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Je te croyais inexistant (Matis)

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MessageSujet: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeLun 26 Jan 2015 - 5:10

18 juillet de l'an 2 de l'ère d'obsidiènne.

Autone n'avait pas la plus jolie mine qu'elle avait affiché jusqu'à ce moment lorsqu'elle entra dans la petite taverne. Elle n'avait aucune raison d'avoir l'air en forme, elle venait tout juste d'arriver dans la romantique et c'est le premier endroit qu'elle visitait. Elle se fichait un peu de la réputation de l'endroit, de son nom ou à savoir si c'était une taverne miteuse et désagréable. Son ventre criait famine, tout ce qu'elle désirait c'était manger quelque chose.

Étonnement, son voyage s'était mieux passé que prévu. Autone avait cru que la solitude l'énerverait peut être un peu, mais elle avait apprécié pouvoir se retrouver seule, en tête à tête avec elle même pendant deux semaines complètes. Deux semaines sans imbéciles, ou des poireaux comme Silyra s'amusait à les insulter poliment. Deux semaines sans gros porc, sans regards accusateurs, sans Saemon qui, Dracos savait, malgré tout pouvait être très froid. Il y avait longtemps qu'elle avait quitté Gloria, et elle ne s'était pas retournée une seconde, refusant même de retourner chercher ses affaires. Tant pi pour les filles, elles allaient s'arranger sans elle. Autone n'avait pas besoin de cette maison close, et elle refusait de continuer à penser que cette dernière avait besoin d'elle.
Deux semaines avec comme seule compagnie un cheval et enfin, de l'air.
L'ancienne matrone s'était bien arrêtée quelques fois à des tavernes et des auberges. Elle n'avait pas dépensé beaucoup d'or dans les derniers mois, elle avait donc beaucoup d'économies en poche et pouvait se permettre de dormir à l'intérieur lorsque l'occasion se présentait. Autrement, elle utilisait les quelques conseils qu'on lui avait donné au cours de sa vie sur la fabrication d'un campement. Ce n'était pas non plus la première fois qu'elle dormait dehors.

C'est surtout la fatigue qui affectait le rossignol, parce que le voyage n'avait pas été troublant. Enfin...il y avait un événement qui l'avait un peu déstabilisé, mais elle s'en était sortie sans problème. Sur la route, elle avait trouvé trois individus au sol...dont deux hommes qui semblaient appartenir à néant...du moins avant qu'ils ne soient reniés. Et ces deux alayens avaient choisis la mauvaise personne à sacrifier. Les deux humains semblaient avoir été assez blessé et la victime, à la surprise d'Autone encore vivante ne semblait pas pouvoir tenir très longtemps. Elle s'était accroupie sur la survivante et tentait d'arrêter l’hémorragie de la large plaie en utilisant un bout de tissus et en exerçant un pression à l'Aide de ses deux mains. La plaie lui rappelait les coups de haches que Salem et Mathias avaient reçus, elle se dit à ce moment que si cette femme ne survivait pas, les employés n'avaient pas dus non plus. Mais la jeune femme n'avait pas réussi à rester consciente...Puis elle s'était éteinte de manière définitive.
Quand Autone s'était relevée, elle avait envie d'assassiner les envahisseurs du néant un deuxième fois. Elle se pencha pour ramasser la dague déjà enfoncée dans le cœur de l'un des deux avant de porter un autre coup à son abdomen. Puis elle sortit la dague de sa chair, regardant les jolis motifs qui ornaient le manche. Elle sourit et essuya la lame sur les vêtements de l'alayen avant d'enlever sa vièlle dague de son fourreau pour la remplacer par celle qu'elle venait de trouver. Puis elle rangea l'ancienne dague dans son sac, n'ayant pas envie de la jeter ici. Avant de quitter les lieux, Autone brûla le corps de l'armandéenne mais laissa pourrir ceux des envahisseur.

C'est une histoire un peu longue, quelque chose qu'Autone n'aurait pas voulu voir...mais elle était heureuse de l'arme qu'elle avait trouvé, même si elle aurait préféré que l'humaine reste en vie.
La petite femme regardait autour d'elle en entrant dans le bâtiment et se dirigeait vers le comptoir avant de reconnaître une silhouette familière...Puis elle reconnut son visage. Summer s'était arrêtée de marcher en regardant l'homme qu'elle connaissait, elle était restée un peu bête de le croiser ici. Mais en y repensant, c'était totalement logique de le voir partout ailleurs qu'à Gloria. Elle le fixa de nombreuses secondes, l'air un peu contrariée. Elle ne savait même pas si c'était une bonne idée de lui adresser la parole. Elle avait rencontrée Matis en tant que fille de joie, même si elle ne lui avait pas offert ses services...Il faisait partie de la vie qu'elle avait laissé derrière elle, à Gloria.

Autone s'était souvent demandé si Matis était réel...si il n'était qu'une invention de son imagination ou un rêve stupide. Elle s'était accrochée au collier qu'il lui avait offert et l'avait porté le plus souvent possible, indifférente de sa pauvre valeur ou de son apparence. Même quand elle était au château, elle le portait sous sa robe, contre son cœur. Il était devenu l'espoir que des hommes bons existaient. Et elle le portait présentement, par dessus la courte robe noire qu'elle portait avec des pantalons de la même couleur.
Mais Autone n'arrivait pas à parler, elle ne cessait de fixer Matis, déstabilisée. Elle ne put que prononcer de manière gênée :

-Ma...Matis?


Dernière édition par Autone Summer le Sam 28 Fév 2015 - 16:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeMar 27 Jan 2015 - 17:57

Il avait enfin pu sortir de la cité troglodyte, après des semaines passé à se réadapter à la vie de tous les jours, à panser ses blessures et à essayer d’oublier… Il avait passé les semaines les plus longues de sa vie, bien pire, bien plus longue et plus douloureuse que la période qu’il avait passé dans le camp vampirique. Bien pire que tout ce qu’il avait déjà vécu en somme. Heureusement qu’il avait été géré par les meilleurs guérisseurs et mage rebelles sans quoi il ne serait plus capable de bouger le moindre de ses membres tout comme il serait bien possible qu’il n’eut survécu à la terrible bataille qui avait noyé dans le sang la petite cité souterraine.

En pensant à cela il eut un regard lourd, il se sentit faiblir comme si quelque chose l’avait traversée de part en part le laissant sur le carreau. Il n’arrivait pas à se faire l’idée que tant des siens étaient morts à ce moment-là, tellement de gens dont la vie avait été arrachée alors qu’ils avaient encore la vie devant eux. Et qu’avaient ils gagné au final ? Les Alayiens avaient bien été réduit à leur plus simple argument, abandonnés par leur Dieu ils ne représentaient plus qu’une force de nuisance tout au plus. Entre les déserteurs, les convertis qui se retournaient, les fanatiques qui s’étaient ôté la vie…. Il ne devait plus rester grand monde pour conquérir le monde et répondre aux ordres de Néant. Mais il ne fallait quand même pas négliger ces bestiaux, on ne pouvait pas savoir ce qu’ils pouvaient faire désormais qu’ils n’avaient plus rien à perdre.

Qui représentait la seconde menace ? Les loyalistes à l’Empire de Fabius Kohan. Eux représentaient une menace non seulement palpable mais très claire. Il restait beaucoup de cité sous le commandement du félon, il lui restait encore beaucoup de soldat du fait de sa traitrise à la bataille d’Aigue… Ils étaient là bien plus qu’une simple force de nuisance, c’était l’une des principales menace de la rébellion. Mais, heureusement, l’Empire était pour le moment occupé avec la perle du néant qui était venue à « la vie » en pleine capitale. C’était du moins ce qu’il avait comprit, il n’était pas encore au courant de tout ce qui se tramait dans le monde.

Qui restait il alors ? Néant ? Les vampires du prince noir ? La première était clairement une menace mais que pouvait il y faire ? il avait promis à un elfe de l’aider dans sa traque mais sa blessure l’avait d’office mis sur le côté de cette aventure pour un temps incertain. Et les vampires ? C’était une autre histoire, il avait déjà réalisé une petite mission pour sa direction et s’était vu conforté dans ses capacités de commando. Mais c’était loin d’être son objectif de carrière.

Mais il laissa tout cela de côté pour le moment, il n’était pas le moment de penser à tout cela, car pour une fois il pouvait penser à autre chose. Il était là, dans la Romantique, accompagné de l’ensemble de ses soldats ayant survécu à la bataille. Des trente à l’origine ils n’étaient plus que dix-huit. Dix-huit survivants d’une bataille qui avaient vu les rangs rebelles saignés à blanc. Dix-huit hommes et femmes qui se tenaient au milieu d’une taverne et qui buvaient pour oublier, ou tenter d’oublier, le passé et cette bataille. Leur capitaine les regarda, il voyait devant lui des soldats qui étaient devenu autre chose. Il ne voyait pas eux la fierté d’avoir écrit l’histoire, il ne voyait pas de fierté à avoir survécu, sans doute trop content de l’avoir fait, sans doute trop chanceux pour le comprendre. Sans doute trop terre à terre pour s’en vanter. A dire vrai il ne savait pas quoi en penser…

Mais quelque chose le fit changer de penser car quelqu’un venait d’entrer dans la taverne. Quelqu’un qu’il pensait ne plus jamais voir de sa vie même si l’envie avait été au rendez-vous. La jeune femme se tenait là, devant lui, hésitant jusqu’à évoquer son nom car trop peu sûre de la personne qu’elle avait en face d’elle. Il la regarda, elle était à bout, elle avait dû voyager depuis si longtemps… Sans perdre plus de temps il vint vers elle et la pris rapidement dans ses bras même s’il savait à quel point elle ne se laisserait pas faire. Derrière lui ses hommes et notamment Julia, le regardaient avec attention et circonspection, mais il n’y faisait pas attention.

Il observa la jeune femme et lui dit quelques mots avant de l’inviter à boire un verre un peu loin de ses hommes histoire de discuter plus ouvertement.

C’est incroyable Autone ! Je ne m’attendais pas à te voir ici… Je penserais que jamais tu ne quitterais ton « commerce » et pourtant de voila… Bien loin de la capitale et totalement épuisée.

Laisse moi t’offrir à boire, c’est bien le minimum que je puisse faire pour toi….

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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeSam 31 Jan 2015 - 3:25

Les yeux de la jeune femme s'écarquillèrent lorsqu'elle réalisa que Matis s'approchait beaucoup plus que simplement pour discuter avec elle. Autone bougea un peu en sentant l'étreinte autour d'elle, une secousse comme un réflexe. Elle avait l'impression de ne pas avoir été touchée par un homme depuis très longtemps...et pourtant, cela ne faisait que quelques mois qu'elle avait fuis Gloria. Elle ne s'attendait pas non plus à ce que Matis s'approche autant d'elle...Lui qui ne s'était pas du tout retenu de lui faire des compliments mais qui ne l'avait pas touchée une seule fois. Mais son spasme s'arrêta aussi rapidement qu'il était arrivé...Oui, elle était encore méfiante face à Matis mais elle n'avait pas peur de lui...elle ne voulait pas avoir peur de lui. La jeune femme été déjà arrivé à prendre des compliments de gens qu'elle connaissait sans se sentir attaquée...Elle avait espoir que tranquillement, elle arriverait à se réapproprier son corps.

Puis elle le suivit un peu plus loin, regardant d'un œil les soldats que le rebelle laissait un moment. Tout ça était bien réel...Il ne lui avait raconté aucun mensonge.

Summer fronça les sourcils aux premiers mots que l'homme lui adressais. Était-il vraiment certain qu'elle allait stagner toute sa vie entre ces quatre murs qui la dégouttaient tellement? La jeune femme baissa légèrement la tête.

-Tu croyais vraiment que j'allais rester dans ce trou toute ma vie? Je croyais pourtant que tu savais que je détestait ça.

Ou alors est ce qu'il s'était imaginé que la culpabilité allait vraiment l'empêcher d'obéir à son envie de sortir de ...tout ça. Depuis le début, c'est tout ce qu'elle avait toujours désiré mais elle n'avait jamais osé. Et quand elle était partie, c'était tout autre chose que l'ennui et son métier qu'elle fuyait. Puis ces raisons l'avaient empêchés de retourner à Gloria, par peur de retrouver trop rapidement cet établissement qu'elle haïssait.

-Tu sais...tu ne me doit rien du tout. Ne te sens pas obligé de m'offrir quoi que ce soit.

La jeune femme baissa la capuche qui couvrait sa tête, dévoilant la tresse française qu'elle se faisait presque chaque jours. C'était plutôt pratique pour n'avoir aucune mèche dans le visage. Autone avait aussi coupé quelques pouces de ses cheveux un peu avant avoir quitté le repère du corbeau. La jeune femme décida de quand même accepter ce que l'homme lui offrait, elle n'avait pas vraiment envie de refuser actuellement. Mais elle avait quand même l'impression de l'entendre parler comme si il devait lui offrir ce verre. Et ça ne pouvait pas être une excuse pour partager un moment avec elle, parce que vraiment, il ne semblait pas d'humeur légère. Ils avaient bien parlés de partager un repas, mais Summer croyait un peu que ce qu'il avait dit ce soir là lui avait seulement permis de s'abriter quelque part pour la soirée...le temps de ne plus avoir de problèmes avec les impériaux.

Elle eut un second regard pour les soldats de Matis, tout ces gens semblaient déprimés...Et Matis ne semblait pas plus en forme qu'eux. Autone observa son visage, compatissant à sa tristesse.

-Qu'est ce qui t'arrive Matis...Tu me semble si triste...

C'était évident que la bataille de l'aube rouge n'avait pas pu laisser tout ses combattants intacts. Elle savait à quel point l'homme avait déjà été touché par tout les hommes qui étaient tombés dans d'anciennes bataille...et tout ça pour aucune raison valable. En fait, il n'y avait pas vraiment de bonne raison pour justifier la mort d'un être vivant.
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeSam 31 Jan 2015 - 18:08

Comme à son habitude, le jeune homme avait été trop prompt dans sa réaction et la jeune femme lui fit bien comprendre. Il savait qu'elle avait des problèmes avec les Hommes, il savait tout ce qu'elle avait enduré dans son "office" à Gloria, et pourtant il l'avait encore une fois mis devant la réalité crue qu'elle avait vécu. N'était il donc capable que de faire des bourdes ? Ne pouvait il pas un seul instant être un tant soit peut gentils ? Alors quand il la sentit résister à son étreinte il la relâcha très rapidement, il ne voulait nullement l'obliger à quoi que ce soit, il ne voulait pas s'imposer à elle comme tant d'autre l'avait fait avant lui.

Non, excuse moi ce n'était pas du tout ce que je voulais dire. J'espérais te voir sortir de ce lieux bien plus vite, j'aurais même voulu t’emmener avec moi loin de cet endroit.

Je savais à quel point tu détestait cela, ce que je voulais dire c'était... Non laisse tomber, je suis en train de m'enfoncer. Excuse moi.


Il demanda deux verres au barman et ne laissa pas la jeune femme refuser le moindre de ses cadeaux car, contrairement à ce qu'elle pensait, il lui devait beaucoup. Il lui devait la vie d'un côté.

J'insiste, les boissons d'ici sont très bonne et le repas n'est pas mal non plus. Tu as du faire une très longue route pour arriver jusqu'à ici, alors ce soir, si tu peux trouver un peux de réconfort cela ne me fera que plaisir.

D'un simple geste il indiqua au tenancier que c'était lui qui réglerait pour ses hommes et son invitées. C'est de la même manière qu'il demanda de quoi manger pour eux deux, quoi que demande ses hommes, ils avaient le choix. Il leur devait bien cela aussi. Mais il sortit de ses pensées avec la question de la jeune femme.

Il savait qu'elle avait du entendre parler de la bataille de l'Aube Rouge, qui n'en avait pas entendu parler ? Il ne savait pas ce qu'elle savait, et il ne voulait pas lui faire de peine en lui racontant ce qu'il avait vécu, il voulait lui raconter et lui faire vivre ce qu'il avait subit, mais cela ne servirait à rien. Alors il la regarda tendrement et remarqua qu'elle portait bien le cadeau qu'il lui avait offert, cela lui fit plaisir, peut être ce collier lui avait porté un peu de chance.

Ce n'est pas de la tristesse... Enfin si mais c'est dur à vivre, la bataille est encore vive dans mon esprit et mon corps. La bataille a vue de trop nombreux amis partir, de mes trente soldats il n 'y en a plus que ceux que tu vois à la table là-bas, et je dois être un des officiers les mieux lotis.

J'ai moi même été blessé durant la bataille et d'après ce qu'on m'a dit j'ai passé près de deux semaines dans le comas...

La bataille à été rude, mais nous sommes arrivés à nos fins, du moins à une partie. Mais une partie c'est déjà mieux que rien n'est ce pas ?


Il cessa de parler de lui et observa calmement la jeune femme en lui souriant. Que lui était arrivé depuis son départ ? Pourquoi était elle venu ici ? Que cherchait elle ici ? Que fuyait elle ?

Et toi Autone ? Pourquoi es tu venue ici ? As tu fuie la capitale pour une quelconque raison ?
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeLun 2 Fév 2015 - 1:58

Autone baissa la tête en entendant Matis tenter de se rattraper, elle se sentait mal de lui avoir répondu comme ça maintenant qu'elle le voyait réagir ainsi. Elle avait bien fait comprendre à l'homme qu'elle était retenue à ce moment là par toutes ses employées qui n'avaient peut être pas les outils qu'elle avait eu pour tenir le coup. Mais en fait...le meilleur qu'elle pouvait leur souhaiter, c'était justement de ne pas y arriver, de tout laisser tomber et de changer de vie. Mais quand Autone avait rencontré Matis, elle avait toujours cette fausse illusion que ce n'était pas si mal. Il y avait beau avoir pire, ce n'était pas une raison pour rester dans ce monde. Summer se demandait seulement pourquoi il ne l'avait pas emmené avec lui si c'était ce qu'il voulait. Elle savait bien qu'elle n'aurait jamais accepté mais la reconnaissance n'aurait pas tardé.

-Ne t'excuse pas Matis...je n'aurais pas dû te dire ça...Désolé.

La jeune femme posa une main sur le verre qui lui fut servi et fit mine de ne pas commencer à boire tout de suite, mais elle ne résista pas longtemps à prendre quelques gorgées de la boisson. Ses premières paroles pour Matis avaient été un peu bêtes à bien y repenser. Autone se souvenait avoir été souriante avec le jeune homme, rieuse et taquine. Ces derniers mois l'avaient définitivement beaucoup trop changée...

-Tu sais...ce n'est pas si mal. J'ai pu voyager à cheval donc ça a été beaucoup moins long. Et puis...me retrouver toute seule pendant deux semaines n'est pas triste si l'on compare avec ma vie à Gloria...C'est même un véritable cadeau.

Surtout après avoir passé quelques mois avec un corbeau invivable...malgré ses qualités. Et non, ce n'est pas le voyage qui l'avaient alourdie et rendu plus froide, mais tout les événements des mois passés. Une amie lui avait offert une épaule, mais elle sentait peu de sincérité dans les intentions de Silyra...
La jeune femme sourit au porteur du totem du chien, elle était heureuse de le croiser maintenant. Elle avait toutes les raisons de se sentir seule depuis sa fuite de Gloria et Matis était l'une des rares personnes qu'elle connaissait qui avait le sens de la légèreté.

Le rossignol ne savait pas comment prendre l'histoire de son ami, elle lui adressais un regard compatissant et un peu triste à vrai dire...comment ne pas réagir de cette manière en entendant une telle chose? Elle savait que Matis en avait assez de voir des hommes mourir pour des nobles qui s'en mettaient plein les poches. Mais alors pourquoi croyait-il que cette cause valait plus la mort de ses hommes qu'une autre. Et cette histoire de Coma...heureusement qu'elle n'avait pas été mise au courant, elle se serait beaucoup trop inquiétée. Autone avait envie de réconforter Matis mais elle ne savait pas du tout ce qu'elle pouvait faire...elle ne savait même pas si elle pouvait y faire quoi que ce soit. Elle ne voulait pas lui répondre que c'était mieux que rien...ça ne l'était pas, ils avaient récolté moins que rien, ils avaient perdus des soldats. Mais la petite femme hocha silencieusement la tête en le regardant dans les yeux, laissant de côté ses valeurs pour le moment.

Puis elle sembla troublée à la question de Matis, c'est qu'il était tellement curieux...et elle n'avait jamais le choix de répondre ou pas. La jeune femme soupira, baissant légèrement la tête à nouveau.

-J'étais recherchée par les Alayiens...Enfin, moi et d'autres personnes. Je n'en ai jamais su la raison...

Le regard d'Autone se fixa quelques secondes dans le vide alors qu'elle revoyait les deux employés du nid se faire tuer à coup de hache. Puis ce premier redescendit sur son verre dont elle prit une gorgée avant de poursuivre.

-Et puis en fuyant Gloria, je suis...oui je sais c'est stupide, je suis tombée dans un piège à loup. Et ce piège appartenait à un ami qui avait un repère à cet endroit...Il m'a donc aidée et j'ai habité chez lui avant de venir ici. Tu devine qu'après avoir passé un long moment en dehors de Gloria, je n'avait plus envie d'y retourner...

Il lui a fallu le meurtre d'Yvia, la mort de Mathias et Salem et Crissolorio Ostiz pour la dégoûter de son travail. Mais évidemment, elle ne lui disait pas tout, s'il lui demandait des précisions plus tard, elle lui répondrait peut être...mais pas en public...pas ici. Elle voulait bien avouer à Matis ce qu'elle avait fait, mais pas dans une petite taverne.

-Mais...c'est compliqué...Notre rencontre remonte à longtemps.
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeMar 3 Fév 2015 - 19:11

Il comprenait parfaitement ce que voulait dire la jeune femme, il savait que tous avaient vécu des choses troublantes depuis les dernières semaines. Des choses que tout un chacun voulait dès à présent oublier pour des raisons fort compréhensible. Et pourtant, elles restaient là, tout ce qu'ils avaient vécu n'était jamais réellement oubliés ni perdu. Toutes ses histoires, ces craintes, ces peurs et ces passés restaient enfermés quelque part, au fin fond de l'être des gens et ressortaient quand cela était nécessaire ou qu'on s'y attendait le moins.

