Bienvenue !

« Venez et laissez votre Âme à l'entrée. »

Liens utiles

A noter...

La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).



 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal

Partagez

La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Empty
MessageSujet: La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Icon_minitimeDim 21 Sep 2014 - 18:46

La lumière bleue rendait Aigue-Royale paisible et calme à l'opposé de ce qu'elle était réellement. Il n'y avait pas d'endroit plus en effervescence que ce singulier monde où la rébellion croit hors de la vue de l’innocent. Qu'espéraient-ils, ces gens d'en haut ? Qu'il n'y aurait jamais un homme pour refuser de courber l'échine ? Il n'était pas seul, il étaient cent, ils étaient mille, ils étaient une famille grandissante et florissante, germe d'une guerre à venir. Aldaron en était las mais qu'aurait bien pu faire d'autre que d'entrer dans ce vicieux engrenage ? Armanda était maudite et eux, miséreux habitants l'étaient tout autant. Et si tous venaient à être anéantis, il restera ici toujours deux êtres irrémédiablement destinés à se haïr, à faire croître son camp, et vouloir détruire l'autre sans jamais y parvenir. L'avenir d'Armanda était sournois. L'elfe n'avait peut-être pas vécu le millénaire, s'il y avait une chose qui avait pu apprendre, c'est que jamais il n'y aurait de paix, toujours il y aurait un vain espoir et des fous pour y croire et s'y lancer, corps et âme, jusqu'à s'y perdre et faire choir tous ceux qui le suivaient. Que de nombreuses familles aux histoires complexes, que d'ancêtres illustres autant que déchus, de princes vaillants mais maudits, de reines brillantes et aliénées, d'empereur messie de l'ombre et que de soldats aux lames capables de trancher tant ennemis qu'alliés. Fourbe monde qui lui avait fait comprendre qu'il fallait aimer tout et ne s'attacher à rien. C'était la faute d'Armanda s'il était ainsi. Indigne ! Mais indigne de quoi ? De leur sagesse ou de leur folie ? L'une ou l'autre, il n'en voulait guerre, il n'aimait rien et il aimait tout. Il était l'air, libre et éphémère. Il n'était que de passage sur cette terre. Il mourrait sans être connu et il s'en moquait. Il riait au nez de cette dame désirée : Pouvoir est son nom, armandéens ses esclaves. L'homme le plus puissant de cette île était sans nul doute le plus sot, le plus asservi et le plus détruit. Aucune des narrations ne portait la morale, celle acquise avec un regard abstrait. La voici si vous la voulez : il n'y a aucune issue, mais courrez, fuyez !

Un rire s'échappa d'entre ses lèvres, sombre ironie qui perlait et qui transpirait. Lui riait. C'était sa façon de vivre. Elle aussi elle riait. Qu'elle rit encore, il n'avait de cesse de l'entendre crier. Car bientôt il ne l'entendrait plus. Il reprendrait sa vie, elle reprendrait sa sienne. Ils resteraient des amis et ils auraient partagé cet instant de bonheur comme on plonge dans une eau, sourd et aveugle au monde. Les draps s'en souviendraient peut-être. Jusqu'à ce qu'en vienne une autre. Ou peut-être la même, mais jamais trop la même. Encore une fois il s’intéressait à tout, ne s'attachait à rien, pas même à cette femme et à ce rire. Elle sortait de sa demeure, son vêtement tombant laissant encore voir son épaule nue, un fin sourire perdu sur ses lèvres, l'esprit rêveur. Il s'évapora lorsqu'elle vit le Prince Vampire approcher. Elle partit en courant.

A l'intérieur, Aldaron se rhabillait. La nuit avait été chaleureuse et il avait maintenant un marché à tenir, celui des rebelles. Il repassa dans la pièce principale, endroit d'accueil, pied nu, pantalon noué, il enfilait son haut, fin, léger, de bonne couture et pourpre. Il passa une main dans ses cheveux pour les ébouriffer. Ils couvraient ses oreilles d'elfe, il aurait pu passer pour un humain s'il n'avait pas eu la beauté légendaire de sa race. Le marché noir était un endroit qui aurait pu s'appeler la caverne aux merveilles. Chaque jour il faisait venir de l'extérieur bien des objets merveilleux à moindre coût, les revendait ici : les rebelles étaient servis. N'entraient que les porteurs de l'anneau, du moins, n'en sortaient vivants que ceux ci. Aldaron alluma ce qui servait d'éclairage et loin de savoir ce qui l'attendait, il alla déverrouiller la porte et ouvrir... Pour se retrouver nez à nez avec un Lorenz Wintel en chair et en os. Aldaron sursauta et eut un mouvent de recul. Déjà que se retrouver nez à nez avec quelqu'un était surprenant, mais quand il s'agissait du Prince Vampire, il y avait de quoi périr d'une crise cardiaque ! Ses yeux verts émeraudes restèrent figés quelques secondes, à cligner, incrédule qu'il était. Enfin, mettez vous à sa place : vous avez passé une très bonne nuit en charmante compagnie et vous vous retrouvez brusquement face à cet adorable vampire en sucre ! Aldaron fit un pas sur le côté, pour le laisser entrer sans lâcher la poignée de la porte. Il ne savait tellement pas à quoi s'en tenir avec ce vampire que peut-être il craignait que sa porte s'en aille sans lui et le laisse seul, face au prince. Oui, Aldaron était tellement seul et désolé en ce moment face à ce représentant de l'espèce vampire qu'il recherchait désespérément la compagnie de n'importe quoi, même d'une porte.

Après ces quelques secondes d'absence pendant lesquelles il supplia les esprits de lui venir en aide, il tâche de reprendre un peu de contenance et salua respectueusement le vampire, à la manière des hommes. Et non celle des elfes, comme s'il avait oublié ses coutumes d'autrefois.

« Que puis-je pour vous, Prince Noir ? » demanda-t-il aussi calmement et distinctement qu'il le pouvait, une fois les battements violents de la crise cardiaque manquée passés.


Dernière édition par Aldaron Triade le Sam 25 Oct 2014 - 21:24, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Lorenz Wintel
Lorenz Wintel
Mon identité
Mes compétences
Compétences
Magie: Mage exceptionnel
Expérience:
La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Left_bar_bleue0/10La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Empty_bar_bleue  (0/10)
Xp disponibles: 9

Fondatrice

La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Icon_minitimeMar 23 Sep 2014 - 12:58

Il était rare qu'il se déplace lui-même pour quelque chose d'aussi terre à terre que des achats. Ce n'était de toutes façons pas un comportement très sensé aux yeux des vampires. A quoi bon s'entendre et échanger avec un interlocuteur quand vous possédez la force nécessaire pour lui arracher ses biens, et sa vie en prime si nécessaire ? C'était pourtant ainsi que cela fonctionnait chez les vivants, et il ne pouvait pas se permettre d'aller éviscérer les marchands auquels les rebelles semblaient tant tenir. De toutes façons ce n'était pas comme si il manquait d'or, les conquêtes accomplies avant que les Alayiens ne viennent mettre leur grain de sel avaient singulièrement alourdit ses coffres.

Une bonne chose d'ailleurs, si ce qu'on lui avait dit était juste les membres de la Triade profitait très largement de leur monopole sur le marché rebelle pour alourdir leurs prix. Pas que ça le dérange vraiment, au moins avaient-ils un stock important, il avait donc une chance d'y trouver ce qu'il cherchait. Un objet inhabituel si il en est, et plus particulièrement dans la liste d'achat d'un vampire. Il n'était même pas sur qu'il soit possible de s'en procurer ailleurs que dans les marchés Elfiques, si ce n'était le cas alors il faudrait qu'il trouve autre chose à offrir à Ambre et ça le contrarierait grandement. Quand il avait un projet, il s'en détachait rarement.

