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Quand la faim vous pousse... [ Terminé ]

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MessageSujet: Quand la faim vous pousse... [ Terminé ] Quand la faim vous pousse... [ Terminé ] Icon_minitimeLun 24 Déc 2012 - 13:46

Le soleil était encore bas dans la matinée quand Zaphirel prit la route. Il ne pouvait rester plus longtemps dans ce village, comprenez-le, son pécule s’amenuisant, il préférait dormir à la belle étoile. Il lui suffisait d’un buisson qui le dissimule suffisament, parfois il escaladait un arbre. Inconscience, stupidité ou génie : peu importe, il n’avait jamais eu d’ennuis ainsi. Et tant mieux, car il aurait été bien incapable de se défendre. Cependant, même si l’argent lui manquait maintenant, il ne regrettait rien. Il ne regrettait pas d’être parti, d’avoir eu du mal à vivre ces derniers jours. Non, il était plutôt heureux même, car il pouvait voyager à sa guise. Il n’avait pu se résoudre à vendre son arc, aussi le gardait-il bien accroché dans son dos.

Voilà donc quelques heures qu’il marchait. Il avait traversé un hameau, puis rencontré quelques maisons. Il avait donné un coup de main contre quelques pièces, et il avait fini par continuer sa route, suivant d’abord le fleuve, avant de marcher tranquillement sur le bord d’un chemin qui s’enfonçait dans les terres. La poussière recouvrait maintenant ses jambes et ses bottes de cuir pauvre et abîmé. Quelques brindilles de bois trainaient dans ses cheveux, car il s’était accroché à un arbre. Sa petite queue de cheval était nouée en catogan et frétillait comme à son habitude, à chacun de ses mouvements de tête. Il n’osait se recoiffer avec ses doigts : à coup sûr, il se salirait plus qu’autre chose.

La fatigue commençait à se faire sentir. Il avait mangé une miche de pain et quelques fruits qu’il avait trouvé sur des arbustes. Mais il ne s’était reposé de la journée, et ses jambes trainaient à avancer. D’un autre côté, son repas remontait à quelques heures. Il devait aussi avoir faim. A vrai dire, sa tête lui tournait un peu. Et il se sentait seul. Il essuya ses doigts sur son pantalon, il y avait un trou dedans, d’ailleurs. Il soupira doucement, las de marcher seul. Il aurait donné plus que ce qu’il possédait pour un peu de compagnie, quelqu’un avec qui discuter, et une petite maison confortable. Il en demandait peut être un peu trop… certes.

A la bifurcation du chemin, il prit celui qui le rapprochait de Gloria. Il retournait sur ses pas, ainsi, après plusieurs journées de voyage. Il avait eu du mal à se faire à l’idée, mais là, il était question de survie : il devait manger quelque chose de plus consistant que des fruits. Et fort de ce nouvel objectif peu glorieux, Zaphirel prit la direction de la magnifique cité. Il y parvint en début de soirée, alors que les portes allaients sans doute bientôt fermer. Il serait sans doute contraint à dormir dans un coin de rue. Peut-être y serait-il tout de même mieux qu’à l’extérieur.

Il finit par arriver à un marchand de nourriture. Il fouilla sa poche, peut être aurait-il assez d’argent… Il lui restait quelques pièces. De la viande ! De la viande séchée, voilà ce qui lui fallait. Il s’en approcha, curieux. Le jeune homme en prit quelques tranches fines, et paya avec ce qu’il possédait. Hélas – trois fois hélas – il n’avait pas suffisament, et le marchand le lui fit remarquer. N’écoutant que son courage – et son estomac – il prit ses jambes à son cou, poursuivi par le deuxième marchand du stand de nourriture. Bien évidemment, Zaphirel ne courrait pas assez vite : déjà que la course n’avait jamais été son activité favorite, il était en plus fatigué par sa journée de marche et les quelques nuits passées dehors.