Il remarqua qu'elle ne souhaitait pas le relancer sur la bataille et les morts qui en avait découlé. Il comprenait parfaitement, et il savait qu'il devait passer à autre chose s'il ne voulait pas que toute cette histoire le tue de l'intérieur et à petit feu. Alors il lui sourit comme il lui avait rarement sourit.

Quoi qu'il en soit, c'est un réel plaisir de te trouver ici, de te retrouver même. Pour tout te dire j'avais craint de ne jamais te revoir, alors j'ai pensé revenir pour t'enmener loin de Gloria, mais malheureusement je n'ai jamais pu mettre mon plan à exécution.


Il regarda ailleurs et dit une phrase qui sortait plus de son esprit et qui n'aurait pas dû être dites à haute voix.

M'aurais tu suivi si j'étais venu te chercher ? Il secoua la tête et revint vers la jeune femme en s'excusant. Pardonne moi, c'est la fatigue qui parle.

Il écouta attentivement ce que lui expliquait la jeune femme et il resta silencieux quand elle expliquait sa fuite de Gloria ainsi que tout ce qui en avait découlé. A la voir ainsi hésiter à en dire plus, il sentait bien qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. De la même manière il savait bien qu'elle ne lui expliquerait jamais, dans ce lieu, ce qu'elle avait fait ou subit, aussi il voulu ne pas la relancer sur le sujet, ou tout du moins essayer de rester évasif. Si elle souhaitait parler elle parlerait, sinon il n'était pas en position de lui imposer la prise de parole.

Ça n'a pas du être facile à vivre... Je n'ose imaginer pour quelle raison les Alayiens vous pourchassait, et j’espère que ce n'était pas à cause de moi sinon je m'en voudrais. Quant à ta vie en dehors de Gloria je comprend à quel point la vie a dû être dur et complexe, mais tu t'en es sortie.

j'imagine que tu es sortie plus forte ? Mais là n'est pas la question... Tu n'aurais pas dû vivre pareille épreuve n'est ce pas ?

Je change de sujet, mais je vois que tu portes encore mon collier... T'a il porté chance ?


Il soupira et la regarda tendrement avant de poursuivre. Il savait bien qu'il était loin d'être un exemple ou de proposer de bonnes solutions, mais s'il pouvait l'aider il devait faire tout ce qu'il devait pour. Elle l'avait fait des mois plus tôt et sans doute lui avait elle sauvé la vie.

Sans empiéter dans ta vie, que compte tu faire maintenant que tu es ici ? Je pourrais t'aider tu sais. Je n'ai certes pas grand chose, mais j'ai des relations... Si cela peut t'aider à rebondir et à aller de l'avant je voudrais tout faire.

Il lui fit un petit clin d'oeil en lui touchant fugacement la main avant de poursuivre.

Tu m'a bien aidé il y a un temps, c'est à moi de te retourner la pareille.
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeMer 4 Fév 2015 - 3:47

La jeune femme lui adressa un petit sourire désolé, s'il était venu, tellement de choses ne seraient pas arrivées, des choses qu'elle aurait voulu éviter mais aussi des rencontres qu'elle n'échangerait pour rien au monde. Oh, Yvia Neriwen pouvait la hanter, mais elle ne troquerait jamais ce souvenir contre celui de Saemon et sa petite Luna qu'elle ne connaissait pas tellement...mais qu'importe. Elle avait découvert qu'Auphélie et elle avaient quelques contacts en commun et cet étrange bourreau qu'elle avait croisée était sympathique...après tout. La jeune femme regrettait la mort des deux aigles du nid mais de toute manière, Auphélie était aussi concernée...C'était donc inévitable.
Autone fut surprise à la pensée que Matis avait échappée à voix haute. Ses yeux s'écarquillèrent légèrement, puis elle lui sourit, plus sincèrement cette fois.


-Par le Dracos Matis, cesse donc de t'excuser...En fait c'est une très bonne question. Peu de temps après notre rencontre...J'ai commencé à être complètement dégoûtée de...tout ça. Mais même si partir était tout ce que je souhaitait, je n'osais pas. Et j'avais eu une opportunité de faire autre chose...mais je ne l'ai pas saisie. J'ai écouté mon orgueil et ma peur...Juste parce que c'était un homme qui m'offrait un travail.


La jeune femme sourit un peu plus en s'imaginant Matis lui offrir de partir. En fait, elle aurait refusé d'une manière très comique. Mais c'était ridicule, pourquoi avait-elle attendu aussi longtemps?


-Imagine si un homme m'avait offert de le suivre... Je n'ose même pas y penser! Dit elle, rieuse.

Elle écouta Matis lui parler des Alayens, Autone ne savait pas trop ce qu'il s'imaginait, mais il se faisait des scénarios un peu trop dramatiques. Mais elle n'eut pas le temps de nier ses affirmations qu'il lui indiquait qu'elle portait toujours le bijou qu'il lui avait offert. Elle prit à ce moment le pendentif entre ses doigt, puis son regard se dirigea vers le présent alors qu'un sourire se dessina sur ses lèvres. Puis la jeune femme se mit à rire. Ah, ce n'était pas drôle du tout mais il ne lui était arrivé que des embrouilles depuis qu'elle le portait.

-Désolé de te décevoir mais...Pas du tout! S'il m'a porté chance, je ne veux pas savoir ce qui me serais arrivée si j'étais malchanceuse!

Autone leva la tête en regardant son ami, un sourire au visage et les yeux rieurs.


-Pour ce qui est des Alayens...ma fuite a été assez facile...et rapide. Pour ça, j'ai eu de la chance...dans ma malchance. Et un ami qui habite près de Gloria a pu m'héberger. Alors en fait, c'est la meilleure chose qui a pu m'arriver...

Puis elle l'écouta parler de l'aider à ...à avancer? Elle ne comprenait pas ces gens qui parlaient de sa vie ainsi. Autone n'avait pas besoin d'un métier complètement inconnu ou inattendue pour s'en sortir. Elle avait son petit plan avec Saemon, et ça lui suffisait amplement. Elle se souvenait bien de Crissolorio qui lui avait offert de changer de classe sociale...C'était tout simplement une mauvaise blague. Déjà qu'elle avait du mal à ne pas faire sentir son mépris du moindrement qu'elle entrait au palais impérial. Si on lui proposait quelque chose d’intéressant , elle y penserait mais financièrement, elle s'en fichait un peu. Il est vrai qu'elle avait besoin de reconstruire certaines choses, mais tout ça se ferait à l'intérieur d'elle même, du moment qu'elle ne vendait plus son corps.
Puis elle eut le même petit air surpris que plus tôt au clin d'oeil de Matis, se rendant compte qu'après son action qu'il lui avait touché la main. Et elle se mit encore à rire, tentant de ne pas élever le son de sa voix trop fort. Quoi que...avec tout les gens dans la taverne, il n'y avait pas de quoi se faire détecter.



-Tu ne peux pas t'en empêcher ein? Même déprimé et sortant d'un coma, tu trouve le moyen d'être charmeur, commença-t-elle, rieuse,
Sérieusement, je n'ai rien fait du tout pour t'aider...à part peut être t'offrir logis pour une nuit. Et puis, il y avait au moins cinq autres portes auxquelles tu aurais pu cogner...

Évidemment elle ne l'avait pas dénoncé, et peut être que certains autres l'auraient faits. Mais elle avait toujours été silencieusement du côté des rebelles...et elle avait presque haït tout haut les impériaux.


-Pour ce qui est de l'aide...J'ai plus d'un contact. Et...ce n'est pas des contacts qui vont m'aider à retrouver ce que j'ai perdu. J'ai un travail, c'était déjà prévu. Mais...ça je ne peux pas t'en parler ici...tout comme toutes ces choses qui me sont arrivées. On m'a offert une fois de monter de classe sociale...mais j'ai refusé. Je ne pouvais pas m'imaginer mener ce genre de vie. Ce n'est pas les pièces d'or qui m'intéressent, tu dois savoir. Je ne sais pas ce que tu as à me proposer, mais si tu juge que ça peut m'intéresser et m'apporter autre chose que le matériel, je suis ouverte.


Dernière édition par Autone Summer le Ven 6 Fév 2015 - 23:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeJeu 5 Fév 2015 - 18:12

Il la regardait faire, la petite Autone qui semblait avoir pris plusieurs années en seulement quelques semaines. Il l’écoutait parler celle qui, fut un temps, semblait se moquer de tout et prendre tout à la rigolade mais qui aujourd’hui semblait sur ses gardes à chaque instant. Qu’avait-elle donc vécu pour en arriver là ? Il sentait que lui-même avait changé, tous avaient changés dans cette histoire et ce en quelques semaines. Cela ne rendait que plus visible les modifications subies par l’ensemble de ces gens en seulement quelques semaines. Semaines bien peu nombreuses mais très dures à vivre… Elles les marqueraient à jamais, il en était sûr.

Il écoutait la moindre de ses paroles et il sentait bien qu’il arriverait à la faire sourire, certes il avait dit tout haut ce qu’il pensait tout bas, mais elle pouvait être sûr qu’il était vrai dans ses propos. Ce n’était pas quelque chose dit dans le seul but d’obtenir quelque chose en retour car il n’attendait rien d’elle. Il voulait seulement qu’elle aille mieux et s’il pouvait l’aider pour cela, il le ferait bien volontiers.

Mais avant qu’il ne puisse la lancer sur un sujet un peu plus léger la jeune femme continua de lui parler des Alayiens, tout en disant que le collier qu’il lui avait offert ne lui avait pas porter chance. Il ne pouvait réellement croire cela car il l’avait toujours aidé par le passé… Peut être sa « magie » avait faiblie, ou alors c’était que la jeune femme avait vécu des choses vraiment dure pour qu’elle n’ai l’impression que rien de bien ne lui soit arrivé. Quoi qu’il en soit il ne savait pas quoi lui dire sur ce sujet puisque la jeune femme ne semblait pas vouloir lui donner trop d’information. Peut être, sans doute même, avait elle peur qu’une oreille indiscrète n’écoute ses paroles. Il comprenait tout cela, alors pour le moment il n’allait pas la lancer là-dessus…

Peu de temps après elle rit en expliquant qu’elle ne s’aurait pas quoi faire si un homme lui avait demandé de la suivre, il ne put que la suivre.

Surtout si cet homme est grand, fort, a quelques sous de côté et est sacrément beau n’est ce pas ? Il rigola en secouant doucement la tête puis fini sa phrase. Non je plaisante, j’aurais vraiment voulu que tu me suive ne serait ce que pour te sortir de là bas… Mais tu es grande et je n’aurais jamais essayé de te plier à ma volonté. De toute manière tu ne te serais pas laissée faire et il me serait arrivé quelques bricoles n’est ce pas ?

A cela elle ajouter quelques mots gentils sur son côté charmeur, il le prit bien et lui sourit en écoutant ce qu’elle dit. Il n’était pas étonné qu’elle diminue l’aide qu’elle lui avait apportée, il savait surtout qu’elle lui avait sauvée la vie même si elle s’évertuait à penser et à croire le contraire.

Je ne suis pas charmeur, du moins pas trop. Ce qui est sûr c’est que tu m’a aidé et que je dois bien cela.

Il écouta doucement ce qu’elle lui dit et comprit tout de suite ce qu’il s’était dit la première fois qu’il l’avait vue. La discussion qu’ils avaient eux sous la voute céleste à Gloria lui revenait en tête, il savait à quoi s’attendre avec elle et cela lui allait très bien. Alors, en attendant il secoua la tête juste avant de lui répondre.

Je ne te propose pas d’or ou de changer de classe sociale. Je ne te propose pas monts et merveilles. Je ne suis pas un beau parleur, ou une grande gueule. Tout du moins je me complais à le croire. Je ne te propose pas grand-chose, mon soutient, mon amitié et une balade à l’extérieur de cette taverne pendant un temps pour discuter librement et sous la voûte céleste. Cette même voûte que nous avons tous deux explorés la dernière fois à Gloria.

Il se leva doucement et tendit sa main vers la jeune femme.

Cela te plairait que je te fasse visiter la cité des ancêtres de ma mère ? La nuit va bientôt tomber et je sais qu’il y a quelques coins où l’on peut observer tranquillement le ciel. Je t’offrirais un repas après si tu es toujours partante.

Il lui sourit de nouveau et termina.

Cela me ferait bien plaisir de me promener avec toi si tu n’es pas trop fatigué. Mais je comprendrais que tu refuses.
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeSam 7 Fév 2015 - 5:53

La jeune femme baissa la tête en souriant de toutes ses dents, elle préférait se montrer joyeuse que gênée…Il n’était pas très modeste, dis donc! Évidemment qu’elle ne se serait pas laissée faire, mais ça n’avait rien à voir avec son niveau d’attirance envers lui. Autone n’avait pas pu s’imaginer abandonner ses employés, elle avait encore l’impression de les laisser sans ressources. Et puis le suivre ne signifiait pas l’épouser, elle avait l’impression qu’il se vendait comme étant un bon parti…ça la faisait bien rire en fait, elle ne put s’empêcher d’échapper un ricanement. Autone finit par relever la tête, le regard toujours baissé sur sa boisson.

-Tu ne m’aurais jamais forcé, c’est impossible. Et je n’aurais pas voulu qu’il t’arrive de mal…

Puis elle leva un sourcil en souriant, l’entendant nier qu’il était charmeur. Avait-il seulement fait la différence entre charmant et charmeur? Le rossignol voyait ses jolis regards et ses petits gestes, il ne s’en rendait peut être tout simplement pas compte, ou bien c’était naturel chez lui. Mais elle n’ajouta rien, peut-être était-elle un peu trop sur ses gardes? Elle n’avait pas vraiment eu l’expérience d’une jeune fille normale par rapport aux hommes. Elle eut un sourire en coin quand il se mit à parler des promesses qu’il ne lui ferait pas. Quelle inhabituelle réponse, qui fit légèrement rire l’ancienne matrone. Une grande gueule? Juste un peu Matis, pensait elle tout bas.

La jeune femme fut obligée de lever la tête quand le jeune homme se leva, écoutant son offre. Elle devrait donc laisser son cheval à la taverne pour ce soir-là et le récupérais éventuellement, probablement dans la soirée. Elle déposa sa main dans la sienne alors qu’il parlait toujours et se leva par la même occasion. Ça devait être pour l’inviter à se lever qu’il lui avait tendu la main, non? Autone avait vraiment du mal avec les convenances, toujours réfléchir aux moindres gestes qu’on pose…et à la signification et à l’impact de chaque mot, de chaque phrases. C’était tellement compliqué pour rien…tout ça ne faisait que bâtir des murs à la place des relations et des amitiés.

-Je n’ai aucune raison de refuser.

Elle lui sourit amicalement, il est vrai qu’elle était fatiguée, mais évaluant ses besoins…la compagnie était légèrement plus élevée que le sommeil…Bon, peut-être pas, mais au moins plus tentante et manquante. Autone avait apprécié ses moments de solitudes, mais ce n’est pas pour autant qu’elle apprécie moins être entouré de ses proches. Puis elle se dirigea vers la porte de la taverne pour sortir à l’extérieur de cette dernière, accompagnée du capitaine rebelle. Puis elle se mit à marcher, suivant son ami là où il l’emmenait. La jeune femme ne put s’empêcher de laisser son regard monter vers le ciel, ou plutôt vers les étoiles puisque c’était ce qui l’intéressait. Parfois elle réalisait à quel point elle n’avait jamais assez regardé le monde autour d’elle, comme par protection de la laideur que ce premier lui avait inspiré. Mais Matis la faisait sourire et lui avait apporté de l’espoir. Il avait aussi laissé derrière lui la crainte de son inexistence, la crainte que tout ce qui s’était passé ce soir-là ne fût qu’hypocrisie. Juste une manière comme une autre de ne pas se faire prendre par les impériaux…Et qu’elle ne le dénonce pas par la suite.

-Tu dis que tu n’es pas un beau parleur Matis…Je vais t’avouer que j’ai souvent eu peur que tu ne sois que ça. Je n’en suis même pas revenue, de cette soirée. J’ai d’abord cru que j’avais rêvée. Puis je me suis dit que ce collier ne pouvait être apparu de nulle part.

La jeune rit doucement, quelques secondes. Elle avait été beaucoup trop méfiante...envers les mauvaises personnes. Tout comme elle avait fait confiance aux mauvais oiseaux.

-Et puis je l’ai porté comme un signe d’espoir…avec un petit espoir que je savais irréaliste, de te retrouver éventuellement. Au moins savoir si tout ça était vrai.

La petite femme sourit à la pensée que c’était quand même toute une soirée. Abriter un rebelle, qui tabasse deux Alayens impolis par la même occasion et complètement se dévoiler à lui en seulement…quelques heures…et encore? Autone porta son regard vers Matis, elle ne se lassait pas des étoiles, mais même s’ils avaient brûlés les convenances, elle ne voulait pas paraitre étrange ou impolie à ne regarder que le ciel.

-J’aimerais bien avoir un moyen de te contacter la prochaine fois. Au moins recevoir de tes nouvelles…Si j’avais su pour ton Coma…

Puis la tête de la jeune femme se retourna afin qu’elle puisse regarder devant elle.

-Dit Matis…J’avais raison d’espérer? Tout ce que tu as dit ce soir-là, ce n’était pas uniquement dans le but de te sortir de ton pétrin?
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeLun 9 Fév 2015 - 16:29

Elle l’avait suivie en dehors de la taverne. Pour tout dire il avait cru, pendant un temps, qu’elle refuserait sa main et qu’elle resterait ici à reprendre des forces. Mais, contrairement à ce qu’il aurait pu penser, elle l’avait suivie et il la sortait, telle une dame de la cour la robe et la bienséance en moins. Pour tout dire il était content d’avoir une si jolie jeune femme au bras, en fait, et pour être honnête, avoir autre chose qu’une arme dans le main le rendait heureux. Oui c’était son métier de manier les armes, mais s’il pouvait faire autre chose il n’en était que plus content.

Ils se trouvaient maintenant dans la Romantique et, même s’il ne s’agissait que de la ville basse, s’était quelque chose. Cette ville, qui avait échappé de peu à la bataille de l’Aube rouge, était parmi les plus belles de l’Empire Humain, même si aujourd’hui elle s’était clairement révoltée contre le dit Empire. Cela changeait beaucoup Matis de se promener parmi ses rues, ses allées et ses contre-allées décorée, lui qui venait d’une ville entièrement tournée vers la guerre et l’armée… Penser à cela fit naître en lui la nostalgie de sa ville et la maison de ses parents… Avec la « trahison » connue de toute sa famille, qu’était devenue la maison familiale ? Avait-elle été jetée en pâture au plus offrant ? Etait-elle occupée par une famille proche et loyale au nouveau pouvoir ? Sans doute… Depuis la mise en prison du véritable Duc d’Elenna, il savait qu’il y avait eu du changement dans sa ville, bien plus qu’il ne pouvait l’accepter. Quoi qu’il en soit, être à Althaïa lui permettait aussi de renouer avec les racines de la famille de feu sa mère et cela n’avait pas de prix.

Profitant de la ballade il observait calmement le ciel tout en écoutant les paroles de la jeune femme à ses côtés. Ce qu’elle le fit réfléchir tout en le faisant sourire, était-il donc si inconstant qu’elle pensait qu’il n’existant pas ? Que tout ce qu’ils avaient « partagé » cette nuit-là n’avait été que rêve ? Alors il rigola un petit coup tout en la poussant un petit peu tout en lui répondant.

Comment ça ? Je ne t’ai donc pas inspiré confiance au premier regard ? A ce sujet, et très sérieusement tu t’es dis quoi la première fois que tu m’as vu ? C’est pour pouvoir améliorer mes chances la prochaine fois que j’aborderais une jolie fille. Finit il par dire en rigolant.

Bien sur qu’il rigolait, mais il était quand même curieux de savoir ce qu’elle avait pensé de lui la première fois qu’elle l’avait vu. Ne serait ce que pour assouvir sa curiosité maladive. Et Autone reprit la parole en parlant du collier qu’il lui avait offert, un collier pour un espoir d’un jour meilleur. A vrai dire il ne sait que dire à cela, il ne pouvait pas comprendre ce que la jeune femme avait subit dans sa vie pour pouvoir fonder ses espoirs sur un collier. Il ne pouvait pas comprendre mais il pouvait partager et apaiser ses craintes et ses peurs.

Je suppose qu’aujourd’hui tu es confortée dans ton espoir ? Quoi que tu serais bien la première dont l’espoir aurait été de me revoir… Je peux t’assurer que tout ceci est la réalité et que je ne suis pas un esprit tourmenteur dont le seul but est de te faire errer dans la nature avec un mensonge en tête.

Il plaisantait souvent pour apaiser la situation. Trop diraient certains, il ne respectait que rarement les convenances et n’avait cure des grades hormis dans certaines situations. Il était noble de naissance mais ne sentait pas appartenir à une classe particulière, en réalité il ne voulait même pas être rapproché de ces nobliaux qui se battaient pour toujours plus de pouvoir. Sans tomber dans le grandiloquent, il attendait et visait quelque chose de beaucoup plus grand que le pouvoir. C’était sans doute pour cela qu’il n’avait aucun mal à s’ouvrir aux autres.

Malheureusement il n’y a que peu de moyen de me contacter… Je pourrais te mettre en relation avec un de mes amis présent dans le Milieu et tu pourrais lui faire passer tes lettres et inversement. Ce n’est pas que je ne veux pas, mais étant souvent en mission et étant recherché je ne voudrais pas te mettre en danger. Il se tut un instant et poursuivit en regardant le ciel. Concernant mon coma… Tu n’aurais pu faire grand-chose même si te voir à mon reveil aurait été appréciable. Pour tout te dire j’ai été « accueilli » par une elfe qui déteste en tout point les humains. La discussion fut… Intéressante.

