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Un retour sans gloire [PV Fabius] TERMINE

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MessageSujet: Un retour sans gloire [PV Fabius] TERMINE Un retour sans gloire [PV Fabius] TERMINE Icon_minitimeMar 15 Juil 2014 - 11:03

Gloria... Gloire des hommes et principal fief de la famille à qui il avait irrémédiablement offert son épée, son âme et son sang. Gloria la Magnifique, capitale de l'empire et ville d'accueil pour l'Aldarien impressionné qui en avait un jour franchit les grandes portes. C'était dans cette ville qu'il avait vraiment prit la mesure de l'importance de son travail, dans cette ville qu'il s'était finalement sentit chez lui et à sa place. Elena était une belle ville, mais ce n'était qu'à cet instant qu'il pouvait estimer sans erreur qu'il rentrait bel et bien chez lui.

Pourquoi alors cette mine renfrognée ? Pourquoi ce regard glacial au garde de la porte qui avait eux le malheur de le reconnaitre ? Peut-être tout simplement parce qu'il n'était pas seul. Il traînait avec lui un baptistrel plus encombrant que sa taille et sa carrure n'en laissait paraître, un baptistrel qui avait été le garant de l'échange consentit entre l'empire et les rebelles pour que le maître des Lames Noires soit autorisé à retourner dans l'ombre quittée à contrecoeur. Racheté, voilà. Il avait été racheté par l'empire et c'est ce qui lui avait sauvé la vie. Des mots même de Korentin Kohan, il aurait été exécuté sans retard si il n'avait pas été assez précieux pour que le roi consente à échanger quelques pièces et prisonniers sans importance afin de récupérer son ombre. Oh il n'avait pas coûté extrêmement cher non plus à ce qu'il avait comprit, et d'autres s'en seraient vexé. Mais sa vexation à lui était d'une toute autre mesure, il ne supportait absolument pas l'idée que l'empire ai pu accéder à la plus petite requête des rebelles simplement pour le délivrer lui. C'était lui le sacrifié, lui qui avait juré d'offrir sa vie. Et voilà que son serment d'inversait... Jamais une honte aussi intense ne s'était emparée de son âme.

Et il était là pourtant, les portes franchies déjà loin derrière lui et l'elfe irritant qui lui collait au train. Oh il n'avait pas cherché à le semer non plus, il l'aurait sans doute pu physiquement mais il avait eu un aperçu fort convaincant de ce que pouvait être la magie des baptistrels. Et par dessus le marché il y avait le dragon... Sombre créature aux brûlantes prunelles, il n'avait soutenu qu'une seule et unique fois ce regard et s'en était repenti dans les cauchemars qui l'avait assaillit la nuit suivante. C'était officiel, il n'aimait pas les dragons. Mais il fallait dire qu'il n'aimait pas grand chose et grand monde non plus depuis toujours... Son épée, son empereur, son empire. Voilà bien tout ce qui pouvait l'intéresser et qu'importait les elfes, les chanteurs, les dragons et autres dentus qu'il pouvait bien croiser en chemin. Même les Alayiens et leurs convictions arrogantes n'étaient que des détails insignifiants à ses yeux. La seule chose qu'il voyait à l'heure actuelle, c'était le palais impérial.

Sa maison aurait dit certains, mais il n'avait jamais eu l'arrogance de le considérer comme tel. Il n'y était qu'un locataire à long terme, qui payait son loyer de sa sueur et de son sang et s'en estimait encore très heureux et fier. Sauf que fier il ne l'était pas à ce moment là et lorsque à l'intérieur il abandonna enfin le baptistrel aux soins des serviteurs pour tourner ses prunelles pâles vers l'un des pages du roi ce fut pour entendre une convocation des plus pressantes :

"Commandant Dessay, vous êtes mandé auprès du roi sur l'heure."

On ne lui laisserait pas le temps de se changer donc, ni de se restaurer. Il affronterait les conséquences de ses échecs le ventre vide et encore tout poussièreux du voyage. Ce n'était pourtant pas un affront, lui comme le roi savaient que depuis qu'il avait été relâché il ne vivait plus que pour cet instant précis auquel il suspendait bêtement toute son existence. Bêtement oui, diraient la plupart des gens. Après tout ce qu'il avait vécu, ne devrait-il pas simplement être heureux d'être en vie et assuré que le roi n'avait sans doute pas consentit à l'échange pour le simple plaisir de pouvoir le faire exécuter lui-même ? D'autres qu'une lame noire auraient eu cette pensée, mais lui ne voyait là que le moment étouffant où il pourrait mesurer très exactement le degré de déception qu'il avait inspiré à son roi. Et cela, pour un être tel que lui, c'était bien pire que la mort.

"Allons-y."

Inutile de perdre plus de temps, lorsqu'il était convoqué il ne tardait jamais. C'est donc d'un pas rapide et décidé qui embarrassa bien le gamin chargé de l'accompagner qu'il se rendit à la salle du trône. On l'orienta alors plutôt vers l'une des salles attenante, le roi ayant préféré apparemment s'installer dans l'un des salons plus confortables qui jouxtaient ce noble endroit et il n'eut pas de mal à localiser la bonne porte puisque deux gardes royaux flanqués de chaque côté le saluèrent aussitôt avec un bel ensemble. C'était ses hommes, sa famille. Pourtant il ne leur accorda pas un mot, à peine un infime signe de tête dont ils durent se contenter lorsqu'il passa entre eux. La porte ouverte par leur soin révéla le salon luxueux et c'est sur une moquette épaisse et douce qu'il vint poser le genou en une salutation impeccable, la main sur la garde de son épée.

