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C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem]

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Dawan Sywel
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Baptistrel Chanteciel

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MessageSujet: C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] Icon_minitimeSam 4 Juil 2015 - 19:09

Fin Avril, an 5 de l'ère d'Obsidienne

Ils étaient sur la route entre Elena et Caladon, plus proche de cette dernière.
Et ils étaient une sacrée troupe ! L'oeil vif, la truffe humide, le chant prêt à l'emploi… Ils étaient prêts à affronter les vicissitudes que ce monde avait à leur présenter ! Ils formaient un beau quatuor. Ceci dit, d'un point de vue Dawanesque, un quatuor ne pouvait qu'être beau si son maitre y était inclus. Corinne les avait rejoint en cours de route. Ils allaient dans la même direction, poursuivaient un but commun. L'Enwr avait été ravi d'entendre de la bouche de la petite grande soeur d'Aldaron que ce dernier était en vie. Il avait hâte de retrouver cet elfe-là ! Corinne et Eawyn avaient eu le droit au discours du jour où Aldaron l'avait attrapé par l'oreille, parce qu'il venait de devenir l'ami de Shi'Ry. Mais qu'y pouvait-il ? Ç'avait été un véritable coup de foudre d'amitié ! Il l'avait regardée, elle l'avait regardé. Il l'avait papouillée, lui avait gratté le garrot, elle avait apprécié. Ils avaient passé le Pacte et cela n'avait pas plu à Aldaron de prime abord. Mais il avait fini par le laisser partir avec. Il avait également raconté la boussole d'Aldaron, cette boussole qu'Océan aurait offerte à Lyssa Kohan, avant que les flots ne la perdent. Une légende associée à une chanson… Que les trois camarades de Dawan devaient connaitre par coeur, pour l'avoir entendue chantée ou chantonnée plusieurs fois durant le trajet. Le troisième camarade était le serval, qui les avait rejoints entre temps, auquel l'apprenti accordait autant d'attention qu'à sa monture, veillant à ce qu'il ne manque de rien.
C'était d'ailleurs sur Shi'Ry de Lôngahrion qu'il effectuait ce voyage. La jument sombre portait l'Enwr, vaillamment. Il ne pesait pas bien lourd, même avec les sacoches installées à l'arrière de sa selle. L'arrivée le long du nouveau bras du fleuve avait soulagé les êtres vivants, les températures se faisant plus agréables de ce côté-ci, l'eau devenant une ressource commune dont ils disposaient en quantités suffisantes. Pour le moment, ils n'avaient croisé aucun Théocrate. Ils évitaient les villes. Ils n'avaient pas croisé d'évadés non plus… Mais bientôt, ils seraient à Caladon. L'apprenti tenait difficilement en place.

Ce soir-là, Dawan s'était un peu éloigné, alors que Corinne et Eawyn s'installaient, préparant la nuit et le repas qui la précédait. Shi'Ry était restée à leurs côtés, profitant de l'herbe qui s'offrait à elle. Le serval devait sans doute servaler dans son coin, peut-être chasser. Ils avaient trouvé un petit bosquet… Et les bosquets, c'est rudement chouette ! C'est fait d'arbres, de buissons, de ronces, d'humus… Tant de choses qui leur manquait, au Protectorat. Dawan, en tout cas, profitait avec grand plaisir de ce qui s'offrait à eux en ces lieux, et cédait totalement à l'appel des arbres. Il trouverait bien quelques éléments à ramener auprès de Corinne et Eawyn pour justifier de ce départ ! Des fruits, comme des baies, peut-être.
Le jeune elfe leva le nez vers la cime des arbres, qui se découpait en ombres dures sur un ciel qui bleuissait peu à peu. Il faisait un peu frais. Pas assez à son goût. Il avait encore des années sans neige à rattraper. Cet environnement lui plaisait. Toucher l'écorce des arbres réchauffait une part de son esprit, celle qui craignait que ces combats soient vains, des spasmes de mourants. Se frayer un chemin occupait sainement son esprit, le faisait ce glisser entre les branches basses, les petits arbustes et les fougères. Ses pieds nus savouraient le froid et la mollesse de la terre. Le murmure du vent singeait une respiration d'elfe, lui donnait l'impression d'être surveillé comme un enfant par ses parents. Quelques crissements d'insectes, piaillements d'oiseaux… Il s'arrêta, ses doigts jouant négligemment avec des feuilles à sa droite, dans un son de frottement discret. Il était bien, ici. C'était l'endroit idéal pour se reposer.

Finalement, il avait jeté son dévolu sur un arbre qui, par Dracos ou par Néant, s'était retrouvé allongé. Assis sur son tronc, il jouait du bout du doigt avec les insectes qui passaient par là, avec les brins d'herbe haute à ses côtés. Il chantait, surtout. Sans craindre qu'un Théocrate passe par là, visiblement. C'était un chant sans parole, dont l'air et le rythme variaient selon les pensées du petit elfe. Il chanta le bonheur d'être bien entouré, l'émerveillement, les doutes, puis l'amusement devant les manèges des insectes. Enfin, quelque chose de plus subtil, qui mêlait crainte, résignation, curiosité et espoir. Avait-il entendu celui qui s'approchait, au-delà de son chant ? Ce n'était pas impossible. Petit à petit, il se tut. Il aurait pu s'enfuir, il ne le fit pas. Au lieu de cela, il se tourna vers celui qui se faisait son prédateur, pour lui offrir le salut qu'il avait appris des humains.

@Eawyn Aerin , @Corinne Triade , @Saemon Methus
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MessageSujet: Re: C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] Icon_minitimeSam 11 Juil 2015 - 18:20

La Grand Chasse était longue, ardue, et exténuante. La quantité de cibles concernées par cette dernière continuait de grimper malgré les nombreuses captures et mise à mort répertoriés sur le front Est. Les prisonniers courraient toujours, depuis des mois maintenant. Ils avaient sans doute trouvé refuge et aide ci et là auprès des traitre de l’Empire… Ou chez de simple gueux insouciant de leur rôle critique dans le ralentissement d’une mission impériale officielle. Les noms des fuyards avaient été distribués, des dessins de leur visage aussi. Chaque chasseur de prime conservait un exemplaire de chacune de ces cibles, désireux d’en capturer au moins une et d’être ainsi couvert d’or et de gloire par le Seigneur Blanc, tel que ce dernier l’avait promis. Ce qui compliquait la chose cependant se trouvait à être la quantité respectable de protégé à avoir envahis les terre de la Théocratie, pour une raison obscure. Non pas qu’il était étrange que les ennemis de la Théocratie tente de faire une percés, mais plutôt que le moment choisis coïncidait un peu trop avec la fuite des prisonniers pour être une coïncidence. De plus, contrairement aux prisonniers en fuites, les nouveaux arrivants étaient en formes, prêt à combattre et très souvent groupé. Ils constituaient une menace non négligeable qui devait être éliminé au plus tôt. La difficulté maintenant s’avérait assez problématique : vu la quantité de soldats théocrate déployé sur la frontière, un ennemis le moindrement doué pouvait se faire passer pour un soldat, ou un chasseur de prime. C’était le travail à ces derniers de discerné le vrai du faux.

C’est dans cette optique que le Corbeau avait suivis une nouvelle piste au effluve particulière. Étrangement près de Caladon, le chasseur suspectait une fausse piste, tel que l’un de ses homologues, mais il se devait de vérifier. Sur le dos de Souffle, sa monture, il avait suivis la trace qu’il avait levée. Il était fatigué, et comme toujours, affamé. Il avait quantité de nourriture avec lui, mais il préférait toujours allonger ses rations le plus longtemps possible, afin de ne pas en manquer dans un moment critique. LA faim le rendait sur les nerfs par moment, comme le manque de sommeil, mais il ne pouvait pas s’arrêter et se reposer un moment. Les terres grouillaient d’ennemis, et c’était à lui de mettre fin à tout cela. Son ventre allait attendre son tour. Aux côtés de lui trottait Diès, sa fidèle compagne canine, des sacoches accroché à ses flancs, son poil doré volant dans tous les sens à chacun de ses pas. En l’Air, Nox, le corbeau domestique du Chasseur au bec et à la patte de métal volait près de son maitre, encore présent à ses côtés depuis quatre ans maintenant. Et près de lui, un second corbeau, muette et indifférent de mille autres. Il s’agissait d’Ergot, qui par une étrange manipulation magique pouvait être changé d’un poignard à sa forme actuel.

Le soir était tombé, pour le plus grand bonheur de l’humain et du reste de son groupe. Les chaleurs d’Avril n’étaient pas vraiment les plus redoutables, contrairement au mois d’Août, mais il n’en restait pas moins qu’un homme tout de noir vêtu au milieu d’une plaine bombardé par le soleil avait toute les raison du monde d’avoir chaud. Il arriva ultimement dans un secteur boisé. En toute logique, tout fuyard et chasseur qui se respectaient passaient par ces oasis de verdure au milieu des plaines désolés de l’Est. L’homme mit le pied à terre et laissa sa monture manger tranquillement. Il donna des rations à Souffle, Nox et Diès tout en examinant le genre de forêt qui s’étendait devant lui. Classique, sans traces de troupes. La flore semblait inchangé… Ou bien il poursuivait un individu, ou bien il suivait un petit groupe, mais pas une troupe. Il mangea lui-même quelques fruits séchés et une viande fumé et aida le tout à descendre à l’aide de grande gorgée d’eau. Il crut percevoir une légère odeur de fumé dans l’air, mais il n’en fut pas certain. Malgré son flair surhumain, cadeau de la marque de Vraorg, l’odeur était à peine perceptible. Laissant le cheval à l’orée des bois, il s’engouffra dans la verdure, arc à la main. Suivit de son chien et ses oiseaux, il avançait rapidement, sans un bruit.

Il sentit rapidement une odeur particulière et suivis ce qui semblait être le chemin que sa cible avait emprunté. Même les feuilles craquantes sous ses pieds, semblaient avoir choisis de rester muettes, pour sa plus grande aise. Il entendait quelques choses, comme un air fredonné. Il empoigna l’une de ses flèches Noctare et avança vers la source du bruit, ne se souciant plus d’être découvert. Avec surprise, il tomba sur un Elf. Seul. Ce dernier avait dut l’entendre venir depuis un bon moment déjà, ayant une ouïe respectable. Étrangement, il était toujours là. Il l’Avait même salué, ce qui franchement perturbait assez le Chasseur. Ou bien il s’Agissait d’une ruse, ou bien il s’Agissait d’un Théocrate. Les Elfes étant rare sous le règne du Grand Blanc, et le Corbeau était très tiraillé quant au geste qu’il devait poser sur le moment. Il relâcha la tension de son arme et descendit cette dernier, mais il restait sur ses gardes, flèches en mains, près à réagir. Nox et Ergot s’étaient posé près de lui sur une souche morte, laissant un croassement sombre percer le silence. Le chasseur était entièrement voilé de la tête au pied, ne laissant que ses yeux couleur or percé à travers son corps recouvert de tissu noir et d’une armure en cuir sombre. Son visage était caché derrière un masque noir, et sa bouche derrière Écho, un masque magique qui filtrait ses paroles. Ces dernières étaient envoyer vers les récepteurs de manières à mille et une voix provenant de toute direction, rendant impossible pour le récepteur de localiser l’émetteur. Dans ce cas-ci, étant donné que le Corbeau s’était déjà dévoilé, l’impression n’allait être que troublante.

-Nom, et raison de votre présence en ces lieux. Soyez bref.

Sa voix filtré magiquement n’avait comporté aucune émotion, aucune sympathie. Un ordre clair et bref, voilà ce que sa demande avait été. Il regarda rapidement autour de lui. Pour le moment, il n’entendait qu’un cœur battre, s’il excluait celui des petites créatures se trouvant à être ses compagnons. Pour le moment, il contrôlait la situation. Pour le moment, la traque se déroulait bien pour lui…

Pour le moment…
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Dawan Sywel
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MessageSujet: Re: C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] Icon_minitimeDim 12 Juil 2015 - 13:25

L'information s'installa dans un coin du crâne de l'elfe. Théocrate, et hostile. Bien du côté de Vraorg, pour se sentir plus légitime que lui en ces lieux.
Il y avait bien plus fascinant que ces informations ! Plus fascinant que l'apparat peu commun de la silhouette qu'il avait saluée ! Il y avait ces mille voix qui venaient de partout. Sitôt le premier mot prononcé, le sourire de Dawan s'agrandit, ses yeux pétillèrent d'intérêt et de bonheur. Il n'aurait pas été surprenant de voir ses blondes mèches frémir sous l'effet de l'excitation. L'apprenti baptistrel tourna la tête, à gauche, droite, derrière lui… Et le son ne variait pas. C'était une chose des plus surprenantes et, aux yeux/oreilles du jeune elfe, c'était une surprise agréable. Elle avait le goût de la découverte, de la journée qui se solderait avec ce sentiment si doux à l'âme que procurait l'apprentissage, les nouveautés.

