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La chasse aux déserteurs (Christan)

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MessageSujet: La chasse aux déserteurs (Christan) La chasse aux déserteurs (Christan) Icon_minitimeMer 5 Mar 2014 - 12:12

Lyra se réveilla en sursaut au début du jour. Elle avait fait un rêve si étrange... Mais sans doute était-ce le seul fait de rêver qui lui semblait étrange, elle en avait si peu l'habitude. Tandis qu'elle se levait et s'appliquait à enserrer sa poitrine de tissu, elle se fit violence pour ramener à sa mémoire le plus de détails possible de ce rêve. Elle avait rêvé de déserteurs. Cela, elle en était certaine. Mais, plutôt que de rêver de ce qu'elle leur faisait subir après les avoir capturés, elle les avait vus s'échappant furtivement du campement. Pourtant, ce n'était pas le genre d'inquiétude qui la tenaillait d'ordinaire. Elle était même heureuse de pouvoir laver ses troupes des faibles et des lâches.

Elle enfilait le pantalon noir avait lequel elle avait l'habitude de s'entraîner, le matin, lorsque cette idée s’immisça dans son esprit. Et si l'Esprit du Néant avait tenté de lui envoyer un message, à travers ses rêves ? Elle regrettait qu'il ne se donne pas la même peine pour des choses plus importantes que de pitoyables déserteurs, mais elle n'avait pas la prétention de connaître les desseins du Néant. Elle repensa alors aux hommes de son bataillon qu'elle avait repérés comme risquant de déserter. Leur tatouage était peu étendu, et elle avait observé leur combativité diminuer de jour en jour, ces derniers temps. Elle enfila chemise grise et bottes hautes en vitesse. Si son rêve se révélait prémonitoire, elle n'avait pas de temps à perdre. Elle devait vérifier immédiatement s'ils étaient encore dans leurs tentes.

La fraîcheur hivernal vint agacer sa peau dès l'instant où elle sortit de sa tente, mais elle ne prit pas la peine de s'en préoccuper. Il y avait peut-être une dizaine de soldats de son bataillon qu'elle jugeait susceptibles de déserter. Elle se devait de vérifier chacune de leurs tentes. Elle ne se soucia pas de réveiller la plupart d'entre eux ni d'en découvrir certains à moitié vêtus. Tout ce qui lui importait, c'est que deux de ces soldats avaient disparu. En examinant leur tente, elle se rendit compte qu'un coin de paille était humide de vin. Ils avaient dû en renverser dans leur précipitation. Et, si elle en croyait le peu de vin qui avait été absorbé par la paille, ils n'étaient pas partis depuis longtemps.

Elle sortit de leur tente en pestant, tout en s'acharnant sur sa chevelure qui refusait de se laisser coiffer en queue-de-cheval. Il fallait partir à leur poursuite sur le champ. Il y avait peu de soldats debouts à cette heure-là. Elle interpela les trois premiers qu'elle croisa, et leur ordonna d'aller seller des chevaux au plus vite. L'un d'eux était déjà en armure, aussi pensait-elle ne pas avoir à les attendre trop longtemps.

Soyez prêts dans quinze minutes. Nous partons à la chasse aux déserteurs, précisa-t-elle avec un sourire carnassier.

Elle n'avait pas le temps d'enfiler son armure, aussi se contenta-t-elle d'un léger détour par sa tente pour aller chercher une cape doublée de fourrure, de même que ses épées doubles. Elle ne mourrait pas de froid pour deux satanés déserteurs. Puis, elle alpagua le premier patrouilleur qu'elle croisa, et lui ordonna d'envoyer immédiatement des petits groupes de soldats à la recherche des déserteurs, dans les villages aux alentours du campement. Elle lui demanda également de rassembler le plus de renseignements possible auprès des soldats chargés de faire la ronde durant la nuit. La moindre indication pourrait être précieuse pour déterminer dans quelle direction les deux traîtres s'étaient enfuis.

Enfin, elle rejoignit les écuries. Elle mettait un point d'honneur à ce qu'il y ait toujours, pour elle, un cheval prêt à partir, aussi n'avait-elle pas à s'embêter à panser ou seller la moindre bête. Cependant, lorsqu'elle arriva dans les écuries, elle n'y trouva que le soldat qui était déjà en armure lorsqu'elle l'avait interpelé. Pourquoi les deux autres mettaient-ils autant de temps ?

S'ils tardent trop, nous devrons partir sans eux, signala-t-elle au soldat. Plus nous tarderons, plus notre terrain de recherche devra s'étendre, et plus nous risquerons de perdre nos déserteurs.

