Bienvenue !

« Venez et laissez votre Âme à l'entrée. »

Liens utiles

A noter...

La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).



 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez

On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Empty
MessageSujet: On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Icon_minitimeJeu 18 Sep 2014 - 23:52

Peu après le 10 Mars de l'an 2.

Je t'aurai... Je t'aurai ! JE T'AURAI ! Fourbe serpent, qui crois tu berner ? Je ne suis ni la dernière pluie ni l'aube naissance. J'ai connu plus de rudes hivers que toi, stupide chose. Quand est venu l'été, je ne me suis point contenter de danser comme un heureux fou. L'hiver reviendra et avec lui, je t'arracherai tes yeux aussi froidement que l'éternelle glace. J'étriperai ta rugueuse peau et je la mordrai comme un rongeur, être pathétique ! Je t'aurai... Je te dépouillerai de tout ce que tu as, je me servirai jusque sur ton maudit cadavre pour laver l'infâme affront que tu me fais. Je construirai d’indestructibles murs pour te séquestrer, et quand tu réclameras mon humble pitié, je te regarderai avec tout la méprise dont je suis capable. Tu te fourvoies gravement, tu me sous-estimes cruellement. Je ne serai pas ta victime, je rependrai tes morts, j'irai jusque dans ton royaume, là où aucun homme, aucun aliéné n'a mis les pieds. J'irai et plus loin tu iras encore, te morfondre dans tes derniers retranchements. Tu t'enfouiras, tu te cacheras, mais je te retrouverai, je serai là, tout proche, tout prêt, pour te contempler mourir !

Aldaron ouvrit ses yeux verts vides. La voix, sa voix machiavélique, dans sa tête résonnait encore comme un écho lointain. Ça disparaissait, comme c'était venu : sournoisement. Il n'était pas bien certain que ce soit réellement parti au loin ça reviendra. Quel rêve étrange ne faisait-il pas là ? Parler ainsi, comme un fou à... Une bourse d'or. Si si. Une bourse d'or. Il se redressa et secoua sa tête. Depuis longtemps il avait appris à prendre ses rêves comme une introspection. Il n'avait jamais connu de lui même autant de vilenie dans son besoin de s'enrichir. Il se sentait prêt à tout. Il avait mal au crâne. L'avait-on sonné ? Il avait l'impression d'avoir bu la veille, mais ce n'était pourtant pas le cas. Il songea à du poison, une drogue qu'on lui aurai administrée... Il se leva et s'écroula au sol, étourdi. Obscure journée. Comme elle commençait bien mal. Les heures étaient bien sombres en ce monde.

Vingt heures. La journée avait filé à un vitesse incroyable. Le temps allant, Aldaron avait le sentiment que le mal se profilait à l'horizon. Armanda n'avait pas suffisamment connu son lot de malheur. Aldaron avait escroqué trois hommes aujourd'hui, comme si leur arracher leur dernier deniers était sa priorité principale. Elle ne l'avait jamais été, mais le vent tournait, du nord vers le sud, soufflant avec promptitude sur les plaines anéanties de son esprit. Il se sentait devenir mauvais. Lui qui n'avait jadis, usé de son don que de la manière la plus gagnante possible : gagnante tant pour lui que pour l'autre partie qui concluait l'affaire avec lui. Comme il se trouvait changé soudain. Il s'en rendait compte après coup et ça ne l'empêchait pas de recommencer sur le suivant. Il se sentait monstrueux mais quand venait l'instant de l'acte cette monstruosité était aussi irrésistible qu'une belle femme nue pour Aldaron. Il sautait dans les bras de cette prostituée et sans y prendre garde, il n'était déjà plus lui même. Cela durerait-il ?

Damnée soit son âme s'il n'y prenait garde. Il deviendrait hors la loi à son propre peuple hors la loi s'il n'y portait pas plus d'attention. Quand bien même il songeait à ses actes, le cœur pesant, lorsqu'il vit la silhouette de cet homme, il n'eut jamais de plus forte envie de le faire tourner en bourrique et d'en récolter sa bourse. Même la plus belle des femmes ne lui avait jamais fait cet effet. Et pourtant il n'en fallait que peu pour le séduire, mais là, cette irrépressible désir le hantait comme un malhonnête fantôme. Que l'Esprit du Feu en soit témoin : il brûlait dans ses yeux couleur émeraude tant de flammes dévorantes que l'Esprit, lui-même, pourrait en blêmir de honte. Ce n'est que l'appel par deux petits coups sur son épaule qu'on se sortit de l'étrange manipulation qui le saisissait. Il se retourna d'un mouvement léger inné à sa race et la contempla avec son horrible regard sans humanité. Et puis, ça disparut. Son visage d'elfe retrouva un peu de douceur. Il arqua un sourcil, interrogateur. Qui était cette femme ? Ou devait-il dire cette vampire ?


Dernière édition par Aldaron Triade le Mer 22 Oct 2014 - 22:41, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Empty
MessageSujet: Re: On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Icon_minitimeMar 23 Sep 2014 - 19:18

Norwen avait à faire depuis ces derniers jours. Il fallait dire que depuis que cette maudite bague du Néant avait été détruite par son Prince et le chanteur aux grandes oreilles, tout fonctionnait à l'envers. Entre la magie qui était boostée et fonctionnait plus que trop bien et les totems qui vrillaient et donnaient de sacrés rencontres et de belles catastrophes dans les échanges, les relations entre les différents membres de la rébellion devenaient assez cocasse et ce n'était pas pour déplaire à la générale dans certaines situations. Surtout quand son totem criard molestait les oreilles de pauvres elfes ou humains dont elle prenait d'un coup plaisir à parler.
Mais bon cet amusement n'enlevait rien à une petite tension ambiante, une de plus. Comme si ses soldats déjà à cran avaient besoin d'une telle chose. La générale ne faisait que faire des aller-retour entre le camp d'Aigue et celui un peu plus loin de la ville, bien à l’abri, de la nouvelle armée de jeunes vampires, en formation. Elle avait confié à quelques uns de ses capitaines le soin de les entraîner comme il se devait à l'attaque. Certains étaient prometteurs d'autres juste bon au première lignes, à se faire tuer et à dégager les plus faibles de l'armée alayenne. Bref utile à leur manière. Mais élever une jeune armée demandait des moyens, bien plus difficile à trouver en ces temps obscurs. Sauf quand on savait à qui s'adresser. Et la vampire chercha celui, du moins un de ceux qui ferait son bonheur du moment. Mais trouver un elfe dans une grotte et ses galeries n'était pas si simple. Et pourtant, la vie dans ces souterrains n'avait rien de bien nouveau pour elle. Une réminiscence du passé.

Arpentant le sol de pierre de son pas silencieux mais déterminés, Norwen chercha son sauveur de l'instant en poussant les malheureux qui se trouvaient sur son passage. Personne ne la mettrait en retard, son armée, enfin celle de son doux prince n’attendrait pas. Le marché se dévoila devant elle au détour d'une galerie, lieu d'échanges et de commerce. Les échoppes de bois aux marchandises étalées n'avaient rien à envié au marché d'Althaia, leurs opulences montraient le bon fonctionnement de la triade et leurs actions pour trouver tout ce dont la ville sous terre avait besoin.. La vampire contourna quelques badauds en quêtes de clous, d'un peu de cuir, de pommes ou bien de grains pour en faire de nombreux petits pains pour nourrir les humains. Norwen tomba enfin sur un des hommes qu'elle cherchait. Enfin un elfe. Il lui faisait dos et semblait bien loin de ce monde, car il ne répondit pas à son premier « hey » ! Norwen prit son bâton ( pas question de toucher un elfe) et du coup de celui-ci fit signaler sa présence de façon plus autoritaire.

