Sombres manigances dans la caverne de Lorenz [terminé]

Elrorad, le terrible bras droit du encore plus terrible Lorenz, traversais le Royaume Vampirique. Son maitre lui avait fait parvenir un message lui demandant de venir le plus vite possible. Il avait donc immédiatement revêtu son long manteau noir et attaché sa fidèle Ténèbra à sa taille et était parti, ne voulant pas faire attendre son maitre...

Arrivé devant la porte de mon maitre il frappa et la voix impressionnante du futur chef de toute la race Vampirique l'invita à entrer, ce qu'il fit. Elrorad entra et s'avança dans un couloir sombre. Comme Lorenz était l'un des derniers Vampires Ancestraux il possédait une caverne plus grande que la moyenne. Une fois sorti du couloir il arriva dans une sorte d'immense hall dans lequel se trouva un trône en pierre sombre des plus majestueux, la siégeait Lorenz.

Le jeune Vampire s'avança vers le trône de celui pour qui il avait renoncé à toute humanité, le seul homme qu’il respectait et qui le fascinait, son maitre. Une fois devant lui, Elrorad mis un genou a terre en signe de respect et d'obéissance et mis sa main droit sur son épée pour lui montrer qu'il était conscient de son rôle de protecteur.

-Vous m'avez fait demandé, mon maitre ?

L'argenté attendis que Lorenz énonce la mission qu'il désirait lui confié. Bien entendu il l’accepterait, il était prêt a tout les sacrifices pour que Lorenz réalise ses noirs desseins. Elrorad savait que le seul homme capable d'atteindre le sommet se trouvait devant lui, et était donc le seul pouvant l'amener avec lui...

Les choses bougeaient sur le continent, Lorenz le sentait dans sa chair et dans son esprit, il le sentait aussi et surtout dans sa magie. Tout avait commencé il y avait de cela huit lunes, il avait ressentit une grande déchirure dans la magie Armandéenne et de jour en jour ses pouvoirs avaient commencé à se développer de façon exponentielle. Non pas qu'ils n'étaient déjà pas puissants bien sur, mais la déchéance de la magie leur avait porté un sacré coup. Une seule explication possible donc : un dragon avait éclos.
Où ça ? Pour qui ? Était ce pour l'un des vampires qu'il avait envoyé ? La question était importante car avoir un dragonnier dans son camp pouvait permettre à l'un des peuples de soumettre les autres. Si les elfes obtenaient ce pouvoir, les vampires étaient fait. Peut être aurait-il dû se déplacer lui même ? Il avait longtemps hésité à partir en personne à la recherche des œufs mais c'était impossible, il ne pouvait pas laisser le royaume vampirique pendant une si longue période. Autant renoncer tout de suite à ses projets si il prenait ce risque.
Il avait attendu après ça. Espérant chaque jour voir revenir au royaume l'un des vampires qu'il avait envoyé, avec son dragon. Mais rien... Soit l'œuf n'avait pas éclos pour l'un d'eux soit le dragonnier avait décidé de faire cavalier seul. Si c'était le cas il fallait le ramener de toute urgence. Lorenz devait absolument savoir qui était ce dragonnier et si il serait possible ou non de le faire obéir. Sinon pas question de prendre le risque de le laisser en vie... Oui mais... En le tuant il affaiblirait à nouveau la magie et donc ses propres pouvoirs... Il serra le poing à cette pensée, décidément tout ceci était singulièrement compliqué.

Il était dans sa caverne personnelle, installé dans le fauteuil en pierre sombre qui pouvait presque passer pour un trône étant donné le dénuement de la grande pièce ou il se trouvait. Lorenz aimait cette grande pièce vide et impressionnante où il pouvait laisser libre court à ses pensées et où il pouvait aussi accueillir et intimider ses visiteurs comme il se devait.
Un visiteur... C'est ce qu'il attendait à cet instant. Elrorad son fidèle bras droit, un vampire transformé par ses propres soins et qui ne l'avait jamais déçu. Une valeur sure sur laquelle s'appuyer pour mener à bien ses projets grandioses.
Le voici qui arrivait, sombre silhouette fière qui vint poser un genou à terre, la main sur la garde de son épée.

« Relèves toi Elrorad, nul besoin de cérémonial entre nous. Je connais ta loyauté. »

Il avait parlé d'une voix calme, un peu lasse. Des milliards de soucis se bousculaient dans sa tête, des milliards d'affaire à régler et d'énigmes à résoudre. Mais pour le moment il valait mieux qu'il se concentre sur une seule, ce n'était qu'ainsi qu'il serait efficace.

« Je t'ai fais venir parce que j'ai deux affaires en suspend. Deux affaires qui réclament d'êtres réglées. »

Il s'extirpa de son siège, déployant son corps souple pour marcher silencieusement dans la pièce.

« La première te concerne directement. Tu connais bien Guerdan Werla, ce vampire qui se croit capable de diriger notre noble race. Il a osé s'opposer à moi pendant un conseil, je compte sur toi pour qu'il ne puisse pas recommencer. Fais ça discrètement»

Son ton était badin, presque désintéressé. Il venait ni plus ni moins d'ordonner la mise à mort de l'un de ses opposants, mais après tout quelle idée de s'opposer à lui hein ?

«La deuxième affaire concerne cette histoire d'œufs. Je sais de source sure que l'un d'eux a éclos, pour qui je l'ignore. As-tu des informations ? Il est vital pour nous d'avoir un maximum de dragonnier dans notre camp... »

Long silence. Il observe son interlocuteur de son regard froid. Comment savoir pour qui l'œuf a éclos ? Peut être faudrait-il qu'il aille chercher lui même ses informations... Mais encore une fois cela risquait d'être dangereux de laisser le royaume vampirique à lui même...

Eileyna était tranquillement installée dans sa petite caverne, c'était celle où elle restait la majeure partie de son temps. Elle était petite et sombre, possédant une ouverture dans un coin lui permettant d'avoir de la lumière quand elle désirait lire, mais c'était tellement fin qu'elle ne pouvait se livrer à cette activité de 10 heures à 16 heures. Elle devait aller voir Lorenz, enfin elle pensait qu'elle devait lui rendre visite mais elle n'avait pas envie de bouger tout de suite. Quoique, il lui semblait qu'elle devait aller le voir depuis un bon moment maintenant. Elle devait certainement être en retard et il avait dû passer à quelque chose d'autre. Mais d'un côté si c'était important, elle devrait peut-être aller le voir.

Elle se leva et alla ranger le livre qu'elle avait en main depuis un long moment. Elle faisait demi-tour pour se diriger vers la grande caverne de Lorenz, son endroit préféré où il aimait voir ses 'sujets', pouvoir les intimider et en faire ce qu'il voulait, elle le savait parce qu'elle avait du rentrer dans cette caverne un nombre incalculable de fois pour diverses raisons. Wintel avait des idées bizarres, il était mauvais avec tout le monde et aimait montrer ce qu'il n'aimait personne. Cela ne dérangeait absolument pas la jeune vampire puisqu'elle se servait de lui après tout.

