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Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE

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MessageSujet: Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Icon_minitimeLun 7 Avr 2014 - 20:18

Althaïa la Romantique… Son nom même évoquait des douceurs aux parfums doux et sucrés, des fontaines jaillissantes et des jardins noyés de fleurs et de verdure. C’était tout du moins à cela que songeait la jeune femme lorsqu’elle entendait son nom encore enfant, rêvant de partir explorer le continent, ses villes et ses merveilles, en toute quiétude. Hélas, les noms étaient parfois, souvent même, faux et mensongers. Ici on ne trouvait que le camp rebelle fuyant la tyrannie du nouvel Empereur et son alliance hors-norme avec les alayiens. Aigue-royale, la ville souterraine, celle dans laquelle la jeune fille avait appris à vivre. Althaïa semblait lointaine et inaccessible, comme un vieux rêve usé et naïf, inatteignable. Elle était pourtant juste là, à la surface... mais elle ne voyait que les profondeurs de ses entrailles.
Malgré tout, Ambre devait bien reconnaitre qu’elle se sentait émerveillée par la découverte de cette cité nouvelle et secrète dont elle comptait bien découvrir les milles secrets. Quand le temps lui en laisserait l’occasion… Jamais elle n’aurait imaginé pouvoir un jour s’y trouver. Cela dit, jamais elle n’aurait pu imaginer son existence. Et puis après tout, il y avait tant de choses qu’elle n’aurait pas dû voir, pas dû vivre. Et tel était pourtant le cas, sans qu’elle ne l’ait choisi. Un bien ou un mal ? Elle ne le saurait probablement jamais. Il lui aurait fallu vivre deux vies pour le savoir, deux vies ayant commencé d’une même façon et bifurquant dans l’un des nombreux chemins que lui offrait la destinée. Mais cela n’était pas une question essentielle. Il y avait tant de choses bien plus importantes. Les blessés, les réfugiés qui avaient besoin de ses soins pour commencer. Ils étaient plus nombreux que l’on aurait pu le croire, malgré la magie venu en renfort. Ils avaient beau être accueilli du mieux que possible, les infirmeries étaient rapidement pleines.
Mais dans ses clients il ne s’agissait pas que d’accidentés, non. Il y avait également les familles quêtant pitance, cherchant un réconfort pour les épauler et les écouter. Nombreux étaient ceux qui avaient perdu une personne de leur entourage, proche ou non. Et pour plusieurs d’entre eux, ils étaient seuls dans leur misère. Elle était pour cela aussi. Pour les aider quelle que soit la façon dont ils le désiraient. Et depuis son arrivée c’était ce qu’elle faisait, préparant des soins, cataplasmes et infusions, cherchant et fouinant pour obtenir les plantes nécessaires à ses préparations. Dracos merci, Lorenz veillait encore à ce qu’elle obtienne ce qu’elle désirait, et cette aide était non-négligeable, non seulement pour elle mais pour tous les bénéficiaires de sons secours.

Traversant les couloirs, du linge propre dans les mains, elle se dirigea de son pas dansant vers ce qui tenait lieu d’infirmerie aux soldats, souriant doucement à ceux qu’elle croisait, s’effaçant pour les laisser passer. Les regards étaient sombres et les visages fermés, traduisant parfaitement l’atmosphère de tout le continent. La guerre était là, veillant de ses larges ailes noires et dégoulinantes du sang de ses victimes, et les enveloppait tous sans exception, sans faire attention au rang, richesses, âge ou sexe de ses victimes, à leurs existences parfois déjà douloureuses sans elle. Une justice et une égalité impitoyable. Pour le pire plus que le meilleur. Un visage fin apparu et le regard de la jeune fille s’illumina, plein d’espoir vite déçu. Elle ne pouvait s’en empêcher, c’était plus fort qu’elle. L’espérance de revoir sa famille hantait ses pensées depuis qu’elle avait posé le pied dans la ville rebelle, et son cœur tambourinait à chaque fois qu’elle croyait reconnaitre l’un des membres de sa famille. Mais toujours, l’étincelle qui s’allumait en elle était trop vite soufflée par la triste réalité qui s’imposait petit à petit : ils n’étaient pas ici. Sans quoi elle les aurait déjà revus. Il était impossible qu’ils ne soient pas croisés s’ils s’étaient véritablement réfugiés à Aigues. Que tout cela était douloureux… C’était pourtant en pleine guerre qu’elle avait le plus de chance de retrouver ceux qui lui étaient chers. Jamais, au grand jamais, ses frères n’auraient accepté de se soumettre au nouvel ordre, de plier l’échine devant les envahisseurs. Ils étaient trop fiers, trop valeureux, trop loyaux pour cela. A moins qu’elle ne les ait simplement pas reconnus ? C’était pourtant impossible. Aussi longtemps que remonte sa capture, elle savait qu’elle se souviendrait d’eux, de son cousin, dès que le bout de leurs ongles apparaitraient au coin d’une porte. Il fallait simplement qu’elle en ait l’occasion…

Perdue dans ses pensées, elle franchit de manière automatique et dorénavant habituelle le seuil de l’hôpital, saluant les autres bénévoles et les occupants des lieux qui avaient appris à les connaitre, elle, sa douceur et ses compétences. Sans hésiter, elle s’approcha de l’un des blessés, s’enquérant de sa santé avec affection, vérifiant ses blessures et les désinfectant soigneusement. Ils étaient encore trop nombreux, ceux qui arrivaient en titubant, un bras, une jambe ensanglanté, une plaie à l’abdomen ou à la tête. Et dire que cet espace emplit de corps martyrisés n’était pas le seul de la ville. La petite humaine alternait ses visites entre la Caverne des Songes, Fort-Esperance et la Caverne des Héros. Son temps libre, elle le passait à observer, pensive, le grand lac souterrain, ou bien lisait, se promenait, explorait, aidait, préparait ses breuvages. En résumé, elle ne dormait guère, mais le sommeil la fuyait et marquait son teint pâle de cernes violacées, son regard pensif était le plus souvent profondément sérieux.

Ce jour-là un nouveau venu occupait un lit, et le voyant seul la demoiselle s’approcha, un furtif sourire timide jouant sur ses lèvres délicates. De quoi souffrait-il donc ? Son teint était pâle, ses traits tirés. Il était probablement plus jeune que ne le laissait supposer son visage fatigué. Le cœur d’Ambre se serra tandis qu’elle priait silencieusement, dans le silence de son âme : Pitié, que la guerre s’achève rapidement.
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MessageSujet: Re: Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Icon_minitimeMer 9 Avr 2014 - 17:46

Il voulait croire que ce n'était que passager, que sa place dans l'infirmerie ne serait pas définitive, mais il fallait se faire une raison, cela faisait déjà une longue semaine qu'il y était interné. Impossible pour lui de sortir, impossible pour lui de voir le soleil qui lui manquait tant après tellement d'heure passées sous la terre. Mais quand bien même il y aurait été autorisé, son corps ne l'aurait tout simplement pas suivi. C'est d'ailleurs là le problème, personne n'arrivait bien à comprendre ce qui se passait avec son corps. Un matin il avait juste oublié d'obéir à ses ordres et s'était mis en grève. Depuis il devait fournir des efforts sur humain pour réaliser le moindre mouvement qu'il aurait fait sans s'en rendre compte quelques jours plus tôt. Comment en était on arrivé là ?