Il fut donc rattrapé, par le marchand, et il eut beau se tortiller vaillament, il ne put se libérer de sa poigne. Son seul réflexe fut de crier :

« Lâchez-moi ! Vous m’faites maal ! »


Dernière édition par Zaphirel Breaan le Dim 17 Mar 2013 - 19:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand la faim vous pousse... [ Terminé ] Quand la faim vous pousse... [ Terminé ] Icon_minitimeDim 30 Déc 2012 - 21:20

Esmelda ne tenait plus en plus dans sa jolie cage dorée. On sentait que l'agitation extérieure s'engouffrait de plus en plus par chaque pierre de la majestueuse cité, son frère absent et la gérance du château, la mort du noble dragon et l'attaque qu'elle a dû subir auprès des représentants du beau peuple, y'avait de quoi se sentir emprunt d'une certaine agitation. Et pas une bonne. Pas de celle que l'on peut avoir dans l'attente d'une festivité ou de retrouvailles. Non, de celle qui vous ronge de l'intérieur.

Pour couronner le tout, la princesse était à la veille de son rendez-vous avec l'assassine. La jeune fille priait le Dracos qu'il ne lui soit rien arrivé et qu'elle ait réussi dans son entreprise des plus funestes. Même si ce dernier point faisait office de dégoût dans la conscience de la jeune princesse. Elle avait ordonné un meurtre, enfin trois pour être plus précis. Le genre de chose qu'elle avait toujours arboré et réfuté. Mais les temps changeaient à une vitesse folle et elle devait se faire une raison. Même de celles qui vont à l'encontre de vos principes. A l'encontre de votre cœur. Elle avait l'impression de trahir quelque part Kyllian, même si ce dernier lui avait bien fait comprendre que certains de siens ne se poseraient pas autant d'état d'âme s'ils se retrouvaient face à une Esme sans défense.

Que faire quand on est une princesse remplie de doute, tournant comme un tigre en cage ? Rester au palais s'entendre dire qu'il faut rencontrer absolument le conseiller de tel quartier qui a tel soucis de cohabitation avec son homologue de l'autre quartier, essayer une nouvelle robe qui de toute façon l'empêchera de respirer ou étudier pour la 12000 é fois un code ou une loi absurde sur le grammage du blé.

Elle admirait son frère pour ça. Rester de marbre face à ces nombreuses demandes plus ennuyantes les unes que les autres. Et futiles.
La jeune princesse ne pourrait guère en faire autant tant elle avait la bougeotte. Et aujourd'hui encore plus.

C'est donc accompagnée de sa fidèle Ninna et d'un garde proche qu'elle se faufila vers l'extérieur du palais, non sans recommandations de l'un et de l'autre. Elle les avait entendu 1001 fois et comme à chaque fois elle n'en faisait qu'à sa tête.

C'est donc vêtue simplement, mais avec deux colosses en armes que la princesse prit goût à un peu de liberté en arpentant les pavés de la ville marchande.
Plus que tout, la jeune Esmelda aimait sentir les odeurs les étales, voir les couleurs chatoyantes des devantures des boutiques et entendre les discussions animées et au combien vivante des passants.
Mais cette fois-ci, elle devait se rendre à l'évidence que cela changeait. Une seule discussion faisait rage et les étales des commerçants étaient de plus en plus vide.
Son cœur se serra et elle lança un regard de désarroi à Ninna.

C'est alors qu'elle vit ce qui serait bientôt de plus en plus le quotidien des siens. Un jeune se faisant poursuivre par un marchand. Sûrement un chapardage à l'étalage. Le jeune homme devait à peine avoir son âge et semblait être tout sauf un de ces petits mendiants des rues. Un homme vêtu de la sorte obligé de voler pour manger. Esmelda pesta contre le monde entier et s'avança vers le marchand à pas décidé, toujours suivi par sa garde.

« -Lâchez le vous lui faites mal. Il s'est enfuit une fois vous l'avez eu il ne le fera pas une deuxième. »

Le marchand tenant toujours le chapardeur, se tourna vers Esmelda et lui bougonna d'aller se mêler de ce qui la regardait et de le laissait s'occuper de son affaire. On sentit un mouvement furieux du côté de Ninna, mais Esmelda d'un regard lui dit qu'elle en avait cure.

Le marchand resserra son courroux et commença à secouer le jeune homme.

