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| Confrontation... [PV Kylian et Symius] | |
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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Confrontation... [PV Kylian et Symius] Mer 29 Sep 2010 - 18:23 | |
| Il n'arrivait pas à trouver son mot... Stress ? Pas suffisant... Inquiétude ? Non plus... Panique totale ? Presque ! Pour tout dire il n'avait jamais été aussi anxieux de toute sa vie, et le Dracos était témoin que le temps se jouait bien de nous dans ces moments là et s'amusait toujours à se trainer seconde par seconde jusqu'au moment fatidique que l'on ne voulait pas atteindre mais qu'on voulait en même temps dépasser afin d'être enfin tranquille. Raah qu'il était mal !
Cela faisait plusieurs semaines qu'il était rentré de toute urgence à la ville blanche. Aldaria la superbe, sa bien aimée ville qui lui avait manqué mine de rien même si ses aventures n'avaient pas été pour lui déplaire. Il avait souvent pensé à l'accueil joyeux que lui réserverait le peuple, au plaisir qu'il aurait à passer le seuil du palais et à la joie qu'il ressentirait en retrouvant son père. Il s'était imaginé retrouvant sa vie tranquille, non sans une pointe de regret tout de même, mais avec bien du soulagement. Il avait imaginé le plaisir qu'il aurait eu à reprendre les entrainements sans danger avec Symius, et même les cours ennuyeux que se devait de suivre tout jeune noble appelé un jour à régner. Bref, il aurait été heureux !
Seulement voilà, rien ne s'était passé comme prévu. Au lieu du voyage retour tranquille qu'il aurait dû accomplir en compagnie de Symius, il avait eu le droit à une course effrenée, la peur au ventre, et sans son ami. Son père malade, son père allité... Lui qui avait toujours eu une santé de fer choisissait de se sentir mal pile au moment où son seul fils était loin de lui ! Et Symius de son côté... Symius obligé de partir à l'est pour prevenir les villageois que les vampires étaient en mouvement. Gaëlik ne s'était jamais senti aussi seul et aussi horrifié que pendant ce voyage retour.
Puis la rencontre... Une rencontre étrange faite sur le chemin pendant une pause inévitable que les humains avaient dû faire pour reposer les chevaux et les corps fatigués. Un être étrange et presque intimidant, qui se promenait seul sur les routes... Aurait-il dû s'en méfier ? Certainement... Symius s'en serait méfié lui. Mais Gaëlik était bien trop épuisé et inquiet à ce moment là pour vraiment prendre des décisions censées, et c'est ainsi que l'inconnu avait fait route avec eux, sous la protection de la bannière Kohan. Kylian, c'était son nom. Un aura sombre et parfois oppressante semblait l'entourer, les autres hommes ne l'aimaient pas du tout et supportait très mal de voir leur jeune maitre prendre autant de risques avec cet intrus. Mais il n'avait écouté personne et rapidement, une solide amitié s'était tissée entre les deux êtres. Amitié étrange... Mais c'était ainsi. Un vampire... C'était donc ça... Il se souvenait du choc qu'il avait ressenti lorsque l'autre lui avait avoué son état. De sa frayeur même, allait-il mourir à l'instant même ? Bien sur que non... C'était Kylian. Une révélation donc, il venait de comprendre quelques chose grâce à ce vampire. Tous les êtres de la nuit n'étaient pas mauvais, jamais il n'aurait cru ceci si il n'avait pas rencontré Kylian, pourtant c'était la vérité. Leur amitié avait survécu à la révélation, en était sortie renforcée même. Il avait eu suffisamment confiance en son jeune protecteur pour lui dire la vérité, celui-ci se devait donc de lui faire confiance à son tour. Un pacte s'était lié entre ces deux là... « Entre Kylian, je t'attendais... Il est arrivé... »
Installé dans l'un des salons du palais, il se tenait assis dans le fauteuil habituellement occupé par son père. Pourquoi celui-ci ? Il ne le savait pas trop... Instinctivement il sentait que cela devait être ainsi, tant que son père était allité et incapable de gérer la cité, c'était à lui de le faire. Mais Dracos, que la charge était lourde pour ses frêles épaules ! Son père était dans une pièce plus loin dans le château, soigné par les plus éminents guérisseurs du royaume. Ils n'avaient encore aucune certitude sur sa possible guérison, cette idée rongeait le jeune homme. Mais ce n'était pas le moment d'y penser. Un messager était arrivé pour lui signaler que Symius et sa compagnie venaient de passer la porte est d'Aldaria. Soulagement... Ainsi il était vivant. Et inquiétude... Comment allait-il réagir en voyant Kylian ? C'est ainsi qu'il l'avait fait appeler...
