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| Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... | |
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| Sujet: Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... Dim 20 Jan 2013 - 18:25 | |
| « Jim et Baltor sont finalement tombés malades aussi, nous avons à présent plus de malades que de valides... Ce n'est pas naturelle, aucune maladie ne peut être aussi contagieuse ni aussi foudroyante... La fièvre monte si vite que des loups qui n'étaient pas malades ce matin sont déjà incapables de se tenir à cheval... Je crois que nous devrions... Ma Dame ??? »
Le long monologue du mage spécialisé dans les sorts de soin s'interrompit brusquement. Il n'était évidemment pas dupe et avait bien remarqué la faiblesse empirant depuis quelques jours dans l'organisme de La Louve. Il n'avait pas osé s'y intéressé plus que cela toutefois, déjà d'une parce qu'il était déjà débordé et ensuite parce que l'humeur massacrante et plutôt inhabituelle de celle-ci ne se prêtait absolument pas à la mise au repos qu'il aurait dû décréter pour elle en qualité de guérisseur attitré de la horde. C'était déjà suffisamment difficile d'obtenir des loups qu'ils acceptent de se reposer, il n'était pas assez bête pour s'amuser à exiger la même chose de celle qui était leur chef.
« Maudite soit cette maladie » jura l'homme en se précipitant
Ce ne fut pas très utile, le soudain accès de faiblesse qui avait prit Mélusine n'était pas le premier, elle l'avait caché avec soin le plus longtemps possible afin de protéger le moral déjà vacillant de ses troupes mais elle devait bien se rendre à l'évidence, elle aussi était malade et bien malade. Cela ne l'empêcha pas de repousser le guérisseur avec brusquerie, d'autres qu'elles avaient bien plus besoins de ses soins.
« Retournes auprès des autres, ils ont besoin de toi. Je vais simplement m'asseoir un moment » marmonna-t-elle
Le guérisseur haussa les épaules, conscient qu'il ne serait pas d'un très grand secours à ses frères loups. Il était un bon guérisseur habituellement, jouissant d'un niveau magique assez important et de connaissances pointues dans la fabrications de potions en tout genre. Il avait fait de son mieux, utilisant tout ce qu'il connaissait et expérimentant même de nouvelles techniques dans l'espoir de venir à bout de cette affreuse maladie, sans succès. Les malades dépérissaient, il ne parvenait même pas à les stabiliser, cela le rendait d'autant plus fou que lui même semblait posséder une immunité totale. Depuis le temps qu'il était en contact avec les malades il n'avait jamais été pris de la moindre faiblesse ni de la moindre quinte de toux, il avait bien essayé d'utiliser son propre sang pour concocter un remède mais ce n'avait pas eux le succès escompté. Seul les elfes auraient pu éventuellement les aider, mais où trouver un elfe dans ce coin de l'empire ? Il avait entendu dire que certains d'entre étaient en route pour Gloria où ils aideraient la population, sauf que cette aide n'incluait certainement pas les voleurs...
Tout cela, Mélusine y avait déjà pensé. Depuis des jours entiers et tournait et retournait le problème dans sa tête, c'était insoluble. Elle ne pouvait pas emmener toute la horde dans les forêts Elfique, ils n'auraient pas la force de se déplacer jusque là déjà d'une et même si par miracle ils y parvenaient ils ignoraient où se trouvait le royaume du beau peuple, un beau peuple qui n'aiderait certainement pas une bande de voleurs d'ailleurs. Quand à se rendre à Gloria, ce n'était pas non plus la solution à moins qu'ils ne souhaitent tous jouir de leur guérison entre les barreaux. Elle en était réduite à prier le Dracos pour que le guérisseur de la horde trouve un remède mais l'impuissance douloureuse qu'elle venait de lire dans ses yeux lui ôtait tout espoir. Et cette toux qui ne s'arrêtait plus... Elle se plia en deux, les poumons en feu.
« Est-ce que Roëric est un peu mieux ? » questionna-t-elle en s'approchant d'un de rares loups non atteints
L'autre secoua la tête, aussi désolé qu'elle. Etrangement et le premier mouvement de répulsion passé, les loups avaient apprit à s'entendre à peu près avec le vampire. La plupart admiraient son talent à l'épée, elle en avait même surprit deux ou trois parmi les plus jeunes qui se chamaillaient pour savoir si oui ou non il serait une bonne idée de lui demander quelques leçons. Mais ce n'était pas tout loin de là, ce qui attirait tout les regards, c'était la petite dragonne. Ce pilier de la magie, cet espoir pour le futur qui par un étrange coup du destin avait décidé d'éclore parmi eux. Pour cette bande de parias et de rejetés de la société c'était comme une douce vengeance cette honneur que la petite lézarde leur avait fait, bien sur elle n'avait pas vraiment éclot pour un loup mais après tout... Presque, non ? Le vampire était parmi eux depuis un bon moment à présent, il était de notoriété publique qu'il s'entendait bien, très très bien même avec Mélusine, les loups n'étaient pas dupes et tous avaient dû se rendre à l'évidence, le courant passait à toute allure entre ces deux là. Leurs rapports avec bien fait froncer quelques sourcils sur les visages des loups mais au final le plaisir qu'ils ressentaient à voir le sourire que le vampire faisait apparaître sur le visage de leur « Dame » valait bien ce petit sacrifice . Emporté par l'alcool l'un d'entre eux avait même porté un toast lors d'une soirée mémorable un peu avant que tous tombes malades :
« A la santé du Loup Dragonnier et de sa liée ! »
La proclamation avait laissé Mélusine quelque peu perplexe, de même sans doute que le principal intéressé et sa dragonne, au final la louve s'était contenté de sourire, haussant les épaules en échangeant un doux regard d'excuse avec le vampire. Bien sur ses hommes étaient parfois exubérants mais ce n'était sans doute pas tout les jours qu'un vampire pouvait se sentir accepté parmi un groupe humain, non ?
Ces joyeux souvenirs étaient passés à présent, et bien passé. De la fière horde qui galopait en bon ordre dans les plaines il y avaient de cela quelques jours il ne restait plus qu'un ramassis de traînes- la-patte qui se hissaient avec peine chaque matin sur leurs chevaux afin de déplacer un camp plutôt mal entretenue. Ils n'allaient pas pouvoir continuer comme cela très longtemps décidément... Mélusine avait espéré pendant un moment que Roëric ne serait pas touché par la maladie grâce à ses sens de vampire, le guérisseur aurait peut-être pu utiliser cela pour concocter un remède... Mauvais calcul toutefois, même les êtres de la nuit étaient touchés par l'épidémie, et de plein fouet d'ailleurs si elle en jugeait l'état grave dans lequel il se trouvait au grand désespoir de sa petite dragonne.
« Il faut qu'on le sauve, il est important pour Armanda... » articula-t-elle entre deux quintes de toux
Et il était aussi très important pour elle, de même qu'eux tous d'ailleurs... Enfin non, différemment... Mais ça c'était autre chose.
« Ma Dame ! Les éclaireurs ont trouvé des gens à l'ouest d'ici, ils sortent de Gloria, ils auront peut-être un remède ! »
Un espoir fou s'empara d'eux tous, permettant même aux malades de retrouver un peu de force. Les moins atteints se précipitèrent pour aider les plus faibles à se mettre en selle, Mélusine se précipita pour soutenir le vampire qui ne voulait apparemment pas être en reste.
« Il est absolument inutile que je vous conseille de rester en arrière n'est-ce pas ? » grommela-t-elle tandis qu'ils entamaient un concours de toux
Elle n'écouta pas vraiment sa réponse, déjà les chevaux trottaient vers leur but, combien de chance sur mille y avait-ils pour qu'ils trouvent quelque chose qui pourrait leur être utile contre l'épidémie ? Très peu certainement, il fallait tout de même tenter. Si cela ne marchait pas elle enverrait les plus valides à la capitale, à eux ensuite de trouver le moyen d'aider leurs frères et sœurs quitte à kidnapper un guérisseur, il y avait des moments où les solutions les plus extrêmes étaient les plus disponibles.
« En silence, nous ne savons pas à quel point ils sont armées » ordonna-t-elle tandis qu'ils mettaient tous pied à terre
Bon, en fait ce n'était peut-être pas la meilleur stratégie... La faiblesse de certain d'entre eux, les quintes de toux qu'ils retenaient à grande peine... Tout cela ne les aida pas à ne pas se faire repérer, tant pis... De toutes manières elle comprit vite que ce ne serait pas utile, au moment où ils encerclaient leurs cibles et se précipitaient pour les désarmer elle s'aperçu qu'il n'y en avait que deux ou trois debout. Les autres étaient à terre, inconscients ? Apparemment Gloria n'avait pas trouvé le remède à la maladie !
« Zut, nous ne trouverons rien ici... Fouillez les, récupérez ce que vous pouvez et voyez ce que vous pouvez faire pour eux puis nous repartirons. »
Cela lui fendait le cœur de laisser ces pauvres gens ainsi mais que faire d'autre ? Elle ne possédait pas le remède qui pourrait les aider, elle même en aurait eu bien besoin. Elle enverrait sans doute un messager prévenir la ville que des citoyens avaient besoin d'aide, le reste dépendrait de leur capacité à se guérir tout seuls.
« Mélusine ! Je crois... J'ai déjà vu ce visage... »
Elle se tourna vers le loup qui l'appelait, curieuse. Son regard se ternit lorsqu'elle reconnu l'être qu'on lui désignait... Dracos... Depuis combien de temps n'avait-elle pas vu sa cousine ? Elle ne le savait plus mais ce qui était sur c'est qu'elle aurait préféré la retrouver dans d'autres circonstances...
« Elle est brûlante.. Apportez de l'eau, guérisseur ! » appela-t-elle, sachant très bien qu'il ne ferait pas mieux qu'avec les autres malades
Comprenant que les ordres avaient changés, les loups se penchèrent sur les autres malades dans l'espoir de les soulager quelques peu. Un nouveau cri retenti, mais Mélusine était bien trop occupée avec Amelian pour se tourner vers celui qui parlait dans le vide :
« Celui là !! c'est lui ! »
Elle tourna résolument le dos à la scène, les laissant tous se débrouiller avec ce qu'il avait trouvé. Amelian était la seule famille qu'il lui restait alors l'autre malade pouvait aussi bien être le dracos lui même que cela lui importait peu. IL lui fallu le tintement caractéristique des lames pour l'arracher à sa contemplation du visage blafard, que faisait-ils tous à menacer ce pauvre malade de leurs armes ? Ils voulaient l'achever ou quoi ? Du regard, elle chercha le vampire, espérant qu'il aurait l'explication à ses interrogations
« Qu'est-ce qu'il y a ? Il est dangereux ? » interrogea-t-elle
Elle répugnait à lâcher sa cousine, d'autant que celle-ci commençait à s'agiter et était apparemment sur le point de reprendre conscience. Irritée, elle foudroya du regard les balourds qui lui cachait la vue :
"Mais écartez vous voyons, qui qu'il soit il n'est pas en état de porter préjudice à quiconque !"
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| Sujet: Re: Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... Dim 20 Jan 2013 - 20:38 | |
| *** Il marche.
Le monde est noir, pas celui, rassurant et protecteur de la nuit, mais d’un noir absolu. Il n’a aucune idée d’où il est, peut-être s’en moque-t-il. De temps à autre, cette immensité se pare de teintes grisâtres, telles des nuages orageux reprouvant pour un bref instant l’inconnu le plus total. Pas de lumière. Pas d’espoir. Cela devrait le rendre fou, ou au minimum l’inquiéter. Mais il n’en est rien. Car les lieux sans lumière, seulement dominé par les ténèbres sont aussi sans aucun conflit. Pas de dualité donc pas de rivalité. Une seule vision. Aucun affrontement. Une paix mortifère, mais bien réelle.
Il marche. Toujours.
Dans cet infini, il n’a guère l’impression d’avancer. Le paysage est le même tout en étant différent. Semblable mais mouvant. Unique, mais bel et bien vivant. Il se sent observé, analysé, quantifié. Comme on le ferait d’une étrange énigme, d’un paramètre encore inconnu, d’une variable qu’il convient de maîtriser. Cela ne le dérange pas, et cette indifférence l’interpelle. Souvenir d’un souvenir, rêve oublié depuis longtemps, qu’importe : il a l’impression qu’il doit réagir autrement. L’impression est fugace, certes, mais l’éphémère n’en pose pas moins sa marque.
Il marche. Perplexe.
Comme si le monde s’éveille en même temps que son esprit, il se met à changer. D’abord de manière subtile, puis de plus en plus rapidement. Noir. Gris. Blanc. Ils se succèdent les uns aux autres, et les couleurs arrivent. Un flash l’aveugle un bref instant. Quand il rouvre les yeux : tout est différent. Il se trouve dans un long couloir, qui ne semble pas trouver de fin. De chaque coté, des portes. Énormément de portes. Elles sont toutes différentes les une des autres : bois ou fer, ouvragé ou non, en bon ou en mauvais état. Le couloir lui-même est sombre, peu éclairé. Il semble abandonné, comme le prouve la crasse et les toiles d’araignées. Il n’est pas inquiet. Il sent que tout cela n’est pas réel dans le sens où l’entendent la plupart des gens. Quels gens ? Il n’en sait rien, à peine l’idée l’a-t-elle effleurée qu’elle s’ échappe. Capricieuse.
Haussant les épaules. Il ouvre une porte noire, fissurée.
La Bête est affamée. Comme toujours. Seule dans la nuit noire, enveloppée de ses ombres. Toujours. Elle chasse, c’est là sa principale activité, car sa faim ne connaît aucune limite ni aucun contrôle. Elle n’est qu’instinct et cela lui convient très bien.
Des origines à la fin de toute chose… Le fort survit et le faible meurt.
Telle la grenouille au fond de son puits, persuadée de connaître le monde : la bête est entièrement en accord avec cette règle. Après tout : elle se considère comme la plus forte.
Ses sens bien plus développés que ceux des Proies-à-deux-pattes lui permettent de localiser puis de traquer un troupeau. Comme d’habitude, les mâles se sacrifient. Ils l’attaquent, pendant que les plus faibles s’enfuient. La Bête s’en moque bien, du moment qu’elle est nourrie.
Le massacre commence. Les membres volent. Le sang coule. Elle festoie.
Intrigué par un reflet, elle s’approche d’une flaque d’eau de pluie. Lorsque son visage passe dessus, il se contemple. Son esprit brûle, souffrant des quelques notions que cette connaissance lui apporte.
Vampire. Il ne sait pas pourquoi, mais ce n’est pas une bonne nouvelle.
Seul. Toujours. Il hurle.*** Roëric Alokor sursauta. Quelque chose n’allait pas. Les vampires ne tombaient pas malades. Non. Ils ne suaient pas comme un fichu chevalier en plein désert. Non plus. Et surtout, surtout… ils ne déliraient pas. Enfin pas toujours. Et pas pour tous. Dû moins cela ne lui était jamais arrivé.
Il toussa, d’abord avec maîtrise, puis de plus en plus fort, de plus en plus grassement.
Voilà quelques années qu’il se savait pas loin de la folie. Peut-être avait-il franchit le cap finalement. Ou peut-être pas. Si cette idée l’indifférait avant, il ne pouvait plus avoir ce luxe. Étant lié à un dragon, une tare pareille était à coup sûr transmissible.
Il se calma. Ou plutôt se força au calme. L’idée était peu probable. Il devait accepter le fait qu’il était malade, malgré son statut et que cela lui causait bien plus qu’une entaille supplémentaire à sa fierté.
Point positif, ce n’était pas le cas d’Isyndar, qui grandissait chaque jour un peu plus. Points négatifs, c’était le cas de beaucoup d’autres loups, ce qui étonnement, l’inquiétait. Malgré son scepticisme, ils l’avaient acceptés parmi eux. Bien sûr le dragonnet y était en grande partie pour quelque chose, n’empêche qu’ils leur étaient suffisamment reconnaissant pour ne leur vouloir que du bien. Pire encore Mélusine, quoiqu’essayant de paraître plus forte était probablement atteinte elle aussi. Et ça ce n’était pas acceptable.
Comme si cet étrange délire lui avait redonné des forces, il se leva. Une idée affreusement stupide. Il chancela, mais parvint à tenir bon. Le campement, presque moribond s’activait. Cela ne pouvait signifier qu’une chose : ils avaient trouvés… n’importe quoi. Pourvu que cela les aide."Allons voir, Isyndar…"La pensée étant bien moins douloureuse que les mots. Sauf nécessité absolue, genre la fin du monde, il préférait ne pas user de ses cordes vocales. Excepté pour tousser bien sûr, mais ça il s’en passerait volontiers.
Ils tombèrent sur le guérisseur. Un mage a peu près aussi utile qu’une paire de sandales en plein hiver. Il était injuste, bien sûr et il le savait, néanmoins c’était une situation extrêmement douloureuse et frustrante. Roëric devait évacuer la pression, malheureusement il n’y avait pas d’ennemis à découper. C’était ça le pire avec les épidémies.
Le vampire refusa de se recoucher, puis partit avec les autres : les moins malades et les plus motivés. Il faillit tomber, mais Mélusine le soutint. Entre deux toux, elle lui exprima son mécontentement. Apparemment, ils en avaient tous plein les bottes.Oh ! Il y a bien une ou deux choses qui me pousseraient à rester au lit, mais ce n’est pas vraiment le moment.Une toux grasse lui déchira la gorge. Pourquoi l’avait-il ouverte déjà ? Heureusement, elle ne semblait pas l’écouter, en plus de tout le reste, se prendre une gifle bien méritée achèverait ce qui restait de son moral. Soit pas grand-chose.
Monter et descendre de la monture fut pénible avec toutes ces courbatures. Néanmoins il n’en montra rien, ou pas grand-chose. Trop fier pour cela. Cette attitude fut brisé deux secondes plus tard par une série de toux dévastatrices.
