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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).



 
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Ce que femme veut, homme le peut [Pv Llyïah Reivan]

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MessageSujet: Ce que femme veut, homme le peut [Pv Llyïah Reivan] Ce que femme veut, homme le peut [Pv Llyïah Reivan] Icon_minitimeMar 12 Fév 2013 - 19:35

Gloria la Magnifique. Aldaria la Superbe. Le titre ne fait pas l'homme, disait son père. Les cités ont nom de catin. Gloria est une grande dame, une femme accomplie, aux lèvres fermes et colorées, laquelle connait mille tours pour vous échauffer l'esprit, mais tiens bien peu de ses promesses. Aldaria n'était que sa cadette, pouvant encore prétendre à l'innocence candide de sa première floraison. Grégorist était loin de se bercé d'illusions à son sujet, mais à l'écart des affaires de la cour, sous la protection symbolique de son cousin, il pouvait presque croire qu'à l'abri de ce jardin tranquille, personne ne viendrait attenter à ses jours.

Il aurait aimé risqué sa vie au péril de l'épée. Peu adepte des armes, l'empereur aurait préféré garder une preuve tangible de l'affrontement, pour s'assurer qu'il n'avait pas rêvé ces jours de fièvre où son esprit lui échappait pour tanguer dangereusement entre vie et trépas. Il aurait passé un doigt distrait sur la cicatrice récente, et se serait enorgueilli d'avoir été plus fort que son adversaire. Au lieu de quoi, il errait, recraché par les limbes, regroupant la trame effilochée de son existence éparse.

Peut-être aurait-il aimé mourir, se dispenser d'achever son devoir et de résoudre toutes les affaires d'état qui l'attendaient dans le palais de Gloria. Y avait-il seulement un paradis pour les princes, ou assurés qu'ils étaient d'avoir reçu trop de largesse de leurs vivants, ne les attendait qu'une éternité d'un ennuyeux enfer, aussi pâle et stérile que le corps d'un vampire ?

Un fin filet d'air se glissa dans le jardin, et Grégorist reserra sa cape sur ses épaules. L'empoisonnement l'avait laissé affaibli, plus à même de grelotter sous la morsure du froid. Il aurait pu recourir à l'abri des murs qui cernaient le jardin, en cette demeure qu'il avait toujours considéré comme sienne. Seulement... Il craignait moins les éléments que les hommes à présent, et ses gens ne s'étonnaient plus de le voir se retirer seul, tel un moine dans son cloître, au milieu des jardins.

Respectant sa retraite, les gens du manoir s'affairaient par d'autres chemins, s'abstenant de traverser la cour lorsque l'empereur s'y trouvait, et ce calme inhabituel maintenait Grégorist dans un état d'expectative. Le silence et l'inaction étaient choses rares à la cour. D'un instant à l'autre, un groupe se formerait, faucon au poing, pour aller chasser le petit gibier, ou bien tel seigneur désirerait lui parler de quelques différents concernant les taxes de son domaine, ou bien l'intendant l'entretiendrait d'une réception à donner et d'une autre à prévoir, ou encore - et l'empereur sourit à cette pensée - sa soeur paraîtrait et lui accorderait un peu de paix, un fragment de soleil dérobé au couchant, trop lumineux pour ne pas sembler irréel.

Rien de tout cela ne se produisait jamais. Aldaria était un havre de silence et d'harmonie pour l'âme troublée de l'Empereur. Pourtant ce jour, il se sentait non plus nerveux que de coutume, mais plus vivant, apte à renouer pour quelques heures avec ce qu'il était réellement, apte à honorer son sang et à redevenir le digne héritier de Romerïc Kohan.

Une invitation de l'empereur ne s'ignorait pas. Le corbeau par lequel il l'avait fait porté était revenu sans réponse, et Grégorist s'accordait le droit de penser que ce qui n'était pas décliné était dû. Des rumeurs avaient bien couru jusqu'à ses oreilles, mais les mêmes commérages l'avaient donné mort il y a peu, aussi ne se sentait-il pas particulièrement inquiet. Le temps saurait trouver une réponse aux questions en suspens, et Grégorist se sentait plus patiens que jamais.
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MessageSujet: Re: Ce que femme veut, homme le peut [Pv Llyïah Reivan] Ce que femme veut, homme le peut [Pv Llyïah Reivan] Icon_minitimeJeu 21 Fév 2013 - 21:52

Pendant son voyage qui la menait vers l’une des trois villes majeures du peuple humain, la Gardienne des préceptes avait tôt fait de s’interroger sur la véritable cause de son départ du bois Elfique. Ses intentions étaient louables, de prime abord, mais quand elle repensait aux derniers évènements qui s’étaient déroulés, une ombre voilât ses prunelles d’émeraude. Arrivant, jusqu’à atténuer les lueurs grondantes de son pouvoir qui pourtant ne faiblissait jamais. Ce pouvoir qui lui avait servit à faire ce pour quoi elle avait juré de passer son existence : le bien et maintenir en toute chose un équilibre constant.
Mais cette fois-ci ses actes lui laissaient qu’un goût amer dans la bouche, la cendre et la poudre des combats lui auraient semblé un bien plus subtil arôme. Si Llyïah avait pris plus régulièrement part aux affres de la guerre. Toutefois pour la Baptistrel, c’était autre chose. Les soins qu’elle avait exécutés respectaient sa pensée et sa logique, pourtant elle était perturbée. Aucun acte positif n’allait découler de son geste, sauf si on comptait dans la somme le sauvetage d’êtres que la faucheuse allait saisir. Mais combien d’autres morts allaitent-ils en découler ? La maladie qui ravageait Armanda était non naturelle certes. Cependant, était-ce une raison pour maintenir cette puissance qui souhaitait tout ravager ? La balance risquait toujours de pencher vers le déséquilibre et peut-être même davantage qu’auparavant. Car, tous les autres peuples ne sauraient pas bénéficier de l’aide que le camp Vampirique avait reçu. Chez les elfes, elle espérait que le mal avait été complètement endigué, mais le manque de présence du Grand peuple Draconique n’aidait pas ce qu’il redevint prospère. Mais le pire restait à venir : l’Empire Humain.

Depuis plusieurs jours, ses yeux avaient vu défiler sur bien des lieux les silhouettes have et apathique des cadavres que le mal noir avait laissé exempt de vie sur les bas côtés de la route et de l’existence. Trop de gens, trop de négation de ce que le monde devait être. Son corps vibrait à l’unisson de ces ondes que la trame universelle perturbée chantait. Si même le peuple humain chutait, c’était les premiers accords du requiem final qui s’égrenait en l’honneur des Terres d’Armanda. Dans son enfance, elle avait été impressionnée par la vitalité de la race humaine et revoir ces rivages qu’elle n’avait plus abordés depuis plus de quatre cent ans lui étreignait le cœur. Il était à l’image des échos qu’elle avait reçus de l’empereur. Faiblissant…
Même cette race, qui semblait être le dernier espoir des peuples moribonds d’Armanda, n’était guère florissante. La gangrène s’était infiltré dans les moindres rouages de cette société encore neuve. La faisant se flétrir de la pire des façons qui soient.

