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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).



 
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MessageSujet: ♦ Premiers pas ♦ ♦ Premiers pas ♦ Icon_minitimeSam 8 Déc 2012 - 18:19

Sony Blackson faisait marcher doucement son cheval gris sur la rive Sud du Wylorel. Ce n'était que le petit matin, le soleil teintait de rose le ciel, les étoiles commençaient à s'effacer, accompagnées par le quartier de Lune. La rivière était paisible. Ses habitants aquatiques dormaient encore, attendant que les rayons lumineux transpercent les branches des arbres, afin de venir chatouiller par de multiples reflets les ondes de l'eau. Au Sud, s'étendait la forêt épaisse du Bois Sauvage. Toute la flore s'entremêlait pour ne former qu'un tableau vert de feuilles et d'écorces. Des craquements de bois apparaissaient parmi les premiers chants d'oiseaux. L'elfe regardait un grand arbre couché à terre, mort; il était verdoyant d'une mousse, emprunt de la rosée matinale, qui recouvrait la totalité de sa vielle cime; un ronflement étouffé s'échappait de son tronc creux: sans doute un petit singe endormi. Sur la rive Nord de la rivière, la forêt se désépaississait et les premières maisons du Royaume Elfique apparaissaient entre les immenses troncs. Sony était excitée à l'idée de quitter ce Royaume, elle souriait bêtement en observant les alentours, mais elle était également effrayée. Après tout, elle n'avait jamais quitté son petit bois et le peu de choses qu'elle savait sur le monde extérieur étaient tirées des contes féeriques de son frère et des rumeurs qui traînaient au Royaume.

<< Des contes et des rumeurs ne recèlent une part de vérité, mais aussi un part de mensonge. Il est temps de me forger ma propre idée de ce monde ! >> se disait-elle, avant de penser à autre chose : elle était à cheval. Cela faisait longtemps qu'elle n'était pas montée, et elle se sentait grande sur le dos de l'animal, elle voyait facilement au loin. C'était amusant.

À force d'avancement, Sony remarqua que ledit cheval claudiquait. Elle l'arrêta, mit pied-à-terre, et fit en tour bref du cheval. À première vue, il n'avait aucune raison de boiter. Intriguée, l'elfe fit faire trois pas à l'équidé. Aucun doute, il boitait. Elle entreprit donc de vérifier ses pattes une à une, et ce n'est qu'arrivée au membre antérieur gauche qu'elle remarqua un engorgement du tendon, plutôt prononcé. Une blessure telle que celle-ci ne pouvait pas être apparue le jour même. Comment avait-on pu lui fournir un cheval blessé de la sorte, tout en sachant le voyage qu'elle entreprenait? Outrée, et prenant peine pour l'animal, Sony le descella, prit les affaires sur son dos et fit demi-tour en marchant doucement, afin de ramener le cheval à son propriétaire, un fermier du Royaume.

Arrivée à la ferme, la petite Blackson libéra la bête blessée dans son pré, et fila voir l'elfe. Il était vieux, avec de grands cheveux grisonnants et une barbe tressée tout aussi longue que ses cheveux. Ses oreilles, qui étaient sur-dimensionnées et tordues, se firent furieusement tirer par Sony, qui poussait une gueulante sur l'ancêtre inconscient d'envoyer un cheval en voyage, avec un tel engorgement à la patte. Suite à ça, elle repartie en lançant une pomme à l'animal dans son pré.

Maintenant, Sony n'avait plus de cheval, c'était quelque chose d'assez embêtant, elle mettrait des jours avant d'atteindre Gloria la Magnifique. En réfléchissant un peu, le seul autre cheval qu'elle pouvait hypothétiquement emprunter était celui de sa famille d'accueil. Le couple d'elfes Akréön : fort gentils et très bourgeois, qui n'arrivaient pas à avoir de bébé. Ils l'avaient laissé s'enfuit, mais Sony savait qu'ils avaient gardé un oeil sur elle chaque jour. Elle marchait vers leur demeure, plutôt grande. Le cheval en question, se nommait Fëry. Un très jeune étalon, vivace, était arrivé à l'état de bébé, dans la famille quelques années après Sony, en guise de « cadeau » à cette dernière. Elle s'en était occupée du poulain tous les jours, et avait dû l'abandonner lorsqu'elle partit.

Sony sonna, mais personne ne répondit, ils étaient absents, sans doute au travail. Alors elle leur écrivit un petit mot, disant qu'elle récupérait son cheval, car après déduction, si il était un cadeau, cela signifiait qu'il était à elle, non? Elle fit le tour de la maison, jusqu'au jardin, se dirigea vers le pré du cheval.

Fëry était là, il broutait. Il avait grandit, mais pas autant que l'elfette le pensait. Elle admirait sa jolie robe blanche, ces crins gris et son museau rose. C'était un petit cheval vraiment mignon, avec un gros ventre et de fines pattes.

Sony le héla. Fëry s'extirpa de son herbe et releva la tête, oreilles dressées. Il vint à sa rencontre d'un trot rapide, et en quelques secondes son museau s'était fourré dans les bras de l'elfe. Elle le serra fort, puis l'entraîna avec elle, l'arnacha, grimpa dessus, et le fit galoper vers la sortie Sud du Royaume.

C'était repartit. Lancé au galop dans le Wylorel, Fëry traversait le Vieux Bois, chevauché par Sony. Il fallait rattraper le temps perdu, sortir de cette forêt avant la tombée de la nuit.

Crack! Fëry se stoppa net, ses oreilles couchées en arrière, affolé, près à se dérober. Sony observa les alentours. Rien. Le cheval tapa des sabots sur le sol, l'elfe le laissa faire, et il l'embarqua au triple galop quand une panthère en chasse surgit brusquement par derrière, et se lança à leur poursuite en poussant un rugissement strident.


Dans la course folle, le poney slalomait entre les arbres, sautait les troncs morts, ruait pour éloigner la panthère qui se rapprochait petit à petit. Sony ne comprenait pas pourquoi le fauve l'attaquait, les elfes et les animaux n'étaient donc pas d'un même esprit de paix? Non. Elle se trompait. Ce n'était pas elle qu'il voulait. Cétait Fëry.

Elle se pencha en avant, et chuchota à l'oreille de Fëry :
<< Noro lim, Fëry, noro lim! >>
Le cheval obéit. Il cessa ses mouvements inutiles, et prit une ligne droite sans obstacles. Ses membres s'élancèrent plus loin, plus vite. Son souffle devint rauque. Enfin, il accéléra.

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MessageSujet: Re: ♦ Premiers pas ♦ ♦ Premiers pas ♦ Icon_minitimeSam 8 Déc 2012 - 19:54

Cela faisait plusieurs jours qu'il était de retour au royaume elfique, et il avait rejoint le Tomingorllo rapidement afin de s'entretenir avec la dame chanteuse et les autres membres de la Rhapsodie. Il avait reçu un accueil surpris quoi que très courtois, et avait prit ses quartiers privés sans soucis, avant de se lancer dans l’étude des documents de la grande bibliothèque à corps perdu. Il lui fallait trouver ce qu'il cherchait, il n'était pas là pour le plaisir. Si il avait put rester auprès de son vampire, il l'aurait fait. Mais le temps des caprices était passé, aujourd'hui il avait des devoirs à accomplir et peu de temps pour cela. Il ne pouvait pas étendre les journées beaucoup trop courte pour se permettre du repos. Il lui fallait le remède contre le mystérieux mal dont souffrait Eliow, qui savait ce qui pouvait arriver si il ne se réveillait pas. Malheureusement pour lui, ses recherches n'avançaient pas assez rapidement, les ouvrages baptistraux étaient cryptiques, longs et écrits dans un style ancien et poétique dont il fallait séparer la métaphore du véritable fait. Certains tombaient presque en poussière, et il fallait alors chanter les livres pour avoir la chance de savoir ce qu'ils contenaient. Et il y en avait des centaines.

Sans compter la bibliothèque royale de l'impératrice dont il avait obtenu l'accès avec l'aide de sa supérieur. Il n'y avait pas encore mit les pieds, voulant d'abord en finir avec celle de l'ordre. Mais au rythme où il allait il risquait de mourir avant d'avoir réussit. Il découvrait des secrets enfouit depuis des années, mais s'en fichait éperdument, ne désirant qu'une seule chose... un moyen de guérir Eliow de son mal. Quand il n'était pas en train de chercher un peu partout en suppliant ciel et terre d'avoir de la chance il s'entraînait au combat et à l'équitation dans la forêt et à la magie sur les terrains de l'ordre. Il avait même prit l'habitude de s'assoupir pendant plusieurs heures contre le puits de feu éternel symbole de son protecteur le feu, qui lui conférait alors un supplément de détermination et d'énergie pour le jour suivant, afin de tenir encore, et encore...

En cette journée cependant, il n'était pas allé s'enfermer dans la bibliothèque. Non, à la place il avait décidé de se vider entièrement de son énergie, de donner tout ce qu'il possédait, de laisser la rage de son feu s'exprimer en un lieu où il ne risquait pas de blesser quelqu'un. L'orée de la forêt. Il avait même fait le tour des bois vers le sud, galopant à pleine vitesse, cheveux au vent et regard brillant comme deux braises encore chaudes. Son destrier elfique semblait partager le souffle de sauvagerie qui l'habitait tant sa course était rapide. Pareil au vent, ils allaient de concert, la monture et son maître, fendant l'air en silence tandis qu'il emplissait ses poumons au maximum de leurs possibilités. Sa longue chevelure frappée par le feu fouettait derrière lui comme la traînée d'une étoile tandis que le soleil chauffait son être en chassant toutes peurs. Il allait y arriver, il trouverait, et il protégerait son pauvre dragonnier de tout.

Il n'y avait aucun doute, il deviendrait puissant, le plus puissant mage que l'ordre ai jamais connus. Il retrouverait même le chant perdu, il redorerait leur blason et ouvrirait la compréhension qu'ils avaient du monde à tous. Mais avant tout, il deviendrait fort pour Eliow, seulement pour lui, le reste n'était qu'un simple bonus. Puis, sous l'impulsion qui montait en lui, il décocha une boule de feu sur une roche qui roussit. Éclatant de rire devant l'acte magique qu'il venait de réaliser il en décocha une seconde, puis une troisième, tout en se mettant à chanter d'une voix claire et vibrante comme le feu d'une étoile. Il dégaina son épée qui scintilla dans la lumière, brillant de flammes argentées des étoiles, et la fit tournoyer au dessus de sa tête avant de continuer son ballet enflammé, lâchant les sphères ignées avec davantage de précision chaque fois. Il réitéra son manège jusqu'à être un brin fatigué, puis reprit sa route, chevauchant à l'entrée de la forêt en regardant le défilement de la verdure comme un songe fiévreux. Puis soudain, alors qu'il sautait par dessus une souche, apparut juste devant lui un autre cavalier.

Sa monture eut tout juste le temps de se cabrer pour éviter la collision avant qu'il ne remarque le félin sombre qui arrivait à toute vitesse derrière l'individu. Ne pouvant tuer la bête il leva avec vivacité la main et lança, haute et claire, la note Dia sous sa forme d'intervention, stoppant la course de la panthère nette et la faisant rouler sur le sol un bref moment. Elle sembla vouloir approcher davantage et se jeter sur eux, mais le Baptistrel contint sa monture et se mit entre le cavalier et la bête. Immédiatement, il sentit la nature tenter de s'éloigner de lui comme d'un feu de forêt, le feu en lui ayant un effet immédiat sur les végétaux. Voyant cependant que le félin ne semblait pas vouloir renoncer à son dîner il chanta avec une relative douceur le chant de charme pour enchanter la bête et la mena dans la forêt avant de revenir vers l'entrée des bois.

Le cavalier s'y trouvait toujours, et en l'observant davantage, il eut vite fait de remarquer qu'il s'agissait en réalité d'une cavalière. Le chanteur se porta alors à sa hauteur et s'inclina courtoisement devant elle. Elle semblait bien jeune, fraîche, et elle dégageait une aura relativement enfantine. Ses cheveux blonds rayonnaient doucement, et son visage ne semblait porter aucune trace de blessures. Elle n'était sans doute jamais sortie du royaume clot des elfes. Que faisait-elle ici ? Il 'nen savait rien, mais il aurait tôt fait de le découvrir. « Jeune fille, vous n'êtes pas blessée ? Avez-vous chevauché longtemps ainsi ? Cette bête semblait particulièrement agressive envers votre monture » Il lui sourit poliment, n'ayant aucune raison de se montrer désagréable envers elle et reprit de sa voix chantante « Votre première sortie hors de nos bois ? Savez-vous où vous rendre ? »

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MessageSujet: → ♦ Premiers pas ♦ ♦ Premiers pas ♦ Icon_minitimeDim 9 Déc 2012 - 13:55

Fëry fonçait à travers bois lorsque qu'apparut un autre cavalier, qui faillit le renverser. Dès lors le fauve cessa sa course. Il se traînait à terre, dévorant des yeux Fëry. Le nouveau venu se tenait entre le chasseur et sa proie. Un son envoûtant émana de lui, la petite elfe l'observa intriguée, Fëry s'apaisa, le fauve rangea ses crocs et fut conduit dans la forêt par l'homme, qui revint à leur côté. Plus il s'approchait, plus Sony levait les yeux pour le regarder. Il s'inclina gracieusement du haut de son grand destrier. Elle se demanda si c'était lui qui était grand, ou bien si c'était son cheval. « Jeune fille, vous n'êtes pas blessée ? Avez-vous chevauché longtemps ainsi ? Cette bête semblait particulièrement agressive envers votre monture » Il esquissa un sourire. C'était un elfe qui parlait d'une voix cristalline, harmonieuse. Elle regardait chaque détail de son buste élancé, vêtu d'habits nobles. Son visage marmoréen était fin, et encadré par une longue chevelure blonde, qui tombait somptueusement sur ses épaules - contrairement à sa tignasse mal coiffée. « Votre première sortie hors de nos bois ? Savez-vous où vous rendre ? » Il possédait des yeux étrangement gris, d'une beauté désorientante.

Attraction, répulsion. C'était les sensations qu'elle ressentait en l'observant. Il était d'une beauté gracieusement fascinante, il aspirait, rien à son regard, à une bonté absolue. Il était commun chez les elfes d'être ainsi, mais celui-ci incarnait parfaitement cette caractéristique, à tel point que ça l'en effrayait légèrement. Ce n'est pas qu'il lui faisait lui-même peur, mais elle avait la désagréable impression d'être un être mauvais comparé à lui.