«Nous avons déjà discuté de ceci Kylian, Symius n'est pas... Il risque de ne pas apprécier de te voir là. Je souhaite que votre première rencontre se fasse en ma présence, tu ne dois pas t'inquiéter... »
Sottise, il était en train de conseiller à Kylian ce qui lui même était incapable de faire ! Il n'avait pas la moindre idée de comment allait se dérouler cet entretien, ce qui était sur c'est qu'il ne voulait perdre ni le vampire, ni son protecteur. Il avait déjà assez à gérer avec son père sans que ces deux là ne s'entretuent, restait à espérer qu'ils trouvent un terrain d'entente...
HJ : tour de jeu, moi, Kylian, Symius ? |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Confrontation... [PV Kylian et Symius] Jeu 30 Sep 2010 - 1:09 | |
| Trop humain. C’était ce qu’en disaient les autres. Les autres de son peuple. De son deuxième peuple, devrait-il plutôt avouer. Lorsqu’il avait rencontré le jeune Kohan, au départ, ce n’avait pas été dans l’intention première de demeurer à ses côtés aussi longtemps. Il se surprit à se lier d’amitié avec ce dernier, aussi improbable cela puisse-t-il être. Jusqu’à ce que, finalement, le vampire se rende compte qu’il l’appréciait réellement. Aussi tâcha-t-il de se léguer à lui, selon les besoins. Les gens ne l’approuvaient pas. Crainte ? Horreur ? Terreur ? Haine ? Colère ? Jalousie ? Ils éprouvaient tant de choses face à lui qu’il ne pouvait qu’en souffrir, en vérité. Et le garçon les faisait tous taire, autant qu’ils sont, à sa grande surprise. Ce n’était pas réaction habituelle, et il s’en montrait étonné, agréablement étonné. Aussi… Il fut le premier à briser la glace. Le jeune homme ne l’avait guère soupçonné, malgré l’étrangeté dont il devait faire preuve… Il s’était avancé et avait murmuré, non sans crainte, le mot ‘’vampire’’ devant lui, un air grave sur les traits. Le plus souvent, la personne qui lui faisait face ne savait pas comment réagir cela. Soit elle prenait peur, soit elle voulait en savoir plus. Et s’en fut, en quelque sort, la deuxième option, pour cette chance-ci.
Au fur du temps, Kylian s’était montré être un fidèle allié. Ça avait toujours été le cas, sachez bien. Mais encore plus particulièrement, il tenait pour la première fois à faire preuve de respect chez autrui. Non pas pour agir au dessus des autres, loin de là. Juste… Être un peu plus que tolérable, parmi ce peuple. Parce qu’effectivement, si on le tolérait, on n’approuvait pas son existence, on n’approuvait pas sa présence. Et malgré cela, il s’était contenté de sourire doucement aux agressions non verbales et non physiques, aux regards haineux. Jamais la lame n’avait été levée. Jamais les crocs n’avaient été montrés. Pas une seule fois. Jamais d’attaque de paroles. Jamais de remise en question. Tout ce qu’il avait avec lui, c’était ce qu’il dégageait, entre l’obscurité de l’âme vampirique et ce côté fâcheux qu’il avait à se montrer impressionnant. Du moins était-ce la réaction des uns et des autres, de l’espèce humaine. Eux ne pensaient pas du tout comme les siens et, sans doute, se sentait-il mieux parmi eux pour le moment.
