depuis leur retour de chez les Elfes, en fait.
Le soldat fit jouer son bras gauche : il avait retrouvé toute sa force et son habileté, et n’avait plus de problème pour manier le bouclier, mais il ressentait parfois une certaine raideur, surtout lorsque le temps était froid. Les gardes de cette hiver avaient été joyeuses, mais s’entraîner tous les jours lui avait permis de ne rien perdre suite à sa blessure. Le plus gênant avait été la perte de son œil ; il avait dû réapprendre à voir, avec un seul organe de vision, ce qui était toutefois responsable d’un bel angle mort sur sa gauche. Il essayait de s’aider plus de ses autres sens que ce qu’ils ne faisaient avant de le perdre, et son ouïe était devenue un peu plus sensible, mais dans un combat, cela restait toujours un sacré problème, surtout lorsque ce n’était pas un duel.

La Lame remit en place le bandeau noir qui lui cachait son œil gauche, mais duquel dépassait la cicatrice de la morsure de l’épée dans sa chair. Il avait espéré que cela lui donnerait un air moins avenant auprès des jeunes nobliettes, mais peine perdue. Ces jeunes Demoiselles trouvaient cela tout à fait charmant sur lui, et son statut de Dragonnier ne gâtait en rien la chose, de même que son sang Noble – ah, s’il tenait celui qui avait craché le morceau… En outre, son présent célibat faisait espérer un bon mariage à certaines d’entre elles. Le ciel le protège.

Ajustant le fourreau de ses épées – il possédait toujours la lame de lumière que lui avait remise la Princesse en plus de son épée noire – et enfilant son casque, Amyelenor se dirigea vers la porte, précédé par Atalos. Lorsqu’ils furent dans le couloir, Amy vint se mettre à sa hauteur.


*Sens-tu quelque chose ? Tout a l’air si calme ce soir.*



Se répandant tels des anticorps dans un organisme infecté, les Lames Noires se séparèrent en petits groupes, arpentant et explorant chaque recoin du Palais. Les probabilités que les intrus passent en travers des mailles du filet étaient faibles, mais pas inexistantes, néanmoins, et ils se devaient tous de garder cela à l’esprit. Les Gardes du Palais qu’ils croisaient sentaient bien qu’il se passait quelque chose, en voyant autant de Lames, mais le visage fermé et le regard insondable et déterminé de ces derniers les décourageaient de poser des questions.

Au bout d’une dizaine de minutes et de nombreuses intersections, les deux Liés arrivèrent en vue d’un nouveau croisement en T sur leur droite. Amy partait pour continuer tout droit, mais la silhouette qu’il aperçut du coin de l’œil le fit plutôt opter pour la droite. Un bref contact mental avec son Dragon, juste pour s’assurer qu’il était bien là, puis le soldat s’engagea dans le nouveau couloir. Ces contacts étaient fréquents ; Amy avait développé une grosse crainte de perdre Atalos, depuis Feusacré, et ces caresses mentales le rassuraient, l’apaisaient.

La silhouette se révéla être un homme, de noble extraction, à en juger par ses vêtements. Il n’avait jamais vu ce visage ici, mais la guerre contre les Vampires avait fait venir beaucoup de dirigeants de Nobles Maisons au Palais, tous voulant leur part de gloire dans cette lutte. Cet inconnu était sans doute arrivé il y a peu… Cependant… Cependant, cette coïncidence ne lui plaisait pas : des protections magiques avaient été désactivées, et voilà qu’Atalos et lui tombaient sur un nouveau visage dans les couloirs, seul. Entraîné à ne pas croire aux coïncidences comme toute Lame Noire, la suspicion d’Amy envers cet inconnu augmenta de manière exponentielle.

Port altier, traits fins, tenue raffinée… Tout en lui ne semblait pas avoir de lien avec la classe populaire. L’inconnu était également d’une grande politesse, puisqu’il le salua de la tête. Courtoisement, Amy lui retourna son salut, ralentissant toutefois en arrivant à sa hauteur. Un autre jour, il aurait continué son chemin, mais ce soir… Ce soir était particulier, puisqu’une éventuelle menace pour la vie de son souverain rôdait dans les couloirs.

Avec appréhension, Amyelenor se demandait comment réagir s’il s’avérait que les intrus étaient menés par Amalia. Il serait incapable de lever son arme contre elle, ni même de l’arrêter. Peut-être pourrait-il tenter de la convaincre de partir en abandonnant sa mission ? Enfin bon, pour le moment, il n’en savait rien, et les intrus n’avaient peut-être aucun lien avec les Lames Rouges.


*Arrêtons-nous, Atalos. Je ne sais pas pour toi, mais quelque chose ne me plaît pas.*



La Lame Noire s’arrêta devant l’homme, et le détailla avec plus d’attention, avant de plonger ses yeux dans les siens.


« Pardonnez-moi, Messire, mais puis-je vous demander ce que vous faîtes à une heure aussi tardive dans les couloirs du Palais ? Seriez-vous perdu ? »


Non, décidément, il avait un mauvais pressentiment à son encontre.


« Je vais devoir vous demander de me suivre, Messire. Vous n’ignorez pas qu’en ces temps troublés, se déplacer de nuit dans le Palais est interdit sans une bonne raison. »


Il s’agissait d’un demi-mensonge, mais comment un étranger, si c’en était bien un, pourrait le vérifier ? De manière imperceptible, Amyelenor se prépara à l’éventualité où il devrait recourir à la violence, et avisa Atalos d’en faire autant.



[HRP : Voili voilou, j'espère que ça ira ^^"]
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeSam 20 Avr 2013 - 19:38

La salle à manger des Lames Noires était l'un des lieux favoris d'Atalos. Depuis quelques semaines, l'équipe de cuisiniers qui était affectée à la confection des repas de la garde d'élite du palais impérial avait été doublée et pour cause, si au début on avait pensé que l'appétit exponentiel du dragon était lié à sa période de convalescence et à la nécessite pour lui de reprendre des forces, les cuisiniers durent rapidement se rendre à l'évidence que c'était en réalité l'exact opposé et qu'il leur fallait du renfort. En effet, depuis qu'il était complètement rétabli, Atalos pouvait se dépenser physiquement, notamment pour s'entraîner, et sa consommation de viandes avait explosé afin de compenser l'énergie ainsi brûlée.
La croissance en taille et en poids du jeune dragon s'était également considérablement accélérée depuis que sa blessure était guérie, amplifiant plus encore son besoin de nourriture au point que la seule portion réservée au dragon aurait permis de rassasier une dizaine d'hommes. Rapidement, le dragon avait occupé deux places à la table des Lames et il était facile de deviner que si le rythme se maintenait, il en occuperait trois d'ici quelques semaines. On pouvait même raisonnablement penser que d'ici quelques mois tout au plus, le dragon serait purement et simplement incapable de franchir les portes de la grande salle à manger. Le sujet était d'ailleurs régulièrement abordé par les soldats qui envisageaient déjà de déplacer la lourde table de chêne dans les jardins du palais afin que le dragon d'or puisse continuer à partager leur repas.

« Lames Noires ! »

Allons bon, voila qu'on venait interrompre le repas, que cela pouvait-il signifier ? Les hommes se mirent au garde-à-vous, le dragon d'or pour sa part se redressa, avala d'un trait le lapin qu'il tenait entre les crocs et posa les yeux sur les intrus. S'il avait encore des difficultés à assimiler la discipline des Hommes, Atalos avait nettement progressé dans ce domaine et avait appris à reconnaître les grades qui composaient la hiérarchie de l'ordre des Lames Noires : le type qui venait de prendre la parole faisait partie du haut du panier et devait être pris au sérieux. Des intrus au palais ? Probablement un exercice, cela promettait d'être amusant. Son regard plongea dans celui d'Amyelenor.

*Tu es prêt, Atalos ?*

Et comment qu'il l'était. Il aurait volontiers repris un peu de ce succulent chevreuil mais la perspective de participer à un exercice grandeur nature avec l'ensemble de la garnison des Lames Noires l'excitait. Il répondit à son dragonnier d'un vigoureux mouvement vertical de la tête, c'était un nouveau geste qu'il avait récemment ajouté à sa panoplie d'expression corporelle et que les humains utilisaient pour signifier leur approbation ou répondre par l'affirmative.

* Toujours, Amy-n'a-qu'un-oeil ! *

C'était le nouveau sobriquet dont le jeune dragon avait affublé son lié. Il n'y avait évidemment rien d'insultant là-dedans mais le dragonnet avait pris une telle claque en s'éveillant face à un dragonnier borgne qu'il avait tenu à tourner la cicatrice en ridicule et à en faire un surnom amical pour Amyelenor. C'était une façon de transformer la souffrance de la blessure en un sujet plus léger. Ils quittèrent la pièce, l'un après l'autre puisqu'Atalos était désormais trop gros que pour qu'il soit possible de franchir l'ouverture de la porte en même temps que lui, puis s'engagèrent dans les couloirs qui leur avaient été attribués.

*Sens-tu quelque chose ? Tout a l’air si calme ce soir.*

* Non. Rien d'inhabituel et certainement pas de quoi interrompre le repas si tu veux mon avis. *

Et pourtant, il y avait une certaine tension dans l'air. Alors qu'il approchait son esprit de celui du jeune homme, Atalos se rendit compte qu'Amyelenor était nerveux. Rien de vraiment alarmant en soit, mais plutôt inhabituel dans le cadre d'un exercice.

* Cette intrusion, c'est bien un exercice, pas vrai ? *

Non, cela n'en était pas un. Subitement, l'attention du dragon redoubla. Il avait accueilli les consignes du Maître des Lames avec légèreté et pensait avoir une occasion de s'amuser un peu mais la situation était en réalité très sérieuse et donc particulièrement grave. Par intermittence, des images de la bataille de Feusacré lui revinrent à l'esprit, notamment cette horrible lame scintillante se dressant au dessus de lui pour s'abattre sur ses écailles. Le dragon retint un frisson et se garda bien de les partager avec son lié, il n'y avait aucune raison de le distraire avec ce genre de chose pour le moment.

Au détour d'un couloir, le duo croisa la route d'un noble qui avait visiblement eu l'envie de se dégourdir les jambes. Il avait plutôt mal choisis son moment.
Atalos put encore ressentir l'agitation qui peu à peu gagnait l'esprit de son lié et s'efforça de le calmer en lui rappelant qu'il était avec lui et se tenait prêt à intervenir au moindre signe avant coureur d'un problème. Après tout, le doré n'avait plus grand chose à voir avec le dragonnet qu'Amyelenor avait été obligé de porter et de protéger sur le champs de bataille. Désormais, il était tout à fait capable de tenir en respect un adversaire humain. Et l'espèce de grande asperge qui approchait n'avait rien de comparable aux solides guerriers qui entraînaient le dragon doré, il aurait pu l’assommer d'un coup de pattes.

*Arrêtons-nous, Atalos. Je ne sais pas pour toi, mais quelque chose ne me plaît pas.*

* C'est vrai qu'il a plutôt une sale bobine, il doit pas sourire souvent... *

Tandis qu'Amyelenor interrogeait le noble, Atalos approcha son esprit de celui de ce dernier. En général, c'est une peine qu'il ne prenait pas avec les inconnus, mais la méfiance de son dragonnier à l'égard du bonhomme lui semblait une raison suffisante pour le faire consentir à ce petit effort. Mais contrairement à ce à quoi le jeune dragon s'attendait, on lui résista. Loin de se laisser désarçonner, Atalos revint à la charge, avec cette fois un peu plus d'insistance. Sans lâcher de ses yeux d'or le regard du noble, il poursuivit son inspection, observant l'esprit qui se tenait devant lui à la recherche d'une faille quelconque mais il n'en trouva pas. C'était plutôt déconcertant, en règle générale, lorsqu'il approchait un humain, il se retrouvait noyé sous un torrent de pensées n'ayant le plus souvent ni queue ni tête mais ici, il n'y avait rien.

Le dragon revint vers son lié afin de le mettre en garde :

* Je n'aime pas ce type, Amy, sois prudent. Je n'arrive pas à approcher son esprit, et ce n'est pas un simple réflexe de défense. Il me repousse consciemment. *

Évidemment, il y avait toujours la possibilité que le noble ne soit qu'une forte tête mais pour l'écailleux, cela restait inhabituel et dans les circonstances actuelles, pouvait même être inquiétant. Les humains, et les nobles en particuliers, n'étaient pas du genre à repousser volontairement une approche de ce genre. Au contraire, ils avaient tendance à multiplier les courbettes dans l'espoir de bénéficier de l'honneur d'un contact avec l'esprit draconnique, notamment pour pouvoir s'en vanter devant leurs pairs.
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Lorenz Wintel
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeLun 22 Avr 2013 - 16:38

Kedrildan ne se fit pas prier, ce qui n'était absolument pas étonnant au demeurant et le jeune intendant en fit les frais. Lorenz avait espéré un accomplissement rapide de son ordre, ce fut le cas mais cela ne l'empêcha pas de froncer les soucils avec irritation en entendant la victime pousser un cri. Message reçu, Kedrildan savait tuer à peu près proprement mais certainement pas en silence...
Plus immobile que les nombreuses statues qui ornaient ce long couloir il observa le dragonnier qui se faisait un devoir de traîner le corps hors de vue pour ensuite revenir vers lui en se léchant les lèvres d'un air satisfait. Il ne répondit pas à sa remarque, trop occupé qu'il était à tendre l'oreille. Un petit moment s'écoula et il était sur le point d'ordonner qu'ils reprennent la route lorsque des pas se firent entendre. Cadencés, lourds, et accompagnés du tintement caractéristiques des armes et des armures. Un peu tard pour se cacher, et faire demi tour maintenant aurait paru louche. Mâchoire serrée, il décocha un regard peu amène au responsable des ennuis qui s'annonçaient et se composa rapidement l'air calme et assuré de celui qui sait n'avoir absolument rien à se reprocher.

« Messires, pourriez-vous me décliner vos noms et le motif de votre présence en ces lieux ? »

Un simple sort de confusion aurait été si simple... Ou une toute petite intervention de son totem pourquoi pas ? Les armures des gardes de Gloria n'étaient pas connues pour protéger leurs porteurs de la force des flammes. Malheureusement tout cela n'était pas possible, pour cette mission-ci Lorenz ne disposait pour toute arme que de sa ruse, de son autorité naturelle et éventuellement de ses lames elfiques pour peu qu'il juge prudent de s'en servir contre ces nombreux soldats armés jusqu'aux dents. Ah tiens il avait ses dents aussi... Et sa force vampirique. Bref... Beaucoup de choses mais rien de suffisant pour lui rendre la tâche facile, au mieux cela la rendait possible et encore... Dédaignant l'attrait d'une réponse armée il préféra jouer sur son apparence et son art du discours pour tenter de les tirer de ce mauvais pas. Prenant ce ton aussi froid que courtois qu'était celui des Elfes il se décida à répondre :

"Salutation à vous aussi, fïren. Je suis Rïan Eldawel ambassadeur de sa majesté Eveanelle. J'ai été formé à comprendre votre peuple et à ne pas m'offusquer de l'accueil grossier qu'il peut parfois nous réserver. Toutefois et malgré tous mes efforts je manquerai d'humilité en prétendant ne pas arriver à mes limites de patience..."
(fïren = humain)

D'un coup d'oeil appuyé, il désigna Kedrildan :

"Cet homme a été désigné pour me guider au sein de votre... Construction. Là est mon premier grief, aucun elfe à ma connaissance n'a jamais perdu un représentant de votre peuple au sein de nos forêts pourtant bien plus étendues que ce palais. Le second est de n'avoir pas été prévenu de l'absence de votre empereur, aussi longue soit-elle ma vie est suffisamment remplie pour que je ne souhaite pas perdre mon temps. Quand au troisième grief vous comprendrez aisement que je puisse m'étonner de n'avoir été accueilli jusque là que par la soldatesque et la méfiance la plus indigne."

Du coin de l'oeil, il nota la présence de la jeune femme si bien entourée et gardée non loin d'eux. Cette vision le fit se désintéresser totalement du soldat quelque peu désarçonné et c'est vers elle qu'il se tourna tout en relevant sa chevelure d'un geste vif afin de mieux faire apparaître ses oreilles pointues :

"Est-ce suffisant Ma Dame pour vous prouver ma bonne foi ou dois-je aussi vous réciter toute l'histoire de mon peuple et vous en chanter toute les symphonies ? Votre vie n'y suffirait pas je dois en convenir mais au moins vous seriez certaine que je suis bien un elfe. A moins que désormais le fait d'appartenir à ce peuple ne suffise plus à se voir accorder la confiance et l'amitié de la part du votre ?"

Sa tirade terminée, il resta silencieux dans la parfait attitude digne qu'aurait pu avoir un véritable elfe dans de telles circonstances. Il n'avait pas eu tellement l'occasion de voir les dirigeants du peuple humain depuis qu'il était un vampire et encore moins depuis qu'il avait pris leur tête mais ce qu'il connaissait lui suffisait pour reconnaître la jeune femme. C'était une Kohan, et il lui semblait bien reconnaître son profil qu'il avait déjà sur quelques peintures. Esmelda Kohan... La propre soeur du roi... Dommage qu'il ne puisse pas utiliser sa magie là tout de suite, cela lui aurait été très utile mais au moins il espérait que son petit talent théâtral serait suffisant pour éviter que le garde n'insiste et pour qu'elle prenne elle même les choses en main. Oui c'était sur qu'elle allait faire cela, l'amitié des elfes et des humains était trop précieuse pour qu'elle prenne le risque de laisser un émissaire repartir en aussi mauvais termes avec eux. Elle allait vouloir réparer cet accueil qu'il prétendait si désastreux, comment allait-il utiliser cela ? Il ne le savait pas encore, mais au moins pendant qu'elle serait en train de se répandre en plates excuses il ne risquerait pas d'être opposé à une question suffisamment pertinente pour parvenir à détruire sa couverture.

Le visage fermé tourné vers la princesse il attendait qu'on l'invite à s'approcher ou à continuer sa route. Une main cachée derrière le dos, il semblait parfaitement immobile et pourtant il donnait ses ordres. Certain que Kedrildan un peu en retrait derrière lui n'aurait aucun mal décrypter ses signaux...
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Esmelda Kohan
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeLun 22 Avr 2013 - 21:27

La princesse écoutait de loin, sans en perdre une miette. Ces gardes étaient peut être un peu rudes dans leurs façon d'aborder les deux étrangers. Il leur avait été dit d'augmenter la sécurité aux abords du palais, depuis l'intrusion au sein du conseil. Les lames noires avaient rempli leur mission en protégeant la princesse de l'entrée violente de deux hommes dans la salle où se situait la régente, le conseiller des elfes ainsi que ceux des hommes. Les deux assassins avaient été tués, et depuis Esmelda avait une peur bleue de réitérer cette aventure. Sa méfiance était bien passée auprès de ses gardes qui depuis montaient la garde avec force et détermination.