Mal à l'aise devant son regard, Sony s'en détourna. Elle ignorait si elle l'avait dévisagé ainsi pendant longtemps. Elle scruta la direction où il avait emmené la panthère, inquiète qu'elle ne revienne, puis baissa les yeux, s'inclina à son tour. « Je vous remercie pour votre aide, grâce à vous, nous allons bien. » Bien était vite dit, le pauvre Fëry avait du mal à reprendre son souffle, ses pattes tremblaient suite à l'effort extrême qu'il avait fournit. Quelle distance avaient-ils bien pu parcourir à une telle allure? Elle ignorait, elle espérait seulement ne pas avoir perdu le cap Sud durant la fuite. Elle releva doucement la tête vers son sauveur et se força à ne pas détourner le regard à nouveau par intimidation. Ne pas le regarder dans les yeux pourrait être une forme d'impolitesse.

Sony était gênée d'avoir autant de problèmes, alors qu'elle venait à peine de quitter sa forge. Et pire encore : elle était toujours dans les limites des bois elfiques. Qu'en serait-il une fois dans les terres humaines? À tous les coups, elle tomberait sur des brigands, des fauves affamés, des insectes vénéneux, et d'autres êtres vivants malintentionnés. Alors, autant ne rien imaginer d'avance !

Ses pensées se retournèrent sur l'elfe, qui l'observait toujours. Sa peur première s'était envolée. Sans le connaître, il lui incitait un profond respect, d'autan plus qu'il venait de sauver la vie de Fëry! Elle s'inclina de nouveau « Je suis Sony Blackson, un forgeron du Royaume. Le fauve nous à suivit depuis les environs du Wylorel alors que nous nous dirigions vers le Sud. Nous nous rendons pour la première fois à Gloria la Magnifique. »
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MessageSujet: Re: ♦ Premiers pas ♦ ♦ Premiers pas ♦ Icon_minitimeDim 9 Déc 2012 - 15:42

Il sentit le trouble de la jeune elfe sans toutefois saisir qu'il en était l'une des causes. Il n'avait pas véritablement l'habitude de voir de très jeunes adultes elfes après tout, l'univers dans lequel il évoluait se constituant de plus en plus d'enfants humains et d'aînés vampiriques. Il était donc peu aisé de saisir ce que pouvait penser une jeune demoiselle comme celle qu'il avait sous les yeux et qui évitait manifestement son regard après l'avoir étudié un long moment. Il sourit devant sa timidité. Elle était l'icône même de l'enfance elfique cependant, bien qu'un peu négligée, une jeune personne avec de l'avenir et un charme certain. Que pouvait-il se passer, dans la tête de ce petit feu follet encore étranger des horreurs du monde, il se le demandait avec curiosité, tant elle semblait incommodée par sa présence. Vérifiant que la chaleur qu'il dégageait n'était pas trop forte, pensant tout d'abord qu'il s'agissait de cela, il fut bien obligé d'admettre que tout paraissait normal sur ce plan là, et que le soucis devait être ailleurs.

Il allait lui proposer de la laisser lorsqu'elle parla enfin, d'une voix ressemblant à celle d'un enfant humain. Attendrit pendant un bref instant il la couva du regard avant de se reprendre. Il n'allait pas la forcer, surtout si elle était si farouche, il suffisait d'attendre que le choc premier passe pour qu'elle s'ouvre, peut-être, un peu plus à lui. Les jeunes elfes étaient souvent comme des bourgeons, délicats et sensible, et ils s'ouvraient seul lorsqu'on était assez patient pour prendre le temps. Rien ne servait de se presser là dessus, contrairement au reste. Et ainsi il obtint sans effort ce qu'il attendait. « Gloria est une belle ville » Il se souvenait de la première fois qu'il avait vu la capitale de l'empire humain. Cette grande citée bruyante et pleine de curiosités autant que de dangers. Il y allait surtout pour voir son frère de caste, Rheryn, chanteur à la cour, un jeune humain avec qui il entretenait de bons rapports. Oh bien entendu cela faisait déjà un moment qu'il ne le voyait pas, avec tout ce qui s'était passé dernièrement. Mais la capitale en elle même était un ensemble de construction digne d'éloge, moins en raison de l'esthétisme que de la patience et de la somme de travail qu'elle avait dû demander aux architectes et maçons humains qui ne disposaient pas de l'appui de la magie elfique pour les aider à façonner la nature. Ils étaient cruellement démunis sur ce plan là...

« Il y a plus d'elfes là bas que dans le reste du royaume humain, c'est la capitale après tout. C'est une bonne destination pour un premier voyage, meilleurs qu'Aldaria en tout cas. Les humains que j'y ai croisé se sont montrés très intrusif, dans leur curiosité »

Il s'arrêta en voyant l'état de la monture de la jeune Sony et mit pied à terre, caressant l'encolure de son destrier qui se mit à brouter tranquillement l'herbe. S'approchant de la bête il vint lui caresser le museau et tendit l'oreille à la recherche de son chant nom. Un moment, il resta silencieux, à l'écoute des ondes que la bête dégageait, puis il lui fredonna l'air simple et humble dans le creux de l'oreille afin de le soigner et de lui rendre de l'énergie. Au départ il avait eut de gros soucis à maîtriser l'art du chant nom des êtres tiers, c'était quelque chose de difficile et de dangereux, mais en s'entraînant il avait acquis un certain talent et parvenait à capter les ondes et à les réutiliser plutôt que de les produire entièrement lui-même, ce qui lui donnait une meilleur marge de manœuvre et qui empêchait de tuer la cible. Souriant, il tapota l'encolure de l'animal

« voilà, il devrait se sentir mieux à présent. Il a eut une belle frayeur le pauvre »

Puis il s'éloigna et se hissa de nouveau sur la selle de sa propre monture qui accueillit le poids plume en relevant l'échine, tournant ses yeux noirs et intelligents vers lui alors qu'il lui murmurait ses ordres. Il s'approcha de la jeune elfe

« si vous le désirez je peux vous accompagner jusqu'à votre destination, je devrais moi-même m'y rendre dans quelques jours... autant avancer mon voyage, et ainsi vous serez en sécurité. Les routes ne sont pas sûres ces derniers temps, les vampires rôdent, et les brigands également. Il serait dommage qu'un malheur vous frappe demoiselle » Se souvenant qu'il ne s'était pas présenté il tendit doucement la main et prit la sienne pour y déposer un baise main

« Je me nomme Merithyn, je suis un Baptistrel de la Rhapsody. C'est un plaisir de vous rencontrer »

Il se redressa ensuite et s'installa confortablement sur le dos de son destrier tandis qu'il guidait la jeune femme sur le chemin qui la ramènerait à la rivière qui, en vérité, ne se trouvait pas bien loin. Le murmure clair de l'eau joyeuse les accueillit tandis qu'il laissait sa monture boire un peu. Il respira l'air frais puis se tourna vers sa compagne du moment « il faut quelques jours pour atteindre la Capitale. Savez vous où dormir là bas ? Si ce n'est pas le cas, je pense que mes connaissances pourrons trouver un lieu adéquat »
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MessageSujet: Re: ♦ Premiers pas ♦ ♦ Premiers pas ♦ Icon_minitimeDim 9 Déc 2012 - 17:33

Ça c'était reproduit. Une seconde fois. Après lui avoir dit brièvement ce qu'elle pouvait trouver à Gloria, l'étranger était descendu de cheval et s'était approché de Fëry. Il lui avait caressé son museau rose, de sa main légère, puis avait approché son visage de la tête du poney. Il semblait l'écouter, attendre quelque chose. Oui, mais quoi ? Sony avait penché la tête sur le côté tout en étudiant ses gestes, elle n'avait jamais vu cela. Le silence avait semblé durer une éternité. Comme si le temps et l'espace s'étaient séparés dans l'instant. Seul le vent osait faire bruisser les milliers de feuilles de la forêt. Enfin, la chose s'était reproduite. De nouveau, une sorte de chant à peine audible était apparu. Elle n'entendait pas bien, mais le son était aussi doux qu'une berceuse. A contrario, elle devinait tout de même qu'il provenait de l'elfe, et qu'il était destiné à son poney, qui petit à petit semblait récupérer son énergie perdue. La voix du chanteur s'était ensuite atténuée et souriant, il était remonté habilement sur sa monture, puis s'était rapproché l'air de rien. Décidément c'était un être tout à fait surprenant, il pouvait donc interagir sur les êtres avec de simples chants ? Sony n'y comprenait rien et osait encore moins lui demander de quoi il en dépendait.

Alors qu'elle s'interrogeait fort intérieurement sur quel don pouvait bien reposer les pouvoirs de son sauveur, elle entendit d'une oreille distraite que celui-ci lui proposait de l'accompagner à Gloria. Sans qu'elle n'ait eut néanmoins le temps de réagir, il lui avait prit sa main et l'avait baisé, tout en se présentant à son tour. Un Baptistrel ! C'était donc ça la clé du mystère qui turlupinait la jeune elfe. Ce problème ayant prit ses ailes pour s'envoler, un autre s'était posé dans sa tête. Le geste de baise-main que venait d'avoir cet elfe, Merithyn, envers elle.

C'est vrai, après tout, les seuls elfes qu'avait côtoyé l'elfette, n'étaient que ceux qui lui passaient des commandes d'armement. En vue de sa carrure frêle, les autres la prenait immédiatement de haut et lui réclamaient dédaigneusement les plus belles épées, les arcs les plus souples, les lances les plus endurantes, les flèches les plus puissantes : « Je veux que l'acier brille », « Je veux qu'il soit souple comme l'eau », « Je veux qu'elle soit ornée de pierres pures », « Je veux qu'il soit gravé d'arabesques » Je veux, je veux, je veux, et quelques sous jetés sur l'enclume de sa forge, c'était le quotidien du forgeron depuis un petit siècle. Alors que lui, l'homme qui se tenait devant elle, n'avait pas l'air de la juger sur son apparence, alors qu'il était évidement une personne importante de la société. Il venait d'avoir un geste fort noble envers elle, qui n'était qu'un artisan du Royaume. Bon, sans doute l'un des trois meilleurs forgerons elfiques dû à son travail acharné, mais un membre du petit peuple tout de même. N'ayant jamais reçu de tel acte de gentillesse depuis la mort de ses parents et la disparition de son frère, elle était emprunt d'une tristesse à leurs pensées. Elle avait baissé les yeux de nouveau, relativement gênée, rougissante, ne sachant comment réagir.

Par chance, là encore, il n'avait pas attendu de réponse immédiate de sa part, il avait dû sentir qu'elle n'était pas très réactive depuis son apparition, et l'avait ramené sur les bords du Wylorel. Depuis la matinée, il s'était éveillé. Des vaguelettes l'animaient gaiement, un petit poisson sauta en l'air, agitant ses écailles reflétant les rayons flamboyant du soleil, puis replongea dans l'eau.
« Je ne voudrais pas que vous vous sentiez obligé de m'accompagner à Gloria, surtout si vous avez à faire. »
Sa monture buvait calmement quelques gorgées de l'eau claire, alors que Fëry, lui, se remplissait de tout son saoul, assoiffé. À vrai dire, le poney était relativement petit à côté de son camarade, et lorsque Merithyn avait mit pied à terre, il n'avait pas eut l'air bien grand. Sony avait donc une réponse à l'une de ses questions précédents : c'était le cheval de l'elfe qui le faisait paraître relativement grand. Elle s'en réjouit, puis prit un air blasé : ça ne changeait absolument rien sur le fait qu'elle était d'une taille considérablement inférieure à celle des autres elfes, et qu'il serait forcément bien plus grand qu'elle si jamais ils se mettaient à côté sans être à cheval. Pire encore : il se rendrait compte qu'elle était minuscule. Il fallait qu'elle reste le plus longtemps possible sur le dos de son ami à quatre pattes, au moins, ça ne la trahissait pas. Elle tapota l'épaule de son poney, pour lui transmettre sa détermination. Lui, il redressa les oreilles, toujours en train de boire.

« Hé bien, comme je n'ai jamais mis les pieds hors de notre territoire, je dois admettre que je n'ai aucune idée de où reposer une fois arriver à la Capitale... »
Elle replongea dans une réflexion intérieure. Elle était heureuse qu'il lui ait proposé de l'accompagner, mais elle ne souhaitait réellement pas le déranger, même si il comptait y aller quelques jours après. Il devait sans doute avoir des choses importantes à faire au Royaume, et elle ne voulait pas l'en empêcher. Il devait être allé en forêt pour se distraire de ses tâches et était tombé malencontreusement sur elle. Il avait dû s'arrêter et s'occuper de l'animal félinement ennuyeux qui voulait croquer Fëry.

Justement, ce dernier, repu de boisson, se releva joyeusement, recula de quelques pas, et commença à plier ses membres. Sony dû se relever en hâte pour mettre pied à terre avant que le poney ne l'écrase en se roulant dynamiquement dans l'herbe verte qui ornait les bords de la rivière. Puis il se releva, tout aussi joyeux il s'ébroua, moitié blanc, moitié vert, et vînt se frotter à sa maîtresse debout à quelques enjambées de lui, pour se faire pardonner qu'il ne l'ait pas prévenu, qu'il ait presque réussit à l'aplatir comme une feuille, et qu'il soit bien sale.
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MessageSujet: Re: ♦ Premiers pas ♦ ♦ Premiers pas ♦ Icon_minitimeDim 9 Déc 2012 - 20:37

La scène était des plus calme. La rivière Wylorel s'écoulait tranquillement, joyeusement, comme mue par un esprit enthousiaste vers des destinations inconnue, plus loin que l'horizon. L'herbe verte de la plaine qui s'étendait entre eux et les citées humaines ondulait doucement sous un vent frais qui venait soulever ses habits et leur cheveux comme les queues de comètes. Le soleil brillait doucement et le ciel était d'un bleu limpide. Il appréciait le paysage, quoi qu'il soit peut-être un brin trop tranquille et paisible à son goût. Il détourna donc rapidement son attention du paysage pour sourire à Sony alors que la monture de celle-ci décidait de se rouler dans l'herbe. Chose fort surprenante, encore une fois, la jeune elfe était encore plus petite que lui qui n'était pourtant pas bien grand au vu des critères de sa race. D'habitude, les elfes étaient tous très grands, ce qui l'obligeait à lever les yeux quand il leur adressait la parole. Mais cette jeune personne semblait partager ses tracas, et il se trouva ravi de pouvoir, pour une fois, discuter yeux dans les yeux avec quelqu'un. Il les regarda, l'elfe et sa monture, puis revint à sa contemplation de l'eau de la rivière. L'eau, contrairement au reste de la nature, ne le fuyait pas, ce qu'il appréciait grandement. Plongeant ses mains dans l'eau il se perdit dans la sensation de caresse de l'eau pendant un bref instant avant de reprendre la parole dans le silence qui avait suivit.