Pourtant durant son voyage, elle eut reçu un semblant de démentit sur le manque de consistance qu’était supposé posséder Gregorist. Un soir, alors qu’elle abordait les rivages d’Aldaria la Superbe, étrange superlatif quand on ne distinguait que malade et pauvre êtres dans les alentours, la Gardienne des Préceptes reçut un corbeau messager. L’oiseau posé sur l’une de ses épaules, la Baptistrel brisa le sceau royal et elle lut cette lettre qui lui était adressée, à son plus grand étonnement d’ailleurs.
Et au fur et à mesure que ses prunelles vertes s’emparaient des lignes tracées par la main de l’empereur Humain, ses sourcils se froncèrent. Les mots qu’elle lisait distillaient un étrange sentiment dans l’âme de la Baptistrel, la suffocant. Il était peut-être une pale copie des souverains d’autrefois. Mais il ne manquait pas de culot ! Ou alors, il était diablement ignorant des coutumes qui dépassaient les frontières de son pays. Ce qui, Llyïah espérait, n’était pas le cas. Car elle ne donnerait pas chair de la peau des pauvres humains. Malgré cette invitation « polie », la Baptistrel se ferma. Il croyait sincèrement qu’elle allait se déplacer parce qu’il l’avait mandé ? Elle n’était pas une simple sujettes qui était à sa disposition d’un claquement de doigt. Si cela n’avait tint qu’a son unique avis. La Gardienne des préceptes aurait brulé prestement la missive et aurait laissé le tendre souffle glacé du vent porter sa réponse : Rien. Le néant qui n’allait avoir d’égale que par la chute abyssal dans lequel le nom du pauvre Franc-Ripault allait plonger, si un jour d’aventure une nouvelle envie de la convier de manière si cavalière le prenait.

Pourtant, malgré cette envie irrésistible Llyïah retint les notes du chant du feu à la frontière acérée de ses dents blanches. Chaque chose en son temps…Il ne servait à rien de s’emporter de suite et de déverser toute la houle de haine qui l’étreignait, alors qu’il allait être malvenu de créer un incident diplomatique. Dans un geste ample et raide, elle fit se déplacer le corbeau de son épaule sur ses doigts. Et avec le dos de l’un de ses carpes, elle caressa le sommet du crâne de l’oiseau, en laissant ses prunelles brillantes s’emparer de l’éclat obsidiennes de celles du volatile.

« Un dirigeant doit choisir avec soin l’objet de ses passions, car le monde le regarde. C’est ça mon ami des cieux ? » Elle sourit en coin, avant dans un nouveau geste faire décollé l’animale. « Va ! Va rejoindre ton maître. Peut-être que ce voyage ne t’aura pas épuisé pour rien, Ô doux seigneur. » En même temps qu’elle sentit le poids du corbeau quitté sa main, la Gardienne des Préceptes expira longuement. Sans jeter un regard supplémentaire au pli royal, la Baptistrel de la terre rangea le morceau de vélin dans un des recoins que sa houppelande recélait.

À partir de cet instant, il advint dans son esprit un oubli absolu. L’être millénaire avait placé au dernier recoin de son cerveau l’information, elle se souciait davantage de la raison première de son arrivée à Aldaria. Le soin des malheureux et c’était ce qu’elle fit durant les trois journées qui suivirent l’arrivée impromptu de la missive impériale. Lorsqu’elle estima une partie de sa tâche achevée, la vieille elfe décida qu’il était temps pour elle de répondre à cette ‘charmante’ convocation royale. Si Gregorist Kohan avait invité sa personne, il devait avoir quelques choses d’intéressant à déclarer. Et si il n’y avait pas sujet de conversation, elle saurait lui placer deux, trois mots tendre glisser sous la cape d’une envolée lyrique dont elle avait le secret. Depuis que ses pas l’avaient mené dans les abords d’Aldaria, la Baptistrel avait évité avec soin de pénétrer dans les murailles immaculées de la cité.
L’elfe ne possédait plus le même goût du faste qu’elle aurait pu avoir lors de ses cinq-cents ans. Elle appréciait encore la grâce des lignes de la Ville. Mais le quidam régnant sur ces lieux ne l’enchantait guère, l’égo surdéveloppé des mages se percevait dans le moindre détail de l’agencement. Tous étaient extravagants à souhait, comme si les Humains prenaient un malin plaisir à façonner les objets et les endroits de vie de façon Atypique. Comme si le pouvoir devait s’exposer comme un vulgaire morceau de viande…
Heureusement pour Llyïah, cet étalage la masquait, très peu certes, aux restes de la foule. Mais, suffisamment pour ne passer pour la nouvelle curiosité vivante de la cité. Ainsi, elle se dirigea aisément dans le dédale de rues d’Aldaria, jusqu’à l’adresse indiquée.

*Discret pour un monarque… *

Les portes franchies pour atteindre l’empereur ne furent que les premières murailles qu’elle dû traverser. La Baptistrel avait apprit que le seigneur des humains avaient été victime récemment d’un empoisonnement, mais ce n’était pas en ayant une surveillance draconienne qu’on éviterait un nouvel incident…Enfin, la missive qu’elle avait conservé lui servit de sésame et lorsqu’elle prévint qu’elle était attendue par l’empereur. Un serviteur zélé alla prévenir son maître, puis revint la diriger vers le lieu où elle allait faire la rencontre de l’homme.
Lorsqu’elle découvrit les jardins où l’homme l’avait mené, l’elfe ne peut retenir un soupir de soulagement. Il valait mieux pour tous deux qu’ils se rencontrent dans pareil endroit. Un lieu que la Gardienne des Préceptes jugeait neutre et éloigné des manigances si chères aux cœurs aux peuples humains.
Ses prunelles étincelantes s’emparèrent du lieu, en même temps que ses pas qui reprirent leurs avancées vers la seule silhouette présente dans cet endroit. Ainsi c’était donc lui Gregorist…Elle le détaillait de son regard perçant. Mais également, elle profitait de cette première rencontre pour découvrir l’homme qui dirigeait toute une nation. Il était jeune, fort jeune…..Même pour sa race. Et l’air qui se dégageait de sa personne lui confirmait bien d’autres choses…

Sa haute et fine silhouette s’approchait d’un pas lent et lorsqu’il ne resta plus que quelques pas qui la séparait de l’empereur. Elle se stoppa d’un bloc, ses pieds s’enfonçant profondément dans le sol.

