Une petite fille appelée Eleonnora naquit en l'an 1739 sous le regard attendrit de ses parents au sein de la fameuse citée Glorienne. Son père étant au poste de percepteur des impôts et issu d'une riche famille, Eleonnora n’eut aucun problème à se faire et ne fut jamais dans le besoin. Elle était très proche de ses frères et sœurs, et en particulier son frère Thomas, dont le départ pour l'armée affecta énormément la jeune fille. Car à défaut d'une mère douce et affective, elle avait un père froid et distant. Bien sur, elle savait qu'il chérissait ses enfants mais Eleonnora souffrait du manque de démonstration d'amour d'un être qu'elle respectait beaucoup. Elle grandit donc dans cette riche famille où son père prit soin de lui donner la meilleure éducation qu'il soit. Il l'envoya donc dans une de ces grandes écoles Glorienne réputées pour leur stricte efficacité et souvent uniquement réservées aux élites sociales. Et c'est ici qu 'elle démontrât une perspicacité, persévérance et intelligence. Elle trouvait ces petits nobles et bourgeois superficiels ce qui lui montât à la tête et lui donna vite l'impression de leur être supérieur.
Ses 17 premières années furent remplies par l'approfondissement de l'éducation que lui prodiguaient soit l'école, soit son père qui se donnait du mal à lui insuffler les valeurs familiales. Et finalement elle était rompu aux lois de la physique et aux lois naturelles qui gouvernent ce monde, aux sciences exactes de l'arithmétique, connaissait l'histoire d'Armanda sur le bout des doigts et contrôlait les mots avec la rhétorique d'une politicienne. Et malgré les nombreuses guerres, dont celle contre les vampires contre les humains ou bien lors de l'invasion alayienne, qui terrifiaient le peuple, la jeune fille ne se sentait pas plus concernée. Loin d'elle de penser qu'ils étaient insignifiant ou qu'ils ne pouvaient pas impacter sa vie mais à son jeune âge, elle se sentait déjà intouchable, surtout que son père avait pris de multiples précautions. Pourtant elle ne trouvait pas grande différence entre les humains et les vampires au plan intellectuel, la seule force qu'elle estimait dans ce monde. Même si la force physique état un critère à na pas négliger elle jugeait en général, les êtres sur leurs capacités intellectuelles. L’événement qui avait eu le plus grand impact sur sa vie est sûrement la mort de sa mère à ses 14 ans.
A ses 17 ans c'est la théocratie qui remplaça l'empire de Gloria sous le règne de Vraorg le blanc. Crissolorio qui craignait pour la sécurité de son enfant (les autres étant déjà parti faire leur vie ailleurs) décida d'envoyer la jeune fille à Caladon, petite cité marchande récente, loin des luttes du pouvoir qui faisaient rage. Eleonnora continua tant bien que mal ses études mais les universités et bibliothèques étant récente, ses études était ben plus rudimentaire qu'à Gloria. Elle trouva donc un un nouveau passe temps à déambuler dans les marchés animés du nouveau Caladon.
La curieuse jeune fille qui s’ennuyait presque et elle avait en effet d'autres ambitions. Elle se trouvait ennuyée d'étudier la même chose que le reste des adolescent de son age, qui selon elle, ne lui arrivait pas à la cheville. Elle était secrètement très attirée par les mystère de la magie et n'avait pas encore pu étudier ses propres aptitudes dans la matière. Plus elle se promenait par ci par là dans les marchés de Caladon plus elle remarquait avec attention que les objets magiques et autres sorts étaient soit rares et coûteux , soit échappaient aux taxes et déambulaient librement de façon plus ou moins légale. Elle descendit donc, le jour de son 18eme anniversaire, dans les lugubres bas fond de Caladon, là ou se tenait marchés noirs et lépreux. La petite jeune fille qui avait pour habitude de s'habiller au goût du jour, dans de belles robes de satin ou de velours, revêtit non sans grimace, son unique robe de lin et une longue cape sombre. C'était ici que se tenait comme tout les mois un marché noir et pas très très net dont elle avait eu ouïe quelque jours auparavant. Elle vadrouilla parmi les étals, tous aussi lugubres les un que les autres : pattes d'animaux non identifiés séchés ou fraîchement coupés, créatures bruyantes enfermées dans des cages trop petites, kit d'empoisonnement, d’assassinat, filtres d'amour et mille façons de maudire votre ennemi, le tout souvent tenu par des individus louches et sûrement peu fréquentables. Braconnage et fraude fiscale en tout genre, les plus grands brigands des marchés et de la contrebandes s'étaient réuni. Elle avait décidé de ne pas repartir les mains vide et s’arrêta acheter ne serais-se qu'un petit talissement de pacotille. Pourtant lorsque la vielle bique qui tenait la boutique lui présenta le prix, la jeune fille, se gonfla d'orgueil et lui crachat à la figure qu'une telle broutille ne pouvait pas valoir autant. Mais elle ravala vite sa fierté lorsqu'un imposant gayard borgne et tatoué vint s'interposer entre elle et l'étalage ! Elle arqua un sourcil et faignant l’indifférence contournât le garde du corps et suspendus le médaillon sous le nez de la vieille.