Après des mois de conflits et de bataille. Après des heures enfermés dans une grotte à s’entraîner dans la sueur et l'atmosphère étouffante il se rendait bien compte que beaucoup avait du mal à suivre. Certains se moquaient d'eux, lui même avait eu quelques doutes au début. Mais maintenant qu'il le vivait dans sa chair, comment pouvait il refuser cette idée ? L'esprit était bien là, mais la sur-utilisation de son corps l'avait conduit dans un état de fatigue tel qu'il ne l'avait pas connu depuis sa période chez les vampires. Cette souffrance lui en rappelait tellement d'autres qu'uniquement à cette pensée il eut envie de vomir.

Mais malgré tout cela, il y avait du mieux. Le repos forcé, comme si il avait le choix de toute façon, par les médecins commençait à porter ses fruits, mais jusqu'à quand ? Et surtout jusqu'où ? Il ne voulait pas rester ici toute sa vie, à attendre que les autres mènent le combat à sa place. Certes il ne pouvait rien faire, mais à chaque fois que ses compagnons d'arme venaient lui rendre visite et lui faire part de l'avancé ou non de la situation, il avait le coeur qui se serrait. Il se sentait comme mit de côté, abandonné sur le bord de la route comme les trop nombreux blessés d'une armée en déroute. Heureusement pour lui il ne s'agissait là que d'une métaphore. Sinon...

Il était perdu dans ses pensées quant il vit une nouvelle tête dans l'hôpital. La jeune fille, relativement jolie fallait il le noter ? , semblait encore plus épuiser que lui. De larges cernes marquaient son visage doux et léger qu'il aurait préférer voir enjoué et heureux. Mais ce ne serait pas pour tout de suite semble il. Il ne comprit pas tout de suite pourquoi elle s'approcha de lui puis l'observa en se murant dans un silence profond. Avait elle pitié de lui ? Se demandait elle se qu'il faisait ici ? Voila une question qu'il pouvait lui retourner tant il ne comprenait pas bien la présence de cette jeune femme ici. Elle semblait jeune, intelligente et tout ce qu'il y avait de bien.. Alors pourquoi s'investir ici, là où il n'y avait que souffrance et douleur ? Devait elle quelque chose ? Se sentait elle responsable du mal qui sévissait ici ? Ou voulait elle seulement se rendre utile et occuper son esprit ? A voir son visage il savait que quelque fus la raison, elle occupait les pensées de la jeune femme. Sans quoi elle ne serait pas si marquée.

Il l'observa, et se décida à briser le silence pour la questionner sur son engagement. Mais sa voix, lente et neutre, était bien loin de ce qu'elle aurait été quelques jours auparavant. Cette maladie, quelle qu'elle fus, était une véritable plaie.

Bonjour mademoiselle... Si vous venez pour les renseignements généraux je crains que vous ne vous soyez trompé de niveau. Pour toute réclamation à la direction il faudra prendre rendez vous avec le secrétariat particulier de l'Empereur.

Le soldat sourit faiblement avant de finir. Quoi qu'il arrive, il ne quitterait jamais son état d'esprit, l'humour, la dérision et tout ce qui allait avec était de salut publique et il ne s'en déférait jamais.

Blague à part, que vient faire une si jolie jeune femme dans ce coin de désespoir ?
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MessageSujet: Re: Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Icon_minitimeVen 18 Avr 2014 - 20:03

Ils étaient tellement nombreux, et pourtant ce n’était rien face au nombre de ceux qui, sur le continent entier, avaient besoin de soins. Les infirmeries avaient beau être pleines… Il aurait fallu transformer Aigue entière en zone d’accueil des blessés et souffrants, mais il était de ces choses qu’il était impossible de faire, quand bien même ne pouvoir les faire vous brisait le coeur. D’autant que s’occuper de tous les présents était déjà une tâche difficile et fatigante. Ambre soupira mentalement avant de diriger son regard vers la nouvelle cible de son attention, un jeune homme blond allongé sur un lit qu’elle fixait depuis quelques instants sans vraiment s’en rendre compte. Un joli visage, un regard sympathique, un humain comme les autres et un soldat en piètre état. Que lui était-il arrivé ? Il ne semblait pas avoir de plaie externe pourtant, pas de fracture ou de bandage qui se voyait. Aucune maladie externe à détecter non, voilà qui tiraillait ses instincts de soigneuse, et elle sentait milles et unes idées la traverser de part en part, cherchant à s’ancrer en elle sans qu’aucune n’y parviennent.
Elle en était là dans ses réflexions, cherchant à analyser la situation et la comprendre, quand elle entendit la voix qui s’élevait de l’objet de son attention, venant troubler ses rêveries. Sans doute cette dite voix aurait-elle été plus forte en temps normal, elle lui paraissait ici un peu faible par rapport à la carrure de son propriétaire.
Ses yeux bleus s’éclairent et elle sourit doucement en l’entendant, amusée. Malgré la faiblesse qu’elle percevait chez cet homme, il savait encore user de l’art si précieux qu’était l’humour, c’était grandement appréciable. Rares étaient ceux qui savaient le manier, d’autant qu’en cette période sombre il était trop souvent relégué en arrière-plan, comme si plaisanter était une chose à bannir après avoir vu la gravité de la situation. Et pourtant, qu’il était bon de sentir l’air s’alléger devant cette touche de plaisanterie simple et inattendue en pareil endroit.

- La direction était fermée, ils sont en travaux.

Ses yeux pétillèrent un instant avant de retrouver leur air grave, la vieillissant et assombrissant son jeune visage autrefois si lumineux. Ca, en travaux, tout le monde l’était en ce moment. Elle pinca les lèvres, désapprobatrice envers elle-même et ce trait d’humour qui, sans qu’elle n’en ai eu l’intention, avait viré à l’humour noir. Ce qu’elle pouvait être bête parfois… Se morigénant intérieurement, elle se concentra sur la question qu’il lui avait posée. Que venait elle faire ici, quelle drôle d’interrogation. Il n’y avait qu’une seule chose à faire, et encore regrettait-elle de ne pas mieux la faire. Mais elle demeurait humaine et certains besoins, se restaurer, se laver, se reposer, demeuraient, occupant un temps précieux qu’elle aurait pu mettre à profit afin d’aider ceux qui avaient besoin de son aide.

- Je suis guérisseuse, je viens m’occuper des blessés et des malades. Du moins faire ce que je peux pour les aider… mais dites- moi, qu’est-ce qui vous amène ici ?

Peut-être allait-elle enfin avoir une réponse à sa question. Ce n’était qu’en sachant ce à quoi elle faisait face qu’elle pouvait l’aider, c’était la première règle à connaitre.
Elle contourna doucement le lit et s’approcha de lui, prenant garde à ses réactions. Certains n’appréciaient pas que l’on approche d’eux alors qu’ils étaient en état de faiblesse, quand bien même c’était simplement pour les aider et s’occuper d’eux. S’il lui faisait comprendre, volontairement ou non, qu’elle empiétait son espace privé, elle s’arrêterait, mais ce serait bien plus difficile. Toutefois rien n’indiquait qu’il était contre sa présence ici, et son visage restait accueillant et chaleureux. Se rapprochant encore, la demoiselle se retrouva bientôt près de lui et elle tendit légèrement la main vers son visage avant de s’arrêter, hésitante.

- Puis-je ?

Elle ne souhaitait que prendre la température de son front, mais là encore, le touché était pour certains de trop. Ah, certains de ces soldats se voulaient durs et indépendants, résistants et virils, refusant une aide quelconque mais lorsque la douleur était plus forte que les autres, ils appelaient alors la bonté des soigneurs et des bénévoles. La patience était alors la première vertu de ceux venus aider.
Mais Dracos merci, celui-ci n’était pas de cette espèce. Autant de temps qui serait gagné, autant de chance de le sauver s’il s’agissait d’un quelconque problème grave.