Aux paroles de l'elfe, Esmelda ne put que constater que trop de méfiance apportait aussi un manque de courtoisie et de savoir faire. Et quand il s'adressa à elle, Esmelda comprit qu'il avait reconnu son statut de femme de l'empire. Elle fut pour autant surprise du ton employé, sec, agacé. Il tranchait avec le conseiller elfique qu'elle avait rencontré. Beaucoup plus jovial, sous ses traits sérieux, et plus enclin à pardonner aux humains leur écart. Et sans trop savoir pourquoi, le jeune femme se sentait mal à l'aise avec l'attitude de l'elfe.

La princesse s'avança vers eux, accompagné du reste de sa garde et des deux conseillers présents. D'un pas sûr, le port altier, elle s'approcha avec douceur. Il lui fallait réparer ça. Et là, elle seule pouvait le faire. Restant quand même sur ses gardes, elle n'avait pas eu vent de l'arrivée d'un émissaire elfique, mais après tout, cela ne serait pas étonnant qu'un noble conseiller ait oublié de l'en informer. Un oubli qui la mettrait dans le pétrin. Une aubaine pour ses détracteurs.

« - Ne vous en prenez pas à ma garde. Mes hommes ont à cœur de leur travail. La sûreté du château est leur seule préoccupation. Nous avons eu à faire à une intrusion violente, il y a peu... Oh je sais cela n'excuse en rien...mais au nom de l'empereur, accepter les excuses de sa sœur. »

D'un léger signe de tête, elle se répandait en excuse, la main sur le cœur.

« Quand à vos chants, puis-je vous proposer d'avoir l'indulgence de me permettre d'avoir l'honneur de les écouter au dîner de demain ? Mon peuple a à cœur, tout comme moi, d'entretenir nos relations millénaires et j'y verrai là une façon de réparer ce quiproquo.  »

Demanda-t-elle d'une voix mélodieuse, embellie par son totem. Esmelda demanda à un de ses gardes d'aller prévenir afin de savoir si deux chambres étaient prêtes pour les deux invités. Celui-ci s'inclina devant la princesse et partit dans en direction des quartiers résidentiels.

« L'empereur n'est certes pas là, je m'en excuse, il a été retenu ailleurs, mais je serai votre interlocutrice et remettrai à l'empereur le message de votre visite. Puis-je d'ailleurs vous accompagner au travers de notre palais pour vous conduire à vos appartements. Un si long voyage à dû vous fatiguer, vous rafraîchir vous conviendrait-il peut être ?»
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Kedrildan Maralawë
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeMar 23 Avr 2013 - 23:44

Au vu du regard furieux que lui lança son chef à son retour, Kedrildan gageait que dès qu'il aurait une pause dans leur quête, Lorenz le prendrait entre quatre yeux dans un coin sombre pour lui expliquer sa façon de penser et la place du vampire roux dans la hiérarchie. Et tout ça sans que ça lui plaise, le jeune en était convaincu... Mais c'était lui aussi ! Et son caractère de goule mal léchée au réveil ! Alors que tout le monde s'inquiétait pour sa santé, voilà qu'il se mettait en colère pour un simple couinement ! Et puis c'était pas de sa faute si cet idiot d'humain avait couiné aussi, Ked avait juste besoin d'un exutoire à sa frustration par rapport à son déguisement (qu'il espérait d'ailleurs le moins durable possible) et il s'était un peu emballé, il n'y avait pas mort d'homme après tout ! Bon, il devait avouer que le voir dans une frustration froide et silencieuse était quand même beaucoup plus effrayante pour lui... Quoiqu'en fait il ne voudrait pas le voir dans une de ses colères explosives... Brrr trop dangereux pour son éternité qu'il voulait garder bien vivace dans son cadavre.

Haussant les épaules en guise de réponse à son regard noir, Kedrildan se tourna vers les soldats en haussant un sourcil, allons bon, qu'est-ce que c'était encore que ce cirque ? Jetant un bref coup d'oeil à son supérieur, il se plaça légèrement en retrait de lui et s'inclina brièvement quand il le présenta. De toute évidence, le roux avait apparemment mésestimé le degré de sa frustration vu son éloquence prodigieuse à l'égard de cette nourriture sur patte, il aurait presque pitié d'eux... Presque hein ! Il restait un vampire et un kedrildan avant tout ! Stoïque d'apparence, l'ancien roux était tout simplement en train de jubiler, de jouir littéralement : Lorenz lançait ses mots comme on lapidait les miséreux avec un art, un brio !, qui pouvait rendre jaloux le plus virulent des venins au monde. C'était si bon de le voir s'exciter contre un autre que lui, il en frétillait de délice... Mais il ne s'attendait pas du tout à ce qu'une jeune humaine surgisse pour prendre la défense de ses gardes, lui faisant hausser un sourcil de surprise alors qu'il jetait un coup d'oeil perplexe et incertain à son chef. Lequel lui offrit un signe des plus explicite pour son plus grand bonheur...

Profitant que l'aîné était le point de mire de tous, le vampire se glissa discrètement dans les ombres et fit le tour de l'affrontement verbal pour surgir dans le dos de la princesse, soi-disant la sœur de l'empereur avant de glisser une lame contre le joli cou de cygne, la serrant dans ses bras sans se soucier un seul instant de savoir si elle avait mal ou non.

- Je vous serais gré de baisser vos lames et de faire profil bas si vous tenez à la vie de votre blonde, gronda-t-il méchamment, piétinant sans vergogne le moindre trait de caractère civilisé pour dévoiler ce qu'il était : un animal tenu en laisse. Bougez-vous ! Hurla-t-il en voyant l'hésitation sur le visage des gardes.

Ils lâchèrent précipitamment leurs épées et Ked poussa la princesse jusqu'à Lorenz qui agrippa son bras pour la maintenir sous son contrôle, laissant ainsi au roux tout le loisir d'éjecter les soldats et de barrer la porte pour les empêcher de fuir. Le vampire garda ses lames dégainées et se mit à courir jusqu'à la salle du trône en gardant un œil sur les deux autres, pestant de plus en plus vulgairement et fort à mesure qu'il entendait de façon croissante le bruit lourd des bottes cloutées des militaires sillonner les couloirs pour les prendre à revers, gueulant leurs ordres pour discipliner les troupes.

Il le savait bien que ce plan était foireux, mais bon, on l'écoutait jamais...

Une fois que les portes étaient franchies et qu'ils étaient enfin présent dans la salle du trône, Kedrildan sourit de soulagement en voyant celui qui était Achroma surgir avec son duo dans la pièce et se dépêcha de barrer les portes d'accès, les laissant tous les cinq seuls pour l'instant dans la pièce.

- Et maintenant ? Qu'est-ce qu'on fait ? Finit par dire l'ancien roux en croisant les bras, le regardant tous en haussant un sourcil de perplexité, rompant le silence.



{hrp: voilà ^^' si jamais il y a quelque chose qui cloche, vous me prévenez? ^^}
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeJeu 25 Avr 2013 - 15:24

L'humain venait de s'arrêter devant lui, s'attirant un haussement de sourcil interrogateur de la part du psedo noble, qui n'avait pas demandé à avoir de la compagnie. Un sourire amusé lui vint, en entendant la voix du gamin s'élevait jusqu'à lui. Qu'avaient-ils donc tous à commencer leurs phrases par des excuses qu'ils ne pensaient pas un seul instant ? Était-ce donc le propre de l'humain que de se dédouaner par de telles pirouettes ? Il n'en dit rien cependant. L'autre avait tenté de plonger son regard dans le sien, s'adjugeant un droit qu'il n'avait pas, mais ses yeux céladons étaient restaient aussi lisses et impénétrables que de la pierre.

«  Non, je ne suis pas perdu, et vous pouvez me le demander, ce n'est cependant pas pour ça que je vous répondrez. Je savais les sudistes curieux, mais pas au point de jouer les commères en pleine nuit » C'était jouer sur les mots, mais après tout rien ne l'en empêchait. Le gamin lui avait demandé si il pouvait lui demander ce qu'il faisait, il n'avait jamais demander ce qu'il faisait en revanche. Qu'il le prenne comme il le voulait, mais il n'avait techniquement pas manqué de courtoisie, et n'avait rien dissimulé. C'était entièrement de sa faute si il n'était pas capable de poser clairement ses questions. Un coup d'oeil sur sa lame lui indiqua exactement son statut en ces lieux, et il faillit en rire. Si c'était ainsi que les lames noires se montraient convaincantes, la guilde avait sincèrement perdue de son prestige depuis sa transformation. Il reprit d'ailleurs la parole, et cette fois, un hululement au creux de son esprit lui indiqua que son totem avait repéré un mensonge dans ce que disait son interlocuteur. Mauvaise idée de sa part que de tenter de jouer à ce petit jeu avec lui. Il n'aimait pas beaucoup les mensonges.... Son regard passa de pierre à métal, et son visage se ferma davantage. Il resta un bref instant silencieux, pinçant les lèvres de désapprobation, puis prit finalement la parole.

«  Vous avez un nom ? » Au même moment, il sentit l'intrusion contre son esprit, mais ne réagit pas. Ses barrières étaient immenses, depuis toutes ces années, et même l'esprit du dragon n'allait pas les enfreindre, il était tout simplement trop jeune pour ça. La créature chercha son regard, mais ne le trouva pas. Pourquoi lui aurait-il accordé son attention ? Son rôle était celui d'un homme du grand nord, opposé à la magie, et méfiant de ces créatures qui y étaient si liées. Son esprit était un sanctuaire, et il ne comptait pas laisser le doré y pénétrer, ou, si il le faisait, ce serait pour l'y broyer sans merci. Il entendit finalement le nom du dragonnier, et hocha la tête.

«  Et bien, Messir Farkstein, On ne vous a jamais apprit que les hommes du nord avaient tendance à associer mensonge et insulte ? Tenteriez vous de m'insulter ? Si c'est le cas vous avez de la chance, je ne sais guère me battre et je ne cautionne que moyennement les anciennes formes de duel à mort pour laver l'honneur d'une personne... Ah et dites à votre dragon d'arrêter d'essayer d'entrer dans mes pensées, ça aussi, nous le prenons très mal. Mon esprit n'est pas un moulin dans lequel n'importe qui peut entrer comme il le désir, le moins que vous auriez put faire c'est me demander la permission » Il croisa les bras

«  Donc maintenant que vous le savez, j'ose espérer avoir le droit à la vérité. De toute façon si vous désirez que je bouge d'un seul pouce vous allez devoir me le dire, autrement je vais rester planter là quitte à ce que vous appeliez le reste de la garde pour me forcer la main. Je n'ai rien à cacher, je suis ouvert d'esprit, mais si il y a quelque chose à quoi je tiens c'est bien l'honneur et la politesse... Que décidez-vous ? » Que Lorenz tente de l'étrangler plus tard pour faire la tête de mule si il le désirait, mais il n'avait guère d'alternative que celle-ci. Elle correspondait parfaitement à l'état d'esprit de son personnage et elle avait le mérite de ne pas le faire bouger. Quand au dragonnier, il ne savait trop ce qu'il devait penser. Il était clair qu'il s'était attendu à le voir le suivre ou lui résister par la force, hors il avait une fois de plus décidé de faire....autre chose. Au moins il se montrait conciliant, il ne lui avait pas arraché les tripes à mains nues, c'était un progrès non ? Alors qu’apparemment il se décidait enfin à répondre un autre garde s'arrêta près d'eux, s'adressant à la lame noire.

«  La princesse Esmelda a été prise ne otage par les intrus ! Ils se dirigent vers la salle du trésor ! Il faut lui venir en aide ! » Ah... bon, de toutes évidences l'autre groupe avait finalement décidé de jeter la couverture aux orties. Bon. Ça lui laissait davantage d'options tout d'un coup, il pouvait tout aussi bien les tuer tous ici et maintenant et en être débarrassé. Mais il lui fallait retrouver les autres avant tout, après tout. Bon, ça ne servait à rien, il en aurait peut-être l'occasion en fin de compte. S'avançant entre eux, horrifié et soudain tendu à l'extrême, il attrapa le pauvre garde par le col et le secoua.

«  Où ? Comment est-ce arrivé ? Mais qu'est ce que vous faites là au lieu d'essayer de la sauver espèce d'imbécile incapable ?! OÙ PAR TOUT LES ESPRITS ?!! »

Le voyant béer comme un poisson hors de l'eau il jura et le relâcha, sans plus accorder d'attention aux deux autres. Voyant passer de nouveaux soldats, il se dépêcha de leur emboîter le pas, plantant purement et simplement le dragon, le dragonnier et le garde sur place. A eux de lui courir après si ça leur chantait, mais lui avait une affaire bien plus pressante à terminer. Là au moins, il arriverait à destination sans problème. Bon, il jouait gros aussi, l'autre gamin pouvait aussi essayer de l'arrêter par la force, mais si il tenait un tant soit peu à sa princesse il allait bien devoir se désintéresser un peu de lui. Au pire ? Ils allaient dans la même direction, il ne le perdrait pas longtemps de vue. Mais ce serait assez. Alors qu'ils approchaient de la salle, et qu'il en voyait les portes, Kedrildan accroché à elles comme à une bouée ( Mais que faisait-il celui là d'ailleurs? ) Il eut un rictus sinistre.

«  Et bien ce n'est franchement pas trop tôt.... » Il vit vaguement l'un des gardes se tourner vers lui pour une explication mais ne lui en laissant pas le temps. De toute façon le dragonnier l'avait presque rejoint, il n'avait plus le choix. D'un mouvement plus vif que celui d'une vipère blanche, il fit tomber le masque en en appelant à sa magie. Les griffes d'Ignis, sort complexe de par sa nature élémentaire et sa proximité avec le corps du lanceur, furent pourtant son choix du moment. Les griffes imposantes de flammes se refermèrent sur le crâne de deux gardes, les brûlant au delà de toute aide, et provoquant au passage plusieurs explosions au contact des colonnes et murs proches. Les gravats manquèrent de peu de l'écraser aussi, mais il bondit assez rapidement pour y échapper. Le dragonnier aussi s'en était tiré apparemment. Ce n'était peut-être pas une mauvaise chose, mais ça ne l'aidait pas pour autant. Plus rapide que lui, il l'attrapa à la gorge et serra.

«  Désolé gamin mais tu n'est pas au bon endroit au bon moment » Menaçant, il le maintint d'une prise devant lui.

«  Et toi, dragon, ne t'avise pas d'approcher ou je vous expédie tout les deux dans l'après vie... » Lentement, il passa les portes de la salle du trésor qui se refermèrent sur lui. Juste avant, il s'introduisit dans l'esprit d'Amyelenor pour y chuchoter, mortellement sérieux * Pardonne moi, mais je n'ai pas d'autres choix * Puis le bois remplaça le couloir encore fumant, et il saucissonna le dragonnier d'un sort de malédiction des chaînes. Une fois débarrassé, et silencieux, il croisa le regard de Lorenz, puis indiqua le Livre trônant au beau milieu de la salle. On ne repérait vraiment que lui. Mais ça ne voulait pas forcément dire que le reste allait être simple.

«  Il est bardé de sortilèges. Nous devrions nous mettre au travail immédiatement » Il ne rajouta pas qu'ils avaient peu de temps, n'importe qui l'aurait comprit...
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeMer 1 Mai 2013 - 17:17

Ah ! L'espèce de misérable prétentieux. Il avait bien le sale caractère que sa vilaine bobine laissait supposer. Atalos ne se ferait décidément jamais aux principes de la hiérarchie humaine. Il avait déjà des difficultés à comprendre le concept même de hiérarchie, quel besoin pouvait-on avoir de décider d'un ordre entre les individus ? Amyelenor avait eu beau lui expliquer que cela avait pour but de faire vivre des milliers de personnes en une société plus ou moins ordonnée, il y avait chez le jeune dragon un blocage avec ce concept.

D'autant plus quand le concept en question octroyait à des individus tels que celui qui se trouvait face à eux une pseudo autorité sur son dragonnier. Non mais pour qui se prenait-il, ce cloporte imbu de lui-même ? Qu'il essaie un peu de résister pour voir si les deux liés auraient besoin du reste de la garde pour le faire bouger. La vraie question qui inquiéterait l'esprit du dragon s'ils devaient faire usage de la force pour se faire obéir, c'était de savoir s'il traînerait la grande asperge jusqu'aux geôles par la peau des fesses ou par la peau du cou.

* Ne te laisse pas faire, Amy. N'oublie pas qui tu es et pourquoi on nous a empêché de terminer notre dîner. On devrait l'escorter jusqu'aux geôles pour lui montrer qui commande ici, vu les circonstances, personne ne pourra t'en tenir rigueur. *

Malheureusement, Atalos doutait un peu que le dragonnier accepte sa proposition si facilement. Autant le jeune homme pouvait se montrer courageux l'épée à la main face à n'importe quel adversaire, autant il avait tendance à rapidement se dégonfler dès lors qu'il s'agissait de la noblesse et de la politique. La peur de commettre une bévue. Dracos, le type qui se tenait devant eux n'était qu'un homme comme il y en avait probablement des milliers dans l'Empire, qu'est ce que ça pourrait bien faire s'il s'offusquait ? Amyelenor était dragonnier et soldat des Lames Noires, on attendait de lui qu'il soit fidèle et rude. Les courbettes et les compliments de circonstances, c'était bon pour les politiciens.

Des gardes approchèrent précipitamment. Oh non, ils allaient tout gâcher. Il n'était vraiment pas nécessaire de flatter davantage l'égo surdimensionné de ce noble de pacotille, s'il pensait que les soldats étaient venus pour lui, ils n'avaient pas fini de l'entendre brailler. Atalos pouvait déjà l'entendre : "C'est une insulte, vous entendrez parler de moi, j'ai des relations, etc. etc."

Mais la situation était en fait tout autre, le jeune dragon lâcha un grognement lorsque le garde évoqua la capture de la princesse. Tant pis pour le noble, ils devraient le confier aux gardes et se porter au secours de la jeune Kohan. Mais ? Voila qu'il se précipitait à la suite d'un détachement. Bon, Atalos dut bien reconnaître qu'aussi insupportable la grande asperge lui avait-elle paru, au moins ne manquait-elle pas de courage. Restait à espérer que le noble ne gênerait pas plus qu'autre chose, arrêter les intrus et délivrer la princesse, c'était un travail de soldat pour lequel ils n'auraient pas besoin de s'encombrer d'un politicien supplémentaire à protéger. Néanmoins, cela mettrait peut-être un peu de plomb dans la tête de ce petit écervelé, bien que le dragon doré eut quelques doutes à ce sujet.

Les deux liés emboîtèrent le pas des gardes et du noble nordique. Le jeune dragon n'en crut pas ses yeux d'or lorsque le couloir devant lui s'embrasa. Les cris inhumains des gardes brûlés lui vrillèrent les tympans. Qui ? Où ? Comment ? Le noble ! Un mage ! C'était impossible, Atalos l'aurait ressenti, il en avait approché son esprit, c'était une forte tête certes, mais il n'y avait pas assez de magie en lui pour remplir ne serait-ce qu'un dé à coudre. Et pourtant, les faits étaient là. C'était un traître. Mais s'il croyait s'en tirer si facilement, il se trompait lourdement. Déjà Amyelenor fondait sur lui, dégainant son épée. Dommage, Atalos aurait voulu en apprendre plus sur les raisons qui avaient pu pousser le nordique à trahir l'Empereur et surtout, sur la manière dont il était parvenu à dissimuler sa magie aux yeux du dragon. Mais les cadavres encore fumant qui reposaient sous les gravats derrière eux étaient un avertissement au prix trop élevé, le mage était extrêmement dangereux et il valait mieux ne pas prendre de risque. Il périrait donc, victime de sa propre folie.