Il resta finalement silencieux en repensant à cette seconde rencontre avec la jeune mère elfe. Et ce qui le fit sortir de son silence ce fut les paroles de la jeune femme… Elle voulait savoir si ce qu’il lui avait dit été vrai. Pourquoi ? Elle avait peur qu’il lui ait raconté des bobards pour l’amadouer, si seulement elle savait à quel point il lui avait dit la vérité…

Je ne t’ai jamais mentit. Tout ce que je t’ai dis était vrai et je ne l’ai pas fait dans le seul but de me sortir du pétrin même si ma première intension avant de te connaitre était celle-ci. Je n’avais aucune raison de mentir et aujourd’hui encore je n’ai pas de raison de te mentir. Petit silence, il la regarde dans les yeux avant de poursuivre. Et maintenant ? Que comptes-tu faire ? Toi qui a quitté ton enfance pour échapper à un homme, qui a vécu durement durant des années dans Gloria et ailleurs… Que comptes-tu faire, et si j’ai la possibilité de t’aider, sache que je le ferais volontiers.
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeJeu 12 Fév 2015 - 1:04

Elle, avoir fait confiance? Lors d’une toute première rencontre, non…Autone n’avais juste pas pu le croire sur paroles, simplement. Un homme qui débarque dans une maison close et qui ne touche pas une seule fille, qui se retrouve dans la chambre de la matrone et qui lui avoue la trouver jolie, avoir envie d’elle…Mais ne pas vouloir abuser de la situation…Pour la petite femme, c’était juste absurde, presque impossible. Alors si vraiment, un homme comme ça existait, elle avait voulu le retrouver, pour être certaine que ses intentions étaient bonnes…Puis maintenant qu’elle savait, elle arriverait à croire que d’autres personnes étaient fondamentalement bonnes dans ce monde.

-Voyons Matis…Tu sais bien que ce n’est pas personnel. Je suis certaine que je te l’ai dit…Tu te souviens? C’est à peine si je me rendais compte que mon corps m’appartenait. Faire confiance à un inconnu…c’était difficile. Et puis si comme tu dis tu te pratiquais sur moi pour tes prochaines conquêtes…

La jeune femme se mit à rire, tout comme semblait le faire Matis, elle tentait d’alléger le sujet.

-Je plaisante. Sérieusement, la première fois que je t’ai vu je croyais que tu étais venu pour…eh bien que tu étais un client quoi. Et puis je me demandais à quel jeu tu jouais, parce qu’après tout, il arrive que des hommes aient une préférence envers leur…catin …ou qu’ils veuillent apprendre à les connaître avant de …Et tu sais…on ne s’en plains pas vraiment, parce que les heures qu’ils passent avec nous doivent être payés peut importer ce qu’ils font…

Je…je suis désolé, je ne parle pas vraiment au passé…J’ai du mal à réaliser.

La jeune femme soupira en baissant la tête quelques secondes, pourquoi donnait elle ces détails? Peut-importe ces clients…

-Enfin bref, quand tu es monté dans ma chambre…Et que tu ne m’as pas touchée du tout…J’ai commencé à croire que tu n’avais peut être pas de mauvaises intentions.

Maintenant elle savait qu’il n’en avait pas, elle en était certaine. Autone sourit à la deuxième remarque du jeune homme avant de lever la tête. Effectivement, sortir de cet environnement lui avait fait le plus grand bien. Puis elle fronça les sourcils, que voulait-il dire? Il s’était fait beaucoup d’ennemis? C’est certain qu’avec les impériaux, ce n’était pas difficile…mais Autone ne pouvait pas croire que Matis n’avait pas d’amis. Elle rit un peu à sa dernière remarque, évidemment qu’il ne voulait pas juste lui faire du mal, les gens qui font ça ont un but personnel.

-Pourquoi est-ce que tu dis ça? Tu dois bien avoir des amis…qui veulent passer du temps avec toi?

La jeune femme voulut prendre en exemple ses soldats, mais elle se tut. Oui, il avait forcément des amis parmi eux mais il y en avait probablement aussi qui s’étaient éteint à la bataille. La jeune femme eût une petite moue déçue lorsque Matis reprit parole. Elle ne pourrait donc pas lui reparler facilement et le perdrait peut être encore de vue…Elle fut lassée à l’idée de ne pas revoir l’homme…Et quoi encore? Ce n’était pas la seule personne recherchée à qui elle parlait. Les alayens? Ce n’était plus un danger, et même si ça l’était, elle n’en avait rien à faire d’eux, des impériaux. Elle détestait l’idée que quelqu’un lui empêche de voir un ami, juste parce que…pourquoi en fait?

-Je veux vivre ma vie Matis…je ne vais pas laisser quelqu’un me dire que je ne peux pas être en contact avec mes proches…Et puis tu sais, je n’ai pas été qu’une catin toute ma vie, je sais me défendre et si tu crois que je n’ai pas de contact recherché…

La jeune femme prononça ses derniers mots en baissant le ton de sa voix. Elle savait que les gens avaient mieux à faire que de les écouter parle, mais elle craignait toujours les oreilles indiscrètes.

-Je sais que je n’aurais rien vraiment pu faire mais…D’accord ça m’aurait inquiété pour rien. Mais j’aurais quand même voulu savoir…

Et si ça se reproduisait? Et s’il y laissait sa peau cette fois ci? Elle voudrait être au courant, pouvoir tenter d’aller le voir avant qu’il ne rende l’âme. Mais elle se faisait des scénarios, même si c’était très possible.

Autone croisa les yeux de matis avant de les rebaissant, pliant un bras pour poser sa main sur son autre bras, qui était lui allongé le long de son corps.

-À vrai dire, je ne sais pas du tout. J’ai un travail…et puis je veux…je crois que je cherche quelque chose …mais je ne sais pas ce que c’est. Quelque chose qui me donnera l’impression que je profite de ma vie. C’est tout ce que je veux depuis le début…Je fuis l’ennui.

Elle cherchait à être heureuse en fait, comme elle avait fui son père qui lui imposait son idée de ce premier. Mais elle ne savait pas du tout ce qui lui emmènerait à ce premier.

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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeVen 13 Fév 2015 - 19:59

Autone le faisait rire, et c’était quelque chose qu’il n’avait pas revu ou ressentit depuis bien des années. A dire vrai il ne savait pas vraiment quoi en penser de cette jeune femme, elle était très attirante et très joyeuse quand elle le voulait mais son passé faisait qu’elle était une écorchée vive. Que pouvait-il faire pour qu’elle vive mieux ? Qu’elle se sente mieux ? Il savait que ce n’était pas forcement à lui de faire cela mais comme il se sentait attiré par elle et comme son totem le poussait, il voulait le faire. Il voulait l’aider et il allait le faire , la question était juste de savoir comment il allait le faire.

Ho, mais qui te dit que je ne veux pas essayer de le faire ? Mais j’ai comme dans l’idée que tu ne te laisserais pas conquérir si facilement. Exact ?

Petit clin d’œil suivi d’un rire, il ne valait mieux pas le lancer sur ce genre de sujet. Il avait toujours été attiré par les femmes, et celles qui jouaient son jeu était encore plus intrigante. Mais finalement la jeune femme revint dans son passé et se sentit mal l’espace d’un instant. Elle repensait à ce qu’elle avait imaginé la première fois qu’elle l’avait vu, comme s’il n’avait été qu’un client parmi tant d’autre, un peu bizarre certes, mais un client quand même. Il y avait là quelque chose de choquant dans son propos, mais que pouvait il y faire ? Elle avait vécu cela pendant tellement de temps qu’il ne pouvait plus rien y faire. Toute cette histoire la marquerait à jamais.

Il passa tranquillement sa main sur son épaule et lui parla tranquillement comme pour la rassurer. La rassurer que ce passé là était révolu.

Ne t’en fait pas Autone, ce passé là est révolu, ils ne te feront plus aucun mal parce que je les en empêcherais. Je ne suis pas un client, je le fais parce que je tiens à toi. Et c’est tout ce qui compte.

Et pour mémoire je t’ai touché le bras, du coup je t’ai quand même un peu touché.
Finit il par dire avec un brin de malice.

Une fois ceci dit il se prit à observer le ciel et, l’espace d’un instant, il oublia presque tout. Il n’avait pas à se battre pour vivre, il n’avait pas à rechercher ce frère qui avait rejoint les Alayiens. Il n’avait plus rien à craindre pour ses sœurs ou son père. Il continuait d’écouter les paroles de la jeune femme, bien loin d’imaginer que tout n’était pas rose dans la rébellion, mais elle avait bien raison sur plusieurs points. Il avait bien des amis, même si certains n’étaient plus de ce monde et attendaient leur tour pour une nouvelle vie. Une nouvelle vie qu’il espérait plus calme que la précédente.

Tu as raison, je suis un brin pessimiste parfois. J’ai des amis, j’ai des frères et des sœurs d’armes qui sont pour moi comme une seconde famille. Je dois beaucoup à nombre d’entre eux, ma second était une jeune femme perdue dans la guerre civile, je l’ai prise sous mon aile et elle m’a autant apportée qu’elle m’a offert.

J’ai toujours ma famille, même si j’ai perdu ma mère, mes sœurs et mon paternel son là aussi. Mon frère a beau avoir trahit et rejoint les Alayiens, il n’en reste pas moins que ma famille m’épaule.

Cela ne te manque pas ? Avais-tu un frère ou une sœur ?
Il se tut un instant avant de reprendre. Désolé, si tu ne veux pas en parler je comprends. Ma curiosité est l’un de mes plus profond défaut.

Il se tut de nouveau et ôta sa main de l’épaule et observa un silence presque religieux alors que la jeune femme lui mettais les points sur les i. Effectivement il comprenait à quel point la jeune femme ne se laisserait pas dicter sa conduite. Ce qui le marqua c’était le fait qu’elle avait un caractère bien trempée et qu’elle ne se laissait pas faire. Si seulement il l’avait rencontré plus tôt… Elle était typiquement le type de femme qu’il appréciait, elle avait la hargne et la grâce que beaucoup cherchait à acquérir mais n’obtenait jamais.

Je ne mets nullement en doute tes contacts ou tes capacités, loin de là. Et si tu cherches à avoir des liens avec moi ce n’est certainement pas moi qui t’en empêcherais. Et te connaissant comme je pense te connaitre, il serait dangereux de t’empêcher de faire ce que tu souhaites.

Concernant le reste, promis la prochaine fois que je tombe dans le coma je t’enverrais un courrier, par contre ne m’en veut pas mais je ne compte pas tomber une nouvelle fois dans le coma. Ca entraine pas mal de problème sur le long terme.


Il se tut de nouveau en écoutant ce que la jeune femme avait sur le cœur, il comprenait sa volonté de changer de vie, de passer à autre chose… Il comprenait et il la soutenait dans son action. Et, même s’il n’avait jamais vécu cela, il comprenait ce qu’elle avait dans l’esprit.

Alors je ne peux pas dire que c’est pareil pour moi, je n’ai jamais eu à fuir l’ennui. Ma vie a toujours été planifiée par d’autre depuis le premier jour. J’étais destiné à l’armée, j’étais destiné au sacrifice. Pour ne rien te cacher mon premier véritable choix de vie c’est fait lorsque j’ai rejoint la rébellion… Trente ans après ma naissance…

Mais je pense pouvoir t’aider à vivre ta vie, ou tout du moins à te faire oublier les dernières années que tu as vécus. Faire table rase du passé et construire quelque chose, c’est ça aussi vivre sa vie.


Il soupira un instant, il donnait des conseils, lui… L’homme qui avait toujours construit sa vie selon le carcan de l’armée. C’était comique quand même. Il reporta son regard sur la jeune femme et lui sourit.

Tu es belle, tu as un sacré caractère et la tête relativement bien faite… je ne doute pas un seul instant que tu trouveras ta voie. Et cela t’aidera sans doute à vivre ta vie… Et si je le peux, je t’aiderais.
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeSam 14 Fév 2015 - 9:12

La jeune femme eut ce même regard que plus tôt, un peu figée sur Matis à sa première remarque. Tiens, un nouveau mécanisme…maintenant qu’elle ne prenait pas les compliments pour des insultes, ils la faisaient figer. La jeune femme se retint de grimacer en détournant la tête, regardant dans la direction opposée de celle du capitaine. Ses joues avaient rosis un peu, elle ne savait même pas comment réagir.

-Jamais je ne me laisserais conquérir. On conquiert ce qui peut nous appartenir, des continents, des villes, même si c’est insensé de vouloir s’approprier une parcelle de terre…Pas des personnes. La seule chose que je laisserais s’approcher le plus de la possession d’une partie de moi-même, c’est mon cœur, dans l’incertitude de le perdre. Et encore…il y a tellement de parties de mon cœur que je ne confierais à personne.

L’amour faisait partie des sentiments qu’on sentait depuis la poitrine, mais la peur, la tristesse, la jalousie, la joie et l’envie aussi. Se donner entièrement à quelqu’un, c’est malsain. Autone était ouverte à ressentir des sentiments pour quelqu’un, si ça devait arriver, elle qui avait si souvent eu peur que jamais elle ne pourrait le ressentir...Mais faire confiance était quelque chose de tellement difficile pour elle. Et puis, il y avait certains niveaux de confiance. Une amitié en nécessitait beaucoup plus que s’acheter un objet à un marchand un peu louche, par exemple…

Puis elle eut la même réaction lorsqu’il lui toucha l’épaule, serrant les dents, son regard se figeant dans celui de Matis. Elle était fâchée de cette insécurité, définitivement elle n’avait pas terminé de se battre contre des moulins. Elle n’avait même pas l’air fâchée, juste surprise, avec un brin de trouble. Puis elle sourit à Matis, pour une fois, elle adorait ces mots : plus jamais. Jamais! Puis elle se mit à rire en voyant son air faussement maléfique. Elle se dit que, s’il voulait vraiment se vanter de l’avoir touchée, il n’aurait eue qu’à la payer. Tu es un étrange d’oiseau, Matis…Mais elle comprenait ce qu’il tentait de lui dire à propos des amalgames qu’elle avait fait. La toucher ne signifiait pas profiter d’elle ou coucher avec elle et à un moment ou à un autre, elle devrait accepter le contact physique, et le voir autrement que sexuel et malsain.

-D’accord alors, tu m’as touchée, mais tu ne m’as pas …enfin tu sais. Et je devrais arrêter de croire que l’un va avec l’autre, j’ai compris le message… elle soupira en retournant la tête afin de regarder devant elle, ces réflexes m’agacent…tout le monde croit que je suis offensée à la moindre…proximité…alors que pour une fois je ne le suis pas.

Puis elle le vit enfin être un peu plus positive, mais en fait tout ça était plutôt triste. Pourquoi donner sa vie pour un roi plutôt qu’un autre? Autone avait clairement cette fermeture d’esprit envers les plus fortunés, elle n’enviait pas leur vie, elle avait refusé ce genre de vie. Peut-être qu’elle y associait toutes ses convenances et traditions qu’elle détestait tant? Ça devait bien être ça. Pourtant, Matis était noble de naissance et elle ne s’était jamais autant relâchée qu’avec lui. Puis elle baissa la tête à la question du capitaine, une boule amer apparaissant au fond de sa gorge. Sa famille…Elle avait préféré les oublier, les rayer complètement de la carte et de sa vie. Un frère ou une sœur? Pas jusqu’au jour de sa fugue, mais qui sait? Son père avait peut-être engendré un deuxième enfant. Un fils, cette fois, comme il l’avait tellement désiré. Mais Autone n’avait pas de souvenir d’amour de ses parents et elle doutait que ces deux-là aient fait d’autres enfants.

-Je suis enfant unique. Je t’ai déjà parlé de mon père et ma mère…rien de plus qu’une sale idiote.

Ses mots étaient beaucoup trop durs et secs. Mais elle croyait bien ce qu’elle pensait? Quelle espèce de conne laisserait l’imbécile qui la bat presque tous les soirs choisir un mari pour sa fille. En même temps, Autone n’était pas tellement plus intelligente, avec ses sept ans à attendre dans des bordels. Elle se traitait silencieusement d’idiote en se mordant la langue…Puis elle serra les dents en tentant de reprendre ses esprits. Cesse de broyer du noir Autone, ce n’est pas le moment de chialer. Elle écoutait Matis en souriant légèrement, tentant de ne pas penser à ce que Matis lui avait rappelé. Elle avait envie de lui dire qu’ils avaient déjà des liens, mais ils ne s’étaient rencontré qu’une fois, deux si on comptait ce moment. Si Autone appréciait beaucoup Matis, ce n’était peut-être pas réciproque. Du moins, il ne lui accordait peut-être pas la même importance?

-Je doute que tu puisses m’envoyer une lettre toi-même si tu tombes
dans le coma
, commença la jeune femme, rieuse. Et puis ne tiens rien pour acquis, je ne me connais plus moi-même.

Vrai, elle changeait beaucoup trop depuis les derniers mois. Mais elle croyait bien avoir atteint une certaine stabilité dernièrement. Elle écoutait un peu tristement le capitaine parler de sa vie. C’était morose, toute cette histoire de suivre le chemin qui nous est déjà écrit. C’est bien ce que la jeune femme cherchait à fuir. Mais ce n’était pas nécessairement la mauvaise chose à faire…ça faisait moins de dégâts, sur le long terme. La jeune femme reposa chacune de ses mains sur le coude du bras inverse, ayant donc les bras presque croisés.
-Et comment est-ce que tu veux faire ça, Matis?

Elle soupira, marquant une pause

Moi, je n’ai pas d’idée. Je sais bien quoi détruire, mais je ne sais pas quoi créer.

Et si elle détruisait tout, elle ne serait plus que vide intérieurement, cela lui faisait effroyablement peur. Puis elle le regarda du coin de l’œil en écoutant ses compliments avant de lui adresser un petit sourire…Mais rapidement, il s’éteint pour laisser place à un soupir et un haussement d’épaule.

-Qu’est-ce que ça fait que je sois belle? C’est pratique pour une prostituée. Et puis mon caractère…ma tête, qu’est ce qu’elle a donc ma tête?
Autone se mit à rire en relâchant les épaules, elle ne pris pas beaucoup de temps avant de décroises ses bras aussi.

-Disons que mon caractère n’est pas considéré comme un compliment pour tout le monde. Même s’il s’est un peu apaisé depuis …ça fait quand même un bout de temps en y repensant. Désolé de te décevoir, mais je ne sais pas si je retrouverai la Autone que tu as rencontré.

Autone avait envie d’arrêter de parler du passé, mais le futur était tout aussi déprimant.
[/color]-J’en ai assez de me plaindre Matis, je veux profiter de l’instant que je peux passer avec toi, d’accord? Alors allons prendre ce repas et laissons tout ça de côté.[/color]
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeLun 16 Fév 2015 - 18:22

Il sourit à ce que la jeune femme lui expliqua sur son histoire de conquête. Effectivement il savait bien qu’elle n’était pas femme à se laisser conquérir, surtout pas dès le premier soir. Mais cela le faisait uniquement rire car il n’avait aucune espèce d’espoir concernant la conquête d’une telle femme. Il hocha donc tranquillement la tête, comme s’il certifiait ses propos d’une sorte de réalité partagée. A la vérité il ne savait pas quoi en penser, tout ce qu’il avait cru, fut un temps, était qu’il voulait s’offrir intégralement à quelqu’un. Ne rien lui cacher, tout lui offrir. Comme pour ne rien regretter, comme pour tout partager.

Je comprends ce que tu ressens mais moi je fonctionne un peu différemment. Pour tout te dire j’attendais le moment où j’aurais pu m’offrir tout entier à une femme… Mais faut croire que c’est pas pour tout de suite…

Il se tut, laissant sa phrase en suspend comme trois petits points marquant un sentier vers un avenir qui pouvait se construire ou ne jamais voir le jour. Il ne savait pas et ne pouvait pas savoir de quoi était fait l’avenir. Le ciel était la seul limite à son imagination, cette imagination qu’il laissait rarement prendre le dessus sur un pessimisme grandissant après chaque bataille. Sa vie trouverait elle enfin un autre sens que celui de la destruction ? Il l’espérait et c’était sans doute pour cela qu’il se proposait auprès d’Autone pour l’aider à aller de l’avant. Il voulait se construire une nouvelle vie sans renier son passé et en restant fidèle à sa cause. Il voulait ajouter de nouveaux objectifs à sa vie.

Il sourit une nouvelle fois à ce qu’elle lui disait et il se rendit compte à quel point il souriait en sa présence. Elle arrivait sans trop de problème à le faire penser à autre chose que sa pauvre condition de soldat. Elle était une sorte de paix intérieure qui venait à lui lorsqu’il en avait le plus besoin… C’était à la fois étrange et envoutant, pourrait-il jamais se passer d’elle maintenant ? Il en doutait grandement.

Cela me fait plaisir de savoir que mon contact ne t’effraie ni ne dégoute, cela m’aurait un tantinet refroidit mais j’aurais compris. Je n’en parlerais plus quoi qu’il en soit, il est temps de passer à autre chose non ?

Le petit speech qu’avait fait Matis sur la famille d’Autone était mal placé d’après ce qu’il comprit, il n’aurait pas du en parler de la sorte car la jeune femme avait cela au creux de son cœur depuis trop longtemps. Elle n’avait pas eu une vie facile et remettre cela sur le devant de la scène était loin d’être malin de la part du capitaine. Hélas il ne s’en rendit compte que trop tard, du moins espérait-il n’avoir pas fait trop de bêtise.

Je comprends… Désolé, je n’aurais pas dû en reparler, j’aurais espéré que ta vie n’était pas aussi triste mais je me suis trompé… Parlons plutôt du futur non ? Voila quelque chose qui pourrait encore nous offrir quelque chose de pas trop mal n’est ce pas ?

Il sourit tristement à la phrase de la jeune femme, en effet il n’aurait pas été capable d’envoyer une lettre en étant dans le coma, et les esprits savent à quel point il aurait aimé le faire quand même.

Comment ça tu ne te connais plus toi-même ?
Il ne savait pas vraiment quoi répondre à cela et se concentra sur ce que la jeune femme lui demandait. Comment comptait il faire pour l’aider ? Il lui sourit et leva les yeux vers la voute céleste. Pour le coup il ne savait pas complétement. Il avait quelques idées, mais cela manquait de structure et de manipulation. Mais il lui sourit, car il savait très bien ce qu’il fallait dire dans ce cas là.

Sans te faire la cours, je dirais que je ferais tout ce que je peux. SI cela veut dire qu’il faut te porter sur cent kilomètre et combattre des légions d’Alayiens, alors je le ferais. SI cela veut dire décrocher la couronne impériale alors je le ferais. Bon d’accord, ça fait beaucoup d’un coup, mais l’idée est bien là.

Il écouta le reste de ses paroles et haussa les épaules tandis qu’elle lui posait de nouvelle question. Il sourit et il finit par lui répondre sans une once de moquerie, mais bel et bien avec toute sa véracité.

Mais tu n’es plus une prostituée Autone. Tu es une femme libre et tu es belle. Alors je ne sais pas à quoi cela peut servir, mais pour ce que tu souhaite en faire, pas pour faire plaisir à quelques hommes lubriques qui n’attendent qu’une chose de toi. Tu es bien plus que ça, et je ferais ce qu’il faut pour te le faire comprendre….