C'était d'ailleurs la raison de son pas décidé. La nuit se terminait mais ça n'avait pas d'importance sous terre, un sérieux avantage pour les vampires en vérité mais ça ne l'aidait pas pour autant à supporter cet endroit. Il avait passé assez de temps dans les souterrains pour se sentir quelque peu frustré par la nécessité d'y retourner, même si la situation s'était cette fois amélioré puisqu'il pouvait remonter à la surface à tout moment sans qu'une horde de guerriers Elfes génocidaires ne l'attendent à la sortie. Bref, elfes ou pas il désestait cet endroit ! D'autant plus qu'il y en avait des elfes... Pas énormément mais déjà trop à son goût, il supportait les humains avec difficultés alors autant ne pas parler de ses ennemis séculaires.

C'était le vampire qu'il était venu voir. Cercëe. Il ne le connaissait pas très bien mais ça restait le meilleur interlocuteur pour son affaire. A ce qu'il en savait l'autre était une humaine et un... Et bien un elfe. L'évidence semblait avoir décidé de lui sauter aux yeux vu la façon dont la porte s'ouvrit soudainement devant lui pour lui laisser voir le concerné apparemment fort surprit de la rencontre. L'image lui en rappela une autre sans pour autant parvenir à tirer le moindre trésaillement à son visage impassible et c'est à peine si il haussa un sourcil en attendant de voir si l'autre allait tomber raide mort devant lui ou pas. Encore une chose qui serait difficile à expliquer mais par chance l'elfe en question semblait avoir le coeur à peu près solide et malgré le peu de couleur qui restait encore à ses joues, il trouva enfin la présence d'esprit de s'effacer pour le laisser entrer, ce qu'il fit de son pas silencieux tout en embrassant la pièce d'un large regard.

La voix du marchand le tira de son observation. Il venait de le saluer à la mode des hommes, attirant ainsi la lourde et inconfortable attention du vampire qui le détaillait à présent sans se presser, à moitié intéressé par ce représentant de l'espèce qu'il haïssait et qui semblait vouloir faire oublier ce fait. Espérait-il que le prince vampirique oublierait ses oreilles pointues, ou se prenait-il vraiment pour un humain ? C'était difficile à dire, et sans important dans l'immédiat pour tout dire. L'acier de ses prunelles termina son inspection et vint se planter solidement dans le regard de son interlocuteur dont le coeur reprenait doucement un rythme un peu moins précipité. Enfin il daigna ouvrir la bouche pour lui répondre :

"Où est l'autre marchand ? Le vampire."

Traiter avec un elfe l'ennuyait simplement, non pas que cela change grand chose à la scène mais il n'avait pas besoin d'être très démonstratif pour faire clairement sentir à son interlocuteur qu'il préférait encore traiter avec un renégat plutôt qu'avec une fougère de son acabit. Et d'ailleurs son profond mépris pour son ancienne race était de notoriété publique. Il comprit néanmoins assez rapidement qu'il n'aurait pas affaire à Cerceë et haussa légèrement les épaules devant les explications qu'on lui fournissait pour reprendre :

"Je cherche un objet... Particulier."

Il avait reporté son attention sur ce qui l'entourait avant d'en revenir à l'elfe, comme pour juger de si oui ou non, il pouvait lui confier l'improbable. Il était certainement le premier vampire au monde à venir réclamer ce genre de chose, mais qu'en avait-il à faire après tout ?

"De l'ambre du grand chêne. En pendentif de préférence."

C'était dit, et connaissant les particularités de cette matière il était à peu près certain que ça allait allumer un sacré incendie de curiosité dans l'esprit du vendeur aussi professionnel soit-il.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Icon_minitimeJeu 25 Sep 2014 - 21:21

Une fois l'étonnement et la surprise passés, virent les questions dans l'esprit de l'elfe. Nul n'aurait cru en la présence de Lorenz en ce lieu, lui même n'aurait peut-être pas accepté l'évidence si on le lui avait dit. Si Aldaron avait souvent à faire aux grands de ce monde, force est de constater qu'il rencontrait majoritairement leurs envoyés, jamais leurs royales personnes. C'était rare, sans choir dans l'impossible, la porte du marché noir était ouverte à quiconque portait l'anneau de la résistance, sans distinction de statut. Néanmoins, voir Lorenz, ici, pour le coup était en soi intriguant et piquait la curiosité du vendeur. Qu'est ce qui valait bien autant la peine de venir le voir en personne ? En général, lorsqu'il avait vu chez lui, ici ou à Gloria, bref dans son marché, les grandes personnalités d'Armanda, il s'agissait souvent de quelque chose de particulier et souvent très personnel. Ou alors une demande discrète, à ne pas ébruiter. Ou quelque chose de très dangereux. Très puissant, très secret. Nul doute que ce genre d'entretien plaisait à chaque membre de la Triade. Si son cœur avait crainte du Prince Noir car il le savait brute et puissant, il battait aussi de plaisir de le voir chez lui.

Aldaron contempla ce vampire entrer chez lui et ce fut comme si une extraordinaire aura oppressante comblait à présent la pièce pourtant immense. Une majeure partie des objets du marché noir était ici. La grandeur de la pièce était cependant dévorée par les populeuses étagères pleines d'objets en tout genre, du sol au plafond. Tout était parfaitement rangé, la salle était propre malgré la multitude de bric à brac qui traînait là. Derrière le comptoir, il y avait une pièce, la réserve, fermée à double tour, où étaient stockés les objets les plus précieux, mais aussi les plus encombrants. Quant au coffre-fort qui y siégeait, nul ne savait ce qu'il renfermait, mais connaissant la Triade, le doute n'était pas permis de croire qu'il ne s'agissait que d'une vulgaire camelote. Aldaron réalisa qu'il tenait toujours la poignée de la porte, mais fut bien incapable de la lâcher, encore moins lorsque le dur regard du prince se posa sur lui. Aldaron avait la chance d'avoir eu le cœur suffisamment éprouvé par le passé pour pouvoir tenir debout et oser soutenir son regard. Le prince n'y lirait aucune animosité, de la crainte peut-être, mais surtout beaucoup de curiosité. Si Lorenz le haïssait pour sa nature elfique sans même le connaître, Aldaron ne méprisait pas sa race vampirique, encore moins sa réputation destructrice. Il avait vécu parmi les hommes, il les avait vu naître, grandir et mourir. Il avait vu leurs échecs et leurs victoires et toujours tant de visages différents et tant de caractères complémentaires. Il avait appris que nul n'était complètement blanc, si complètement noir. Il avait aussi appris la tolérance. Ainsi, s'il connaissait tout le noir de Lorenz, alors l'opportunité lui été offerte de soulever le voile, comme il savait si bien l'y faire, sur ce que Lorenz avait de blanc.

« Mon frère n'est pas à Aigue-Royale pendant quelques jours. » répondit-il respectueusement à sa demande. Le marché noir ne se fournissait pas tout seul. C'est là qu'Aldaron compris que le Prince Noir le méprisait. Peu lui importait. Que ce soit à Gloria chez les hommes ou ici, l'elfe n'avait jamais forcé qui que ce soit à l'apprécier. Que ceux qui prennent la peine de le connaître en soit juges, le marchand n'était pas un mauvais bougre, mais libre était celui qui décidait de le méconnaître. Il y était tellement habitué qu'il n'en gardait jamais de rancœur. Il tenait néanmoins à préserver sa clientèle et à la satisfaire, aussi il compléta par un : « Il revient dans quatre jours si vous souhaitez revenir pour discuter avec lui. Je ne suis pas votre ennemi et je ne souhaite pas vous être d'une mauvaise compagnie, Prince. » Lorsque Lorenz entama sa demande, il sut que le vampire ne voulait pas revenir plus tard et qu'il comptait traiter avec lui.