« Tu sais que ce genre de sort est interdit ici ?
Et pourtant je suis sure que tout le monde là haut en raffolerait ! »

Avant que le chien de garde ne grogne d'avantage elle posât lourdement un sac d'écu sur la table avec un sourire triomphant. Sur le visage de la vieille se dessinât une grimace rayonnante.
Eleonnora n'avait pas tort lorsqu'elle disait que tout le monde en raffolerait, étant une personne contrôlant ses relations sociales avec un grand sérieux, elle connaissait de nombreuses personnes dont l'héritage prometteur pouvait dépasser la richesse de tout les cerfs réuni du régent. Elle commença à vendre des objets inoffensifs comme des petits filtres d'amours ou des pastilles rendant malade quelque jours...etc. Bien sur dans la plus grande illégalité puisque son buissness était une fraude totale. Mais ses ambitions ne s’arrêtaient pas à devenir simple colporteuse. Elle étendit ses activités illégales dans certains commerces qui ne redoutaient pas l'inspection des marchandises ou qui étaient trop idiots pour ne pas y croire. Un an plus tard elle décrocha un poste d'apprentie interprète à la cours ce qui était la couverture idéale.
Peut-être avait elle été trop naïve pour croire que ses employés lui étaient redevables, eux qui pratiquaient la magie de la façon la plus vile qui soit. Elle fut donc surprise par l'un d'eux qui estimait que sa paye était désormais trop basse. Son petit commerce parallèle fut rapidement dévoilé au grand jour. Elle fut assez maligne pour se sortir de ce mauvais pas et rejeter la faute sur les commerçants auxquels elle s'était alliée auparavant et surtout en jouant de ses relations étant aussi la fille d'un homme plutôt élevé socialement. Mais ce ne fut par sans conséquences car en plus de perdre son commerce aux bénéfices plus que profitables, elle se fit prendre par son père qui n'était pas dupe dans cette histoire et lui défendit de recommencer sous peine de la déshériter. Et puis personne ne peux se vanter d'avoir résisté à la terrifiante colère froide de Crissolorio Ostiz lorsque l'honneur de sa famille est en jeu ! Elle put garder son travail d’interprète malgré de nombreux sous entendus qui faillirent bien ruiner sa carrière.
1 an plus tard elle fut recontactée par une jeune femme avec qui elle s'était liée d'amitié lors de ses aventures dans les bas fonds de Caladon qui tenait elle aussi un commerce illégal d'armes enchantée. Un commerce bien sur à double tranchant car l'armée n'a aucune pitié pour le trafic d'armes. Pourtant la négociante lui proposât de participer à ses cotés à une affaire alléchante qui consistait à importer des reproductions d'armes magiques qu'utilisaient l'armée glorienne à des compagnies de mercenaires et assassins étrangers. Elle réfléchit longuement tenant compte des nombreux avertissements, ressassant le passé, mais la jeune fille avait pris goût à cette vie moins « normale » que n'importe quelle autre, qui lui donnait envie de toujours repousser ses limites et qui étaient à la hauteur de ses ambitions. Après de long mois de réflexions elle était enfin prête à comploter à nouveau mais cette fois ci au coeur de la citée de Gloria, ou les contrôles étaient tout de suite plus fréquents et sévères.
Elle n'avait pas à bouger de Gloria, gardant calmement sa couverture d'interprète en priant pour que son père ne sache pas dans quelles activités illégales elle s'était encore fourrée (car elle n'avait aucun doute là dessus, il savait qu'elle n'était pas une simple interprète).
Que lui arrivera t-il par la suite ? Pas que du bonheur, ça je vous le garantit !