Matis sourit doucement à ses derniers propos et entraina la jeune femme avec lui vers la taverne. Pour le moment il n’avait que ça à lui proposer.

Désolé mais pour le moment je n’ai que la taverne à te proposer, mais si tu veux, on se refera un vrai repas à deux après que j’ai moi-même cuisiné. C’était ce que je t’avais promis en même temps non ? Et tu pourras me dire que tu penses de ma cuisine.

En attendant tu as bien raison, profitant de ces instants qui nous sont aussi rare que précieux. Nous poursuivrons plus tard.
Petit clin d’œil. A moins que la fatigue ne t’attrape et que tu ne souhaites qu’une chose, dormir.
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeJeu 19 Fév 2015 - 3:52

Autone regarda Matis du coin de l’œil lorsqu’il lui répondit, elle était toujours gênée de parler de ça, c’était quelque chose de sentimental, d’intime et surtout ce n’est pas intéressant pour la plus part des gens. Et c’est bien normal, tout le monde a cette petite partie émotionnelle à l’intérieur de soi…Du moins, les personnes qui ne sont pas tellement folles ou cruelles qu’ils sont des coquilles vides. Même Yvia Neriwen avait ce petit quelque chose, cette femme, aussi effrayante pouvait-elle être avait versé une larme dans son dernier souffle. Oui, Autone y pensait toujours, beaucoup moins mais elle n’arrivait pas à effacer de sa tête les quelques souvenirs qu’il lui restait. Mais le visage de l’assassine était invisible dans la tête du rossignol. Une femme, aux yeux bleus et aux cheveux courts…une vision un peu floue, aucune précision…aucune suite d’image. Qu’un portrait fixe et flou.

La jeune femme comprenait parfaitement le point de vue de son amie, seulement elle était incapable de se voir s’offrir entièrement à quelqu’un. Cela voudrait dire que sans cette personne, seul le vide l’habiterait. Cette idée l’effrayait, donner sa vie toute entière à quelqu’un et le perdre…Et comment seulement penser à faire autant confiance à quelqu’un? C’est là qu’on comprend pourquoi certaines personnes estiment la confiance plus que l’amour.

-J’imagine que nous ne sommes pas forcés d’être d’accord sur tout. Pourquoi parles-tu comme si quelque chose qui vient d’arriver t’empêche de te trouver une compagne. C’est certain que…tu es un rebelle…mais j’imagine enfin je crois que si tu rencontres quelqu’un, elle ne laissera pas passer sa chance pour une guerre.

Elle savait bien qu’un ancien amour de Matis l’avait laissé tomber pour une stupide classe sociale mais elle ne comprenait toujours pas. Comment laisser tomber une relation amoureuse pour des choses qui sont tellement futiles et surtout idiotes. Ce n’était qu’une erreur stupide, ça ne pouvait pas se reproduire, pensait le Rossignol. Elle qui craignait et avait toujours craint ne jamais pouvoir le ressentir, elle était dégoutée à l’idée que quelqu’un l’abandonne.

Autone avait hoché la tête, oui, passé à autre chose, par contre c’est certain qu’ils n’allaient pas couper la conversation ici. Puis il s’excusa encore pour sa curiosité, Autone baissa la tête, c’est elle qui n’auraient pas dû lui répondre. Puis il lui offrit de parler du futur, alors elle sourit de toutes ses dents, la tête toujours baissée. Matis pouvait être aussi pessimiste qu’il était naïf, mais positif. Elle n’avait aucune idée de ce que le futur lui réservait, mais au moins, elle pouvait possiblement y voir quelque chose de beau.

-Tu as raison Matis, mais je crois qu’il pourrait quand même nous jouer un ou deux tours.

Et puis il pouvait bien si ça lui tentait, Autone ne craignait rien de plus que justement, il ne lui arrive rien du tout. La petite femme ne sût comment réagir à la question de Matis, c’est vrai qu’il ne savait rien du tout de ce qu’il lui était arrivée depuis les derniers mois…

-Oh…euhm…C’est que…

La jeune femme soupira, elle ne savait pas comment lui expliquer.

-J’imagine que tu as remarqué que j’ai changé Matis…Je ne suis plus tellement taquine, blagueuse ni…aussi vulgaire et sans filtre que je l’étais.
Ça revenait tranquillement, mais elle était assez certaine qu’elle ne retrouverait pas le cran qu’elle avait quand elle a rencontré le rebelle.

-J’espère que ça ne te déçois pas…

Elle sourit encore en l’écoutant parler, en le regardant cette fois. Évidemment qu’il savait qu’elle ne lui aurait jamais demandé pareille chose et surtout, elle était certaine que ce n’était pas ce qu’elle cherchait…ni la richesse, la noblesse ou la guerre. Elle avait soif de vengeance envers un Alayen en particulier, mais elle savait que ce n’était pas ça qui la ferait sentir comblée. Elle se demandait toujours ce qu’il voulait faire quand il parlait de ‘’faire ce qu’il faut’’.

Puis le jeune homme fit demi-tour, se redirigeant vers la taverne d’où ils venaient.
-J’avoue que…je suis fatiguée, j’ai aussi terriblement faim…mais tu m’as beaucoup manqué et ça fait aussi longtemps que je n’ai pas eu de compagnie amicale… Et puis si je vais dormir maintenant, quand est ce que je vais te revoir?

Autone ne voulait pas passer par-dessus une soirée avec Matis et ne le revoir que dans plusieurs mois ou bien années, qui sait?

-Mais bon, je vais tenter de rester éveillée et juste d’aller prendre un verre avec toi, si ça ne te dérange pas.

Tu crois qu’on pourra se revoir, dans les prochains jours?


Ils avaient eu le temps d’arriver à la taverne pendant leur conversation, puis Autone se réinstalla à la même table où ils s’étaient installés plus tôt, mais leurs verres avaient été débarrassés...dommage, puisque la petite femme n’en avait bu que la moitié. Le rossignol demanda un peu de pain avec son verre à la serveuse.

-Dis-moi, qu’est-ce que tu fais ici? Est-ce que tu voyage très souvent?
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeVen 20 Fév 2015 - 16:29

Il observa la jeune femme avec une petite moue mutine, hélas pour lui son visage ne s’y prêtait pas du tout et le résultat était fort désagréable mais il n’en avait cure. Elle avait raison sur plusieurs points et il ne pouvait lui laissait croire le contraire, hélas il doutait de lui sur ses questions là. Sa précédente aventure ne s’étant pas fini comme il l’avait souhaité il avait voulu mettre tout cela de côté. Puis il avait rencontré Rebrylla, mais elle était sans doute morte durant le siège de Gloria aujourd’hui… Ou durant la bataille entre les elfes et les Alayiens, en tout cas il n’avait plus eu de nouvelle d’elle depuis lors. S’était il trompé à son sujet ? Sans doute que non, mais cela avait eu le mérite de lui montrer qu’il pouvait encore croire en son avenir et ça, il ne voulait pas le perdre.

Tu as bien raison ma chère, je suis un peu trop pessimiste sur ses questions-là d’après certain, mais j’espère bien que cela changera. J’aimerai bien rencontrer quelqu’un, une personne à qui je pourrais me confier sans craindre quoi que ce soit. Une personne avec qui j’aurais envie de passer du temps sans le compter… Et une personne qui ne me laissera pas partir comme ça. Il rigola doucement en observant la jeune femme. Une femme un peu comme toi en quelque sorte.

Il se tut rapidement pour écouter les propos de la jeune femme. Il lui avait demandé ce qu’elle avait bien pu vivre durant ses quelques semaines, et pourquoi ce quelque chose l’avait tant changé, mais il se rendit compte qu’il n’aurait peut être pas dû en parler au vu de sa réaction. Il se doutait qu’il s’était passé quelque chose, mais il ne savait pas quoi. Il avait peur de ce qui avait pu se passer, est ce que cela l’avait changé ? Oui, il en avait la confirmation de la bouche même de l’intéressée. Mais cela ne le décevait pas, alors il posa sa main sur son épaule et lui répondit avec un sourire avant de retirer sa main.
Non cela ne me déçoit pas. Je t’apprécie pour ce que tu es, pas pour ce que je voudrais que sois. Et quand bien même ce serait le cas, cela n’aurait aucun sens. Alors détend toi, et j’espère qu’un jour tu me feras pars de ce qui t’a marqué et changé.

Matis sourit quand la jeune femme expliqua qu’elle ne pouvait pas, ni ne voulait pas le laisser partir comme cela. Alors il la taquina de nouveau l’entraina dans la taverne

Je ne sais pas quand est ce que l’on se reverra, cela ne dépend pas de moi. Mais j’espère le plus rapidement possible. En attendant viens donc prendre un verre, cela nous fera le plus grand bien. Et tu en as sans doute au moins autant besoin que moi.

Ils entrèrent de nouveau dans la taverne et le jeune Capitaine salua de loin ses soldats qui lui faisaient des signes étranges pour le commun des mortels mais pas du tout pour le jeune capitaine. C’était là le langage de combat qu’il leur avait appris. Hélas, certain faisaient encore des fautes, une chose qu’il faudra qu’il corrige lors du prochain entrainement. Il commanda une boisson à la serveuse, et se reconcentra sur la jeune femme. Jeune Autone à qui il tardait de savoir ce qu’il faisait ici.

Ce que je fais ici ? Et bien, tu en terres Rebelles très chère, étant moi-même rebelle on peut dire que je suis quasiment chez moi. Mais plus sérieusement j’avais promis un verre à mes Hommes si on survivait à la bataille de l’Aube Rouge. Hors, comme nous sommes toujours là, je leur devais bien cela.

Ensuite, je suis venu ici pour retrouver une partie de mes racines. La famille de ma mère était une vieille famille d’Althaïa, et j’espérais qu’en venant là je pourrais retrouver des informations à son sujet…. Tout en essayant de modérer ma peine de savoir ma ville d’Elena sous le joug du tyran….


Il secoua la tête et observa la jeune femme.

Et toi ? Pourquoi être venu par ici ? Aurait tu deviné que je m’y trouvais ? Si c’est le cas il faudra que je me demande si le collier que je t’ai offert ne t’attire pas vers moi… Remarque c’est pas comme si cela me dérangeait. Il rigola tranquillement puis termina. Désolé, mais je préfère être pourchassé par une fille comme toi plutôt que par qui que ce soit d’autre. Et pardon si je rentre dans un cliché aussi vieux que le monde.

Il était charmeur, et elle devait s’en être rendu compte maintenant… Mais là il n’arrivait pas à se retenir de sortir ce genre de phrase. Pourquoi ? Bonne question, il aimait la compagnie de la jeune femme et c’était tout ce qui lui importait.
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeDim 22 Fév 2015 - 1:31

Le rossignol tenta de rassurer son ami en lui souriant doucement, elle n’était pas la seule à avoir changé depuis leur première rencontre. Lui était plus pessimiste, comme il le mentionnait si souvent et…il avait quelque chose de sombre, de triste. Mais Matis était toujours ce même homme qu’elle admirait pour ses combats. Autone croyait que certaines choses méritaient qu’on se batte pour elles…Et le porteur du totem du chien était sur la même longueur d’onde avec Autone quant à ces choses. La justice, l’égalité, l’amour...Quoi qu’elle ne savait pas grand-chose de la conception de l’homme sur cette dernière. L’ancienne Matrone sourit lorsqu’il enchaina sur quelque chose de plus joyeux, elle reconnaissait un peu dans ses mots sa relation avec Matis elle aussi. La jeune femme fut étrangement heureuse de savoir ce qu’il pensait d’elle, mais déçue d’entendre ses derniers mots. Un sourire espiègle se dessina sur le coin de ses lèvres, les yeux faussement déçus.

-Juste un peu…?dit-t–elle avant d’enchaîner un faux soupir. Décevant…glissa-t-elle.

Le rossignol sentait son visage un peu plus chaud que le reste de son corps. Pourquoi est-ce qu’elle commençait à être joueuse? Elle savait qu’elle pouvait se relâcher un peu avec Matis, sans avoir peur de l’offenser. Elle avait aussi l’impression de pouvoir laisser de côté ses désordres et ses idées noires. Avant, elle aurait utilisé cette attitude comme un masque, mais elle savait qu’il ne s’agissait pas de ça.

Summer souri en constatant qu’il n’était pas déçu. Tout le monde avait remarqué qu’elle avait changé et elle avait eu peur que son entourage se lasse d’elle à cause de cette nouvelle attitude. Mais au final, les gens avaient su lui montrer de la compassion…même le corbeau…surtout lui. Elle n’avait pas envie de mentir à Matis, mais ils tentaient de calmer l’atmosphère et c’était déjà difficile. Autone aimerait que Matis sache ce qu’elle avait fait sans qu’elle ait à lui dire, elle savait qu’il comprendrait et qu’il ne la jugerait pas. La petite femme était à peu près certaine que l’homme avait déjà tué nombres de gens et ce depuis longtemps…Elle ne croyait même pas une seconde qu’il puisse lui en vouloir. Et puis…ce n’était pas de sa faute, même si elle croyait que ça l’était en partie, une infime petite partie de culpabilité…

-Je te le dirai…juste pas maintenant.


Puis l’homme lui arracha un soupir, il ne pouvait même pas lui répondre quant à leur prochaine rencontre. Pouvait-il seulement savoir où il serait demain? Elle accepta de le suivre avec une moue boudeuse au visage. Elle devrait lutter contre la fatigue, parce qu’il n’était pas question de passer par-dessus cette soirée si cela ne devait se reproduire que dans plusieurs mois. Le rossignol leva un sourcil en voyant les signes étranges que faisaient les soldats de son ami. Mais elle ne commenta pas, peut-être s’attendaient ils à ce que l’homme revienne à la table de ses amis.

La jeune femme se demanda pourquoi il ne prenait pas ce moment pour ses soldats s’il leur avait promis ce verre. Depuis combien de temps était-t-il ici? Autone baissa les yeux en entendant le surnom du Tyran. Elle ne pouvait penser qu’à Fabius, après ce qu’elle avait vu et entendu de lui. La jeune femme n’avait pas envie de lui dire qu’elle l’avait rencontré, elle partageait l’opinion de Matis mais ne voulait pas le dire…Elle avait juste peur. La seule chose qu’elle pouvait dire sans crainte, C’est qu’elle avait très hâte que tout cela soit terminé. Mais elle n’avait pas le temps de lui dire qu’il enchaînait sur la raison de la présence du Rossignol. Autone lui adressa un regard curieux, s’il y avait une chose qu’elle ne pouvait pas révéler, c’était la raison de sa présence…Mais…l’idée de ne rien lui dire semblait égoïste. Après tout ce qu’il lui avait confié, elle ne pouvait même pas lui révéler son métier. Elle sourit, un peu rieur à son hypothèse sur son présent. Ce bijou n’avait clairement rien de magique. Le rossignol sentit la chaleur monter à son visage une seconde fois, le jeune homme recommençait à lui faire des avances, comme il lui faisait toutes sortes de compliments depuis le début. Seulement, les premières fois, elle n’avait rien pris sérieusement parce que…honnêtement, est ce qu’il faut vraiment faire un dessin? Se faire complimenter dans le rôle d’une prostituée dans un bordel, ça ne compte juste pas…Même si Matis n’avait pas parlé que de l’apparence d’Autone. La petite femme commençait à se poser des questions.

-Je vois que les impériaux et les Alayens ne me font pas de compétition, c’est bien, commença-t-elle en échappant un rire,

Sérieusement, si tu continues comme ça, je vais commencer à croire que tu es sérieux.

Autone marqua une pause avant de continuer.

Et je suis ici parce que je…j’avais besoin d’air. Je savais que si je retournais à Gloria maintenant je me sentirais mal d’abandonner mes employées…et que j’y retournerais.

Elle tentait d’ailleurs de ne pas y penser, mais du moindrement que sa maison close effleurait son esprit, la culpabilité la rongeait, elle tentait donc de chasser cette pensée de son esprit. La jeune femme secoua la tête en fermant les yeux quelques secondes.

-Quand est ce que ces ombres arrêteront de nous hanter? On essaie de ne pas y penser, de changer de sujet, de profiter du présent…Mais j’ai cette drôle d’impression que nous avons le fâcheux besoin d’en parler avant d’oublier. Seulement j’en ai assez d’y penser…j’en ai assez de ces sentiments.

Autone soupira, fâchée de créer cette ambiance si lourde. Elle leva la tête et les yeux quelques secondes, exaspérée de la situation.

-Tu sais je ne veux rien te cacher…J’aimerais que tu sache tout ce qui s’est passé, mais je ne veux pas gâcher ce moment…Je ne sais pas quand je te reverrai…Je ne sais pas SI je te reverrai et je ne veux pas garder un mauvais souvenir de cette soirée.

Le rossignol détourna les yeux de son ami, elle n’avait pas le souvenir de lui avoir déjà parlé de cette manière.

-Je ne veux pas non plus avoir à porter un masque devant toi.
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeLun 23 Fév 2015 - 15:17

Matis sourit et rougit aussi à la remarque de la jeune femme, peut être parce qu’il ne savait pas vraiment dans quel sens la prendre. Cherchait-elle à lui faire dire ce qu’il avait sur le cœur sans réellement le comprendre ? Ou cherchait-elle juste à jouer avec lui ? Il ne savait vraiment pas quoi penser de la jeune et sur ce qu’il ressentait ou semblait ressentir pour elle. C’était quelque chose d’étrange, quelque chose qu’il n’avait vraiment compris la première fois qu’il l’avait vu. Il avait pensé que tout cela disparaitrait avec le temps et la bataille mais s’était loin d’être le cas. Il avait toujours espéré la revoir, discuter avec elle, passer du temps avec elle… Aujourd’hui c’était le cas, alors oui il devait en profiter.

Non, en fait pas juste un peu. Tu serais typiquement le genre de fille qu’il me faudrait. Dommage que je ne sois pas ton style d’homme, sinon je commencerais directement à te faire la cours. Histoire de gagner du temps en quelque sorte.

Quoi qu’il en soit je reste sérieux Autone, je te l’avais déjà dit la dernière fois il me semble non ? Tu es belle et tu me plais pour ce que tu es. Je ne souhaiterais rien changer en toi. C’est pour ça que je n’ai pas à me forcer pour dire cela.


Il finit sa phrase sans rire mais avec un large sourire. S’il avait pu lui toucher le visage il l’aurait fait, et volontiers en plus, mais elle était loin, il ne pouvait pas se permettre de lui mettre la honte ou la mettre mal à l’aise devant tout le monde.

Matis rigola de plus belle quand la jeune femme se sentit soulagée de ne pas être concurrencé par des impériaux ou des Alayiens. Il les imaginait tous essayant de se faire plus belle que la jeune femme et pour le coup il avait, en tête, une image assez bizarre dans la tête. Alors il la secoua avant de la rassurer en lui caressant doucement et rapidement la main avant de la lâcher tout aussi vite qu’il l’avait attrapé. Comme s’il n’osait pas vraiment lui imposait sa marque et sa présence alors qu’il le souhaitait.

Houla, tu ne risques pas d’être en concurrence avec pareils porcin très chère. Si jamais il devait y avoir un concours ce ne serait avec eux. Sinon tu gagnerais haut la main. La question étant de savoir ce qu’il se passerait si tu gagnais pareil concours. Partagerais-tu un moment avec moi ? Y’a de quoi motiver n’importe qui. Fini il par dire en plaisantant même s’il le pensait franchement.

Il réfléchit tranquillement à ce qu’elle lui disait, il sentait qu’elle en avait gros sur le cœur, elle semblait avoir clairement envie de passer à autre chose et Matis sentait qu’il pouvait l’aider à aller au-delà de toute cette sombre histoire. Néanmoins elle se posait des questions sur des ombres, son passé la hantait, elle ne savait comment l’oublier et lui-même partageait la même chose. Alors il la regarda avec une grande gentillesse et lui répondit le plus naturellement possible.

Je ne sais pas si on peut tout oublier, cela fait ce que nous sommes. Mais je sais que, pour que la douleur s’apaise, il faut en parler. Mais pas à n’importe qui, à des gens de confiance et à des gens qui tiennent à toi et à ton bonheur. Je sais que je ne suis pas le mieux placé pour en parler avec toi mais tu peux être sûr que je tiens à toi.

Je ferais ce qu’il faut pour que tu m’en parles mais c’est à toi de te décider, je ne te forcerais jamais à m’en parler, mais sache que je serais là pour t’écouter. Et te réconforter du mieux que je pourrais. Quoi qu’il en soit je souhaite qu’on profite de cette soirée, et même si tu as l’air fatigué, j’aimerais que tu reste encore un peu avec moi. J’ai rarement été aussi bien accompagné ces derniers temps…

Sache, en tout cas, que tu n’as pas à te cacher de moi, reste tel que tu es ça me va parfaitement car tu me plais tel quel.


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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeMar 24 Fév 2015 - 18:09

La jeune femme ne pouvait que détourner le visage à la réponse de l’homme, elle reprenait doucement ses couleurs, c’est que ce qui l’avait fait rougir était d’avoir osé faire cette petite remarque. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas retrouvé cet air taquin, bien avant sa fuite…Mais la jeune femme ressentait quelque chose d’inconnu et elle ne pouvait qu’avoir peur. Elle se surprenait à être satisfaite de lui plaire, à avoir peur du contraire et elle avait envie de le bouder pour la deuxième partie de sa réponse. Stupide logique masculine, ils n’auraient pas cette conversation si il n’était pas ‘’son genre’’ d’homme. Mais Autone se fichait de ce terme, elle ne comprenait pas pourquoi les gens se limitaient à ça…La petite femme lui avait déjà dit qu’il était beau garçon, malgré ses cicatrices qu’elle n’avait clairement pas toutes vues et le tatouage qui lui faisait un peu peur autour de son cou…Drôle d’oiseau, quand même, mais elle s’y était attachée facilement.