De l'ambre du grand chêne, rien que ça. Aldaron ne mit pas longtemps à réfléchir et il referma finalement la porte. L’écriteau était resté sur « fermé » dehors, personne n'entrerait et il valait mieux. C'est en tout cas ce qu'Aldaron avait choisi. Il savait déjà ce qu'il allait répondre au prince et il ne voulait pas que, si les choses se passaient mal, quelqu'un entre chez lui pour se faire massacrer. « De l'ambre du grand chêne... » répéta-t-il dans un souffle, perplexe. On entendit le « clic » de la porte fermée, il prit une longue inspiration, aussi calmement que possible et se retourna vers lui. Il leva ses yeux verts dans les siens, visage serein en apparence. « Vous êtes bien le premier vampire à me demander cela... » L'elfe passa derrière le comptoir et en sortit un gros livre d'inventaire. Il chercha dans les pages les plus anciennes. Il savait ce qu'il cherchait, il tenait néanmoins à vérifier que l'objet en question n'avait pas été vendu. L'elfe l'avait autrefois acheté sur le marché elfiques, pas directement, mais on lui avait revendu, il y avait des années de cela. Il parcourait les lignes de l'inventaire à l'aide d'un bois rectiligne. Il s'arrêta à une en particulier. L'objet était toujours là. Restait à éclaircir quelques points obscures.

Il releva ses yeux sur le prince : « Je ne suis pas votre ennemi, Prince. » répéta-t-il « J'ai vendu bien des objets puissants, étranges ou... Contre-nature mais... Toujours en mon âme et conscience. Vous en déplaise, je le conçois, néanmoins ma loyauté va à Korentin Kohan. S'il m'est possible d'offrir à chaque client l'objet de sa demande dans le plus grand des secrets, il m'est aussi arrivé de refuser des requêtes. Il m'est arrivé de signaler ne pas posséder un objet que j'avais, dans l'unique but de ne pas remettre certains objets entre certaines mains. » On comprendrait aisément pourquoi. Il ne voulait pas d'une guerre civile. Il ne manquerait plus que ça. Il marqua une pause, le temps de trouver les mots qui composeraient ses phrases. Il n'avait pas lâché le regard de Lorenz. Il lui parlait honnêtement : il savait que le mensonge le déservirait dans sa relation avec le Prince Noir, alors il avait fait le choix de le délaisser. « J'ai du respect pour vous et je ne vous ferai pas l'affront d'un mensonge : j'ai l'objet qui vous intéresse. Comprenez qu'il vous est contre nature et que droit m'est offert de m'interroger sur sa destination. L'ambre du grand chêne soigne les blessures, retarde le poison et dévore les chairs d'un vampire. Pour un elfe ou pour un humain, même si j’exècre la crainte envers votre race, je peux l'entendre et la comprendre. Cet objet ne vous est d'aucune utilité, à vous même Prince. Je suis certain que si votre désir est de mettre fin aux jours de l'un de vos congénères, il ne vous est point nécessaire de verser tant d'or pour un bougre lorsque vous avez d'autres moyens moins onéreux à votre disposition. » Comme la décapitation. Simple suggestion.

Il lui laissa la parole, libre de son expression. Il avait de grandes attentes sur un refoulement, une colère ou il ne savait quel mensonge abracadabrant. Mais que Lorenz ne s'y méprenne : même si le vampire devait être très fort à ce jeu, entre eux deux, le Prince du mensonge était Aldaron.
Revenir en haut Aller en bas
Lorenz Wintel
Lorenz Wintel
Mon identité
Mes compétences
Compétences
Magie: Mage exceptionnel
Expérience:
La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Left_bar_bleue0/10La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Empty_bar_bleue  (0/10)
Xp disponibles: 9

Fondatrice

La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Icon_minitimeLun 29 Sep 2014 - 11:56

Apprendre que Cerceë n'était pas là pour quelques jours était une sale nouvelle. Il n'était pas obligé de l'apprécier particulièrement pour préférer traiter avec un vampire plutôt qu'avec un elfe, ou même une humaine. Mais il ferait avec, il n'avait pas le temps de patienter puisqu'il ignorait totalement quand il donnerait le pendentif et surtout si celui-ci serait disponible de suite dans cette boutique ou si il faudrait la faire carrément venir du royaume elfique. Cela faisait une trotte alors autant ne pas perdre de temps. Quand au prix que cela coûterait, c'était sans importance.

Mais ce ne serait peut-être pas nécessaire. Après avoir rêveusement répété sa demande (quoi ? Il n'était pas assez clair ?), l'elfe referma la porte avant de sortir un gigantesque livre qui devait être un inventaire ou quelque chose de ce genre. Le vampire était resté de marbre devant la remarque du vendeur, pas spécialement surprit. Il doutait fortement que n'importe quel autre membre de son peuple ai pu demander ce genre de choses. Quand bien même c'était très efficace pour se débarrasser d'en ennemi aux dents aussi longues que les vôtres, il était tout de même sacrément risqué de se promener en portant sur soi un produit qui pouvait vous faire un trou gros comme le poing dans n'importe quelle partie du corps. D'autant plus que l'ambre était difficilement maniable. Il suffisait qu'elle perde sa forme solide et le danger devenait plus que réel. Il savait tout cela, et aussi assuré qu'il soit en ses propres compétences il n'ignorait pas qu'il devrait se montrer très prudent. Ce serait quand même une façon des plus ridicules de se blesser gravement...

Les prunelles de l'elfe s'immobilisèrent finalement sur une ligne, apportant ainsi une grande satisfaction à l'ancestral. La triade possédait au moins un exemplaire de ce pendentif... C'était une chance. Mais son regard s'assombrit bien vite quand il vit que l'elfe n'allait pas le chercher. Il avait craint que cela n'arrive mais il n'avait alors pas douté de ses capacités de "persuasion" pour s'approprier l'objet avec ou sans l'accord de son propriétaire. Le détail surprise du jour étant le fait que celui-ci n'avait pas encore daigné lui montrer où se trouvait l'objet de ses convoitises. C'était fort contrariant, et cela démontrait au passage de la méfiance rusée du marchand. Soit, il allait devoir changer ses plans et ce serait certainement plus long. Mais une chose était certaine, il ne repartirait pas sans ce qu'il désirait...

« Je ne suis pas votre ennemi, Prince. »

Encore ? Décidément soit il avait trouvé le moyen de concilier ruse et idiotie dans un même cerveau, soit il avait complétement oublié qu'il était un elfe...Ou bien il ignorait tout de la haine unanime qui animait les vampires à l'égart des elfes et vice versa... Voilà qui était peu cohérent. Mais aucune des trois explications ne l'était, et il n'avait pas franchement le temps et l'opportunité d'ouvrir le crâne de son vis à vis pour voir ce qu'il pouvait bien y avoir dedans. Même si entendre que sa loyauté allait à Korentin Kohan ne lassait pas de le surprendre... Ils étaient rares les elfes loyaux à un humain et il était difficile d'imaginer ce qu'on pouvait bien trouver à ce roi détrôné et à sa mollesse attitude. Desireux malgré tout de mettre les choses au clair assez rapidement, il glissa quelques mots presque innocents :

"Amusant. Moi il ne m'est jamais arrivé de me voir refuser quelque chose..."

Ou si, mais ça c'était très mal terminé. Et pas pour lui. Tranquilles, ses prunelles aciers soutenaient le regard franc de l'elfe. Franc.. .Oui. Il semblait parfaitement honnête d'après ses instincts de politicien, et c'était assez étonnant sachant qu'il était un marchand. Alors quoi, mentait-il mieux que lui ? Voilà qui serait vexant... Non, sans doute était-il vraiment franc à l'heure actuelle et méritait-il donc que l'ancestral le soit aussi. Il lui semblait de toutes façons que ses quelques mots concédés "l'air de rien", étaient suffisants pour que l'esprit agile de son interlocuteur en comprenne parfaitement le sens caché. Il ne tolérerait pas qu'on lui refuse l'objet, c'était tout simplement inacceptable et ça en deviendrait même une question de fierté. Un vampire ne pouvait s'imaginer ressortir bredouille d'une telle scène simplement parce que l'autre possédait un anneau sensé le protéger. Il y avait des limites à ce qu'il pouvait accepter, et tant pis pour les conséquences. Mais avant d'en venir à de telles extrémités, peut-être devrait-il explorer les autres possibilités.

