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Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars

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Crissolorio Ostiz
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MessageSujet: Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Icon_minitimeJeu 16 Oct 2014 - 16:14

L'agitation dans le quartier des artisan d'Althaïa la Romantique n'avait pas à rougir par rapport à celle caractérisant le quartier marchand de la capitale. Les clients, et les commerçants y allaient bon train pour vendre, ou y acheter des marchandises. Le petit peuple, aussi bien que la bourgeoise, et des fois la noblesse se mélangeaient dans ce pinacle de l'économie de la cité. Crissolorio lui-même était venu jeter un coup d’œil aux marchandises trônant dans certaines boutiques même si l'avare qu'il était espérait vivement n'avoir besoin de rien acheter. Il était encadré de deux gardes du corps chargé de veiller sur son auguste personnes. Ses autres gardes quand à eux étaient rester dans leurs quartiers près de sa demeure de faction. La Grand Trésorier ayant juger que deux guerrier étaient suffisants pour le protéger...

Il portait sur lui des vêtements simple, en tout cas pour quelqu'un de sa condition, et de sa richesse. Même l'un des hommes les hommes les plus riches du continent surtout depuis qu'il était Grand Trésorier comme Crissolorio appréciait de ne pas ressembler à un pan mettant en valeur ses attributs colorés. Crissolorio ayant toujours trouvé ridicule ces nobles dépensant toutes leurs fortunes juste pour le plaisir de faire leurs beaux...

Néanmoins il n'était peut-être pas là pour faire son beau, mais le prestige que lui conférant sa position de Grand Trésorier du royaume n'était pas vraiment pour lui déplaire. De même que les responsabilités allant avec. Ce sentir comme étant l'un des piliers, ou l'un des rouages essentiels de cette machine gigantesque qu'est l'empire a de quoi rendre fier l'homme qu'est Ostiz. Cela, et le fait qu'aucun membre de sa famille, ou même de toutes les autres familles de marchand bourgeoises n'était allé aussi loin que lui. Grand Trésorier, ministre de l'information, conseiller de l'empereur... Même s'il s'était éloigné de la voie stricte des échanges commerciaux de sa famille, il devait avouer que ce qu'il avait appris dans ce domaine lui servait bien.

Mais bon cesse de ce genre de pensée frivole se dit-il. Il était peut-être en repos aujourd'hui, mais s'il se trouvait dans cette cité c'est bien parce qu'il devait espionner la famille du duc Iberon? Et surveiller les caisses de la ville. Même si pour tout avouer il n'avait pas découvert beaucoup de choses louche ces temps-ci. S'il y avait une quelconque activité rebelle dans la cité celle-ci serait sans doute extrêmement compliqué à découvrir.

Il jeta un œil discret à une succession de boutiques à côté desquelles il marchait. il regardait d'un œil distrait ce qui se passait à l'intérieur, et les marchandises vendu. Pas grand chose d'intéressant pour lui. Il n'avait malheureusement plus de femme à laquelle offrir des bijoux vu que celle-ci était morte, ses enfants il risquait pas de les revoir avant un petit moment donc mieux vaut éviter d'acheter tout de suite un cadeaux qui risque d'attendre dans un coin, et de s’abîmer, et puis au final il avait déjà tout ce dont il avait besoin à son manoir, et le tout payé par l'état donc inutile de débourser son argent inutilement. Néanmoins il regardait quand même les marchandises sur le coup d’une certaine curiosité, et d'un intérêt marchand. Après tout quand on l'a dans le sang, il est dur de se débarrasser de quelque chose...

Il plissa les yeux quand il vit quelqu'un en particulier dans une boutique assez fastueuses. Il mit quelques secondes avant que les souvenirs lui reviennent? Même s'il eu un peu de mal à croire ce qu'il avait vu car ce n'était pas vraiment le meilleur endroit pour qu'un elfe puisse y vivre d'après sa pensée pragmatique il se résolut à aller vérifier.

Il entra calmement dans la boutique. Il semblait il y avoir presque aucun client, sans doute deux, ou trois habitués pour tout dire, et ceux-ci le regardèrent surpris en le voyant surtout avec les gardes du corps qui se demandaient bien ce qui était en train de passer par la tête de son employeur...

Attendez dehors mes braves. Je vous appellerez si j'ai besoin de vous. Leur dit calmement le Grand Trésorier. les gardes du corps s’exécutèrent sans poser de question, et sortirent de la boutique... Crissolorio qui avait sa capuche sur sa tête pour ne pas qu'on le reconnaisse s'attarda calmement sur quelques marchandises ayant pour tout dire peu d'intérêt sur lui avant de se diriger vers de se diriger vers l'elfe qui était le centre de son attention...

Honorable commerçant j'aurai quelques questions à vous poser...

Il se campa en face du marchand qui lui était familier, et qui devait être assez surpris, et il dit calmement à celui-ci.

Salutations messire je suis le Grand Trésorier impérial Crissolorio Ostiz, et j'apprécierai de pouvoir discuter en privé avec vous messire? Pour raison d'état... Il n'y avait pas vraiment raison d'état derrière, mais son ton n'acceptait pas vraiment qu'on le contredise. Surtout qu'il se demandait si l'autre l'avait reconnu, cela devait faire quelques années après tout qu'ils ne s'étaient pas vu. Mais lui il se souvient parfaitement d'Aldaron le marchand elfique donc il n'y aucune raison que ce ne soit pas réciproque. Même si la propension rebelle de son vieil ami pourrait inciter celui-ci à ne pas répondre favorablement, et dans ce cas-là Crissolorio partirait sans le titiller plus pour éviter de mettre son ami dans de beaux draps...

Néanmoins il avait demandé à discuter avec l'autre en privé car c'était un elfe, et il ne valait mieux pas que les deux trois clients s'en aperçoivent, ou posent des questions gênantes. De toute façon il était parfaitement calme, et stricte comme à son habitude ce qui déjà faisait penser qu'il était ici dans le cadre de ses fonctions ce qui était plutôt à son avantage.


Dernière édition par Crissolorio Ostiz le Mer 22 Oct 2014 - 23:28, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Icon_minitimeVen 17 Oct 2014 - 18:50

Naturellement, il était TRÈS déconseillé pour les elfes de sortir d'Aigue-Royale. Avec les récents décrets, c'était la mort imminente qui les attendait à la surface, au sein des terres humaines. Les baptistrels, de même, n'avaient aucun intérêt à sortir. C'aurait été crier au monde entier qu'ils étaient là, à soigner des rebelles. C'aurait été déclencher de nouvelles batailles, de nouveaux blessés... Ce n'était pas le but, naturellement. Alors les elfes baptistrels avaient tout intérêt à rester sous terre. Et cela tombait bien, car Dawan était un elfe, et il était baptistrel !
Et il n'était pas sous terre.

Peut-être ne supportait-il pas l'enfermement, ou la routine, peut-être avait-il besoin de nouveaux horizons. Il n'en faisait jamais la remarque, en tout cas. Pourtant, ce n'était pas la première fois qu'il s'éloignait d'Aigue. Ses vagabondages s'étaient, pour le moment, bien passés. Bon, il avait rencontré un homme qui aurait pu le tuer, certes... Mais il ne l'avait pas fait. C'était un signe du destin: il devait continuer ! De même, il avait rencontré une dragonne. La plus belle rencontre qui puisse se faire en ce bas-monde. Alors comment pouvait-il ne pas se sentir encouragé dans ces bêtises ?
Cette fois-ci, néanmoins, le jeu allait être plus dangereux. Ses précédentes escapades se cantonnaient aux plaines qui entouraient Althaïa. Désormais, il s'aventurait dans la ville. Et quelle ville ! Magnifique ! Bon, les bas-quartiers un peu moins que le reste, certes. Mais Dawan appréciait d'ici l'architecture dont on lui avait tant parlé. Il s'arrêtait, régulièrement, levait le nez, observait... Lors de son arrivée avec son Cawr, à Aigue, il faisait nuit, il n'avait rien pu voir de tout cela. Ses escapades en plaines étaient trop éloignées... Maintenant, il profitait.
Enfin, profitait, profitait... Il aurait pu vraiment en profiter si cette maudite canicule avait enfin cessé ! Car contrairement à sa première rencontre avec Crissolorio, il ne pouvait se permettre durant celle-là de se vêtir comme bon lui semblait, où il serait repéré. Pas de torse nu, donc. La tunique que portait Dawan avait beau être fine, elle ne l'empêchait pas d'avoir chaud. Et la cape qui couvrait ses épaules et sa tête n'aidait en rien. De plus, il n'avait toujours pas investi dans des bottines, et se baladait encore avec ses bottes. Une torture !
En plus de tout cela, la discrétion lui imposait de ne pas avoir sa vièle sur son dos. C'était là le suprême outrage ! Que n'avait-on idée de le démunir d'une partie de lui-même ! Comme si cela ne suffisait pas: le diadème elfique tout neuf qu'il avait acheté au marché noir aurait été un risque pour sa vie. Il avait dû le laisser à Aigue, et ceindre ses cheveux de son habituel bande de cuir. Lui qui aimait tant son nouveau diadème !

Sans vièle et sans diadème, il lui semblait que son esprit papillonnait deux fois plus. Un rien le passionnait: l'architecture, certes, mais aussi les boutiques ici présentes, les menus des auberges, les petits détails comme un dessin sur un mur, une personne peu commune, un insecte. Il passa un bon quart d'heure d'ailleurs à suivre un lézard du mieux qu'il le pouvait, avant que la furtivité de ce dernier lui rappelle qu'il n'était pas là en simple touriste. Non, il avait une mission ! Une mission, une mission... Oui, d'accord. Et il savait même exactement comment se rendre à la boutique qui l'intéressait ! Le souci étant que son itinéraire avait un peu dévié de celui qu'on lui avait indiqué. Eh bien... Soit, il allait retrouver par lui-même !
Et c'était reparti ! La recherche, les arrêts fréquents, les papillonnages... Il est surprenant que personne ne se soit arrêtés sur cet être bizarre qui regardait autour de lui, mi-perdu mi-fasciné. En tout cas, il put sans souci atteindre son but. Et... Oh ! Il était joli ce caillou. Vraiment très joli. Tout lisse. Dawan le ramassa, le mit dans sa poche. Pour sûr, son Cawr serait content lorsqu'il le lui offrirait ! Levant à nouveau le nez, l'elfe s'émerveilla encore. Cette silhouette, ces gardes... C'était son ami ! C'était Crissolorio ! Sans s'en apercevoir, l'elfe laissa échapper une sorte de couinement de bonheur, assorti d'un petit bond et de quelques tapes dans ses mains. Avec Crissolorio, il ne risquait rien ! Et Crissolorio, il aimait tellement danser !

Quelques petits bonds plus tard, il se trouvait devant l'entrée de la boutique, où les gardes sortaient. De sa voix trop aiguë et avec l'air légèrement amusé, il demanda si le grand trésorier était bien ici. Et peu importait la réponse: il le savait, Criss était là ! Oh, quel bonheur ! Il se glissa entre les gardes, tout de joie. Il n'avait rien de particulier à dire à Crissolorio, mais il voulait le voir, juste pour le plaisir de voir un visage amical !
Un court instant il perdit de vue son objectif. La boutique était pleine de jooolies choses ! Ce n'était pas aussi varié que le Marché Noir, mais il y avait de petites merveilles. Des trucs qui pétillaient de jolis métaux, des ouvrages de bois finement taillé, des livres... Tant de choses à regarder, à examiner, à désirer ! Oh, il pourrait faire un cadeau, à Crissolorio, non ? Pour le remercier de le laisser en vie ! Oui, on pourrait dire cela, un cadeau pour le remercier de le laisser en vie... Dawan s'était d'ailleurs emparé d'une sorte de poupée de bois et de tissu, lorsqu'il entendit la voix familière du Grand Trésorier. Il se souvint alors de son objectif (qui n'était déjà pas l'objectif de base), et tourna son visage vers l'origine du son.
Le vision qui s'offrit à lui acheva de le rendre tout fou de joie. Même de dos, il reconnut la silhouette de Crissolorio. Mais en face de lui, encaturbanné, un visage qu'il aurait pu ne pas reconnaitre. Allez savoir comment les liens se firent dans la petite tête du Dawan... Toujours était-il qu'il se souvenait très bien que ces yeux-là étaient ceux d'Aldaron. Alors que, pourtant, ils avaient très peu échangé. Un peu lors de ses achats, un peu pour signaler l'arrivée d'Isyndar, mais... C'était tout. Pourtant, il l'estimait comme un ami. Sans chercher à justifier sa pensée.
Alors, pensez-vous, quand Crissolorio le prit pour le marchand, il eut un petit rire ! Petit, mais bien audible. Il s'approcha d'eux, la poupée en main, sans vraiment faire attention à son environnement, manquant de briser de la vaisselle au passage. Une de ses papattes vint se poser sur le bras de Crissolorio:

"- Mais mon ami, vous n'y êtes pas du tout ! Ce n'est pas là le tenancier de cette boutique !"