-Qu’est-ce que tu en sais? Je croyais t’avoir fait part que je n’avais pas vraiment d’expérience…

Elle lui avait marmonné avec une moue boudeuse et gênée, enfin, l’expérience elle l’avait quand il ne s’agissait pas de sentiments. Et si elle devait être avec quelqu’un, elle n’utiliserait pas ce qu’elle avait appris dans les maisons closes : Vite fait…bien fait…
Quoi qu’il en soit, elle était troublée par les manières de Matis. Son sourire, ses compliments, sa presque proximité. Parce qu’il s’éloignait toujours farouchement avant qu’Autone puisse seulement penser à réagir. D’accord, il aimait bien son apparence, il aimait autant sa personnalité, mais il pouvait très bien ne vouloir d’elle qu’une nuit. Alors pourquoi ne s’était-Il pas servi le soir de leur rencontre? Et il ne pouvait pas être un avare, constatant le 20 pièces d’or qu’il lui avait laissé dans la chambre au matin. Et puis, s’il disait ne pas tenter quoi que ce soit sur elle, pourquoi l’invitait-il implicitement à lui parler de ses sentiments?
La petite femme fut déçue de voir la main de Matis lâcher la sienne, elle avait envie de la reprendre, mais elle ne le ferait pas. S’il l’avait lâché, il y avait bien une raison, non? Summer n’arrivait pas à réagir à temps et elle commençait franchement à être énervée de ce réflexe. Le rossignol leva un sourcil à la remarque un peu narcissique de l’homme, lui adressant un sourire amusé.

-Ta compagnie m’est agréable, mais…J’ai vraiment autant de concurrence?

La jeune femme se mettait à penser un peu trop derrière son air joueur, pourquoi parlait elle comme si cette situation inventée était réelle? Elle avait peur, que ce sentiment de légèreté dans son ventre ne soit qu’un grotesque jeu.

Ce dont elle avait besoin? Du réconfort? Une oreille? Elle n’en avait aucune idée, elle savait qu’elle était beaucoup plus amère qu’en février et elle savait aussi que Matis ne pouvait que le remarquer. Et elle voulait qu’il comprenne…qu’il sache parce qu’Autone refusait de lui mentir. Objectivement, ce qu’il lui était arrivé n’était pas si dramatique, mais c’était un premier deuil et un premier meurtre…Et ça lui avait fait mal. Au fond, toute cette histoire l’avait poussée à sortir de sa situation, même si le rossignol avait procrastiné très, très longtemps.

-Ce n’est même pas si…grave que ça. Je ne peux juste pas l’ignorer.

Elle espérait qu’il soit du même avis qu’elle…Lui qui avait tabassé deux Alayens sans une seule once de scrupules, pourquoi pas un assassin? Le rossignol avait envie de lui expliquer ici, comme ça, sans en faire tout un plat.

-Je comptais louer une chambre ici pour cette nuit, Si tu veux, je monte maintenant, et je te raconte, d’accord?

La jeune femme rougit en pensant aux soldats du porteur du totem du chien, ils se poseraient probablement quelques questions. Puis elle se dirigea vers le tavernier, accompagnée de Matis pour lui demander une chambre. Elle monta ensuite à l’étage pour se diriger vers la chambre qui lui avait été assignée. Le rossignol résista à contre cœur à l’envie de s’étendre en voyant le lit. Elle ferma la porte avant de commencer à lui expliquer en évitant de le regarder :

-Une soirée, une assassine a réussi à entrer dans ma maison close. Et je me suis rendue compte de ce qui se passait quand j’ai entendu le cri d’une de mes employées. Quand je suis entrée dans la chambre, elle l’avait tué, elle et son client…Je ne vais pas te décrire en détail, mais brièvement, elle n’allait pas me laisser partir moi non plus. Alors je me suis défendue. Je l’ai…enfin tu comprends.

Et puis il y avait cet homme que j’ai rencontré, il possédait une taverne et voulait m’engager. Sauf que… le trésorier du roi m’avait déjà fait une offre. C’était payant, ça impliquait seulement que le petit bourgeois en sache un peu plus sur ses…collègues? Avec deux travails que je détestais…j’ai fini par être dégoûtée de tout. Et puis j’ai accepté le travail du tavernier, alors si je retourne à Gloria, c’est là que je travaillerai. Mais pour l’instant…J’ai envie de prendre du temps pour moi.


( tu peux me MP pour me dire si ça te va? Je me suis permis une liberté x) )
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeSam 28 Fév 2015 - 12:13

Il écouta la jeune femme et se rendit compte que c’était aussi se dont elle avait besoin, cela faisait combien de temps qu’elle n’avait pu se confier à ce qui se rapprochait le plus d’un ami ? Surement trop longtemps… Il ne voulait pas que la jeune femme se sente abandonné par lui ou par le fait qu’il avait de la retenue. Il voulait allait tellement plus loin avec elle, c’était quelque chose qu’il conservait au fond de son cœur… Mais comment lui faire comprendre cela sans lui faire peur ? Comme savoir la réaction qu’elle aurait au moment où il lui ferait part de ce qu’il avait au fond de lui-même ?

A la remarque de la jeune femme il soupira en mimant la déception mais c’était loin d’être le cas. Peut être n’avait elle pas d’expérience, mais était ce si différent pour lui ? La grande majorité des contacts qu’il avait eu avec les femmes se limitait à déception, combat et mort. Rien de bien fantastique en fin de compte.

Comment ça ? Pas d’expérience ?... Je plaisante, et si l’on met les plaisanteries de côté, je peux te dire que cela n’a pas grande importance. Dois on avoir de l’expérience pour ce genre de chose ? Ou conserver tout cela pour celui qui sera le bon ?

Je n’ai pas la réponse à cette question, c’est quelque chose qui se règle entre soit même et les Esprits. Personne d’autre n’entre en ligne de mire.


Matis lui sourit et reposa doucement sa main sur celle de la jeune femme, n’hésitant pas à la laisser cette fois. Il voulait bien lui montrer que son contact lui était très agréable et qu’elle n’avait rien à craindre de lui. Il ne voulait pas être de ceux qui prenne sans compter et sans demander. Il n’était pas de ceux qui se croyaient tout permis avec les femmes et qui exigeaient d’elles des choses qu’ils ne voudraient pas se voir vivre. Mais ce qu’il aimait par-dessus tout avec Autone s’était sa répartie et son sens de la phrase. Elle avait beau ne plus être comme « avant » elle n’en restait pas moins une petite rigolote, et ça, ça lui plaisait beaucoup.
Sa remarque l’avait fait rire, il savait que ce n’était pas le cas, qu’il n’avait pas tout un bataillon de jeune et jolie femme qui attendaient son regard, mais il essaya de jouer dessus. Ne serait ce que pour en rire.

Et bien puisqu’on en parle, j’ai justement beaucoup de jeune femme qui m’attendent quelque part…. Le seul soucis c’est que je n’arrive pas à mettre la main dessus, j’espère juste ne pas l’avoir rêver. Il essaya de rester sérieux mais ce n’était pas dans ses habitudes, alors il éclata de rire et fini sa phrase. Non tu n’as pas beaucoup de concurrence et je ne voudrais pas que tu en ais de toute manière. Rassurée jeune et jolie demoiselle ?

Matis écouta la jeune femme et hocha à ses propos, il savait pertinemment qu’il ne pouvait pas dire grand-chose pour le moment. La jeune femme voulait lui avouer quelque chose, il ne savait pas vraiment quoi mais il se doutait que cela avait un rapport avec ce qu’elle avait vécu, comme il s’en doutait depuis un petit moment en même temps. Alors il laissa la jeune femme le conduire dans une chambre, fit fi des regards moqueurs ou taquins des siens car cela n’avait aucune importance et suivi la jeune femme dans son court voyage.

Il l’observa pénétrer dans la chambre et se revoyait quelques mois plus tôt dans l’établissement de la jeune femme. Bien entendu il se retint de lui en faire part, ce n’était ni le lieu ni le moment. Tout ce qu’il fit c’était écouter la jeune femme et comprendre ce qu’elle avait envie de lui raconter depuis un moment. Elle fuyait ses yeux et ne voulait sans doute pas confronter ses sentiments à ce qu’il ressentait. Avait elle peur qu’il la juge ? Il n’en savait rien, mais son histoire ne manqua pas de l’intéresser.

Autone…. Tuer une personne qui voulait te nuire n’a rien de mal en soit… Je vois bien que tu t’en veux car ce n’est pas dans tes habitudes de porter des armes ou d’ôter la vie, et heureusement d’ailleurs. Si ce que je peux peut te faire du bien, alors écoute moi calmement.

Je connais très bien le trésorier du Roi, je l’ai rencontré étant plus jeune et nous avions sympathisé. Aujourd’hui nous nous affrontons sans relâche car il représente ce que je hais le plus dans cet Empire sur le déclin. Cet homme, sous son apparence débonnaire, est mauvais et fera tout ce qu’il pourra pour gagner. C’est un profiteur, tu as bien fait de quitter ses services car il aurait tôt fait de te trahir.

Pour en revenir à cette histoire d’assassin, tu dois évacuer. Malheureusement pour moi j’ai dû tuer des centaines de personnes dans ma vie. Et ce que je peux dire c’est qu’il faut faire la part des choses. Si elle est morte, ce n’était pas de ta faute. Tu as tout fait pour rester en vie, et c’est ce qu’il fallait faire… Sinon aujourd’hui je ne pourrais te voir et te serrer dans mes bras.


Et pour finir il joint les actes à la parole en la prenant dans ses bras, comme pour la rassurer….
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeDim 1 Mar 2015 - 22:44

Matis n’avait pas tout à fait compris ce que la jeune femme voulait dire, elle se fichait bien qu’elle ne savait pas grand-chose en la matière, mais pour avoir un genre d’homme, il fallait bien en avoir essayé un ou deux, non? Autone en avait rencontré plusieurs dans les manières des plus intimes, mais ça ne comptait pas…elle n’avait pas écrit des pages, elle avait feint des histoires…Des histoires stupides et dénués de sens.

-Malheureusement, je ne crois pas que j’ai conservé beaucoup de choses pour qu’elles soient exclusives à une seule personne.

Summer doutait fortement que les esprits en aient quelque chose à foutre des amourettes des humains. Elle sentit sa main sur la sienne, encore une fois. La seule réaction qu’elle eut fut un regard attendri, elle s’habituait tranquillement à son contact, s’il pouvait bien y avoir un point positif. Si l’ancienne matrone avait envie de s’Approcher un peu du capitaine, elle pouvait au moins être certaine qu’il voulait la respecter et qu’il ne voulait pas lui imposer son contact. Elle aimait cette idée beaucoup plus que celle d’un homme beaucoup trop dragueur.

Le rossignol adressait un drôle de sourire à Matis, à moitié sceptique, à moitié rieuse elle ne croyait pas vraiment à son histoire de demoiselles innombrables qui l’attendaient. Puis elle rit avec lui avant de laisser un air joueur de dessiner sur le coin de ses lèvres. Jeune et jolie…tous les compliments qu’il lui faisait étaient soit des choses éphémères, soir seulement utiles à son ancienne vie. Mais après tout, le capitaine ne l’avait connu que dans sa maison close…si seulement on pouvait dire qu’ils se connaissaient. Ils en étaient à leur deuxième rencontre, même s’ils s’étaient confié l’un à l’autre. Et Autone avait refusé de lui donner quelques morceaux de casse-tête, il y avait toujours des choses qu’elle lui cachait…des choses qu’elle ne dirait probablement jamais, à moins de se faire prendre la main dans le sac.
Elle écouta le monologue de Matis en le regardant à moitié, tentant de ne pas croiser ses yeux. Tout le monde qui était au courant lui avait assurée qu’elle n’aurait pas pu faire autrement, que c’était la bonne chose à faire, que tuer un assassin ou bien se défendre n’était pas mal et le rossignol comprenait parfaitement tout ça. Mais…elle ne pouvait tout simplement pas faire semblant qu’elle ne l’avait pas fait, que c’était un accident et qu’elle n’était pas responsable. Comme le corbeau lui avait dit, elle n’avait pas jeté le poison sur son visage accidentellement, et le poignard qui lui avait tranché la gorge n’avait pas été dirigé par une main qui bougeait accidentellement. Elle aurait pu rester avec son client, elle aurait pu seulement la sortir de sa maison close, appeler la garde alors que la femme était toujours paralyser. Mais elle avait eu peur qu’elle revienne, qu’elle se venge…Cette femme qui lui avait promis de la laisser partir et qui avait menti, qui avait joué avec elle. Pourquoi la laisserait-t-elle tranquille? Non…toutes les circonstances n’annulaient pas son acte si elles les excusaient. Elle l’avait tué.

Autone écarquilla les yeux une nouvelle fois lorsque le jeune homme la prit dans ses bras. Il l’avait pourtant prévenu, mais elle n’avait pas eu le temps de réagir, les joues prenant une teinte écarlate. Ses paupières se fermèrent ensuite alors qu’elle expirait l’air qu’elle avait retenu quelques secondes. Timidement, elle tournait la tête pour pouvoir se rapprocher un peu plus du capitaine, cette première collée contre le torse du dernier. Yvia Neriwen avait soudainement été chassé de son esprit accompagnée des mois qui avaient suivis sa mort.
Pourquoi son cœur battait il aussi rapidement? Pouvait-il le sentir? La jeune femme espérait étrangement que l’homme ne s’en rende pas compte, même si il semblait vouloir partager une certaine proximité avec elle…Comprendrait il ce qu’elle ressentait? Serait-il repoussé? Le rossignol ne voulait même pas savoir, elle voulait continuer à lui tourner autour innocemment, sans que qui que ce soit pose de questions, sans mettre un nom sur ces sentiments incompréhensibles qui habitaient sa poitrine.

Doucement, elle glissa ses bras autour de la taille de l’homme pour imiter ce qui ressemblait le plus à une étreinte qui était partagée. Puis, à contrecœur, elle se détacha de ses bras en reculant. Pas qu’elle était repoussée, elle n’afficha d’ailleurs aucune marque de colère ou de dégoût, mais elle ne voulait pas qu’il la prenne trop en pitié.

-Je ne veux pas que tu crois que …je ne m’en suis pas remis. Bien sûr que j’y pense encore, à l’occasion…Mais je ne te l’ai pas dit pour que tu me rassure, bien que… ton contact ne me fait pas de mal…

Mais bien parce que je ne me vois pas discuter avec toi en ignorant que c’est arrivé…Je veux dire, tu devais bien te poser quelques questions.


Elle avait eu la chance d’avoir l’aide du corbeau et son soutien, tout comme celui de Sylira et de quelques autres employés. Autone était reconnaissante de son entourage, même si elle abandonnait la majorité d’entre eux aujourd’hui…

(Tu peux me dire si t'as assez d'ouverture?)
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeLun 2 Mar 2015 - 18:24

Le jeune homme secoua tristement la tête en écoutant ce que lui disait Autone. Il ressentait l’amertume qu’elle avait au fond d’elle-même, il ressentait la haine qu’elle avait dû avoir durant toutes ces années à subir sans rien dire. Il ne savait pas vraiment comment lui faire penser à autre chose, la faire aller au-delà de tout cela, il ne savait même pas ce qu’elle ressentait au fond d’elle-même. Elle était une personne renfermée sur elle-même, attendant quelque chose pour s’ouvrir sur le monde. Le seul problème était qu’il savait qu’elle ne s’ouvrirait qu’une fois et que cette fois devrait être la bonne.

Elle serrait marquée à jamais par ce qu’elle avait vécu à Gloria, mais pouvait-il en être autrement ? Il n’en avait aucune idée puisque lui-même n’avait pas vécu tout cela. Mais il savait qu’elle ne devait pas se considérer comme une chose que les hommes pouvaient possédés à leur gré. Elle était une personne et de ce fait ne pouvait appartenir qu’à elle-même… Quant à son histoire d’exclusivité, matis savait clairement à quoi elle faisait référence, mais ce n’était pas que ça le problème… Et quand bien même, ce n’était pas un problème. Certainement pas pour lui.

Mais il ne dit rien, il lui avait suffisamment fait part de son sentiment à ce sujet pour qu’elle s’en paye encore une tranche. Sans parler du fait qu’il ne voulait pas avoir l’air d’un moralisateur. Il était bien mal placé pour cela.

Un peu plus tard, il ressentit le choc de la jeune femme concernant son approche. Il ne savait pas comment elle réagirait mais au moins elle ne l’avait pas envoyé paitre, et ça lui faisait un bien fou de la sentir contre lui. Il fut content de voir que la jeune femme voulu bien partager cette étreinte d’un instant, un instant qui pour lui dura une éternité. Elle restait maître de cet échange et c’est elle qui mit fin à se partage physique. Il ne sut quoi dire quand elle se détacha presque à regret de lui, un peu comme si on lui arrachait une partie de lui-même. Il resta bête quand il se rendit compte que son rythme cardiaque s’était accéléré à son contact, avait ce été la même chose de son côté ? Comment l’avait-elle vécu ? Il ne le savait pas et il n’avait jamais été très doué pour ce genre de chose.

Elle reprit la parole avec moins d’assurance qu’avant, comme si elle doutait de ce qu’elle disait. Comme si elle avait peur qu’il comprenne de travers ce qu’elle lui disait. Mais elle n’avait pas à s’en faire, il n’était pas ainsi.

Je le sais bien Autone… Et je ne suis pas pour te rassurer, du moins pas que pour cela. Oui j’avais besoin de te montrer que je suis là pour t’aider et t’épauler, mais aussi et surtout parce que je comprends tout ce que tu ressens. Il ne faut pas que tu t’inquiètes pour tout cela. Il est des moments où il faut faire la part des choses, mais je pense qu’il n’est pas nécessaire de remettre le couvert sur ce sujet.

Matis s’éloigna doucement de la jeune femme et vint se poser non loin de la fenêtre. Jouant avec ses mains, il l’observant en souriant avant de poursuivre.

De quoi avais tu peur Autone ? Que je te prenne pour une tueuse de sang froid ? Je suis heureux de savoir que tu me fais confiance au point de me dire tout cela, mais cela ne change en rien la vision que j’ai de toi. Tu es toujours la femme que j’apprécie et que j’aimerais connaitre plus en détail.

Oui je me posais des questions, mais je n’ai jamais cherché à te faire cracher le morceau. J’attendais que tu te décides à me dire tout ce que tu avais sur le cœur, c’est ton histoire, c’est à toi de décider quand la partager.
Il lui sourit une nouvelle fois avant de conclure. Et je serais là pour t’écouter. Comme ce soir. J’ai beau te connaitre qu’à peine, j’aime ce que je sais de toi et j’aime ce que tu es. Rien que pour passer du temps avec toi je serais prêt à tout.

C’était dit, il avait parlé sans filtre espérant que la jeune femme ne se moquerait pas de lui et ressentait la même étrangeté qu’il éprouvait à son égard. Il y avait une chance, certes, mais infime. Rien ne devait être perdu.

Cela faisait bien longtemps que je n’avais plus ressentit pareille sensation…
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeLun 2 Mar 2015 - 23:58

Le rossignol sourit aux mots du capitaine, elle était heureuse qu’il ne veuille pas la relancer sur le sujet. Il avait tout à fait raison, elle devait faire la part des choses et honnêtement, elle n’avait pas pensé à prendre du recul. Elle était restée sous le choc et elle avait préféré éviter le sujet même si elle n’avait pas eu le choix d’en parler un peu et qu’elle s’était relâché quelques fois, la pression étant trop forte. Autone avait toujours cette peur d’avoir déçue son entourage avec cette histoire, elle voulait donc éviter de leur en parler mais elle avait toujours besoin de sentir que des gens étaient là pour elle, de savoir qu’ils la comprenaient et qu’il ne la laisserait pas toucher le fond. Oui…si elle pouvait compter sur ça, ça lui suffirait amplement.

La petite femme regarda Matis s’éloigner vers la fenêtre de la chambre, avait-il peur de l’approcher après qu’elle ait intentionnellement brisé leur étreinte? Autone se ressaisit, elle se faisait des idées, ça n’avait pas du l’influencer non, ce n’était qu’une embrassade amicale, non? Non…enfin, ce n’est pas ce que ça représentait pour la jeune femme qui comprenait tranquillement ce qu’elle ressentait, se niant tout de même la vérité à elle-même. Elle rendit son sourire à matis, ne fuyant plus son regard. Elle baissa la tête, gardant son sourire en entendant les mots ‘’Tueuse de sang-froid’’ …non, elle n’avait pas pensé à cela, elle avait été certaine qu’il réagirait de la même manière, mais peut être sans la prendre dans ses bras? Pourquoi agissait-il ainsi avec elle? Était-ce un jeu pour lui? Ou juste, la proximité qu’on offrait à une amie?

Son sourire s’éteint pour laisser place à une rougeur sur son visage, la tête toujours baissée. Le rossignol porta ses mains au bout de sa tresse qui était tenue par un ruban avant de détacher ce bout de tissus, laissant ses cheveux retomber autour de son visage. C’était le peu qu’elle pouvait faire pour cacher sa gêne, mais c’était déjà ça. Comme à l’habitude, la petite femme était dirigée par son orgueil et montrer ce sentiment qu’elle ne voulait même pas s’avouer à elle-même était la meilleure chose à faire pour blesser ce premier.

Normalement, elle aurait éclaté de rire et elle lui aurait dit ‘’C’est une déclaration d’amour que tu me fais là Matis? ‘’ Mais à quoi bon, elle connaissait très bien la réponse et la petite phrase qu’il avait ajouté confirmait tous les doutes qu’elle pouvait avoir. La jeune femme resta de longues secondes à le regarder du coin de l’œil, toujours dans la même position. Devait-elle vraiment affronter la situation maintenant. Elle avait envie de se boucher les oreilles comme une enfant et de crier qu’elle n’avait rien entendu ou bien que ça n’avait aucune importance. Pourquoi les humains mettaient des mots sur des sentiments indescriptibles. Mais le problème, ce n’était pas qu’elle désirait Matis, le problème c’est qu’elle était terrorisée. Comment pouvait-elle être certaine que tout cela était vrai, que ce n’était pas qu’une ignoble plaisanterie, une énorme moquerie? Et pourquoi, pourquoi Dracos ces sentiments venaient à elle si rapidement alors que sa peur elle ne s’en allait pas?