Elle s'était arrêtée juste avant de se diriger vers la pièce où se trouvait le vampire, elle devait peut-être faire en sorte d'être à peu près bien habillée pour aller le voir. Elle dévia alors pour se diriger vers ce qui lui servait de chambre pour changer de vêtement. Elle mit de simples vêtements carmins et passa par-dessus un cape noire possédant une capuche. Elle savait que ce n'était pas censé être polie mais pourquoi devrait-elle faire preuve de politesse en se découvrant alors que son visage en éloigné plus d'un. On ne rencontre pas souvent des personnes, ou plus exactement des vampires dans son cas à elle, avec de drôles de tatouages sur le visage, sachant qu'ils sont apparus après sa transformation et ne connaissant pas leur signification.

Une fois qu'elle fut habillée, elle se remit en route vers ce cher Lorenz Wintel. Il fallait bien qu'elle arrive chez lui à un moment ou un autre pour savoir pourquoi elle devait aller le voir, bien qu'elle s'en serait passé aujourd'hui. Elle se serait bien passée de faire tout ce chemin, mais puisqu'il avait pas mal de pouvoir et que le mieux était d'être avec ceux ayant du pouvoir, elle ne pouvait se permettre, elle, simple apprentie magicienne et vampire depuis peu, de faire tout ce qu'elle désirait, sans s'occuper des conséquences.

Elle arriva dans le couloir qui menait à sa caverne. C'était un très long couloir, très sombre, à la limite si on mettait une personne venant du monde au-dessus d'eux, elle ne verrait strictement rien. Eileyna continua son chemin comme une personne trainant des pieds car elle ne veut pas atteindre la fin de son trajet. Elle arriva cependant devant une porte et hésita. Elle ne savait pas si elle toquait et attendait, ou alors elle frappait et entrait, voir elle entrait tout simplement. Non elle allait attendre, c'était le moins risqué si il était de mauvaise humeur, quoique savoir si il était de bonne ou de mauvaise humeur était quasiment impossible.

Elle prit une de ses petites mains et toqua à la porte. Puis comme une gentille demoiselle, elle attendit qu'on lui dise d'entrer, mais cela ne l'empêchait pas d'écouter ce qu'il se passait à l'intérieur. Ça pouvait être utile.

Intervention admin :

Spoiler:

Elrorad souris quant son maitre lui de se relever sous prétexte qu'il connaît sa loyauté. Il est vrai que pour son maitre, il avait de basses besogne : Tuer, torturer, manipuler, voler... tout cela prouvait sa détermination à le servir, ainsi que sa loyauté. Il se releva donc et écouta les instructions de Lorenz.

Il lui demanda d'abord d'assassiné discrètement un Vampire qui c'était publiquement opposé a lui. Cela ne serait pas bien compliqué, il suffirait d'un sort de dissimulation ou d'obscurité renforcé par son épée magique, pour s'introduire chez sa cible furtivement et lui trancher ensuite la gorge.

-Bien maitre, ce sera fait.

Lorenz demanda ensuite a son bras droit si il savait quelque choses sur l'œuf de dragon qui avait éclos, celui-ci fut surpris par cette question, ce n'était pas sa spécialité de récolté des informations, le Vampire ancestral avait d'autres hommes pour cela. Il avait bien sentie la magie se renforcé, comme tout ceux de sa race, mais a part ca...

-Désolé maitre, je ne pourrais pas vous aidez.... J'ai bien entendu quelques rumeurs sur l'existence d'un nouveau dragonnier, mais rien que vous ne savez surement déjà...

Tandis qu'Elrorad cherchait une information qui pourrait satisfaire son maitre, son odorat de Vampire et son sixième sens de guerrier l'indiquait qu’une présence familière avait frappé et se tenait devant la porte de la grotte, non loin d'eux. Il s'agissait d'Eileyna, la dernière conquête de son maitre. Il n'était pas jaloux d'elle, ce n'était qu'un joli jouet donc Lorenz se lasserait vite. Il la méprisait, bien qu'il faisait semblant de la respecté, vu qu'il s'agisait de la femelle du seul être dont’ il recevait des ordres.

-Maitre, je crois que votre compagne attend devant la porte...

Il ne savait rien là dessus... Lorenz aurait dû s'en douter, aucun vampire ne savait pour qui avait éclos cette œuf et ceux qui avait été envoyés pour le trouver n'étaient pas encore de retour. Il n'y avait rien de plus agaçant que de ne pas avoir d'informations, il allait falloir qu'il envoie des gens enquêter là dessus, de toute urgence.

« Nous ne pouvons pas rester dans l'ignorance... »

Il avait parlé pour lui même, plongé dans de sombres pensées. Mais un bruit léger à la porte l'en sorti, puis on frappa. Il avait déjà reconnu la démarche légère de Eileyna, sa compagne du moment. Eileyna... Une étrange créature qu'il avait transformé lui même pour son bon plaisir et qu'il avait eu la surprise de voir s'adapter d'une bien drôle de façon aux ténèbres, sans parler de ces tatouages troublants... C'était étrange mais cela n'enlevait rien à sa beauté, lui ajoutant même un petit coté mystérieux que Lorenz appréciait et qu'il aimait mettre en valeur à ses cotés, comme un joli trophée.

-Maitre, je crois que votre compagne attend devant la porte...

Il ne répondit pas tout de suite, bien sur qu'il savait que sa compagne était devant la porte ! Croyait-il qu'on pouvait écouter à SA porte sans qu'il en soit aussitôt informé ? Son sentiment ne s'afficha toutefois pas sur son visage de marbre et sa voix était complétement maitrisée lorsqu'il lança :

« Entre ma douce... »

Il l'observa tandis qu'elle pénétrait dans la pièce, oui une bien jolie possession décidément. Nul n'ignorait sa tendance à se lasser très vite de ses jouets du moment mais pour l'instant celle-ci l'amusait. Que ferait-il d'elle lorsque ce serait terminé ? Bonne question... Il ne pourrait pas se nourrir de son sang puisqu'il l'avait transformée, c'était une chose à laquelle il devait réfléchir. Mais pas maintenant...
S'étant approchée d'elle il effleura son visage d'une main douce, plongeant ses yeux glacés dans les siens.