Quelques minutes plus tard, le patrouilleur qu'elle avait dépêché aux nouvelles venait lui annoncer que, selon toute vraisemblance, les déserteurs s'étaient enfuis, deux heures auparavant, en direction du sud-est de Gloria. Sans doute comptaient-ils traverser la rivière pour brouiller leurs traces, et peut-être rejoindre la cité d'Althaïa ? Peu importait. Elle les en empêcherait.

Ils devraient bientôt atteindre la rivière. Nous ne pouvons plus attendre. Partons ! ordonna-t-elle au soldat.

Lyra remercia brièvement le patrouilleur, avant de monter en selle. Talonnant sa monture, elle s'élança en direction du sud-est, le soldat non loin derrière elle. Son armure pesant sûrement sur les épaules de son cheval, il lui fallut un peu de temps avant de se trouver au même niveau que la générale. A ce moment-là, la générale lui lança :

Ouvrez les yeux, et prévenez-moi si vous voyez quoi que ce soit de suspect !
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MessageSujet: Re: La chasse aux déserteurs (Christan) La chasse aux déserteurs (Christan) Icon_minitimeMer 5 Mar 2014 - 17:39

Il faisait froid à cette heure matinale, mais bon ce n'était qu'un petit vent frais pour Christan car il avait bien mieux à faire que de se préoccuper de cela. Même si cette fraîcheur matinale avait quand-même contribuée a ce qu'il soit déjà levé depuis un bon moment. De toute façon Christan a toujours été très matinale, et il préfère si possible rester sur le qui-vive en permanence. Pour la bonne raison que ces saletés d'elfe, et ces baltringues de vampires n'ont pas assez de cran pour attaquer les Alayens en combat loyal, et ceux-ci préfèrent prendre les serviteurs de l'unique par surprise, ou leurs tendre des embuscades lâchement. Ils sont tous sans honneur, immonde, et abominable, et cela prouve encore que toute les créatures nées de la magie méritent une mort douloureuse, et violente. Weren se ferait une joie de remettre à sa place chaque oreille, et dent pointues qu'il trouve. Après tout le bon elfe, et le bon vampire sont un elfe, et un vampire mort! Tout ce qui se mettra en l'unique, et ses desseins doit périr c'est la seule façon de bien faire les choses après tout...

Néanmoins il aurait pu se dire qu'il pourrait dormir un peu plus sereinement maintenant qu'il y avait cette paix idiote entre son peuple, et l'Empire humain... Pfff un ramassis d'inepties! On ne peut pas se fier à des saletés d'infidèles, et Christan était à peu près sûr que ce Fabius Kohan tenterait de les doubler! Ils auraient du se contenter de continuer le siège, et de faire une grande purge avant de convertir cette cité qui se nomme Gloria. Cette cité au passage ne méritait pas le nom de cité car elle n'égale sûrement pas les glorieuses cité qui s'élevaient en Alayia jadis... Toutes majestueuse, et à la gloire de l'unique, et démontrant aussi la grandeur de la civilisation Alayienne. Mais néanmoins maintenant que les impériaux sont les alliés de son peuple autant s'y faire bon gré mal gré, et en profiter pour se débarrasser des êtres de magie, puis des rebelles avant de s'occuper d'eux quand ils trahiront les Alayiens. Car il y aura traîtrise cela Christan en était sûr...

Weren était du coup fort occuper à marcher dans ce camp pendant qu'il s’éveillait lentement. Comme toujours il était dans son armure qu'il ne quitte à peu près jamais, et le cliquetis de celle-ci résonnait doucement à chacun de ses pas. Sa hache se tenait prête à servir dans son dos en plus de sa hachette pendu à sa ceinture. Il était quasiment prêt à partir à la bataille, mais malheureusement il y avait peu de chance qu'il y ait un combat aujourd'hui. Le calme de ces derniers temps commençait à lui foutre doucement les nerfs car il n'aime pas l’oisiveté. Il avait envie d'un combat, et de pouvoir déverser sa rage, et sa colère sur un ennemi. De massacrer celui-ci, et ainsi de se laver l'esprit de sa colère, et au passage de servir l'unique de son mieux, et ainsi oublier la frustration de la débâcle qu'a été la bataille des bois sombres...

Il était ainsi occuper à marcher tranquillement qu'en il aperçut deux autres soldats sortir de leurs tentes bien avant les autres même si lui était réveillé depuis une heure environ... Après leurs avoir jeté un coup d’œil indifférent il allait reprendre son chemin calmement. Quand la commandante Lyra du Néant débarqua, et leurs demanda à tous les trois d'aller seller des chevaux. Christan se demandait bien pourquoi, et il commença à se dire que cette journée ne serait peut-être pas aussi inintéressante que cela...