« -Alors voleur tu crois que je vais te laisser t'en tirer comme ça. Les voleurs c'est en prison. Bon à rien.»



[Excuse moi du retard.]
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MessageSujet: Re: Quand la faim vous pousse... [ Terminé ] Quand la faim vous pousse... [ Terminé ] Icon_minitimeVen 4 Jan 2013 - 18:44

« Lâchez le vous lui faites mal. Il s'est enfuit une fois vous l'avez eu il ne le fera pas une deuxième. »

Oh, une âme charitable semblait être venue l'aider. Son cœur grossit. Il ravala les larmes qui lui montaient aux yeux, et il se dit qu'aujourd'hui, il serait fort ! Puis il changea d'avis quand la prise se resserra, et qu'il fut secoué dans tous les sens.

« Alors voleur tu crois que je vais te laisser t'en tirer comme ça. Les voleurs c'est en prison. Bon à rien. »

Sa tête commençait à tourner d’avoir été secoué si fort. Il s’accrochait à la main pour tenir debout. Un côté de sa raison lui chuchotait qu’il vaudrait mieux pour lui aller en prison, au moins là-bas serait-il à l’abri de la pluie, et on lui donnerait un repas par jour au minimum. Finalement, ce n’était pas si dramatique. Il n’était pas un grand récidiviste, et il avait volé pour quelques pièces seulement – vu qu’il en avait payé la moitié au moins. Mais d’un autre côté… la prison, c’était l’échec. Et son père ne lui pardonnerait jamais s’il l’apprenait. Jamais. Vraiment jamais. Alors, tentant le tout pour le tout, il essaya de s’écarter vers la jeune femme qui était venu lui porter secours – enfin… l’aider un peu quoi.

« Je n’ai pas volé ! J’ai donné de l’argent ! »

Le marchand s’offusqua, et continua à parler avec sa grosse voix, en disant qu’il n’y avait pas assez, et que s’il n‘était pas fichu de travailler, qu’il reste chez sa maman. Zaphirel fronça les sourcils, vexé. Et afin qu’on ne lui prenne pas ce qu’il avait durement – et un peu illégalement - acquis, il engloutit deux tranches de viande, prenant ainsi dans la précipitation son dernier repas avant un long moment – car il ne comptait pas du tout aller en prison. Le marchand commença à l’injurier, et à le secouer de plus belle. Il avala de travers, et s’étouffa. Après quelques instants de toux, il reprit un souffle normal, mais une larme coulait déjà de son œil droit. Il s’essuya le visage avec les doigts, et recommença à tirer de son côté pour que le marchand le lâche.

Et puis après tout, cette dame n’était-elle pas venue l’aider ? Peut être que… oui peut être qu’elle pourrait payer les pièces manquantes, et qu’il n’aurait pas à aller en prison… oui ! Il tendit son regard vers elle, et son cou aussi.

« Mademoiselle ! Ma Dame… je vous en prie… s’il vous plait… il ne manquait que deux pièces ! A votre bon cœur… »

Toutes les techniques n’étaient-elles pas bonnes pour manger ? Sans doute. L’homme qui a faim est une victime ! Victime de la cupidité des hommes dont l’argent coule dans les veines pourries ! Ah ! Elle est belle l’humanité ! Et malgré tout, Zaphirel avait beau dire - enfin, penser - il n'aurait jamais craché sur une belle pierre, ou un peu de richesse. Car au fond, il est un homme comme les autres.

« Grouiiic… » Fit l’estomac de Zaphirel, qui n’avait nullement envie de se contenter de ces ridicules et fines tranches de viande.
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MessageSujet: Re: Quand la faim vous pousse... [ Terminé ] Quand la faim vous pousse... [ Terminé ] Icon_minitimeMar 8 Jan 2013 - 17:52

Il y a bien quelque chose que la princesse détestait c'était bien qu'on humilie quelqu'un et encore plus en public, devant des personnes qui se rassemblaient sans trop s'approcher ou bien qui regardaient de loin. Une attraction gratuite en ville. Un homme respectable, un marchand, un homme qui travaille face à un jeune gringalet, qui chaparde et qui est sans le sous. Les avis, les murmures allaient sûrement en faveur du premier.