Il se retrouva se jour là debout, face au jeune garçon, une fois de plus, au regard vaguement inquiet. Il ne s’était pas enquis à le questionner, jugeant que ça ne le regardait point. Il avait fait tomber le capuchon qui le caractérisait à travers la foule pour simplement laisser paraitre un visage sans expression perceptible. Juste un regard prenant, une inquiétude pour le jeune traversant ses iris d’un vert qui ressortait ardemment à travers le visage blanc. « Gaëlik. » commença-t-il sur un ton égal à lui-même, sérieux et qui se voulait tout autant rassurant qu’assuré, alors qu’il l’avait laissé terminer de s’exprimer. « Je ne m’inquiète point pour moi-même. Mais puissiez-vous être soulagé de la haine probable que l’on portera sur moi. C’est ainsi et je me dois d’y faire face seul. »
Petit sourire amusé qu’il répond à l’intention de l’autre alors qu’il se tient toujours aussi droit que l’arbre, impossible à fléchir, aussi fort souffle le vent. Debout, à proximité, il y avait chez lui, en cet instant, un mélange de mélancolie, à travers le sérieux de la conversation.[/i]
« Soyez rassuré, mon jeune ami. Aucune arme ne se lèvera jamais. La haine n’est guère réciproque… Elle ne va que dans un seul sens. »
*Et j’affronterai tous les regards du monde…*
Telle était la philosophie du pacifiste. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Confrontation... [PV Kylian et Symius] Dim 3 Oct 2010 - 20:30 | |
| Symius et son escouade, bien affaiblie et amputée aussi de quelques membres, revenaient enfin à Aldaria près de leur maître attitré, Gaelik Kohan. L'empereur leur avait confié il y a quelques semaines une mission quasiment suicide qui était de prévenir et tenter de protéger les villes proches de la côté qui seraient sans doute les premières victimes des attaques vampires, le temps que la défense humaine de l'empire s'organise au mieux. une mission suicide qui, à défaut d'être une réussite, n'avait pas été un échec. Et de laquelle ils étaient revenus miraculeusement vivants. Enfin pour la moitié de ses hommes, l'autre moitié ayant reçu les honneurs sur les champs de combat.
Mais quelqu'en soit l'issue, heureuse ou non, les lames noires en avaient gardé un goût amer. Et même s'ils avaient été relevés de leurs fonctions sur les côtés, et qu'ils se devaient de rentrer auprès du jeune Gaelik pour assurer de nouveau sa sécurité, une partie de leur esprit était resté aussi en plein combat, avec leurs frères d'armes décédés. C'est donc d'humeur fort morose qu'ils annoncèrent leur arrivée à la porte est et qu'ils chevauchèrent aussi dignement que possible dans la belle ville en direction du palais blanc. Une fois dans la cour du palais, Symius confia sa monture au jeune palefrenier qui sembla tout heureux de ce soudain honneur, et se dirigea à grands pas vers son jeuen maître. Direction l'un des salons où Gaelik l'attendait déjà comme lui indiqua l'un des serviteurs du palais.
Quand il entra dans la salle, après avoir toqué à la porte, il fut un instant interloqué de voir le jeune garçon assis dans le siège qu'occupait son père. Mais il se rappela ensuite que ce dernier devait être bien souffrant encore et que son fils unique devait sans doute assurer ses fonctions pour l'heure. Symius se reprit donc bien vite, et avec un sourire franc, alla comme à son accoutumée se prosterner devant le jeune homme, un genoux à terre, une main sur son coeur, comme en renouvellement constant de son serment. La lame noire avait bien aperçu la haute silhouette debout à quelques pas du jeune maître, mais sur le moment il n'y avait pas prêté attention, trop préoccupé encore à se présenter devant Gaelik.
- Me revoilà enfin à vos côtés, maître, annonça-t-il d'une voix un peu trop rocailleuse à son goût, d'avoir si peu parlé et tant crié pendant les combats. Ma lame est de nouveau vôtre, tout comme mon âme.
Un peu trop cérémonieux ? Mais une lame noire était toujours un peu trop cérémonieuse. C'était quelque part leur façon d'être. Leur façon de penser.