« Ainsi, je vous rencontre Empereur Gregorist. …. »
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MessageSujet: Re: Ce que femme veut, homme le peut [Pv Llyïah Reivan] Ce que femme veut, homme le peut [Pv Llyïah Reivan] Icon_minitimeDim 24 Fév 2013 - 15:43

Aldaria la paisible. Petite sœur de l'imposante capitale, Grégorist y puisait un réconfort, y quêtant l'approbation confiante d'une amie de longue date, là où Gloria n'était que mesquinerie et murmures sur l'oreiller. Les baptistrels n'ont que faire de la gloriole des palais, sauf votre respect, lui avait assuré Rheryn alors que quelque humeur lunatique lui avait délié la langue. Croyez-vous qu'un son puisse ressortir autrement que mystifié entre ces murs ? Transcendé diront les uns, dévoyé diront les autres, mais indéniablement changé.

Llyïah Reivan le reconnaîtrait pour ce qu'il était, et si elle osait prétendre qu'il en fut autrement, ce serait pas caprice ou par déni, non par ignorance. L'oiseau était revenu sans son message, et Grégorist refusait qu'il ait pu l'égarer. Il se servait assez peu de cet oiseau, tout juste lui avait-il confié dernièrement quelques missives pour sa mère, lesquelles demeuraient lettres mortes. Sa génitrice refusait de lui répondre, s'attachant à le croire comme il le prétendait, en sécurité, et refusant de relâcher un corbeau qui put mener à son fils. L'empoisonnement dont il avait été victime, couplé au décès de son père n'arrangeait rien à l'affaire, et Grégorist s'en trouvait meurtri. Voilà que sa charge l'éloignait une fois de plus de ceux qui lui étaient chers, le privant cette fois-ci, et bien avant l'heure, de l'attachement d'une mère.

La baptistrelle n'était pas passée inaperçue. Il avait entendu les rumeurs qui couraient en ville, lesquelles agaçaient les mages les plus influents : une elfe apportait réconfort et soin au peuple d'Aldaria, sans distinction d'âge, de sexe ou de rang, tandis que les remèdes dispendieux des mages n'avaient guère amélioré les malades, du moins ceux qu'ils n'avaient pas précipité dans la tombe. La dame prenait son temps. Aurait-il pu la blâmer de secourir un peuple dans un domaine où il s'avérait impuissant ? De la négliger des jours durant, elle qui avait vu plus de printemps qu'il ne voyait de jours à chaque an révolu ? Avec son père avaient péri toutes les impatiences qu'il eut pu concevoir. Hâte d'accéder au trône, de fonder un foyer, d'en découdre avec les vampires... Aucune de ces pulsions ne l'avait au grand jamais habité, sinon le temps d'un jeu, pour s'imaginer qu'il foudroyait un ennemi et non un mannequin de bois et de cuir.

Ainsi l'empereur attendait, seul à la table qu'il avait fait dressé, assis dans un siège confortable de facture honorable, mais bien loin des dorures du palais de Gloria. Il laissait filer ses pensées à mesure que le soleil déclinait, et les nuits succédaient au jour sans qu'il se languisse un seul instant des mondanités du palais. Seule sa soeur et ses cousins lui manquaient, le souvenir de leurs voix le hantaient comme le murmure lointain d'un vent insaisissable, les prémices d'une saison qui ne revenait jamais.

Fidèle à ses instructions, une servante vient déposer un plateau sur la table de bois clair, lequel contenait deux verres fins, et deux carafes, l'une de vin, l'autre d'eau. Que buvaient les elfes en grande pompe ? En petit comité ? Voilà une question qu'il aurait été avisé de poser à Rheryn, mais Grégorist avait déjà tant à apprendre des baptistrels qui n'avait pas assez creusé la question des elfes. L'empire lui revenait et lui pesait, telle une chape lourde tissé des fils du devoir, et pourtant, il lui semblait parfois usurper le nom de son père. Aurait-il approuvé cette rencontre officieuse ? Aurait-il apprécié de savoir que son fils cherchait la collaboration des elfes, osait l'implicite et insultante de négliger que la seule force des humains put suffire à son office ?

Parfois, il lui semblait insensé qu'il eut pu survivre à son père. Le sort s'était trompé. Il aurait pu être l'homme las et élimé que la mort emportait, et son père, l'objet d'un empoisonnement raté, survivant envers et contre tous, avec cette fougue immortelle au fond des yeux. Ou peut-être, tout simplement, aurait-il aimé être son père, opposer à la baptistrelle elfe l'aplomb d'un monarque expérimenté, avec toute l'aura d'importance dont il n'avait jamais pu dépouiller le souvenir de son père.

Ses vêtements trahissaient son rang, par leur élégance et la facture des tissus employés, mais la mise de l'empereur se faisait sobre, une veste d'un bleu nuit ouverte sur une chemise blanche. Comme bijoux, il ne portait qu'un anneau d'argent serti d'onyx, et une chaîne de naissance dont le pendentif restait caché sous sa chemise. Il n'avait jamais été enclin à la richesse ostentatoire, ne répondant qu'aux exigences de son rang, affichant pour seuls joyaux l'éclat d'eau profonde de ses yeux.

« Le plaisir est pour moi, Llyïah Reivan. »

D'un geste cordial, il l'invita à s'asseoir sur un siège égal au sien. Il avait redouté qu'elle vint avec escorte, craignant de ne pouvoir reconnaître son invité parmi une cohorte d'êtres à la beauté dérangeante. Cette crainte lui paraissait dérisoire. On eut pu lui présenter le peuple elfique au complet, famille impériale comprise, il aurait su déceler en elle l'aura d'une puissance assoupie, tel le chaos d'un volcan sommeillant sous la roche.

Il eut un sourire malgré lui devant le regard inquisiteur qu'elle lui adressait. C'était là une manière peu délicate de détailler autrui qu'il connaissait fort bien pour l'employer au quotidien. Sous le regard vibrant de la baptistrelle, il ne cilla pas. Orphelin misérable, il se devait d'honorer la mémoire de son père, de demeurer droit et fier au nom d'un peuple entier, de même qu'il avait jouté jadis pour le seul regard de sa sœur.

« Dame de grande magie, votre présence me ravit. »

En dépit des années, Llyïah conservait une prestance enchanteresse, de la même veine que la magie versatile des contes à même de vous faire prince ou vaurien pour un mot déplacé ou un geste oublié. Bien malgré lui, il ressentait la jalousie vaporeuse qu'éprouvait tout humain confronté à un elfe, rabaissé dans sa condition, retranché dans ses faiblesses. L'on évoquait alors l'inventivité des humains, leur courage et leur force face à l'adversité de leur sort, mais si toujours l'on jugeait nécessaire de les défendre, c'était bien que la balance ne penchait pas en leur faveur.
Ce n'était toutefois pas la puissance de la baptistrelle qu'il enviait, mais cette résolution obstinée de la conserver malgré tout, quand bien même son existence dansait au bord du gouffre. Il aurait aimé jouir d'une telle force.