Alors seulement il songea que, peut-être, dévoiler l'identité d'Aldaron n'était pas une bonne idée. Il tourna ses yeux gris vers son camarade elfe. Puis, le plus naturellement du monde, avec un très grand sourire qui témoignait principalement la fierté dont il voulait se parer, il annonça:

"- C'est mon -" Il allait dire "compère". Dans sa précipitation pour désigner Aldaron du bras, ce qui devait arriver arriva, et un fracas de vaisselle brisée couvrit le "com" si important à sa phrase."-père !"


Dernière édition par Dawan Sywel le Lun 27 Oct 2014 - 18:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Icon_minitimeDim 19 Oct 2014 - 17:12

Comment ça son père ? Mais il avait fumé quoi comme herbe ce baptistrel ? Tout de même celle qu'il lui avait vendues une ou deux semaines plus tôt ? En même temps, il était sacrément soulagé que cet apprenti n'aie pas vendu la mèche : il n'aurait eu plus qu'à courir vivement et fuir avant de se faire tuer.

Voilà déjà deux jours qu'Aldaron était à la surface d'Armanda. Ces journées hors de la cité sous terre étaient comptées, alors il savourait de pouvoir retrouver la chaleur, bien que brûlante, de ce soleil disparu. Il venait approvisionner le marché noir. Il avait des alliés dans cette ville, des personnes qui faisaient venir de loin ces marchandises. La guerre ne tarderait pas à pointer ne bout de son nez : il fallait promptement s'y préparer. Aussi, il ne venait pas donc seul. Si Corine et Cercë étaient restés à Aigue Royale pour maintenir leur commerce, Aldaron avait quelques hommes sous ses ordres qui faisaient cheminer ce qu'il prenait vers la cité rebelle : il aurait eu l'air fin avec tout son attirail sur le dos. Il avait déjà la bourse assez lourde pour acheter de l'épée basique aux artefacts puissants, il ne pouvait pas se trimbaler avec sa camelote sur lui. Il se serait fait trop vite repérer.

L'elfe portait une tenue fine, de couleur claire pour repousser la puissante chaleur de l'astre du jour. Ces habits étaient de bonne couture, la qualité était là : lorsqu'on était riche comme lui, on pouvait se le permettre. Sa tête était couverte à la manière des hommes du déserts avec un chèche de telle façon qu'on ne puisse distinguer que ses yeux d'un vert émeraude. Il se protégeait à la fois du soleil mais aussi des hommes. Il en avait connu beaucoup, dans sa longue vie. Beaucoup savaient qui il était et ce qu'était la Triade. Nombre d'entre eux se tairaient pour lui plutôt que de le dénoncer. D'autres le trahiraient. Dans la fosse au serpents, il n'était pas aisé de reconnaître ses alliés de ses ennemis, aussi, lorsque Crissolorio se pointa devant lui, avec cet accueil implacable, il resta quelques secondes perplexe. Qu'en était-il de ses relations à présent ? Avait-il embrassé la cause de Néant ? Avait-il oublié leur passé commun ? Avait-il balayé leur heures lointaines où l'elfe l'avait guidé sur les pavés de la Magnifique ? Il était Grand Trésorier Impérial, son ennemi par nature. Mais comment se faisait-il qu'il n'aient pas ses gardes à ses côtés ? Le cœur de Crissolorio ne s'était donc pas cristallisée dans la haine à l'égard de la magie ?

« Si telle est la volonté de Néant, je vous suis. » répondit-il, menteur, sur le ton le plus humble et le plus courtois dont il était capable. Autrement dit : c'était extrêmement brillant. Ce qui était moins brillant, c'était l'intervention de Dawan. Elle était sans doute pleine de bonne volonté, mais il n'en demeurait pas moins vrai qu'elle était embarrassante vis-à-vis de la poursuite de leur jeu de rôle. Heureusement qu'il se rattrapa. Ou presque. Heureusement qu'Aldaron avait suffisamment de force mentale et de tact pour ne pas laisser transparaître son étouffante stupeur. Il prit une tomate sur l'étalage, ouvrit la bouche du baptistrel, lui carra le fruit pour qu'il ne l'ouvre plus et lui passa un bras par dessus l'épaule : « Allez viens fiston, le Grand Argentier souhaite discuter. Nous aurions tord de le faire patienter. » Il déposa une pièce d'argent sur le comptoir du véritable tenancier de la boutique, pour payer la tomate et surtout pour ne pas attirer l'attention sur lui comme étant un voleur. Ils allèrent dans l'arrière boutique et lorsque la porte fut fermée, Aldaron lâcha Dawan.

Son regard émeraude se reposa sur le visage de Crissolorio. Il l'avait connu jusqu'à ses années universitaires, à Gloria, beau jeune homme qu'il était. Le temps avait passé et Crissolorio, son élève, avait bien changé, là où l'elfe n'avait pas pris une ride. Il tira sur son chèche pour libérer sa bouche où se logeait un sourire, sans découvrir le reste de sa tête. Il serait plus aisé ainsi de se recouvrir si jamais quelqu'un entrait subitement. Il laissa le tissu retomber négligemment sur ses épaules. Ses oreilles étaient cachées le chèche : ça devrait aller ainsi. Il croisa ses bras sur son torse. « Le Grand Argentier serait-il frappé d'une certaine folie de se promener en solitaire ? Son grand âge le rendrait-il insouciant ? Je... Ne me souviens pas lui avoir appris pareille imprudence... » souffla-t-il avec un sourire qui se marqua d'avantage. Il n'avait rien à craigne de Crissolorio. Si cet homme était son ennemi, les elfes étaient deux à lutter contre lui. Mais il n'était pas son ennemi, c'est pourquoi Aldaron ouvrit ses bras pour y loger son vieil ami. Il était bien heureux de le retrouver. « Que fais-tu loin de Gloria, mon ami ? Par les temps qui courent, il vaut mieux rester en sûreté. Si tu es Grand Argentier du Roi, je t'en félicite, mais ta place n'est guère à vagabonder, ne crois-tu pas ? »
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MessageSujet: Re: Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Icon_minitimeLun 20 Oct 2014 - 9:50

Crissolorio entendit d'une oreille un petit rire. Le Grand Trésorier calme comme une statue de marbre tâcha d'ignorer cela pour garder son attention focalisé sur Aldaron. Néanmoins comme il sentit vite quelqu'un posé sa main sur son bras il regarda calmement la source de ce petit dérangement.

Lui ? Pensa t-il en reconnaissant très vite l'elfe . Pour tout dire il s'attendait un peu à recroiser celui là un jour, et la surprise ne se lisait absolument pas sur ses traits même s'il devait avouer qu'il ne s'y était pas vraiment attendu... Mais bon il resta tout aussi calme qu'avant pendant que l'elfe lui disait qu'Aldaron n'était pas du tout le tenancier de cette boutique. Mais bon cela il le savait déjà pour tout dire... Après tout tout le monde savait qui était Aldaron Triade en tout cas ceux qui étaient bien renseignés... Si l'un des gérants du marché noir était là c'est qu'il y avait une bonne raison derrière...

Son père ? Pensa t-il un peu troublé intérieurement ce qui était déjà un exploit au vu de son totem, mais toujours aussi calme extérieurement. La surprise passa vite au final quand Crissolorio pu réfléchir avec un peu plus d'application. Oui après tout il n'avait jamais pu savoir si l'enfant qu'avait eu Aldaron était une fille, ou un garçon, et n'avait jamais rien su de lui, même si la coïncidence pour tout dire était assez grosse...

Il regarda donc calmement la tête du jeune Dawan pour décrypter ce dernier du regard avant de se retourner pour regarder Aldaron avec son air toujours aussi neutre qu'avant. Il douta de l'idée que ces deux là puisse être proches. Non ce jeune elfe n'avait ni du caractère physique, ou mental de son soit disant père. Ils n'ont absolument aucun air de ressemblance au yeux du Grand Trésorier, mais bon ce dernier pouvait aussi avoir tort sur ce point là, alors autant envisager cette éventualité bien étrange.

« Bien entendu. » Répondit calmement Crissolorio à la tirade sur le Néant. Il n'était pas irrespectueux envers la religion des alayens, mais cela ne se voyait t-il pas assez clairement qu'il n'était pas un croyant ? Il n'avait même pas de début de tatouage sur la main gauche, mais bon au pire ce n'est pas vraiment très grave dans le sens que la méprise pouvait être largement compréhensible au vu des derniers événements... Puis bon il avait sentit que le marchand jouait un double jeu, alors autant s'appliquer à le suivre dans cette manœuvre.

Il regarda toujours aussi sereinement Aldaron enfourner une tomate dans la bouche de son « fils » sans doute que l'autre risquait effectivement de les faire remarquer à brailler comme cela. Cet elfe n'avait-il pas remarqué que s'il se faisait remarquer en plein ville en tant qu'elfe en compagnie du Grand Trésorier cela ne risquait pas du tout de se passer bien pour lui ? Crissolorio en tout cas aurait espérait qu'Aldaron élève mieux l'un de ses propres enfants ce qui mit encore plus un doute sur le fait que ces deux elfes entretiennent une relation père-fils pour lui, mais pas suffisant pour le convaincre que ce n'était pas le cas.

« Effectivement. » Se contenta t-il de répondre d'un ton professionnel quand Aldaron expliqua que Crissolorio serait mieux loties s'il n'avait pas à patienter. Même si au final vu la patience de maître du bourgeois ce dernier pouvait bien se montrer patient. Mais s'il pouvait gagner du temps il ne dirait pas non...

Et c'est ainsi qu'après un paiement rapide de l'elfe Aldaron pour la tomate que Crissolorio se dirigea vers l'arrière boutique en compagnie de Dawan, et d'Aldaron. Une fois cela fait, et que la porte était convenablement fermés pour qu'ils ne soient pas dérangés.

Il regarda calmement son ancien maître Aldaron . Celui-ci était vivant ce qui était plutôt une bonne nouvelle en y pensant car il aurait été dommage que l'elfe meurt suite au débarquement alayen, même si pour tout dire Crissolorio aurait préféré qu'il soit partout au lieu de la cité d'Althaïa comme par exemple dans la forêt elfique là où Aldaron n'aurait aucun problème avec un quelconque alayen, surtout vu qui il était maintenant...

« Imprudence, imprudence. Tu sais bien qu'un homme avec un totem comme le mien ne peux pas se montrer imprudent mon ami c'est en dehors même de sa nature. Je l'aurai senti si j'avais était en danger d'une quelconque façon en pénétrant dans cette boutique … Et de plus j'ai des gardes du corps qui attendent en dehors de cette échoppe si c'est le fait que je peux me balader seul qui te fais peur donc ne t'inquiète pas pour moi. Puis cela ne se fait pas se méfier d'un vieil ami... » Dit-il calmement en se feignant de ce qui ressemblait à peine à un sourire, mais il n'allait pas appeler ses gardes du corps sinon cela n'aurait pas été des vraies retrouvailles... Puis Aldaron était l'un des rares à connaître la nature du totem du vieil homme, et il préférait que l'autre elfe ne le sache pas.