« Tu m'as encore fait attendre... Est-ce pour mieux me faire goûter la souffrance de ton absence ? »

Il avait murmuré cette phrase à son oreille d'une voix envoûtante. Il aimait jouer ainsi avec la gente féminine, jouant de son charme et s'amusant de sa propre ironie. Incapable de ressentir le moindre sentiment amoureux il ne pouvait toutefois pas s'empêcher de jouer la carte du séducteur. Peut être était-ce dans ses gènes.
Il ré-éleva la voix pour s'adresser à Elrorad :

« A voir l'art avec laquelle Eileyna m'évite je pense qu'elle n'aura aucune objection à ce que je l'envoie trouver des renseignements sur ce dragonnier. »

Il observa ses deux interlocuteur. C'était amusant mais il lui semblait que Elrorad n'aimait pas beaucoup la vampiresse, se contentant de la supporter en attendant que Lorenz s'en débarrasse. Voilà qui était intéressant.
Oui c'était sans doute la meilleure solution. Garder son bras droit près de lui pour continuer à lutter contre les vampires qui voulaient l'empêcher d'accéder au pouvoir et envoyer Eileyna se renseigner sur le dragonnier. Elle ne passait pas facilement inaperçue à la surface mais elle était maline et pas très utile ici. Elle lui ramènerait les informations qui lui manquait. Il décida donc de la mettre au courant :

«Un dragon a éclos à la surface Eileyna, et nous ignorons pour qui. Il est vital pour nous de le savoir très vite, sinon il grandira et il sera trop tard pour agir. Il a peut être éclos pour un humain, en ce cas il ne sera pas difficile de transformer son dragonnier. Si c'est pour un elfe cela va se compliquer... Et si c'est un vampire alors celui-ci nous a trahit et doit être ramené au royaume souterrain de gré ou de force. »

Il réfléchissait à voix haute :

« Il faudrait aussi que l'on sache où se trouvent les deux autres œufs. Ils n'ont pas encore éclos, je l'aurais senti... Il faut les ramener. »

Les deux autres... Lorenz ne pouvait nier avoir ressentit une petite pointe de regret lorsqu'il avait compris qu'un œuf avait éclos. Pour tout dire il nourrissait l'espoir de voir l'un des œufs ramené à lui et éclore sous sa main, quel destin il aurait alors avec sa propre puissance conjuguée à celle d'un dragon ! Cette pensée amena un sourire pensif sur ses lèvres fines...

Eileyna était tranquillement à la porte, elle écoutait ou plutôt attendait d'entendre un quelconque petit quelque chose venant de l'intérieur. La seule chose qu'elle entendit, fut la voix du bras droit de Lorenz. La plaie, il était à l'intérieur et elle devait entrer. Enfin quand elle en aura l'autorisation de le faire. Homme stupide que Elrorad, bon d'accord pas si bête que ça, mais elle ne pouvait s'empêcher de ne pas l'aimer. Après tout, même si il faisait semblant de la respecter, au fond de ses yeux une petite lueur lui montrait bien qu'il ne l'aimait pas, elle l'avait vu tellement de fois dans les yeux de son père quand elle était jeune, qu'elle ne pouvait se tromper sur sa signification. Elle arrêta de penser à Rebryn et son père quand la voix de son compagnon, si nous pouvons l'appeler comme cela, arriva à ses oreilles.

« Entre ma douce... »

Prenant sur elle, elle ouvrit la porte et entra de sa démarche habituelle. Elle n'allait pas changer parce que monsieur était en compagnie de son bras droit. Elle s'approcha jusqu'au niveau de Elrorad mais restait à une bonne distance de lui. Elle n'aimait pas la proximité avec les autres vampires, elle appréciait d'être proche des humains, pour leur sang, de Lorenz, un peu par obligation, et de l'autre vampire, dont elle tairait le nom pour le moment, par amour. Une fois qu'elle fut à une bonne place selon elle, elle fit un simple signe de tête en direction des deux hommes en guise de salut en rajoutant simplement leur nom à haute voix.

Elle vit que Lorenz s'approchait d'elle et lui effleurait le visage. Elle ne laissa rien apparaître sur son visage alors qu'elle regardait dans les yeux froids de son compagnon. Elle ne réagit pas et le laissa aller lui murmurer dans l'oreille une petite phrase. Phrase dont elle était sûre que la plupart des vampiresses finissant avec lui et qui avait du retard devait entendre. Comme si il souffrait de son absence, il aurait pu trouver un peu mieux.

"Je suis désolée, j'étais en pleine lecture et n'ai pas fait attention. Je me suis dépêchée pour venir jusqu'ici afin d'éviter d'être un peu plus en retard. Mais il me semble que j'ai dérangé."

Elle avait parlé d'une voix très sincère, aussi sincère qu'elle le pouvait dans ces conditions et un peu plus froidement quand elle avait énoncé le dérangement. Elle devait avouer qu'il était beau, envoutant, mystérieux et sombre. Beaucoup de femme devait lui en vouloir d'être avec lui, mais elle savait mieux que quiconque que leur relation existait par intérêt des deux côtés. La manière dont il se montrait en publique avec elle de temps en temps, le plaisir qu'il prenait avec elle, et elle en passait, pour lui et le fait de vouloir rendre un autre vampire jaloux pour elle, il fallait aussi rajouter la jalousie qu'elle lisait sur le visage de certaine qui était délectable. Elle l'entendit parler plus fort, certainement pour Elrorad, ce qui ne manqua pas.

« A voir l'art avec laquelle Eileyna m'évite je pense qu'elle n'aura aucune objection à ce que je l'envoie trouver des renseignements sur ce dragonnier. »

* A voir l'art avec laquelle Eileyna m'évite... . Je devrais peut-être vraiment l'éviter un jour, à la place de me mettre en retard simplement. Il comprendrait ce que c'est que d'être évité, non mais oh. Quoique c'est à revoir, je ne veux pas l'avoir sur le dos parce que je ne suis pas venue le voir pendant plus d'une semaine et que comme par hasard c'est à ce moment là qu'il avait quelque chose d'important à voir. Mais sinon, je n'ai aucune objection pour trouver des renseignements sur le dragonnier. À l'air libre, pleins d'humains et tout ça pendant un temps illimité et l'excuse du 'je n'ai encore rien trouvé'. Je vais aimer cette partie. *

Elle ne put divaguer dans ses pensées plus longtemps car il lui expliqua le problème en long en large et en travers. Tout ce qu'il fallait savoir avant de se lancer à l'aventure. Elle aurait certainement des questions à lui poser sur ce sujet mais pour le moment elle devait rester concentrée. Elle entendit très bien son futur devoir. Trouver le vampire, savoir pour qui avait éclos l'oeuf et trouver des renseignements sur les deux autres. Si possible, les ramener, mais elle ne pensait pas s'occuper de cette partie. Elle le regarda alors qu'il était pensif. Il était encore plus beau dans ces moments là, ou non peut-être pas, le mieux c'était quand il s'énervait sur quelqu'un et qu'elle était aux premières loges pour assister à la scène. Il était dans ces cas là magnifique, sombre, puissant, il avait tout pour attirer les vampires vers lui et surtout la gente féminine de ce peuple.

Elle dut cependant le couper dans ses pensées pour voir si il n'avait pas d'autres informations afin de l'aider à trouver ce dragonnier. Elle ne pouvait pas s'imaginer le nombre de vampire dehors pour les recherches, ni les directions. Bon d'accord ils devaient certainement être sur toute la surface d'Armanda mais ils avaient bien un endroit précis où chercher, non. Enfin elle espérait sinon elle n'aurait jamais les informations requises, en peu de temps.

"Petite question."

