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La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE]

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MessageSujet: La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE] La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE] Icon_minitimeMar 24 Juin 2014 - 19:09

Incroyable comme le temps pouvait sembler long lorsque l'on se morfondait entre quatre murs. A plus encore si on attendait quelque chose qui tardait à venir, sans même savoir si cela viendrait d'ailleurs... Ah ça, mais c'est qu'ils avaient inventé une forme de torture des plus raffinées les rebelles... Ou plutôt non, il se l'était inventée tout seul comme un grand. Après tout, c'était lui-même qui s'était mit en tête qu'il devait absolument rencontrer Esmelda avant qu'on ne la lui coupe. Toute la question étant de savoir si cela serait possible... Qu'on lui coupe la tête ça oui, il y avait de très fortes chances que cela finisse par arriver mais qu'Esmelda vienne à lui ? Avait-elle seulement reçu son message ? Il n'avait aucune confiance en ce Matis Falkire et même si il lui avait semblé à peu près honnête lorsqu'il lui avait promis de faire le nécessaire on ne pouvait jamais se fier à ce genre de personnes. Ni à personne tout court d'ailleurs, il n'était pas devenu grand maître des Lames Noires sans verser un peu dans la paranoïa...

Et quand bien même elle aurait ce message, viendrait-elle à lui pour autant ? Rien ne l'y forçait, il n'avait rien à lui offrir si ce n'était quelques nouvelles de sa mère qu'elle pouvait éventuellement obtenir par d'autres biais. Bien sur il l'avait vu naître, grandir, devenir une belle jeune femme, mais tout ceci était désormais effacé par la guerre civile. Cela lui faisait mal au coeur de se le dire, mais ils étaient bel et bien des ennemis et elle pouvait fort bien décider de le laisser moisir tout simplement au fond de son cachot. La Esmelda qu'il connaissait ne le ferait pas, sauf qu'elle avait pu changer depuis. Ou il avait pu se tromper sur elle comme il s'était trompé sur Korentin... Bref, il était autant perclus de doutes que de courbatures dû à cette satanée paillasse qui n'avait absolument aucun égart pour son âge. Et le bruit de pas martial qui résonna tout à coup dans le couloir n'était pas pour le rassurer. Rien à voir avec le petit pas léger d'une princesse... A moins que ce soit le pas de sa garde qu'il entendait ? Il se raccrocha à cette espoir quelques secondes mais fut vite déçu. Des gardes il y en avait certes, ils étaient même venus pour le chercher. Mais de princesse point.

"Debout Dessay. Vous êtes convoqué par le roi pour répondre de vos crimes."

Eh bien voilà, c'était réglé. Il ne savait pas si Esmelda avait reçu le message ni même si elle avait l'intention de venir mais en tout cas cela ne se ferait pas avant sa confrontation avec le chef rebelle. Peut-être allait-il la croiser là d'ailleurs, elle pouvait très bien être présente... Mais la présence de Korentin rendrait la conversation plutôt difficile... Maudissant sa malchance et tous les rebelles de la terre, le commandant n'eut pas vraiment d'autre choix que de se laisser lier les poignets et conduire jusqu'à ce que semblait tenir lieu de salle d'audience dans cette étrange ville souterraine.

*********

Tête haute, il passa la porte de ce lieu encadré par quatre gardes et laissa aussitôt son regard pâle se poser sur la haute silhouette qui occupait le trône. Etrange comme Korentin semblait ne pas avoir changé.. Physiquement du moins, son regard était par contre bien différent. Plus sérieux, et dur... Heureusement qu'il n'espérait aucune clémence parce qu'il aurait vu ses espoirs s'envoler très vite à cette vision. Il ne le craignait pas néanmoins et c'est un regard tout aussi ferme que le régicide dû soutenir. Debout face à lui, Aaron demeura silencieux et drapé dans cette droiture militaire toute caractéristique de sa vie entière et il fallu finalement l'aide musclée de ses geoliers pour qu'il consente enfin à plier le genou devant ce Kohan là. Ce qui ne manqua pas de le faire tiquer d'ailleurs :

"Il fut un temps où j'en était réduit à exiger continuellement de vous que vous vous releviez quand vous n'étiez pas de garde, Dessay..."

Korentin avait parlé d'une voix calme et c'est d'un ton tout aussi tranquille que le vieux garde répliqua :

"Ce temps là s'est terminé à l'instant où vous avez tué votre cousin. Messire."

Les mains des gardes se resserrent douloureusement sur ses bras en réaction à son impertinence et au grand soin qu'il avait prit de ne surtout pas accorder de titre royal à celui qui n'était qu'un simple noble à ses yeux et certainement pas un roi. Et un noble meurtrier en plus, pas de quoi être fier... Le geste apaisant du concerné qui ne voulait apparemment pas qu'il soit trop maltraité ne fut pas suffisant pour effacer l'étincelle de haine qui brilla fugitivement dans ses prunelles. Cet homme avait tué son roi... Celui qu'il avait servi pendant des années avec bonheur et en sachant qu'il faisait ce que voulait Rachèle. Pire encore, il avait tué le fils de Rachèle. Il avait fait souffrir sa Dame... L'aurait-il pu, qu'il lui aurait sauté à la gorge, ici et maintenant. Mais puisque ce n'était possible il préféra garder un silence glacial pendant que l'on énonçait ses "crimes". Et bien oui, il servait Fabius et oui aussi il n'avait aucunes limites en ce qui concernait l'application des ordres. Il avait ainsi accomplit quelques actes désagréables, une tête tranchée par ici, un coup de pommeau d'épée par là... Mais il faisait ce qui était nécessaire, le roi était la justice et lui était sa lame. Le reste ne l'intéressait absolument pas.

Il déconnecta de la réalité pendant quelques minutes, laissant le roi et ses conseiller énoncer autant qu'ils le voulaient tous les actes qu'ils pouvaient lui reprocher. Son regard s'était porté un peu plus loin, sur la droite du trône royal. Elle était là... Esmelda Kohan, le fixant de son regard insondable. Que pensait-elle en voyant l'homme qu'elle avait vu si longtemps fièrement dressé dans l'ombre du roi aujourd'hui agenouillé devant un autre et en attente de la fin de son jugement ? Rien de bon sans doute... Mais ce n'était pas ce qui l'inquiétait le plus. Elle était pâle, vraiment très pâle... C'était donc vrai cette histoire comme quoi elle aurait été blessée un peu auparavant ? Et par qui ? Pourquoi ? Quel était donc l'incompétent qui était assigné à sa garde et qui n'avait pas su faire son travail ? Il gronda pour lui-même, furieusement frustré par cette pensée.

"Avez vous entendu ce que je viens de dire Dessay ?"

Il cligna des paupières, complètement perturbé dans ses pensées. Quoi ? Si il avait entendu ce qu'on venait de lui dire ? Peu de chance puisqu'il n'écoutait pas du tout... Son regard perplexe dû parler pour lui car Korentin daigna reprendre :

"Votre trahison est d'autant plus grave à mes yeux que vous n'avez pas l'excuse de l'ignorance. Vous m'avez vu grandir, de même qu'Esmelda et Fabius. Vous aviez toutes les cartes en main pour comprendre où résidait la vérité et pour faire le bon choix. Au lieu de cela, vous avez choisit de servir l'usurpateur. Mieux que cela, vous êtes certainement devenu son serviteur le plus dévoué et son arme la plus efficace..."

Le commandant ne pu réprimer le léger sourire qui s'afficha sur ses lèvres à ces mots, pas plus que la fierté farouche qui brilla fanatiquement dans ses yeux. Provocateur mais honnête, il déclara :

"Vous ne sauriez me faire un plus beau compliment messire."

Nouvel étau furieux sur ses bras, assorti même d'une claque derrière la tête qui lui fit voir quelques chandelles. Korentin ne marqua qu'une légère pause suite à cela et reprit avec stoïcisme :

"Puissiez vous ne jamais vous apercevoir de votre erreur Aaron. Je crains fort que la chute ne soit rude lorsque ce sera le cas... En attendant et pour le bien de la rébellion, je suspend le châtiment sans appel que vous mériteriez pourtant. Nous verrons avant tout ce que Fabius Kohan est prêt à offrir pour récupérer son ombre. La justice passera bien assez tôt pour vous, n'en doutez point."