Et enfin, apaisé d'avoir renouvelé son serment, il se releva lentement, se permettant alors de saluer aussi poliment que possible l'hote qui se tenait également dans la pièce et de l'étudier rapidement d'un coup d'oeil expert. de ce coup d'oeil de ceux qui en ont vu beaucoup et qui se méfie de tous. Et en quelques secondes à peine, l'aura étrange qui se dégageait de l'autre trouva son explication. Vampire, lui cria tous ses sens. Vampire, l'hôte n'était autre qu'un vampire.
Et sans même réfléchir, en même temps que la lueur de compréhension brilla dans le regard clair de Symius, il tira sa lame, aussi noire que l'âme de son nouvel adversaire devait l'être, et se mit devant son jeune maître pour mieux le protéger d'une possible agression.
- Comment osez-vous vous infiltrer ici ? Gronda-t-il. Maître, n'avez-vous pas senti ? N'avez-vous pas senti la perfidie de... de... cette chose ?
Oui chose. Comment pouvait-on parler d'être pour ces immondes créatures qui n'avaient que le mot sang et meurtre entre les crocs ?
- Comment osez-vous, vampire ?
La rage grondait en lui, roulant sur ses mots et traversant ses iris comme pour frapper plus fort encore la créature qui restait pourtant étrangement impassible devant lui. Certainement assurée de sa victoire, pensa Symius, sur ses gardes, tous les sens en alerte. En fait, n'eut-il pas eu la protection de Gaelik, sans doute Symius se serait-il déjà rué sur l'autre pour un énième âpre combat.
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Confrontation... [PV Kylian et Symius] Mar 5 Oct 2010 - 15:27 | |
| « Je ne m’inquiète point pour moi-même. Mais puissiez-vous être soulagé de la haine probable que l’on portera sur moi. C’est ainsi et je me dois d’y faire face seul. Soyez rassuré, mon jeune ami. Aucune arme ne se lèvera jamais. La haine n’est guère réciproque… Elle ne va que dans un seul sens. »
Du Kylian tout craché... Gaëlik avait appris à le connaître même si il ne le fréquentait pas depuis si longtemps que cela, il y avait en ce vampire une douceur très étrange pour une créature pareille, une douceur que l'on ne retrouvait que rarement même chez les humains. Non il était vrai qu'il ne s'inquiétait pas trop de la réaction de la créature de la nuit face à Symius, il s'inquiétait plutôt de la réaction de ce dernier face à elle. Son père n'avait pas été en état de reconnaître les signes que le nouveau compagnon de son fils mais Symius y parviendrait, lui. Et tout comme son père l'aurait fait, il n'aurait pour seul objectif de le protéger même si contre son gré. Pourrait-il lui désobéir pour cela ? Peut-être pas, mais il pouvait très bien aller parler à son père de tout cela, et alors Kylian serait chassé de par la volonté du duc d'Aldaria... A supposer que Symius ne perde pas tout simplement la tête en le voyant et ne l'embroche pas proprement... Enfin...
Le voici... Toujours aussi cérémonieux. Même l'inquiétude qu'il ressentait n'aurait pu empêcher Gaëlik d'arborer un sourire ravie, Symius était bien plus qu'un simple garde et son absence avait semblé bien lourde au jeune homme qui n'y était plus vraiment habitué.
« Ma lame est de nouveau vôtre, tout comme mon âme. »
« Et j'en suis très honoré Symius. »
Il garda le silence lorsque ce dernier se tourna vers l'invité qu'il n'avait pas encore regardé. Comment allait-il réagir ? Il ne fallu que deux secondes à Gaëlik pour le savoir, exactement comme il le craignait. La lame noire teinta dangereusement lorsqu'il la tira de son fourreau pour se placer en un seul bond devant le jeune homme. Il ouvrit la bouche mais l'autre parla avant lui :
Comment osez-vous vous infiltrer ici ? Maître, n'avez-vous pas senti ? N'avez-vous pas senti la perfidie de... de... cette chose ? Comment osez-vous, vampire ? »
Si il avait senti ? Il ne pu s'empêcher de rougir légèrement en repensant à la première rencontre qu'il avait eu avec Kylian et à leurs premières conversations. Il s'était bien rendu compte que cet être était étrange mais pas à une seule seconde il ne s'était douté de la vérité. Il n'avait que dix-sept ans après tout et il n'avait jamais rencontré un seul vampire de sa vie, comment aurait-il pu savoir ? Il avait été curieux oui, le mystère qui entourait Kylian l'avait plus d'une fois intrigué mais il ne s'était pas permis la moindre question. Il n'aimait pas se mêler des affaires des autres et il lui aurait semblé impoli de le faire, de plus à force de connaître le vampire il avait apprit à l'apprécier et il avait fini par se dire qu'il répondrait de lui-même à ses interrogations le jour où il serait prêt. Ce qu'il avait fait...