Il aurait dû avoir peur. Son instinct de survie aurait dû comprendre qu'il était dans une situation délicate, qu'il pouvait être en danger. Il aurait sans doute pu se défendre sans souci, après avoir compris que seul un humain lui faisait face. Bien que Dawan ne soit pas des elfes les plus athlétique, il restait particulièrement à son aise dans ce bosquet, sans doute plus rapide. Il avait surtout la magie de son côté, son maitre qui n'était pas loin, et Shi'Ry… Oui, à ce moment-là, il était encore relativement simple pour lui de s'en sortir.
Il n'avait pas peur. Quelque chose avait en effet été refroidi en lui, mais par une mécanique connue du seul Dracos, si l'absence d'émotions de la voix avait accéléré son coeur et créé le premier frisson entre ses oreilles, elle n'était parvenue à modifier ses pensées dans le sens de la peur. Le petit elfe était totalement orienté dans le sens de la découverte et, quelque part, du jeu, comme si ces derniers éléments étaient liés.

La voix s'arrêta, il regardait encore autour de lui. Il eut un petit pincement de lèvres lorsqu'il réalisa qu'en effet, il manquait le son qui avait éveillé son intérêt. Déjà fini ? Oh non, c'était dommage ! Il n'avait pas eu le temps de l'approcher. Il voulait mieux connaitre cet étrange son, il voulait en savoir plus sur lui ! À nouveau ses perles grises se posèrent sur la silhouette de noir vêtue. elle pourrait l'aiguiller, pour sûr ! Passant une de ses jambes par-dessus le tronc sur lequel il s'était assis, il se tourna vers elle. Ses mains vinrent juste sous son cou, en une mimique que l'on associait plutôt aux dames de ce monde. Il offrit à Saemon son sourire tout doux, celuiq ue l'on avait voulu apprendre à sa soeur et qu'il avait appris par mimétisme.

"- Est-ce de vous que venaient ces mots ?"

Il avait une voix trop aigüe, même pour un elfe. Il ne voyait pas de raison pour l'instant de s'approcher de cet humain-là (si c'était bien un humain), sa voix devait porter jusqu'à lui sans qu'il eut à se forcer. Mais elle aurait porté encore mieux s'il avait su imiter cet effet qui avait été produit, à l'instant ! Ses paroles se teintèrent d'enthousiasme.

"- Pouvez-vous parler à nouveau ? C'est si peu commun, c'est fascinant ! On eut dit que l'origine de la voix était partout à la fois… Comment y êtes-vous parvenu ? J'aimerais pouvoir faire de même !"

Le "faire de même", il le répéta plusieurs fois, mais en murmurant. Il essayait de moduler sa voix pour en changer l'origine. Il répéta, pareillement, le mot "fascinant", une petite main devant sa bouche, son regard se perdant sur le sol. Lorsqu'il offrit un nouveau coup d'oeil à la silhouette en noir, il cessa son manège. Un souvenir lui était venu, et il croyait savoir. Néanmoins, mieux valait être confirmé dans son hypothèse. Maintenant, s'il voulait arriver à son but, il savait quoi faire. Du moins, il le croyait…

"- Vous m'avez posé une question. Attendez… Je m'en souviens." Mais c'était gênant. Il avait envie d'y répondre, car il n'était pas juste d'attendre des réponses en étant soi-même avare d'informations. Mais l'autre était théocrate, et hostile. Il lui ferait du mal… Peut-être. Techniquement, Merithyn était également théocrate, et il ne lui avait fait aucun mal. S'ils se trouvaient un commun intérêt, ce théocrate-là accepterait peut-être de l'épargner ? C'était un plan qui avait jadis fonctionné avec Crissolorio. Oui, il allait faire cela ! C'était bien mieux que la fuite, cela lui permettrait potentiellement d'essayer le masque, s'il s'en sortait bien, s'il parvenait à gagner l'amitié de ce théocrate. "Me permettrez-vous d'y répondre plus tard ? Je peux vous dire d'autres choses, en échange, sans doute. Je suis de ceux qui aiment la musique. Je n'ai sur moi ni arme, ni myrtilles. Ce n'est pas faute d'aimer ces dernières !" Oh, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas mangé de myrtilles ! Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas mangé, d'ailleurs, et penser à des myrtilles lui donnait envie de rejoindre son maitre et Corinne. Il se leva, jeta un coup d'oeil derrière lui. Non, non, d'abord les mille voix ! C'était une occasion unique. "J'apprends le chant, et la vièle à archet. Je doute, pour vous, représenter le moindre danger. Votre façon de parler, j'aimerais avec le chant l'imiter." Il aurait voulu lui assurer qu'il ne savait mentir. C'aurait été trop révélateur, trop tôt. Il souriait toujours, avait parlé avec la joie naturelle qui lui venait quand il évoquait ce qui comptait le plus pour lui.


Dernière édition par Dawan Sywel le Jeu 23 Juil 2015 - 12:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] Icon_minitimeDim 19 Juil 2015 - 19:18

Bon d’accord, il devait l’avoué, il était déçu sur le coup… Enfin, surprit, en premier lieu, et déçu, en second lieu. LA marque parasite sur son âme l’intimait à chasser et traquer, capturer et vaincre les ennemis du seigneur Blanc. Là… l’elfe couinait sur place, à croire que les proies ne savait plus courir à ces jours… Ou peut-être de se considérait-il pas comme une proie devant le Corbeau? Grave erreur… Bien qu’un elfe ait nombre d’habileté supérieur à un homme, le chasseur ne craignait en rien la petite chose à la voix criarde. Il se méfiant grandement de sa magie, certes, mais physiquement, il se savait à l’aise. Il tenait toujours son arme détendu en main, balayant encore une fois les lieux du regard. L’Elfe parlait de son masque avec une fascination inquiétante, faisant douter l’homme quant au but de ces commentaires. Cherchait-il à gagner du temps? Cette situation serait donc une embuscade… Simple humain, il aurait quitté sans demander son reste, n’ayant aucune chance de cerner le nombre d’ennemis autour de lui. Mais ce n’était pas le cas à ce moment présent. Dans ses oreilles résonnaient les cœurs des créatures qui l’entouraient : Nox, sur son épaule, Diès, non loin de lui, derrière, alerte, le cœur vif. Il y avait aussi son propre cœur, battant lentement dans sa poitrine, calme… Ainsi que le cœur de son adversaire. Il surveillait méticuleusement ce dernier alors que l’Elfe parlait, cherchant une variante dans son battement, un indice sur ses intentions. Il n’entendait pas autre âmes qui vit… Du moins, pour l’instant.

Il le regarda mimer l’Écho de sa propre voix, visiblement perdu dans ses réflexions, au point où il semblait avoir oublié le chasseur près de lui. Il disait se rappeler de la question du Corbeau, puis parut hésitant, ce qui attisa encore une fois les feux dans l’être en noir. Il hésitait, il avait donc quelque chose à se reprocher. Maintenant, c’était de savoir quoi… Répondre à sa question plus tard? D’accords, il le prenait pour un idiot… Ou pire encore… Il était sérieux?... Il se disait désarmé, et encore là, seul un dupe se ferait avoir à ce jeu. La magie présente sur Armanda permettait à tous et chacun d’être armé et ce, en tout temps. Quelques humains étaient impuissants, mais cela ne pouvait pas être le cas des elfes, au vu de leur nature magique. L’elfe devant le Corbeau pouvait très bien faire jaillir une colonne de flamme de nul part, ou forcé la végétation à se battre pour lui… Tout cela à portée de son adversaire, et ce dernier parlait de myrtilles… Bon, il devait avouer qu’il aimait vraiment cette baie lui-même, mais ce n’était ni le temps d’en parler, ni la saison d’en cueillir. L’image de la tarte à la myrtille D’Hanna, la boulangères de la troisième artère du quartier pauvre de Gloria, lui revint en tête, et en son estomac, faisant gronder ce dernier. Cela arracha un juron étouffé au traqueur. Il était insatiables en ce qui concernait la nourriture depuis l’Arrivé de son nouveau Totem gardien, et l’Elfe venait tout juste de lui rappeler que son repas précédent venait déjà d’être procédé.

-Tant qu’il ne connait pas votre nom, vous êtes un danger, Elfe.

Bon, il n’était pas un guerrier, c’était clair et précis. Sa musculature était encore plus fine que celle des rares elfes guerriers qu’il avait croisé dans sa vie. Il faisait un peu penser à l’une des esclaves du Seigneur Blanc… La fille de l’inventeur Impériale. Une robe sur le corps et son interlocuteur pourrait très bien se faire passer pour une femme Elfe. L’Ombre n’était pas durable sur ce point : son nez faisait la différence, sa libido aussi… Et autre que son envie d’étouffer l’Elfe devant lui pour aucune raison apparente, aucune pulsion ne le poussait vers ce dernier. C’était donc un homme… Dans un sens… Mais un sens très efféminé… Bon! À cause de cet Elfe maudit, il songeait à Hanna pour d’autre raison, en plus de sa tarte… Il avait sérieusement autre chose à faire que demander à tous les elfes qu’il croisait leur loyauté politique. Il devait chasser, il sentait le besoin dans le creux de son ventre.

-Répondez bien et il vous laissera faire ce que bon vous semble. Le Corbeau à autre chose à faire que parler de myrtille…

Sa voix résonnante avait été encore une fois aussi froide que l’ancienne Glacern. Seul le nouveaux grommellement de son estomac mit fin à la prestance dramatique du Corbeau. Il était très contrarier que son ventre soit à ce point brouillant, mais il n’y pouvait rien sur le moment. Il était un outil et devait agir de la sorte. Chasseur les protégé, et non cédé au plus infimes désir de son corps.
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MessageSujet: Re: C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] Icon_minitimeJeu 23 Juil 2015 - 12:24

La voix parlait à nouveau ! Tout émoustillé, le bébé chanteur ramena ses petites papattes contre son coeur, ses oreilles aux aguets, tournant sur lui-même. Oui, on eut véritablement dit que cela venait de partout à la fois ! Pourtant il n'avait habituellement aucun souci à discerner l'origine d'un son. Il eut quelques pas vers la silhouette en noir. Elle ne lui avait pas répondu, et ce qu'il entendait tendait à le persuader que le son ne venait pas de lui. Comment était-ce donc possible ? Dawan imagina de nombreuses silhouettes en noir, cachées dans les arbres unis par la magie pour ne former qu'un seul et même esprit, une seule et même voix. Il amorça un geste, se penchant, main tendue vers le sol. La fin de la voix lui retira sa raison d'agir ainsi mais, le sort lancé, il l'acheva. Fermant les yeux, il écouta la terre, cherchant des sources de chaleur ou de vibrations. Mais comme les paroles avaient disparu, la vision qu'avait eu Dawan s'évanouit. Non, il savait, au final, qu'il n'y avait que peu de personnes autour de lui. La silhouette, peut-être un ou deux comparses dans les arbres (mais pourquoi n'entendait-il pas les bruits parasites de leurs présence ?), mais c'était tout. Ces mille voix étaient produites par la magie, il la sentait comme vent très doux sur sa peau. Et il savait déjà, sans même en avoir eu la confirmation, que le masque qui couvrait la bouche de l'Ombre en était origine. C'était une déduction raisonnable qu'il avait faite, et qui disparaissait chaque fois que le masque était utilisé tant ce dernier était efficace dans son ouvrage.

Bon, d'accord, il devait l'avouer, il était déçu, sur le coup. Le théocrate ne s'était pas laissé tenter par sa nouvelle proposition, et insistait sur le même sujet. Pourquoi tant de haine ? Pourquoi insister sur ce qui les éloignait, quand ils auraient pu au contraire, s'unir, et en devenir une force ?Pourquoi ne pas vouloir échanger sur ces sons si surprenants qu'il semblait produire ? Dawan aurait aimé qu'il le laisse approcher son masque, son vis-à-vis ne paraissait pas confiant, en lui refusant ce partage. Oh, mais il n'était pas un voleur, le petit Enwr, il le lui rendrait bien vite, c'était promis ! Il voulait juste essayer, être sûr.. Et demander où il l'avait trouvé. Musicalement parlant, ce devait être plus qu'intéressant ! L'Ombre ne sentait-elle pas la pureté de l'intérêt de l'elfe ?
Un peu déçu, avec une pointe de sentiment d'injustice, donc. Mais tout n'était pas perdu. Même les coeurs les plus sombres contenaient une part de lumière ! Et s'ils n'en avaient pas… Cela signifiait qu'il fallait la créer !