De toute évidence, les nouveaux venus ne pouvaient pas les aider. Ils ne pouvaient même pas s’aider eux-mêmes. Il laissât les loups s’occuper d’eux, sans s’intéresser plus que ça à cette histoire. Visiblement Mélusine connaissait la femme et le reste de la meute s’inquiétait au sujet d’un homme mûr.Aucune idée. Jamais vu. Mais il est dangereux, ça s’est vrai.Il y avait du pouvoir chez cet homme, un aveugle l’aurait compris. Et ils n’étaient pas vraiment en état de subir un assaut. Cependant il serait tout aussi idiot de le provoquer."Je n’ai jamais été doué pour la diplomatie… Que fait-on de lui Isyndar ?" |
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| Sujet: Re: Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... Mer 23 Jan 2013 - 17:20 | |
| Décidément le Dracos ne laissait pas une once de répit à la petite dragonne. A peine sur terre, elle avait déjà essuyé pas mal de contre coup. Bien trop pour une petite créature comme elle.
La vie était-elle toujours comme ça ? Remplis de tumultes et ne laissant pas son esprit tranquille ? Elle vivait sur les routes avec son lié, et ils ne cessaient de tomber de Charybde en Scylla. Mais là c'était le pompon. Parce que une naissance avec un lié à qui elle trouble et chamboule la vie, les aléas d'une vie de bandits de grand chemin, avec son lot de vols, d'agressions, et la misère de ses membres. Au fond d'elle quelque chose continuait de s’iriser dans le sens contraire de ses écailles argentées.
Mais là, elle connaissait le pire que sa courte vie pouvait supporter. Son lié souffrait. Même s'il cherchait à passer outre, luttant jusqu'au bout de ses forces, pour montrer son courage, mais Isyndar sentait au plus profond de son être que la faiblesse de son corps prenait pas à pas le dessus. Que pouvait-elle faire ? Et rien n'était pas envisageable pour elle. Elle ne pouvait pas laisser son dragonnier dans le besoin. Quel genre de dragon serait-elle sinon. Même si son dragonnier n'était pas le seul touché, il était le seul qui importait pour la petite écaillée. La meute qui leur servait de refuge et de compagnie n'était pas épargnée et même si celle-ci lui faisait un accueil respectueux et qu'elle était l'attention de tous, Isyndar ne pouvait se préoccuper de ses hommes qui eux aussi tombaient comme des mouches. Son attention était centrale, son lien était unique et à sens unique. Les autres restaient encore des étrangers pour la toute jeune créature.
Elle avait beau lui demander de rester tranquille, à se reposer, mais rien y faisait. Le voilà debout à cheval. Ce n'était pas la place d'un malade. Mais que voulez-vous, son dragonnier était une vraie tête de mule. Et ses protestions restaient encore et toujours réponses mortes. Il y avait des choses qui allait devoir changer dans leur relation. Elle n'allait pas continuer à s'angoisser pour lui et qu'il avance sans penser aux conséquences.
La rencontre avec d'autres hommes se fit encore dans la peine et la maladie. Ils n'étaient donc pas les seuls à souffrir. D'autres aussi. Une épidémie qui s'attaquait à tous. L'espoir d'une guérison pour Roëric s'évanouissait encore. Même si la puissance de l'homme face à eux ne faisait aucun doute, il n'était pas en état de leur nuire.
"- Qu'importe qui il est, nous ne pouvons laisser un homme dans le besoin de la sorte. Nous avons à panser nos blessures, mais ce n'est pas une raison pour laisser un homme souffrir sans un regard pour lui."
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| Sujet: Re: Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... Mer 23 Jan 2013 - 18:08 | |
| « Où est-ce que je suis ? » S'interrogea Klaus en ouvrant les yeux un peu sonné, sa tête était lourde et lui faisait atrocement mal. Il en vint même à se demander si quelqu'un n'était pas à l'intérieur pour lui appliquer de petits coups régulièrement pour lui rappeler que la douleur et belle et bien présente. Sa vision était floue et semblait revenir peu à peu, il ne savait plus où il se trouvait et le décor n'était plus exactement celui qu'il avait quitté. Il faisait sombre et au loin on pouvait apercevoir un lac, alors il se releva lentement observant les alentours qui apparaissaient tout aussi embrouillés que son esprit, une odeur de brûler vint lui titiller lentement les narines tandis que l'homme essayait de se situer. Peut-être qu'en réalisant quelques pas il pourrait trouver quelqu'un qui serait capable de répondre à ses questions, mais visiblement il ne semblait pas y avoir âme qui vive. Et pourtant, il n'eut pas le temps de se retourner qu'une voix l'interpella aussitôt :
Attention derrière toi...
Son regard chercha longuement à trouver de qui il s'agissait et sans qu'il arrive à apercevoir quoi que ce soit, il eut tout juste le temps de réaliser un petit saut en arrière et éviter une boule de feu destiner à l'abattre. Néanmoins, il n'y avait rien, du moins rien que ses yeux arrivaient à distinguer, d'où était-elle venue ? Sur ses gardes, Klaus tenta de mettre la main à l'intérieur de sa veste pour vérifier qu'il avait toujours le morceau du chant récupéré dans la bibliothèque, mais rien. Il n'y avait plus le parchemin et seul sa dague était encore bien présente, son visage habituellement neutre changea lentement, paniqué ? C'était un bien grand mot pour le moment, mais il n'en était pas loin. Un autre soucis se posa lorsqu'il distingua une silhouette encapuchonnée lui faisant face, sa carrure était un peu moins imposante que la sienne bien qu'un peu plus grande et pourtant elle lui ressemblait étrangement.
« Qui es-tu ? »
Allons, pourquoi sembles-tu aussi surpris de me voir ? A première vue, tu n'as pas changé, du moins... Physiquement. J'ai hâte de me rendre compte de l'étendue de tes pouvoirs après toutes ces années.
Cette voix, elle lui était familière et pourtant, il n'arrivait pas à mettre un nom dessus, probablement victime d'un choc un peu trop brutal sur la tête il ne s'en souvenait plus. Il ne restait plus à Klaus espérer qu'elle lui revienne le plus rapidement possible. Tout de même méfiant et sur la défensive, il sortit sa dague de sa veste tout comme son opposant qui mimait chacun des mouvements qu'il entreprenait. Un grognement s'échappa alors de l'humain qui n'appréciait pas du tout d'être singé. Tenant son arme d'une main ferme il leva la seconde en direction de cet inconnu qui fit exactement la même chose sans même négliger le moindre détail, ses yeux sombres essayaient de visualiser le visage de l'individu dissimulé sous ses vêtements, mais rien. Une boule de feu s'échappa brusquement de la main de Klaus pour se diriger vers son potentiel adversaire qui fit exactement la même chose. Toutefois, l'impact fut bien plus violent qu'il le pensait et l'explosion des boules de feu le propulsa en arrière sur quelques mètres en direction du lac, à l'aide de sa dague qu'il planta dans le sol il réussit tout de même à ralentir sa chute et s'arrêter tout près de l'étendue d'eau.
« Mais qu'est-ce que tu es... Et que me veux-tu ? Ce n'est pas le moment, j'ai d'autres problèmes plus important que ça à régler. »
Oh oui ça je n'en doute pas une seconde, mais ne te manquerait-il pas quelque chose ? » Un sourire se dessina alors sous cette immense capuche qui lui recouvrait le visage pour enfin le voir plonger sa main à l'intérieur de sa veste et sortir le bout de parchemin qu'il manquait à Klaus. Je suppose que ceci est à toi, non ?
Stupéfait, il savait désormais où était passé le morceau du chant et alors qu'il se tenait prêt à aller le récupérer, il ne pouvait plus bouger, ses jambes étaient immobilisées complètement jusqu'à la taille, seul ses mains étaient encore libre de bouger. Et pourtant, il ne l'avait pas vue jeter le moindre sort pour l'entraver de la sorte, l'homme s'approcha alors lentement de Klaus qui désespérément tentait de lui envoyer boule de feu sur boule de feu, mais tous les sorts qu'il envoya furent déviés d'un simple geste de la main qui les faisaient disparaître avec une simplicité déconcertante. Et quand il arriva à sa hauteur, le Magicien ne bougeait plus, complètement immobilisé de la tête au pied, seul le visage était encore dans la capacité de bouger légèrement, d'un petit mouvement l'inconnu vint remettre le morceau du chant perdu à l'intérieur de la veste de son propriétaire affichant toujours sans la moindre gêne ce petit sourire moqueur. Puis l'inconnu grogna à son tour.
Ne vont-ils donc pas cesser de beugler de la sorte ceux-là... C'est insupportable, je me demande comment tu fais. [/blur]
« Comment je fais quoi ? » S'étonna Klaus qui ne voyait pas où il voulait en venir.
Décidément... Tu n'as pas changé, il faut encore tout te dire... Cet endroit ne te semble pas familier n'est-ce pas et pour cause... Je ne suis pas sûr moi-même qu'il existe vraiment.
« Comment ça ... » Alors qu'il allait poursuivre sa phrase, de drôles de voix vinrent attirer son attention, venant de nulle part et partout à la fois. Ils étaient plusieurs, des hommes, mais aussi une femme et pourtant, autour de lui il n'y avait toujours rien si ce n'est, cet homme qui prétendait le connaître. D'ailleurs, Klaus ne savait toujours pas qui était cette personne et alors qu'il s'apprêtait à tenter de se libérer l'homme vint plaquer sa main sur son torse, derrière lui se trouvait le lac qui avait approché alors qu'il n'avait pas bougé d'un pouce, puis son sourire disparu rapidement quand il le poussa dans l'eau sans que l'humain puisse être libre de ses mouvements. Et au fur et à mesure qu'il coulait au fond de l'eau, les voix qu'ils entendaient se faisaient de plus en plus clair jusqu'à ce qu'il ferme les yeux pour se laisser aller...
« Celui là !! c'est lui ! »
« Oh ma tête... Mais qu'est-ce que... » Cette fois-ci il se réveilla belle et bien au milieu de l'endroit dans lequel il s'était écroulé, l'agitation ambiante avait certes un peu forcé les choses, il fallait donc se douter que le réveil de l'homme se ferait plutôt de manière brutale. Et pour cause la première personne qu'il aperçut en ouvrant les yeux, était un membre de la horde et son visage lui était plus que familier étant donné qu'il s'agissait de l'homme qui accompagnait Mélusine durant leur fuite en plein Gloria pour échapper à la garde. Son premier réflexe bien qu'encore un peu dans le brouillard fut de tendre le bras pour lui et utiliser le sort de choc pour le faire valdinguer plus loin pour qu'il puisse se relever et venir s'asseoir en se tenant la tête avec l'autre main : « Met là un peu en veilleuse. » Klaus ne prit pas la peine tout de suite d'observer les alentours bien trop préoccupé par sa tête qui lui faisait atrocement mal, son sort n'avait pas fonctionné ? Difficile à dire, d'autant plus qu'il était en nage, ce rêve qu'il venait de faire où il coulait était finalement bien plus réel qu'il n'y paraît à moins qu'il s'agisse simplement d'une coïncidence et encore que. Mais rapidement, quelque chose de bien plus important attira son attention, il y avait une odeur qu'il reconnaissait, un parfum qu'il n'appréciait pas et pour cause, il releva lentement la tête en se la tenant toujours pour voir ce qu'il en était des autres hommes et là, son expression changea brusquement, un vampire... Et un Dragon ? Du moins un très jeune dragon...
« Impossible ! » Il se releva d'un bond et hésita un court instant à se lancer sur lui, ses jambes encore un peu fébriles, sûrement fallait-il patienter un moment pour que les symptômes disparaisse complètement. Sans même chercher à comprendre il vint plaquer ses mains l'une contre l'autre pour les écarter lentement, laissant se dessiner à l'intérieur une petite sphère d'énergie grossissante au fur et à mesure que les secondes passaient. Puis son regard se posa alors sur Amelian qui était un peu plus loin encore plus ou moins inconsciente et là, nouvelle surprise, Mélusine. Elle la tenait dans ses bras, mais le plus étrange restait encore la présence de ses deux êtres qui faisaient face au Magicien, personne ne semblait dérangé par leur présence, et tandis que la sphère de Grondement grossissait à l'intérieur de ses mains il interpella la jeune femme :
« Je serais toi, je tiendrais tes hommes à l'écart si tu ne souhaites pas que les choses dégénèrent, une nouvelle fois...Mélusine... » Sur ses mots il esquissa un petit sourire et reporta son attention sur le Vampire qui se tenait droit, étrangement, il ne semblait pas dans son état, les vampires ne sont pas censé pouvoir tomber malade pourtant, non ? « Qu'est-ce que ça veut dire ? Que faites-vous ici ? Et surtout qu'est-ce qu'il fait là. » Klaus ne comprenait plus rien, avait-il reçu un coup sur la tête durant son absence ? Improbable, il n'avait pas de bosse ni rien, peut-être que la fièvre halluciner de nouveau ? Et Amelian qui n'était toujours pas réveillée, la décision était difficile à prendre... Mais il ne pouvait pas se permettre de lancer une offensive sur un être tenant un Dragon... Et cela qu'il s'agisse ou non d'un vampire. Sa sphère était fin prête à être lancée, mais soudainement, la quinte de toux de plusieurs hommes vint arrêter le sort et laisser Klaus plaquer ses mains l'une contre l'autre pour faire disparaître la boule d'énergie.
« Oh je vois... Un peu malade, donc un peu désespéré non... » Dit-il en esquissant un petit sourire moqueur tout en prenant le soin de s'étirer. « Un peu malade n'est-ce pas ? Mais cela n'explique en rien votre présence ici, d'autant plus que le soleil ne va pas tarder à se lever et il serait dommage de tomber nez-à-nez avec la garde. » Alors qu'il finissait tout juste de parler, des hommes de la Horde vinrent l'entourer, arme à la main, prêt à en découdre avec l'envie de venger leur frère attaqué un peu plus tôt, il n'était pourtant pas mort alors pourquoi en faire des tonnes, un petit soupire lui échappa alors qu'il s'apprêtait à reformer sa Sphère du Grondement gardant un oeil méfiant sur le vampire qui lui apparaissait étrangement calme... Quand la voix de la lame rouge vint l'interpellé mettant un terme à ce début d'affrontement qui allait retentir... |
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| Sujet: Re: Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... Mer 23 Jan 2013 - 20:33 | |
| Le noir. Le noir total, profond, comme un trou dans la mer, une abysse, dans laquelle il sombrait lentement, l'eau glaciale étreignant son corps et le poignardant de milles coups de couteaux. Mais le froid ne semblait pas venir de l'extérieur, c'était son corps lui-même qui semblait le produire, comme un sang gelé dans ses veines, ou un poison sinueux. Il n'avait plus de force. Plus aucune force du tout. Il se sentait aussi délicat qu'un enfant en bas âge. Si il avait été éveillé, il aurait fumé de rage et se serait récrié contre cette injustice, peut-être même, non, certainement, se serait-il relevé en se forçant pour retourner à ses occupations. Il ne supportait pas s'être faible et sans défense, si quelque chose avait le don de l'agacer presque autant que la magie, c'était ça. Mais pour le moment, il n'était pas éveillé, et il ne pensait pas, pas réellement. C'était dur à expliquer, de penser sans penser, mais de toute façon, ça n'avait pas la moindre importance à ce moment là, car la douleur l'occupait. Elle l'engourdissait, lui qui pourtant avait l'habitude des blessures au combat. Elle le pompait, le drainait, elle irritait ses poumons, sa gorge, lui donnait la fièvre. C'était sans doute cette dernière qui était la pire.
Une chaleur glacée, faisant palpiter ses tempes, rendant le moindre contact avec son crâne très douloureux, comme si celui-ci allait tomber en morceau ou exploser comme un tissu remplit d'eau. Que se passait-il ? Où était-il exactement ? Rien, aucune réponse à de telles questions. Qu'avait-il fait pour mériter de souffrir comme ça ? Il n'avait pas souvent été malade, mais chaque maladie lui avait coûté de longues semaines, des semaines passées à agonir avant que les guérisseurs ne parviennent à le sortir d'affaire. Depuis qu'il était maître d'arme, il n'avait subit ça qu'une seule fois, en plus de celle-ci, et se souvenait avoir fichu une belle trouille à ses hommes. Après coup elle avait dû menacer Mira du bâillon et de la mise à pied pour qu'il daigne arrêter de le sermonner en jouant les mères poules. Le poste ne lui allait vraiment pas bien, il en était ridicule. A faire peur. Et puis il était trop vieux pour avoir besoin d'une matrone, encore moins une matrone avinée et violente. Mais cette maladie là, celle qu'il subissait alors qu'il était étendu à terre, près de l'arbre, à l'extérieur de Gloria, n'avait rien d'une maladie classique. Ils en avaient discuté, lui et Klaus, avant de cambrioler la bibliothèque humaine, le mage pensait qu'il s'agissait de magie.
Alors qu'il gisait là, alors que sa cousine, sans qu'il le sache, posait les yeux sur lui pour la première fois depuis longtemps, aussi mal en point que lui, alors qu'un vampire et un tueur s'apprêtait, un bref instant, à se jeter sur le bec, tout ce à quoi il parvenait encore à penser, dans la demi inconscience qui l'avait saisit, c'était que cette maladie là ne pouvait pas exister tant elle faisait mal. Il ne voulait qu'une chose, que la fièvre disparaisse, que la douleur s'estompe. Il se sentait affreusement mal, chaque tressaillement lui arrachant des éclaires de douleur dans tout le corps, et particulièrement à la base du crâne, près de la nuque. Il n'était pas fier, pour un fois, et encore moins alors que son esprit lui revenait doucement, don malvenu dans un moment pareil. Il aurait préféré rester inconscient, au moins il n'aurait pas eut si mal... du moins, il espérait. Voeux pieux, de toute façon, il entendait les voix, lointaines et brouillées, puis un raclement intense qui explosa dans ses oreilles et amena des larmes à ses yeux encore fermés. Un bruit qu'il mit un instant à reconnaître. Et qui faillit lui faire chavirer le cœur. La garde, elle les avait trouvé, ça ne pouvait être que cela. La garde ? Il allait mourir, on le tuerait très certainement, il n'y avait pas à en douter. Son corps se mit à trembler avec encore plus de violence et, lentement, elle ouvrit ses yeux verts sur une vision aussi brouillée que son audition, qui mit un bref instant à s'améliorer.
