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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
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Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron)

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Christan Weren
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MessageSujet: Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Icon_minitimeLun 1 Juin 2015 - 11:58

Début Avril

C'était enfin l'heure, les prisonniers de Morneflammes s'étaient évadés, avec eux nombres d'alayiens, de représentants rebelles haut placé, et surtout Aldakkin du Néant ! Autant dire que Christan ne s'était pas fait prié lorsque l'appel d'Océan avait retentit, il avait rassembler une troupe de 5 cavaliers d'élites alayiens qu'il avait formé pendant ces trois ans, ces hommes étaient montés sur de solides destriers de guerres, et prêt à partir avec lui pour chercher les prisonnier, Christan avait ensuite envoyé une bonne partie de ses troupes chercher tout les évadés possible dans l'empire, et charger de se faire discret au passage, enfin pour tout avouer Christan au début avait essayé d'aller chercher les évadés en passant par le plus court chemin, mais après s'être confronté à l'armée théocrate il avait dû vite s'y renoncer, et après un repli en bon ordre pour minimiser les pertes il restait à se calquer sur une issue plus prudente.

Pour sa part il cherchait aussi des évadés, mais prioriser sur Aldakkin du Néant, mais il cherchait des évadés, et donc lorsqu'il en trouvait un, ou deux il tâchait d'aider ceci, là en ce moment il était proche de la route entre Elena, et Caladon, sa petite troupe à cheval explorant les environs, ils n'avaient repéré aucune patrouille théocrate d'un point d'observation donné, ces derniers privilégiaient les battues dans les zones sauvages où les prisonniers pourraient pour beaucoup se réfugier, mais cela ne voulait pas dire qu'il fallait être imprudent… Pour cela que Christan avait prit une troupe de cavalier, pour pouvoir se replier rapidement si possible, et aussi intervenir rapidement.

Et à vrai dire il semblerait qu'aujourd'hui ne soit pas une journée forcément très productive, mais au moins ils n'étaient pas tombés sur une meute de brigand, ou de loup vampiriques, ces derniers en temps normal ne posaient pas trop de souci, Néant merci ils n'allaient pas plus vite que des chevaux. Il fallait juste éviter de les laisser trop s'approcher, pas que Christan ne se sentait pas d'en tuer quelques-uns en passant, mais ses priorités du moment n'était pas la traque, mais le sauvetage des évadés de Morneflammes.

Néanmoins alors qu'il guettait la route immobile caché à l'ombre d'un rocher, et que ses hommes se reposaient un peu, après tout si on ne se reposait pas un peu même la selle avait tendance à faire un mal de chien au fondement quand on y restait presque huit heures d'affilés sur plusieurs jours. Et il fallait aussi se reposer pour être plus vigilant.

Il aperçut donc pendant ce temps un voyageur seul, il se disait que ce n'était pas forcément ce qui manquait, néanmoins ce qui accrocha son regard c'est quand il aperçut la monture de l'autre. Un cheval qu'il avait vu il y a quelques années de cela, en temps normal il ne se préoccupait pas vraiment des chevaux, mais ce genre de monture… C'était dur de ne pas s'en rappeler surtout que d'après ce qu'il savait elle appartenait à un certain elfe. Un haut représentant rebelle, et donc un opposant à Vraorg s'il était encore en vie, restait à voir si c'était bien lui, ou juste quelqu'un qui avait volé son cheval.

« Remettez vous en selle vous tous. » Dit-il calmement, les hommes très disciplinés obéirent, et se remirent donc en selle en un temps tout à fait respectable pour des militaires très entraînés. Puis ils sortirent du rocher, Christan leurs dit d'avancer au trot calmement, et de ne pas porter la main à leurs armes, ceci fait il se présenta sur la route à quelques dizaines de mètres devant le voyageur. Ceci fait il demanda à ses hommes de s'arrêter. Il se retourna face au voyageur qui portait ou non une capuche qui dissimulait ses traits, et fit un geste de paix à l'encontre de ce dernier en levant simplement la main.

« Par la grâce du Néant je suis le général Christan Weren haut gradé du protectorat. Je vous demande de ce fait de rabaisser vôtre capuche, et de décliner vôtre identité voyageur. » Dit-il impassible, préférant y aller directement, c'était peut-être pas la meilleure idée de dire à la volée qu'il était protégé, mais de un le voyageur était seul, et si c'était la personne qu'il croyait que c'était il fallait au moins cela pour la rassurer sur ses intentions . Mais bon si c'était bien qui il croyait vu sa monture il n'aurait pas trop de mal à le reconnaître avec un peu de chance...
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MessageSujet: Re: Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Icon_minitimeDim 7 Juin 2015 - 19:26

8 avril

Les loups avaient eu raison de lui cette nuit là. Son étalon avait été d'un bravoure remarquable. L'elfe était avachi sur son encolure, en proie à quelques spasmes de douleur et quelques tremblements de frayeur. Il avait été mordu. Tombé de son cheval, il avait était attaqué à férocement à l'abdomen avant que son cheval entraîné n'attaque à coup de sabots, laissant ainsi le temps à son cavalier de se relever et de remonter péniblement en selle, poussé par cet instinct de survie né à Morneflamme. Le destrier avait fuit au galop. Il avait semé ces bêtes terrifiantes mais nul doute qu'elles devaient suivre encore sa trace grâce à son odeur. Il avait pu se soigner lui-même, en course, mais la douleur restait présente, la terreur d'autant plus. Il était affaibli, peinait à trouver un instant de sommeil. Il n'avait bien eu que cette rencontre avec un vieillard qui lui avait sauvé la mise. Repos et nourriture avant de retourner dans le cauchemar de la fuite. La cavale était pénible. Son visage avait été affiché dans toutes les villes et villages qu'il avait du éviter avec un soin méticuleux. Caché sous une grande cape sombre à capuche, il n'était qu'un errant en quête d'un passage vers les terres protégées. Ce semblait être peine perdue. Les Impériaux se postaient à tous les passages possibles, si bel et si bien que seul, il ne pourrait passer la muraille. Il lui fallait un contact. Dirigeant du Marché Noir, il en avait eu jadis, des contacts. Aujourd'hui, il en était dépourvu : il ignorait qui était dans on camp et qui ne l'était pas. Il ne pouvait, de surcroît, pas se permettre de faire une hasardeuse tentative. De sa vie il paierait et il le refusait.

L'aube naissante avait fait émerger un nouvel espoir. Sa route ne serait peut-être plus calme, mais il était un elfe et la vision nocturne n'était pas son fort. Autant plus qu'il ne pouvait se déplacer, de nuit que par ses sens magiques, interrogeant la nature aux environs pour savoir dans quelle direction de rendre : allumer une lanterne aurait été un suicide. Il aurait été repéré. Déjà que se promener avec un destrier blanc en théocratie était difficile, mais s'il se faisait remarquer, il pouvait faire ses adieux à la vie. Une cavalerie se présenta à lui. Sous sa capuche, Aldaron ouvrit péniblement les yeux. Il voyait encore flou. L'un des cavaliers leva une main, l'elfe dressa la sienne, squelettique et maigre à faire peur. Il replia les doigts, comme une griffe et les chevaux furent immobilisés par des racines sortant du sol*1. Un sort dont il avait déjà fait usage contre la monture de Christan quelques années plus tôt d'ailleurs. Entre reconnaître la monture et ce sort familier, les indices se montraient nombreux pour l'alayien. La main levée de Christan n'avait pas bougé : il ne comptait donc pas l'attaquer. Ses yeux émeraudes le fixèrent longuement, mais sa vision floutée ne lui permettait que peu de le reconnaître immédiatement. Sa présentation orale le stupéfia. Etait-il suicidaire pour donner ainsi son nom et son grade en terres Théocrates ? Aldaron aurait pu être un mauvais mage et il n'aurait pas eu de mal à détruire ces six cavaliers en l'espace de quelques minutes. Il était un allié, de toutes évidences, mais donner son nom à un homme qui ne semblait pas savoir se protéger lui-même devenait un peu trop hasardeux.

Il décrispa sa main et les racines libérèrent les chevaux de ces étranges alliés. Il n'était pas pour autant décidé à trahir son identité cachée. La vie à Morneflamme l'avait rendu aigri et sa cavale trop suspicieux. Il se mordit la lèvre inférieure. Cet homme connaissait sa voix. S'il parlait, il était certain que Christan le reconnaîtrait. Il pouvait tout aussi bien lancer sa monture au galop. Un destrier elfique saurait largement mettre la distance avec des chevaux humains.... Mais s'il s'agissait effectivement qu'un haut gradé du protectorat, alors il saurait lui dire comment franchir cette muraille bien gardée. D'un geste léger du talon, il fit avancer Isilëel de la maison Lorrë au pas jusqu'à être aux côtés de Christan. Il releva la tête, sans ôter sa capuche, laissant la lumière éclairer faiblement les traits amaigris de son visage. Morneflamme l'avait rongé, sa cavale l'avait épuisé. Bien qu'il ait pu à nouveau manger à peu près convenablement, bien que ses joues soient moins creusées qu'elle ne le furent au paravent, force était de constater qu'il était loin de présenter l'en bon point de sa dernière rencontre avec l'alayien. Ses yeux d'un vert de jade, vides, fixèrent longuement Weren :

« C'est Aldakin du Néant que vous espériez trouver, n'est-ce pas ? Êtes-vous déçu ? »

Il serra les dents. Et détourna le regard, tête baissée. Il ne pouvait dévoiler son identité à tous. Les murs avaient des oreilles, c'était bien trop dangereux.

« Des loups me suivent, Christan Weren. Je sens leur présence. »

Lorsqu'il interrogeait la nature environnante, il savait où ils étaient. Sur la croupe du cheval, le sang coulait d'une griffure. Isilëel avait été blessé, l'elfe bascula légèrement son poids vers l'arrière pour que sa maigre main ensanglantée caresse avec une délicatesse toute elfique le mal de son destrier. Un chant se lisait sur ses lèvres, il le murmurait à peine : il ne voulait pas effrayer l'alayien avec de la magie...*2 Et pourtant, il ne pouvait laisser son cheval dans cet état. Une fois terminé, à l'issue de sa réflexion, il demanda :

« Vous m'aviez reconnu ? Isilëel... »

Le cheval. Il avait reconnu son cheval. Il lui caressa la crinière affectueusement. Si son destrier lui était d'un secours prodigieux, il était aussi une faiblesse à qui savait à qui il appartenait. Aldaron descendit de sa monture et posa sa main sur le sol à la végétation hasardeuse mais présente.*3 Il lui fallu quelques secondes avant d'ouvrir à nouveau les yeux :

« Ils arrivent... Seize... Vingt-huit... »

Les loups. Une belle horde. Trop belle horde.


*1 : Magie Elfique – faible - [Invocation] Prison végétale
Des racines sortent du sol et immobilisent les chevilles de l'adversaire, puis forment une prison autour de lui.