Dawan rouvrit les yeux pour poser un regard plein de bienveillance sur la silhouette. Ce n'était pas que pour obtenir le masque, c'était… Parce qu'il était dans la nature de l'elfe de chercher, toujours, à voir ce que les bipèdes avaient de bon en eux. Toujours leur trouver des qualités, même quand ces dernières étaient bien cachées. L'Ombre était peut-être méfiante, cela arrivait, mais elle devait bien avoir en elle un élément qui la poussait parfois à lier de sincères amitiés ! En la dévisageant, l'elfe songea qu'elle avait une allure froide, bien que différente de la froideur vampirique. C'était le froid qui cherchait à perdre cette marque qui fait les bipèdes et les êtres vivants. Une âme torturée, peut-être ? Il ne voulait pas d'elle de grands épanchements de bons sentiments. Il ne voulait pas lui forcer la main, dans quelque direction que ce soit. Et si le masque l'intéressait, s'il voulait l'essayer, il pouvait aussi s'en passer, sur un mot d'elle. Le mot n'étant pas venu, il croyait encore la porte ouverte, croyait déceler une nuance de gris dans ces apparats sombres.
N'avait-il pas prononcé une phrase sans utilité, au fond ? N'avait-il pas donné une marque quant à son écoute ? Une marque subtile d'humanité. Dawan s'y accrocha. Il se tourna vers le corbeau. Lui aussi était une marque… Le grondement le sortit de ses pensées, le poussa à un fin sourire, alors qu'il se redressait, une main dans le dos, comme un enfant timide. Alors qu'il expliquait tout de douceur:

"- Il semblerait qu'au contraire, vous eussiez plus intérêt à vous inquiéter des myrtilles que de mon identité. Votre corps vous réclame quelque attention… Ne pas l'écouter finira par blesser votre efficacité." Efficacité. Un mot qui devait parler bien plus à la froide Ombre qu'à l'Enwr, qui détachait toujours les êtres vivants de ce genre de notions. "Vous ignorez le nombre de personnes que j'ai dû soigner qui s'étaient dit qu'elles avaient mieux à faire que subvenir aux bas besoins de leurs corps. Ces besoins sont vitaux, ils sont l'origine de notre survie en ces terres. Si vous désirez continuer, il faut vous nourrir… Corbeau." C'était tout chantonnant. Dawan avait bien des défauts, et pouvait paraitre parfois simplet, mais il avait saisi très vite que "Corbeau" était l'identité de la personne en face de lui. Une personne qui paraissait bien singulière… Il avait hâte qu'il abandonne l'idée de lui être hostile, pour que tous deux puissent mieux se connaitre. "Peut-être pourrions-nous chercher tous deux les myrtilles ? Il ne faut pas que j'en mange trop, sans quoi elles ont un drôle d'effet sur moi… Mais vous, peut-être pouvez-vous en manger ? Des myrtilles… Ou des mûres." Il avait penché la tête sur le côté, son regard se faisant distant, comme s'il regardait au-delà du Corbeau. "Sombres baies pour sombres ailes… Cela vous plairait-il davantage ?"
À nouveau, il s'assit sur son tronc, croisa les jambes, tout songeur. Sombres ailes, sombres ailes… Quelles ailes n'étaient pas sombres, lorsqu'elles étaient trop hautes ? Les ailes, le même ciel… Mais son camarade était diurne. Lui, il était un oiseau de nuit. Leurs ombres étaient bien différentes. Il y songeait, de nocturnes images venant à son esprit, quand sa voix laissa échapper, sans qu'il le réalise: "Un corbeau vous accompagne, il parait très lié à vous… Corbeau, corbeau…" Il imaginait les deux oiseaux, la chouette et le corbeau, face à face. La chouette était curieuse, le corbeau était rétif. Il sut alors, il sut… Et deux doigts prudents se portaient vers sa gorge, prêts à utiliser de la forte voix pour appeler son maitre, alors qu'il offrait au corbeau le premier pas, la première marque de confiance envers lui, le témoignage de son envie de partage commun. Il voulait connaitre le Corbeau, il ne pouvait décemment le faire en se cachant derrière un masque de myrtilles. "On m'appelle Dawan Sywel. Apprenti d'Eawyn Aerin, ami de Shi'Ry, la sombre jument. Me raconterez-vous l'histoire de ce corbeau qui vous accompagne..?"
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MessageSujet: Re: C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] Icon_minitimeSam 1 Aoû 2015 - 2:32

Le comportement anormale de l'Elfe devant lui attisait à la fois la curiosité du chasseur, tout en l’agaçant profondément. Il ne voulait pas être où il se trouvait en se moment, avec un elfe déficient et il ne savais quoi d'autre… Il ne se sauvait pas, parlant de baie comme si rien était. Le Corbeau venait à se demander si cet elfe insouciant savait qu'il y avait une guerre en ce moment… Bon, il exagérait vraiment, mais c'était tout de même son impression première. En vérité, comme chacune de ses cibles, le chasseur analysait son interlocuteur en détail. Un elfe, frêle et petit. Une voix fluette, agaçante. Pas d'Arme en vu, donc un mage. Il avait confirmé ces dires quelques secondes à peine lorsqu'il avait affirmé avoir soigné bon nombre de personnes. Son désir de s'abstenir de répondre à la question du chasseur de tête avait définit en très grande partie les soupçons de l'homme masqué. Armanda purullait de fou et d'aliéné, alors jusqu'à un certain point, l'Elfe aurait put prétendre faire partie de la Théocratie. Peu à peu, l'homme en noir constituait un profil supposé de la personne devant lui. Il devait être certain d'attaque un Protégé en premier lieux, sans quoi il perdrait son temps, ses ressources et ferait perdre du temps au officier supérieur, chose que ces derniers n'appréciaient guère.

Il n'avait toujours pas parlé, encore agacé d'avantage par son estomac criard que par l'elfe à l'esprit aléatoire. Il se sentait ridicule et pour cela, il était en colère par cette raison. D'accords, normalement, il devait être en colère pour une raison juste, tel que le profond agacement qu'il ressentait envers la créature sylvestre devant lui. Mais non, ce désir de briser le cou à l'elfe n'était pas, étrangement, causé par ce dernier. Il considérait tout de même de le faire, afin de calmer ses nerfs. Après tout, ce dernier avait été prévenu, et n'avait en aucun cas tenté de répondre clairement à une question fort simple. Mais quelque chose empêchait le chasseur de s'en prendre immédiatement à l'elfe. Quelque chose ne s’était pas bon dans les environs, comme le moment qui précédait une mise à mort, ou l'étrange impression qui le prenait au tripe lorsqu'il était l’objet d'une embuscade. Cette fois ci, ce qui l'inquiétait vraiment, c'était plutôt d'ignorer la raison de se malaise. Ou du moins en partie.

Il révisa brièvement ce qu'il possédait comme information sur son interlocuteur loufoque, peu désireux d'être face à face avec un maître mage ennemi sans même le savoir. Il était insouciant, ou volontairement dupe, désarmé, pour une raison inconnu, frêle, ce qui rayait la possibilité d'être un guerrier. Un elfe qui aimait la musique, les baies, la solitude, ou du moins cette dernière de façon temporaire… Rien de cela ne lui permettait d'associer l'inconnue au Protectorat. Véritablement, autre son refus de répondre à la question, il n'avait rien contre ce dernier qui justifierait qu'il reçoive une flèche entre les deux yeux. Enfin, excluant le coté harcelant de la chose…

-Vous jouez avec les nerfs du Corbeau avec vos histoire de baie, Elfe… Ce n'est pas une chose qu'il recommande.

Au ton qu'il avait prit, propager par son masque, il n'y avait aucune doute quant à l'agacement ressentit par l'homme masqué. Mais encore une fois, alors qu'il allait se mettre en action, les dires de l'elfe le stoppèrent dans son idées. Il tourna légèrement la tête vers son oiseau, sans pouvoir retenir un léger sourire en coin, invisible sous son masque. Il avait remarqué ce détail… Typique d'un elfe. Les humains et les vampires n'avaient que très peu d,intérêt à accorder à un Corbeau, qu'il soit aussi unique que Nox ou pas. L'homme se calmait peu à peu, alors que la mention de son familier faisait surgir un principe intéressant en son esprit.

-Nox!… Ergot!…

Il n'avait pas bougé. Il n'avait que tonner ces deux noms, pour être presque aussitôt encadré par deux oiseaux, un sur chaque épaule. À sa gauche, Nox, au bec et à la patte d'Acier. Vif d'esprit, son ami fidèle, et l'objet d'intérêt pour l'elfe. Sur sa droite, Ergot, simple corbeau noir en apparence, silentieux, immobile, étrange… N'étant pas un être vivant, c'était normal qu'il aborde ce genre de comportement. L'homme en noir avait une idée en tête, mais pour réaliser cette dernière, il devrait parler à cet elfe… Au comble de son malheur… Il baissa d'avantage son arc, relâchant la très légère pression exercé par son arme.

-Vous voyez que répondre à une question n'est pas si difficile, Dawan Sywel…

Il avait bien noté la présence du maître dans sa présentation, ainsi que le geste subtile que son interlocuteur avait poser. L'ancien assassin s'était souvent servit du sort de la forte voix pour des raisons d'intimidations lors de la Grande guerre, il connaissait que trop bien ce geste. Il était méfiant et le Corbeau aussi, ce qui était bien. Cela prouvait que l'Elfe ne le sous estimait pas. Ça en était presque flatteur, sous un certain angle. Le chasseur tendis sa main droite, toujours arc en main, vers son épaule et intima délicatement à son familier de monter sur ses gants épais. Une fois sur son bras, l'ancien assassin renvoya son attention en direction de Sywel.

-Il se nomme Nox. C'est un Corbeau de la… De l'ancienne forêt elfique. Il l'a trouvé blessé et à la porte de la mort et l'a soigné. Après l'attaque des Alayiens sur le domaine de Rapsodie et son incarcération, le Corbeau a perdu Nox de vue pendant un moment. Ils se sont retrouvé peu de temps avant l'avènement du Seigneur blanc. Il est un allier de taille pour le Corbeau.

Voilà qu'il venait de tendre ses appâts, ne restait plus qu'à voi si l'Elfe y mordrait. L'homme s'était forcé afin d'avoir l'air plus sympathique, ou au moins un peu moins froid, sans vraiment savoir si ses effort avait porté fruit.

-Sywel, apprentie d'Aerin… Le Corbeau se demande de quoi ce dernier est maître pour que vous affirmiez ainsi suivre son enseignement?...
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MessageSujet: Re: C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] Icon_minitimeMar 4 Aoû 2015 - 15:45

Dawan doutait que ce soit lui qui joua avec les nerfs du Corbeau. Si c'était une hypothèse, elle restait moins crédible que celle qui l'amenait à songer que les sombres ailes jouaient toutes seules avec leurs propres nerfs. Il le sentait, il le savait: cet homme face à lui refusait d'entendre les propres appels de son corps, essayait de les nier, s'opposait à eux. Son corps ne devait pas apprécier. Au fond, l'elfe n'avait fait que se faire le miroir de cette silhouette en noir, lui renvoyer les demandes qu'il se formulait à lui-même. C'était amusant, tout de même… Et fascinant. L'affrontement entre un être, et lui-même. Se faire l'adversaire de son corps, au lieu de s'y mêler. S'opposer à celui qui était essentiel à sa présence en ce monde… N'était-ce pas un péril plus grand encore que ce que le Corbeau pouvait imaginer ? À quel point serait-il brisé le jour où il aurait atteint les limites, où son "adversaire" reprendrait le dessus ? Dawan était hésitant. Fallait-il le pousser encore un peu à se montrer un peu plus en harmonie avec son corps, ou fallait-il laisser faire ?
Il n'eut pas le temps de trouver la réponse. Le petit être qu'il était tourna une mine empreint d'une curiosité d'enfant vers la silhouette et les sombres ailes qui l'accompagnaient. Eut-il été un canidé, on eut vu ses oreilles se dresser sur le haut de son crâne. Tiens donc, un petit bruissement qui n'accompagnait pas, habituellement, le vol d'un oiseau. Ce corbeau-là était partiellement de métal. Voilà un geste empreint de bonté et de bienveillance, et l'oiseau l'appréciait sans nul doute à sa juste valeur. Combien de temps aurait-il survécu, sans ces attributs ? Restait à espérer qu'il ne les avait pas perdus au nom des bipèdes. Pauvre enfant….