Autone se rapprocha calmement du capitaine, ses yeux teintés de timidité et de trouble. Elle arriva assez près de lui pour devoir lever la tête afin de pouvoir le regarder. Elle ne savait pas du tout quoi lui répondre, la petite femme n’avait pas envie de révéler ses sentiments et…de toute manière, les mots lui manquaient. Comment cela pouvait-il être possible, pensait elle sans arrêt…cette phrase lui revenait encore et encore dans la tête comme si ça pouvait lui donner une réponse. Mais c’était absurde, elle qui était si malchanceuse, comment avait-elle pu rencontrer quelqu’un comme lui et partager quelque chose d’aussi agréable avec Matis? Tellement de questions…aucune réponse. La jeune femme soupira intérieurement, cesse de réfléchir Autone et apprécie ce qu’on t’offre, pour une fois. Toi qui as redouté si souvent que ça n’arrive jamais…

Le rossignol posa une main sur l’épaule du capitaine avant de se mettre sur la pointe des pieds et de tendre le cou pour parvenir à déposer ses lèvres sur les siennes. Elle ne savait pas du tout comment il réagirait, mais tant pi…plus rien n’avait d’importance. En cours de route, son autre main s’était posé sur sa joue puis elle s’était glissée dans ses cheveux, sur le côté de sa tête.
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeJeu 5 Mar 2015 - 13:55

Il ne s’était certainement pas attendu à la réaction de la jeune femme. Autone, contrairement à tout ce qu’il aurait pu imaginer, contrairement à tout ce qu’il aurait pu croire, avait répondue présente. Non seulement elle ne l’avait pas envoyée paître mais en plus de cela, c’était elle qui s’était approchée de lui pour l’embrasser. Il ne savait pas vraiment comment réagir à tout cela… Il l’avait laissé venir à lui ,il l’avait laissé s’approcher et lui saisir le côté de la tête ainsi que l’épaule pour faciliter son mouvement. Puis elle toucha ses lèvres des siennes et c’est sans doute à ce moment-là que tout partit en vrille dans son esprit. Il ne savait pas quoi faire, il ne savait même pas quoi faire.

Cela faisait tellement d’année qu’il n’avait pas ressenti cela, tellement d’année que ce sentiment de plénitude et de parfait ne s’était emparé de lui. Tout cela, même si ce n’était pas totalement nouveau était bien plus fort que tout ce qu’il avait connu. Cette jeune femme avait su recréer en lui, la petite flamme qui faisait qu’il était heureux d’être humain. Heureux d’être là avec elle à partager cet instant si court dont il ne voulait certainement pas connaitre la fin. Ici, dans cette chambre de taverne, entre elle et lui, avait été créé une connexion subtile que rien ni personne ne pourrait jamais mettre à mal. C’était du moins ce qu’il avait au fond de son cœur. Etait ce la même chose pour elle ? Il ne le savait pas et cela n’avait pas d’importance pour le moment. Tout viendrait au bon moment, il espérait seulement que cela ne soit pas un jeu pour la jeune femme… Et il savait déjà une petite idée à ce sujet.

D’une de ses mains il aurait voulu la soulever pour faciliter leur échange, mais il le ferait plus tard, en attendant il parcouru la chevelure de la jeune femme d’une main quelque peu hésitante. Comme s’il n’avait aucun droit d’être là malgré le fait que ce soit elle-même qui l’ai « invité » dans cet échange. Il n’avait peut être pas le droit d’être là, peut être n’était ce que passager et que la jeune femme réaliserait ce qu’elle faisait en ce moment même. Peut être douterait elle de l’intérêt de la chose. Peut être réaliserait elle qu’il n’était pas quelqu’un de bien pour elle, qu’il lui fallait quelqu’un de mieux, de plus intègre. Quelqu’un qui ne la ferait pas souffrir inutilement même s’il se savait capable de tenir son rôle.

Mais comment tenir son rôle de compagnon par les temps qui courraient ? La guerre était là, la fin du monde n’était peut être pas si loin avec Néant…. Il y avait tellement de chose pas normale qui se déroulait en ce moment même qu’il ne savait pas s’il avait le droit ou la capacité de gérer une relation, fusse elle sincère avec quelqu’un d’aussi bien qu’Autone. Tout ce qu’il avait en tête en ce moment c’était de profiter de cet instant qu’elle lui offrait et oublier tout le reste. Il n’avait que rarement le temps de se consacrer à ce genre de chose, il lui fallait maintenant apprendre à être autre chose qu’un soldat.

Il se dégagea doucement et délicatement de la jeune femme et vint se coller contre elle. Ses lèvres vinrent déposer un baiser tout doux dans le cou de la jeune femme. Puis il resta là, collé contre elle, pendant un instant qui dura une éternité…. Il arriva à peine à lui dire quelques mots.

J’aimerais rester là à tout jamais… Tu m’as tellement offert que je me demande si je le mérite… Quoi qu’il arrive je me montrerais digne de ce que tu m’a offert ce soir… Ce qui fut le plus beau cadeau que l’on m’a jamais fait.

Il tenait énormément à elle malgré le fait qu’il ne la connaissait que peu. Pourquoi ? Etait ce un coup des esprits ? Il s’en moquait, rien n’avait plus d’importance que la jeune femme et ce qu’il ressentait pour elle.
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeDim 8 Mar 2015 - 3:35

Ses pieds faillirent retomber sur le sol au contact des lèvres de son …pouvait-elle encore l’appeler son ami? Pouvait-elle déjà dire qu’il était l’être qu’elle aimait? Cette sensation faisait partir sa tête dans un tourbillon d’idées qui devenaient floues dans le mouvement et ses jambes devaient s’habituer à cette soudaine impression de légèreté. Elle dut donc faire un effort pour rester sur la pointe des pieds et garder ses lèvres sur les siennes encore un instant. Puis son cœur manqua un battement en sentant sa main dans ses cheveux. Enfin, il répondait à son baiser, enfin…elle pouvait être certaine qu’il ne la repoussait pas.

Ses pieds redescendirent lorsqu’il se détacha d’elle, alors qu’Autone adressait à l’homme un sourire tout autre que l’air joueur qu’elle lui avait précédemment… il était teinté de sincérité mais elle avait du mal à ne pas fermer les yeux, luttant contre la fatigue. La petite femme redescendit aussi les bras avant qu’il ne se rapproche d’elle, à son plus grand bonheur. Elle frissonna silencieusement en sentant ses lèvres sur sa peau et approcha son visage de Matis pour se coller contre lui. Sa tête se posait donc contre son torse alors que ses yeux restaient ouverts afin de pouvoir rester attentive à ses paroles. La petite femme ne put s’empêcher de froncer légèrement les sourcils, pourquoi ne le mériterait-t-il pas? S’il y avait bien quelqu’un qui méritait de ressentir quelque chose comme ça, c’était bien Matis. Lui qui se battait pour ce qui était bien et qui l’avait respecté, qui n’avait pas abusé de la situation…Elle comprenait aussi dans sa manière de parler qu’ils ne pourraient certainement pas se voir souvent. Lui qui avait parlé de bâtir quelque chose avec elle, cette idée semblait impossible. Pas de manière stable constante ou régulière. Autone se savait encore incapable de vouer sa vie entière à une seule personne et Matis avait des obligations. La petite femme refusait de penser qu’il puisse abandonner un combat pour elle, c’était juste…trop important pour laisser tomber.

La jeune femme sourit doucement en portant ses doigts au visage de l’homme avant que ces derniers glissent doucement sur sa mâchoire un peu barbue. Puis un sourire joyeux se dessina sur ses lèvres et se reflétait dans ses yeux. Elle ne put s’empêcher d’échapper un rire, il était tellement grave, mais peu importe demain, commencer par ce soir, dont elle ne voulait pas imaginer la fin maintenant.

-Ce n’est pas un cadeau Matis.

Ses doigts descendaient doucement dans son cou, passant par ses cheveux avant d’aller se poser entre son épaule et son torse. La jeune femme parlait tout bas, chuchotant presque.
-Ça ne m’enlève rien…

La jeune femme échappa un soupir, qui ne ressemblait pas à quelque chose d’exaspéré mais qui se rapprochait le plus du désir…

-Et même si, recommença-t-elle, rieuse, même si ce n’est pas très difficile à battre, je ne connais pas un homme qui mérite plus que toi quelque chose comme…l’amour…

Elle avait presque marmonné ce dernier mot, se rendant compte ce qu’il signifiait, ses joues prenaient encore une teinte rosée alors qu’elle baissait les yeux. Toutes ces nouvelles choses lui faisaient tellement peur malgré leur douceur…

La petite femme se mit encore sur la pointe des pieds avant de poser un baiser sur le côté de son cou, à l’endroit même où se trouvait son tatouage si morbide, elle préférait cent fois l’idée d’un baiser à cet endroit que d’une lame dans sa chair. Elle posait quelques baisers sous sa mâchoire, mais ne rejoignit pas ses lèvres cette fois ci. Sa main elle, descendait sur ses côtes du capitaine rebelle.

-Disons que, au moins pour ce soir, je me fiche que tu sois un capitaine rebelle ou que tu sois recherché. Juste…toi…et moi.
S’il te plait…


Ces mots pouvaient bien sous-entendre tout ce qu’ils sous entendaient, Autone se fichait de ce qui était convenable en ce moment …elle se fichait bien de tout, même si elle était triste à l’idée de peut-être ne pas pouvoir rester avec lui bien longtemps. Le rossignol ne quittait pas les yeux auxquels elle ne pouvait pas résister.
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeMar 10 Mar 2015 - 14:49

La jeune femme vint se poser contre lui et, pour la première fois depuis très longtemps, il se sentit complet. Il n’y avait rien autour de lui, il n’y avait qu’elle, il n’y avait que ce petit bout de femme qui avait vécu des choses affreuses et à qui il pouvait offrir un peu de répit. Il n’y avait que cette femme qu’il avait envie d’aimer plus que tout et pour qui il serait prêt à faire tout et n’importe quoi. La vie allait être complexe à mener car chacun avait des obligations que le jeune homme comprenait parfaitement même s’il ne les acceptait pas réellement. Pouvait-il réellement faire autrement ? Pouvait il allait contre les forces en présence et pouvoir enfin jouir de sa vie avec qui il l’entendait ? Il ne pensait pas que cela serait possible dans l’immédiat, mais il gardait au fond de lui l’espoir que la vie reprenne son cour normal. Ceci étant dit, il savait pertinemment que tout cela n’aurait pas lieu pour la simple et bonne raison qu’il y avait sur le Trône un homme qui ne le méritait aucunement… Il y avait aussi le fait qu’il y avait une guerre civile en cours dans l’Empire, mais cela découlait de cette raison. Aussi tout se tenait, si l’on éliminait la première cause, on résolvait une bonne partie du problème…

Mais pour le moment il voulait laisser tout cela de côté et ne s’occupait que de la jeune femme qu’il avait dans les bras. La jeune femme lui reparlait et lui expliquait qu’elle ne perdait rien à lui offrir ce moment et son cœur. Enfin, ce n’était pas exactement cela mais il le comprenait de cette façon. Peut-être était-ce une erreur de sa part, mais ça n’avait aucune importance.

Je sais ce que tu veux dire, mais tu n’es pas obligé de perdre quelque chose pour l’offrir. Je partage cet instant avec toi… Et pour tout te dire je n’ai aucune envie de le voir se finir.

Elle soupira, était ce due à sa phrase ? Il ne le savait pas mais cela ne faisait pas trop part de son mécontentement, c’était autre chose. Il la laissa se rapprocher encore un peu et déposer un nouveau baiser sur son coup alors qu’elle lui parlait de nouveau. Elle pensais qu’il la méritait, qu’il méritait ce moment de calme et d’amour comme elle le disait. Mais il sentit bien qu’elle était mal à l’aise à parler de cela, à quoi était ce dû ? Pensait elle qu’elle ne pouvait pas y avoir droit ? Il essaya de la réconforter en la serrant dans ses bras mais sans rajouter quoi que ce soit à ses propos. Il ne voulait mettre sur la table un sujet un tant soit peu dérangeant pour la jeune femme. Un sujet qui, de plus, semblait la mettre mal à l’aise.

Ce que voulait la jeune femme était clair, et pour une fois, même lui l’avait compris. La jeune femme expliqua mettre de côté tout ce qui pouvait toucher au monde qui les entourait et ne prenait pour acquis que leur deux présences dans cette pièce. Ce qui se trouvait en dehors n’avait plus cours, n’avait aucune existence tangible. Il n’y avait qu’elle, il n’y avait que lui, il n’y avait qu’eux et ce qu’il ferait de cette nuit de calme et de repos.

Tous deux avaient vécu des choses affreuses avant d’arriver ici, et en vivrait sans doute d’autre d’ici à la fin de cette aventure ou de leur vie… Ils avaient le droit, même le devoir, de passer à autre… De faire autre chose. Il souleva la jeune femme délicatement en la prenant dans ses bras et en posant ses mains sous ses cuisses pour la soutenir. Il l’embrassa volontairement avant de lui susurrer à l’oreille quelques mots.

Faisons de cet instant, un moment que jamais nous n’oublierons…
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeMer 11 Mar 2015 - 21:12

Comme il était difficile de comprendre ce sentiment, les hommes pouvaient mettre toutes sortes de mots, de métaphores et d’images sur ce qu’ils appelaient l’amour, ce n’était jamais tout à fait exact, jamais tout à fait complet. Autone sentait qu’elle avait beaucoup à apprendre, une envie d’éternité mutuel, le partage de quelque chose dont on ne peut se sentir satisfait qu’en donnant plus. La jeune femme serrait les dents à l’idée que ce moment doive se finir à un moment ou à un autre. Finirait-il ce soir, cette nuit, demain matin? Une chose était certaine, elle ne voulait pas le retenir éternellement, mais elle n’allait pas le laisser partir tout de suite.

La jeune femme ferma les yeux en sentant les bras de l’homme autour d’elle de nouveau, comment une personne aussi musclée…un capitaine militaire qui avait tué des tas de gens pouvait lui faire ressentir autant de douceur? Comment ses mouvements pouvaient-ils être si délicats? Elle se sentait un peu mieux chaque fois qu’elle se rapprochait de lui, comme s’il la libérait peu à peu de ses vieux réflexes, de ses peurs et de ses rancunes. Puisque maintenant elle savait qu’elle pouvait passer par-dessus les milliers d’hommes qui lui avait fait du mal, peut- importe ce qu’il advenait de demain.

La petite femme faillit sursauter en sentant ses pieds lever de terre, il n’avait pas dû avoir beaucoup de difficulté à la soulever, son poids étant surnaturellement léger grâce à son totem. Le rossignol ne lâcha tout de même pas le capitaine des yeux, elle ne voulait pas laisser s’envoler une seule seconde, ni un regard ou un soupir venant de son cœur. Pas sans saisir chacun d’entre eux et d’épuiser le moment. Autone fut surprise du baiser qu’il lui avait volé, mais elle ne prit pas de temps à lui rendre en posant ses bras autour de son cou pour ne pas tomber. Elle croisait aussi les jambes dans le dos de Matis. La jeune femme ne put s’empêcher de sourire à l’idée de la drôle de position dans laquelle ils s’étreignaient. Elle cacha son visage contre le cou du capitaine après avoir entendu ses paroles, son visage ne voulait définitivement pas reprendre ses couleurs mais se rapprocher autant de lui faisait monter la chaleur dans le corps d’Autone. Une chaleur qu’elle ne connaissait pas, encore des choses nouvelles, qui faisaient peur mais l’insécurité valait le sentiment bienveillant. Le rossignol tourna la tête pour partager un troisième baiser avec l’homme. Peut-être était-ce trop? La jeune femme ne pouvait s’empêcher d’en redemander, tentant d’oublier la nervosité qui lui rongeait le ventre. Ses doigts un peu tremblants se glissaient dans ses cheveux ébouriffés, elle remarquait qu’il ne portait pas vraiment d’importance à sa coiffure.


Serait-t-elle capable de passer une nuit avec un homme sans être envahie par la colère et la mélancolie? Elle désirait vraiment pouvoir lui offrir cette nuit, mais elle ne pouvait pas savoir d’avance comment elle se sentirait. Autone avait beaucoup trop la tête dans les nuages pour penser à une solution ou raisonner les faits.

-Je refuse de voir passer ce moment moins lentement que l’éternité.

Et il passerait beaucoup trop rapidement, elle le savait…Les pas du capitaine les menèrent jusqu’à l’unique lit de la chambre. Et c’est dans un mélange de respirations saccadés interrompus, de soupirs et de douceur qu’elle put enfin s’abandonner dans les bras de l’homme comme bon lui semblait. Et l’idée de son passé, de la souffrance et de la peur s’envolaient dans leurs étreintes. La rossignol n’arrivait plus à classer les idées et les émotions dans sa tête, tout n’était plus qu’un grand tourbillon de sensations incompréhensibles. Elle ressentait des choses qui ne s’étaient jamais présentées à elle, mais combien elle était heureuse de savoir cela possible. Elle pouvait aimer, elle pouvait désirer cet homme qu’elle admirait plus que personne.

La jeune femme s’était un peu rapprochée du capitaine avant de fermer les yeux pour ce qui restait de la nuit. Elle tomba dans un sommeil profond, se réveillant par moment dans la nuit, trop épuisée pour réagir au contact de l’homme qui dormait près d’elle. La jeune femme était habituée de ne pas laisser ses clients dormir avec elle, elle se réveillait donc parfois en se croyant toujours dans une maison close. Mais les murs de la chambre n’étaient pas les mêmes, les bougies, les rideaux et la commode. Non, ce n’était pas la maison close et elle devrait s’habituer à ne pas se réveiller dans cet endroit…Parce qu’après la nuit qu’elle avait passé, il était hors de question qu’elle y retourne.
Autone put ouvrir les yeux sans retomber endormi une fois le jour levé, elle ne put s’empêcher de rougir en voyant son amant de la veille endormi près d’elle…Elle devait l’avouer, Matis était beau garçon, elle se sentait toute petite face à lui. Son torse, ses bras, il lui rappelait Alford, mais avec un visage moins…Il n’y avait pas de tact à avoir, Matis n’avait pas ce gros nez et ses cicatrices. Maintenant qu’elle avait la tête reposée, c’était plutôt gênant de penser à leur nuit. Elle avait agi sur le coup de l’impulsion et elle ne regrettait pas mais elle réalisait ce qu’elle avait fait. La petite femme ne put s’empêcher de se glisser dans les draps comme pour se cacher…Elle n’avait pas rêvé, tout cela était vrai.






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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeVen 13 Mar 2015 - 19:39

Elle était belle, elle était désirable, elle était drôle, amusante intelligente et tout un ensemble d’autre adjectifs finissant pas –te. Elle représentait tellement ce qu’il avait toujours voulu sans vouloir se l’avouer à lui-même. Alors, aujourd’hui qu’il était avec elle, aujourd’hui qu’il avait la possibilité de partager son amour naissant avec elle…. Il ne pouvait pas laisser passer cette chance, il ne devait pas laisser passer cette possibilité de passer un premier moment pour tout oublier. Un premier moment pour créer quelque chose de solide entre elle et lui. Un premier moment pour oublier toute cette haine et cette souffrance qui les entouraient à longueur de journée et ce, depuis plusieurs mois. Etait ce là un moyen passager d’oublier tout cela ? Non, c’était bien plus que cela, ce n’était pas passager. Le jeune capitaine voulait créer quelque chose de durable…

C’est dans cette chambre d’auberge qu’il vécut un de ses meilleurs moments depuis des dizaines d’années. Il était avec celle qu’il aimait, parce qu’il était sûr de ce qu’il ressentait. C’était bien plus fort qu’avec la dernière femme de sa vie…. C’était bien plus clair aussi, et malgré la conjoncture actuelle il ne se voyait pas vivre sans elle, il ne se voyait plus passer un seul instant sans sentir son odeur et ressentir sa présence.

Pour une fois, depuis des jours, des semaines voire des mois, il passa une nuit agitée et calme à la fois. Il n’y eu aucun cauchemars, il n’y eu aucun réveil intempestif même s’il avait senti les réveils de la jeune femme. Dans ses songes il se posait quand même quelques questions. Comment réagirait elle à son réveil ? La repousserait-il ? Il n’en savait rien et cela lui faisait peur car il ne voulait pas déjà perdre cette femme qu’il venait de retrouver et avec qui il avait tant partagé. Il ne savait pas comment lui dire tout ce qu’il ressentait… Comment décrire tout ce que l’on n’avait jamais réellement connue autrefois ? Comment mettre des mots sur ces sentiments sans tomber dans le mélodrame ? Comment expliquer ses craintes sans risquer de tout détruire ? Tout cela l’occupa une bonne partie de la nuit…

Au petit matin, il sentit bouger la jeune femme. Il ouvrit les yeux et sourit en la voyant se glisser sous les draps. Alors il se mit lui-même à bouger et vint se coller à elle comme pour l’empêcher d’aller plus loin tandis qu’il la rejoignait sous les draps. Avec un sourire et la tête du type qui avait passé une nuit inoubliable, il se mit à lui parler tout doucement.

Bonjour petite fleur…. Cela fait du bien de te voir au réveil tu sais… Je ne sais pas comment j’ai fais pour vivre sans toi jusqu’à présent…

Il soupira et vint se coller à elle en la prenant tendrement dans les bras. Il se fichait de savoir l’heure qu’il était ou même le jour qu’il était. Tout ce qu’il savait et qu’il voulait s’était savoir la jeune femme à ses côtés. La nuit était passé si vite qu’il ne s’était même pas rendu compte de ça et il voulait profiter de chaque instant passé à ses côtés.

Ce moment passé avec toi… Cette nuit à tes côtés… C’était magique et franchement j’aurais souhaité que cela ne se termine jamais…. Je ne veux pas que tu crois que je ne voulais que ça tu sais… Je veux vraiment plus….

Tout ce que je voudrais ce serait de rester ici avec toi…. Ici ou ailleurs même.


Finit il par dire avec un petit sourire. Il attendait avec anxieté la réaction de la jeune femme… Il n’était jamais sûr de rien avec la gente féminine…
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeSam 14 Mar 2015 - 21:21

La jeune femme se pinça les lèvres en remontant le drap jusqu’au bout de son nez. Il était réveillé? Avait-elle dérangé son sommeil en s’éloignant de lui? La jeune femme passa d’un air timide à un sourire rieur, petite fleur? Il la voyait vraiment de cette manière? Autone attrapa la main de Matis en échappant un rire après avoir entendu ses mots, elle gardait cette main qu’elle tenait avec ses deux mains, près de d’elle, sous son menton et lui caressait d’un pouce.

