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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).



 
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Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE

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MessageSujet: Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Icon_minitimeSam 19 Avr 2014 - 17:10

« Je vous souhaite une bonne soirée, général »

« Moi de même, lieutenant. »

Artaher tira doucement sur la bride de son destrier pour s'écarter de la route suivie par le sous-officier et s'engager sur le sentier qui le ramènerait chez lui. Dans le lointain, le soleil couchant illuminait le ciel d'un éclat vif orangé du plus bel effet tandis que se dessinèrent bientôt les contours de l'habitation des Terendul, discrète maison de bois et de pierre claire dont l'architecture purement elfique soulignait sans mal l'harmonie naturelle qui liait le bâtiment à son environnement. Le général conduisit sa monture aux écuries et, après s'être assuré que le noble animal ne manquait de rien, dirigea ses pas vers le seuil de sa demeure. Il y retrouva les bras de son épouse qu'il dérangea dans sa lecture le temps d'un baiser, avant de filer en cuisine se trouver de quoi se caler l'estomac. La maison était relativement calme, du moins pour une maison qui accueillait un trio d'adolescents. L'atmosphère reposante des lieux était à peine perturbée par les rires d'une Enetari qui semblait visiblement beaucoup apprécier le nouveau sort auquel elle s'essayait tandis qu'Aranël répétait plusieurs séries d'exercices martiaux ; quant à Nómin, le général l'imaginait sans peine penché sur quelconque nouvelle invention de son cru. Un début de soirée routinier, en somme, pour la petite famille.

Le colosse elfique venait d'ailleurs de rejoindre son épouse avec laquelle il échangeait quelques mots à propos de leurs journées respectives lorsqu'ils furent interrompus par un visiteur se présentant à la porte. Il s'agissait d'un coursier elfique venu informer le général d'un fait pour le moins inattendu : Nómin venait d'être appréhendé en compagnie d'une humaine inconnue aux abords de la frontière du royaume. Les fins sourcils du général se froncèrent devant cette annonce tandis qu'il refermait lentement la porte pour éviter que sa famille n'entendit la suite de la conversation.

« Qui l'a arrêté ? »

« Une patrouille de gardes du bosquet, général. Ils ont appliqués vos ordres à la lettre : situation de guerre, aucun elfe n'entre ou ne sort sans autorisation. »

« Ils ont bien fait, j'arrive. »

Artaher s'éclipsa un instant, le temps d'informer sa femme, puis retrouva le coursier et lui intima l'ordre de le mener auprès de son jeune fils. Tout le temps que dura la chevauchée, son visage demeura crispé en une attitude sévère, les mêmes questions repassant en boucle dans son esprit : qu'avait donc été faire Nómin au dehors des frontières et qui était cette humaine qui l'accompagnait ? Comme s'il avait pu ressentir l'impatience de son cavalier, le destrier sembla brutalement redoubler d'effort et accéléra sa course, si bien qu'ils atteignirent la frontière en un temps record.

Un petit groupe de silhouettes se détachant dans la pénombre du crépuscule attira l'attention du colosse elfique qui se dirigea aussitôt dans cette direction. La monture du général commençait à peine à ralentir qu'il amorçait déjà le mouvement qui lui ferait poser pied à terre, son imposante carcasse s'avançant pour se dresser au milieu des gardes frontaliers avec l'aisance d'un gradé devant ses troupes. Le visage sévère d'un Artaher particulièrement courroucé se tourna alors immédiatement vers son fils, n'accordant aucune intention à ceux qui les entouraient. Son regard clair eut-il été en mesure de lancer des éclairs que l'adolescent eut été foudroyé sur place. Ils demeurèrent ainsi quelques instants, dans le silence de la nuit à venir, le protocole interdisant au jeune elfe de prendre la parole avant d'y avoir été invité. Lorsque le général se décida finalement à parler, sa voix tonna avec force et autorité :

« Et bien, qu'est-ce que cela signifie ? »

Il avait parlé en elfique, comme il en avait l'habitude d'ailleurs, peu désireux de fournir l'effort d'employer la langue commune et ainsi laisser à la compagnie humaine de son rejeton l'opportunité de saisir le sens de ses mots. A moins bien sûr qu'elle ne fut capable de comprendre la noble langue du peuple des Bois mais cette prouesse n'était accordée qu'à quelques rares humains, les probabilités qu'elle soit de ceux-là était donc faible. Son regard d'acier se tourna ensuite en direction de l'intruse en question, justement, tandis qu'il continuait de s'adresser à son fils, toujours en elfique :

« Qui est-elle, où l'as-tu trouvée et pourquoi l'as-tu ramenée ici ? »

Il observa ensuite l'inconnue des pieds à la tête, notant mentalement que son accoutrement et ses postures trahissaient certaines habitudes guerrières. Artaher passait en effet suffisamment de temps avec des soldats pour en reconnaître un lorsqu'il en voyait un, ou une, en l'occurrence. Ramenant son attention sur son fils, il intima une dernière fois :

« J'attends... »


Dernière édition par Artaher Terendul le Jeu 5 Juin 2014 - 17:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Icon_minitimeDim 20 Avr 2014 - 13:15


Arrêtés ! Alors ça, il n’appréciait définitivement pas. Il rentrait au Royaume elfique, emmenant avec lui Maude, l’Alayienne qu’il avait rencontré afin qu’elle puisse voir les elfes et qu’elle puisse se cacher un moment dans un endroit un peu plus sûre et dissimulé. Et puis il était encore tellement curieux à son propos ! Jamais le jeune elfe n’avait pensé pouvoir rencontrer une Alayienne, encore moins pouvoir communiquer avec elle et pouvoir lui poser plein de questions pour étancher un peu sa curiosité inextinguible. Oui, il était vraiment ravi de cette rencontre-là, qui en plus le changeait complètement de ses habitudes et de son monde totalement elfique. Une bouffée d’air frais, une fraîcheur bienvenue. Il avait escompté pouvoir rentrer de la même façon qu’il était sortis, en profitant d’un gardien du bosquet peu soigneux. C’était beaucoup plus simple qu’il n’y paraissait, quand on savait s’y prendre et qu’on était discret… mais voilà, à deux et avec l’humaine, ça n’avait pas si bien marché, entre autre chose parce qu’il avait oublié que la barrière reconnaissait beaucoup mieux les humains intrus et que les sentinelles pouvaient entendre Maude à des lieux à la ronde. Il avait fait l’imbécile, cette fois et en était frustré et agacé. Ne pas réussir ses tours était une des seules choses qui l’agaçait vraiment, aussi se montra-t-il peu causant face aux guerriers des bois venus les arrêter et les garder en surveillance le temps de savoir quoi faire de l’humaine. Lui était resté complètement muet et lisse, mais de toutes façons, les soldats n’avaient pas besoin de lui pour savoir qui il était. Et ils s’en allèrent appeler son père le général, pour son plus intense déplaisir. Bras croisés, pinçant sensiblement les lèvres et le regard fermement braqué en face de lui et ne décrochant absolument plus d’un point de mire invisible à tout autre que lui, il attendit le temps qu’il fallut, n’ayant de toute façon pas plus le droit que Maude de bouger du cercle des soldats. Peut-être aurait-il dû parler avec l’humaine… mais les soldats comprenaient fort bien le commun, et il n’avait pas le temps de créer un langage des signes comme avec son frère. Et puis de toute façon, mécontent comme il était, il ne rendrait absolument pas la tâche facile à son père lorsque celui-ci daignerait arriver pour s’occuper d’eux.

Lorsqu’Artaher apparut enfin, Nomin détacha son regard de l’arbre qui avait attiré son attention jusque-là, et observa son père d’un regard neutre et sans la moindre émotion. Franc, mais c’était tout. Et la scène autoritaire qu’on lui jouait ne l’impressionnait pas le moins du monde. Ça n’avait d’ailleurs jamais fonctionné avec lui. « Père » dit-il simplement, en une simple accroche à la politesse froide et obséquieuse. Cela aurait presque pu sembler la plus parfaite normalité dans leur famille, si il ne s’était pas adressé à lui en langage commun, en réponse à l’elfique d’Artaher. Oh non, il n’avait pas l’intention de lui rendre la tâche simple et encore moins de laisser Maude dans l’ignorance de ce qui se disait. C’était rare qu’il s’imagine devoir quelque chose à quelqu’un, mais là, c’était le cas. « Je suis également ravi de vous voir. J’ose espérer que votre journée s’est effectuée sans le moindre problème. Vous semblez en pleine forme » Son regard ne cillait absolument pas, et il ne le quitta pas des yeux alors qu’il prenait la main de Maude et se rapprochait d’elle pour la désigner. « Laissez-moi vous présenter mon amie, Maude. Nous nous sommes croisés près de la Wylorel, à la sortie de la forêt. Nous avons discuté un moment et je lui ai proposé de lui montrer le lieu où j’habite. Cela mérite-il le peloton d’exécution ? » Il employait sciemment une idée humano-vampirique plutôt qu’elfique, comme il employait volontairement le cérémoniale d’une présentation pour montrer tout le bien qu’il pensait de cette réaction complètement disproportionnée. Se tournant vers Maude, il indiqua son père d’une main. « Maude, voici mon père, Artaher Terendul, général de l’armée elfique. Contrairement à son attitude, soit certaine qu’il est extatique de te rencontrer »
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MessageSujet: Re: Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Icon_minitimeMar 22 Avr 2014 - 20:58