Mais la jeune Esmelda restait planter près d'eux un avis bien différent. Certes, elle n'acceptait pas le vol, loin de là, mais là ça allait au-delà. Une remontrance discrète. Pas un pugilat public.

La voix de l'homme tonnait dans les rues aux alentours, mais un petit bruit de faim se fit entendre. On sentait que le jeune homme était désemparée. Et qu'il avait surtout faim et sa demande, ou plutôt sa supplique confortait les sentiments de la princesse.
Ni plus ni moins, Esmelda sortit d'une de ses poches de robes quelques pièces qu'elle enfourna dans une des mains du marchand.

« - En espérant que ça suffisse. Maintenant lâchez-le et reprenez votre vie. »

Le marchand bougonna, marmonna des jurons sur l'attitude des jeunes, sur l'affront de la jeune fille, et sur la malhonnêteté qui règne ici bas à Gloria.

Esmelda n'en prit guère ombrage. Il ne fallait pas, c'était légitime. Mais la faim du jeune homme et son escapade voleuse aussi. La jeune femme s'approcha du chapardeur et lui demanda avec douceur :

« - En espérant que votre main n'a pas trop souffert de l’animosité de cet homme ? Mais la prochaine fois, je vous conseillerai de ne pas vous risquer à ce genre de situation. »

Elle lui sourit, puis lui proposa :

« - Si vous voulez il y a une auberge non loin. Je peux vous proposer un repas un peu plus frugal que ce maigre repas ? »

De cette façon, elle espérait au moins qu'il reparte le ventre plus plein et en savoir un peu plus sur ce jeune homme au regard triste. Il semblait bien vêtu, pas un mendiant en tout cas. Alors pourquoi voler?
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MessageSujet: Re: Quand la faim vous pousse... [ Terminé ] Quand la faim vous pousse... [ Terminé ] Icon_minitimeMer 16 Jan 2013 - 17:22

La généreuse Dame sortit alors quelques pièces. Et paya. Ce fut pour Zaphirel comme si elle devenait alors la plus belle de femme de ce monde, et que son regard était d'or. Elle était divine, tout à coup.

« En espérant que votre main n'a pas trop souffert de l’animosité de cet homme ? Mais la prochaine fois, je vous conseillerai de ne pas vous risquer à ce genre de situation. »

Zaphirel s'inclina poliment, et sourit à la femme. Il lui assura que sa main s'en remettrait, bien qu'il ait eu peur qu'elle soit tordue par cet homme. Puis elle fit une proposition qui fit bondir le coeur déjà joyeux du jeune humain : un repas ! UN VRAI REPAS ! Voilà qui était le plus grand et le plus beau des cadeaux qu'on aurait pu lui faire à ce moment-là. Il s'empressa d'accepter, les yeux brillants de reconnaissance :

« Oh oui ! Oui ! Je veux bien Ma Dame ! Merci, merci beaucoup ! Vous êtes si prévenante ! Tous les habitants de ce pays devraient être comme vous ! »

Son enthousiasme n'avait d'égal que sa faim en cet instant, glorieux instant de la victoire du repas sur la faim (enfin presque). Il se laissa guider vers l'auberge, ne résistant pas à faire part à la Dame de ses impressions, à voix basse, sur les édifices - qu'il trouvait immense et magnifiques pour la plupart - et sur les habitants - dont certains lui semblaient certains gentils, d'autres effrayants. Le bonheur de se dire qu'un bon repas l'attendait avait redonné de la force à ses jambes, et le bienheureux possédait un réservoir de discutions pour la plupart passionnantes - et très agréables, pour un peu que l'on s'intéresse aux belles choses. Son avis restait toujours honnête, et même si certaines choses ne lui plaisaient pas à la vue, il ne pouvait nier que les maisons tenaient debout, et qu'elles étaient majestueuses.
Il finit son discours devant l'auberge, remerciant encore et encore la bonté d'âme de cette Dame :

« Vous savez, je viens d'un petit village et j'ai dépensé mon pécule sur la route, cette ville était si grande, mais je n'y ai trouvé aucun travail pour la journée... je n'aurais pas du partir sans tout payer, mais j'avais si faim ! Oh, vous êtes sans doute une très grande personne ! Je ne vous remercierais jamais assez ! »

Il avait les yeux d'un enfant, et le coeur immense. Naïf ? Oui, certainement, mais en soit, c'était une belle naïvité. Zaphirel savait que tout n'était ni blanc, ni noir, mais en cet instant, ses yeux ne voyaient que les belles choses, et son nez ne sentait que les bonnes odeurs.