« -Serait-il possible de disposer d'un peu de votre temps et de votre prestance afin de parler affaire ? Ou bien je dois attendre encore et m'adresser à d'autres que vous ? »

Norwen savait très bien qu'hélas serait ses deux autres compatriotes, triades de voleurs et de manipulateurs, mais qu'importe, elle avait aussi de bons espions capables d'aller voler dans Althaia ce qu'elle désirait en cet instant. Mais il ne fallait pas faire de vague et suivre les us et coutumes de la vie sous terre. Et Norwen s'y plierait, non pas sans grogner, mais elle s'y pliait. Elle méritait une prime, ou bien une médaille comme aiment à se couvrir les humains lors de victoires militaires. Sinistre et stupide.

« -Oui bien vous comptez faire enfin ce pourquoi vous êtes là et pour quoi on vous paie bien grassement. »

Norwen planta ses yeux émeraudes dans le regard de la grande asperge elfique. Une moue boudeuse quasi enfantine s'afficha sur son visage, mais ce n'était pas pour autant qu'elle laissait place à une réponse qui ne lui conviendrait pas. Membre de la triade, de la rébellion ou quiconque.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Empty
MessageSujet: Re: On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Icon_minitimeSam 27 Sep 2014 - 14:28

Émeraude dans émeraude, leurs yeux avaient quelque chose de semblablement précieux et diamétralement opposés. Aldaron s'y voyait et s'y méconnaissait. Les ténèbres de sa chevelure, la pâleur de sa peau, le pourpre ses lèvres et ce regard d'un vert aussi froid que puissant, elle était bien une vampire. Il ne la connaissait pas encore, tant de personnes nouvelles, tant de visages et de noms à retenir. Le monde des hommes avait changé et ne tarderait pas à se bouleverser à nouveau. C'était imminent. Le monstre en lui se demanda quel quantité d'or pouvait-elle avoir sur elle ? Il s'en blâma. L'ombre de la malédiction qui planait sur lui allait le rendre fou. Il n'avait pas l'habitude de penser ainsi. Il avait le sens des affaires, le sens du commerce, mais toujours en son âme et conscience. Il voulait que les gens viennent chez lui avec plaisir, préserver une bonne relation avec ses clients et non plus les escroquer ! Il avait certes des prix élevés, mais jamais il n'allait jamais au delà d'une certaine limite. Depuis ce matin, il était allé bien au delà de cette barre, fonçant directement dans l’irrespect. Maudit soit-il ! Qu'avait-il encore fait de mal pour mériter ça ?

« Je suis à vous. » souffla-t-il de sa voix grave et sensuelle. Il lui adressa un mince sourire. Il n'était pas sans connaître la haine ancestrale que se vouaient elfes et vampires. Qu'à cela ne tienne, il ne ferait pas changer d'avis chaque vampire qu'il croiserait. Aldaron n'était pas un mauvais bougre et dans ses mœurs, il n'était plus un elfe depuis bien longtemps, en déplaise à ses pointues oreilles. « Mon frère vient de rentrer d'hors d'Aigue Royale et il est épuisé, mais sœur est... Déjà occupée. Je crains que vous ne puissiez vous adresser à personne d'autre que moi. » Il jeta un coup d’œil à Corine, sa sœur, en proie à la malédiction de son totem. Aldaron lui serra un peu le bras, à son passage, alors qu'il entraînait Norwen à l'intérieur de la boutique. Cela eut l'effet de ramener Corine sur terre. Il n'y avait que ce moyen pour lutter contre le désir brûlant d'escroquer qui hantait les totems saumon, de revenir à la situation réelle. Le marché noir était mis bien à mal.

La boutique était immense. Pleine d'étagères et d'objets en tous genre, proprement tenue. Aldaron ferma la porte derrière lui (et derrière Norwen bien sûr). Le silence tomba, à son grand bonheur, ça lui faisait beaucoup de bien. Il poussa un soupir de soulagement : « Que puis-je pour vous ? Que puis-je faire pour m'enrichir grassement ? » rétorqua-t-il avec un brin d'acidité dans le ton. Il ne s'enrichissait pas grassement. Le plus gros du gain allait directement sur les comptes de l'empereur qu'il servait en vue de préparer la guerre qui ne tarderait pas à leur tomber sur le nez. Armes légères, armes lourdes, trop peu entrerait si la Triade n'était pas à l’œuvre. Leur salaire était à la hauteur du nombre de vies qui seraient sauvées, en partie grâce à eux trois. Mais ça, il ne chercherait pas à lui faire comprendre. Il était las d'avoir à s'expliquer à chaque fois sur ses bonnes intentions. Certes, il y avait de l'enrichissement, mais il risquait sa vie pour dégoter des objets rares ou communs, il passait ses jours à marchander pour acheter au plus bas et revendre aux rebelles. Ça demandait un peu plus d'intelligence de de savoir taper comme un bourrin sur l'ennemi. Ça demandait de la finesse et du charisme. Aldaron ne volait pas son argent, la Triade besognait durement. Mais à quoi bon râler ? Il lui fit simplement comprendre qu'il n’aimait pas sa remarque mais il ne comptait pas argumenter plus que cela. Il verrait bien si elle était suffisamment intelligente pour comprendre combien il était blasé de cette guerre, de ce monde et de ces sous-entendus.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Empty
MessageSujet: Re: On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Icon_minitimeDim 28 Sep 2014 - 18:42

Tsss supporter l'insuffisance des elfes, il n'y avait rien de pire. Et Norwen était agacée déjà rien qu'à l'idée de passer encore quelques instants avec lui. Et son arrogance, elle n'avait d'égal que la longueur de ses oreilles, c'était pour dire.

« -Il serait temps que vous soyez à moi... »

Dit-elle amèrement en se dégageant le bras et passant devant le marchand. Et puis quoi encore, c'était quoi ces familiarités avec elle. Il avait de la chance d'avoir un anneau autour de son bras. Elle en avait croqué pour moins que ça. Norwen se plaça au centre de la pièce, l'observant avec attention, tant de produits, aurait-elle de suite ce qu'elle voulait ? Ou bien attendre qu'il se le procure ?

« -Je me fiche d'avoir vous où un des vôtres du moment que vous parvenez à me fournir en ce que je désire. N'est-ce pas là l'objectif de tout bon commerçant, satisfaire le client ? Déjà que vos produits sont vendus bien chers, il est normal qu'on soit au moins bien servi, et vite. »


Un brin odieuse, à peine. Mais qu'importe, Norwen n'avait pas que cela à faire. Parler avec un elfe déjà lui donnait de l'urticaire, mais en plus devoir attendre et faire des pieds et des mains pour avoir ce qu'elle désirait, il y avait bien mieux pour la générale qui détestait ce genre de situation.

« -Oui, vous enrichir. La guerre apporte de beaux profits n'est-ce pas à qui s'est imposer sa loi. Dans l'espoir que certaines choses changent par la suite. »

Ou pas. L'espoir de continuer à s'enrichir encore plus. La guerre finit la triade fournira qui ? Là elle touchait les trois peuples, trois peuples dans le besoin. Quand la rébellion aura botté les alayens hors de leur terre, quand les vampires auront enfin la place au sommet, peut être que la triade pourra servir, même l'elfe, mais de façon moins onéreuse et comme profit pour le prince et son royaume. Mais pour l'heure Norwen avait un besoin urgent de poison pour l'armée, la magie n'aidant en rien contre les envahisseurs, il fallait revenir à de bonnes vieilles méthodes, celles là même usitées quand la magie était faible. Et le poison sur les armes étaient un bon moyen de palier à ce manque, une aide non négligeable et fort utile. Notamment pour les archers.