Un bref instant pendant lequel ses deux êtres se télescopèrent en deux réactions contraires. La femme en lui, dont elle avait actuellement le corps, eut instantanément peur, pour elle, pour Klaus, pour ses hommes. Elle se méprit sur l'identité des silhouettes, pensant à la garde de la ville, et en sentant les bras autours de lui, faillit, sous la pression du stress, de la douleur et de la fatigue, fondre en larme. L'homme, lui, aurait eut le réflexe d'empoigner sa lance et de se jeter sus aux ennemis si il n'avait été si faible et chancelant. Malade ou pas il devait protéger ses hommes. Et puis ça ferait quelques gardes en moins. Et où était le mage ? Qui était l'individu qui osait porter les mains sur lui sans que ses lames ne lui ai déjà arracher la tête. Finalement, le choc des deux lui fit prendre la parole, ou du moins il essaya, ce qui sortit de sa bouche fut un espèce de gémissement à demi apeuré à demi colérique, plein de souffrance et de questionnement devant la scène qui se précisait devant ses yeux.
« K...laus.... » Il cligna des yeux, frémit en tentant de se redresser « Klaus! Est ce que ça... » La phrase se perdit dans une toux redoutable qui faillit lui couper le souffle. Une main sur sa bouche, il s'effondra contre la personne qui le tenait, tremblant et brûlant plus que jamais, éperdu. De longues minutes, il fut à sa toux et lorsqu'enfin il se calma, son gant était tâché de sang. Un frisson le parcourut. Sa gorge était en feu, le torturait. Il leva des yeux brouillés de larmes sur le soutient qui ne l'avait pas quitté. Et mit un bref instant à la reconnaître. C'était vraiment elle ? Elle était là ? Comment cela se faisait ? Comment les avait-elle trouvé ? Et pourquoi, surtout, pourquoi après son éloignement.... ? Mais il était heureux, même si sa joie était un peu amoindris par la situation. Elle n'avait pas l'air bien, nota-il vaguement. Levant sa main la plus propre, il la posa sur sa joue, s'apprêta à parler, et toussa de nouveau. Un maigre sourire, navré, fleurit sur ses lèvres devenues très pâles. « Je suis contente de te voir.... tu m'as... manqué » Nouvelle quinte de toux. Il crachait vraiment ses poumons, quelle horreur. Posant son front contre l'épaule de Mélusine, il tenta de se contenir, vacillant de nouveau et frôlant l'inconscience. De l'autre coté, Mira, son bras droit et l'un des deux chanceux à n'avoir pas l'air d'être touché bondit vivement. Jusque là, il n'avait pas vraiment sut quoi faire, surtout en voyant le mage se relever, le vampire et la louve... mais sa patronne avait vraiment besoin de soutient. Il contourna avec précaution le dragonnier et le tueur et rejoignit Amelian et Mélusine. Le maître d'arme lui grogna d'une voix rauque et cassée d'aller se faire prendre par une chèvre et tenta une nouvelle fois de se redresser. Peine perdue. Pas comme ça. Par désespoir, elle finit par soupirer
« On a l'air de jouer une reprise de la Princesse sauvage là dites moi, c'est d'un joyeux hein... » Il inspira à fond, et se passa une main sur le front « Je n'en peux plus.... On ne peux pas rester ici » Il se tourna vers Mélusine « Tu veux bien nous aider, dit ? On a la garde aux trousses, et ils sont vraiment pas content... j'ai... j'ai peux-être poussé le bouchon un peu loin cette fois-ci.... »
Et Klaus ? Il semblait aller bien... c'était déjà ça. Il commençait à s’attacher à lui, tout bougon qu'il ai put paraître au départ.Et puis au milieu de cette assemblée, et surtout avec Mélusine, il ne devait pas se sentir particulièrement bien. Mal à l'aise ou plutôt, énervé ? Il l'observa doucement. « Vous voulez bien nous accompagner ? » Puis tourna son regard et se tendit brusquement en le posant sur Roeric. Qu'est ce que.... Il bondit littéralement sur ses pieds, empoigna sa lance à pleine main sans laisser le temps à personne le temps de réagir et tenta de se jeter sur le dragonnier. Tenta, parce qu'au même moment, une nouvelle quinte de toux le prit et il s'effondra de nouveau. |
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| Sujet: Re: Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... Jeu 24 Jan 2013 - 23:19 | |
| Que ne venait-elle pas de dire là ? Roëric avait à peine terminé de dire qu'il était dangereux que l'homme s'éveillait soudain, envoyant valser un pauvre loup qui n'avait absolument rien demandé, quoi que si en fait, il l'avait reconnu... Et Mélusine ne tarda pas à faire de même, cette voix... Maudits soient les esprits, encore LUI ??? Elle le fixa, les yeux ronds et la bouche ouverte tandis qu'il faisait apparaître une sphère entre ses mains. Non mais il le faisait exprès ou quoi de toujours apparaître partout où elle avait le malheur de tourner les yeux ? Est-ce qu'il la traquait ? Et puis d'abord, que faisait-il avec Amelian ?
Toute ces questions devraient attendre, il n'avait tout de même pas l'intention de balancer cette boule sur Roëric non ? Si ? A la réflexion, il en était tout à fait capable... Avait-il vu la petite dragonne ? Bien entendu, il ne pouvait pas ne pas l'avoir vu à moins d'être totalement aveugle ce qui ne semblait pas être le cas... Il parla sans quitter le vampire des yeux :
« Je serais toi, je tiendrais tes hommes à l'écart si tu ne souhaites pas que les choses dégénèrent, une nouvelle fois...Mélusine... »
Alors là pour le coup il avait de la chance qu'elle ai les mains prises parce que la moutarde menaçait de lui monter encore une fois au nez pour de bon, la présence de cet homme n'était vraiment pas bonne pour ses nerfs... Elle répliqua vertement :
« SI tu voulais vraiment éviter que les choses dégénèrent Klaus tu commencerai par éviter de les menacer... On a compris que tu étais magicien, il n'est pas utile d'en faire étalage comme un paon faisant la roue ! »
Tranchante, sa voix avait pourtant perdu son timbre agréable. Rauque et presque éteinte, elle était à l'image de toute la horde et de Mélusine elle même : malade... Malade à crever, malade à se rouler par terre de souffrance mais elle était bien la dernière qui s'abaisserait à de telles extrémités. Elle réprima une quinte de toux, prise soudain de faiblesse comme beaucoup d'entre eux mais fit l'effort de répondre à la question poser :
« Il est à sa place parmi nous, et sa dragonne de même. Ils sont de nôtres, ne t'en déplaise et inutile de me dire qu'il est différent, je suis assez grande pour le remarquer par moi-même... »
Elle s'essuya les lèvres où perlaient un peu du sang que crachait désormais ses poumons, il ne manquait plus que cela tiens... Le teint blême elle provoqua le mage du regard, son regard fiévreux promettant milles et unes morts plus ou moins agréables à celui qui oserait remettre en doute ses choix ou s'attaquer à l'un des siens comme elle le disait. La boule d'énergie avait disparue des mains de son ennemi personnel toutefois, ce qui calma quelque peu les ardeurs de chacun. Las, certains loups parmi les plus atteints vacillèrent, les armes étaient bien lourdes entre les mains des malades. Ce n'était décidément pas le bon moment pour se battre, l’autre semblait l’avoir compris.
« Très observateur... Evidemment que nous sommes malades, les trois quarts des habitants de Gloria le sont au cas où tu ne l'aurai pas remarqué. D'ailleurs après le temps que tu y a passé comment se fait-il que tu sois en forme ? »
Cette injustice l'agaçait, pourquoi ne pouvait-il pas être malade comme tout le monde tiens, cela aurait réglé quelques soucis comme le fait par exemple qu'il tienne en respect son vampire… »
« Nous sommes ici parce que nous l'avons décidé, nous sommes libres il me semble non ? D'ailleurs rien qu’à votre tête il est facile de deviner que vous vous attendez à êtres poursuivit alors vous devriez êtres heureux de notre présence… »
Elle finissait à peine sa phrase lorsque Amelian s’agita, détournant instantanément l’attention de la louve vers elle. Le mage pouvait aussi bien mourir sur place, Mélusine n’avait d’yeux que pour sa cousine qui ouvrait les yeux. Inconsciente du monde l’entourant, la jeune femme ne s’était même pas aperçu que la tension était remontée entre les loups et le mage et que seul l’éveil de la Lame Rouge avait évité un affrontement. C’était sans importance, elle tendait l’oreille à Amelian qui balbutiait :
« Je suis contente de te voir.... tu m'as... manqué »
Le reste s'effaça d’autant plus tandis qu'elle plongeait le regard dans ceux de sa cousine, un peu honteuse pour le coup. De son côté aussi le manque avait été réel et douloureux mais elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle même, c'était elle qui avait rompu tout contact, allant même jusqu'à éviter soigneusement les endroits où elle savait risquer de la rencontrer. Pourquoi ? Elle n'aurait su le dire elle même... Après les drames qu'elle avait vécu elle s'était senti incapable de rejoindre la seule personne qui aurait pourtant pu comprendre. Amelian l'aurait interrogé, elle aurait voulu savoir, comprendre, la faire parler... Et elle ne s'était pas sentie prête, elle avait ressenti le besoin quasi animal de s'isoler afin de mieux lécher ses blessures, afin de mieux s'apitoyer sur elle même aussi peut-être... Et aujourd'hui ? Etait-elle prête ? Bien sur que non... Elle ne le serait jamais. Gauche, elle hésita sur la conduite à tenir, ne sachant pas trop comment s'adresser à celle qu'elle avait évité si longtemps. Finalement elle opta pour un sourire tremblant et s'apparentant plutôt à une grimace :
« à moi aussi, tu m'as manquée... Je suis désolée... »
Elle détourna le regard, furieuse de sentir qu'il s'était embué. Ce n'était certainement pas le moment rêvé pour fondre en larme ici et maintenant et encore moins sous les yeux de l'ours mal embouché qui se dandinait un peu plus loin !
La princesse sauvage... Ce petit clin d'oeil aux pièces de leur enfance la fit sourire, et lui permis aussi bizarrement de reprendre pied, c'était agréable de voir qu'Amelian n'avait pas changé...
« Tu veux bien nous aider, dit ? On a la garde aux trousses, et ils sont vraiment pas content... j'ai... j'ai peux-être poussé le bouchon un peu loin cette fois-ci.... »
Elle pencha la tête, faussement interrogative :
« Loin loin, ou loin... très loin ? » demanda-t-elle sur ce ton taquin qu'elles connaissaient bien toutes les deux, l'ayant si souvent utilisé lorsqu'elles faisaient tourner les gardes de la capitale en bourriques.
Elle n'attendit pas la réponse toutefois, le temps était bien loin où elles étaient recherchés pour de petites broutilles. L'une et l'autre risquaient à présent des peines très lourdes, ce n'était donc pas le moment de s'amuser. Elle ouvrit la bouche, prête à ordonner le signal du départ lorsque tout à coup Amelian échappa à sa prise pour sauter sur ses pieds, zut...
« Hey non arrêtes ! »
Un vent de panique souffla sur le petit groupe, et sur Mélusine surtout... Roëric était très faible et pas en état de se défendre, Amelian de son côté n'était pas beaucoup mieux... Qui des deux blesserait l'autre ? C'était difficile à dire mais ce qui était sur c'est que les deux résultats seraient aussi douloureux pour elle. Elle voulu s'interposer mais comprit que sa faiblesse ne le lui permettrait pas :
« Ne le blesses pas ! »
Auquel des deux s'adressait-elle ? Elle ne le savait pas elle-même mais cela n'avait plus d'importance, Amelian s'était effondrée à nouveau et elle même sentait se sentait chanceler. Un loup se précipita pour la soutenir tandis qu'elle se penchait vers sa cousine :
« Je t'expliquerai, je te le promet mais s'il te plaît... fais moi confiance au moins jusqu'à ce qu'ai pu tout te dire... C'est folie je le sais, mais je l'aime... Patientes au moins jusqu'aux explications, il sera toujours temps de m'étrangler après... » murmura-t-elle à son oreille
Cette révélation était fracassante, elle avait donc pris grand soin de n'être entendu que d'elles deux. Elle n'aimait pas beaucoup se révéler ainsi mais ce n'était pas comme si elle avait le choix, c'était la seule chose au monde qui pouvait décider Amelian à patienter avant d'étriper le vampire... Peut-être du moins... Oh dracos, faites qu'il comprenne...
Et le mage alors ? Comprendrait-il lui ? Aucune chance... Elle lui jeta un regard , goûtant toute la tension de la situation et leva une main :
« Déclarons un temps mort, nous devons avant tout partir d’ici… »
Dernière édition par Mélusine Lorey le Dim 27 Jan 2013 - 17:52, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... Ven 25 Jan 2013 - 20:28 | |
| Roëric leva les yeux au ciel en voyant le louveteau valdinguer. Si lui n’était pas un expert en diplomatie, que dire de cet humain ? Il semblait exclusivement taillé pour prendre les gens à rebrousse poil, spécialiste pour se faire des ennemis partout, sans même le faire exprès. De toute évidence, il était très fort. Non pas que le vampire eut les moyens de mesurer sa puissance magique, mais il n’était pas né de la dernière pluie. Pour avoir survécu aussi longtemps avec un pareil caractère : il fallait être soit très chanceux, soit très puissant. Enfin, peut-être se trompait-il et jugeait cet homme trop rapidement. Une habitude prise au fil des décennies, car lorsqu’on vivait aussi longtemps, on cernait bien plus aisément l’âme humaine. Rarement à tort, mais cela pouvait arriver.
"Tu es la raison même, chère dragonne."
Ne s’étant personnellement jamais encombré d’une notion aussi ennuyeuse, il aurait préféré un bon coup de pommeau sur la tempe, juste histoire de savoir qui c’était avant de se jeter dans la gueule du loup. Enfin, de toute manière, il n’en avait guère les moyens. Comme une longue série de toux se chargea bien volontiers lui rappeler.
Évidemment, dès qu’il posa son regard sur lui, l’homme changea du tout au tout. Passant de « pas très civilisé » à « bête sauvage » en l’espace d’un battement de cœur. Il ne lui en voulu pas… après tout, son espèce faisait régulièrement cet effet aux humains. Particulièrement depuis le début de la guerre.
Impossible !
"Oui, c’est moi. Vampire au beau milieu d’humains mourant, accompagné d’un dragon. On n’aurait pas su mieux me définir."
Comme il se devait pour un primate sans plus de cervelle que nécessaire, il se mit tout de suite en posture de combat. Roëric ne bougea pas d’un pouce, observant d’un œil amusé la sphère d’énergie qui grossissait entre les mains du magicien. Il se demanda combien de temps ça prendrait avant que… Ah ! Voilà il s’en rendait compte. Ils n'étaient pas seuls au monde. En bon primate, il provoqua la louve, ce que n’importe qui d’autre aurait considéré comme une faute stratégique grave. La répartie acerbe de Mélusine confortant cette prédiction.
Passé une période de confusion, l’humain sembla comprendre la situation. Mais déjà le vampire avait reporté son attention sur la louve, personne ô combien plus importante à ses yeux. La vision qui s’ensuivit était extrêmement dérangeante. D’un coté, elle confirmait… il ne savait pas trop quoi… le « truc » qui se développait lentement mais sûrement entre eux deux. De l’autre, la maladie gagnait du terrain… Elle saignait. Chez les humains ce n’était jamais bon signe.
Il résista tant bien que mal contre la tentation d’ordonner à ce fichu mage de la soigner. Car il sentait que si cela venait de lui, il refuserait net et s’accrocherait à cette décision comme un noyé à son morceau de bois. Quelle attitude adopter ?
"Il semble avoir une protection contre ce mal… Qui sait peut-être que me gorgé de son sang me permettra de l’acquérir."
Néanmoins le vampire ne pouvait prendre ce risque, dans la mesure où il n’était pas certain de pouvoir gérer le combat dans son état et qu’il ne voulait pas les mettre en danger. Surtout elle. Il ne répondit donc pas.
Mélusine semblait être parvenue à un accord avec… Qui, d’ailleurs ? Enfin le patron de tout ce beau monde apparemment. Mais ça c’était avant qu’il ne le voit. Ensuite vint l’éternelle réaction humaine, si prévisible… si ennuyeuse. C’était dans ce genre de situation qu’il se rendait compte à quel point sa louve était unique en son genre. Merveilleuse de nouveautés. Entre deux toux, il rit.
Vous êtes…
Quoi ? Il chercha un instant le mot adéquat… Pas une insulte, pas vraiment, mais quelque chose qui qualifierait ces nouveaux venus.
... Tellement humain.
Oui, c’était bien ça. Voyant qu’il s’était attiré quelques regards interloqués parmi les louveteaux, il précisa :
Les loups et les humains. Pas la même chose… Non, pas du tout. Et je préfère de loin les premiers…
Roëric réprima un nouveau rire. C’était plutôt malvenu et il préférait ne pas tenter cette fichue toux, qui semblait toujours intervenir au pire moment. D’autant plus que Mélusine souhaitait apparemment faire la paix avec ces individus, dû moins avec une, n’ayant pas l’air de porter le mage dans son cœur.
L'inquiétude sincère de sa louve lui donna l’envie de sourire. De vraiment sourire. Posant son regard métallique sur le mage, il avait l’air de celui qui vient de gagner la manche mais qui est trop modeste pour le clamer haut et fort.
« Déclarons un temps mort, nous devons avant tout partir d’ici… »
Le vampire haussa les sourcils, perplexe. D'une : il était peu probable que le mage humain l'écoute, de deux : ils n'avaient pas grand chose à craindre de la garde. Comme tout le monde, ils devaient être malades, et les rares sur pied devaient empêcher tout une cité de partir en... Enfin vous avez compris l'idée. Foutu pour foutu, le vampire décida d'engager la conversation.
Roëric Alokor, et toi ?