Le sourire carnassier de la commandante ne fit qu'accentuer ce pressentiment, et l'annonce qu'il allait participer à une chasse au déserteur le confirmait, et faisait presque jubiler Weren qui répondit de façon protocolaire à la grande Lyra en ne prenant même pas la peine de cacher son enthousiasme presque effrayant.

A vos ordres. Même si lui ne souriait pas la flamme de rage dans ses yeux commençait à s'accentuer. Il allait pouvoir tuer un ennemi, et encore mieux. Les pire ennemis les traîtres! Rien n'est plus odieux que quelqu'un qui trahissait la cause, et il prendrait soin de leurs donner une mort violente si possible...

Il alla donc attendre sa maîtresse dans les écuries tranquillement. Il ne se préoccupa absolument pas au passage du fait qu'il était le seul à attendre ici , mais préféra penser au futur combat, et surtout avec joie qu'il allait pourvoir montrer ce dont-il était capable à Lyra. D'une pierre deux coups même si deux déserteurs étaient bien peu pour calmer sa colèr , mais s'était quand même suffisant pour le mettre de bonne humeur pendant une journée. Enfin ce qui est de la bonne humeur pour Christan...

Il attendit donc ici pendant plusieurs dizaine de minutes, et heureusement la commandante ne mit pas trop longtemps à venir le rejoindre car il commençait doucement à s'impatienter. Il n'oserait bien sûr pas lui faire la remarque car il la respectait trop, mais néanmoins il n'y avait rien qui l’horripilait plus que de devoir attendre après le manque de foi bien entendu de la part d'un frère Alayen, ou la trahison. Bien sûr il finit par remarquer qu'il avait été le seul soldat à attendre ici, et que les deux autres n'étaient pas encore arrivés quand la commandante le lui dit. Il se contenta donc d'acquiescer a ce qu'elle venait de dire d'un hochement de tête quand elle dit qu'ils patienteront un peu avant de partir. Néanmoins la perspective de devoir attendre encore ne lui plaisait absolument pas.

Par chance après qu'un patrouilleur a ce qu'il avait compris est fait son rapport à la commandante celle-ci décida qu'ils n'avaient plus de temps à perdre. Christan avait commencer à monter sur son cheval au moment même où Lyra lui ordonna d'y aller. Il avait assez patienter maintenant il allait y avoir un peu d'action, et au moins il pourrait un peu s'échauffer, et en pas rouiller en attendant la future bataille.

Il s'élança dès que possible à cheval pour suivre sa maîtresse même s'il traînait un peu avec la ferraille qu'il portait sur lui, mais néanmoins il finit par la rattraper, ou c'était-elle qui avait ralentit pour l'attendre? Lorsque cela arriva celle-ci lui demanda de faire attention aux alentours, et il acquiesça en portant immédiatement un œil attentif pour repérer les déserteurs.

Il y avait au loin la rivière, et aux alentours quelques collines, et arbres qui pouvent facilement dissimuler quelques personnes. Néanmoins au bout de quelques minutes à guetter il finit par apercevoir un bout d'arme Alayenne, et quelques secondes après s'était deux formes indistinctes qui avançaient discrètement vers la rivière.

Là!

Dit-il avant de s'élancer au triple galop vers les traîtres. Ceux-ci au bouts de quelques instants se mirent à courir en l’apercevant, mais les deux cavaliers finirent par les rattraper assez vite. Christan laissa celui avec une épée à deux mains à sa commandante, et lui se chargea de celui qui portait une épée à une main, et un bouclier. Il descendit de son cheval quand il s'était placer entre son adversaire, et le direction de la fuite de ce dernier, et il se jeta sur lui avec sa hache.

Son adversaire qui s'y connaissait fit un pas de côté pour éviter la lourde attaque, et Weren ayant prévu ça détourna son coup pour percuter violemment le bouclier de son adversaire qui dut reculer. Celui-ci riposta, et tenta un coup d'estoc que Christan détourna en faisait tournoyer son manche en verre noire avant de faire un croc en jambe au traître avec la partie non dangereuse de sa lame. Une fois le déserteur mit au sol Christan écrasa la main de son ennemi qui tenait l'épée avec sa botte de fer gauche, et cala sa botte droite sur les côtes de l'hérétique pour le maintenir fermement au sol pour qu'il puisse voir ce qui va lui arriver. Il abattit ensuite sa lourde hache qu'il fit tournoyé pour fracasser le crâne du déserteur d'un seul coup franc, violent, et sans une seule once de subtilité.

Un traître de moins qui souillerait ce monde, et l'unique de sa présence indigne. Dommage qu'il en reste encore tant à éliminer...