Par le Dracos, Atalos venait encore de se fourvoyer. Une main. La grande asperge tenait en respect Amyelenor d'une seule main. Ça ne collait pas. Pour qu'un homme soit en mesure d'immobiliser ainsi le dragonnier, il aurait fallu qu'il soit un véritable colosse, et pas... une misérable grande asperge. Ce n'était donc pas un homme. Mais qui alors ? Un vampire ? Au beau milieu du palais impérial, cela semblait incongru. Qu'importe son identité, cet homme ou quoi qu'il fut en réalité menaçait son dragonnier sous ses yeux et pour cela, il allait déguster, parole de dragon doré.
Le jeune dragon ouvrit légèrement sa gueule, dévoilant ses crocs effilés, et laissa entendre un grondement menaçant. L'autre avait visiblement pris conscience de la menace mais il ne manquait décidément pas d'assurance puisqu'il les lui renvoya en pleine poire. Le pire, c'était qu'il avait raison, du moins en ce qui concernait Amy, il le tenait à sa merci et Atalos n'avait aucun moyen d'intervenir sans faire courir un risque insensé à son lié.

L'homme recula progressivement vers la salle du trésor. Le dragon d'or demeura parfaitement immobile, son regard scrutant la scène à la recherche du moindre indice qui lui aurait permis d'entrevoir une solution. Dans les couloirs, le bruit de nombreuses paires de bottes approchant des lieux se répercutait sur les murs, les renforts arrivaient mais il était trop tard. Devant eux, les portes venaient de se refermer.

Dans le hall qui menait à la salle du trésor, le nombre des soldats en armes et des Lames Noires s'accroissait maintenant à une vitesse exponentielle et au bout de quelques instants, il y avait plus de lances et d'épées pointées vers les lourdes portes que de pièces dans le trésor impérial. Hélas, les portes de la chambre du trésor qui abritait le grimoire n'étaient pas vraiment conçue pour être facile à ouvrir par la force. Protégée des attaques magiques par de puissants sorts de défense, elles étaient également faite d'un bois dense particulièrement épais, résistant et blindé de nombreux renforts métalliques. Une voix réclama que l'on aille chercher un bélier, une autre suggéra d'attaquer les épaisses charnières de métal à la masse. Mais ces solutions prendraient du temps. Trop de temps. Même au travers de l'épaisse porte qui le séparait de lui, Atalos pouvait sentir le lien qui l'unissait à son dragonnier. Il était encore vivant, apparemment indemne, mais le dragon n'avait pas l'intention d'attendre qu'il en soit autrement pour agir.

* Écartez vous et laissez moi faire ! *

C'était la première fois qu'il avait "crié" télépathiquement. Jusqu'à présent, il avait toujours dédié ses messages mentaux à une personne en particulier, le plus souvent Amyelenor d'ailleurs. S'il avait été là, le dragonnier n'approuverait certainement pas ce qu'il se préparait à faire mais justement, le jeune homme n'était pas là. La marée humaine qui s'était amoncelée devant les portes s'écarta, traçant un couloir dans cet enchevêtrement d'armes, d'armures et d'hommes.

Le jeune dragon recula pour prendre un peu d'élan, puis s’élança de toute sa masse vers les portes. Sous ses pattes, il pouvait sentir ses larges griffes d'ivoire s'enfoncer dans le dallage, lui offrant plus d’adhérence. Vingt mètres, dix mètres, cinq mètres. Propulsée de toute la vitesse que ses larges pattes pouvaient donner, deux tonnes d'écailles, de chair, d'os et de colère s'écrasèrent contre les portes de la salle du trésor. L'impact produisit un vacarme similaire à un roulement de tonnerre qui se répercuta longuement sur les murs du grand hall, mais la porte tint bon. Atalos avait néanmoins pu la sentir vibrer sous le choc et les charnières avaient fait entendre un grincement tandis que la pierre qui les encerclait s'était fissurée. Le dragon recula, secoua la tête pour reprendre ses esprits et leva les yeux sur l'obstacle qui osait se dresser entre lui et son lié. Autour de lui, les dizaines de gardes attendaient, anxieux, la suite des évènements. Il laissa échapper un grognement avant de tourner les talons et de s'éloigner. Reculer pour mieux sauter disent les humains. C'est exactement ce que le dragon avait l'intention de faire. L'écailleux s'acharna sur la porte avec toute la rage que lui avait inspirée le traître nordique, charge après charge, il sentait les portes défaillir. A chaque échec, il reprenait l'assaut avec d'autant plus de violence.
Finalement, l'obstination du dragon fut plus forte que l'amas de bois et d'acier qui s'était opposé à lui : une ultime charge, et la porte vola en éclats, soulevant un nuage de poussière qui enveloppa la silhouette dorée du dragon. Les hommes d'armes se précipitèrent à sa suite en hurlant pour se donner du courage, mais pour le dragon, une seule chose importait : retrouver Amyelenor.
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Lorenz Wintel
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeJeu 2 Mai 2013 - 19:47

Les choses s'accéléraient... Il aurait bien sur préféré que tout se passe comme dans du beurre et qu'ils parviennent tous les quatre (encore que, tant que lui en ressortait le reste n'avait pas de réelle importance !) à se tirer de là avec le grimoire mais il était vrai que ça aurait été tout de même un peu trop demandé. Sans doute devait-il déjà s'estimer heureux d'être arrivé jusque là à peu près sans encombres, le grimoire était tout proche, il le sentait. Tant pis pour les conséquences, ils ne pouvaient pas renoncer maintenant. Ils allaient déjà trouver le grimoire quitte à rameuter l'empire au complet et pour leur fuite ils y réfléchiraient plus tard. Que faire d'autres de toutes manières ?

Impassible, il observa la jeune noble qui s'approchait flanqué de sa garde complète. Comme ci cela pourrait la sauver face à la vitesse et aux réflexes foudroyants des vampires... Bon d'accord, ce qu'il était sur le point de faire là était une folie monumentale et cela n'allait certainement pas être aussi facile qu'il voulait bien se le laisser croire mais malgré tout leurs chances de réussite n'étaient pas si mauvaise. Si on ne visait que l'objectif d'atteindre le livre bien sur, leurs chances de s'en tirer indemnes par contre... Non il avait dit qu'il y songerait plus tard.
La femme s'adressait à lui, et comme il l'avait prévu son aura autoritaire était en train d'éclipser totalement Kedrildan qu'il sentait se déplacer comme une ombre. Les gardes eux même ne détachaient pas leurs regards de sa personne, mis mal à l'aise sans doute par la noirceur et la tension indéfinissable qui flottait dans l'air. Une lueur prédatrice s'alluma dans ses yeux tandis qu'il en plantait l'acier dans ceux de la petite princesse tout en ignorant royalement ses hommes. Qu'ils se méfient donc... Qu'ils le surveillent et qu'ils le craignent même, la menace réelle était déjà derrière eux.
Il hocha la tête distraitement comme pour donner son assentiment à la jeune femme qui lui demandait ni plus ni moins de se produire en spectacle au prochain dîner... Ben voyons... Il n'était pas certain qu'elle puisse vraiment apprécier tout le goût et la subtilité sanglante de ses oeuvres... La lueur ardente de son regard se fit plus satisfaite encore lorsqu'elle envoya l'un de ses gardes à l'écart, un de moins c'était toujours ça ! Mais déjà il s'intéressait à autre chose, chatouillé étrangement par un pouvoir qu'il ne reconnaissait pas. Quel était donc ce flux de magie qu'il ressentait dans sa voix ? Un don naturel ou bien un appui magique offert par son totem ? Un moineau peut-être ? C'était sans réelle importance mais il n'aimait rien plus que la connaissance et il rangea donc soigneusement celle-ci dans sa mémoire parfaitement organisée. Qui sait à quoi cela pourrait lui servir un jour ? En attendant... Il était grand temps de se mettre en action. Une lame venait d'apparaître dans la main de Kedrildan qui n'avait plus qu'un geste à accomplir pour piéger le petit moineau. Amusé par sa dernière demande l'Ancestral ne se fit pas prier pour répondre :

"Je ne suis jamais contre un petit rafraîchissement..."

Il avait abandonné l'accent Elfique prononcé de son personnage au moment même où Kedrildan s'emparait de l'otage et ordonnait à ses gardes de lâcher leurs armes. Ce qu'ils firent sans oser véritablement objecter d'ailleurs.... Dracos ce qu'ils étaient faibles ces hommes... Tout cela pour un petit moineau... Petit moineau qui avait la gentillesse de venir à lui d'ailleurs, un peu aidé par Kedrildan c'était vrai...

"Sois sage ma jolie, et tu aura peut-être une infime chance de te vanter d'avoir survécu à une rencontre avec Lorenz Wintel..."

Il avait murmuré tout contre son cou et les effluves qui lui montèrent au nez le renseignèrent. La potion faisait de moins en moins effet, très bientôt il serait à nouveau un vampire avec tout ce que cela impliquait. Ils avaient mal dosé leur temps donc, mais après tout au vu des circonstances c'était une assez bonne chose bien que pour le moment sa force Elfique lui suffisait. La petite humaine n'était qu'une bien frêle créature qui n'aurait donc que peu de chance de se débarrasser de la poigne solide qu'il maintenait sur son bras. Décidé à ne pas perdre de temps il la bouscula quelque peu, le lui tordant dans le dos afin de la faire avancer devant lui. Son autre main effleurait sa nuque, le geste n'était pas plus agressif qu'une caresse mais les soldats le comprendraient parfaitement bien. Qu'ils approchent seulement un peu trop et il lui briserait le cou sans le moindre état d'âme. Le point négatif de cette histoire était bien sur qu'il avait les deux mains prises mais se plaindre d'avoir hérité d'un fardeau si délicat aurait été bien grossier. Il sentait de plus en plus l'odeur de sa frayeur et du doux nectar que chariait un coeur affolé. Il avait beau avoir une grande maîtrise de lui-même et de ses pulsions vampirique il n'empêchait que cette situation était follement excitante pour ses papilles. Quel dommage qu'elle doive servir d'otage... Il en était presque à se demander si il aurait ou non la force de faire exploser à lui seul tout le palais pour pouvoir ensuite la goûter tranquillement. Enfin il serait toujours temps lorsqu'il tiendrait tous les Kohan à sa merci...

Abandonnant ces douces rêvasseries il revint à l'instant présent juste à temps pour passer les portes de la salle du trésor et pour apercevoir au loin Achroma qui s'approchait chargé de... Tiens ? Une bien moins jolie prise que la sienne mais après tout pour peu que ce soit le roi en personne Lorenz n'avait pas l'intention de cracher dessus... Il s'amusa de cette idée, pouvait-il gagner la guerre rien qu'en s'emparant de Gregorist Kohan ? Sans doute pas, un autre le remplacerait mais ce serait follement amusant de jouer avec le roi humain jusqu'à ne plus avoir qu'une loque irrécupérable à renvoyer à sa royale famille... Oui... Quel dommage que cette armure noire, en fait il ne s'agissait là que d'un garde... Piètre prise décidément mais si ça permettait à Achroma et à Ethan de parvenir jusqu'à eux dans ce cas il s'en contenterait. Ces deux là ne seraient pas de trop pour leur permettre de se tirer de ce guêpier avec le grimoire. L'explosion de magie qui suivit le lui prouva et un coup de griffe plus tard les quatre vampires et leurs deux prisonniers humains se retrouvaient enfermés dans la salle du trésor. En sécurité pour un temps, mais cela ne durerait pas évidemment... Le temps pressait... Quel dommage...

"Mes excuses petit moineau mais je vais devoir te faire patienter un peu avant de revenir vers toi..."

Il la lâcha brusquement, s'amusant de ses piètres tentatives de résistance et l'immobilisa d'un geste clé [sort d'immobilisation, magie vampirique] avant de se tourner vers l'objet de ses convoitises. Le grimoire n'était pas bien difficile à trouver, il trônait au beau milieu de la pièce et eclipsait aux yeux du prince toutes les incroyables richesses qui se trouvaient là. Pourtant et fort de son expérience magique il ne l'approcha pas tout de suite, préférant l'observer avec attention, les yeux plissés pour mieux entrevoir les filaments de magie qui le parcourait. De la magie humaine uniquement, les elfes n'avaient sans doute pas eu le temps de fournir un système de protection mais c'était déjà suffisant... Gregorist avait sans doute fait venir les meilleurs mages de son royaume pour protéger ce trésor, rien d'insurmontable pour Lorenz évidemment surtout si il pouvait puiser dans les forces d'Achroma mais une donnée importante allait lui manquer, le temps...
Sa bonne humeur s'envola tout à coup à cette pensée et il serra la mâchoire avec agacement. Déjà on tambourinait à la porte comme pour mieux le déconcentrer. Il n'avait tout de même pas fait tout ce chemin pour rien ! Déterminé, il ordonna :

"Ouvres-toi à moi Achroma. Nous n'avons pas le temps de faire dans la subtilité."

Ainsi fut-il fait. Les protections du château déjà bien secouée s'activèrent avec fracas lorsqu'il lâcha enfin la bride à sa magie, la concentrant en une flux continu qu'il dirigeait avec maîtrise vers les sorts protégeant le grimoire. Ils résistèrent l'espace d'un battement des deux coeurs qu'il entendait dans la poitrine des deux prisonniers mais guère plus, face à la puissance colossale des deux mages réunis ils cédèrent l'un après l'autre dans un grésillement farouche de magie. Inconscient du bruit de plus en plus terrible que faisait la porte sur le point de céder il tâtonna un instant le deuxième réseau de protection et comprit que celui là serait trop complexe pour céder à la même méthode. Tant pis...

"Nous pouvons le lire, mais nous ne pourrons pas le déplacer. Dépêchons nous..."

Ils se précipitèrent, épaule contre épaule lui et Achroma rivalisèrent de vitesse pour déchiffrer le plus de lignes possibles. Par chance Alderick Kohan le narrateur de toute cette histoire avait utilisé le langage commun comme pour donner la chance à tous de pouvoir déchiffrer ses lignes. Il n'était pas très long en plus, une chance car alors même qu'il tentait de mettre bout à bout les bribes qu'il venait de mélanger sans le vouloir la porte céda, livrant le passage à... La malédiction...

Elle explosa dans son crâne avec autant de violence que la bestiole avait mise à défoncer l'obstacle qui les séparaient. Soudain sa nuque et sa joue ne furent plus qu'un douloureux feu liquide et il vacilla une seconde, comme sonné. Néanmoins l'attention de la bête n'était pas fixée sur lui, ni même sur aucun des vampires d'ailleurs. Le garde... Parmi tous les humains du palais ce crétin fini avait trouvé le moyen de choisir un dragonnier pour lui servir de sauf conduit ??? Avait-il perdu la tête ? Une totale confusion régnait désormais dans cette grande salle, les hurlements des hommes qui s'y engouffraient, l'épée au poing ne promettait rien de bon aussi repoussa-t-il la douleur en un colossal effort afin de pouvoir concentrer sa magie. Le sort de choc qui suivit renvoya tout ce petit monde à l'envoyeur dans un concert de crissement d'armure. Et hop, dehors les hommes d'armes ! Ils allaient revenir aussi sec cela ne faisait pas un pli mais au moins il avait gagné quelques précieuses secondes, dommage que ça n'ai pas eu d'effet sur le dragon... Ce n'était pas étonnant néanmoins, leurs écailles étaient connues pour résister parfaitement bien aux attaques magiques et même si celui là était bien moins gros que le dragon blanc qu'il avait déjà vaincu Lorenz n'avait pas la moindre intention de retenter sa chance dans ce genre de combat. Il avait bien d'autres atouts à jouer à l'heure actuelle, le dragonnier était entre les mains des autres vampires et lui n'avait qu'à tendre le bras pour s'emparer du cou délicat de son petit moineau..."

"Arrière dragon ! Où l'empire perdra à la fois sa Dame et son Dragonnier !"

Sa voix tonna avec puissance, l'aura noire de sa magie crépitait presque sur sa peau blanche. Un seul coup d'oeil sur celle-ci le renseigna, les effets de la potion étaient passé. Les masques étaient bels et bien tombés désormais.

"Je suis Lorenz Wintel, Prince du peuple Vampirique et en son nom je t'ordonne de t'écarter. Si nous devons combattre pour quitter ce lieu nos deux otages seront les premiers à mourir."

Visage fermé, il plongea son regard dans celui de la créature, insensible en apparence au feu intérieur qui menaçait de le consumer tout entier. Un hurlement silencieux faisait vaciller son âme tandis qu'elle tremblait, ivre de douleur et de rage pour ce représentant de la race qui l'avait maudit. Le sang volé qui emplissait ses veines mortes le brûlait comme un acide, chaque nerf de son organisme vampirique vibrait comme une corde tendue à son extrême limite et pourtant il le défiait sans faillir. Un secret, un seul lui permettait de rester debout, il la haïssait. Il haïssait cette bête néfaste et tout ce qu'elle représentait sur Armanda. Il se nourrisait de cette haine comme il s'était nourrit de celle qui avait été allumée par le meurtre d'Enelya, elle était son arme, le piédestal qui le maintenant encore une fois au dessus de tous les autres. Comment aurait-il pu honorer et craindre les dragons comme eux tous, lui qui ne voyait en eux que douleur et destruction ?

"ARRIERE, J'AI DIS !"

L'ordre claqua, empli d'une autorité impériale. Il exigeait avec une inconscience pétrifiante ce qu'il savait presque impossible à obtenir, l'obéissance de la part d'un dragon ? Et pourquoi pas après tout ? Eux aussi allaient devoir se plier devant sa haine, parce que si ce n'était pas le cas alors il les détruirait.

Et il allait commencer par détruire l'arrogance de celui là, il voyait bien à son hésitation et à sa posture qu'il craignait à la fois pour son dragonnier et pour la petite princesse qu'il s'était sans doute promis de protéger. Voyant qu'il n'obtempérait décidément que lentement le Prince resserra sa prise et un hoquet sinistre se fit entendre. Moqueur il s'adressa à sa proie, assez fort pour être entendu de tous :

"Et que penses le moineau de tout cela ? Nous ne l'entendons plus chanter... Dois-je l'étrangler lentement ou bien lui briser les vertèbres ? CHOISIS !"

Le dernier ordre s'adressait bien évidemment au dragon, la petite humaine avait déjà pris une belle couleur bleue et n'était donc plus vraiment en état de répondre. Lorenz se décida à conclure à voix presque basse tandis que les vampires derrière lui bougeaient autour du dragonnier :

"Mais choisis bien... Car ensuite nous nous occuperons de ton lié..."



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Esmelda Kohan
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeJeu 2 Mai 2013 - 21:33

Elle le sentait, c'était évident. Non, mais vraiment, ce château devenait un moulin à vent. Même la place du marché amenait moins de monde que le palais en ce moment.
Les intrus, l'autre jour, essayant de la tuer elle et ou les émissaires elfiques, son frère empoisonné, et là des êtres malveillants venus pour quoi cette fois ? Il allait vraiment falloir revoir la sécurité des lieux, sinon autant faire visiter le palais la journée et laisser les gens y dormir la nuit.