Geste clé : Paume vers l'adversaire doigts à moitié repliés.


*2 : Magie Elfique – Puissant - [Soin] Soins
Referme les blessures à condition qu'elles ne soient pas trop graves, répare les os. Marche aussi sur les végétaux et animaux.

Geste clé : Chant elfique.

*3 : Magie elfique – Correct - [Contrôle] Murmure naturel
L'elfe entre en communion avec la nature et peut entendre son murmure, apprendre certaines choses grâce à elle ou même voir temporairement par elle.

Geste clé : fermer les yeux et poser une main sur la cible.
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MessageSujet: Re: Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Icon_minitimeLun 8 Juin 2015 - 18:28

Il avait reconnu l'elfe pardi, sinon il n'aurait pas ainsi révélé son identité, ni pris peu de mesure de sécurité. Un cheval comme celui-là on en croise pas souvent… Il ferait mieux de ne pas user de sa magie pensa ensuite Christan avec agacement devant le fait qu'on use de cela sur lui, le mieux qu'il ferait ce serait se fatiguer vu son état. Ce qui aurait très bête de s'épuiser alors qu’il est traqué comme une bête…

Néanmoins la chose l'agaça aussi car elle démontrait qu'il avait fait une erreur, depuis des années, depuis toujours en faîte Christan faisait comme les glacernoies, et les alayiens le font, compenser la magie par un entraînement physique, et martial intense. Pour compenser une impuissance magique il s'était entraîner durement, et cela marchait très bien car glacernois, et alayiens même sans verre noire arrivaient très bien à triompher sans magie, les glacernois pour leurs parts étaient capable de tuer des mages puissants, et affronter des vampires sans magie et verre noire ! Ce qui en faisant un peuple fort, et respectable aux yeux de Weren en dehors de leurs croyances païennes. Et les alayiens devraient arriver à faire aussi bien qu'eux s'ils voulaient l'emporter contre la théocratie car la perte du verre noire restait embêtante, mais ils apprenaient peu à peu à faire sans. Mais même avec un entraînement physique intensif permettant de vaincre des mages en combat si on fait des erreurs stupides cela ne sert rien pensa Christan. Il aurait été plus prudent par exemple de se disperser que de se rassembler ainsi pour qu'ils puissent être pris tous dans un même sortilège, de même il aurait dû demander à ses hommes de prendre leurs arbalète, et de… Non ce dernier détail n'était pas vraiment une erreur, en d'autres circonstances Christan aurait mit en joue un probable inconnu après tout personne ne peut éviter un carreau d'arbalète, mais il savait lui-même qu'il manquait clairement de diplomatie, et qu'un réfugié de Morneflammes c'était très méfiant, si on pointait une arbalète dessus disons qu'il y avait de meilleures façon d'être rassurant… Et les hommes étant à cran, ce n’était pas l'idéal.

Il nota donc cela consciencieusement, et conclut qu'il ne referait pas cette erreur, au moins cette histoire lui avait permit de corriger cela… Surtout qu'il n'avait pas le droit à l'erreur en temps normal, par le Néant il fallait qu'il revoie ce genre de choses, il laissait encore trop à désirer dans certains domaines… Mais bon une erreur ça se corrige, d'ailleurs d'un geste quand l'elfe enleva sans sortilège il demanda à ses hommes de se disperser, de prendre leurs arbalètes en main, et de surveiller les environs. Il ne manquerait plus que de la compagnie indésirable se ramène...

Il regarda ensuite l'elfe qui s'approcha calmement de lui, celui-ci avait tant l'air d'une épave. C'est à se demander comment il avait pu survivre par lui-même, a la remarquer de l'elfe Christan qui se dit qu'il n'allait pas rentrer dans ce petit jeu car il avait mieux à faire répondit impassible.

« Le sieur Aldakkin aux dernières nouvelles n'a pas de destrier de ce genre là. Un destrier elfique... » Déjà que les elfes ce n’est pas courant en pleine théocratie, et en plus la plupart de ceux qui avaient des destriers elfiques étaient des protégés ! Même Christan savait ça, bon en même temps il était général, mais même lui avec son armure connue des deux factions était à peine moins discret que l'elfe sur son destrier.

Et l'elfe d'ailleurs entre-temps eu l'amabilité de les prévenir au sujet des loups. Christan l'écouta attentivement, et ignora la démonstration de magie curative de l'elfe, il était toujours dégoûté par elle, mais le temps passait au protectorat l'avait habitué à ignorer la chose. C'était mieux que de provoquer un esclandre...

« Oui je vous ai reconnu grâce au cheval. » Se contenta t-il de dire calmement.

Puis ensuite l'elfe ne mâcha pas ses mots, et annonça le nombre de loups auxquels ils auront affaire...

« Ce n'est pas étonnant, ces cabots sont tenaces. » Dit-il sombrement, heureusement qu'ils avaient tous des armures lourdes ici à part l'elfe, tout de suite des crocs étaient bien moins efficaces sur des bonnes vieilles plaques d'acier. Mais 28 ? Sérieusement 28 ? Encore s'ils n'étaient que un-deux par cavalier ça aurait été gérable, mais à 4-5 par cavalier là ces sales cabots auraient de quoi mettre à terre un cavalier, et le maintenir au sol. Et même avec une armure lourde l'on n'était pas dans une belle situation quand des loups vampiriques étaient sur vous, Christan lui même avait fait l'expérience de cela il y a trois ans. Il était certain que s'il tentaient le sort ils auraient de lourde pertes, de lourdes pertes inutiles, donc mieux valait ne rien tenter de stupide de ce fait. Seul il était du genre direct, mais en tant qu'officier il était préférable de prendre des gants.

Après l'on pourrait se séparer... Maintenant ça aurait été une idée, mais quelque chose lui disait que les loups en avaient surtout après l'elfe, après il pourrait laisser ce dernier à son sort, mais bon entre protégé ça ne se faisait pas. Il fallait donc tâcher de trouver un endroit plus tranquille. Soyons malin… Pensa t-il, il fallait juste réfléchir.

« Le fleuve se trouve à une heure de trot. Suivez moi, je pense pouvoir faire quelque chose pour régler vôtre problème de loup si nous pressons l'allure. » Se contenta t-il de dire calmement. Oh oui il avait une idée, et probablement que si cela ne tuerait pas les loups, ces derniers jetteraient leurs dévolus sur des proies plus faciles suite à cette ruse. Par contre ce serait au risque de s'égarer, mais c'était mieux que de faire face au loup. Bien mieux s'il voulait économiser les vies de ses hommes.

Mais alors qu'ils commencèrent à s'y rendre Christan regarda courtement l'elfe, plongea une main dans sa sacoche, et lui tendit quelque chose. Une sorte de pâte granuleuse en forme de boule marron. Elle devait faire la moitié de sa main.

« Tenez. Une ration de survie pour les opération de longue durée, sans viande, mais suffisant pour plusieurs repas. C'est de fabrication alayienne, mais je suppose que vous ne ferez pas la fine bouche. » Car il aurait besoin d'énergie ce bougre. Et puis s'il revenait au protectorat ce serait un haut responsable sans doute donc autant faire en sorte qu'il puisse rester en vie. Par contre il lui souhaitait bien du plaisir car ça avait un goût minable, mais c'était le prix de l'efficacité.
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MessageSujet: Re: Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Icon_minitimeJeu 11 Juin 2015 - 21:40

Décision du MDJ :

Rp entre un évadé et un protégé : les deux compères parviennent finalement à échapper aux loups (après un éventuel combat) mais leur fuite les a égarés... Même Christan ne parvient plus très bien à s'orienter. Ils s'obligent donc à aller demander leur chemin dans un petit village mais ils craignent d'y être dénoncés... Par chance ils tombent sur un paysan qui les accueille à bras ouverts. Sa fille vient d'être violée à plusieurs reprise par une troupe impériale qui se trouve encore dans le coin... Il les oriente pour leur éviter de tomber dessus et leur demande d'emmener sa fille avec eux...


Ainsi donc, c'était le cheval. Tobold lui avait donné de quoi camoufler le destrier, une sorte de boue étrange. Il aurait du s'en servir, même si Isilëel le bouderait sûrement pour cette offense. C'était une question de survie plus que d'esthétisme. L'étalon attirait trop l’œil là où il devait se montrer discret. Voilà qui n'était pas très bon pour lui. Il fit une moue sous sa capuche.

« Aldakin du Néant n'avait peut-être pas ce genre de cheval à l'époque et ne s'en serait peut-être pas approcher aujourd'hui... Mais si sa seule chance de survie est d'en voler un et de le chevaucher, n'auriez-vous pas pu tomber sur lui à ma place ? »

Question rhétorique. La réponse était un « si » implicite. Il n'avait pas besoin de l'entendre.

« J'ai vu Aldakin à Morneflamme. Il a vécu dans de pires conditions que les miennes. Vraorg ne l'aime absolument pas. Sa volonté intense de servir l'Esprit que le Dragon Blanc a en otage n'a pas du plaider en sa faveur. »

Il ironisait. C'était pourtant vrai et simple à comprendre. Si Aldakin avait passé trois années dans ce qu'ils appelaient « La fin du Voyage », ce n'était pas pour rien. Vraorg ne tenait pas véritablement à ce que l'humain survive. Il avait pourtant survécu. De façon terriblement miraculeuse, mais les alayiens ne disaient-ils pas que la foi fait des miracles ?

« Pas plus que... Enfin... Aldakin du Néant devait avoir quelque chose que Vraorg ignore... »

C'était assez étrange d'ailleurs, lorsqu'il songeait à cette torture. Le serviteur du Néant avait été mis en lambeaux, dans une raison bien précise. Les paroles du vampire tortionnaire fou étaient troublantes. Incompréhensibles et pourtant si claires. L'elfe chassa le sujet pour pouvoir soigner son destrier puis se concentrer sur sa perception des environs. Ils allaient devoir faire face à une sacrée horde. Il fallait dire que l'elfe traînait ces loups depuis bien des lieux. Il devait bien se douter qu'elle finirait par montrer le bout de son museau un jour ou l'autre : fuir n'était pas une solution. Il fallait les semer ou les affronter. Il se trouvait même extrêmement chanceux d'être tombé sur Christan et ces hommes. Voilà qui changerait la donne, il n'était plus seul. L'alayien proposa un plan. L'elfe le fixa un instant, perplexe puis se remit en selle.

« Très bien, je vous suis.Quel est vote plan ?  »

Il lui accordait sa confiance. Ce n'était pas une mince parole mais l'elfe savait très bien mentir et saurait se détacher de cet homme si la situation devenait trop dangereuse : Vraorg aurait été trop bien heureux de retrouver son cadavre. Il refusait de lui céder sa dépouille. Une heure de trop. On entendait les loups un peu plus loin. Ces cabots faisaient un boucan. Ils ne devaient pas traîner. Il prit la ration de survie que lui fournissait l'alayien. Il garda quelques secondes son regard posé sur cette chose étrange. L'elfe aimait la nouveauté. Se faire offrir une création alayienne l'amusait.