L'elfe parlait encore, amenant une certaine curiosité perplexe dans les prunelles brûlantes. Quand il en termina enfin, Lorenz ne pu s'empêcher de reprendre :

"Tu excère la crainte envers la race vampirique ?

Le tutoiement était naturel dans sa bouche, il ne vouvoyait jamais personne. Ce qu'il disait l'était moins. Il était vraiment étrange cet elfe, plus qu'étrange même... Se basait-il uniquement sur Cerceë pour juger du peuple nocturne tout entier ? Il risquait une sacrée déception si c'était le cas... Mais ce n'était pas à Lorenz de le détrompait, aussi haussa-t-il légèrement les épaules :

"Je décide moi-même de la façon dont je souhaite éliminer mes ennemis. Mais ce n'est pas le cas ici, je ne destine pas le pendentif à une cible particulière. Je veux le procurer à quelqu'un à titre de garantie."

Certainement pas contre lui-même évidemment, ce qui sous entendait qu'il faisait assez confiance en ses propres compétences ou en la personne qui recevrait l'objet pour ne pas risquer une douloureuse déconvenue. Etant donné qu'il ne faisait jamais entièrement confiance à personne, l'autre ne pourrait en venir qu'à la conclusion qu'il ne considérait comme assez rapide, puissant, et méfiant pour ne pas voir le pendentif lui revenir en plein visage. Ce qui quelque part, était assez vrai. Là où son interlocuteur s'étonnerait sans doute c'était sur le fait qu'il veuille protéger ce qui ne pouvait être qu'un elfe ou un humain, de ses propres vampires. Apparemment d'humeur pas trop mauvaise, il daigna lui donner un début d'explication :

"Certains vampires ont encore un contrôle bien fragmentaires de leurs propres pulsions..."

C'était le moins qu'il pouvait dire. Et ça lui causait bien assez de problèmes au sein de l'alliance. Il était forcé de sélectionner avec soin les sang-froids qui étaient autorisés à entrer dans Aigue, les plus jeunes ou les moins fiables se contentaient du campement à l'extérieur, les plus anciens veillant à la bonne tenue des plus gourmands.

Ne sachant pas encore si ses explications suffisait, le prince laissa son regard errer sur les étagères tout autour et l'immobilisa soudain sur des bracelets en cuir*. Sa vision de haut mage lui laissait entrevoir la magie puissante qui s'émanaient de ces objets, l'amenant à s'en approcher d'un pas lent tout en l'analysant pour en comprendre le fonctionnement. Une magie défensive... Pas de quoi lui être utile puisqu'il pouvait lancer des sorts de ce type et même bien plus puissant en se passant de tels artefacts, mais ça pourrait convenir à Ambre... Si il en avait bien compris le fonctionnement évidemment. Calmement, il interrogea :

"Quel est leur pouvoir ?"

Il le savait déjà en partie, il voulait à présent la description marchande...


*Il s'agit de bracelets boucliers : 300 pièces d'or Deux bracelets en cuir couvrant tout l'avant bras, divers motifs pouvant y être gravés, chaque couple de bracelet comprenant un dessin unique. Ces bracelets permettent de former un bouclier protecteur, contre les coups physiques ou magiques (sorts de niveau inférieur à mage correct), et qui se déploie en croisant les deux bracelets devant soi. Ce bouclier ne peut toutefois se déployer qu'une fois par jour.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Icon_minitimeDim 5 Oct 2014 - 11:12

« Bien fou serais-je de vous refuser votre requête, Prince. Ce n'est pas comme si vous me réclamiez une arme de destruction massive. » Non, vraiment, il ne risquerait pas sa vie pour un pendentif capable simplement de trouer un vampire. C'était certes déjà pas mal et, en ce sens, il se devait d'interroger son acquéreur, mais de là lui faire un refus. Il sentit très distinctement la menace, subtilement introduite. Loin de lui l'envie d'avoir froissé le Prince sur une mésentente : le refus n'était pas une option. Dans la situation présente en tout cas. Si l'elfe avait cependant fermé la porte, c'était qu'il appréhendait qu'on lui demande quelque chose de pire, plus dangereux et plus dévastateur. Si le refus avait été à conduire, il ne voulait pas qu'on lui vienne en aide : un mort aurait été amplement suffisant.

Aldaron afficha un fin sourire en coin lorsque le Prince Noir releva que l'elfe s'abstenait de la haine envers les vampires. « Cela vous étonne-t-il sérieusement de la part d'un affilié de la Triade ? » demanda-t-il posément. Lui, ça ne l'étonnait pas. Il avait déjà connu d'autres êtres de la nuit que Cercëe, bavardé avec les uns, partagé le lit d'autres et après un demi-millénaire de vie, il avait appris à mieux les cerner. Il ne les connaîtrait cependant jamais autant que les hommes avec qui il avait longuement vécu. Les vampires se faisaient des êtres rares parmi les hommes, mais pas inexistants. « La haine du peuple elfique envers celui des vampires n'a de source même que le nom de malédiction. Devenir un vampire est synonyme de déchéance dans le cœur de tous les sangs-chauds. Certes, c'est douloureux, et certes c'est pénible au quotidien. Mais l'horreur que cela leur évoque n'est du qu'à la perception qu'ils ont de cet état. Si nous n'étions pas à Armanda et qu'être mordu était considéré comme une possibilité dans la multitude des aléas de la vie comme avoir un enfant ou... Perdre un œil, la haine n'aurait pas lieu d'être. Mais nous sommes à Armanda. Je n'ai aucun espoir sur un changement, rien que de la peine. Qu'il ne reste que deux hommes debout sur cette île maudite : bonheur leur sera de s’entre-tuer. En cela, je me désole de cette haine envers votre peuple, fusse ma dévastation naïve et inconsidérée. » Bien des rituels douloureux existaient. Aucun n'était aussi odieux que de devenir un vampire. Tout cela n'était qu'une question de mœurs et de perception pour Aldaron, même si dans les faits, c'était encore plus complexe que cela.

Quant à la réponse que Lorenz lui attribua sur l'utilité du collier, elle laissa l'elfe réservé, contrairement au monologue précédent. Il connaissait du Prince Noir tant d'actions maléfiques et cruelles, tant de brutalité et de sang. Il parlait de protection, envers une personne, contre les membres de sa propre race. Il en était abasourdi, agréablement. « Il n'est jamais aisé d'aller contre sa nature, quel qu’elle soit. » souffla-t-il. Il se remémorait les difficultés de Cercëe à ses débuts mais au delà de l'appel du sang, Aldaron n'avait que connu cette dissonance entre la nature même de chaque individu et ce que la société veut. C'était la raison pour laquelle il avait renoncé au royaume elfique, bien des siècles plus tôt. Le boutiquier arqua à nouveau un sourcil lorsque Lorenz le questionna sur l'utilité de deux bracelets. Il ne doutait pas des capacités de mage du Prince, aussi, ces artefacts étaient aussi vains que le collier. Alors Aldaron en inféra de Lorenz comptait aussi en faire cadeau. Le marchand sortit de derrière son comptoir, histoire de s'approcher et de certifier qu'il s'agissait bien du même objet :

« Ce sont des bracelets boucliers. L'ornement empreint dans le cuir est unique et un enchantement de protection l'habite. En les portant, il s'agit de croiser les poignets pour activer une fois par jour le bouclier. Il absorbe les attaques physiques et les attaques magiques de faible niveau. Autant dire que quelqu'un comme vous le fait voler en mille éclats, mais contre le commun des Armandéens, cela évite bien des complications. Et des coups de crocs incontrôlés. » Il avait pris les deux bracelets de cuir dans ses mains et caressait légèrement le cuir. Il avait toujours été soigneux avec ce qui passait entre ses mains. Il y portait une attention presque hypocoristique : il était aussi tendre avec ces artefacts qu'avec les femmes.