« L'un de mes pairs fait partie de la cour impériale humaine, je suis certain qu'il acceptera de nous prêter une chambre ou deux, pour rester à Gloria. Mon ordre a toujours été le bienvenu là-bas, et il leur suffira de savoir que vous voyagez en ma compagnie pour vous permettre de rester. Les jardins du palais sont magnifiques, il faut bien le dire, mais peut-être serez vous davantage intéressée par les forges et les artisanats. Ils sont différents de ceux du royaume elfique en bien des points, mais non moins efficaces. La ville est très grande et très dense, il faut plusieurs jours pour en faire le tour » Il se releva après avoir remplit sa gourde, la rangea dans ses sacoches dissimulées puis s'approcha pour flatter l'encolure pleine d'herbe de la monture de Sony. Il n'avait qu'une tête et demi de plus qu'elle, et lui offrit un regard chaleureux

« Vous savez, les régions humaines sont actuellement le théâtre de combats contre les vampires. Il serait sans doute préférable, en fonction de votre satisfaction une fois Gloria visitée, de vous diriger vers le nord, ou bien de revenir en notre propre royaume. Le nord est très beau lui aussi, personnellement j'ai beaucoup aimé le désert, mais c'est un lieu rude et très cruel pour ceux qui ne savent pas se protéger » Son regard se perdit dans l'horizon aux souvenirs qui venaient à lui

« Un pays de velours doré et de vents chauds en journée, et de soie et de fraîcheur la nuit. On pourrait presque y voir l'incarnation naturelle du conflit entre les nôtres et les vampires. Mais ce n'est sans doute là qu'une interprétation parmi d'autres. Il y a, au delà, les montagnes, comme vous le savez. Elles sont très belles, elles aussi, imposantes, comme des géants endormis. Il s'en dégage quelque chose de très spécial... »

D'un seul coup, il se rendit compte qu'il s'était de nouveau plongé dans ses souvenirs sans faire attention à son entourage et il rit de bon cœur avant de lui adresser un sourire d'excuse

« Pardonnez moi, je dois vous ennuyer à parler autant de ces choses là »

Pour se faire pardonner il décida de changer de sujet. Il n'était certes pas un spécialiste en forge, à vrai dire il était même très mauvais dans cet art manuel si spécial. Sa spécialité à lui, c'était la magie et les chants. Il était barde après tout ! Même lorsqu'il avait dû faire forger Clarion, sa lame, il avait entièrement fait confiance à l'artisan, ne pouvant pas faire grand chose d'autre. Le résultat avait été impressionnant, stupéfiant même. L'alliage de la magie des étoiles et de la forge avait donné une épée unique au monde, dont le pouvoir et la pureté étaient impressionnante. Ce n'était pas Sony, qui avait forgé cette lame, elle n'était pas encore des leurs à ce moment là, mais sans doute connaissait-elle celui qui l'avait fabriqué.

« Vous m'avez dit être forgeronne. Vous aimez votre travail ? Vous avez une spécialité ? »
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MessageSujet: • Re ♦ Premiers pas ♦ Icon_minitimeMar 11 Déc 2012 - 16:21

Sony essayait de visualiser mentalement chaque description dont il lui faisait part. La ville de Gloria, les montagnes titanesques du Nord, le dangereux désert chaud comme le Soleil. Elle s'était étonnamment plus appliquée à penser aux combats confrontant les hommes aux.. vampires? Des vampires.. comme ceux qui étaient venus cette nuit là? Ces créatures maléfiques s'en prenaient donc à des êtres autres que les Elfes. Plongée dans la nuit de son passé, pensant de nouveau à sa famille, l'aura de haire, de désespoir et de colère qui dormait en elle se réveilla et commença à se répandre d'une lenteur extrême dans le sang de ses vaines. Physiquement neutre, elle sentait néanmoins la fureur serpenter dans son corps. Une sensation tellement étrange. Elle avait l'impression qu'elle pouvait tout détruire, ses poings se serraient d'eux-même. Elle fixait Merithyn, son visage était tourné vers elle, mais il ne la regardait pas. Il admirait l'illusion de ses contes, l'illusion de ses souvenirs. Elle remarqua alors la lueur dans son regard qui était semblable à une bougie dont la flamme oscillait sous une douce brise d'hiver. Fragile, faible et innocente face au vent glacial, mais une flammèche survivante dont l'ardeur se lisait dans ses couleurs flamboyantes, crépitantes de chaleur et d'espoir. Elle connaissait ce regard qu'elle avait elle-même possédé et se demandait ce qui était récemment arrivé de dramatique pour tourmenter à ce point l'esprit de cet elfe qui avait l'air pourtant si pur. Un événement très important, et le premier qui lui venait à son petit esprit à elle, était évidemment la perte d'un être cher.

Taratata, elle se secoua pour se déverrouiller, il ne fallait pas formuler de telles conclusions sans même connaître autrui, d'autan plus qu'il venait d'aborder un sujet qu'elle connaissait parfaitement : la forge. Alors, elle s'empressât de lui répondre, pour le tirer de ses rêveries lointaines et essayer de paraître plus amicale.
« En effet, je le suis depuis un petit siècle maintenant. C'est une passion qui m'a été transmise par mon père. C'était un grand forgeron, renommé dans tout le Royaume pour la beauté de ses créations, telles que cette lame. » elle s'interrompit, saisit le bas de sa petite robe blanche et la souleva de quelques centimètres, de façon à faire apparaître le fourreau de sa cuisse droite, d'où elle en sortit délicatement l'une des dagues forgée par le puissant amour paternel.
Elle tendit la dague vers l'elfe qui se tenait devant elle, l'observant. Autant ce dernier se perdait des les contemplations majestueuses des paysages qui se trouvaient sous ses yeux, autant Sony, elle, aimait perdre le fil du temps à l'admiration de ces présents si chers à ses yeux. La large lame de sa dague était d'argent finement forgé, sa pointe était légèrement recourbée - pour une meilleure saisit dans la chaire d'un hypothétique ennemi , mais ceci était un détail que l'elfette n'avait comprit que beaucoup plus tard - elle brillait comme un reflet de rayon de Lune sur une eau calme, comme le premier jour où celle-ci fut forgée. Il faut dire que la jeune fille en avait prit grand soin tout au long de son existence. Le manche de la dague, quand à lui, d'or blanc et d'argent, brillait tout autant que la lame tranchante qu'il tenait et était totalement recouvert d'arabesques taillées dans le cœur du métal. La pureté de la finesse de celles-ci était égale à de la broderie en fil d'or, souple comme une perle d'eau qui ruisselle sur une vitre transparente lors d'une douce pluie de printemps. Pour finir, la parure qui recèle l'âme tout entière de l'arme, que le père de Sony avait, aussi précautionneusement qu'un orfèvre, orné le centre du manche : une pierre précieuse, un saphir, plus précisément, qui était d'un bleu aussi profond que celui de la nuit éternelle, ses reflets étaient ceux des lumières scintillante des étoiles de ce même ciel nocturne.

Cette dague, et sa jumelle qui reposait dans le fourreau de son autre cuisse; ces deux armes, forgées par son père bien aimé, étaient ses perles, les trésors de sa vie. Elle redoutait par dessus tout d'en perdre n'en serait-ce qu'une seule. Par chance, elle se réconfortait à l'idée que cette chose soit véritablement impossible, de par le fait de l'enchantement établi par sa mère lorsqu'elle était en vie. Un sort de revient, tout simple, qui s'activait lorsque Sony tendait la main vers la dague trop distante. Par ailleurs, la jeune femme maîtrisait parfaitement ce sort de rappel car elle s'était entraîné au combat avec, pendant ses temps libres à la forge, et elle le trouvait fort utile. La magnificence de sa dague reluisait sous les rayons chaleureux du Soleil. Sony tendit un peu plus son arme à Merithyn, afin qu'il puisse s'en saisir et étudier la beauté du travail qu'avait fournit son défunt père à son tour. Elle avait l'impression de s'être éternisée à la contemplation du métal.

Elle leva la tête vers son compagnon, et reprit la parole : « Bien que j'apprécie fondre et créer des lames telles que celle présente sous vos yeux, je pense qu'un forgeron digne de ce nom doit être apte à manipuler n'importe quel métal et se montrer maître de n'importe quelle commande réclamée par ses clients. C'est pour cela que je m'applique dans chacune de mes créations. Il m'est arrivé de confectionner un anneau en fil de métal tressés pour ensuite le confier à un orfèvre, un travaille qui fut long et compliqué, mais duquel j'étais fière. Le forge est un art qui selon moi, aussi complexe que la maîtrise de votre mélodieuse magie, qui ne peut s'arrêter d'être perfectionné. »

Elle se sentait à l'aise dans cette conversation qui la passionnait, mais elle ignorait si son interlocuteur la comprenait totalement, si elle avait réussi à le tirer de ses pensées en parlant d'un ton plus enjoué, si ce qu'elle disait l'intéressait vraiment. Elle voulait trouver un domaine qui pouvait l'intriguer elle, et dont Merithyn pourrait lui parler longuement avec sa voix enchanteresse. Que pouvait-elle bien lui demander? Elle scruta la rive. L'eau s'écoulait paisiblement, faisant valser légèrement les herbes qui poussaient en son bord, accompagné par une fine brise fraîche. C'était un mouvement d'une douceur incomparable, et le son qui se dégageait l'était tout autan. Sony aimait l'eau. C'était son élément favori. Elle voulait que la fluidité, la pureté et la douceur de celle-ci soit l'âme de ses œuvres forgées. A chaque fois où elle travaillait, elle pensait fortement à la mélodie aquatique. Tellement qu'elle n'en entendait plus les ferrailles de la lame et de son marteau s'entrechoquer sur l'enclume. Elle ignorait les étincelles que les fers créaient, voyait dans les yeux de ses illusions seuls les reflets d'un rayon lumineux sur les vaguelettes de l'eau. Cet état de plénitude n'était présent que lorsque la jeune fille avait l'esprit paisible. Elle l'appréciait énormément. Des écailles scintillaient au fond du Wylorel. « C'est beau, n'est-ce pas? »

Elle se ressaisit, s'arrachant à son admiration, elle s'assit sur les bords de l'eau et puis finalement se replongea dans les flots. En les regardant à nouveau, elle trouva le sujet parfait qu'elle pouvait entamer avec le chanteur. De plus, elle n'en savait rien qui ne soit sortit d'un conte vieux de cent ans, et encore, elle ne s'en souvenait que très peu. Elle se tourna vers lui, toujours assise, pencha doucement la tête sur le côté, et lui demanda d'une voix joyeusement douce : « Et vous, cher Merithyn, votre art semble être la musique, si j'ai bien compris. Pourriez-vous m'en parler? Je n'ai qu'une poussière de connaissance sur les Baptistrels, et je dois avouer que, ne pratiquant pas la magie, cela m'intéresse beaucoup. Vous aussi, votre art est votre passion? » Elle lui sourit alors. Un petit sourire d'enfant, qui fit remonter ses joues pâles et plisser ses grands yeux de topaze verte.
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MessageSujet: Re: ♦ Premiers pas ♦ ♦ Premiers pas ♦ Icon_minitimeVen 14 Déc 2012 - 22:39

La vie était ponctuée d'épreuves. Ce n'était pas le long fleuve tranquille sur lequel il avait un jour pensé naviguer dans une barque à toutes épreuves. La vie était un chemin de terre et de roche, au tracer inégal et dangereux, dont les obstacles servaient autant à tenter de faire trébucher le promeneur innocent qu'à renforcer son esprit et son corps. Fut un temps, il aurait affirmé que la vie était douce et simple, mais ce temps-là était terminé depuis longtemps. Il était alors un jeune elfe plein de rêves, d'imagination et d'aspirations, comme n'importe quel nouveau né en ce monde. La vie dans le royaume Elfique était facile, les siens le protégeait, l'admirait pour son talent de chanteur et de magicien, et c'était tout, il n'y avait rien de plus que cela, la douceur d'un rayon de miel et les pages d'un vieil ouvrage dont il prenait soin comme il le devait.
Quiconque vivait dans un cocon comme le sien penserait de même. Si il fallait encore rajouter à cela, il avait eut la chance immense de naître elfe, jouissant ainsi d'une vie longue lui permettant de savourer le monde et ses merveilles à leurs juste valeur. Contrairement aux hommes dont la vie passait en un bref souffle de vent, les contraignant à dévorer ce qu'ils avaient à portée sans même prendre le temps d'apprécier. Mais ils pouvaient également pleinement vivre leur vie. Lui avait tout son temps, peut-être était-ce pour cela qu'il s'était sentit si ingénu au demeurant. Mais depuis qu'il avait quitté les bois il avait perdu ses illusions. Non, pas seulement ses illusions, car celles-ci ne comptaient guère, chacun en possédait d'une manière ou d'une autre. Il avait perdu tout ce qui faisait son innocence. Toutes ses croyances avaient été bouleversées, retournées, détruites, éparpillées, tout comme ses aspirations. Il avait prit une grande claque de la part du monde, une claque qu'il ne pouvait nier. Il avait vécu et brûlé ses rêves, et à présent il devait voir au delà de la fumé qui en restait vers de nouvelles bases plus solides. Il avait également vu sa part d'horreur, dans le camp vampirique entre autre chose.

Désormais, et même si il le voulait, il ne pourrait plus voir le monde comme il le voyait avant, plein de lumière et de bonté. Oh certes, il ne démordait pas du fait que la vie et l'équilibre existaient, il avait simplement perdu sa naïveté et son envie de voir chaque être sous un bon jour. Certains êtres n'étaient pas bon, ou moins bon que d'autres, certains étaient bon en profondeur mais tentaient de faire paraître l'inverse. Il y avait de tout, et malheureusement les êtres véritablement décent ne courraient pas les rues. Cela aussi, il l'avait apprit. Il fallait faire avec, apprendre à tempérer ou au contraire à radicaliser ses pensées. Sony, qui venait juste de quitter les bois, devait avoir sa propre charge, comme n'importe qui d'autre. Elle se rendrait sans doute bien vite compte que dans le royaume Elfique, la vie semblait venir d'un tout autre monde. Mais pour le moment, il n'avait aucune raison de briser quoi que ce soit en elle. Et même si il en avait une, il ne le ferait pas. Elle n'était pas sa fille, il n'avait aucune raison d'avoir ce genre de conversation délétère avec elle. Il ne voulait pas porter la responsabilité de son entrée dans le monde, ayant bien assez à faire avec la sienne propre.