Puis Aldaron ouvrit ensuite ses bras comme pour l'encourager à venir. Crissolorio hésita courtement pour tout dire même s'il restait toujours calme. A vrai dire finalement il accepta l'étreinte car c'était bien Aldaron. Cela devait faire un assez long moment qu'il n'en avait pas fait, mais bon. Avec ses 1 mètre 80 le bourgeois faisait a peu près la taille de son ami elfique.

« Crois le, ou non je suis en mission au nom de l'Etat. En tant que Grand Trésorier je dois surveiller les caisses d'Althaïa victime de certaine irrégularités, en tant que conseiller je dois surveiller le duc, mais bon ce dernier le sais, et pour le reste … Secret d'état … De toute façon je suis sûr que cela ne t'intéresse pas les manigances des nobles. » Même si au final il était aussi connu comme étant le ministre de l'information impériale officiellement, mais officieusement il était aussi celui qui entretenait la propagande, les réseaux d'espion, et au passage les contacts avec la guilde d'assassins du souffle qu'il finançait en tant que Grand Trésorier...

Quelques instants après il se libéra ensuite calmement de l'étreinte puis regarda Dawan, puis ensuite Aldaron avant de dire d'un ton perspicace, et interrogateur.

« Permettez moi de vous retournez la question surtout à toi Aldaron. Qu'est-ce qu'un elfe comme toi fait ici, surtout un rebelle d'après ce que j'ai appris ? Tu parle d'imprudence pour moi, mais tu es le premier à savoir que les alayens traînent en nombre dans les rues surtout que tu n'es pas homme à te balader n'importe où sans raison précise. Un membre précieux de la rébellion comme toi ne prend pas autant de risque sans raison précise... » Finit-il d'un air un tantinet sceptique.

Puis il dit ensuite calmement comme pour désamorcer la tension qu'il venait de semer tout à coup.

« Mais bon ne parlons pas de travail. Je passe déjà assez de temps à y penser avec mes séjours dans la cour que ce soit celle de Gloria, ou d'Althaïa, ce n'est pas en plus pour en parler avec l'un de mes rares amis. » Même s'il était quelqu'un de très professionnel il avait besoin de repos après tout.

Avant de rajouter d'un ton moins professionnel, mais un peu plus détendu même si toujours neutre.

« Père, et fils ? Donc c'est un fils.... Hmm, et bien je suis content de voir que cela s'est arrangé entre toi, et lui Aldaron... Mes félicitations mon ami je suis content pour toi. »

Puis il rajouta encore une fois. Arrivant facilement à contenir sa gêne engendré par son totem depuis le 10 Mars par le fait qu'il ne parlait pas à de parfaits inconnu...

« Et toi Dawan comment te porte tu ? A ce que je vois tu es toujours aussi tête en l'air... » Dit-il en voyant son intérêt pour le jeune elfe s’exacerber suite à la nouvelle...

Il sortit ensuite sa pipe, et demanda calmement.

Permettez-vous que je puisse un peu fumer ici ?


Dernière édition par Crissolorio Ostiz le Mer 22 Oct 2014 - 23:31, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Icon_minitimeLun 20 Oct 2014 - 14:01

La tomate dans la bouche, Dawan suivit Aldaron, brusquement silencieux. Il avait rattrapé de justesse la tomate, sa bouche n'étant pas assez grande pour accueillir le fruit en entier et l'y maintenir. La porte de l'arrière-boutique refermée derrière eux, il se tourna vers ses camarades. Eh mais... Pourquoi damn Aldaron l'avait-il appelé "fiston" ? Le regard de Dawan courrait sur les objets entassés ici. Fiston... Oh, par Dracos, non. Se pouvait-il que sa langue ait fourché ? Qu'il ait dit ce qu'il n'était pas censé dire ?
Avait-il menti ?

Par les Sept, cela refroidit Dawan d'un seul coup. Il cessa son admiration pensive du bazar qui s'entassait ici, cessa de sourire. Il se sentait mal. Le monde tanguait un peu... Une chaise. Ah, là-bas, il y en avait-une, un peu rembourrée. Sans vraiment prêter attention aux paroles de ses ainés, il alla s'y installer, et prendre son pauvre crâne entre ses mains. Il eut préféré que nul ne le voie. Mais les Esprits voyaient toujours, toujours.
Cela faisait bien un siècle qu'il n'avait pas dû mentir, entre son silence et son apprentissage au sein des baptistrels. Il avait trouvé cela d'une facilité déconcertante, à vrai dire. Comment est-ce que cela avait pu arriver ? Un instant, il songea que s'il avait été maitre, ç'aurait été la fin, pour lui. Pour une bête histoire d'amis. Pour les protéger... Le mensonge était venu tout seul, comme un vieux réflexe. Suite à sa bêtise. Mais quel imbécile il faisait ! Avec sa vièle, il le savait, il n'aurait pas menti. Il aurait directement su comment agir. Elle le préservait de bien des choses. Avec elle, il était meilleur. Et ce diadème, aussi, ce joli diadème qu'il s'était offert auprès d'Aldaron, il l'aurait aidé, il le savait.
Du bout des doigts il massait ses tempes, mais cela ne semblait que plus douloureux. Il avait fait une erreur, et pas une petite erreur, une broutille. L'erreur à ne pas faire pour un Enwr. Déshonneur sur lui. Non, appliquer de l'eau froide sur cette brûlure ne le soulagerait pas. Au lieu de cela, Dawan porta le dos de sa main à ses lèvres, pour en mordre la peau, de toutes ses forces. Voilà qui lui donnerait un peu plus l'impression de recevoir ce qu'il méritait. Il lui semblait se souvenir de l'histoire d'un Enwr qui, pour être sûr de ne plus jamais mentir, s'était poussé à le faire une dernière fois, avant de s'infliger une brûlure. Peut-être était-ce ce qui lui avait manqué. Pour survivre même en milieu propice au mensonge...

Un bref coup d'oeil vers les deux Grands, qui s'étreignaient. Ah, parfait, alors, ils n'avaient pas besoin de lui. Aldaron et Crissolorio... Tous deux ne pouvaient le comprendre. Ils devaient être habitués à mentir. Mh ? Comment Dawan le savait-il ? Il le devinait. Aldaron, un elfe au sein d'Aigue, dirigeant du Marché Noir... Combien de fois avait-il consciemment donné une valeur faussée d'un produit ? Combien de fois avait-il renié son identité ? Et Crissolorio, Dawan savait qu'il n'avait rien contre les elfes, quand bien même ses supérieurs auraient préféré le voir les faire tuer sur le champ. Les deux devaient être habitués. C'était peut-être ce qui avait amené Dawan à commettre l'irréparable: la présence de deux menteurs aguerris. Non... Il ne pouvait pas mettre cela sur leur dos. C'était ingrat, et c'était faux. S'il l'avait fait maintenant, il aurait pu le faire plus tard.
Ses grands yeux gris se posèrent sur Aldaron, alors qu'une idée lui venait. Avec Crissolorio, il ne pourrait pas, ce dernier partirait bien trop tôt. Avec Aldaron, il pouvait peut-être... Si ce dernier ne le fuyait pas.

Comme il les dévisageait, Crissolorio vint à s'adresser à Sire Triade en soulignant le mensonge commit par Dawan. Ce dernier retira la main qu'il avait à la bouche. Du sang y perlait. Aldaron allait répondre... Dawan se leva juste à temps, et vint s'interposer entre les deux, faisant signe d'un geste de la main à son camarade de race de se taire. C'était à lui d'expliquer. À lui. Son regard d'anthracite attrapa celui de Crissolorio. Il aurait aimé lui sourire, il n'y parvint pas. D'ailleurs, il aurait aimé dire des mots magiques, des mots pour annuler ce qu'il venait de dire. Mais ces mots-là n'existaient pas. Alors il se retrouvait sans rien à dire. D'ailleurs, peut-être valait-il mieux se taire, tant qu'il ne retrouvait pas sa vièle. Aussi se contenta-t-il de murmurer, en baissant doucement la tête:

"- Mes excuses."

Mais quand Crissolorio lui posa une question, il ne répondit pas. Au lieu de cela, il fixa simplement Crissolorio, de ce regard tout de douceur qui indiquait qu'il n'avait rien contre lui, qu'il ne se moquait pas de lui. Un coup d'oeil à Aldaron, pour lui faire signe que c'était à lui de répondre. Puis il se détourna d'eux pour retourner s'assoir. La tomate qu'il avait tenu quelques minutes plus tôt était par terre, désormais, près du siège. Il l'avait totalement oubliée.


Dernière édition par Dawan Sywel le Lun 27 Oct 2014 - 18:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Icon_minitimeJeu 23 Oct 2014 - 23:44

Aldaron aurait pu s'en douter. Tant que le totem de Crissolorio ne le mettait pas en alerte, il n'y avait pas grand danger à craindre. Le marchand n'était pas là pour faire du mal à son ancien élève, tant que celui-ci venait à lui en ami. Il était même plein de joie de le revoir après ces longues années. Le temps marquait tellement les hommes, si peu les autres races. C'était effrayant parfois. « Je suis pourtant l'ennemi de ceux que tu sers. Tu aurais pu te méfier de moi. » souffla-t-il calmement, peut-être un brin triste. Mais qu'il se l'avoue : bien de ceux avec qui il avait vécu à Gloria étaient au mains du peuple de Néant. Leur avaient-ils tous tourné le dos pour autant ? Il ne le croyait pas. Crissolorio en était la preuve vivante. Beaucoup feignait. D'autres étaient convertis et pouvaient haïr la magie... Sans pour autant fermer leur porte à leur ami elfe d'autrefois. Il relâcha l'étreinte autour de son ami qui avait bien grandi. Il lui expliquait les raisons de sa venue. C'était intéressant. Heureusement qu'Aldaron était un homme à qui on pouvait lui confier des secrets. Il le les révélaient que si l'importance était capitale pour la survie d'un peuple. Ça n'était pas le cas. Ainsi Fabius avait envoyé son argentier pour espionner le duc. Ça n'était pas étonnant puisqu'il jouait double jeu. C'était un rebelle et il cachait dans ses entrailles toute une alliance qui préparait la guerre.

Quant aux comptes d'Althaïa, il en était déjà un peu plus au courant. Une partie des fonds de la ville disparaissait dans la nature : la rébellion avait besoin d'or pour vivre, c'était le travail de tous les instants de celui qu'il servait. Mais s'il n'y avait que l'or qui inquiétait les grands de Gloria, alors la cause rebelle n'avait pas lieu de craindre grand chose et avait encore de belles heures devant elle. Gloria ferait mieux de surveiller la quantité d'armes et de soldats qui disparaissaient de la surface d'Armanda et là, ils toucheraient un point sensible. La Triade œuvrait et c'était la raison pour laquelle Aldaron était à Althaïa. Le marché noir ne se fournissait pas tout seul, assurément. Mais pouvait-il parler de cela à Crissolorio ? Non. Si ça n'avait mis en danger que sa propre personne, alors oui, il aurait éventuellement confié ce genre de chose à un vieil ami. Mais ça engageait toute une cause et il se devait une réserve silencieuse ou, à défaut, calomnieuse. « Les nobles ont en effet beaucoup de choses à cacher. Pas que les nobles. De nos jours qui ne terre pas un vil secret ? » fit-il en réponse, simple, il cherchait à éluder la discussion. « C'est la raison pour laquelle je ne me promène pas à visage découvert. Sois rassuré, je ne suis pas seul. Encore moi seul que je ne le pensait d'ailleurs. » Oui car Dawan, il ne l'avait pas compté dans ses accompagnants et il était là avec eux. Il porta son regard sur lui : l'elfe semblait aller mal. Il regardait le baptistrel, longuement, envoyant aux oubliettes la question de Crissolorio sur la raison de sa présence ici. Il préférait user, avec un ami, du silence plutôt que du mensonge.