- Vous a-t-on donné quelque chose ?

Il y avait un temps pour bavarder, un temps pour agir. Elle avait beau adorer le contact avec les autres, Ambre devait agir en professionnel autant que possible, ne pas perdre de temps, aller droit au but. Sans s’arrêter pour bavarder, bien que cette distance lui pèse parfois. Elle aimait bavarder avec ses patients, les comprendre, les apprendre même. Mais entre sauver des vies et se faire plaisir, il n’y avait aucune hésitation à avoir. Quel dommage que les infirmeries soient séparées les unes des autres…
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MessageSujet: Re: Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Icon_minitimeMer 23 Avr 2014 - 21:09

La jeune femme, bien plus jeune que lui s'il fallait le préciser, était réceptive à son "humour". Ces âneries qu'il se plaisait à placer quand on ne s'y attendait pas ou qui n'avait aucun rapport avec la situation initiale, et là c'était bel et bien le cas. Et puis entre nous, quoi de mieux pour charmer une jeune et jolie femme ? Oui oui, il fallait vraiment qu'il apprenne à contrôler ce genre de pensée, mais qu'y pouvait il ? Paraissait que c'était de famille en plus. Et de toute façon, il n'était pas vulgaire, il n'était pas trop entreprenant, alors si cela pouvait lui permettre de ne pas penser à la guerre ou à sa situation alors il devait le faire. Mais pour cela il fallait surtout ne pas en faire des tonnes sans quoi il aurait d'autres problèmes plus importants.

Qu'elle parle de travaux le fit difficilement sourire, non pas qu'il n'en avait pas envie mais les traits du visage étaient tirés par la fatigue et par la maladie qui le hantait. Alors ça ressemblait plus à un rictus qu'à quelque chose de naturel, mais le coeur y était et c'était ça le plus important.

Diantre, j'en étais sûr. En même temps quelle idée de faire des travaux en ce moments, comme s'ils n'avaient rien trouvés de mieux à faire. Halala je vous jure, ses dirigeants politiques;.. Tous les mêmes.

La jeune femme sembla étonnée de sa question, elle était pourtant tout ce qu'il y avait de naturel pour quelqu'un qui s'ennuyait ferme depuis quelques jours déjà. Parler à quelqu'un autrement que pour dire comment on se sentait était non seulement nécessaire mais surtout salutaire. En tout cas il comprit tout de suite qu'elle minimisait son rôle au sein de cette organisation. Il ne l'avait pas encore vu, mais il sentait au fond de lui que la jeune femme n'était pas seulement là pour "essayer" d'aider. Et quant elle lui demanda ce qu'il faisait ici il arriva à sourire avant de répondre le plus naturellement du monde.

Et bien comment dire. En faite je cherchais à acheter un appartement dans le coin. Mais l'espace et assez étroit et le voisinage n'est pas terrible. Je pense donc que je ne vais pas acheter ici, néanmoins rien ne vous empêche de faire une offre si vous le souhaitez.

La jeune femme se rapprocha de lui, sans doute pour comprendre ce qu'il avait réellement. Mais même lui était incapable de le dire, même les autres médecins étaient incapables de le dire... Mais après tout elle était peut être capable elle. Alors il la laissa faire quand elle demanda l'autorisation de le toucher, de toute façon cela ne pouvait que lui faire du bien. Contrairement à tout ce que pouvait faire d'autres personnes moins bien intentionnées. Elle le toucha tendrement comme pour prendre sa température ou autre chose, cela le dépassait complètement. Il avait été formé pour tuer les gens pas pour les soigner. En tout cas il bénissait le draco et les esprits pour que d'autres réparent ce que lui cassait.

Elle avait la peau douce, cette caresse, ce toucher dura moins longtemps qu'il ne l'aurait souhaitait mais essayait de ne pas trop le montrer. Non pas par fierté ou autre, mais pour ne pas lui faire peur. Quand elle s'enquit pour savoir ce qu'on lui avait donné il leva les yeux au ciel. Il n'en avait aucune idée. En tout cas il se devait de lui expliquer toute l'histoire.

Je ne sais pas bien, sans doute des plantes et autres mixtures à base d'alcool. En tout cas rien n'y fait. Un matin je me suis levé et mon corps à oublié qu'il devait obéir à mes ordres. Impossible de bouger ou de faire quoi que ce soit, une intense fatigue me prit et on pourrait presque dire que pendant un temps je ne sentais plus mes membres....

C'est une expérience que je ne souhaite à personne et que je ne suis même pas capable de décrire convenablement.
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MessageSujet: Re: Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Icon_minitimeSam 3 Mai 2014 - 12:09

Malgré son propre jugement envers son humour, Ambre eut un bref sourire en entendant la réponse de l’inconnu. Ah, oui, les politiques… En tant que proche de Lorenz, elle était bien qualifiée pour en parler. Encore que lui était un politicien particulièrement efficace dans la plupart de ses mesures, bien qu’elles ne soient pas toujours ni justes, ni agréables. Nombreuses étaient celles que la demoiselle tenait comme horribles. Mais au moins les faisait-il bien et jusqu’au bout. Un trait qui manquait à nombre des chefs au pouvoir, trop faibles, trop hésitants, trop influençables. Mais que valait-il mieux, un chef de file dur, cruel, mais déterminé ou un être sensible mais incapable de prendre la moindre décision ? Cette question reviendrait probablement bien souvent jusqu’à ce qu’une réponse soit trouvée, mais il fallait encore qu’il en existât-une. Car après tout, c’était purement subjectif.
Préférant changer de sujet et entrer dans le vif de la conversation, la demoiselle aux mains habiles interrogea à son tour le jeune homme allongé, désireuse de savoir ce qu’il pouvait bien avoir afin qu’elle l’aide au mieux, du moins autant que faire se pouvait. Après tout elle n’était pas non plus une grande mage, ses pouvoirs étaient limités et les plantes, si elles offraient des remèdes précieux et appréciés, n’avaient pas non plus la possibilité de guérir instantanément les patients ; parfois même ne pouvaient-elles, hélas, qu’apaiser les douleurs en attendant que la Mort ne vienne cueillir l’esprit du mourant. Ces moments étaient les plus durs, les plus cruels pour une guérisseuse mais hélas ils étaient nécessaires, car ils renforçaient la volonté de soigner et de vaincre le mal, car il y avait un but à dépasser, car… car c’était ainsi. Il s’agissait d’un cycle dont chaque étape était nécessaire et il fallait en prendre conscience pour ne pas se laisser abattre. Et dans ce sens, la conception des guérisseurs sur la vie et la mort devait s’approcher plus ou moins de celle des guerriers.
Mais cette fois, la réponse qu’elle reçut la déstabilisa un instant avant qu’elle n’étouffe un bref éclat de rire, surprise par le culot du jeune homme. Décidément, il aimait rire et plaisanter à tout instant, même quand la situation et les questions étaient importantes et nécessitaient un minimum de sérieux, il trouvait le moyen de contourner ce carcan de sévérité. Mais rire dans une infirmerie, c’était beaucoup trop irrespectueux pour tous ceux qui souffraient ou se savaient irrécupérables. Même si le rire était une guérison en soi, et nécessaire au bien être de tout le monde. Pinçant les lèvres tandis que ses yeux bleus scintillaient, la demoiselle secoua doucement la tête en s’approchant de lui, les joues à peines rougies par la gêne, passant outre les bêtises entendues. Bon, elle allait devoir s’y prendre autrement pour connaitre ce patient. Il n’était pas le seul qui attendait des soins, elle ne pouvait se permettre de passer plus de temps que nécessaire en sa compagnie si ce n’était pour l’aider. Préférant se concentrer sur ce qu’il avait bien put recevoir comme soins avant qu’elle ne vienne, elle retint un soupir en l’entendant. Ah, il faisait partie de ces gens qui n’y connaissaient rien aux plantes et ne prêtaient pas même attention à ce qu’on leur donnait.