Cela ne l'empêchait pas, en revanche, de poursuivre une discussion agréable, si tant est que son interlocutrice se montre plus prolixe. Il était vrai que lui-même n'était pas particulièrement loquace, parler étant un art pour un Baptistrel, un art aussi précieux que le chant. Peut-être même davantage. On mentait rarement en chantant, car les chants n'étaient qu'allégorie offertes aux esprits et aux éléments, et à l'imagination de ceux qui prenaient le temps d'écouter. Il ne pouvait y avoir de mensonge en cet art-là, pour la simple raison qu'un véritable chant s'offrait avec le cœur, et que celui-ci, ainsi ouvert et exposé, ne pouvait se dissimuler aux regards que l'on portait sur lui. Parler était un exercice totalement différent, au sens où l'esprit, maintenu à terre par les chaînes de la pensée, ne pouvait cesser de réfléchir, et la réflexion était le premier pas vers l'erreur. L'on pouvait mentir sans le vouloir, se tromper. Il était des vérités qu'on dissimulaient, d'autres qui n'étaient que le couvert d'un mensonge plus profond, et ainsi l'orateur mentait à son tour par le vecteur d'un autre. Il fallait faire très attention, peser chaque mot avec soin avant de lui donner corps, et encore n'était-on jamais totalement assuré de soit-même.
Même pour un Baptistrel, parler était quelque chose de spécial. Peut-être encore davantage que pour un individu commun, en raison de leurs obligation de ne jamais mentir. Au travers de son apprentissage, il avait acquis certaines qualités nécessaires, comme la capacité de juger quand sa voix était la bienvenue et quand elle ne l'était pas. Il avait donc développé un manque de prolixité, lorsqu'il s'agissait de discuter ainsi avec un être, quel qu'il soit. Non que cette jeune elfe lui soit désagréable, elle était tout ce que l'on faisait de bien au royaume elfique. Mais il ne s'agissait pas d'une personne importante pour lui. Elle ne faisait pas partie de son histoire, ni de ses problèmes, et quel sujet de conversation pouvait-il aborder avec elle, si ce n'était de menues échanges sur leurs vies et leurs occupations. Aussi devait-il quelque peu se forcer, d'autant qu'il ne souhaitait pas mettre la demoiselle mal à l'aise en se murant dans un silence tombale. C'est ainsi qu'il avait décidé de l'interroger sur son activité de forgeronne, chose qu'elle sembla plus ou moins apprécier, si on devait en juger par sa réaction.

Elle pratiquait donc depuis un siècle ? Cela signifiait qu'elle avait dû débuter fort jeune, ce qui restait relativement surprenant, lorsque l'on savait que les enfants elfes, rares, ne prenaient une véritable direction qu'à leur entrée dans l'adolescence, voir l'aurore de l'âge adulte. Elle devait réellement aimer son métier, si elle avait consacré toutes ses années de jeunesses à sa pratique. Lui-même ne s'était engagé sur la voie des chanteurs qu'après avoir achevé ses études de guérisseur auprès d'un des grands maîtres du royaume, ce qui lui avait ouvert bien des portes, tant chez les elfes que chez les humains dont la compréhension de certaines maladies n'étaient pas encore parfaite, et qui s'en remettaient souvent à leurs voisins aux longues oreilles pour leur venir en aide.

Alors qu'elle lui tendait la dague pour qu'il l'examine, le chanteur revint au moment présent, ne s'étant finalement égaré qu'un bref instant. Se penchant pour poster un regard d'amateur sur la dague il fut bien contraint, même si cela ne représentait pas un sujet de vexation possible, que l'ouvrage, quoi que classique et épuré, était digne de louanges. C'était une très belle réalisation, qui dégageait l'attention qu'on lui avait porté et les sentiments de son créateur, d'autant plus que le chant qui s'en élevait, inaudible pour la jeune Sony, était pour lui un des rares sujets de tendresse qu'il ne prenait pas encore de haut. Son père les avaient forgées pour elle, un cadeau sans prix, autant en raison de sa provenance que de la qualité. On pouvait souvent juger un individu au cœur qu'il mettait dans ses créations, et si le chanteur ne savait pas ce qu'il était advenu du père de son interlocutrice, il pouvait néanmoins être certain qu'il s'agissait d'un homme fort respectable. C'était ainsi partout. Et pour tout.

D'une certaine façon, cela lui rappelait un certain vampire et ses exploits guerriers. Mais bien entendu la conception d'une arme et son utilisation relevait d'un autre domaine. La création d'un bijoux capable de donner la mort et offrir cette mort grâce à un outil n'était pas la même chose. Peut-être pouvait on même penser qu'utiliser une confection si magnifique pour ôter la vie serait souiller la mémoire du forgeron. Mais c'était là des questions un brin plus philosophique, du type de celles auxquelles il se serait adonné par le passé. Plus maintenant. Il sourit cependant, comprenant tout à fait ce qu'elle voulait dire. Oui, on n'avait de cesse de s'améliorer. La perfection n'existait pas, mais tenter de l'atteindre était le meilleur moyen d'avancer dans un domaine. Car alors cela signifiait qu'on lui attachait de l'importance. C'était une bonne chose, que d'avoir un domaine dans lequel on voulait avancer, cela offrait un pied à terre, quelque chose de solide sur lequel s'appuyer, quelque chose pour soutenir son esprit, autant que pour se développer. Oui c'était très important. Sans quelque chose dans lequel se plonger un individu risquait de ne pouvoir pleinement fleurir dans le monde. Il y avait forcément quelque chose qui faisait vibrer la corde, que l'on aimait faire, qui nous procurait cet intense sentiment de plénitude et de satisfaction... d'accomplissement. C'était quelque chose de très important.

« Oui très beau » Le paysage était, en effet, de toute beauté, pour qui savait l'apprécier. En revanche la nature ne semblait toujours pas apprécier l'incendie en lui. Il fut reconnaissant du changement de sujet

« Et bien oui. Les miens ne sont pas nombreux, notre apprentissage est singulier et ardu, car la magie que nous utilisons n'est pas la même que la votre. Elle provient de la nature, des ondes de chaque chose. En chantant, nous tissons ces ondes et nous pouvons alors influer sur ce qui nous entoure, que ce soit pour enchanter un publique... ou pour détourner un félin affamé » souriant il continua « Nous sommes protégés par les éléments de la nature. L'eau, le feu, l'air, la terre et les étoiles. Notre affinité est déterminée par ce que nous sommes profondément. Notre maîtrise du chant de l'élément en question est alors plus importante. Il nous est également capable d'infuser des objets avec un chant différent du leur, permettant ainsi de lui attribuer de nouvelles capacités »

Il marqua une pause, un bref instant, puis reprit « Notre domaine, le Tomingorllo, se situe du coté est de la forêt, en un lieu reculé et très calme, très paisible. Là bas se trouve les autels aux éléments, ainsi que nos créations les plus abouties. C'est également là-bas que nous sommes formés et que nous apprenons à comprendre les notes d'une mélodie. Chaque note est une part de caractère, et chacune est très importante... un peu comme chaque outil pour vous, non ? »

Il changea un instant de sujet « Vous avez dit ne pas utiliser la magie, vous ne vous sentez aucun attrait pour elle ou quelque chose vous empêche t-il de l'étudier ? »
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MessageSujet: Flashback. ♦ Premiers pas ♦ Icon_minitimeDim 16 Déc 2012 - 0:10

La magie.. Une science visant à provoquer des changements pour qu’il en soit fait selon notre volonté. Voilà un mot important qui est à la base de la magie : La Volonté. Elle est indispensable pour maitriser les énergies et provoquer des changements que nous souhaitons, si nous n'avons pas la volonté nous n'arriverons pas à faire grand-chose, voir à ne rien faire du tout.  Il s'agit de science qui permet grâce à notre volonté et à ce qui nous entoure, d’utiliser et diriger les énergies afin d’agir sur différents plans. Certes ce n’est pas une science exacte mais la magie est régit par des lois, des règles. Mais elle est aussi un art elle est belle, elle est quelque chose de personnel, que nous pouvons pratiquer comme nous le ressentons, y mettre son cœur, ses tripes, elle est quelque chose qui est relier à nos émotions et notre ressentie. Sans volonté, sans cœur, sans force, elle était indomptable. La volonté est un état de la conscience, et en conséquence, elle agit contre l'instinct de tout être pourvu de conscience et permet le contrôle de soi, et de l'objet que nous souhaitons. Malheureusement, avoir conscience n'est pas un don. Elle est une maladie qui tourmente les âmes. Que pouvait-elle être d'autre qu'une maladie, puisque seuls les bipèdes la possédaient et en souffraient? La conscience, la pensée, est sans doute la seule chose qui peut être définit comme un lien entre Humain, Elfe et même Vampire. Seules ses trois espèces sont atteintes de ce virus. Quel mal que de jamais pouvoir cesser d'être tourmenté par nos pensées. Lorsque l'une s'envole, une autre se pose et nous pose problème, nous inquiète. Les Esprits Supérieurs étaient-ils tourmentés par une conscience? Était-ce une démonstration d'agonie à la pensée que de voir les éléments naturels déchaînés? Est-ce que l'Esprit du Feu s'exprimait en brûlant les terres, les forêts? Est-ce que l'Esprit de l'Océan s'exprimait en engloutissant des îles entières? La puissance des vagues déferlantes...

Si elle le pouvait, Sony aimerait contrôler l'eau : que ce soit de la vapeur, du liquide ou de la glace. Sous toutes ses formes. Immédiatement, elle aimerait pouvoir soulever une partie du fluide de la rivière, la faire tourbillonner dans l'air avant de la reposer dans son lit. Faire se geste simplement pour voir la beauté de l'eau pure, scintillante sous le Soleil, créant des ondes lumineuses sur le sol. Jouer avec elle, l'embellir pour honorer le divin Esprit de l'Océan. Comme il devait être fier, d'être l'esprit qui nourrissait la vie. Car même si la vie est, elle ne peut continuer éternellement d'être si elle n'a pas de quoi s'abreuver. Harmonie et élégance, volupté et authenticité, pureté et vigueur.

Mais ce pouvoir, bien que fort de sa magnificence et de sa puissance, Sony ne voulait en rien l'acquérir. Il y a près d'un siècle, elle le souhaitait, mais plus maintenant. Plus depuis un siècle en fait. Elle considérait que la magie ne lui appartenait pas, le droit de l'apprendre ne lui appartenait pas, le chemin de ce pouvoir n'était pas pour elle. Ce n'était pas qu'elle ne pouvait pas l'apprendre, qu'elle en était incapable. Non. C'était simplement qu'elle s'y refusait.

« La magie... » Elle revit ses yeux bleus, ses cheveux blonds ébouriffés, son sourire protecteur. Il lui tenait la main, et lui parlait de sa voix chaleureuse. Il était grand, l'elfe courte sur patte levait la tête pour le regarder. Il l'aimait. Et elle aussi. Plus que tout ce qui pouvait exister sur les terres d'Armanda. Elle le suivait partout, il n'était jamais loin d'elle, rien ne les séparait avant. Avant... Son cœur se serra, Sony sentit la faille de son esprit s'ouvrir tel un cratère. « ...est pour Aaron... » Ses yeux ne quittaient pas l'eau qui s'écoulait, mais elle ne la regardait pas. Elle admirait un vide. Elle était debout, planté sur ses pieds. Contrairement à tous les elfes qui avaient parlé de lui au passé, elle considérait qu'il était toujours de ce monde. Il devait cavaler quelque part, librement. Enfin, si il était en vit, pourquoi n'était-il pas revenu … auprès d'elle? ...

Elle sentit comme des abysses s'ouvrirent sous elle, comme si des ombres émanaient des profondes noirceurs de la terre et s'enroulaient autour de ses chevilles, de ses jambes, pour l'affaiblir, la faire s'écrouler face à leur force maléfique. Elle tremblait. L'eau avait disparue de la vision de l'elfe. Tout était noir, brumeux, ténébreux. Elle entendit le crépitement féroce des flammes. Deux points rouges, lumineux apparurent. Une trace blanchâtre s'ensuivit, quelques centimètres au dessous. C'était un sourire crochu et un regard sanguinaire en pleine extase. Sony fit les gros yeux, énervée, tétanisée, effrayée. Elle était grande et forte maintenant, le vampire devant ses yeux ne pourrait rien contre elle. Elle s'était entraînée, et s'entraîne toujours, chaque nuit depuis qu'elle avait regagné sa forge. Sa vitesse d'action était encore à améliorée, mais ses réflexes et son agilité ne lui feraient pas défaut. Elle était prête à se défendre, quand tout ce mit à tourner autour d'elle. Des ombres se mouvaient partout. Les flammes prirent la forme d'une tornade. Deux êtres tombèrent inertes au sol. Un pieu de glace transperça le cœur du vampire. Ou une flèche? Dans le tourbillon d'images, Sony ne distinguait rien nettement. Les flammes grandirent et emportèrent tout sur leur passage. Toute sa vision s'étirait, se déformait, seul le son demeurait le même : le feu fou, les cries stridents, les arbres. Les arbres lui parlaient. Que disaient-ils? Leurs murmures semblaient tendus. L'odeur enivrante d'une fleur envahit entièrement son nez. Les cris perçants l'assourdissaient. Elle avait l'impression de perdre ses sens. Toutes ses illusions repassaient une à une, du moins, c'est ce qu'elle croyait, car ce n'était que du plus en plus flou, et des flashs s'enchaînaient. Elle reconnu l'arrière sa chevelure blonde, mais quelque chose se tortillait devant. En un flash, la vision s'agrandit sur la chose qui pendant derrière sa tête. Une araignée. Elle était blanche. Une araignée misumène, une mangeuse d'abeille. Elle se démenait sur son fil, semblait vouloir l'atteindre. Un Flash. Elle disparu, autre chose la remplaça. L'elfe entendait les vives palpitations de son cœur dans ses tempes. Elle sentait son sang jouer du tambour, il battait ses veines comme pour s'échapper de son corps. Elle avait chaud.