Enfin si elle s'en sortait. Car là, une lame sous la gorge, c'était pas vraiment bien partit. Elle avait connu mieux comme situation. En même temps, elle n'allait pas dire qu'elle était habituée à ce genre de chose, mais en tant que princesse royale, on l'avait entraînée, expérimentée à ce genre de chose. Bon, Esmelda n'avait jamais vraiment pensé à avoir à le vivre un jour. Et la sensation de la lame sur son cou, plus impressionnante que de se l'imaginer. Surtout que là, ce fou pouvait réellement lui trancher la gorge.

La princesse d'un regard confirma à ses gardes d'écouter l'homme. Cela valait mieux. Pour eux, pour elle. Les épées sonnèrent à terre.
Puis tout alla très vite, la princesse fut projeté dans les bras de l'elfe, qui n'avait rien de très elfique, qui la maintenait avec force. Alors comme cela c'était lui le fameux Lorenz Wintel, cause de sa peine et de sa torture de ne pas vivre librement son amour avec Kyllian. Les mots entendus sur lui n'étaient comparés au dégout qu'il lui inspirait. Elle ne le cacha d'ailleurs pas sur son visage. Sans espoir de se dégager elle essaya à peine.

Les gardes à terre, les portes fermées, puis direction la salle du trône, avec violence. Le vampire n'y allait pas avec douceur. Esmelda lança un cri de douleur étouffé. La princesse avançait à grandes enjambées, pressée par le vampire. Le cœur en panique, elle priait le Dracos que d'autres n'aient pas à subir la violence des actes odieux de ces créatures vils.

Forcée à les suivre, la princesse tenta un vain :

« - Tous les gardes ne vous lâcheront pas tant que je suis avec vous, en avez-vous conscience ? »

Pourquoi cette phrase lui avait parut être une bonne idée, il y a quelques secondes et plus maintenant ??

Dans la salle, la princesse ne fut guère surprise de voir d'autres complices. Un peu plus de voir qui se trouvait en mauvaise posture en plus d'elle. Des gardes arrivaient pour protéger leurs princesses et se trouvaient maintenant à brûler sous ses yeux. Elle poussa un cri de dégoût, d'horreur, avant de détourner la tête. Mais si elle croyait l'horreur finit, elle ne fut pas au bout de ses peines. Son dragonnier sauveur en proie avec un des assaillants.
La princesse lâcha un « nooon » inutile. Et en un rien de temps, la lame noire fut neutralisée. Les larmes aux yeux, la jeune femme compris enfin le pourquoi de cette intrusion. Ce maudit grimoire, ça ne pouvait être que ça. Cause de tant de malheur et de morts, si elle avait pu, elle l'aurait détruit. En tout cas, elle ferait tout pour qu'ils ne le lisent pas. Elle n'en était peut être pas la gardienne, mais elle ne laisserait pas la mort de ses deux soldats vains.

"Mes excuses petit moineau mais je vais devoir te faire patienter un peu avant de revenir vers toi..."

"- La politesse des rois n'est plus ce que c'était. Mais faites donc comme chez vous, je vous en prie..."
Ironisa-t-elle.

En un rien de temps, elle se retrouva telle la bête qu'on accroche pour ne pas la voir fuir.
Son regard noir lança la meilleure des répliques. Et que faire maintenant qu'elle était dans cette situation. Bon, en même temps qu'aurait-elle pu faire libre seule, face à quatre vampires. Le calcul était rapide, même pour la magicienne. Puis venait deux écoles de pensées dans ce genre de situation, agir et risquer ou bien penser et voir. Et ce qu'elle vit ne lui plu guère. Deux vampires unissant leurs forces pour connaître les secrets de ce grimoire. Pourquoi ? Enfin, oui il recelait des informations très enrichissantes, passionnantes et bien d'autres synonymes du même genre sur l'histoire d'Armanda, des hommes, des dragons, mais méritait-il autant de violence ? Ce Lorenz cherchait sûrement quelque chose d'autre. Cette chose. Mais si cela était vrai... Esmelda ne voulait pas penser aux conséquences.

Un bruit sourd se fit entendre sur la lourde porte. Boum, boum. Atalos, le dragon d'or semblait vouloir retrouver son lié. Esmelda sentit son cœur s'apaiser un instant. Elle regarda la lame noire, toujours immobilisé, tout comme elle. La porte céderait. La princesse espérait que cela se fasse vite.
Quand la porte céda, elle sentit peu à peu ses membres devenir plus lâche et quand le dragon entra dans la pièce, elle retrouva sa liberté de mouvements peu à peu. Un bonheur. Être libre et un dragon dans les parages. Et le vampire ancestral semblait ne pas apprécier la blague.

Enfin c'était pour tomber de Charrybe en Scylla. Libre, Lorenz Wintel ne mit guère de temps à la remettre à la merci de sa force, après avoir balayer tel un château de cartes ses soldats. La poisse.
Non, mais il ne pouvait pas la lâcher cinq minutes. Apparemment non, elle allait commencer à se poser des questions, puis plus les secondes passaient plus il resserrait son étreinte sur son cou frêle et délicat.

Dans un souffle guttural et étranglé:

"- Pour chanter, il faut avoir l'inspiration, pas le dégout."

L'air allait bientôt manquer, il fallait qu'Atalos fasse quelque chose ou elle. Les mains ballantes, elle tenta une clé. La magie pourrait peut être la sauver. Le dragon devait s'occuper de son lié. Pas d'elle. Elle n'avait pas trente six solutions. Sa magie pourrait peut être la sauver, mais là aussi le choix était restreint, ses forces l'abandonnait au fur et à mesure. Paralysée elle l'était, elle chercherait à faire de même pour le vampire. Ses mains faibles ne pourraient faire de grands gestes clés, mais former une croix était faisable. Il fallait tente le tout pour le tout. Elle n'avait rien à perdre, à par sa vie.
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeJeu 2 Mai 2013 - 22:03

INTERVENTION DU MDJ :
demande de lancé de dés d'Esmelda pour régler l'action contre Lorenz (lancé du sort Stase)

VOIR LE LANCE ICI


Citation :
Résultat : Victoire importante pour Lorenz, il bloque le sortilège sans effort, celui-ci est donc sans effet.

Merci de prendre en compte cette action
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Kedrildan Maralawë
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeVen 3 Mai 2013 - 22:33

Kedrildan surveillait patiemment les entrées, faisant le tour en gardant un œil et une oreille sur les autres vampires tout en veillant à ce que tout se passe bien, malgré l'effort des soldats pour forcer les portes ces dernières tenaient bon pour le plus grand plaisir du roux. Sans compter que, Ô bonheur paradisiaque !, il pouvait sentir son corps mort le tirailler de plus en plus et ses crocs le démanger : la potion cessait peu à peu de faire effet, bientôt il pourrait jouir de la beauté intemporelle qu'il était. Savoir qu'il ressemblait presque trait pour trait à son père l'horripilait horriblement mais se souvenir de comment cet ivrogne violent avait finit le reste de sa misérable existence suffisait un minimum à calmer son ire. Oui, il se souvenait encore de ses hurlements et couinements de porc qu'on dépeçait finement et délicatement pour faire durer la douleur, ses pleurs d'angoisse et ses borborygmes ineptes alors qu'il vidait ses intestins et de sa vessie pendant que le roux lui montrait avec un sourire presque niais chacun de ses organes jusqu'à ce qu'il décède. Il avait du sang partout sur lui et se lapait les mains comme un chat pendant sa toilette, un sourire de pur gourmandise au visage alors qu'il trônait nonchalamment sur la montage de cadavre des gens du village, l'air profondément ravi et en pleine extase alors que les crépitements des maisons en flamme résonnaient comme des applaudissements à son triomphe.

Kedrildan le conquérant, le survivant, le tout puissant ! Kedrildan le magnifique... Il ne l'était plus vraiment dans le fond même s'il essayait de nier le contraire. Alors qu'il remplissait une mission pour son mentor adoré, il était tombé sur un humain magicien avec qui il ne s'était pas, disons, bien entendu, voilà. Leur « petit différent » avait eu pour conséquence la fonte de la moitié de son visage sous l'effet d'un sort de feu et sa haine glaciale encore plus forte que jamais à l'encontre des humains : il en était arrivé à un stade où la seule vue d'un des leurs le faisait l'exécuter dans la seconde et, suivant son humeur, cela pouvait être simple et rapide ou lent et extrêmement douloureux. A cause de cette instabilité mentale qui avait presque disparu mais qui était revenu de façon permanente, Achroma avait été obligé de coupler la potion d'apparence avec une potion calmante assez puissante pour endormir sa folie. Le hic était que, étant donné que la potion d'apparence était en train de cesser lentement mais sûrement de faire effet, la potion calmante n'allait pas tarder à cesser de faire effet aussi et là, là... Là ça s'annoncerait très mal...

Continuant de surveiller la zone, le roux grattait doucement sa peau cadavérique pour faire cesser les tiraillements alors qu'inconsciemment il attrapa Plaie, sa dague la plus dangereuse. Tiens, c'est vrai qu'il y a des humains dans cette pièce... Le garde est dangereux... Et la petite poupée du chef, une princesse... Non elle n'est pas à sous-estimer elle non plus, c'était souvent ceux qui se remarquait moins qui était les plus agressifs. Le barouf que fit le dragon en pénétrant les lieux, faisant un carnage des matériaux à cause de ses deux tonnes, ne fit même pas sourciller le jeune vampire alors même qu'un gravât le blessa à la joue : la froideur de sa haine le rendait dangereusement imperturbable. Ainsi le dragon d'or ne voulait pas obéir et se calmer malgré les hurlements de Lorenz ou encore le fait que la princesse s'éteignait douloureusement et à petit feu dans les mains de son vampire d'idole ?

Alors Ked allait l'aider, il était tellement serviable et généreux, aidant son prochain avec une profonde compassion...

S'approchant subrepticement derrière le garde qui se révélait être donc un dragonnier vu l'attachement dudit dragon, le roux arbora un sourire angélique en posant une main douce sur l'épaule gauche et apposa délicatement la pointe de Plaie contre son flanc droite, entre deux côtes, visant les reins.

- Vous devriez conseiller à votre compagnon de maîtriser la passion qui l'habite dragonnier, à cause de lui vous allez payer son impertinence à mon roi... Murmura-t-il doucement à son oreille avant d'embrasser sensuellement son lobe en enfonçant avec amour sa lame en lui, perforant la chaire, éraflant les côtes pour se nicher dans son rein. Je vous ai fait un honneur dragonnier... Plaie n'est pas une dague comme les autres... Elle a la capacité d'augmenter la douleur et de retarder la coagulation sanguine donc la guérison de la blessure... Plus elle restera dans l'écrin de votre chair, plus ses effets seront durables et dévastateurs... Je ne la sors que pour les grandes occasions... Rit-il joyeusement, comme un enfant innocent et profondément naïf, son bras soutenant le corps de l'humain qui s'affaissa contre lui.

La moitié de son visage garderait pour l'éternité les horribles cicatrices dû aux flammes de ce Fabius Kohan, son regard brillerait pour toujours de l'intelligence et de la folie qui régnait dans son esprit décadent... Mais le sourire profondément heureux et désaxé qu'il arborait en repoussant froidement le corps chaud et flasque par terre comme une poupée à qui on venait de couper les fils, sa dague toujours profondément enfoncé dans son corps... Kedrildan était tout simplement proprement terrifiant en cet instant, surtout avec cet air si enfantin, comme inconscient de la facilité avec laquelle il venait de perforer un homme.

Il était plus fou que jamais sans la potion d'apparence et de calme...
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeMar 7 Mai 2013 - 18:40

Les choses commençaient à se compliquer singulièrement hélas. Ils étaient enfermés dans la salle du trésor, les gardes tambourinaient à la porte, et ce maudit grimoire était fermement scellé. Même dans un environnement calme, il lui aurait fallut un long moment pour parvenir à défaire se travail d'Orfèvre. Construire des sorts était un jeu d'enfant, contrairement à ce que pensaient de nombreux mages aussi bien vampires qu'humains. Un imbécile pourrait réussir à filer une boule de feu, ou même d'énergie, même un séisme n'était pas grand chose, si on avait la puissance pour accomplir cet acte. En revanche, parvenir à délier des sortilèges en place, surtout en provenance de sources différentes, c'était plus délicat.

Évidement, on pouvait toujours balayer le tout comme une machine de guerre sur un carré d'herbe encore in-touchée, mais on s'exposait parfois à des résultats quelques peu surprenants, du fait du mixe de la magie et des sorts au moment de la destruction, et deux sorts pouvaient fort bien interagir entre eux sans être prévu pour cela au demeurant. Sans être spécialisé, et de loin, dans cet art délicat du désamorçage de sortilèges, Achroma s'en sortait avec les honneurs, quand la tension n'était pas aussi terrible. Et elle ne cessait d'augmenter. Il n'imaginait même pas la joie de Lorenz quand il verrait le dragon débouler dans la pièce. Mais pour l'instant, seul le grimoire comptait, et il semblait que l'ancestral n'attendrait pas qu'il se joue de douceur avec les sortilèges protégeant l'ouvrage. Sortant de l'observation minutieuse qu'il appliquait à l'objet, il hocha sèchement la tête, et ouvrit sa réserve d'énergie à Lorenz sans rechigner.

Leur puissance combinée suffit en effet à écraser les protections les moins puissantes de l'ouvrage, et en un rien de temps ils se jetèrent tout deux à l'assaut de la lecture comme des prédateurs sur une proie blessée. Épaule contre épaule avec Lorenz, il prit la fin de l'ouvrage, tandis que l'autre mage prenait le début, et ainsi, ils absorbèrent le plus possibles du récit avant qu'on ne vienne les interrompre. Heureusement qu'ils avaient l'habitude de la lecture et que l'auteur avait tracé son récit en langage commun, ils pouvaient ainsi avaler les pages sans le moindre soucis... Alderick Kohan, ça lui disait quelque chose, plus que quelque chose, mais impossible de retrouver exactement de quoi il s'agissait, maudite mémoire millénaire !

Mais de toute façon, ça n'avait guère d'importance puis qu’au même instant la porte vola littéralement hors de ses gonds. Le reste de la scène se déroula comme si elle sortait de la tête d'un illuminé, entre un Lorenz rendu presque écumant par la douleur, un troupeau d'humains sur les dents, un dragon en rogne et un ked... un Kedrildan décidé apparemment à tout faire capoter. Comment pouvait-on arriver à un tel stade de folie sans même passer par les intermédiaires. Il suffoquait devant l'enchaînement grossier des évènements tandis qu'Ethan se posait devant son prince pour se tenir entre lui et la créature à écaille, l'aura glaciale de son totem déferlant. Au moins un qui ne perdait pas le nord, se disait-il dans un coin reculé de son esprit. En voyant le rouquin agir, un déclic lui vint du fin fond de son subconscient et il serra les dents, s'avançant alors que sa potion, la dernière à tomber de part la nuance qu'il lui avait mise, révélait sa gloire, aussi lumineuse que Lorenz était sombre.

Se servant de son bâton comme d'un club, il prit son élan et manqua fracasser l'arme sur le front du roux. Retirant la dague de la chair tendre de la Lame noire, il fit la seule chose qui lui semblait pertinente sur l'instant pour ralentir la bête dorée : plonger ses crocs dans le cou de sa victime. Le venin se répendant dans les veines douces terrasserait rapidement le couple de lié de sa douloureuse efficacité. Il ne prit pas le temps de laisser quelqu'un se reposer sur ses lauriers toutefois, usant de sa magie libérée, il convoquant successivement un choc pour expédier encore une fois les gardes hors de la salle, et les y bloqua grâce à un dôme de pierre détourné de son usage premier. Aveuglant la salle d'un sortilège de lumière vive, il jeta Kedrildan sur son épaule, se précipita vers le mur qu'il avait repéré avant de s'avancer et d'enfoncer d'un coup de poing la pierre angulaire du mécanisme du passage secret.

Si les gardes et les nobles l'ignoraient en majorité, il existait un vaste réseau de souterrains dans la ville, qui montaient et se répendaient dans le palais comme les tunnels d'une taupinière, une bien utile taupinière pour l'occasion. Appelant les autres il indiqua le passage et les regarda s'y engouffrer, relançant un sort de lumière vive de son mieux considérant le poids qu'il portait, puis referma le passage par derrière avant de poser sur l'entrée un sort de mur de force qui donnerait sans doute du fil à retordre aux soldats si ils retrouvaient le passage. Soufflant un coup, il remit correctement le dragonnier sur son épaule, regarda la princesse Kohan toujours aux mains de Lorenz. Mieux valait ne pas traîner, il ne se souvenait plus avec exactitude de la direction à prendre pour sortir de ce labyrinthe, mais il allait la retrouver.

A dire vrai, il n'avait pas même cru le passage secret encore ouvert au début. Certainement, un des anciens souverain un peu plus au courant l'aurait fait condamner...mais non, de toutes évidences. Il n'allait certainement pas s'en plaindre, bien que, du coup, ils auraient très bien put passer par là. Ne faisant aucun commentaire, il prit la tête, marchand vers les entrailles de ce boyaux secret, évitant soigneusement de se rapprocher des zones potentiellement utilisées par le Souffle, histoire de ne pas devoir expliquer à une bande d'assassins pourquoi ils étaient sur leur territoire, et peut-être aussi un peu parce qu'il valait mieux que Lorenz se calme avant de rencontrer qui que ce soit... ils risquaient déjà d'en répondre autant ne pas en rajouter. Le silence, à l'intérieur des boyaux, était reposant, de même que la fraîcheur relativement humide. Marchant rapidement, il se repérait à l'aide des tracés à la dague sur certaines pierres d'angles et de fond, se guidant du mieux possible pour déboucher à l'extérieur de la ville, et non dedans, dans le quartier pauvre. Passer les murs était primordial, et heureusement il parvint à trouver la bonne sortie. Soulagement palpable de sa part, tandis qu'il posait Kedrildan à terre en le voyant remuer. Ils étaient un peu à l'écart des portes en plus, pour ajouter au cachet de cette route de fuite.

«  Bien, il me semble que nous n'avons plus qu'à.... » Se tournant, il laissa sa phrase en suspend en voyant ce qui se trouvait dans son dos. Puis faillit éclater de rire. Faillit seulement.....
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeJeu 9 Mai 2013 - 11:22

L'entrée fracassante du jeune dragon ne manqua pas d'attirer l'attention dans la salle du trésor, une onde de choc accueillit l'assaut des défenseurs et les repoussa dans le couloir, à l'exception d'Atalos qui, fermement campé sur ses robustes pattes, n'avait absolument pas l'intention de reculer ne serait-ce que d'un centimètre.
Ils étaient trois, vraisemblablement des vampires, dont l'un d'eux avait un visage familier pour Atalos. Il l'avait déjà rencontré lors de la bataille de Feusacré, c'était ce seigneur noir débordant de cruauté et de méchanceté. Le pourquoi ne faisait aucun doute, mais par le Dracos, comment avait-il réussi à arriver jusqu'ici ? Le doré se crispa, derrière lui, les hommes qui avaient été rejetés en arrière reprenaient leurs esprits et n'allaient pas tarder à rappliquer, mais pour les quelques secondes à venir, Atalos était seul face à trois vampires détenant deux otages. Et quels otages !