Il s’inquiéta un instant pour Dawan, se questionnant en son for intérieur sur les raisons de cette morsure qu'il s'infligeait. Vampire refoulé ? Non, il n'y pensait pas. Les vampires ne se faisaient pas ce mal à eux même. Leur propre sang ne leur était aucunement nutritif : tout bonnement inutile. Puis l'elfe vint entre eux, apporter ses excuses. « Dawan n'est pas mon fils, Crissolorio, il y a méprise. Dawan a voulu me protéger. Il aurait été malvenu de crier mon nom haut et fort sachant que je suis un fugitif. Tout comme lui. Comment aurait-il expliqué qu'il me connaisse ? Les amis de la Triade sont les ennemis de l'empire. Il est malvenu pour toi d'ailleurs de t'éterniser en ma présence. » Il acquiesça de la tête lorsque le grand argentier lui demanda s'il pouvait fumer. Le marchand prit la main de l'autre elfe pour y regarder la morsure à sang. « Pourquoi une telle violence contre toi même ? Cette main ne t'avait rien fait. Tu as besoin de tes mains pour jouer de la vièle. » souffla-t-il calmement avant de lui relâcher la main. Il trouvait Dawan étrange comme elfe. C'était que les elfes étaient étranges. Déjà que les baptistrels étaient étrange à leur manière. Mais alors avec Dawan, il avait touché le gros lot !

« Que fais-tu dans les rang de l'empire, Crissolorio ? » demanda-t-il enfin, question qui lui brûlait les lèvres un instant. « J'avais le souvenir que tu ne haïssait pas la magie. Je suis même étonné que tu aies embrassé la cause du Néant. Crains-tu pour ta famille ? T'ont-ils menacés ? » demanda-t-il pour chercher à comprendre. Beaucoup avait rejoins Néant par nécessité de survie. Pour leur existence et celle de leur famille. Aldaron avait parfois du mal à comprendre ce qui poussait ses amis à ne pas fuir et rejoindre les rebelles. Autant qu'ils les connaissait, leur cœur battait plus en ce sens. Ainsi Néant gagnait-elle du terrain par la contrainte ? Écraser des peuples pour appuyer sa suprématie, voilà qui était un bien terrible horizon.
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MessageSujet: Re: Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Icon_minitimeVen 24 Oct 2014 - 11:26

L'ennemi de celui qu'il sert ? Peut-être par le fait qu'il était rebelle, mais sans doute pas par le fait qu'il était elfe, car cela n'impliquait qu'Aldaron, et l'alaya dans ce cas-là. Les elfes n'étaient plus en sûreté dans l'empire, mais Crissolorio est assez au fait des coutumes impériales, et de la personnalité de son empereur pour savoir que ce dernier n'était pas activement ennemi des elfes. Non cela sentait l'alayen derrière ces dernière loi, bien trop extrême, non judicieuses pour être du fait de son roi. Tout cela était bien suspect.

« Je ne sers que l'empire, et sa majesté Fabius Kohan. Absolument pas l'ordre d'Obsidienne, Néant, ou un quelconque autre esprit. Et devine qui parmi eux sont les ennemis avérés des elfes ? » Dit-il calmement d'un ton assez réfléchit. Oui décidément les alayens avaient vraiment trop à faire dans la politique impériales, et cette alliance avec les alayens handicapée plus l'empire qu'autre chose pour le Grand Trésorier. Une alliance avec les elfes pour priver les rebelles du soutien de ces derniers, et laissait ces idiots avec leurs vampires aurait été sans doute plus avantageux que l'alliance avec les alayens. Maintenant il se retrouvaient ennemis des elfes, des vampires, des rebelles avec seulement pour compensation un peu plus des 70000 hommes de l’armée alayenne, et le mécontentement grandissant du peuple suite aux nouvelles loi anti-magique. C'était vraiment un calcul politique désastreux dans tout les cas pour l'empire...

Et à qui profité ce calcul désastreux ? Aux rebelles bien entendu, avec leurs empereur pitoyable, et mou qui se nomme Korentin Kohan. La figure même du souverain gentil, mais incapable, qui vous tient la porte en attendant qu'un homme comme Fabius Kohan plus avisé le vire de sa position. Un homme inutile comme Korentin qui n'accomplira sans doute jamais rien de son vivant pour l'empire, et qui par envie de faire bien les choses met tout le monde dans une bien mauvaise passe... Une alliance avec les vampires? Avec les elfes cela aurait été une bonne idée, mais les vampires sont les ennemis de l'espèce humaine, et croire qu'on puisse vivre en paix avec eux surtout en sachant qui les dirigent est de la folie. Comme quoi les idéalistes font de bien piètre roi, et ceux qui gouvernent le mieux sont rarement les gentils nobles honnête, mais souvent ceux qui ont des idées, et sont prêt à faire couler le sang pour pouvoir les appliquer qu'importe les moyens. En cela Fabius Kohan était le seul souverain dont l'empire avait besoin. Un homme fort, digne, et qui n'avait pas peur de ce salir les mains...

Il savait que son ami aurait sans doute des informations intéressantes à lui fournir en tant que rebelle, néanmoins cette idée sortit vite de sa tête. De un on ne faisait pas cela à un ami, et de deux Aldaron était assez intelligent pour voir le tout venir, et Crissolorio n'avait pas envie de perdre son temps en interrogation inutile, ou en tout cas détournés pour arriver à ses fins. Son ami pourrait lui donner des renseignements erronés, et puis surtout cela ne serait plus des retrouvailles, mais un interrogatoire...

Crissolorio bougea à peine ses lèvres pour esquisser courtement un début de sourire en entendant son ami parler des secrets que tout le monde devait cacher ces temps-ci. Il touchait au but il fallait dire, son ami était toujours aussi perspicace qu'auparavant...

« A toi de me le dire mon ami. Il n'est pas faux que tout un chacun à des secrets à cacher que ce soit par gêne, ou obligation. Néanmoins je vois où tu veux en venir, garde tes secrets pour toi, je ferai de même après tout ne sommes entre ami ici . Dawan aussi d'ailleurs doit avoir des secrets si je ne m'abuse... Tout le monde a le droit de les garder. » Dit-il simplement pour se montrer conciliant avec Aldaron, et impliquait un peu plus le jeune elfe dans la conversation.

« C'est-ce que je vois. Tu fais bien de prendre ces mesures, je tire bien entendu mes propres conclusions sur ta présence dans cette cité, mais je suis satisfait de voir que tu ne prend pas ta sécurité à la légère . Il ne manquerait plus que cela. Que mon ancien tuteur elfique se fasse passer par le fil de l'épée par imprudence... » Conclut-il calmement.

Il regarda ensuite calmement le jeune elfe qui se mettait à afficher somme tout une scène assez étrange. L'elfe alla même jusqu'à lui dire désolé après s'être interposer entre-eux deux. Crissolorio se demandait intérieurement pourquoi, mais ne réagit pas extérieurement, et ne s'avisa pas de poser de question. Cet elfe était particulier, il serait sans doute dur de deviner pourquoi celui-ci faisait ce genre de choses...

D'ailleurs l'elfe Dawan s'était même mordu. Crissolorio se contenta de détourner les yeux à la vue du sang, et d'ignorer cette scène. Un hémophobe comme lui préférait ne pas regarde ce liquide putride sortir des veines de l'elfe si possible. Il se concentra ensuite sur son ami Aldaron pour éviter de penser à ce genre de choses, et se poser trop de questions sur le comportement bien particulier de Dawan …

« Je comprend... Et ne t'inquiète pas pour ma présence en ces lieux je ne compte pas trop m'attarder non plus, ou en tout cas pas assez pour que des soupçons solides naissent. Tu n'a pas à t'en faire je ne compte pas t'attirer d'ennui. Ni à toi, ni à Dawan. » Dit-il pensif...

Il ne sentait pas vraiment gêné ici . Même si son totem exacerbé sa timidité en ces temps étrange, il arrivait à se la maîtriser impeccablement. Il sortit de la menthe de sa sacoche, et mit celle-ci dans sa pipe avant de la fumer. C'était sans doute l'herbe ayant le moins d'effet quand on la fumer. Mais il avait juste envie de sortir sa pipe pour cela, de plus la menthe serait sans doute beaucoup plus supportable à sentir pour les deux elfes proche de lui que du coquelicot comme herber à fumer par exemple... Et il aurait bonne haleine.

Il écouta pendant ce temps distraitement la conversation entre Dawan, et Aldaron sans les regarder vraiment après tout il n'avait aucune envie de voir du sang … Néanmoins le hérisson en lui, lui instillait une certaine curiosité sur ce qui se passait avec ce jeune Dawan. Dire qu'avant le 10 Mars il s'en serait fiché comme de sa première chemise. Mais la timidité instillait aussi dissipa toute envie de poser des questions à son tour...

Puis peu après il entendit la question de son ami sur sa loyauté envers l'empire. Crissolorio regarda calmement les deux elfes tout en écoutant attentivement les questions d'Aldaron avant de répondre de façon impeccable.

« Je fais ce que je dois faire, je ne pouvais pas servir d'autre causes, je fais ce qui me semble juste, et tente de sauver les structures fragilisées de ma nation. je tente d'éviter que tout les œufs soient cassés, de conserver la paix, et d'assurer le bien du peuple, en soit le devoir de tout politicien avisé. »

Il s'expliqua ensuite calmement.

« Non je n'ai pas embrassé la cause du Néant mon ami, je ne sers que l'empire, je l'ai toujours servit, et je la servirait toujours sans le moindre doute. Néant n'a pas menacé famille, les alayens m’indiffèrent bien, seul les intérêt de ma nation portent mon attention. »

Puis il continua d'un ton plus stricte.

« Fabius Kohan m'a donné une opportunité de faire une prodigieuse ascension sociale, sous le règne de son frère les choses auraient étaient impossible, sous le règne de Korentin, cet homme capable de sacrifier les siens aux vampires, et qui est bien trop accroché au protocole je suis sûr que cela aurait été de mêmes. Fabius Kohan aura été un bien meilleur roi que les deux autre, l'empire a besoin d'un souverain avec de la poigne, pas d'une loque molle fragilisée par la noblesse, et obligé pour se faire respecter de s'allier aux vampires. Fabius est un homme qui sait reconnaître la compétence, et la récompense à leurs juste valeurs. Il sait que les intérêts d'un peuple, la politique ne sont pas une histoire de bien, et de mal. Ce ne sont pas les actes bon, ou mauvais qui on leurs importances en politique, mais les conséquences. »

Puis il rajouta calmement.

« Puis les alayens restent des hommes, des hommes fanatiques, mais des hommes quand même. Ils me semblent bien préférable aux vampire à tout point. Entre deux vipères je choisit celle ayant le moins de venin... j'aurai préféré une alliance avec les elfes pour tout t'avouer, mais je n'avais pas encore voix au chapitre à ce moment là, de plus je préfère voir l'un des mes enfants convertis au culte du Néant que les voir finir comme repas pour un vampire... » Acheva t-il de façon implacable. Avant par la suite de radoucir son ton.