Petit à petit, toutes ses visions se fondirent en blanc, laissant apparaître la verdure de la forêt. Le clapotis de l'eau réapparu, joyeux. Quelques messes-basses de singes, par-ci, par là. Les feuilles chantant avec le vent. Le calme était revenu. Toujours debout face à la rivière, Sony n'en revenait pas de ce qui venait de se produire sous ses yeux. Jamais auparavant elle n'avait eut à faire avec un flashback. Un souvenir d'une telle puissance, qui lui avait ôté ses sens peu à peu. Elle s'était laissé totalement inondée par le passé, alors qu'elle s'était forger un bouclier mental qu'elle pensait infranchissable. Et tout cela, parce qu'elle venait de se rendre compte que, si son frère tant aimé était toujours en vie, il n'était pas revenu à elle. Pourquoi? Elle ne voulait pas admettre qu'il ait pu, en réalité, la haïr et profiter de ce jour maudit pour s'enfuir. Si tel était le cas, elle aurait quelques mots dont elle lui ferait douloureusement part, avec toute la force de ses poings de forgeronne. Mais, elle n'y était pas encore, car cela pouvait tout autant dire qu'Aaron était mort lors de cette nuit passée. Et, à y réfléchir, Sony préférait de loin qu'il ait survécu, car au moins, elle pourrait déverser sa colère sur lui. Tous les cauchemars qu'elle avait subit, toutes les larmes qu'elle avait versée, sans oublier cette dernière vision fortement agaçante, transmit par la fraternité de ses poings. Oh que oui, si il était en vie, il verrait à quel point la ''fraternité'' est puissante ! Mais plus important, son absence avait-elle durée longtemps? L'elfe à ses côtés l'avait-il remarqué?

Sa perception des sens était revenue à la normal. Une perle de larme roula sur sa joue. Elle sentit alors que ce n'était pas la première. Elle se rendit également compte qu'elle tenait la dague, qu'elle avait tendu à Merithyn, en main. Elle avait dû pleurer pendant l'illusion, et se sentant menacée elle avait sans doute rappelé son arme à elle. Par conséquence elle venait d'utiliser le sort de rappel alors que son sauveur venait de lui demander pour quelle raison elle n'utilisait pas la magie et qu'elle venait de lui répondre que cette dernière était à son frère. Sony tombait des nues. Elle disait une chose et en faisait le contraire. Mais, sur une échelle d'importance, cet événement se plaçait largement après le temps qu'elle avait pu passer dans ses sombres pensées. Elle espérait réellement qu'il n'ait rien remarqué, que tout ne s'était déroulé qu'en très peu de secondes. Sinon, il pourrait bien la trouver folle. Elle le pourrait aussi d'ailleurs, ces choses là ne devraient pas apparaître d'une telle sorte.

N'osant regarder son interlocuteur après ce qu'elle venait de vivre, surtout avec la possibilité qu'il s'en soit rendu compte, elle rangeât sa lame dans son fourreau sans cesser de fixer la rivière, comme si rien ne s'était réellement passé. D'ailleurs, rien ne s'était réellement passé. C'était surement ça qui était le pire. En larme et armé, elle avait été prête à attaquer... absolument rien de matériel. C'était donc relativement dégradant. De plus, submergée par les ombres, elle n'avait pas pu faire attention à l'attitude de son voisin, si sa petite lueur de son regard s'était évanouit ou non. Alors, comme pour vérifier, elle se tourna vers le regard gris. Son intrigue luisait toujours. Il ne fallait pas se méprendre, ce n'est pas avec les quelques paroles d'une inconnue qu'il allait oublier les tourments de sa conscience. Néanmoins, Sony fut déçue de ne rien pouvoir faire pour apaiser l'esprit de son sauveur. Et c'était réciproque, il ne pourrait rien faire pour elle, même si il le souhaitait. Elle essuya grossièrement, mais elle espérait discrètement aussi, ses joues humides avec ses poignets. Elle fit un grand sourire à son compagnon.

« Cet art était celui de mon frère ainé. Il était surprenant ! Mais il a disparu dans la nature, il y a cent-deux ans. Depuis, j'ai renoncé à l'idée d'étudier la magie. »

Elle fit signe à Fëry de s'approcher, monta à l'indienne et se plaça à côté de Merithyn. Elle tapota l'épaule de son poney qui fit une révérence, elle baissa également la tête.

« Cher Merithyn, je vous remercie à nouveau de nous avoir secouru, ma reconnaissance vous est véridique. Accepteriez-vous, sans obligeances, de nous accompagner jusque Gloria la Magnifique? Votre savoir sur le monde extérieur ne pourra nous être que bénéfique, et je ne pense pas pouvoir en apprendre mieux auprès de quelqu'un d'autre que vous. De plus, ce voyage pourrait nous permettre de faire une meilleure connaissance... Bien que nous n'ayons pas l'air d'avoir énormément d'intérêts communs, je suis persuadée que cela ne pourra en rien nous empêcher de nous entendre. De plus, je souhaiterai, un jour, pouvoir vous rendre le service dont vous m'avez fait don sans me connaître. »

Le vent souffla, faisant voler les cheveux et les crins des deux compagnons inclinés face à l'elfe.
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MessageSujet: Re: ♦ Premiers pas ♦ ♦ Premiers pas ♦ Icon_minitimeJeu 20 Déc 2012 - 1:03

Les éléments avaient tous leur particularité. Mais ils étaient tous à double tranchant. L'air était le souffle vital, la fraîcheur et le vent sous les ailes des dragons légendaires, mais également les tornades et les tempêtes qui détruisaient et dévastaient. L'eau était l'étanchement de la soif des êtres, la nutrition de la nature et l'océan faisant rêver les elfes, mais elle était également noyade, crues et raz de marée. La terre était la vie et la protection, la splendeur des paysages, mais également les tremblements de terre, les montagnes et les bêtes fauves. Les étoiles étaient la vie, la douceur et l'éveil spirituel mais également la mort, la dernière vision et la justice sans douceur.
Quand au feu... ah ! Le feu....le feu était la chaleur, la protection contre les bêtes sauvage et le soleil bienveillant, mais également les incendies, la sécheresse et la consommation de toutes choses. Le feu brûlait son matériel jusqu'à n'en laisser que des cendres grises et froides. Le feu ne pouvait rester en place, il était un élément instable et vivace, libre et fougueux qui ne pouvait longtemps rester en un même lieu sans s'en trouver amoindrit. Il lui fallait toujours davantage de combustible, davantage de distance où s'étendre... et de même, Merithyn ne pouvait rester en un même lieu plus de quelques temps désormais, sans avoir de quoi s'y retenir. Ainsi, sa tâche le maintenait au Tomingorllo, tant il avait besoin de découvrir ce qu'il cherchait. Mais ensuite il s'en irait sans un regard en arrière.

C'était la même chose en cet instant. Il ne pourrait rester au delà de sa curiosité au sujet de cette jeune personne, n'ayant absolument rien d'autre à faire ici à part l'écouter, du moins lorsqu'elle daignait lui faire entendre sa jolie voix, ce qui ne semblait décidément pas être aisé. Encore une fois, il refléta intérieurement le fait que, d'habitude, c'était lui qu'on essayait de faire parler et ses interlocuteurs qui se demandaient ce qui pouvait lui passer par la tête. Et bien il comprenait maintenant à quel point ça pouvait être irritant et frustrant, oh que oui, il comprenait parfaitement, et se jura de faire un peu plus d'efforts à l'avenir, pour éviter de faire subir ce qu'il ressentait présentement, même si, sans doute, la sensation chez d'autres était moindre puisqu'ils n'étaient pas le feu. Soupirant légèrement, il attendit donc en tirant sur la corde fine de sa patience pour écouter ce que semblait prête à dire la jeune Sony.

Pourtant, ce fut l'arme qui disparu de sa main pour réapparaître dans celle de sa propriétaire. Et elle n'usait pas de magie ? Et bien... il ne s'était pas rendu compte qu'il était un dragon qui crachait des feuilles. Elle puait les sentiments les plus attristants, ses ondes étaient brouillées, chaotiques... Et bien, à quoi pouvait-elle penser ? Car il fallait bien qu'elle pense à quelque chose pour être dans cet état. On ne se transformait pas subitement en icône des affres intérieurs sans avoir une raison à un pareil changement, ce serait ridicule. Il ne savait absolument pas de quoi il s'agissait et d'ailleurs, il s'en fichait pas mal, par contre il ne pouvait pas décemment passer outre alors qu'elle semblait si malheureuse. Et puis ses tympans finiraient pas saigner à entendre les grincements des ondes néfastes autours d'elle, tournoyant comme des vautours décrépis.

Elle avait renoncé à l'usage de la magie ? Une elfe ? Était-ce seulement possible, alors que leur peuple se reposait en permanence dessus, alors qu'elle coulait dans leur veine comme un sang vif. Ils l'utilisaient tous, c'était un art autant qu'une bénédiction, une gratification spéciale, qui les différenciaient des humains et des autres bêtes. Pouvait-on seulement envisager de ne pas utiliser la magie, lorsqu'on était un elfe ? Il semblerait que oui. Pourtant elle ne pourrait pas passer outre, ne pas utiliser la magie ne voulait absolument pas dire qu'on ne la possédait pas. Elle était une partie intégrante d'eux, d'eux tous, comme l'eau qu'ils buvaient et l'air qu'ils respiraient. Comme les battements de leurs cœurs. Mais sans doute était-ce plus compliqué encore que cela. Aussi ne jugerait-il pas. Il en avait bien assez qu'on le juge, lui, pour son choix d'aimer un vampire, aussi il n'y avait que peu de risques qu'il reproduise une conduite si détestable avec une enfant aussi charmante, quoi que peu prolixe. Aussi, Lorsqu'elle s'approcha de lui sur sa monture de nouveau en forme, il lui offrit un sourire courtois et chaleureux et acquiesça très simplement à ses paroles qui, cette fois, semblèrent plus légères.

« Et bien, j'ai proposé de vous escorter et je ne retire pas ma proposition. Nous voyagerons donc de concert. Mais vous n'avez nulle dette envers moi, je n'ai fais que ce que me dictait mon cœur et ce, semble il, pour le mieux. Vous ne me devez rien »

Il ouvrit un bras, indiquant le cours de la Wylorel qui serpentait près de la route, au loin vers les terres des hommes. Puis, joignant le geste à la parole, il guida sa puissante monture vers le chemin à emprunter pour ce rendre à Gloria. La route était paisible, sous le soleil qui réchauffait de ses rayons les alentours, caressant les végétaux et les pierres tout autant que les deux elfes qui chevauchaient paisiblement sur la grande route. Il n'y avait pas beaucoup de voyageurs, en raison des dangers qui augmentaient jours après jours en raison des batailles contre les vampires. Les rares paysans qu'ils croisaient, de pauvres âmes fuyant la guerre, ouvraient souvent de grands yeux en les voyant. Il était toujours rare que des elfes sortent de la forêt et ils formaient un bien étrange duo. La jeune elfette tout juste sortie de l'adolescence et le chanteur igné dont le pouvoir, sous le soleil, grandissait. Des oiseaux de petites tailles venaient parfois se poser sur les épaules, les faisant ressembler à un cortège de conte féerique humain. Une ou deux fois, Merithyn ralentit l'allure, pourtant outrageusement calme, pour venir en aide à un fermier dont la jambe était blessé, ou à un jeune enfant ayant une mauvaise toux. Malgré les changements qu'il avait subit il restait un guérisseur et appréciait d'aider les âmes humbles qui ne méritaient pas les tourments qu'on leur infligeaient. Une ou deux fois, il parvint à obtenir des informations sur les mouvements des vampires de la part de paysans quittant la région d'Aldaria. Les choses restaient les mêmes, semblait-il, les vampires attaquaient de nuit, rapidement et ne laissaient rien en dehors de cadavres et de nouveaux sangs-froids. Ainsi Lorenz avançait toujours... c'était, d'un coté, un soulagement, car Eliow serait toujours en sécurité, tant que les vampires seraient vainqueurs. Mais les humains ne méritaient pas la fin qui se profilait déjà pour eux. Non, ils ne méritaient pas du tout cela.... Personne ne le méritait, et sans aucun doute, la mort serait préférable. Puis, finalement, la première journée sur les routes prit fin, le soir tombant lentement en cet automne roux et pluvieux. Pourtant, il ne pleuvait pas, ce soir là, aussi Merithyn alluma sans soucis un feu grâce à ses pouvoirs. Ils n'avaient pas de soucis concernant la chasse, après tout, tout deux étaient végétariens. Encore fort éveillé malgré les courbatures de la longue montée il décida de sortir le fourreau d'ivoire noir de sous sa selle.

« Sony, vous qui êtes forgeronne et semblait apprécier les armes de belles conceptions, jetez donc un œil à celle-ci. C'est l'une des armes de Lantea, la forgeronne impériale. Une des dernières qu'elle a accepter de forger avant son départ. Dites moi donc ce que vous en pensez » Et il tandis le fourreau lisse fait de pierre légère à la jeune elfe avec un sourire. A l'intérieur, Clarion reposait, aussi splendide qu'à sa naissance hors des flammes de la forge royale. La lame avait la couleur d'une étoile, et brillait, jetant une lueur diffuse et magique sur tout ce qui la contemplait. La lame dépourvue de gravure était entourée de flammes argentées et la garde d'argent et d'ivoire était aussi immaculée qu'à son commencement. Il avait toujours été fier de cette lame. « Elle n'a pas été faite pour se battre. Du moins, pas pour se battre au corps à corps bien qu'on puisse en user comme d'un instrument de mort. En vérité, c'est une arme de support pour la magie » Il en montra la pointe « On lie le sortilège au bout de l'arme pour le manier comme l'encre d'un pinceau. C'est plus dur mais très efficace parfois et ça aide à la précision » Il sourit, puis, quand elle en eut finit, récupéra l'arme et la rangea « Vous saviez, je suppose, qu'avec certains trésors naturels, il était possible d'enchanter des armes et des armures, ainsi que des objets ? On utilise même des vestiges draconiques pour cela, mais bien entendu ils sont très rares, à moins qu'un dragon vivant ne décide de vous combler d'un présent bien entendu, mais ce sont de fières créatures qui n'apprécieraient pas de se faire traiter de composant, bien sur » Il sourit « Avez vous eut l'occasion d'en voir un, depuis leur retour ? »
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MessageSujet: Re : ♦ Premiers pas ♦ Icon_minitimeSam 22 Déc 2012 - 0:30

[center]Décidément. C'était dur. C'était long. C'était douloureux. La petite elfe avait outrageusement mal au dos. Sans compter son petit derrière qui avait dû supporter pendant plusieurs heures d'être assis sur la colonne saillante de Fëry. La fin de la journée, elle en avait rêvé toute l'après midi. Son compagnon de voyage était sans doute l'être le plus dévoué qu'elle n'eut jamais vu. Plusieurs fois, ils avaient fait halte pour lui permettre de porter secours à autrui. Elle s'en voulait de ne point pouvoir en faire autant.. Sans sa forge, elle ne valait rien, et n'était utile en rien. Et, elle se trouva une véritable admiration pour l'elfe qui l'accompagnait si généreusement.