La politesse, peut-être, aurait voulu qu'il la laissa s'exprimer la première, ou qu'il s'inquiéta des conditions de son voyage. La prudence le lui interdisait. Les baptistrels de Gloria n'étaient pas des moindres, et l'atmosphère changeait lorsqu'ils usaient de leur pouvoir. Enfant, Grégorist s'était parfois senti obligé de garder le silence, redoutant de briser d'un mot l'ouvrage qu'ils avaient créé.

« Vous me pardonnerez, je vous prie, de ne point me lever pour vous saluer. Je crains de n'en avoir pas la force. »

Grégorist s'était exprimé d'une voix contrite, cet aveu lui coûtait moins que l'éventualité de froisser l'elfe pour soulager son amour-propre. Ses forces lui revenaient lentement, et le laissaient épuisé et tremblant s'il ne prenait pas la peine de les économiser.

« Quant à l'affaire qui nous occupe, je ne ferai qu'apporter crédit à la missive que je vous ai adressé. Elle fut écrite de ma main, si vous en doutiez. »

L'empereur avait pris un risque en s'ouvrant de la sorte, bien qu'il ait veillé à ce qu'on put prendre l'affaire pour un canular ou quelques pensées irréalisables pour qui ignorait l'identité des deux interlocuteurs.

« Nous savons vous et moi, dans quelle direction vire le monde d'Armanda, et si vous avez plus de recul sur la question, je ne tire de ma courte existence que plus de hâte à voir mes attentes satisfaites. Lesquelles pourraient, sauf votre respect, s'accorder aux vôtres. »

Sauf s'il l'avait mal jugée. Démone aux yeux de braises fleuries ! Quelle folie l'avait pris de laisser entrer une telle créature dans un jardin d'Aldaria. Les serments n'étaient que mots que les félons piétinent et si la baptistrelle demeurait enchaînée à sa magie, elle n'en demeurait pas moins fleur sauvage, aubépine aux épines et aux fruits de poison.
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MessageSujet: Re: Ce que femme veut, homme le peut [Pv Llyïah Reivan] Ce que femme veut, homme le peut [Pv Llyïah Reivan] Icon_minitimeVen 15 Mar 2013 - 21:57

En Baptistrel ce ne fut pas l’apparence qui la marqua de prime abord. A l’instant même où ses pas avaient pénétré le jardin dans lequel allait se dérouler la confrontation entre ces deux puissances, les vibrations du lieu mais surtout de l’être qui s’y trouvait se portèrent aux oreilles de l’elfe millénaire. Laissant leurs douces litanies la porter vers d’autres rivages, mais surtout vers d’autres temps. Ceux qui avaient vu naître l’Empereur Humain, mais aussi sur sa vie et sur sa pensée. Avec les secondes s’égrenait le temps laissant sur les degrés des astres les lambeaux de la créature qu’était Gregorist, chaque souffle de celui-ci révélait davantage de sa véritable essence à la Gardienne des Préceptes, jusqu’à le mettre à nu pour ne laisser que le cœur, le fondement même de son âme.

Soubassement qui se révélait plus complexe que si une première rencontre avec l’humain, sans les augures de ses pouvoirs, s’était organisé. Llyïah aurait pu en sortir perplexe. L’ombre et la danse des notes battaient les flancs vibrant de jeunesse de l’humain. Pourtant, il semblait porter le poids du monde, au lieu de seulement un peuple, sur les épaules. S’accablant de mille et un travers qui lui limaient crocs et griffes que tous lion, ou dans son cas, lionceau devait posséder pour survivre dans l’arène de la vie, lui liant les mains pour la tâche qui était sienne- c’est-à-dire mener vers la rédemption une nation-.
Le glas résonnait en cœur avec la note Oen, c’était cette chape de plomb qui prédominait et qui aurait pu égarer la Gardienne des Préceptes. Pour ce ’pauvre’ homme qui avait vu de très près son retour vers le monde des Esprits créateur, elle aurait pu éprouver de la pitié. Mais ce sentiment était indigne du respect que toute créature, même la plus insignifiante, devait posséder.

C’était dans cet examen aigu que ses prunelles prirent le relais sur ses perceptions. Analyse plus que facultative lorsqu’on possédait comme elle une maîtrise acérée de son pouvoir. Où il était plus naturel de percevoir les mouvements du monde et du chant universel que de respirer. Mais il corroborait son ressenti.
Ce n’était qu’une ombre qui était parmi le monde des vivants, trop faible pour se débattre dans ce qui lui était confié. Il pouvait étouffer et se débattre dans les miasmes qui étaient siens, ses legs naturels n’étaient pas de ceux avec lesquels on formait l’étoffe d’un dirigeant, du moins, de manière naturelle. Face à ce constat, la Gardienne des Préceptes se retrouva devant un choix cornélien. Devait-elle à son tour sortir de cette balance qu’elle avait maintenue pour les vampires et qui avait plus que déséquilibré l’ensemble au final ? Ou devrait-elle s’en tenir à ce qui était la nature même de son ordre ?

Régalienne dans son attitude dressée au-devant de Gregorist Kohan, ses prunelles se voilèrent un instant. Ses paupières masquèrent durant cet infime instant la lueur qui se dégageait de ses iris émeraude. Barrage qui n’occultait pas le reste de la puissance qui émanait d’elle. Cela n’était point un signe de faiblesse, pour elle dont l’âge vénérable aurait dû la faire retourner depuis longtemps dans les entrailles de son élément. Juste un moyen de faire abstraction de lieu dans lequel elle avait pénétré. Moyen de faire le point.

L’hiératisme qui l’avait saisi dans les premiers instants de leur rencontre se brisa en même temps qu’elle redressa son menton pour répondre d’une voix vibrante, où le ton Baptistral qu’elle utilisait comme une seconde nature, s’exprimait tel un filigrane d’or dans l’ensemble fluide de ses paroles. « Il m’enchante de vous inspirer un tel sentiment par la seule et unique présence de ma personne. » Déclara-t-elle dans un léger sourire, où l’écho de ses prunelles ne suivait pas celles de ses lippes.
Paroles qu’elle souhaitait avant tout neutres et légèrement badines, car elle préférait maintenir une distance afin d’éviter que dans un mouvement d’humeur de montrer trop de brusquerie alors que se jouait dans cet entretient, soi-disant innocent, plus que des simples échanges d’idées et de projet. De ce fait, elle masquait le bouillonnement de son être dans une attitude somme toute enjouée, qu’une politicienne émérite telle qu’elle-même devait adopter dans des moments semblables à celui-ci. Même si cela la rebutait et que tout son être se cabrait contre l’illogisme de cette rencontre. Llyïah se devait de faire violence à sa nature.