"Majesté..."

Etonnant comme rien ne semblait avoir changé. Il aurait pu croire que ce jour était la suite tranquille des autres jours et qu'il offrait le salut légitime exigé par la famille impériale lorsqu'il n'était de garde. Sauf que le silence lui paraissait lourd soudain, si lourd qu'il brûlait d'envie de le briser mais ce n'était pas à lui de le faire. Il demeura donc silencieux, stoïque dans sa disgrâce.
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MessageSujet: Re: Un retour sans gloire [PV Fabius] TERMINE Un retour sans gloire [PV Fabius] TERMINE Icon_minitimeDim 20 Juil 2014 - 20:27

Nu comme un ver Fabius Kohan s'observait dans la glace. Il avait eu peur de prendre du poids en exerçant le pouvoir, trop de jours au bureau et pas assez à faire de l'exercice. Mais il n'en était rien. Ses cuisiniers veillaient à son alimentation, et quant à l'exercice, il en faisait plus que de raison. La nuit surtout. Mais c'était une autre histoire. La vision de son œil manquant finissait toujours par l'irriter, si bien qu'il cessa très vite son observation pour aller enfiler une tenue légère. Simple tunique noire au matériau pourtant hors de prix.

L'empereur retourna vers son lit. Ce n'était pas sa chambre à proprement parler car il en changeait régulièrement. On ne lésinait pas sur la sécurité, et il était trop paranoïaque pour devenir négligent. Mais il partait du principe que tout le palais était à lui. C'était donc sa chambre et son lit. Très grand, il était tout en désordre, et deux jeunes femmes dormaient dans ses draps. Ceux-ci ne cachaient presque rien, alors il resta un moment à contempler les jumelles qui avaient partagés sa couche.

Il hésita un bref instant à les rejoindre. Encore. Mais il avait du travail. De toute façon, il dormait très peu. Son esprit ne s'arrêtait jamais. Il réfléchissait, analysait, élaborait des plans. Le pouvoir, l'argent, la conquête ; des femmes et des terres. Il avait tout obtenu. Et pendant un instant, il avait craint l'ennui et l'oisiveté. Heureusement que sa famille avait été là. Korentin et sa rébellion. Esmelda et sa fugue. Le rat et son assassinat. L'autre, il ne savait même plus son nom, qui avait quitté le palais sans un mot...

Sans oublier la Reine Mère. Peut-être la plus dangereuse de toute.

Le Borgne était entouré d'ennemis. Et cela le réjouissait. Il avait craint qu'atteindre le sommet ne soit la fin. Qu'il n'y ait plus rien après. Mais c'était tout le contraire. Les choses ne faisaient que commencer. Tout le monde voulait sa place et s'il souhaitait conserver le trône, il lui faudrait batailler tous les jours. Un sourire se dessina sur son visage. il se gratta brièvement la barbe, bailla ostensiblement, puis sortit de la pièce.

Les lames noires l'entourèrent presque immédiatement, et l'escortèrent jusqu'aux bains royaux. Pénétrant dans cet endroit chaud et brumeux, il laissa tomber sa tunique et se dirigea vers l'eau chaude. Sans attendre, il s'y glissa avec un soupir de ravissement. Son œil clos, il se laissa laver par les servantes. Au fur et à mesure, son désir montait, mais il le contrôla. Il refusait de se laisser manipuler par quoique ce soit. Il était son seul maître.

Le Sage avait finit par comprendre pourquoi il était aussi... insatiable. Cette voracité venait du fait qu'il ne s'abandonnait jamais vraiment. Il mangeait et buvait avec suspicion. Ne dormait que d'un œil, une dague sous son oreiller. Ne s'amusait qu'aux dépends des autres, car il n'avait aucune confiance en eux. Même le sexe était calculé, car ce n'était que du désir et non de l'amour. A l'exception peut-être de Valentine. Mais il ne saurait s'abandonner à elle, quand bien même en aurait-il eu envie.

C'était un scorpion. Il l'acceptait. Tout comme il acceptait le fait que si jamais il avait le malheur de baisser sa garde, elle le détruirait. Sans même une hésitation. Parce que c'était dans sa nature que de piquer.

Il n'avait donc personne pour partager sa vie. Pas d'ami, que des sujets. Pas de femmes, que des jouets. Mais cela lui convenait, parce qu'il avait le pouvoir.

Fabius n'avait laissé qu'un seul homme avoir sa confiance. Certes, pas de manière totale, car certains de ses secrets n'étaient destinés qu'à lui et à lui seul. Mais suffisamment pour qu'il se soit sentit trahi par son échec. Le grand Aaron Dessay. Capturé comme le dernier des imbéciles. A la merci des rebelles, ces incapables tout juste bon à s'allier avec leurs propres bourreaux. C'était tout simplement incroyable.

Agacé, le souverain repoussa l'une des femmes qui lui faisait des avances. il n'était pas d'humeur, il ne l'était plus. Il sortit du bain, on le sécha puis on le vêtit. Sans même un mot de remerciement, le visage fermé il rejoignit ses gardes du corps et demanda d'une voix sèche, impérieuse.


Où est-il ?