L'Enwr ne pouvait que se sentir plus proche du Corbeau, lui qui avait jadis soigné des oiseaux, lui qui était lié à la gardienne des cieux nocturnes. L'autre oiseau ne retint qu'incroyablement peu son attention, si bien qu'il ne s'en rendit pas compte, et ne se posa aucune question à ce sujet. Etait-il possible qu'il soit sensible à la véritable nature de celui-là ? Difficile à dire, encore plus à croire et justifier. Peut-être n'était ce que le métal qui rendait invisible ce qui l'entourait. Avant qu'il ait pu réagir, l'Enwr s'était remis debout sur ses papattes, et s'était rapproché. Il entendit, oui… Que le Corbeau avait été trouvé blessé. Une crainte qui s'écartait. Il entendit… Oh, son esprit commençait doucement à lui créer un rêve. Cette forêt était immense, et accueillante. Les arbres n'étaient peut-être pas les mêmes, c'était tout de même cette forêt qui l'accueillait comme on accueille son enfant, dans une grande étreinte chaleureuse et à nouveau apaisée. Tout allait mieux, tout allait bien se passer. Il avait un instant fermé les yeux. Les arbres autour de lui veillaient, dans ce silence respectueux dont se parent parfois les bipèdes quand la nuit vient se mêler à eux. Il souriait, doucement. Aerin, Aerin…

"- Blanche blanche neige…."

Une comptine. Il murmura le début de cette comptine, rouvrit les yeux. Son regard gris croisa celui du corbeau, et il ajouta pour son bipède, sur le ton de la confession:

"- Faites attention à Nox." Mais si l'on pouvait croire alors qu'il avait fini de chantonner, ce n'était pas le cas. Après un bref temps de silence, il reprit, bas, tendre comme s'il chantait pour plus fragile que lui: "Blanche blanche amie, dansait au coeur de la nuit. Ni grondement ni haine, dans une chute aussi sereine." Il avait reculé, d'un pas à peine, observant à nouveau le ciel. Il attendait quelque chose, de là-haut. Des ombres, peut-être, et de blancs flocons de lumière pour se poser sur ses épaules, pour lui indiquer comment chanter en hiver. Rien ne vint. Pourtant, il arborait le sourire heureux du petit elfe dont on avait comblé les attentes. D'un bond, il revint vers Saemon, lui tendit la main. Et lui, danserait-il, comme Crissolorio jadis ? "Blanche blanche neige, sur un beau manteau d'ébène. Ce tendre vent m'entraine. Qu'il me ramène au Domaine..." Une intuition lui souffla que le Corbeau ne danserait pas Il ramena sa main contre son coeur, avec un rire qui ressemblait au bruit d'un petit oiseau, pas moins aiguë, agitant ses blondes mèches, les faisant rebondir. Il lui avait répondu. Ainsi, il savait: Eawyn Aerin était baptistrel. "Ne voulez-vous pas chanter ?" Avec son masque, le chant aurait une teinte irréelle. Il voulait entendre cela. Tout allait bien, ils étaient entre des arbres.
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MessageSujet: Re: C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] Icon_minitimeDim 9 Aoû 2015 - 18:20

D’accord… Cet Elfe était inconscient de ce qui l’entourait… Ou jouait vraiment bien le jeu… Le Corbeau se demandait d’ailleurs s’il ne serait pas mieux de rendre l’Elfe littéralement inconscient, afin de préserver le peu de stabilité mentale qui lui restait. Quant à l’Elfe, à le voir aller, il était certain que ce n’était ps la première fois qu’Il avait reçu un pain… à la vue de Nox, il s’était perdu dans son Esprit, visiblement. Le Corbeau aurait pu crier, cela ne l’aurait sans doute pas sortit de son espère de transe. Avant l’avenu du Seigneur Blanc, il était dit que les Elfes partageaient un lien particulier avec les animaux et la nature en général. Ou bien il assistait à une scène du genre, ou bien il avait devant lui le premier elfe déficient mental. Il n’aimait pas, mais vraiment cette situation. Le monde était prévisible habituellement, cela permettait au chasseur de se préparer mentalement à un affrontement éventuel. Mais dans le cas de Sywel, c’était pareil à tenter d’Anticiper un point précis ou une goutte d’eau tombée du ciel allait s’écraser.

Il fronça ses sourcils invisibles sous son masque lorsque l’Elfe l’avisa de faire attention à son Oiseau. Il était idiot ou quoi? Il venait de lui expliquer qu’il avait sauvé cette bête et qu’il était un allier indispensable pour lui… Bon, il ne le savait pas, mais l’humain avait déjà mangé l’un de ses animaux. Bien évidemment, dans une situation où il n’avait que ce choix ou la mort, mais tout de même. S’il savait cela, l’elfe aurait eu des raisons de se méfier des bonnes intentions de l’archer à l’égard de ses bêtes, mais ce n’était pas le cas. Il recula d’un pas, yeux vers le ciel, et le chasseur de prime dut faire des efforts surhumains afin de ne pas laisser sa curiosité prendre le dessus. Ce n’était pas visible, mais il était très, très agacé par la scène actuellement. Il avait mieux a faire que de voir un elfe étrange faire des étrangetés et parler de myrtille! Entre autre, il devait aller manger, sans quoi il commencerait à voir des points noirs danser.

Et en parlant de danser, voilà que Le Corbeau venait de recevoir une invitation de l’Elfe. Il ne fit que le fixer, sans pouvoir masquer une certaine violence dans son regard. Il n’avait pas l’intention de jouer au passif bien longtemps. Il était le genre d’homme incroyablement patient pour la majorité des aspects de sa vie, mais dans le genre de situation dans laquelle il se trouvait, sa patience prenait un coup… ou Dix. Mais cette dernière fut récompensée, au moins… L’Elfe mentionnât le domaine dans sa… « Chanson »… Ou bien il avait vu l’appât et avait décidé d’y répondre de son plein gré, ou bien il avait tout simplement mordu à l’hameçon. Un long frisson lui traversa le dos lorsqu’il associa ces récentes informations ensembles. Eawyn Aerin était un baptistrel et Dawan Sywel était son apprentie baptistrel… Cela n’aidait vraiment pas à la tâche… Un baptistrel dans l’ancien régime était neutre de toute gouvernance. Politiquement neutre… Rien pour aider le chasseur à se faire une idée sur l’alignement politique du petit elfe devant lui, ou de son maitre, quelque part, plus loin. Les baptistrels ne mentaient pas et surtout, ne tuaient pas… Mais le Corbeau savait depuis longtemps qu’il y avait bien pire que la mort.

Avec un potentiel grand mage dans les environs, le chasseur n’eut d’autre choix que de presser les choses. Il ne pouvait pas permettre à l’apprentie de prévenir son maitre, sans quoi les choses allaient se corser, et il ne voulait pas cela. Combattre un mage était très agaçant et fatiguant, et l’humain n’avait pas ce genre d’énergie à donner. Il siffla brièvement, et ses deux oiseaux s’envolèrent, afin de laisser à leur maitre l’amplitude de mouvement dont il avait besoin. L’Elfe venait de lui demander s’il voulait chanter. Une question sans sens vu la situation, sans profondeur, considérant ce que l’homme s’apprêtait à faire. Il rangea sa flèche dans son carquois et dégaina du même geste une autre flèche. Noire, un peu plus large et massive que son homologue tordu.

-Le Corbeau est un triste oiseau, Elfe. Il ne chante que la mort.

Il encocha sa flèche sur son arc tout en parlant froidement à l’elfe.

-La prochaine chose qui sortira de la bouche de l’elfe sera la réponse à la question du Corbeau. Un autre geste, un autre mot, un silence prolongé et l’elfe chantera l’hymne des morts.

La flèche dont il venait de s’équiper n’était pas létale, mais soporifique. Cela, il n’avait pas à le dire à l’elfe. Le chasseur savait que les Baptistrels ne pouvaient mentir, alors Sywel serait forcé de répondre à la question. Tout autre commentaire ou un silence sonnerait une réponse négative à sa question, et l’archer mettrait enfin sa cible à terre.

-Dawan Sywel et Eawyn Aerin sont-ils des Protégés?
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MessageSujet: Re: C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] Icon_minitimeDim 9 Aoû 2015 - 23:22

Comme des connaissances anciennes, secrètes, comme des sens inconscients, un ensemble d'éléments inconnus avait alarmé Dawan. Les premiers battements d'ailes des corbeaux lui suffirent, voilèrent son regard d'ombre. Il savait. Il savait, avant même le premier geste de Saemon vers son arc. Les oiseaux avaient un langage particulier et, normalement, un envol sans danger était précédé de signes. Ils n'avaient pas eu lieu. Saemon allait l'attaquer.
Un très fort sentiment d'intuition, il ne pouvait pas émettre le moindre doute là-dessus. Tandis que le Corbeau se saisissait de son arme, il réfléchissait à toute allure. Il était déçu d'avoir à en arriver là. Déçu aussi de n'avoir pas réussi à faire entendre raison à l'Ombre quant à son sens des priorités. Tristesse. Il eut une inspiration plus forte, sorte de soupir inversé. Il savait le danger, mais n'arrivait pas à avoir l'envie de fuir, maintenu par la sécurité plus tôt éprouvée, ces arbres qui persuadaient son corps, ses jambes, qu'il n'avait pas à s'enfuir, que tout allait bien se passer. Pourtant, il ne pouvait rester inerte. Il fallait faire quelque chose… Pour lui, ou pour l'Ombre, mais quelque chose. Cette histoire ne pouvait finir ainsi, c'était bien trop laid ! Un Protégé, rencontrant un Théocrate, partageant de communs intérêts avec lui, et… Se faisant flécher. Non, définitivement, ce n'était pas du tout le bon ton. Qu'avait-il loupé pour en arriver là ?

Ce n'était pas la question. La question était plutôt: comment diriger l'Ombre sur des pas plus lumineux ? Le voulait-elle seulement ? Imperceptiblement, Dawan se mordit la lèvre. Son intuition lui soufflait, plus bas, que c'était trop tard. Dans un premier temps, il refusa de la croire. Mille idées pssèrent dans son esprit, des chants doux, des soins aux oiseaux… Mais les oiseaux n'étaient plus là. Cette chance-là s'était envolée. Et le Corbeau parlait à nouveau. Ne chanter que la Mort… Oh, il était des chants à Mort qui n'étaient pas tristes ! Dawan le savait fort bien, lui qui avait si souvent prié cet Esprit. Plus que la tristesse, les chants qu'il connaissait liés au frère de Vie étaient souvent très beaux, teintés d'émotions profondes, celles que les mortelles partageaient, connaissaient, et face auxquelles ils ne savaient rester de marbre, endurcissant leurs coeurs, pleurant à chaudes larmes, ou posant le genou à terre, humiliés. Des chants bien différents de ceux à Feu, ou Vie, marqués parfois par une énigmatique distance. Il aimait ces notes-là. Elles revinrent à sa mémoire, sans qu'il en fasse quoi que ce soit pour le moment.

Un ultimatum. Dawan savait les reconnaître, mais habituellement, il s'en moquait éperdument, passait à côté, n'y croyant guère. Les ordres n'étaient que des façons agressives de formuler des demandes. Cette fois-ci, néanmoins, il perçut particulièrement bien ce qu'il y avait derrière, porté par l'intuition née des ailes sombres. Les corbeaux auraient pu lui dire de vive voix "nous savons qu'il tirera une flèche sur toi" sans différence. Chaque seconde métamorphosait un peu plus cette prédiction tacite en certitude. Horrible, écoeurante certitude. À toute allure, Dawan calcula ce qu'il devait faire. Mais allez calculez, avec ce murmure qui vous souffle que la flèche va partir, celui qui chante une prière à Mort, celui qui susurre que cette situation n'a pas à être… Techniquement, plusieurs possibilités s'offraient à lui, de la fuite au combat. Mais il n'aimait pas l'idée de s'opposer à quelqu'un, et la fuite serait peut-être insuffisante. Ils étaient trop proches. Les branches au-dessus étaient trop hautes, même pour la chouette qu'il était. Restaient des sorts plus doux… Mais sa fleur soporifique nécessitait un peu de temps d'inhalation. Le Géant de Pierre…
Tout se joua alors très vite. En secondes près. Le Géant commença à apparaitre, comme Dawy avait sensiblement orienté sa main vers Saemon. Usant de forte voix, il appela d'une phrase, un chant:

"- Comprends-tu le chant d'espoir du loup qui meurt…"

La flèche l'atteignit. Un coup puissant, une déchirure. Le Géant disparut instantanément. La vision de Dawan se fit floue, ses sens se dissolvaient. Ce n'était qu'une blessure, n'est-ce pas ? La flèche avait transpercé sa faible épaule. Le sommeil l'engourdissait à folle allure, gagnait son corps, glissant par son sang, paraissait-il.