Elle attendit quelques instants pour être sûre que Lorenz était tout ouïe.

"Concernant les vampires partis à la recherche d'un oeuf quelconque, ils ont bien reçu un lieu spécifique de recherche, n'est-ce pas? Juste histoire d'être sûre que je ne cours pas partout pour trouver qu'en fin de compte il n'y a pas d'oeuf à cet endroit et que ni elfe ni humain ont été vus dans les parages."

Elle fixa méchamment Elrorad, pour la simple et bonne raison qu'elle devrait partir à la recherche d'informations alors que lui resterait dans les souterrains. Elle devrait abandonner ses livres parce que le bras droit de monsieur Lorenz Wintel devait rester ici pour x raisons. Elle le détestait de plus en plus ce vampire, même si il ne lui avait jamais rien fait.

Elrorad commençait à être sérieusement agacé par Eileyna, non seulement elle ne répondait pas aux remarques de Lorenz mais en plus elle se mettait à poser des questions futiles sur la mission qu'il lui confiait. Est ce que lui meme posait ce genre de question ? Non, car il était un serviteur compétent, capable de prendre des initiatives et qui évitait de dérangé son maitre avec des détails.

L'argenté avait bien envie de remettre cette pimbèche tatouée a sa place, mais il ne le pouvait lui manqué de respect sans l'autorisation de son supérieur. Il attendis donc que Lorenz réponde a la question pour prendre a nouveau la parole.

-Seigneur Lorenz, n'avait vous aucune autre mission a me confier ? L'affaire Werla ne devrait pas prendre beaucoup de temps et j'aimerais éviter de vous faire perdre du temps en venant vous importuner...

Le serviteur avait posé cette question car, comme son maitre devait le sentir lui aussi, le moment de prendre le pouvoir afin de diriger le peuple vampirique approchait. Avec le renforcement de la magie, de nouveaux rivaux allait surement apparaitre d'ici peu, il fallait donc agir vite de plus, si la compagne de son maitre ramenait le dragonnier, Lorenz paraitrait le candidat idéal pour régner sur tout les vampires. A force de joué les hommes de l'ombre, Elrorad avait compris comment fonctionnait la politique chez les vampires, il espérait que son maitre l'envoyé tué ces derniers opposants actuelles pour qu'il puisse enfin devenir le roi du Royaume Souterrain...

Il hocha la tête à l'explication de la vampiresse, pas dupe pour autant de ses mensonges. Elle ne l'aimait pas c'était un fait établit, pourquoi restait-il alors ? Par peur ou bien par intérêt comme lui même ? La deuxième hypothèse était la bonne sans doute, il était puissant et donc s'avérait un protecteur efficace et un bon moyen d'accéder à la plus haute place de la société vampirique. Un sourire narquois s'afficha sur ses lèvres à cette pensée, croyait-elle vraiment l'amuser suffisamment longtemps pour pouvoir profiter de cette place ?
Qu'il détestait se faire couper dans ses pensées comme ceci ! Toutefois et comme toujours il ne montra rien de l'agacement qui le traversait soudain. Il était devenu si doué pour cacher ses sentiments que nul ne pouvait jamais véritablement savoir ce qui pouvait bien lui passer par la tête. Ne jamais se dévoiler, voilà la meilleure façon d'avoir toujours l'avantage sur ses adversaires. Il avait bien retenue cette leçon acquise dès ses plus jeunes années au pays des elfes. Il se décida à lui répondre d'un ton tranquille :

« Il y a des rumeurs oui, mais je ne pense pas que tu auras vraiment à courir après les œufs. Il suffit d'écouter les rumeurs et d'intercepter les gens qui les trouveront, ou de te mêler à ceux qui les cherchent. Tout est question de méthode et de patience."

La patience... Il n'y avait rien de plus important pour arriver à ses fins. Lorenz lui même n'avait-il pas attendu pendant des siècles d'être enfin prêt à prendre le pouvoir ? Il était encore prêt à attendre si il le fallait, le temps jouerait pour lui dès lors qu'il aurait mis la main sur les œufs ou tout au moins sur les dragonniers.

Il l'observa avec une certaine curiosité lorsqu'elle foudroya Elrorad du regard. Était-elle mécontente de sa mission ? De toute évidence oui, et elle n'aimait vraiment pas son bras droit, qui le lui rendait bien ! Celui-ci prit la parole :

-Seigneur Lorenz, n'avez vous aucune autre mission a me confier ? L'affaire Werla ne devrait pas prendre beaucoup de temps et j'aimerais éviter de vous faire perdre du temps en venant vous importuner...

En voilà un qui ne connaissait pas la valeur de la patience justement. Il était un bon lieutenant et un excellent exécutant mais il ne savait pas tempérer ses ardeurs. La loi du plus fort primait chez les vampires c'était vrai mais il ne s'agissait pas de prendre trop de risques tout de même. Mieux valait se débarrasser de ses plus farouches opposants uns à un le plus discrètement possible. Lorsqu'ils seraient moins nombreux alors il pourrait utiliser la force mais pour le moment c'était risqué. Les gens savaient très bien qui était responsable des nombreux meurtre qui s'était perpétrés en peu de temps, personne n'avait encore osé lancer son nom mais cela viendrait. Et le plus tard serait le mieux.
Il était sur le point de l'expliquer à son lieutenant lorsque la porte claqua bruyamment. Tiens... Quand on parlait d'opposants... Impassible il fixa le vampire qui approchait à grand pas, visiblement très remonté...

HJ : arrivée d'un PNJ joué par Cymbor, c'est à lui

Sombres manigances dans la caverne de Lorenz [terminé] 97550273

[PNJ no name encore ]

Le silence prônait dans la pièce. La nouvelle semblait créer un sentiment étrange et l’air ambiant en devenait à présent irrespirable. La créature de la nuit dardait ses immenses prunelles orageuses sur son interlocuteur et semblait prêt à lui arracher les deux yeux s’il ne fichait pas le camp dans quelques secondes. Il inspira, ferma les yeux et se dressa enfin, fièrement de ce que son rang pouvait bien lui permettre. Il s’avança vers le jeune vampire qui, de toute évidence, n’aurait pas osé darder ses yeux directement dans les siens sauf avis contraire, et même là, il lui en aurait fallu beaucoup plus… Il devait bien avouer que cela l’amusait. Il se pencha vers lui, laissant sa chevelure fine et blonde chatouiller vaguement la peau du jeune alors qu’il s’avançait à son oreille…

« En es-tu certain?»

murmura-t-il sur un ton mis agressif mis satisfait. En effet, les dernières nouvelles avaient eut pour effet de massacré son humeur et miner ce qui pouvait bien lui rester de morale encore humanitaire ou juste dans son esprit. Il sentit l’autre frémir et le vit opiner u chef sans prononcer le moindre petit son.