Le dragon ne put retenir un grognement lorsque le prince noir se présenta. Lorenz Wintel. Atalos connaissait ce nom, c'était le vampire qui avait assassiné un dragon, et voila que cette créature maudite entre toutes se tenait là, devant lui, et s'octroyait le droit de lui donner des ordres. S'il ne s'était pas caché derrière la princesse Kohan, Atalos lui aurait sauté à la gorge mais en l’occurrence, cela aurait signifié la mort de la jeune femme. L'esprit du doré carburait à plein régime, reculer n'était pas une option, les vampires s'enfuiraient emmenant leurs otages avec eux et les tueraient, ou pire encore, sitôt qu'ils n'en auraient plus besoin. Attaquer, c'était condamner la princesse et faire prendre un gros risque à Amyelenor et ce sans réelle garantie de succès, car s'il n'avait plus rien du dragonnet inoffensif de la bataille de Feusacré, Atalos doutait de pouvoir lutter contre trois vampires. Il devait gagner du temps, maintenir le statu-quo en attendant que les renforts se réorganisent et que les vampires n'aient plus d'autres solutions que de se rendre pour sauver leurs non-vies. Après tout, si le dragon était coincé, les vampires l'étaient tout autant que lui : pour l'instant, leurs otages n'avaient de la valeur que parce qu'ils étaient en vie, s'ils les tuaient, ils se condamnaient eux même.

* Je ne reculerais pas, vampire, car tu mourras à l'instant même où la princesse cessera de respirer et tu le sais aussi bien que moi. Relâchez vos prisonniers immédiatement et nous vous accorderons peut-être notre clémence. *

Maintenir le statu-quo. C'était la seule chose raisonnable à faire. Mais comment pouvait-on parler de raison face à des créatures sanguinaires qui ne méritaient même pas le droit d'exister ? Un éclair fulgura dans l'esprit du dragon, son lié était en danger. Son regard d'or quitta celui du prince vampire et se posa instinctivement sur le monstre qui enserrait fermement Amyelenor. Une lame brilla dans la main du vampire. Non. Il n'allait pas oser. Les vampires avaient besoin de leurs otages en vie, il ne pouvait pas oser. Les yeux du vampire croisèrent ceux du dragon une fraction de seconde avant que la dague ne transperce la chair du dragonnier. Atalos laissa échapper un terrible rugissement, sorte de mélange entre le hurlement de douleur et de rage furieuse.
La vue du sang de son lié maculant la main du vampire puis la chute de son corps meurtri sur le dallage de la salle, le brusque affaiblissement de son lien avec le dragonnier et surtout la douleur, tant physique que mentale, annihilèrent toute capacité de raisonnement du jeune doré. Son esprit venait de se court-circuiter lui-même. C'était comme si tout autour de lui venait subitement de cesser d'exister. La salle du trésor, le grimoire qui trônait en son centre et sur lequel Grande Asperge était encore penchée, les Lames Noires qui remontaient à l'assaut en hurlant, Lorenz Wintel et son aura démoniaque, la princesse qui peu à peu se mourrait entre les mains de l'ancestral. Il n'y avait plus rien. Tout venait de s'envoler. Il ne restait que ce vampire au rire dément savourant le spectacle du dragonnier vidant son sang sur le marbre blanc. Le plus violent des raz-de-marée, le plus terrible des séismes ou la plus puissante des éruptions volcaniques n'auraient pas réussis à représenter un dixième de la fureur qui venait de déferler sur le dragon.

Folie ou fureur ? Difficile de dire quel mot aurait le mieux qualifié l'état d'esprit du jeune doré, sans doute s'agissait-il d'un mélange des deux. Toujours est-il que les pupilles d'or du dragon s'embrasèrent. Méprisant totalement les menaces de Wintel, Atalos propulsa la masse de son corps en direction du vampire dément qui venait de poignarder Amyelenor devant lui. Blesser le lié d'un dragon sous les yeux de celui-ci, pouvait-on imaginer acte plus fou ? Le vampire aurait pu se trancher lui-même la gorge que ses chances de survie aurait été plus élevées.

Deux bonds. C'était là tout ce qui séparait le dragon de celui qu'il allait tuer. Dans son esprit, cela ne faisait pas l'ombre d'un doute. Pour la première fois de son existence, Atalos voulait sincèrement tuer. Même lors de la bataille de Feusacré, le jeune dragon n'avait pas ressenti un tel désir de mettre fin à l'existence d'autrui. Certes, il était intervenu pour sauver son dragonnier et le visage d'un vampire en avait fait les frais, mais il n'avait pas vraiment voulu tuer. Il n'avait même pas désiré faire de mal mais il n'avait alors pas eu le choix. Ici, ses motivations étaient tout autre. Il voulait tuer ce vampire plus que toute autre chose, ou plutôt le détruire puisqu'on ne peut pas tuer quelqu'un qui est déjà mort. Il voulait sentir la non-vie de cette abomination s'achever entre ses pattes ou ses crocs, il voulait s'assurer que plus personne n'aurait à souffrir de la folie d'une telle créature. Et il n'y aurait aucun pardon possible. Ce vampire avait fait couler gratuitement le sang de son lié alors sans défense et pour cela, il allait mourir sous les coups du doré. Il pouvait s'agenouiller et implorer la pitié du dragon, celui-ci lui arracherait la tête sans la moindre hésitation, sans la moindre émotion. Peut-être même y prendrait-il du plaisir.

Qui des deux est le plus fou : le fou ou celui qui le suit ? Cette question semblait parfaitement décrire le peuple vampirique, car alors même que le jeune dragon débordait déjà d'une rage infinie, Grande Asperge crut bon de se rappeler à son souvenir. Le vampire que les deux liés avaient interpellé sans le reconnaître tout à l'heure venait de se jeter sur le corps ensanglanté d'Amyelenor pour y planter ses crocs. Sous l'effet du choc et de la vague de douleur qui déferla sur lui, le dragon interrompit sa charge. Il eut l'impression que son crâne allait exploser, soumis à une torture aux effets démesurés. Alors que le poison s'insinuait dans les veines du jeune humain, le lien déjà affaibli par le sang que ce dernier avait perdu s'amenuisait davantage et surtout pourrissait littéralement. Ces chaînes de pure magie qui conjuguaient l'esprit du dragon et de son dragonnier se retrouvèrent souillées par le venin, Atalos pouvait les sentir se putréfier à mesure que l'humanité d'Amyelenor se trouvait rongée par la malédiction que venait de lui insuffler Grande Asperge.
Un nouveau rugissement, plus terrible encore que le précédent, fit vibrer les murs de la salle du trésor. Même le bataillon de Lames Noires qui venait de réinvestir les lieux se pétrifia devant la colère du dragon. S'il s'était trouvé quelqu'un dans le palais pour ignorer les drames qui se jouaient en ce moment dans la salle du trésor impérial, nul doute que cette personne était désormais au courant.

Atalos bondit tel un fauve sur les vampires mais un flash lumineux extrêmement puissant l'aveugla durant une seconde et les redoutables crocs qui ornaient ses mâchoires se refermèrent sur du vide plutôt que sur la gorge de Grande Asperge. La suite des évènements se fit plus floue, le doré vit les vampires s'enfuir à travers le mur emportant avec eux la princesse mais un nouvel éclair lumineux l'empêcha de distinguer précisément le passage qu'ils avaient empruntés. Totalement incontrôlable, le dragon se jeta au hasard sur le mur pour le marteler de puissants coups de pattes, déchirant les pierres sous ses griffes.
Pendant combien de temps l'écailleux déversa-t-il sa colère sur les parois de la salle? Quelques dizaines de secondes, une minute tout au plus, mais il ne lui en avait pas fallu davantage pour transformer plusieurs mètres carrés d'un mur de pierres aussi lisse que du verre en un véritable champs de bataille.

Il fallut un gémissement de son dragonnier pour ramener le dragon à la raison, ou du moins à un état d'esprit qui s'en approchait. Délaissant le mur qu'il venait de ravager, Atalos approcha de son lié et effleura le corps affalé sur le sol du bout de son museau.
Totalement dépassés, les soldats demeuraient parfaitement immobiles, c'est à peine s'ils osaient encore respirer. Plusieurs d'entre eux sursautèrent et certains prirent même la fuite lorsque le dragon redressa la tête et posa son regard flamboyant sur eux.

* Ne restez pas plantés là ! Allez chercher du secours ! *

Les forces vitales d'Amyelenor plongeaient de plus en plus rapidement vers les abysses, le dragonnier était en train de mourir. Incapable d'attendre passivement l'inévitable, le dragon saisit délicatement le corps de son dragonnier, il y avait autant de douceur dans son geste qu'il y avait eu de violence dans ses coups. Le jeune homme grogna lorsque le dragon le souleva de terre pour le conduire vers l'infirmerie la plus proche.

* Accroche toi, Amy ! Ils le paieront, tu m'entends ? Je n'aurais aucun repos avant de les avoir tous massacrés. *

Ce jour là, une nouvelle guerre venait d'éclater sur Armanda. Une guerre totale, personnelle et impitoyable, un véritable génocide qui opposerait le dragon d'or à tous les représentants de cette race maudite qu'étaient les vampires. Atalos avait mis du temps à le comprendre, mais désormais il n'avait plus le moindre doute. Les vampires n'avaient tout simplement pas leur place dans ce monde, ils étaient comme un cancer qui détruit tout ce qu'il touche, et pour se débarrasser d'un cancer, il faut en détruire jusqu'à la plus petite particule. Aussi longtemps qu'il subsisterait ne serait-ce qu'un être porteur du terrible venin, le cancer renaîtrait. Il fallait les massacrer, sans faire de distinction, sans faire preuve de faiblesse, sans leur accorder la moindre pitié. Il fallait se montrer aussi cruel envers eux qu'ils l'étaient envers les autres.

* Je les exterminerais jusqu'au dernier, Amy, je t'en fais le serment. *
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Lorenz Wintel
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeJeu 9 Mai 2013 - 15:20

Les évènements se succèdèrent à toute allure, bien trop vite d'ailleurs pour qu'il puisse avoir la moindre prise dessus à son grand déplaisir. Il s'était attendu à ce que cette aventure se révèle dangereuse, et difficile. Mais les choses commençaient à vraiment trop déraper... Et cette petite humaine qui ne voulait pas admettre qu'elle n'avait aucune chance... Il était si concentré sur le dragon que le geste clé qu'elle parvint à accomplir malgré sa poigne d'acier passa inaperçu et il ne dû qu'à son haut niveau magique le fait d'échapper aux effets du sortilège. Qu'avait-elle voulu faire exactement ? Il ne le saurait sans doute jamais, son pouvoir s'était déjà redressé afin d'opposer un véritable mur de pure puissance à cette futile agression. N'ayant d'autre choix il reporta son attention sur la petite princesse et grogna en resserrant sa prise :

"Pas d'idiotie, ou je vais te donner de bonnes raisons d'être dégoutée moi..."

Ce petit intermède ne dura que quelques secondes à peine mais ce fut suffisant pour permettre à ses vampires de faire n'importe quoi. Et n'importe quoi était un bien faible mot, quel meilleur moyen pour énerver un dragon que de poignarder son dragonnier ? Lorenz n'en connaissait pas tellement de plus efficace et il s'en serait bien passé mais c'était un peu tard et il ne pourrait qu'espérer pouvoir régler cette petite affaire avec Kedrildan plus tard, à condition qu'ils s'en sortent ! Le dragon qui avait déjà refusé de reculer tout à l'heure était désormais en pleine furie meurtrière. Le souffle de son déplacement effleura le prince vampirique qui ne pu que le suivre d'un regard stupéfait en remerciant le Dracos de ne pas s'être trouvé sur sa trajectoire. Encore un petit quart de seconde et il serait sur Kedrildan, un délai bien trop court pour tenter le moindre geste dans l'espoir de sauver le dragonnier vampirique, d'ailleurs il avait bien cherché ce sort mais tout de même... C'était embêtant que de le voir mourir là...

Lorenz en était encore à se dépêtrer de ses pensées tout en luttant farouchement contre la vague supplémentaire de douleur que la colère du dragon était en train de faire croître lorsque Achroma entra en jeu. Il était assez proche du dragonnier au sol et de son imbécile de tortionnaire pour agir et il fit la seule chose possible à l'instant présent. Ses crocs brillèrent furtivement avant de se planter dans la chair tendre, arrêtant le dragon en pleine charge. Confusion... Le temps semblait suspendu à cet instant terrible, c'était le moment où jamais de filer et Achroma l'avait bien compris. Sans plus de réflexion le Prince Vampirique changea sa prise sur la petite princesse afin de la pousser devant lui, une main sur sa nuque fragile. Un nouveau et terrible fracas résonna tandis que les gardes étaient à nouveau expédiés hors de la salle, paupières presque entièrement fermées afin de résister au flash de lumière convoqué par Achroma lui, Ethan, et leur précieuse prisonnière suivirent le vieux vampire transportant le plus jeune sur ses épaules. En voilà une étrange procession ! Sans prendre le temps de jeter un oeil au dôme de pierre qui bloquait désormais la porte de la salle du trésor l'ancestral se précipita dans le passage qui venait de s'ouvrir, poussant durement la femme qui trébuchait devant lui. C'est d'extrême justesse qu'ils échappèrent tous au dragon furieux et le boucan qu'il fit en s'acharnant contre le mur désormais refermé les poursuivit très loin dans l'obscurité du souterrain. Par chance ils eurent le plaisir de le voir se rétrécir très vite, une chance ! Au moins le dragon ne pourrait pas les suivre même si il parvenait à détruire le mur... De toutes façons il allait être rapidement très affaibli par l'état de son dragonnier. Ils l'avaient échappé belle pour le coup mais ce n'était pas encore terminé... Il fallait désormais sortir de ce passage secret.

Où allait-il les conduire ? En temps normal le Prince aurait sans doute interrogé Achroma sur ce sujet mais le choc de cette rencontre inattendue avec le dragon d'or avait sapé ses forces. L'effort qu'il avait dû déployer pour ne pas s'écrouler sous le coup de la malédiction se faisait à présent ressentir. Sa poigne se faisait plus lourde même si toujours aussi ferme sur la nuque de l'otage, ses traits tirés et son visage plus pâle qu'à l'habitude était à peine visible dans la profonde obscurité mais c'était suffisant pour la vue nyctalope des vampires. Dents serrées, il avançait en silence en ruminant ce qu'il avait apprit dans le grimoire, les choses avaient peut-être était terrible mais cela n'avait pas été vain, désormais il savait ce qu'il devait chercher. Il fallait qu'ils sortent tous d'ici en vitesse pour se mettre à la recherche de Dévoreuse. L'ancestral aurait bien accéléré le pas mais la petite humaine semblait avoir du mal à suivre, lui même ne se sentait pas vraiment assez en forme pour la porter et de toutes façons Achroma avait besoin de temps pour se repérer. Un long moment passa donc avant qu'ils ne découvrent enfin la sortie, une sortie royale au delà des murs de la ville et bien assez éloignée des portes pour leur permettre de s'échapper facilement.

"Bon travail."

Une remarque laconique, polaire comme l'était souvent ses paroles mais il était assez avare de compliments pour savoir qu'Achroma saurait donner l'importance méritée à ces simples mots. Celui-ci parlait déjà, mais la façon dont il se coupa au beau milieu de sa phrase déplu au vampire qui s'avançait déjà vers la lumière du jour, tenant fermement sa prisonnière au collet.

"Toi !"

Stupeur, joie, fureur, inquiétude. Tout cela transparaissait dans la voix du vampire qui ne savait plus très bien à quel esprit se vouer à cet instant présent. Quel étrange coup du destin ! En d'autres circonstances il aurait été absolument ravi de tomber sur cette personne mais il devait bien avouer que ce n'était pas spécialement le bon moment. Les gardes de la ville les cherchaient partout, il était épuisé par sa rencontre avec l'autre bestiole et il n'avait franchement pas le temps de s'occuper de Kylian. Tant pis, sa mort serait rapide au contraire de ce qu'il lui avait promit par le passé !

"Tuez le !" Eructa-il, quelque peu empêtré par sa proie

N'ayant pas le temps de l'immobiliser par un sort il l'attrapa par un bras, le tordant à nouveau jusqu'à la mettre à genoux. L'autre main un peu plus libre de ses mouvements s'ouvrit sur une boule de feu qu'il s'apprêtait à lancer sur l'autre avant qu'il ne s'enfuit... S'enfuir... C'était l'acte le plus logique qu'il ferait à coup sur non ? Il était décidément écrit quelque part que cette journée devait être des plus étranges... Une lueur ahurie passa dans les yeux de l'ancestral en voyant la réaction folle du rebelle, là il avait loupé quelque chose... Il aurait donné très cher pour qu'on lui explique enfin les raisons de la soudaine fureur de son ennemi habituellement si...Fuyant... Et la petite humaine qui s'agitait maintenant ! Furieux il accentua la pression sur le fragile bras qui tentait de se départir de sa poigne, un craquement sinistre résonna, ainsi qu'un cri étouffé ... Hmm.. Fragile décidément ces humains ! Il n'eut pas le temps d'y réfléchir plus avant, la colère de Kylian atteignait apparemment son paroxysme, pour une raison qui lui échappait toujours d'ailleurs... Eh quoi ? Il connaissait sa tendance à vouloir sauver les humains mais là cela semblait dépasser la simple tendance chevaleresque... Se pourrait-il que...
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Esmelda Kohan
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeJeu 9 Mai 2013 - 20:53

Si d'un point de vue extérieur la situation semblait sans issue, aux yeux de la princesse, ba il en était de même. Fatale conclusion, mais il fallait se rendre à l'évidence, l'air venait à manquer et rien ne pourrait changer la vapeur de cette tendance, car rien ne ferait ouvrir les mains de ce lâche. Hormis si sa peau cédait sur ses puissantes mains salies par ses méfaits. S'en prendre à une femme, c'est bien digne d'un pseudo prince vampirique.

Son action veine, elle ne pouvait plus que compter sur le lié d'or de sa lame noire mourante et sur la faiblesse de la porte face à un dragon en furie.
L'entrée du dragon doré laissa un instant en suspend les actions de tous, avant que chacun prenne conscience de cette nouvelle donnée. Enfin pour Esmelda, elle restait la même, poupée de chiffon accrochée au bras d'un être vil.

"Pas d'idiotie, ou je vais te donner de bonnes raisons d'être dégoutée moi..."

Ah ? Elle n'avait pas déjà de bonnes raisons de l'être ?? Pourtant elle l'avait cru. Décimé une partie de son peuple, s'en prendre à la vie de son aimé et chercher à l'étrangler étaient pour elle un bon début.
L'instant finit tout s’enchaîna, le dragonnier subissant un assaut final, la fureur du dragon. Mais le point bénéfique c'est que le vampire recula, desserrant son étreinte et laissant la princesse un peu mieux respirer. Enfin, l'air passait avec difficulté dans les poumons de la jeune femme. Assez pour voir son sauveur humain se faire mordre sous ses yeux. Esmelda poussa un crie d'horreur. Pas lui, pas ce jeune homme courageux. Impuissante, elle s'en voulait de ne pouvoir agir. Se débattre semblait inutile dans la main du vampire.