Après avoir fait sa tâche, et penser cela il regarda où en était sa maîtresse qui devait dominer largement le combat contre son adversaire si elle ne l'avait pas remporté avec maestro.
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MessageSujet: Re: La chasse aux déserteurs (Christan) La chasse aux déserteurs (Christan) Icon_minitimeVen 7 Mar 2014 - 22:46

Après une timide ascension sur l'horizon, le soleil se montrait enfin dans son intégralité. Il projetait ses pâles rayons sur le royaume d'Armanda, parant le ciel d'un gris si clair qu'on l'eut cru blanc. Sur ce ciel lumineux se détachaient les sombres excroissances décharnées des forêts. Ainsi, il était aisé, en hiver, de distinguer la silhouette d'un loup de celle d'un ours à travers les branchages à une lieue de distance. Et d'autant plus facile de repérer un homme au milieu des bois. C'est donc sans difficulté que, lorsque le soldat qui l'accompagnait lui indiqua la position des déserteurs, Lyra repéra les deux ombres mouvantes qui se faufilaient entre les arbres.

A sa grande surprise, le soldat partit au triple galop à l'encontre des déserteurs avant même qu'elle en ait donné l'ordre. Elle n'était pas habituée à ce qu'on la devance dans tout ce qui concernait le massacre et la torture des déserteurs. D'ordinaire, même s'ils pensaient bien le cacher, elle sentait bien que ses hommes se montraient plutôt cléments avec les déserteurs, leur offrant une mort rapide. Sans doute espéraient-ils qu'on leur accorderait le même sort s'ils venaient un jour à déserter. Mais cet homme... Il semblait presque heureux d'aller s'en occuper, depuis qu'elle était venue le trouver.

Sans perdre de temps, Lyra talonna sa monture pour la lancer à la suite du soldat. Tenant ses rênes d'une main, elle étira le bras droit en arrière pour attraper une de ses épées.

Les deux déserteurs étaient à mi-chemin entre la forêt et la rivière lorsqu'ils s'aperçurent qu'ils étaient poursuivis. Leur hésitation fut palpable. Lourdement chargés, ils ne pourraient atteindre le couvert des bois à temps, et ils savaient que la rivière ne leur serait d'aucun recours. Néanmoins, portés par le désespoir, tous deux sortirent leurs armes, et continuèrent leur chemin vers la rivière au pas de course.

Lyra vit le cheval du soldat, quelques mètres devant elle, virer légèrement sur la droite. Elle en conclut que l'alayien avait choisi de s'attaquer au déserteur qui s'était bêtement encombré d'un bouclier. Aussi dévia-t-elle légèrement la trajectoire de son propre cheval vers la gauche, pour s'occuper de l'autre.

Le déserteur jetait des regards paniqués derrière lui à mesure que la générale se rapprochait. Et plus son visage se liquéfiait de peur, plus elle talonnait son cheval pour s'approcher davantage. Finalement, elle se trouva si près de lui que, d'un coup de talon, elle le frappa au visage. Sonné, il perdit la maîtrise de sa course et trébucha, s'étalant de tout son long sur le sol boueux. Lyra passa une jambe par-dessus sa selle et se laissa glisser de sa monture, atterrissant à quelques mètres du déserteur. Elle ne se préoccupa pas de ce que devenait son cheval, ce n'était qu'un animal après tout. N'était-il pas dressé à rester dans un périmètre relativement proche de son cavalier ?

Lorsqu'elle rejoignit le déserteur, il reprenait ses esprits. Croisant son regard, il se mit à gigoter dans tous les sens, dans une minable tentative de se redresser sur ses pieds. Il la connaissait, bien sûr. Il avait été sous ses ordres durant quelques mois. Il savait quel sort elle réservait à ses ennemis. Quel sort elle réservait aux déserteurs. Et il était si terrifié par ce qui l'attendait que ses tremblements l'empêchaient de mener à bien le moindre geste. L'énorme sac harnaché sur ses épaules, qui l'écrasait maintenant qu'il était à terre, achevait de le rendre totalement vulnérable aux désirs meurtriers de la générale.

D'un coup d'épée, Lyra trancha profondément la chair du déserteur à l'arrière des genoux. Un hurlement essoufflé jaillit des lèvres de l'homme, tandis que le sang s'écoulait violemment de ses blessures. Parfait. Toute fuite lui serait désormais impossible.

Se détournant un instant de sa victime, Lyra jeta un œil au soldat qui l'accompagnait. Elle voulait savoir, après l'avoir vu se précipiter avec tant d'entrain au devant du combat, comment il se débrouillait. Il semblait maîtriser sa hache avec beaucoup d'habilité. La violence avec laquelle il fracassa le crâne du déserteur lui arracha même un bref haussement de sourcil intéressé. Ce qui, à l'égard d'un soldat, était hautement improbable de la part de la jeune femme. Seul Dradrock, d'ordinaire, avait droit à ce genre de manifestations d'intérêt. Se pourrait-il qu'il existe un homme du même acabit que son frère ? Elle se devait de le vérifier.