C’était tout ce dont il avait besoin pour agir. Une fois pouvait bien passer, quoi qu’il ne voyait pas comment cela avait-il bien pu se produire, il s’était dit qu’il devait forcément y avoir eut une raison, bien qu’il n’eut pas pensé ou désirer chercher à résoudre ce mystère particulièrement désagréable en soi. S’ils étaient déjà peu nombreux en cet univers pitoyable, que quelqu’un s’amuse à les détruire les uns après les autres étaient une très mauvaise nouvelle. Après le deuxième, par contre, il commença à s’en inquiéter, à s’en poser quelques questions. Pourquoi et qui? Les vampires tués étaient réputés comme étant des fervents de la justice ou à défendre leur propre politique, d’une manière ou d’une autre. Évidement, les murmures, se propulsant à vitesse grand V, comme une trainer de poussière sous ce monde pourri, entre ces murs de pierre et de moisissure ne lui apportait pas les preuves nécessaire pour provoquer la moindre petite accusation, même si tout le monde savait parfaitement d’où cela provenait et qui en était l’auteur original. Mais quand le jeune vampire ici présent c’était annoncer pour signaler qu’une troisième vie venait de se perdre parmi le néant et avait rejoindre les ossements des ancêtres, il avait craqué. S’en était tout simplement trop. Le pourquoi n’avait, en vérité, guère d’importance à être dévoilé. Il ne doutait franchement que peut. Et même si on l’accusait… Même si on supposait qu’il n’avait aucun droit, aucune preuve, il s’arrangerait. Dent pour dent, œil pour œil, canine pour canine.

Il se recula enfin et, d’un geste théâtral et particulièrement décidé, la bête de sang et de chair fit claquer ses botter au sol en s’avança dans les couloirs ou tunnel pour s’arrêter devant la porte. Lorenz… Évidemment… C’était trop évident… Et même s’il n’y pouvait rien, il se sentait obliger de faire quelque chose quand même. Il redressa donc la tête et, gonflant le torse pour se donner plus de courage que de volonté, il laisser sa colère se tendre en lui comme une corde raide et ouvrit la porte à la volée, sans demander l’avis de qui ou quoi que ce soit. Il ne donna pas la chance à la moindre réplique qu’il s’avançait déjà dans la pièce, regard perçant, armé de tout ce qu’il voulait représenter. Il leva un bras droit devant lui, pointant l vampire de haut rang avant de lâcher haut et fort ses pensées.

« Lorenz Wintel! Qu’elle est donc cette histoire! Des morts! Des morts! Nous sommes déjà peut nombreux qu’en plus vous vous amusez à exterminez notre race!? J’espère que vous avez une TRÈS bonne explication à fournir! »

crachait-il sur un ton d’autant plus colérique que respectueux, aussi étrange cela pouvait-il bien paraitre et sembler.

Eileyna était dans cette pièce depuis peu de temps, surtout si on compte que la vie des vampires était à rallonge. Elle avait bien posé sa question sur pour savoir où elle devait aller et avait reçu la réponse qui disait tout simplement d'écouter les rumeurs. Si elle ne faisait que cela pour le trouver, elle mettrait beaucoup trop de temps dehors et même si elle aimait la surface pour le sang, y passer une partie de sa vie ne l'intéressait absolument pas.

Elle attendait donc tout simplement de pouvoir demander, et d'affirmer qu'elle s'excusait pour pouvoir retourner à ses livres en attendant son départ. C'était décidé, cette entrevue venait de lui ruiner son humeur du jour. Il ne fallait pas qu'une seule personne ne vienne l'embêter dans les heures qui suivaient. En plus devoir rester dans la même caverne que le bras droit de Lorenz, ne l'aidait pas tellement à se calmer. Celui-ci voulait une autre mission, pourquoi est-ce qu'il ne demandait pas à remonter à la surface lui. Elle aurait bien voulu ne pas le faire même si dans le fond, elle était intriguée par les oeufs et sa curiosité la poussait à partir au plus vite à la recherche des informations demandées.

Elle entendit d'un coup la porte claquer. Que cela pouvait être bruyant, il faudrait apprendre aux gens à ouvrir et fermer les portes avec délicatesse. Elle regarda l'homme qui approchait, il était plutôt de mauvaise humeur, c'était sûr même. Si un regard pouvait tuer, Lorenz Wintel serait mort depuis le moment ou le vampire avait ouvert la porte.

Il ne semblait pas que de mauvaise humeur à entendre son ton. Des morts? Il parlait de mort, mais Eileyna ne se souvenait pas de mort. Enfin, elle ne faisait pas plus attention que cela, mais il semblerait qu'il y ait eu des morts et tout ce retournait contre Lorenz. Or celui-ci refilait le sale boulot à son bras droit donc rien ne prouvait qu'il avait tué. Devait-elle parler ou non. Bah autant se taire et assister à la scène se déroulant devant ses yeux. C'était beaucoup plus divertissant et beaucoup moins énervant que de devoir participer. Puis le bras droit régirait certainement. Après tout on ne pouvait accuser son 'maître' sans en subir les conséquences, non?

"Euh, excusez moi, mais vous feriez mieux de vous calmer si vous souhaitez avoir de quelconques explications sans vous retrouver avec ce vampire là, Elrorad, sur le dos. Vous auriez mieux fait de venir quand il était seul. Mais bon ce n'est qu'un conseil après tout."

Avec ces paroles, Eileyna se recula un peu pour ne pas gêner et pouvoir assister à la scène les yeux brillants d'excitation, elle voulait comment ils réagiraient. Au moins, ce vampire aurait servi à quelque chose car elle ne pensa plus à son prochain départ mais à ce qui suivrait.

Les choses semblait ce compliqué, alors que Lorenz allait lui répondre, un autre Vampire entra en trombe et se mis a lui demander des explications sur les récente morts. De quel droit osait’ il lui manquer de respect comme ca ? Elrorad sentait la colère monté en lui, et, n'écoutant même pas ce que dis la femelle, dégaina son épée et posa la pointe de sa lame sur la nuque du nouvel arrivant.

-Personne, ne parle comme ca au Seigneur Lorenz !

L'Argenté avait bien envie de lui trancher la tète, c'était d'ailleurs le sort qu'il réservait a tout ceux qui avait osé employé ce ton en parlant a son maitre, la seul chose qui le retenait c'est qu'il n'avait pas l'autorisation de son supérieur. Peut être que Lorenz voudrait éviter la mort d'un de ses rivaux chez lui.

-Présentez vos excuses immédiatement, à moins que vous ne vouliez être la prochaine victime de ma lame....

Elrorad attendais que son maitre lui donne un ordre, ou que l'étrange réponde par un attitude agressif, il n'allait surement pas s'excuser, les Vampires n'était pas connus pour s'excuser et préféraient la plupart du temps contre-attaqué quant on les menacer, ce qui lui donnerait alors le prétexte pour trancher la tète de ce blondinet...