« Mais je comprend que vous deux n'ayez pas choisi cette cause, de plus je n'irai pas te demander pourquoi tu as voulu devenir rebelle Aldaron. Tu peux me le dire, mais je m'en doute déjà. Tu veux protéger ton peuples, tes proches , et je fais juste de même, et je considère que toi Dawan tu fais de même, et as tes raisons... je ne vous demande pas de comprendre. »

Conclut-il avant de souffler un peu de fumé en forme de cercle. Effectivement la menthe avait une assez bonne odeur...
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MessageSujet: Re: Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Icon_minitimeSam 25 Oct 2014 - 18:46

Assis dans le fauteuil, tête basse, Dawan écoutait ce que disaient ses deux camarades, sans songer à intervenir. Ses mains jouaient entre elles, il observait la palme de ses doigts comme s'il la découvrait tout juste, après 140 ans passés avec. Il jouait surtout avec la perle de sang sur le dos de sa main, étalant le sang pour le plaisir de le voir se montrer à nouveau. Fasciné par ce liquide rouge qu'il avait en lui. Néanmoins, reconnaissons-le, il ne vivait pas dans un roman. Ainsi le sang peinait à venir salir sa peau. Le baptistrel songea qu'il ne s'était peut-être pas mordu assez fort...
Sans qu'il s'y soit attendu, sa main bougea. Ah, oui, Aldaron la lui avait prise. L'Enwr la ramena à lui, sans violence. Le regard qu'Aldaron reçut de son cadet avait quelque chose de mélancolique, un peu déçu, et un désespoir sous-jacent trop vieux pour être encore puissant. Le contact en lui-même ne le gênait pas. Depuis sa rencontre avec Merithyn, il s'était même montré assez tactile. Cela était passé assez vite, notamment grâce à Esmelda. Longue histoire que cela. Mais pour résumer: Dawan n'avait pas l'habitude des contacts, sans les craindre pour autant.
Il ne tiquait plus quand les gens le tutoyaient, il laissait filer les commentaires qui le prenaient pour plus bête qu'il n'était. Il passait outre les regards méprisants ou effrayés à son égard. Les premières fois qu'il avait entendu Aldaron le tutoyer, il s'était dit qu'il ne faisait pas son âge, cela arrivait. Désormais, il savait qu'Aldaron était de ceux qui le prenaient pour un gamin, ou un adulte un peu idiot. S'il n'avait pas déjà été atterré par sa récente bêtise, sans doute n'y aurait-il pas prêté attention. Là, ses mots venaient s'ajouter en sus de ses propres reproches, l'accabler. Oui, il savait qu'il avait besoin de ses mains pour jouer de la vièle, et c'était bien pour cela qu'il avait mordu le dos de sa main et non pas un de ses doigts. Oui, il avait été violent, et peut-être pas assez. Oui, il était bête, il le savait. Peut-être pas autant que ce qu'Aldaron imaginait, et peut-être pas sur les sujets auxquels l'elfe pensait. Mais il allait se soigner, oui, il allait le faire.

Ses yeux fuirent ceux d'Aldaron. Il ne lui répondit pas. Pour dire quoi ? Aldaron devinerait très bien tout seul. Lui rappeler qu'il avait passé la majorité et que les baptistrels avaient fait de lui un Enwr instruit n'était pas non plus nécessaire. Ce n'était pas en parlant de ses compétences qu'elles étaient démontrées. Non, il n'avait rien à dire.
Les bras ballants, n'osant plus jouer avec son sang, Dawan suivit le regard d'Aldaron quand ce dernier se dirigea vers Crissolorio. Le trésorier fumait la pipe, et dégageait une étrange odeur de... Menthe ? Pas commun, mais pas désagréable.
Ils allaient parler de politique, donc ? Soit, ce n'était pas un sujet qui passionnait Dawan. Et pour cause: les baptistrels étaient censés être politiquement neutres. Seule l'harmonie comptait, et cette harmonie n'avait pas de camp. Il écouta tout de même, un peu curieux. Il croyait déjà connaitre Crissolorio, et ce qui animait cet Homme. Sa famille, ses enfants...
L'elfe fut surpris des paroles de son ami humain. Il haussa un sourcil mi-triste mi-surpris. Ce qu'il entendait ne correspondait pas à ce qu'il avait retenu. Crissolorio avait dit de son empereur qu'il n'était plus désormais qu'un dirigeant officiel de l'empire. Il avait dit que l'Alaya dirigeait tout en sous-main. Etait-ce cela l'empereur qui "savait tenir tête" ? Celui avec "de la poigne" ? Décidément, songea Dawan, il était futile de parler des êtres bipèdes de ce monde. Les jugements oraux ne valaient rien. Il secoua la tête, pour mettre de l'ordre dans ses pensées, qui s'emmêlaient à nouveau. Il parvint à assembler des morceaux: Crissolorio avait de l'estime pour Fabius, et de l'amour pour sa famille. Il avait voulu servir Fabius, estimant que celui-ci servait les intérêts de l'empire qu'il aimait tant, qu'il saurait protéger sa famille. Et désormais, Fabius était potentiellement manipulé par l'Alaya, et Crissolorio le servait tout de même, par crainte pour sa famille. Oui, ainsi assemblé, c'était plus correct.
Dans ce cas, Crissolorio devait être bien malheureux de ne plus vraiment pouvoir servir l'empire, et d'avoir été conduit par ses ambitions à servir le Néant, lequel se moquait bien de l'Empire, d'Armanda, des peuples. Il devait avoir été déçu de l'Homme qu'il admirait tant... En tout cas, pour Dawan, c'était bien la contrainte et le secret de sa déception qui rendait les paroles de son ami si paradoxales, qui le poussaient à parler de servir l'Empire, puis de son attachement à un Homme en particulier. Puis essayer de dire que les Alayens étaient moins dangereux que les vampires, quel humour. Les vampires étaient prêts, eux, à s'allier avec les peuples. Ils avaient répondu présents à l'appel à la trève, aux négociations. L'Alaya s'en prenait à la magie. Hors, la magie était dans les veines d'Armanda comme le sang dans les veines de mon elfe. S'en prendre à la magie, c'était s'en prendre à tout Armanda. Crissolorio devait le savoir... Mais refuser de l'admettre. Ne serait-ce que pour ne pas finir fou, ou suicidé. C'était du moins ce qu'imaginait mon elfe.
C'était malheureux, tout de même... Un humain tel que Crissolorio, arrivé ici. Dawan avait bien de la peine, pour lui. Honteux autant que s'il avait été l'Alaya lui-même, il baissa les yeux. Pas de vièle à portée de main, il ignorait comment mettre du baume au coeur de son ami. Un court instant, il songea que, peut-être, Crissolorio aurait été un bon empereur pour les humains. Ses yeux se posèrent à nouveau sur la tâche de sang, au dos de sa main. Ce monde était bien complexe. Son regard passa également sur tout le contenu de cette arrière-boutique. Il aurait fallu offrir à Crissolorio de la sécurité pour sa famille, afin qu'il ne craigne plus pour eux et puisse agir à sa guise. Ou alors, il aurait fallu offrir un monde sans Alaya. Mais de toute évidence, la boutique ne contenait ni l'un ni l'autre. Il pouvait, au moins, faire comprendre à Aldaron qu'il ne fallait point en vouloir à Crissolorio. Inutile de briser une amitié pour des histoires pareilles. Amitié... Il avait cru comprendre qu'Aldaron avait été tuteur de Crissolorio. Peut-être alors savait-il déjà, et Dawan ne lui apprendrait rien. en ce cas, il espérait que Crissolorio y verrait la marque de son pardon. Quand bien même Dawan n'approuvait ni sa logique ni ses actes, il ne pouvait s'empêcher d'avoir pour son camarade humain un étrange sentiment de pitié et d'affection.

"- Crissolorio aime beaucoup sa famille." Il avait parlé sans forcément pousser beaucoup sur sa voix. À Aldaron, mais sans le regarder.

Au final, encore une fois il était totalement impuissant. Alors, au lieu de faire des bêtises, il se contenta de baisser la tête, entrecroiser ses doigts. Silencieux. Et le regard rivé sur le sol. Si peu confiant en lui, en l'univers, que si le monde avait pu l'oublier, il aurait estimé que cela était une bonne chose. Il avait l'air triste, et songeur. Sa vièle lui faisait cruellement défaut.
Le mot "famille", sorti de sa propre bouche, trouva écho dans son esprit. "Famille". La denrière fois qu'il avait prononcé ce mot, c'était devant la sienne. Il revoyait le visage de sa mère, un visage dont il tenait les traits. Un visage assez peu expressif, malgré la tendresse dont elle savait faire preuve. Il revoyait son frère, un peu distant, sa soeur, cette boule d'énergie. Il était de ces rares elfes à savoir ce que c'était d'avoir une fratrie. Et son père, dont il n'avait su hérité des traits racés. Il était fier d'avoir eu trois enfants. Combien d'elfes pouvaient s'en vanter ?
Alors le regard de Dawan glissa sur Aldaron. L'indigne. Voilà ce qu'il avait entendu de lui. Et il avait préféré ne pas s'y intéresser plus que cela, mais il savait son histoire: Aldaron avait abandonné sa "femme", et son enfant. Quel elfe pouvait agir ainsi ? Quel elfe était incapable de reconnaitre la chance qu'était un enfant, et refuser le devoir qui en découlait ? Les yeux tristes et perplexes de Dawan dévisageaient Aldaron, cherchaient dans les traits de son visage une réponse. Mais comme il n'y avait rien marqué, il se risqua, à voix basse:

"- Aldaron ? Pourquoi n'avez-vous pas voulu rester auprès de votre enfant ?"

HJ:
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MessageSujet: Re: Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Icon_minitimeMer 29 Oct 2014 - 22:47

Le marchand resta perplexe un instant lorsque Crissolorio parla de Fabius Kohan et Néant comme deux entités distinctes poursuivant des buts bien différents. C'était-ce pas Fabius, aux dernières nouvelles, qui avait proclamé de nouvelles lois en faveur de Néant ? Une sorte de loi d’éradication de la magie et des êtes magiques ? Ah si. Un bref instant, par les propos de Crissolorio, le doute avait plané avant de se rendre à l'évidence. « Sous-entendrais tu comme une divergence d’intérêt entre l'empire et la cause du Néant ? Comme c'est étrange. J'avais cru comprendre que Fabius Kohan avait proclamé des lois un tant soit peu génocidaires ces derniers temps. Si les actes n'ont pas d'importance, voyons les conséquences : des elfes, des mages, des vampires, des dragons massacrés, mutilés sans pouvoir exposer la moindre défense. Est-cela un bon roi à ton sens ? » Si Crissolorio valorisait tant la personne de Fabius, le doute s'insinuait en lui : Néant, Fabius, un rapport de force ? Fabius avait-il été abusé ? Voilà ce que c'était de faire des pactes avec un tel esprit, on avait toujours le revers de la médaille et Fabius en avait peut-être bien goûté les amères fruits. Bien fait ! Au jeu des trônes, soit on gagne soit on meurt et Fabius était sur une pente incertaine.

« Mon peuple n'est pas celui des elfes, je ne cherche pas à les protéger. Mon peuple est celui des hommes. Que de splendides années n'ai-je pas passées entre les murs de la Magnifique. Je vois ce même peuple, autrefois uni sous un seul monarque, qui se déchire, de la même manière que le peuple elfique, et vampirique. Si l'union n'est pas possible entre les peuples, elle ne le semble pas non plus au sein d'un seul. N'aura-t-on jamais d'envie pour la paix ? Korentin Kohan a choisi cette voie et c'est pour cela que je le suis. Pas pour ce qu'il est, pas pour les elfes, mais rien que pour cette idée là, vois-tu? » Était-ce se bercer d'illusion ? Il y avait sûrement un peu de cela mais Aldaron était un rêveur, et Crissolorio l'avait bien connu ainsi par le passé. Ces années écoulées ne l'avait changé dans sa nature profonde. Il avait beau savoir qu'il n'y aurait jamais de paix entre les peuple, que la cause de Korentin était perdue d'avance, ça ne l'empêchait pas de le suivre et d'aller se terrer dans les confins d'Aigue-Royale pour en extraire le plus méticuleux des réseaux financiers. Il jouait un jeu dangereux, où chaque heure, chaque seconde basculait de l’existence bienheureuse au pire des cauchemars.