« Si vous saviez ce que j'ai mangé à Morneflamme... Je vous assure que je ne ferai pas la fine bouche. Merci. »

Il avait parlé assez bas, mais suffisamment haut pour être entendu de Christan. Oui, s'il savait ce qu'on mangeait à Morneflamme... Il comprendrait que quelque soit le plat qu'on lui proposait, tout serait meilleur. Il chassa cette sombre pensée de son esprit. Y songer lui donnait la nausée. Il préférait nier cette réalité que de l'accepter. Elle était trop dérangeante psychologiquement et si difficilement avouable.

Il intima son cheval d'avancer par une faible pression des talons. Le destrier partit au trot avec Christan et ses hommes en direction de ce fameux fleuve. Les grognements et jappements des loups se faisaient de plus en plus prononcés : la horde se rapprochait. Même s'ils ne la voyaient pas encore, elle ne devrait plus être bien loin à présent...
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MessageSujet: Re: Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Icon_minitimeVen 12 Juin 2015 - 21:58

Est-ce qu'il devait répondre à cette question là ? Ou bien carrer son poing dans la face de l'elfe pour avoir dit qu'Aldakkin du néant le représentant de l'unique sur terre allait poser son digne fondement sur une monture de magie ? Non, mais sérieusement il préférait ignorer cela, c'était un coup à s’énerver pour rien. D'autant plus que c'était l'elfe qui s'imaginait des choses incongrues, sans doute que Morneflammes avait dû lui chambouler l'esprit à celui-là, il espérait que le prêcheur s'en était mieux sortit pour sa part, mais cela il n'en doutait aucunement.

Enfin bon, il n'était pas patient habituellement, mais on allait dire qu'il avait autre chose à faire, et puis mine de rien trois ans à fréquenté ses anciens ennemis lui avait apprit un peu la tempérance. Même si souvent l'envie d'en prendre un pour cogner sur l'autre passait par son esprit. Ha ce que Vraorg avait pu changé les choses celui-là par son ignoble présence, encore une preuve que le blanc était bien un dragon danger pour tous si l'alayia avait été ainsi obligé de s'allier avec les peuples de magie. Mais ils vaincraient, cela Christan ferait tout pour que ce soit le cas.

Et au passage ce que savait l'elfe au sujet d'Aldakkin était d'un grand secours, l'ignoble porc de dragon blanc avait donc osé torturé le prêcheur, mais savoir qu'Aldakkin du néant avait pu contrarier le blanc, et qu'il était encore en vie n'était absolument pas pour lui déplaire. Il nota donc ce que l'elfe lui disait. « Merci pour les informations, si Vraorg veut la mort du prêcheur retrouver ce dernier sera donc une tâche d'une autant plus grande importance. » Dit-il calmement, après tout ce que contrariait le blanc n'était-il pas bon à faire ? « Nous parlerons du reste lorsque nous aurons trouver un endroit sûr. » Dit-il ensuite, car c'est pas que discuter comme cela au milieu d'une route était risqué, mais quand même. Pour sa part il aimait prendre des risques, mais seulement quand c'était utile.

Et il n'était pas mécontent que l'elfe ne vienne pas trop remettre en doute ses idées, pour sa part celui lui faciliterait les choses, il dit-donc calmement quand l'autre lui demanda son plan. « Il y a un pont en bois assez large qui traverse le fleuve à un endroit où le courant est très fort. Assez large pour que nous puissions le traverser, il suffira juste de... » Il fit un signe à l'un de ses hommes qui sortit une pot qui contenait une belle substance, une sorte de résine d'arbre. « De la térebenthe, très inflammable, si on en asperge ce pont avec, et qu'on l'enflamme après être passé je doute que les loups puissent nous suivre, et n'ayant pas d'autres pont pour traverser le fleuve sur une bonne distance il est probable qu'ils abandonnent simplement la traque, au pire cela nous donnera du temps supplémentaires pour les semer. »

Puis il écouta l'elfe qui lui dit que manger de la nourriture alayienne ne le dérangeait pas. Et il répondit.

« Tant mieux car l'on a rien d'autre. Au passage cela permettra de démontrer que c'est comestible pour un elfe, vu qu'une grande majorité de vôtre peuple semble croire que tout ce qu'on touche est possiblement nuisible pour vous. » Dit-il en ricanant, un peu d'humour noir est toujours amusant après tout.

Ils partirent ensuite sans trop se faire prier au trot vers le fleuve pour économiser le souffle des chevaux, mais ils n'avancaient pas assez vite malheureusement car les chiens vampiriques se rapprochaient, mais Christan avait prévu ça, et alors que le pont en bois visiblement solide se dressa à l'horizon, et que l'aboiement des chiens se fit très fort Weren ordonna que tout le monde parte au galop.

Et tout le monde redoubla donc son allure pour arriver rapidement au pont. Alors que les chiens étaient juste derrière eux. Aldaron passa devant tout le monde avec son cheval, pour leurs part les hommes de Christan se traînèrent plus, mais tout le monde arriva sur le pont de peu avant que les chien ne les rattrape. Weren donne un ordre, et quelques uns de ses hommes jetèrent des pots de térebenthe sur le pont pour y répandre de la résine. Christan qui était le dernier a passé fit rapidement jaillir une étincelle avec une allumette qu'il jeta dessus. Le brasier évidemment n'attendit pas… Et Christan traversa de justesse le pont avant que celui-ci ne soit bientôt entièrement recouvert par les flammes, pour le coup ce petit feu nettoierait bien cette vermine de cabot vampirique...

Le souci c'est que 4, à 5 chiens étaient arrivés à traverser malgré tout cela. Mais ce serait sans doute bien plus facile de s'en occuper que 28, pour sa part Christan saisit simplement en main son javelot qu'il comptait planter là où ça faisait mal. Il doutait qu'il y ait le moindre mort, mais autant faire attention, une morsure au mauvais endroit serait très embêtant après tout. Pareil pour les chevaux.
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MessageSujet: Re: Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Icon_minitimeJeu 18 Juin 2015 - 23:35

C'était manifeste. Si chaque instigateur de l'évasion était recherché plus que tout autre prisonnier à des fins symboliques, Aldakin était sûrement la tête qui rapporterait le plus si on la ramenait au Dragon Blanc. L'elfe acquiesça d'un rapide signe de tête. Il ne fallait effectivement pas traîner. Les loups n'étaient plus très loin et arrivaient rapidement. Il s'était remis en selle et scruta l'horizon. Rien. Pour le moment. Cela ne voulait pas dire qu'il s'agissait indéniablement d'une bonne nouvelle. Aldaron mit son cheval au trot et porta ses yeux émeraudes sur la nourriture que lui avait donnée l'alayien. Il croqua une bouchée dedans. Pas étonnant que très peu d'Armandéens acceptent de goûter une fabrication alayienne. Leurs cultures étaient pour le moment bien trop éloignées. Certains armandéens avaient vu un frère se faire trancher la tête par un des fanatique du Néant. Sans compter la politique d'austérité à l'égard de la magie mise en place par les lois du prêcheur. Non vraiment, même après trois ans il était trop tôt. Une alliance semblait tout juste tolérable pour combattre Vraorg, il ne fallait pas trop en demander.

Ça avait un goût étrange et une texture singulière en bouche. Rien qu'il n'ait goûté jusqu'alors n'était comparable. Il s'était levé pour un trot en équilibre, légèrement penché en avant, sa main gauche tenait les rênes et la crinière, la main droite sa nourriture qu'il portait régulièrement à sa bouche jusqu'à ce qu'il termine cette boule marron. Bien. De toutes évidences, ça ne l'avait pas tué. Il sentait même son estomac plein. Il devrait tenir jusqu'à demain, ce qui était de bonne augure. Il discernèrent le pont au loin puis le franchirent. L'elfe fit exécuter un demi-tour à son destrier et s'arrêta là. Il saisit son arc, une flèche. Les flammes dévoraient le pont. Il était un peu en retrait, la position parfaite pour un archer. Le piège était astucieux et remarquable. La technologie alayienne tenait ses promesses. Les flammes avaient été immédiates, seuls quelques loups avaient eu le temps de passer avant l'embrasement. Le javelot de Christan alla se planter au travers du poitrail de l'une de ses bêtes, un homme à l'épée en décapita une autre. Aldaron abattit froidement l'un d'entre eux avec une précision d'exception pour un archer. Somme toutes, le combat ne dura pas longtemps. Le dirigeant du marché noir éprouva un certain soulagement à l'idée de ne plus traîner ces bêtes là derrière lui à l'avenir. Il n'aurait pas pu toutes les gérer seul. Il descendit de cheval pour récupérer ces flèches et vérifia leur état. Un instant, il redressa son regard vers Christan qui scrutait l'horizon un peu dans tous les sens. Il comprit alors très vite :

« Nous sommes perdus. »

Il caressa l'encolure de son cheval sans vraiment attendre de réponse. Les hommes de Christan avaient l'air paumés, leur meneur également. Le paysage d'Armanda avait lourdement changé depuis que Vraorg avait retourné ciel et terre, il n'était alors pas étonnant de se retrouver en déroute. Le ton de la voix d'Aldaron n'avait d'ailleurs rien eut d'un reproche. Il s'agissait d'un constat.

« Il y a un village là-bas. Laissons nos chevaux en arrière et allons-y. »

Il savait combien cela pourrait être dangereux de se rendre là, dans un village probablement théocrates. Mais une bande de cavaliers n'aurait pas passé inaperçu. D'ailleurs l'elfe ne s'était adressé qu'à Christan, montrant bien par là que ses hommes resteraient ici pour le temps qu'ils aillent à la pêche en renseignement. Et quitte à tomber dans un guet-apens, mieux valait que pas mourir tous et garder une poignée d'hommes pour une éventuelle attaque surprise.

« Je t’appellerai si j'ai besoin de ton aide. Prends du repos en attendant. »

souffla-t-il à son destrier elfique en lui caressant affectueusement la tête et l'encolure. Il adorait Isilëel, presque autant qu'un elfe pouvait aimer un animal. On sentait qu'un lien fort unissait les deux, quelque chose d'impalpable. A l'abri de sa lourde capuche sombre, il marcha aux côtés de cet imposant chevalier en armure qu'était Weren. Si les deux hommes faisaient la même taille, la carrure du général aurait fait passer Aldaron pour une femme à ses côtés. La duperie leur servirait d'ailleurs. Si on le prenait pour une femme, on irait pas se douter qu'il s'agisse d'Aldaron.