« Lorenz Wintel! Qu’elle est donc cette histoire! Des morts! Des morts! Nous sommes déjà peu nombreux qu’en plus vous vous amusez à exterminez notre race!? J’espère que vous avez une TRÈS bonne explication à fournir! »

Etonnant ce ton à la fois colérique et néanmoins respectueux. Comme quoi ses chers opposants avaient appris à ne pas lui chercher trop de noise, ou du moins pas de façon trop directe. Cette pensée l'amusa, faisant à peine briller ses yeux glacés tandis qu'il observait calmement le nouvel arrivant en attendant qu'il termine de lui hurler dessus.
Et voilà que Eileyna s'en mêlait. Sans trop se mouiller toutefois, prévenant simplement l'autre d'un ton presque amusé et s'écartant quelque peu pour mieux observer la scène.
Et comme de bien entendu, ce que la vampiresse avait prévu arriva. Un sourire fin étira les lèvres du vampire ancestral lorsque la lame froide de son bras droit vint directement se poser sur la nuque de leur détracteur.

-Présentez vos excuses immédiatement, à moins que vous ne vouliez être la prochaine victime de ma lame....

Ce cher Elrorad... Il ne changerait jamais... Et il n'était pas connu pour sa patience au contraire de Lorenz. Celui-ci se décida donc à parler de sa voix voluptueuse ;

« Voyons voyons... Ce n'est pas ainsi que l'on reçoit des invités Elrorad. Qu'ils se soient fait ou non annoncer. Et puis pourquoi sortir sa lame, lui même n'est pas ici pour se battre... N'est-ce pas ? »

Un ton doux et presque méprisant à force d'être condescendant. Une politesse exquise d'autant plus déplacée que sa dernière question avait été menaçante. Il savait très bien que l'autre ne chercherait pas la bagarre, ayant bien trop à y perdre. S'en était presque dommage d'ailleurs car il aurait été ravie de se débarrasser de ce vampire si agaçant. Mais il connaissait ce genre de jeu. La créature s'était très certainement arrangé pour que de nombreuses personnes soient au courant de sa venue chez Lorenz. Si il disparaissait maintenant chacun saurait à quoi s'en tenir et il était clair que Lorenz ne voulait pas de ça, il était bien trop malin pour tuer un adversaire directement chez lui.

Il attendit quelque seconde que l'argenté se soit décidé à baisser son épée, dardant au passage un regard acéré sur l'intrus. Celui-ci n'avait pas intérêt à faire un seul pas de travers, Elrorad n'attendait qu'un prétexte pour le faucher de deux. Que c'était beau la fougue de la jeunesse...
Il chassa cette pensée ironique pour mieux répondre à son impétueux interlocuteur :

« Des explications à fournir ? Je n'ai pas la prétention de tout savoir de ce qui se trame dans le royaume vampirique mon ami. Des gens sont morts, je l'ai su. Et alors ? Ils n'avaient qu'à mieux veiller sur leur vie, est-ce que je me laisse tuer ainsi moi ? J'ignore qui les a tués mais il nous a rendu un fier service en nous débarrassant de créatures assez pitoyable pour ne pas être capable de veilleur sur leur propre et misérable existence. »

Ses traits étaient figés en une moue serviable qui contrastait étrangement avec l'ironie et le dédain de ses paroles. Il niait tout en bloc bien évidement, n'allant pas non plus s'accuser lui même d'une série de meurtre. Mais ce n'était pas pour autant qu'il répudiait le bien fondé de ces crimes. Cruel cynisme qui le caractérisait si bien, c'était méchant ? Et alors ? C'était Lorenz, juste Lorenz...
Il darda son regard glacial dans les prunelles de l'autre, une lueur dangereuse dans le regard :

« Tu ne m'accuses tout de même pas de telle atrocités ? Tu sais que c'est une accusation très lourde et que je serais en droit de... Hum... De le prendre mal ? »

Ses yeux restaient les mêmes, sans expressions. Pas un muscle de son visage ne bougeait mais l'avertissement qui vibrait dans sa voix basse était clair. Qu'on ne se mêle pas de ses affaires ou les choses iraient très mal pour l'indélicat qui avait osé y fourrer son nez. Peut être même qu'il était trop tard... Peut être même que ce gars là avait été trop loin... Comment savoir avec Lorenz ? Il gardait toujours un calme déconcertant et ne montrait rien des pensées qui pouvaient bien l'agiter. Pour autant il ne se gênait absolument pas pour planter un poignard dans le dos de son adversaire une fois que celui-ci se croyait tiré d'affaire. Se méfier de l'eau qui dort...

[PNJ Haay Dweig]

Le vampire de taille relativement normal, à la silhouette fine et féline, toujours tête droite et fière de la représentation de sa race ne broncha pas à la lame prêt de sa peau fraiche et délicate. Il ne semblait pas prêter attention à ce qu’il faisait, et encore moins au fait que sa vie ici présent ne tenait qu’à un file. Mais qui dit vampire dit aussi habituellement, du moins, réflexion avant d’agir… Les autres savaient, et il ne doutait pas non plus qu’un ou deux curieux l’ayant vu se précipiter de la sorte étaient à présent posté derrière la porte, pour entendre et savoir. Si les murs ont des oreilles, les portes, quand à elle, en possédait une paire de plus. Il ne prendrait pas le risque de le tuer ici et maintenant et il savait. Profiter de ça? C’était fou, mais oui, l’idée de départ était là.

« En effet. »

laissa-t-il tomber, entre ses dents, dans un sifflement d’agacement perpétuel, pour répondre à la situation. Et, non, effectivement, il n’était pas le plus tarte des quatre présents. Ou peut-être que si, sans toutefois vraiment vouloir se… l’avouer.

Ce qui suivit, toutefois, laissa le blond dans son silence un instant, dans sa réflexion, ses pensées. Il ne pouvait pas se permettre d’erreur et le savait parfaitement… Et sa se croyait tout puissant… Et sa voulait prendre place en tant que chef… Absurde. Ridicule. Qui laisserait faire? Ah oui, les deux zozos ici présents, mis à part lui-même et Wintel, forcément. Toujours aussi droit, il n’était évidemment pas en accord avec les dires de monsieur le politicien et il le savait pertinemment. Et si Lorenz ne c’était pas trouvé en ce lieu, ici même, forcément que lui-même aurait fini six pieds sous les catacombes des ténèbres entourant le royaume vampirique.

Parlant politique, à ce propos. Il était vraiment qu’il ne pouvait pas spécialement se considéré doué dans ce domaine. Toutefois, malgré vampire et caractère buté et têtue, à ne pas vouloir s’avouer lorsqu’il avait tord, il n’était pas spécialement mauvais. Il était même plutôt neutre, en vérité, ou l’était-il dans la plus part des situations, sans désiré prendre, plus spécialement, place d’un côté ou de l’autre, se trouvant habituellement au centre, plus en tant que médiateur que débateur. Mais cette situation le rendait mal a l’aise. Et il ne doutait pas devoir se faire valoir, cette fois, en prenant partie s’il tenait à sa propre peau, n’est-ce pas? Il susurra donc, toujours entre ses dents serrées, sans daigner lancer le moindre regard à la main tenant la lame qui le menaçait toujours ou la petite vampiresse insignifiante à ses yeux, ne représentant strictement rien.