« Je ne t'apprends rien. Si tu es ici pour surveiller les comptes de la ville et le duc, c'est que tes doutes se portent déjà sur cette cité. Ma présence ne te fait que confirmer tes soupçons, mais ne l'a pas fait naître. La guerre va venir. Nous ne resterons pas éternellement cachés. Néanmoins je te suis gré de ne pas me faire passer d'interrogatoire. » Il en aurait pourtant été des intérêts de Fabius dans ce cas présent. La rébellion était une épine qu'il avait dans le pied et la lui retirer qui éviterait bien des heures de souffrances. L'elfe lui fit un sourire assez amical, flatté de passer bien avant la défense de l'empire dans le cœur de son élève d’antan.

« Il est vrai que les alayens sont, pour ta personne, plus inoffensifs que les vampire et je veux bien te comprendre sur ce point. Tout comme il est préférable pour un bipède aux oreilles pointues de ne pas se faire d'ami parmi les fidèles de Néant. L'instinct de survie nous fait plus souvent choisir un camp plus qu'un autre, autrement que par de brillants élans de cœur à défendre telle ou telle honorable cause. » La Triade avait eu le choix. Celui de la rébellion n'imposait comme une nécessité pour leur vies sauves. Mais elle n'avait pas été obligatoire. La Triade avait engrangé suffisamment d'or et d'amis pour ne pas faire parler d'eux le temps que le génocide passe. Mais ce n'était pas ce qu'ils avaient choisi. Ils avaient décidé de prendre le risque de rejoindre les rebelles. Car, oui, c'était un risque. Soyons lucides. S'il avait voulu ne pas trop risquer sa peau, il aurait simplement disparu de la circulation et tout aurait été pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Il comprenait les choix de Crissolorio. Ils étaient pleins de sens et le marchand reconnaissait bien là son élève. Il avait mûrit, avec le temps et prenait de sages décisions. Les humains avaient cette faculté remarquable. La voix de Dawan le fit émerger de ses pensées. Il en avait presque oublié le baptistrels. Que Crissolorio tienne à sa famille ne l'étonnait pas beaucoup. Rares étaient ceux dans ce monde qui ne prenait pas son rôle de paternel au sérieux. Et Aldaron en faisait partie. Il se mordit la lèvre inférieure, avec un pincement au cœur. Il avait parfois songé à rencontrer cet enfant de lui dont il ignorait tout et qui devait avoir plus de 400 ans aujourd'hui. Il chassa à nouveau cette sombre pensée de son esprit. Il n'était pas l'heure pour de tels sentiments. Et voilà que Dawan venait l'achever à nouveau et le replongea dans les méandres de son passé. Il lui avait fallu beaucoup de force pour tourner le dos à tout un peuple, sans pour autant le haïr : c'était peut-être ça le plus difficile d'ailleurs. Il était facile de partir pour fuir des gens qu'on déteste. Mais Aldaron ne les haïssait pas. Partir n'avait pas été aisé. Il avait bien été heureux que ses jambes le fasse avancer car le cœur n'y était plus.

Il portant son regard émeraude se posa sur l'autre elfe avant qu'il ne réponde : « Les espoirs placés en moi étaient inatteignables eu égard de ce à quoi j'aspirai en mon for intérieur. Leur monde me semblait fou et m'accablait de responsabilités que je ne voulais pas endosser. Un jour, il faut regarder la vérité en face et accepter d'être une déception, au besoin partir et se reconstruire en harmonie non pas avec ce que les autres attendaient mais ce que, moi-même, j'attendais de mon existence. » Rares étaient ceux qui lui posaient de but en blanc une telle question. Aldaron ne s'étendrait pas plus sur ce sujet qui lui déplaisait au plus au point. Il ne fallait pas s'attendre aux aveux de son cœur avec une demande aussi abrupte. Même Cercëe et Corine évitaient soigneusement le sujet, le sachant sensible. Ça n'avait pas empêché de prendre autrefois Crissolorio sous son aile comme s'il était son enfant. Car il ne l'était pas vraiment et il se dégageait de nombreuses responsabilités en n'étant que le tuteur. Il ne manquait pas non plus d'amour. Beaucoup diront qu'Aldaron est un personnage bien chaleureux, mais qui pouvait bien se targuer, en dehors de la Triade, de connaître véritablement ce qui brûlait au fond de son cœur ? Il n'en parlait pas. Il gardait pour lui ce trésor de souffrance, comme si ça pouvait le faire disparaître. Ça ne s’effacerait jamais, même 400 ans plus tard. La façade souriante restait marqué sur l'elfe, alors il adressa un sourire au baptistrel, même ses yeux laissaient transparaître un épanouissement mensonger.

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MessageSujet: Re: Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Icon_minitimeJeu 30 Oct 2014 - 11:31

Il comprenait que trop bien le point de vue de son ami. Disons que ça devait être le point de vue de la majorité des Armandéens, ou en tout cas ceux qui ne savent rien à propos de ce qui se passe dans le palais impérial.

Disons que mes informateurs m'ont fait parvenir que depuis quelques temps le prêcheur semblait prendre plus d'importance qu'il ne devrait en avoir. Certains m'ont même suggéré que l'envoyé du Néant était en partie derrière ces loi. Ce que j'en pense c'est que Fabius Kohan est un homme intelligent, et un tantinet mégalomane. Je le connais assez bien pour savoir qu'il ne ce serait jamais autant mouillé lui-même en faisant de telles loi anti-magique, à la fois trop osé, et impopulaires, de plus il en aurait discuté avec l'un de ses conseiller dont je fais partie s'il avait vraiment eu cette idée en tête. Les loi génocidaires sur les elfes, et les dragons sont sans doute une conséquence de cette alliance stupide avec ces fanatiques d'alayens. Et les vampires je n'en ai rien à faire, ils feront bien d'ailleurs d'aller mourir la bouche ouverte derrière un buisson... Tant tout les cas à propos du roi, disons qu'il n'y a pas roi, juste deux hommes l'un que l'on nomme l'usurpateur, et l'autre le régicide. Et au nom de ces deux hommes les hommes meurent par millier pour poser définitivement le royal postérieur de l'un d'entre-eux sur le trône, je ne pense pas que ce soit la plus juste des guerre si tu veux connaître mon avis...

En tout cas il espérait que cela ne dégénère pas. Les alayens risquaient de faire chuter l'empire vers sa perte en continuant ainsi. N'importe qui d'un minimum sage, et avisé aurait essayé de changer le continent durablement, et doucement pour que les conséquences ne soient pas trop néfastes. Mais non les alayens ne sont ni sages, ni avisés. Juste des brutes qui viennent troublés encore plus le continent après une guerre entre les hommes, et les vampires qui s'était avérée fort sanglante.

Tu es un idéaliste mon ami c'est une qualité indéniable, mais fais bien attention. On dit que le chemin vers la souffrance est pavé de bonne intentions. Tout le monde n'est pas idéaliste comme toi, beaucoup ne voient pas plus loin que leurs propres intérêts. Je préfère personnellement être plus réaliste, voir pessimiste, ou misanthrope tu me dira. La plupart ne se battent pour une cause que si celle-ci leurs rapporte quelque chose. C'est comme ça, et il faut savoir faire avec, l'être humain, elfique, vampirique, et draconitique n'est ni blanc, ou noir. Tout n'est que nuance éternel de gris. Néanmoins je te soutien, ta cause est juste. Nous verrons auquel de nous deux l'histoire donnera raison.

Dit-il calmement d'un ton conciliant. Il savait que son ami était d'un grand optimiste, Crissolorio lui préférait la modération, la sagesse, certains diront l'indifférence. Dans tout les cas c'est mieux comme cela, la morale a rarement à faire dans la politique. Un homme bon ne fait pas toujours un bon politicien... Dans tout les cas il ne serait pas déçu il s'attendait à ce que la situation empire encore au vu de ce qui se passé déjà en ce moment... A croire que l'espèce humaine ne serait en paix qu'une fois débarrassée des vampires, et des alayens. Disons que ce ne serait pas demain la veille pour tout dire, surtout que si l'on se demandait bien à quel idéal aspire Crissolorio. Ce serait une paix durable, et le chemin du régicide semblait le moins indiqué pour cela car une fois débarrassé des alayens les hommes, et les vampires se feront sans doute à nouveau la guerre.

Ne me remercie pas, j'attend en retour que tu fasse de même avec moi. Evidemment tu as raison, j'ai deviné que cette ville mérite l'attention de la couronne encore plus que je ne l'aurai pensé. Je ne ferai pas rapport de ta présence ici, mais je continuerai mon enquête. Si un membre de la Triade comme toi rode dans les parages... Les cellules rebelles installées ici n'ont sans doute pas à rougir de celle installées à Gloria. Conclut-il calmement. De toute façon il trouverait en temps voulu ce qu'il voulait savoir, il obtient toujours ce qu'il voulait qu'importe les moyens employés pour... Dans tout les cas ce serait d'une certaine façon une bonne journée pour lui. il avait pu revoir un ami, et au passage se faire une petite idée quand à la véracité d'une partie de sa mission...

Sans doute. L'instinct de survie, les intérêts, personnel, l'idéal. Tellement de choses peuvent compter au final. Mais avoue le même si ton idéal concurrence un peu ton instinct de survit ils ne se contredisent pas. Au final tu trouve même en partie un intérêt dans ton idéal, fais toi cette réflexion, et tu verra que tout n'est pas si blanc dans les idéaux. Que certaines personnes ne peuvent avoir le même idéal que toi même avec toute la bonne volonté du monde car cela concurrence trop leurs intérêts, et ce à quoi ils tiennent. Dit-il d'un ton pensif.

Car même si Aldaron avait sans doute les moyens de survivre un certains temps à l'alaya, du moins jusqu'a ce que ces derniers détruisent toute magie sur le continent donc les elfes avec car ces derniers ne peuvent vivre sans magie. L'elfe n'aurait pu trouver son compte que dans la rébellion, et c'est aussi la raison pour laquelle Crissolorio n'était vraiment pas surpris que son ami rejoigne ce mouvement. Surtout depuis les loi anti-magie au yeux du Grand Trésorier cela était presque naturel pour un elfe de faire ainsi, et puis au moins n'avaient pas pris tous la décision de se planquer éternellement comme des indolents dans leurs forêts...

Effectivement ma famille compte beaucoup à mes yeux.

Même Dawan d'une certaine façon l'avait comprit, Crissolorio était au moins arrivait à se faire comprendre des deux elfes. Néanmoins ce que disait le jeune elfe était un peu une évidence. Jusqu'a preuve du contraire la majorité des père tiennent à leurs fils. A part quelques rares, et triste exceptions bien entendu. Crissolorio d'ailleurs se demande si la relation entre Aldaron, et son fils se portait mieux... Non même s'il en était curieux, il ne valait mieux pas demandé. Son ami Aldaron avait toujours était peu loquace sur ce point là, et c'est sans doute pour d'excellente raison, il savait qu'Aldaron avait un fils qu'il n'avait jamais revu, et lui-même en tant que père pouvait s'imaginer ce que ressentait l'elfe. Oui mieux valait ne pas aborder ce genre de sujet, ou en tout cas il ne l'aborderait pas lui-même... Même si le hérisson en lui essayait de lui inspirer une certaine curiosité à ce sujet.

De plus Aldaron était un elfe qui vivait parmi les hommes, déjà ce fait là était étrange. Il devait d'une certaine façon être nostalgique de son ancien peuple malgré son amour pour les humains. Ou pas, il ne pouvait pas mieux savoir qu'Aldaron lui-même après tout. Les deux hommes se connaissaient bien après tout, d'ailleurs à quel point ce connaissent Aldaron, et Dawan? Pensa t-il...

Il répondit par la suite aux propos d'Aldaron avec une voix calme, mais assuré.

Oui ta vie, tes choix Aldaron, chacun doit être maître de son existence. Et en assumer les conséquences aussi. Tu peux regretter tes choix, mais dit toi que si tu était partit c'est que tu ne pouvais pas en endurer plus, et que personne ne peut-être parfait. Tu as fait des erreurs comme tout le monde, mais sache que tu peux toujours les rattraper, n'attend pas qu'il soit trop tard pour agir. Où tu risque de t'en mordre les doigts à juste titre. Il parlait à la fois à Aldaron, et à Dawan. Mais surtout à Aldaron surtout au vu de ce qu'il allait dire. Si tu es satisfait de tes choix après c'est tout ce qui importe.