Le choc... Quel choc il avait eu lorsqu'il avait su le fin mot de l'histoire ! Sans doute aurait-il dû alors le faire chasser, le faire tuer peut-être mais c'était trop tard. Il avait appris à le connaître et il l'appréciait, vampire ou pas. Gaëlik n'avait jamais été du genre à se fier aux opinions des autres, il aimait réfléchir par lui-même et il n'aurait pas tourné le dos à un ami sous prétexte que celui-ci était mort depuis longtemps et se nourrissait de sang. N'en déplaise à son peuple, à sa famille et à Symius !
« Ranges cette arme je te prie. Kylian n'est pas un danger pour moi, ni pour toi d'ailleurs. »
Sa voix s'était voulu calme mais il n'avait pu empêcher une certaine lassitude d'en filtrer. Le rôle de duc était plutôt lourd et devoir en plus s'inquiéter pour un père malade et pour deux êtres tout près de s'etriper était pour le moins fatiguant. Il s'expliqua toutefois :
« Nous nous sommes rencontré alors que je rentrais à Aldaria, si il avait voulu me tuer il aurait pu le faire depuis longtemps, d'autant que je ne l'ai pas reconnu comme un vampire. Il me l'a dit de lui-même et je sais qu'il n'est pas la bête sanguinaire que l'on nous décris. Il est mon invité et il le restera aussi longtemps qu'il le voudra bien. »
Hésitant, il posa une main sur l'épaule du Lame Noire, l'incitant à baisser son bras armé :
« J'ai confiance en lui, je ne peux pas te demander la même chose mais je souhaiterais au moins que tu puisses le tolérer... »
Pouvait-il faire cela ? Gaëlik n'en était pas vraiment certain. Il ne le lui avait pas ordonné d'ailleurs, il le lui demandait comme un service...
« Kylian ? Accepterais-tu de raconter au moins brièvement ton histoire à Symius ? Je pense que cela aiderait... »
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Confrontation... [PV Kylian et Symius] Lun 11 Oct 2010 - 17:10 | |
| Il se montrait silencieux, dans l’attente de la réaction à retardement, en voyant l’homme s’avancer dans la pièce, sans, dans l’immédiat, lui accorder d’attention. La scène était sympathique, retrouvailles entre deux êtres, dont l’un était destiné à protéger l’autre. Et il se tourna vers lui, croisant brusquement le regard de l’encapuchonné avant de réagir au quart de tour, comme lui et le jeune homme l’avait… prédit. Oui, prédit. Enfin… Deviner serait un mot plus juste. Comme l’on devinait que tout être réagissait de la même manière envers lui. C’était une habitude triste qu’il ait pris de les regarder dégainer leur lame en sa présence.
Chose… Le mot résonna en lui comme une pierre. À croire que les vampires n’étaient qu’animaux parmi animaux. Bêtes et stupides. Chose n’était, heureusement, qu’un mot de plus ou de moins. Comme vampire ou humain en étaient aussi. Et… comment pouvait-on se fier à un mot pour le juger ? Ça, il devait essayer encore de s’y faire. Et qu’importait, en vérité, si l’on ne l’acceptait pas. Il n’était pas là pour être apprécier. Ce n’était pas son but. Ce fut donc une expression de marbre qui accueillit la joute solitaire de l’homme qui lui faisait face. Il restait tout simplement immobile, dans la ferme intention de faire valoir ses points au plus aveugle des êtres. Il était ce qu’il était. Plus solide que la terre, à se tenir debout, à affronter tous les regards de haine que l’on portait sur lui. Et tous les mots que l’on employait contre lui, aussi. Ce n’était que souffrance dans son âme qui vivait, faute de son cœur.