« -Mais pour le moment, je désire une potion de sable aveuglant, une de larme de vertu, du curare et du celerletum. Qu'importe les moyens, il me les faut rapidement. Bien sûr votre prix sera le mien, une chose bien non négociable. »

Profiteur de guerre, mais au fond pouvait-elle leur en vouloir ? Non, ils étaient bien utiles, rapide, efficace et sérieux sur la marchandise. Puis, elle l'était elle aussi quelque part en récupérant des armes là où elle pouvait, des soldats sur quelques prisonniers alayens ou pauvres paysans du coin. Mais voilà la dernière bataille avait taillé quelques bon soldats à l'état de cendre, il fallait bien retrouver quelques compensations.

« -Ah moins que... Peut être ? »

Peut être que cet elfe avait une autre passion que la salade et le commerce. L'argent certes, mais peut être une bel objet, une once de pouvoir même si la main mise sur le marché en était une belle, ou une jolie femme. Pas elle, Norwen en ferait une jaunisse vampirique, mais une esclave ou une autre vampiresse un peu moins regardante et ouverte à tout. Norwen planta son regard clair en le dardant de son regard le plus sérieux.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Empty
MessageSujet: Re: On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Icon_minitimeSam 4 Oct 2014 - 13:34

Aldaron avait connu des clients plus respectueux. Ils avaient beaux être des clients, et l'elfe avait toujours cherché à les traiter comme des rois, il n'en demeurait pas moins vrai que certaines notions de savoir-vivre devaient perdurer. Il n'était pas d'accord avec ce qu'elle disait mais le garda pour lui. La Triade avait été riche avant la rébellion, l'était pendant et le serait après. N'en déplaise à la vampiresse, le seul moment où sa vie fut ardue remonte à plusieurs siècles, quand, sans bagages, il avait quitté bien pauvrement le royaume des elfes. La tête dans la poussière, il avait usé de ses talents pour gravir la hiérarchie et s'offrir une vie confortable. Elle ne le connaissait pas, pas plus que son histoire, et elle se trompait. Qu'elle croit ce qui lui plaisait, il n'était pas là pour changer la mentalité puérile des gens. Elle n'était pas la première et jamais elle se serait la dernière.

Il y avait plusieurs personnalités en ce monde, et Norwen était à classer parmi les attaquantes dans leur relation actuelle. Elle n'hésitait pas à entrer dans le monde d'Aldaron pour lui adresser reproches et condamnations. Elle forçait sa porte pour y imposer sa supériorité. L'elfe pouvait toujours maintenir sa porte close, mais tambouriné par la vampire, il se consumait et se détruisait. Non, si elle voulait entrer, il lui ouvrirait sa porte, mais qu'elle ne se plaigne pas si ce monde lui était totalement inconnu et qu'elle n'avait sur lui aucune maîtrise. Autrement dit tant qu'il chercherait à aller contre elle, acerbe, c'était elle qui aurait le dessus. Elle n'avait de force que lorsqu'elle tentait de percer sa limite sans jamais la franchir et qu'il la retenait. Mais s'il la laissait passer, s'il lui accordait ce qu'elle voulait, l'immensité serait sa perte et le monde d'Aldaron bien plus fort qu'elle. Simple manipulation psychologique, pour un elfe comme lui, c'était un jeu d'enfant. Et il avait envie de jouer.

Il ne montra alors cette fois aucune souffrance à ses propos. C'était comme si ça lui passait au travers, comme si les mots de Norwen n'étaient ni une insulte ni une attaque mais... Presque un compliment. A vrai dire, si elle regardait le visage calme du marchant, elle pourrait se demander à elle-même si elle avait véritablement laissé sortir d'entre ses lèvres ces paroles rudes ou si elle n'avait fait que les penser. L'elfe du marché noir laissa quelques secondes planer le doute pour qu'elle se remette en cause et se retourne intérieurement vers elle même et c'est à ce moment là qu'il reprit la parole, maître qu'il était de celle-ci.

« J'ai ce que vous désirez. Il vous en coûtera 250 pièces d'or. »
Il avait légèrement élevé le prix. Ainsi elle payerait pour ses paroles de serpent ! En temps normal, l'elfe n'aurait pas osé ce genre de choses pour quelques mauvais mots mais pour le moment, il était sous l'emprise de la malédiction de son totem. Alors, elle en faisait les frais. Sans compter qu'elle avait il ne savait quoi dans la voix qui lui arrachait les oreilles par moment ! Il avait hâte qu'elle sorte les pièces d'or, qu'il aille lui chercher ses objets, qu'il lui donne et qu'elle s'en aille ! Mais damné soit-il ! Pourquoi est-ce qu'elle... Négociait ? Aldaron arqua un sourcil. Elle le comblait non pas de bonheur mais de reproches et il devrait être enclin à négocier avec elle ? Un instant, il eut envie de rire, haut et fort, et puis... Et bien, finalement non. Un sourire amusé, dans le coin des lèvres, apparut. Voilà qui pouvait tout compte fait devenir intéressant...

Il reprit alors la parole pour un long monologue de sa voix grave et posée. Certains disent que lorsqu'il prend ce ton, on se laisse hypnotiser, charisme oblige. Certains disent qu'ils se sont vu raconter leurs secrets sous couvert de cette voix ensorcelante : « Je n'ai jamais refusé, de toute ma longue vie, la moindre négociation lorsqu'elle m'est demandée avec autant d’aplomb. Alors, devrais-je peut-être me taire et vous écouter. Mais que pourrais-je entendre comme proposition ma demoiselle ? Je ne connais même pas votre nom et vous ignorez tout de moi. Je suis... Intrigué. Je me demande sur quel levier vous allez mettre tout votre poids au risque de choir en pressant sur le mauvais. Pouvoir ? Luxure ? Gourmandise ? Avarice ? Quel pêché peut bien me hanter ? Pour quoi pourrais-je vous octroyez tout ce que vous désirez ? Je suis bien tenté de vous écouter faire. D'une part, par curiosité. Savoir ce que vous pensez qui puisse m’intéresser, rien qu'en me regardant. D'autre part, pour contempler votre inaptitude à trouver ce qu'il me comblerait. Ne voyez vous pas que cela est voué à l'échec ? Mais... Je vais être bon prince avec vous. Je vais vous laisser une chance, si vous la désirez toujours. Vous me méconnaissez, je vous invite à y remédier. Ainsi peut-être trouverez vous le clé de ce qui vous octroiera réduction voire gratuité dans ce marché. Tout dépend du prix que vous accepterez de payer. Mais déjà, je vais vous aider : vous voulez jouer, alors jouons un peu. Prenez ce bandeau à nouer sur vos yeux, sortez de votre esprit ma nature elfique, laissez partir quelques minutes cette haine qui vous hante : elle ne vous soutiendra en rien si c'est négocier avec moi que vous voulez. Laissez s'envoler la guerre, le danger, tout Armanda, respirez un peu et posez vous. Vous ne me percerez pas en conservant vos préjugés. Laissez les au vestiaire, promis, je vous les rendrai lorsque vous partirez. Jouez, si vous le désirez, vous n'avez rien à perdre. Dans le pire des cas vous soulagerez votre bourse de 250 pièces d'or. » Aldaron lui avait mis un bandeau de satin noir à disposition sur le comptoir, lui-même noua un bandeau blanc à l'arrière de sa tête. Il se plongeait dans l'obscurité et tâchait également de faire fuir le peu de préjugés qu'il avait sur les vampires. Il oubliait même qu'elle en était une. « Comment vous appelez-vous ? Vous n'êtes pas obligée de me donner votre vrai nom, au fond, j'aimerais savoir comment je peux vous appeler. Que voulez-vous savoir ? Qu'aimeriez vous entendre ? » Il pouvait même l'appeler Maître si c'était ce qu'elle voulait entendre. Il n'avait besoin que d'une acceptation au jeu et un nom qu'elle intériorisait comme faisant partie d'elle. Si c'était le bruit des pièces d'or qu'il entendait sur le comptoir, il saurait tout de suite qu'elle refusait finalement de jouer. Dommage, mais il s'en moquerait. Il avait à y gagner tant dans le départ de la vampiresse que dans son acceptation à marcher dans ses pas. Car si elle croyait qu'il allait lui sortir comme ça tous ses pêchers mignons, elle se fourvoyait encore !