Peu de chance qu’il en ait quelque chose à faire. Encore moins qu’il lui réponde. Mais, hé ! Fallait bien entamer la conversation. Car autrement il allait devoir le tuer. Ou mourir. Aucune des deux perspectives ne l’arrangeant particulièrement.
Klaus, non ? Marrant, mais ton nom me dit quelque chose.
Sans sortir l'épée de son pommeau, ce qui aurait été une provocation, il l'utilisa comme bâton, pour s'appuyer. Malade, avachi sur la pauvre Sophia, il ne se départit pas d'un sourire peut-être ironique ou peut-être simplement fatigué. Lui-même n'en sachant trop rien.
Dernière édition par Roëric Alokor le Lun 28 Jan 2013 - 0:12, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... Dim 27 Jan 2013 - 19:45 | |
| Klaus venait de poser une série de questions dont les réponses ne l'intéressaient pas vraiment, la présence inattendue de ce Vampire l'avait quelque peu troublé, seul le réveil d'Amelian vint mettre un terme à cet affrontement qui allait débuter, se ravisant en faisant disparaître sa Sphère de Grondement, il ne prêta pas attention une seconde aux paroles que pouvait proférer Mélusine se contentant d'observer la lame rouge qui faisait surface, l'espace d'un instant il avait réussi à oublier toutes les autres personnes pouvant se trouver sur les lieux, la horde, les lames rouges et même le vampire ainsi que la présence de ce dragon en modèle réduit.
D'un geste de la main sans même se soucier de son environnement il plongea la main à l'intérieur de sa tenue le plus doucement possible, après tout le moindre geste un peu trop brusque serait sûrement interprété comme une menace chez ces imbéciles de loups. Du bout des doigts il effleura le morceau de parchemin qu'il avait toujours sur lui, soupirant très légèrement de soulagement il ressortit sa main en observant tour à tour les prétendants et fut interloqué face à la proximité dont faisait preuve Mélusine et Amelian, visiblement, elles se connaissaient. Se pourrait-il que l'amie dont avait parlé la lame rouge en venant le libérer de la prison n'était autre que cette personne détestable que représente la louve.
S'il voulait bien les accompagner ? Avait-il le choix ? A vrai dire, rester ici ne servirait à rien. Puis il ne pouvait pas se permettre d'abandonner Amelian ici dans un tel état, d'autant plus que le sort de soin semblait avoir fonctionné sur lui, il pourrait certainement réussir sur cette dernière. Il se contenta d'acquiescer d'un mouvement de la tête et alors que tout semblait plus ou moins s'arranger, la lame rouge fit un bond en voyant à son tour le vampire qui faisait face à Klaus, et alors qu'elle s'apprêtait à lui foncer dessus une nouvelle quinte de toux vint mettre l'attaquante au sol tandis que Mélusine tenta de mettre un terme à ce semblant de combat prise de panique. Et alors qu'elle se justifiait à son « amie » l'homme reporta son attention sur le vampire en souriant très légèrement. Quand le regard métallique du sang-froid vint se poser sur les yeux sombres de Klaus la voix de la louve vint perturber légèrement cette ambiance pesante qui avait pris place au coeur de ce petit bosquet.
Il est vrai qu'ils devaient partir, car malgré que la maladie bien présente à Gloria devrait occuper les gardes, ce cambriolage de Bibliothèque n'était pas passé inaperçu. Tôt ou tard, ils se lanceraient à la recherche des voleurs et il ne faudrait pas que cela tombe au mauvais moment. Une décision devait être prise et alors que Klaus allait tenter de prendre la parole, le vampire fut le premier des deux à l'aborder, qu'espérait-il ? Réussir à survivre en le noyant sous un tas de questions sans grands intérêts ? Ou peut-être que l'haleine fétide qui se dégageait de son orifice était son arme secrète et d'après ce parfum nauséeux, il allait réussir à atteindre son objectif très vite. A quoi bon répondre ? Mélusine avait prononcé son nom déjà, à ces yeux, Klaus ne devait pas être grand-chose, mais visiblement la réflexion chez ce sucer de sang n'était son point fort.
« Bien, Roëric... C'est ça ? Je ferais abstraction de cette tentative futile de diversion. » Observant le Vampire, il ne lui trouvait rien d'intéressant et encore moins menaçant. Son aura magique ne révélait rien de dangereuse, si ce n'est que la lame dans son fourreau n'annonçait rien de bon, mais aux vues de son état actuel la seule véritable menace était celle de l'odeur fétide qui émanait de lui.
« Acceptons simplement cette trêve sans avoir à jouer la comédie l'un et l'autre si cela ne vous fait rien. D'autant plus que je m'en voudrais de tuer le petit protégé de notre chère Mélusine. » Dit-il en esquissant un sourire tout aussi ironique que le précédent. Dans son dos, une sensation de chaleur vint l'envahir, le soleil se levait lentement et déjà les quelques premiers rayons venaient effleurer les vêtements du Chasseur qui reporta son attention sur Amelian contournant le plus simplement possible Roëric qui une fois la silhouette de l'homme qui lui faisait de l'ombre disparut sentirait la douce et agréable lumière de l'astre sur son visage.
« Je suis une nouvelle fois désolé... » lui murmura Klaus d'une voix posée approchant ses mains de son torse. Il savait que ce qui allait suivre mettrait en rogne la lame rouge et que son état pourrait vite décliner si elle n'encaissait pas le sort de soin qui allait suivre, mais il n'avait pas le choix si le sort avait fonctionné sur lui, il devrait marcher sur elle, c'était en fait plus ou moins son cobaye pour cette occasion, bien qu'il n'ait pas choisi la personne la plus ouverte à la magie pour ça. Quand il eut fini de formuler son chant Elfique il se redressa lentement en prenant la lance de la lame rouge dans ses mains en la tenant fermement, pour enfin jeter un regard à Mélusine qui était à ses côtés...
« Je vais vous suivre pour le moment, quant à la suite des évènements, advienne que pourra. »
Il ne prit même pas la peine de s'exprimer sur ce qu'il venait de faire à Amelian, il espérait simplement une chose, que la force dont elle avait fait preuve grâce probablement à son esprit-totem réussirait à jouer sur le temps de rétablissement qui devrait être le plus court possible, sachant pertinemment que sans son soutien, les choses tourneraient très vite mal en présence de la horde et du vampire...
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... Lun 28 Jan 2013 - 19:47 | |
| Elle eut un vague sourire à la taquinerie de sa cousine. Loin très loin hélas. Pas qu'elle le regretta un tant soit peu ce qu'elle avait fait. Mais du coup, cela ajoutait encore un peu de difficulté à une situation déjà assez inextricable pour être agaçante. Encore plus avec cette horrible maladie. Alors oui, pour le coup, elle avait poussé le bouchon un peu loin pour une seule soirée. Déjà qu'il y avait eut l'épisode de l'empoisonnement de Gregorist, puis la visite de courtoisie de Mélusine qui s'était transformée en bataille rangée, l'évasion de la prison et le vol dans la bibliothèque était sans aucun doute la goutte d'eau faisant déborder le vase. Elles étaient, de plus, toutes les deux recherchées et risquaient la mort pour leurs actions, alors un bonjour de la garde ne serait vraiment pas le bienvenu. Voulait-elle revenir en arrière, revivre le passé ? Non, elles avaient évoluées et, même si ce n'était pas pour le mieux, ça ne servait à rien de ressasser. Contrôler le temps était hors de porter de tous, même des plus grands mages. Et puis il y avait quelques bons cotés à leur poste respectif tout de même, comme le fait d'avoir faillit se faire appeler régicide. Mais tout cela se perdit dès qu'elle vit le vampire et tenta de l'attaquer. Un vampire ! Ici, parmi eux ! Mais qu'est-ce qu'il faisait là ? Ça ne se pouvait pas ! C'était une bête suceuse de sang, l'ennemi des humains, il ne pouvait pas simplement se trouver là comme si de rien n'était, comme si rien dans cette scène était parfaitement normale. Non mais elle croyait rêvé ! Si il pensait seulement un seul instant qu'il pouvait blesser l'un de ses amis...
Elle se figea. Ouvrant de grands yeux elle se sentit tomber alors même que les mots de Mélusine résonnaient à ses oreilles. Ne le blesse pas ? Et pourquoi donc, du Dracos, c'était un vampire, il fallait qu'elle l'élimine avant qu'il ne ravage le groupe ! Jetant un regard de pure incompréhension à la louve, un regard perdu et mêlé de souffrance, elle ne put que se laisser soutenir sans rechigner malgré la honte cuisante d'être ainsi assistée. Elle voulait bien lui faire confiance, c'était Mélusine après tout, mais..un vampire ? Qu'avait fait la louve pour s'attacher une bête pareille, un monstre ! Et elle se fichait d'être humaine et bornée et elle ne savait trop quoi d'autre. Elle n'aimait pas les vampires et elle le clamait haut et fort, et se fichait éperdument de ce que les autres pouvaient en penser. Elle assumait son humanité. Parce que les vampires n'avaient jamais rien apportés de bon, qu'ils ne faisaient que tuer et infecter, et que, même si ils le voulaient, ils ne pouvaient cohabiter pacifiquement avec les Hommes. Un loup et un mouton ne cohabitent pas. C'était pareil.
Puis ce fut le coup de grâce. Elle l'aimait.... ? Cette chose ? Son regard mua, d'incompréhension il devint dur, comme de l'acier sous la gaine verte. Elle hocha lentement la tête. D'accord, elle attendrait, mais mieux valait que les explications soient satisfaisantes où elle repeindrait leur cachette de l'intérieur du vampire. Sa cousine était la seule famille qu'elle possédait encore, et même si elles s'étaient éloignées l'une de l'autre, Amelian restait terriblement protectrice à son égard. Autant elle pouvait patienter avant de se voir expliquer le pourquoi du comment en ayant conscience des sentiments, aussi fou lui semblaient-ils, de la louve pour le monstre, autant si elle avait le moindre doute elle ne le laisserait pas s'en sortir vivant, fut-il des centaines d'années plus vieux qu'elle et plus puissant. Son amour pour Mélusine lui ferait retourner ciel et terre. Une trêve donc... il n'y avait guère le choix, après tout, ils étaient tous dans un sale état en dehors de Klaus qui faisait toujours face à la bête.
Klaus... elle ne se souvenait pas lui avoir demandé son nom. Qu'elle idiote elle faisait ! Elle aurait au moins put avoir cette courtoisie. Mais tant pis, elle le savait maintenant. Klaus.... il semblait guérit. Ou du moins, en meilleur état qu'eux. Voilà qui était rassurant, il y en avait au moins un qui valait quelque chose dans cette assemblée de malades. Le regard de la lame rouge et celui du chasseur se croisèrent alors qu'il venait vers elle, et elle eut un léger sourire à son encontre, n'ayant pour sa part absolument rien contre lui et le trouvant même assez agréable. Les mots qu'il prononça ternir un peu son sourire mais elle hocha la tête doucement pour montrer qu'elle savait. Il était bon, sous ses dehors bourrus, et même si il l'obligeait à subir la magie, c'était pour son bien et pas par jeux sadique. Voilà la seconde fois qu'il s'apprêtait à la soigner. Elle serra les dents et laissa le sort pénétrer son corps malgré les tremblements qui la secouait. Amelian se força à rester calme. Se mettre à paniquer serait une bien mauvaise façon de remercier le mage. Une fois que ce fut finit, elle cligna des yeux et se sentit tout de même un peu mieux, le temps que la magie fasse effet. Son esprit s'éclaira quelque peu et elle sentit ses forces revenir un peu. La lance glissa de sa main sans qu'elle ne dise rien, malgré la sensation d'être totalement nue sans elle. Se redressant hors des bras du loup et de son bras droit elle inspira profondément et sourit à Klaus, pâle
« Merci » Puis se tourna vers Mélusine et vint la soutenir à son tour « Allons y alors ? Je vous laisse nous guider, notre repaire est bien trop loin pour que nous nous y rendions, mais je suis certain que tu dois avoir des cachettes dans la région » Au vampire, elle ne dit rien. Mais ne fit pas montre d'un geste agressif de plus. Comme elle l'avait dit, elle attendrait de savoir avec de décider. Ils se mirent donc en route, les loups servant de guides alors que les lames rouges peinaient un peu à l'arrière, s'attendant à voir la garde débarquer d'un instant à l'autre. La route était pénible, avec une si piètre compagnie. Amélian resta au milieu du groupe, avec Roeric d'un coté et Klaus de l'autre, enfin à peu près, ce n'était pas comme si ils avançaient en un groupe coordonné malgré l'entraînement et les habitudes de chacun. Ou peut-être était-ce justement à cause d'elles. Toutefois, une fois qu'ils furent à l'abri, elle ne put que pousser un soupire de soulagement en s'affalant dans un coin en se massant les tempes. Ça allait relativement mieux, certainement grâce à la magie même si ça la rendait malade de le savoir. En observant les autres, elle ne put que grimacer et se releva pour approcher de Klaus
«Votre sort semble fonctionner avec brio, Klaus. Pensez-vous que vous pourriez soigner mes hommes également ? et... et les autres ? J'ai cru comprendre que vous ne vous entendiez pas, mais s'il vous plaît... » |
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| Sujet: Re: Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... Ven 1 Fév 2013 - 19:42 | |
| La tension qui s'était élevée entre les deux êtres était plus que palpable, comme l'écrasante majorité des humains le mage n'aimait pas les vampires et celui-ci semblait le lui rendre plutôt bien. Elle l'observa tandis qu'il différenciait les loups et les humains, s'attirant un hochement de tête approbateur de la plupart des concernés. Etonnant comme la créature avait été intégrée à leur groupe au fil des jours, adoptée en quelque sorte, et la dragonne avec. C'était une des nombreuses raisons qui lui faisaient aimer ses loups, ils avaient du mal parfois à avaler certaines pilules mais une fois qu'elles étaient passées ils ne changeaient plus d'avis. Roëric et Isyndar étaient des leurs, plus rien ne pourrait jamais casser ce lien d'autant que les membres de la horde se fichaient en général pas mal de ce qu'on pouvait penser d'eux. Elle eut un hochement de tête approbateur en voyant que certains loups parmi les plus valides s'étaient approchés du vampire malade, ils le protégeraient comme ils la protégeaient elle et peut importait qu'il trouve ça utile ou non.
Elle grinça des dents lorsque la voix de Klaus s'éleva à nouveau dans le silence tendu, l'ironie mordante dont il faisait preuve l'agaçait particulièrement et lui donnait envie... De mordre justement... Tiens donc, se transformait-elle en vampire ? Voilà qui deviendrait intéressant, non pas qu'elle n'ai particulièrement envie de se transformer en suceuse de sang mais gagner suffisamment de puissance et de vitesse pour botter les fesses d'un mage un peu trop présomptueux ne serait pas déplaisant... Bref... Elle se contenta de le regarder de travers, tandis qu'il s'approchait de sa cousine, à quoi jouait-il ? Elle écarquilla les yeux tandis et dû se retenir de lui ordonner de reculer tandis qu'il posait les mains sur le corps presque inerte. Connaissait-il un sort capable de la tirer d'affaire ? Il semblait bien que oui... Cela expliquait d'ailleurs pourquoi il restait en grande forme mais ce qu'elle ne s'expliquait pas c'était comment il pouvait connaître une telle magie alors qu'elle avait entendu dire que les elfes seuls pouvaient guérir la maladie. Il n'était pas un elfe, c'était une chose certaine, alors qu'était-il exactement ? Elle l'observa à la dérobée en retenant une quinte de toux. Un chant elfique... Elle l'écouta fredonner, interloquée mais espérant trop voir sa cousine guérir pour oser interrompre la magie.
Enfin, il se redressa, suivi très rapidement par Amelian qui semblait déjà se sentir mieux. Voilà une chose pour le moins extraordinaire... Comment pouvait-il connaître des chants elfiques sans faire partie de ce peuple ? Le souvenir de l'opiniâtreté avec laquelle il avait protégé la représentante du beau peuple lors de leur première rencontre la laissa songeuse, il y avait quelque chose qui lui échappait...
« Allons y alors ? Je vous laisse nous guider, notre repaire est bien trop loin pour que nous nous y rendions, mais je suis certain que tu dois avoir des cachettes dans la région »
Détournant à regret son regard songeur du guérisseur improvisé la Louve hocha la tête :
« Bien sur, nous serons à la plus proche dans quelques minutes. »
En réalité cela leur prit un peu plus de temps que ce qui était prévu pour la simple et bonne raison qu'un loup s'écroula sans autre forme de procès au beau milieu du chemin. Les autres traînaient la patte en grimaçant et en toussant à qui mieux-mieux, pas un ne parlait toutefois, ils étaient bien trop fiers pour se plaindre devant leurs « invités ». Amelian et ses hommes passaient encore, ils connaissaient les Lames Rouges depuis un bon moment mais ce mage qui se permettait de leur apprendre à voler, de menacer Roëric et d'ennuyer Mélusine... Certainement pas ! De temps à autres ils l'observaient avec méfiance, échangeant des regards appuyés et des murmures haineux. Les aventures de Klaus, Mélusine et des autres loups à Gloria avaient depuis longtemps fait le tour de la horde et même si ils lui étaient gré d'avoir évité la capture de leur chef ils n'appréciaient pas beaucoup tout ce qui avait pu se passer entre deux, de plus il fallait dire qu'il ne faisait rien pour se faire apprécier... Quelle arrogance !
Mélusine, elle, avait d'autres préoccupations. L'inquiétude déjà quand à ce qui allait bien pouvoir se passer une fois qu'ils seraient arrivés, elle ne doutait pas de pouvoir contenir la colère de ses hommes contre Klaus mais il n'était pas certain que lui ne finirait pas par s'attaquer à Roëric, et si c'était le cas alors toute la horde le défendrait, elle la première, c'était une chose certaine et cela ferait du vilain. De plus il y avait encore plus inquiétant que cela, bien plus inquiétant... Elle jetait de constants regards furtifs à sa cousine, comment allait-elle pouvoir s'expliquer ? Elle avait beau retourner le problème dans tous les sens, la situation ne pouvait que finir par exploser à un moment ou à un autre. Que ce soit Klaus qui lance la bagarre, ou bien Amelian, ou même Roëric... Dans tous les cas, il y aurait des blessés. Et par dessus le marché, il y avait la maladie...