Si la menace n'eut pas d'effet sur lui, la phrase d'avant par contre le décomposa. Un échange ? On voulait le vendre ? Il avait bien sur déjà pensé à cette possibilité, mais elle le répugnait sérieusement. La seule idée que son roi puisse dépenser ne serait-ce qu'une broutille simplement parce qu'il avait eu la bêtise de se faire capturer l'emplissait d'amertume. Ce n'était pas ainsi qu'il voulait que les choses se passe, il n'avait pas peur du bourreau ou de n'importe quel sort qu'on pourrait lui réserver mais il ne voulait pas rentrer à Gloria de cette façon. Sauf qu'encore une fois on allait pas lui laisser le choix. On le relevait déjà pour le ramener à sa cellule mais il résista quelques secondes, le temps de gronder :

"Soit maudit Korentin. Et maudit sois-je moi-même pour ne pas t'avoir jeté par une fenêtre plutôt que de veiller sur ta vie lorsque tu n'étais qu'un enfant. Je n'ai pas sauvé Gregorist mais je peux te l'assurer, tu trouvera ma lame sur ton chemin le jour où tu tentera d'arracher le trône à Fabius..."

Envolé le vouvoiement. Envolé même le plus élémentaire respect d'un garde vis à vis d'un Kohan. Et envolé aussi tout sentiment bénéfique que le chef rebelle avait pu ressentir pour celui qu'il connaissait depuis toujours. Le regard qu'ils échangèrent était empli de menaces et de sombres promesses.


************
Quelques heures plus tard, dans les prisons

Il avait retrouvé sa cellule et ô joie, sa dure paillasse aussi. Sombre et amer, il ruminait d'obscures pensées en réfléchissait aux options qui s'offraient encore à lui. Fabius céderait-il aux exigences des rebelles ? Il espérait bien que non et puisqu'il commençait à bien le connaître il n'ignorait pas vraiment qu'il ne céderait pas sur grand chose même si il acceptait de négocier. Ce ne serait d'ailleurs sans doute même pas lui qui réglerait ça, l'empire avait des spécialistes pour ce genre de cas... Mais il saurait, il suivrait l'affaire avec plus ou moins d'intérêt et il serait déçu. Il l'était déjà sans doute, il avait envoyé son ombre capturer un malheureux garde et voilà qu'il le retrouvait emprisonné chez les rebelles ! Aaron se refusait à comparaître devant lui après un tel fiasco. Il ne craignait pas ce qui pourrait se passer, c'était la honte d'une telle situation qui faisait trembler furieusement ses mains à l"heure actuelle. Non, cela ne passerait pas ainsi...

Il sauta sur ses pieds pour se mettre à tourner comme un lion dans sa cage. Une seule et unique solution commençait à se profiler dans son esprit. Il la mettrait sans doute en application sous peu, il avait encore besoin de réfléchir au moyen... Mais ce ne serait pas pour tout de suite car un nouveau bruit de pas se faisait entendre dans le couloir. Des pas lourds de garde et... Un pas léger. Tiens donc...

Une lueur surprise s'alluma dans ses prunelles pâles lorsqu'elles se posèrent sur Esmelda mais il n'oublia pas ses bonnes manières et tout enfermé qu'il était, il posa un genou à terre et s'inclina respectueusement :

"Princesse..."

Elle avait trahit, mais son rang lui demeurait. Et il ne perdait pas l'espoir de la voir revenir un jour dans le droit chemin. Elle était la fille de Rachèle, la soeur de Gregorist... Bon sang ne saurait mentir, elle se détournerait de Korentin. Sachant parfaitement qu'elle n'aimait pas plus que sa mère ce genre de manifestations il releva la tête mais demeura ainsi jusqu'à ce qu'elle lui donne l'ordre de se relever. Les salutations étaient l'un des seuls domaines dans lequel il n'avait jamais cédé à Dame Rachèle, cela ne commencerait pas avec sa fille. Ceci fait, il fit remarquer :

"Je ne pensais plus vous voir. Avez vous eu mon message ou bien avez vous simplement pensé à cette visite suite à mon procès ?"

Il l'observa avec cette attention observatrice mais discrète toute particulière des lames noires. Debout derrière les barreaux de sa cellule, il ne semblait pas avoir changé d'un iota depuis l'instant où elle avait quitté Gloria pour se rendre dans les forêts elfiques sur ordre de son frère.

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MessageSujet: Re: La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE] La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE] Icon_minitimeJeu 26 Juin 2014 - 17:01

Il était des mots, des choses que vous ne vous imaginiez pas entendre un jour. Comme celle qui vint un jour chatouiller les oreilles de la princesse, occupée à comprendre le mécanisme de chauffe et de refroidissement des armes au cœur d'Aigue-Royal, lors d'une promenade de convalescence. Cela changeait un peu des jardins, et surtout, Esmelda voulait faire taire les langues qui la disait au plus mal.
La princesse avait toujours été émerveillée par ce qui touchait à la ferronnerie, ce qui lui avait d'ailleurs valu plusieurs escapades chez un vieux forgeron dans Gloria. Le vieil homme avait vécu mille vies et confectionné autant d'armes, casques et autres objets, c'était donc avec un réel intérêt que la jeune femme appréciait autrefois leur discussions multiples et variées.
C'est donc dans ce lieux peut propice au passage d'une jeune femme en jupons (ça tombait bien Esmelda n'en portait plus), que la princesse apprit la capture d'Aaron Dessay, capitaine, chef incontesté de la garde des lame noire.

Car aussi loin que ses souvenirs lui permettaient, Esmelda se souvenait d'Aaron Dessay, comme maître lame noire, ombre de sa famille, homme de valeurs et de convictions. Ce n'était donc pas une capture, mais un accueil pour cet homme donc la présence ne pourrait être que bénéfique. Grand épéiste, bon tacticien, homme de poigne, rien de tel pour la rébellion.

Alors qu'elle ne fut pas son étonnement, quand elle appris la réalité. Il était prisonnier. Mais la princesse n'eut guère le loisirs d'en savoir plus et encore moins de comprendre cette réalité. Et pourtant en matière d’événement irréels, Esmelda tombait de Charybde en Scylla. La jeune femme ne faisait que faire face à ce qui semblait d'une absurdité déconcertante. Après Kylian accusé d'avoir cherché à la tuer, Amyelenor qui le fait réellement étaiten tout aussi incompréhensible, et la princesse se demandait dans quel cauchemar éveillé elle était tombée.

Maintenant, elle était assisse, au procès d'un homme qui l'avait vu grandir, naître même, il avait toujours été là, vu ses premiers pas, ses premiers mots, il avait fait parti, comme Maître Faudar, de sa vie, de son éducation, même si petite princesse, elle passait en second plan. La princesse écoutait d'un air fermé, se sentant pas à sa place. Korentin ne pouvait faire ça, parler ainsi, l'accuser comme cela. Et Dessay ne pouvait de cette façon lui parler. Korentin Kohan, le gentil et bon duc d'Aldaria. Tout avait changé, mais dans le mauvais sens. La jeune femme sortit sans aucun un regard pour son cousin. En ce moment, elle n'arrivait plus à le comprendre.

****


Quelques jours plus tard, la princesse réussit à avoir l'autorisation de se rendre auprès de son ancienne lame noire. S'avançant dans les profondeurs ses galeries qu'elle évitait, Esmelda se demandait bien ce qu'elle allait bien pouvoir lui dire. Mais elle se devait de le voir, elle en avait envie et surtout, elle ne refuserait jamais une demande de visite. Comme à son habitude, l'homme gardait ses bonnes manières d'homme d'arme. Sur ce point, Esmelda n'en doutait pas.

D'un geste doux de la main, dans l'embrasure de la porte de la geôle, lui fit signe de se lever.

« -Levez-vous Aaron, votre pauvre dos a déjà bien à mal de ces conditions de détention. Il est inutile de vous faire encore un peu plus mal. »

Elle lui sourit avant de regarder autour d'elle. Comment avait-il pu réussir à en arriver là ? La jeune femme reposa ses yeux sur l'homme en confessant d'une voix douce.