[ Pardon pour le retard et la petite taille de ce post qui n'est pas super... ]
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MessageSujet: Re: Quand la faim vous pousse... [ Terminé ] Quand la faim vous pousse... [ Terminé ] Icon_minitimeSam 19 Jan 2013 - 9:56

Voilà ce qui faisait battre au fond le cœur d'Esmelda. Une vie simple, un moment simple, même parti d'une situation qui ne l'était pas et qui avait un point de départ même dramatique. Les personnes qu'elle côtoyait au palais était pour la plupart des gens faux, arrogant, et issus d'une noblesse qui n'était pour eux qu'un titre de richesse et non pas de comportement.
On lui reprochait de parler avec politesse et égard aux personnels, aux marchands de passage, aux soldats, de leur donner une trop grande considération. Oui mais dans cette échange simple et de pure politesse beaucoup ne se cachait pas derrière des faux semblants et un code d'être. Ils étaient comme elle, plus spontané et moins à chercher dans le paraitre.
Bref une vraie relation, un vrai échange.

Et c'est ce qui se passait là. En plus, l'avantage c'est que le jeune homme ne savait pas qui elle était et elle espérait ne croiser personne qui la reconnaitrait. Elle passerait surement pour une dame de la cour affabuler de deux gardes du corps. Qu'importe, un moment de répit dans cette vie sans joie de tous les jours.

La princesse avait de la peine pour son compagnon d'infortune. Et elle qui ne connaissait que l'abondance se sentait très mal à ses côtés. De savoir qu'elle aurait les mets les plus raffinés dès qu'elle mettrait un orteil dans sa prison dorée et que ce soir son lit confortable l'accueillerait avec délicatesse.

La petite troupe entra dans l'auberge. Ninna fermait la marche et le garde l'ouvrant et demandant une table tranquille à l'aubergiste.

"- La faim justifie parfois des actions de la sorte. Du moins je pense. Ne vous excusez pas de cet acte. Il n'est pas rare de laisser agir une autre forme d'action que notre ligne de conduite habituelle."

Ils s'installèrent à une table dans le fond de l'auberge. Simple et sans tapage, voilà ce qui décrivait l'auberge. Ça changeait des drapures et autres vaisselles à foison dont Esmelda avait l'habitude.

"- Mais que savez-vous faire? Quelles habilités ont vos mains? Gloria a surement besoin de vous quelque part, il faut juste savoir où et je peux vous aider en ce sens vivant dans cette grande ville et en connaissant une bonne partie. "

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MessageSujet: Re: Quand la faim vous pousse... [ Terminé ] Quand la faim vous pousse... [ Terminé ] Icon_minitimeDim 3 Fév 2013 - 17:05

Elle était vraiment d’une gentillesse exceptionnelle. Zaphirel ne faisait guère attention aux gardes, mais il pensa tout de même à remercier celle qui avait demandé la table. Il était à présent sûr d’avoir un bon repas, et chaud, de surcroit. Il fit alors attention à ce qui l’entourait. Quelques personnes discutaient près de la fenêtre, une serveuse faisait quelques allers et retours dans la pièce, afin de satisfaire ses clients. On sentait une bonne odeur de nourriture en train de griller, et toutes ces petites choses rendaient le jeune humain heureux. Il reporta son attention sur la Dame. Elle semblait de haute naissance, bien plus que lui en tout cas. Il se sentait ridicule, d’avoir ainsi supplié pour de l’aide. Il avait été plus faible qu’une Dame. Il ne serait jamais le guerrier qu’aurait voulu son père. Elle lui accorda une sorte de pardon. Et il laissa ses doigts voguer sur la table. La pièce était calme.