Le loup qui s'était écroulé avait été ramassé et soutenu par ses camarades mais malgré cela il semblait bien que la balade ne prendrait jamais fin. Un soupir collectif de soulagement s'échappa de toute les poitrines lorsqu'ils arrivèrent en vue de la grotte qui servait de repère à la horde, ils n'auraient certainement pas pu aller bien loin... Quelques loups se précipitèrent à leur rencontre, une bonne partie du groupe de voleur les attendaient là, les plus malades furent pris en charge, une rangée d'homme vint entourer les intrus mais recula bien vite en reconnaissant Amelian, des loups la saluèrent parmi les plus anciens, elle était connue et respectée parmi eux. Pourtant les regards restaient tournés vers le mage, la méfiance était de mise...
« Ils sont... Tous avec m....oi... » articula-t-elle entre deux quintes de toux
Alarmés, plusieurs de ses hommes se précipitèrent pour l'aider à descendre de cheval, cette fois il semblait bien qu'elle avait surestimé ses forces... La toux semblait ne plus vouloir s'arrêter, déchirant ses poumons à chaque quinte. Très vite la tunique blanche de celui qui la soutenait se tinta de rouge, la panique s'installa dans le refuge. Un peu plus loin, Amelian semblait parlementer avec Klaus, que disaient-ils ? Elle n'en avait pas la moindre idée, concentrée qu'elle était sur la douleur dans sa poitrine. Malgré tout cela une chose plus importante continuait à de la tracasser, elle rassembla ses forces pour appeler :
« Ro... Roëric... »
Il était là, nul besoin de le voir à travers le voile de souffrance qui s'était abattu sur ses yeux, il lui suffisait de sentir sa présence. Avec une force surprenante pour quelqu'un dans son état, elle aggripa son bras :
« Ne... Ne vous battez pas. Elle est mon sang et vous êtes mon cœur... Je ne... Je ne supporterai pas de perdre l'un ou l'autre... Quand à lui... Il est... je ne sais pas ce qu'il est mais vous ne devez pas l'affronter... »
Elle se laissa retomber, haletante. L'agitation autour d'elle lui fit comprendre qu'Amelian s'était sans doute approché :
« Il va... On va devoir remettre l'explication à un peu plus tard je crois... Une façon comme une autre de me tirer d'affaire... » plaisanta-t-elle en croisant son regard et en réprimant une nouvelle toux sanglante.
La réalité s'estompa tandis qu'elle perdait à moitié connaissance, inconsciente des regards entendus que s'étaient tout à coup échangé ses hommes, nul besoin de mots entre eux, ils se comprirent en une seule seconde et une deuxième fut suffisante pour qu'une quarantaine de lames sortent tout à coup de leurs fourreaux, dirigés vers le magicien tous comme la pointe des flèches des nombreux archers présents. A l'exception des plus malades, la horde quasiment au complet menaçait à présent l'humain.
« Que les Lames Rouges s'écartent, vous n'êtes pas nos cibles. Et toi mage, tu vas cesser de tergiverser et soigner immédiatement nos malades, à commencer par Dame Mélusine et Roëric » ordonna Cylian, celui qui semblait avoir pris la tête des opérations. |
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| Sujet: Re: Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... Sam 2 Fév 2013 - 21:32 | |
| Diversion ? Diversion. Il comprenait le raisonnement de l’humain mais avait dû mal à l’accepter parce qu’il partait du postulat qu’il était un imbécile. Ce qui, évidemment, était insultant. Le vampire goûta les mots prononcés par Klaus. Les jaugeant pour ce qu’il était. Il s’en agaça, s’en amusa mais tout cela intérieurement. En façade, nul sentiment n’animait son corps ou son visage. Il était patient et plein de self-control, capacités durement acquises en des temps beaucoup plus sanglants.
"Quand on se présente, il faut se présenter en retour… Les siècles passent et les bonnes manières se perdent. Dire qu‘ils se considèrent comme supérieurs aux vampires…"
Répugnante espèce que l’humanité. Et fascinante à la fois. L’amour et la haine si intrinsèquement liés qu’on ne les différenciait plus l’un de l’autre. Les vampires, pour Roëric, se divisait en deux catégories : les nourrissons, des déchets à peine capable de se rappeler leur propre nom, et les autres, dont la conversation était on ne peut plus passionnante. Qu’elle fut par les mots ou par l’épée. Plongé dans ses pensées, il se rappela un instant ses duels passés avec Ethan avant que le soleil éclairant sa figure ne le ramène au présent. Les dernières paroles du mage résonnaient encore dans sa tête.
Une provocation, évidemment. Quel ennui. Après deux siècles à rencontrer toutes sortes de guerriers, il en avait tellement reçu qu’aujourd’hui : elles glissaient sur son honneur sans l’entacher. La véritable fierté étant au-delà de ces basses considérations. Sans compter qu’il avait d’autant plus de mal à se sentir insulter qu’il était véritablement le protégé de Mélusine. Protégé de la faim, de l’isolement, de la solitude ainsi que d’un mal plus grave encore.
Visiblement l’humain était bien plus inquiet qu’il ne voulait le montrer. Sinon pourquoi ces messes basses avec son alliée ? Toussant encore et toujours, le vampire s’en moquait. Qu’ils fassent donc ce qu’ils veulent ! Ceux qui devront mourir, mourront. Les autres survivront. Il en était toujours ainsi.
"Sauf pour elle. Et pour toi Isyndar."
Oui, elles ne devaient pas mourir. Le guerrier-mage devait donc faire en sorte qu’ils aient le remède. Quel qu’il soit. Fichu dilemme.
Ah ! Ils étaient arrivés. Tiens donc, voilà qu’il perdait la mesure du temps. Pas bon signe du tout ça.
Peu importe. Sa louve crachait du sang, c’était là tout ce qui comptait. Ses dernières paroles semblaient presque sortit tout droit d’un délire. Ne pas se battre ? S’il la soignait, certes. Mais autrement la tête de Klaus se décollerait du reste de son corps. La fureur et la frustration chassant temporairement la maladie. Il avait pleine confiance en son sabre. Enfin dans la mesure où ils se trouvaient dans une grotte. Sans oublier le mal mortel qui lui rongeait le corps. Au pire le reste de la meute lui sauterait dessus.
Paradoxalement, ses yeux gris ne quittaient pas la malade. Sa main d’albâtre parcourant sa joue humide de sueur, il semblait à peine se préoccuper du monde extérieur. Néanmoins ce n’était pas le cas. Cylian avait pris les commandes. Tout cette histoire était à deux doigts de dégénérer, et étrangement, ça ne dérangeait pas le vampire plus que cela. Il était comme sonné devant l’état de Mélusine.
"Si les choses dérapent Isyndar, et que le mage s’en prend à toi, n’hésites pas. Attaque à l’entrejambe et mords sans rien lâcher. Ca lui donnera à réfléchir."
S’étant assuré qu’en cas de pépin, Klaus ne puisse plus jamais avoir de descendance. Le vampire se sentit rasséréné. Il posa son regard sur lui, puis dit d’une voix tout juste maîtrisée, neutre, mais de cette neutralité aussi glacée que la brise.
D’abord elle. C’est l’amie de votre amie. Une humaine. Et elle vous a rendu service.
De fait, le mage n’avait aucune raison de déclencher une petite guerre. Pour l’instant. Quand viendrait ensuite la question de sa guérison, ce serait une toute autre histoire.
Quoiqu’il en soit, Roëric espérait que Mélusine serait bientôt sur pied et apte à reprendre les commandes. Lui-même étant à deux doigts de se laisser tomber par terre. |
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| Sujet: Re: Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... Mar 5 Fév 2013 - 18:23 | |
| *« - Et toi la déraison Roëric. Regarde toi. Un vampire malade. »*
Isyndar ne voyait pas d'un bon œil l'arrivée impromptue des deux autres malades. Les hommes autour d'elle et son vampire l'étaient déjà, que faire de plus de deux malades qui semblaient emprunter de soucis.
*« -Un vrai loup dans la bergerie. Mais c'est moi qui aime les moutons !!!»*
La garde de quelque chose les poursuivait. Donc rien de bon. Peut être cela même dont la louve et sa horde se cachait. Donc une menace et pour les amis de son dragonnier et surtout pour lui et cela la dragonne ne le supportait pas. La petite écaille ne cessait de marcher autour de son dragonnier. Nerveuse, et un brin sur le qui vive. Qu'on ne vienne pas titiller la petite créature ou son lié.
Ce que sembla faire celui qui se prénomma Klaus. Isyndar pouvait sentir sa magie. Elle était bien plus présente que les autres. La preuve, une boule d'énergie, il menaça son lié. Elle allait changer de régime et vite s'il continuait cet humain, magie ou pas. Mélusine fut plus rapide et les grognements de la dragonne cessèrent. Les paroles de l'humaine étaient plus déterminantes que ce qu'elle ferait à cet humain s'il continuait à s'en prendre à son dragonnier. Elle avait beau être petite, mais fallait pas s'en prendre au sien. Puis sa magie aiderait peut être Roëric.
*« -Roëric, ne le dévore pas, il faut qu'il te soigne ainsi que les autres avant. Puis après soigner son soigneur n'est pas forcement bien vu. »*
La dragonne suivi le mouvement, une fois qu'une des nouvelles arrivantes fut soigné par un chant à la douceur qui calma un peu plus la petite dragonne. Que Roëric aille se reposer dans une cache. Et que le mage le soigne. Sur le chemin son cœur se saisit quand un de la horde tomba. Impuissante et en colère, elle trottina vers lui.
* « - Crois-tu que le Dracos nous punit de quelque chose ? Alors que les miens revenons sur Armanda ? » *
Dans la grotte, les choses n'allèrent pas mieux, les esprits s'échauffaient et ce n'était jamais bon. Les malades étaient toujours malades voir même plus, et les suspicions ne s'arrêtaient pas. Et Isyndar savait que son dragonnier en était la principale cause. Ça, plus la maladie.
Cyllian prit les commandes, sûrement de peur de perdre leur chef. Mais menacer l'homme n'arrangerait rien. Bien au contraire, même s'il semblait peu enclin à soigner tout ce petit monde, venir l'agresser dans un lieux clos n'était pas la meilleure option.
*« - Je mordrai là promis. Mais rassure toi, je n'aurai pas besoin de le faire. Les autres s'en chargeront avant moi, même tout puissant qu'il est. » *
Isyndar s'approcha de Cyllian il lui souffla de se calmer. Il fallait qu'il soigne la horde et son dragonnier, pas de se sentir menacer par des lames. Tant de tension lui irisait les écailles, alors qu'elle n'était pas au cœur de la bagarre. Alors elle imaginait que le mage pouvait se sentir irriter. |
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| Sujet: Re: Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... Mar 5 Fév 2013 - 20:04 | |
| Peu importe les mots que le vampire choisiraient pour s'exprimer envers Klaus, il n'en aurait que faire, de toute façon une telle créature n'avait pour lui, pas son mot à dire et cela malgré qu'il puisse être en quelque sorte du bon côté. Quoi qu'il en soit, le Magicien était d'accord pour les suivre, si ce n'est qu'au fond de lui il affichait une certaine appréhension. Douter ce n'était pas un mal dans certaines circonstances surtout quand on sait que dans ce lot de personnes assez détestables se trouver Mélusine avec qui il a vécu sa première mésaventure à Gloria dès son premier jour au sein de la ville. Bref, le passé c'est le passé, le ressasser n'arrangerait pas les choses. Désormais, ils devaient rejoindre la cachette la plus proche pour se mettre à l'abri et passer à des choses disons, plus sérieuses. Et cette route qui devait normalement prendre quelques minutes en prit beaucoup plus au plus grand désarroi de l'homme qui commençait à s'impatienter de plus en plus en voyant un des loups de Mélusine s'écrouler comme une loque sur le sol, il fallait que cette situation soit vite réglée avant que les choses dégénèrent de façon considérable.
Après que le malade ait été ramassé, il fallut encore plusieurs longues minutes de marche tandis qu'ils progressaient de façon grossière tout le monde semblait éviter Klaus ce qui n'était pas pour lui déplaire, au moins il serait tranquille, à l'exception peut-être d'Amelian qui marchait à ses côtés, mais la lame rouge n'avait absolument rien de dérangeant donc pourquoi s'en plaindre. Puis ils arrivèrent devant une grotte qui était apparemment l'abri en question dont elle avait parlé un peu plus tôt, quoi qu'il en soit ce qui s'en suivi était plus qu'évident, une fois sur place la plupart des regards étaient tournés vers le Magicien qui soupira lentement en levant les yeux au ciel. Préférant les laisser vaquer à leur occupation il alla s'installer un peu plus loin histoire de souffler un moment, du moins jusqu'à ce qu'Amelian s'approche pour lui parler.
« Si cela fonctionne pour vous, je pense que cela devrait fonctionner pour vos hommes. Je vous dois bien ça après ce que vous avez fait pour moi. » Marquant une courte pause il observa les autres membres de la louve présent avant de reprendre : « Quant aux autres... Je ne saurais me prononcer, il faut dire que les méthodes dont ils font preuves sont tout aussi peu adaptées que ma manière de me comporter, alors advienne que pourra je pense... » S'apprêtant à poursuivre une agitation soudaine se fit sentir sur les lieux, tournant lentement son regard vers la source de cette agitation et sans même comprendre quoi que ce soit, une quarantaine de lames furent sortir de leur fourreaux dirigé vers lui ainsi que des pointes de flèches maintenu par de nombreux archers présents.
« Impressionnant... C'est donc cela la Horde ? Plus d'une quarantaine d'hommes contre un seul... » Et tandis qu'il allait s'apprêter à poursuivre, quelque chose de plus ou moins étonnant ce produisit. Ce petit dragon qui était en compagnie du Vampire un peu plus tôt s'approcha de celui qui se voulait être le meneur de ce mouvement de foule lui glissant quelques mots. Dans quel but ? Peu importe, Klaus n'allait certainement pas se laisser intimider par un nombre incalculable d'inconscients. Redressant lentement la tête vers Cyllian, il le fixa longuement avant de prendre la parole : « Admettons que je ne souhaite soigner aucun d'entre vous parce que toi, aussi stupide sois-tu te lance dans un rôle qui visiblement ne te convient pas. » Puis d'un clignement d'oeil il disparut aux yeux de tous en réalisant un bond pour se retrouver à quelques centimètres du loup et reprendre : « Et maintenant ? Que vas-tu faire ? Me tuer ? A quoi bon puisque visiblement vous avez besoin de mon aide. » Sur ces paroles il pouvait sentir la pointe des flèches bouger pour l'avoir en viser une nouvelle fois, avançant d'un petit pas jusqu'à ce que l'armure en mithril qu'il arbore sous son immense veste entre en contact avec la lame du loup de Mélusine.
« Alors que je m'apprêtais à y mettre un peu de bonne volonté, toi, tu oses venir me titiller quitte à me blesser dans mon orgueil en voulant me contraindre à soigner les tiens de force. » Sensiblement agacé par la situation, d'autant plus qu'il ne supportait absolument pas la présence de Mélusine à moitié écroulée sur le sol pour ne pas dire presque inconsciente, il laissa place à son instinct de chasseur l'espace d'un instant, le tout venant assombrir son visage tandis qu'une atmosphère de plus en plus lourde commençait à se faire autour de lui en guise de menace au premier qui aurait l'imprudence de se lancer dans un affrontement dont l'issue serait incertaine. « Finalement, même cette créature dont j'ignore le nom semble avoir eu la présence d'esprit de vouloir apaiser les choses... » Il croisa lentement les bras pour éviter les gestes un peu trop brusque en prenant tout de même soin de glisser discrètement sa main à l'intérieur de son arme attrapant sa dague qu'il garda en main.
Finalement, il eut une meilleure idée... bien que l'air qu'il affichait n'annonçait rien de bon
« Bon, je pense que tu as raison, je m'en vais de ce pas soigner les grands manitous de ta guilde » Dit-il en venant passer ses mains rapidement sur les tempes de Cyllian qui sans même avoir le temps de réagir suite à ce flot de parole se retrouva plongé dans un superbe état de léthargie lui faisant revivre les pires moments de sa vie. Quoi qu'il en soit Klaus ne briserait pas le sort lui-même avant que toutes les menaces soient neutralisées. Écartant les bras il fit demi tour « Tuez-moi et aucun de vous ne sera soigné et votre « ami » ne sortira certainement pas de cet état léthargique avant un bon moment... » |
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| Sujet: Re: Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... Jeu 7 Fév 2013 - 13:28 | |
| Ils étaient en sécurité, c'était déjà ça.Loin des murs de la ville, dans une caverne occupée par la Horde, ils ne risquaient plus, au moins, de se faire arrêter. Un bon point, et qui devrait faire retomber un peu la pression, au moins parmi les lames rouges. Les loups en revanche, semblaient d'autant plus teigneux et méfiants, en particulier envers Klaus. Après le précédent de Mélusine avec lui à Gloria, il pouvait certes comprendre qu'ils ne l'apprécient pas. Mais se montrer aussi ouvertement défiants alors qu'ils étaient dans le même bateau, c'était un monde tout de même. C'était aussi la raison pour laquelle il avait décidé de discuter avec Klaus, en dehors du fait qu'il semblait peu ou prou la seule personne à l'apprécier pour l'instant. En l'entendant accepter de soigner ses lames, il eut un sourire reconnaissant, et hocha la tête. Bah, il n'avait pas fait tant que ça, mais il n'allait très certainement pas cracher sur l'aide qu'on voulait bien lui donner. En revanche, et même si il comprenait tout à fait l'opinion du mage, il aurait volontiers appuyés que la Horde n'était pas remplie de mauvais bougres, quand on les prenaient par le bon bout.