[HJ : Ça sent la séance d'hypnotisme (sans magie), à toi de voir si Norwen tente ou pas Very Happy ]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Empty
MessageSujet: Re: On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Icon_minitimeSam 11 Oct 2014 - 11:48

Norwen regarda l'elfe sortir deux bandeaux, un noir, un blanc. Il se nouait les yeux avec l'un des deux. Il voulait lui facilité la tâche. Devait-elle être très fourbe et le voler lui dans le noir ?

« -Un échec ? Qui vous parle d'échec ? Car en un regard je ne sais quelle salade un être de votre genre aime ou pas ? Je n'ai nul temps pour vos balivernes, mais je sais que vous vous octroyez une belle marge une trop belle. Profiteur de guerre ! On gagnerait du temps si vous ne jouiez pas les arrogants, les m'as-tu vu elfique, mais c'est trop fort pour vous. »

Autant leur demander de se mettre à manger de la viande. Mais bon en attendant il parlait, il parlait, mais surtout il faisait presque les questions réponses et à l'envers.

« -Savoir comment je vais agir ?? Voyons votre grand âge ne vous a pas appris comment fonctionne un vampire quand il n'a pas ce qu'il désire ? Votre cher allié de commerce ne vous l'a pas appris ? J'aurai d'ailleurs préféré avoir affaire à lui. Que peut-on attendre d'un elfe à part de la parlote et encore une leçon de morale. »

Ah pour ça ils étaient champion. Parler, donner des leçons de morale et de porter en bandoulière des valeurs qu'ils n'étaient pas capable de suivre. Les elfes se faisaient passer pour des êtres bons et purs, ils n'étaient que fourberies et malfaisances. Et Norwen en avait encore la preuve en cet instant au beau milieu de cette échoppe de commerce, au beau milieu d'un étalage d'armes, de produits en tout genre, bijoux et quelques équipements d'attelage. Et pire que tout, l'homme se donnait de l'importance en la jugeant de travers et mettant des mots sur ses pensées. Et là encore, il avait faux. Une lubie elfique.

« -Je vous méconnais et je n'ai guère envie de plus. Je veux mes produits et au meilleur prix. Mais sachez une chose, que si vous voulez jouer, il faudra payer les conséquences de votre jeu. Le dernier de vos congénères en a fait les frais. A vouloir trop jouer avec le feu. Sachez qu'il y a plus à perdre que de la curiosité. Mais je suis joueuse, sachez le, très joueuse. »

Mais devait-elle lui dire, que ses jeux à elle n'était pas forcément au goût de tout le monde, car il y avait généralement à un moment ou un autre du sang. Quoique cette fois-ci, ce serait bien moins drôle, l'anneau qu'ils portaient au doigt compliquait bien souvent les choses. Mais s'il dérapait, comme le vieil elfe, la générale aurait une bien bonne raison pour donner une esclandre au beau milieu de la cité rebelle.

« -Méfiez-vous, car vous, vous aurez beaucoup à perdre si je sens que votre jeu se joue de moi. »

Sa vie, ou bien son commerce, Norwen n'accepterait pas un affront de plus de la part d'un elfe, mais le simple plaisir de jouer et se jouer de cette race méprisable était bien plus forte que tout. La vampire prit le bandeau et le posa sur ses grands yeux clairs. Ses autres sens étaient en éveil et au moindre bruit suspect elle n'hésiterait pas à trancher dans le vif. Le noir était sont allié. Bien plus fiable de sentir, d'entendre que de voir.

« - Elyne. »

Dit-elle dans un souffle. Pourquoi lui donner ce nom du passé ? Elle n'en savait rien mais ce fut le premier qui vint. Elle se doutait qu'il pouvait connaître son vrai nom, mais qu'importe, il voulait jouer alors elle jouerait. Elle n'était plus Elyne depuis des années, non elle était Norwen, générale vampirique, femme forte et plus la frêle humaine. Alors pourquoi ne pas dire Norwen ? Par pur esprit de contradiction. Par pur jeu, par provocation, qu'est-ce qu'il en ferait de ce nom.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Empty
MessageSujet: Re: On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Icon_minitimeMer 15 Oct 2014 - 21:26

« Elyne... »répéta l'elfe dans un même souffle pensif. Ses yeux clos sous son bandeau auraient semblé rêveurs. Il cherchait dans la mémoire ce prénom, mais rien ne lui vint. Rien de probant du moins. Rien qui puisse le servir à cet instant. Il eut un sourire et il avait passé au silence toutes ses réprimandes.Il n'était pas là pour essayer de la convaincre qu'elle était bornée dans ses croyances et qu'en cela, elle était affreusement aveuglée. Il avait tenté, sur d'autres personnes, un pareil acte qui fut vain. Alors, il ne chercherait pas à lui faire changer d'avis, qu'elle reste avec ses préjugés insolents. Lui, il voulait autre chose. Il ne cherchait ni l'argent, ni les femmes : ces deux choses venaient à lui si aisément. Il était repu de ce qu'il avait. Il était plutôt curieux.

Cette vampiresse, aussi jolie qu'agressive, avait quelque chose de particulier à lui apporter : elle. Il voulait la connaître, hors des mensonges. Il voulait savoir ce qui hantait profondément ces gens qui lui avaient fermé la porte sans prendre le temps de le connaître. Il en avait un spécimen à disposition. C'était parfait. Restait à extraire d'elle sa nature profonde. Il était curieux, et aventureux. Dangereusement aventureux. Il voulait voyager au sein de son esprit pour connaître ce qui forgeaient ces gens qu'il n'avait jamais pu découvrir véritablement, faute de se faire repousser en raison de son appartenance à la race elfique. Il savait comment faire pour pénétrer en elle. Elle lui avait donné un nom. Il s'y attacherait car elle venait aimablement de lui donner une porte d'entrée. Il serait patient. L'hypnose était son jeu. Sa sœur Corine lui aurait hurlé que c'était de la folie. Aldaron, lui, était comme un adolescent inconscient, insatisfait tant qu'il ne se serait pas brûlé les ailes. Son totem déréglé n'arrangeait pas les choses : il voulait l'escroquer, lui prendre tout ce qu'elle pourrait lui donner. Pour sûr qu'il prendrait cher par la suite, mais ce qu'il y avait de beau dans la folie, c'était qu'il n'était pas possible de l'arrêter, pour le meilleur et pour le pire, incoercible.