"- …D'amour…"

Il avait tout de même fini son vers, malgré sa voix blanchie par la douleur qui irradiait en lui. La main qui avait voulu invoquer le géant chercha à se porter sur son épaule. Il emportait avec lui quelques couleurs. Vert, marron, ombre… Et l'impression de partir pour un monde meilleur. Il sentit qu'il était attrapé, mais il ne contrôlait plus, désormais, ses mouvements. Il partait pour les ténèbres chaleureuses du sommeil. Une ultime pensée partit vers sa vièle, laissée auprès de son maitre. Viendrait-il ? Son maitre, et son serval, et Corinne… Pourvu qu'ils n'aient rien.
Il n'aimait pas ne pas pouvoir veiller sur ceux qu'il aimait. Mais il n'y avait plus rien.
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MessageSujet: Re: C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] Icon_minitimeVen 14 Aoû 2015 - 21:48


----------Caladon, Aldaron... Bientôt oui ! Bientôt, elle pourrait les voir tout les deux ! Bientôt, elle allait pouvoir s'assurer de l'état de santé de son Ô cher frère ! Qu'elle n'était pas sa hâte d'atteindre ce moment taaaaant désiré ! La monture que le jeune baptistrel avait eu la bonté de lui offrir était.. tout simplement parfaite. Un port altier, une attitude princière, elle était à la hauteur des dames de la noblesse ou de la haute bourgeoisie. Selon Dawan, l'apprenti d'Eawyn, cet étalon était un cadeau provenant de Fabius Kohan ! Quel honneur de pouvoir cavaler en si bonne escorte. Mais après tout, elle en était digne, n'était-elle pas suffisamment importante pour mériter cet honneur ? Profiter du cadeau d'un autre n'était pas très valorisant, certes, mais puisqu'il avait insisté, affirmant que c'était là un plaisir immense que de pouvoir aider la sœur d'Aldaron, Corinne avait accepté. Elle n'avait à vrai dire pas protesté bien longtemps, cet étalon était sublime. Elle le voulait. C'était bien elle ça, vouloir ce que les autres possédaient mais qu'elle n'avait pas. Un vieux caprice qu'elle n'avait pas pu manifester durant son enfance, grâce, ou à cause, de la générosité débordante de sa sœur Trayha. Et maintenant qu'elle avait les moyens d'acheter ce qu'elle désirait, elle ne se privait pas pour le faire. pourquoi l'aurait-elle fait après tout ?

----------L'idée de marchander avec le petit elfe s'était ainsi mise à trotter dans l'esprit de la marchande tandis qu'elle profitait de la démarche gracieuse d'Elyonor. Même en trottant ou galopant à travers le désert, alors qu'elle manquait parfois d'eau, elle restait noble dans son allure. Cette créature était une perle. Cette robe gris clair, ce crin parsemé de paillettes d'ébène, oui, indéniablement, Elyonor était un bijou qui attendait de trouver un digne possesseur. Et de l'avis de Corinne, personne d'autre n'allait pouvoir être à même de se montrer à la hauteur. Ce qui s'avéra être une bonne excuse pour faire taire le petit baptistrel lorsqu'elle trouvait qu'il devenait quelque peu pénible. Notamment lorsqu'il se mettait en tête de leur faire rentrer dans le crâne une chanson, la chantant alors à tue-tête pendant des heures. Il ne s'épuisait jamais. C'était à la fois amusant, et terriblement assommant lorsque l'humeur n'y était pas. Mais passons. Corinne avait donc décidé d'occuper ce moulin à parole en le questionnant sur tout ce qu'elle devrait savoir pour s'occuper dignement de la sublime Elyonor.
----------À en entendre la marchande, c'était presque si elle venait de se trouver un fils. Danel allait être.. surpris, lorsqu'il verrait la tête de ce frère à l'origine royale. À moins que Corinne venait de le remplacer dans son cœur par cet étalon.. Hum, non, elle avait avec son fils une trop belle opportunité d'obtenir une belle dot. Il n'avait encore que onze ans, certes, mais déjà il semblait manifester une belle silhouette. Après tout, aussi furtif eut été son père lorsqu'il est apparu, Corinne savait choisir les hommes. Pas pour leur fidélité non, en effet, mais au moins pour leur beauté et leur santé ! Dans cinq ans, elle allait récolter le fruit de son labeur et rentabiliser cette erreur de jeunesse. Dans cinq années... Mais d'ici là, elle avait d'autres pièces à frapper, enfin, d'autres préoccupations.

----------Le Cawr qu'était Eawyn avait du s'ennuyer de leur discussions animées, ou peut-être s'en amusait-il. Corinne n'avait à vrai dire pas passé beaucoup de temps à discuter avec lui pour l'instant, obnubilé par le besoin de s'occuper soigneusement d'Elyonor, ou occupée à désespérer pour son frère et à prier les Esprits de le lui ramener vivant. Terre et Feu étaient ses préférés, après tout, c'est grâce à eux deux que l'or pouvait exister en pièces ! Le fait que la forge fusse le travail familial y aidait aussi. Heureusement, comme le dit l'adage, mieux vaut tard que jamais et ainsi vint le moment où Corinne pu entrevoir une occasion d'en apprendre plus sur ce Maître Baptistrel, encore faudrait-il qu'elle la saisisse.
----------Ils s'étaient arrêtés pour bivouaquer, comme chaque fois qu'ils le faisaient depuis leur départ. Le serval avait disparu rapidement, probablement pour aller se nourrir ou chercher la quiétude d'un lieu où la musique incessante de l'apprenti baptistrel de même que leurs dialogues ininterrompus ne pourrait agresser ses sensibles oreilles. La marchande de même que l'elfe s'étaient mit à chercher du bois, de sorte de pouvoir se faire un feu de camp satisfaisant pour tenir la nuit et ainsi effrayer les bêtes sauvages. Elle s'était mise à s'habituer à leur régime elfique, et avait cessé de protester pour qu'on chasse un bout de viande. En priorité par soucis de trouver plus de danger que de nourriture. Quant aux réserves de nourriture qu'elle avait pris le soin de charger sur les sacoches d'Elyonor, elles étaient depuis bien des jours épuisées ! Ainsi occupée à ramasser du bois sec, Corinne en profita pour essayer de combler le silence oppressant, et le bruit stressant des brindilles. Elle cherchait surtout à se rassurer.

"Ne nous serions pas trop enfoncés à l'Ouest ? Que ce soit le chemin le plus court ou non, les évadés n'auraient-ils pas plutôt tentés de se rapprocher le plus possible de la frontière ?"

----------La vraie question aurait plutôt été de savoir dans combien de temps allaient-ils arriver à Caladon, et comment est-ce que cela se faisait-il qu'ils n'aient rencontrés aucuns évadés pour le moment. La peur de savoir en rentrant qu'Aldaron était mort sur le chemin jusqu'à Caladon, et ce uniquement parce qu'ils avaient fait l'erreur de ne pas prendre la bonne voie lui comprimait le cœur. Corinne en serait surement devenue folle. Mais ça, elle n'allait pas l'avouer. En tout cas, ni à Eawyn, ni à Dawan. Seuls ses frères et sa sœurs étaient dignes d'entendre telle complainte.

"Je ne remet pas en question vos talents, simplement, il est difficile d'accepter d'être dépendante des sens d'autrui pour ce qui est de se repérer, autant que pour repérer d'autres personnes."

----------Reposant alors son tas de bois sur le lieu du futur feu de camp, la marchande repartit en chercher de nouveau, s'éloignant alors un peu plus. Les arbrisseaux étaient nombreux, mais le bois se faisait encore trop vert en cette zone, aussi l'humaine fit-elle encore quelques pas, un début de fagot de bois sec dans une main, un bâton bien solide qui ne craignait pas de passer aux flammes dans l'autre. Au vu du milieu, hors de question de rester désarmer ne serait-ce qu'une seconde. Magicienne ou non. Et elle faisait bien, si elle savait ce sur quoi elle allait tomber.
----------Une voix étrange, un murmure inaudible, le murmure du vent au travers des feuilles et branches sèches ? Qu'était-ce ce bruit insolite qui s'élevait par vagues dans les environs ? Eawyn l'entendrait-il de là où il était ? Probablement pas, après tout, le camp devait être à une bonne cinquantaine de mètres désormais, et le bruit venait d'encore plus loin. Prudente, ou plutôt effrayée de tomber sur quoi que ce soit d'indésirable, Corinne cessa de bouger, son baton tenu fermement devant elle pour se défendre. Prêt à être abattu au sol afin d'user de son sort de tranquillité. Une autre voix s'éleva alors, et celle-ci, assurément, l'humaine la reconnu. C'était la petite voix innocente de l'apprenti baptistrel. C'est vrai qu'elle ne l'avait pas vu depuis qu'elle s'était mise à ramasser du bois ! Où était-il encore allé ? La voix qu'elle avait entendu était-elle de son fait ? C'était possible. Elle n'avait que rarement entendu des baptistrels user de leur magie musicale après tout. En revanche, si cette voix n'était pas de son ressort, c'est qu'il venait de faire une rencontre. Ennemi ? Allié ? Le risque de se faire capturer en même temps que Dawan était présent, et malgré l'attachement que Corinne portait à ce bout d'elfe, l'idée de risquer sa vie pour lui ne caressait même pas les barrières de son esprit.
----------Faire demi-tour et aller avertir Eawyn était la seule solution et la meilleure qui soit. Lui, il saurait comment réagir. Faisant demi-tour dans la plus grande discrétion dont elle était capable, Corinne retourna jusqu'au campement, ou du moins essaya. Eawyn et elle se croisèrent avant.

"J'estimais préférable de quérir votre aide, les combats ne sont pas mon fort, navré. Je vous suis, j'imagine que vous avez perçu la source de cette étrange voix."

----------Corinne lui emboîta ainsi le pas, tachant de suivre la marche forcée de ce géant d'elfe sans pour autant devenir aussi discrète qu'un pachyderme. Chose qui, pour une humaine, n'est pas des plus aisé, je vous l'assure !
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MessageSujet: Re: C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] Icon_minitimeSam 22 Aoû 2015 - 17:25

S'ils parvenaient à maintenir le rythme de leur voyage aussi régulier qu'il avait pu l'être jusqu'à présent, ils atteindraient Caladon dans tout au plus quelques jours. La cité frontalière marquerait la dernière grande étape de ce périple entamé presque trois mois plus tôt, à la recherche des évadés de Morneflamme. Recherches qui jusqu'à présent n'avaient pas vraiment été couronnées de succès, les rares pistes dont le petit groupe était parvenu à retrouver la trace n'ayant mené à aucun accomplissement concret. Cet échec était tout à la fois rassurant et inquiétant : rassurant, car s'il était difficile pour les protégés de retrouver leurs brebis égarées, il était vraisemblablement tout aussi compliqué pour les théocrates d'en faire autant ; mais inquiétant également, car l'hostilité des paysages traversés incitaient naturellement l'esprit à redouter le pire. Après tout, s'ils ne retrouvaient personne, peut-être cela signifiait-il qu'il n'y avait tout simplement plus personne à retrouver. Eawyn s'était cependant bien gardé de cultiver cette crainte, préférant se concentrer sur l'hypothèse selon laquelle les évadés étaient parvenus à atteindre leur objectif. Non pas qu'il se berçait d'illusions, tous n'auraient pas la chance de survivre à cette audacieuse escapade mais au moins avaient-ils eu le courage de ne pas se résigner à attendre leur fin au fond des geôles du Dragon Blanc et cela méritait d'être salué.