« Mais que savez-vous faire? Quelles habilités ont vos mains? Gloria a surement besoin de vous quelque part, il faut juste savoir où et je peux vous aider en ce sens vivant dans cette grande ville et en connaissant une bonne partie. »

Il réfléchit un moment. Il ne parlait aucune autre langue que la sienne. Il ne savait rien faire de ce que l’on apprenait aux femmes, et aux dames. Il n’était pas très bon aux armes, voire catastrophique. On n’avait jamais fait attention à ce dont il était capable de faire, seulement à ce dont il avait le devoir de faire. Il était heureux que l’on s’intéresse à ce qu’il était vraiment, à ce qui faisait son être propre. Mais cela ne lui donnait cependant pas de capacité extraordinaire. Il ne trouvait pas de domaine de prédilection, pas de choses qu’il savait très bien faire. Il se rendit compte à quel point il n’était pas grand-chose. Puis il se souvint qu’il avait quand même parfois rapporté quelques lapins en les tirants à l’arc, et qu’il tombait de cheval moins souvent que ses frères. Alors il lui dit :

« Je monte bien à cheval, je pense. Et je sais tirer à l’arc. Père a toujours désiré faire de moi un soldat… mais vous savez ma Dame, bien que j’aime notre pays, je n’ai pas les épaules pour être un soldat, et je n’ai pas envie d’aller me battre. La guerre… c’est quelque chose d’horrible. »

Elle remercia la Dame, encore une fois, et la serveuse, quand son repas arriva. Zaphirel commença lentement à manger, savourant avec une infime minutie chaque bouchée. Il ne saurait quand son prochain vrai repas arriverait, alors il ne pouvait faire comme si c’était n’importe quel morceau de pain trouvé dans la rue. De plus, il pouvait aussi continuer la conversation :

« D’ordinaire, je parviens à trouver du travail, dans les villages, contre un repas ou quelques nuits. Mais ces derniers temps, tout devient plus dur. Les gens sont… méfiants. Je ne comprends pas. »

Puis, il sembla se souvenir de ne s’être même pas présenté, et il s’en excusa, avant d’ajouter :

« Je me nomme Zaphirel, et je suis très heureux de vous connaitre, ma Dame. »
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MessageSujet: Re: Quand la faim vous pousse... [ Terminé ] Quand la faim vous pousse... [ Terminé ] Icon_minitimeJeu 21 Fév 2013 - 16:24

"-Eh bien jeune Zaphirel, vous voyez, il y a un tas de chose que vous pourriez faire et vous savez en plus ce qui ne vous plait pas. Et croyez-moi, c'est assez rare de savoir les deux. "

Elle lui sourit et mangea le petit plat à picorer qu'elle avait pris. Il n'y avait pas de raison qu'elle n'accompagne pas le jeune malheureux. son père lui disait que c'était pas poli de manger en compagnie de quelqu'un qui ne mange pas. Voilà pourquoi, à table, il y avait toujours quelqu'un pour l'accompagner. La chaleur d'un repas et sa convivialité. Rien de tel pour parler, échanger, connaitre.

Esmelda était curieuse de savoir qu'est-ce qui avait pu pousser un tel jeune homme sur les routes loin des siens.
Sa curiosité naturelle et sa compassion envers les personnes qu'elle rencontrait l'amenait à en savoir plus. Mais cela ne passait jamais pour de l'indiscrétion. Juste une envie de vivre d'autres vies que la sienne cloitrée dans un château de pierres.

"- Mais oui, la guerre est une chose horrible, et désastreuse. Mais être soldat n'est pas le seul moyen de se battre pour le pays ou ce en quoi vous croyez. Il y a beaucoup d'autres moyens. Et reconnaitre ne pas pouvoir l'être montre en vous une force de caractère et une détermination. "

Quand à la méfiance des gens, elle augmentait, se renforçait de plus en plus, en même temps que l'ombre noir planait sur Armanda. Et la princesse s'en désolait. Gloria était connue pour ça, sa jovialité, la gentillesse de sa population. Mais les guerres amenaient avec elle, le repli sur soi.

"- Vous dites savoir monter à cheval. Les aimez-vous?"