Pourquoi avait-elle décidé de suivre ce jeune elfe ? C'était littéralement se jeter dans la gueule du loup mais ca lui offrait également une sorte de sauf conduit pour traverser le territoire elfique sans être tuée à vue. Enfin, traverser était un mot quelque peu faiblard pour dire "explorer" et "apprendre à connaitre", car oui maintenant qu'elle était libre elle comptait bel et bien en profiter malgré le risque qu'elle encourait, il suffisait juste qu'elle ne quitte pas ce jeune elfe une seule seconde pour être en quelque sorte au delà de tout soupçons. Bien entendu, elle n'était pas dupe, pas le moins du monde ! Une fois que sa curiosité serait rassasiée il l'abandonnerait comme l'on laisse une vieille chaussette usagée sur le bord de la route et à partir de là elle devrait improviser, car il lui semblait clair que maintenant sa vie allait se résumer à éviter de se faire tuer même si le prix en valait la chandelle.

Ils avaient été arrêtés à la frontière, ce qui n'avait absolument rien d'étonnant avec les patrouilles Alayiennes qu'ils avaient vu fleurir à leurs frontières. Ils devaient contrôler toutes les entrées et les sorties pour éviter le passage de tout espions souhaitant se faire passer pour des Armandéens et c'est donc dans l'absence totale de surprise qu'une horde d'elfes armés jusqu'aux dents les avaient mis aux arrêts sans autre forme de procès.
Imitant son guide, l'Alayienne resta complètement silencieuse dans le cas ou parler en premier ne soit une rupture au code d'éthique Elfique ce qui causerait par la même occasion un incident diplomatique qui lui vaudrait de perdre la tête au sens propre du terme. Après tout on ne savait pas vraiment avec ce genres d'êtres qu'elle n'avait vu que sur un champs de bataille, hurlants et bavant des insultes et autres menaces de morts. Dans l'attente elle s'était appliquée à faire un lacet autour de la garde de son arme et d'ainsi la lier au fourreau de cette dernière, le début du geste manqua d'être pris pour une menace, mais les mouvements montrant que l'arme serait scellée dans son fourreau finit par apaiser les tensions naissantes.

L'homme, ou plutôt l'elfe attendu finit par arriver, visiblement courroucé pour avoir été dérangé d'une telle sorte. D'un regard discret elle se permit de le détailler de haut en bas, et sa tenue ne laissait pas énormément de possibilités quant à son rôle dans la société elfique, surtout quand on le comparait aux gardes frontières ou soldats elfes qu'elle avait pu rencontrer. Il devait être à minima officier, et même pas le premier officier venu. Elle ne s'offusqua pas quand ce dernier s'exprima en elfique pour s'adresser à son guide. Il n'était pas difficile de comprendre que le son jeune guide avait certainement fait une bêtise et que la bêtise avait été de la ramener ici. En tout cas, si elle avait été dans les chausses de l'elfe, c'était ce qu'elle aurait reçu comme correction.

Son jeune guide finit par prendre la parole, cette fois dans une langue qu'elle était apte à comprendre, comme en provocation à l'elfe devant eux - ce qui n'était pas forcément une très bonne idée aux vues de la situation - l'accompagnant d'un ton qui ne laissait aucun doute. Il finit par lui prendre la main, pour ainsi la désigner d'une manière plus personnelle, ou plutôt certainement comme une sorte de trophée. S'il l'utilisait comme outil de provocation alors elle ne donnerait pas cher de sa peau... Il la présenta d'une manière sèche mais solennelle, puis présenta l'elfe en face d'eux.

Le général de l'armée elfique ! Rien que ça ! Et son père en plus ! Si elle n'avait pas aussi bien encadrée elle ne se serait certainement pas gênée pour prendre la poudre d'escampette et mettre le plus de distance entre elle et ce dernier. Elle garda donc une expression la plus neutre possible, comme pour essayer de gagner à ce concours de la plus belle tête d'enterrement que les deux elfes qui étaient déjà hors concours tentaient de gagner.

"C'est un honneur de vous rencontrer." dit-elle avec la voix la plus solennelle qu'elle avait à disposition, inclinant légèrement la tête.

Ce n'était visiblement pas le moment de trop s'épancher dans cette situation, ainsi la seule autre réaction notable fut destinée à son guide qui eut le droit à une légère pression sur sa main le temps qu'elle prononce ces quelques mots. C'était certainement le seul moyen qu'ils avaient de communiquer sans se faire prendre et qu'elle finisse au gibet sur la grand place du village. Après de là à comprendre ce que ça voulait dire mis à part "C'est à toi de parler" ou "Tais-toi". Et encore, fallait-il que l'elfe le comprenne ainsi !
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MessageSujet: Re: Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Icon_minitimeJeu 24 Avr 2014 - 18:41

HRP : petite convention d'écriture pour simplifier avant de commencer. En italique, les paroles prononcées en elfique, en normal les paroles prononcées en langue commune. ^^



Mains sur les hanches, sa haute stature parfaitement droite solidement campée sur ses jambes, Artaher attendait silencieusement les explications qu'il avait exigées. Son impatience se laissait aisément deviner à travers le tapotement nerveux et régulier de ses doigts sur la ceinture de cuir de son uniforme. Du coin de l'oeil, il surveillait l'humaine inconnue lorsque la voix de son fils s'éleva enfin, lui arrachant au passage une moue contrariée. Le choix de l'adolescent d'user de la langue commune plutôt que de sa langue maternelle pour répondre aux interrogations de son patriarche sonnait définitivement comme une provocation, laquelle trouva son paroxysme dans le discours froidement hautain que lui tint le jeune elfe. Visiblement peu concerné par la gravité de la situation dans laquelle il avait été attrapé, Nómin se plaisait à lui faire la conversation, teintant ses paroles d'un respect froidement acide qui eut le don de peser sur les nerfs de son colérique de père.

« Je passais une bonne journée, oui, jusqu'à ce que l'on vienne m'apprendre que mon propre fils ne respectait pas les consignes que j'avais données et s'aventurait au dehors de nos frontières pour y glaner des inconnues. »

Une lueur furieuse traversa les prunelles aux couleurs de l'acier tandis qu'il vit son fils s'approcher dans l'intention évidente de prendre la jeune femme par la main. Grondant d'une irritation difficilement contenue, le général grommela rapidement :

« Ne la touche... pas. »

Trop tard, évidemment, le garnement semblant même prendre un malin plaisir à refermer ses doigts sur la main de l'humaine à l'instant même où son père prononçait le dernier mot. S'en suivirent de glaciales présentations, le calme impérial de Nómin contrastant toujours aussi violemment avec la hargne trépidante de son père au fougueux caractère. Les fins sourcils froncés de ce dernier venaient coiffer son visage sombre pour y dessiner une grimace où se mêlaient allègrement dégoût, agacement et frustration tandis qu'il ramenait son attention sur l'indésirable invitée. Et Nómin la qualifiait d'amie, rien que ça. La colère qui teintait la voix du général sembla retomber d'un cran mais la rudesse de ses opinions imprégnait littéralement chacun de ses mots.

« Une amie ? C'est ridicule ! Les humains ne sont pas digne de ton amitié : ce sont des êtres faibles, corrompus et intéressés, il ne faut pas leur faire confiance. Tu aurais mieux fait de la laisser là où tu l'as trouvée, c'est une étrangère et elle n'est pas la bienvenue ici. »

Après tout, le peuple des Hommes s'était déjà étendu sur la majeure partie du continent, souillant tout ce que leurs mains potelées avaient le malheur de toucher et proliférant au rythme des parasites qu'ils étaient, elle avait donc bien d'autres endroits susceptibles de l'accueillir sans qu'il lui soit nécessaire de venir salir de sa répugnante présence la pureté des forêts elfiques.

Une voix féminine daigna finalement se faire entendre, s'attirant de la part du militaire un regard hautain et méprisant au possible. Honorée de le rencontrer ? Cela, il pouvait fort bien le concevoir : à ses yeux, même la présence du plus méprisable des elfes aurait été un honneur injustifié pour l'humaine. La candeur ou la naïveté de la jeune femme lui confirma cependant qu'elle ne comprenait effectivement pas un mot de la langue elfique et elle ne s'était d'ailleurs, fort heureusement, pas essayée à s'adresser à lui dans ce noble langage. Certes, à cet instant, elle n'aurait que difficilement pu agacer le général elfique plus encore qu'il ne l'était déjà, mais des multiples choses qu'il ne supportait vraiment pas, les humains qui s'efforçaient de parler l'elfique se plaçaient en haut de liste. Aucune de ces pitoyables créatures n'était en mesure de rendre grâce à la noble langue des forêts et ceux qui s'y essayaient ne parvenaient guère qu'à massacrer des tonalités supposées fines et délicates. Un véritable affront au regard de l'officier, là où d'autres voyaient pourtant des efforts d'entente et de partage.