Ainsi ils seraient unis. Elle lui avait donné une porte d'entrée, c'était à lui d'y entrer avec tout le savoir qu'il possédait : bienvenue dans une séance d’hypnose. « Je sais très bien comment fonctionnent les vampires lorsqu'ils n'ont pas ce qu'ils veulent. J'entends vos menaces, et soyez en paix : je ne cherche pas à jouer contre vous. Elyne... Jouons Elyne. On dit que les vampires sont incapables de se retenir à la vue d'une proie. L'appel du sang est irrésistible. C'est faux, Elyne, n'est-ce pas ? Vous pouvez passer quelques minutes avec moi sans me sauter la gorge. Je me doute que ce n'est pas l'envie qui vous manque, mais voyons la vérité en face, vous savez vous dompter vous même et être plus puissante encore que vos pulsions. C'est même effrayant de constater que vous êtes plus forte encore qu'elles. Cela vous rend imprévisible. Vous m'en feriez sursauter. Je vous admire en cela. Vous savez aussi patienter, vous savez tourner autour de votre proie, vous savez vous faire féline quand la nuit noire se fait votre lourd manteau. Vous savez marcher à pas feutrés, quand la discrétion est votre plus somptueuse qualité. Et vous surgissez soudain de l'obscurité quand le moment est venu. Vous ne laissez aucune chance à votre victime, elle est cernée dès le début. A peine le temps d'ouvrir les yeux et il est déjà trop tard. Le funeste destin s'est abattu et la chasse est bonne. Avez-vous seulement une fois été une victime ? Oui... Peut-être que oui, n'est-ce pas Elyne ? Avant que vous ne soyez le loup, vous avez dû être agneau. Peu importe, cela vous regarde. Pensez à la nuit Elyne. Pensez à cette nuit. Calme, pas un bruit à l'horizon, seul le vent frais qui effleure votre peau. Le sentez-vous ? » Il prenait attention à elle. Il prenait attention à ses palpitations, aux mouvements à peine perceptibles de ses doigts. Il s'attardait sur le nombre de fois qu'elle avalait sa salive, la décontraction de ses muscles : tous ces signes lui permettraient de savoir si elle était tombait réellement dans l'hypnose ou non. Première phase : le lieu agréable et c'était fait. Maintenant il comptait l’épuiser psychologiquement à l'amener progressivement à la confusion.

« Vous sentez sur votre visage le vent, Elyne ? Votre pied droit s'enfonce lentement dans la terre. Il a plu récemment, c'est pour cela. Votre main gauche se referme sur votre épée. Vous sentez la texture de son manche. Vous en avant l'habitude et avoir la main dessus vous met en sécurité. Pensez à votre pied gauche, sur la pierre dure. Vous souvenez-vous de la couleur des yeux de votre père ? Du cri de votre dernière victime ? Entendez-vous votre propre respiration ? » Il la guidait, sans ses pensée, tantôt dans son corps, tantôt dans ses souvenirs. Si elle était aussi joueuse qu'elle le prétendait alors elle le suivrait. Il la tirait, à un endroit et à un autre, pour créer un état de confusion. Il continua encore, environ cinq à dix minutes, à la promener ainsi jusqu'à ce que son esprit cohérent se trouve surchargé et préfère se réfugier dans la détente qu'il ne tarderait pas à lui proposer. Ainsi elle tomberait dans cet état de conscience modifié. « Calmez-vous... Vous êtes bien. Vous êtes tranquille Elyne. Vous respirez profondément, tranquillement. Tous vos muscles se détendent. Vos paupières sont si lourdes qu'elles sont déjà closes. Vous sentez une agréable sensation de lourdeur vous envahir. Vous êtes merveilleusement bien. Vous glissez lentement, irrésistiblement dans un sommeil réparateur... Elyne... » Sa voix était grave, calme et appelait au sommeil. Il continua de lui parler avec douceur et retira son propre bandeau blanc pour arriver près d'elle. Il contrôla sa détente. « Dormez, je le veux. » ordonna-t-il avec la même sérénité. Il s'apprêtait à la rattraper, car si tout était bon, elle ne manquerait pas de s'écrouler et il n'avait pas envie que son cobaye se fasse mal. Ensuite, seulement, il pourrait vagabonder dans son esprit, lui poser des questions et avoir ses réponses.

[HJ : Very Happy Voilà, j'espère que ça te va, le petit Alda va aller gratter dans le passé de Norwen mouahahha. Sauf si Norwen n'est pas hypnotisée, ce qui risque de mettre rapidement fin au RP par la mort d'Alda D : Je t'aime <3 ]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Empty
MessageSujet: Re: On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Icon_minitimeDim 19 Oct 2014 - 21:00

Encore une fois, Norwen fit preuve de calme, de sagesse, et de retenue pour ne pas le faire taire quand l’elfe commerçant commença à faire un beau discours sur les vampires et leur relation sur le sang. Les vampires étaient donc résumés qu'à cela. Juste le sang, leur nourriture. Et cette rengaine qui ne cessait de lui sonner aux oreilles ne lui donnait pas envie de chercher à changer les choses. Et Norwen continuerait à n'être que force et violence. Et c'est sur ce genre de ton qu'elle lui répondit, un brin arrogante, tout autant que son discours.

« -Je ne vous ai pas demandé de me faire un discours moralisateur et une analyse de la race vampirique. Je n'ai nul besoin d'entendre un elfe, qui croit connaître le peuple vampirique, parce qu'il en fréquente un seul, qui a quitté les siens depuis des années. N'oubliez pas une chose, il y a toujours un ou deux originaux qui cherchent à se démarquer du lot. Cercëe en fait partie. »

Mais les elfes ne pouvaient s'en empêcher et elle aurait beau le faire remarquer ils continueraient encore cette analyse. Yeux bandés ou pas, il espérait quoi ?? Que le message passe mieux, qu'elle se détende plus ou bien préférait-il mourir les yeux bandés ? Pour elle, ses autres sens la guiderait, et un nouveau défi à lancer la faisait saliver de plaisir.

« -Alors ne venez pas me dire que vous connaissez les vampires. Votre rôle de plus au sein de cette triade commerciale ne vous donne qu'un aperçu de ce que nous sommes. Nous voulons obtenir quelque chose, il y a des règles que nous impose la rébellion, nous nous comportons comme tel. »

Et ce n'était pas faute de vouloir enfreindre une règle ou deux. Son prince devrait lui donner une sacrée promotion pour ce fait et même plus.

« -Mais votre arrogance vous donne l'impression et le droit de juger mon peuple avec vos mots et vos grandes valeurs. Il n'est nul question de soif, de sang et de savoir y résister. Je ne suis pas un animal qu'on dompte et que l'on contrôle. Mais soit, je vais repenser à cette nuit où je fus agneau, même si, et ça vous le sauriez en connaissant les vampires, je ne peux m'en souvenir. Sauf si je le désire réellement. Mais qui désire se souvenir de sa mort ? »

Peut être que cette question le taraudait, mais après tout peut être que ça taraudait aussi Elyne quand elle était humaine. Mais l'heure n'était pas à ce genre de considération. Qu'on en finisse et vite.