Il craint, soudainement, en lançant un regard rapide au jeune blond, derrière son garde du corps, de la perturbation qu’il puisse trouver, quelque part, au fond de lui. Il souffrirait par sa faute et ce n’était pas chose qu’il avait prévue. Le garçon n’avait pas à subir cela. Il comprenait bien la tête de mules qu’il était, mais ce n’était pas une raison pour se pousser dans cela. Si l’autre n’acceptait pas, il s’en irait. Il s’en irait pour ne pas en tordre les pensées du jeune homme. Tout simplement.
Il revint finalement à l’autre, Symius de prénom, de ce qu’il venait d’entendre, en l’observant doucement, sans insister le moindrement. Non, aucune lame ne se lèverait venant de lui. Pas une main, pas un sort magique. Il n’y aurait que l’immobilité d’un corps, d’un regard calme, si l’arme venait à le traverser de part en part. Ou du moins se dégagerait-il probablement. Il n’était, après tout, pas encore prêt à disparaitre.
« Et vous ? » lâcha-t-il enfin, sur un ton doux et calme, qui sortait probablement de l’ordinaire de ce que l’homme avait dû entendre de son peuple. «Ressentez-vous la perfidie ? » La mélancolie perçait à travers ses mots, celle qui ferait souffrir l’homme innocent, mais qui, pourtant, accueil un verdict sans s’en plaindre plus qu’il ne le faille. Il ne pourrait pas dire oui. Et même s’il le faisait, Kylian saurait qu’il s’agirait de mensonges purs et durs. Il dégageait l’assurance du chef qui dit : ‘’je sais ce que je fais.’’ La confiance d’un être qui veut changer les choses. Celle d’un vivant qui aime le monde dans lequel il vit. Il n’y avait aucun sarcasme dans sa question. Juste ce profond respect avec lequel il répondait à tout être, qu’il mettait continuellement sur le même pied d’égalité. Il ne se considérait pas inférieur à lui. Mais il ne se considérait pas non plus supérieur.
Raconter son histoire ? Était-il seulement oreille à l’entendre ? Kylian avait tendance à ne pas toujours tout dire, en sélectionnant soigneusement les points forts, et laissant aux vampires ce qui appartenait aux vampires.
« Si Sir veut écouter, il m’en fera plaisir. »
Un visage sérieux, qui n’était pas prêt à démordre de quoi que ce soit. Si seulement… Si seulement ils n’étaient pas ainsi. Si seulement ils pouvaient suivre leur cœur… Si seulement leurs oreilles pouvaient entendre… Tout serait tellement plus facile. Tout ce qu’il pouvait faire, toutefois, étant de se servir, consciemment ou pas, de ce don qui était sien à se faire entendre.
« Mon histoire est en réalité la même que la votre. Je suis sans doute un des êtres dont la tête est la plus recherchée chez mon… peuple. Pour avoir tendu la main à un de votre peuple que vous avez toujours rejeté. Je suis un pacifiste, Sir. Je suis de ceux qui aiment Armanda. De ceux qui sont prêt à mourir pour leur continent. Le continent et pas un peuple en particulier. C’est pourquoi je suis là. Le peuple vampirique est mis en marche. Il l’est depuis un moment déjà. Et… Je ne permettrai pas son but de voir le jour. J’ai cru, sans doute aveuglément et naïvement, pouvoir offrir mes services à votre peuple, au jeune maître Kohan. Parce que, vampire ou non, je ne suis pour la domination de personne. Il y a un équilibre à placer, et je compte bien y arriver. »
Était-il entrain de déclarer qu’il donnait sa main au jeune garçon pour qu’il se serve de lui, littéralement, comme bon lui semblait ? Oui, exactement. Il offrait le service d’un diplomate. Enfin… D’un diplomate qui pouvait se montrer particulièrement surprenant lorsqu’il tirait la lame. Un guerrier sans peur, qui n’affrontait que lorsque que c’était nécessaire. Et il savait, depuis toujours, malgré son sens de vouloir une certaine paix, que certains êtres n’écouteraient jamais ses mots et qu’il serait, sans doute dans un avenir proche, forcer de dégainer l’épée, un peu contre son gré.