- Et bien… voilà qui est étrange… Savez-vous au moins qui vous a soigné ?

Si tel était le cas, alors elle pourrait retrouver ce guérisseur et le questionner, il devait certainement avoir noté, même brièvement, ce qu’avait le malade et ce qu’il avait ingurgité. Un minimum de suivi était souvent nécessaire dans ces cas-là et c’était pour le mieux. Restait qu’hélas nombre d’entre eux ne prenaient pas la peine de le faire, mais comment les en-blâmer ? Il y avait tant à faire, que cette pratique semblait être une perte de temps effrayante, car pendant les quelques secondes que l’on prenait à inscrire le minimal, on ne faisait rien d’autre, et les secondes s’accumulaient les unes aux autres pour devenir minutes, heures, journées… Autant de temps perdu définitivement. D’un autre côté, ces indications permettaient d’établir rapidement un diagnostic sur le suivi du malade et, parfois de sauver des vies. Chacun sa méthode donc.

- Dites-moi, avez-vous participé à quel qu’évènement marquant, vu quelque chose qui vous aurait paru particulièrement… atroce ?

Elle s’assit au bord du lit, délicatement et avec précaution, le visage concentré et le regard fixé sur celui du soldat. Bien souvent les brisures du corps provenaient de celles de l’âme, et il suffisait que l’inconnu ait assisté à l’exécution d’une personne chère, ou d’un enfant, à la lente agonie d’un vieillard sans défense ou d’un couple d’amoureux et sa chair pouvait alors fort bien refuser d’avancer davantage, de se concentrer et même de vivre dans un monde qu’elle rejetait. Délicatement, elle prit une de ses mains et posa deux doigts sur le poignet, cherchant son rythme cardiaque. Il était tout à fait normal. Ambre appuya sur un point sensible de sa paume, cherchant une réaction nerveuse.

- Sentez-vous quelque chose ?

Si ce n’était pas le cas et bien… le pronostic allait s’avérer compliqué.
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MessageSujet: Re: Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Icon_minitimeDim 4 Mai 2014 - 13:22

Etait il capable d'être sérieux par moment ? Oui sans doute, il l'était peut être même trop par instant, alors pour une fois qu'il pouvait penser à autre chose. Sans parler que pour une fois qu'il avait affaire à une personne un tant soit peu réceptive à ses propos ça le changeait. Ici tous avaient la tête sombre et le teint blafard, une armée de mort vivant s'il fallait les décrire avec des mots simples. Comment pouvaient ils se battre pour une éventuelle rémission en tirant des têtes de quatre pieds de long ? L'humour devait, comme les plantes et autres onctions, jouer un rôle dans la remise en forme des corps mais surtout des esprits. Elle riait, mais rapidement elle se remit en question et se tut, comme si ses rires pouvaient être mal interpréter par les autres pensionnaires. Pourquoi devait elle cesser de rire ? Parce qu'elle était dans une infirmerie ? Etait ce donc la seule raison ? Si ce n'était que cela elle ne devait pas s'arrêter, elle était bien trop jeune et jolie pour porter une tête d'enterrement à longueur de journée. Surtout que la guerre ne faisait que commencer...

Elle se pinça les lèvres et s'approcha du capitaine. A ce niveau là il put l'observer de très près, bien plus qu'il ne l'aurait souhaiter, mais il n'avait rien à regretter de cela. Les joues rouges, sans doute un peu honteuse de ce qu'elle venait de faire, elle essaya de redevenir sérieuse. Ce qu'elle voulait était très clair, qui s'était occupé de lui ? Il n'en avait malheureusement aucune idée, enfin si un peu. Il voyait de qui il s'agissait mais il ne connaissait pas son nom, alors il chercha du regard la personne. Se trouvait elle dans la salle ? Celui qui s'était rapidement occupé de son cas pouvait il se trouver encore ici ? Cela pourrait peut être l'aider à savoir ce qu'il lui avait donné pour qu'il se remette. Si rémission il pouvait encore y avoir. Passant de blessés à des infirmières il tenta de se relever doucement mais mis plus de temps que nécessaire. S'appuyant sur deux bras tremblants, comme feuille morte avant de chuter de l'arbre, il observa à trois cent soixante degrés la salle dans laquelle il se trouvait. Il y avait ici bien plus de peine et de souffrance qu'il ne l'aurait cru possible, avant de se lever il ne voyait que le plafond obscur de la salle et son environnement proche. Mais maintenant qu'il avait levé le voile devant ses yeux et qu'il voyait ce qu'il se passait réellement ici il n'avait plus vraiment envie de rire.

Malgré tout cela il fini par trouver l'homme en question. C'était un vieil homme sans doute honorable qui discutait avec un patient et une autre infirmière ou soignante. Alors il le montra du doigt, même si cela ne se faisait pas.

De mémoire il me semble que c'est ce monsieur là. Il se laissa tomber lourdement avant de finir de parler. M'en voulez pas mais je vais me recoucher. Néanmoins une question me taraude mademoiselle, pourrais je savoir quel est votre nom ? Moi c'est Matis, et malgré mon état, je suis là si vous avez besoin d'aide.

Quel type d'aide pouvait il bien lui donner dans son état actuel ? Il ne savait pas vraiment mais peut être pouvait il essayer de faire quelque chose pour cette jeune femme ? Mais il changea un peu de regard quand la jeune femme lui demanda ce à quoi il aurait pu être exposé en terme de souffrance ou d’événement marquant. Il n'y avait sans doute pas assez de temps pour tout raconter, mais si elle lui parla de cela ce n'était sans doute pas pour rien. Surtout que depuis quelques temps les cauchemars se faisaient de plus en plus présent et pressent. Alors il lui parla et essayer de lui expliquer calmement.

Je vais tacher d'être sérieux pour vous répondre. Je suis dans l'armée depuis treize longues années, donc des choses marquantes j'en ai vu. Néanmoins il y a trois événements qui pourraient peut être vous éclairer sur mon comportement. Premièrement j'ai passé quelques temps entre les mains d'une conseillère vampirique qui s'est gentiment occupé de mon cas avant que je ne m'enfuis d'un de leurs camps. Deuxièmement j'ai participé à la bataille de Feusacré. Troisièmement j'ai été de toutes les batailles contre les Alayiens, de leur débarquement au siège de Gloria...

Vous pensez que cela à un quelconque rapport avec mon état actuel ? Et vous ? Qu'avez vous vécu pour en arriver ici ?


Il prit quelques instants pour se remettre et écouter les paroles de la jeune femme qui essaya autre chose pour se forger une idée. Posant ses doigts sur sa main elle lui demanda si il la sentait, et la réponse fut oui. Comment pouvait il en être autrement ? Il émanait d'elle quelque chose de doux qu'il n'avait pas connu depuis des années, un sentiment étrange et qui lui faisait quand même du bien. Elle n'était pas n'importe qui.