« -Un peu des deux. Matis Falkire a bien passé le message et le procès a conforté cette envie que j'avais de vous voir en vous sachant ici. J'aurai bien aimé ne pas vous faire guère plus attendre, mais ma santé ne me le permettait pas. Et croyez moi, j'en suis désolée. Il n'est pas dans mes habitudes de retarder une visite, mais cela est réparé aujourd'hui.»

Oui, sa blessure ralentissait de nombreuses choses, mais la chose était réparée.

« -Mais avant de commencer à me donner de vos nouvelles, je peux me permettre de demander des nouvelles de ma mère. Je sais qu'elle était à Gloria pour les funérailles de mon frère... est-elle en sûreté ? N'a-t-elle rien à craindre au palais ? De Fabius ?»

Car tout était dans cette dernière phrase. Fabius serait-il assez fou pour s'en prendre à Rachèle Kohan ? Esmelda le pensait, même s'il était malin, très malin.

« -Car je lis dans vos yeux de nombreuses choses, certaines vraies, beaucoup fausses. Et vous faire voir ce que je vois n'est pas le but de ma visite, sauf si vous voulez entendre ces mots. Mais celle de me quérir de la santé de celle qui m'a élevé et de celui qui a veillé sur moi durant des années, même d'un œil. »
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MessageSujet: Re: La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE] La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE] Icon_minitimeDim 29 Juin 2014 - 18:56

Droit devant elle, il ne parvenait que difficilement à se défaire de son air vigilant si typique des Lames Noires. Un peu bourru vis à vis de la remarque qu'elle fit sur son dos et donc possiblement sur son âge, il répondit fermement :

"Mon dos en a connu d'autre Ma Dame. Mais je vous remercie de vous en inquiéter."

Telle qu'il la connaissait elle se serait inquiétée autant de la santé d'un jeune garde que d'un vétéran comme lui mais tout de même... Il ne pu s'empêcher de l'observer d'un air quelque peu méfiant mais le doux sourire de la jeune femme avait ce même pouvoir que celui de Rachèle, à savoir adoucir instantanément le fort caractère de l'homme qu'il était. Calmé donc, il l'écouta continuer sans parvenir à effacer totalement la lueur d'inquiétude qui s'alluma dans ses prunelles pâles lorsqu'elle évoqua sa santé. Elle avait bel et bien été blessée... il l'avait déjà deviné en voyant sa pâleur mais l'entendre de sa bouche ne faisait que rendre la chose plus frustrante. Non seulement les rebelles avaient détourné la princesse du droit chemin mais en plus ils n'étaient même pas capables de veiller sur elle ! Si ils voulaient qu'il finisse par les haïr totalement ils étaient sur la bonne voie. Il ouvrit la bouche pour s'enquérir un peu plus des circonstances mais la referma quand elle continua, pas question d'interrompre une Kohan... D'autant plus que les inquiétudes de celle-ci étaient légitimes. Il répondit donc sans tarder :

"C'est exact princesse, Dame Rachèle s'est dignement comportée pendant les funérailles de feu votre frère. Cela n'a bien sur étonné personne de sa part, mais Dracos sait que la douleur d'une mère fait sans doute partie de celles qu'il est le plus difficile à contenir..."

Elle n'avait pas fléchit pourtant. Il s'était tenu près de Fabius pendant tout ce temps, maîtrisant lui-même difficilement sa propre douleur, mais il n'avait pu que tourner fréquement son attention vers "Sa Dame". Qu'aurait-il fait si elle s'était tout à coup écroulée ? Si la douleur l'avait vaincue ? Les Esprits lui pardonnent mais cela aurait été sans doute la seule et unique façon de le décider à abandonner son poste. Il se serait précipité pour la soutenir, mais cela n'avait pas été utile. Elle était si forte... Son courage n'avait jamais cessé de l'impressionner, et ce jour là encore il avait été troublé par sa prestance. De tous les Kohan de ce monde, elle restait celle qui incarnait le mieux les valeurs qu'il défendait.

Il secoua la tête en l'entendant s'inquiéter de la sécurité de sa mère et rétorqua sans tarder :

"Dame Rachèle ne craint rien de Fabius Kohan ma Dame. Ni aucun autre membre de l'empire dès lors qu'il respecte les lois. Vous vous faites une fausse idée. Il ne lui fera jamais aucun mal, pourquoi le ferait-il ? Quand à ses autres ennemis, mes hommes l'en gardent. Et moi-même vous savez bien que je ne laisserai jamais personne s'en prendre à elle."

Pas même Fabius ? C'était là une question qu'il ne voulait surtout pas se poser, car il serait bien obligé de conclure qu'il n'était pas aussi fanatiquement loyal que sa réputation le laissait entendre. Il y avait une seule et unique limite à son obéissance, et elle se nommait Rachèle Kohan. Jamais par chance il n'avait été tiraillé entre cette loyauté là et celle qu'il devait au porteur de la couronne, mais si c'était le cas alors les choses se compliqueraient singulièrement... Il chassa cette pensée de son esprit, mal à l'aise à l'idée de se retrouver un jour forcé de faire un choix aussi cornélien. Autant lui demander si il voulait se trancher le bras gauche ou le bras droit...

"Hélas princesse je n'ai pas veillé sur vous autant que je l'aurai dû, ou vous ne seriez pas ici.. Vous pourriez facilement obtenir des nouvelles de dame votre mère par vous même vous savez, il ne tient qu'à vous de retourner à ses côtés. Elle serait si heureuse... Et vous seriez plus en sureté. Qui vous a blessée ?"
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MessageSujet: Re: La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE] La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE] Icon_minitimeMer 2 Juil 2014 - 13:38

Esmelda l'écouta, tête baissée avant de relever des yeux tristes sur l'homme de main de son cousin.

« -J'aurai aimé... j'aurai voulu être là. Soutenir ma mère et dire au revoir à mon frère... Mais le Dracos en a voulu autrement... »

La jeune femme retint des larmes qui venaient se perler dans ses yeux. Sa voix était devenue plus étrangler. Il n'y avait rien de plus difficile que de devoir faire le deuil de ce frère tant aimé, sans avoir pu lui dire au revoir, sans avoir pu serrer sa mère dans ses bras, et lui dire que tout irait bien, qu'elle était là. D'accepter la mort. Elle n'avait pas eu le temps de se poser et de réfléchir, de se souvenir des siens, partis trop vite.

« -Ma mère a craindre comme chaque personne gravitant dans l'entourage de celui que vous nommez votre empereur. Je sais que selon vous, je suis dans le tort. Mais il est des choses qui sont pourtant là et bien réelles. Nous ne sommes pas tous égaux face à ce changement. Et je ne me fais aucune fausse idée. Je ne cherche pas à vous convaincre, mais il est des choses, des mots et des maux qui ne se sont jamais éteints avec le temps... »

Des paroles et des gestes d'enfants, devenus adultes. Le pouvoir, l'argent, la rancœur tout ceci était le résultat du morcellement de l'empire. Et de la haine de Fabius à leur égard. Si les choses avaient été autrement, quand ils étaient jeunes, serait-ce différent aujourd'hui ?

« -Il vaut mieux pour moi de ne pas retourner au palais. Tant que Fabius y est. Et cela aurait valu même sans les accusations contre Korentin. Gardez toujours l’œil, Aaron. Restez méfiant. Promettez le moi. De prendre soin de vous et de Léanne. »

La princesse s'inquiétait aussi pour sa dame de compagnie. Fabius n'était pas du genre à faire dans la dentelle avec ses ennemis. Ne lui avait-il pas dit qu'il voulait la voir morte s'il devenait empereur ?

« -Car, il est des hommes dont l'apparence est telle celle du loup déguisé en agneau. »

Et c'était ce qu'était Fabius. Ah ça il était charmant, un bon orateur, un homme du monde, un brin hautain, mais ce qu'il fallait pour attirer la sympathie, le regard des femmes, et la confiance des hommes. Il ne parlait souvent pas pour ne rien dire et était parfois un peu franc et direct. Mais il avait ce don de s'accorder le regard et l'écoute des autres. Mais une fois le masque enlevé... ce qu'il y avait à avoir n'était pas beau. Et Esmelda l'avait vu. Bien trop tôt. Un homme manipulateur, peu enclin à suivre la morale établie, jouant un double jeu, notamment avec Valentine. Mais son cousin était suffisamment intelligent pour avoir bien tissé sa toile. Elle lui faisait bien confiance pour cela.