« Je ne viens pas chercher votre confiance, Sir Symius. Je ne suis là que pour lui, et lui seul. » poursuivit-il en indiquant de la tête le jeune adulte, derrière. « Parce qu’il voit ce que peu voit. Toutefois… Je me retirerai, pour son bien et pour le votre si je vous offense de trop. Je m’offre à vous simplement, ici et maintenant. Mais n’accepterai pas de guerre. Je m’en irai, maitre Kohan, si l’on ne me supporte pas, veuillez m’en pardonner. Je n’ai aucun droit de vous demander de payer pour moi. »
C’était tout. Son histoire, il n’avait que dit à sa façon qu’il n’était pas pour les vampires. Il se déclarait pour le peuple humain, du moins, en cet instant. Il disait, littéralement, qu’il n’approuvait pas les siens et qu’il le combattrait, peu important ce que ça lui rapporterait. Il mentionna Héraut… Héraut que la haine avait fini par tuer, aussi souffrant ce souvenir pouvait se rapporter à lui. Kylian était un juste à ne pas en douter. Pas sur le ton qu’il employait. Et il continuerait toujours son chemin, sans laisser autrui lui mettre les bâtons dans les roues. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Confrontation... [PV Kylian et Symius] Jeu 14 Oct 2010 - 11:40 | |
| « Et j'en suis très honoré Symius. »
Il n'en fallait pas plus pour assurer la félicité à Symius. Ce serment toujours renouvelé et cet honneur toujours accordés lui semblaient alors les cadeaux les plus précieux de sa vie. Mais la félicité avait apparemment décidé de ne pas durer ce jour. Ternies par une sombre et obscure présence qui glaçait les sangs à Symius. Un vampire. Ici. En présence de son jeune maître Gaelik. Folie que tout cela !
« Ranges cette arme je te prie. Kylian n'est pas un danger pour moi, ni pour toi d'ailleurs. »
Mais ce ne fut rien en comparaison de l'étau plus glacé, presque mortel même, qui étreignit son coeur quand il entendit l'ordre qu'on venait de lui donner. Ranger son arme. Un vampire, pas un danger ? Ranger son arme. Voilà bien un ordre contradictoire selon lui, avec celui de protéger les Kohan de sa vie même. Ranger son arme ou le protéger ? Le protéger ou ranger son arme ? Tel était soudain le dilemme auquel se retrouvait confronter Symius. Non, il n'était pas sourd ni benêt. Mais à cet instant précis, l'indécision le paralysait. Il ne pouvait désobéir à un ordre des Kohan, mais il ne pouvait non plus faire fi de sa raison qui lui dictait de ne pas ranger son arme car cela serait mettre en danger un Kohan. Car oui, pour lui, un vampire était un danger.
Par quel maléfice celui-ci avait-il réussi à berner et duper le jeune maître ? Il n'en savait rien. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il ne se laisserait pas duper lui ! Et il ne put se résoudre alors à ranger son arme. Il ne put que faire appel à toute sa maitrise pour ne pas se ruer sur l'autre et ne pas le transpercer sans autre forme de procès. Ce qui en soit, connaissant ce qu'il avait vécu ces dernières semaines, ce qu'il avait appris aussi de son propre passé, était déjà un miracle en soi. Vampire ! Rien que ce mot lui donnait la nausée.
Le souffle court de contenir ainsi sa rage, ce qu'il trouvait soudain plus éprouvant que toutes les courses les plus effrénées du monde - et Dracos savait qu'il en avait menées pas mal ces derniers temps, en témoignaient les égratignures qui l'ornaient un peu partout - il se contenta d'écouter les mots que son maître lui offrait. Un maître qui s'expliquait et explicitait ses ordres. ce n'était pas donné tous les jours, et Symius respectueux de cet énième honneur, écoutait donc attentivement. Les yeux toujours rivés sur l'inconnu et la lame toujours pointée vers lui toutefois. Il n'était pas fou non plus.
Ce e fut que la main sur son épaule qui le fit un tant soit peu baisser sa lame. Mais pas la lâcher.