Cette nouvelle donne sonna le temps de la fuite et bien sûre elle allait les accompagner pour servir de trophée, de repas ou de monnaie d'échange. La jeune femme fut poussée sans ménagement vers l'avant. Avançant sans vraiment suivre ce qui se passait autour d'elle, Esmelda se concentrait sur la main tenant sa nuque et ses pieds qui se dérobaient sur le sol dallé. En un rien de temps pour elle, ils se retrouvèrent dans l'obscurité d'un souterrain. Ne voyant rien, elle ralentit sa course, et cela même par les poussée incessantes du prince vampirique.

« - Il ne sert à rien de me presser plus... Aussi bien mes pieds que ma nuque, je ne peux ni m'échapper ni avancer plus vite. » s'agaça-t-elle, sifflant entre ses dents. Qu'il essaie de marcher en plein jour, avec des escarpins, une robe longue entourée de froufrou avec un dragon aux fesses et on en reparlera.

Enfin la lumière extérieure, salut ou au contraire issue finale pour la princesse. En même temps, s'il avait voulu la tuer, il l'aurait fait avant. Le choc causé leur aurait laissé tout autant de temps pour fuir.

Mais ses pensées philosophiques se turent à la vue de Kyllian. Ses yeux ne virent plus que lui. Son aimé au milieu de ces ennemis. Qu'il parte, qu'il fuit, qu'il vive et la laisse. La sauver causerait sa perte. Esmelda eut envie de le lui crier, mais ce fut une autre douleur qui lui arracha un son de sa bouche. Se débattant, cherchant à protéger Kyllian comme elle le pouvait, son bourreau eut la main légèrement lourde sur son frêle bras qui ne supporta guère plus un instant entre les mains du vampire.

La douleur lui envahit le corps et l'esprit. Elle ne ressentait plus rien que son bras. A genoux, elle se laissa tomber, incapable de plus de force face à cette irradiation qui lui montait à la tête. A demi- inconsciente, elle ne serait d'aucune aide pour son amour.
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Kedrildan Maralawë
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeDim 12 Mai 2013 - 0:24

Le tremblement du sol, le fracassement du poids lourd du dragon d'or alors qu'il mugissait sa haine et sa colère en s'élançant vers Kedrildan, ce dernier avait simplement un sourire niais et extatique aux lèvres alors que ses mains étaient teintés de ce liquide couleur rubis si cher à son existence et sa folie. Il miroitait sous la lumière de la salle du trésor et était si chaud sur sa peau glacée, il en ronronnait de délice pendant qu'il lapait ses membres comme un chat après un bol de lait. Et ce corps flasque gémissant sa douleur, cette chaleur s'évanouissant de plus en plus au profit du baiser polaire de la mort... Il était si heureux qu'il ne cessait de rire. Tiens, mais il y avait un autre humain dans cette pièce avec eux, elle aussi opposait de la difficulté au seigneur Lorenz... Il devait y remédier. Un air fou sur son visage auréolé par sa crinière ardente comme s'il avait le visage en feu, ses cicatrices lui étirant horriblement la moitié de son faciès, voilà qu'il ignorait royalement le dragon pour se diriger d'un air calme vers la princesse, levant doucement son bras qui tenait Plaie en main. Encore du sang, toujours plus de sang...

BAM !!!!! Un choc sourd, une douleur fulgurante, le noir complet. Sans savoir qui avait bien pu oser faire cela, voilà que Kedrildan se retrouva proprement assommé et transporté comme un sac de pomme de terre sur les épaules d'un porteur généreux de ne pas l'avoir laissé en guise de pâté pour dragon. C'était donc inconscient qu'il se laissa transporter dans le souterrain et la galerie, le boyau sombre le plongeant dans les limbes du sommeil jusqu'à ce que son mal de tête se rappela à lui au point de lui faire reprendre peu à peu conscience. Gémissant légèrement en se tenant la tête qui avait l'étrange manie de balloter d'un côté puis de l'autre, le roux papillonna des yeux en grimaçant et essaya de se redresser. Mais qu'est-ce qu'il faisait là ? Qu'est-ce qu'il s'était passé ? C'était à qui cette adorable paire de fesse qui gigotait sous son nez ? Grondant doucement en se débattant faiblement, le jeune vampire se détendit en se rendant compte qu'il était transporté sur l'épaule de son cher et tendre Achroma. Souriant vaguement, il se redressa et se glissa au sol, manquant de se vautrer par terre mais se retenant à son épaule pour retrouver son équilibre.

- Oh ma tête... Je sais pas qui est celui qui tient si peu à la vie et qui m'a à moitié arraché la tronche mais il va pas vivre longtemps... Grogna-t-il venimeusement en se tenant la tête.

Même mort, un vampire n'était pas à l'abri d'une migraine, encore plus quand elle était infligée par un coup façon club de golf en plein dans le mille. Ca se trouve il allait récolter une bosse de la taille d'un œuf de dragon pour le reste de son éternité !

… Tiens ? Pourquoi s'arrêtait-on ? Kylian Wallam ? Le traître et grand ennemi de Lorenz ? Qu'est-ce qu'il pouvait bien fiche ici celui-là ? Tenait-il donc si peu à son éternité ? Complètement perdu, Kedrildan jeta un un coup d'oeil déboussolé à son blond avant de dégainer Plaie, s'avançant de trois pas pour obéir à l'ordre de Lorenz avant de se figer. Peut-être était-ce à cause de sa maladie qu'il ordonnait une chose pareille ? Se retournant à demi pour discuter les ordres du chef de « meute », un reflet brun chatouilla l'iris décrépite du roux à qui tout bruit extérieur n'était que bourdonnement sans valeur. La jeune humaine qui ne cessait de désobéir à son seigneur... Il l'avait retrouvée ! Esquissant un sourire plein de joie enfantine, le jeune vampire marcha lentement vers elle en tendant sa lame brillant sous les reflets de la lumière de l'extérieur. Une princesse, une noble, ils avaient la chaire tendre ces bêtes-là... A tous les coups sa dague s'enfoncerait comme dans du beurre dans son petit corps frêle, peut-être même qu'on verrait le bout de Plaie dépasser de l'autre côté de son corps, comme un délicat petit bijou en métal fin, racé, aiguisé... Oh il en salivait de bonheur rien que d'y penser ! De toute façon, c'était une humaine, aucune valeur autre que distraction et nourriture.

Obnubilé, tuer Kylian n'était plus sa priorité, à présent c'était de saigner lentement et douloureusement la princesse Esmelda...
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeDim 12 Mai 2013 - 19:42

Bon travail ? Sans doute pas assez vu l'état dans lequel était leur groupe. Kedrildan, seulement à moitié remit de sa rencontre amoureuse avec son bâton, Ethan qui... qui rien en fait, il semblait un peu dépourvu de réactivité, comme lui d'ailleurs. Lorenz dans un état proche de la loque à cause du dragon... merveilleux tableau, ah ils étaient fringuant les meilleurs vampires de l'armée ! Un peu plus, et on les aurait prit pour une bande de reîtres pouilleux et pleins de puces. C'était loin d'être l'image glorieuse dans laquelle ils étaient partit pour la cité humaine. Et pourtant, ils étaient triomphant si on observait l'objectif initial. Ils avaient put prendre connaissance de ce qui se trouvait dans le grimoire de Feusacré, ce qui était déjà un avantage, et cela même si ils n'avaient pas put le prendre avec eux.

Leur mémoire était assez bonne pour retranscrire les détails sur papier si nécessaire. En plus de cela, ils avaient probablement causé la perte d'un dragonnier ennemi, et détenait encore un otage d'importance, la princesse Kohan en personne. Ce n'était pas rien, bien sûr. Mais si on regardait le déroulement de la mission, il y avait de quoi se poser des questions sur la teneur de ce qui traversait leurs esprits. Ils avaient tout Gloria aux trousses, et pas de montures pour pouvoir s'en aller rapidement, et comme si ça ne suffisait pas, ils se retrouvaient nez à nez avec un importun de plus. Alors oui, on nageait en pleine dimension parallèle.

Non seulement Lorenz venait de lui faire un compliment, oui, d'une voix froide et d'outre-tombe mais un compliment, chose rare et précieuse, mais en plus, ils venaient de tomber nez à nez avec Kylian Wallam. Voilà un vampire dont il ne connaissait pas grand chose. Il avait bien entendu Lorenz et le Conseille en parler, de manière fort peu élogieuse, mais un tel avis sur la question était si biaisé qu'il ne pouvait se faire une idée de ce qu'était réellement cet individu, et sa dangerosité pour eux tous par la même occasion. Ce vampire était de toute façon quantité négligeable sur l'instant, ils avaient bien d'autres problèmes à régler, notamment leur fuite. En pareille situation, et devant la balance des forces en présence, il aurait dû essayer de fuir le plus loin possible d'eux. Même dans un état si pitoyable, ils étaient encore assez fort pour le détruire sans problèmes.

Le problème, c'était qu’apparemment, Wallam n'avait pas l'air au courant de cet état de fait. Manquait-il singulièrement de bon sens ou bien était-ce autre chose, quelque chose qu'il ne saisissait absolument pas pour le moment, ni qui que ce soit d'autre d'ailleurs. La question restait, si le vampire lui semblait s'être fait poussé des ailes pour tenter d'atteindre Lorenz et l'humaine qui se trouvaient juste derrière lui. Encore un qui faisait l'idiot... magnifique. Oui, mais cet idiot là, il était en train de lui foncer dessus en même temps que sur Lorenz, et avec l'ordre de l'ancestral, il avait peu de façon d'échapper à ce qui semblait être inévitable, à savoir passer le rebelle au fil de son bâton. C'était démoralisant, encore un à qui il ne pourrait parler, mais il n'avait guère lui choix de toute façon... alors que le rebelle lui fonçait dessus, il le frappa, vif et vicieux, en plein sur la tête histoire de l'éloigner un peu de son précieux prince et surtout de lui-même.

Oui mais voilà, il semblait qu'on conspirait contre lui pour qu'il ne puisse arriver au bout de cette mission sans accroc. A présent, c'était Kedrildan qui approchait de Lorenz. Kedrildan ? Diantre mais que faisait-il encore celui-là, il avait perdu l'esprit ? Et le Wallam qui revenait à la charge, il avait la tête dure celui-là pour résister à un coup pareil, il y avait mit plus de force que pour assommer le rouquin. Soupirant d'un souverain agacement et se sentant revenu deux cents ans en arrière, il lui lança une convergence glaciale puis se détourna, persuadé qu'il allait mettre quelques minutes à se tirer de là, et donc lui laisser le temps de bondir sur l'autre dragonnier pour l'attraper, lui ôter la dague des mains et l’empêcher d'aller plus loin avant d'être frappé par Lorenz en personne.

Attrapant le roux, il le serra contre lui et pivota pour faire de nouveau face à Wallam qui ne devait pas être resté inactif. Gardant Kedrildan serré contre lui pour le calmer et pour s'en faire un bouclier au passage, il planta fermement son bâton dans le sol pour absorber l'énergie de l'archer avant de relancer un second sort, une boule d'énergie. Ethan n'était de toute façon pas en reste puisqu'il s'était également lancé à l'assaut de Wallam épée au clair.... Le pauvre renégat n'allait pas tarder à y passer, même en prenant tout leurs temps, à trois, il était impossible de manquer le tuer. Dommage... il avait de beaux jours devant lui, et certainement des choses intéressantes à raconter.
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeMar 14 Mai 2013 - 19:24

Adossé contre le tronc d'un grand chêne, profitant de l'ombre offerte par l'arbre centenaire pour dissimuler son être à la morsure des rayons du soleil couchant, Kylian attendait.
Le vampire s'était aventuré dans les ruelles de la capitale humaine pour étoffer quelque peu son équipement, la multiplication de ses rencontres avec les sbires de Wintel l'encourageant à modifier quelque peu ses habitudes, et espérait profiter de cette occasion pour passer ne serait-ce que quelques instants auprès de sa bien-aimée. Le couple avait convenu de se retrouver ce soir, à la sortie de l'un des nombreux passages secrets que la belle empruntait parfois pour se soustraire discrètement à l'attention des occupants du palais. Le passage en question émergeait d'entre deux grosses pierres, en contrebas de l'arbre près duquel Kylian patientait. L'endroit était idéalement choisis, suffisamment loin de la route principale menant à Gloria que pour ne pas en être vu et situé très précisément dans l'angle mort des hautes tours de garde de l'enceinte fortifiée toute proche. Pour qu'un garde ait une chance de les apercevoir, celui-ci devrait se pencher dangereusement par dessus les créneaux du chemin de ronde, ce qu'aucun d'entre eux ne ferait sans une très solide raison.

Un bruit de pas vint soudain titiller l'ouïe fine du vampire. Cela venait du passage, mais ce bruit n'avait rien de comparable avec le pas léger d'une princesse venant à la rencontre de son amant. Il y avait plusieurs personnes et visiblement pas mal d'agitation. La méfiance de Kylian grimpa instantanément de plusieurs crans, ce n'était pas normal. Le message qu'il avait laissé à la princesse avait-il été intercepté ? C'était peu probable, mais quelle autre explication pouvait-il donner à l'arrivée d'une troupe de gardes sur les lieux précis et le soir même où il attendait sa princesse ? Dracos, si leur secret était éventé, Esmelda aurait certainement de très graves ennuis, il devait en avoir le coeur net. Dégainant son épée nouvellement acquise, le vampire gagna un poste d'observation discret qui lui permettrait de voir ces visiteurs indésirables sans être vu. La perspective de s'attaquer à des gardes impériaux n'était pas vraiment réjouissante mais peut-être n'aurait-il pas besoin de faire couler le sang. Intérieurement, le vampire se promit tout de même de demander quelques leçons d'escrime à Roëric lorsque l'occasion se présenterait, le maniement de l'épée de son ami étant de loin supérieur à celui du jeune rebelle.

Kylian eut toutes les peines du monde à retenir un cri de surprise lorsque ses yeux écarquillés lui dévoilèrent les visages de ceux qu'il avait pensé être des gardes humains. Lorenz et sa suite d'affreux au grand complet : Kylian reconnut immédiatement Ethan Enaël, le général de l'armée vampire. Le grand maigre armé d'un bâton devait être Seithvelj, le mage fétiche de Wintel. Quand à l'espèce de poupée carbonisée à la chevelure rousse, il était inconnu au bataillon mais son regard dérangé n'inspirait aucune confiance. Dracos, mais que venaient-ils donc faire ici ceux là ? Et pourquoi justement ce soir ? Mais le vampire n'était pas au bout de ses surprises : s'il ne l'était pas déjà, son coeur se serait arrêté de battre lorsqu'une magnifique petite perle émergea au beau milieu de ce musée des horreurs. Esmelda ! Aux prises avec Lorenz. Ils avaient dû la croiser dans les souterrains. Dracos, qu'avait-il fait ? C'était lui qui avait proposé ce rendez-vous, c'était par sa faute si la princesse était tombée aux mains des vampires mais comment aurait-il pu savoir que Lorenz était au courant de l'existence de ce passage ? Et surtout, comment aurait-il pu savoir que le prince vampirique choisirait justement ce soir pour y faire une petite promenade ?

Qu'importe, il n'avait pas le temps pour ce genre de question maintenant, Esmelda était en danger, il lui appartenait de lui venir en aide. Lui seul contre quatre des plus puissants vampires d'Armanda, une véritable folie, mais les actes les plus fous sont parfois les plus à même de réussir et en l’occurrence, la raison n'avait plus sa place dans l'esprit du jeune rebelle, c'était l'amour qu'il vouait à la jeune femme qui dictait ses gestes.

Bondissant de son abri, Kylian se jeta droit sur la troupe de vampires. Les regards surpris qu'ils posèrent sur lui auraient presque pu sembler amusant en d'autres circonstances, mais le rebelle n'était pas d'humeur à rire. Poussant son avantage, il se rua en direction de ses adversaires et leva son épée avec la ferme intention de fendre en deux le crâne du mage vampirique qui se tenait devant lui. Celui-ci n'esquiva l'attaque que de peu mais le coup qu'il asséna en retour à son adversaire suffit à déstabiliser Kylian pour quelques brefs instants. Pas longtemps, néanmoins, car le sinistre craquement accompagné d'un bref cri de sa bien-aimée le ramena bien vite dans la réalité présente, juste à temps pour lui permettre d'esquiver les pieux glacés qui faillirent le transpercer. Lorenz ! Décidément, ce lâche ne ratait jamais une occasion de s'attaquer aux plus faibles. La lame du jeune vampire fendit l'air à nouveau en direction du mage qui entretemps s'était emparé de l'un de ses compères pour s'en servir de bouclier. Ah, il était bien représenté le peuple vampirique, tous plus lâches les uns que les autres. Une lame s'interposa devant le coup de Kylian. Enaël, il l'avait presque oublié celui-là.

Le rebelle se dégagea et esquiva le premier assaut du général avec difficulté. Il n'était pas de taille à lutter à l'épée contre pareil adversaire, mais pourquoi donc avait-il empêché Roëric de le suivre ce soir ?
Une lueur bleutée sur la droite de son champs visuel fut le seul indice lui indiquant que le mage vampirique reprenait l'assaut. Décidément, ce combat s'engageait mal, très mal, et il avait été bien stupide de penser avoir une chance. Mais il n'eut aucun regret, s'il n'était pas intervenu, Esmelda serait morte ou pire encore alors qu'ainsi, au moins aurait-il le privilège de mourir avec elle, pour elle. Par quel miracle avait-il réussi à invoquer un trou ténébreux entre lui et la boule d'énergie pure qui se ruait vers lui ? Il ne le saurait probablement jamais, toujours est-il que le sort défensif eu plus ou moins l'effet escompté : Kylian n'était certes pas assez puissant pour renvoyer le sort vers son expéditeur, mais il parvint à dévier le projectile de sa trajectoire première pour le diriger droit sur le général Enaël qui se tenait à quelques pas de lui à peine. La fraction de seconde pendant laquelle l'épéiste fut obligé de relâcher sa garde pour esquiver la boule d'énergie était tout ce dont avait besoin le vampire renégat pour contre-attaquer à son tour. Joignant les mains devant lui, il expédia une malédiction de chaînes vers le général vampirique. Gagné ! Pris par surprise, Enaël n'était pas parvenu à éviter le second sort et s'effondra sur le sol, complètement entravé par les chaînes magiques.

Menaçante, la pointe de la lame de Kylian vint se poser sur la gorge de son prisonnier à l'instant même où Lorenz s'avançait pour se joindre au combat, tandis que Seithvelj, encombré par son bouclier vampire, s'apprêtait à relancer un sort.

"Cela suffit ! Relâche ta prisonnière, Lorenz, et disparais de ma vue en emportant tes affreux avec toi ou je jure devant le Dracos que tu devras te trouver un autre général !"