La princesse s'approcha de l'homme et posa une main douce et sincère.

« -Merci Sieur Dessay, merci de veiller sur elle. Car, je sais qu'elle présente à Gloria, elle pourra reprendre ce que je ne peux plus continuer. S'occuper de l'orphelinat et des réfugiés. Et cela me conforte. »

Car bien plus que les conforts de ses appartements, ce qui lui transperçait le cœur de douleur était d'avoir abandonné dans ces moments les plus difficiles, des personnes qui comptaient sur elle pour tant de chose, comme le simple fait de manger. Une torture pour elle, à l'abri sous ses roches dures.
D'une voix douce et emprunt d'une réalité amère, Esmelda lui répondit.

« -Non, je ne serai pas plus en sécurité. Et vous n'êtes en rien responsable ni vous ni ma mère. Les seuls responsables sont mes cousins, mon frère et moi même. Rien de plus ni de moins. Et je ne rentrerai pas. Je suis en sécurité près de Korentin. Je sais que lui et vous ne voyez pas les mêmes choses, même si au final vous les désirez. Et Fabius... Sieur Dessay, Fabius m'a menacé de mort, s'il venait un jour à venir sur le trône. Paroles prémonitoires quand je me rendais auprès de mon fiancé, au royaume elfique. »

En dire plus, s'il le voulait. Même si la jeune femme savait que l'homme en face de lui ne la croirait pas. Prétextant sûrement tout un tas d'excuse. Mais non, Esmelda savait que les mots de son cousin était sincère et qu'il le ferait. Serait-elle tentée de rentrer au palais rien que pour prouver ses dires ? S'il n'y avait pas tant en jeu, oui elle le ferait. Mais trop de monde comptait sur elle à Aigue. Korentin, même si leur relation était devenue bien plus froide. Kylian, après tout ce qu'ils avaient vécu, il restait tout à construire. Matis, prêt à la suivre sur le champ de bataille les yeux fermés, tout comme Amyelenor, malgré tout. Non, elle ne ferait pas se plaisir à Fabius, juste pour prouver qu'il n'est pas celui qu'il prétend être.

« -Cette blessure est une bien longue histoire. Qui ne va pas vous plaire. »

Esmelda le regarda un instant avant de l'inviter à s’asseoir sur ce qui servait de banc de pierre dans sa geôle.

« -Lors de la bataille contre les alayens, durant les négociations, les dragonniers et leurs liés ont eu à combattre le Néant. Je sais cela peut paraître étrange, mais c'est vrai. Combattre conte cet esprit qui nous attaquait de toute part. Mais ce ne fut pas sans conséquences. Un ami cher à mon cœur avait l'esprit troublé par cet esprit et m'a attaqué. Il est innocent. Juste coupable d'avoir fait son devoir de dragonnier. Le coupable revêt donc différents visages, mais cet esprit unique en est l'investigateur, un peu malgré lui. »
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MessageSujet: Re: La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE] La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE] Icon_minitimeDim 6 Juil 2014 - 12:19

La tristesse qu'il lisait dans les prunelles de la jeune femme trouvait un écho en son coeur, réveillant la culpabilité qui le rongeait depuis la mort de Gregorist. On pouvait dire ce que l'on voulait et répéter qu'il ne pouvait rien ni contre la maladie ni contre le poison dont s'était apparemment servit Korentin, il était bien obligé de constater que rien de tout ceci ne s'était arrivé si il avait fait son devoir et avait été blessé à la place de son roi aux portes de la capitale. Peut-être serait-il mort alors, ou peut-être pas puisqu'on avait sans doute moins de raison de l'empoisonner que Gregorist mais dans tout le cas ce dernier serait encore en vie et l'empire ne serait pas en guerre civile. Il l'avait gardé de mille dangers pendant cette sortie, et combattait encore avec férocité lorsque le coup d'épée fatal avait été délivré mais quand bien même, il aurait dû bloquer celui là. Rongé par le remord, il baissa la tête et confia sa peine dans un souffle :

"J'aurai dû le protéger..."

C'était son travail, son devoir, sa raison de vivre. C'était lui qui l'avait fait ramener derrière les murs en taillant tout ennemi qui osait se dresser sur son passage mais cela n'avait pas suffit. A chacun ses regrets, sauf qu'il avait en plus le malheur de se dire que les regrets de la princesse découlaient directement des siens. Et rien de ce qu'elle pourrait dire n'effacerait jamais cette blessure au sein de son âme. Sa vie continuait, il veillait sur un nouveau roi. Mais Gregorist était mort... Le frère d'Esmelda, le fils de Rachèle surtout. Et de Rodrick... En quelques décennies Aaron avait déjà connu trois rois, quatre même si il comptait la courte période de règne de Korentin. Etait-il donc si mauvais dans son travail ? Difficile de ne pas finir par se poser la question dans ces conditions...

Il chassa ces pensées, conscient qu'elle finirait par parasiter son esprit jusqu'à vraiment se répercuter sur son travail si il les laissait faire et se reconcentra sur ce que son interlocutrice lui disait. Des propos alarmants comme il fallait s'en douter, mais qui ne parvinrent qu'à lui tirer un sourire indulgent :

"Avec tout le respect que je vous dois Ma Dame, vous écoutez sans doute un peu trop les rumeurs. Fabius traite son entourage avec courtoisie dès lors qu'il n'ont rien à se reprocher. Et j'ai vu votre mère faire face à des périodes bien plus périlleuses. Je l'ai vue les mains tâchées du sang d'un homme qui voulait tuer son fils alors même qu'il était encore dans son ventre. J'ai vu ses yeux à cet instant et je puis vous assurer que si le bruit grotesque que Gregorist ai été tué par Fabius était véridique alors elle le saurait. Et rien, pas même moi, ne pourrait plus protéger celui-ci."

Quand bien même il le ferait d'ailleurs, car Rachèle le lui dirait forcément et alors... Non, il ne voulait pas y penser. Il n'avait pas le moindre doute quand à la culpabilité de Korentin. Fabius était le roi légitime, il n'y avait donc aucune raison pour qu'il entre un jour en conflit ouvert avec Rachèle. Rassuré sur ce point, il ne pu s'empêcher de hausser les sourcils en l'entendant s'inquiéter de la sécurité de sa fille. Leanne ? Qu'est-ce que Leanne venait faire là dedans ? Elle n'avait absolument rien à craindre, il ne voyait pas trop pourquoi on s'en prendrait à elle et d'ailleurs il lui avait apprit à se battre pour le cas bien improbable ou ce genre de chose arriverait. Et aussi parce que c'était la seule chose qu'il était capable de lui léguer en dehors des biens matériels... Mal à l'aise, il répondit par une pirouette :

"Vous me connaissez princesse, je suis toujours vigilant."

Vigilant en ce qui concernait la famille royale. Sa propre sécurité ne devait pas entrer en ligne de compte puisqu'il était une lame noire, un homme formé à sacrifier sa vie pour ses protégés si cela s'avérait nécessaire. Quand à sa fille... Il n'avait tout simplement pas le temps et la possibilité de veiller sur elle comme il le faisait sur les Kohan, mais elle s'était toujours très bien débrouillé jusque là non ? N'en déplaise à sa mère. Il détourna les yeux pour échapper à ce sujet complexe et ô combien gênant pour lui et profita de ce que la conversation s'orientait vers autre chose pour acquiescer :

"Elle a déjà reprit vos oeuvres, vous pouvez être tranquille à ce sujet."