« J'ignore si nous allons faire route longuement ensemble, Weren. J'ignore ce qui nous attend dans ce village. Si vous venez à rentrer aux terres protégées sans moi, puis-je vous demander la faveur de votre présenter auprès de la Triade, ou du moins ce qu'il en restera, pour leur rapporter ce que je vais vous dire... ? »

Il avait parlé d'une voix calme. Ses verts fixaient l'horizon, sans un regard pour Christan. Pendant un bon quart d'heure, l'elfe parla à Christan sur le touchant ton de la confidence, comme s'il s'adressait à Cercëe ou Corine. Il lui parla de Morneflamme, de la description pure et dure de la prison aux conditions de détention. Le rituel pour la nourriture... Et ce qu'était la nourriture elle-même. Aussi abject fut l'aveu. Il parla des meurtres pour survivre, parla de ce pour quoi il pourrait être blâmé. Il parla de leur évasion, sans oublier une seule étape. Surtout pas celle qui concernait Aldakin du Néant. Christan savait alors tout de cette prison, tout de l'existence du marchand depuis trois ans, tout de sa folie, tout de sa loyauté envers Korentin. Tout. L'elfe n'avait rien omis à l’exception de tout ce qui concernait de près ou de loin le marché noir car il avait demandé à Christan de remettre ce récit à sa fratrie et ce qui concernait le marché noir... La Triade le savait déjà. Il n'était donc pas utile de lui rapporter. Il ne mentionna pas Caladon donc, ni Melilla, si sa destination, ni le fait qu'il ait insisté Autone à passer par le marché noir pour survivre. Il avait parlé comme une coquille vide, sans larme, sans tremblement dans la voix. Sa douleur s'évadait dans son monde imaginaire, là, cette souffrance était plus douce. Il aurait tout donné pour oublier. Il arrivèrent au village où l'elfe se para du linceul de MortVivant et très vite il ne put que constater son visage était affiché en place publique. Mort ou vif. Il poussa un soupir et murmura pour l'alayien.

« Vous leur direz Christan. Faites m'en le serment. Avant tout autre personne, vous en parlerez à eux. Jurez cette promesse au nom de Néant. »

Il le pressait à jurer dans les plus brefs délais. Il y avait des théocrates ici et cela l’inquiétait lourdement. Ils devaient demander rapidement à un paysan leur chemin et vite repartir.

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MessageSujet: Re: Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Icon_minitimeVen 19 Juin 2015 - 23:06

Lui qui chevauchait au côté d'un elfe, et qui maintenant combattait au côté d'un elfe, c'était d'un ironique, un ironique mordant, mordant comme la morsure de l'acier . Si on lui avait sortit cela il y a quelques années il aurait bien rigolé, ou ce serait entré dans une colère digne d'un chien enragé, ah vraiment les temps changent, mais on avait rarement conscience du point auquel ils changent…

Enfin le combat contre les loups eu la délicatesse de ne pas trop durer, Christan arriva à lancer de peu son javelot sur l'un de ces cabots alors qu'il se jetait sur lui, lui évitant de déchoir de selle même si sa monture hennit de contrariété quand elle sentit le loup la percuter durement comme si on l'avait frapper avec une masse. Et ses hommes, et l'elfe avaient fait du bon travail quand à eux, quoique l'un de ses hommes visiblement était tombé de selle, et s'était fait bien mordre, le bougre était en vie, mais il aurait besoin de soins. Il faudrait donc faire une pause pour s'occuper de lui… Et des quelques blessures de deux trois autres bougres, au moins pour qu'elle ne s'infectent pas. Les cicatrices c'était honorable certes, mais il serait bête de mourir d'une septicémie.

Pendant qu'il récupérait son javelot il regarda néanmoins avec satisfaction la meute de plus d'une dizaine de loup de l'autre côté du pont en flamme qui s'embrassait dans un brasier ardent, et rougeoyant tel le nectar écarlate. Car il restait tout de même un nombre honorable de loups qui n'avaient pas péri dans les flammes, consumer, et dévoré par le feu ardent. Les nombreux prédateurs semblèrent finalement se résigner, et passèrent à autre chose ce qui n'était pas pour déplaire à Weren. Puis il regarda les environs pour se repérer, ses hommes firent de même, et après plusieurs minutes de recherche gênante, ou personne ne sut où se repérer l'elfe émit l'hypothèse ô combien évidente… Que tout le monde est perdu.

« Vous n'allez pas me dire que vous ne pouvez pas utiliser la magie pour vous repérer ? » Demanda Christan tout simplement, l'idée d'user de cela ne lui plaisait pas, mais bon cela l'étonnait que l'elfe hésite à le faire s'il en avait l'éventuelle possibilité...

C'était quand même ironique ! Mais ironique que ce soit un elfe qui vienne lui dire qu'ils étaient perdus ! Bon sang, mais il pouvait pas user de sa magie pour se retrouver ? Y avait pas un sort pour ça ? A les entendre des fois ces Armandéens, la magie était capable de tout, et n'importe quoi sauf quand elle pouvait vraiment être utile, comme quoi il avait raison quand il disait qu'il ne valait mieux pas s'y fier… Dommage que Christan n'est pas un sens de l'orientation très développé.

« Oui. » Se contenta t-il ensuite de répondre calme comme une tombe quand l'elfe proposa de se rendre au village sans les chevaux, pas comme s'ils avaient trop le choix de toute manière…

Christan ordonna donc calmement à ses hommes de trouver une planque non loin avec les chevaux, ils n'auraient qu'a en profiter pour se reposer, et soigner leurs blessures, pour sa part il accompagnerait l'elfe. Weren descendit donc de son cheval, et tapota calmement l'encolure de ce dernier avant de tendre le rêne à l'un de ses hommes, décidément il ne regrettait pas son choix de prendre un destrier blanc, ce genre de monture n'était pas du tout contrariante, et ça lui allait parfaitement. Une perte de temps en moins en somme.

Dans tout les cas suite à cela il rejoignit l'elfe à la carrure fine qui avait finit de cajoler affectueusement son cheval, comme si sérieusement on avait que ça à faire ? Sérieusement comment un elfe pouvait avoir une carrure si fine, et pourtant une telle force musculaire ? Et après on s'étonne que les alayiens trouvent les elfes contre nature, mais bon autant ne pas chipoter car c'est un allié. Oui c'était troublant quand même, mais bon ça n'allait absolument pas les desservir, au pire Aldaron pourrait mimer la faiblesse, et s'ils étaient forcés à combattre il pourrait faire un solide allié malgré son état actuel. C'était presque à se demander ce que cet elfe avait fait dans cette prison en trois ans, à côté le séjour de seulement 5 jour en cellule de Christan à Aigue Royale devait passer pour un paisible séjour en cellule luxueuse… Alors qu'elle n'avait rien eu de luxueuse.

« Je ne vois aucune raison de refuser. » Se contenta t-il ensuite de dire pratique comme un coup de hache au bon endroit à l'elfe quand ce dernier lui demande un service, de plus ça devait sans doute avoir un certain stratégique, surtout qu'Aldaron Triade était l'un des membres importants du réseau qu'était le marché noir.

Puis Aldaron lui parla de tout, de toute son expérience à Morneflammes, et ce pendant un bon quart d'heure, il lui parla du cannibalisme ignoble de la prison indigne d'un peuple civilisé. De ce qu'il avait dû faire pour survivre à cette prison, une prison qui fit froid dans le dos à Weren. Pour un guerrier comme lui la mort était cent fois préférable à ce genre de sort, il ne l'avouerait pas, mais ça correspondait pile à sa vision d'un pire cauchemar, non d'une glorieuse mort arraché par le fil de l'épée. Mais l'elfe lui parla aussi d'Aldakkin du Néant, et du sort horrible qui fut réservé à ce dernier, de quoi dégoûter Christan encore plus purement, et simplement, de cet ennemi lâche, et sans honneur qu'est Vraorg. Et l'elfe ne finit son récit très particulier d'une voix dénué d'émotion comme le froid de l'épée au moment où ils arrivèrent au village. Christan qui en resta silencieux pendant quelques instants finit par dire...

« J'en fais le serment par le Néant. » Se contenta t-il de dire impassible, il le faisait sans tarder car cela lui permettait de pouvoir retourner plus vite à leurs oignons qui était de retrouver leurs chemins autant ne pas faire son chipoteur… Par contre il ne savait pas s'il pourrait raconter le récit de l'autre parfaitement bien, il était long comme une lance de cavalerie alayienne, et l'elfe n'avait même pas eu l'obligeance de le noter sur un journal par exemple… Mais il tâcherait de le faire, mais il n'empêche qu'il n'y avait qu'un être d'une telle perversité comme Vraorg pour imaginer ce genre de choses...

Il regarda ensuite les environs pour constater que l'elfe semblait assez connu au vu des affiches… Et constatant cela il se pressèrent pour chercher possiblement de l'aide pendant que l'elfe caché son visage comme un assassin avant un méfait. Mais… Et Christan ne s'y attendait pas du tout, un gaillard de la quarantaine qui sentait très fortement le fromage, aussi fortement que la pourriture sur un cadavre entouré de mouches, vînt les accoster après avoir fait de gros yeux en voyant Christan.

« Vous ? » Christan en entendant cela regarda Aldaron en haussant les épaules, et s'adressa au paysan. Qu'est-ce qu'il lui voulait celui-là?

« Comment ça vous ? » La paysan prit un air perplexe, et lui répondit.

« Mais vous vous rappelez pas pardi ? C'y t-a moi que vous aviez confier vôtre chien, et vôtre cheval i'a 3 ans munsieur. » Christan fit le déclic, effectivement il avait déjà vu cet homme, m'enfin l'autre vivait plus à l'Est il y a trois ans… Sans doute que les choses avaient changés. M'enfin à ses souvenirs le paysan était un Armandéen convertit au Néant, après il ne savait pas si cela avait changé avec le temps, peut-être qu'il caché sa vrai foi actuellement. En tout cas l'autre lui semblait bien accueillant… Même un peu trop.

Puis ensuite le paysan dit d'un ton curieux, mais craintif à Aldaron, comme s'il y avait quelque chose qui le rendait nerveux en voyant ce dernier, autant qu'une catin dans le grand temple du Néant. « Comment vous nommez-vous madame ? » Christan en entendant cela tourna son regard vers Aldaron, on ne pouvait peut-être pas le voir à travers son heaume, mais il affichait un grand sourire très amusé… Lui qui avait toujours dit que les elfes étaient effémines… Par contre l'elfe semblait lui donnait une certaine impression sinistre, il aurait presque cru avoir affaire à un vampire pour le coup...

Et enfin le travailleur de la terre après cela, et après avoir regardé les alentours comme s'il voulait voir s'il n'y avait personne poursuivit ensuite calme comme une matinée au champ.

« Enfin permettez, pys-je vous inviter chez moi mon bon sieur vous, et vôte compagne ? Ma masure est un peu à l'écart du village... » Dit le bougre avec un grand sourire. Christan déduit que l'homme devait être le fromager du village vu la forte odeur, pas étonnant que sa masure soit un peu à l'écart… M'enfin pour sa part les mauvaises odeurs il s'en fichait, lui-même puait, après c'est surtout l'elfe qui pourrait plus, ou moins apprécier les émanation, mais il devait avoir vu pire à Morneflammes. En faîte il n'y en avait pas un pour sentir la rose dans les environs.