C'est pourquoi, lorsqu'il se tourna vers elle, elle lui fit signe d'approcher. Elle ne prit pas la peine de s'assurer qu'il suivait bien son ordre, et se tourna à son tour vers son déserteur. Le corps secoué de tremblements, celui-ci rassemblait ses dernières forces dans un espoir désespéré d'échapper à la générale. Tout en sueur, il se traînait dans la boue à la force de ses bras, comme une misérable larve, en direction de la rivière. Elle se plaça en travers de son chemin, et s’accroupit devant lui. Attrapant son menton, elle le leva assez haut pour que leurs regards se rencontrent, rendant sa respiration difficile. S'adressant au soldat à la hache, sans briser le contact visuel avec le déserteur, elle lança :

Savez-vous pourquoi nous massacrons les déserteurs, soldat ? Savez-vous pourquoi nous ne pouvons les laisser s'échapper ?

Relevant un instant la tête vers lui, les sourcils froncés, elle lui demanda :

Quel est votre nom, d'ailleurs ?
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MessageSujet: Re: La chasse aux déserteurs (Christan) La chasse aux déserteurs (Christan) Icon_minitimeSam 8 Mar 2014 - 16:38

Il semblerait que la commandante aussi en ait finit avec le déserteur qu'elle avait prit en charge. Celui-ci bien sûr s'agitait pitoyablement de l'espoir de pouvoir s'échapper. Il goûtera de toute façon à une morte violente, et douloureuse comme le mérite tout ceux qui trahissent la cause, et Christan sera ravie de voir la grande Lyra administré son châtiment à ce traître même s'il aurait voulu le faire lui-même pour pouvoir trouver victime à sa colère. Dans tout les cas cela fera un traître à la cause en moins, et une bonne chose de faîte. Même si le combat avait été d'une insultante facilité pour eux deux, et que Weren aurait préféré trouvé adversaire digne de sa fureur, et de sa haine. Il serait obliger d'attendre la prochaine bataille pour cela, mais pour l'instant il se contentait de ce qu'il avait pu avoir...

La commandante lui fit signe d'approcher, et Christan s'exécuta, et il la rejoignit assez vite en tenant sa hache encore souillé du sang du traître. Il se demandait presque s'il avait attiré l'intérêt de la commandante, ou si celle-ci voulait juste tester sa loyauté. Dans tous les cas il ne la décevrait pas, et une fois arrivé à un mètre d'elle il s'arrêta, et écouta ce qu'elle voulait lui dire.

Pourquoi massacrent-ils les traîtres? Pourquoi ils ne les laissent pas s'échapper? La question en elle-même était assez simple comme pouvait l'être la réponse sauf qu'il y avait plusieurs façon de considérer ce point là. En tout cas lui n'avait aucun sympathie pour les traîtres, et même s'il ne se posait jamais vraiment cette question il connaissait déjà la réponse sans trop y réfléchir. Il répondit donc à la grande Lyra avec calme, et froiduer dans la voix tout en fixant de son regard assassin la loque qui gisait en face de la serviteuse du Néant qui les suppliait déjà de l'épargner... Pitoyable!

« Nous ne pouvons tolérer les traîtres, et les lâches. Il n'y a qu'une seule façon de véritablement servir l'unique. Nous ne pouvons permettre que ces traîtres insultent le Néant, et leurs morts douloureuses servira d'exemple aux vrai fidèles pour que ceux-ci puisse servir l'unique avec plus de zèle, et pour dissuader ceux qui doutent de trahir. »

Avait-il raison, ou tort en disant cela? Peut-être, mais il ne faisait aucun doute que les déserteurs doivent être punis pour leurs trahisons envers le peuple d'Alayia, et pour l'insulte qu'ils font à l'unique en se détournant de la juste voie. Pour Weren il n'y avait rien de pire qu'un traître car les elfes, et les vampires sont des monstres oui, mais les traîtres sont des serviteurs du Néant qui ce sont détournés de la juste voir par peur, idiote, ou par simple égoïsme. Et tout cela ne pouvait être toléré car sinon un grand danger planait pour la survie des Alayens.

Ensuite la grande Lyra lui demanda son nom. A lui vraiment? Il ne savait pas en quoi cela l'intéressait, mais il le prit pour un grand honneur sans le montrer néanmoins pour ne pas avoir l'air bête. Déjà que le simple fait d'avoir pu combattre à ses côtés, et d'avoir attiré son attention avait était un grand honneur. Peut-être que l'unique avait décidé de le récompenser justement pour son zèle, et pour sa foi?