« La bonté a perdu bien des Hommes. Et bien des peuples suivant les axes de leur Prince » fit-il tout bas, pensif. Il ne cherchait pas à le détourner, loin de là. Vouer une protection à un être cher était admirable dans la forme. C'était aussi le meilleur moyen d'exposer ses faiblesses. Et si Aldaron aurait pu le comprendre pour d'autres, pour un vampire tel que Lorenz, c'était... Surprenant. Et doux. Cela le confortait dans l'idée que nul n'était noir, nul n'était blanc. « Néanmoins, par les temps qui courent, la guerre en approche, si vous tenez vraiment à garantir quelqu'un, je ne saurai que trop vous conseiller de lui offrir ce genre de chose. » Il reposa délicatement les bracelets sur l’étagère où ils étaient. Il passa à côté du Prince pour aller derrière lui décrocher soigneusement un arc du mur. Il n'avait pas peur de passer à côté du Prince d'ailleurs. Aldaron vivait en permanence avec Cercëe. Il avait depuis longtemps accepté l'éventualité de ce faire mordre, que ce soit par mégarde par d'acte volontaire. Eu égard de ce travail d'acceptation, il arrivait à s'approcher des vampires sans laisser véritablement la distance de sécurité que les sangs-chauds préservaient à l'égard des sang-froids. « L'arc du Silence. Ses flèches peuvent non seulement tuer comme toute bonne flèche qui se respecte, mais aussi, et au delà de la simple blessure, la cible est réduite au silence et dans l'incapacité de lancer le moindre sort. J'ignore à qui vous souhaitez abandonner ces présents. Je ne connais pas ses capacités au tir à l'arc. Je vous en laisse seul juge. Sans omettre que dans des situations particulières, l'instinct de survie nous donne des talents insoupçonnés. Le premier étant étrangement une brillante vitesse à la course à pied. Pourquoi pas le maniement de l'arc ? » fit-il avec un sourire amusé, qui ne remontait pas jusque ses yeux néanmoins. Son regard demeurait songeur et lointain. Les arcs n'étaient-ils pas l'arme de prédilection des elfes ? Étrange comme Aldaron, qui tentait de s'éloigner de sa nature elfique, excellait dans l'usage de cet arme plus que toute autre. A croire que quoiqu'il fasse pour se rapprocher des autres peuples, et principalement celui des humains, il était un elfe et rien, jamais, n'y changerait.

« Je vais vous chercher le collier. » fit-il en sortant de sa léthargie. Il posa l'arc sur le comptoir au passage, Lorenz lui dirait bien s'il le voulait ou non tout comme les bracelets. « Vous pouvez venir voir à l'étage, si vous le désirez. Cela vaut le coup d’œil. Évitez seulement de vous approcher de l'étagère blanche. » L'accès au premier étage n'était pas en libre service comme ici. On y montait uniquement accompagné d'un vendeur car les objets qui s'y trouvaient étaient puissants et parfois dangereux. D'ailleurs, le conseil de ne pas s'approcher de l'étagère blanche n'était pas anodin : il s'agissait d'armes et d'artefacts nocifs aux vampires dont il valait mieux ne pas trop s'approcher. Certains agissaient à distance et pouvaient le rendre fou, affamé de sang ou encore absorber son énergie magique et/ou vitale. Aldaron gravit les escaliers avec la rapidité et la légèreté d'un elfe. A l'étage, on sentait que le niveau de magie contenu dans les objets avait amplement augmenté sans pour autant égaler la puissance de ceux qui logeaient, bien en sécurité, dans la réserve. L'elfe fila dans une rangée d'étagère et bien rapidement, trouva le collier en question. Il revint vers Lorenz d'un pas calme (qu'il soit monté où qu'il soit resté au rez de chaussé) « Voilà, Prince, le collier porteur d'une larme d'ambre. En provenance du royaume elfique. » Il n'y avait bien que là-bas qu'on pouvait trouver ce genre d'objets.
Revenir en haut Aller en bas
Lorenz Wintel
Lorenz Wintel
Mon identité
Mes compétences
Compétences
Magie: Mage exceptionnel
Expérience:
La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Left_bar_bleue0/10La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Empty_bar_bleue  (0/10)
Xp disponibles: 9

Fondatrice

La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Icon_minitimeSam 11 Oct 2014 - 15:24

Une arme de destruction massive hein ? Drôle de choix de mots... Devait-il lui répondre ou non qu'en tout état de cause il lui semblait bien pouvoir prétendre à cette définition à lui tout seul ? Sans doute pas... Cela n'apporterait pas grand chose de souligner l'évidence, d'autant plus que la simple expression de son regard quelque peu narquois avait dû suffire.

L'elfe eut un sourire en coin malgré tout, et si Lorenz ne daigna pas véritablement lui répondre il songea tout de même que ça ne pouvait effectivement pas l'étonner tant que cela. L'existence même de la triade l'étonnait bien un peu mais après tout l'alliance était déjà si contre nature qu'ils n'étaient plus à une bizarrerie près. Et ce gars là avait l'air d'un sacré énergumène, si les deux autres étaient aussi excentriques alors ça expliquait tout... Il y avait toujours des gens qui sortaient du lot dans tout groupe constitué et donc y compris dans les peuples, c'était une constante qui le le troublait plus.

Le cynisme de l'elfe le troubla par contre, et l'irrita quelque peu. Si il était si désolé de vivre sur cette "île maudite" comme il le disait alors qu'est-ce qu'il attendait pour en partir ? Qu'importait la difficulté de la chose, quand on voulait vraiment quitter un endroit on finissait par y parvenir, de cela le vampire en était persuadé. Lui se sentait parfaitement bien sur ce continent qu'il considérait d'ailleurs comme sa propriété légitime et il ne comptait pas s'en aller, ou pas avant d'avoir accomplit tout ce qu'il voulait accomplir. Que ferait-il ensuite ? C'était la question qu'il évitait de se poser. Une question gênante qui n'avait pas vraiment de réponse, sa vengeance lui suffisait à elle seule et jusque ici il l'avait toujours considérée comme une fin en soit. Sauf qu'il y avait Ambre maintenant... Et qu'il ne pouvait imaginer de fin à Ambre. Ce qui n'empêchait pas que la dévastation de l'elfe était effectivement naïve et inconsidérée. La haine entre leurs peuples était le cours naturel des choses, cela n'aurait simplement pas pu se passer autrement au vu de la façon dont les vampires avaient été créés ainsi que de leurs besoins vitaux. Ils étaient ennemis par nature, voilà tout. Et les désirs de quelques rêveurs n'y changeraient pas grand chose.

Il avait pu sentir sa surprise quand il lui avait répondu au sujet de ses raisons de rechercher un tel objet. Voilà qui allait lui donner à réfléchir.. L'ancestral n'aimait pas tellement qu'on s'intéresse de trop près à sa non vie que ce soit pour son passé, son présent, ou son futur. Mais il pouvait difficilement l'empêcher en ce qui concernait Ambre, aussi ne pouvait-il que se retrancher derrière ses prérogatives de prince et de puissant mage. Il faisait ce qu'il voulait, et qu'importait ce qu'on pouvait bien en penser. D'ailleurs ceux qui commettaient l'erreur de penser un peu trop fort finissaient invariablement par le regretter amèrement. Celui là n'aurait sans doute pas assez de bêtise pour s'y risquer, d'ailleurs il lui répondrait déjà au sujet des bracelets. L'ancestral hocha la tête, convaincu :

"Je les prend."

C'est un cadeau qui plairait à Ambre, et qui pourrait même lui sauver la vie un jour ou l'autre. Autant dire que ça ne pouvait que lui convenir. Il n'était pas vraiment certain qu'elle accepterait le bijou en plus alors ces bracelets seraient déjà quelque chose... L'elfe les prit dans ses mains en même temps qu'il reprenait la parole, ce qui ne manqua pas d'allumer une flamme irritée dans les prunelles d'acier tandis qu'il l'observait reposer les objets :

"Tu es bien bavard même pour un commerçant. Je ne saurai que trop te conseiller de tenir ta langue si tu veux qu'elle puisse encore s'agiter longtemps."