Puis ensuite il dit calmement à Dawan.

Disons qu'Aldaron n'aime pas parler de sa famille, c'est dur pour lui. J'espère que vous le comprenez, et que vous l'excuserez s'il ne veut pas trop en parler.

Puis il dit calmement à nouveaux à Dawan, mais d'un ton plus stricte.

Et sinon pour vous le préciser je n'apprécie pas du tout, mais pas du tout la vue du sang, alors veuillez avoir l'obligeance de nettoyer, et panser cette plaie si cela ne vous dérange pas jeune Dawan. Et la prochaine fois que vous voulez vous mutilez je vous remercierai de ne pas le faire en ma présence. Dawan ne savait sans doute pas qu'il était hémophobe, Aldaron en avait eu quelques preuves il y a longtemps que c'était le cas. Donc il tâchait de ne pas se montrer trop dur envers le jeune elfe, tout en se montrant clair en même temps.

Il reprit reprit ensuite bouffée de menthe qui se dégageait de la pipe. Cela le détendait un peu pour tout dire... Moins que le coquelicot il faut dire, mais les elfes n'auraient sans doute pas apprécier de sentir l'odeur immonde de cette fleur quand on la fume...

Vous voulez essayer? je vous garantit que ça détend, et donne une bonne haleine si on le fait avec de la menthe. Dit-il calmement dans un moment de calme en tendant le pipe pour voir si l'un elfe voulait tester. Après tout cela ne lui coûtait rien.
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MessageSujet: Re: Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Icon_minitimeVen 31 Oct 2014 - 18:28

Sans doute Crissolorio et Dawan partageaient-ils les mêmes idées concernant la famille, et les choix à faire vis-à-vis de cette dernière. Ils lui accordaient la même importance... Mais Crissolorio faisant partie d'une espèce qui n'avait pas à souffrir de soucis de fertilité et de descendance, il n'avait sans doute pas connu la pression qu'avait pu connaitre Aldaron. Les enfants elfes étaient des dons des Esprits, refuser de tels présents était incompréhensible aux yeux de bien des représentants du beau peuple. Dont Dawan. Il se souvenait de la fête qui avait accompagné la naissance de sa jeune soeur. Il avait été bercé par ces idées d'enfant indispensable avant d'entendre d'autres sons de cloche. Aussi dans un premier temps il observa son camarade elfe sans vraiment comprendre, la tête légèrement penchée sur le côté. Oui, il avait reçu des responsabilités. Mais ces responsabilités étaient belles, il aurait dû les accepter. Il aurait dû se faire violence, pour avoir la chance d'être des rares elfes parents.
Son regard ne se détacha pas d'Aldaron lorsque Crissolorio parla en sa faveur. Il crut dans un premier temps que le grand trésorier confirmait son sentiment, en parlant ainsi d'erreurs et de façon de les rattraper. Bien sûr, il aurait fallu qu'il retourne auprès de son enfant ! Mieux valait tard que jamais ! Mais tandis qu'une partie de lui se réjouissait en imaginant l'enfant d'Aldaron sauter dans les bras de son père, un autre mot résonnait dans son esprit. Comme les percussions d'une musique, marquant le rythme, sans être centre d'attention. "Choix". Dawan eut l'impression que ses certitudes vacillaient. Il se revit à nouveau, au milieu de sa famille, après avoir annoncé qu'il rejoignait les baptistrels. Il imagina un instant la scène de façon différente, avec sa mère qui, furieuse, se levait, et lui demandait pourquoi par Dracos était-il si égoïste. Comme une réponse à la scène qu'il imaginait, il baissa les yeux, coupable. Comment aurait-il agi ? Il aurait pu vivre sans être baptistrel, pour sûr. Mais il aurait moins bien vécu. Lui, il l'avait senti: son destin était auprès de ces chanteurs, auprès de ce maitre qui l'avait tant fait voyager, lui qui jadis préférait le confort d'une vie sédentaire. Sa famille lui avait permis de devenir ce qu'il était, sans culpabilité aucune. Aldaron, lui, supportait la culpabilité que lui infligeait son peuple. Rien de surprenant, au final, à ce qu'il préfère la compagnie des humains. Dawan essaya d'imaginer la jolie femme d'Aldaron. Avait-elle vraiment souffert de son absence ? Peut-être que la présence d'un elfe aigri par une vie qui lui déplaisait n'était pas plus souhaitable...
Et cela aurait changé bien des choses pour la rébellion. Un tel changement, juste pour un père...
Peut-être que, oui, Aldaron n'avait pas fait d'erreurs.

L'Enwr leva le nez vers Aldaron, lui offrit un regard tout neuf. Il paraissait ne pas avoir entendu l'avertissement de Crissolorio, lui demandant de ne pas insister sur ces histoires. Non, là, Dawan, il songeait à une autre chanson. Une chanson qui lui faisait penser à ce que les deux compères venaient de lui apprendre, à nouveau. Ses lèvres s'agitèrent doucement, sans produire de son. Il se souvenait des paroles, oui...
La voix de Crissolorio le sortit de ses pensées en devenant plus stricte. Un instant il avait cru y reconnaitre la même mélodie que dans la voix de son Cawr lorsqu'il faisait une bêtise. Il jeta un oeil sur sa main. Ah oui, le sang avait un peu coulé. Il porta le bobo à ses lèvres, aspira ce vilain sang qui donnait tant de souci à son ami. Un bref rire lui échappa. Mutiler ! Ah le grand mot ! Pour une mini blessure d'un demi-millimètre sur un demi-millimètre ! Quel plaisantin, ce Crissolorio, quand même. À la proposition d'essayer la pipe (Alda, je t'entends d'ici, retire immédiatement cette pensée de ta tête), Dawan parut hésitant. Puis il se leva et s'approcha donc.

"- Pourquoi pas. C'est très aimable à vous de proposer, Sire Ostiz !" Offrir une ressource que l'on n'avait pas en quantité illimité était toujours aimable. Dawan prit l'instrument entre ses mains, malhabile. Il jeta un coup d'oeil vers Aldaron, et lui offrit un fin sourire. Il porta la pipe entre ses incisives (sacrebleu !), inspira un peu de fumée,retira la pipe de ses lèvres et re-souffla la fumée. Hur. Ça laissait une sensation bizarre sur la langue. Il essaya de la retirer, ce qui l'amena à faire une tête bizarre. Etant conscient de cela, il eut à nouveau un grand sourire, assorti d'un très bref éclat de rire. Oui, Crissolorio avait raison. La vie continuait. Et la vie avait le goût de la menthe. De menthe, de tomate, et d'incertitudes.

Dawan s'écarta un peu, ne faisant plus obstacle entre Aldaron et Crissolorio. Il essaya encore avec quelques grimaces de se détacher de la sensation sur sa langue... Sans succès. Et comme à nouveau il regardait Aldaron, la chanson revint dans son esprit. "- Me permettriez-vous de vous chanter quelque chose ?" Un coup d'oeil vers la porte. Hm, cela n'allait pas être bien discret de chanter comme son maitre le lui avait appris, il allait mettre ses amis en danger. "Mh. Je vais devoir murmurer plus que chanter. Mais c'est une belle histoire. Elle vous plaira, Aldaron." Se souciant peu, au final, de l'approbation de ce dernier, il profita que Crissolorio lui donnait la sienne.
La chanson était une très ancienne comptine elfique. Assez ancienne pour que Dawan ne l'ait apprise que chez les baptistrels. Un de ses exercices avait été de la retranscrire en langue humaine. C'est cette version retranscrite qu'il chanta. Cela parlait d'un homme qui tombait dans un piège et se blessait. Il estimait alors que c'était un malheur. Puis cet homme était secouru par une jeune femme, laquelle pour l'aider à aller mieux lui offrait un bijou aux grandes propriétés magiques. L'homme estimait alors que ce piège était le meilleur événement qui lui soit arrivé. Puis sa magie par mégarde blessa son ami. Quel drame que le jour où il était tombé dans ce piège. Emmenant son ami se faire soigner dans un village non-loin, il rencontra une jeune femme merveilleuse, laquelle devint sa femme. Quel beau jour que le jour où il était tombé dans ce piège...!
La chanson n'avait pas de morale, et paraissait se finir brutalement. Dawan l'avait chantée dans un murmure, restant près d'Aldaron et Crissolorio pour se faire entendre. Un nouveau silence s'installa. Dawan offrit un regard complice à son camarade elfe. Du bruit se faisait entendre de l'autre côté de la porte: des clients, sans doute...

"- Peut-être ne devrions-nous pas nous attarder. Aldaron, me permettrez-vous de suivre le chemin du retour auprès de vous ?" Il aurait compris un refus. Ne serait-ce que par souci de discrétion. Mais lui, il aimait bien la compagnie d'Aldaron. Même si ce dernier le prenait pour un idiot. Il avait l'impression de partager quelque chose avec lui, sans arriver à mettre de mot dessus. Il se tourna vers Crissolorio, avec un grand sourire. Il ne pouvait le prendre dans ses bras comme Aldaron l'avait fait, mais le coeur y était. "J'ignore quand nous pourrons nous revoir. J'espère juste que nul ne vous demandera de choisir entre nos vies et celles de votre famille." Car il savait le choix que Crissolorio ferait.
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MessageSujet: Re: Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Icon_minitimeMer 5 Nov 2014 - 23:23

Voilà qui était fort intéressant. Ainsi Fabius serait devenu un pantin entre les mains du Prêcheur. Bien à l'abri celui-ci tirait les ficelles. C'était hilarant et effrayant à la fois. Il se demandait comment un homme comme Crissolorio le peignait avait pu être écrasé par Aldakin du Néant. Certes, le fanatique avait une foi hors du commun... De là être dominé par un aliéné.

Cette anecdote le laissait septique et remettait bien des jugements en cause. C'était le serpent qui se mordait lui même, voilà ce qu'on récoltait lorsque semait des alliances avec les alayens. Combien de temps la marionnette sommeillerait-elle avant de  rompre ses ficelles ? Sûrement autant de temps qu'il faudrait au pantin pour repérer le moment le plus propice à un retour de bâton aussi douloureux que possible. « Voilà qui est bien désolant pour Fabius Kohan. Ses décisions ne sont plus authentiquement les siennes si les dés sont pipés. » souffla l'elfe songeur. Ce n'étaient pas de artificiels mots et de vains mensonges. Ne plus tenir son propre destin -et celui de son peuple lorsqu'on était empereur- était une bien laborieuse position. Aldaron n'était pas certain de vouloir se retrouver assis entre deux chaises, un poignard menaçant dans le dos. C'était consternant.

Il acquiesça d'un sourire à son ami. Voilà que l'âge lui avait donné une certaine forme de sagesse et une bonne dose de justesse dans ses opinions. « Il faut autant de pessimistes que d'optimistes, pour réchauffer les jours des premiers et calmer les ardeurs des seconds. On ne vit ni avec des cauchemars, ni avec des rêves... Aussi étrange que cela puisse paraître, mais nous vivons avec la réalité. » répondit-il presque ironiquement.

Sombre réalité pour un rêveur du bonheur comme le marchand. Il haussa finalement les épaules et le regarda s'occuper de sa pipe. Il trouvait cela amusant, tout à coup. Avec sa pipe dans le bec, Aldaron revoyait le père de Crissolorio. Si cette pensée l'habita, il n'en fit néanmoins pas partager son voisinage. Il était le gardien des générations de ces hommes. Chaque jour, c'étaient des visages naissants qui se fanaient avec le temps et pourtant... Toujours les mêmes êtres, comme si la ligne de leur vie était toute tracée. Sublimes créatures qu'étaient les humains. Ils ne cesseraient jamais de l’extasier.