« Christan Weren. » Son nom n'avait rien d'exceptionnel, et ce n'était pas un nom de famille noble de l'ancienne Alayia, mais dans tout les cas il n'y portait pas grande attention. L'on ne juge pas quelqu'un par son nom après tout, mais par ses actes. Mieux vaut un paysans fidèle, et sa battant à mort pour la cause qu'un noble lâche, et infidèle qui trahit à la première occasion...

Après avoir dit cela il s'avança encore un peu, et il se posta lui aussi devant le déserteur qui lui lança un regard effrayé. Lui se contenta de lui renvoyer ce regard avec un mépris aussi dure que l'acier, et une haine aussi brûlante que le feu d'un dragon. Il profitait presque de la douleur dans les traits du déserteur, et il serait sans doute plus qu'heureux de voir sa commandante asséner le châtiment mérité à cet hérétique.

D'ailleurs ce qui attisa encore plus le mépris de Christan était le faible tatouage que possédait sans doute cet idiot. Un signe de traîtrise fort probable, et de faiblesse indigne d'un pur, et démontrant que l'unique lui-même grâce à ce signe de foi à voulu montrer à ses serviteurs les élus, et ce qui doutent. Weren lui-même avait une cicatrice qui recouvrait presque tout son corps sauf la moitié du visage, mais il n'était pas frustré de cela car il savait que s'il se montrait digne son tatouage finirait par le recouvrir entièrement, et Néant voyant que son serviteur a réussit l'épreuve de foi le ressusciterait sous une forme nouvelle où il pourrait être plus utile aux desseins de l'unique.

Comme Lyra elle avait du démontrer sa foi auparavant avant de s'élever lui aussi devrait le faire, et il ferait tout pour y arriver y compris mourir pour le Néant, et le peuple d'Alayia.

C'était en pensant cela qu'il porta son regard vers le grande Lyra comme s'il lui demandait silencieusement ce qu'il devrait faire, ou ce qu'ils vont faire maintenant après avoir accompli leurs tâches.
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MessageSujet: Re: La chasse aux déserteurs (Christan) La chasse aux déserteurs (Christan) Icon_minitimeDim 9 Mar 2014 - 21:04

Lyra écouta attentivement la réponse du soldat. Chaque mot avait son importance, chaque tournure de phrase pourrait le faire basculer dans le cercle fermé des subordonnés auxquels la générale portait un quelconque intérêt, ou au contraire le cloisonner à la masse de soldats qu'elle exécrait. Heureusement pour lui, il avait bien choisi ses mots. Ses paroles entraient en résonance avec les propres pensées de la jeune femme. Aussi se désintéressa-t-elle un instant des yeux emplis de terreur du déserteur, pour détailler le soldat. Imposant en taille et en musculature, il avait l'air taillé pour découper la chair et faire s'élever des cris de terreur. Mais, si l'on s'accordait à dire que les yeux étaient les fenêtres de l'âme, alors celle du soldat lui resterait impénétrable tant qu'il porterait son heaume.

Elle répéta mentalement le nom du soldat, l'imprimant dans sa mémoire. Une fois revenus au camp, elle comptait se renseigner sur son état de service, savoir s'il s'était particulièrement démarqué sur le champ de bataille. La vie au camp était peu mouvementée ces derniers temps, aussi ces projets lui permettraient-ils de tuer le temps un moment.

Lyra lâcha le menton du déserteur pour se relever. Sous la surprise, le visage de celui-ci s'écrasa dans la boue, avant qu'il se redresse piteusement sur ses avant-bras. Pendant ce temps, la générale alla ramasser l'épée du déserteur, qu'il avait abandonnée dans sa chute. Elle la soupesa un instant, tout en s'approchant à nouveau du corps secoué de tremblements du déserteur, et la planta violemment dans sa main gauche. Puis, elle tourna sèchement l'épée dans la plaie, goûtant avec plaisir aux hurlements du traître. Elle se délectait particulièrement de blesser ses ennemis avec leurs propres armes. Cela fichait un coup à l'égo qu'elle savourait sans commune mesure. Les blessures de l'âme sont toujours les plus sanglantes.

S'appuyant nonchalamment sur la garde de l'épée du déserteur, Lyra se tourna vers Christan. Elle ne pouvait voir son visage, malheureusement, aussi ne put-elle évaluer l'effet que ses gestes avaient eu sur lui. Elle voulait savoir s'il était aussi digne d'intérêt qu'elle le pensait, aussi contourna-t-elle le déserteur pour se planter devant le soldat.

Occupez-vous de lui pendant que je vais ramasser leurs armes. Il serait regrettable que de misérables humains mettent la main dessus.