« J'ai confiance en lui, je ne peux pas te demander la même chose mais je souhaiterais au moins que tu puisses le tolérer... »
Que ces mots lui firent mal. Symius tourna alors rapidement son attention sur le jeune homme dardant sur lui un regard infiniment douloureux l'espace de quelques secondes, avant d'ancrer de nouveau ses orbes de glace sur le vampire.
« Et vous ? Ressentez-vous la perfidie ? »
Symius ne répondit que par un reniflement hautain. Oui, il la ressentait. Ou la pressentait-il ? Etait-ce ressenti, pressentiment ou préjugé ? Soudain il n'aurait su dire. mais non, il ne pouvait se départir de sa méfiance, perfidie déjà présente ou non. Au fond de lui, il se savait non impartial. Mais avait-il envie d'être impartial alors ? Après toutes les horreurs qu'il avait vues. Et revécues. Pour lui, le peuple vampire n'était que sauvagerie à l'état pur. une sauvagerie qui voulait les anéantir, eux les hommes, et qu'ils devaient alors combattre. Et éliminer.
« Si Sir veut écouter, il m’en fera plaisir. »
Non, effectivement, il ne voulait pas l'écouter, mais on lui ordonnait d'écouter, il écouterait alors. Même si cet ordre lui déchirait le coeur.
La même que la sienne ? Il en doutait. Vraiment, il en doutait, avait-il envie de rugir, lui qui avait appris si récemment les lambeaux manquants de son histoire. Un pacifiste ? cela pouvait-il seulement exister chez ce peuple démoniaque ? non, Symius ne le croyait pas. Un équilibre, disait-il ? un équilibre qui pencherait vers quel peuple donc ?
"Tout ceci n'est que mots", ne put s'empêcher de penser le lame noire. Sans réaliser alors qu'il venait de dire ces quelques mots à voix haute.
Il disait vouloir la paix ? Vouloir oeuvrer aux côtés des hommes ? tout ceci paraissait bien trop insensé à Symius. Bien trop contradictoire avec ce qu'il avait appris de ce peuple. Bien trop... Bien trop perfide ?
- Je ne vous ai pas autorisé à m'appeler par mon prénom, répondit-il enfin quand l'autre eut fini son laïus. Pour vous, je ne suis que lame noire, la lame qui vous transpercera au moindre signe de danger.
Se disant, il releva a lame et la lança... pour la faire se ficher juste devant les pieds du vampire. Et sans crier gare, Symius se jeta sur le vampire, lui empoignant durement le col, plantant son regard soudain acier dans les orbes du vampire, son souffle caressant soudain haineusement les lèvres dudit vampire.
- Oui, votre présence est une offense pour moi. Et pour mon peuple, pour l'empire. Votre existence même est une offense pour moi. Mais ce n'est pas à moi de décider de votre présence en ces lieux. Heureusement pour vous, en effet. Vous dîtes vouloir nous tendre la main, être des nôtres et vous opposer à votre peuple ? Je ne sais si je peux vous croire. Toutes les fibres de mon corps me crient qu'on ne peut vous croire. Toutes les âmes errantes de ces dernières semaines me crient qu'on ne peut faire confiance à aucun de votre... race.
Il porta durement sa main libre derrière la nuque du vampire, et tourna son cou, présentant sa propre jugulaire aux crocs acérés du vampire. Poussant autant qu'il pouvait comme pour transpercer lui-même sa peau, par les canines acérées de l'autre qui ne semblaient pourtant pas vouloir sortir...
- Peut-on vous croire ? Etes-vous apte à résister à l'appel du sang ? Etes-vous apte à résister à ce bon sang frais qui coule dans mes veines ? Rugissait-il soudain.
Fou, dîtes-vous ? Oui, un peu. Mais il ne perdait pas non plus de vue la lame noire encore fichée au sol qu'il sentait maintenant tout contre sa jambe. A portée de main quasiment. Si jamais... Si jamais le vampire lui en laissait le temps et si les choses dérapaient. mais n'avaient-elles pas déjà dérapé, souffla une petite voix narquoise au fond de lui. |
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