Oui je vous sens. C'est rassurant non ?
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MessageSujet: Re: Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Icon_minitimeJeu 15 Mai 2014 - 17:22

Il y avait tant de monde, tant de maladies et blessures diverses que s’occuper de tous était impossible, et encre plus sauver ceux qui venaient à eux, les guérisseurs. Il fallait se résoudre à les voir mourir sans pouvoir rien faire d’autre que soulager au maximum leurs peines. Mais c’était dur, ô combien dur de devoir laisser partir ainsi des êtres vivants. D’autant plus dur lorsqu’on leur parlait, les appréciait, comme c’était le cas de ce soldat. Cet inconnu. Il n’était pas question qu’Ambre le laisse à sa souffrance, quoi qu’il ait elle trouverait et le soignerait. Mais encore fallait-il donc qu’elle sache auparavant ce qui l’avait amené dans ce lit, et cela ce n’était pas gagné. Elle l’observa se lever en tremblant, et réfléchit tout en tournant son attention vers l’homme qu’il lui désignait. Wrefin, un guérisseur compétent bien que se faisant de plus en plus vieux, ses mains commençant à trembler et sa vue baissant. Vieillit d’ailleurs davantage par les dures épreuves que la vie lui avait réservé, mais nul n’y pouvait rien. Malgré tout elle lui faisait confiance, comme aux autres, il n’avait à cœur que le bien-être de ceux dont il s’occupait… et même des autres. Mais il avait la mauvaise habitude d’utiliser certaines méthodes inconnues ou peu appréciées de la demoiselle aux grands yeux bleus, et c’était là leur principal point de désaccord, bien que leurs échanges n’en restent pas moins amicaux et affectueux, se rapprochant presque de l’affection d’un père. Sachant qu’il avait perdu sa fille et son épouse dans cette guerre, la jeune esclave, ou plutôt ancienne esclave, ne pouvait que compatir profondément et douloureusement. Il était difficile de faire face à pareille perte. Mais au moins n’attendrait-il pas en vain un retour qui n’arriverait jamais, il pouvait faire son deuil, soulageant sa douleur en apaisant celle des autres. Un modèle de courage en somme, et pourtant un individu comme il y en avait de plus en plus. Tout comme le jeune homme couché, qui malgré son état lui assura son aide au nécessaire, surprenant la demoiselle qui l’observa avec surprise et gêne.

- Oh… Je vous remercie, Matis. Mais c’est à moi de vous tirer d’affaire.

Elle l’aida à se recoucher en douceur, prenant garde à ce qu’il ne se laisse pas tomber sur le matelas, le moindre choc étant à éviter, même aussi faible soit-il. Vu l’état de ses bras tremblants, elle ne pouvait prendre pareil risque.

- Et pour cesser de vous torturer, sachez que je m’appelle Ambre, ajouta-t-elle avec un léger sourire.

Avant de se consacrer complétement à la découverte du mystérieux symptôme, songeant qu’il s’agissait plus probablement d’un traumatisme mental que d’un problème physique. Si son esprit était abîmé, brisé d’une quelconque manière que ce soit, il était fort possible qu’à son tour sa chair n’obéisse plus, ne se comporte plus comme elle l’aurait dû. Avec un grand sérieux, elle l’écouta lui relater rapidement sa carrière. Treize ans, treize années à combattre. C’était hallucinant et incroyable de voir combien certaines personnes pouvaient tout donner pour défendre leur peuple, leur famille. Mais ce qui la fit le plus réagir fut l’information sur la conseillère vampire. Elle blanchit, détourna la tête. Le peuple de Lorenz était à l’image de son chef : sans scrupule. Et malgré tout ce que l’on disait sur le vampire, il n’était pas le plus cruel, loin de là. Pour rien au monde Ambre n’aurait aimé avoir été à la place de Matis, sauf pour le sauver, lui et tous ceux qui en avaient souffert. Elle se reprit rapidement et répondu à ses questions.

- Oui, je le crois. Votre âme a été… comment dire, bouleversée par ce que vous avez vu, enduré. Et ne le supporte plus, elle pousse votre corps à s’arrêter, vous obligeant ainsi à rester immobile. Vous avez un trop-plein d’émotions, de blessures qui en s’accumulant se répercutent sur votre santé. Mais ce n’est qu’une hypothèse, je dois vérifier d’autres choses auparavant.

Elle lui attrapa la main, la manipulant avec douceur, observant avec satisfaction ses réactions avant de se décider à satisfaire les dernières curiosités du jeune homme, gardant les yeux fixés sur la paume.

- J’ai vécu la guerre et les changements, comme presque tous ici. C’est rassurant en effet mais… Attendez.

Elle se releva, le lâchant, et s’éloigna rapidement, s’en allant chercher dans une petite tasse de l’eau qui bouillait en quasi permanence, et y laissa tomber quelques plantes, avant de revenir lui apporter.

- Tenez, attendez que cela infuse, ce devrait vous aider. Si cela peut vous rassurer, il ne s’agit que de mélisse, menthe, luzerne, camomille et quelques gouttes de citron. Ce devrait vous aider.

Vu la tête qu’il faisait, ce ne devait pas l’aider beaucoup, mais la plupart des gens appréciaient de savoir ce qu’ils buvaient ; au moins connaissait-il les noms même sans en connaitre leurs propriétés, que la jeune fille avait soigneusement choisit pour le tonus qu’elles donnaient et leur pouvoir antidépresseur. Un brin fortifiant, ce ne pouvait pas faire de mal à ce corps affaibli.

- Dites-moi, cela fait combien de temps que vous êtes ici ?

Elle ne l’avait encore jamais vu auparavant, donc probablement depuis peu mais après tout il se pouvait aussi qu’il ait été transféré entre temps. Et pour peu que cela fasse un peu plus longtemps que prévu… il devait grandement s’ennuyer.

- Pensez-vous avoir la force de vous lever ? Si vous parvenez à marcher, cela devrait vous aider un peu. Et nous pourrions parler tranquillement.

Oui, parler, c’était probablement cela qu’il lui manquait le plus à ce jeune homme. Parler et se vider le cœur, parler et rire… parler et pleurer.

HRP: navrée du retard, j'étais en examens ^^"
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MessageSujet: Re: Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Icon_minitimeSam 17 Mai 2014 - 11:34

Elle l'aida à ne pas se faire mal en retombant dans le lit, que les esprits soient maudit pour ce qu'ils lui faisait subir, ce n'était tout simplement pas juste. Il avait nettement mieux et plus utile à faire hors de cette obscure salle, des gens à mener au combat, des civils à sauver et des soldats à protéger. Comment pouvait il réaliser cela en restant allongé de la sorte ? Mais il n'était pas non plus un être exceptionnel, aussi devait il rester ici et subir sa blessure quand bien même elle n'était pas visible à l'oeil nu. Et ce n'était pas plaisant de rester là à ne rien faire, l'homme commençait à tourner en rond tel un lion en cage. S'il ne sortait pas d'ici.... Il allait craquer.