Aussi bien avec lui à l'heure actuelle qu'avec d'autres personnes plus tard si il lui venait l'idée de relater cette rencontre... Cette mise au point faite, il jeta un oeil à l'arc qu'on lui rendait, peu intéressé en premier lieu. Il n'avait jamais été attiré par ce type d'arme, il ne voyait même pas en quoi on pouvait trouver intéressant un bout de bois relié à une corde qui permettaient de jeter loin d'autres bouts de bois éventuellement ornés de plumes. Quand à Ambre il voyait très mal comment il allait pouvoir la décider à porter une arme de ce genre et plus encore à l'utiliser contre un être vivant ou mort... Elle préférerait se faire tuer elle même, ce qui ne lui plaisait pas du tout évidemment. Il était vrai que d'un autre côté si elle mettait de côté sa nature pacifique ce serait pile ce qu'il lui faudrait comme type d'arme... Elle avait la patience et l'adresse nécessaire pour la manier, et ça lui réussirait mieux que n'importe quelle arme de corps à corps. Oui, au final ce n'était pas une si mauvaise idée et ça ne lui coûtait pas grand chose de l'acheter. Il verrait bien si il parvenait à convaincre l'humaine d'accepter un tel cadeau... Et si tel était le cas il n'aurait plus qu'à lui trouver un entraineur digne de ce nom, parce qu'il ne faudrait pas compter sur lui...

Son regard suivi l'elfe tandis qu'il déposait les objets sur le comptoir afin d'avoir les mains libres pour aller chercher enfin le pendentif. C'était lui que Lorenz était venu chercher avant tout. La proposition tomba à l'instant où le commerçant commença à monter l'escalier et l'ancestral lui emboita le pas après un léger haussement d'épaule. Pourquoi pas après tout. Il était un connaisseur et un passionné de magie, et il était toujours curieux d'observer de nouveaux artefacts. Il aurait donc été dommage de ne pas répondre à l'invitation. Son regard se perdit un instant vers l'étagère en question quand il arriva en haut mais il s'en détourna pour observer à nouveau son interlocuteur et le danger potentiel qu'il tenait à présent. Ses prunelles s'étrécirent avec prudence tandis que l'aura magique qui l'environnait se faisait instantanément plus protectrice et qu'il désignait impérieusement un meuble juste à côté :

"Pose le ici."

Méfiant le vampire ? Oui bien sur. On ne pouvait que l'être lorsqu'on était en présence d'un artefact de ce genre. Un simple accident aurait pu suffire à causer de graves dommages, et il ne parlait pas d'une agression quand bien même il n'avait pas l'intention de laisser la moindre chance à ce truc là d'entrer en contact avec sa peau. Il se détendit à peine même quand le bijou quitta la main du vendeur et ne l'observa qu'avec précautions, pas assez idiot pour sous estimer les effets de l'ambre du grand chêne. Il n'y avait effectivement que chez les elfes que l'on pouvait trouver une matière aussi dangereuse pour les vampires, une chance qu'elle soit si chère d'ailleurs et trop difficile à manipuler pour en faire une arme à grande échelle... Néanmoins les précautions des membres de la triade étaient appréciables et il ne pu que les relever en continuant d'observer l'objet d'un oeil appréciateur :

"Tu fais bien d'être précautionneux dans la vente de cette horreur..."

Il n'avait vu qu'une seule fois les effets de l'ambre sur la peau d'un vampire, et ça n'avait pas été beau à voir du tout. Mais connaissant la personne à qui il comptait la donner il était clair qu'elle ne risquait pas de l'utiliser à mauvais escient. D'ailleurs il n'y avait pas là assez de matière pour faire des dégâts sur plus d'un vampire. C'était déjà bien suffisant. Sur cette pensée, il tendit un tissu épais à l'elfe :

"Enveloppe le là dedans. Je le prend avec l'arc, les flèches, et les bracelets."

Au moins il ne serait pas venu pour rien. Le tissu sombre prit une teinte étrange sous sa main, ce qui n'était pas très étonnant. Il avait passé la nuit précédente à le gorger d'une quantité de magie phénoménale et de suffisamment de sorts complexes de protection pour lui assurer avec certitude qu'il pourrait porter le pendentif dans une poche sans craindre d'accident. Conscient néanmoins des possibles réticences que l'on pouvait avoir à saisir un objet ainsi imprégné par le prince noir lui-même, il gronda non sans ironie :

"Il ne te mordra pas... Lui."

Plaisanterie douteuse si il en est, et servit sans le moindre sourire. Mais si l'autre fréquentait un vampire depuis aussi longtemps qu'il le prétendait alors il devait être vacciné depuis longtemps contre cet étrange humour des sang-froids. Pendant que la larme d'ambre disparaissait dans son épaisse protection, il laissa libre cours à sa curiosité pour interroger :

"Tu m'as dit tout à l'heure que ta loyauté allait à Korentin Kohan. Est-ce par choix librement réfléchit ou simplement parce que son alliance tombait à pic pour les affaires de la Triade ? Un mélange des deux je suppose, mais la balance penche-t-elle plus du côté de la necessité de la lutte contre les Alayiens ou plutôt vers l'appétit du profit ?"

Une question vaste et peu discrète, mais il n'avait pas à l'être. Et comprendre les aspirations et les choix de la triade pourrait finir par lui être utile, comment savoir ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Icon_minitimeVen 17 Oct 2014 - 23:04

Le marchand avait mis les bracelets sur le comptoir avant de monter à l'étage. Il y avait tant d'objets au rez-de-chaussé, ce qu'il y avait en haut était encore plus spectaculaire. Il fallait souligner que le Marché Noir était à la hauteur de sa réputation. La Triade avait fait venir à Aigue-Royale, via des relations finement sélectionnées, bien des armes en tout genre, de la plus simple épée à l'arc aux pouvoirs rares. La guerre se préparait et il convenait de fournir à la rébellion ce qui lui fallait pour riposter et rivaliser. Là était leur œuvre. Ils risquaient leur vie dans l'approvisionnement de la cité dérobée. Il se mordit la lèvre inférieure lorsque le Prince Noir lui ordonna de se taire. Peut-être pour ne pas sortir une autre stupidité. Il n'était pas lui même en la compagnie du vampire. Il tâchait de se tempérer, histoire que sa sœur Corinne ne retrouve pas son cadavre en se disant que son petit frère avait encore été trop insouciant. Quoiqu'à bien y présumer... Sa peine lui ferait écarter les déboires de son frère.

Il monta à l'étage et revint avec le collier. Il avait veillé à ne pas trop s'approcher de Lorenz avec une telle arme entre les mains, mais de toutes évidences, il aurait pu être à l'autre bout de la pièce que la distance entre eux ne lui aurait pas été suffisante. Il s'exécuta et posa le collier sur le rayonnage en arquant un sourcil, inquisiteur. Il porta son regard vert comme les pierres d'émeraude sur le Prince. Maintenant qu'il avait posé le collier, ils allaient se regarder longtemps en chien de faïences ? Il laissa poindre un fin sourire sur ses lèvres. Il était enchanté d'entendre que Lorenz adhérerait à leur façon de surveiller leurs ventes. Si son questionnement sur les desseins du Prince vis à vis de cet artefact avaient pu lui paraître au premier abord comme intrusif et d'une curiosité malvenue, il était certain qu'il assimilait maintenant la raison de ses agissements. La Triade avait à cœur de ne pas remettre certains objets entre de mauvaises mains, pour la sûreté de tous : ils en étaient, au fond, les garants.