Puis, elle alla trouver le premier cadavre de déserteur, tournant ostensiblement le dos à Christan. Tandis qu'elle se baissait pour attraper son épée, elle regarda discrètement en direction du soldat. Elle voulait voir ce qu'il ferait, s'il ignorait qu'elle l'observait. Savoir ce qu'il valait vraiment.


Dernière édition par Lyra du Néant le Ven 14 Mar 2014 - 20:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La chasse aux déserteurs (Christan) La chasse aux déserteurs (Christan) Icon_minitimeLun 10 Mar 2014 - 18:29

Il semblerait qu'il ait attiré l'intérêt de la grande Lyra, et cela forcément cela gonfle la fierté d'un fidèle serviteur de l'unique comme lui. Il n'en était pas sûr, mais bon il commençait à se dire que cela était la juste démonstration de sa fidélité, et de son zèle. Puis de toute façon il verrait bien comment cela évoluerait, mais autant continuer sur cette lancée, et ne pas la décevoir. De toute façon il était venu à l'origine pour s'occuper de ces déserteurs même si s'attirait les faveurs de sa commandante était pour lui un honneur en lui-même après tout quel serviteur de l'unique ne serait pas honoré qu'un des serviteur du Néant lui porte de l'intérêt...

De toute façon il le méritait bien car après tout il avait mené une vie absolument irréprochable dans l'armée Alayenne, et ses faits d'armes ne sont peut-être pas les meilleurs, mais sont tout a faits honorables. Comme ceux de son père avant.... Oui sauf que lui n'est pas un traître, et il ne succombera jamais à l'hérésie. D'ailleurs en parlant de fidèles il se demandait bien comment allait ce bon vieux Joe. Ah ce vieux bougre était sans doute la conscience de Christan, et il espère que cette vieille branche avait survécu même s'il ne pouvait en être autrement. Il n'aurait qu'a vérifier une fois revenu au camp car il ne manquait pas de temps pour cela, et puis au moins il y avait quelqu'un sur qui il peut compter...

Le sale traître continuait à implorer qu'on l'épargne, et il se vautrer encore pitoyablement par terre quand la grande Lyra lâcha cet impur. Pour aller chercher l'épée de celui-ci avant de la lui planter dans le main pour lui faire entonner des cris de souffrances. Ah quel doux son que de la part d'un déserteur se disait-il. Celui-ci allait avoir le châtiment qu'il méritait de la main d'une serviteuse du Néant ce qui était un honneur que ne méritait nullement ce traître. Christan néanmoins se contenta de regarder ce spectacle avec une jubilation qu'il dissimulait dans son esprit. Justice allait être faîte et ensuite ils retournerait au campement pour s'ennuyer dans le calme de la situation actuelle, alors autant profité du moment présent.

Ensuite la commandante n'acheva pas sa tâche, et lui demanda de s'en charger pendant qu'elle allait ramasser les armes des déserteurs. Bien il en serait fait ainsi, et il ferait en sorte de tirer un maximum de cri de douleur de la bouche de ce traître avant de l'expédier rejoindre l'unique si Néant a quelque chose à faire de l'âme d'un déserteur. Lui en tout cas n'en avait rien à faire, et ce serait avec grande joie qu'il allait faire souffrir ce coquin de la façon la plus cruelle possible se disait-il pendant qu'il hochait la tête pour acquiescer à l'ordre de sa commandante. De plus il pourrait peut-être montrer ce qu'il valait au passage...

Pendant que la grande Lyra alla s'occuper des armes lui s'approcha du déserteur, et regarda celui-ci de manière froide pendant qu'un silence effrayant s'installait. Christan ensuite rangea sa hache à deux mains, et prit en main sa hachette ce qui montrait tout de suite ce qu'il comptait faire. Il retourna le déserteur pour coucher celui-ci sur le dos, et poser sa botte d'acier sur les côtes du traître pour l'immobiliser, et la maintenir au sol pendant qu'il exerçait sa tâche. Pendant ce temps le traître était apeuré, et commençait même à le supplier, alors que lui restait indifférent, et parfaitement silencieux devant toute cette faiblesse.

Il leva ensuite bien haut sa hachette avant de l'abattre sur la main droite du déserteur pour couper les doigts de celui-ci. La victime de Christan commença à pleurer sous la douleur, et ce dernier releva sa hachette pour faire de même avec la main gauche, et transformer les pleurs en supplications pendant que le traître commençait à s'effondrer en larme pendant qu'il suppliait de l'épargner. Cet idiot aurait du y penser avant, et il n'aura qu'a se rattraper dans une autre vie, mais maintenant il devait recevoir son châtiment, et Weren commença à couper les mains puis ensuite il commença à le bastonner violemment pendant que le déserteur se répandait en cris de souffrances qui devaient s'entendre à l'autre bout de la rivière.