« Je ne crois pas t'avoir autorisée à parler, humaine. »

Classique ignorance des us et coutumes elfiques qui lui aurait volontiers fait lever les yeux au ciel s'il n'avait été d'aussi mauvaise humeur. De fait, si la prénommée Maude avait espéré marquer des points auprès du gradé en le saluant de la sorte, elle ne tarderait pas à comprendre son erreur lorsque la voix sèche et cassante du général se fit entendre :

« Sur ces terres, on ne s'adresse pas à un aîné avant qu'il n'en donne la permission. »

Perte de temps que celle-là, la représentante d'un peuple qui se proclamait adulte à moins de vingt ans serait bien incapable de saisir les subtilités de la politesse elfique, mais sa présence empuantissait déjà suffisamment l'air que pour qu'Artaher ne la laisse en plus se vautrer dans la médiocrité.
Le colosse elfique laissa échapper un grognement agacé avant d'exécuter de la main un geste blasé pour le moins éloquent, mimant l'action de chasser un moucheron pour lui faire comprendre qu'elle ne s'était déjà que trop attardée en ces lieux.

« Nómin semble avoir oublié que nous ne recevions plus de visiteurs depuis l'attaque des Alayiens. Ces hommes vont te raccompagner à la frontière, et tu t'en retourneras d'où tu viens. »

Qu'importe ce qu'il adviendrait d'elle ensuite, Artaher n'allait certainement pas s'émouvoir du sort d'une simple humaine. Sans plus accorder d'attention à la demoiselle, le général ramena son regard courroucé sur la silhouette de son enfant pour asséner :

« Quant à toi, n'espère pas t'en tirer aussi facilement. Tu as prix un risque inconsidéré en désobéissant alors attends toi à en subir les conséquences. Lorsque nous serons rentré à la maison, nous aurons une petite conversation, avec ta mère. »

Ayant rendu son verdict, le général fit un pas en arrière, se présentant de profil aux deux ''amis'' avant d'inviter d'un geste du bras son fils à le précéder sur le chemin du retour.
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MessageSujet: Re: Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Icon_minitimeLun 5 Mai 2014 - 19:31


Il savait pertinemment qu’il irritait son père en agissant ainsi et le faisait en parfaite connaissance de cause. Si son géniteur était assez stupide pour tendre le bâton, Nomin n’était pas assez scrupuleux pour ne pas le battre avec joyeusement. Le jeu, sous-entendu ici en filigranes, était bien de parvenir à faire exploser Artaher et si possible le ridiculiser un bon coup en revanche de l’affront qu’on lui avait fait de l’arrêter comme un vulgaire traitre. Parfaitement stoïque face au bouillonnement paternel, le jeune elfe ne quittait pas le général des yeux, mais répondit doucement à la pression que Maude exerçait sur sa main, voulant la rassurer. Il était hors de question qu’on lui fasse du mal… ou, foi de Nomin, il se ferait le plus invivable et le plus atroce possible de la pire façon qui soit. Il resta parfaitement silencieux, mais son regard se fit plus lourd encore. En vérité, il attendait. Il attendait d’être certain que son père ne reprenne plus la parole pour attraper de nouveau le fil et continuer sur sa lancée. Autant ne pas s’arrêter en si bon chemin, non ? Surtout qu’apparemment Artaher avait décidé d’être particulièrement borné en plus d’être une gêne et un ennui. « Et bien père, vous discuterez seul avec mère, ce qui ne devrait pas changer de vos habitudes. Je suis même particulièrement surpris que la notion de conversation vous soit familière tant vous vous bornez à vos considérations personnelles. Etre général et père de famille n’arrange en rien votre sens du discourt »

Et il resta fermement planté sur place, sans relâcher une seule minute la main de l’humaine. Au contraire, il se rapprocha sensiblement d’elle, la voix toujours paisible. « Je suis seul juge de qui est digne de mon amitié, et il me semble que vous n’êtes guère le mieux placé pour me faire la leçon à ce sujet. Ensuite, il m’apparaît que juger une race uniquement sur la masse et en reniant la singularité de chaque individu est d’une bêtise sans fond. Les humains ne sont pas tous issus du même moule, je pense, la nature n’est pas faite ainsi. Diriez-vous que les humains Baptistrels sont faibles et corrompus ? Qu’ils ne sont pas dignes de confiance ? Et cette princesse humaine qui a séjourné ici et qui était prête à épouser un des nôtres pour rapprocher nos peuples, qui acceptait de se sacrifier pour le bien des siens, diriez-vous qu’elle est intéressée ? Vous jugez trop vite les gens père, sans même les regarder, vous vous contentez de leur coller une étiquette de vous y restreindre, refusant volontairement de voir les bons côtés qu’ils peuvent avoir. Vous méjugez cette jeune femme exactement comme vous méjugez mon frère, sans même voir au-delà de votre ridicule verdict….» Tout autour d’eux la scène était silencieuse et les soldats gênés. Pas étonnant. Il ne s’arrêta pas là pour autant.

« Cette jeune femme aurait eu plus d’une occasion de me tuer si elle l’avait voulu et elle n’a pas levé la main sur moi. Bien au contraire. Elle a cédé à mes demandes et m’a offert du temps et de l’attention ainsi que des réponses aux nombreuses questions que j’avais pour elle. Elle m’a offert certainement plus en peu de temps que vous en des semaines » Il jouait un peu de mauvaise foi, grossissant le trait, mais n’avait absolument aucun scrupule à le faire. « La laisser là où je l’ai trouvé ? Glaner des inconnus ? Il ne me semblait pas, aux dernières nouvelles, que vous eussiez rejoint la philosophie de Lorenz Wintel. N’est-ce pas lui qui voit les humains comme de vulgaires objets ou au mieux des animaux à saigner ? Mais je suppose qu’après tout cela ne devrait pas être étonnant. Vous comptez également vous mettre à tuer comme un boucher ? »

Son regard prit une lueur dure « Elle montre plus de civilité que vous, pour le moment. Vous crachez sur sa présence comme sur la souillure de quelque chien et vous ne lui montrez qu’un méprit qu’elle n’a nullement mérité, et elle a encore la politesse et la maturité de vous saluer avec respect. Vous attendez d’elle qu’elle connaisse des coutumes qui lui sont étrangères et qu’elle devine tout de vous avant même de le lui apprendre, et vous vous nommez son aîné ? Elle a un nom, et vous ne l’utilisez même pas, et vous vous nommez son aîné ? N’escomptez en ce cas plus aucun respect de ma part, je ne saurais en offrir même un lambeau à un homme capable d’une telle conduite » Il se tourna finalement vers Maude, très sérieux. « Je m’excuse de son comportement. Il ne veut que le bien et la sécurité de son peuple, et ne comprend pas bien certaines choses. Je vous prie de ne pas le juger trop durement. Sa façon d’agir est exécrable mais c’est un soldat sans défaut »

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MessageSujet: Re: Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Icon_minitimeMar 6 Mai 2014 - 18:47


Si le fils était exécrable par moment, là il n'y avait plus de doute sur d’où lui venait ce trait de caractère hautain. Pour sa première rencontre pacifique avec des elfes on ne pouvait pas dire que les choses se passaient au mieux et dans l'entente la plus cordiale. C'était certainement à cause de ces tensions inter-raciales que les humains d'Armanda avaient été vaincus aussi facilement pour au final leur tourner le dos et s'allier aux généraux Alayiens et à cette armée qui les avait mis en déroute. En tout cas cette idée était la plus probable pour que les choses terminent ainsi sans qu'il ne se soit passé quelque chose d'autre de plus important.

Prise entre deux feux la déserteuse ne préféra pas rétorquer, bien que son regard montrait clairement qu'elle avait été comme vexée par les propos de l'elfe. Enfin, si "vexé" était le bon terme. Une autre image lui était venue à l'esprit alors qu'elle entendait ce général parler, et ce n'était d'autre que celle de ces généraux Alayiens prêchant leur bonne parole pour motiver les troupes à l'intolérance envers les sous-races magiques. Au final ce général elfe n'était rien d'autre que le miroir de ses ennemis en prônant exactement le même genre de discours. Et après ils osaient certainement qualifier les Alayiens de monstres cruels et sans cœur, mais ils ne s'étaient pas regardés dans une glace avant de critiquer ! Elle avait presque envie de prendre la défense de ces derniers, mais le faire ainsi n'aurait pas forcément été une des meilleures idées qu'elle aurait eut cette année.