Par ailleurs, c'était une lame magnifique, d'une splendeur éblouissante qu'il venait de lui montrer. Cette Lantea n'était pas forgeronne impériale pour rien. Sony était loin d'elle encore, mais elle était jeune et avait tout le temps de s'améliorer. Rien ne la pressait. Aussi, très admiratrice du travail qu'elle venait de voir, se mit-elle au défi d'être encore meilleure.. d'ici quelques siècles.
Elle voyait a quel point il admirait son outils, puisqu'il ne la considérait pas comme une arme. Décidément, il la surprenait. Elle n'était pas sûre d'avoir réellement compris, mais utiliser une arme comme moyen d'écriture magique ne lui semblait pas commun.
En ce qui concernait les enchantements, elle connaissait parfaitement les méthodes et ustensiles nécessaire pour ceux-ci et serait tout à fait capable de les faire.. si on mettait de côté qu'elle ne se servait pas de la magie. En tant qu'Elfe, quelle ironie.

« Leur.. retour? » Parlait-il réellement des dragons? Alors il en existait encore qui oserait se montrer auprès des bipèdes? Ces créatures légendaires, reptiles gigantesques recouverts d'écailles et porteurs d'ailes démesurément grandes. Selon les livres qu'elle avait feuilleté, leurs pattes et leur gueule étaient pourvues de griffes et de crocs aussi tranchants que la plus affutée des lames. Il paraissait qu'ils étaient capables de cracher un souffle de feu aussi longs qu'un arbre, aussi chaud que la lave, qui était capable de brûler des villages et des forêts entières. Elle n'avait eut vent de leur existence qu'en conte et les pensait réfugiés par delà les Griffes Escarpées afin de survivre. Et là, Merithyn lui demandait si elle avait eut la chance d'en voir?

Aux alentours, tout était calme. Les seuls bruits perceptibles étaient ceux de quelques grillons qui chantaient dans les bosquets. Il y avait également quelques frémissement de feuilles au gré du vent.
Le jour prenait fin. Le ciel, dans son assombrissement, se teintait des couleurs les plus enchanteresses. Le dégradé se formait de part le Soleil et la Lune. L'un disparaissait lentement et procurait une aura rosée, douce, apaisée ; tandis que l'autre récupérait sa place dans l'atmosphère arborant les lueurs bleues profondes et ténébreuses de la nuit. Le ciel se clairsemait d'étoiles lointaines, insaisissables, mais pourtant si lumineuses et envoutantes. Les deux elfes étaient assis devant le feu rougeoyant, brulant. Il crépitait et dansait de bonheur sur les bûches qu'il dévorait ardemment. Des flammes et des braises s'échappait de la fumée. Elle s'élevait gracieusement vers la voie lactée infinie, tel un nuage gris qui s'était échoué à terre et qui avait enfin la force de retourner dans les cieux.

« Je n'en ai jamais eu la chance. Mais.. ça veut dire que l'un d'eux à survolé notre Forêt croyez-vous? Par ailleurs, en avez-vous vu? Sont-ils aussi imposant qu'on le dit? Sont-ils aussi majestueux que dans leur représentation de nos grimoires ancestraux? Il paraît qu'ils ont des yeux encore plus merveilleux que le plus belles pierres précieuses, qu'en pensez-vous?! A votre avis, sont-ils tous pour le bien? J'ai entendu dire que ce n'était pas le cas certaines fois. Oh ! Et leur rugissement est-il envoutant tel votre chant de Baptistrel? Leur puissance ne doit pas avoir d'égal ! » Elle s'était relevé tant l'excitation de l'esprit la jeune elfe l'avait envahi à l'évocation de ces lézards légendaires. Chacune de ses questions étaient accompagnées par de grands gestes qui étaient censés faire échos à l'imagerie communes des dragons. Elle en avait tellement en tête qu'elle ne savait dans quel ordre les poser. En fait, elle ne pensait pas du tout à un ordre. Elles venaient spontanément. Elle s'agitait partout autour de feu, sautant et écartant les bras pour tenter de voler. Imitant les énormes crocs en croisant les doigts de ses mains au niveau de sa bouche, telle une mâchoire reptilienne. Se mettant sur la pointes des pieds en levant les bras pour essayer d'atteindre une taille possiblement draconienne. En bref, un vrai singe. Mais elle était tellement fascinée à l'idée d'en savoir plus sur les piliers de la magie.
Merithyn semblait amusé par le spectacle de mimes ridicules que lui offrait innocemment la jeune elfe. Il arborait un léger sourire en coin.

Maintenant, le ciel était totalement noir. Seules les milliers d'étoiles le perçaient. La Lune éclairait de ses rayons d'argents les terres. Tout semblait de métal.
Durant toute la soirée passée, Merithyn avait patiemment répondu à toutes les interrogations qu'émettait la jeune demoiselle. Le crépitement du feu de camp, les grillons, les bruissements des feuilles, tous ces sons du crépuscule s'étaient tus, et seulement le chant charmeur de la voix de l'elfe
résonnait aux alentours. Quelle mélodie faisait-il sur les piliers du Monde d'Armanda dans ce silence nocturne. Sony était allongée sur le côté, contre le ventre de son poney, la tête appuyée sur son museau et l'écoutait toute ouïe. Elle leur devait tellement. Les elfes leurs devaient tellement. Les mages leurs devaient tellement. Le Monde entier leur devait tellement.

Peu à peu, elle se sentit sombrer dans les bras de Morphée, bercée par la voix du chanteur. Sa tête glissa lentement à terre, portée par le vent du sommeil. Fëry trifouilla quelque chose dans ses cheveux avec ses grosses babines maladroites, et laissa son oreille percée à découvert. Puis il leva la tête vers l'autre elfe adossé à un arbre. Lui aussi, commençait à se laisser vagabonder sur le chemin du repos. Ses yeux se fermèrent, tandis que ses lèvres chanteuses se turent. Son destrier se tenait debout à un mètre de lui, et somnolait également. Alors, le poney se retourna vers sa maitresse et expira son souffle chaud sur son épaule, avant de suivre la troupe dans le Monde des Rêves.


La Lune cédait le ciel au Soleil. Sony était réveillée depuis une heure.. peut-être deux? Elle l'ignorait. Avec son sommeil léger, elle était habituée.
Chaque fois qu'elle se levait avant l'Aube, elle s'entraînait jusqu'à son apparition, et ce n'est pas un voyage qui allait changer cette habitude. Aussi, s'était-elle trouvé une petite clairière dans la forêt, à proximité du campement. Elle avait relevé un rondin de bois mort au centre, et s'était dressé face à lui. Enfin, elle pouvait commencer.

Dans un élan qui souleva sa robe, ses dagues filèrent dans ses mains. Elle se mit à courir en demi cercle, lança une lame qui fendit droit sur l'adversaire, exécuta alors un saut qui la propulsa en l'air, et atterrit derrière le rondin. Coup de grâce. Elle planta la lame qu'elle avait en main d'un coup net. Celle qu'elle avait lancé quelques instants plus tôt, se logea profondément dans l'écorce à la seconde qui suivit.
Elle avait reproduit l'exercice indénombrables fois. Lui, et des centaines d'autres. En un siècle, elle avait eut amplement le temps de créer et de travailler toutes ses techniques. Elle ne les comptait plus. Elle ignorait si elles seraient d'une quelconque utilité dans un vrai combat, mais au moins, tout cela lui permettait d'améliorer sa vitesse, son agilité et ses réflexes.

L'Aube. C'était des lumières tout à fait autres que celles du crépuscule. Sony revenait activement au campement, espérant que son.. ami dormait toujours à point fermer. Pouvait-elle le considérer comme un ami? Une connaissance peut-être? Elle ne savait pas vraiment à quel rang elle pouvait l'élever. Peut-être pourrait-elle le savoir à la fin de ce voyage.

Elle déboucha hors de la forêt, à quelques mètres du dortoir improvisé. Elle parcouru la distance en trottinant sur la pointe de ses petits pieds. « J'espère qu'il a le sommeil lourd, et qu'il n'a pas remarqué mon absence.. » pensa-t-elle.
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MessageSujet: Re: ♦ Premiers pas ♦ ♦ Premiers pas ♦ Icon_minitimeLun 31 Déc 2012 - 15:37

Pendant un bref moment il pensa qu'elle se fichait de lui.Quel elfe ignorerait les événements passés, il y a à peine deux ans ? Lorsque Eliow et Shaynar avaient été enfermés au royaume elfique, capturés par Lyroe, que celle-ci, elfe archère de son état, était elle-même devenue dragonnière, partenaire du dragon blanc Cymbor, que la troupe avait voyagé ensuite jusqu'aux montagnes pour y trouver l'oeuf de Sarash. Il était impossible qu'un elfe ignore l’existence de celle qui avait été la fierté de leur peuple, c'était tout simplement impossible. Ou alors Sony était si asociale qu'elle n'avait vu personne pendant un long moment, mais ça entrait quelque peu en conflit avec ce qu'elle avait dit d'elle même concernant son travail. Un bref instant, son regard gris se fit perçant, cherchant exactement à quoi jouait cette jeune enfant, puis il se détendit à demi et observa les flammes du petit feu qui se tendaient vers lui, comme un chien cherchant son maître.

« Survoler la forêt ? L'un d'eux à éclot pour une elfe, mon amie d'enfance Lyroe Tuwiel. Un dragon blanc comme la neige et aussi gracieux qu'un flocon d'hivers. Mais il est mort »

Il le savait, bien qu'il n'ai pas été là pour le voir de lui même. Il avait connu Cymbor et il connaissait ses ondes. Elles avaient disparues de la surface d'Armanda, disparues complètement. Et le trou dans la magie du continent avait été impossible à raté, c'était une déchirure profonde dans le tissu du monde. Et bien que la magie Baptistrale soit indépendante des dragons et de leur apport de puissance, ayant une autre source, il avait tout de même sentit le désarrois de la nature et des autres mages. C'était une triste perte. Cymbor ne s'était pas forcément bien entendu avec lui, mais le chanteur n'aurait jamais souhaité sa mort pour autant. Il ne savait pas ce que l'on ressentait, à être coupé d'une partie de son âme, à la sentir mourir près de soit.. il ne savait pas et espérait ne jamais le ressentir. Mais il imaginait quelque peu, la douleur que devait ressentir Lyroe. Et il la plaignait sincèrement. Il ne pouvait pas faire grand chose de plus après tout. Comment était-il mort, cela il ne le savait pas, il pouvait simplement imaginer. Et espérait que ce n'était pas Shaynar qui avait mit fin à son existence. « Shaynar, le dragon noir lié à un vampire du nom d'Eliow, a également séjourné au royaume elfique, en temps que prisonnier, avant d'être libéré par une intervention du Dracos » Il se souvenait de la douloureuse captivité

« Lyroe l'avait capturé et le conseil elfique l'a fait enfermé pour contenir la menace qu'il représentait. Il serait probablement mort de faim à la longue. Mais à présent il est... libre »

Libre de quoi ? Il était dans le coma, il ne se réveillerait peut-être jamais ! Il restait là, pâle et froid comme la pierre, dans un sommeil ressemblant de façon terrifiante à la mort, les laissant seuls, lui et Shaynar. Son cœur se serra, et il se concentra sur les questions plutôt que sur son bien aimé

« Je les ai vu, et je les ai côtoyés. Je les ai même accompagnés dans les montagnes pour trouver l'oeuf de la dragonne rouge, Sarash. Elle aussi est morte depuis, tuée par des assassins avec son dragonnier. C'est bien dommage » Il se força à sourire

« Ils sont très imposant. D'une beauté sauvage et inimitable, à peine sortit de l'oeuf mais déjà les plus magnifiques créatures de ce monde. Ils sont la magie incarnée après tout. Je me souviens de Shaynar, la première fois que j'ai rencontré Eliow, en pleine journée, comme si il ne craignait pas la lumière bien qu'étant vampire. Mais il souffrait. Shaynar lui était déjà très digne, ses écailles absorbaient la lumière du jour comme une tâche sombre. Cymbor lui était différent, brillant et très beau, mais inspirant moins le respect et plus l'admiration. Pourtant tout d'eux étaient des chasseurs et des combattants nés » Il observa les flammes, les souvenirs remontant doucement comme les larmes à ses yeux

« Ils sont magnifiques oui. Pas seulement leur yeux, mais leur corps tout entier. Il n'y a rien de plus beau. Leur représentation ne rendent pas justice à ces êtres merveilleux. Mais ils sont, avant tout, pour eux même. Ce sont des créatures de liberté et de puissance, si ils choisissent un camp ils le font de leur plein grès. Shaynar et Eliow combattent pour les vampires. Lyroe et Cymbor combattaient pour les elfes, quand au dragonnier humain et à sa dragonne rouge, ils avaient fuit l'empire où ils auraient été tué par des conspirateurs et avaient décidés de combattre pour les vampires, eux aussi » Le bien, le mal, tout était affaire de perspective, de camp. Il n'y avait pas vraiment de bien et de mal, il y avait l'équilibre et le chaos, deux concepts totalement différents. Le bien et le mal n'était qu'une justification d'actions envers la conscience, l'équilibre et le chaos en revanche, était une affaire plus compliquée. Une affaire moins reconnue que le reste. Bien évidement, c'était tellement plus simple de pointer du doigt le mal et de de poser en défenseur....