Et cette distance qu’elle avait tenté d’instaurer fut salvatrice. Le ton faible que l’enfant employa pour s’excuser la fit à moitié rire intérieurement. Il connaissait si mal que ça les membres de son ordre ? Alors qu’il possédait l’un des plus rares joyaux de la couronne Baptistrel auprès de lui ? Il avait l’unique représentant vivant de la liaison avec l’éther et ce jeune homme ne s’aidait pas du savoir d’un tel être ? Ce constat affligeant, elle le garda pour elle-même, retenant le fiel qui aurait été si simple de faire s’écouler de ses lèvres.

Dans un éclair fugace, elle comprit à nouveau pourquoi elle n’était plus sorti de ses bois et surtout des terres de son ordre. La bêtise des peuples était légendaire et spécialement pour ces jeunes pousses humanoïdes qui se targuaient d’appréhender le savoir Elfique.
Les seuls humains à qui elle rendait volontiers grâce étaient ceux qui embrassaient sans distinction les deux cultures. Faisant l’effort d’un côté comme dans l’autres.

« Je vais donc me joindre à vous. » Doucement, elle se mit en mouvement « Même si votre réflexion m’étonne grandement. Vous qui possédez dans votre entourage un Baptistrel, vous ne lui avez pas demandé du soutien ? » Malgré sa retenue sur le fondement de sa pensée, Llyïah ne put s’empêcher d’énoncer cette question, qui sommes toute était logique. Un Baptistrel était là pour aider dans la mesure que l’équilibre resta intact et dans le cas actuel où Gregorist restait juste dans un état convalescent, Llyïah ne percevait pas de contre ordre possible. « Ne nous sommes pas que de doux chanteur qui sont présent pour enchanter les oreilles d’autrui. Du moins, j’espère que vous le savez…. » Elle lui fit un regard appuyer de ses prunelles phosphorescentes. « Même si la sollicitation de ma présence auprès de vous, me rassure quelques peu. »

Il était temps de répondre, temps pour elle d’exprimer une partie de sa pensée. Pas toute, car toute vérité n’était jamais bonne à dire. Et c’était là tout le poids de son futur discours. Elle ne pouvait nier que l’une des perspectives qu’il avait éveillées dans sa missive ne l’enchanterait pas. Mais malheureusement, elle ne pouvait souscrire à un tel fait. Pas par morale, pour cela elle serait prête à tous, si cela ne tenait qu’a sa seule volonté. Même jusqu’au sacrifice de la chose qu’elle chérissait plus que sa vie : son don.
Mais simplement pour les fondements même d’Armanda, elle ne le ferait pas.

« Votre jeunesse vous donne envie que les choses soient faites, je n’en disconviens pas. Mais lorsqu’on arrive à un âge tel que le mien – et ce même pour mon propre peuple- . On découvre de nouvelles nuances à l’existence et on apprend que les désirs, même les plus pures, ne sont pas toujours bons à réaliser.

Malheureusement je ne peux m’accorder à vos souhaits. Pourtant, si je m’écoutais pour un seul, je serais à vos côtés comme beaucoup d’autres membres du vieux peuple. Mais, il est utopique de penser que la présence d’une Baptistrelle pourrait faire pencher la balance. Alors que votre armée est partie en déroute face aux forces de Lorenz, il y a à peine deux semaines de cela.
Et qu’est-ce qui vous a fait penser que je pourrais passer outre les raisons de mon ordre pour agréer à la tentative de mise à mort de Wintel ? »
Ses sourcils se froncèrent, alors qu’elle se redressait sur le siège dans lequel elle avait prit place quelques instants auparavant.
Ces mots étaient que la partie immergée de l’iceberg. Trop de choses étaient à dire et seulement une infime poignée pourrait être exprimée lors de cet entretien. La Gardienne des Préceptes avait fait un choix. Elle espérait seulement que celui-ci serait le moins néfaste.

« Cependant…Malgré cette première demande qui m’a rendue septique. Il y en a une autre qui m’a tous simplement…Abasourdie. Réalisez-vous que ce que vous tenter de faire risquerait de vous discréditer auprès de tous les peuples d’Armanda ?
Une telle union serait contre nature et vous risquez davantage que votre trône dans cette histoire… »
Dans un geste large et lent, elle vint poser l’une de ses mains sur la table se situant entre eux.
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MessageSujet: Re: Ce que femme veut, homme le peut [Pv Llyïah Reivan] Ce que femme veut, homme le peut [Pv Llyïah Reivan] Icon_minitimeSam 16 Mar 2013 - 17:19

Sûre de son effet, la baptistrelle savait se faire attendre. Sous l'humilité apparente de son état - les elfes affectionnaient moins que les humains le luxe matériel - elle étalait une majesté manifeste, de la même trempe que l'arrogance naturelle des fauves en chasse. Il regrettait intérieurement que son peuple ne put se targuer de telles forces, de femmes de cette stature, là où sa société ne forgeait que des génitrices écervelées dans les hautes castes et des travailleuses assidues au dehors.

Il y avait de la magie dans ces mots, celle-là même qui d'aventure le poussait à éviter les baptistrels, à se défier de leur discours et à fuir leurs chants dès que la politesse le lui permettait. Rheryn l'avait trop côtoyé pour ne pas le percer à jour sur ce point, c'en était devenu un jeu entre eux et même plus : le baptistrel ne lui adressait jamais une requête ou une doléance en usant de ce ton-là, pour lui asséner ses reproches de la seule force de son âme. Et les mots sincères d'un ami s'avéraient plus profonds et par là même plus blessants que toutes les magies des dragons d'Armanda...

Sachant qu'il était vain d'espérer se montrer insensible à la magie de l'elfe, il s'en tint aux recommandations que lui avait donné le baptistrel, s'attachant à la représentation qu'il s'était fait de Llyïah avant même son apparition dans le jardin. Dans la vision qu'elle lui offrait, pouvait déjà se dissimiler quelque magie. Ce qu'elle était pour lui telle qu'il l'imaginait, les mots qu'elle prononçait, leur teneur dénuée de la puissance qui les portait, rien d'autre n'importait.

A écouter Rheryn, c'était fichtrement simple. Mais que s'était-il imaginé ? Qu'il pourrait fausser compagnie à son illustre invitée pour aller ruminer trois heures durant les paroles qu'elle lui assénait en riant ?

A ses proches trop attentionnés, l'empereur avait rétorqué ne pouvoir se fier à personne, pour refuser le soutien de Rheryn. La baptistrelle ne pourrait entendre un tel discours, qui insultait effrontément l'éthique même de son ordre. A l'intéressé... il n'avait simplement pas offert la moindre opportunité. Dans la mécanique protocolaire bien huilée de Gloria, il était aisé, même alité, de repousser un entretien indéfiniment et d'éviter quiconque au moins aussi longtemps.

A la vérité, Grégorist n'avait pu se résoudre à oublier la souffrance de son triste état, à nier sa faiblesse, à prétendre que, puisqu'il se trouvait des gens à même d'en atténuer les tourments, il n'avait pas vu de près les affres de la mort. Rheryn l'aurait soigné ou à défaut, aurait fait son possible pour y parvenir, mais ce faisant, il l'aurait privé de son exil salvateur à Aldaria, lequel lui permettait de panser des plaies invisibles et ô combien plus profondes.