Le général reprit son sermon en elfique pour son fils de manière à éviter que l'humaine ne puisse le comprendre. Après tout il voulait éviter qu'elle ne puisse le comprendre, grand bien lui fasse car de toute manière tout était dit et elle n'avait plus qu'à partir avant que ce dernier ne décider de l'étriper comme le ferait tout bon Alayien, enfin... Tout bon elfe ! Cette image la fit tristement sourire, elle ne voyait plus la différence entre ceux qu'elle avait préféré fuir et ceux qu'elle avait voulu découvrir. C'était vraiment dommage et presque déprimant de voir ou les choses en étaient. Et même si le fils prenait sa défense avec beaucoup d'acharnement et malgré l'intérêt "neutre" qu'il portait sur elle, il n'y avait plus de doute sur le fait qu'elle était l'arme, ou plutôt un motif suffisant pour énerver son géniteur plus que de raison et qui à ce niveau mettait certainement sa vie plus en danger qu'elle ne pouvait l'être auparavant. Il valait mieux qu'elle parte et sans se retourner, même les vampires qui ne la considèreraient que comme un repas potentiel seraient moins dangereux. Aussi quand le jeune elfe lui adressa la parole, elle y répondit d'un ton calme et neutre.

"Ne t'inquiète pas pour ça." lui répondit-elle doucement. "Je vais accepter son offre et partir. J'ai envie de voir le prochain jour se lever."

Il fallait qu'elle puisse partir avant que ce dernier ne décide de changer d'avis ou pire encore, qu'il découvre son origine car visiblement rien que le fait qu'elle soit humaine semblait déjà être un crime odieux, alors rajoutons-y le fait qu'elle porte encore la marque du néant et là ce serait pire encore et que même si elle n'avait jamais ressentit la même haine que le reste des Alayiens à l'encontre des elfes, ou plutôt qu'elle n'eut jamais ressentit aucune haine envers ces derniers, on ne pouvait pas dire qu'il n'y aurait pas une certaine inimitié après une rencontre comme celle-ci.
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MessageSujet: Re: Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Icon_minitimeVen 9 Mai 2014 - 21:36

D'aussi loin qu'il put se souvenir, Nómin avait toujours été le plus critique des trois petits elfes que lui avait donné Lisaë. Pourtant, là où Aranël exprimait son mécontentement par des éclats de voix dignes des rugissements d'un dragon, là où Enetari prenait un malin plaisir à s'amuser des déboires de ses détracteurs, Nómin n'avait toujours opposé qu'un calme froidement distant face à ce qui lui déplaisait. Derrière cette apparence détachée néanmoins, le jeune elfe dissimulait un sens du verbe particulièrement acerbe et savait se montrer particulièrement incisif par le seul choix des mots qui composaient son discours. En tant que figure paternelle du foyer Terendul, Artaher avait rapidement découvert l'aisance avec laquelle son fils maniait les joutes verbales ; en fait, dès que celui-ci avait été en âge de formuler ses premiers mots puis ses premières phrases. Le général pouvait donc raisonnablement s'estimer coutumier de la verve impertinente de l'adolescent qui lui faisait face, mais les paroles qu'il eut à affronter ce soir là n'avaient jamais connu semblable précédent.
Non seulement son propre sang ne semblait absolument pas concerné par les reproches qui lui avaient été faits, comme s'il lui était parfaitement loisible de passer outre les consignes de son paternel, mais encore se permettait-il de se montrer particulièrement tranchant dans sa réplique. On pouvait même franchement parler d'une grossièreté sans commune mesure pour qualifier le spectacle d'un si jeune elfe osant s'adresser de la sorte à un semblable plus âgé. Dracos lui vienne en aide, mais qu'avait donc bien pu faire le couple Terendul que pour rater aussi lamentablement l'éducation de celui qui se trouvait devant lui ? A sa connaissance, chacun des trois triplé avait bénéficié de la même quantité d'attention et d'amour de la part des deux parents, Lisaë leur avait apporté la douceur et la tendresse d'une mère tandis qu'Artaher les avait gratifié de la rudesse et la protection d'un père. Le caractère plus qu'exceptionnel de la naissance multiple avait même valu aux enfants de bénéficier d'une attention toute particulière de chacun des elfes qui les avaient approchés. Alors pourquoi ?!

Le général en demeura muet de stupeur, littéralement paralysé par l'insolence affichée par l'adolescent. La scène se serait-elle déroulée en privé qu'il aurait sans doute pu se raccrocher à l'idée que tous les jeunes elfes connaissaient une période plus difficile envers l'autorité familiale, après tout, à cette période charnière entre l'enfance et l'adolescence, le rapport parents-enfants avait parfois tendance à se détériorer momentanément. Mais agir de la sorte en public ! Devant d'autres elfes, des gardes qui avaient d'Artaher l'image d'un général sévère et à l'autorité solide, devant une humaine, misérable spectatrice silencieuse de cette scène familiale dont elle n'aurait jamais dû être témoin ! Cela dépassait tout ce qu'il aurait pu jamais imaginer. Et plus encore que les mots eux-mêmes, c'était sans doute le ton froid et dénoué d'expressivité avec lequel avait parlé cette petite graine d'impertinent qui se révélait particulièrement blessant.

Un long silence succéda aux cyniques paroles, à peine troublé par le timide commentaire de l'intruse. Autour d'eux, les regards se faisaient insistants, mêlant à la fois l'inquiétude propre aux conséquences qu'appelaient la réponse du jeune elfe et la gêne d'avoir été témoin de si méprisable scène familiale. Un nerf tressaillit dans la joue du colosse elfique tandis qu'il décrispait lentement les mâchoires et cherchait les mots avec lesquels composer sa réponse. Il devait répondre, il était inimaginable qu'il put en rester là, mais que rétorquer ? Tout autre elfe qui se serait risqué à tenir pareil discours devant le général Terendul aurait eu la mâchoire brisée d'un solide crochet du droit avant même d'avoir achevé sa première phrase, mais là, devant son fils, c'était tout simplement inconcevable. Du moins cela le resterait-il aussi longtemps qu'Artaher serait en mesure de maîtriser la terrible colère qui était la sienne à cet instant, car il en était alors au point d'éprouver la sensation de son sang crépitant dans ses veines, comme si le liquide pourpre s'était mis à bouillonner tel celui d'un dragon.

Il fallait évacuer, déverser sa rage sur quelque chose d'autre. Quelque chose... ou quelqu'un. Les yeux clairs du général vinrent poser le tranchant de son regard d'acier sur la silhouette de l'humaine responsable de tout cela. Après tout, si elle n'avait accompagné son fils jusqu'ici, rien de tout cela ne serait arrivé. L'enfant aurait été brimé pour sa sortie intempestive et aurait certainement fait montre de sa froideur habituelle, mais il n'aurait jamais ainsi bafoué les règles les plus élémentaires de la société elfique. Peut-être même était-ce son contact avec l'humanité qui avait poussé l'elfe à faire montre d'un tel manque de correction. Avait-il pensé peut-être ? Non, certainement pas. Cela tenait lieu de certitude absolue. Artaher avait voyagé de longs mois parmi le peuple des parasites humains, il savait quelle influence négative ils pouvaient représenter sur un elfe si jeune. Ni Lisaë, ni lui, ni aucun autre elfe n'étaient responsables de la scène qui venait de se dérouler ici ce soir, la faute en incombait exclusivement à leur indésirable invitée.
Dracos lui en fut témoin, s'il avait écouté son impulsion première, le colosse eut déjà saisi son épée pour trancher la tête de la concernée sans autre forme de procès, mais il n'en ferait rien pour cette fois. Il n'en ferait rien, car agir de la sorte eut été donner raison à l'insupportable adolescent qui dardait sur lui ce même regard énigmatique dont il ne se séparait jamais et le général pouvait d'ailleurs déjà entendre la voix teintée d'ironie du jeune elfe le lui faire remarquer. Il ne saurait en être question.