L'elfe regarda sagement le tissu qu'on lui tendait. Un instant, il crut à un piège. La seconde d'après, il se dit que si Lorenz avait décidé de lui faire du mal, ce n'était pas sa réticence qui pourrait le sauver. Si le vampire le voulait, il avait à sa disposition tant d'autres manières de le détruire que celle-ci ou une autre : il n'en échapperait jamais. Il était un marchand, pas un mage ni un combattant de taille face à lui. La réplique du Prince acheva de dissiper sa circonspection. Il saisit le tissu sans plus d'hésitation : « Ce n'est pas la morsure que je crains. Voilà bien quelques années que je dors à poings fermés, laissant au loin mes sommeils tremblants. » Il vivait sous le même toit qu'un vampire. Il y avait accepté l'éventualité d'être mordu, ne serait-ce par perte de contrôle, un jour ou l'autre. Dans le cas contraire, il aurait des cernes aux yeux, vieilles de quelques années et serait terriblement fébrile. Il avait fini par consentir plutôt que d'être rongé par cette crainte, d'autant plus qu'il était à l'âge charnière entre elfe immunisé ou non. Il ignorait simplement la qualité de son sang. Quoiqu'il en soit, il craignait d'avantage la douleur et la mort que la morsure en elle-même.

Il se tourna vers le meuble pour mettre à plat de tissu enchanté de Lorenz et y posa délicatement le porteur de la larme d'ambre. Ses gestes étaient précis, calmes, comme s'il avait fait ce genre de chose toute sa vie. Et bien... En fait il avait fait ça toute sa vie ! Des siècles d’entraînement pour le geste parfait !

La question de Lorenz l'amusa. Au moins il y avait des gens pour ne pas croire éperdument que la Triade n'avait que des membres profiteurs de guerre. Loin s'en faut, du moins pour Aldaron et Cercëe. Corinne était une adepte du profit, mais elle était loin d'être aussi insouciante que l'elfe : elle avait des limites à sa folie vénale. Beaucoup se trompaient amèrement à leur sujet, mais Aldaron n'avait jamais pris le parti de se lancer dans une longue et vaine argumentation. Il avait pris pour acquis qu'une personne qui avait l'esprit fermé sur ses préjugés était irraisonnable dans le sens où on ne pourrait jamais lui faire entrevoir la possibilité qu'elle se trompe. Il mit quelques secondes avant de briser le silence qui s'était installé à l'issue de la parole du vampire. Il se tourna vers lui, collier solidement emballé dans le tissu qu'on lui avait fourni entre les mains. « Il est... » Il cessa finalement sa réplique et laissa son regard se perdre dans le vide. Il avait perdu son sourire, étrangement : il avait ainsi plus l'air de l'adolescent en pleine crise, à cela près qu'on pouvait distinguer ce regard lointain qui rappelait la sagesse des elfes. L’amalgame des deux donnait un résultat assez peu discernable et pour ainsi dire indéfinissable. C'était comme s'il s'était perdu à mi-chemin en folie et ascétisme. Il réorienta son regard pour le ficher dans celui du Prince, laissant transparaître un brin de l'esprit farouche qui l'animait d'ordinaire, étouffé par les circonstances du moment : « Il est bon de croire qu'il est prospère de lier l'utile à l'agréable. Notre travail ne nous est ni utile ni agréable dans le fond. Soyons lucides un moment: des richesses bien avant la guerre, nous en avions. Contemplez autour de vous, Prince, et dites moi ce que vous distinguez. Dites moi de ce que vous sentez. Combien d'artefacts, selon vous ? Combien de négociations ? Combien de temps pour amasser ce butin ? C'est le fruit de nos vies respectives, à chacun de nous trois, le fruit de nos alliances, des nos accords, de nos ventes et achats étalés sur plusieurs siècles pour Cercëe et moi, et d'années pour Corinne. » Il s'était troublé, bien que très silencieusement, comme s'il rétorquait à tout ces détracteurs qui incarnaient en eux des profiteurs de guerre. Son regard s'assagit. Il s'avança vers le prince, lentement et déposa entre ses mains le paquet solidement clos. « Il y avait pour nous mille et unes façons de vivre lorsque revint la guerre. Nous aurions pu nous poser dans ces galeries et attendre que la tempête passe, comme toutes celles du passé, avec ses vies en moins. Nous avions l'or pour patienter imperturbablement, retranchés de cette épouvante jusqu'à ce que des jours nouveaux se profilent sur Armanda. Mais nous en avons décidé différemment. Nous avons des compétences que peu possèdent. Nous avons affiné nos relations pour garder dans le mystère Aigue-Royale tout en approvisionnant la cité en armes et en vivres. Nous n'avions pas le droit à l'erreur pour notre propre survie autant que pour celle de la rébellion. Si nos comptes ont fleuris, ce n'est qu'au renoncement de nous même. Le risque pesant sur sur nos vies était tellement grand, que je m'étonne encore aujourd'hui qu'il y ait des gens pour croire nous agissons par appât du gain. Ces gens là ne se sont jamais interrogés sur le travail de l'ombre que nous opérons. » Une emprise titanesque sur le marché d'ici et d'hors de là. Un dangereux travail de fourmi.

Il réalisa qu'il était périlleusement trop près du vampire. Son insouciance vis à vis de cette proximité prouvait bien à elle seule que la morsure n'était pas sa principale chimère. Il recula d'un pas. « De nécessité, il n'y en avait aucune. D'appétit, il n'y en avait aucun. Je voulais quelque chose de nouveau. L'or était déjà assez aisé à obtenir. Cette folle course n'avait pour moi plus aucun sens, elle entrait dans la routine et me lassait. Il me fallait d'autres enjeux. Dites-moi... Que devient notre existence lorsque nous possédons ce que nous désirions, lorsque nos objectifs sont atteints ? Doit-on périr... Ou doit-on marcher plus loin, plus haut encore ? Doit-on éventuellement changer de voie ? Vous êtes vous déjà posé la question ? Je suis certain que oui...Vous convoitez Armanda dans son entièreté, n'est-il pas ? Tant qu'elle vous échappe, vous avez encore une direction vers laquelle vous orienter. Si un jour vous avez sur elle toute votre emprise, que ferez-vous ensuite ? C'est à se demander si on désire véritablement saisir à pleine poignée ce rêve ou si l'effleurer et le laisser s'échapper pour pouvoir à nouveau le poursuivre ne nous apporte pas une plus grande satisfaction. La quête, dans sa douce douleur, n'est-elle pas préférable à l'objet de la quête lui-même ? »

Il se déroba à lui, filant en direction du rez-de-chaussée pour achever cette vente. Le Prince lui avait déjà reproché d'être bavard et il ne voulait pas perdre sa langue. Si Corinne avait été là, elle avait vivement taloché l'elfe pour s'être évadé à ce point.
Revenir en haut Aller en bas
Lorenz Wintel
Lorenz Wintel
Mon identité
Mes compétences
Compétences
Magie: Mage exceptionnel
Expérience:
La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Left_bar_bleue0/10La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Empty_bar_bleue  (0/10)
Xp disponibles: 9

Fondatrice

La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Icon_minitimeMar 21 Oct 2014 - 17:03

HJ : mon rp s'est naturellement dirigé vers une conclusion, il me semble qu'on a épuisé le contexte non ? Et je ne voyais pas comment relancer pour nos deux lascars, j'ai eu un peu de mal sur ce post ^^ si soucis je peux éditer et bien sur on re-rp ensembles (avec ce perso ou un autre de mes DC) quand tu veux ! Content d'avoir retrouvé ta plume *-*


L'objet soigneusement emballé et protégé dans son tissu magique, l'ancestral pu se détendre. La probabilité d'une attaque avait été infime ne serait-ce que parce que l'autre n'aurait au quasiment aucune chance de l'atteindre et toutes les chances du monde d'y laisser sa peau. Ne serait-ce aussi que parce qu'il n'avait aucune raison valable de prendre ce genre de risque, mais la méfiance faisait partie des instincts vampiriques et plus encore lorsqu'on était prince. Lorenz n'aimait pas prendre de risques, lorsqu'il y était forcé alors il calculait toujours au plus juste afin de les minimiser le plus possible, et même ainsi il ne faisait pas confiance au destin. Le facteur chance était à même de ruiner même les meilleurs plans de bataille.