Au moins un point sur lequel elle n'aurait pas à s'inquiéter, les oeuvres caricatives de ce genre tenaient autant à coeur à Rachèle qu'à sa fille. Par contre lui continuerait à s'inquiéter, surtout qu'elle refusait de rentrer à Gloria. En sécurité ici hein ? Ben voyons... Il était sur le point de protester à ce sujet mais s'interrompit en entendant ses accusations vis à vis de Fabius. Des menaces de mort ? Il n'y croyait pas une seule seconde, mais il ne pouvait pas non plus l'accuser de mensonge, d'autant plus qu'il la connaissait assez bien pour savoir que ce n'était pas son genre. Une lueur perplexe dans le regard, il fini par secouer la tête :

"Sans doute vous êtes vous mal compris..."

Il ne voyait pas d'autres explications, mais il y en avait forcément une. C'était Korentin l'assassin en puissance, et un suffisait largement ! A moins qu'Esmelda ai fait quelque chose de suffisamment grave pour que Fabius se sente obligé de lui faire cette menace ? Il ne voyait pas vraiment ce qui pourrait légitimer cela, mais la scène politique dans laquelle se mouvait les Kohan était bien complexe, il était bien placé pour le savoir. Sans avoir tous les éléments en main il valait mieux ne pas se lancer dans des hypothèses hasardeuses. Il fronça les sourcils quand elle lui répondit au sujet de la blessure et une lueur glacée s'alluma dans ses prunelles pâles tandis qu'il répondait :

"Aucune histoire du genre à faire couler le sang d'un membre de la famille royale ne peut me plaire. Mais cela fait partie de mon travail que de les connaître."

Afin d'éviter qu'elles ne se répètent par exemple... C'est donc avec une attention plus que concentrée qu'il l'écouta, refusant d'un signe de tête poli l'invitation à s'asseoir. Un soldat, et un garde qui plus est ne s'asseyait pas aux côtés d'une princesse royale. Son visage se fit de plus en plus dur à mesure qu'elle parlait avant qu'il ne répète avec lenteur :

"Un ami... Dragonnier..."

Pas besoin de beaucoup réfléchir pour savoir de qui il pouvait bien s'agir. Il n'y avait que deux dragonniers dans l'empire, et ils avaient rejoint la rébellion. Elle n'aurait pas parlé d'ami mais de cousin ou de souverain si Korentin avait été en cause. Cela ne pouvait être que le deuxième donc... Ce général au dragon d'or, comment s'appelait-il ? Farkstein ! C'était cela. Homme de confiance par excellence de plusieurs membres de la famille royale, Gregorist avait toujours eu beaucoup de respect pour lui. C'était donc ainsi qu'il la lui rendait ? Aucun Esprit Supérieur au monde ne pouvait servir d'excuse à un tel acte. C'est donc avec un mépris total qu'il cracha :

"Traître à la couronne et assassin par dessus le marché. Vous ne devriez pas lui pardonner Ma Dame. A-t-il seulement été châtié ? Le prix du sang d'un Kohan est la mort."

Et qu'importait si la blessure avait été volontaire ou pas, mortelle ou pas. La loi était la loi. Visage même du fanatisme, il la fixa avec intensité et insinua :

"Votre père ou votre frère n'auraient pas hésité. Si Korentin l'a épargné, alors il était encore plus faible et mou que je ne le pensais."

Et cela, c'était impardonnable. Comment un roi pouvait-il toléré que l'on fasse couler son propre sang ?
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MessageSujet: Re: La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE] La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE] Icon_minitimeDim 6 Juil 2014 - 21:57

Esmelda l'écouta avec attention. Malgré tout, elle ne pouvait être que peinée. Triste parce qu'elle connaissait la valeur morale de cette homme, son respect pour sa famille et son dévouement, et de le voir plonger dans l'erreur ainsi ne pouvait que lui briser le cœur. Mais elle savait aussi que c'était une tête de mule et qu'il resterait sur ses positions, ne l'avait-elle pas vu de nombreuses fois quand elle fut plus jeune. Alors, Esmelda lui parla sans chercher à le convaincre, juste lui dire ce qu'elle avait sur le cœur.

« -Les rumeurs ont parfois un fond de vérité. Et je n'écoute que des faits qu'ils me sont avérés véridiques. Et je connais ma mère, je sais qu'elle trouvera le fond de vérité qui concerne son fils. Et votre empereur traître son entourage avec autant de respect qu'il en a envers un vagabond déambulant dans les rues de Gloria. »


Et encore. Il traiterait bien mieux un vagabond que sa propre cousine. Esmelda savait qu'il ne la tuerait pas. Du moins pas directement. Non, Fabius n'aurait pas alors le plaisir de la voir souffrir chaque jour dans un plaisir sans nom. Non Fabius Kohan préférait la faire souffrir à petit feu, chaque jour, presque en douceur pour la faire sombrer. Elle le savait, il était assez perfide pour cela.

« -Je sais que vous avez à cœur le nom des Kohan, le prestige de l'honneur de l'empereur, et je sais aussi que vous croyez Fabius au dessus de tout soupçon. Mais il est des vérités parfois difficile à reconnaître. Il ne conservera et servira que ses intérêts et ceux de ceux qui peuvent l'aider. Ma mère en fait parti. Il est nul besoin de dire qu'elle demeure influente auprès de la noblesse, du peuple, un symbole de robustesse et après la guerre et la mort de son fils, un roc. Il serait capable de créer une fête à son nom pour obtenir des soutiens en plus. »

Car à la différence de sa fille, la reine mère était plus discrète, moins vive et se gardait bien de dire ce qu'elle pensait. La jeune princesse par contre ruait dans les brancards et n'hésitait pas à dire ce qu'elle pensait. Comme à son cousin, empereur maintenant et près à la voir se taire pour ne plus nuire à son ego démesuré.

Mais là ce qui apaisa son cœur, fut que sa mère s'occupe de ses protégés. Ces enfants ne méritaient pas de subir les querelles de luttes de ceux qui voulaient le pouvoir.

« -Me voilà rassurez de savoir que les enfants passeront cet hiver au chaud et nourrit. »

Car se battre pour la vérité oui, mais pas au détriment de ce à quoi elle tenait par dessus tout.

La jeune femme sourit discrètement. Aaron Dessay était un incorrigible idéaliste. Non, hélas, il n'y avait pas de doute possible. Fabius l'avait menacé de mort. Car elle en savait trop, elle avait trop vu juste sur lui.

« -Il n'y a pas d'incompréhension possible quand on vous murmure qu'on vous tuera. Les mots pas à demi voilés. Directs et sincères. Mon cousin est un malin et un renard. Donc non, je suis en sûreté ici. Avec des personnes qui croient en la liberté et qui refusent de voir les alayens tisser leur toile sur le continent. »


Là encore, elle reconnut la fervente loyauté des lames noires et de leur chef. Mais elle devait là aussi remettre les choses au clair. Et son cousin rebelle n'était en rien responsable. Pas plus que la lame noire, même s'il pensait ne pas mériter une telle clémence de la part de la princesse. Mais rien à faire, la jeune femme savait de quoi il en retournait, alors il était tout pardonné.

« -Korentin a fait ce qu'il a été bon de faire. Ne pas tuer un innocent, ne pas priver un dragon de son lié, mais surtout ne pas commettre un impair. Amyelenor s'en veut assez pour cela. Et il est innocent. L'esprit brouillé par cet esprit dont votre empereur s'est allié. Et mon frère l'aurait épargné. Car il est des vérités rudes à entendre et vivre, mais qui sont pourtant là. Il n'agissait pas de son fait, même si ses mains ont agit. Le prix du sang Kohan versé ne peut être toujours la mort. Surtout quand ce n'est pas justifié.»

Car celui qui fera couler celui de Fabius recevra plutôt sa gratitude. Esmelda se sentit obliger d'ajouter pour qu'il comprenne.

« -Il n'est pas plus responsable de mon attaque que vous de la mort de Grogorist. Tout ceci n'est que la suite logique de la guerre, et ses dommages accotés. Je ne vous en veux pas, je sais que vous avez veillé sur mon frère comme un père, comme un ami, un allié fidèle. »

Elle se tut un instant, laissant le silence de la pièce prendre le dessus avant de demander d'une voix fluette.