Lorsqu'enfin il ouvrit la bouche, ce fut pour rugir avec toute l'autorité du gradé qu'il était, non pas à l'attention de son fils, mais bien pour commander aux gardes du bosquet qui les entouraient :

« Séparez les et emmenez la ! Reconduisez la hors du royaume, qu'elle s'en retourne d'où elle vienne et disparaisse de ma vue avant de que je ne change d'avis et ne lui fasse éclater le crâne dans le creux de mes mains ! »

Avec pour seule réponse un salut affirmatif et silencieux, les gardes vinrent encadrer l'humaine pour la séparer du jeune elfe, tandis qu'un autre retenait ce dernier avec fermeté mais respect. A peine la jeune femme désormais sous bonne escorte avait-elle été éloignée de quelques pas que le regard furibond du général elfique se reposait sur la silhouette de son fils :

« Un commentaire désobligeant de ta part ! Un seul ! Et je te donne ma parole de Terendul que je lui tranche la gorge moi-même ! »

Instinctivement, sans même en avoir véritablement eu conscience, Artaher avait souligné sa menace en levant une main à hauteur de son épaule pour venir en refermer les doigts sur la garde de l'une de ses lames jumelles. Sans esquisser le moindre geste de retrait, il poursuivit :

« Tu vas trop loin, Nómin. Déteste moi s'il doit en être ainsi, mais que cela te plaise ou non je suis ton père et en tant que tel, tu me dois respect et obéissance ! Alors pour commencer, enfonce toi dans le crâne que c'est moi qui dirige notre famille, personne d'autre, et quel que soit le crédit que tu y accordes, mon jugement fait office de loi. Tu as parfaitement le droit de désapprouver mes décisions, mais aussi longtemps que tu vivras sous mon toit, tu as le devoir de t'y plier ! Tu as également le droit de faire entendre ton opinion, inutile d'espérer me faire passer pour un être tyrannique, mais tu as le devoir de le faire avec respect ! »

Du regard, il continuait de défier l'adolescent, ne lâchant pas encore la poignée de son épée tandis qu'il concluait :

« Est-ce clair ? »
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MessageSujet: Re: Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Icon_minitimeSam 10 Mai 2014 - 0:00


Il sourit à l’humaine mais c’était surtout un sourire de façade. Et voilà, son père avait eu ce qu’il voulait, encore une fois… Et lui était brimé, encore une fois. Cet imbécile se rendait-il seulement compte de ce qu’il faisait ? Est-ce qu’il comprenait que, pour la première fois depuis longtemps, il s’intéressait à quelqu’un d’autre que lui ou son frère, qu’il s’intéressait à une personne, en en ayant réellement quelque chose à faire ? Non certainement pas. Il était cloîtré dans sa haine et sa discrimination, plantant la tête dans le sol comme une autruche plutôt que d’admettre que Maude pouvait avoir ne serait-ce qu’un semblant de valeur. C’était bien son père… toujours à détruire les fragiles efforts des autres pour construire, écrasant de sa suffisance tout ce qui avait un tant soit peu de réflexion et de recherche. C’était lui qui ne valait pas mieux qu’un animal, au final… c’était lui qui était à blâmer, pas l’humaine. Et il osait se nommer civilisé après cela ? Il osait clamer que lui était éduqué ? Comment pouvait-il même oser ? Cela dépasser l’entendement. Et c’était lui que les autres appelaient impertinent ? Preuve encore une fois du manque de jugeote de la majorité. Son père avait toujours ce qu’il voulait, lui le grand général elfique si admiré par tout le monde, tous ces idiots qui fermaient les yeux sur les défauts pour ne voir que le beau, le clinquant… la pacotille… Pacotille oui, c’était bien le mot, ça lui allait tellement bien. Il se permettait de ronger Aranël, de lui faire du mal et cela ne lui suffisait même plus, il voulait en plus s’attaquer à lui ? C’était…. Non, il aurait dû s’y attendre. Le pire dans cette histoire, c’était qu’il l’avait aimé jusque-là. Jusqu’à cette histoire il avait encore ressentit un brin d’amour filiale tout ce qu’il y avait de plus innocent, croyant sincèrement que lui mettre le nez devant ses erreurs l’amènerait à comprendre. Mais non. Même pas. Son père ne voyait que ce qu’il voulait voir et maintenant sa nouvelle amie n’avait qu’une idée en tête, partir. D’ailleurs qui lui en voudrait, hein ? Et bien lui. N’avait-elle donc aucun caractère pour ne pas oser au moins se défendre alors qu’un enfant le faisait à sa place ? N’avait-elle donc pas une langue pour répliquer ? Pourquoi restait-elle là, bras ballant, à essuyer un orage qu’elle aurait eu tous droit de renvoyer ? ça le dépassait. « Je suppose que cela est mieux…. J’aurais pourtant voulu… »

Il ne termina pas sa phrase, coupé en plein élan par le rugissement paternel. Et bien voilà, encore une fois, l’ours détruisait toute délicatesse, exactement comme il ne cessait de le dire. Alors même qu’il s’essayait à la contrition, chose encore jamais vue, cet infâme barbare déboulait avec autant de force qu’un chameau en rut, pour l’empêcher de continuer. Ne pouvait-il donc avaler sa langue plus de quelques secondes ? A moins qu’il ne lui fasse l’immense plaisir de s’étouffer avec définitivement… et pour le coup, il ne se sentait aucune gêne à le souhaiter. Ce qu’il ne pouvait obtenir par la raison, et justifiant ses actes et ses choix, il l’obtenait par la force, exactement comme un animal… Et il lui donnait raison une fois encore. Son regard tomba sur la figure du général, aussi impénétrable et illisible qu’à son habitude. Pourtant en l’observant, Nomin ne l’encourageait, traitreusement, qu’à une chose : effectuer le geste qu’il rêvait de faire et lui donner entièrement raison, sans discussion, avec une preuve que tous se devraient de reconnaître. Paradoxe complet, car il tenait plus que de raison à cette humaine intrigante et ne désirait pas du tout ça mort, bien au contraire. Pourtant, il savait aussi que prouver au peuple elfique entier qu’Artaher n’était rien d’autre qu’un animal assoiffé de sang lui aurait été réellement un plaisir. Et de ce nœud indescriptible, il ne ressentait rien d’autre qu’un vide complet. Son esprit dissolue, était déjà passé à la phase suivante, former une réplique plus cinglante encore, aussi cinglante qu’une liane de saule pour lui fouetter l’âme de son mieux. Il ne méritait que cela pour ce choix si regrettable… un choix qui, étrangement, le concernait beaucoup plus que la perspective de voir l’humaine morte. Un choix qui signifiait trop pour qu’il l’ignore et qui plantait en lui les graines de l’aloès… et de la haine. Jamais auparavant il n’avait haïe réellement. Souvent il ne ressentait rien du tout, au pire une pointe d’agacement, mais là, véritablement, pour cette décision, le jeune elfe haïssait son père de toutes ses tripes. Un moment, il contempla l’émotion, les yeux dans le vague, se laissant manipuler par le garde chargé de le séparer de Maude.

Il la caressa lentement, en fit le tour, la testa… Mentalement, il se visualisa plantant une dague dans les tripes de cet homme si violent, la tournant lentement pour faire le plus de dégâts possibles. Il s’imagina les chairs coupant et s’arrachant sous la pression de la lame. Là encore, il aurait dû s’alarmer, se sentir coupable… ce ne fut pas le cas le moins du monde. Peut-être une simple touche de malaise, mais qui vint si bien s’entortiller sur le reste qu’il ne comprit pas, dans l’élan amer qui le prenait. Il ne dit rien, dans un premier temps, vraiment rien du tout, mâchant encore son venin qui menaçait de couler hors de ses lèvres sans plus de mesures. Il reporta enfin son regard sur l’homme qui se nommait son père, et darda ses deux prunelles de glace sur cette forme sujette à controverse. Il analysait les mots de ce discourt trop candide en trouvant des dizaines de points d’appuis pour lui renvoyer à la figure ce qu’il pensait. Finalement, étrangement, sous la pression, il n’en retint qu’un et d’une froideur toute impériale, mentit avec affront. « Oh mais père » dit-il, accentuant ce mot de façon à le rendre sensiblement désagréable. Son regard, deux dagues de glace et de fer, se fit réellement mauvais, un regard cherchant une faiblesse dans la cuirasse pour y planter son arme. « Je ne vous déteste nullement. Je vous méprise» Il releva sensiblement la tête, planta son regard dans celui de son père. Un regard de nouveau impénétrable et lisse. Il avait trouvé exactement ce qu’il voulait dire. « Je crois que je le comprend parfaitement, notre ennemi, ce prince dont vous empruntez tant les idées. Je crois que je comprends pourquoi il ne s’est pas sentit chez lui dans les bois si pour moitié ce que vous me montrez là fut son lot. Oui, je crois que pour une fois je peux jouer d’empathie, je le comprends… si vous souhaitez mon respect, soyez-en d’abord digne »

Il tendit la main, fit appeler à sa magie, la poussant, alors qu’il n’était pas encore très assuré, pas comme Enetari, la poussant à son maximum, il fit appel au sort d’attraction et attira l’épée de son père dans sa main. Malheureusement, la demande d’énergie était beaucoup plus importante qu’il ne l’avait cru. Il sentit sa tête tourner, la fatigue et la faiblesse l’envahir et il vacilla en agrippant l’arme de toutes ses forces, le regard pourtant encore stable et décidé. Puis il essaya vainement de la lever à son encontre alors que la fatigue le happait….

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MessageSujet: Re: Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Icon_minitimeLun 19 Mai 2014 - 19:57


La tension était montée d'un cran, si bien qu'il était maintenant difficile de faire pire. Chacun des protagonistes montaient en pression et sifflaient comme des bouilloires furieuses se renvoyant au visage des mots dans les deux langues dont le ton laissait facilement comprendre le contenu et la signification de ces derniers. Ce n'était pas une simple dispute père / fils, cette dernière ne se terminerait pas par une bonne baffe ou une punition "normale", non elle avait déjà vu ce genre de choses de produire et elle en portait les stigmates des années après car oui, ce paternel là portait maintenant la même figure que le fanatique Alayien lui ayant servit de géniteur. Néanmoins, malgré cette image toute négative le général elfique avait une image à tenir surtout face à ses hommes et c'était certainement cette image qui parlait. Image qui allaient certainement lui faire faire des choses qu'il regretterait ensuite et qui risquaient d'avoir des conséquences beaucoup plus graves que quelques coups de fouet.