« Quand à leur chant, il n'est pas envoûtant, il est majestueux, puissant, redoutable... c'est un cri de guerre et de domination, plus que d'enchantement »

L'enthousiasme de la jeune elfe était attendrissant à voir. Au moins rêvait-elle encore comme une enfant. Les dragons étaient une légende, il n'était guère étonnant qu'elle les apprécie. Ils étaient la liberté incarnée, la force et la magie, la promesse d'une éternité au panthéon des plus grands héros, des êtres élus par le Dracos... Il répondit à toutes ses questions de son mieux, donnant autant de détails que possible, jusqu'au moment où, enfin, elle s'endormit. Lui soupira alors et, chassant une mèche d'un blond frappé de son visage, observa le ciel étoilé avec désespoir. D'un seul coup, avec tout ce qu'il avait dit, le poids de la réalisation tombait comme une cangue d'argent sur ses épaules. Tout ce qu'il avait tenté de construire avait volé en éclat, il était seul, sans rien à quoi se raccrocher en dehors de l'espoir apporté par un tueur de vampire humain. Il avait fort à faire, risquait la haine et le rejet de tout ceux auquel il tenait. Mais il devait bien risquer ça. Jouer gros pour gagner gros, ou ne rien jouer et tout perdre de toute façon. Il ne fallait pas être particulièrement intelligent pour faire son choix. Peu à peu, il se reprit, et de quelques notes convoqua à son oreille la voix tant aimée d'Eliow, le berçant jusqu'à s'endormir, plongeant dans un sommeil sans rêve. Son feu intérieur se calma, l'enveloppant dans un cocon de chaleur tandis que les flammes du feu de camp reprenaient leur aspect habituel. Le silence se fit progressivement, et la nuit passa. Il s'éveilla tôt, et constata que Sony n'était pas là. Il n'eut cependant qu'à tendre l'oreille pour trouver, plus loin, ses ondes chantantes. Souriant faiblement il entreprit de se laver le visage avant de grignoter quelques feuilles de sarriette rouge et odorante. C'était l'aube, l'instant où les étoiles pâles et fugaces disparaissaient au profit de l'astre solaire et flamboyant, et déjà, son feu intérieur s'élevait et se tendit vers son père, tout là haut dans l'infini du ciel. Il prit son higen, s'installa sur une souche et entama le chant d'honneur aux étoiles, comme tout les matins depuis qu'il avait prêté le serment des éléments. Son chant dura un long moment, et, lorsqu'enfin il s'arrêta, elle était de retour. Lui souriant il se releva et alla ranger son instrument

« Bonjour. Tout va bien ? » Il ne fit pas mention de son absence, cela ne le regardait pas, ce qu'elle pouvait avoir fait pendant qu'il dormait. Qu'elle lui dise si elle le désirait, ce ne serait pas lui qui ferait l'inquisiteur. Sortant un petit paquet d'herbes il lui en proposa « Elles sont plus nourrissantes que celles que l'on vend en général, avec ça vous pouvez aisément tenir en selle pendant la journée. Elles permettent aussi de soigner une partie des courbatures du voyage. Puisque c'est la première fois que vous sortez des bois, je suppose que vous avez dû vous sentir mal de chevaucher toute la journée d'hier » Il ne parla pas beaucoup, avant qu'ils ne remontent en selle, et de nouveau, la journée s'étira, avec ses haltes, lorsque le chanteur se devait d'aider un humain en difficulté. Avec sa chaleur également, malgré la pluie d'automne douce qui tombait en gouttes fines. Il s'arrêta un bref instant, lorsque le zénith fut atteint, comme si il venait d'être frappé par une idée. Il se tourna alors vers Sony « Pensez-vous que vous pourriez forger quelque chose, pour moi ? À l'occasion bien entendu, ça ne serait pas tout de suite. Si nous nous recroisons, par exemple »
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MessageSujet: ♦ ♦ Premiers pas ♦ Icon_minitimeDim 13 Jan 2013 - 2:15

Il semblait rayonner dès les aurores. Il était là, à lui sourire, alors qu'elle revenait de son escapade nocturne poussiéreuse. Dans sa petite course, elle avait entendu quelques notes de sa mélodie. Elle n'y connaissait rien, mais elle l'avait trouvé merveilleuse. De plus, elle ne pouvait pas se cacher pour l'écouter, il risquerait de la réprimander pour son manque de ponctualité.

« Bonjour. Je vais bien merci. Avez-vous bien dormis? » Elle s'épousseta de quelques coups de mains, et releva la tête, alors qu'il lui tendait un peu d'herbes. Elle ne savait pas ce qu'elles étaient précisément, car elle n'en était pas friande, préférant le jus sucré des fruits tendres. Mais, faisant pleinement confiance à son camarade, elle en prit timidement une petite portion, tout en le remerciant.
Une fois leurs paquetages rangés, ils remontèrent en selle. Comme la veille, Merithyn avait fait preuve d'une immense générosité, ces humains devaient lui être énormément reconnaissant.

Sony, elle, était de bonne humeur. Enfin, ça, c'était avant que les nuages gris descendent de leur altitude et que se mette à tomber cette petite pluie bruineuse. Semblant flotter sur l'air, les gouttelettes d'eau tombaient lentement, s'immisçant entre ses cils pour venir les piquer les yeux. Qu'est-ce que cela pouvait l'agacer. Elle ruminait dans ses pensées. Puis, là encore, l'elfe s'arrêta afin de porter secours à autrui. Il était descendu de cheval, et s'affairait à sa tâche. Elle, elle le regardait faire, avant de détourner son attention sur les autres humains alentours. Elle aussi, elle voulait les aider et il faut dire que son compagnon de route était motivant.
C'était dans un coin broussailleux qu'un homme semblait s'épuiser sur sa faucheuse. L'elfette tapota l'épaule de son poney, lui montrant la direction d'un geste du menton, Fëry s'y rendit à petit pas. Elle se présenta en bonne et due forme elfique au paysan.

« Bonjour, je m'appelle Sony Blackson. Avez-vous besoin d'aide? » L'homme se releva à demi, surpris, mais occupé. « Bien l'bonjour jeune fille, moi c'est Harris Clinwt. Et un peu, au nom du Dracos, que j'ai b'soin d'aide ! Mais j'vois pas c'qu'une gamine dans ton genre pourrait faire pour moi, tu vois? » Pour la première fois où elle s'adressait à un humain, cet accent patois laissa Sony a un grand déchiffrage. Ébahit, elle mit deux bonnes minutes avant de comprendre et de réagir. L'humain avait reprit son affaire sans attendre son reste. Une... ''gamine'' ? Il venait de piquer la jeune elfe au vif. De quel droit se permettait-il de lui parler aussi nonchalamment qu'ainsi? Pas question de se laisser faire, elle mit pied-à-terre, prête à le remettre à sa place, comme il se devait. Elle fit quelques pas vers lui, énervée, poings serrés.
« Écartez-vous, immédiatement. » Ses yeux foudroyaient l'homme du regard, elle arborait une grimace de rage qui sembla effrayer le goujat qui exécuta hâtivement son ordre. Elle avança jusqu'au vieil engin rouillé, se mit à genoux face à lui et étudia le problème quelques instants, et s'en tarder, elle bidouilla les vices des rouages de ses doigts habiles. Les roulant dans un sens, puis dans l'autre, d'une facilité elfique habituelle. Ces petits gestes la détendirent, elle aimait le contacte du métal. C'était son élément , celui dans lequel elle baignait depuis son plus jeune âge.
Le paysan, quant à lui, la regardait faire sans comprendre, mais n'osait rien lui dire de peur qu'elle ne grimace à nouveau. Quand elle eut finit, elle se releva, et fit avancer un tantinet la machine. « Elle devrait être plus simple à manier maintenant. » Elle se réinstalla sur son poney. « Sur ce, bonne chance, Monsieur Clinwt. » Es'en retourna, prête à partir avant de replacer une phrase « Et la prochaine fois, tâchez de parler autrement à un Elfe qui possède sans doute le double de votre âge. » Enfin, elle rejoignit Merithyn, toujours occupé, alors qu' Harris Clinwt balbutiait un remerciement dans sa barbe, qu'elle ne voulait même pas entendre. Cette expérience avait été mauvaise pour Sony, la prochaine fois, elle ferait plus attention avant de s'adresser aux gens. Il remonta à cheval quelques instants après, et ils repartirent.

Il pleuvait toujours, et comme si cela ne suffisait pas, la petite elfe avaient les genoux couverts d'une terre, qui devenait boueuses sous les gouttes d'eau, à cause de s'être agenouillée pour aider ce vieux grincheux de paysan. De devait-elle avoir l'air maintenant ? Quoi que, peu importe un peu de boue, puisqu'à force de temps en proie aux petites averses fines, les deux elfes, sans leur capuche respective, auraient sans doute eut l'air de chiens mouillés. Néanmoins, les destriers ne jouissaient pas d'une longue capuche sur leur encolure, eux, bien qu'ils avaient l'air indifférents. Sony les plaignit intérieurement. Un jour, je ferai un merveilleux couvre-chef à Fëry ! Aussi beau, élégant et raffiné que ceux des Rois. Aussi résistant que les armures de chevaliers, et aussi léger que les plumes d'un oiseau, se promit-elle.
Enjouée de cette parole, elle recouvra sa bonne humeur et farfouilla son sac. Elle en sortit un petit calepin. Il était vieux, et épais. Sa couverture était un mélange d'écorces de chêne reliées par des filaments d'acier, qui s'entremêlaient ensuite pour former la reliure. Les coins étaient cornés, et les nombreuses feuilles, qu'il contenait, avaient jaunis.
Puis, elle prit en main une mine de charbon avant de commencer à réfléchir sur l'apparence de son nouveau projet. Déjà, elle devrait demander de l'aide à un couturier, et surtout le payer. Faire une telle étoffe devait coûter une fortune ! Mais bon, elle n'aurait qu'à vendre les lames qu'elle confectionnerait, ce n'était pas le soucis majeur. Pour l'instant, elle devait trouver une forme, des couleurs.. Elle avait le temps d'y réfléchir, ils n'étaient qu'à la mi-journée.
Merithyn se tourna brusquement vers elle : « Pensez-vous que vous pourriez forger quelque chose, pour moi ? À l'occasion bien entendu, ça ne serait pas tout de suite. Si nous nous recroisons, par exemple »

Surprise, elle balbutia en cherchant une réponse. Elle se demandait si il ironisait ou non et du peu qu'elle ne le connaissait, elle doutait que ça en soit le cas. Enfin, elle fût touchée par sa demande qui avait été simple et polie, et rougît donc en inclinant légèrement la tête avant de répondre : « Je n'en serai que trop honorée que de pouvoir accéder à votre requête. Je forgerai pour vous, avec la plus grande joie. » Forger, oui. Mais quoi? Il ne lui avait proposé qu'un ''quelque chose''. ''Quelque chose'' aurait sans doute besoin de lui être utile. De quoi pouvait-il avoir besoin? Elle l'étudia à cheval quelques instants, puis se remit à gribouiller sur son calepin, sur une nouvelle page, un page toute propre. Elle voulait créer pour lui un ''quelque chose'' d'unique. Non, mieux : ''quelque chose'' devra être incroyable qui lui plaisent vraiment ! Mais pour ça, elle devrait procéder à un interrogatoire, et elle ne perdit pas de temps.

Elle s'installa plus confortablement sur son petit cheval : à l'envers, allongée sur le ventre, les pieds croisés sur l'encolure et son carnet appuyé sur la croupe de son canasson, pour ne pas trembler lorsqu'elle posait le charbon sur le papier et traçait ses formes. Tout en griffonnant, elle lui posa ses questions calmement, tentant de cacher son excitation de recevoir une nouvelle commande dans un lieu et un moment pareil pendant que Fëry hennissait gravement pour râler : « Quel genre de chose voulez-vous? Une chose utile? Une chose belle? Les deux à la fois? -elle se dit dans sa tête que c'était sans doute le mieux- De quoi avez vous besoin? Une lame? Un bijou? Un instrument peut-être? » Elle n'avait encore jamais reçu une commande instrumentale. Sans doute parce que le bois était mieux pour cette tâche? Elle s'était mise à marcher en tête pour pouvoir s'adresser à son compagnon de voyage en face à face. « Avez-vous un métal que vous favorisez? L'Or, l'Acier, le Bronze, l'Argent, ou autre? Évidemment je n'ai pas besoin de vous préciser que le Fer rouille donc que n'importe qui vous le déconseillera.... Faudra-t-il.. un enchantement?.. » Elle plongea son regard dans ses yeux gris. En fait, elle voulait simplement savoir si il avait une petite idée de ce qu'il désirait.

Ils avançaient toujours et les rencontres avec autrui se faisaient plus rare. La pluie avait timidement cessé et le bleu profond du midi s'était dégradé en rose jusqu'à l'or de l'horizon. Les quelques derniers nuages qui étaient encore à clairsemer le ciel, se laissaient délicatement pousser par la brise fraîche du vent de soirée.
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MessageSujet: Re: ♦ Premiers pas ♦ ♦ Premiers pas ♦ Icon_minitimeSam 19 Jan 2013 - 0:45

Il ne savait guère comment aborder sa demande, car elle s'était imposée à lui d'elle même. Seule pensée, jaillissant dans son esprit occupé comme une gerbe d'eau dans la lave d'un volcan, elle semblait attirer son attention comme un phare. Il ne voulait pas être comme les nobles elfes qui, très certainement, venaient voir la jeune demoiselle elfique, hautains, arrogants, verbeux et exigeants. Il s'en doutait bien, qu'ils étaient ainsi. Il avait vécu au royaume elfique toute sa vie après tout, il ne pouvait s'y tromper. Et il ne désirait pas leur ressembler, surtout que ce qu'il demandait là était quelque chose de très singulier. Il ne savait pas très bien ce que le quelque chose en question devait être, mais, en lui, le feu parlait avec aise, et il voulait quelque chose, de fait par cette jeune personne. Elle était douée, et elle était la bonne personne, car malgré les changements, il avait réussit à se montrer courtois et altruiste, ouvert, avec elle. Il fut extrêmement heureux de voir son enthousiasme face à sa demande, et se félicita. Il ne semblait pas qu'il se soit montré insultant avec elle, et c'était ce qu'il voulait, car Sony possédait un talent qu'elle avait la bonté de faire partager. Se montrer impérieux avec elle aurait été mal la remercier et mal reconnaître la beauté du travail de ses mains. Aussi, souriant, il accueillit les questions calmement en l'observant avec admiration, alors qu'elle s'installait confortablement sur sa selle, démontrant une fois de plus son agilité

« C'est moi qui suis honoré que vous acceptiez ma requête » Il réfléchit avec attention à ce qu'on lui demandait, les yeux plongés dans les siens à la couleur si agréable

« Et bien... j'aimerais une harpe, ou un instrument s'en rapprochant » Il avait déjà une lame. Clarion était unique et magnifique, et il y avait aussi les trésors accumulés durant son voyage, le bâton du désir oublié, le marteau des esprits. Il y avait aussi ses quelques bijoux, bien qu'il ne s'attache pas vraiment à ce genre de chose. Les bijoux servaient la vanité plus qu'autre chose. Et si il aimait la beauté, il la préférait naturelle, ou avec un humble esprit de création. Il aimait, en revanche, les choses utiles. Sa cape de brume, qui le dissimulait aux yeux du monde par exemple, une création douce et chaude, agréable et confortable, qu'il ne quittait plus depuis l'instant où elle avait ceint ses étroites épaules pour la première fois. Mais un instrument ? Il n'en avait pas vraiment de beau, ni d'utile. L'higen ? C'était un choix par défaut, un instrument du Tomingorllo qui n'était pas tout à fait à lui, pas tout à fait ce qu'il cherchait.