Il n'eut cependant pas le temps d'en dire autant qu'il ne le voulait ni de s'approcher davantage de Mélusine, alors qu'elle lui demandait de remettre la conversation à plus tard, parce que, tout à coup, ils se retrouvèrent au milieu d'une forêt d'épées. Qu'ils s'écartent disait Cylian? Il ne tournait plus rond dans sa calebasse celui-là ? Qu'est ce qui lui prenait de les menacer ainsi ?! En tournant la tête, Amelian se rendit compte que certains de ses hommes s'écartaient effectivement, peu enclin à rester dans ce cercle menaçant. Et puis, le loup disait qu'ils n'étaient pas les cibles, c'était ça le truc ? Baste ! Croisant les bras, le maître d'arme se planta comme un piquet entre les loups et Klaus. Pas qu'il puisse réellement protéger le mage, mais au moins il avait, lui, le cran de faire ce qu'il pensait juste. Parce que là, au mieux le loup n'avait vraiment pas le moindre talent pour la psychologie et la diplomatie, ou bien il avait de sérieux problèmes de xénophobies suicidaires avérés. Sérieusement, il n'était quand même pas difficile de comprendre qu'au vu de la relation houleuse des deux parties, le menacer risquait surtout de le braquer davantage, surtout quand il semblait prêt, même légèrement, à faire un effort pour les aider. Ça l'aurait tué de faire fonctionner sa moitié de cerveau plus d'un quart de seconde ? Non mais franchement ! Et le vampire qui en rajoutait. Ah elle était belle la compagnie ! Ils méritaient tous une palme, lui y comprit, pour cette scène rocambolesque et ubuesque au possible.
Mais là encore, alors qu'elle s'apprêtait à venir secouer le louveteau qui montrait un peu trop les dents au goût de l'ours qu'il était, il se trouva couper dans on élan par Klaus, cette fois-ci, qui disparût d'un seul coup. Pour le coup, il ne réprima pas le bond, ni le juron coloré qui lui vint aux lèvres, crispant les mains sur sa lance avec l'air de quelqu'un venant de croiser le seigneur vampire en personne. Par tout les esprits.... Il allait finir par s'y habituer, un jour, du moins il l'espérait. Il serait temps, en fait, si il voulait éviter de mourir dans les prochaines heures d'une attaque cardiaque à force d'être en contact avec. L'atmosphère était lourde. Intrigué, il regarda le petit dragon qui s'était avancé un peu plus tôt, se demandant ce qu'il avait put dire. Est-ce qu'il parlait au moins ? Les légendes disaient que oui, mais il était tellement petit, minuscule, qu'on pouvait facilement douter qu'il sût quoi que ce soit. Un lourd soupire lui échappa, et il s'avança, se frayant un chemin entre deux loups qui regardaient Klaus comme un futur cadavre. Mais oui, bien sûr, rajoutez en une couche supplémentaire tant qu'à faire il n'y en avait pas déjà assez comme ça ! Grommelant légèrement, elle fit signe aux lames rouges de rester dans un coin, et regarda Cylian, tombé par terre comme une carpette. Pauvre gars. Il n'était pas mauvais, mais parfois il n'avait pas deux sous de jugeotes. Se plaçant sur le coté, il attrapa sa lance.
« Messieurs, respirez un grand coup. Que vous vouliez protéger les vôtres est naturel, et je vous comprend parfaitement. Mais menacer la personne sensée vous soigner est une bien mauvaise façon de la convaincre. Puisque malgré tout il semble disposé à vous aider, je vous suggère de baisser vos armes et de le laisser faire en arrêtant un peu de brasser l'air. Vous êtes malades, pour la grande majorité, reposez vous donc. Que voulez vous qu'il fasse de pire ? Moi il m'a soigné, même si je ne supporte pas la magie, alors si je peux lui faire confiance vous pouvez aussi » Tournant le regarde vers Mélusine il ajouta
« Même ma cousine a dit qu'il ne fallait pas vous battre avec lui, alors si ma parole ne vous suffit pas, celle de votre chef devrait prendre non ? » Il ne pouvait pas dire grand chose de plus. Hochant la tête pour Klaus, il l'enjoignit, avec réserve, à aider Mélusine. Dans le même temps, Il frappa du plat de la lance sur la masse molle qu'était Cylian et sentit l'accroche de la magie dans la tension le long de l'arme. Un coup, puis deux, et le sort se brisa. Voyant le loup tressauter et se relever à demi, il l'assomma proprement. Plus brutal et plus barbare qu'un sort, mais c'était efficace.
« Non mais je vous jure, rien dans la tête celui là. Plein de bonnes intentions mais rien qui suit... » Il l'attrapa, le chargea sur une épaule et alla le poser dans un coin « Posez vous donc. On en a pour un moment à mon avis... ». |
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| Sujet: Re: Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... Mer 13 Fév 2013 - 14:42 | |
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Il ne lui avait pas répondu... Pas vraiment inconsciente, mais pas vraiment consciente non plus La Louve ne pouvait que se concentrer sur ce fait plutôt fâcheux. Il n'avait rien répondu, il n'avait rien promis... Devait-elle en conclure qu'il avait l'intention de se battre ? De provoquer le mage en duel dans l'espoir de le forcer à les guérir tous ? A la guérir elle ? Cette seule pensée l'agita, elle ne voulait pas qu'il l'approche. Elle n'avait aucune confiance en cet homme étange, paradoxalement elle avait bien plus confiance en Roëric, tout vampire qu'il était, qu'en ce Klaus. Et puis par dessus tout elle ne voulait pas qu'il y ai des blessés et une bagarre entre ces deux là ne pourrait que faire couler le sang. Elle avait vu dans le regard de l'humain qu'il n'aspirait qu'à détruire cet ennemi de son espèce, et elle savait qu'il possédait le niveau magique suffisant pour y parvenir d'autant plus que l'ennemi en question étant grandement affaibli. Seul Roëric avait peu de chance de s'en tirer, mais le pire de tout cela était qu'il n'était pas seul, les loups s'interposeraient c'était une chose certaine. Dracos... Tout ceci ne serait qu'une vaste boucherie... Elle s'agita de nouveau, luttant pour récupérer ses esprits et reprendre les rennes qu'elle savait avoir lâchés au plus mauvais moment. Malheureusement la lourde brume qui s'était abattu sur son esprit ne se laissait pas dissiper si facilement. Sa fièvre était encore montée en intensité, aussi accueilli-t-elle avec un soupir de soulagement la main froide qui vint caresser agréablement sa joue. Elle ne passa que furtivement néanmoins et elle s'agita derechef lorsque la douceur glacée s'échappa, cherchant inconsciemment toute les sources ,vivantes ou pas, capables de la rafraichir. Sentant que les choses s'accéléraient autour d'elle elle rassembla à nouveau ses forces pour tenter d'ouvrir les yeux mais ne parvint qu'à gaspiller le peu d'énergie qui lui restait, s'enfonçant ainsi un peu plus dans l'inconscience... *********** Cylian, loup de la horde Il n'avait jamais aimé prendre des responsabilités... Pourtant on l'avait toujours désigné comme un leader, un homme à l'autorité naturelle capable de se faire obéir sans fournir de véritables efforts. Déjà enfant c'était lui qui menait les autres gosses à travers tout le dédale des quartiers pauvres, il organisait leur petite bande de sales mômes plus ou moins (plutôt plus que moins d'ailleurs !) crasseux et réglait les litiges. Toutefois c'était autre chose de diriger une bande de coquins en culottes courtes et une bande de malfrats armés jusqu'aux dents. Pour tout dire et depuis qu'il avait rejoint la horde voilà des années de cela il n'avait plus pris la moindre responsabilité, laissant ce travail à La Louve avec un certain soulagement devait-il dire et se contentant de suivre le mouvement sans plus de sentiment. De toutes façons il était rarement en désaccord avec Mélusine alors pourquoi se serait-il embêté ? Dommage que cette confortable tranquillité ai apparemment décidé de toucher à sa fin... Avait-il fait le bon choix ? Etait-ce une bonne idée de provoquer ainsi un mage que sa chef disait si dangereux ? Dans un même temps, en avait-il eu un autre de choix ? Raah ! C'était bien cela la raison qui le poussait habituellement à fuir les responsabilités, toutes ces questions sans réponse qui se bousculaient dans sa tête et qui le faisait hésiter. Et pourtant ce n'était franchement plus le moment d'hésiter, il avait prit sa décision et il allait devoir s'y tenir. La vie de Mélusine et de bien d'autres en dépendait. Il ne chercha même pas à répondre à l'accusation du mage, après tout ils étaient des voleurs pas vrai ? Les codes chevaleresques ne les regardaient pas et la magie changeait tout dans le monde de l'honneur, le un contre un ne voulant le plus souvent absolument plus rien dire. Là où il ne pu que réagir par contre ce fut lorsque l'autre, après un discours plutôt déplaisant, usa de la magie pour dispaître. Un cri unanime de rage monta de toutes les poitrines tandis que les armes étaient brandies de plus belles comme pour mieux conjurer le sort qui les rendaient impuissantes. Les meilleurs mages du groupe se figèrent, se concentrant très certainement dans l'espoir de briser le sort ou d'au moins localiser l'ennemi, pas dit qu'ils y parviennent même à eux tous... Désarçonné et fortement agacé il serra la mâchoire avec force en sentant une pression sur sa lame, le mage était juste devant lui... Les archers de la guilde étaient suffisamment bons tireurs pour l'abattre sans pour autant blesser leur camarade mais comme le disait si justement le mage en question, le but n'était pas de le tuer... Pourrait-il tout de même utiliser sa magie avec quelques flèches dans les jambes ? Serait-il suffisamment affaibli pour céder pour peu qu'ils insistent un peu ? Mélusine ne cautionnait pas la torture, sa réaction serait terrible à son réveil et il risquerait même d'être exilé, chassé à jamais par les autres loups mais quel autre choix avait-il ? Cette responsabilité là lui revenait, et il ne pouvait pas l'éviter cette fois... Même si Amelian aurait apparemment aimé prendre les rennes... Fort heureusement les loups étaient disciplinés et cousine ou pas de Mélusine cette lame rouge là n'était pas un loup, aucun ne lui obéirait, et certainement pas Cylian ; "Je ne peux pas garantir votre sécurité si vous ne vous écartez pas, et sauf votre respect il n'avait absolument pas l'air décidé à aider qui que ce soit... Si il l'est à présent alors qu'il se dépêche, ainsi tout le monde sera content et il n'y aura pas de blessés..."Un mouvement d'air l'averti du danger, il ne voyait rien mais son instinct était suffisamment pointu pour lui faire comprendre que l'autre avait sorti une arme. L'heure n'était plus à la réflexion, il ouvrit donc la bouche pour ordonner le tir, s'en remettant aux Dracos pour éviter qu'il n'y ai trop de blessés et espérant contre tout espoir que les mages de la horde parviendrait à juguler le pouvoir du blessé. Ah il lui fallait aussi espérer qu'ils parviendraient ensuite à le forcer à les soigner tous... Hum, cela faisait beaucoup d'espoirs tout cela... Il valait mieux ne pas y penser à l'avance, chaque chose en son temps disait-on... « Bon, je pense que tu as raison, je m'en vais de ce pas soigner les grands manitous de ta guilde » Qu'avait-il dit ? La bouche ouverte, il n'eut même pas le temps de penser à l'éventualité de la refermer, deux mains fermes vinrent se poser sur ses tempes et ce fut le trou noir. Noir ? Pas tant que cela en fait... Des souvenirs plus ou moins atroces de son enfance dans les quartiers pauvres remontèrent dans son esprit. Son corps inconscient n'était pas encore à terre qu'il avait déjà oublié où il se trouvait et ce qu'il était sensé faire, il était loin, très loin d'ici. Dans un monde de douleur et de peines. Quelques mots vinrent chatouiller ses oreilles, on menaçait les siens... De quoi les menaçait-on ? Il ne se posa même pas la question, son cerveau avait déjà fort à faire et ne s'amusa donc pas à décrypter ce message là, c'était sans importance après tout... Il grimaça, empêtré dans ses souvenirs et ne pu retenir un gémissement lorsqu'un coup vint le frapper au niveau du flanc, brisant brutalement le sortilège. Hagard, il émergeait à peine et levait instinctivement la tête lorsqu'elle explosa... Trou noir encore, mais vraiment noir cette fois... |
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| Sujet: Re: Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... Mer 13 Fév 2013 - 20:58 | |
| Roëric restait près de Mélusine. Alors même que tout partait dans tous les sens, il ne semblait guère vouloir s’ingérer dans les problèmes humains. Pourquoi ? Tout d’abord parce que la seule personne ici présente -excepté, évidemment, Isyndar- qui lui importait était la louve. Les autres pouvaient aussi bien disparaître. Tous autant qu’ils étaient. Les louveteaux piaillant comme des enfants stupides une fois leur tête pensante hors-jeu. Les nouveaux venus : voleurs sans une once d’honneur puisqu’ils crachaient sans équivoque sur la camaraderie dont les loups faisaient preuve. Logiquement on faisait passer ses sauveurs en premier, c’était la moindre chose. D’après ce qu’il avait compris, le mage méritait largement l’antipathie et le manque de confiance qu’il suscitait. D’ailleurs c’était bien ces deux là les pires du lot.
L’homme-femme et le magicien. Le vampire n’avait rien contre leur arrogance, lui-même étant très fier, il en faisait aussi preuve à l’occasion. De même que leurs méthodes ne lui inspiraient aucun dégoût. C’était déshonorant, mais il ne s’était guère attendu à autre chose venant de bandits. Voilà longtemps qu’il avait perdu toutes ses illusions à ce sujet. Il était l’un des derniers à se souvenir et à appliquer le code de l’honneur. Les quelques humains le faisant encore venaient de beaucoup plus loin au nord : d’Elena la Robuste et de ses environs.
Bref, si les humains d’ici s’asseyait sur leur propre honneur ce n’était pas son problème. En agissant ainsi, c’était eux qu’ils salissaient, et non lui. Non, si ces deux humains étaient les pires d’entre tous c’était à cause de leur hypocrisie. Il n’y avait rien de plus insupportable aux yeux de Roëric que l’hypocrisie. Il avait volontiers accueillit à ses cotés les pires criminels -toutes espèces confondues- pourvu qu’ils lui aient clairement dit ce qu’ils étaient, et qu’ils n’aient jamais cherché à se faire passer pour autre chose. Son vieil ami Marcus, par exemple était un tueur impitoyable, ne faisant aucune distinction pour ses victimes. N’empêche qu’ils avaient longtemps discutés de philosophie…
"Enfin, jusqu’à que je le tue."
Roëric Alokor ne fut donc guère surpris lorsque l’humain usa de sa magie sur un loup. Venant de reprocher à la horde de le menacer, lui avait clairement fait usage de la force. Allez comprendre. Vint ensuite sa comparse, qui assomma proprement Cylian après un discours des plus moralisateurs. Probablement pour le sauver du sort… enfin c’est-ce qu’il raconterait plus tard à sa conscience. Si tant est, bien sûr qu’il ne s’en soit jamais encombré d’une.
"En y réfléchissant sérieusement, ils feraient de parfaits vampires. Espérons donc que Lorenz ne leur tombe jamais dessus. Il a l’art de forger les matériaux bruts pour en faire… des nourrissons parfaitement stupides. Mais, hé ! Une arme n’a jamais eu besoin d’un cerveau."
Les loups qui avaient commencés à baisser leurs armes, de braves bougres convaincus par le discours de l’assommoir, les relevèrent aussitôt devant l’acte plutôt violent qu’avait subi leur chef provisoire. Ce qui somme toute était parfaitement normal. Les loups, malades et inquiets, s’étaient contentés de prendre quelques garanties envers un individu peu fiable. Leurs « invités » (qui au passage ,se comportaient plus comme des conquérants) les avaient quant à eux clairement attaqués.
Deux poids, deux mesures.
Et sa louve qui voulait qu’on leur face confiance… il comprenait mieux pourquoi elle avait osée faire preuve de cette même confiance avec lui. Probablement qu’elle était incroyablement naïve, à moins qu’elle ait tout simplement pris un coup sur la tête durant sa jeunesse. Les deux options se valaient.
Rangez vos armes.
Il s’était relevé et avait donné l’ordre. Pourquoi ? Lui-même n’en savait trop rien. Peut-être pour rendre la pareille à Mélusine. Evidemment, les loups obtempérèrent aussitôt. Quoi ? Arrogant ? Possible. Mais la meute connaissait ses relations avec leur chef et avait largement adoptée « leur » dragonne. De plus, et même si c’était il y longtemps, le vampire avait commandé à des armés bien plus vastes que ce misérable ramassis de laissé pour compte (horde et invités, inclus). Sa voix, froide et empreinte d’autorité -quoique rendue sèche par les toux prolongés- n’acceptait aucune contestation. Elle ne demandait pas le respect ou l‘obéissance. Elle le prenait, l'exigeait.