Ils ont été repérés non loin de la capitale, ils arriveront dans l'après-midi, votre grâce.

Bien. vous me l'enverrez immédiatement dans le salon. En attendant j'ai du travail. Je serais dérangé seulement pour le déjeuner et rien d'autre.

A vos ordres, Excellence.


Si la journée défila lentement au début, les heures passèrent de plus en plus vite au fur et à mesure que le Borgne se laissait happer par la magie des mots; laissant ses problèmes derrière lui pour s'attaquer à ceux de l'Empire. Il mangea peu et travailla beaucoup. C'était un remède aussi efficace qu'universel contre les tracas.

Puis vint l'heure attendue et le Commandant pénétra dans la pièce, rallumant l'étincelle de colère et de déception dans le regard borgne du Roi. Salit par le voyage, il ne s'était pas changé et n'avait probablement rien avalé depuis un moment. Mais ce n'était pas là son principal problème, et de loin.


Relevez-vous.

La voix était aussi froide que la brise. Sans chaleur ni sympathie. Car les vaincus n'en méritaient aucune. C'était la dure loi de ce monde.
Il ne lui offrit pas de s'asseoir. Il se contenta de le scruter pendant une minute.


Comme vous le savez... j'ai passé une partie de ma jeunesse entre ces murs. J'y ai grandi en entendant parler de vous, des lames noires, et de tous vos exploits. Personnel et collectif. Le Maître des Lames Noires. Le Commandant. L'Ombre du Roi...

Imaginez ma déception.

Mais je suppose que nous sommes tous destinés à perdre tôt ou tard nos illusions d'enfant...


Sa voix avait petit à petit baissée de volume, jusqu'à n'être plus qu'un murmure. Mais il restait parfaitement audible, car le silence qui les entourait était aussi total que pesant.

Au rapport.
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MessageSujet: Re: Un retour sans gloire [PV Fabius] TERMINE Un retour sans gloire [PV Fabius] TERMINE Icon_minitimeDim 27 Juil 2014 - 16:14

La colère... Il le ressentait clairement dans l'attitude et dans le ton du roi. Elle ne l'étonnait pas, il avait échoué et devait donc en payer le prix. Une réaction autre n'aurait pu que le déstabiliser plus encore, et l'inquiéter. Un roi se devait d'être fort et ferme, il n'aurait pas pu se réjouir d'obtenir un traitement de faveur. Il se releva sur cette pensée mais garda une stature figée, image même du militaire en attente. Les reproches l'atteignaient jusqu'au plus profond de son âme mais son visage demeurait impassible et attentif. Quoi qu'on lui ordonne, il ne transigerait pas.

Sa mâchoire s'était serrée au rappel de ses titres, et plus encore au mot "déception". Il avait vécu bien des moments difficiles dans sa longue carrière, mais celui-ci ferait certainement parti du top 10 des plus désagréables. Et en bonne position par dessus le marché ! Ses lèvres s'entrouvrirent lorsqu'il envisagea de répondre, de se justifier. Mais il n'était pas du genre à protester bien que ce n'aurait pas été véritablement une protestation, le silence s'éternisa donc jusqu'à ce que l'ordre tombe et lui permette enfin de parler :

"Comme votre majesté le sait, moi et mon détachement nous sommes rendus à Aldaria afin d'appréhender un barde aux... Choix musicaux douteux. Nous avons mis la main sur lui dans une auberge de la ville blanche, et nous l'aurions ramené sans bavure si un jeune homme ne s'en était pas mêlé. Aristarkh, le fils d'Havard Svenn. Je n'ignorai rien de vos ordres à son encontre, mais je pouvais difficilement le laisser repartir après qu'il se soit déclaré rebelle et ai tenté de s'interposer..."

Un tel affront à l'empire ne pouvait que porter à conséquences, et ça avait d'ailleurs été le cas. Il reprit son récit d'une voix neutre :

"Nous l'avons arrêté ainsi que le barde et deux autres individus qui se sont déclarés rebelles. L'extraction a été difficile, il possède un don pour manier les foules et le peuple Aldarien n'a pas besoin de ça... Il ne faudrait pas grand chose pour que les gens se soulèvent là bas, et ça a bien faillit être le cas. Nous avons dû quitter la ville de façon précipitée, aussi nous sommes nous mis aussitôt en route pour Gloria."

Il marqua une pause le temps de reprendre son souffle et de trouver ses mots. On en arrivait au moments les plus délicats, des moments qu'il aurait préféré oublier mais qui faisait parti intégrante de son rapport. Il se décida donc à reprendre sombrement :

"Nous avons été surprit sur la route par un détachement de nordistes. Je ne me suis pas montré suffisamment attentif, j'étais occupé à discipliner le fils Svenn qui, soit dit en passant, en a bien besoin. Mes hommes se sont battu avec courage, ils ont fait honneur à l'empire et à l'ordre des Lames mais le nombre jouait contre nous. Ils ont été massacrés pendant que j'affrontais Havard Svenn."