Mais avant qu'il ne puisse lui dire quoi que ce soit il apprit enfin son nom, Ambre. Un nom bien jolie pour un joli brin de jeune femme. Mais elle aussi avait vécu des choses horribles, il le savait, il le sentait. Lorsqu'il lui avait expliqué son cas il l'avait vu changer de couleur et détourner le visage au moment où il parla des vampires. Dans ses yeux il n'avait vu ni colère ni haine comme cela avait été le cas avec les autres. Non, dans ses yeux à elle ce n'était que de la peine et de la tristesse, comme si elle comprenait dans sa chair ce qu'il avait vécu. Quant elle tenta d'avancer une hypothèse à ce qu'il vivait en ce moment même il prit le temps d'écouter avec attention, hochant la tête gravement à ses paroles. Cela se tenait, mais dans ce cas il devrait encore exercer son esprit à subir le pire et à toujours améliorer son corps pour qu'il puisse répondre quant il en avait besoin. Et ce, quelque soit la situation ou le moment.

Vous avez peut être raison... Pourtant certain on subi pire encore et ils n'ont aucune trace de cette "maladie". J'aimerais vraiment aller mieux pour retourner au près de mes hommes, les savoir dehors sans que je sois avec eux ne m'aide pas à me sentir mieux vous savez..

Il l'écouta une nouvelle fois, et quand elle lui expliqua avoir elle aussi subit les changements sans doute dû à la guerre il lui sourit aussi bien qu'il pu. Doucement il essaya d'en savoir un peu plus.

Vous semblez les avoir subit de manière un peu plus poussé que certains autres. Est ce dû à votre engagement ici ?

Question ouverte, mais il n'obtint pas de réponse immédiate car déjà elle partait chercher quelque chose. Il l'observa du mieux qu'il put tandis qu'elle traverser l'infirmerie à la recherche de quelques plantes et boissons guérissante. Des choses qu'il devrait sans doute apprendre un jour si cela devait se reproduire ou arriver à l'un de ses gars. Oui, il serait bon en effet de se renseigner ou de faire apprendre à l'un de ses soldats l'art des plantes et des soins. Par les temps qui courent on ne savait jamais réellement sur qui l'on pouvait tomber, aussi toutes nouvelles formations ou informations pouvait prendre une valeur inestimable en combat. Et tout ce qui leur permettait de prendre le dessus sur les loyalistes était bon à prendre.

Il la vit doucement revenir avec une boisson, alors il se releva doucement en l'écoutant lui énumérer l'ensemble des plantes qui se trouvait dans la tasse. Il en connaissait une partie, voire quasiment toutes, mais il ne connaissait pas globalement leur effet sur le corps humain. Alors en prenant la tasse il essaya de cacher sa méconnaissance de ses produits par une petite blague.

Vous essayez de m'assaisonner c'est cela ? Je sais bien qu'on manque parfois de viande fraîche, mais là vous allez peut être un peu loin vous ne croyez pas ? Et puis quand bien même on me cuisinerais, je ne suis pas sûr que je sois bon à manger.

Et elle finit de lui parler par deux petites questions. La première était classique, mais la seconde lui fit plaisir car elle lui proposait de prendre l'air quelques instants. Enfin de bouger, parce que prendre l'air en étant sous terre était tout sauf facile. Mais après tout, cela ne pouvait être que bénéfique pour lui...

Cela fait sept jours à peu de chose près, et pour votre petite balade je suis d'accord, mais je crains qu'il ne faille m'aider un peu. Je me sens encore un peu faible voyez vous. Cela ne vous dérange pas de me traîner ?

Hrp : Ce n'est pas grave je ne vais pas te fouetter mon amby !... Quoi que fouet
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MessageSujet: Re: Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Icon_minitimeLun 26 Mai 2014 - 21:48

Le temps du rire et des plaisanteries était terminé, Ambre était venue auprès de Matis pour le soigner, c’était donc ce qu’elle faisait. Son regard azuré parcourait lentement son corps affaibli, s’attardant sur son visage, ses yeux, le pli de la bouche, les rides frontaux, tentant de déceler le plus petit indice qui lui annoncerait exactement les raisons de ce mal qui rongeait le soldat. La peau n’était ni trop chaude ni trop fraiche, le teint était joli et si le regard manquait un peu d’éclat, il n’était pas fiévreux ou hagard comme c’était souvent le cas pour les malades. C’était cela aussi qui l’avait poussé à songer à une cause mentale plutôt que véritablement physique, ainsi que les symptômes inconnus qu’il présentait. La jeune fille plissa le front en entendant les récits courts qu’il lui fit. Cet homme était jeune, mais il avait déjà vu et subit trop de choses. Il aurait dû être aux champs à aider ses parents, ou bien à… à faire ce que les nobles faisaient s’il était issu d’une famille aisée. Au lieu de quoi, il était ici, couché dans ce lit, bloqué sans pouvoir rien faire. D’autant qu’il semblait être proche de ses camarades de combat. Ce devait être dur. Tout comme devait l’être le fait d’être enfermé ici, au milieu de ses compagnons mourants pour certains, désespérés pour d’autres. Ambre pinça les lèvres, tentant de ne pas se laisser emporter par ses sentiments. Là était l’un de ses problèmes, en tant que guérisseuse. Elle voyait et accompagnait trop de monde, trop de blessés pour vraiment pouvoir se permettre cela mais malgré tout, elle n’y pouvait rien, elle ressentait les émotions que transmettaient ses patients et elle avait parfois l’impression de les vivre. Il était difficile de se concentrer sur son travail avec tout cela dans le cœur…

-Mais ils n’ont pas vécu les mêmes choses, les cicatrices ne sont pas les mêmes… Vos hommes ? Vous êtes… lieutenant ? Ou capitaine ?

Elle ne connaissait guère les grades que l’on trouvait dans l’armée, bien que depuis qu’elle était avec Lorenz elle avait eu l’occasion de croiser toute sorte de militaires, allant du plus haut niveau au plus petit, ce qui lui avait permis de connaitre l’essentiel de ces fonctions. Malgré cela elle devait avouer mélanger encore certains et ne plus toujours être sûre de qui devait obéissance à qui. Pour sa part, elle soignait tout le monde sans distinction. Mais ce fut son tour de devoir répondre aux questions, et elle secoua timidement la tête en s’expliquant, les joues rouges.

-Oh non ! Mes parents sont guérisseurs, ce sont eux qui m’ont appris cet art que j’exerce depuis toute petite. Je suis ici pour aider autant que je le peux.

Sont, et non pas étaient. Elle refusait, consciemment et inconsciemment, de mettre ce verbe au passé, car il aurait signifié accepter l’idée de leur mort alors qu’elle ignorait s’ils étaient, rejeter cette partie d’elle qui faisait encore son identité, renier son enfance et le temps passé avec sa famille. Il n’était pas temps de faire le deuil… Elle avait accepté librement de rester auprès de Lorenz, en tant que soutien plutôt que compagne comme il l’avait pourtant annoncé auprès des siens, mais ce n’était pas pour autant qu’elle en rejetterait le reste.
Se reconcentrant sur son patient, elle lui fit patiemment boire une potion de son cru, simple infusion en réalité. Ce n’était pas dit que cela l’aiderait réellement mais ce ne pouvait pas lui faire de mal. Elle l’informa de ce qui était contenu dedans avant de sourire devant les bêtises du soldat.

-Si je mangeais mes patients, je n’aurais plus beaucoup de travail mais plutôt une indigestion.