Une idée venait à l'esprit de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Quand la faim vous pousse... [ Terminé ] Quand la faim vous pousse... [ Terminé ] Icon_minitimeMer 27 Fév 2013 - 17:15

Le plat était bon, et les yeux du jeune humain brillaient de joie à chaque nouvelle bouchée.

« Eh bien jeune Zaphirel, vous voyez, il y a un tas de chose que vous pourriez faire et vous savez en plus ce qui ne vous plait pas. Et croyez-moi, c'est assez rare de savoir les deux. »

Le rouge monta légèrement sur ses joues. Il n’avait vraiment pas l’habitude qu’on lui parle ainsi, le complimentant presque et s’adressant à lui comme à un égal. Il sourit doucement, heureux. Il avait suffit d’une bonne rencontre après une mauvaise aventure, pour que sa semaine soit heureuse, et peut être plus encore. Il l’écouta parler, buvant ses paroles comme si c’était du lait sucré, se réchauffant doucement au fur et à mesure de son repas chaud.

Il se plongea momentanément dans ses souvenirs d’enfance. Il revoyait sa mère, douce et belle, il revoyait ses frères, bagarreurs, mais au grand cœur. Il se surprit à regretter d’être parti. La tristesse envahit doucement son cœur, lentement, sous couvert d’un léger sentiment de culpabilité. Il ne saurait sans doute jamais ce qui leur arriverait. Il apprendrait des choses heureuses et malheureuses, bien après qu’elles se soient passées…

« Vous dites savoir monter à cheval. Les aimez-vous ? »

Il réfléchit encore un peu, sortant lentement de ses pensées remuantes. Aimait-il les chevaux ? Oui, oui bien sûr. C’étaient des animaux majestueux, dignes des grands de ce monde. Je souris.

« Oui ! Oui j’aime les chevaux, et les animaux en général. Mais les cheveaux… ce sont des animaux si nobles ! Si grands, si forts. »

Puis il observa la jeune femme. Elle semblait de bonne famille. Peut être qu’elle lui proposerait un travail ? Un travail à Gloria ! Avec des animaux ! Quelle chance merveilleuse il aurait ! Fini les errances çà et là, fini l’attente impitoyable et les nuits passées sous un arbre. Fini les choses dangereuses, et la faim !

Il se posait beaucoup de questions sur cette Dame. Pourquoi était-elle si prévenante avec lui, déjà. Et puis aussi, qui était-elle ? Elle n’avait donné son nom, elle n’avait fait mention de son rang, si bien que Zaphirel en avait oublié les moindres règles de politesse. Si tant est qu’il n’était pas sûr de s’en souvenir encore. Que fallait-il faire ? Lui qui n’avait jamais fréquenté que des marchands, des soldats de bas étage et des paysans.

Bouchée après bouchée, le plat qu’il avait prit diminuait. Il ne restait bientôt plus que quelques aliments, lorsqu’un ivrogne s’approcha d’eux. De la table non loin, quelques murmures agacés se firent entendre. L’alcoolique fit volte face, et frappa la table. L’homme à la table se leva, et ils commencèrent à se battre. Bientôt, tout fut sans dessus dessous, et si quelques clients s’écartaient, d’autres venaient profiter de l’agitation pour se défouler. Zaphirel bondit de sa chaise, pour se mettre devant la Dame. Piètre protection qu’il était, certes.

N’y tenant plus, il s’inclina face à la Dame.

« Pardon. Je suis un tel aimant à ennuis… Je ne peux rien accepter de votre part ! »

Et il s’enfuit sans demander son reste, courrant à toutes jambes à l’extérieur de l’auberge, ne croisant personne pour s’arrêter. Il se réfugia le plus loin possible du monde. Tant pis, tant pis pour tout ce qui aurait pu se passer. Il était trop lâche pour risquer de faire mal. Trop lâche pour être au service d’une Dame.




[HRP :: Il fallait que je trouve une raison pour qu’il soit présent à l’Event du Grimoire, donc… désolé de l’avoir fait fuir ainsi. Peut être qu’ils se recroiseront dans un autre rp, plus tard ( à condition qu’il survive à Lorenz xD ). Je pense que le rp est fini, non ? :: HRP]
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