"Tu pense que c'est une bonne idée? Personnellement je pense qu'on a pas trop le choix... Dit Christan d'un ton grave comme une caverne à l'elfe.
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MessageSujet: Re: Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Icon_minitimeSam 20 Juin 2015 - 23:20

La magie. C'était un alayien qui lui demandait d'utiliser de la magie. Aldaron trouva ça tant amusant que de circonstances. L'alliance de Weren avec les frères Esprits l'avait contraint à se mêler aux races magiques d'Armanda et ainsi s'habituer à cette trame environnante. Ce ne devait pas être facile pour lui de ne pas massacrer tous ceux qu'il croisait et qui bafouaient les saints écrits de Néant. En un certain sens, il l'admirait. Cette force d'abstraction qu'il montrait pour le bien commun faisait de lui un être moins têtu et bordé qu'un elfe. Et pour Aldaron, c'était une très bonne chose.

« Non, je n'ai rien qui puisse nous aider à nous diriger. Je ne connais pas cet endroit et la seule boussole que je puisse faire apparaisse me montrera ce que je désire le plus. Nous savons tout deux que le Protectorat est à l'est et il suffit d'observer les cieux pour savoir que nous marchons plein sud. »

Le soleil en pleine face le lui rappelait. Toutefois, cela ne les avançait que peu de savoir cela. Ça ne lui serait pas utile pour connaître où étaient les campements ennemis, et c'était là, pourtant, leur principale préoccupation. Seul ce village à l'horizon forgeait leur issue. Il ne s'était pas approché depuis longtemps d'un rassemblement humain, marchant hors des sentiers battus pour ne pas se faire repérer et survivre. Arrivés à destination, Aldaron n'éprouva de soulagement que lorsque Christan jura au nom de Néant qu'il délivrerait le message à la Triade si le marchand ne rentrait pas avec lui. Il aurait pu lui écrire ce récit, mais les messages pouvaient se perdre. La mémoire d'un homme, même s'il savait qu'il y aurait une perte d'information une fois devant Corinne et Cercëe, était plus fiable. Aldaron ne l'avait pas fait jurer au nom de l'Unique, que l'alayien servait avec ferveur, pour rien. Si Christan venait à être capturé et soumis à la torture, il faudrait véritablement que cet homme soit brisé pour oser rompre une telle promesse et passer aux aveux. Aldaron en était certain, à l'oral, son message serait bien mieux gardé. Corinne et Cercëe devaient savoir. Si Aldaron venait à mourir, il voulait que son frère et sa sœur sachent ce qui s'était passé à Morneflamme. Il n'avait pas parlé à Christan de la visite de Merithyn. Il y avait pourtant des informations à fournir mais... Parler de leur histoire de salade aurait été parler du Marché Noir et de son but premier. Etça, il n'était pas prêt de l'avouer à Weren.

« Merci. »

fit-il tout bas, le cœur un peu plus léger. Il n'y avait plus qu'à espérer que le général ne périsse pas au combat. Le soulagement ne dura qu'un instant. Sous sa lourde cape sombre, l'elfe se tendit, se crispa, près au combat s'il le fallait. Trois ans à Morneflamme avaient eu raison de son nez. Ce fut à peine s'il sentit l'odeur dérangeante de celui qui les accostait et qui semblait connaître Weren. Aldaron saisit sa capuche et se cacha d'avantage dessous, craignant d'être reconnu et... Madame ?! Bon au moins le camouflage avait du succès mais... Il ne voyait pas Christan, toutefois un sourire aussi large, ça s'entendait dans une respiration et un elfe était capable d'entendre cela. Aldaron donna un coup dans l'armure de l'alayien au niveau de son ventre, dans un grand 'doooooong' qui résonna dans tout le métal comme une cloche. Sa boîte de conserve avait une sacré résonance, ça devrait plaire aux baptistrels. Loin d'être vexé, l'elfe était surtout amusé. Sa maigreur l'avait rendu tellement frêle qu'il pouvait comprendre que le paysan l'ait pris pour une femme. Soit, il jouerait le jeu et passa, comme une femme terriblement timide devant la question d'un étranger, son bras à celui de Christan, comme une digne épouse dans l'ombre de son mari. Christan n'avait plus qu'à lui trouver un joli petit nom féminin et le tour serait jouer. L'elfe ne pouvait répondre : s'exprimer d'une voix grave aurait fait s'écrouler le château de cartes, quitte à se faire passer pour une muette.

Aldaron acquiesça de la tête sous sa capuche la proposition de Christan qu'était de suivre ce paysan. Somme toutes, ils ne pouvaient pas s'amuser à accoster chaque paysan de ce village en espérant tomber sur un moins louche qu'un autre. Ce serait celui-ci. Quitte à devoir le tuer si ce n'était pas le bon. Sa légèreté elfique naturelle lui octroyait un pas aussi délicat qu'une humaine. Ils s'éloignèrent donc du village et entrèrent dans une bien pauvre demeure. Ses yeux verts parcoururent l'endroit et eurent tôt fait d'en achever le tour. Il s’attarda sur une jeune femme, humaine, seize ans tout au plus, recroquevillée dans ce qui n'était qu'une piètre paillasse au sol, en train de pleurer toutes les larmes de son corps. En les voyant arriver elle se releva, terrorisée par l'imposante carrure masculine de l'alayien. Son père la calma et la jeune femme, les yeux rougis, se mit aux tâches ménagères et au repas. Ce paysan n'avait rien. Dans la marmite, il ne se trouvait que quelques oignons dans de l'eau à la transparence douteuse.

« Sys disolé... Ma fille... Ma fille... »

La voix du paysan était tremblante, comme s'il n'osait parler de quelque chose qui pourtant lui rongeait l'âme. La jeune femme s'assit sur le tabouret, en face de la marmite, dans la cheminée, et laissa éclater un sanglot. L'elfe voyait en elle beaucoup de souffrance, bien qu'il en méconnaissait la cause, mais la vision lui déplaisait au plus haut point. D'une part, il était profondément lié aux humains et voir la douleur orner le visage de l'un d'eux était pénible. D'autre part, ce qui affectait la fille, affectait le père et prouvait en cela que c'était une douleur qui accablait le foyer entier : la source de ce malheur devait être extérieur. Et si cet homme était leur allié, la source du désastre était leur ennemi. L'envie de leur demander ce qu'il s'était passé lui brûlait les lèvres, mais il ne pouvait pas se permettre de parler. Jusqu'à preuve du contraire, ils ne savaient pas encore s'ils pouvaient faire confiance à ce paysan ou non. Dévoiler son identité pour une futile curiosité aurait été bien bête de sa part. La capuche se tourna vers Christan, lui seul pourrait poser cette question implicite.

L'elfe quant à lui se dirigea vers la jeune femme, se placa face à elle, debout, sans dévoiler son visage et posa délicatement ses doigts sur les tempes de l'humaine. *1 Celle-ci entra dans un état léthargique ou sa souffrance s'était envolée, pour quelques instants. Elle revivait de bons moments de sa vie. L'elfe lui donnait pas possibilité de souffler et de se souvenir que tout n'avait pas été toujours aussi noir qu'aujourd'hui, elle ne devait pas perdre l'espoir.

*1 : Magie elfique - Niveau puissant
[Contrôle] Rêve éveillé
Plonge l'ennemi dans un état léthargique qui lui fait revivre de bons moments, utile pour faire parler un prisonnier en douceur... (ne marche que sur un adversaire moins puissant).
Geste clé : Toucher les temps de l'adversaire.
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MessageSujet: Re: Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Icon_minitimeDim 21 Juin 2015 - 22:10

Il n'y connaissait vraiment pas grand-chose à la magie, mais apprendre qu'Aldaron n'était pas capable de cela le rassurer d'une certaine manière car ça voulait dire que la magie ne pouvait pas tout faire non plus… Bon après c'était surtout du point de vue du fait que des ennemis ne pourraient pas s'en servir ainsi que cela le rassurait, bon on allait donc le faire à la manière naturelle, et non il n'était pas capable de se repérer à la position des étoiles, bon aurait pu aussi longer le fleuve en cherchant un pont, mais ça aurait été au risque de facilement tombé sur des patrouilles théocrates. Donc on devait aller demander le chemin à des paysans dans un village de paysans. C'était risqué, mais le meilleur plan possible à l'heure actuelle.

« Je vois... » Se contenta t-il de répondre pour fermer le sujet de repérer son chemin, de toute façon il n'aimait pas se fier à la magie, et même si il fallait allait demander son chemin dans un village théocrate ce qui était dangereux ça titillait moins sa fierté d'alayien. Après tout il ne voulait pas finir comme tout ces Armandéens qui compte sur la magie pour tout, et n'importe quoi. Et qui finissent perdu quand ils n'y ont plus accès.

Dans tout les cas le membre de la Triade voulait faire parvenir un message à cette dernière si jamais il lui arrivait quelque chose, supposant que ça avait son intérêt, et que de toute manière ça ne lui coûtait rien d'autant plus qu'il y avait certaines informations d'intérêts dans ses propos Christan l'écouta. Jurer sur le Néant enfin c'était simplement pour démontrer qu'il ne lâcherait pas le morceau, et qu'il le ferait jusqu'au bout tel le bon fanatique qu'il était.

De toute manière à ses yeux mieux valait se faire tuer que capturer d'une certaine façon. Enfin dans tout les cas autant éviter qu'un seul des deux cas arrive, et c'est pour cela qu'on allait demander le chemin dans ce village. Christan espérait juste que personne ne reconnaisse son armure « mépris ». Le plus ironique c'est que son visage était aussi connu que son armure, et du coup il était possible de le reconnaître à elle. En même temps ce n'est pas comme si la discrétion était sa préoccupation primordiale habituellement...

Dans tout les cas maintenant que ça c'était fait, on pouvait enfin passer à quelque chose d'une plus grande importance.

Et d'ailleurs savoir que l'autre paysan empestant le fromage prenait Aldaron pour une femme avait de quoi bien le faire rire, et ça valait bien le coup d'Aldaron qui fit résonner son armure, heureusement fort, mais pas trop car sinon tout le monde dans les cent mètres alentours allait l'entendre, et niveau discrétion, même Christan avait du mal à faire pire. Néanmoins en entendant son armure vibrer Weren eu d'autant plus de mal à retenir son rire, et pouffa presque devant la gêne que ça devait faire à l'elfe. C'était plus fort que lui.

Par contre ce qui le décontenance c'est quand l'elfe entoura son bras du sien, mais que ? Qu'est-ce qu'il fichait bon sang ? Aux dernières nouvelles ils n'étaient pas intimes ! Puis dans l'esprit de Christan se fit la déduction, madame, bras autour du sien, Aldaron qui ne contredisait pas le paysan. Oh non il ne voulait pas se faire passer pour sa femme quand même ? Christan un peu dépité, et dégoûté néanmoins devina que ce serait la meilleure façon de cacher l'identité d'Aldaron et puis c'était sans doute mieux qu'Aldaron passe pour une femme car sinon on pourrait finir par le reconnaître. N'empêche l'elfe pouvait être sûr que Christan n'allait pas oublier cette histoire. Par le Néant qu'Alauwyr, Dawan, Moebius, ou Luna n'apprennent jamais ça !