« Un chef qui ne prend pas son peuple en considération n’en sera jamais un. »

Il s’arrêta un court instant avant de décrocher le premier sourire tout aussi sarcastique qu’ennuyé qu’il pouvait être.

« Mais la plupart ont une franche préférence pour Kilian, fort heureusement. »

Évidemment, s’il ne connaissait pas les rivalités, il savait que peut-être s’il en parlait ainsi, cela lui éviterait la décapitation momentanée.[/i]

« Mais, ho, la raison est vôtre. Mais, n’aurais-je tord d’avancer qu’un prétendant au plus haut rang ne devrait-il pas être en mesure de, au minimum, prétendre pouvoir régler un problème dans son peuple, ou est-il simplement prêt à le laisser mourir, ou tout du moins, à… en être la cause, aussi minime soit telle, de sa propre mort? Cela m’étonnerait… »

Évidemment, la tournure de sa phrase ne fut plus une accusation. Il la transforma plutôt en une magnifique supposition.[/i]

«Ou tout du moins, peut-être n’êtes vous pas prêt à obtenir ce titre, ami… »

Ami… Le ton tout à fait répugna sur lequel il le prononça fut… presque amusant, sans doute…

Eyleina était tranquillement posée en recul de la scène pour ne gêner personne si il y avait des problèmes. Même si elle se doutait qu'ils ne pouvaient créer de problème alors que plusieurs vampires devaient savoir que celui-ci, avec sa chevelure blonde, était dans cette pièce en train de parler à un des vampires voulant être chef. Elle eut un petit sourire en voyant la lame se poser contre le cou de l'intrus. Ce cher Elrorad avait quelques bonnes idées dans le fond. Bien entendu, son sourire ne se fit pas tellement remarquer puisqu'elle avait gardait sa capuche depuis qu'elle était entrée dans cette pièce.

Elle écouta Lorenz lui demander de baisser sa lame, c'était dommage, elle aurait bien voulu voir le sang couler mais bon elle comprenait que sa petite envie ne pouvait être réalisée pour le bien de son compagnon et ses envies de grandeur. Cependant le ton utilisé était tout ce qu'il y avait de plus délectable, quand il n'était pas pour sa personne.

Elle entendit le vampire répondre en un sifflement assez bizarre. Il semblait agacé par la situation. Si c'était le cas, il n'avait cas pas venir et agresser Lorenz devant son bras droit. Il fallait réfléchir un peu. Puis se faire annoncer ou essayer de pouvoir le voir seul. Ce n'était pas super compliqué et c'était mieux que son entrée.

Elle écouta les paroles qui sortirent de la bouche de ce blondinet. Il commençait réellement à l'énerver avec sa voix. Il ne pouvait pas faire l'effort de paraître neutre. Voilà qu'il parlait des chefs. Il croyait que cela se passait comment avec les dictatures, les chefs ne s'occupaient pas de son peuple, juste de son pouvoir, alors pourquoi son compagnon du moment ne pouvait pas être le chef. Puis il parla de Kilian, les yeux de Eileyna brillèrent à ce passage. Kilian, son premier grand amour et le seul pour le moment mais celui-ci ne la regardait même pas.

Eileyna se retint de rire. L'intrus accusait tout simplement Lorenz, certes il le faisait passer pour une supposition mais ce n'était rien d'autre qu'une belle accusation. Elrorad devait de moins en moins bien sentir ce vampire. Elle pensait même que des images de meurtre et torture en tout genre devait se dérouler dans sa tête. En attendant, elle, elle se les imaginait très bien. Voir Elrorad tuer doucement le vampire, magnifique, ni plus ni moins. Au moins le bras droit pouvait servir à quelque chose d'intéressant de temps en temps.

Eileyna continua à regarder cette scène sans bouger d'un centimètre. La seule chose qui avait bougeait sur elle avait été les expressions de son visage, qui étaient plutôt difficile à voir si vous ne regardez pas attentivement, dû à sa capuche qui couvrait sa face à cause des tatouages. Elle voulait n'être qu'une spectatrice jusqu'à la toute fin, le moment où elle devrait partir.

Elrorad regarda son maitre comme pour lui demander de façon muette si il était sur de lui, puis il se résigna et rengaina, à contrecœur, son épée. Il regarda le vampire blond et des pulsions de meurtres le prirent, ceux qui osait parler sur ce ton a son maitre devait périr, tôt ou tard...

Lorenz et l'intrus commencèrent une discussion et ce dernier affirma que son maitre ne pourrait jamais devenir un chef, car il ne prenait pas en considération son peuple, et que les autres préféraient Kilian. La colère montait en l'argenté, il se retint le temps qu'il finisse son petit discours, mais répondis à la place de son maitre.

-La préférence des faibles nous importe peu ! Le seigneur Lorenz est l'un des derniers Vampires Ancestraux, lui seul peut nous conduire a la victoire finale contre les Elfes, Kilian en est incapable ! Ceux qui s’opposent à mon maitre ne sont que des traitres à notre race, qui veulent nous empêcher d'imposer la loi vampirique sur Armanda !

Elrorad dégaina a nouveau et se tourna alors vers son maitre.

-Mon seigneur, permettez moi d'exécuté cet individu en place publique. Que je puisse prouver qu'on ne vous insulte pas sans en subir les conséquences...

L'argenté espérait de tout cœur qu'il l’autoriserait à combattre cet impudent, il fallait que tout le Royaume sache ce qu'il en coutait de parler ainsi à Lorenz.

« Un chef qui ne prend pas son peuple en considération n’en sera jamais un. »

La phrase tomba comme un couperet et résonna dans la salle. Le demi sourire était resté sur les lèvres de Lorenz mais ne se communiquait pas à ses yeux. Eux restaient glacés, dardés sur l'insolent adversaire ils ne cillaient pas et la tension qui les habitaient contrastaient étrangement avec le calme apparent du vampire. La mention à Killian l'agaça singulièrement mais il n'en montra rien, il attendait. Il voulait que l'autre termine de vider son venin avant de répondre.
Et il coulait le venin, il coulait.... Impuissant toutefois sur Lorenz qui restait de marbre et ne montrait rien des sentiments qui pouvaient le traverser. Si il était prêt à obtenir ce titre ? L'amusement monta à ses prunelles, enfin. Il n'avait jamais été aussi prêt.

Eileyna restait aussi calme que lui, ne réagissant pas du tout et se contentant d'écouter avec un air plutôt amusée. Lorenz savait qu'elle adorait ce genre de situation et qu'elle n'attendait que sa réponse pour se gausser un peu de l'impertinent qui avait osé prendre le risque de venir en ce lieu. Elrorad toutefois n'avait pas cette patience et les insultes à peine déguisées qui étaient envoyées vers son mentor n'avait pas l'air d'être de son goût.