« -Mais soit, continuez. »

Norwen ferma ses yeux clairs sous le bandeaux et se laissa aller en inspirant un air inutile pour ses poumons figés. Oui ils allaient s'amuser. Peut être plus elle que lui mais qu'importe. Après tout n'avait-elle pas accepté pour cela ? Par jeu, par défi, par pur esprit de contradiction. Mais surtout par curiosité. Jusqu'où aurait-il le cran d'aller ? Elle en tout cas était prête à aller loin, elle fit mine de se laisser aller gardant un contrôle certain. Alors elle écouta sa voix et laissa un instant chercher son expression de tueuse s'afficher sur son visage avant de reprendre un air détendu. Se calmer, Norwen était toujours calme. Froide et calme, expressive et directe. Mais pas énervée. Elle réouvrit les yeux pour ne pas se laisser aller à ce petit jeu. Et à ses ordres, Norwen ne fit que illusion. Allez que le jeun commence.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Empty
MessageSujet: Re: On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Icon_minitimeMer 22 Oct 2014 - 22:40

Les muscles de ses jambes cessèrent leur action et l'elfe la rattrapa avant qu'elle ne s'écroule au sol et ne se fasse mal. Ce n'était pas parce que leur deux peuples respectifs se faisaient la guerre qu'il la laisserait choir alors qu'il avait les possibilités d'amortir sa chute. Il la posa au sol, allongée et relâcha son étreinte. Il avait été doux avec elle, elle n'avait du ressentir aucune animosité de sa part, même si elle n'apprécierait pas ce contact. Il avait tenu dans ses bras bien des corps de femmes qu'il savait comment les prendre avec délicatesse. Il cala une fourrure de loup sous la tête de la vampiresse pour rendre sa position plus confortable avant de s'éloigner d'elle, verrouiller la boutique pour ne pas être déranger et s'installer, assis au sol, dos contre le comptoir à environ deux mètres d'elle. Il poussa un petit soupir, laissant son hypnotisée (ou presque) se plonger pleinement dans l'état de transe où il l'avait menée.

« Elyne... Je suis désolé si je vous ai offensé. Je n'ai pas voulu réduire votre race à un peuple animal avide de sang. Je suis certain que vous avez d'autres motivations. Je vous parlais de ce 'qu'on dit' des vampires. L'ombre que le peuple humain redoute tant. Car oui, Elyne, je suis certainement plus humain qu'elfe. J'ai vécu avec les hommes pendant plusieurs siècles, à leur manières et à leurs coutumes. Que vous me haïssiez parce que je suis un elfe me laisse encore dubitatif. Mes oreilles pointues vous ont certainement induite en erreur. Qu'importe je ne m'en offenserai pas. » Jamais. Il n'avait que trop entendu cette déclaration tangible qu'il n'en était même plus blessé. Ainsi était son sort et il l'acceptait. Il vivait à la vitesse des hommes, avec une longévité d'elfe. Si on pouvait escompter qu'il était riche d'expérience, il était aussi pauvre. Tous ses amis mourraient car tous les hommes doivent mourir. Seuls le beau peuple perdurait. Il avait vu ses amis expirer, les uns après les autres. Il le savait : même un ami de longue date n'était qu'éphémère dans son existence.

« Je ne cherche ni les femmes : elles me viennent bien aisément, ni l'argent : j'en suis repu, ni le pouvoir : à trop s'en approcher on l'anéantit. Je n'aime rien, et tout à la fois. Quand je vous ai vue, Elyne, pleine de votre haine contre mes oreilles et ma salade, j'ai su ce que je voulais de vous. Vous ne me l'auriez jamais donné si vous aviez été en pleine conscience de vous même. La discussion aurait été infecte. Nous n'en aurions rien gagné, ni vous ni moi. Je veux savoir qui est Elyne, au fond d'elle-même, non pas pour vous faire du mal, mais pour savoir pourquoi vous voulez tant le mien. » Sa voix était calme et posée.

« Avez-vous déjà été personnellement agressée par un elfe ? L'un d'entre eux vous a-t-il fait du mal ? Ou est-ce parce que vous suivez aveuglément les dires de votre peuple ? Haïssez vous les elfes depuis que vous avez été transformée ou était-ce bien avant cela ? L'humaine que vous étiez était-elle déjà rancunière avec les elfes ? » Humaine, il le savait, car elle n'avait pas les oreilles pointues des vampires nés elfes avant d'être transformés. Comme Lorenz par exemple que le marchand avait pu rencontrer. « Dites moi ce qui anime cette antipathie. Qu'est ce qui la motive ? Ce qui l'a fait naître et la fait perdurer ? »

Il était pensif, détendu, et surtout curieux. Elle voulait payer moins cher : voilà son prix. La connaissance. Le fait qu'elle soit hypnotisée la rendrait moins agressive dans ses paroles, plus calme et plus honnête. Il la regardait. C'était un joli petit bout de femme, il devait bien se l'avouer, même si jamais il ne la toucherait celle-là. Elle n'était pas ouverte à la moindre amitié avec lui. Tant pis, il se contenterait de la dévorer du regard, ça le satisfaisait aussi. Les vampiresses savaient être délicieuses à leur façon, malgré la froideur de leur peau et de leurs propos.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Empty
MessageSujet: Re: On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Icon_minitimeSam 1 Nov 2014 - 18:39

Norwen se laissa faire. La jeune femme s'étonna même de parvenir à se laisser ainsi aller. Rien que de sentir les mains de l'elfe la toucher la révulsait et l'envie de lui arracher la gorge se faisait sentir au plus haut point. Mais elle n'en fit rien cherchant juste à profiter au maximum afin de se jouer de l'elfe. Y parviendrait-elle encore ou verrait-il qu'elle lui mentait. Dans tous les cas, elle tenta de reproduire le calme et la détente que pouvait avoir parfois certains vampires lors de transe ou autre méditation. Cette chose stupide qu'avait toujours trouvé la générale. Elle le regretta en cet instant. Qu'importe. Cela n'avait pas d'importance. Elle se moquait bien de se qu'il pouvait croire ou imaginer, seul le fait de le contredire, de le repousser dans sa façon de faire importait. Ou presque. Juste comptait qu'il lui donne sa réduction au finale.
Car son discours sur les elfes, les humains, les vampires... se croyait-il le premier à en parler de la sorte ? Que se soit à elle ou aux siens ? Non, depuis toujours des audacieux arrivaient avec leur envie de sonder l'esprit d'un vampire et d'en sortir tel un conquérant. Les abrutis finis.

« -Je ne suis que la suite logique de notre peuple. A savoir dominer les autres. Nous sommes un peuple conquérant, comme le fut le votre autrefois ou bien celui des humains. Mais voilà, nous avons de longues dents et une force que vous n'avez pas. De suite le mal est fait. Mais votre peuple n'est pas exempte de violence. »


Même s'il s'en déchargeait avec plaisir et force. Les elfes étaient même les pire en matière de violence. Car à l'instar des vampires, ces sournois faisaient tout en douce.

« -Et il n'est nul besoin d'avoir été agressée directement pour désirer voir une vengeance mise en place. Cela fait des années que mon peuple souffre de la nuisance du votre ou de celui des humains, qui veut nous exterminer, nous faire reculer sous terre comme de la vermine, qu'ils nous jugent et méprisent, des années où vous vous placez en juge des esprits quand à savoir si nous devons vivre ou mourir. Les elfes ont l'arrogance de décider et jugez ce qui se passe en ce monde, les Hommes suivant cette alliance bénéfique en prônant notre goût pour le sang. Des années de massacre. Ce temps est fini. Nous sommes organisés, nous sommes de plus en plus fort, nous sommes une races qui va compter. »

Une menace, en plein accord, non une simple réalité. Jouer ne voulait pas dire mentir, même si en cet instant Norwen aurait pu encore plus en profiter. Mais la générale n'était pas de ce genre, jouer certes mais le mensonge ne faisait guère partie de sa façon de faire. Et là la réalité était bien plus blessante.