Un regard au verre qu'il tenait et sa gorge se serra. Son devoir d'hôte l'obligeait à y boire le premier, mais malgré toutes les précautions que prenait ses plus proches serviteurs, mourir de soif lui paraissait parfois d'un doux réconfort lorsqu'il confrontait cette fin au souvenir âcre du poison. Lorsqu'il but une gorgée, se fut avec la résignation d'un condamné, et il fut bien aise de répondre à la baptistrelle tant il chérissait l'occasion offerte de reposer son verre. Ce faisant, il avait fait l'erreur de croiser son regard, et en fut bien plus troublé qu'il ne l'aurait voulu. Il s'y trouvait une once de malice, le reliquat insolent d'une éternelle jeunesse.

« Pardonnez la faiblesse de mon peuple, la cour de Gloria peut porter le deuil d'un empereur bien moins qu'elle ne peut souffrir des nuitées sans musique. »

Grégorist s'était montré plus cynique qu'il ne l'avait souhaité, au point de se demander par devers lui où avait disparu la candeur dont on l'accusait si généreusement. Ce n'était jamais qu'une réponse impertinente à une question qui l'était tout autant. Il avait pris la tangente, laissant sans préambule les rênes du pouvoir à Esmelda. L'on eut pu le croire mort, lui même avait eu besoin de laisser filer les jours pour s'assurer qu'il avait complètement réchapper du fiel du vin empoisonné... Comment, dès lors, aurait-il pu laisser Esmelda sans protection, et la priver du bénéfice de conseils avisés là où chaque couloir du palais était une venelle à serpents ?

° Je n'ai pas de goût pour vos musiques enchanteresses. ° songea-t-il presque à regret.

Il serait bien aise qu'elle ne l'apprenne jamais.

« Vous ne vous méprenez pas. Si j'avais eu besoin d'une ritournelle, j'aurais fait mander un barde. »
reconnut l'empereur avec plus de douceur.

Il ne pouvait rester trop longtemps sur la défensive, non pas qu'il n'eut aucune raison de l'être, mais parce qu'il était vain de laisser à penser qu'il pourrait contrer la baptistrelle dans ses desseins, car, même si tel avait été sa pensée, il n'en avait pas le pouvoir. Qu'elle le juge sot et inutile, il s'en accommoderait et ne l'amadouerait pas de flatteries.

En dépit de toutes ses résolutions, il l'écouta de toute son attention lorsqu'elle s'ouvrit à lui du peu qu'elle avait décidé de partager. A l'échelle de sa vie à elle, Grégorist comprenait bien qu'il n'existait pas. Qu'il lui déplaise, et lui suffirait de laisser les ans réclamer leur dû, dussent leurs fins se confondre par un caprice du temps. La baptistrelle était âgée, même pour une elfe, disait-elle, et elle n'hésitait pas de fait à souligner sa jeunesse à lui. Il ne rentrerait pas dans ce jeu-là, n'en appellerait pas à l'orgueil des humains pour se moquer sans détour de l'amour des traditions d'une vieille elfe décatie.

Il se plaisait à croire qu'ils valaient tous deux mieux que cela. Si le monde, ou du moins une partie, étaient entre leurs mains, à quoi bon deviser de leurs forces et de leurs faiblesses respectives, alors qu'ils étaient de toute évidence quelque peu renseignés en la matière ?

Lorsqu'elle évoqua la bataille perdue par les humains, le regard de l'empereur se voila. Lorsqu'il avait eu vent de la nouvelle, il avait bien cru mourir pour de bon, que quelque force de l'ombre surgirait pour l'achever là où son assassin avait échoué. Il regrettait chacun des hommes perdu sur ce champ de bataille plus qu'il n'en pleurait l'issue. Cette guerre était un non-sens. Les vampires pourraient les tuer jusqu'au dernier, ils signeraient là la fin de leur règne avant même qu'il n'ait débuté.

« C'est une guerre non d'épées et de sortilèges mais de mots et de symboles que nous livrons, dame Reivan. »

Il avait usé de son nom véritable lorsque la politesse l'exigeait, mais il préférait lui rendre la hauteur à laquelle son âge et son rang la portaient, ceux-là même qui nécessitaient que leur entrevue reçut le sceau du secret.

« Nous haïrions moins les vampires s'ils n'avaient pas été nos frères, nos pères, nos aïeux. En luttons contre eux, c'est la mort que nous défions. Ils sont simplement une menace plus palpable que maladies et famines. Les vampires sont un mal qui échauffe les esprits, et les seigneurs qui les combattent s'enorgueillissent de leurs victoires alors qu'ils se manquent bien des nécessiteux qui meurent dans leur fossé, je ne vous l'apprendrai pas. »

Les puissants de Gloria valaient ceux d'Aldaria, et la baptistrelle avait certainement vu l'indifférence des vivants et la résignation des mourants dans sa lutte contre la fièvre qui ravageait les rangs des humains.

« Il est présomptueux de penser que nous les vaincrons, même difficilement, mon peuple a orgueil et arrogance en abondance si tant est qu'on lui donne matière à nourrir ses espoirs, aussi fantasques soient-ils. »

L’empereur se fendit d'un sourire. Lui qui caressait tant de rêves insensés, comment pourrait-il jamais blâmer ses pairs ?

« C'est pourquoi il me faut me montrer au combat, même si mon bras ne vaut plus celui d'un soldat aguerri. C'est pourquoi les dragons nous sont nécessaires, même en leur jeune âge, pour montrer à chacun que le Dracos n'a pas oublié son peuple dernier-né. Et c'est pourquoi cette union, bien qu'elle vous répugne, je l'entends bien, peut s'avérer nécessaire. Nous avons besoin de symboles forts. »

Grégorist ne le savait que trop bien, pour n'avoir jamais pu jouir de l'illusion pérenne de n'être qu'un enfant parmi tant d'autres.

« Le sieur Lorenz est l'un de ces symboles, de même que vous et moi. En son nom seul recèle une menace qui peut changer l'issue d'une bataille ou le cours du temps. Lui mort, nous n'aurions peut-être pas besoin de remporter cette guerre, car il n'est pas dit qu'il s'en trouve chez les siens d'assez fous pour reprendre ce flambeau insensé là où une vie d'errance et de meurtres aisés leur apporte satisfaction. »

L'empereur ne poursuivit pas plus avant son raisonnement. Si ainsi qu'on le prétendait, les baptistrels aspiraient à rétablir l'équilibre, alors quelle meilleure solution pour eux que la victoire d'aucun des camps ?