Des traitres à leur race ? Oui ce n'était pas totalement faux ce qu'il disait là, et ces gens là payeraient à un moment ou à un autre. Voilà que le vampire redegainait son sabre, en même temps l'autre l'avait peut être un peu cherché... Avec ce qu'il venait de dire Lorenz serait en droit de le provoquer en duel mais cela ferait encore dire qu'il cherchait à se débarrasser de ses opposants... En même temps celui là devrait être tué à un moment ou à un autre alors pourquoi ne pas accepter un combat loyal entre ces deux là ? Cela ferait peut être taire les mauvaises langues qui avaient tendance à dire qu'il frappait dans le dos et puis après tout il pourrait toujours répondre que ce n'était pas lui mais bien Elrorad qui l'avait tué. Tout le monde saurait que c'était sur son ordre mais impossible de le prouver encore une fois, Elrorad était libre et bien assez grand pour se créer des ennemis tout seul non ?
Toute cette réflexion était invisible sur son visage, il fixait toujours l'autre vampire et décida qu'il était peut être temps de lui répondre :

« Un chef ne saurait s'appuyer sur un peuple faible, il doit être dur avec lui afin de le raffermir et de le ramener sur la voie de la grandeur. »

Sa voix résonna étrangement dans la salle, il était absolument persuadé de ce qu'il disait là et nul doute qu'il serait parfait dans ce rôle de meneur dur et intransigeant. Il repense à Killian avec un certain mépris et assena :

« Killian n'est qu'un sot, il ne vous mènera qu'à la ruine. »

Il ne s'était pas inclus dans le lot, lui ne se laisserait mener nul part c'était une certitude. Il avait une âme de chef et ne supporterait pas qu'on lui donner le moindre ordre, impossible dans ce cas de ne pas convoiter le pouvoir, il était né pour ça.

« Quant à savoir si je suis prêt... Je vous retourne la question... Qui d'autre que moi pour mener notre peuple ? Vous peut être ? Allons bon regardez vous ! Et regardez Killian ! Oserez vous me tenir tête si je décide de réfuter toutes vos décisions en tant que dirigeant ? Et oserez vous réfuter les miennes de décisions si je prend le pouvoir ? La réponse s'impose d'elle même mon pauvre ami, il faut un être fort pour diriger les vampires, retournez donc à vos discours. »

Il l'avait congédié, carrément et sans plus de cérémonie. Pour lui la conversation était terminée, il eut un petit signe de tête pour Elrorad afin de lui ordonner de faire sortir cet invité si désagréable. Accepterait-il d'être renvoyé de façon aussi cavalière ? Peut être pas, mais ce n'était plus le problème de Lorenz. Elrorad le provoquerait-il en duel en sortant ? C'était fort probable mais encore une fois Lorenz n'en avait pas grand chose à faire. Il avait clairement fait comprendre à son interlocuteur qu'il n'avait rien à redire sur ses activités et que tant qu'il serait le plus fort parmi les vampires nul ne pourrait jamais rien lui reprocher sous peine de le payer très cher. La loi vampirique était basée sur la loi du plus fort, et sur la base de cette loi il était le maitre. Qu'ils essayent donc de changer ça et ils pourraient peut-être en rediscuter. Il ajouta tout de même quelque chose ;

« Et dites bien à Killian et à tout ceux qui souhaiteraient s'opposer à moi que ma porte est grande ouverte. Je laverais chaque affront jusqu'à ce que mes dagues en soient brûlantes, nous verrons qui est prêt et qui ne l'est pas. »

Terminé, il avait dit tout ce qu'il avait à dire de cette même voix égale et sans élevé le ton. Qui oserait encore répliquer après ça ?

[HJ: Un peut court mais c'est ma conclusion, et encore désolé pour le retard!]

Sombres manigances dans la caverne de Lorenz [terminé] 97550273

[PNJ Haay Dweig]

Il ne pu que brusquement tourner son visage sans ride vers l’argenté, un regard se voulant celui d’un tueur sans réputation. S’il avait été possible de tué par les yeux, il l’aurait probablement fait. Quel ingrat! Quel idiot! Quelle honte, surtout! Il ne s’en sortirait pas comme ça. On ne le menace pas! Pas lui! On ne ‘’peut’’ pas le menacer! Il pesta littéralement en silence contre cet individu. Qu’il garde donc son nez dans ses affaires! Il parlait beaucoup trop. Qu’il cesse donc de ce mêlé des histoires des grands et qu’il retourne jouer avec les gamins!

Si celui-là ne servait à rien et ne faisait qu’attiser son agacement pour la race vampirique, il porta tout de même le gris brumeux de ses iris sur la vampirette, se tenant dans son coin. Mais cet air! Ce visage! Cette expression, surtout! Il n’aurait pas dû mettre les pieds ici. Dès le départ, il le savait, ce n’était que folie impensable et ridicule. Mais mettre cette chose à la tête de leur peuple? Jamais. Il ne pouvait à présent, et fort malheureusement, que garder ce silence tout à fait méprisant. Il savait qu’il avait raison et ça l’agaçait. Lui? Se montrer en chef? Non. Ce n’était pas son souhait. Il savait ne pas en être digne d’aucune manière que ce soit. Toutefois, s’il pouvait défendre ses opinions il le crierait toujours haut et fort dans ces souterrains. Qu’on le tue ou le laisse faire! La question ne se posait pas. Ni aucun avis ne pouvait être donné. Voilà. Il jeta un dernier regard dédaigneux au si célèbre lèches bottes du Wintel et s’en retourna vers ce dernier, effaçant toute colère de ses expressions. Neutre. Il devait se montrer ainsi face à lui. S’il avait d’autre choix? Pas vraiment.

« Je réfuterai toujours vos décisions, ‘’ami’’. »

Ton sarcastique, il s’en retourna, aussi stupide cela pouvait-il être. Rien d’autre. Plus de regard, seulement une pure preuve de révolte en lui. La cape claqua dans le vide alors qu’il s’éloigna déjà d’un pas félin et animal. Il lança tout de même :

« Quel peuple vous aurez… Tous faibles… Qui vous restera-t-il… Cette bête qui vous tien compagnie? Je ne vois pas comment diriger un peuple sans peuple. »

Sur le dernier mot, la porte s’ouvrit sous sa poigne colérique et se referma aussitôt qu’il l’eut franchit, sans donner l’occasion à ce qu’on ordonne son exécution. Il repoussa tous ceux se dressant sur son chemin d’une main agressive. Ridicule. Mais qu’y pouvait-il? Rien! RIEN! C’était d’ailleurs ce qui l’enrageait tant… D’être si impuissant, si faiblard devant cet être répugnant, puant de la mort dans laquelle baignaient ses mains. S’il devait un jour se prosterner devant lui, il se pendrait ou se lancerait dans la gueule d’un dragon! S’ils en revenaient… Il jura un retour en force à cette créature, mais sans plus, sachant qu’il ne pouvait lever la main contre lui, sachant sa force grandement sous la sienne. Vampire n’était pas dupe. Il ne se risquerait certainement pas à la mort pour lui. Lorenz en serait trop content…

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