-Tu croyais que j’étais du genre à partir au matin? Tu sais…je ne te veux pas que pour un soir…


Elle libéra sa main lorsqu’il la prit dans ses bras et se blottit contre lui en posant une main sur son torse. Non, elle n’allait pas courir les petites aventures d’une nuit maintenant qu’elle n’avait plus à satisfaire des hommes chaque jour. La petite femme ne s’était pas attendu à tomber amoureuse si rapidement, même si elle avait espéré retrouver Matis. Elle ne lui aurait pas offert cette nuit si elle n’avait pas ces sentiments pour lui. Autone sourit en fermant les yeux, profitant du moment de bonheur qu’elle vivait…Elle se sentait bien dans ses bras.


-Je n’ai jamais songé que tu ne veuille que ça… Tu as été très clair hier, chuchota-elle en ricanant.


Mais ils ne pouvaient pas rester éternellement ensemble, tous deux le savaient. Ils avaient leur vie, leur proches, leur travails. Et le capitaine lui, avait sa cause à défendre. La jeune femme n’aurait pas vraiment de problème à se joindre à lui, mais elle n’était pas une guerrière, elle ne pourrait pas le suivre éternellement…leurs routes allaient se séparer souvent, c’était une certitude.


-J’aimerais beaucoup passer du temps avec toi…Mais je crois que ta situation ne nous permettra pas de faire comme bon nous semble…


Elle se détacha un peu de lui afin de pouvoir lever la tête et le regarder dans les yeux, un air un peu désolé au visage, puis elle changea brusquement d’expression pour lui adresser un sourire joueur en écartant le drap qui les couvrait. Sans prévenir le capitaine, Autone s’assied sur lui, un genou plié de chaque côté de son corps. Elle se pencha ensuite pour que leur visage se retrouvent dangereusement près l’un de l’autre.


-Quelle est donc cette chose que tu veux en plus de cette nuit capitaine?
Commença-t-elle, rieuse, un brin moqueuse, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher, ce n’était pas méchant.


Je t’aime, si c’est ce que tu veux, ou ce que tu désires savoir. Alors si tu ressens la même chose, nous n’aurons peut-être pas tout le temps qu’on voudrait mais…je veux dire, tu y renoncerais, toi? Laissons les choses aller, je n’ai pas besoin de tout laisser tomber ou d’être à tes côtés en permanence …Si un jour tu crois trouver un peu de stabilité, et bien nous penserons à ce que nous ferons…en attendant, je peux t’offrir mon amour et ma fidélité.


Elle ne savait pas si cela l’inquiétais, mais elle ne se voyait pas vraiment aller vers quelqu’un d’autre de toute manière. La petite femme vint finalement déposer un baiser taquin sur les lèvres de l’homme, elle descendit ensuite ses genoux pour se retrouver couchée sur le corps de Matis.
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeLun 16 Mar 2015 - 18:02

Matis observa la jeune femme en souriant, non il n’espérait rien de moins, il ne pensait pas qu’elle était du genre à s’enfuir au petit matin, mais il avait cru que tout ceci n’était qu’un rêve. Heureusement pour lui c’était bien loin d’être le cas. Pour la première fois de sa vie, il était content de ne pas se réveiller seul dans un lit qui n’était pas le sien. Alors il sourit à la jeune femme en lui répondant calmement.

Je ne m’attendais à rien tu sais. Je n’avais aucune crainte, seulement celle de ne pas te voir au matin car tout ceci n’était qu’un rêve. Un doux rêve même, mais je suis conforté dans mes espoirs. Tu n’es pas un rêve. Du moins tu es plus tangible qu’un rêve.

Le capitaine profita avec plaisir du contact avec la jeune femme, ne sachant pas quand cela se finirait et s’il pourrait en avoir de nouveau il voulait profiter au maximum de la jeune femme. Profiter de cet instant de calme et de détente avant de retrouver la douleur et la guerre. Elle voulait profiter de l’instant présent et il ferait du même, qu’importe le futur ou le passé, pour le moment il n’y avait que le présent qui avait une quelconque importance.

Pour tout te dire je n’attendais rien de toi et je ne souhaitais rien si ce n’est ton bonheur… Au fur et à mesure que le temps passe je me rend compte de ce que je voulais, et ce que je veux c’est être ici avec toi.

Les propos qui suivirent le firent revenir un petit peu à la réalité, il voulait rester ici avec elle, ne rien faire d’autre qu’être là. Et pourtant, la vie, la guerre, l’ensemble de ces choses-là s’étaient liguées contre eux et faisaient en sorte qu’ils ne puissent pas vivre ce qu’ils voulaient comme ils le voulaient. Il savait qu’il devrait tôt ou tard quitter cette pièce et reprendre son combat, mais sa vie en serait à jamais changer pour la simple et bonne raison qu’une personne venait d’y faire son entrée de la meilleure des manières. Les gens pourront dire ce qu’ils veulent, malgré le fait qu’il devait sa vie à la rébellion et à sa cause, il ferait en sorte de toujours s’occuper d’elle…

C’est pareil pour moi Autone…. Je sais que ce ne serait pas facile, mais je ferais tout pour que l’on soit ensemble le plus souvent possible… J’espère que tu ne m’en veux pas de t’embarquer dans ce genre d’histoire… Finit il par dire dans un soupir.

Il savait qu’elle comprenait mais il s’en voulait quand même. Il avait toujours plus ou moins résisté à la tentation de créer une relation durable, mais aujourd’hui il ne le voulait plus. Il voulait plus, il voulait ce que tout un chacun avait le droit de vouloir… Il laissa ses pensées en suspend quand la jeune femme lui grimpa dessus avec l’envie de jouer qui se lisait sur son visage.

Si je te dis que c’est toi que je veux, tu ferais quoi ? Dit il avec un sourire.

La jeune femme se laissa tomber sur lui et termina sur une note plus sérieuse. Ses premiers mots le marquèrent et firent augmenter de manière significative son rythme cardiaque, mais il n’avait pas peur de ses sentiments, il savait, il ressentait plutôt qu’il éprouvait la même chose pour elle. Matis, après avoir écouté la jeune femme, lui répondit le plus sérieusement possible.

Je t’aime aussi Autone, c’est plus fort que moi, il ne pourrait pas en être autrement. Effectivement, cela va être dur pendant les prochains jours, mais il faut que nous soyons fort car je ne compte pas renoncer à cela. Pas déjà, alors que je viens de trouver la femme qu’il me fallait…

J’espère faire en sorte que tous se passe pour le mieux et que l’on pourra faire de notre vie ce que l’on souhaite… Même si cela veut dire que je te servirais de lit, non pas que cela me dérange.
Finit il par dire en plaisantant.

Une nouvelle vie s’annonçait pour lui, et elle en était la principale raison… Ce n’était pas pour lui déplaire d’ailleurs.
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeJeu 19 Mar 2015 - 1:44

Lui aussi avait donc cette peur que rien n’était vrai, qu’un rêve arrogant dont on ne veut pas sortir? La jeune femme se retint de rire, est ce qu’un rêve pouvait susciter autant de sensations? Elle frissonna silencieusement en repensant à ce qu’elle avait ressenti la nuit passé, à ce qu’ils avaient fait. Cela lui semblait être un souvenir tellement gênant, mais aussi tellement agréable…et elle souhaitait ne jamais oublier ça, la première fois où elle a ressenti autre chose que de la souffrance entre les bras d’un homme. Elle écouta silencieusement le capitaine jusqu’à ce que ses paroles soient teintées de culpabilité. Que croyait-il? Autone avait toujours été d’accord avec Matis, ce pourquoi il se battait, même si elle ne le disait pas. Elle ne voyait pas dans quoi il l’embarquait, il n’allait pas lui arriver malheur parce qu’elle partageait ces sentiments pour lui…non?


-Je suis sautée à pieds joints dans cette affaire, je ne peux pas t’en vouloir…Et encore, je ne crois pas qu’il m’arrive quelque chose et si cela t’inquiète vraiment, nous n’avons qu’à tenter de nous faire discrets. Bon, tes soldats nous ont vus monter à la chambre, mais…à leurs yeux, je pourrais seulement être ton amante, ou une aventure d’un soir…


Ce n’était pas la première fois qu’Autone cherchait une solution pour la discrétion d’une relation, elle avait eu beaucoup de clients qui souhaitaient la rencontrer mais qui ne voulaient pas que les choses s’ébruitent. La petite femme voulut éclater de rire à la réponse de Matis, évidemment qu’il la voulait, ils venaient de passer la nuit ensemble.


-Ça, je le sais déjà, capitaine.


Ses yeux étaient rieurs, joueurs, elle ne pouvait s’empêcher de le taquiner en l’appelant capitaine, ça lui plaisait…c’était sa manière de lui montrer que sa situation était une chose dont on pouvait rire, même si ça pouvait être insultant qu’elle ne le prenne pas au sérieux. Mais elle savait que Matis n’était pas du genre à s’insulter de pareille plaisanterie…Au pire il réagirait et elle pourrait continuer son petit jeu.

Alors que l’homme lui parlait, Autone pu se détacher de ses lèvres et descendre un peu pour se coucher la tête sur son torse. Elle rougit à ses premiers mots, sur le coup, elle n’avait pas réalisé l’impact de ses mots, même si elle pensait chacun d’entre eux. La main d’Autone bougea pour aller se glisser dans les cheveux de son partenaire alors que ses doigts jouaient distraitement entre ses mèches. Elle échappa finalement un rire presque chuchoté en entendant sa dernière plaisanterie…Il est vrai qu’actuellement, elle était couchée sur lui plus que sur le lit. Mais vu la force de Matis et la légèreté d’Autone, ce serait vraiment étrange de s’en plaindre.


-J’espère que ça ne te dérange pas, je pèse probablement moins que ton épée!


Cette théorie était probablement à tester, la jeune femme n’avait aucune force, alors si elle n’arrivait pas à soulever cette épée, c’est que cette dernière était probablement plus lourde que le rossignol…Summer ferma les yeux en laissant s’installer un moment de silence, elle n’avait pas vraiment envie de se lever maintenant, alors pourquoi ne pas paresser un peu. Puis ses paupières s’ouvrirent alors qu’elle écarquillait grand les yeux, elle venait de se souvenir de quelque chose…Autone quitta Matis pour se lever du lit et se diriger vers son sac qu’elle avait distraitement déposé au sol la veille. Elle sembla chercher quelques secondes avant d’attraper le petit objet, le réfugiant dans son poing fermé de sorte à ce que l’homme ne puisse pas voir maintenant ce qu’il s’y trouvait. Elle grimpa ensuite à nouveau sur le lit en s’approchant de l’homme qu’elle aimait.


-Je voulais acheter quelque chose pour te rendre le présent que tu m’as fait la dernière fois…

La jeune femme prit la main du capitaine et y déposa la bague en ne cessant pas de parler,


Je sais que…c’est peut-être un peu trop décoré pour toi…Mais je l’ai pris parce qu’il me semblait que ça pourrait être pratique. Elle peut te rendre immatériel pendant un certain temps.


La bague en or était sertie d’une pierre violette et de plusieurs pierres bleues, c’était certainement un peu superflu à ses yeux, mais elle savait que Matis aurait aimé pouvoir être un mage plus puissant…


(Joyeux noël Je te croyais inexistant  (Matis)  162322 )
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeSam 21 Mar 2015 - 12:25

Il écoutait avec attention tout ce que lui disait la jeune femme, et il était content de ce qu’il entendait pour la simple et bonne raison qu’elle répondait favorablement à ses attentes. Non pas qu’elles soient essentielles à leur avenir, mais il voulait savoir si elle lui en voulait de la vie qu’il menait. Il avait des doutes, il en avait toujours eu avec les femmes et ce n’était pas aujourd’hui que cela allait changer. Mais il voulait au moins être capable de ne penser à autre chose qu’elle, il ne voulait pas que quoi que ce soit d’autre ne s’insère dans son esprit alors qu’il avait la femme qu’il aimait en face de lui. Ses derniers mots lui firent émettre une petite moue, il ne voulait pas que la jeune femme croie qu’il ait besoin d’une excuse pour la voir ou pour l’aimer. Il ne voulait qu’elle se voit mal au point de ne se laisser voir que de nuit… Combien lui avait déjà fait le coup ? Ils avaient une réputation, ils avaient une famille respectable, eux même l’étaient. Toutes ces excuses n’avaient pas court avec Matis, elles n’émergeaient même pas dans son esprit.

Je suis content que tu ne m’en veuille pas tu sais… Concernant le reste ce n’est pas une question d’être discret, ou de se cacher pour vivre notre histoire. Je sais ce que je ressent pour toi, je n’irais sans doute pas le hurler sur tous les toits, mais je n’ai pas besoin qu’on se cache…

Et concernant ce que pense mes soldats… Cela n’a aucune importance, je vais sans doute me faire chambrer mais ça s’arrêtera là. Alors ne t’inquiète pas pour ça, je saurais gérer mes gars, comme d’habitude tu me diras.


Il termina sa phrase en rigolant, d’autant plus avec la phrase de la jeune femme. Bien sûr qu’elle le savait, mais il fallait qu’il lui redise, il ne voulait rien d’autre qu’elle. Mais cela allait bien plus loin qu’une simple histoire d’une nuit, il voulait vivre ça plus d’une fois et jusqu’à la fin des temps s’il le pouvait.

Capitaine ? Tiens, nous sommes proche au point de nous appeler par nos fonctions petite puce ?

Il lui sourit et lui caressa tendrement les cheveux tandis qu’elle se reposait sur son torse et écoutait ses propos. Puis ils rirent tout deux aux mots de la jeune femme, non effectivement cela ne le dérangeait pas du tout qu’elle pèse moins lourd que son épée. D’autant qu’il ne voulait pas la comparer à Héritage, c’était aussi un membre de son être, mais intégralement tournée vers la destruction, ce qui n’était pas le cas d’Autone. Avec elle il voudrait vivre des tonnes de choses sans penser à la guerre….

Puis la jeune femme se releva délicatement et erra dans la chambre vers une destination claire. Il eut tout le loisir d’observer le corps d’Autone et de se rendre compte, une fois de plus, de la beauté de sa compagne. Il ne savait pas comment il avait fait pour vivre sans elle durant toutes ses années, maintenant qu’elle était là il n’était pas près à la laisser partir comme ça. Finalement elle revint vers lui avec un petit quelque chose dans les mains. Le capitaine ne savait pas de quoi il était question alors il laissa la jeune femme lui parler. Sans doute avait elle une petite explication sur ce qu’elle cachait dans ses mains.

Tout en lui parlant, elle prit sa main et y déposa une bague finement détaillée, faite d’or et sertie d’une belle pierre violette de même que plusieurs petites pierres bleues. Elle était très belle, et sans doute avait elle coutée très chère à la jeune femme. Des explications qu’elle lui donna il fut très touché car il comprenait ce que la jeune femme avait fait pour lui, d’autant qu’à ses capacités sa valeurs augmentait. Mais tout ce qui comptait pour lui s’était qu’elle vienne de la jeune femme.
Autone… C’est vraiment un superbe cadeau que tu me fais là tu sais… Je ne peux pas le refuser, et je suis vraiment content de ce présent. Mais tu n’aurais pas dû, il a dût couter affreusement cher non ? J’espère juste que tu ne t’es pas ruinée…En tout cas merci…

Il déposa un baiser affectueux sur les lèvres de la jeune femme avant de la prendre dans ses bras tout en mettant la bague de la jeune femme.

Finalement, le collier que je t’ai offert ta peut être rapprochée de moi qui sait… Il faudra que je remercie mes sœurs et les esprits pour t’avoir retrouvée…


(Trop bien le cadeau Smile merci sunny)
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeMar 24 Mar 2015 - 2:58

La jeune femme se demanda un instant ce que elle et Matis, ce ‘’nous ‘’ qu’ils formaient représentait. Des amants? Des amoureux? Probablement la dernière réponse, même si la jeune femme ne comprenait pas vraiment que le capitaine ne veuille pas cacher sa relation...ou au moins un peu. Ne pas le crier sur tous les toits, cela semblait raisonnable. La jeune femme savait qu’elle retournerait probablement à Gloria, elle désirait aussi visiter d’autres endroits, vivre pour elle seule que ce soit pour seulement quelques semaines…Parfois elle se demandait si cela était égoïste, si elle n’aurait pas dû réfléchir un peu et repasser à Gloria avant de partir vers Althaï…mais par le Dracos, la dernière chose dont elle avait envie de collectionner les souvenirs, c’était bien de la maison close.

La jeune femme ne répondit pas, se disant ‘’D’accord, laissons les choses aller, alors.’’ Tout bas.
Autone éclata de rire à la réponse de Matis sur ses taquineries, puis elle prit un air faussement désolé avant de lui répondre :

-Oh, désolé, messire Falkire, vous préférez?

Elle le savait de noble naissance, mais elle n’avait aucune idée du titre approprié à placer devant son nom. Elle se souvenait avoir appelé un bourreau Monsieur, cela semblait correct…pour un bourreau.

La petite femme sourit sincèrement en voyant que le cadeau semblait plaire à Matis, même si il était gêné de la somme qu’elle a dû déboursé pour lui offrir. C’est certain que considérant son salaire de matrone, c’était deux mois de travail, mais considérant celui que Crissolorio lui donnait, c’était un seul client. L’avantage avec ce travail, c’est qu’elle n’avait pas toujours eu à se dévêtir. Sauf que ce n’était pas vraiment une bonne idée de dire à Matis que cet or venait du trésorier, sachant ce qu’il pensait des impériaux et spécialement de lui…Autone se mordit la lèvre, pour la première fois, elle comprenait pourquoi cet or était sale…elle avait toujours considéré qu’il n’y avait rien de sale si elle avait travaillé elle-même, de peine et de souffrances pour y arriver…elle n’aurait laissé personne lui dire que c’était inéquitable. Mais ces pensées négatives disparurent dans un baiser, suivi d’une étreinte dans laquelle Autone s’abandonna contre son amant.

-Ne t’inquiète donc pas pour des petites pièces… Je n’ai pas de problèmes de ce côté-là.

Puis elle fronça les sourcils lorsqu’il mentionna ses sœurs, restant contre lui.

-Crois-tu que c’est une bonne idée d’en parler à ta famille? Je veux dire…Je ne connais pas vraiment le niveau de tolérance, et j’imagine que tu n’as pas vraiment envie de leur mentir, mais…Je suis quand même une ancienne prostituée…et ils te poseront certainement des questions sur notre rencontre...sur moi…

La jeune femme ne put s’empêcher de se détacher de Matis en baissant la tête, cela n’allait pas l’empêcher d’être avec lui, mais elle se sentait envahie d’un sentiment de honte et de culpabilité…À côté d’une personne de haute naissance, elle se sentait toujours de cette manière, même si Matis ne lui inspirait pas le snobisme de ces gens et qu’elle oubliait souvent son statut, tout simplement. Summer se mit à sourire, plus ou moins sincèrement, mais un peu tristement.

-J’ai faim, je vais descendre en bas et aller demander à ce que de l’eau soit mise dans la baignoire.

Le rossignol se leva et retrouva ses vêtements, éparpillés un peu partout autour du lit pour les enfiler. Elle n’avait pas beaucoup de pudeur, puisque beaucoup d’hommes l’avaient déjà vue dans son plus simple habit, mais elle rougissait tout de même parfois aux regards du capitaine, ne lui étant pas indifférente. Summer sortit de la chambre, toujours légèrement perdue dans ses pensées, un goût amer au fond de la gorge. Et si elle ne le méritait pas?

Comme prévenu, elle descendit acheter du pain, en prit aussi pour Matis et demanda de l’eau pour le bain à la serveuse. Autone remonta à la chambre avec la nourriture, ayant déjà succombé à prendre une bouchée, elle entra dans la chambre et offrit un morceau à l’homme en attendant que la serveuse arrive. Lorsque cette dernière eut fait son travail, Autone retira à nouveau ses vêtements et se glissa dans l’eau, assez chaude, un peu trop même. Une espèce de décoration pliable en trois volants, recouverte de tissus et d’une structure de bois séparait le bain du lit. Elle ne savait pas si Matis resterait au lit, mais elle avait cruellement besoin d’un bain, cela ne pouvait attendre.
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeMar 24 Mar 2015 - 18:07

Matis ne savait pas quoi dire quand la jeune femme l’appela Messire comme s’il était d’une quelconque famille de noble. Comme s’il était une personne pour qui ses titres était la plus grande importance, hors il n’était pas ce genre de personne, elle le savait et ne faisait que le taquiner en faisant cela. Alors il fit la moue avant de lui répondre comme s’il prenait mal ses propos.

Tu me vois donc un messire ? Est-ce par ce que je suis de noble naissance ou par mes actes ? De toute manière beau, fort et intelligent comme je suis, je ne pouvais qu’être noble n’est-ce pas ? Il lui sourit et vint lui voler un baiser avant de poursuivre. Je t’ai déjà raconté que ma famille était devenue noble par ses faits d’armes ? Du coup nous sommes considéré comme des nobles de seconde voire troisième zone alors m’appeler Messire n’est pas le mieux. Et tu sais quoi ? Je m’en porte très bien.

Il se comportait presque comme un adolescent pour la simple et bonne raison qu’il n’avait rien à cacher à la jeune femme et qu’il ne voulait rien lui cacher. Il voulait être lui-même, cet homme qui était entouré par la guerre et la mort mais qui voulait garder l’humour d’un adolescent. Pas facile à faire mais il se devait de le faire sans quoi il pourrait devenir fou.

La jeune femme resta pour le moins mystérieuse sur la question de l’argent. Il ne doutait pas qu’elle ne manquait pas de moyen mais il sentait qu’elle ne voulait pas trop lui en parler. Alors, et comme il acceptait qu’elle ait son petit jardin secret, il lui répondit gentiment en caressant son épaule droite d’une main douce.

Je vois, si tu as besoin de quoi que ce soit tu n’hésiteras pas n’est ce pas ? Et si tu veux parler, c’est pareil….

Puis vint la question de la famille, le capitaine savait qu’elle ne se mêlait pas de sa propre famille, mais sa réflexion sur les Falkires était très précise et presque juste. Pour le coup il ne sût quoi dire tout de suite car il n’avait jamais eu à se poser la question avant… Il essaya de paraitre le plus sûr de lui pendant qu’il lui répondait.

Je comprends ce que tu dis. Pour mon frère, autant dire que s’il n’est pas mort il n’a pas son mot à dire puisqu’il est Alayien. Mes sœurs se sera sans doute un peu plus différent car elles voudront tout savoir et ce, dans les moindres détails. Ma belle mère me fera la tête et essayera de tout faire pour que je te quitte car tu n’es pas de sang noble ni royal et que tu n’apportera rien à notre famille. Autant te dire que je la gère déjà depuis longtemps et que ça ne changera pas. Quant à mon père… Je ne sais pas comment il réagira.

