Vengeance, noirceur et sauvagerie ! Cellendhyll de Cortavar, être tourmenté par son passé, rumine sa vengeance contre l’Empire de Lumière. Une vieille histoire qui remonte au temps où il était aspirant à son service. Les Royaumes des Ténèbres, alliés aux puissances du chaos, lui offrent l’opportunité de régler ses comptes. Mais tout n’est pas si simple : le bien vaut-il vraiment mieux que le mal ? Et quels sont réellement les plans du chaos ? La mission de Cellendhyll, l’Ange du chaos, sera un long périple, ponctué de rencontres, de magie et de violence, qui le mènera à la Cité des Nuages, où l’attend l’heure de la vengeance, et plus si affinités. Servi par un scénario parfaitement maîtrisé, L’Ange du chaos ouvre un cycle de noirceur et de férocité, ponctué de scènes d’érotisme assez crues, bien loin de tout manichéisme doucereux. Une lecture pour ceux qui rêvent d’un antihéros des plus torturés.

Si vous en assez de l'idéalisme forcené, de ces jeunes héros d'une naïveté confinant en crétinisme pur et simple, de ces princesses d'une perfection ridicule et surtout de cet éternel affrontement entre Bien (youhou) et Mal (bouh) sachant que quoiqu'il arrive et quoiqu'il se passe le premier l'emportera toujours sur le second (alors même que ce dernier aura largement l'avantage jusqu'à la toute fin)...

Quoi ? J'en fais trop ? hum, ouais je reconnais que ça manque un brin d'objectivité tout ça...
On l'a refait.

L'agent des ombres, c'est un univers mélangeant habilement la fantasy et le roman noir. On pénètre dans un monde sombre et violent à l'image de son personnage principal, Cellendhyl de Cortavar. Ce dernier est un tueur, et il est même pas en quête de rédemption (petit clin d'œil aux fans de Gemmel). Il est dur, impitoyable et parfois cruel. Sa vision du monde est dénué de toute naïveté et il considère l'idéalisme comme une offense personnelle. Ses scènes de combats sont décrites avec force de détails, si bien qu'elles touchent à l'horreur (d'autant plus quand on sait qu'il y prend du plaisir). Néanmoins il est franc, direct, maladroit avec ses sentiments et très loyal envers les siens.
Ce cycle c'est aussi celui : d'Estrée d'Eodh, libertine au sens le plus large du terme, jouant double-jeu, toxicomane et dénuée de la moindre parcelle de pitié, et de bien d'autres personnages tous aussi charismatique les uns que les autres.