« Gunéconde Guigone. Excusez là, mais ma femme est pas très bavarde. Comme quoi, timide, peu bavarde, et obéissante, en somme la femme idéale vous ne trouvez pas ? » Le paysan rigola bien de cette blague sexiste tout à fait du goût de Weren. Ok il allait s'engager dans cette histoire pour éviter de se faire trop remarquer, mais pour que l'elfe ne s'avise pas de la raconter un jour à quiconque il allait faire en sorte de lui en enlever l'idée, simple mesure de sécurité disons… « En tout cas allons vers chez vous… Euh Bernard ? » Le paysan lui répondit. « Geronde, j'y m'appille Geronde Fromton. » Ok on atteignait des sommets de situation cocasse d'instant en instant, doux Néant…

Il se rendirent donc dans la maison du paysan, alors qu'Aldaron visiblement s'efforçait d'avoir le déhanché d'une femme, à croire que sa condition elfique le mettait à l'aise dans ce genre de chose. Ah sérieusement il aurait sans doute fait un arrêt cardiaque il y a 4 ans si on lui avait raconté ce genre d'histoire. Enfin passons, et concentrons nous sur la maison du bouseux.

Ou une jeune femme de 16 ans semblait terroriser à sa vue, et dans un état déplorable, c'était donc la fille du fromager, eh bien... Christan se demandait bien ce qu'on avait pu faire à une femme pour qu'elle soit dans un tel état. Mais au final cela ne l'étonna guère par les temps qui courent…

L'elfe d'ailleurs se tourna vers lui comme s'il voulait quelque chose, Christan qui comprit que c'était lui qui jusqu’à nouvel ordre allait devoir s'exprimer pour eux deux, la belle affaire… Parla donc calmement.

« Que lui est-il arrivé ? » Non il s'en fichait totalement de prendre des pincettes pour ce genre de détail. Et il attendait que le paysan lui réponde ce que ce dernier fit à voix basse.

« Lis soldats d'y Vraorg, plusieurs fois il l'ont... » L'homme éclaté en sanglot, et semblait honteux. « Sin honneur, et clui de toute nôte famélle. Y a été jeté à bas. » Ok Christan voyait où il voulait en venir, pas étonnant que l'homme n'est pas envie d'en parler plus directement.

Puis visiblement Aldaron qui semblait ne pas pouvoir rester tranquille devant cela fit quelque chose sur la jeune femme, étrangement celle-ci se sentit un peu mieux, Christan avait envie de soupirer en voyant l'usage de la magie, mais visiblement le paysan à côté semblait de meilleur humeur.

« Mici mdame. » Dit le paysan à Aldaron quand il vit que sa fille semblait allait mieux tout à coup.

« Nous aimerions vous parler de quelque chose mon brave. » Le paysan hésitant finit par répondre.

« Mô fille a bsoin d'reprendre des forces, j'vais dvoir m'ôccuper d'elle, nous en parlron au repas môn bon sior. Dômage que j'sache pô cuisiner, ou faire le ménage, vôt femme sait le faire ? » Christan regarda calmement Aldaron, puis répondit d'une fausse fierté.

« Mais bien entendu qu'elle sait cuisiner, et faire le ménage, vous me prenez pour qui ? Vous croyez vraiment que j'ai le temps de faire ce genre de tracasserie moi ? » Puis le paysan répondit.

« Ôn a bcoup d'fromage, et un peud'pain. Et quelques légûmes, mais sutout du fromage, j'espère que vôt femme saura se débrouiller avec. »

« Parfaitement bien, elle sait très bien cuisiner le fromage. » Dit-il ne sachant pas du tout dans quoi il s'engageait. Fromage matin, fromage midi, fromage le soir, il se demandait comment le paysan pouvait tenir avec un régime surtout tourné vers cet aliment puant§ Pour sa part il n'était pas un grand adepte du fromage, mais il s'y ferait.

« Mays permittez moi d'vous servir un ptit verre de vin môn bon seïgnor. Pdant que vôt femme monte qu'elle est ûne bonne épouse. Sinon on boît surtout d'lait caillé pôr ici... » Christan qui avait du mal à croire que tout cela était vrai regarda Aldaron,

« Cunégonde ! Ai l'amabilité d'aller t'occuper de la cuisine pendant qu'on bois entre hommes. Et au passage nettoie un peu la cuisine je te prie. Il faut que la demoiselle puisse se reposer après tout. » Dit-il du ton mari autoritaire le plus convainquant qu'il pouvait faire. Il avait même à hésiter femme aux fourneaux, mais ça aurait sonné encore plus sexiste, oui Christan n'était pas vraiment du genre sexiste sa déesse était une femme après tout, mais là il tâchait de donner le change auprès du paysan, et puis il fallait donner de bonne raison à l'elfe de ne pas raconter toute cette histoire à l'avenir… Et encore il était gentil car il aurait pu demander à Aldaron de nettoyer son armure...
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MessageSujet: Re: Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Icon_minitimeMar 30 Juin 2015 - 13:40

HRP : navré pour le délai de réponse ><

Aldaron garda quelques secondes encore ses mains sur les tempes de la jeune humaine. Un instant, il crut voir dans les yeux de la fille qu'elle l'avait reconnu. Et pour cause : même dans la pénombre de sa capuche certains traits de son visage étaient connus. Il vint doucement posé un baiser sur son front et murmura tout bas pour qu'elle seule n'entende :

« Ne dis rien. »


Il n'y avait que des humains autour d'eux, et aucun n'avait l'ouïe assez fine pour percevoir ce que l'elfe venait d'énoncer à la fille du fromager qui secoua presque imperceptiblement la tête de haut en bas en signe affirmatif. Il lui adressa un léger sourire, à peine visible dans l'ombre pour la remercier de sa complicité. Il savait qu'il pouvait la croire. Des soldats Théocrates lui étaient à plusieurs reprises passés sur le corps à ce qu'il comprenait. Elle n'irait pas trahir des alliés aux ennemis. Voilà qui aurait été un étrange comportement. Elle était dans un état léthargique où un fin sourire vint naître sur sa lèvres rougies par les sanglots. Elle se sentait bien, pour le moment, autant qu'on pouvait l'être sous l'effet d'une drogue avant la rechute. Elle ne pourrait pas rester ici. Beaucoup humains étaient malheureux sous la tyrannie de Vraorg. Les bas instinct étaient prônés, la morale rejetée. Pour Aldaron, tant attaché au peuple humain, c'était une tragédie, un véritable génocide qui avait eu lieu sur les terres d'Armanda. Çà lui arrachait le cœur et lui en laissait que des miettes. Il aurait presque voulu pleurer avec la petite le malheur de ces jours, mais il avait cependant fait le serment de ne concéder aucune larme au Voleur de Cœur et il tiendrait cette promesse.

Le marchand s’intéressa à nouveau à ce que Christan disait. Bon, il avait appris que l'alayien ne savait faire montre d'aucune poésie. Là où il existait ici tant de prénoms féminins mélodieux et doux à l'oreille, remplis de rêves et de promesses idylliques, le général avait choisi... Cunégonde. Cunégonde, quoi ! Il aurait pu au moins lui trouver un nom elfique : il n'y avait que les elfette ou les glacernoise pour mesurer un mètre quatre vingt comme le dirigeant de la Triade !Et Aldaron n'avait rien, après son séjour à Morneflamme, de la carrure d'une femme de Glacern ! Cunégonde ! Était-ce donc ce genre de prénom qui faisait rêver les mâles du peuple de l'Alayia ? Il avaient véritablement des goûts chaotiques. Si Aldaron avait été né Cunégonde dans le peuple humain, ses parents avaient du être la risée du village pour avoir donné un nom pareil à leur enfant ! L'elfe soupira sous sa cape, presque désespéré de ce manque d'imagination... A moins que le soldat protégé n'ait justement fait l'effort de trouver un nom ridicule au possible pour pouvoir l'humilier. Soit, ce serait donc Cunégonde, il n'avait pas trop le choix.

Il n'avait pas trop le choix non plus que d'aller faire la cuisine et le ménage... La cuisine et le ménage... Comment expliquer à Christan, qu'eu égard de sa positions dans les Hautes Sphères du Protectorat, de la rébellion ou dans le l'empire humain à Gloria... Il n'avait pas fait la cuisine depuis bien des siècles. Les nobles confiaient cette tâche aux domestiques : le marché noir réclamait beaucoup de temps pour son bon fonctionnement. Somme toutes, ça allait être une catastrophe mais Christan semblait vouloir se jeter dedans et à pieds joints, l'embarquant dans une promesse qu'Aldaron ne saurait tenir à merveille. La voix tremblante et pleine de peine du paysan contrastait affreusement avec le risible de son accent. Aldaron avait appris à faire face à différents interlocuteurs dans on métiers, avec différents accents, tout en gardant un calme raide... mais cette homme là devait avoir l'accent le plus ignoblement drôle qu'il ait jamais entendu.

Aldaron croisa les bras sur son torse en les voyant filer dans la pièce d'à côté pour discuter. Une fois hors de leur vue, l'elfe retira sa capuche et sa cape qui seraient peu gérables s'ils devait mettre la main à la pâte. Il tourna son visage sur la jeune humaine qui, malgré la douleur des viols subis semblait comprendre dans quel pétrin le dirigeant du marché noir était. Elle énonça d'une voix calme, bien que légèrement tremblante.

« Vous n'avez j'mais touché une poêle de vot'vie, hein ? »

« Absolument... Ça remonte à des siècles. 
»

« J'va vous montrer. »


Elle lui montra en effet. Aldaron s’intéressait rapidement à tout et rien. Jadis, il avait du s’intéresser à la manière de se nourrir. Ce jour un peu moins. L'humaine gérait cet endroit avec une facilité déconcertante, laissant le membre de la Triade pantois devant sa dextérité. Malgré la peine et la tristesse, cette jeune femme avançait, se battait, se mouvait au travail. Là était toute la force des humains. Leur capacité de résilience était bien plus élevée que celle des elfes. Elle n'oublierait pas, jamais. Mais elle surmontait cette épreuve, Aldaron en était certain et fier pour elle. Elle réagissait bien, elle devait se dire qu'un viol à côté de trois ans passé à Morneflamme n'était pas comparable, et qu'elle pouvait s'estimer "heureuse". Elle était forte. Le marchand l'aida tant qu'il pu avec ses faibles dispositions en ce lieu. Elle lui sauvait la mise. Apporter un plat affreux aux hommes qui discutaient un peu plus loin aurait décrédibilisé Christan et mettre en doute ses propos. Enfin... Quelle idée aussi d'affirmer qu'Aldaron savait cuisiner !