Ses sourcils se froncèrent tandis qu'il repassait les images de ce duel d'anthologie dans sa tête, évitant de penser à ces gamins qui étaient morts en combattant. Chaque seconde de ces instants demeuraient gravés très clairement dans sa tête, chaque échange de coup, chaque crissement des lames et même jusqu'aux échanges hargneux qu'il avait échangé avec Aristark dans l'espoir de l'empêcher d'aller soutenir son père. Le nombre de ses défaites une épée à la main pouvait se compter sur les doigts d'une seule main, voir d'une seule main amputée. Mais celle-ci était cuisante, trop cuisante. La suite ne fut qu'un grincement frustré :

"J'ai vu le dernier homme tomber, je m'attendais à mourir mais je comptais emmener au moins Havard Svenn avec moi. Je n'y suis pas parvenu, J'ai perdu connaissance et me suis retrouvé dans un cachot, puis devant Korentin Kohan. Il m'a condamné à mort mais a considéré qu'un échange serait plus profitable à ses rebelles. J'ai voulu l'éviter.. Par tous les moyens possibles. A nouveau j'ai échoué, la faute cette fois au baptistrel Merithyn Shadowsong. Et la propre faute en premier lieu. Je ne cherche aucune excuse."

Sa voix s'était faite plus calme encore, presque tranquille. Tout était dit, le monde tournait à nouveau rond maintenant qu'il se trouvait face à son roi. Il était prêt à payer le prix de ses erreurs, aussi cher qu'il puisse être. Quoi que l'on puisse lui infliger, il le subirait l'esprit tranquille puisqu'il l'estimait mérité. Il termina avec ferveur :

"Ils ont tenté de me corrompre. Falkire, Korentin, la princesse, ce baptistrel aussi... Et d'autres. Tous avec leur propre méthode. Mais ma loyauté ne va qu'à l'empereur. Et je ne reconnais que sa justice. Si vous l'ordonnez majesté, je mettrais fin à mes fonctions sur le champ. Si il le faut je me rendrais moi-même à la cellule qui me sera attribué. Et si cela ne suffit toujours pas..."

La lame sombre de Fidélité émit un crissement froid lorsqu'il la tira du fourreau pour la rendre, pommeau vers l'avant en précisant :

"Le roi Rodrick l'avait fait enchanter pour qu'elle ne puisse se lever contre l'Empereur légitime et pour qu'il soit le seul être au monde capable de l'utiliser pour verser mon sang. Si je dois mourir, j'aimerai que ce soit par cette lame. Et par votre main."

Il le fixait de ses prunelles pâles, toujours aussi droit et assuré dans sa stature. Quoi qu'il puisse arriver et aussi dément que cela puisse paraître à qui ne connaissait pas le fanatisme des Lames Noires, il était en paix.
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MessageSujet: Re: Un retour sans gloire [PV Fabius] TERMINE Un retour sans gloire [PV Fabius] TERMINE Icon_minitimeDim 10 Aoû 2014 - 18:02

Aristarkh Svenn. Il avait épargné cet imbécile. Certes, seulement par égard pour la père, mais tout de même ! Un peu de reconnaissance ! C'était probablement une denrée sur le point d'expirer. Et si le fils était rebelle, alors le père l'était aussi. Fabius n'avait pas voulu le croire vraiment, mais c'était bien vrai. Difficile cependant de l'envisager réellement. Havard Svenn se battant aux côtés d'elfes et de vampires ? Inimaginable. Quoiqu'il en soit, jusqu'ici il comprenait le raisonnement de son Ombre.

Fabius plissa les yeux en entendant la suite du rapport. D'abord les nordiques et maintenant Aldaria ? Mais qu'est-ce qu'ils avaient tous à la fin ? Ils étaient malheureux ? Non. Affamés ? Même pas. Avaient-ils été privés de la magie ou des Esprits ? Non plus. Leur Duchesse était toujours présente, ainsi que ses enfants. Quant à Korentin, il fallait vraiment passer à autre chose maintenant. Il allait devoir intensifier son programme dans cette partie de l'Empire.

Le Borgne nota le changement chez son garde du corps. Et il comprit bien vite pourquoi. Tout un détachement de lames noires exterminés. Le fils Svenn libéré, et les nordiques remportant une victoire certes symbolique, mais dont il se serait bien passé. Fabius savait déjà tout cela. Dans les grandes lignes dû moins, mais c'était autre chose de l'entendre dire par qui l'avait vécu. C'était comme un partage, il voyait sans effort les images défiler devant lui, au fur et à mesure qu'on lui décrivait l'action.

Sa colère s'apaisa un peu, ou plutôt, elle changea de cible, pour se reporter contre le nordique. D'abord à son couronnement puis maintenant... N'avaient-ils rien de mieux à faire de leur fichue existence ?! Non, probablement que non. Qu'y avait-il à faire dans ce trou perdu qu'était Glacern ? Rien du tout. A tel point que leur seul loisir était la chasse aux vampires. Barbares décérébrés.

Korentin. Une ombre passa dans l'œil unique du Roi lorsqu'il entendit ce nom mille fois honni. Il ne savait pas vraiment ce qu'il voulait de lui. Sa mort ? Sûrement. Et en même temps... que ferait-il s'il perdait son meilleur ennemi ? Qui tourmenterait-il ? Certes, il resterait toujours des ennemis, il était très doué pour s'en faire, mais aucun n'aurait jamais la saveur de son cousin. Il ne prendrait jamais autant de plaisir à détruire quelqu'un d'autre. Qui avait dit qu'il n'y avait aucune joie dans la vengeance ?