« -Car quelle est la cause annoncée de la mort de mon frère ? A-t-il souffert ? Etait-il bien entourée pour rejoindre l'esprit de la Mort ? Je regrette tant de ne pas avoir été là pour lui en ce moment. Mais mon devoir était auprès des elfes, aux négociations de paix. Mais je n'ai jamais quitté mon frère. »

Esmelda avait besoin de savoir, de se raccrocher aux derniers instants de la vie de son frère, pour avancer, pour le laisser enfin partir en paix.
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MessageSujet: Re: La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE] La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE] Icon_minitimeDim 13 Juil 2014 - 0:00

Elle lui parlait sans paraître insistante, comme pour ne pas chercher à le contredire plus que cela. Sans doute se doutait-elle que ce n'était pas utile, lui-même aurait dû se dire la même chose à son sujet mais il ne pouvait malgré tout éteindre l'espoir qui brûlait en son coeur. Cet espoir de la voir reprendre le droit chemin, de la retrouver à Gloria, à sa juste place. Pardonnée par Fabius, couvée par le regard attentif de sa mère. Pourquoi donc fallait-il absolument qu'elle prenne le chemin le plus tortueux et le plus douloureux ? Il soupira à cette pensée, ce n'était pas dans ses habitudes de remettre en cause les décisions d'un Kohan mais évidemment le fait qu'ils se chamaillent tous en ce moment ne simplifiait pas son travail. Mais si le boulot de garde royal était simple alors cela ne vaudrait pas le coup n'est-ce pas ? Un peu plus froid qu'au début, il répondit :

"Je ne trouve pas. Et même si c'était le cas, ce serait son privilège de roi."

Aucune chance qu'il ne songe seulement à remettre en question les droits impérieux et il n'était pas non plus du genre à laisser d'autres le faire. Si elle n'était pas la princesse Esmelda sans doute y'aurait-il eu du grabuge, mais elle l'était et quand bien même ça aurait été quelqu'un d'autre il ne devait pas oublier sa condition actuelle. Les barreaux étaient assez visibles pour le lui rappeler. Il hocha la tête en l'entendant reprendre, d'accord avec au moins une partie de ses dires :

"Votre mère est très aimée, c'est un personnage influent effectivement. Nul besoin de vouloir s'attirer ses faveurs pour avoir envie de lui être agréable."

Et il savait de quoi il parlait. Il se serait jeté dans le feu pour lui faire plaisir et sans le moindre désir de récompense. Bon d'accord, c'était pareil pour tous les Kohan simplement parce que c'était son devoir mais... Oui il devait bien l'avouer et c'était même de notoriété publique, Rachèle avait une place particulière à ses yeux. Et c'est justement ce qu'il disait, elle avait ce don de s'attirer la loyauté et l'amitié de nombreuses personnes. Il reporta son attention sur elle et laissa l'ombre d'un sourire flotter sur ses lèvres. La fille avait hérité du talent de sa mère.. Peut-être pas aussi puissant cerrte, mais tout de même. Ou bien peut-être qu'il ne demandait encore qu'à fleurir... Il murissait lentement, aurait-elle la même aura que sa mère lorsqu'elle aurait son âge ? C'était une question fort intéressante, mais il ne serait sans doute plus là pour le voir. Ce furtif rappel de son âge lui tira un bref froncement de sourcils, qui s'accentua lorsqu'elle provoqua le nom de Korentin, puis d'Amyelenor. Buté, il grogna :

"Le sang Kohan ne devrait jamais être versé, et il le sera encore si il fait preuve de faiblesse. Cet homme aurait dû mourir."

Et il n'en démordrait pas. Il ignorait en réalité ce que Gregorist aurait fait, peut-être que sa soeur avait raison mais ce qui était sur c'est que sa lame à lui ne se serait pas arrêté à moins que feu l'empereur ne l'ordonne fermement. Et encore se serait-elle arrêtée de mauvaise grace... Ce ne serait pas la première fois qu'il épargnerait un ennemi à contrecoeur sur ordre royal. La clémence n'avait jamais fait parti de son vocabulaire, Farskstein ferait bien de s'en souvenir si il le croisait à l'avenir. Il redressa la tête lorsqu'elle prononça le nom du roi défunt et ne pu cacher l'ombre de tristesse qui assombrit ses prunelles. Pas de sa faute hein ? Elle ne parviendrait pas plus à le convaincre de cela.

"Il n'y aucune logique dans cela. Il était le roi, moi le garde royal. J'aurai dû mourir à sa place. Il avait encore bien des années à vivre..."

Et il les avait perdues par la faute d'un vieux fou qui n'avait pas su le protéger. Si elle ne lui en voulait pas alors lui s'en voulait pour deux, pour dix même, voir pour dix mille. Les interrogations qui suivirent le mirent mal à l'aise, il ne se sentait pas bien placé pour y répondre mais qui d'autre pouvait le faire ? Il hésita quelques secondes, cherchant les mots qui blesseraient le moins possible puis se décida :

"Vous le savez déjà princesse... La fiole de poison a été retrouvée chez Korentin, ainsi que de nombreuses autres preuves. De nombreuses personnes ont témoigné, il aurait été difficile à Fabius d'étouffer une telle affaire. Gregorist est officiellement mort assassiné par son cousin. Il aurait dû guérir de sa blessure, mais Korentin l'a achevé."

Ses poings se serrèrent avec rancoeur mais il ne tenait pas à insister là dessus, inutile de l'accabler plus encore avec des détails aussi sordides. Il préféra reprendre ;

"Il a eu de belles funérailles oui, peut-être pas aussi grandioses qu'elles l'auraient dû vu les temps difficile mais dignes d'un roi. Dignes de lui, je crois..."

En tout cas il y avait veillé. Et Rachèle de même. Elle dirait sans doute que Fabius ne l'avait fait que pour l'image mais les faits étaient que les obsèques avaient été belles. Et terriblement poignantes évidemment, mais cela non plus il ne voulait pas trop en parler. Le souvenir était encore trop vif déjà d'une, et il ne voulait pas l'attrister plus encore de deux. Autant pas désir de ne plus parler de cela que par l'espoir qu'elle pourrait l'aider, il changea de sujet :

"Pardonnez moi d'en revenir ainsi à mon indigne sort Ma Dame, mais vous êtes sans doute l'une des seules à pouvoir me comprendre. Vous me connaissez, vous connaissez mon ordre et j'aurai cru que Korentin le connaissait mieux lui aussi. Jamais je n'aurai imaginé qu'il lui vienne l'idée d'utiliser une Lame Noire pour négocier avec son cousin... Je ne suis qu'un garde royal, un serviteur. Je n'ai aucune valeur et ne peut en aucun cas être une monnaie d'échange. Ne pouvez vous m'éviter cette humiliation ?"

Il était rarissime qu'il pose ainsi une requête à qui que ce soit, et plus encore à un Kohan. Mais la situation était trop terrible à ses yeux. Son visage fermé ne laissait rien transparaître, mais elle le connaissait assez pour ne pas ignorer les signaux de son regard. La simple idée qu'on puisse tenter d'exiger quelque chose à son roi en échange de sa vie le mettait au supplice.
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MessageSujet: Re: La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE] La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE] Icon_minitimeMer 16 Juil 2014 - 17:31

« - Son devoir de roi ? Un roi se doit de donner l'exemple. Pas de dominer et oppresser. Sinon, il n'est pas un roi. »

Du moins pour elle. La vision d'un roi c'était de guider son peuple vers la paix, vers une vie paisible, la culture mais surtout la vérité. Pas vivre dans le mensonge. Et quel mensonge avait osé manigancer Fabius. Et s'allier aux alayens. Esmelda était curieuse de savoir le véritable fond de cette alliance, outre la paix que cela avait apporter. Fabius était un mage, et un bon. Il aimait la magie car elle lui apportait le pouvoir. Se détachant ainsi de ses cousins plus doués dans le maniement des armes. Mais elle ne se risquerait pas d'aller lui demander.

« -Cet homme est un ami cher. Et je préfère voir mon sang coulé et le voir en vie s'en vouloir, que le voir meurt à cause d'une chose dont il n'est pas responsable. Je sais que pour vous c'est une honte, en tant que lame noire. Même plus que la honte. Mais il est des choses qui vont parfois au delà du devoir. »

Oui, pour le coup elle parlait à un sourd et la princesse ne savait pas si c'était une bonne chose ou pas. Mais elle n'insista guère plus. Respectant le travail et le poste que l'homme tenait avec force et détermination. Même si là il se trouvait dans le faux. Et le ton d'Esmelda ne laissait pas place à une autre forme de procès pour ce qu'avait fait son ami dragonnier.