Une fois le repas prêt, Aldaron remit sa cape par dessus la tête et alla servir les plats non sans marcher allégrement sur les pieds de Christan. Non pas pour lui faire mal (car avec son poids d'elfe anorexique, ça ne risquait pas trop) mais pour lui faire savoir son mécontentement. La petite arriva derrière l'elfe et annonça d'une voix ferme :

« On s'en va avec eux, père. J'restrai pô un jour d'plus dans c'bicoque. J'veux rejoindre les Esprits. Eux seuls nous protégerons. »

Surpris de cette demande, bien que parfaitement compréhensible... Aldaron resta muet (il ne pouvait d'ailleurs pas faire autrement).
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MessageSujet: Re: Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Icon_minitimeMer 1 Juil 2015 - 22:56

Il ne faisait aucunement attention à ce que pouvait faire l'elfe avec la paysanne, car il était totalement occupé à écouter, et gérer le fromager à l'accent digne d'une farce . Dire qu'avec ce genre d'accent Christan aurait pu se répandre en pique fourbe si tel avait était son désir, enfin ce n'était pas son genre de faire ainsi. Se moquer de quelqu'un oui, mais pas pour ce genre de détails franchement. Par contre lui aussi avait envie de rire à cela, mais ce serait tellement une façon excellente de perdre en crédibilité, et de vexer la paysan qu'il préféra éviter, et fit un effort monstre pour. Ah par le Néant les épreuves difficiles n'étaient pas forcément que celles des armes...

Et pour le prénom, et le nom d'Aldaron, fichtre ! Il n'avait vraiment pas envie de s'embêter à trouver quelque chose de poétique, et puis après tout lui aussi avait le droit de s'amuser un peu dans cette histoire, après tout lui épouser une elfe ? Enfin en espérant que le paysan n'est pas trop remarqué les traits elfiques d'Aldaron, mais en y réfléchissant rien que le fait simple de l'envisageait le dégoûtait, et se faire passer pour l'époux d'une elfe, qui est un elfe en vrai lui semblait tellement ridicule qu'il valait mieux s'assurer qu'on ne puisse pas rire que de lui si jamais cette histoire venait à s'ébruiter même étant un mensonge, surtout sachant que l'éventualité de tuer ce paysan était hors de question pour tout le monde. Il espérait bien que l'autre n'est pas la langue trop pendue. Enfin il doutait que ce bouseux raconte à tout le monde qu'il avait abrité temporairement un général protégé sous son toit. C'était déjà ça de pris...

Par le Néant est-ce que Christan avait eu un tel accent lors de son enfance ? Non, il avait l'accent alayien banal, la dureté d'un accent de mineur, mais rien de plus à vrai dire. De toute manière on n'entendait pas trop l'accent à travers le casque d'une armure qui déformait à souhait la voix. Peut-être que ce paysan devrait faire ça pour avoir moins l'air ridicule, porter une armure, enfin ce serait difficile pour lui de s'en acheter une, mais pour le coup on aurait moins envie de rire en sa présence. Enfin à ce stade là c'était plus par lassitude qu'autre chose que Christan pensa à cela. Tout ceci franchement avait des allures de bonnes farces. « L'elfe déguisé en femme, et son mari alayien malgré lui. », nul doute que ça ferait une bonne farce populaire. Par le Néant si un comique entendait parler de cela cette farce serait connu de tout le continent avant même qu'on ait le temps de dire « par la peste ! ». Que Néant fasse que ça ne s'ébruite pas trop...

Et à vrai dire il ne savait fichtrement rien des compétences culinaires d'Aldaron, mais bon s'il avait dit au paysan que sa femme savait cuisiner, il aurait passer pour quoi sinon ? Après tout Christan devait quand même conservait une certaine image de lui, quoique il n'a jamais été difficile niveau nourriture, tant que l'elfe prépare une bouillasse qu'aura pas l'air d'être vivante pour sa part ça passera. Enfin qui vivra verra, et puis après tout l'elfe n'allait pas essayer de l'empoisonner ? N'est-ce pas ? Mais par prudence il laisserait le paysan mangeait en premier, on était jamais sûr de rien après tout...

Il se rendit donc dans la salle à manger avec le paysan pendant que les deux « femmes » allaient cuisiner. Christan s'installa calmement sur la chaise robuste que lui prêta le paysan, assez robuste pour supporter le poids d'un homme en armure, et il attendit que le paysan s'installe en face de lui, le pouilleux ramena par la suite une bouteille de vin d'une qualité probablement douteuse, et se servit un verre de vin avant d'en servir un à Weren. Devait-il attendre Aldaron avant de discuter des choses sérieuses ? Probablement, pour le moment autant essayer de prendre la température de ce paysan.

« Pourquoi nous aidez vous ? » Se contenta de demander Christan, ce qui lui valu un véritable torrent de paroles assez vite.

« Eh Bin vou'vyez mon bön Seignor. J'y m'rappelle encore d'la fois où my suis converti à lô vrai foï. Lis soldats dé Néant y z'étés si genti, et l'prêtre si convinquant. J'y vu dipuis la vraié vérité, et quêque mois après vousvz'étiez rômenez peu avant lô bataille de l'Aube Rouge. Pouprouver qu'y j'étais un bôn fdèle j'y donc accepter d'prendre soin queque temps de vôte cabot, et de vôte canasson. Mô j'doidire qu'z'étais pô michant l'côrniau, et l'chevôl. Et mô fille s'amusez bôcoup avec eux. » Visiblement le caractère collant du chien de guerre de Weren ne l'avait pas trop agacé ce fromager. Heureusement pour le coup que le dit chien attendait au protectorat, Christan avait trouvé quelqu'un à qui le confier, après tout chien, ou pas il aurait eu du mal à suivre le rythme des chevaux.

La version courte, bon sang ! Avait d'ailleurs envie de dire Weren à voix haute, mais bon visiblement Aldaron n'en avait pas encore finit avec la cuisine, alors autant ne pas s'impatienter trop vite. Il se contenta donc juste de boire un premier verre de vin, et de s'en servir un deuxième.

« Enfi ôprès vou z'étiez revnu récûpérez vös bêtes sieur. D'ailleurs comm'j'vous l'avez dit vôte chien ôvez sauvé l'vie de mô fille. Y 'avez un brrrîgand à l'épôque qu'avait ssayé d'la, vous dvinez quöa. Et ben l'coquin l'ô vîte renoncez quand l'corniaud l'a mordu. J'évous éporgne l'éditail, m'y si m'aviez pô confié l'chien mô fille srait morte… Et pis lis soldat dé Néant y'zont jamais môqué d'moi contrairement à ceux di Vraorg. »

Bien au moins ça justifiait toute cette histoire pensa Christan, qui dit quelque chose pour relancer un sujet de conversation.

Et puis le paysan se répandit tellement en parole sans le laisser en caser une que Christan eu l'impression que son esprit sortait de son corps tellement il s'ennuyait. Et du coup il était presque content de voir l'elfe se ramener avec le repas. Bon sang si seulement Cunégonde savait le chance qu'il avait eu de ne pas avoir eu à tenir la conversation à ce gars...

Les plats furent donc servit à table, et Christan s'aperçut que l'elfe était mécontent quand ce dernier lui marcha dessus, eh si seulement il savait ce qu'il avait dû supporter pendant une vingtaine de minute ! A côté faire la ménagère devait être bien reposant. Enfin selon Weren.

Et pendant que l'elfe restait muet. La fille du bouseux annonça qu'elle voulait partir avec eux, et rejoindre le protectorat. Par le Néant… Enfin c'était une occasion à saisir.

« Vôtre fille a raison, si elle reste ici elle se fera encore violer cent fois par les théocrates, il est donc clair que nous devons partir au plus vite avec mes hommes, et contourner les théocrates dans les environs pour aller rejoindre le protectorat. Faîtes moi confiance je suis l'un des fidèles du Néant, et vous savez que de nôtre bouche il ne sort que vérité, et sagesse. » Dit-il d'un ton très sérieux. Ses mots avaient probablement de quoi faire rire l'elfe, mais ça passerait sans doute bien mieux aux oreilles de ce paysan crédule. Pour sa part il croyait en ce qu'il disait, mais plus au sujet des serviteurs du Néant qui eux étaient les véritables représentants de Néant sur terre.

Et le paysan reprit ensuite la parole après un long silence à l'égard de sa fille. « Ti… Ti dévra l'faire sôl… ma fille... » Christan fut un peu étonné d'entendre le paysan dire cela, et la fille de ce dernier encore plus, mais avant que quiconque ne puisse prendre la parole le fromager poursuivit d'un air accablé.

« Disolé, mays, mays… Cette mison c'tout ce qu'j ai dpuis la môrt d'ta mère… J'peux pô l'abandonner… j'y ait'oujours vécu... Part sans möa… Tou est tou'ce quim'reste, et j'veux t'savoir en sécurïté… J'y » Dit-il le père d'un ton mélancolique, et triste qui tranche avec son accent ridicule. Avant d'éclater en sanglot… Suite à cela après un long silence la jeune femme prit son père dans ses bras, et pendant qu'elle la cajolait dit d'une voix douce, et triste.

« Père... »

Mais Christan malgré son silence finit par décider de couper court à tout ceci après un petit moment. Après tout ce n'est pas non plus comme s'ils avaient tout leurs temps.

« En échange de ton aide mon brave je te promet de prendre ta fille avec nous. Aide nous, et elle aura un avenir en dehors de ce village, et aux côtés des fidèles du Néant. » Acheva Christan calmement pour tout dire, enfin il attendait d'abord de voir la réaction du paysan d'ailleurs il jeta au passage un regard vers Aldaron comme pour demander à ce dernier s'il voulait continuer cette comédie, ou s'il désirait révéler sa vraie identité maintenant, ou ne pas le faire. Enfin dans tout les cas…

« Pendant que vous réfléchissez mes braves je dois dire deux trois choses avec Cunégonde veuillez m'en excuser. » Dit-il calmement, puis il se dirige ensuite dehors avec Aldaron pour pouvoir discuter sans que les deux là les entende, après tout il valait mieux être sûr de ce qu'on allait bientôt faire. Et de la marche à suivre. Et cela donnerait un peu de temps aux deux paysans pour réfléchir au passage...