Le monarque fut rassuré par la touche de fanatisme qu'il décela chez son serviteur alors que celui-ci achevait son rapport. Il avait un peu craint que les rebelles ébranlent la foi du Commandant... mais de toute évidence, c'était loin d'être le cas. Une bonne nouvelle, car s'il avait accepté cet échange, c'est bien parce que celui-ci lui était beaucoup plus utile vivant et en service, que mort et enterré. Certes, le "noble" Korentin y était aussi pour quelque chose. Les négociations s'étaient très bien passés. Trop bien même. Il soupçonnait son cousin d'avoir voulu la survie d'Aaron Dessay, qu'ils connaissaient tous deux depuis aussi loin qu'ils s'en souviennent.

Le problème avec le fanatisme, c'est qu'il virait rapidement au n'importe quoi. Il fallait toujours le contrôler, le canaliser. D'autant plus que cette histoire d'Empereur légitime le tracassait. Cette fichue épée le considérerait-elle ainsi ? Rien n'était moins sûr. Quoiqu'il en fut, il n'avait absolument pas l'intention de prendre ce risque et encore moins de perdre le chef des Lames noires.

Car il s'agissait d'une pièce rare : une Tour qui pouvait se transformer en Fou, voir en Cavalier, selon l'usage qu'on en faisait.

Un temps passa, le silence redevenant pesant. Puis l'Empereur prit la parole, toujours sans bouger.


Je n'ai nul besoin d'un cadavre. Et si je suis déçu par votre défaite, je n'ai jamais cru une seule seconde à votre trahison. Un guerrier aussi loyal et expérimenté que vous l'êtes... ce serait du gâchis. Non. Je refuse votre mort. Si vous tenez à regagner votre honneur, faites-le en me servant.

Par ailleurs, et pour ce qui est de l'échange. Vous n'aurez qu'à capturer le double de rebelles libérés. Et rembourser l'intégralité de la somme versée. Ce n'est pas une obligation. Personnellement, je m'en moque. Mais s'il est nécessaire pour vous de faire amende honorable, alors cette méthode est toute indiquée.

Je préfère le productif à l'expéditif.


Fabius attendit tranquillement la réponse d'Aaron. Il avait d'autres question à lui poser.
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MessageSujet: Re: Un retour sans gloire [PV Fabius] TERMINE Un retour sans gloire [PV Fabius] TERMINE Icon_minitimeMer 13 Aoû 2014 - 18:18

La mention de l'atmosphère de rébellion à Aldaria l'avait contrarié, c'était facile à deviner. Et logique à imaginer. Que ferait-il à ce sujet ? Aaron ne cherchait même pas à le savoir, ce n'était pas son rôle. Il avait transmit ce qu'il avait vu, le roi agirait selon ce qui lui semblait bon et ses subordonnés n'auraient plus qu'à obéir. C'était rassurant quelque part que d'avoir enfin retrouvé cette place. Il n'avait jamais aimé se retrouver en roues libres et forcés de prendre lui-même des décisions qu'il estimait ne pas devoir lui revenir. Quoi qu'il puisse arriver à présent, il était chez lui et très satisfait d'y être.

Un silence plus que pesant avait salué la fin de son rapport, mais il était calme. Son bras qui tendait l'épée au souverain ne tremblait pas, il était prêt et serein devant l'éventualité de sa mort. Quelle crainte pourrait-il avoir alors qu'il ne faisait que ce pour quoi il était programmé ? Si ses ordres étaient de mourir à l'instant, alors soit. Il était même à peu près certain d'être capable de trouver le courage de se donner la mort tout seul si Fabius ne daignait pas le faire lui-même. Il avait déjà bien failli y réussir peu de temps auparavant non ? Mais il fallait croire que le baptistrel avait-eu raison en prétendant que ce n'était sans doute pas là le désir du roi. Son bras trembla enfin, non pas de fatigue mais plutôt d'une émotion quasi imperceptible provoquée par les mots du monarque. Effectivement, sa vie ne se finirait pas ici.

Lentement, Fidélité s'écarta jusqu'à retrouver le chemin de son fourreau. Il n'avait pas besoin de réfléchir pour accomplir ce geste naturel, elle faisait partie de son corps et de son âme depuis bien longtemps. Il s'était redressé, rigide dans sa position attentive de militaire. Et il ne tarda pas à répondre avec fermeté :

"Je ne vis que pour servir Majesté."

C'était un euphémisme, mais cela ne coûtait rien de le rappeler. Son fanatisme allait atteindre des proportions encore plus gigantesques maintenant qu'il avait ceci à rattraper. Certains s'en horrifieraient, lui s'échinait simplement à trouver comment il pourrait se rendre plus efficace encore. Si il n'avait pas besoin de dormir encore... Il se serait bien passé de ce temps perdu, idem pour les repas. Mais il devait bien avouer qu'il était bien moins efficace dans ses gardes dans ce genre de situation. Et c'était son devoir que d'être toujours à cent pour cent. Il trouverait autre chose... Rognerait encore sur ses rares temps de loisirs. Bon d'accord, il n'en avait pas... Mais bref, il se débrouillerait. On trouvait toujours une chose à sacrifier lorsqu'on cherchait bien.

Je préfère le productif à l'expéditif.