Encore qu’au vu du nombre qui attendait encore ses soins, elle aurait de quoi s’occuper pendant un long moment. Mais la guérison lui plaisait, et elle ne s’en plaignait pas. Il n’y avait rien de plus beau que d’être la source d’un sourire plein de vie après qu’un être ait frôlé la mort.
La demoiselle s’approcha de Matis, l’aidant à mettre pied à terre, avant passer un bras autour de lui, le laissant s’appuyer sur son épaule. Il était beaucoup plus lourd qu’elle mais ce n’était pas la première fois qu’elle aidait ainsi quelqu’un à marcher. D’aucuns auraient pu être gênés par cette proximité, mais elle savait qu’il ne s’agissait que d’un contact professionnel, et il ne lui serait pas venu à l’esprit qu’il put s’agir d’autre chose. Elle croyait en la bonté et la pureté des êtres qu’elle aidait, tout simplement.
Ils sortirent sans mal de la petite salle, évitant habilement les autres occupants de l’endroit, et retrouvèrent la caverne des Héros dans toute sa splendeur. Difficile d’imaginer que la ville souterraine abritait toute la rébellion ou presque, et pourtant…

-Je vous aurais volontiers amené à l’air libre, mais je crains qu’il ne faille encore attendre… Comment vous sentez-vous ? Au moins ce calme ne peut que vous être bénéfique…

hrp: en espérant que tu ai assez d'ouverture =)
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MessageSujet: Re: Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Icon_minitimeVen 30 Mai 2014 - 19:36

La jeune femme voulait en savoir plus sur son grade à l'armée, peut être n'était elle pas habituée à voir des soldats ? Bon en ce moment il ne semblait y avoir que cela dans les infirmeries du camp rebelle, mais peut être n'avait elle tout simplement pas le temps de consacrer du temps à se renseigner sur ses blesser. Peut être n'en avait elle pas vraiment envie aussi ? comment réagirait il à sa place ? Essayerait il se s'attarder sur l'histoire de chaque personne qui passait entre ses mains ? Surtout si certaines, voire beaucoup, ne survivait pas plus de quelques jours ? Lui même avait été confronté à un dilemme presque identique lorsqu'il prit le commandement de sa première unité. Il avait alors choisit de s'investir dans la vie de ses hommes, aujourd'hui, même après que plus des trois quarts soit mort, il ne regrette pas son choix. Et si cela était à refaire, il recommencerait sans hésiter un seul instant.

Mais avant de lui répondre il attendit d'être debout et loin des blessés, dans un lieu plus calme ils auraient moins de mal pour se faire entendre et discuter de tout et de rien. La jeune femme en profita pour expliquer qu'elle avait été formée par ses parents, un peu comme lui d'ailleurs. Alors il lui sourit et profita de son aide pour se lever. La jeune femme essayait d'être douce et ferme à la fois, c'était assez étrange, mais quand on voulait aider les gens on ne pouvait pas faire autrement. Elle avait beaucoup d'expérience dans ce domaine, elle avait des compétences qu'il n'aurait pas jamais. Et elle semblait les utiliser avec un professionnalisme hors du commun pour une femme de son âge. Sans doute serait elle promis à un avenir radieux... Ou tout du moins important et plaisant si elle continuait à faire ce qu'elle aimait et à se battre pour ses opinions et ses choix.

Matis rit à sa remarque sur les patients. Elle avait raison quant elle disait cela, elle risquerait une indigestion si elle voulait les manger. Mais il est vrai qu'elle ne supporterait pas de tous les manger. Quand bien même elle le tenterait, elle n'aurait pas le temps et la place pour tous les caser dans son estomac.

La jeune femme arriva à l'extraire de l'infirmerie et de son ambiance de mort. Il n'aimait vraiment pas cet endroit, mais ça il n'avait pas vraiment le choix. Il devait y rester encore, le temps de se remettre. Ensuite il pourrait enfin revoir le ciel, entendre le bruit du vent dans les arbres. Tout ça lui manquait, surtout depuis sa crise. Mais accompagné comme il l'était, il ne pouvait que s'en remettre n'est ce pas ? Il hocha la tête quant elle parla qu'ils ne pouvaient pas encore se rendre à la surface... Par ses ancêtres qu'il aurait aimer voir le ciel et le soleil... Mais pour le moment il allait prendre le temps de répondre à ses questions.

Ce n'est pas grâce Ambre, c'est déjà très gentil à toi de m'avoir fait sortir de l'infirmerie. Cela me change la vision et me permet de voir autre chose que des malades et des blessés...

Je vais prendre le temps de te répondre et te poser quelques questions. Je suis capitaine par la force des choses. Mon mentor est mort pendant la retraire sur Gloria avec plus de quatre vingt pour cent de mon unité, alors les huiles ont jugé bon de me promouvoir capitaine... Et de me confier une nouvelle unité. Tu parle d'un cadeau.

Après ça, et toujours parce que je suis aimé des huiles, on m'a envoyé à la sécurité du couronnement de Fabius. Tu n'image pas à quelle vitesse les nobles qui composaient ma caste se sont soumis à l'autorité de cet homme, même quand celui ci nous a livré aux Alayiens... Qu'est ce que j'ai eu honte des miens à cet instant...


Et il avait toujours honte en ce moment même... Il soupira et se gratta le menton avant de poursuivre.

Quand je pense à tous ceux qui sont mort, à tout ce que nous avons subit pour eux... Je ne pouvais pas me mettre à leur service, alors j'ai déserté avec tout mes soldats.

Je vois que tes parents t'on apprit plein de chose, les miens aussi. J'espère que tes parents se portent bien, et que tes amis aussi. Les jours qui viennent vont être durs et il faudra se serrer les coudes et penser à nos familles. Car c'est pour eux que nous mourront. Non ?

En tout cas, merci pour ce que tu fais. Tu aide beaucoup de gens ici, moi le premier d'ailleurs.
Il essaya de sourire en finissant sa phrase, mais ce n'était pas facile, ses nerfs ne répondaient pas encore complètement correctement....
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MessageSujet: Re: Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Icon_minitimeSam 7 Juin 2014 - 14:08

Ambre devait bien reconnaitre que sortir de l’infirmerie était un plaisir non seulement pour le soldat, mais que cela la détendait elle aussi. Oh, elle aimait son travail plus que tout, c’était quelque chose de concret sur lequel elle pouvait toujours s’appuyer, mais prendre quelques secondes pour souffler, se reposer, discuter était toujours le bienvenu. Les autres ne diraient rien, elle le savait. Il régnait dans cette petite équipe de guérisseurs et médecins une entente cordiale et basée sur l’entraide et la compréhension, laissant peu de temps aux conflits et beaucoup plus à l’amitié. Ils se serraient les coudes et se relayaient, chacun étant conscient que les autres avaient vu l’horreur et la douleur comme lui-même l’avait connu. Aussi ne s’en tenaient-ils pas rigueur lorsque l’un d’eux avait besoin de s’arrêter et de respirer calmement, loin des râles de douleurs et des gémissements de chagrin. Et Matis ressentait visiblement la même chose, comme il venait de le dire en la remerciant. La demoiselle eut un léger sourire qui creusa ses cernes, cherchant où ils pourraient s’installer. Il y avait des bancs grossiers un peu plus loin, permettant aux soldats de se reposer quelques instants après leurs entrainements, mais certains étaient déjà pris et elle ignorait si Matis accepterait, ou pourrait tout simplement, aller jusqu’à ceux libres.

-Venez.

Lentement mais sûrement, elle lui fit traverser une partie de la caverne, l’écoutant avec attention. Il était donc bien capitaine, mais seulement par la force des choses.

-Les huiles ? Vos supérieurs je suppose, mais pourquoi les appeler ainsi ?