A l'approche de la nuit, le groupe avait découvert une clairière dissimulée sous le couvert d'un bosquet, un peu à l'écart des routes, et avait décidé d'y établir un camps pour la nuit. Fidèle à lui-même, Dawan avait succombé à la tentation d'explorer les environs tandis que Corinne, l'humaine de la Triade qui s'était jointe à eux, accompagnée du chanteterre finissait les préparatifs du campement. L'humaine et l'elfe n'avaient que peu discuté depuis le début de leur périple commun, Eawyn préférant se limiter à l'écoute distraite des intarissables échanges qui avaient ponctué la monotonie d'un voyage finalement moins animé qu'il avait pu le craindre. Curieux personnage que cette Corinne, par ailleurs. Plus pragmatique encore que la majorité des siens, l'humaine avait ce qu'il convient de qualifier comme une véritable passion pour l'argent et le commerce. Il n'était d'ailleurs nullement nécessaire de se pencher sur son chant-nom pour le comprendre, son sens de la négoce s'entendait naturellement dans cette façon typiquement marchande avec laquelle elle s'exprimait.

Parlant de s'exprimer justement, la jeune brune venait de faire entendre le son de sa voix pour confier ses inquiétudes vis-à-vis de l'itinéraire qu'ils avaient emprunté. Inquiétudes qui n'étaient pas totalement désintéressées par ailleurs : même sans tendre l'oreille, le baptistrel pouvait ressentir la subtile nuance harmonique dont s'était drapé le chant-nom de l'humaine. Rien dont le Cawr put la blâmer à vrai dire, un prisonnier n'était pas l'autre et si chacun était précieux à sa manière, il était normal que tous n'aient pas nécessairement la même valeur au regard de chacun.

« C'est une possibilité. La frontière me semblait trop gardée pour que les évadés se soient risqués à s'en approcher mais au vu de notre absence de réussite, il est vraisemblable que je me sois trompé. »

Sous-entendu qu'il n'y avait aucun mal à remettre en question ses talents. Après tout, s'il avait dû être parfait, il serait né Esprit et il était particulièrement éloigné de cette description. Tout en parlant, Eawyn s'était agenouillé pour ramasser un nouveau morceau de bois sec, égarant brièvement ses doigts le temps d'une caresse faite à son élément fétiche.

« Ne vous inquiétez pas, je comprends votre appréhension mais la terre n'est pas avare d'histoires pour qui sait l'écouter. Nous atteindrons bientôt Caladon. »

Ils en restèrent là, l'humaine retournant chercher un peu de bois tandis que le chanteterre conjuguait ses pouvoirs à ceux de son totem pour faire pousser les quelques légumes qui viendraient remplir leurs estomacs ce soir. Cette petite séance de jardinage fut cependant brutalement interrompue par un soudain sentiment de profond malaise, une altération violente de l'harmonie naturelle dans laquelle baignaient les environs. Un choc que le Cawr pouvait assimiler sans difficulté à celui d'une blessure survenue non loin de l'endroit où il se trouvait. Quelqu'un souffrait et le baptistrel le ressentait. Se dressant de sa hauteur, Eawyn abandonna ses légumes pour se précipiter dans la direction d'où lui était parvenue cette note douloureuse. Son esprit remarqua machinalement qu'il s'agissait de la direction dans laquelle s'étaient éloignés Dawan puis Corinne. A cette pensée, sa foulée gagna en amplitude, chacun de ses pas s'accompagnant désormais d'une impulsion supplémentaire, comme si la terre sous ses plantes de pieds avait voulu aider à le pousser pour lui permettre de courir plus vite. Il rejoignit rapidement l'humaine, constata sans ralentir sa course qu'elle se portait bien et la dépassa sans même prendre le temps de s'arrêter, confirmant rapidement :

« Je l'ai perçue, oui ! Vite ! »

Plus vite encore, car plus il approchait, plus il était convaincu de reconnaître l'identité de celui auquel appartenait le chant déformé par la douleur. Dawan avait fait une rencontre. Une mauvaise rencontre. Et cette perspective raviva aussitôt le terrible souvenir de son absence à Aigue-Royale, lors de ce qui était resté dans les mémoires comme la bataille de l'Aube Rouge, et les sinistres conséquences qui en avaient découlé. Au loin devant lui, une silhouette sembla bientôt se dessiner et son bras fit instinctivement glisser l'higen qu'il portait jusqu'alors dans son dos vers ses mains, tel un soldat dégainant son arme. Il commençait à peine à distinguer la forme allongée du petit elfe blond surplombé par l'ombre menaçante d'un archer masqué lorsque ses doigts effleurèrent les cordes, sa bouche s'ouvrant sur les premières notes du chant qui vint accompagner le premier son de l'instrument. Aussitôt, le chant d'Aetas* figea le monde tout autour du baptistrel, drainant dans son espérance de vie les quelques minutes qu'il volait au flux normal du temps pour secourir son disciple. Dans l'urgence, c'était le seul moyen qu'il avait trouvé pour ne pas laisser à l'individu masqué la possibilité de décocher un nouveau projectile mortel.

A présent qu'il était seul à pouvoir encore se mouvoir et évoluer, Eawyn rejoignit le blessé et l'agresseur de ce dernier, sans cesser de chanter. La seule voix du baptistrel suffisait désormais à maintenir le sort en place, aussi Amar'amdir retrouva-t-il sa place tandis que le chanteterre se penchait sur le corps allongé de son apprenti. Il devait faire vite, chaque seconde qu'il passait dans cet état de transe était une seconde de moins qui lui serait accordée avant que Mort ne vienne caresser son âme. Avec des gestes vifs et précis, ses bras enserrèrent le petit elfe qu'il souleva et emporta à quelques mètres de là, loin de la trajectoire menaçante de l'archer masqué. Eawyn tournait encore le dos à ce dernier lorsque les dernières notes de son chant franchirent ses lèvres, libérant aussitôt l'écoulement normal du temps. Une poignée de secondes, c'était tout ce dont il disposait encore à présent. Une poignée de secondes avant que ceux qui l'entouraient ne comprennent ce qui, à leur yeux, venait de se produire instantanément. Le Cawr baissa brièvement les yeux sur son apprenti et lui adressa un sourire confiant. La blessure n'avait rien de véritablement sérieux et ne porterait à aucune véritable conséquence, il n'était pas même nécessaire d'être baptistrel pour la guérir.

« Je croyais que nous avions convenu que tu te méfierais des inconnus, aurais-tu oublié que nous sommes encore en Théocratie ? »

En dépit de l'anodine réprimande, sa voix s'était faite douce et chaleureuse, trahissant son soulagement de le savoir sauf.
Le sourire du chanteterre s'effaça cependant rapidement tandis qu'il se retournait vers l'archer masqué, fronçant les sourcils tandis que sa voix se faisait à présent grondante, aussi grondante que pouvait l'être la terre et la roche en préambule au séisme qui viendrait en secouer la surface :

« Je suis Eawyn Aerin, chanteur de la terre et gardien de l'ordre baptistral. J'aimerais connaître l'identité de celui qui me fait face ainsi que les motivations qui justifient qu'il se permit d'ainsi blesser un jeune elfe innocent. »

Il ne pouvait se permettre de quitter du regard l'homme masqué, mais consentit néanmoins à prendre le risque de concentrer une part de son attention sur l'endroit où se tenait Corinne, à quelques mètres derrière lui. A cet endroit, la terre répondit docilement à la volonté de son chanteur, lequel venait d'user de sa magie pour tracer quelques mots aux pieds de l'humaine : Dawan a besoin de soins.




* Chant d'Aetas : ce sort permet d'arrêter le temps de quelques secondes à quelques minutes. Seul le baptistrel n'est pas figé dans le temps. Cela lui permet alors d'agir avant que l'inéluctable ait eu lieu. Mais ce chant a un prix : chaque instant figé sera du temps pris sur le temps de vie du baptistrel.
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MessageSujet: Re: C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] Icon_minitimeLun 24 Aoû 2015 - 17:16

Il n’avait qu’à prononcer un mot. Décliner cette interrogation et il se sauverait la peau. Mais cet elfe devait être trop stupide pour le réaliser… Non… Pas stupide. Il y avait quelque chose de particulier chez ce dernier, quelque chose que Le Corbeau n’avait vu que dans le regard de la Gamine autrefois; la pureté. Une tâche blanche sur fond noir. Une blancheur qu’il allait maculer de rouge. C’était à croire que Sywel ne s’était jamais retrouvé face à un ennemi. Autrement, le chasseur n’Arrivait pas à concevoir une raison valable qui expliquait ce pourquoi il était toujours vivant. Malheureusement pour lui, il ne répondit pas la bonne chose. Le Corbeau aurait attendu un peu, tel qu’il l’avait mentionné, mais l’invocation magique qui saillit devant lui fit taire toute objection et hésitation. En moins d’une seconde, il banda son arme et envoya son projectile directement dans l’épaule du petit elfe. Après trois ans, il ne tirait plus de façon létale. Il avait brisé son réflexe de viser les points vitaux. Cela ne ralentissait pas sa vitesse en cas de conflits, un tir réflexe ne se trouvait plus aussi terminale que par le passé, voilà tout.

Il n’y croyait pas… Une flèche à travers sa chair et cet Elfe continuait de Parler! Il avait fauché des Nordiques moins tenace pour l’Amour de tout ce qui est Divin! Il avait croisé des diplomates moins loquaces et des marchands moins lassants! Au moins, ainsi assommé par le Venin Noctare, l’apprentie Baptistrel aurait la grande occasion de se la fermer un peu et de laisser le chasseur réfléchir un instant. C’est tout ce qu’il avait à sa disposition de toute façon; un instant. Il se doutait bien que l’absence prolongé de l’elfe dans les parages allait provoquer un remous chez son maitre. Il déposa respectueusement Murmure au sol près de lui lorsqu’il s’accroupit devant sa cible. Ses traits juvénile et lisse appartenait définitivement au Beau peuple, mais étrangement, tant d’absence de défaut le malaisait plus qu’il ne le fascinait. La peau devait être marquée de cicatrice, c’était un impératif. Le temps devait laisser sa marque, sans quoi la chair n’était qu’un tableau vierge. Avec aise et précision, il retira son projectile de l’épaule de l’elfe. Sans prendre le soin de la nettoyer, il la remit dans son carquois. Il devait se hâter avant que… Un battement cardiaque violent au loin, puis un autre… Était-il déjà trop tard? Il distinguant les silhouettes en approches entre les arbres, sans pouvoir distinguer parfaitement le trait sur le moment présent. Il se releva, mains sur son arc et se redressa de toute sa grandeur, planter sur ses pieds. Il allait devoir se battre.. Il avait espéré un déroulement plus paisible, pour une fois…

Une pression sur son épaule, puis un autre de l’Autre côté; Nox et Ergot venait de se poser à nouveau sur lui. Sans doute s’étaient-ils envolés lorsque l’archer avait attaqué, il ne saurait dire, sa concentration avait été ailleurs. Il ne détectait plus Diès, elle devait donc soit être partit rejoindre Souffle, ou bien elle s’était éloignée suffisamment pour faire taire sa présence. Le Corbeau avait une flèche régulière installé à sa corde. Une flèche tordu aux extrémités tranchantes et dentelé; Sa création et sa flèche fétiche, employé abondamment et n’ayant plus à prouver son efficacité. Il attendait le bon moment pour envoyer cette dernière. Tirer trop tôt et un mage pourrait parer son attaque. Plus la distance s’amenuisait, plus ses chances d’Atteindre sa cible de façon critique augmentaient. Mais voilà que quelque chose d’imprévue arriva; le corps de l’elfe près de lui disparut! Enfin, façon de parler. Il l’entendait toujours, son cœur battait toujours dans le secteur, pareil à celui de la femme et de l’elfe devant lui. Son adversaire avait changé d’emplacement, tout comme l’apprentit, sans que le tmeps ne compte son déplacement… Le chasseur connaissait bien le potentiel incroyable des Baptistrel, mais en voir un en action était toujours aussi impressionnant.

Le regard bestial perçant son masque d’acier, le Corbeau détaillait le nouveau venu. Il n’avait rien d’un guerrier, évidement, et était « armé » d’un instrument de musique, ce qui en disait long sur ses capacités physiques. Un mage, pur et dure devant lui. Cela promettait d’être très intéressant. Sa présentation fut suffisante pour que le Corbeau considère la précise particule sous ses pieds. Il comprenait qu’Aerin avait un avantage sur lui actuellement, par sa magie et son élément, mais le chasseur avait plus d’un tour dans son sac. Il s’était voulu menaçant, mais ses paroles étaient bien pâles face à son potentiel supposé. Le Corbeau se fiait au geste, et non pas aux paroles.

-Le Corbeau se rappelle de votre visage, Baptistrel. Depuis quand un chanteur demande-t-il permission avant de s’Introduire dans l’esprit des autres?