Une approche qu'il pouvait comprendre, il était un peu du même genre. La proposition précédente n'avait même pas besoin d'être exprimée, il avait la ferme intention de rembourser la somme quitte à y passer le restant de sa vie. Il ignorait encore de quelle somme il s'agissait en vérité, il devrait voir le trésorier royal pour ça. Quand aux rebelles à capturer... Ce n'était pas vraiment son rôle, mais il s'y mettrait si c'était là le désir royal. Il n'était pas dupe et savait très bien qu'il n'effacerait pas ses manquements ainsi pour autant, mais ce serait déjà un début. Il hocha donc la tête :

"Ce sera fait."

Ainsi soit-il... Lorsqu'il se désignait une tâche alors plus rien au monde ne pouvait l'en détourner. Il était plus têtu qu'un troupeau de mules enragées et suffisamment organisé pour être capable de venir à bout de bien des choses. Avant cela il tenterait tout de même de trouver quelques minutes à consacrer à Rachèle, il avait un message à lui faire parvenir et il voulait s'assurer qu'elle allait bien. Il hésita quelques instants à ce propos, devait-il informer le roi qu'Esmelda lui avait confié quelques mots à transmettre à sa mère ? Lui refuserait-on de remplir cette mission ? Sa loyauté sans faille aurait pu le pousser à parler à ce sujet mais après tout, les mots en question ne présentaient aucune importance particulière pour l'empire ni aucun danger. Et Rachèle... Rachèle était placée très haut dans ses priorités. Plus haut que le roi ? Il refusait d'y songer, l'admettre serait bien trop problématique à ses yeux. A la place il préféra sonder le terrain au sujet d'Esmelda. La jeune femme avait essayé de mettre le doute dans son esprit, elle n'y était pas parvenu, mais il aurait tout de même aimé avoir le fin mot de l'histoire. Non sans hésitation et précautions, il se décida donc :

"Si je puis me permettre Sire... J'ai... Comme je le disais, j'ai rencontré la princesse Esmelda lors de mon séjour chez les rebelles. Elle a prétendu certaines choses assez difficiles à croire, j'espérais que vous pourriez m'éclairer..."

Il humecta ses lèvres sèches sans y penser, un peu mal à l'aise dans ce genre de situation inhabituelle. Il interrogeait rarement son souverain sur quoi que ce puisse être, se contentant d'obéir sans poser de questions. Mais il avait tout de même été troublé par les mots de la princesse, il la connaissait assez pour savoir qu'elle ne lui avait pas menti. Elle avait donc forcément mal compris, mais une confirmation de Fabius ne serait pas de trop.

"Elle a déclaré avoir été menacée de mort il y a de cela un moment, du temps du règne de son frère. Par... Eh bien, par vous..."

Il écarta les mains dans un geste d'incompréhension, il y avait forcément une erreur quelque part dans cette affaire et il aurait aimé la connaître. Mais peut-être avait-il été trop loin en l'interrogeant ainsi, aussi se hâta-t-il d'ajouter :

"Bien sur, je n'ai pas à me mêler d'une affaire royale. Je suis simplement étonné qu'elle puisse dire une chose pareille, j'ai précisé qu'elle avait sans doute mal compris vos propos et l'ai exhortée de venir requérir votre pardon, sans succès hélas. Elle se croit en danger... Je n'ai pas réussi à la détromper. Je sais que ses fautes sont graves, mais elle est de votre sang après tout. Korentin l'a fourvoyée..."

Il tournait autour du pot, s'emmêlant un peu les pinceaux alors que ce n'était pas son habitude. Ce qu'il voulait avant tout savoir c'était ce qui avait pu faire croire de telles choses à Esmelda, et surtout si elle avait une chance d'obtenir un pardon royal. Elle était la fille de Rachèle, il lui devait de tenter.
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MessageSujet: Re: Un retour sans gloire [PV Fabius] TERMINE Un retour sans gloire [PV Fabius] TERMINE Icon_minitimeDim 31 Aoû 2014 - 18:58

Ah. En un sens c'était vraiment reposant. Gratifiant. Satisfaisant. Une telle obéissance aveugle. Pas de questions. Pas de remise en cause. Une réponse simple et courte, signifiant une compréhension qui n'était pas nécessaire, et une exécution qui ne souffrirait aucun délai, aucun obstacle. Si seulement tous ses sujets étaient du même bois qu'Aaron Dessay. Le Borgne en avait presque oublié son échec. Presque. Il n'était pas homme à pardonner facilement.

A vrai dire, il n'était pas homme à pardonner du tout.

Mais pour lui, il ferait une exception. Il en avait besoin. Il avait désespérément besoin de quelqu'un d'aussi fiable que compétent à ses côtés. Deux qualités qui malheureusement n'allait pas souvent ensemble. Combien de nobles étaient-ils loyaux tout en sachant à peine marcher sur leurs deux pieds ? Et Crissolorio, tout habile qu'il fut avec les chiffres, ne serait fidèle que tant qu'il toucherait sa paie et serait assuré d'en jouir en toute sécurité.

Autant d'incertitudes. Mais l'heure n'était pas aux lamentations.

La suite fut en revanche une véritable surprise. Bien qu'ancien courtisan retors et expérimenté, Fabius ne put s'empêcher de paraître surpris une seconde ou deux avant d'afficher de nouveau un air impassible. Il y avait de quoi. Une lame noire. Non le Commandant des Lames Noires lui posait des questions ? Sous-entendant ainsi que si sa confiance était intact, il cherchait tout de même à être conforté dans sa foi. Un étrange aveu de faiblesse venant d'un homme d'ordinaire semblable à un roc.