« Me discréditer dites-vous ? Mon père avait coutume de dire qu'une décision juste ne satisfait personne, aussi n'ai je pas la prétention ni la volonté de ne recevoir jamais l'estime des miens. Des dragons et des vampires, je n'attends nulle flatterie, quant à votre honoré peuple, je laisse votre reine et son conseil trancher sur la question. »

Sa réputation, son règne, son trône... Elle semblait accorder bien plus d'importance que lui-même à ses choses-là. Mais s'il restait bras croisés dans la grand-salle de Gloria à regarder filer le temps au dehors, que serait son trône sinon un grand siège en bois ?

« Je ne vous invite ni pour votre plaisante compagnie, ni pour que vous présentiez vos bénédictions aux futurs mariés. Je ne vous demande pas de paraître au jeu des apparences, sans quoi nous ne serions pas dans un jardin tranquille mais dans la salle du trône de Gloria. Je vous supplie de protéger la seule chose qui m'est plus chère que ma vie. »

Son regard se porta de nouveau sur son illustre invitée. Elle pouvait bien se parer des masques qui lui plaisaient, elle avait trop vécu pour n'avoir jamais eu quelques attaches inaliénables en ce monde.
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MessageSujet: Re: Ce que femme veut, homme le peut [Pv Llyïah Reivan] Ce que femme veut, homme le peut [Pv Llyïah Reivan] Icon_minitimeVen 22 Mar 2013 - 22:23

Ses mots, ses paroles chacune se répercutaient de façon vibrante dans l’atmosphère qui entourait les deux dirigeants. Elles marquaient du sceau immuable de sa puissance la toile infinie du monde, mais surtout de la vie. Une forme infime de chant, qui pourtant avait son lot de conséquence. Cette manière de s’exprimer, très peu de Baptistrel l’utilisait couramment, il était trop hasardeux d’utiliser le ton Baptistral impunément, alors que l’énergie vitale était si précieuse. Personne n’était à l’abri d’un faux pas, même la Gardienne des Préceptes n’était pas immunisée de ces faiblesses mortelles.
Pourtant, Llyïah était la seule qui, l’utilisait pour chacun de ses discours, faisant ainsi peser plus durement le poids de ses mots auprès de ses interlocuteurs. Les seules variantes, qu’elle s’octroyait, étaient de moduler les phases d’intensité, ainsi Gregorist avait dans les oreilles les échos les plus faibles de son pouvoir. Mais qui, pour un novice des arcanes magiques, était déjà trop, excessivement trop… Llyïah le savait pertinemment. Mais elle n’allait pas renier ce qu’elle était pour faire montre d’un soi-disant respect, qui n’était plus qu’une forme pure et simple d’humiliation, car cela signifiait qu’elle ne l’estimait pas apte à capter ses pensées et ses idéaux. Les personnes qui n’étaient pas capables de recevoir la plus pure forme de la vérité ne méritaient pas qu’elle posât ne fussent que ses yeux sur eux. Ils n’étaient rien, juste bon à retourner nourrir les pires esprits du monde.

Mais dans ce développement de parole qui lui était coutumier, ce qu’il lui vint en retour l’était beaucoup moins. Atypique, c’était ce qu’exprimait la personnalité de Gregorist. D’une douceur de plume, légère, aérienne et profondément obscure comme l’aile du corbeau qu’il lui avait envoyé, pour porter la missive qui lui était destinée. Il aurait dû naître dans une autre époque, un autre temps où le poids des Guerres n’empêchait pas qu’il donna toute la mesure de ses capacités. Restreinte, mais tellement différente de ce qui existait jusqu’à présent. Les temps actuels étaient trop durs, même pour une personne qui avait de l’expérience comme Galadrielle et elle-même.
Personne ne devrait vivre cela, mais le destin en avait décidé autrement. De ce fait, il fallait faire montre de souplesse et fermeté.

Ainsi, les premières paroles qu’elle eut reçues en réponse pour la non-présence d’un Baptistrel lui fit froncer les sourcils. L’humour était de mise dans l’interprétation de tels mots. Mais dans le fond la Gardienne des Préceptes ne riait pas. Loin de là même. Et elle préféra s’abstenir de toutes paroles superflues. Elle avait tant à dire, à exprimer que rebondir sur cette futilité n’était que vétille inutile. Ainsi lors de son discours, elle s’ouvrit dans les possibilités qu’elle s’accordait. Elles étaient restreintes, mais elle préférait ne pas donner de faux espoir à ce jeune humain. Qui pour une personne de son âge et de sa race devait en posséder, encore, à foison.

« Par certains détails les humains ne sont guère différents des Elfes ; la haine viscérale, voir surtout une peur millénaire de cette race maudite, fait partie des quelques points que nous possédons en commun.
Mais anéantir les vampires n’est que pur fantasme, qu’il est utopiste d’espérer voir un jour se réaliser. Même à l’époque où les elfes n’étaient pas aussi renfermer sur eux-mêmes et qu’ils étaient aidés de votre peuple, nous n’avons pu exterminer pour de bon les êtres de la nuit.
Alors, ce n’est pas dans une époque où les fondations même de notre monde vacillent, que nous allons pouvoir y parvenir. »


La main qui était posée sur la table, alla quérir l’un des verres qui avait été mit à disposition. D’un geste lent et pondéré, tout en réfléchissant aux paroles intrépides du jeune empereur, la Baptistrelle se servit un verre d’eau. Elle prit une légère gorgée, Llyïah prenait le temps de bien réfléchir à chacun des mots qu’elle allait exprimer à Gregorist. Il n’était temps qu’elle face dans la dentelle, mais surtout, la Baptistrelle devait taper là où cela faisait mal. Insister sans exagération. Car il risquait de se cabrer tel un animal rétif.

« Et c’est dans cette même ère que les symboles, que vous avez si adroitement souligner, sont d’autant plus important. Mais pour élever des idéaux et faire se soulever un ordre ce n’est guère aisé, il faut beaucoup de temps, d’énergie et donner son âme pour qu’une lueur puisse naître dans les cendres. » Elle laissa un éclat émeraude se poser de manière plus insistante sur la personne de Gregorist. « Mais lorsque le feu a prit il est pour ainsi dire impossible d’éteindre le brasier que le brandon initiale à lancer. Même si celui-ci à disparu.

De ce fait, Lorenz mort ou vivant n’est qu’une pièce dans le jeu des pouvoirs. Ce qu’il a décoché est bien au-delà de sa simple personne. Même si il aimerait bien croire le contraire. » Ses lèvres esquissèrent un sourire en coin. Il était tellement aisé de juger. Pourtant, certaines choses étaient plus flagrantes que le nez au milieu de la figure. »


Soudain, la Gardienne des Préceptes, qui semblait s’être apaisée depuis le début de la conversation se redressa de toute sa hauteur. Mouvement brusque et puissant, l’impulsion grondante qu’elle impliqua à son geste n’était que la surface des émotions qui l’avait traversé lorsque L’empereur avait évoqué la protection d’un être cher.