« -Oui, de nombreuses années, mais les choses aussi tragiques soient-elles ne sont en rien votre faute Aaron. Vous l'avez sauvé maintes fois auparavant. Cette fois-ci vous aviez face à vous un ennemi plus fort et invisible. Et non, pas un ennemi au dessus de toute confiance, car Korentin n'est pas cette ennemi. »

Même si les apparences jouaient fortement contre lui. Esmelda priait intérieurement les esprits que le garde parle de cette rencontre à sa mère, en mentionnant les paroles de sa fille. Cela veillerait chez la douce Rachèle Kohan l'envie d'en savoir plus. Esmelda le savait. Elle tenait en haute estime la justice de la même façon que celle qui lui avait donné la vie. « Peuple ou bien empereur, devant les esprits nous sommes tous les mêmes » disait-elle.

« -Vous qui êtes un homme intelligent, un homme qui connaît la cour, certes à l'honneur et la valeur qui dépassent le cadre des autres personnes qui composent les habitants du palais. Mais réfléchissez juste à cela. A qui profite le crime ? »

Pas à Korentin si on le connaissait un minimum. Le trône pas pour lui. Pas en perdant son cousin dont il était aussi proche qu'un frère.

« -Et demandez-vous qui suivent les personnes peu scrupuleuses et moins porter sur l'honneur que vous ? Qui suivent certains pages ou gardes ? Celui qui dérange mais ne s'en rend même pas compte, pleurant son frère, son empereur et devenant le chef de file des humains, alors qu'il a peur de ce poste ? Ou celui qui a vu venir une opportunité et qui peut se permettre de payer. »

Qui suivait-on le bel idéaliste ou celui qui permettait de vivre et de se remplir les poches. Hélas pour beaucoup, l'or dirigeait le monde et pas les idées. Korentin n'avait jamais penser et encore même imaginé devenir empereur. La princesse le savait. Pour lui, son frère était un roc impossible à abattre et tellement parfait dans ce rôle. Et le jeune duc préférait sa ville tranquille, entourée des siens à festoyer que se noyer dans la politique de l'empire. Fabius était différent. Serpent de l'ombre, il attendait juste le bon moment pour frapper fort. Esmelda le voyait faire, mais son frère et cousin mettaient ça sur le dos de vieilles rancunes d'enfants. Justement.

« -Vous savez très bien qu'il est aisé de déposer des objets dans une chambre, dans une pièce. Souvenez-vous quand nous avions volé avec Gregorist les petites dagues d’émeraudes de mon père pour les mettre dans la chambre d'un des triplés. »


Souvenir d'enfance heureux, du moins aujourd'hui. A l'époque, la blague fait par le frère et la sœur avait valu les réprimandes de son père. Mais cela prouvait bien qu'il était facile de s'introduire si on en avait vraiment envie dans n'importe quelle pièce du palais. Soudoyer un valet n'était pas si difficile, si l'or coulait dans les poches.
Heureuse, si on pouvait appeler ce sentiment ainsi, de savoir son frère parti avec les honneurs, la jeune Kohan murmura.

« -Si je n'étais pas partie... »

La princesse baissa la tête et laissa glisser ses yeux sur la pièce sombre.

« -Je ne sais pas s'il m'écoutera, mais je parlerai en votre faveur. Celle-ci mais aussi pour vous apporter un peu plus de confort en ce lieux sordide. Mais je n'ai aucun poids politique. »

Une douce constatation amère mais une réalité. Elle était juste écoutée à titre informatif et encore. En tant de guerre, les hommes d'armes pensaient plus en savoir que quiconque. Peut être vrai, mais il n'en demeurait pas moins qu'elle avait le recul parfois nécessaire et la connaissance des soldats pour se permettre de donner son avis. Mais non, princesse, femme, elle devait juste soigner les blesser.
Esmelda ajouta comme pour confirmer qu'elle ne le laisserait pas ainsi. Même si cela échouait. Il avait soutenu son père, sa mère et son frère. Il ne faisait que trop bien son travail. On ne pouvait lui en vouloir. Il y avait juste une incompréhension entre la lame noire et son cousin.

« -Korentin connaît votre ordre, et vous connaît. Mais il connaît aussi Fabius... Mais je ferai entendre votre voix, je vous le promets. Puis-je en échange vous demander une chose ? Je vous autorise à la refuser. Je le comprendrai. Juste dire à ma mère qu'elle me manque, que je vais bien, et que je pense sans cesse à elle et à Gregorist. »

La jeune femme le regardait comme une la petite fille qu'elle était autrefois, dans l'espoir que sa mère puisse avoir un peu de ses nouvelles. Maigre consolation mais un espoir tenace de savoir l'autre en vie et entrain d'agir d'une façon ou d'une autre.
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MessageSujet: Re: La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE] La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE] Icon_minitimeJeu 24 Juil 2014 - 17:20

Il haussa un sourcil en l'entendant préciser ce qu'un roi devait être ou ne pas être. Qu'en savait-elle ? Pas plus que lui en tout cas, ni moins d'ailleurs. Elle était peut-être une Kohan mais cela s'arrêtait là, elle ne gouvernerait jamais. Ce ne serait pas propice à l'empire que de changer les lois ancestrales et les femmes avaient bien d'autres responsabilités tout aussi importantes. Il garda ses pensées pour lui néanmoins, tout à fait conscient du fait que la princesse n'apprécierait pas du tout ses opinions à ce sujet. C'était qu'il la connaissait bien après tout, il n'avait jamais été tout à fait dupe de ses penchants révoltés et de son goût de l'indépendance. Il ne pensait pas pour autant qu'elle était vraiment mécontente de son sort, non sans doute pas... Elle ne lorgnait pas le trône, ça il en était absolument certain. Mais faire bouger les fondations de l'empire, le faire trembler sur ses bases dans le but arrêté de le faire évoluer alors ça oui, elle en serait parfaitement capable. Ce qu'il ne permettrait pas. Il secoua la tête suite à l'affirmation suivante :

"Rien ne va au delà du devoir. C'est pour cela d'ailleurs qu'un Kohan ne devrait pas se considérer comme un être dont on peut devenir ami. Je sais que c'est difficile, mais votre frère le savait. Et votre père avant lui."

Bien sur cela n'avait empêché ni l'un ni l'autre d'être proches de certains autres hommes, lui en premier lieu d'ailleurs. Mais la limite avait toujours été très claire et il n'avait jamais cherché à l'outrepasser. Il n'était néanmoins pas étonné qu'Esmelda voit la chose autrement, elle tenait de sa mère sur ce sujet là. Rachèle avait cette tendance à voir en lui bien plus que l'humble serviteur qu'il se plaisait à être. Il recueillait ses confidences et ses marques de confiance avec une joie sans pareille bien sur, mais il ne pouvait s'empêcher parfois de se sentir mal à l'aise face à cela. Elle le savait et ne faisait donc pas preuve de familiarité envers lui, mais malgré tout il savait qu'il était à ses yeux bien plus qu'un simple garde. Elle ne lui faisait pas simplement confiance, elle l'appréciait aussi beaucoup et n'aurait sans doute accepté que très difficilement qu'il se sacrifie pour elle. Peut-être était-ce mieux qu'il soit affecté directement au roi et plus à sa garde du coup, car cela n'aurait pas simplifié sa tâche, loin de là.

Elle le questionna ensuite et il pencha la tête, cherchant le piège sous la flatterie. Mais elle n'était pas de ce genre là, elle parlait avec son coeur comme toujours et il ne pouvait que prendre le temps de lui répondre avec soin. Il ouvrit la bouche donc, mais elle reprenait déjà la parole et il la laissa donc finir sa plaidoirie avant de réagir avec calme :

"Le crime n'a pas profité à Korentin pour la simple et bonne raison que son plan n'a pas bien tourné. Il ne pensait pas se faire attraper mais ça a été le cas, par chance. Vous cherchez des explications là où il n'y en a pas juste parce que l'idée que votre cousin préféré puisse être le coupable vous blesse profondément. Je le comprend, mais c'est ainsi."