"Sa captivité... Non. C'est probablement Esmelda, cette petite peste. Pourquoi est-ce que je l'ai continuellement dans les pattes ?"

Je comprends.


De fait, il comprenait. A sa place, lui aussi se serait posé bien des questions. Fanatique ou pas. Aaron était loyal envers lui et se défiait donc de Korentin et de tous ses alliés ; Kohan ou pas Kohan. Mais c'était différent pour ce qui était des femmes de la famille. Cela ne devrait pas être le cas, mais ça l'était pourtant. Que ce soit la Reine-Mère ou la Princesse, elles avaient une place à part dans le cœur du peuple... ce qui était franchement agaçant.

Je comprends parfaitement, Aaron...

… Comme vous le savez sûrement, sous le règne de Grégorist, plusieurs courants politiques essayaient de convaincre notre suzerain du bien fondé de leurs idées. Esmelda...
(il soupira, surtout pour l'effet théâtral) voulait la paix. Ce qui est une belle idée, mais faire la paix avec les vampires est...

Enfin bref.

Quoiqu'il en soit, nous n'étions pas d'accord et je l'ai effectivement menacé.


Il se tut une brève seconde, en orateur qu'il était.

Mais pas de mort. Dû moins pas de cette manière. Il s'agissait ni plus ni moins que de mettre fin à son influence sur notre Roi ; une mort politique en somme. Grégorist aimait tendrement sa sœur, et je craignais que cet amour ne prenne le pas sur le reste. C'est un manque de foi qui me ronge chaque jour, surtout depuis cette fin tragique...

Jamais je n'aurais fais de mal à Esmelda. D'abord parce que c'est là un crime abominable que de s'en prendre à une femme et à son propre sang. Mais aussi parce que je me serais condamné moi-même et avec moi les idées que je souhaitais défendre.


Une belle idiotie. Comme à chaque fois qu'il laissait ses sentiments prendre le dessus.

J'espère qu'Esmelda reviendra au Palais. C'est là qu'est sa place, particulièrement en ces temps difficiles.

Mais je ne tolérerai pas qu'on se dresse contre moi. Pour l'instant il ne s'agit qu'une fuite, et de biens malheureuses amitiés... Cela étant dit, si jamais le point de non-retour est franchi. Si jamais elle s'oppose publiquement à moi...

Vous ferez votre devoir, et je ferai le mien. Est-ce bien clair, Commandant ?
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MessageSujet: Re: Un retour sans gloire [PV Fabius] TERMINE Un retour sans gloire [PV Fabius] TERMINE Icon_minitimeJeu 4 Sep 2014 - 21:36

Non mais qu'est-ce qu'il lui prenait d'aller poser des questions comme ça ? Ce n'était ni ses affaires, ni ses habitudes et il regrettait déjà ce qui n'était ni plus ni moins qu'un impertinence selon ses propres principes. Sauf que... Bah il avait besoin d'une réponse, voilà. Tout ceci l'avait vraiment trop perturbé et il n'aurait pas pu dormir tranquille si ça avait continué à tourner comme ça dans sa tête. L'aurait-il pu qu'il se serait renseigné autrement, mais Fabius était le seul à posséder les réponses et Aaron n'était franchement pas du genre à aller farfouiller pour les obtenir. Droit dans ses bottes, il préférait poser carrément la question quitte à entendre que cela ne le regardait décidémebnt pas du tout et à en prendre acte. Ce qui ne semblait pas être sur le point de se produire d'ailleurs. Le roi comprenait... Evidemment qu'il comprenait, il était le roi. Mais mieux que ça, il acceptait. Il ne semblait pas prendre ombrage de ses interrogations. Allez donc comprendre pourquoi certains continuaient de prétendre voir en Fabius un tyran... Ridicule tout de même...

Il en aurait presque secoué la tête de dépit mais sa rigueur militaire le lui interdisait. Droit comme un I, il écouta les explications qu'on lui servait avec l'attention soutenue d'un homme qui reçoit plus qu'il ne l'aurait espèré. Avait-il besoin d'être convaincu ? Pas vraiment... Il ne voulait qu'une confirmation, et c'est ce qu'il obtint. Esmelda avait mal compris, son esprit passionné avait transformé en un véritable drame ce qui n'était en réalité qu'un broutille et de là venait tout le problème. C'était presque plus frustrant de le savoir au final... D'autant plus que cela pourrait bien se terminer très mal si elle allait trop loin, on avait pas le droit à l'erreur quand on s'appelait Kohan. Fabius aurait très bien pu la condamner à mort directement sans autre forme de procés , mais là encore il faisait preuve de clémence et ne s'en attirait que plus de fanatisme de la part de son serviteur le plus loyal.

Il inclina la tête en entendant l'espoir du roi de voir revenir sa cousine entre les murs du palais, tout à fait d'accord avec le fait qu'elle y était à sa place. La suite claqua néanmoins fort désagréablement à ses oreilles et il ne pu que se raidir, un soupçon de malaise dans le regard. Il n'imaginait pas une telle chose possible, et bien des malheurs étaient arrivés depuis peu, et Esmelda était têtue... Que ferait-il alors ? Il l'avait vue naître, il avait veillé sur elle en même temps que sur Gregorist. Aurait-il la force d'agir si c'était véritablement nécessaire ? Oh il savait parfaitement où était son devoir, qu'on ne s'y trompe pas ,et il n'avait jamais faillit à ce sujet. Il n'aurait même pas de décision à prendre puisque ses gestes seraient automatiquement guidés par son sens de la discipline. Mais Dracos... Voilà qui le détruierait. Et qui détruierait Rachèle en passant, autant dire qu'il préférait se trancher la gorge.