Les arcs et les épées furent donc rangés. Et Roëric s’assit aux cotés de sa louve. Ceci fait, il attendit, luttant contre une maladie qui souhaitait ardemment le priver de son amour propre. De sa non-vie aussi, mais ça, c'était beaucoup plus secondaire. |
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| Sujet: Re: Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... Jeu 14 Fév 2013 - 17:21 | |
| Plus cette petite troupe s'éternisait ici, et plus précisément le Magicien, plus la tension était palpable. Restait encore à savoir qui entre le mage et le reste des prétendants finiraient par utiliser les grands moyens pour mettre un terme à toute cette scène qui prenait des airs de plus en plus pitoyable. Et certains ici en étant encore au stade de se demande pourquoi Klaus n'était pas très enclin à soigner qui que ce soit ? Avec un minimum de réflexion la raison était plus qu'évidente. Mais comme beaucoup de monde, toutes les personnes se trouvant ici préféraient se baser sur une première impression erronée ou peut-être pas, plutôt que sur ce qu'était véritablement l'homme qu'ils avaient en face d'eux. Sensiblement, une bonne partie de la Horde avait volontairement négligé le fait que sans l'intervention de celui qu'ils considèrent tous comme un ennemi, leur chère et tendre Mélusine croupirait dans une de ces cellules peu luxueuses et peu confortables qu'abrite la prison de Gloria la magnifique. Et qui sait, elle y serait peut-être morte ? Après tout, les prisonniers ne sont pas la priorité de la Garde encore moins ceux malades... Ce simple souvenir laissa échapper un léger soupire à Klaus, tandis qu'il posait son regard sur les membres de la Horde ici présents, toujours armés et prêt à en découdre, si tel était leur souhait. Savaient-ils que la mort n'était pas ce qui impressionnait le plus Klaus, surtout en sachant qu'il combat seul contre une cinquantaine d'hommes, sa fierté n'en prendrait pas la moindre claque. En y réfléchissant bien, les comparaître à des hommes était presque trop gentil aux vues de leur nombre pour un seul adversaire... Mais revenons à celui-ci, « le meneur » ou « le fou » les deux termes se valent, finalement il avait presque quelque chose d'attachant une fois inconscient, les quelques secousses qu'il affichait perdu dans ses souvenirs les plus lointains avaient quelque chose d'amusant, mais c'était aussi à ce moment que tout se jouerait pour Klaus une fois le leader du groupe écarté les autres se laisseraient probablement poussé des ailes, du moins c'est ce qu'il pensait. C'était bien évidemment sans compter l'intervention d'Amelian qui vint se lancer dans un discours qui pénétra rapidement dans une oreille de Klaus pour ressortir aussitôt par l'autre, son état ne lui permettait pas d'écouter ce qu'elle avait à dire, ce n'était pas le plus propice à écouter quoi que ce soit d'ailleurs. « Protéger » et « soigner » se fut les seuls mots qu'il avait réussi à retenir de tout ce discours, c'était notamment la raison de sa présence... Soigner tout un Groupuscule le menaçant pour soi-disant protéger les siens, un vampire dont on se passera de tout commentaire le Chasseur aurait foncièrement préféré le voir tout simplement mort comme les autres de son espèce.
Elle avait tenu un laïus presque intéressant diront nous, encore fallait-il avoir trouvé une oreille attentive et ça, c'était une toute autre histoire. Alors qu'il s'apprêtait à reprendre ce qu'il avait commencé, la lance de la lame rouge frappa brutalement le corps du loup victime du sort avec le plat, une fois, puis deux... Cette sensation de magie qui disparaissait lentement dans la cellule n'était donc pas qu'une impression, cela venait belle et bien de l'arme que tenait Amelian, elle absorbait la magie ? Il s'agissait donc d'une arme intéressante et pouvant s'avérer être redoutable à condition de savoir quelle quantité de magie l'arme peut-elle emmagasiner...Puis trois ? Une fois le sort brisé et que le loup reprenait ses esprits, il vint superbement se faire assommer par une Amelian assez agacée qui ni une ni deux le ramassa avant de le mettre sur son épaule et le déposer un peu plus loin. Toutefois, un problème venait à persister, la menace planant autour de Klaus était toujours présente, arcs, épées étaient toujours pointées dans sa direction. Apparemment, tout ceci n'avait pas été suffisant pour les dissuader d'agir de manière aussi stupide. Dire qu'il était potentiellement là pour soigner ces victimes de cette étrange maladie il allait devoir user de la force et laisser toute cette affaire se régler dans un combat sanglant qui ne laisserait personne indemnes. Tant pis, Klaus se retourna pour jeter un dernier regard sur l'ensemble de la Horde en oubliant presque la présence du Vampire et de son Dragonnet, jusqu'à ce que semblant sortir de nulle part sa voix résonne. Roëric ordonna de façon plus que simple et précise à toute la Guilde de ranger leur arme. Il va sans dire que l'étonnement du Chasseur fut total quand il vit que les loups s'exécutèrent sans exceptions, naturellement, quelques récalcitrants tardèrent tout de même à baisser leur arc, mais finirent par s'y résoudre, de toute façon ils n'avaient pas le choix. Voilà qu'un nouveau petit chef était né après ce Cyllian... rire ou le remercier ? Klaus ne savait pas trop comment réagir pour le coup. Une chose est sûre, il était tranquille pour le moment et allait peut-être pouvoir faire ce pourquoi il était là.
« Il était temps. Avec toute cette histoire, certains ont oublié que le temps pourtant si précieux qu'ils perdaient à vouloir me contraindre à guérir tout le monde était du temps perdu pour votre Mélusine. » D'un petit geste de la main il tira sur le bout de sa capuche pour recouvrir un peu plus son visage finissant sur ces quelques mots avant de retaper ses habits d'un petit geste de la main pour ensuite approcher de la louve qui était entourée de quelques hommes et de ce Roëric. « Il va sans dire que la langue Elfique que je ne maîtrise pas à la perfection est assez complexe, la moindre intervention ou mouvement mal interprété de ma part pourrait fausser le sort, il serait dommage que je tue tout le monde à la place de vous soigner... N'est-ce pas. » Une fois proche de la louve il ferma les yeux et adressa ces quelques mots aux loups : « Prenez ceci comme bon vous semble, menace ou pas, cela n'a plus vraiment d'importance en ce qui me concerne. »
Doucement, la magie parcourant Armanda vint se regrouper autour de cette petite clairière et du Magicien qui se mit à entamer le chant Elfique prévus pour les malédictions diverses. Et encore à ce moment, il arrivait à sentir le regard pesant de cette bande de voleur guettant le moindre faux mouvements pour sans nulle doute lui jeter la pierre. Patience, leur tour viendrait tôt ou tard... Même dans cet état de transe qu'était la mélodie Elfique, il était facile de voir à quel point Klaus était agacé, pourtant d'un naturel très patient... Ces limites semblaient être atteintes pour le coup, sûrement la fatigue et la situation jouait sur ses nerfs, ce qui était aussi fort probable. Bien plus malin qu'il n'y paraît, il fit en sorte d'user du bon sort certes, mais pas à la même intensité que sur Amelian. Il faudrait être suicidaire pour les soigner et faire en sorte qu'ils se rétablissent aussi vite que la lame rouge. Qui sait ce qu'ils décideraient de faire du Magicien après tout ça ? Quand enfin la mélodie toucha à sa fin, il jeta un rapide coup d'oeil à la louve qu'il ne portait pas dans son cœur et pourtant, voilà que pour la deuxième fois en peu de temps il lui sauvait la mise... Étrange situation tout de même... Puis ses yeux sombres se posèrent alors sur cette... sur le Vampire. S'il avait un tant soit peu un peu d'honneur il lui serait redevable, mais si tel était le cas, il valait mieux aussi bien pour lui que pour Klaus qu'ils ne se croisent pas à nouveau.
« D'ici plusieurs minutes ou probablement un peu moins d'une heure, tout le monde devrait se sentir beaucoup mieux. Je suppose qu'un merci vous écorcherais la gorge, donc je me contenterais de ce silence implacable qui règne actuellement. » Dit-il en tournant les talons. Après toute cette énergie dépensée pour soigner une troupe entière d'hommes, ses jambes montrèrent quelques signes de fébrilité, il ne manquait plus que ça. Approchant d'Amelian il la salua d'un léger mouvement de tête : « Étonnamment, je pense que malgré le fait que je vous sois venu en aide... C'est encore moi qui vous serais reconnaissant de ces quelques coups de mains à mon égard, aussi bien pour sortir de cette prison que... cette aventure nocturne au sein de la Bibliothèque Royale. » N'ayant plus rien a ajouté, il s'éloigna de quelques pas puis vint tout de même se tourner vers Roëric et sa dragonne :
« Quant à toi, nous ne sommes pas fait pour nous apprécier c'est indéniable, ceux de ton espèce m'insupporte presque au même point que l'espèce humaine. Il va sans dire que notre prochaine rencontre ne se déroulera pas de la même façon et l'un de nous n'aura pas autant de chance. »
S'il avait quelque chose à ajouter ? Non, c'était fini. Mélusine ne méritait aucun commentaire et quoi qu'il en soit, elle était toujours plus ou moins inconsciente se lancer dans un discours qui réanimerait une animosité déjà grandissante en elle n'aurait aucun sens. Pourtant, certains loups en conclurent que la soudaine envie de partir du Mage devait certainement cacher quelque chose. S'il les avait soignés comme il le disait pourquoi fuir aussi rapidement ? C'était pourtant évident, malades, ils avaient réussi à trouver le moyen de venir le menacer sans qu'il ait demandé quoi que ce soit, il aura déjà fallu faire preuve d'une patience incommensurable au chasseur pour ravaler sa fierté et ne pas sauter à la gorge du sang-froid. S'apprêtant à quitter les lieux, une infime barrière de quelques loups coriaces se dressèrent devant lui, une dizaine tout au plus qui tenaient encore le choc par rapport aux autres, mais cette fois, c'était sans compter l'impatience de Klaus qui vint approcher ses mains de sa boucher pour envoyer un épais nuage de vapeur toxique sur les hommes, les empoisonnants au passage sans la moindre pitié. Ce n'était pas un sort irréversible et encore que les plus fragiles souffrant de la maladie encore un peu présente en eux succomberaient s'ils n'étaient pas guéris à temps. Au final, l'envie grandissante d'éradiquer toute la Horde bien présente venait de s'apaiser avec l'empoisonnement de ces dix membres, représailles ou pas à venir, il n'en avait rien à faire. Puis désormais rien ne dit que les relations entre le Mage et cette Guilde soient des plus amicales... Une prochaine rencontre serait beaucoup plus électrique que celle-ci... Un clignement des yeux, puis un autre et voilà que le Chasseur disparaissait en pleine nature avec des bonds fuyants cette zone sinistre ou l'épais nuage flottait encore dans l'air. |
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| Sujet: Re: Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... Sam 16 Fév 2013 - 13:02 | |
| Il n'avait franchement rien à dire de plus que ce qui avait déjà été affirmé. Il n'était pas une elfe pour tendre l'autre joue ou pour passer outre les menaces, et certainement pas chevalier tout fleurit et parfumé qui faisait fondre les jeunes filles et attirait l'admiration sur le champ de bataille pour pratiquer un odieux cuissage derrière le dos de ceux qui l’encensait. Quand on le menaçait, quand quelqu'un qu'il appréciait était menacé, il réagissait. Et ce n'était pas parce que ces chers loups se contentaient de menacer qu'ils ne tueraient pas. L'humain était pourrit par nature, plein de défauts. Il fallait ouvrir les yeux. Il était aussi capable de bonnes choses, et c'était exactement pour cela qu'il faisait confiance à Klaus pour les soigner. Il avait dit ce qu'il avait à dire, que les autres en fassent ce qu'ils désiraient, lui ne pouvait faire plus. Il était fatigué, il en avait assez de voir tout le monde se gorger d'illusions, tout ce qu'il voulait, c'était rentrer avec les siens, discuter avec sa cousine, et peut-être enfin combler le fossé qu'il y avait entre eux. Le monde allait et venait, et c'était tout. Il resta dans son coin pendant la séance, ses hommes avec lui. Discutant doucement.
Puis, quand ce fut finit, il leva les yeux sur Klaus qui approchait, et fronça légèrement les sourcils, sombrement. Il n'avait, encore une fois, pas grand chose à dire, aussi hocha il doucement la tête en le regardant s'éloigner. Il l'aimait bien, même si c'était un mage, et l'avoir aidé lui avait paru aussi naturelle que l'envie de secouer cette bande de loups qu'il ne reconnaissait vraiment pas. Il n'allait rien en dire, encore une fois. Autant Mélusine s'était éloignée de lui, autant cette fois, c'était lui qui n'avait pas forcément envie de rester avec eux, eux qui pourtant, étaient des camarades de rébellions, d'une certaine façon. Il n'eut cependant pas l'occasion de réagir, lorsque le mage prit la sortie en empoisonnant les loups au passage. Il était partit trop vite, avec cet étrange sort qui le faisait avancer. Pinçant les lèvres, il ne dit rien, prit sa lance, et, s'avançant, il découpa ce qui était avant tout un sortilège. La légère résistance dans l'air ne gêna pas autant qu'avec le sort sur Cylian. Aussi ce fut rapidement terminé. Mais les loups empoisonnés l'étaient toujours.
« Je n'y connais rien, alors si l'un d'entre vous est capable de soigner ça, faites le. Le nuage lui a disparu » Il lança son arme à l'une des lames rouges qui l'attrapa, revint vers Mélusine et le vampire en lui lançant un regard noir, puis écarta un loup pour venir voir comment se portait sa cousine. Déplaçant légèrement la capuche qui couvrait encore son visage, il lui caressa le front, puis la prit dans ses bras en s'asseyant plus loin, contre le mur de la grotte, la serrant doucement, alors même qu'il aurait voulut l'étreindre de toutes ses forces. Leur faute à tous.
Il avait enfin l'occasion de revoir Mélusine, et ils devaient tous gâcher la rencontre, le vampire le premier. Oh il attendait toujours de connaître l'explication de la louve pour la présence de cet être sanguin. Mais en attendant qu'elle revienne à elle, et même si cela devait prendre des heures, il ne la lâcherait absolument pas. Inconsciemment, d'ailleurs, il avait changé son apparence en accord avec son caractère du moment. Il ne bougeait plus, gardant la seule famille qui lui restait dans l'étreinte de ses bras, et peu importait le reste. Ses lames rouges elles, allaient et venaient, pas très à l'aise devant la situation, et pas très à l'aise aussi, il fallait le dire, face au vampire. Après tout, depuis qu'ils étaient né on leur disait que ces êtres étaient uniquement là pour les tuer et les boire jusqu'à la dernière goutte. Leur compagnons d'armes étaient partis au front, pour tenter d'aider les paysans humains contre ces monstres. Alors c'était déjà beau qu'ils souffraient sa présence. Il pouvait penser ce qu'il voulait, qu'est ce que valait le jugement d'un monstre, il se le demandait. Il se demandait également d'où provenait cette ingratitude crasse, à défaut de meilleur terme.
La Horde et les Lames rouges avaient toujours été plus ou moins amies, surtout depuis que tout deux étaient aux commandes. Et subitement on oubliait sous prétexte de la venu de cette chose ? Oh que oui, il en avait des questions, mais elles étaient moins importantes que le reste. Parce qu'il pouvait s'y accorder à peu près, comme toujours. C'était lui, non, qui s'accordait toujours de tout, qui conciliait toujours tout et qui se taisait quand il le fallait. Il s'était tu, quand Mélusine s'était éloigné. Mais pas aujourd'hui. Il ne voulait pas qu'elle s'éloigne encore. Il ne voulait pas qu'elle parte encore. Le reste, il accepterait si il le fallait, mais qu'elle ne le laisse pas de nouveau tout seul. Il y tenait à sa famille, comme à rien d'autre au monde. C'était son seul trésor et elle était partie en morceau. Il l'avait un peu retrouvé avec ses lames, mais il lui manquait toujours quelque chose. Il lui manquait elle. Était-elle éveillée ?