Deux gardes l'encadrèrent suite à un ordre donné par le général, ordre qu'elle ne comprit évidemment pas et qui pouvait tout aussi bien être celui de ne pas la laisser quitter les bois vivants que de la raccompagner vers la sortie, la séparant ainsi du jeune elfe qui faisait face à la tempête paternelle, la nourrissant sans cesse avec ses réflexions enflammées. Il allait beaucoup trop loin, elle le voyait, elle le savait car elle avait fait la même erreur. Et la menace d'une main vers l'épée vint confirmer ses craintes. Elle était la raison de cette dispute et de ce problème et maintenant il le menaçait de son arme...

Elle eut un pincement au cœur, se mordant la lèvre inférieure dans un moment d'hésitation alors que les choses dégénéraient. Intervenir pourrait lui couter la vie et donc sa liberté, mais ne rien faire serait comme avoir porté le coup fatal elle même et plus jamais elle ne pourrait se regarder dans un miroir ou se dire encore "humaine" quoi qu'en disent les précepte de Néant "qu'un bon elfe est un elfe mort". Mais si les choses dégénéraient trop à cause d'elle, certainement que la paix entre les différents peuples seraient impossible. Pourquoi était-elle venue penser à cela ? Peut-être la vue de trop de morts et de misère créée par la guerre emmenée par son peuple. Peut-être... Avec des peut-être on refait le monde et ce n'était pas vraiment ce qu'elle souhaitait, elle voulait le découvrir pas le refaire.

L'utilisation de la magie la fit frissonner, un malaise perceptible trahissant le fait qu'elle n'y était pas vraiment habituée. Mais ce ne fut pas ce geste le plus terrifiant mais la portée de ce dernier. Le jeune Nomin tenant maintenant dans ses mains l'une des armes de son père, le menaçant fébrilement avec cette dernière même si le poids de celle-ci semblait menacer de l'emporter avec lui et elle ne savait que trop bien comment pouvait réagir un soldat sous la menace d'une arme, elle savait trop bien quel genre de réflexe pouvait se mettre en place lorsqu'il tenterait de porter le premier coup.
Elle se défit de l'escorte, sans vraiment trop de difficulté, traversant les quelques pas de distance qui la séparaient du jeune elfe pour poser une main ferme sur celles de ce dernier qui tenaient avec difficulté l'arme paternelle, forçant ainsi ce dernier à garder la lame vers le sol et ainsi ne pas la lever. Son regard s'était planté dans celui de Nomin, faisant front avec la détermination claire de l'empêcher de faire cette bêtise. Si elle n'était pas interrompûe par les gardes elle essayerait de doucement lui retirer des mains opposant à cette violence verbale des gestes doux et lents comme pour essayer de lui ôter toute envie de se battre.

"Ce n'est pas ainsi que tu arrivera à lui faire entendre raison." elle parlait presque à voix basse, de manière à ce que le jeune elfe soit obligé d'y accorder toute son attention malgré son état. "Crois moi, j'en sais quelque chose, cette arme ne te servira à rien. Ne devient pas comme ceux qui pensent que la violence peut tout résoudre."

Oui, elle en savait quelque chose avec ces fanatiques psychopathes et Nomin le savait également avec ce qu'elle avait bien pu lui raconter à ce sujet. Les armes ne servaient à rien d'autre qu'à tuer. S'il voulait faire son effet alors il avait déjà réussit car pour le général elfique, se faire menacer par son propre enfant devait déjà avoir eut l'effet d'une explosion et elle espérait qu'il ait encore assez de sentiments pour que les choses se calment.
Après tout, par ce geste de désobéissance elle mettait directement sa vie en danger car seul Néant savait comment cet elfe pourrait réagir face à l'humaine quelle était même si elle avait tenté de désamorcer la situation qu'elle avait involontairement créé. Sa survie dépendait donc des réactions de ce général elfique, et elle n'en donnait pas très cher à ce moment là.

(hrp : voilà, s'il y a un problème, j'éditerai.)
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MessageSujet: Re: Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Icon_minitimeSam 24 Mai 2014 - 19:08

Immobile, Artaher attendait la réplique de son fils, dardant sur celui-ci son regard furibond. La menace qu'il avait émise un peu plus tôt était parfaitement sérieuse, que l'adolescent envisagea seulement de répondre autrement que par un ''Oui, père.'' et le général saignerait l'humaine de l'exacte même manière que ce peuple barbare saignait leurs cochons. Exécuter ainsi la représentante d'un peuple qui demeurait officiellement considéré comme un allié revêtait un caractère quelque peu extrême, même pour lui, mais il en allait désormais de sa fierté : sous l'impulsion de la colère, il en avait fait la promesse, y engageant jusqu'à son nom, et il avait la ferme intention de s'y tenir. D'une manière ou d'une autre, Nómin devrait bien apprendre qu'il ne lui était pas loisible de défier de la sorte son paternel. Pourtant, au fil des secondes, cette conviction profonde sembla vaciller. Bien peu de choses pouvaient prétendre ébranler la figure du général elfique, véritable roc que l'on imaginait sans peine encaissant inlassablement les assauts des vagues d'une violente tempête, mais force lui était de reconnaître que le regard que posait sur lui son fils à cet instant le mettait étrangement et fort désagréablement mal à l'aise. Comment pouvait-on dévisager quelqu'un, et plus encore son propre père, avec un tel manque de chaleur dans le regard ? Nulle chaleur, nulle émotion, l'adolescent elfique eut-il été mort à cet instant que ses prunelles claires n'auraient été moins expressives. Pas de colère, pas de mépris ou même de haine, pas de honte et encore moins d'arrogance, nulle joie et bien évidemment, pas la plus petite once d'amour. Cela en devenait presque dérangeant, car pour autant qu'il put s'en souvenir, pas même les vampires que le général elfique avait affronté par le passé ne l'avaient regardé de la sorte.

Les manifestations de son trouble demeuraient pratiquement imperceptibles, un tressaillement du coin de l'oeil, un frémissement des lèvres, une déglutition à peine plus difficile ou encore un tremblement nerveux du petit doigt. Lorsque l'enfant prit finalement la parole, le général ne put s'empêcher de retenir son souffle, bloquant instinctivement sa respiration comme si tout son être se devait de se concentrer sur les mots qui allaient franchir ces lèvres fines plus meurtrière encore que ne pouvaient l'être les lames les plus aiguisées. A la façon dont le jeune elfe interpella son père, ce dernier comprit presque immédiatement que ce qui allait suivre ne lui plairait pas. Pas du tout même. Mais il était pourtant encore loin, très loin, de ne serait-ce que pouvoir imaginer la teneur exacte de ce qu'allait lui annoncer son fils.

Les premiers mots lui semblèrent presque réconfortants, en contre-partie de ce qu'ils précédaient. Il comprenait leur ennemi ? Il comprenait ... Lorenz Wintel ? Et se découvrait de l'empathie pour ce ... dégénéré vampirique ? Impossible. Bien sûr que c'était impossible. Il disait cela sous l'effet de la frustration, c'était évident. Tellement évident qu'il avait énoncé chaque mot distinctement, froidement sérieux, avec cette absence totale d'émotion qui le caractérisait tant. Sourcils froncés devant des mots qu'il se refusait encore d'accepter, le colosse elfique laissa échapper un unique prénom, prononcé à demi-voix et avec une douceur infinie comparée aux éclats qui avaient précédés. Presque une supplique, comme s'il espérait rappeler son fils à davantage de raison avant il ne savait qu'elle autre révélation regrettable :

« Nómin... »

La suite ne devait pourtant pas l'épargner, l'enfant prenant position pour user de sa magie. Artaher sentit son épée lui échapper, mais se révéla incapable de retenir sa lame. Non pas qu'il fut trop faible pour cela ou que la magie de son fils fut trop puissante, eut-il resserré les doigts que le général elfique eut coupé court à la tentative de désarmement dont il était la cible, mais il s'en était tout simplement révélé incapable. Là, devant son regard aux reflets d'acier, il était le témoin de ce qu'il ne pouvait qualifier autrement que comme la pire abomination qu'il put jamais concevoir. Le colosse n'avait rien d'un grand magicien et ses connaissances dans le domaine magique n'étaient certainement pas les plus étendues, mais sa position dans l'armée lui imposaient de sinon la maîtriser, au moins en connaître les possibilités. Et le sort qu'était en train de déployer son propre fils, le général le connaissait pour avoir vu des vampires y recourir. Ce sort appartenait à la magie des ténèbres. La magie de la mort et de la souffrance. Son fils, son petit garçon, celui qu'il avait craint de perdre à la naissance et s'était révélé miraculé, celui-là usait en ce moment même d'une magie maléfique, contre son propre père !
Sa voix trembla, pour la première fois de sa vie, tandis qu'il répétait avec effarement son appel désespéré :