« Cependant, vous n’êtes pas Lorenz et il s’en faut de beaucoup dans tous les domaines. Vous tentez de réunir des feux qui ne sont pas fait pour se rejoindre. Et qui par votre volonté de bien faire vont vous retombez dessus et pas seulement sur votre propre personne, cette fois.
Les conséquences seront plus larges et toucheront ceux que vous vouliez tant protéger. Une instabilité dans votre règne peut mener votre peuple vers le chaos.

Et je ne vais pas m’étendre sur ce que risquerait votre sœur par de telle manigance. Le pouvoir appel les responsabilités, les responsabilités implique des risques et plus le pouvoir est élevé. Pire c’est… Je ne vais pas vous chanter une douce ritournelle sur l’un de vos ancêtres pour illustrer davantage mes propos. Vous comprenez ce que je dis. Mais malgré tous, vous allez l’engagez dans des combats qui n’étaient pas les siens avant, multipliant davantage les fronts qui l’assailliront. »

Elle fit le tour de la table, s’approchant du souverain humain. Le surplombant de toute sa haute taille. « Ce n’est pas une simple décision qui concerne uniquement votre famille ! »

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MessageSujet: Re: Ce que femme veut, homme le peut [Pv Llyïah Reivan] Ce que femme veut, homme le peut [Pv Llyïah Reivan] Icon_minitimeSam 23 Mar 2013 - 20:52

Leur entretien virait à la confrontation, et à défaut de l'avoir souhaité, l'Empereur l'avait pressenti. Ne tire aucune colère que le fleuve aille à la mer plutôt qu'à ton champ, mets-y ton moulin et prend patience, avait jadis dit son père à l'un de ses vassaux. S'il était véritablement question de champs et de moulin, Grégorist ne s'en souvenait pas. Ce dont il était certain, c'était que Llyïah figurait assurément au rang de ces forces élémentaires à l'état brut qu'il était vain d'espérer incliner ou contrarier.

Grégorist n'avait pas l'habileté – et qui l'aurait donc eu ? - de dénouer le charme que Llyïah tissait constamment, en drapant chacun des mots qu'elle prononçait. L'empereur en avait fait son parti, mais il n'en redoutait pas moins de succomber malgré lui à quelque sortilège. Son père, ses conseillers, et les deux tiers des contes qu'on narrait aux enfants des hommes avaient bien tenté de le mettre en garde contre de tels périls, mais rien n'y avait fait, Grégorist concevait cette entrevue enchanteresse comme une étape nécessaire.

« Ne croyez pas la chose si simple. Nous les haïssons plus et moins que les elfes. Nous les haïssons moins, car ceux qui naissent ce jour dans leurs rangs étaient des nôtres hier, et plus, car nous n'avons pas gardé le souvenir précis de leurs affronts. »


L'ignorance de la menace réelle représentée par les vampires les rendait plus dangereux encore, et faisait le lit de multiples superstitions. L'Empereur étouffa un regret lorsqu'il vit l'Elfe se servir un verre d'eau. C'était là son droit le plus élémentaire, mais voilà qui le consolait peu d'avoir pris sur lui pour daigner goûter le vin.

Grégorist lui rendit son regard sans ciller. Des choses qu'il avait appris en montant sur le trône, il en était une, incontournable : l'on ne régnait pas en reculant ou s'inclinant.

« Alors Armanda entière brûlera, et de ces cendres nous renaîtrons, neufs et enfin ouverts à ce que ce monde exige de nous. »


Il ne partageait pas l'avis de la Baptistrelle. La rumeur seule de la mort de Lorenz enflammerait les cœurs. Lorsque l'on ignorait les circonstances de la mort d'un homme, on avait tôt fait dans les campagnes de l'attribuer aux vampires et à leur chef. Beaucoup s'en trouveraient apaisé, même si ce n'était que leurre ou mensonge.

Lorsqu'elle l'insulta à demi-mot, ses sourcils se froncèrent, son regard se fit plus dur, capturant l'éclat fugace d'aigue-marine. Il eut un soupir intérieur. Ainsi était les elfes, si prompts à juger et à railler la faiblesse des humains. Il n'était pas Lorenz et ne le serait jamais. Il était un homme, doté d'une fragilité déconcertante devant ces étalages de puissance et de magie, mais c'étaient sur ses épaules que reposaient les espoirs et les rêves du peuple humain. Lui aussi, certain jour, goûtait avec amertume l'ironie de la situation. Que la baptistrelle le lui rabâche importait peu.

« Vous voudriez me voir attendre les bras croisés que se joue le sort ? La guerre que nous a déclaré Lorenz n'a ni rime, ni raison, et je ne crois pas que quiconque chez les siens ait relevé l'absurdité de marcher en croisade contre ses proies. Toisez-moi autant qu'il vous plaira, jugez-moi à votre guise, je préfère endurer votre mépris que le mien. »

L'inactivité lui coûtait à présent. Il avait retrouvé la paix dans son exil, et un peu du goût de vivre, mais à présent, il culpabilisait d'avoir délaissé les affaires d'Etat dans une situation critique, quand bien même il n'aurait pas été en état d'assurer ses fonctions.

« Ma sœur a les épaules plus solides que vous ne pensez, sans quoi elle ne tiendrai pas mon trône en mon absence. Je n'ai pas peur de la voir régner de son propre chef, ou de la voir céder devant les responsabilités. C'est la traîtrise des poignards que je crains pour elle, moins que le venin des mots. »

Fussent-ils craché par un vieux conseiller acariâtre, ou une certaine impératrice elfe, conclut-il pour lui même. S'il le fallait, l'Empereur avait du répondant à revendre, mais il se targuait d'avoir aussi assez de volonté pour s'abstenir d'échanger des piques avec quiconque.

« Laissez donc l'impératrice des elfes trancher pour votre peuple. Si l'affaire lui déplaît nous en resterons là. J'aurais essayé. Je ne m'attends pas à rencontrer un franc succès. Vos pairs ont sur Armanda le regard des dieux anciens, ils observent les choses de loin en s'en mêlant le moins possible. Je comprends votre lassitude et votre perplexité. »

Machinalement et sans que la chose lui coûte, de par son inattention, l'empereur avait porté son verre à ses lèvres et avait bu une gorgée de vin.

« Votre impératrice ne peut être moins adulte que vous et moi, n'est-ce pas ? » s'enquit Grégorist.

L'empereur se montrait davantage blasé que blessé. La baptistrelle s'obstinait à lui parler comme un enfant, ce qu'il était indéniablement à ses yeux. Mais où s'était-elle donc imaginé qu'il prendrait une décision unilatérale ? S'il avait le droit de décider pour Esmelda, il ne voulait pas de ce pouvoir. Du reste, il laissait l'impératrice des elfes seule juge. Qu'elle daignât se déplacer à Aldaria pour discuter de l'alliance s'avérait positif, mais qu'elle le fit au seul bénéfice de lui faire perdre son temps n'était pas exclus. Les Elfes avaient du temps une notion toute particulière.
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