« Mélu.... » Il ne voyait même plus le reste du monde avec tout ça. Il n'avait pas d'importance. Beaucoup d'émotions, de tristesse, d'incompréhension, remontait subitement, et lui étreignait le cœur et les poumons comme si ils voulaient le tuer. Il se ramassa encore davantage autour d'elle, faisant son maximum pour ne pas se mettre à sangloter sans contrôle. Qu'importe le reste, il n'en avait rien à dire. Mais pour elle, il avait énormément à dire. « Mélu.... Mélu.... » La serrant, il ne la sentit pas vraiment gigoter, et sursauta violemment quand son univers se remit en mouvement. « Mélusine ! » La serrant fortement, il releva les yeux. |
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| Sujet: Re: Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... Jeu 21 Fév 2013 - 19:29 | |
| Mécontents... Et à la fois soulagés. Voici ce qu'ils ressentaient, ces loups qui avec promptitude pour certains et avec une lenteur délibérée pour d'autres rangèrent leurs armes. Du soulagement oui, parce qu'après tout la plupart d'entre eux ne souhaitaient pas vraiment la bagarre, ils n'étaient pas des guerriers et au contraire de certains soldats ils n'avaient aucun réel goût pour le sang. Une certaine irritation aussi pour d'autres, pour les caractères les plus bouillonnants qui certes acceptaient d'obéir à la Louve (n'était pas LEUR louve après tout ?) sans rechigner trop souvent mais qui n'étaient pas forcément très heureux de voir un autre, et un vampire par dessus le marché, marcher sur leurs plates bandes. Toutefois et malgré tout, sans doute poussés par l'autorité naturelle du sang froid et aussi très certainement par le fait qu'ils étaient bien moins nombreux ces fortes têtes suivirent le mouvement. Le regard méfiant, ils s'écartèrent néanmoins même si de fort mauvaise grâce, une mauvaise volonté encore accentué par le petit air suffisant qu'avait pris le mage qui poussait le bouchon jusqu'à leur reprocher cette perte de temps ! Quelques grognements indistincts lui répondirent mais sans plus, le temps de l'affrontement était bel et bien passé et ils étaient à présent tous concentrés sur la façon dont il allait bien pouvoir les sortir d'affaire, les mages surtout ouvraient grands leurs yeux, intéressés qu'ils étaient par cette magie Elfique qu'ils connaissaient mal. « Il va sans dire que la langue Elfique que je ne maîtrise pas à la perfection est assez complexe, la moindre intervention ou mouvement mal interprété de ma part pourrait fausser le sort, il serait dommage que je tue tout le monde à la place de vous soigner... N'est-ce pas. Prenez ceci comme bon vous semble, menace ou pas, cela n'a plus vraiment d'importance en ce qui me concerne. »
Plutôt mal... C'est ainsi qu'ils le prirent mais comment aurait-il pu en être autrement ? Des prunelles brûlantes se fixèrent sur l'homme, tantôt colériques, tantôt méprisantes pour ce gars là qui n'en finissait plus d'apporter la haine et le conflit partout où il passait. Soudés comme les doigts d'une même main les loups ne comprenaient bien entendu que difficilement ce que pouvait être la vie d'un solitaire tel que l'homme qu'ils avaient en face d'eux, qu'y gagnait-t-il ? Etait-il toujours ainsi, incapable de s'intégrer où qu'il aille ou bien développait-il juste une allergie à ce qui ressemblait de près ou de loin à un loup ? Ils n'auraient sans doute jamais la réponse. Marmonnant entre eux, ils s'égaillèrent aux alentours mais sans véritablement s'éloigner, la curiosité, l'envie de guérir et par dessus tout le besoin qu'ils éprouvaient de veiller à ce qu'il n'arrive rien de facheux à Mélusine les incitaient à rester aussi proche que l'animosité qu'ils ressentaient envers le mage le permettait. Pour autant, ils ne le dérangèrent pas, écoutant religieusement ce langage complexe et plutôt mélodieux qu'ils n'avaient pas si souvent l'occasion d'entendre. Combien de temps cela dura-t-il ? Ils n'auraient su le dire, comme suspendus qu'ils étaient aux lèvres du chanteur. Le silence s'éternisa bien après qu'il eu terminé de chanter, des remerciements ? Pour tout dire aucun d'entre eux n'eu la présence d'esprit de seulement y penser avant qu'il ne s'éloigne sur un dernier échange avec le vampire. Etrange personnage, incompréhensible pour eux et tout aussi incapable lui même de les comprendre... Et pourtant... Le destin avait rendu cette rencontre indispensable, leur rejouerait-il ce tour à un moment ou à un autre. Aucun loup n'aurait sans doute su le dire, et aucun ne s'en souciait, occupés qu'ils étaient tous à se concentrer sur leurs propres corps et celui de leur camarade pour tenter de voir un changement, une amélioration. Et si le mage s'était moqué d'eux ? Peut-être n'auraient pas dû le laisser s'éloigner ainsi, et finalement sortir de leur champ de vision... Mais aucun d'entre eux ne s'était senti la force de le retenir, ils fixaient la Lame Rouge en silence, partageant sa frayeur et sa peine, moins longuement qu'elle néanmoins car ils virent ce qui lui échappa, les infimes tressaillement du corps inerte, l'accélération subtile de la respiration. Quelques sourires s'échangèrent sur les visages fatigués, Mélusine leur revenait... ****************** Quelle désagréable sensation... Entendre, entrevoir les ombres entre ses paupières mi close, comprendre tout et ne rien pouvoir faire pour autant. Se sentir trop faible pour intervenir, incapable d'ouvrir les yeux, aussi désarmé qu'un nourrisson et totalement incapable de reprendre la place de chef vous revenant de droit. Oui, voilà qui était désagréable. Mélusine détesta cela, le détesta si fort qu'elle en oublia la douleur qui faisait siffler ses poumons. Si elle comprit tout à ce qui se passait autour d'elle ? Non, tout de même pas, mais elle entendit et ressentit toute la lourdeur de l'atmosphère qui se tendait encore et encore entre le mage et les autres. Les autres... Les siens... Ceux qu'elle s'était juré de protéger... Dracos, qu'elle détestait cette sensation ! Et puis... Et puis les choses se calmèrent. Un ordre bref, cassant, sans concession possible. Là elle ne comprenait plus, elle ne voyait pas lequel de ses loups aurait bien pu prendre le commandement d'une telle façon et calmer l'énorme tension d'une seule parole. Enfin calmer était un bien grand mot, mais au moins le silence était revenu et elle pouvait se concentrer à nouveau sur la douleur. Odieuse douleur qui faisait dériver son esprit, elle chavirait au bord de l'inconscience totale, refusant de plonger tout à fait de peur de ne plus trouver que mort et destruction à son réveil, si réveil il y avait... Elle luttait donc contre cette torpeur, refusant de lâcher prise mais reculant peu à peu vers le précipice. A quoi se retenir ? Quelle force utiliser pour forcer ses poumons déchirés à continuer leur oeuvre ? Que faire lorsque votre énergie s'épuise ? Elle ne voulait pas renoncer, mais elle arrivait à bout de ressource. Et puis il y eu le chant... Elle n'aimait pas cette présence auprès d'elle, une présence mâle intrusive et déplaisante dont elle se défiait instinctivement. La magie s'intensifia, le chant l'appelait et elle le refusait tout net, pas vraiment consciente de ce mur mentale qu'elle avait mis entre elle et son guérisseur, mais pas non plus prête à le laisser s'écrouler. C'est paradoxalement sa faiblesse qui la sauva, incapable de résister plus longtemps à l'attrait de cette magie elfique elle fini par se laisser envahir par elle, acceptant le contact sans véritablement s'en apercevoir et finissant par vraiment se laisser dériver, totalement inconsciente cette fois. La magie opéra, et elle ne s'en aperçu même pas, elle était passé d'une semi inconsciente moribonde à un demi sommeil plutôt réparateur. Dura-t-il ? Pas vraiment sans doute, elle n'avait pas eu l'impression que beaucoup de temps se soit passé lorsqu'elle ouvrit les yeux, attirée par une litanie sans fin qu'elle comprenait mal et qui ne s'éclaircit que tout à coup, lorsqu'elle revint véritablement à elle, son nom, c'était son nom qu'on scandait, et cette voix... Comment avait-elle pu ne pas la reconnaitre ? Un sourire épuisé s'afficha sur son visage : "Amelian..."
Elle inspira profondément, ravie de voir que ses poumons fonctionnaient à nouveau à plein régime "Il nous a guéris... L'avez vous forcé ou..."
Une seule seconde de réflexion lui fut nécessaire et elle se répondit elle même : "Non bien sur, il n'a pu le faire que de lui même ou il y aurait eu des morts... Je n'aurai pas cru... C'est un homme... Etrange..."
Son regard sombre fit le tour des visages présents, les loups rayonnaient mais elle ne s'intéressa qu'à un seul être. Elle le fixa en silence un moment, savourant le seul fait qu'il soit lui aussi guéri et goûtant cet instant qu'ils partageaient tout deux malgré la présence de tous les autres. Tous trois plutôt, elle n'oubliait pas la petite dragonne et après tout puisqu'elle celle-ci faisait à présent partie de Roëric elle pouvait l'accepter comme tel. Sentant que la tension risquait de remonter entre lui et Amelian elle décida qu'il était temps de prendre les devants : "J'aurai préféré vous présenter plus tôt et dans d'autres circontances mais voici Roëric, dragonnier de son état et sa liée Isyndar. J'ignore si un être peut concilier à la fois l'état de vampire, de dragonnier et de loup mais le Dracos semble lui persuadé du contraire. Gregorist sera sans doute ravi de l'apprendre..."
Sa plaisanterie sonna creux, elle ignorait comment tout cela allait tourner et si sa cousine pourrait mettre de côté sa hargne envers les êtres de la nuit. Elle avait appuyé volontairement sur le titre de dragonnier, présentant la dragonne au passage comme un personnage à part entière du drame qui se jouait. Toute la question était à présent de savoir si l'honneur d'être dragonnier pouvait effacer le fait d'être un vampire.... Sans doute pas aux yeux de tout le monde... Mais elle n'en avait cure, à ses yeux à elle le vampire était un loup, sa dragonne aussi ne vous en déplaise, et que cela lui déchire ou non le coeur elle était prête à défendre sa façon de penser même devant son propre sang. Tant pis si le sang en question était le dernier qu'il lui restait de sa famille décimée... |
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| Sujet: Re: Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... Lun 25 Fév 2013 - 16:59 | |
| *** D'un coup pied accompagné d'un cri tenant plus de l'animal que de l'humain, Roëric repoussa l'échelle accolée au rempart, faisant tomber avec elle tous les ennemis en train de la grimper. L'acte fut salué par une série de grognement et autres sons inarticulés en tout point semblable au sien. Galvanisé par ses troupes, l'officier utilisa l'épée simple mais de bonne facture qu'il avait ramassé plus tôt pour la planter dans un gosier, avant de la ressortir sous un flot rougeâtre.
La bataille avait commencé à l'aube. La marée humaine encerclant le fort s'était alors élancée tel un seul homme, à l'assaut de remparts qui n'avaient put prouver leur efficacité depuis déjà bien longtemps. Mais qu'importe, les impériaux ne reculaient jamais, pas même devant la mort. C'était dû moins ce que leur avait affirmé l'officier supérieur, avant de rejoindre la sécurité du bastion.
L'officier aux cheveux flamboyants rit avec sauvagerie, une apparente bonne humeur démentie par des yeux métalliques qui semblaient analyser de manière presque scientifique tout ce sur quoi ils se posaient. Cela faisait maintenant une journée qu'ils se battaient, et la trêve tacite accordée par l'ombre de la nuit n'était plus très loin. Très bientôt, les envahisseurs retournaient sous leurs tentes.
D'habitude, ils auraient utilisés ce laps de temps pour faire tomber de la poix sur les cadavres et brûler le tout, afin d'éviter les maladies. Mais cela faisait maintenant un bon moment qu'ils en étaient dépourvus, et puis leur situation était tellement désespérée que plus personne n'en avait rien à faire.
Ils allaient mourir, c'était entendu.
Roëric donna sèchement l'ordre aux retardataires de ranger leurs armes. Les ennemis oubliés sur les remparts, ces pauvres bougres que l'intendant du camp adverse comptait sûrement déjà parmi les morts. Certains obéirent, d'autres moururent. Blessé au flanc gauche, l'humain se laissa tomber contre un morceau de pierre tenant encore debout. Quelque chose n'allait pas... les contours étaient brouillés, comme dans un rêve... ou un souvenir.
L'épée grise. Les cheveux roux. Ce cœur battant à toute allure...*** Un chant le ramena parmi les vivants, chassant ces ombres mortes et oubliées depuis trop longtemps. Un bref instant, deux visions se superposèrent dans son esprit, mais il reprit rapidement le contrôle. En même temps qu'il se sentait de mieux en mieux, la frustration et la colère rentrée dont il avait pu faire preuve précédemment lui apparurent comme autant de mauvaise foi. Ce n'était pas très honorable, mais s'il s'était fait à la souffrance avec le temps, il n'avait jamais pu se résoudre à l'impuissance."La liste de mes dettes s'accumulent... C'en est désespérant."
Je sais. En tout cas, merci, j'ai une dette à ton égard.
"Oui, encore... mais je radote là."Il ne se rappelait que par brides de ce qui s'était passé avant son charmant séjour tout frais payé dans les méandres d'une mémoire trouble, et au vu du regard peu amène lancé par certains loups, il préférait autant ne pas savoir.
L'art et la manière de se faire des amis.
Il rit tout seul. Ce qui provoqua un reste de toux, quoique déjà : il se sentait de mieux en mieux. Puis il s'arrêta, il avait l'impression d'oublier quelque chose... Son guérisseur ? Ah, non il était parti. Quoi d'autre ? Mélusine ! Il porta son regard sur sa gauche, pour voir avec soulagement qu'elle était en train d'émerger. Il grogna en réponse à la jeune louve. Puis ils se regardèrent et rien que pour ce moment, le vampire fut reconnaissant d'être encore de ce monde. Sans oublier Isyndar, la pauvre avait dû souffrir, il était parfois plus dur de voir des êtres chers en pleine souffrance que d'aller mal soi-même."Un mauvais moment à passer chère dragonne. J'ai peur qu'il y en ait d'autres."Oui, il avait toujours été optimiste comme garçon.
La présentation que fit sa louve lui fit froncer les sourcils. Oh ! Il n'appréciait pas la majorité des vampires, certes, mais de là à ce que ce soit honteux d'être comme lui. Enfin bref, c'était le point de vue des humains, il fallait bien faire avec. Il se redressa, cette fichue maladie l'avait affaibli, et il ne tarderait pas à avoir les crocs, au sens le plus strict du terme. Malheureusement, il était en bien mauvaise compagnie. Quoiqu'il en soit, il ne dit rien, car il était persuadé que leur invitée n'avait aucune envie d'entendre le son de sa voix. Il porta son regard gris sur les lames rouges, sans exprimer nul sentiment. Il retrouvait enfin un peu de ce calme, de ce self-control qui le caractérisait.
Et c'était pas trop tôt. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Rencontres, guérisons, et autres catastrophes... Dim 10 Mar 2013 - 18:59 | |
| En la sentant bouger, enfin, elle sursauta presque et leva les yeux, en papillonnant pour chasser les larmes qui s'y étaient accumulées. Son cœur rata un battement avant de palpiter plus vite sous le coup du soulagement et un immense poids sembla la quitter alors qu'elle soupirait, chassant la douleur de ses poumons comme un mauvais souvenir. Non Mélusine n'était pas morte, que les esprits en soient remerciés, elle vivait et elle était sauve. Elle n'allait pas la quitter, pour de bon cette fois. On lui avait déjà jouer ce tour là de nombreuses fois, elle n'avait pas l'intention de voir le dernier membre de sa famille disparaître dans les bras de la mort alors qu'elle la retrouvait enfin après tout ce temps. Dans un premier temps, elle fut totalement incapable de dire quoi que ce soit, même le sourire ne lui venait pas facilement après tout ça. En fait ? Elle n'avait pas envie de sourire.
Même son soulagement ne la poussait pas à cela. C'était étrange sans doute, pour quelqu'un qui souriait en permanence, d'en être soudain incapable, comme si ce simple geste avait eut une signification inconnue ou... saugrenue. D'ailleurs, Mélusine ne lui en donna absolument pas le temps, ni pour ça, ni pour se remettre d'aplomb. Aussi elle se durcis à nouveau et la relâcha, la soutenant juste le temps qu'elle se redresse en écoutant ce qu'elle disait. Heureusement, sans doute, qu'elle n'avait pas vu ce qui s'était passé. De toute façon, c'était passé, justement, et on ne pouvait revenir là dessus... sur ça, comme sur beaucoup de chose, se faisait-elle la réflexion en observant le regard de la Louve vers le vampire. Une ombre passa dans ses yeux à elle, et elle adopta une expression sinistre.
Elle n'avait jamais été très partageuse et la possessivité était l'un de ses nombreux défaut, se disputer Mélusine avec le vampire ne lui semblait nullement un choix inenvisageable, mais tout de même.... Elle n'avait plus dix ans, et elle devait bien lâcher sa cousine un jour où l'autre. De toute façon... la Louve lui avait déjà fait comprendre par le passé qu'elle était une grande fille. N'avait-elle pas subitement disparue pendant des années ? Elle pouvait très bien recommencer, alors pas la peine de l'y pousser. Reportant son regard sur elle, Amelian se demanda un bref instant si, effectivement, Mélusine l'aurait présenté, où est-ce qu'elle serait restée éloignée définitivement. C'était faire preuve de mauvais esprit sans aucun doute, mais la situation ne se prêtait pas à l'optimisme. Elle croisa les bras, finalement, et resta silencieuse en observant sa cousine. On attendait véritablement d'elle un quelconque assentiment ? Non, pas vraiment, elle n'était pas un génie, mais elle le sentait. Finalement, elle inspira profondément.
« Qu'est-ce que tu attends vraiment de moi Mélusine ? Je te connais. Quoi que je dise, tu ne feras que ce que tu veux... je pourrais tout aussi bien planter des géraniums pour toute réponse que ça serait pareil.... » Secouant la tête, elle finit par soupirer lourdement, amusée, agacée, et un peu amère
« J'ai toujours adoré ça chez toi, même si c'est à s'arracher les cheveux pour avoir un semblant de réunion familiale. » Elle la laissa là, se relevant en s'époussetant. Non vraiment. Elle se demandait ce qu'elle faisait là.
« Si je te disais que je n'accepte pas ce que tu ressens pour lui, qu'est-ce que ça changerait ? Tu l'aimerais quand même et nous serions en froid. Si je te dis que je ne vous accepte pas et que je le tue, si je le peux, tu m'en voudras à mort, peut-être même essayerait-tu de le venger...qui sait, le monde devient complètement fou après tout » Lui tournant le dos, elle alla se planter face à Roeric, et le regarda attentivement dans les yeux, de nouveau silencieuse. Un long moment, elle l'observa avec attention sans décrocher un mot de plus. Il avait l'air d'un humain si on omettait les cheveux et le teint. Et les crocs évidement. Puis elle croisa les bras et reprit.
« Moi ? J'aime Mélusine. Depuis que je suis gamine c'est la seule personne qui me comprenne et qui m'accepte pleinement » Grimace de la part des lames rouges. Elle souffla d'agacement et leur jeta un regard assassin mais amusé.
« Eh oh c'est vrai ! Osez me dire que vous n'hésitez pas au moins une demi seconde quand vous vous adressez à moi ! Bandes de nouilles ! »
Puis elle revint à Roeric « Je disais donc : Mélusine est la dernière personne de ma famille et celle à laquelle je tiens le plus. Pendant des années elle n'est pas venue me voir et je n'ai pas put l'aider. Je n'ai eu que de vagues nouvelles, et honnêtement ? J'en ai toujours été malade, de ne pas pouvoir l'aider » Le regardant droit dans les yeux elle grinça des dents
« Tout ce que j'ai jamais entendu des vampires c'est le résumé habituel. Des êtres monstrueux qui nous mangent, qui rôdent dans les ténèbres... je te passe le reste. Roeric ? C'est ton nom c'est ça ? Tu ne peux pas demander à des hommes qui n'ont jamais rien vu d'autres des vampires que leur sauvagerie et la peur de leur pairs en en parlant. Ce serait stupide »
De nouveau, elle soupira. « Mais je ne peux nier que Mélusine semble tenir à toi et... et la manière dont elle te regarde parle largement pour elle. Alors au moins pour ça, je veux bien croire que tu n'es pas une bête. Je ne peux pas faire davantage, pour l'instant. Votre romance ? Eh ! Je suis désolé, mais je n'ai rien à dire là dessus ! Ça, c'est uniquement entre vous ! Le jour où je serais fichue de me dégoter quelqu'un, on verras pour les leçons »
Se campant fermement sur ses positions, elle lui enfonça le doigt dans la poitrine « Plus sérieusement. Tu sais ce que l'on dit non ? Il y a un moment, dans la vie d'un guerrier, où il est incapable de mentir. Un moment où il est forcément lui-même jusque dans la moelle de ses os.... » |
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