Sa voix se voulait ferme et définitive, il ne négociait pas, il exigeait. Une lueur dangereuse brilla dans les yeux du jeune vampire, une lueur de colère difficilement contenue. Certes, il n'était pas vraiment en position de force : Lorenz n'était du genre à s'attacher à ses hommes et Kylian prenait un pari risqué en comptant sur le fait que le général vampirique aurait assez de valeur aux yeux de l'ancestral que pour l'inciter à ne pas insister et à battre en retraite. Mais en dépit de ses regrets à ce sujet, Kylian était un vampire tout comme Lorenz, et tout comme lui, il savait à quel point les monstres de la nuit étaient un peuple difficile à fédérer. Remplacer Enaël ne serait pas simple et la perte du général aurait probablement de sévères répercussions sur la cohésion de son armée.

Néanmoins, le vampire ne se faisait aucune illusion, même si Lorenz feignait d'accepter se replier, son esprit retord chercherait avidement un moyen de rompre cette promesse et de poignarder dans le dos son adversaire. Mais la préoccupation première du rebelle n'était ni plus ni moins que de mettre Esmelda en sûreté car il fallait avant tout mettre la jeune femme hors de portée du prince vampirique. Le reste n'avait aucune importance.

La situation sembla se figer, chacun soutenant le regard de l'autre. Dans l'air, un grondement sourd se fit entendre, un bruit de sabot, s'amplifiant de seconde en seconde. Des cavaliers approchaient...
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeJeu 16 Mai 2013 - 20:34

Les événements se précipitaient pour la énième fois depuis le commencement de cette mission, une chance encore qu'elle ai été couronnée de succès car Lorenz n'aurait certainement pas supporté de vivre tout ces rebondissements pour des prunes. Entre la foule en colère, le garde curieux, la princesse bavarde, le dragon furieux et maintenant l'ennemi mortel tout aussi en colère... Cela commençait à bien faire ! Si on y ajoutait en plus la folie de plus en plus marquée de Kedrildan on atteignait les limites extrêmes de la patience de l'Ancestral. Que ses ennemis se dressent sur son chemin passe encore, mais ses alliés ? Furibond, il observa la progression du vampire concerné qui loin de s'intéresser à Kylian qui leur fonçait dessus préférait plutôt se diriger vers lui et sa prisonnière. Fort heureusement l'étrange maladie mentale du roux ne semblait pas contagieuse, ou alors elle n'avait pas encore touchée Achroma et Ethan qui eux s'étaient déjà interposés entre le fou-furieux et leur prince. Un coup de bâton magistral l'éloigna quelques secondes, secondes que Kedrildan mis à profit pour se rapprocher encore. Cette fois il allait trop loin, tant pis pour lui. La boule de feu gagna en intensité dans la main du prince vampirique qui, canines à découvert, planta l'acier de ses prunelles dans les yeux de l'imbécile qui lui faisait déjà presque face. Un pas de plus, et s'en serait terminé de Kedrildan Maralawë.

Il ne le fit jamais... Mais ce n'était pas faute de le vouloir ! Achroma avait apparemment flairé le danger et s'était arrangé pour immobiliser brièvement Kylian le temps de sauter sur Kedrildan pour s'en faire un bouclier humain... Ou plutôt vampirique... Après tout il était sans doute plus en sécurité là que presque nez à nez avec un prince qu'il semblait vouloir absolument défier. Ce petit soucis allait devoir se régler très rapidement d'ailleurs, si il croyait pouvoir s'en sortir comme cela... Mais le moment se prêtait mal à ce genre de chose, plusieurs sorts avaient été lancés sur Kylian qui se trouvait dans les pires difficultés. Avait-il vraiment cru un seul instant avoir la moindre chance seul face à eux quatre ? Son comportement était des plus étonnants, il avait peut-être un petit côté chevaleresque couplée à un niveau d'idiotie tout à fait respectable mais de là à se suicider de cette façon pour une seule humaine... Il y avait forcément un lien puissant entre ces deux là, la réaction qu'il avait eut en entendant le craquement du bras de la princesse le démontrait bien d'ailleurs. En aurait-il eu le temps que Lorenz se serait certainement passionné pour cette histoire, comment un vampire en fuite avait-il pu se lier à la soeur du roi humain ? Etait-ce elle la femme qu'il avait rencontré juste avant leur confrontation si abruptement interrompue ? Jusqu'à quel point leur lien était-il fort ? Comment l'utiliser au mieux pour le faire souffrir un maximum ? Tout cela était des plus intéressants, quel dommage de manquer de temps à ce point !

"Cela suffit ! Relâche ta prisonnière, Lorenz, et disparais de ma vue en emportant tes affreux avec toi ou je jure devant le Dracos que tu devras te trouver un autre général !"

L'ancestral revint à la réalité juste à temps pour avoir une parfaite vision de la lame qui se promenait à présent sur le cou de son général. Sacrebleu, comment donc avait-elle pu arriver là ? Aux dernières nouvelles la différence de niveau de ces deux bretteurs là devait permettre à Enaël de le couper proprement en rondelle les deux yeux fermés et en sautillant sur un pied. La ruse habituelle de Kylian avait certainement encore frappé, mais cela ne le sauverait pas éternellement c'était une chose certaine.

Un léger froncement de sourcils fut sa seule réaction visible à l'injonction. Il était pourtant sacrément agacé, contrarié même. La seule idée qu'il puisse obtempérer à la demande si cavalière de son cher ennemi était risible, aussi utile que soit le général pour toute l'armée vampirique Lorenz ne pouvait purement et simplement pas reculer pour le simple plaisir de lui éviter de se faire égorger. D'ailleurs Ethan n'était certainement pas dupe, il ne devait certainement pas s'attendre à ce que son prince cède et le prince en question était prêt à parier que cela lui aurait déplu. Qu'il se sauve donc lui même si il en avait les capacités, pas question pour Lorenz de céder à cette caricature de guerrier aussi désagréable que soit l'idée de devoir se trouver bientôt un nouveau général. Un constraste saisissant se fit entre la chaleur infernale qu'il faisait sciemment monter dans son organisme mort et le ton glacial de sa voix :

"Pauvre imbécile..."

Il n'avait tout simplement pas d'autres mots pour désigner ce garçon là. Lui qui rampait déjà si bas été donc parvenu à se salir plus encore en se liant profondément à une humaine, si profondément qu'il était désormais prêt à donner sa non vie pour sauver la brève existence de celle-ci ? Et par dessus le marché il osait croire que sa petite menace aurait le moindre effet face à un Lorenz qui n'avait jamais été connu pour faire passer la vie de ses vampires avant son bon plaisir. Comment un être de la nuit pouvait-il donc se pervertir à ce point ? Cela dépassait tout l'entendement du prince noir mais puisque c'était ainsi autant en profiter pour mettre fin à cette petite rebellion une bonne fois pour toute...

"Je n'ai pas le temps de jouer Kylian, je pensais d'ailleurs que la dernière fois t'avait suffit... On va faire simple. Dans très exactement trois secondes je vais brûler cette jeune femme vive, tu tuera Enaël puis je te tuerai. Tu peux aussi décider de te rendre, dans ce cas tu mourra ne nous voilons pas la face mais la femme vivra."

Il laissa passer quelques secondes puis enchaîna en lisant la méfiance dans ses yeux :

"Je sais mentir Wallam, mais je ne suis pas un idiot. Une princesse de l'empire me sera toujours plus utile en vie plutôt que morte ou transformée. Son frère tient beaucoup à elle, c'est de notoriété publique."

Impassible en apparence, il jubilait pourtant intérieusement, parfaitement conscient du côté imparable de son offre. Si il avait deviné juste Kylian n'hésiterait pas une seule seconde à sacrifier sa non-vie pour la princesse Kohan. Les choses ne pouvaient donc que bien tourner pour le prince vampirique, non ?

Et bien il semblait bien que non à entendre la cavalcade qui se faisait de plus en plus audible pour les oreilles sensibles des vampires. Le monde avait apparemment décidé de se liguer tout entier contre Lorenz dans le seul et unique but de le contrarier. Et cette fois la contrariété se lisait parfaitement sur son visage au moment où il tournait la tête vers la troupe qu'il voulait dénombrer. On ne pouvait pas les avoir retrouvé si tôt, c'était sans doute un petit détachement de gardes arrivés là par hasard, peut-être pourrait-il donc s'en débarrasser sans trop d'effort et en finir avec Kylian. Sauf que... La troupe était bien plus nombreuse que prévu, trop nombreuse, et trop bien armée... L'escorte d'un grand dignitaire ? Cela ne pouvait qu'être cela, et cette malchance risquait de coûter très cher aux vampires qui déjà se préparaient à faire face à la charge qui s'annonçait. Jurant en elfique, l'ancestral n'eut d'autre choix que de jeter durement sa proie au sol afin d'avoir les deux mains libres, il était plus que temps ! Les lances des cavaliers s'abaissaient déjà et il fallu toute la puissance de magie vampirique du prince pour briser la charge dont aucun d'entre eux n'aurait certainement réchappé. Le sort d'Aranea englua les jambes de nombreux chevaux qui s'écroulèrent en même temps que leurs cavaliers. Ils étaient toutefois encore nombreux à cheval et ceux qui ne s'étaient pas rompu le coup se précipitaient déjà sur eux, l'arme au clair. N'ayant d'autre choix il recula de quelques pas, laissant la princesse au sol et faisant apparaître ses dagues afin de contrer déjà le premier assaut. Il n'avait pas le temps de voir comment les autres vampires se sortaient d'affaire mais il était clair qu'ils n'auraient pas le dernier mot face à une telle multitude. Ils allaient devoir trouver une échappatoire... C'est dans cet optique qu'il commença à reculer pas à pas, parant méthodiquement chaque attaque plus ou moins adroite et profitant de la moindre ouverture pour ouvrir tel ou tel thorax ou trancher telle ou telle jolie gorge. Du coup de l'oeil il aperçu un cavalier que tous semblaient protéger, il ne parvenait pas à distinguer son visage mais il était clair qu'il devait s'agir là du dignitaire dont l'escorte était venue gâcher la fête... Décidé à le faire payer avant de tirer sa révérence l'ancestral se débarrassa de son ennemi le plus proche et profita du bref temps libre que cela lui laissait il s'empara de la hache que l'autre avait laissé tomber afin de la propulser puissamment vers la tête de celui qui, il devait l'apprendre plus tard, n'était ni plus ni moins que l'empereur. L'aurait-il su avant qu'il se serait certainement plus entraîné à l'art du lancé...


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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeDim 19 Mai 2013 - 12:42

[HRP/ Si souci, me mp. /HRP]

Goûtons le calme après la tempête. Il n'est qu'un leurre, un mensonge né du contraste entre le rugissement du vent, le fracas des éclairs, et les murmures qui s'en suivent. Pour peu qu'on s'attarde dans les méandres des rumeurs naissantes, on trouvera le reflet du feu qui jadis embrasait le ciel, et l'on trouvera les braises encore chaudes d'une querelle à naître...

...Loués soient les elfes, le Dracos, et l'art des baptistrelles. Le mal qui avait ravagé la campagne avoisinant Gloria cédait du terrain, et si certains gardaient des séquelles, la maladie les avait épargné. Cela ne suffisait à occulter le fait que d'autres avaient perdu la vie, laissant parfois derrière eux des femmes et des enfants, de l'argent, une vie de labeur et tout ce qui s'en suit. Certains villages avaient littéralement implosés, pilleurs et gens de mauvaise vie s'étant approprié les biens des plus faibles. Les affaires de famille s'étaient réglées dans le sang, usant de ces temps troubles où il était si aisé d'invoquer la maladie pour justifier la disparition d'un parent trop gênant.

C'était d'un de ces villages dont revenait Grégorist. L'empereur avait eu peu à faire, la vision d'un petit détachement monté et bien armé aurait suffi à apaiser les esprits les plus échaudés. S'il avait tenu à s'y rendre en personne, c'est qu'il ne voulait pas faire de l'armée un autre protagoniste parmi les factions en présence. Il voulait que le seigneur local - qui par malheur n'avait pas encore l'âge de porter la barbe - puisse s'appuyer sur l'autorité de l'empereur s'il n'était pas capable d'user de la sienne. Grégorist avait été obligé, malgré les plaintes de la famille de l'héritier, de nommer un intendant compétent pour ramener un semblant d'organisation, avec l'espoir que celui-ci règlerait la répartition efficace des cultures avant que l'hiver n'ait réclamé son dû sur la population oublieuse des lieux.

Il avait fallu qu'un messager se porte à leur hauteur, cavalant à bride abattue pour retarder tous leurs espoirs d'une nuit calme au coin d'un bon feu. Une poignée de brigands aux portes du palais... L'on avait entendu des éclats de voix et des échauffourées dans les couloirs. Le messager n'était pas très sûr de ses sources, mais à l'en croire Atalos - car qui d'autre sinon lui répondait au descriptif d'un dragon doré ? - s'était mêlé de l'affaire sans stopper les intrus.

Grégorist eut aimé avoir plus de temps, pour interdire à ses hommes de cavaler à bride abattue. Il s'en remettait à l'expérience de son capitaine des armées, lequel se proposait de passer au crible les sorties les plus probables et de fondre sur les fuyards. Il y avait peu de chance qu'ils aient pris leurs chevaux avec eux à l'intérieur du palais, et s'ils attendaient à l'extérieur, des ordres furent donné à l'approche de Gloria d'arrêter tout cavalier suspect et d'abattre la monture de quiconque ne déclinait pas son identité.

L'obscurité jouait contre eux, ou plutôt contre l'empereur, car les chevaux de l'armée semblait redouter davantage que des ornières noyées d'ombre. La première issue les laissa bredouille, tout juste terrorisèrent-ils un écuyer distrait. La deuxième sortie leur donna plus ample satisfaction. A la lueur des torches portées par les hommes de tête, on distinguait des silhouettes éparses, en vis-à-vis comme en proie à quelque affrontement connu d'eux seuls.

S'il avait reçu, ne serait-ce qu'une once d'information de plus, si le messager avait mentionné Esmelda ou Lorenz, jamais Grégorist n'aurait eu la témérité de charger le petit groupe. Mais il était déjà trop tard, et à dire vrai, il aurait fait plus de dégât dans ses rangs en ordonnant la retraite qu'en poursuivant sur leur lancée, les chevaux n'étant guère habitués à des manœuvres d'arrêt surprise.

Peu habitué à charger à la tête de ses troupes - Grégorist se flattait d'être meilleur stratège que meneur d'hommes sur un champ de bataille et jouissait encore de quelques hommes compétents à ce poste, malgré les ravages de la guerre - l'empereur n'était pas complètement dénué d'instinct de survie. Assez pour faire plonger sa monture de biais lorsqu'il aperçut la hache brandie... Ce qui n'aurait pas suffit sans l'habileté de sa garde rapprochée, et le bougre qui lui sauva la vie l'aurait certainement payé de la sienne s'il n'avait eu le bouclier si leste.

A sa défense, l'empereur n'était ni vêtu ni armé en tenue de guerre, s'il portait une armure matelassée sous ses habits d'apparat, c'était davantage pour se défier du froid mordant que des coups d'épée. A son côté, il portait une lame ancestrale, qu'il dégaina à la vue des fuyards mais qui avait bu moins de sang que de mots lors d'illustres occasions. C'était un héritage de la lignée Kohan mais par chance, forgée en des temps moins fastes que l'empire actuelle, elle comportait assez peu de fioritures et du bon acier tranchant.

Si l'Aigle ne s'était pas entiché des pas de Grégorist Kohan en ce monde, s'il avait été un empereur sans coeur avant d'être un frère aimant, peut-être la guerre insensée qu'il menait contre les vampires aurait pu connaître ce soir une triste fin.

Mais Grégorist avait la vue perçante, assez pour reconnaître la silhouette ébranlée de sa soeur jetée à terre, et ses hommes furent suffisamment loyaux pour l'écouter lorsqu'il cria d'une voix forte :

« Ecartez-les d'elle ! »

L'empereur bondit à terre, et s'il avait eu l'ouië aussi fine que la vue, il aurait entendu son capitaine des gardes lâcher un juron à faire pâlir une mère maquerelle.

Avant cela, il avait eu le temps d'apercevoir la petite troupe, d'en reconnaître certains - par le Dracos, pourquoi Lorenz était-il là ? pourquoi Kylian ne l'avait-il pas informé de cela ? - mais plus rien de cela n'importait. Si Esmelda était blessée, qu'importait que Lorenz mourut ? (De toute manière, à bien y réfléchir, il était déjà mort, alors que sa chère soeur n'avait qu'une vie en ce morne monde...)

« Esmelda ! »

C'était un cri déchirant qui s'échappa des lèvres de l'empereur, la douleur y perçait, la frayeur plus encore. Quoi que le Dracos leur réserve des années à venir, il avait la certitude terrifiante de ne pouvoir lui survivre. Il s'accroupit assez pour l'aider à se redresser, prêt à lui faire barrage de son corps avec l'épée de leurs ancêtres. Grégorist n'était pas le plus fin des bretteurs de Gloria, mais jadis, la peur de ne pas se montrer à la hauteur des encouragements d'Esmelda lui donnait des ailes lors des tournois, qui savait quelle force insoupçonnée lui donnerait la terreur de la perdre ?

« Partons d'ici ! » souffla-t-il.

Les gardes s'étaient répartis en arc de cercle entre eux et les fuyards, renonçant à l'attaque au profit de leur protection. Plusieurs cavaliers trop hardis avaient mordus la poussière pour avoir chargé le chef des vampires, et certaines montures à demi éventrées laissaient échapper des hennissements infâmes. L'exaltation du combat retombait, le capitaine était un vétéran, il saurait tenir ses hommes à l'écart des vampires, sauf si Grégorist donnait un ordre contraire à cette sage résolution. La nuit irait en s'épaississant, leur connaissance du terrain et leur avantage numérique ne suffirait à aligner une poignée de vampires certainement ancestraux - pourquoi Lorenz irait-il risquer sa si précieuse non-vie avec de la piétaille ?

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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeLun 20 Mai 2013 - 15:34

A vrai dire, sans s'en rendre compte, tout s'était soudainement accéléré. Comme si, le fait d'avoir réunit la prisonnière et l'ennemi de son seigneur et maître avait fait que Dracos tout puissant décident de corser la chose par amusement. N'était-ce pas le comble du risible de voir l'assurance de Kylian puis le débarquement angoissé de l'empereur ? Tout ça pour une humaine... Tch, il ne valait même le plus bas des rangs des animaux ces créatures insipides qui n'étaient tout juste bonne qu'à nourrir les vampires, race milles fois supérieurs ! Canines découvertes et Plaie dévoilée, Kedrildan ne vit pas que son idole était sur le point de le tuer en guise de punition face à son outrecuidance suicidaire et génocidaire, pas plus qu'il ne remarqua qu'Achroma s'était élancé pour la lui sauver en le transformant en bouclier dans le creux de ses bras. En fait, il était tout simplement obnubilé par cette petite peste désobéissante : c'était de sa faute si tout partait en cacahuète ! Aurait-elle été sage que rien de ceci ne serait arrivé et il aurait pu repartir comme ils étaient venus, en toute ingéniosité et discrétion. Tch, la punition se devait donc d'être exemplaire, cqfd.