Pour le reste c’est à toi de voir sous quel visage tu veux que je te présente aux miens. Après tout je sais, moi, ce que tu es et qui tu es, et je t’aime pour cela. Les autres n’ont pas besoin de savoir tout cela. Surtout si cela te fait souffrir.


Il était prêt à beaucoup pour elle, parce qu’il l’aimait. C’était peut être rapide de dire cela, mais il savait ce qu’il avait dans le cœur. Le reste n’avait aucune espèce d’importance. Elle se releva en baissant la tête comme si elle n’était pas à sa place, il avait déjà vu ça chez une partie de ceux qui le côtoyait et qui le savait noble. Aussi après qu’elle ait annoncée ce qu’elle voulait faire, il essaya de poser ses doigts sur le visage qui s’enfuyait en lui répondant.

Tu ne dois pas t’en faire Autone, tu n’es pas une moins que rien. Si tu as de quoi manger je veux bien que tu en prenne un peu moi.

Il décocha un franc sourire à la jeune femme en la regardant s’habiller et quitter la pièce. Il se dit que lui-même devrait en faire de même s’il ne voulait pas rendre folle la serveuse qui viendrait apporter de l’eau chaude pour la baignoire. Pour tout dire il n’eut pas le temps de faire grand-chose que de s’habiller avant qu’Autone et la serveuse n’arrivent pour faire leurs affaires. La première apporta de la nourriture à Matis et il la remercia, tandis que la seconde venait remplir la baignoire d’eau chaude.
Une fois ceci fait la jeune serveuse quitta la pièce et Autone se mit à profiter des largesses de la baignoire. Ne pas la voir, à cause d’un simple paravent, était insupportable aussi se mit il dans l’idée d’aller la rejoindre. Se posant devant la baignoire tout en enlevant, encore, ses vêtements, il lui dit quelques mots sur le ton de la rigolade.

Dite moi noble Dame, auriez-vous l’extrême obligeance de me faire une petite place ? Ce serait un immense honneur que de partager ce bain avec vous.
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeJeu 26 Mar 2015 - 22:44

Effectivement, elle ne connaissait rien à rien à ces bêtises de convenances, elle ne savait pas quel mot on doit employer à quel moment ou quel titre à quelle personne. Et puis tant pis, ce jeu avait assez duré, Autone s’en était lassé. La petite femme fut tout de même intéressée de ce que Matis lui racontait sur sa famille…Il est vrai qu’elle ne savait pas beaucoup de choses d’eux. Le rossignol ne put s’empêcher de penser que cette famille était peut-être un peu égoïste de forcer ses fils à rejoindre l’armée si tôt juste pour assurer que leur statut perdure.
La petite femme frissonna sous les doigts du capitaine avant de sourire doucement…Elle avait particulièrement apprécié ce respect qu’il avait pour elle et il ne la décevait pas.

-Je n’hésiterai pas, promis.

Elle ne lui parlerait peut-être pas toujours de ses sentiments, maudit soit son orgueil, mais le simple fait de le savoir présent pour elle la rendait joyeuse.

Puis ses inquiétudes se concrétisèrent, évidemment, la famille entière ne pouvait pas être comme lui. Son frère…un Alayien, la jeune femme serra les dents, elle ne pouvait vraiment pas supporter d’y penser. Elle resta silencieuse un moment, mais elle n’avait que faire de la belle mère! Le rossignol pensa qu’il allait être difficile de se contrôler et de ne pas être arrogante. Mais elle n’avait pas plus son mot à dire que son frère, personne n’avait son mot à dire d’ailleurs. Du moins, personne d’autre que Matis et elle. Et évidemment qu’elle n’aurait pas envie qu’on sache quel métier elle pratiquait…la petite femme rougit, regardant enfin l’homme dans les yeux, puis sourit légèrement, les yeux un peu ailleurs. Il savait la rassurer, mais ce qu’elle ressentait lorsqu’il posait ses mains sur elle était suffisant pour effacer n’importe quelle angoisse, alors quel mérite?

Autone se fit plus silencieuse lorsque les serveuses entrèrent dans la chambres, toutes deux savaient probablement parfaitement ce qui se passait et s’était passé dans cette chambre, ce qui laissait un teint rosé sur les joues du rossignol. Elle lançait quelques regards timides à Matis, alors qu’elle mangeait distraitement son morceau de pain.

Summer adressa un sourire amusé à Matis, noble dame? Qu’y avait-t-il de moins noble qu’Autone? La petite femme se retroussa sur elle-même pour faire une place à son amant, se retrouvant donc face à lui dans la baignoire. Heureusement qu’elle était petite, parce que lui, avait d’immenses bras, un corps tellement musclé. Le rossignol sourit en observant Matis, il lui plaisait tout autant physiquement, qu’à l’intérieur. Elle vint toucher les jambes de Matis avec les siennes, juste pour dire qu’elle était un peu proche de lui, sans s’agripper à lui.

-Dis-moi, tu ne leur en as jamais voulu? À ton père, ta mère? Tes ancêtres…D’être forcé de t’engager dans l’armée si jeune. Tu crois que c’est normal, qu’ils aient leurs mots à dire sur ta vie?

La jeune femme soupira en laissant son regard vagabonder dans la pièce.

-Je veux dire…Évidemment je n’ai pas envie qu’ils sachent…ce que je faisais avant. Doivent-ils d’ailleurs, savoir ce qui se passe entre toi et moi? À ce que je sache, nous ne sommes pas mariés, je ne rencontrerai peut-être jamais ta famille.
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeMar 31 Mar 2015 - 17:11

Les deux jeunes gens se trouvaient maintenant dans une baignoire à discuter sérieusement de chose dont Matis ne se serait jamais intéressé autrement. La jeune femme, bien qu’elle essayait de le cacher, était stressée ou semblait stressé à l’idée de ce que pouvait penser la famille du capitaine. Il comprenait pourquoi, elle avait dû vivre dans le mensonge ou, à minima, le secret durant si longtemps qu’elle ne voulait pas ou ne voyait pas sa vie en public. Comme si elle n’avait pas le droit d’aimer et d’être aimé parce qu’elle était une prostituée. Matis ne supportait pas ce genre de comportement, mais il savait qu’il faudrait du temps avant que la jeune femme ne comprenne ce qu’il attendait d’elle. Il ne voulait pas d’une princesse et il se fichait de ce qu’elle avait fait par le passé. Il ne voulait qu’elle, Autone Summer. Et ce que pouvait dire les autres n’avaient aucunes sortes d’importances.

La jeune femme était restée silencieuse à ses propos, il savait qu’elle les étudiait et qu’elle en remettait une partie en cause. Elle ne se laisserait pas faire, elle avait du caractère et c’est ça qui lui plaisait, si l’on mettait de côté le fait qu’elle était une très belle créature. Pour le coup il avait réussi à trouver une fille attirante sur le plan physique mais aussi, et surtout, sur le plan intellectuel. Il se sentait bien avec elle, et il ne voulait pas que cela change même si beaucoup de chose était contre eux et les empêcheraient de vivre normalement leur couple.

Il écouta avec attention les propos de la jeune femme, il savait et comprenait pourquoi elle disait cela. C’était naturel après tout. Il devait sans doute en vouloir à sa famille pour l’avoir forcé à entrer dans l’armée. Mais peu de gens pouvait réellement comprendre pourquoi il avait fait cela, il aurait pu en vouloir à sa famille mais ça n’a jamais été vraiment le cas car il s’agissait d’un flambeau qui s’échangeait de génération en génération. Le premier fils devait être offert à l’Empire et le protéger quitte à y laisser sa vie. Il ne pouvait en être autrement, il n’aurait pu en être autrement.

Je ne pourrais pas leur en vouloir. Ma famille est devenue noble du fait de ses succès dans l’armée. Mes ancêtres se sont battus pour l’Empire et les Empereurs de l’époque, aujourd’hui je poursuis ce flambeau, cette vocation qu’a ma famille.

Il sourit à la jeune femme avant de poursuivre.

C’est quand j’ai eu quatre ou cinq ans que mon père a commencé à me prendre en main. J’étais le plus vieux et son premier fils, c’était à moi de prendre le flambeau laissé par mon père alors officier dans l’armée. Chaque premier fils doit être offert à l’Empire, c’est la promesse qu’à faite mon ancêtre à l’Empereur qu’il servait, et depuis cette promesse c’est perpétuée. Je suis le premier à la rompre en ayant combattu l’Empereur sur le trône de Gloria.

Il soupira avant de finir.

Ma mère était comme toi, elle ne comprenait pas cela… Mais elle est morte quand j’étais jeune, elle n’a pas eu le temps de faire pression sur mon père pour que je ne rejoigne pas l’armée.

Elle t’aurait plus tu sais ? Dire que mon père la remplacer par une femme qui n’a que deux ou trois ans de plus que moi… Mais c’est de l’histoire ancienne ça.


Il lui sourit pour ne pas qu’elle s’inquiète et il répondit à la seconde partie de sa phrase.

Ils n’ont pas à savoir mais je ne veux pas que tu crois que je te cache comme quelqu’un de qui j’aurais honte. Je ne veux pas que tu crois que je te considère comme indigne, et ce qu’ils peuvent penser m’importe peu. C’est ma vie, je la mène comme je veux et avec qui je veux. Concernant le fait que tu ne rencontrera peut être jamais ma famille, j’espère que tu te trompes car cela voudra dire que nous auront réussi à construire quelque chose de solide et de durable.

Après je suis peut être optimiste non ?

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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeDim 5 Avr 2015 - 4:54

La jeune femme ne pouvait s’empêcher de rester bête à la réponse de son amant. La barbarie, la violence, forcer un enfant à y vivre…Il lui semblait normal que ce soit inacceptable. Mais la société la rendait correcte en donnant comme excuse que la famille et les traditions sont une priorité, en respect et en importance. Et donc, dépendamment dans quelle famille on est né, on doit payer un prix ou un autre…Quelle maladie fantastique.

La jeune femme ne savait pas pourquoi elle pensait à ça, objectivement ils n’avaient passés qu’une nuit ensemble, rien ne leur garantissait un avenir. Mais, et si cela arrivait? S’ils avaient un enfant ensemble? Est-ce que Matis serait capable d’infliger tel traitement à son propre enfant? Et si non, pourquoi le lui mériterait alors? C’était absurde, insensé, personne ne mérite d’arriver là sans en consentir…et même en le voulant, à cet âge, ça ne s’appelle pas de la volonté mais de la mauvaise influence!

Cinq ans…Cinq ans!

Comment quelqu’un d’un minimum sain d’esprit pouvait trouver ça humain, juste, normal? Le rossignol baissait la tête en écoutant le chien, cachant un regard bien trop noir pour l’adresser à celui qu’elle aimait.

Sa mère? La petite femme ne savait pas si vraiment, elle l’aurait aimée. C’était une noble après tout et Autone avait du mal avec ces gens…Même si elle pouvait parfois faire des efforts, elle restait intolérante avec eux. Mais évidemment, Matis était l’exception à la règle. Mais comment le voir comme un noble? Il n’avait aucune manière, sans la vulgarité, avec la gentillesse. Mais d’accord, alors, elle sera comme la mère de Matis et s’opposera à cette erreur insensé que de perpétuer la promesse d’un ancêtre que l’on a jamais connu.
La petite femme sourit en coin, la tête toujours baissée. Elle ne pouvait résister, il la faisait sourire...Cette idée de rencontrer sa famille était tout de même amusante, même si ça pouvait mal tourner, ça pouvait être comique de voir une famille haute placée constater que son héritier est avec une ancienne prostituée. Juste…magnifique…magnifiquement hilarant. Le rossignol soupira en fermant les yeux puis rouvrit ses paupières, tentant de sourire…le résultat était un peu triste. Un jour, elle serait moins mélancolique, se promit elle sur le coup.

-Ne t’inquiète pas, je ne crois pas une seconde que tu aies honte de moi. Mais…ne nous le cachons pas...Moi, j’ai honte de moi.

Les mots étaient sortis sans qu’elle n’y pense, mais il était là le problème, elle avait mis le doigt dessus. La jeune femme resta silencieuse de longues minutes, en profitant pour se laver. Cette histoire d’enfant soldat bourdonnait dans sa tête, mais elle ne disait rien, elle réfléchissait, les yeux se promenant dans le vide et sur les yeux de Matis. Elle rompit enfin le silence en lançant :

-Mais dis-moi, si c’était ton enfant, tu lui ferais la même chose que tu as subit? Tu en serais capable?

L’ancienne matrone se leva et s’extirpa du bain en attendant une réponse, mais elle n’attendit pas pour aller chercher son sac et enfiler des vêtements, laissant l’homme seul dans la baignoire. Elle retrouva ensuite son armure, puis sa ceinture et ses dagues. Si ça avait été aussi compliqué de se rhabiller chaque fois qu’elle avait eu un client dans le passé, elle aurait accueilli beaucoup moins d’hommes dans son lit.

(HRP : Le rp commence à être long Razz *3 pages xD* on conclue bientôt? )
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeMar 7 Avr 2015 - 18:05

La jeune femme resta silencieuse le temps qu’il lui expliqua le fonctionnement de sa famille. Il savait, pour l’avoir déjà vécu, que rare étaient ceux qui pouvaient comprendre ce qui poussait les Falkire à fonctionner de la sorte. Il comprenait lui-même le raisonnement de ceux qui trouvaient cela déplacé ou dérangeant. Il avait vécu dans l’ombre de son père et de ses ancêtres, il avait toujours vécu avec pour seul objectif l’armée, avec pour seule destinée la guerre. Comment aurait il pu en être autrement ? Il n’avait connu presque rien d’autre, alors enfant on l’avait ôter à tout ce qui aurait pu le distraire ou le détourner de la voie qu’on avait choisi pour lui. Une voie qu’il avait fini par embrasser et par choisir, non pas par dépit mais par vocation. Une vocation qui, aujourd’hui encore le hantait et lui faisait mener cette vie si particulière.

Il resta silencieux alors que la jeune femme lui parlait. Elle savait qu’il n’aurait jamais honte d’elle, mais le problème n’était pas là, le problème c’était sa propre conception de sa propre vie. Elle avait honte d’elle, peut être pas tous les jours, mais c’était quelque chose qu’elle vivait assez souvent pour lui faire dire tout cela. Il ne savait pas trop quoi lui dire car il n’avait jamais vécu quelque chose de similaire. Jamais il n’avait vécu cela, jamais il n’avait encore rencontré quelqu’un qui avait honte de lui à ce point là.

Il resta silencieux, il savait que la jeune femme avait besoin de calme et de quelques instants de réflexion, c’était à lui de l’aider, c’était à lui de l’écouter. Alors il écouta et resta silencieux jusqu’à ce que la jeune femme remette sur la table son passé. D’une certaine manière, aucun des deux jeunes gens n’avaient eu un passé simple. Autone avait eu une vie complexe et de torture à faire un métier qui n’en était pas réellement un… Un métier à se faire rabaisser par les autres… Matis avait été un soldat, il n’avait connu que la guerre, la peur, le chaos et la cruauté de la guerre. A l’époque sa seule compagne était la mort et il avait dansé avec elle à de trop nombreuses reprises… Peut être pourra il lui raconter tout ce qu’il avait vécu… peut être finira il par lui raconter l’histoire du conseiller, en attendant, elle avait de lui et il était là pour elle.

Tandis qu’elle sortait, il fit de même et commença à se sécher et à se changer. Il en profita pour lui répondre calmement.

Je comprends ce que tu dis Autone, néanmoins sache que tu n’as pas à avoir honte de toi, tu es quelqu’un d’exceptionnel et je suis fier de t’avoir comme compagne. Qu’importe l’avis et le regard des autres, tout ce qui compte c’est que quand je te regarde, je vois une belle femme doublée d’une sacrée personnalité. Je t’aiderais à aller de l’avant, tu ne pourras certainement pas oublier ton passé à jamais, mais je suis là pour te le faire oublier le plus longtemps possible.

Pour répondre à ta question sache que je ne pourrais pas faire ce que mon père m’a fait. Ne te trompe pas, je ne lui en veut pas, mais notre devoir devra être fait de manière différente sans parler du fait que je pense que ma famille a payer sa dette depuis longtemps… Ne suis-je pas en train de combattre l’Empire que j’avais juré de défendre ?
Dit il en souriant.

Il attrapa ses armes et conclut.

Je vais rentré à la cité rebelle, m’accompagneras tu ? Je ne veux ni ne peux t’imposer de me suivre mais sache que si tu m’accompagne tu as ta place. En fait, dans tous les cas tu aura ta place à mes côtés Autone.

Il s’approcha une dernière fois de la jeune femme et la pris dans ses bras en l’embrassant comme pour l’appeler à rester avec lui.. Mais il savait qu’il ne pouvait lui imposer cette vie, il en avait envie, mais elle était libre. Il ne pouvait pas la garder à ses côtés comme un trophée, elle était une femme libre et il l’aimait pour ce qu’elle était.

Hrp : Flute je n’avais pas vu qu’on était si loin :p. On peu conclure au post suivant si tu veux Wink J’aime bien rp avec toi Very Happy
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeDim 12 Avr 2015 - 3:29

Les joues du rossignol prirent une teinte rosée alors qu’elle regardait son amant du coin de l’œil, les mains occupées à enfiler son armure. Elle fut touchée de ses paroles, le pensait-il vraiment? Comme c’était délicat, Matis savait vraiment maîtriser les tournures de phrases pour les rendre charmantes. Elle laissa un sourire se dessiner sur ses lèvres, accompagné d’un regard amoureux dont elle ne se rendait pas compte. Elle baissa ensuite la tête, souriant doucement et joyeusement. Elle ne pouvait pas le nier, elle l’aimait, elle savait qu’il voulait la supporter mais elle savait qu’elle était beaucoup trop lourde. Quelle douce ironie, considérant la force du capitaine et la légèreté du Rossignol. Intérieurement, c’était peut-être bien le contraire : elle sentait Matis léger, blagueur et un peu trop charmeur mais agréable…et elle était…Mélancolique et en colère contre tous les hommes du monde. Elle était dure avec elle-même, mais c’était bien Autone, incapable d’avoir une image positive d’elle-même. Non, elle ne savait pas si Matis pouvait tenir tout ça mais une chose était certaine : il avait un effet positif sur elle, il la faisait sourire, rire, il faisait monter ces drôles de papillon dans sa poitrines. Ces drôles de bêtes ailées descendaient jusque dans ses jambes et la faisaient faiblir. Et pourtant, elle ne se sentait pas faible, pas du tout.

-Tu ne combats pas l’empire, tu le défends. C’est Fabius la vraie maladie.

Autone considéra la demande de l’homme, elle ne savait pas trop ce que cela impliquait mais elle n’avait aucun problème à passer un peu plus de temps avec lui dans la journée. Elle fondit dans un sourire en lui rendant son baiser. La petite femme se blottit contre son amant, du mieux qu’elle le pouvait avec son armure.

-Je n’ai aucun problème à te suivre jusque-là, Matis. De plus, je saurai où te retrouver maintenant, non? Répondit-elle, un sourire taquin au visage.

Il avait bien dit qu’il ne voulait pas qu’on le laisse partir, juste comme ça. Il était libre d’aller où il voulait et elle aussi, mais en retour elle voulait être certaine de le revoir.

(Désolé, c'est très court ^^'' Conclu ouverte pour moi, donc la suite est dans le non dit. MP moi pour me dire si tu veux que je fasse les demande d'XP ou si tu va répondre)
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MessageSujet: Re: Je te croyais inexistant (Matis) Je te croyais inexistant  (Matis)  Icon_minitimeLun 13 Avr 2015 - 18:23

La jeune femme vint se blottir contre lui dans un dernier instant de tendresse avant le retour à la réalité. Cela avait été une parenthèse fort agréable pour le jeune homme et sans pour la jeune femme, et au fond de lui il savait que c’était bien plus qu’une simple parenthèse. Il espérait vraiment arriver à construire quelque chose entre eux deux. Peut-être même les fondations de quelque chose de plus grand, de quelque chose de plus important que tout ce qu’il avait déjà vécu par le passé. Il observa la jeune femme quand elle lui expliqua qu’il combattait la maladie qui s’était emparée de l’Empire et non pas l’Empire lui-même. Il ne savait dire s’il était fier de son combat et de tout ce que cela impliquait, mais en sachant que sa compagne l’approuvait dans ses choix… Il se sentait rassuré, rassuré d’avoir fait le bon choix le jour où il avait quitté Gloria avec ses deux cents soldats. Rassuré de s’être battu d’arrache pied durant des mois entiers contre un ennemi supérieur en nombre, en ravitaillement et en équipement. Rassuré de ne s’être pas entièrement dévoué à la cause pour des prunes.

Il hocha simplement la tête aux propos de la jeune femme il ne pouvait ni ne voulait la contredire, néanmoins il réagit à la seconde phrase de sa compagne. Il lui sourit et passa ses mains dans ses cheveux.

Bien sûr que tu sais où me trouver, de toute manière je ne veux pas me cacher pour t’éviter, je ferais même tout ce qu’il faut pour ne jamais te quitter… Même si, au fond de moi je sais que je ne pourrais pas te suivre comme il me plairait.

Il avait des obligations qu’il comptait bien respecter, et la jeune femme comprenait bien tout cela. Il commença par fouiller dans la poche intérieur de sa veste et en sorti un anneau exempte de toute décoration. Il plaça l’anneau sobre dans la main de la jeune femme et la lui referma dessus avec un air sérieux.

Je sais que tu ne souhaite pas forcement t’engager, mais prend cette anneau, c’est une marque qui te permettra d’entrer chez les rebelles, que ce soit pour venir me voir ou pour nous rejoindre intégralement. Quoi qu’il arrive et quoi que tu fasse sache que je t’aime pour ce que tu es, pas pour autre chose.

Il se tut, il avait déjà tout dit, il ne voulait pas faire le lourd et en rajouter encore plus. Il observa la jeune femme en face de lui et la prit dans ses bras une dernière fois avant de quitter la chambre. Cette chambre où, pour la première fois depuis longtemps, il avait entrevu la possibilité d’une autre vie que celle de la guerre. Restait à savoir s’il arriverait à concrétiser tout cela, ce qui était une toute autre histoire….
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