Le devoir... Le mot résonna sombrement et le crispa plus encore. Pouvait-on renier le mot d'ordre de toute une vie ? Sans doute pas... Mais si... Si Rachèle devait lui demander de n'en rien faire au moment crucial ? Que se passerait-il alors ? Il était parfaitement incapable de répondre à cette question, et il préférait même ne surtout pas se la poser. Cela n'arriverait pas, et c'était tout. En attendant il ne pouvait tout simplement pas se dérober. Comment aurait-il pu seulement l'imaginer ? Les mots passèrent difficilement, mais son regard était dur :

"C'est très clair sire."

Même si ça le serait certainement beaucoup moins si le moment venait. Il préférait ne pas y croire, même si pour cela il se devait de se montrer plus optimiste qu'à son habitude. Quel autre choix avait-il ? Il hocha la tête doucement, comme pour se rassurer :

"Elle reviendra à la raison, elle est intelligente mais ses émotions la guident trop souvent. Si elle s'éloignait de Korentin au moins... Je suis sur que Dame Rachèle parviendrait à la faire revenir dans le droit chemin..."

N'était-elle pas Sa Dame ? Celle qui avait réponse à tout ? Il lui tardait déjà de lui annoncer son retour, elle devait déjà être au courant et attendre sa visite bien sur mais ça n'en serait pas moins agréable pour autant. Elle n'évoquerait même pas sa capture, et il écouterait sa voix avec la même attention passionnée qu'à son habitude. Décidément, tout irait bien à présent qu'il était revenu. A quoi bon s'inquiéter à l'avance d'une catastrophe dont il n'était même pas sur qu'elle se produirait ?

Un silence enveloppa les deux hommes et il le respecta avec calme. Il était de retour chez lui, cette constatation lui faisait un bien fou quand bien même sa position était plus difficile qu'avant sa capture. Constatant que le souverain semblait plongé dans ses pensées et ne reprenait pas la parole, il risqua :

"Dois-je disposer Majesté ?"
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MessageSujet: Re: Un retour sans gloire [PV Fabius] TERMINE Un retour sans gloire [PV Fabius] TERMINE Icon_minitimeDim 14 Sep 2014 - 17:27

Fabius hocha la tête devant la détermination de son Ombre. Dû moins cela ressemblait-il à de la détermination. Mais le souverain pouvait difficilement envisager un acte de sédition des lames noires à cause d'Esmelda... Non, même elle ne pouvait être aussi agaçante. Cela dit, certaines lames noires avait bien choisit de suivre le Régicide... ce qui était d'autant plus étonnant qu'elles n'avaient eu aucune information leur permettant de le choisir lui plutôt que le Borgne.

En tout état de cause, il lui faudrait rester prudent et gérer avec doigté cette histoire de princesse et plus largement de la place des femmes dans leur maison impériale ; et l'impact qu'elles pouvaient avoir sur le cœur des gens. Il n'y avait rien de plus redoutable que l'amour. Voilà pourquoi le monarque cherchait à se faire aimer de son peuple plutôt qu'à se faire craindre. Non par mégalomanie (enfin, peut-être un peu), mais surtout par efficacité.


Bien. Je compte sur vous.

Une preuve de confiance après le fiasco d'où sortait le Commandant... Ce n'était pas tant de la naïveté qu'une énième habilité destinée à lui garantir certaines loyautés. Les lames noires étaient des outils puissants, mais comme toutes les épée, elles étaient à double tranchant. A n'user qu'avec précaution donc. Sans compter qu'il cherchait vraiment à pouvoir se fier à quelques personnes, et Aaron en faisait partie. Nul ne survivait bien longtemps en ne faisant confiance à personne. Ce qui était d'autant plus dommage que Fabius aurait préféré qu'il en soit autrement.

Bien sûr, dès qu'elle sera éloignée du Régicide, nous la ramènerons au Palais. Dès lors, elle comprendra bien vite qu'elle a été dupée.

Rachèle, hein... Et non Fabius. Voilà qui était pour le moins... révélateur. L'attachement que le garde semblait éprouver pour le Reine-Mère était problématique à long terme. D'autant plus qu'avec son fichue totem, celle-ci, en plus de garder sa beauté, n'était pas prête de mourir de sitôt. Le Borgne aurait été pourtant plus qu'heureux d'aller déposer des fleurs sur sa tombe.

Un problème de moins.

Mais la vie était rarement aussi complaisante que nos fantasmes inavoués (ou assumés d'ailleurs). Tout au sinistre cheminement de ses noires pensées, il ne remarqua guère que le silence s'était installé dans le bureau. Quelques minutes passèrent ainsi : le monarque réfléchissant et son Ombre l'observant. Puis celle-ci se risqua à reprendre la parole. Cela surprit un peu Fabius qui sursauta, tant son esprit était partit bien loin du Palais.


Hein ? Euh... Oui... Bien sûr. Disposez Aaron.

Ceci fait, son œil unique se fit de nouveau vitreux, alors que le souverain replongeait dans les méandres tortueux d'un esprit aussi complexe que tourmenté.
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