Il devait bien il y avoir une explication, mais la demoiselle était totalement perdue. Toutefois pour les soldats ce devait être évident, et elle ne s’offusquait pas qu’il oublie qu’elle n’en était pas un, pas plus qu’elle ne lui en voulait de la tutoyer. Après tout il n’était ni le premier ni le dernier à agir comme un militaire en sa présence, et tous jusqu’à présent lui avait montré respect et gratitude ; aussi le reste n’avait-il pas d’importance. Ils poursuivirent donc leur chemin calmement, Matis s’expliquant et lui relatant de nouvelles portions de sa vie. Ambre secoua la tête, désabusée ; elle ne comprenait pas que l’on puisse ainsi sacrifier des êtres pour la conquête du pouvoir. La liberté, la paix, oui, cela en valait la peine, mais la soif d’un homme ou un groupe d’homme, c’était incompréhensible. Le capitaine et les siens avaient peut-être déserté, mais ils avaient plus d’honneur et de courage à le faire plutôt que de rester à observer et obéir aveuglement à des ordres contre lesquels ils s’opposaient.

-Vous n’avez pas à avoir honte, le reprit-elle doucement. Ils se sont perdus, vous n’y êtes pour rien. Bien au contraire, vous luttez maintenant en mettant vos vies en péril. Eux et vous êtes trop différents pour que vous vous identifiiez à eux. Ne soyez pas trop sévère avec vous-même, Matis.

C’était aussi cela qui risquait de lui empoisonner l’esprit, de le torturer plus qu’il ne l’aurait dû. S’il s’en voulait et avait honte à la place des autres, il ne serait jamais serein. Elle détourna un instant le regard, observant le reste de la caverne. Se serrer les coudes pour sa famille, et mourir pour elle. C’était tellement pessimiste. Il n’avait probablement pas peur de la mort, après tout il avait dû la risquer bien souvent. Mais la guérisseuse aux longs cheveux blonds trouvait triste de voir tout du mauvais côté.

-Non, nous ne mourrons pas pour nos familles. Nous vivons pour elle, pour nos amis, pour toute personne qui nous est chère et qui nous aime aussi. Il ne faut pas partir dans l’optique de mourir si tôt, mais au contraire de vivre, car tant qu’on a encore un peu de temps devant nous, on peut agir. Une fois mort, nous sommes impuissants à faire quoi que ce soit.

Elle esquissa un léger sourire amusé en complétant.

-Hormis les vampires, mais ce sont des êtres à part.

Ni morts ni vivants, mais un petit peu des deux...
Ils étaient arrivés à destination, et Ambre aida doucement le soldat à s’installer, prenant garde à ne pas le brusquer. S’il s’effondrait maintenant, elle n’était pas sûre d’avoir la force de le soulever.

--Quoi qu’il en soit, je suis heureuse de savoir que je peux aider.

Elle s’assit à ses côtés, remettant d’un geste distrait une mèche qui lui barrait le visage. Son regard se posa sur le visage du soldat à ses côtés, et elle s’aperçut qu’il observait, peut-être sans même s’en rendre compte, les silhouettes qui s’entrainaient plus loin.

-Ne vous inquiétez pas… Bientôt vous pourrez les rejoindre.

Du moins l’espérait-elle, sincèrement.
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MessageSujet: Re: Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Besoin d'aide, soldat? [Matis] TERMINE Icon_minitimeLun 9 Juin 2014 - 16:06

Matis suivait la jeune femme pour la simple et bonne raison qu'elle le supporter tout le long de son déplacement, il ne pouvait donc pas faire autrement. Quand bien même il aurait pu, il ne l'aurait pas voulu, alors pourquoi essayer de se déplacer sans elle ? Il n'en avait aucune envie, il voulait juste voir d'autres visages que ceux des blessés, voir d'autres lieux que l'infirmerie. Sentir une nouvelle fois la force du vent sur son visage... Mais tout cela lui était interdit pour le moment, peut être rapidement pourrait il aller dehors pour reprendre le combat... Tout était possible par les temps qui couraient même s'il était mal en point pour le moment.

En tout cas il resta bête quand elle lui demanda pourquoi il appelait ses chefs les huiles. A dire vrai c'était un terme qu'il avait apprit à connaitre et à comprendre. Beaucoup de soldat l'utilisait autour de lui, alors il n'avait réellement jamais chercher à comprendre si cela avait une quelconque signification. Peut être un lien avec la réflexion ? Mais les huiles... Maintenant qu'elle lui posait directement la question il se trouvait bête car il n'avait aucune réponse.

Et bien. A dire vrai je ne me suis jamais posé la question car c'est un terme qu'on a toujours utilisé autour de moi. Du coup, sans réellement comprendre l'origine, je l'ai utilisé et j'ai apprit à l'insérer dans mes phrases. Bien entendu pas quand je parle avec mes supérieurs, je crains qu'ils ne le prennent mal même s'ils sont au courant.

La jeune femme essaya de lui remonter le moral, mais dans son cas c'était difficile surtout en ce moment. Pour plusieurs raisons à dire vrai. La première était qu'il était terré dans cet amas de grottes depuis déjà trop longtemps. C'était un homme d'action et de terrain, alors rester sans rien faire pendant si longtemps lui mettait un coup au moral. Il le vivait mal... Surtout que cela lui permettait de réfléchir à ce qui le poussait encore à se battre, il avait tant donné pour si peu de résultat. Quand il combattait les Alayiens il y avait là la survit de sa culture, de son empire et de tout ce qui lui était cher, mais maintenant ? Tous ou presque avaient abandonné sans sourciller, ils s'étaient livrés d'eux même aux Alayiens et à Fabius. Sa haine de l'homme était telle que même s'il avait quelque chose de bien il ne pourrait pas le voir. Il bloquait sur tout ce qu'il avait fait et ce qu'il pourrait faire... En même temps on ne peut pas dire qu'inviter les Alayiens pour son courronement ai été la meilleure des choses à faire si l'on se voulait protecteur de l'Empire.

Je le sais, mais en tant qu'officier de l'armée j'aurais dû tout faire pour protéger l'Empire. Ais-je seulement fait le minimum pour éviter cet état de fait ? Ais-je assez versé mon sang pour ça ? Je ne sais pas, je ne le saurais sans doute jamais. Je sais bien que je ne peux pas prendre toute la misère du monde sur mes épaules, mais cela me fait mal.

Quand il écoutait la jeune femme il se rendit compte à quel point sa vision de la vie était maintenant corrompu par la guerre et qu'il n'avait sans doute plus grand chose à en tirer. Et pourtant il était toujours là à se morfondre alors qu'à côté de lui, la vie grouillait et reprenait ses droits. Il ne savait pas bien si c'était à cause de tout ce qu'il avait vécu qu'il était ainsi, ou si c'était uniquement son état mental. Il ne savait pas si en continuant le combat il arriverait à se sentir mieux, peut être en se trouvant une cause à défendre, quelque chose de plus grand. Mais en y pensant il se dit qu'il l'avait sa cause à défendre. C'était pour que des gens comme elle n'ai jamais à se salir les mains qu'il se battait. C'était pour que les générations futures puissent vivre en paix qu'il ne cesserait de se battre. Jamais. Alors il lui sourit et la remercia.

J'espère pouvoir rejoindre bientôt les miens. Et si j'y arrive se sera entièrement grâce à vous Ambre. Ne cessait jamais d'avoir cette vision de la vie, moi voila bien longtemps que je l'ai perdu et que je n'en attend plus grand chose..

Mais peut être que je me trompe après tout.


Peut être se trompait il et que la vie n'était pas une succession ininterrompue de combat, de bataille et de guerre affreuse.
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