Son interlocuteur était forcément différent, sa réponse le prouvait ainsi que son mode de vie. Il ne craignait pas la morsure... Peut-être avait-il raison, après tout Lorenz ne connaissait pas vraiment Cerceë et savait simplement qu'il n'était pas un jeune vampire. Il se contrôlait forcément sans problème, ce qui n'éliminait pas pour autant tout les risques. Quand au simple fait de faire partie de la triade et bien... ça valait bien tout les risques.

Perplexe soudainement devant l'air rêveur qu'avait prit le vendeur, l'ancestral le fixa de son regard tranchant. A quoi songeait-il ? A tout ces gens qui restaient persuadés que l'appat du gain seul motivait les commerçants comme lui ? Il fallait bien dire que c'était souvent le cas mais pour cette fois Lorenz n'était pas tout à fait persuadé. Si Cerceë avait voulu la richesse ou le pouvoir il lui suffisait de rester chez les vampires, il aurait pu vite prendre du galon et profiter de la guerre pour rafler des profits plus qu'appréciables. Quand à rejoindre la rébellion ensuite c'était une bêtise sans nom, l'empire payait bien mieux et c'était moins risqué surtout si on prenait en compte les probabilités de victoire d'un camp ou de l'autre... Appuyés par les Alayiens, les impériaux gardaient pour le moment la main, pas difficile donc de se douter que l'argent n'était pas le seul objectif des membres de la triade.

Son regard ne quittait pas l'elfe malgré son encouragement à contempler les artefacts autour de lui. Il n'avait pas besoin de ça... Il sentait leur magie sans mal, petits vortexs de puissance plus ou moins importante qui se reliaient à la trame, y puisant de la force ou attendant simplement d'être choisit par un acheteur qui leur fournirait alors lui même sa propre énergie. Oui il y avait des richesses ici, et pas simplement magique d'ailleurs.. Un gros investissement donc et qui serait aisément perdu si les rebelles n'étaient finalement pas vainqueur. Il n'avait pas besoin de répondre à l'argumentation de son interlocuteur, celle-ci se passait d'explications complémentaires.

L'elfe s'était rapproché, comme trop passionné lui-même par ce qu'il était en train de dire pour vraiment se préoccuper de sa situation actuelle. Immobile, le vampire le fixait en silence sans vraiment chercher d'ouverture pour l'interrompre dans son interminable discours. On était bavard ou on ne l'était pas... Et il était clair que dans cette conversation il y en avait un qui l'était, et l'autre beaucoup moins. Mais ça ne lui posait pas vraiment de problème, il était plus facile de cerner une personne lorsqu'elle parlait beaucoup. Là au moins était-il servit... Les paroles rêveuses lui tirèrent un rictus quelque peu sardonique tandis qu'il se décidait enfin à répondre du bout des lèvres :

"Tu ne sais rien de moi, ou de ce que je convoite..."

Mais l'autre ne semblait pas l'avoir entendu, il s'était détourné rapidement et redescendait l'escalier... Ce n'était pas une mauvaise chose quelque part. Apprendre les véritables motivations de ceux qui l'entouraient il était d'accord, mais confier les siennes ? Certainement pas. Il descendit à son tour et le rejoignit afin d'achever la vente. L'échange se fit en silence, il ne marchanda pas sur le prix. Celui-ci était juste, il aurait été assez peu prudent de chercher à l'escroquer évidemment... Ceci fait, il recroisa le regard de l'elfe et décida d'insister sur un point important :

"Il va de soit que la nature de mes achats restera une information privée. C'est bien le devoir de la Triade de satisfaire ses clients jusqu'au bout, n'est-ce pas ?"

D'autant plus que c'était dans son intérêt d'y parvenir, surtout en ce qui concernait les dirigeants des différents peuples. Et surtout lui d'ailleurs... Mais là il s'agissait plutôt de pure prudence. Certain d'avoir été bien compris, il se détourna mais ne résista pas à l'envie de jeter un dernier pavé dans la mare avant de passer le seuil :

"Tu peux penser ce que tu veux, mais il y a des quêtes qui n'ont aucune importance en elle-même. Le résultat seul, compte. Je ne suis pas un rêveur..."

Ses mots résonnèrent longtemps, et sombrement, après qu'il eut quitté la pièce...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Mon identité
Mes compétences

Invité

La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Icon_minitimeSam 25 Oct 2014 - 21:23

HJ : J'avais orienté le RP vers sa fin, c'est donc tout à fait normal Very Happy Bien heureux d'avoir pu RP à nouveau avec toi, vivement les prochains ! *-*

Pas pour le moment, songea-t-il lorsque l'ancestral lui pointa du doigt son ignorance. Aldaron savait beaucoup de choses : les informations prenaient du temps à lui revenir mais elle revenait toujours avec la plus authentique des discrétions. Lorsqu'il vendait un objet, il n'avait qu'à suivre sa trace pour connaître entre quelles mains ils passaient. Il en tirait ainsi des conclusions. Il saurait sûrement un jour qui était le ou la protégée du prince, tôt ou tard. Il était curieux, mais en ce point très patient. Des informations lui venait d'une manière silencieuse tous les jours. Un sourire naissait sur son visage à chaque fois lorsqu'un lien se dessinait dans son esprit. Il savait ce qu'il avait vendu et à qui. Il n'avait qu'à observer les gens, les vêtements qu'ils portaient, les bijoux dont ils se paraient, les armes et artefacts qu'ils possédaient. Son regard pointu de marchand fouillaient dans ces mines pour en extraire l'or et l'essence même. Il ne disait jamais rien. Il était bien l'homme à qui on pouvait confier un secret. Mais il savait. A côtoyer les gens, il finissait par les connaître. Plus Lorenz passerait de temps avec lui, plus le marchand serait capable de jauger son existence. Ça prendrait du temps, mais il était un elfe et du temps, il en avait. Néanmoins, ces pensées se gardèrent bien de ne pas franchir ses lèvres.

« La confiance est plus rentable que la trahison. »
répondit-il imperturbablement. Il n'avait aucune raison de le trahir. Si Lorenz sentait qu'il pouvait venir se fournir ici sans que cela s'ébruite, il reviendrait. Si par le mot « rentable » Aldaron faisait appel à l'aspect pécuniaire de la confiance, il n'en demeurait pas moins vrai qu'en matière d'information il était aussi gagnant. Plus il revoyait un acheteur, plus il lui vendait et plus il apprenait sur lui. Ainsi, il tissait des liens. La confiance avait toujours bien payé la Triade. Ça n'empêchait pas l'elfe de mentir : l'important était que l'acheteur ne sente rien de sa manœuvre. Il ne se risqua pas aux négociations avec Lorenz. Il n'était pas assez fou pour ça.

Son regard vert resta longtemps sur la porte close, bien après que le Prince Noir l'ait franchi. L'aura poignante de Lorenz s’évanouissait peu à peu, mais ses dernières paroles résonnaient encore dans sa tête. Lorenz aurait peut-être du être un rêveur. Il ne doutait pas qu'un vampire de son envergure ait de grands projets. A viser haut, la satisfaction est certaine lors de la réussite et la déception d'autant plus grave qu'est l'échec. A jouer que pour gagner, on demeurait un éternel insatisfait. Il craignait pour sa peine. Lorenz semblait si sûr de lui. Il avait assurément plus de chances de parvenir à ce genre de fin qu'Aldaron, mais aussi une possibilité à ne pas négliger de connaître l'échec. S'il s'en prémunissait du mieux qu'il le pouvait, il resterait cette variable fluctuante qu'est l'aléa et que jamais, même avec de savants calculs, il ne pourrait maîtriser.

Le marchand se laissa perdre en un semblant d'admiration. Il fallait bien des hommes comme Lorenz. S'il n'y avait en ce monde que des rêveurs, Armanda serait dans un pire état qu'elle ne l'était maintenant.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Mon identité
Mes compétences


La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Empty
MessageSujet: Re: La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

La Noirceur s'installe au marché [PV Lorenz][Terminé]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Armanda, terre des dragons :: Rps terminés-