« Nómin... »

L'effondrement intérieur du général s'interrompit toutefois lorsque la silhouette de l'humaine revint s'interposer entre lui et son fils. Que venait-elle encore faire là celle-là ? Et pourquoi ses gardes ne l'avaient-ils pas raccompagnées comme il le leur avait ordonné ? Totalement désarçonné, Artaher vacilla, cherchant maladroitement du regard ceux qui les entouraient. Son esprit nébuleux enregistrait lentement ce qui se déroulait autour de lui, les regards effrayés et dégoûtés de ceux qui avaient été les témoins de la scène, les visages honteux et même l'un ou l'autre doigt accusateur tendus dans la direction des deux Terendul. Il surprit un échange à voix basse entre deux gardes du bosquet, en tout et pour tout, une dizaine d'elfes devaient avoir assisté à la petite démonstration du jeune adolescent. Il cligna des yeux plusieurs fois, péniblement, douloureusement, grognant contre un mal de crâne soudain. C'était impossible. Il était Artaher Terendul, général et commandant en chef de l'armée elfique, plus grand épéiste du Royaume, redoutable et redouté tueur de vampires. Un monument inébranlable, inaltérable, infaillible. Il devait réagir, il allait réagir !

Retrouvant presque aussitôt sa mobilité parfaite, le général se courba pour s'élancer d'un bond félin sur l'elfe et l'humaine qui l'accompagnait. Pendant la seconde que dura son mouvement, son bras droit avait armé un coup circulaire qu'il expédia sans retenue aucune en direction de l'humaine, fauchant le poids plume qu'il projeta à plusieurs mètres de là. Il en oublia même de récupérer son épée tombée au sol, alors qu'il se jetait à la suite du corps de la demoiselle. A peine avait-elle heurté le sol qu'Artaher était déjà sur elle, expédiant d'un geste vif et précis sa large main en direction du cou gracile qu'il enserra dans l'étau d'acier de ses doigts. L'instant suivant, il la soulevait dans les airs sans ménagement, l'étranglant violemment tandis qu'il éructait :

« Que lui as-tu montré ?! De quoi lui as-tu parlé ?! QUE LUI AS TU FAIT ?! »

Inéluctablement, il resserrait son emprise sur la gorge fragile, l'empêchant totalement de laisser échapper le moindre son, donc la moindre réponse, et menaçant de plus en plus sérieusement de purement et simplement lui broyer la trachée. Pour user de ce sort, Nómin devait forcément avoir découvert comment manipuler la magie des ténèbres et il était inconcevable au général que son fils ait pu le découvrir par lui-même, tant les répercussions l'horrifiaient. L'enfant n'avait à sa connaissance jamais rencontré de vampire et aucun elfe digne de ce nom n'aurait osé lui enseigner pareille horreur, restait donc l'humaine qu'il sentait peu à peu mourir entre ses doigts.

« Mon général, votre fils... »

Il s'en était fallu de peu qu'Artaher n'entendit pas la remarque hésitante de son subordonné, mais le dernier mot avait sonné à ses oreilles comme un grondement de tonnerre et son regard clair s'était immédiatement détourné du visage bleuissant de celle qu'il étranglait pour se porter sur la silhouette de son enfant affalé sur le sol. Aussitôt, le général relâcha la mortelle étreinte et rejeta violemment la jeune femme à terre, pour revenir auprès de son fils. Il s'accroupit pour ramasser le petit corps épuisé qu'il vint blottir tendrement entre le creux de son bras et son torse, approchant son autre main tremblante pour repousser une mèche des cheveux clairs venus s'interposer devant le visage du jeune garçon.

« Nómin, je veux t'aider. Je vais t'aider, mais tu dois me dire qui t'a montré ce sort ? »

Et le général s'occuperait de tout le reste. Lisaë et lui devaient avoir manqué de vigilance à un moment ou un autre, mais cela ne se produirait plus. Ils y veilleraient. Artaher y veillerait.
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MessageSujet: Re: Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Icon_minitimeDim 25 Mai 2014 - 17:07


Il n’était pas particulièrement prédisposé en termes de magie, pas comme Enetari pouvait l’être, sa jeune sœur turbulente et pleine de vie, petite flamme guillerette promise à devenir une fervente magicienne, et de talent. Il n’était pas non plus mauvais, en réalité, s’en sortant plutôt bien. Voir très bien en réalité lorsqu’il s’agissait de théorie. Mais là, ce n’était pas de la théorie et ce n’était pas non plus de la magie elfique. Son étude de la magie vampirique était fragmentaire et fugitive, délicate à emporter en publique dans l’enceinte d’un royaume la considérant avec horreur. Il avait commencé à l’étudier par intérêt purement cérébral et certainement pas pour quoi que ce soit d’autre… mais il lui était bien vite apparu que cette magie pouvait lui être particulièrement utile en apprenant à la maîtriser en profondeur et en s’entraînant avec. Elle regorgeait de choses pratiques. S’il était très attaché aux mécanismes physiques, il ne méprisait pas leurs équivalents magiques non plus car il était souvent possible d’allier les deux pour en optimiser l’efficacité… Ainsi, en apprenant de la magie vampirique, il espérait également être capable d’en déduire des améliorations pour d’autres choses ou tout simplement se permettre une plus grande liberté. Et puis il fallait l’avouer, braver l’interdit et la répulsion paternelle était également un bon sujet de motivation pour lui malgré le côté vain de cela. Si il avait pris le temps de pondérer ses priorités, peut-être aurait-il choisit de garder son étude secrète pour une meilleure utilisation, plutôt que d’attirer l’attention sur elle en le mettant en but à son père et aux regards extérieurs qui se méfieraient certainement par la suite, car les elfes avaient la mémoire longue en particulier pour ce genre de choses. Hélas sur l’instant le but avait été tout autre et sans doute moins efficient et important que celui qu’il aurait pu, ou dû, avoir… Oh il avait réussis son coup, il le savait. Mais à quel prix ?

Le sortilège était difficile, c’était la première fois qu’il l’effectuait et lui, jeune elfe, n’avait pas encore l’endurance nécessaire à une telle sollicitation énergétique. Il était littéralement vidé et le poids de l’épée dans sa paume ressemblait à une enclume de forgeron, l’entraînant légèrement en avant alors qu’il vacillait un peu. Nomin se sentait la tête et le corps léger, comme sous le coup d’une fièvre qui lui embrouillait les sens et engourdissait son corps devenu lourd et pesant. A reculons et de façon fort détachée, il se prit à contempler ses propres actions en y trouvant un soupçon de bêtise. Dans son empressement de donner une leçon à son père il avait oublié qu’au-delà des tensions les habitant il y avait plus important. Mais après tout, il ne pouvait pas toujours tout préméditer avec stratégie sur le long terme, il était encore trop jeune… Trop jeune… c’était ironique que de se dire cela, il sonnait comme Aegnor à se chercher des excuses. Non il n’était pas trop jeune, il avait simplement mal joué son coup et il en subissait le résultat. Qu’allait-il faire de cette épée maintenant ? Il n’était pas un guerrier et même si il savait la manier il n’aurait pas pu s’élever au niveau de son père d’un claquement de doigts. Vraiment que pouvait-il faire ? Il aurait été plus intelligent de lui faire exploser un champignon au visage, ou d’user d’un parfum soporifique… mais non il avait choisis ce sort en particulier. Pourquoi donc ? Peut-être pour donner une ultime chance à Artaher, même si cela venait le menacer lui en fin de compte. Une chance de quoi ? De comprendre à quel point il était loin de lui et qu’il le perdait ? Bah c’était bien trop sentimental pour lui…. Mais cela pouvait en réalité être une bonne excuse au besoin, et besoin il y aurait forcément. Il savait d’ors et déjà que son père n’allait pas lâcher le morceau. Si il voulait essayer de passer au-delà des soupçons, ou du moins se ménager une quelconque porte de sortie qui lui permettrait de poursuivre plus tard son apprentissage de la magie vampirique, entre autres choses, il allait vraiment devoir trouver de quoi jouer sur l’affect de cet homme.