Alors qu'il marchait lentement mais sûrement vers cette petite pisseuse qu'il allait remettre à sa place, Kedrildan poussa un cri peu masculin de surprise en se sentant tiré en arrière et pressé contre un torse large. Euh... Pardon ?! Levant les yeux, sa folie laissa place à la perplexité en voyant son mentor le tenir contre lui et regarder Kylian comme pour le défier d'approcher de nouveau. Allons bon, pourquoi il le retenait ? Avait-il fait une erreur ? Non non, il n'en faisait jamais, il était parfait. Fronçant les sourcils de perplexité, il resta contre lui et retourna à l'ordre premier de Lorenz en dévoilant bien en évidence Plaie : tuer Kylian.

Cependant, avant d'avoir eu ne serait-ce que le temps de la lui planter dans le cadavre qui lui servait de corps, un bruit de cavalcade s'annonçait au loin : il semblerait que de toutes évidences, ils auraient de la compagnie dans très peu de temps... Jetant un coup d'oeil rempli d'incertitudes vers Achroma puis Lorenz, il décida de se figer en entendant quoi faire. Décidément, il avait raison de dire depuis le début que quelque chose n'allait pas avec cette mission, que cela capoterait au bout d'un moment, et maintenant ? Il allait faire du tricot en attendant de se faire embrocher comme de vulgaire grillades ?! Tch... Il était vraiment pressé de retourner dans le campement pour se terrer dans sa tente avec son horrible chipie. Tiens... Plissant le nez, il se concentra sur le lien pour savoir comment elle se sentait... De toute évidence, cela n'avait pas d'importance que son lié soit partie loin d'elle puisqu'elle semblait de toute évidence pleine de joie et d'enthousiasme. N'était-il bon qu'à ramener de la nourriture ? L'oubliera-t-elle quand elle sera en âge de chasser de façon autonome, de voler par ses propres ailes sans avoir besoin des bras de Ked pour la transporter d'un point à un autre ? Tout était si compliqué... Il aurait aimé un peu plus de souci vers sa propre personne.

« Kedrildan ! Rejoins-moi ! On bat en retraite ! »

Message reçu avec accusé de réception et sans une once de retard ! Gardant ses armes bien en main et en évidence pour se défendre, le roux obéit promptement à l'ordre et courut jusqu'à leur chef, très pressé de rentrer chez eux et passer à autre chose pour oublier cette mission fort désastreuse. Une fois placé à ses côtés, il attendit simplement que tous aient fait de même pour rentrer au campement.



{hrp: désolée mais je ne savais plus quoi dire pour le coup :/ en tout cas, finit pour moi apparemment Smile }
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeMer 22 Mai 2013 - 21:43

Si Il aurait put respecter Wallam jusque là malgré sa décision suicidaire de les combattre, ou peut-être en raison de celle-ci, d'ailleurs. Cela prouvait certes un grand courage... et aussi un besoin maladif de prendre des risques, à croire que cela restait une mode chez les vampires. Malgré sa faiblesse ridicule et criante, il se défendait remarquablement pas. Être capable d'éviter un sortilège aussi étendu que la convergence, et parvenir à arrêter sa sphère d'énergie alors même que la différence de niveau était presque abyssale... Oui, cela forçait un certain respect, de la même façon que cela provoquait une légère frustration. En revanche, prendre en otage Enaël relevait de la stupidité crasse. Pensait-il véritablement qu'ils n'allaient pas attaquer ? Pensait-il réellement que le général allait se laisser faire, ou même qu'il leur demanderait de ne pas agir ? Certainement pas, et lui ne se gênerait absolument pas pour attaquer si il le fallait, d'autant que, n'en déplaise à Wallam, il existait des sorts venant des cieux qui pouvaient contourner le problème. Une foudre par exemple... Oui, un petit éclair juste sur sa tête serait absolument parfait.

Oui, mais apparemment Lorenz voulait discuter. Étrange, mais ce n'était pas le moment de discuter, ni de questionner l'état d'esprit du prince, surtout quand il tenait dans ses bras un spécimen hautement cinglé. Spécimen qui ne semblait plus aussi remuant tout d'un coup, ce qui ne faisait de mal à personne à vrai dire. Il aurait eut du mal à combattre si il devait constamment empêcher le roux de tenter se jeter sur l'humaine. Le conteur avait beau être doué, il n'était pas non plus omnipotent, et il ne possédait hélas que deux bras : un entourant Kedrildan, l'autre enserrant son arme.

Alors oui, il voulait bien voir Lorenz parler, même si les choses n'étaient pas forcément à son goût, ni de son avis, au moins.... ça les faisait parler, et ça leur donnait du temps pour tenter de trouver une solution viable à leur problème, quitte à tuer les deux pour le prix d'un. Si l’empereur tiendrait à la vie de sa sœur au point de céder à Lorenz ? Hm... honnêtement, non, il n'y croyait pas, ou plutôt ne voulait pas y croire. Si l'on en venait à choisir entre la sûreté de son royaume et la vie d'une seule femme, toute princesse qu'elle soit, le choix était évident. La vie d'une seule ne valait pas celle des masses, et penser le contraire hélas, relevait de l'utopie. Était-il utopiste, ce roi humain ? Mieux valait que non, ou bien la guerre ne durerait pas plus longtemps.

Ils avaient déjà dû quitter le palais en toutes hâte, et pourquoi ? Un seul sort bien placé pouvait renverser le cours des choses, leur offrir Gloria sur un plateau d'argent. Pourquoi ne pas prendre le risque, alors qu'ils avaient tant à y gagner ? Pour Dévoreuse ? L'artefact était introuvable à l'heure actuelle, le grimoire pesait là dessus. Il n'eut pourtant pas le temps de faire voix d'une autre option, ou même simplement de foudroyer Wallam comme il entendait le faire depuis déjà quelques minutes. Le bruit de destriers se faisait entendre, n'augurant rien de bon pour eux.... Allons bon, après le rebelle fou furieux, c'était le noble de l'empire qui leur mettait des bâtons ne travers des roues ? Certainement pas aussi facilement en tout cas, ils avaient encore des atouts après tout, autant s'en servir et défendre chèrement leurs peau, avec l'obscurité, il avait l'avantage.

Il relâcha le rouquin, afin de libérer une de ses mains, et ne perdit pas de temps à achever ceux qui lui fonçaient dessus d'un coup de son sort fétiche, les épieux de glace transformant la zone en cimetière sinistrement efficace. Les soldats ayant échappés à l'assaut se rapprochaient, et il n'eut d'autre choix que de faire parler sa force brute, défonçant un thorax en armure d'un grand coup de son bâton avant de recule en rythme avec les autres. Les autres ? Il restait Ethan cependant, on ne pouvait tout de même l'abandonner là, alors, aussi idiot que cela paraisse, il l'attendit, repoussant davantage des humains en se félicitant d'avoir conservé un minimum d'entraînement physique malgré son âge avancé. Cela servait toujours. Un fois que le général fut de retour parmi eux, il rompit enfin la position pour un replis stratégique.

Ils disparurent loin des humains, se fondant soudain dans l'obscurité comme les enfants de la nuit qu'ils étaient, invisibles, silencieux, léthaux dans leur environnement de prédilection. Leur courir alors après serait du suicide, pourtant ils ne repartaient pas triomphant, loin de là. Alors qu'ils s'éloignaient du lieu de l'affrontement, ils trouvèrent quelques uns des chevaux des morts qui trottaient en recule du groupe. Un chacun, parfait. Les volant, ils les forcèrent à les porter, et à les emmener loin de la capitale humain.



[HRP : Wala un truc rapide pour pas bloquer, j'avais pas grand chose à dire de toute façon ^^" ]
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Kylian Wallam
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeSam 25 Mai 2013 - 16:23

Kylian avait redouté cet instant depuis le premier soir, depuis le premier regard, depuis cet instant béni où le Dracos avait mêlé sa route à celle d'Esmelda. D'une certaine façon, il savait que cela finirait par arriver. Il ne pouvait en être autrement, cela faisait partie de ces évènements que l'on savait inéluctable mais que l'on préférait oublier. Et Kylian ne s'était pas montré différent d'un autre, il se l'était toujours caché, il avait toujours refusé d'y penser. Aujourd'hui, il était devant le fait accompli : son amour pour la princesse Kohan allait causer leur perte.

Implacable, le jeune renégat soutint le regard de son adversaire. Un mince filet de sang dégoulinait de sa tempe, suivant les courbes de son visage avant de glisser le long de son cou. Seithvelj avait frappé plus fort qu'il ne l'avait cru au départ, mais cela n'avait aucune importance. Intérieurement, Kylian menait le plus grand combat auquel il avait jamais été confronté : demeurer de marbre afin de ne pas donner l'éveil, alors même que son instinct lui hurlait de se jeter sur Lorenz sans attendre. Le coeur a ses raisons que la raison ignore, paraît-il, et bien à cet instant, le coeur et la raison du jeune vampire se livraient un véritable duel à mort. Le coeur d'abord, déjà terrassé à la vue de la princesse inconsciente retenue par le bras puissant de Wintel et qui brûlait littéralement à l'idée que la jeune femme puisse perdre la vie. La raison ensuite, qui savait pertinemment qu'il ne devait sous aucun prétexte donner au prince vampirique le moindre indice concernant l'importance que la princesse revêtait à ses yeux, car le Dracos seul savait ce dont le chef des vampires serait capable s'il pensait pouvoir atteindre Kylian à travers la jeune Kohan.

Ses mâchoires se crispèrent lorsque Lorenz menaça de brûler sa prisonnière. Les prunelles d'acier du seigneur vampire ne laissaient planer aucun doute, il le ferait sans hésitation même si cela signifiait la mort de son général. Cela n'avait finalement rien de surprenant quand on connaissait le caractère du prince autoproclamé, mais Kylian ne comprenait pas comment les autres vampires pouvaient ainsi se laisser manipuler par quelqu'un qui les sacrifiait volontiers sur l'autel de ses propres ambitions.
Pourtant, Lorenz avait tort. Kylian était bien placé pour le savoir, les Kohan étaient des gens fiers qui faisaient passer leur devoir avant leurs sentiments. Gregorist sacrifierait sa soeur sans l'ombre d'une hésitation pour le bien de son empire, il l'avait déjà prouvé en l'enchaînant de force à un mariage sans amour dont elle ne voulait pas. Le prince vampirique n'obtiendrait donc rien de l'empereur et quand il s'en rendrait compte...

Le regard du vampire rebelle se posa sur la silhouette recroquevillée de sa bien-aimée. Il ne pouvait pas. Dans l'esprit du renégat, le coeur venait de terrasser la raison. Esmelda lui en voudrait, peut-être même en viendrait-elle à le détester pour ce qu'il allait faire, mais il ne pouvait pas se résoudre à agir autrement. Il était trop faible. Il l'avait toujours été, depuis le début. Il avait été trop faible pour rejeter l'amour qu'il vouait à la jeune femme, il s'était montré égoïste, s'était accordé le droit de l'aimer et l'avait laissée l'aimer en retour, alors qu'il n'avait fait que suspendre une épée de Damoclès au dessus d'elle. Il n'avait pas été capable de lui refuser son amour, en dépit du risque que cela représentait pour elle et aujourd'hui, elle risquait de perdre la vie par sa faute.

Lentement, le renégat éloigna sa lame de la gorge de son captif, visage sombre et épaules basses, regard rivé sur la princesse inconsciente. Il murmura un dernier "je t'aime" qu'elle n'entendrait jamais et attendit tranquillement le coup fatal, lequel ne tarderait probablement pas.

Mais le Dracos en avait visiblement décidé autrement, une fois encore. Le bruit des sabots martelant le sol s'amplifia jusqu'à ce que surgisse au sommet d'une colline un détachement de cavalerie lourdement armé. Les cavaliers humains s'immobilisèrent une fraction de seconde, considérant la situation, avant de lancer la charge.

Kylian n'en croyait pas ses yeux, c'était inespéré. L'arrivée des cavaliers lui paraissait si incongrue qu'il s'égara un instant, mais un son cristallin de glace se brisant près de lui le ramena subitement à la réalité. Enaël ! Trop tard. Une douleur fulgurante lui cisailla le flanc droit : le général vampire avait profité de ce qu'il avait relâché son attention pour se libérer de ses chaînes et venait de lui taillader la chair à l'aide d'une courte lame de glace, glissant adroitement l'arme improvisée juste en dessous des plaques de la cuirasse qui protégeait le corps de l'archer. Kylian répliqua en frappant son agresseur d'un coup de poing au visage avant de s'écarter d'un bond, laissant le soin aux cavaliers impériaux de prendre la relève et reportant son attention sur la seule chose qui comptait vraiment à cet instant : Esmelda.

Trop occupé avec les cavaliers, Lorenz avait relâché sa prisonnière à quelques mètres à peine de l'endroit où se tenait Kylian et celui-ci n'eut aucun mal à reconnaître Gregorist se jetant dans la mêlée pour protéger sa soeur. Dracos soit remercié, la princesse était hors de danger : même Lorenz et sa clique n'étaient pas de taille à franchir le véritable mur d'armures lourdes, de boucliers et d'épées qui se forma rapidement autour des deux Kohan et les vampires prirent la fuite sans demander leur reste.

Kylian profita de ce que la situation s'apaisait pour rectifier rapidement sa tenue, s'assurant de dissimuler ses traits vampiriques du mieux qu'il le pouvait. Sa blessure au flanc n'était pas très grave mais elle saignait abondamment, imprégnant sa tunique de sang. Heureusement, la pénombre ambiante, sa cuirasse et les couleurs sombres de ses vêtements dissimulaient habilement la tache qui se formait peu à peu.
Le vampire rengaina précipitamment sa lame avant de lever les mains lorsque les cavaliers pointèrent leurs lances vers lui.

"Doucement ! Je ne suis pas votre ennemi."
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeSam 25 Mai 2013 - 17:47

La douleur. Elle s'insinuait en elle comme un poison mortel. Elle était de plus en plus vive et présente. Comme une amie qui ne veut pas vous quitter dans le malheur. Pourtant, là, Esmelda aurait aimé qu'elle s'en aille. La faiblesse de son corps allait de paire avec celle de son âme.
Au sol, ses forces l'abandonnaient, mais elle luttait. Pour Kyllian. Seul face à quatre vampires assoiffés de tant de chose qu'il ne servirait que de cerise sur le gâteau final de leur soirée festive. Qu'il fuit et la laisse ici. La mort de son amant ne servirait pas Armanda. On avait encore besoin des idées de Kyllian, de sa soif de paix. Esmelda n'était qu'un poids mort au pieds du plus noir des êtres.

La princesse lui murmura de partir, dans un souffle que personne ne put entendre, sauf son esprit blessé. Surtout que son cher et tendre semblait ne pas vouloir la laisser aux pieds du prince vampirique. La princesse perdit conscience un instant, car elle ne comprit pas vraiment comment, Kyllian avait apposé sa lame sous la gorge d'un des vampires et cherchait à la sauver en menaçant le tuer ce général. Qu'il le fasse sans prendre garde à elle. Un vampire comme celui-là n'avait aucune parole. Si elle devait mourir ici, elle l'aurait fait en sachant qu'il était près à tout pour elle. Preuve et gage de son amour, elle n'avait besoin de rien de plus pour rejoindre l'esprit de la mort. Cette preuve d'amour atténuait sa douleur et lui donnait force pour ce nouveau voyage.

Mais c'était sans compter sur la perfidie de ce maudit vampire. Bien sûr qu'il se moquait des menaces de Kyllian. Après tout le prisonnier de son aimé n'était rien aux yeux d'un tel être sans attache. Il n'était pas comme l'archer. Mais il ne fallait pas qu'il se rende. Elle n'en valait pas la peine. Qu'il lutte, qu'il n'abdique pas face à l’odieuse menace de Lorenz Wintel.

Comme un pantin laissant sa conscience partir vers les esprits bien lointain, Esmelda tomba au sol lourdement, permettant à la douleur de refaire une fulgurante réapparition. Ce fut trop pour elle. Elle perdit conscience, sans entendre les pas des chevaux de son frère arrivant à son secours. Et il valait mieux que la princesse ne voit la résignation de Kyllian a lui sauver la vie. L'amour faisait faire des choses stupides et la princesse s'en aurait voulu de le voir risquer sa vie, d'abandonner son rêve de paix, pour qu'elle puisse le bâtir seul.
Heureusement que partit dans ses songes, là où la douleur se taisait, elle ne vit pas son frère venir à elle comme un fou, bravant toutes règles protocolaires pour venir la protéger. Elle lui aurait ordonné, crier de partir au plus vite loin des dents de ces malotrus (pour rester polie). Mais de là où elle était, la princesse ne vit rien, son corps la protégeant du mal que Lorenz Wintel lui avait fait. Son réveil serait plus douloureux, mais elle serait auprès des siens.




HJ: Petite conclusion de mon état pommique.
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MessageSujet: Re: UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) UN GRIMOIRE TOUJOURS AUSSI CONVOITE (RP d'intrigue tour 1) Icon_minitimeJeu 6 Juin 2013 - 20:23

Esmelda ne pouvait pas mourir. Fauchée comme les blés d'été, dans la flamboyance de sa jeunesse, emportée comme tant d'autres dont il avait négligé le sort. Sans un mot autre que ce nom qu'elle portait, le prince s'était précipité vers elle, sans rien d'autre à lui transmettre que cette évidente vérité : où qu'elle aille en cette vie, elle ne pouvait pas quitter ce monde avant lui.

Trop férocement pragmatique pour ne pas railler ses propres élancements, Grégorist avait eu la présence d'esprit de lui prendre le pouls et d'y déceler une pulsation inconstante. C'était assez pour la savoir en vie, pas suffisant pour écarter la terreur de la perdre.

L'empereur fit donner des ordres et mander un guérisseur. C'est à peine s'il entendit son capitaine lui annoncer la débandade parmi les vampires. Grégorist nota l'information pour plus tard, de même qu'il avait désormais enregistré la présence de Kylian. Il aurait quelques mots à lui dire sous peu, certains plaisants, d'autres non, mais l'heure attendrait.

Eut-il été assuré de sa puissance et Esmelda hors de danger qu'il n'aurait pas donné la chasse aux princes de la nuit dans la pénombre. Ils auraient eu tôt fait de se retourner et de rire à gorge déployée pour sonner la curée.

Trop de vies perdues dans cette guerre, déjà. Et aucun des vampires d'Armanda ne valait Esmelda Kohan, eux qui ne pouvaient déjà même plus prétendre leur existence digne d'une vie. Avec amertume, l'empereur observa les gardes rassembler les corps de leurs compagnons abattus, secourir ceux qui pouvaient encore l'être et fermer les yeux de ceux qui ne verraient plus jamais le soleil se lever sur Gloria.

A peine le guérisseur s'était-il penché sur Esmelda en annonçant qu'elle reprendrait connaissance sous peu - alliant à ses mots la magie de son art - que l'empereur arrachait le jeune prince à ses inquiétudes : l'incursion des vampires impliquait de renforcer rapidement les défenses du palais, et il y avait fort à parier qu'Esmelda, si elle avait été en possession de toutes ses capacités, l'aurait morigéné de s'inquiéter pour elle de la sorte.
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