Sa voix modifiée par son masque buccale magique était en son sens plus effrayant que le grondement du Baptistrel, mais c’était là un point de vu subjectif. Que des paroles, encore une fois. Il se souvenait pertinemment de sa première rencontre avec un baptistrel. Il se souvenait de son visage et de son affinité, mais son nom était perdu en son esprit. Il se rappelait néanmoins qu’il ne s’était pas gêner pour aller cueillir son patronyme à même son esprit sans considération de son avis sur ce dit nom. C’était un morceau maudit de son passé qui n’avait pas raison d’être exposé, mais cela n’avait pas empêché le baptistrel de l’évoquer. Il se rappelait aussi parfaitement de la rencontre, du visage des personnes présentes, Elfe, humain, vampire et dragon. Un moment rare de sa vie, qu’il regrettait à présent.

-Vous êtes sur les Terres du Seigneur Blanc, Protégé. Le Maitre intime votre Mort, ou votre capture. Votre apprentie fut prévenue. Le Corbeau vous prévient également.

Mais il ne lui demanderait pas de se rendre. Après tout, qui se rendait de la sorte? Personne… Même les êtres les plus faibles risquaient la fuite plutôt que de devoir faire face à Vraorg. Il les comprenait de ce côté, ironiquement. Un elfe endormi, une femme et un baptitrel en pleine possession de ses moyens. Deux adversaires potentiels. Un mage au potentiel extrême et un autre au potentiel inconnu. Il allait se méfier. Prudent, il préférait attendre avant d’entamer les hostilités. Sn adversaire était en colère. La colère était prompte à l’impatience et aux erreurs commises par la faute de cette dernière. L’archer était patient, il saurait donc attendre. Sur son épaule gauche, Nox croassa sombrement, sans doute nerveux de la scène. Sur ses gardes, le chasseur guettait une ouverture. Il en avait toujours une, il suffisait juste de la détecter.
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MessageSujet: Re: C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] Icon_minitimeDim 30 Aoû 2015 - 2:07


----------Le bon côté des choses avec les Baptistrels, c'était cette capacité à ne pouvoir mentir, jamais, en aucune circonstances. Le mauvais, c'était que de par ce fait, ils ne pouvaient rassurer quelqu'un en lui mentant, de manière à cacher suffisamment la vérité pour se montrer confiant. C'était autant une bonne qu'une mauvaise chose finalement. Au moins en ce moment la marchande n'allait pas s'entourer de vaines illusions. En effet, elle était fixée. Aldaron avait possiblement pris un autre itinéraire... Mais au moins allaient vite pouvoir confirmer leurs doutes, puisque Caladon se révélait être proche. La nouvelle s'était voulu aussi sincère que rassurante, et la marchande s'en satisfit, elle n'avait pas besoin de plus, et surtout, il aurait été malvenu d'insister d'avantage, autant qu'inutile.

----------Dans un tel lieu, à l'écart de tout, Corinne n'était pas en posture de prendre de décisions par elle-même, suivre le groupe et se fier à leur avis était la meilleure des solutions. Jusque là cela l'avait réussi, aussi n'y avait-il pas de raisons qu'elle ai à regretter ce choix. C'était du moins ce qu'elle s'était imaginée. Dawan n'avait alors pas encore décidé de partir à l'aventure, sot qu'il était !

----------Si l'on eut dit qu'Eawyn était un baptistrel lié à l'élément de la terre, il se déplaçait pourtant aussi vite que le vent. À peine Corinne l'eut-elle aperçu que déjà il l'avait dépassé pour se diriger vers la source du potentiel danger. C'est tout juste si la marchande pu finir sa phrase que déjà il avait disparu. Après quoi bien sûr l'humaine se hâta d'essayer de le rattraper, tout en essayant de ne pas se fouler une cheville ou renter par mégarde dans un arbuste. Autant dire qu'elle n'allait au final pas bien vite la marchande ! Mais elle arriva tout de même. Il ne sert à rien de se hâter, il suffit de partir à point. C'était bien une des choses que Corinne se plaisait à répéter. À partir du moment où une affaire est lancée, il ne faut pas se précipiter, mais s'assurer d'arriver à l'objectif fixé. Le temps n'est qu'un facteur à oublier, ou à exploiter à bon escient, mais en aucun cas il ne faut le laisser nous influencer.

----------En parlant de temps, Corinne Triade eut le loisir d'observer une aberration de son expression dans la plus étonnante représentation. Parvenue sur le lieu où Dawan se situait, ainsi qu'un homme à l'aura sinistre armé d'un arc à la corde relâchée, voilà que quelques instants plus tard, le petit baptistrel venait d'être téléporté aux pieds de son maître, lequel se tenait un peu plus en qu'il y a quelques instants. Quelle comédie avait donc été jouée là, le petite bonne femme n'en avait pas la moindre idée, mais le message qui s'écrivit à ses pieds, lui, était on ne peu plus clair !

"Dawan a besoin de soins."

----------À la bonne heure ! Le soigner ? Se rendait-il compte de ce qu'il était en train de demander à la marchande, ce Ô grand maître baptistrel, sachant plier le temps à sa volonté et faire parler la terre ? Espérait-il franchement qu'une femme dirigeant les affaires du marché le plus florissant du continent soit capable d'exécuter un soin, à quelqu'un, qui de prime abord, était, lui aussi un baptistrel ? Était-ce bien cela que l'on était en train de demander à Corinne Triade ? Et bien, il semblait que oui, en effet... Dans quel sac d'or s'était-elle donc jetée ? Pas un sac plein, ça, c'était certain ! Cela ressemblait plus à un sac rempli de ferraille inutile. Tout ça pour dire que Corinne était bien incapable de pouvoir soigner Dawan, et qu'elle se sentait comme étant au bord du comptoir. Deux Baptistrels, et l'on cherchait encore quelqu'un pour les soigner...

"Dawan, mon petit, il va falloir que tu tienne le coup..."

----------Il était plus grand et plus vieux, certes, mais quelle différence cela faisait-il donc ? Aldaron aussi était de ce bord, cela ne l'avait pas empêché d'être le petit frère de Corinne. Et si l'on se fiait au comportement de ce Enwr, il n'était pas près de pouvoir être considéré comme un adulte. Donc pour l'instant, ce serait "mon petit", et ce pour encore un temps considérable.
----------Sitôt qu'elle eue finit de parler, la marchande rejoignit Eawyn, et donc Dawan, se hâtant de soulever le petit elfe du côté où il était indemne pour l'emmener plus loin. Chose plus difficile qu'il puisse en paraître étant donné le peu de force que possédait la marchande... Mais il était tout à fait hors de question de rester à portée de flèche de cet ennemi, quelque fut la protection qu'était en mesure de leur fournir Eawyn. Lorsqu'elle estima être assez éloigné - une petite dizaine de mètres - elle s'agenouilla au près de Dawan, essayant alors d'enlever le morceau de tunique qui jouxtait la blessure. Sa manche arrachée, elle pouvait ainsi éviter que cela ne s'infecte trop, encore qu'en tant qu'elfe, peut-être ne craignait-il rien sur ce bord là. Mais c'était bien la seule chose que pouvait se vanter de savoir faire l'humaine, aussi ne réfléchit-elle pas au fait qu'un elfe puisse réagir différemment d'un humain fasse à une blessure. la flèche n'était plus là, une bonne chose en soit puis qu'ainsi elle n'avait plus à la retirer. En revanche, l'enlever avait amoché plus encore la plaie, et celle-ci coulait de manière inquiétante. Bien trop pour que la marchande puisse garder contenance. Heureusement, elle était agenouillé non lieu d'un bosquet, et n'avait pas grand chose à offrir a vu des maigres repas qu'ils avaient fait. Mais la douleur dans le sternum qui précéda la remontée, de même que le goût infâme qui subsistaient alors en bouche suffisaient à rendre le moment insupportable. Une rasée d'eau aurait fait du bien, si seulement elle n'avait pas out utilisé pour essayer de rincer la plaie.
----------Fouillant les affaires de Dawan, Corinne essaya de trouver une potion qui aurait pu le guérir de sa plaie, mais tremblotante qu'elle était, elle n'y parvint pas, et du se résigner à rester agenouillée devant le corps du petit elfe, à le regarder d'au dessus.

"Si tu pouvais me donner quelque remède que ce fut, j'apprécierais pouvoir te l'administrer. Je n'en ai point trouvé pour ma part. Désolé."

----------Elle l'était, sincèrement. Chose qui en soit est rare. Toutefois, on se demandait si ce "Désolé" l'était, le ton de la marchande n'étant pas pour le moins expressif sur le moment. C'était à se poser la question de savoir si elle ne s'excusait pas plutôt par ce qu'elle prévoyait de boire elle-même le remède pour se guérir de la douleur dû à son mal-être précédent.
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MessageSujet: Re: C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] Icon_minitimeDim 30 Aoû 2015 - 19:00

La voix de son maître… Il l'avait perçue, à travers la brume cotonneuse qui s'était emparée de son esprit et de son corps. Le sens des mots était loin. Mais la douce chaleur d'un nid de terre l'enveloppait, comme les bras protecteurs d'une mère. Il pouvait dormir sans souci, le petit Enwr. Son Cawr veillait sur lui. Quel danger pouvoir alors être vraiment menaçant ?
Le rêve s'adapta à tout cela. Véritable anguille, il se glissa dans son esprit, pour le maintenir dans ce venin si agréable que l'archer avait glissé en ses veines. Vicieux, il lui présenta ce qui aurait pu être la réalité: le visage de son maître, en contre-plongée, avec un sourire que l'apprenti aimait beaucoup lui voir, même s'il s'était fait bien trop rare à son goût. Un sourire si plaisant à voir que Dawan avait envie de le lui rendre, pour peut-être le faire durer plus longtemps. Mais le sien serait un petit sourire affaibli par la paresse, rendu vivant par l'idée que tout n'avait été qu'un rêve. Il avait nonante ans. Rien ne pouvait porter atteinte à l'harmonie qu'il trouvait un peu plus chaque jour auprès de ses nouveaux frères. Peut-être que son sourire traversa le mur du sommeil et de sa paralysie. Ce petit sourire tout ravi, tout attendri par ce passé si incroyable qu'ils avaient laissé échapper. Mais c'était bien peu probable. L'effet de la flèche était encore bien puissant, le petit elfe était loin, loin… Auprès de son maître. Alors qu'il songeait au flot du temps.

Parlant de flot, il y eut une fuite. Un trou dans le sol qui apparut. L'eau s'élança vers le ciel. Un geyser ! À nouveau, Dawan entendit la voix de son maître. Echo de la réalité, véritable création du rêve ? Difficile à dire. Pour l'Enwr, tout paraissait réel. La voix était présente, lave en fusion prête à jaillir, la douleur dans son épaule était là, même si plus faible… Et cette expression sur le visage de son maître était très réaliste. Le dialogue qui suivit fut des plus… Abscons. Eawyn accusa Dawan d'avoir "encore" cherché à planter des choux-fleurs dans la fontaine de vif-argent. C'était n'importe quoi ! Il n'avait jamais fait cela ! Il y avait pensé, certes, mais il ne l'avait pas fait ! L'Enwr se défendit avec vigueur face à cette accusation. Ce n'était pas ainsi qu'il connaissait son maître, accusateur, voyant le mal là où seule la maladresse règnait, et… Et les choux-fleurs ne poussaient pas dans l'eau, bon sang ! Du moins, pas avec l'eau en guise de terreau ! Eawyn ne voulait rien entendre. Il prétendit que cela blessait un jeune elfe innocent. Du bout de la main, il désigna la créature à ses pieds. Un tout petit dragon, tout blanc, qui croassait. Alors Dawan n'y tint plus. Il prit le petit dragon dans ses bras, pour le réconforter.