« -Alors ce qui la motive : vous. Vous les elfes et les humains serez les seuls responsables de l’animosité des vampires. Et c'est cela qui est le plus plaisant dans ce cercle vicieux. Vous qui la faites perdurer en cherchant toujours à dominer, à comprendre, à voir les vampires comme juste animer par le sang et rien d'autres . Il faut toujours deux camps pour faire la guerre. »


Et les vampires n'avaient pas forcément été les premiers à ce jeu.

« -Une guerre peut être juste quand elle est justifiée. Et cela fait des siècles que vous la justifier. »

Et encore en cet instant où l'elfe cherchait à prouver sa domination sur elle. En avait-il seulement conscience ? Pas sûr. L'arrogance et la supériorité dont se dardaient les elfes depuis des années passaient presque comme naturel à leurs yeux. La chute en serait que plus douce. Ro oui, elle se plaisait finalement dans ce petit jeu.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Empty
MessageSujet: Re: On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Icon_minitimeSam 8 Nov 2014 - 19:06

Aldaron laissa ses lèvres se marquer d'un doux sourire, un bref instant, troublante ironie. Un peuple qui refusait la soumission mais désirait plus que tout soumettre les autres races. Voilà qui était un discours dissonant, celui d'un adolescent que la puberté pousse à suivre ses congénères et à bouleverser l'ordre établi. Il ne portait à cet acte aucun jugement qu'il soit positif ou négatif. Il lui semblait presque normal qu'un peuple opprimé souhaite s'émanciper. La maturité voudrait cependant qu'on ne fasse pas subir à autrui à douleur qu'on a jadis subie, sous peine de créer un cercle vicieux qui un jour ou l'autre, se refermera sur soi. En avait-elle seulement conscience ? « Je comprends que votre besoin d'appartenance vous pousse à suivre les dogmes de vos congénères. J'entends la volonté certaine de votre peuple de s'afficher au sommet. Nul doute qu'avec une telle ferveur, vous y parviendrez. Mais en dehors de ce comportement de mouton éperdument aveuglé par l'aura de son berger, n'avez-vous donc pas de volonté propre ? Vous me reprocherez sûrement de méconnaître les vampires, je vous le concéderai volontiers. Je ne suis point néanmoins noyé dans l'ignorance, la force victorieuse de votre peuple n'est pas d'une façade, elle est ancré bien en chacun d'entre vous, et nous autres, serions bien sots de ne pas l'avoir remarqué. » Il savait pourquoi les vampires haïssait les elfes. Cette longue histoire remontait à bien des siècles passés. Ce n'était pas savoir les raisons qui poussaient les elfes et les vampires à se haïr qui occupait tout son intérêt à cet instant même, c'était les motivations qui poussaient Elyne à haïr personnellement Aldaron. Qui n'était d'ailleurs pas essentiellement un elfe quand on y prêtait bien attention. L'avait-elle seulement remarqué ?

« Si j'avais suivi la logique de mon peuple, je serai un illustre conseiller princier œuvrant à merveille dans mes devoirs d'heureux père et d'époux comblé. Je serai un grand amateur de salade et je discuterai de mes congénères sur la meilleure façon d'étriper un vampire. En lieu et place de cela, je suis ici à bavarder avec une vampiresse, maître d'un marché noir au cœur d'une rébellion, frère d'une humaine et d'un vampire. Allez vous encore longtemps me prendre pour votre ennemi ? Allez-vous seulement ôter les œillères d'une doctrine qui vous aveugle ? Je ne blâme pas cette doctrine qui fait avancer votre peuple droit, mais... » Il baissa les yeux, songeur : « N'avez-vous jamais eu l'impression de passer à côté de certaines choses qui mériteraient qu'on s'y intéresse ? » Un sentiment qu'il avait longuement gardé en lui. Le peuple des elfes avait aussi sa doctrine et ses stupides œillères. S'il était parti, c'était pour s'ouvrir aux autres et découvrir d'autres manières de vivre, rencontrer des hommes, des femmes, tous différents et tous plus magnifiques les uns que les autres. Jamais de perfection, jamais de tord unique, la diversité d'Armanda l'avait toujours ébloui et il peinait parfais à comprendre ceux qui refusaient catégoriquement, au nom de la doctrine de son peuple, à s'autoriser quelques entorses.

« Vous blâmez les elfes de vous haïr, d'entretenir une guerre ancestrale. En me réprouvant, vous agissez de la même manière. Vous n'avez pas, un seul instant, chercher à savoir quel genre d'homme je suis. Vous me haïssez cependant. Pourquoi ? Quel mal ai-je personnellement causé à Elyne pour récolter un tel jugement à l'instant même où nous avons échangé nos premiers mots ? » Il sera les dents, voilà le point qui le rongeait. S'il avait du l'hypnotiser, par la suite, ça n'avait été que pour pouvoir avoir une discussion moins houleuse avec elle. Il n'avait agi qu'en désirant le calme. Au fond, il le voyait bien à la vitesse à laquelle sa poitrine se soulevait : elle n'avait rien d'une personne hypnotisée. Mais il la laissait croire qu'elle l'avait dupé. Simplement parce qu'avec ces faux semblants, il pouvait avoir une discussion sereine avec elle. Il ferait sûrement le surpris lorsqu'elle s'éveillerait soudainement, grandiloquente de son jeu d'actrice. Oui, il lui laisserait sa victoire et il mimerait celui qui n'avait jamais capté son leurre. « C'est étrange d'ailleurs... J'ai rencontré votre Prince, il n'a pas dirigé sur moi les foudres de cette haine dont il est pourtant le père. » Il fallait croire que le berger était plus clairvoyant que ses moutons. Rien d'étonnant en soi. Les doctrines n'étaient faites que pour ceux qui s'en abreuvent goulûment, pas pour ceux qui les font naître. S'il lui avait néanmoins glissé cette information, c'était pour voir comment elle réajusterait son jugement face à cette dissonance cognitive.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Empty
MessageSujet: Re: On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Icon_minitimeMar 11 Nov 2014 - 15:06

La jeune femme se redressa, s’asseyant avant de se relever et faire face à l'elfe psychomage. Son regard clair plongea dans celui du commerçant aux grandes oreilles. Elle laissa tomber le masque de la supercherie de son mensonge, tout comme celui de l'elfe au final.

« -Cher elfe, douce naïveté, tendre naïveté … j'aime votre façon toute particulière de penser qu'il n'existe qu'une voie, qu'un unique chemin vers ce que vous appelez votre façon de vivre. Une façon elfique, unique. Mais je ne suis pas elfe, vous n'êtes pas vampire. Jamais vous ne comprendrez, même en cherchant à nous analyser dans cette fausse manipulation de mon esprit. Est-ce de cette façon que vous voulez comprendre les autres ? Avec les humains cela fonctionne peut être, ils vous idéalisent bien de trop, pas nous. Les vampires ne sont pas sous votre coupe. Et cela vous enrage. »

Oui, les elfes ne pouvaient pas les manipuler. Les vampires n'étaient pas sous le charme elfique, bien loin de là, sous leur incroyable façon de parler, leur beauté, leurs savoir. Nous tout ceci les êtres de la nuit en avaient bien cure.