Heureusement pour lui, Artaher était un individu plein d’affect. Oui, une belle histoire comme celle-là devrait avoir des chances de fonctionner… Il avait étudié la magie vampirique comme une déviance pour compenser les liens tendus entre eux et l’avait utilisée pour lui montrer à quel point sa réaction, non ses réactions, le blessait… un bon début, il allait devoir travailler ça et arrêter de s’agacer pour un rien. Voguant sur son nuage de fatigue et peu conscient de son entourage, il se laissa retiré l’épée de la main et porta un regard vitreux sur l’humaine. Elle l’aidait… et malgré tout ce qui se passait, il continuait de la trouver intéressante et de regretter la tournure des évènements. Hochant la tête, il laissa tomber l’idée de l’épée autant qu’il l’avait laissé la prendre. Non effectivement ça ne résolvait rien… mieux valait sans doute s’y prendre autrement, il le savait bien pourtant. Elle l’aidait bien avec ces paroles, tous les autres avaient dû les entendre et il hocha faiblement la tête en combattant le manque d’équilibre et la fatigue. Si seulement il avait pu lui adresser un mot ou deux pour appuyer le scénario… c’était frustrant d’être aussi faible. Il fallait qu’il devienne plus fort. Dire qu’il avait décidé d’aider cet idiot de princelet… comment remplir son rôle si il était incapable de simplement tenir sur ses deux jambes après un sort ? Stupide… La suite se passa sans qu’il en ait vraiment conscience tant il été fatigué. Le monde était flou et brumeux, lointain. Il entendait mal, voyait mal. Epuisé oui. Ses yeux le piquaient et il se sentait vaguement mal. Il avait mal au dos, non, plus précisément aux os, sa colonne était fourbue. Il avait besoin de s’asseoir, ou de s’allonger, même penser devenait difficile. Terrible pour lui qui avait fait de son esprit sa plus grande arme. Que faire s’il était incapable de penser. Finalement, il se laissa vaincre par la chape de plomb qui le poussait vers le sol et s’effondra.

Très loin d’être capable du moindre mouvement, il parvint simplement à garder les yeux ouverts un moment alors que son père revenait vers lui. Il ne pouvait pas le repousser, ni autre chose. Le son de sa voix était un peu brouillé mais les mots finirent par prendre un sens. Qui lui avait montré ce sort ? Question cruciale… Pourtant il ne pouvait pas répondre comme il l’aurait voulu, former un discourt construit lui était trop dur. Alors à la place, il alla au plus efficace et parvint juste à trouver assez de force pour souffler une réponse en elfique. « Personne »

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MessageSujet: Re: Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Icon_minitimeDim 1 Juin 2014 - 18:17


Si seulement les choses avaient été aussi simples qu'elles auraient dues et que cet elfe soit un être civilisé... Si bien que le fils semblait l'être bien pus que lui malgré ses réactions étranges et la magie qu'il utilisait. Le jeune elfe finit par lui laisser son arme, acceptant l'idée qu'elle avait essayé de lui inculquer en quelques mots ce qu'elle avait mis tant de temps à comprendre. Le pauvre enfant était épuisé, épuisé par cette magie dont ces êtres étaient dépendants, cette magie qu'elle n'avait vu que détruire les choses et non pas les construire, et ce pouvoir dévastateur venait de se manifester sous ses yeux en retirant toutes ses forces à un enfant.
Le sentant partir elle tenta tant bien que mal de le retenir, laissant choir cette arme motif de tout ces problèmes pour se concentrer sur lui afin de l'aider à se poser délicatement sur le sol. Malheureusement, ses bonnes intensions ne furent pas interprétées de la même manière par tous, et à peine eut-elle le temps d'entendre le tintement métallique de la lame elfique que l'elfe enragé servant de paternel au jeune homme vint lui asséner en traitre un violent coup de poing dans le visage. Pourquoi ?

Elle n'eut même pas eut le temps de poser cette question, elle ni même celui de répondre à celles que l'elfe enragé lui posait, ce dernier étant en train de la tuer. Surprise et encore sonnée elle tenta tant bien que mal de lui retirer les mains de sa gorge, l'attrapant par les poignets. Mais elle n'était pas assez forte, l'air lui manquait et sa vue commençait à se troubler alors qu'elle semblait entendre comme de légers craquements liés à l'étreinte mortelle de ce fou dangereux. Elle allait être tuée par un être aussi fou et fanatique que celui qui lui avait servit de géniteur et qui était mort faute d'avoir retrouvé la raison et bien qu’elle l'eut aimé, il avait eut le sort qu'il avait presque mérité...

Pourquoi ses dernières pensées allaient vers cet homme ? Elle ne le savait pas alors que les mots de l'elfe en face d'elle lui échappaient de plus en plus. Pensait-il réellement qu'elle lui avait montré de la magie et appris à s'en servir ? Avec ce qu'elle venait de voir, jamais de sa vie elle ne ferait de la magie ! Et avec ce qu'elle en avait vu il y avait vraiment de quoi en avoir peur au point de la fuir plus que tout ! Mais ces pensées ne viendraient pas avant quelques heures, le temps qu'elle réussisse à reprendre son souffle alors que ce fou furieux venait de la lâcher.

Pitoyablement elle se recroquevilla en position fœtale, comme si l'air qui passait maintenant dans sa gorge serait moins douloureux en se mettant ainsi. Sa respiration bruyante trahissait le traitement qu'elle venait de subir et la douleur qu'elle pouvait ressentir alors qu'elle peinait à respirer et à recouvrir ses esprits. Elle tenta tant bien que mal de se relever au bout de quelques secondes, mais manqua de trébucher alors que sa jambe la laissa honteusement tomber. Elle resta au sol quelques instants au sol, le temps que les vertiges passent, le temps que la douleur s'efface mais surtout le temps que ses jambes ne lui permettent de partir loin de cet endroit, loin de cette forêt de barbares.

En attendant elle devait s'y faire discrète, le temps que le "monstre" finisse par décider de tourner les talons et de l'oublier complètement avant qu'il ne décide essayer de finir ce qu'il avait pu commencer. Fuir ou même combattre était inutile dans son état et ça, elle le savait. Après tout, elle n'avait rien à se reprocher ! Elle n'avait rien fait de mal ! L'enfant s'était blessé tout seul par la faute de ce fou furieux qui maintenant lui reprochait. Reportait-il la faute de son échec éducatif sur une simple inconnue ? Ça en avait tout l'air... Et dans tous les cas, sa liberté, et même sa vie restait entre ses mains et celles de ces soldats. Mais s'ils la laissaient partir, là ils pourraient être sûr qu'elle ne risquait plus de passer leur frontière ! Les terres elfiques n'étant pas vraiment ce que l'on pouvait appeler une destination touristique rêvée.
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MessageSujet: Re: Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Rien à déclarer ? [PV Nómin, Maude] TERMINE Icon_minitimeJeu 5 Juin 2014 - 17:19

Personne. Le mot résonna un long moment dans l'esprit tempétueux du général elfique. Etait-il vraiment possible que son enfant se soit de lui-même intéressé à si sombre magie ? Nómin était un esprit éclairé, brillant même, mais dans le domaine magique, c'était plutôt Enetari qui disposait de facilités dans son apprentissage et Artaher peinait sincèrement à concevoir que celui qu'il tenait dans ses bras ait pu étudier la magie des ténèbres en parfait autodidacte. Il avait forcément eu besoin sinon d'un maître, d'un ouvrage ou d'un support quelconque pour apprendre à manipuler les obscures arcanes. A moins qu'il n'ait eu recours au mensonge pour couvrir celle que l'on pouvait entendre reprendre bruyamment son souffle derrière eux ? La haute silhouette du colosse elfique se redressa lentement, portant l'adolescent dans ses bras, et se retourna vers l'humaine recroquevillée au sol, dardant son regard tranchant sur les pitoyables efforts qu'elle faisait pour se relever. Il semblait peser le pour et le contre, s'efforçant de déterminer à quel point elle pouvait être impliquée. Au bout de quelques instants, ses yeux s'adoucirent tandis qu'il les ramenait sur le visage de son fils, lequel venait de perdre connaissance. Non, aussi terrible cette constatation pouvait-elle être, Nómin ne lui avait pas menti. Personne ne lui avait montré comment user du sort dont il s'était servi un peu plus tôt. Son regard et le ton de sa voix lorsqu'il avait répondu ne pouvaient être feints alors même qu'il était au bord de l'inconscience.

Artaher ramena brièvement son attention sur la jeune femme, le temps de lui cracher un ultime avertissement, faisant l'effort de s'exprimer en langue commune pour s'assurer d'être compris :

« Ces hommes vont vous raccompagner à la frontière, si vous avez ne serait-ce qu'une once d'intelligence, vous les suivrez sans plus faire d'histoire et vous tiendrez loin de ce Royaume. Si je vous revois sur ces terres, je vous tuerais. Si je vous revois auprès de l'un de mes enfants, je vous tuerais. »

Ceci fait, il poursuivit en langue elfique, à l'attention cette fois des gardes du bosquet :

« Deux semaines de patrouilles nocturnes à la frontière pour l'avoir laissée vous échapper, et deux autres pour vous être laissé berner à permettre à un enfant de quitter les bois. Vous avez vos ordres, alors exécution, et que je ne la revoie plus sans quoi je vous tiendrais personnellement pour responsables. »

Ses consignes données et les sanctions distribuées, le général se détourna finalement pour revenir vers son destrier, baissant le regard vers le visage de son fils tandis qu'il laissait échapper un profond soupir. Dracos leur vienne en aide.



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