La douleur irradia son épaule. Le rêve devint filandreux, difficile à saisir, contrôlable dans son intégralité par l'état de semi-conscience dans lequel on l'avait projeté. La réalité devenait plus perceptible. Le sommeil gardait son corps incapable du moindre mouvement. Pourtant, il aurait voulu porter sa papatte à son épaule, qu'il sentait moite du sang qui ruisselait. La flèche y était-elle encore ? Il croyait la sentir… Ce n'était peut-être qu'une impression.
En revanche, et alors que ses rêves s'apprêtaient à dévoiler comment Aldaron rendait ses cheveux doux avec un petit couteau et un panier de pommes, la voix de Corinne lui apparut, distincte et proche. Réelle. Il le sut immédiatement. Qu'avait-elle dit ? Remède, remède… Pourquoi ne chantait-elle pas ? Ah oui, les humains n'utilisaient pas le même sort. Et le sort qu'il avait pu observer paraissait… Ce n'était pas exactement la définition que Dawan aurait donné à "délicatesse", par exemple. Oui, quelque part, il était fort bien que Corinne ne puisse par magie le soigner ! Mais elle ne trouverait rien sur le petit Enwr qui puisse lui permettre de compenser cela. Oh, elle n'avait pas à être désolé, cela arrivait même aux meilleurs. Et dès que Dawan aurait fini sa sieste, il chanterait, et aucun d'eux n'aurait plus à s'inquiéter. "Eux"… Oh, Dracos, c'était vrai ! Eawyn, Le Corbeau…! Etait-ce leurs voix qu'ils percevaient ?
Totalement immobile, le elfe parvint tout juste à faire sortir quelques mots de ses lèvres: "Nourrir… Le corbeau…" Il espérait que Corinne comprendrait. Le sommeil le happait de nouveau, comme si l'effort n'avait fait que rendre plus fort l'effet de cette flèche qui n'aurait pas dû être.
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MessageSujet: Re: C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] Icon_minitimeMer 9 Sep 2015 - 13:57

Lorsque l'archer masqué s'exprima, ou du moins lorsqu'Eawyn put supposer que les voix qu'il percevait tout autour de lui émanaient bien de l'agresseur de son apprenti, le chanteterrre eut un haussement de sourcils réflexe, jetant de rapides regards de part et d'autre de la petite clairière dans laquelle ils se trouvaient. Des arbres, des buissons, quelques pierres, un lièvre qui détalait rapidement vers son terrier. En somme, rien de remarquablement inhabituel dans un bosquet de sous-bois. Rassuré, quoique le chanteur qu'il était demeurait troublé par l'idée qu'un individu put ainsi souhaiter modifier la nature profonde d'une voix, Eawyn reporta sa pleine attention sur celui qui se qualifiait lui-même de Corbeau et plus particulièrement encore sur les mots que ce dernier avait formulé. Il se rappelait son visage ? Donc il le connaissait ou l'avait déjà croisé, et non seulement connaissait-il ses traits mais il semblait également en connaître plus long que la moyenne sur les pouvoirs des baptistrels. Avec peut-être une pointe d'animosité pour saupoudrer la révélation, mais il était difficile d'en jurer tant le masque déformait l'harmonie naturelle de la voix de son porteur. Souvenir d'une mauvaise expérience au contact de l'ordre baptistral ? Possiblement, ce ne serait pas la première fois que les dons de cette magie si particulière attiseraient jalousie ou rancoeur, mais cela n'en faciliterait pas la tâche présente du chanteterre. Ce dernier inspira lentement, profondément, domestiquant de son mieux la colère grondante qu'il éprouvait à l'idée que son Enwr avait été blessé. Lorsque la pression de son courroux fut retombé, il s'efforça de rassurer leur agresseur :

« J'entends ce que vous êtes, Corbeau, et il est vrai que je ne peux rien faire pour l'empêcher mais je n'en reste pas moins libre de choisir d'écouter ce chant ou non. Si vous ne m'y contraignez pas, je n'ai aucune raison d'y chercher vos faiblesses. »

Le ton baptistral devrait suffire à convaincre le mystérieux Corbeau de sa bonne foi, restait encore à souhaiter que cela permettrait de rassurer les craintes que semblait nourrir cet homme vis-à-vis de ses secrets. La tension grimpa néanmoins d'un cran lorsque l'archer intima son sinistre avertissement, mais les armes restèrent baissées et la magie demeura inutilisée pour quelques instants encore.

« Je prends bonne note de cet avertissement et je vous remercie de votre prévenance, c'est un noble geste de votre part. Geste auquel je répondrais d'ailleurs en vous alertant à mon tour : ni la mort ni la capture ne sont des éventualités qu'il nous est permis d'accepter sans combattre. »

Tout en parlant, Eawyn avait laissé glisser lentement sa jambe droite vers l'arrière de sorte à se présenter légèrement de biais par rapport à son adversaire potentiel. Posture certes plus défensive qu'agressive, mais posture qui n'en soulignait pas moins sa détermination à ne pas se laisser prendre si facilement.

« Nous sommes deux et vous êtes seul, nous sommes entourés d'arbres et de végétaux qui sont autant d'alliés pour ceux familiers de la magie de mon peuple et enfin, même le sol sur lequel vous reposez en ce moment représentera un danger pour vous si nous sommes amenés à devoir nous défendre. J'entends bien que vous devez accomplir la volonté de celui que vous servez, mais pensez vous vraiment qu'essayer de nous arrêter dans ces conditions soit le meilleur moyen d'y parvenir ? »

Probablement pas, à moins que l'individu masqué ne fut particulièrement confiant en ses propres capacités. S'il n'y avait eu l'enchantement du masque pour perturber ce qu'il entendait, Eawyn aurait pu essayer de percevoir le degré de témérité et d'assurance de leur agresseur dans les subtiles nuances de son timbre de voix, mais il semblait peu probable que le principal concerné ne daigna dévoiler son visage.

« Le but de notre voyage est d'apporter notre aide à ceux qui en ont besoin, nous n'avons aucune intention belliqueuse et cherchons simplement à nous reposer, ce d'autant plus à présent que nous devons soigner la blessure de mon apprenti. Aussi, voici ce que je vous propose : baissez vos armes et constituez vous prisonnier, nous vous garderons sous notre surveillance pour cette nuit mais nous vous relâcherons lorsque nous reprendrons la route, aux premières lueurs de l'aube. Bien entendu, il ne vous sera fait aucun mal, nous vous traiterons bien. »

Etonnante proposition, certes, mais il s'agissait de la seule possibilité qui permettrait au chanteterre de garder l'esprit serein pour les heures à venir. Laisser l'archer s'enfuir représentait en effet un trop grand risque, il lui serait facile d'aller alerter la garnison théocrate la plus proche et Dawan n'était de toute évidence pas en état de voyager pour l'instant.

« Vous semblez bien connaître ceux de mon ordre et les pouvoirs qui sont les miens, vous savez donc que j'y suis lié par un serment de vérité. »

La main était tendue, encore fallait-il savoir à présent si l'autre saurait s'en saisir ou si, au contraire, il contraindrait le baptistrel à refermer le poing.
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MessageSujet: Re: C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] Icon_minitimeSam 19 Sep 2015 - 19:30

Le baptistrel se disait libre de s’introduire dans son esprit ou non. Ce n’était pas une réponse agréable à entendre… L’assassin avait fait enchanter son masque lors de son dernier passage à Caladon afin de se rendre imperméable à la lecture d’esprit, mais il savait que cet enchantement avait une limite. Le Corbeau espérait vivement que ce dernier tiens le choc si son interlocuteur du moment décidait d’agressé directement ses pensées. Advenant un affrontement, ce blocus magique pourrait lui conféré une défense certaine contre un ennemi qui pouvait lire ses intentions avant leur mise en œuvre, ce qui était un avantage certain. Et puis, le Baptistrel disait rester « respectueux » s’il n’était pas contraint… or, son élève était blessé et il se retrouvait dans une situation précaire face à un ennemi. Le chasseur jugeait cette situation comme assez contraignante… Il sentit d’ailleurs le rythme du cœur de son adversaire changé lorsqu’il avait tonné son avertissement à l’égard de l’elfe, ainsi qu’en direction des deux autres protégés. Il n’avait sans doute pas aimé être menacé, mais il s’agissait là de la base de la procédure de captures dites « officielle ». Concrètement, un chasseur capturait sa cible, peu importait le moyen employé… Mais le Corbeau était fort sur l’officialisation de la chose, comme si cette dernière l’aidait à se convaincre qu’il faisait la bonne chose…

Comme la réplique du Baptistrel le laissait savoir, ce dernier ne se laisserait pas capturer sans combattre… C’était prévisible et évident. Son adversaire était posé de façon à se préparer à l’affrontement. Rien d’agressif, mais le geste parlait de lui-même. Le Corbeau raffermit la prise sur Murmures, près à emplir l’air de ses suppliques silencieuses. Suite à cela, l’homme eu droit au discourt habituel qui prévenait à l’affrontement : les menaces. Dans ce cas-ci, finement mise de l’avant, le chasseur devait l’admettre. Le Baptistrel avait un certain talent pour s’élevé tout en rabaissant les moyens de son adversaires. Miner sa détermination, la première étape vers une victoire, pouvant même mener à une reddition prématurée. Bien évidemment, il s’agissait là d’une description globale, car en ce moment, de pareils faits ne s’appliquaient au Corbeau. Autrement dit, il n’était pas impressionné. Il savait ce qu’était un Baptistrel, il connaissait le danger immense que représentait les chanteur, son ami avait été un chanteur de feu après tout… Le chasseur savait également qu’il n’avait pas de chance réelle de vaincre Aerin, mais il n’avait pas non plus de choix concernant cet affrontement. Il savait pertinemment qu’il se trouvait devant trois protégés, dont un Baptistrel et un apprenti baptistrel. La femme et ses capacités restaient inconnues, mais le sombre oiseau avait trop à songer pour s’attarder sur elle.

Il arqua un sourcil à la proposition du Batistrel, bien que cette réaction soit métaphorique considérant que ses sourcils étaient soudés à son loup d’acier… Il n’était pas habitués d’être sommé de se rendre, ou dans ce cas-ci, « se faire gentiment demander de poser ses armes ». Il ne doutait pas des paroles du Baptistrel, pas une seule seconde. Il connaissait la bonté inhumaine et incroyable de cet ordre, mais il ne pouvait s’y plier. Vraorg pourrait sans doute comprendre le principe d’une défaite, bien qu’il n’en serait pas amusé, mais cela prévalait à une reddition, qui était en quelque sorte un suicide tacite aux yeux du chasseur. Se rendre équivaudrait à sa mort, sans aucun doute… Le seigneur savait tout… Les doutes et les peurs…

-Vous parler de choix sur les Terres du Seigneur Blanc, Baptistrel Aerin. Il n’y a pas de choix sur ces terres, seules les volontés du Maitre compte, les volontés individuels sont insignifiantes face à la toutes puissance du Blanc.

Le Corbeau avait faim, pour ne pas dire qu’il était affamé. Il était las de voyager et il devait mettre son équipement et ses réserves à jours. Concrètement, il n’avait pas envie de se battre contre un mage tout puissant, mais le choix n’était pas le siens.

-Si la terre est votre élément, dévoré le Corbeau de sa gueule béante, écrasez ses ailes sous une montagne. Autrement, ce dernier ne peut vous laissez aller… Il vous traquera tant que son cœur battra, telle est la volonté du Seigneur.

Mais cela n’était pas nécessairement les intentions du Corbeau, ou même encore celle de Vraorg. Après tout, les prisonniers constituaient des cibles plus prioritaires que des protégés, quels qu’ils soient. Mais à cet instant précis, il s’agissait du scénario le plus plausible. À moins d’être écrasé, la marque de Vraorg forcerait le Corbeau à chasser.

-Si votre puissance n’est que de moitié égale à celle de Merithyn Shadowsong, ce combat ne devrait pas vous inquiété… Le Corbeau n’est qu’un homme maudit.

Tout en parlant, le chasseur avait bandé son arme, laissant son énergie magie se chargé entre le bois tordue et la corde tendu. Catalysé dans la forme pure d’une flèche**, le projectile fusa directement en l’air. Cette flèche pouvait percer une armure, voir un arbre ou même le roc. Son adversaire était maître de la terre, et sa race était maitresse de l’élément végétale. Le Corbeau était maitre de l’ombre, triste élu de L’esprit du Vent, expert du maniement de l’arc et surtout, un homme qui n’avait rien à perdre. Loin d’être du calibre de son adversaire, il n’allait pas pour autant se laisser mettre au sol aussi facilement sans se battre. Il n’avait pas le choix, alors il résisterait.


**[Offensif] Flèche des arcanes
Le lanceur concentre son énergie afin de créer une flèche d'énergie crépitante qui peut traverser une armure ( permet de remplacer une véritable flèche )

Geste clé : Mimer l'action de tendre un arc
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MessageSujet: Re: C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] Icon_minitimeVen 20 Nov 2015 - 15:53

Sujet déplacé dans rps inachevés.

Saemon aura été maitrisé rapidement, le trio fuit par la suite.
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MessageSujet: Re: C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] C'est pour une capture ? [Eawyn, Coco, Saem] Icon_minitime

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