Résultat au final, personne n'avait pour le moment toucher à son repas…
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MessageSujet: Re: Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Icon_minitimeVen 3 Juil 2015 - 22:04

Le père avait foi en Néant, la fille cherchait la protection des Esprits. Les deux n'étaient à ce jour plus tout à fait incompatibles, mais il restait très ambiguë de voir vivre deux cultures dans un même foyer. Aldaron n'avait pas été étonné de la demande de la fille, le contraire aurait plutôt fait sa surprise. Elle ne pouvait rester ici, pour sa propre sécurité. Les soldats de Vraorg se passeraient le mot très rapidement sur le fait qu'il y avait un joli minois à violer par ici. L'elfe connaissait bien cela, il connaissait bien les humains et leurs façons de faire. Surtout les hommes. Ceux du Voleur de Cœur avaient encore moins de pitié. Il fut d'avantage surpris par la réponse du père qui semblait fort attaché à cet endroit, comme si le faire partir l'aurait déraciné et tué. La fille était plus jeune, vive, pleine d'espoir de trouver mieux ailleurs : ce ne pourrait de toutes façons pas être pire qu'ici. L'elfe observa la scène sans un mot, il ne pouvait de toutes façons pas en émettre le moindre. Il fut presque soulagé de rejoindre Christan à l'extérieur, laissant les deux paysans prendre leur décision. Connaissant les humains, cela ne devait pas être bien long. Le père semblait enclin à laisser partir sa fille, pour son bien être et son épanouissement. Mais il succomberait sous le joug du chagrin du départ de sa fille et de sa solitude rongeant. Il était un vieillard, il n'avait plus long à vivre pour un humain, c'était certain.

Dehors, il resta proche de Christan, sans jouer la sangsue toutefois. Il fallait donner le change, pas jouer l'amante complètement folle de l'alayien. Il poussa un soupir, sans dévoiler son visage : il ne savait pas qui pourraient les observer dehors. Tout semblait désert, juste une petite agitation au village mais sans plus. Il croisa les bras sur son torse.

« Elle m'a reconnu. »

fit-il calmement, d'une voix grave et basse.

« Mais elle ne dira rien, pas même à son père. Elle sait que je suis recherché. Elle sait aussi que moins il y aura de monde pour savoir que je suis passé par là, et moins je pourrais être pisté. Elle est futée. Elle n'a pas eu de chance, mais elle compte bien garder les rennes de sa vie. Elle est très forte. »

L'elfe scruta l'horizon, songeur.

« Vous avez proposer de l'emmener avec vous. Vous le ferez donc. Conduisez-la auprès de mon frère et de la sœur lorsque vous irez leur conter ce que je vous ai indiqué. Ils veilleront sur elle et lui donneront une place au marché noir. »

S'il parlait du « vous » au lieu du « nous », c'est qu'il y avait bien une raison. Et l'alayien devait bien l'avoir compris.

« Il faut obtenir de ce paysan l'emplacement des camps ennemis, pour les éviter. Il doit bien les connaître. A partir de là, nos routes se sépareront. Je sais où je dois me rendre, je sais où des gens m'attendent. J'irai seul car c'est moi que les Théocrates cherchent. Pour l'exemple. Pour punir ceux qui ont oser se dresser contre sa sentence, ceux qui ont orchestré l'évasion de Morneflammes. Vous aurez plus de chance de ne pas être poursuivi sans moi. Je mets en danger votre vie et celle de vos hommes. »

Il n'y avait qu'à voir la meute de loups vampiriques qu'il avait traîné derrière lui.

« Je sais que vous êtes venu des terres protégées pour me venir en aide. A moi et aux autres évadés. Mais vous en avez amplement fait. Je vous en suis infiniment reconnaissant. Je n'aurais pas pu me débarrasser sur ces loups sans vous aussi facilement et je n'aurais pas pu bénéficier de l'aide de ce paysan si vous ne l'aviez pas connu par le passé. Puisse votre route croiser celle d'Aldakin du Néant. Je pense que c'est ce que vous attendez, n'est-ce pas ? »

Certainement. L'elfe baissa le regard, pensif. Il ne pensait pas avoir à le remercier un jour. Au fond, malgré les manière rustre de l'alayien, il l'aimait bien. Mais Aldaron était d'une immense tolérance.

[HRP : petit mais je pense qu'on arrive au bout de ce rp Very Happy Je te laisse clôturer ? Saufsi tu as d'autres choses à relancer Razz ]
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MessageSujet: Re: Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron) Icon_minitimeSam 4 Juil 2015 - 22:20

Bon visiblement on semblait avoir fini par trouver un terme concluant à cette histoire, car ce n'est pas tout, mais quand même… Enfin il était quand même dommage qu'il ait dû se faire soit disant passer pour le mari de l'elfe renommé Cunégonde dans cette histoire. Ah sérieusement la vie était une chienne, en espérant bien que personne n'entende trop cette histoire s'ébruiter car cela avait de quoi faire vivement serrer les dents, enfin au moins il était sûr d'une chose, on pouvait encore compter sur les fidèles du Néant pour faire ce qui est juste. Cela démontrait bien qu'entre croyants on se soutient, une vertu que les Armandéens devraient apprendre à cultiver.

D'ailleurs en parlant de cela le viol en lui-même le dégoûtait, pas qu'il était vraiment du genre à ressentir de la compassion, mais c'était indigne d'une armée de tels actes. Violer des civils, dans l'armée alayienne l'homme qui s'amuserait à faire cela se serait retrouvé pendu à l'époque. La discipline était très importante, et si on laissait aller les hommes faire cela nuirait à l'image de l'armée en plus d'inciter les mauvais penchants nuisibles. Les fidèles de l'unique devaient être civilisés, et visiblement ces chiens de Vraorg n'avaient pas les mêmes principes, juste une bande de truand indisciplinés, il n'étaient même pas dignes d'être considérés comme des guerriers car au fond ils ne valent guère mieux que des bandits. Immondes barbares...

Pour sa part Weren réfléchissait encore à ceci lorsqu'il sortir de la maison avec Aldaron, car pour sûr il était d'autant plus dégoûté par l'armée de Vraorg, aucun soldat professionnel n'était censé ainsi violer des civils, profiter de la position militaire pour faire ce genre de choses à des civils était indigne d'un vrai soldats. Un soldat tue, un soldat exécute les ordres, un soldat ne viole pas. Quand il y pensait cela lui donnait une bouffée supplémentaire de mépris envers Vraorg, et ses sbires. Car pour le coup ce n'était guère appréciable de voir ce genre de choses. Enfin ils payeraient tous tôt, ou tard pour ce genre d'infamies de toute manière...

Heureusement d'ailleurs les environs autour de la maison étaient calmes, et puis probablement qu'aucun vampire ne devrait traîner dans les environs de plus. Enfin dans tout les cas on pouvait un peu respirer. Quand il y pensait, il avait hâte que le protectorat reconquière ces terres un jour, ou l'autre. L'ordre pourrait y revenir, vivement que les dévots de Vraorg périssent, ou retournent leurs vestes, et dire que Néant était entre les mains du chef de ces immondes crevards. Pour sûr ce fait ne rendait aucunement Christan de bonne humeur bien au contraire.

Enfin dans tout les cas il écouta impassible l'elfe qui lui dit directement que la fille l'avait reconnu, bien au moins il ne tournait pas autour du pot. Par contre cela pourrait compliquer les choses, ou pas…

« Bien on pourra éventuellement en faire quelque chose de celle-là. Dans tout les cas cela nous arrange. » Dit-il calmement à l'elfe. Après tout si cette gamine savait garder son silence, et faire preuve d'une certaine force de volonté on pourrait sans doute en faire quelque chose une fois au protectorat. Oui en faire quelque chose… Pensa t-il alors que l'elfe regardait les environs, restait à savoir quoi finalement...

Puis aux paroles de l'elfe qui étaient censés, mais omettaient certains détails Christan dit.

« Vous avez oublié quelque chose il me semble... » Avant que l'elfe ne s'interroge il poursuivit. « C'est à cette fille de choisir sa voie, pas à vous, ou à moi de le faire pour elle. Vous voulez son bien certes, mais le faire sans lui demander tout d'abord son avis me laisse perplexe. » Après tout lui-même avait goûté à ce genre de mesure, et en avait souffert.

Quand au fait que l'elfe avait dit vous, il avait comprit en partie où il voulait en venir, mais il poursuivit.

« L'avenir de cette jeune femme lui appartient, je la ramènerai donc au protectorat, et ce sera à elle de faire son choix en connaissance de cause, et ne vous inquiétez pas je lui ferai part au passage de vôtre proposition. Mais je refuse de choisir ainsi sa destinée à sa place. Elle est assez forte après tout pour prendre son avenir en main, et savoir ce qui est le mieux pour elle. » Conclut-il impassible, dur d'en discuter de cette chose là. C'était après tout à la jeune femme de prendre en main son destin, et à elle de réussir, ou échouer. Pas aux autres de faire les choses, et de prendre les décisions à sa place. La vie était ainsi.

Enfin il réfléchit aux parole suivantes d'Aldaron. Oui c'était une très bonne idée d'éviter les camps théocrates, quand au fait qu'ils se sépareraient, Chritan était perplexe à cette idée. Cela l'étonnait que l'elfe fasse preuve de telles considérations envers des soldats alayiens, mais bon. Cela se tenait, et effectivement c'était la bonne démarche, si l'autre savait quoi faire, et il est vrai qu'il serait tous moins facile à attraper en se séparant qu'en étant regroupé.

« Nous ferons donc ainsi, et si telle est la volonté du Néant nous nous retrouverons au protectorat. » Dit-il impassible, maintenant il se retrouvait avec une gamine sur les bras, il avait vu pire certes, mais quand même… En tout cas oui. L'elfe au final maintenant qu'il était débarrassé des loups progresserait sans doute plus vite sans eux, s'il savait où allait. Eh bien mieux valait le laisser y aller seul.

Des remerciements ? Cet elfe le remerciait ? Bien la première fois qu'il entendait une oreille pointue le remerciait. La vie est vraiment d'un étrange des fois… Enfin dans tout les cas Weren ricana légèrement derrière son casque, et dit. « Et vous ne vous avisez surtout pas de vous faire tuer après les efforts que j'ai fait pour vous sauver la vie car j'ai horreur de l'échec, et si possible évitez raconter cette histoire de mari alayien à quiconque, ou je répand à travers tout le continent le fait que vous avez jouer le rôle de mon épouse Cunégonde. Comme cela tout les poireaux de ce continent pourront allègrement rire de nous deux. » Il le disait mi sérieux-mi amusé vers la fin. Même s'il était clair qu'il préférait que ça ne s'ébruite pas… « Dans tout les cas vous pouvez être sûr que je ne raconterai rien de tout cela à quiconque. »

Puis avant de rentrer dans la maison pour conclure cette affaire Christan rajouta enfin impassible.

« On va pouvoir d'ailleurs voir si tu sais cuisiner autre choses que des fruits, et des légumes quand j'y pense... » Dit-il d'un ton léger, une plaisanterie totalement raciste, et bien de son goût, mais qu'il trouvait amusante. Cela l'étonnerait que l'elfe lui en veuille pour si peu car l'alayien avait bien pire à sortir comme blague sur les elfes. D'ailleurs il se demander s'il allait faire un concours d'humour de ce genre avec le fromager, ce serait une idée tiens en présence de Cunégonde... Cela rendrait le tout encore plus amusant pour Christan après tout!

[Hrp : Je vais de ce pas m'occuper des demandes^^.]
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Quand le temps ne vous réussit pas (Pv Aldaron)

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