Son regard s'était adoucit en particulier au souvenir des bêtises du trio. Il s'en rappelait plus que bien, c'était lui qui avait dû enquêter sur la disparition de ces objets... Et il s'y était pas mal cassé la tête pour tout dire. Il aurait dû penser à ses sacripants en premier lieu bien sur, mais la lame noire qu'il était avait une certaine tendance à voir le pire dans tous les événements et il avait donc d'abord éliminé toutes les hypothèses de voleurs extérieurs potentiellement dangereux avant d'en venir enfin au fait. Loin était ce passé où ce genre de sottises constituaient ses problèmes les plus lourds...

Il releva les yeux à temps pour la voir baisser la tête. Sa tristesse le toucha au point qu'il esquisse un geste vers elle, vite reprimé par des décennies de respect scrupuleux de l'étiquette et des conventions. Il s'autorisa tout de même un soupir désolé mais ne dit rien. Il ne souhaitait ni l'enfoncer ni la rassurer dans ce qu'elle avait fait, elle n'aurait effectivement pas dû partir après tout... Il rejeta cette pensées afin de ne pas empirer la culpabilité de la princesse, son manque de clémence était légendaire mais ne concernait pas le clan royal. Il rejeta d'un signe de tête la proposition de lui offrir plus de confort et se fit attentif pour la suite. Evidemment qu'il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour elle... Mais tout dépendrait de ce qui serait demandé, elle restait une rebelle jusqu'à l'instant où elle reviendrait enfin à la raison même si ça l'embêtait de se le dire. Toutefois la demande resta tout à fait légitime et il pu donc l'accepter avec un sourire :

"Vous savez pertinement que je ne vous refuserai rien dès lors que ça n'entre pas en conflit avec les intérêts du roi. Je lui dirais. Vous pouvez même me faire parvenir une lettre à lui confier, mais il faudra persuader votre cousin de me la laisser. Je suis fouillé régulièrement. Néanmoins princesse, sachez que je ne me laisserai pas échanger sans réagir. Je ne vous promet pas de rentrer à Gloria si ça doit coûter quelque chose à l'empire."

Il restait évasif, n'ayant même pas encore lui même réfléchit à ce qu'il ferait pour éviter cela mais ses positions étaient fermes. Il était hors de question que ça arrive. Sentant que l'entretien s'étirait et toucherait peut-être bientôt à sa fin, il retenta :

"N'oubliez pas de votre côté, les apparences sont souvent ce qu'elles sont et rien de plus. Je sais que vous préférez Korentin à Fabius, mais ne laissez pas votre coeur parler à la place de votre tête."
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MessageSujet: Re: La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE] La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE] Icon_minitimeVen 25 Juil 2014 - 11:30

« -Mais je ne suis ni mon père ni mon frère. Et même si cela leur a réussi, car ils furent de bons empereurs, je n'aurai pas cette place, je ne veux pas suivre la voie de celle qui m'éloigne de mon peuple, qui m'éloigne de la réalité de la vie. »

Non, elle ne ferait pas confiance aveugle envers des conseillers qui n'avaient jamais quitté sûrement leur palais, sinon pour aller dans les quartiers aisés de la ville. Non, elle ne ferait pas confiance à ses vautours qui avaient laissé son frère se couvrir de ridicule en la mariant à un elfe, en le laissant partir par mont et vent dans les pièges les plus dangereux, là même où elle ne serait allée. Ils avaient gravit autour de son empereur de frère comme des prédateurs cherchant à tirer profit pour eux. Mais ils n'étaient pas ceux qui avaient besoin de ce profit. Le peuple était la base de l'empire, si on ne soutient pas une base, elle s'écroule.

Elle baissa les yeux, triste de constater que l'homme, pourtant qui connaissait bien son cousin, le voyait de telle sorte. Korentin n'avait jamais été un arriviste de première. Un bon vivant, un duc doux et accessible. Mais pas un manipulateur recherchant la gloire et le profit. Bien loin de là. Trop même. Car étant celui qui succéderait à Gregorist, il aurait dû bien plus se préparer. En tant de guerre tout était possible : pour preuve. Il devait apprendre maintenant alors qu'il aurait pu bien plus avant. Mais il idéalisait trop son cousin l'empereur, fort comme un roc. Mais même les monuments tombent.

« -Bien sûr que cela me blesse, car c'est un mensonge. Korentin n'a jamais voulu de cet trône. Il avait Gregorist en trop haute estime. Beaucoup trop parfois. Il l'aimait comme un frère et jamais ne lui aurait fait de mal. Jamais. Mais face à ce renard de Fabius et sa vengeance qu'il mûrit depuis des années, il n'aurait rien pu faire. »

Toujours emportée par son élan et cette détermination qui ne la quittait pas la princesse continua à le conseiller, juste qu'il le sache.

« -N'oublier jamais que Fabius m'a menacée. Gardez cela en votre mémoire. Cela montre le véritable visage de celui que vous défendez avec professionnalisme. Vous verrez qu'il n'hésitera pas à le faire à d'autres. Méfiez-vous... il sortira les crocs au moment où vous vous attendez le moins. Promettez-moi de rester sur vos gardes. Quoique vous pensez de tout ceci, je vous garde en haute estime et je sais que vous êtes un des derniers remparts de force au palais. Sans vous, partirait une force morale... »

Même s'il ne l'écoutait pas, même s'il n'était pas d'accord, Esmelda voulait s'assurer qu'il puisse aussi avoir toutes les cartes en main si jamais un jour son regard de Maître des lames changeaient de point de vue. Tomberait-il de moins haut ou serait-il justement rebondir sachant qu'il avait en la princesse une alliée indéfectible ?

« -Je demanderai à Korentin de me permettre cette lettre, de me permettre de rassurer et de me rassurer auprès de ma mère. »

Sinon, elle irait elle même porter cette lettre et Korentin la savait suffisamment bornée pour tenter de le faire.

« -Vous valez bien plus de toute façon que ce que l'empire pourrait donner. Mais je ne crains hélas que ce genre de transaction ne nous concerne pas tous deux. Je ne suis pas rattachée aux affaires politiques. Mais je ferai passer moi même votre message auprès de mon cousin. »

La princesse ne put qu’esquisser un sourire sincère. Ses paroles ne pouvaient que raisonner de façon amusantes dans son esprit. Oui, la princesse était connu pour son empressement, sa spontanéité mais aussi son grand cœur, préférant de loin un discours en tête à tête que tous les conseils avisés parfois de personnes faites pour cela. Non, Esmleda devait faire te voir par elle même, quitte à se planter, se tromper et être déçue. Mais depuis petite, elle aimait expérimenter par elle même. Ses chutes étaient les siennes, tout comme ses erreurs. Elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle même et assumer les conséquences, sans remettre ça sur le dos de personnes qui n'étaient au final par forcément responsable.

« -Pour une fois, j'ai réfléchis avec les deux. Non, je n'ai même pas eu à réfléchir, car je le sais. Je n'ai besoin de nulle preuve, besoin de nulle argumentation, car dans son plan qu'il croyait parfait, Fabius a fait une erreur. Me menacer. »

Dans une supplique, Emselda lui demanda :

« -Maître Dessay, prenez soin de vous. Je vais remonter vos demandes à mon cousin et surtout tout faire pour rendre ce séjour en cette grotte un peu plus agréable, du moins le plus possible. »

La princesse lui sourit avec confiance, se sentant un peu peinée de le laisser ainsi dans cette geôle, elle retrouvant un semblant de liberté. Mais que pouvait-elle faire de plus ? Allez voir Korentin pour le faire sortir. Il la traiterait de folle, ne comprenant rien au jeu de la politique et de la force des prisonniers. Même quand ces mêmes prisonniers sont des personnes ayant contribuer à l'éducation d'enfants devenus bien trop vite adultes. Dans une révérence gracieuse, la princesse sortit sans un mot, le visage fermé.


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La princesse, l'Ombre et le Régicide [TERMINE]

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