« -N'êtes-vous pas vous aussi des moutons ? Suivant les principes ancrés de vos ancêtres, revivant immuablement le même passé, ne se tournant vers aucun avenir ? Pourquoi serions-nous ceux qui ne suivons qu'une voie toute tracée ? Vous n'êtes pas mieux, les humains tout comme les humains. Et vous avez vous une volonté propre ? Qu'est-ce qui vous donne le droit et l'idée de penser que nous en avons pas ? Car nous suivons notre prince avec discipline ? Au moins nous en avons un entier et pas la moitié de deux avec une impératrice en fuite. »

Un regard un brin narquois. Qu'il balaye un peu devant sa porte. Eux au moins avait la stabilité d'avoir un roi qui savait les mener. Les humains ne valaient pas mieux en ce sens. Et leur volonté propre était de régner sur le monde. Ah mais cela ne convenait pas à ces Messieurs dames elfiques, alors ils n'avaient pas de volonté.

« -La force victorieuse ? Est-ce là ce que vous nous reprocher ? La force du savoir est dans la votre, comme celle de l'expansion des humains, chaque peuple a ses caractéristiques, mais ce sont toujours celles des vampires que votre peuple tentent d'analyser à tort et avec un regard remplis de mépris et de haine. Et de vous savoir commerçant tentant de discuter avec un vampire ne fait pas de vous un elfe à part. D'autres l'ont fait avant vous et s'y sont cassés les oreilles comme vous le faites. Car vous ne chercher pas à comprendre mais à éduquer. »

L'espoir fait vivre après tout, qu'il perde lui et les siens en ce sens, eux le perdrait à autre chose. Mais Norwen lui répondrait avant. Qu'il comprenne qu'il était dans le faux le plus total et surtout tellement centré sur lui même et les siens.

« -Pourquoi je porte des œillères, car je vous méprise ? Car j'arbore votre race et celle des humains ? Mais donnez moi une seule bonne raison de ne pas le faire ? N'en portez-vous pas aussi ? Celle de vouloir vous voir comme un sauveur des vampires et de leurs façon de voir. Pauvre sot que vous êtes, pauvre fou. Fréquenter un vampire ne vous donne pas le droit de penser que vous en avez le droit ni même la capacité. Aveugler par une doctrine ? Quelle doctrine ? Quand comprendrez-vous que nous sommes ainsi ? Est-ce que je vous impose et ordonne de cesser d'être placide telle une plante sans volonté que celle de se laisser bercer par le vent ? »

D'être un elfe en somme. Non, Norwen lui demandait juste d'accepter le cercle de la vie.

« -Mais parce que je me moque de savoir qui vous êtes. Tout simplement. Elfe, vampire ou humain. J'en n'ai cure. Et il n'y a rien à comprendre derrière cela. Et vous prouvez encore votre ignorance dans ce domaine. Maintenant, sachez qu'un vampire préfère qu'on s'adresse à lui directement que de jouer les penseurs à trifouiller dans son esprit. Vous avez une certaine chance de vous cacher derrière votre commerce nécessitant sinon je n'aurai pas donné cher de votre personne. D'autres ont suivi votre voie et regrette ce choix. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Empty
MessageSujet: Re: On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Icon_minitimeJeu 13 Nov 2014 - 14:01

Aldaron ne broncha ps lorsqu'elle commença à se redresser. En lui même, il s'amusait de ce réveil « inattendu », mais sur son visage rien ne marquait, ni la stupeur véritable, ni le sourire ironique qui aurait signalé qu'il avait détecté l'absence de transe. Non rien. Au fond, s'il ne lui donnait pas de sublime victoire, il ne l'accablait pas non plus d'un échec. Il était bon joueur, rien d'un mauvais bougre.

Il l'écouta parler, sans mot dire, il n'en pensais pas moins. Naïveté ? C'était ce qu'elle croyait. Qu'elle le croit encore, il ne l'en priverait pas, il n'était pas là pour remettre en cause son jugement, il était là pour entendre ce qu'elle pourrait lui dire d’intéressant. Et en ce point il était déçu. Elle ne l'abreuvait que d'une eau dont il disposait déjà. Combien de fois avait-il entendu les douces paroles de la doctrine vampirique ? L'hypnotisme allait chercher les réponses à la source même du moi. Par lui, le mensonge n'existait pas. Point de façade, point de faux semblants. Alors oui, c'était ainsi qu'il comptait comprendre la vampiresse : au cœur de son essence. Sans arrogance, sans hargne, sans violence. C'était un moyen d'obtenir une discussion d'adultes, pas la parole d'une gamine pré-pubère, extasié à la vue de son Prince et endoctrinée à la sauce vampire. Quant à l'enrager de son échec, il n'y avait qu'à voir le visage paisible de l'elfe pour se rendre compte que la colère ne le marquait pas, pas plus que dans son cœur.

Il s'amusa de sa nouvelle réplique. Il n'avait jamais dit le contraire. Là était tout l'attrait de la politique : un berger et des moutons. Qu'on ne s'y trompe pas, les effets de foules vous feraient tuer votre propre frère. Ni les humains, ni les elfes, ni les vampires n'étaient privés de cela. Encore une fois, il ne la condamnait pas pour cela. Par ces mots, il ne faisait pas la critique du peuple vampirique, il lui exprimait son désir de la connaître elle, et non pas n'importe quel vampire. C'était, elle, Elyne, l'objet de son intérêt.

« Il est vrai que le peuple vampire ne compte aucun renégat. »
ironisa-t-il doucement en se relevant de sa position assise. Qu'elle considère les renégats comme de la vermine était une chose, mais qu'elle les occulte complètement était de l'aveuglement. Les humains avaient Fabius et Korentin Kohan, les elfes avaient les Evanealle et les Maraennon et les vampires avaient Lorrenz et... Xander Reilly. Ce n'était pas parce que ce dernier ne faisait pas trop de bruit en ce moment qu'il n'existait pas. Il arqua un sourcil perplexe à sa nouvelle réplique. Lui reprocher quelque chose ? Vouloir l'éduquer ? Il ne se targuait d'aucun de ses actes. Alors se profila la raison d'être ce toute cette haine : de tous les vampires qu'il aurait pu interroger, il avait fallu qu'il tombe sur une qui avait les sérieux troubles psychiques de la paranoïa et de l'obsession compulsive. Qu'il soit damné, il la laissa baver autant qu'elle le put et passa pendant ce temps derrière son comptoir, à préparer sa commande. Lorsqu'elle termina, il répliqua simplement un « 250 pièces d'or, je vous prie. » C'est à dire le prix initial. Il était temps que cet échange infructueux se clôture. Et par ce prix identique, il lui signifiait d'une part qu'elle ne lui avait rien octroyé qui puisse avoir la moindre valeur à ses yeux afin de baisser le prix, et d'autre part, qu'il ne lui en voulait pas non plus de ne pas voir pleinement joué le jeu, auquel cas, il aurait grassement augmenté le prix.

Norwen semblait furieuse et peinait à rester calme et cacher sa rage. Ça amusa beaucoup mon elfe, bien qu'il n'en fit rien paraître sinon il se serait pris un bon coup de crocs. Elle lui balança la bourse et prit ses courses sans rien dire de plus. Il contempla sa démarche féminine et colérique s'en aller. Ce ne fut que lorsqu'elle fut loin qu'il laissa échapper un rire : sacré bout de femme !
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Mon identité
Mes compétences


On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Empty
MessageSujet: Re: On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

On croirait comme l'ombre d'une malédiction [PV Norwen]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE]
» Malédiction de chaines [Vampirique] VALIDE
» La malédiction porte un nom: Lily Bélirainween... (en cours)
» Norwen ULYLLAN
» « De l'autre côté des barreaux » (PV Norwen)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Armanda, terre des dragons :: Rps terminés-