« Je ne suis pas là pour faire de mes amis des plaies de la guerre. » Il ne comptait pas capturer Crissolorio. Son élève avait choisi son camp sans pour autant être opposé à celui du marchand. Il n'était pas un ennemi et ne devait donc pas être traité comme tel. Posé à l'écouter, Aldaron contemplait chacune de ses tournures de phrases, chacun des mots qu'il choisissait. Avec le temps et son aisance au discours, il savait prendre du recours, cela même pendant une conversation. Il se souvenait encore du petit Crissolorio, qui déjà à son âge montrait une politesse et une forme de maturité précoce comme un signe avant-coureur de ce qu'il deviendrait aujourd'hui. Le commerçant était fier de lui, même s'il ne lui disait pas, ses pensées transparaissaient dans ses yeux qui ne mentaient pas à cet instant. L'argentier avait connu une belle évolution au cours de sa vie. Élève studieux d'autrefois, ces heures passées avec lui n'avaient pas été perdues. Au fond, il se dit, il aurait pu être père... Il réussissait relativement bien ce qu'il faisait avec les enfants des autres. Il chassa cette stupide idée de sa tête.

Mais quand on pensait au sujet douloureux, il venait en courant, tombant comme un cheveu sur la soupe. Ces pensées lui laissaient un goût amère et répugnant. Stupidement, il préférait nier que d'affronter la vérité. Il aurait peut-être fait un très bon conseiller parmi les elfes. Jeune, il n'avait pas eu conscience de ses capacités, il en était de même pour la paternité. Tout était arrivé si vite, il n'avait alors que 100 petites années, tout juste majeur et tout lui tombait dessus. Non, autrefois, il n'était pas pas. Pas plus lorsqu'il revint il y a quelques années auprès de son peuple pour le fuir à nouveau. Aujourd'hui, il avait monté avec ses deux acolytes le plus puissant des marchés cachés.

Il ne répondit ni aux paroles réconfortantes de Crissolorio, ni à la chanson de Dawan. Il serra les dents et tâcha intérieurement de lutter. Si son corps était là, ses yeux étaient incroyablement vides. Son esprit s'était dissipé et il valait mieux ainsi. Il ne supportait pas qu'on traite de ce sujet, en bien ou en mal. Il ne voulait tout simplement pas en parler. Dans son esprit, il assassinait souvenir, regrets et remords. Il les déchiquetait fougueusement, comme un animal sauvage et son corps ne laissait rien paraître de la tempête qui le dévastait. Que croyaient les deux autres ? Qu'il était sympa de croiser une telle déception lorsqu'on regarde son reflet dans les yeux de son père ? Qu'en fuyant il avait trouvé la paix ? Que ses chimères ne l'avaient pas poursuivi ? Qu'au fond il ne faisait que voir les choses du mauvais côté, stupide qu'il était ? Un mélange de colère et de peine foudroyait son moi intérieur et c'est pourtant calmement, un fin sourire sur les lèvres, qu'il répondit.

« Bien sûr Dawan. Restez avec moi. »souffla-t-il. Mieux valait qu'il garde un œil sur cet imprudent porteur de l'anneau de la rébellion qui se promenait joyeusement à la surface. Aldaron ne tarderait pas à rentrer à Aigue-Royale. Disons qu'il avait quelques petites courses à faire avant cela. « Crissolorio, je suis fier de toi. Tes parents le seraient bien plus que moi s'ils étaient à mes côtés aujourd'hui. Tu leur ressembles, à ta manière. » Il lui prit sa main, entre les deux siennes qu'il serrait chaleureusement. « J'espère te revoir avant que Mort ne nous emporte. Si les choses venaient à mal tourner pour toi ou pour ta famille, n'hésite pas à faire appel à moi. Tant que je le pourrai, je te viendrai en aide, mon ami, mon cher élève. » Cela n'avait rien d'une promesse dans le vent. Il lâcha sa main, cacha à nouveau son visage, ramassa la tomate qu'il donna à Dawan et s'en fut  avec lui (dans un petit coin sombre).
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Crissolorio Ostiz
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Régent de Gloria

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MessageSujet: Re: Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Le maître, l'élève, et le curieux (PV Aldaron, Dawan) Fin Mars Icon_minitimeVen 7 Nov 2014 - 21:33

Désolant c'était bien le mot. Crissolorio ne savait pas à quel point le prêcheur avait du poids dans les décisions de sa majesté, mais au vu des nouvelles loi. le Grand Trésorier se doutait que c'est bien plus que cela aurait du être pour rester raisonnable. Savoir qu'un fanatique disposait d'autant d'influence n'était pas du tout rassurant. Le fanatisme est à la raison, et au bon sens ce qu'est l'indifférence à l'amour. Deux choses qui ne peuvent ni s'accorder, et s'entendre. Dans tout les cas ce ne serait pas que l'empire qui payerait pour les conséquences de ceci. En politique il y avait rarement une solution parfaite, et une solution totalement faussée, mais là c'était un cas avérée de solution faussée car cet alliance risquait d'ébranler l'empire dans ses fondements. Et de mettre fin à une paix qui a si durement été acquise. A croire qu'Armanda ne pourrait pas goûter à la sérénité tant convoité avant un bon moment. Un bien triste constat après deux guerres qui avaient déjà portés de bien lourde conséquences sur tout le continent...

Je doute que Fabius Kohan sera la seule victime de cela. Mon ami je crains que bientôt la situation empire pour vous autres rebelle, déjà qu'elle s'est sévèrement dégradée... Je te conseille de te montrer vigilant. Se contenta t-il d'achever en espérant que son ami saurait se débrouiller, mais il ne s'inquiétait pas pour lui de toute façon. Crissolorio savait que son ancien maître Aldaron avait une très grande jugeote, et qu'il s'en sortirait de toute façon. Du moins il l'espérait.

Son ami n'avait rien perdu de sa perspicacité pense Crissolorio. Voilà qui faisait d'ailleurs très plaisir à entendre. Il se laissa même tenter par le fait de philosopher un peu. Oui il faut bien un compromis à toute chose, par exemple que serait le monde sans le bien, et le mal? Que serait-il sans chaos, et ordre? Des concepts peut-être abstrait, mais sans le mal le bien perdrait toute sa valeur, et sans chaos l'ordre ne serait rien d'autre qu'une banalité sans importance. Comme on le dit l'on mesure un homme à l'aune de ses ennemis, et on mesure une cause à celle de ses opposants. La dualité quoi qu'on en dise apporte un équilibre appréciable.

Par contre Crissolorio était hautement dégoûté de ce que l'elfe faisait avec son sang. Il ne pourrait pas l'essuyer tout simplement au lieu de l'aspirer? Mais bon au final cela en revenait au même pensa le Grand Trésorier, tant que Dawan ne se charcutait pas devant lui il n'avait pas à se plaindre. Sa maudite hémophobie, l'une des raisons supplémentaires qui faisait qu'il n'appréciait pas du tout les vampires. Le simple fait d'imaginer que des êtres puissent se nourrir en suçant son sang avait de quoi troublé Crissolorio. Les elfes au moins eux étaient végétariens, voilà un peuple civilisé... Il était bien l'un des rares humains à ne pas tourner en ridicule ce trait de caractère purement elfique...

Il pu d'ailleurs constater que Dawan avait bien envie d'essayer la pipe de Crissolorio. Sans doute que l'elfe voulait satisfaire sa curiosité à ce sujet. Crissolorio n'y trouva pas à contredire, après tout ce n'était pas comme si c'était lui qui était responsable de ce gosse, puis la menthe était sans doute l'herbe à fumer avec le moins d'effets à part le fait qu'elle donne bonne haleine, et ait un goût de menthe... De rien. Se contenta t-il de dire en prêtant sa pipe au jeune homme. Il laissa ensuite le jeune homme faire, celui-ci semblait se débrouillait pas trop mal pour une dernière fois. Si Crissolorio avait voulu plaisanter il lui aurait fait fumer du coquelicot. Pour le coup l'elfe aurait été dégoûté à vie du simple fait de fumer, mais bon le vieil homme n'était pas aussi vicieux...

Moi non plus. La politique est une chose, l'amitié une autre. Répondit-il à son ami par la suite à propos des plaies de la guerre. De toute façon Crissolorio avait bien peu d'ami ces derniers temps donc il ne tenait pas spécialement à faire liquider l'un d'entre-eux, ou que ce soit le contraire. On pourrait appeler cela une sorte de politesse professionnel entre deux ennemis d'après leurs camps, mais deux amis personnellement, qui ne veulent pas utiliser de coup bas entre-eux. De toute façon Crissolorio ne ce sentait pas tant que cela l'ennemi de l'elfe...

Puis bon au final qui vivra verra, les choses pourraient être amenés à changer. Crissolorio essayerait de suivre le changement de la meilleure façon possible quel qu'il soit. Ce grand chaos qu'était Armanda à l'heure actuel finirait bien par retrouver un semblant d'ordre de toute façon. Tel que l'histoire l'avait prouvé d'innombrables fois. Il était peut-être cynique de penser ainsi, mais cela correspondait à l'adage "après la pluie le beau temps", et de plus le choc aura été tellement traumatisant que les peuples se calmeront pour un certain temps. C'était bien l'un des rares avantages d'une telle lutte... Elle marquera l'histoire, et l'inconscient collectif quoi qu'on en dise...

Crissolorio sur cet constatation, et voyant que sa pipe semblait plaire à l'elfe se contenta de récupérer la pipe. Puis après Dawan demanda s'il pouvait chanter une chasnon. Le Grand trésorier ne vit pas vraiment de raison de refuser cela, et se contenta d'accepter calmement de la tête. De plus il aimait bien la musique, et si l'elfe savait chanter il n'y avait pas de raison de refuser qu'il fasse comme il l'entendait.

Bon l'elfe bien entendu dit qu'il allait plus murmurer que chanter, sinon Crissolorio aurait sans doute refusé, mais bon. Au final il constata qu'effectivement Dawan savait utiliser sa voix. Crissolorio se disait que le jeune elfe s'il avait pu aurait pu vivre de sa voix, comme un barde par exemple. L'histoire que racontait l'elfe par contre n'avait pas vraiment de morale finale, Crissolorio était plutôt habitué au contraire pour tout avouer avec les multiples conte, et autre que tout le monde avait entendu au détour d'une auberge, ou pour ceux qui savent lire... Mais au final cela n'était pas un mal, de plus Crissolorio n'avait pas envie de réfléchir à un sens caché derrière cette chanson.

Effectivement je pense qu'il serait temps de conclure cette entrevue... Dit-il calmement. Effectivement il vaudrait mieux conclure maintenant, au moins personne ne se poserait trop de questions. Là si il y avait des rebelles dans les parages ils pourraient se dire que Crissolorio était passé pour une raison, ou une autre, et Aldaron n'aurait heureusement pas beaucoup de mal pour énoncer une quelconque justification quand à cela si on lui en demandait une.

Je doute que quiconque m'impose ce genre de choix, mais effectivement. Il est sans doute temps de se quitter, et surtout ne raconte pas ce qui s'est passait à quiconque Dawan... Conclut t-il calmement, mais avec une certain sincérité dans sa voix.

Merci mon ami. Sache que cela est réciproque, j'espère qu'il viendra un moment où nous pourrons nous retrouver de façon moins officieuse... Dit Crissolorio en se feignant courtement d'un sourire. Très rare de sa part que ceci après tout... Témoignage qu'il pensait ce qu'il disait. Je t'en suis reconnaissant mon ami. Je ne sais pas ce que l'avenir me réserve, ou te réserve, mais je te souhaite sincèrement de te porter bien. A nos futurs retrouvailles, ne nous disons pas adieu, mais simplement aurevoir sinon cela serait une façon de nous porter mutuellement malheur. Conclut Crissolorio avant de partir de son côté peu après... Finalement cette journée aura été plus agréable qu'il ne l'aurait pensé.

[Hrp : Pour ma part ce sera une conclu^^. Vous me direz si vous voulez poster juste après^^.]
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