« J'aimerais qu'il soit beau, bien sûr, mais surtout utile. Quand au métal, et bien... je ne suis pas vraiment versé dans l'art du juste choix, j'aurais un penchant pour l'or, bien entendu, puisque c'est un métal solaire, et que le feu est mon protecteur, mais il me semble que celui-ci est très malléable n'est-ce pas ? Cela ne risquerait-il pas d’endommager l'instrument en cas de coup si il est fait d'un tel métal ? Peut-être serait-il préférable de choisir un alliage de bois et de métal ? » Il eut un sourire d'excuse « Oh... mais c'est vous la professionnelle. Et surtout... j'aimerais vraiment que vous vous laissiez aller sur cette création. Que vous la réalisiez en suivant votre fibre d'artiste » Doucement, son sourire se fit plus doux, plus affectueux

« J'aimerais beaucoup que cet instrument soit un peu de nous d'eux, comme ces moments que nous partageons sur cette route, une incarnation de l'amitié que, j'espère, nous commençons à partager » Il chassa de son visage une mèche blonde dorée

« Est-ce présomptueux de ma part que de penser ainsi ? Pourtant votre compagnie est des plus agréable et votre esprit me plais beaucoup. Autant que ce que vous m'avez montré du travail de vos mains. Je ne vois personne de mieux placé que vous pour m'aider avec cette demande »

C'était, bien entendu, la pure vérité, du fait qu'il était un Baptistrel. C'était ce qu'il pensait. L'instrument ? Il devrait servir, le jour où le chant de confiance serait entre ses mains, lorsqu'il devrait le chanter, pour devenir le plus grand des chanteurs, le fondateur de l'ordre, un nouveau départ pour les siens. Alors, il aurait besoin d'un outil, un outil à la hauteur de l'acte, et surtout, un outil pur, créer par les mains d'une personne au cœur bon, et forgé dans l'amitié. Un instrument qui guiderait son utilisateur vers les choix à faire. Qui signifierait sa résolution, et ce qu'il croyait.

« Il y a également autre chose... J'aimerais beaucoup pouvoir imprégner cet instrument des ondes de mes chants, lui donner une véritable résonance. Je n'ai jamais eu l'occasion de voir un forgeron tisser des enchantements dans ses créations, mais si vous pensez que c'est possible, alors j'aimerais beaucoup le faire »


( HRP : Désolé de la réponse courte ^^' si elle ne te suffit pas je rallongerais )
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MessageSujet: ♦ ♦ Premiers pas ♦ Icon_minitimeDim 27 Jan 2013 - 14:59

Sony souriait. Elle était heureuse et se sentait bien. Elle n'avait pas le souvenir de s'être sentie aussi à l'aise avec un elfe qu'elle connaissait si peu. Elle ne cessait de gribouiller sur une page et d'écrire ce que lui disait son compagnon de voyage sur une autre. Petit à petit, la mine de charbon s'usait. Elle était très enthousiaste face à cette nouvelle commande et était prête à relever ce défi instrumental.

« Vous savez, vous devez être le premier elfe avec qui je me sens bien. Où je ne ressens pas le jugement sur la différence d'autrui. C'est fort agréable. Et au vu de ce fait, je me plais à croire que nous commençons à tisser un lien d'amitié. Votre compagnie m'apaise.. Alors non, je ne vous trouve absolument pas présomptueux, et si tel était le cas, je le serai également. Cher Merithyn, je créerai pour vous, avec le plus grand bonheur, la plus somptueuse des harpes. Elle représentera les temps de notre rencontre,cet instrument sera à la hauteur de votre demande, peut-être même de vos rêves? J'y donnerai le meilleur de moi-même. Il illuminera les regards et veillera sur vous. Je ferai en sorte que sa sonorité soit la plus merveille entre vos mains, apaisant les cœurs et les esprits des âmes en peines; ou bien, festoyant les plus beaux comptes, honorant leur mémoire. »

Elle fixa Merithyn. Son sourire était maintenant celui d'un enfant qui venait de faire une bêtise mais qui en était heureux de trop pour en avoir une once de remord. C'était un grand sourire enfantin, innocent. Ses yeux brillait de milles feu alors qu'elle rêvait éveillée de la magnificence de cette future création.

Tout en gardant son expression niaise, elle replongea dans ses notes. Des mots clés se listaient sur sa feuille. Ils l'aideraient à la conception du projet. Harpe, or, soleil, feu, bois... Feu? Elle releva les yeux de son carnet pour les replonger dans ceux de Merithyn.
« Le feu est votre protecteur? Comment ça? »
Elle qui ne pratiquait pas la magie et qui s'en approchait le moins possible ne comprenait pas. Les éléments protégeaient des êtres ? Elle s'imagina alors l'elfe dans un lieu inconnu, imaginaire. Il était à califourchon sur son fidèle destrier elfique qui avançait d'un pas tranquille. Les rayons du soleil le suivaient tels des projecteurs, et faisaient flamboyer ses cheveux blonds telles les flammes les plus ardentes. Avec cette vision idyllique en tête, Sony le regardait avec des yeux pleins d'admiration et toujours son grand sourire.

Si le feu, comme il venait de le dire, était son protecteur, alors elle devrait l'incarner dans le cœur de l'instrument. Elle devrait apprendre à maîtriser la magie afin de pouvoir intégrer des enchantements au sein des objets. Mais elle devrait faire cela discrètement car elle ne voulait pas que des elfes supplémentaires se ruent à sa porte pour lui passer commande, seulement parce qu'elle avait quelque chose de nouveau à sa carte de forgeronne, comme des goinfres de pouvoirs. C'était impressionnant, le monde qui cherchait à acquérir de la puissance par tous les moyens.

Mais peu importait, ça ne l'intéressait guère. Ce qu'elle voulait, c'était honorer l'elfe qui se trouvait face à elle. Elle apprendrait la magie. Elle se trouverait un maître, ou apprendrait dans les livres. Mais elle saurait par la suite parfaitement maîtriser, et deviendrait un mage des enchantements et offrirait aux nouveaux êtres qui lui seraient chers, des armes, armures, bijoux et le tout : enchanté. Le cœur de l'elfette débordait encore plus de joie à cette pensée. Elle le sentait battre joyeusement en elle, l'enivrant de son excitation, la faisant s'impatienter des évènements à venir. Elle commencerait cela très vite. Dès leur arrivée à Gloria la Magnifique. Si ils arrivaient en soirée, elle réfléchirait à ses projets, et resterait auprès de son ami, si cela ne me dérangeait pas. Si ils arrivaient en matinée, elle se presserait de faire quelques boutiques pour commencer à trouver des matériaux dont elle aurait besoin. Elle irait visiter aussi la bibliothèque ! Il y en avait forcément une. Une grande. Et remplie de millier de livres. Des livres de magies ! Ceux qui contes les bases et les méthodes d'enchantements.

Elle ferma son petit carnet, ayant suffisamment croqué pour savoir comment serait l'œuvre. Elle avait déjà tout en tête. Il ne lui restait plus qu'à trouver les ustensiles nécessaires et à apprendre le strict minimum magique dont elle aurait besoin.
L'air se faisait plus frais en soirée. Elle sortit son chaperon blanc de son sac et se couvrît avec avant de reprendre sa position sur la croupe de Fëry, la tête posée sur ses bras croisés. Ses yeux scintillaient encore. Elle regarda Merithyn en lui souriant calmement, rêveusement.

« Dites, pourriez-vous me raconter de nouvelles histoires ce soir? Une de vos aventures. »


(HRP : Ce n'est rien, je fais avec ce que tu me donnes (même si j'ai eu du mal à grattouiller), et je sais que tu as beaucoup d'autres choses à faire :3)

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MessageSujet: Re: ♦ Premiers pas ♦ ♦ Premiers pas ♦ Icon_minitimeLun 28 Jan 2013 - 10:48

Voir que sa demande, autant que sa personne, était appréciée de la jeune elfe le conforta dans la pensée qu'il avait eut de faire de cette demande un symbole. Lui être agréable était flatteur, car il doutait qu'un autre elfe que son meilleur ami, le prince Aegnor, puisse le supporter, autant par son caractère et ses choix que par le pouvoir spécial qu'il exsudait aussi sûrement que la transpiration chez un humain. Ce que la nature redoutait et éloignait d'elle, les elfes en faisaient de même, n'était-ce pas vrais ? Et pourtant, cette jeune personne ne semblait pas s'en offusquer le moins du monde. Était-ce parce qu'elle ne maniait pas la magie ? Si véritablement ne plus manier la magie était la solution à l'attitude bornée des siens, alors il y aurait peu de solutions pour leur ouvrir les yeux. Ne plus utiliser la magie était, cependant, une utopie, en ce monde et pour ce peuple, et lui le premier savait qu'il était incapable d'abandonner cette part si importante de son être. Il saluait toutefois la diligence de l'elfette, qui avait tout son respect pour s'être ainsi détaché de ce présent de la nature. L'observant alors qu'elle lui promettait le plus magnifique des ouvrages, il sourit également avec douceur, la croyant bien volontiers. La plus somptueuse des harpes ? Il l'imaginait bien, alors même que ce n'était qu'une idée en cheminement pour l'instant. Ce serait la plus belle création qu'on ai jamais fait pour elle, car elle aurait d'autant plus de valeur qu'elle était forgée et travaillée par les mains d'une personne qui partageait un lien lumineux avec lui. L'amitié était plus qu'un simple sentiment, de même que l'amour. C'était une magie et une énergie qui transcendait le temps et l'espace, pour réunir des âmes destinées à s'enrichirent mutuellement. Cette harpe serait l'apanage de ce lien. Les talents de forgeron et le feu protecteur, mais au delà, un morceau d'eux réunit en un chef d’œuvre que tous admireraient, mais qui, loin d'être fait pour gonfler les cœurs de jalousie, serait une preuve flagrante de ce qui liait les esprits.

A la mention de son élément, il hocha la tête avec légèreté et entreprit de lui expliquer, dans les grandes lignes, ce qu'était exactement l'accord élémentaires dans la tradition Baptistrale. Chaque chanteur, lors de son serment aux éléments, la cérémonie d'introduction au véritable pouvoir de l'ordre, se voyait offrir la protection d'un élément correspondant à ce qu'il était, tout au fond de lui. L'élément n'était pas choisit par le chanteur, il apparaissait à son corps et à sa magie au court du chant de la cérémonie, et ne le quittait plus, établissant durablement un lien. Dans certains cas, comme celui de sa supérieur Lliyah Reivan, l'accord élémentaire allait bien plus loin que cela. L'élément protecteur, à savoir la terre pour elle, devenait part intégrante de son être, devenait son corps, l'infusait de ses caractéristiques et de sa puissance et, outre le fait qu'il multipliait son pouvoir sur cet élément, le chanteur devenait cet élément. La gardienne des préceptes était la terre, tout autant que la terre était la gardienne.

De même, il avait, par sa magie, affirmé son lien avec le feu jusqu'au même état de grâce où le corps n'était plus entièrement fait de chair, mais pétris jusque dans ses tréfonds de magie élémentaire. La fusion, puisque c'était son nom, était normalement interdite aux chanteurs encore jeune, car la maîtriser demandait une intense concentration et un équilibre total, chose qu'il n'avait pas puisqu'il était du feu. Les flammes, le soleil, les volcans, tous le protégeait de ses ennemis. Si il le désirait, il pouvait même alimenter le feu de sa forge simplement avec son lien élémentaire. C'était également la raison de son changement physique, puisque la fusion le rapprochait d'un état d'avatar de l'élément protecteur, il ressemblait davantage aux flammes qui veillaient sur lui. Voilà en substance, ce qui se dégagea des explications qu'il donnait. Il n'entra pas, cependant, dans les détails techniques, afin de ne pas rendre le tout trop obscure. Et puis, il y avait tellement de termes et de subtilités de langages liées à l'état de maître chanteur qu'il y avait des concepts impossibles à saisir pour quelqu'un de lambda. Et puis, ça restait de la magie, même si elle ne semblait pas être mal à l'aise, à l'idée d'intégrer cela à une de ses créations. Lui-même n'avait jamais fait cela auparavant, mais l'idée de tenter un tour de force comme celui-là le tentait. Transmettre ce qui faisait sa passion serait pour lui un véritable bonheur. Mais en attendant, ils avaient toujours la route à faire et Gloria était encore à cinq jours de cheval. En souriant à la demande qu'elle lui faisait, il remonta sa capuche un peu plus sur son visage, afin d'éviter de transformer l'air frais du soir en fournaise incandescente.

« Bien entendu, ce seras avec grand plaisir »

Des histoires personnelles, il commençait à en avoir quelques unes. Aussi, lorsqu'ils furent installés et ce,confortablement, il alluma de nouveau un feu et se mit à conter, avec calme, les histoires qui lui venait, au sujet de son passé. La plus magnifique était, bien entendu, le voyage en compagnie des deux dragonniers, et des humains jusqu'aux grandes montagnes, les crocs du dragon. Il raconta la découverte d'Aldaria, la citée blanche de la magie humaine, la bagarre dans l'auberge, lorsque Shaynar et Cymbor s'était défiés, son intervention grâce au chant du vent, pour les empêcher de combattre et de blesser quelqu'un. La compagnie des jeunes humaines et leur curiosité. Puis la route vers le grand désert, ses cours de magie à Mila, noble d'Elena la Robuste, la découverte de la mer de sable immense et son ravissement personnel devant ce chef d'oeuvre de la nature qui clamait haut et fort son appartenance au domaine du feu. Voilà un lieu où il se sentait bien ! Enfin, la course poursuite dans les montagnes, l'escalade et la découverte de l'oeuf et de la vampiresse qui tentait de s'en emparer. L'altercation entre Eliow et Lyroe, l'intervention du Dracos, la disparition de l'oeuf, puis le premier vol de Shaynar et Eliow ensemble, en temps que dragon et dragonnier. Leur départ tout les trois des montagnes. Il s'arrêta là. Ne voulant pas parler de Lorenz. Ni de ce qu'il savait de lui. Ce n'était ni le temps, ni la bonne personne. A la place, il berça la jeune elfe d'une nouvelle histoire de désert, une quête d'enchantement qu'il avait effectué afin d'y découvrir une pierre d'Asbeth, l'un des ingrédients primaires. Il parla jusqu'à la voir s'endormir de nouveau, puis, à son tour, ferma les yeux, pour plonger dans ses rêves étranges qu'il faisait régulièrement depuis le feu. Des visions de brasiers anciens et de champs de batailles oubliés où le souffre de l'air empuantissait l'atmosphère au point de le rendre irrespirable. Bientôt, tout Armanda risquait de ressemble à ses rêves. Mais jusque là, il pouvait encore savourer le doux voyage en la compagnie de Sony, jusqu'au cœur du royaume humain.
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