Au bout d'une dizaine de minutes, et à force de coups de poings à ne plus les compter, et de coup hachettes sur les parties non vitales le traîtres expira sous la douleur. Son organisme n'avait pas du supporter ces mauvais traitements, et Christan s'apercevant de cela continua encore de frapper pendant une minute pour voir s'il était toujours en vie avant de le décapiter pour prendre la tête du déserteur en main, et jeter celle-ci sur le côté dans une action de pur mépris. Weren se contenta de regarder le cadavre (une véritable charcuterie) quelques secondes avant de se retourner vers sa commandante, et de lui demander simplement après avoir retiré son heaume au préalable pour parler à visage découvert devant le grande Lyra. En affichant son expression habituel.

« Que dois-je faire? »

Bien entendu ils devraient rentrer au camp par la suite, mais bon il était de coutume de demander à son supérieur avant, et puis peut-être qu'il pourrait vérifier si la commandante lui portait vraiment un quelconque intérêt, mais dans tout les cas ça avait été un honneur de se battre avec elle. Et surtout cela avait été assez divertissant de combattre un déserteur, et d'en avoir achever un autre. L'ennui reviendrait bientôt sans doute, mais pour l'instant il avait pu un peu s'occuper, et apaisait un minimum se douleur...
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MessageSujet: Re: La chasse aux déserteurs (Christan) La chasse aux déserteurs (Christan) Icon_minitimeSam 15 Mar 2014 - 13:08

Lyra prenait son temps pour aller chercher l'arme du déserteur. Elle était tout bêtement abandonnée entre ses doigts froids, mais la jeune femme ne s'en souciait guère pour le moment. A vrai dire, elle n'avait pas un regard pour le cadavre devant elle. Elle était plus occupée à regarder, par-dessus son épaule, le soldat alayien massacrer le deuxième déserteur.

Il avait d'abord pris son temps, découpant avec minutie les doigts de cette larve. Il semblait désireux de vouloir le faire souffrir le plus longtemps possible. Puis, il s'était attaqué à ses mains. Et brusquement, tout s'était accéléré. Les coups de pied et de hachette s'étaient mis à pleuvoir sur le malheureux, sans répit.

Lyra ressentit un sentiment de déjà-vu, à espionner le massacre de ce déserteur. Elle mit bien vite le doigt dessus. Elle reconnaissait, dans ces méthodes, ses propres goûts en matière de torture. Cette manie de commencer par des blessures souvent superficielles, désagréables sans être insupportables, avant de planter profondément une lame dans la chair. Sans doute ce petit jeu lui rappelait-il son premier meurtre, le meurtre de sa sœur. Et avec lui le sentiment de puissance qui avait pénétré chaque parcelle de son corps.

La jeune femme, comme hypnotisée à la vue du massacre qui se déroulait devant ses yeux, s'était levée et s'approchait lentement de Christan et de sa victime. Elle ne se souciait plus d'être discrète. Elle voulait seulement voir de plus près ce corps qui n'aurait bientôt plus rien d'humain. Elle resta à distance des coups de hachette, mais assez près du corps pour que des gouttes de sang viennent tacher sa chemise claire. Christan trancha la tête du déserteur, et la jeta au loin. Lyra ne put détacher son regard du tas de chair sanguinolent avant que le soldat ne lui adresse la parole.

« Que dois-je faire? »

La générale se tourna vers son subordonné, et resta un instant interdite devant son visage découvert. De nombreuses cicatrices défiguraient ses traits, et le tissu cicatriciel composait la majorité de son visage. Le résultat n'était pas beau à voir. Mais Lyra ne fit aucun commentaire à ce sujet. Elle gardait le cuisant souvenir des moqueries que lui valait son précédent corps, et ne s'abaisserait jamais au niveau des bourreaux de son passé. De plus, depuis la trahison de sa si belle soeur, la beauté ne lui inspirait qu'une méfiance redoublée. Ainsi les traits disgracieux de Christan ne gâchaient-ils rien à l'intérêt qu'elle lui portait.

Rapportez-moi sa tête.

Sachant qu'il obéirait sans discuter, Lyra ne perdit pas plus de temps et retourna auprès du premier déserteur. Après avoir ramassé son arme, elle plongea son pouce dans une de ses plaies et l'en sortit couvert de sang. Elle allait tracer un L sur le front du déserteur, mais elle se ravisa au dernier moment. Cette victime n'était pas sienne. C'était Christan qui l'avait tué. Aussi traça-t-elle les initiales du soldat sur le front du déserteur. Elle n'effectuait ce rituel que lorsqu'elle en avait le temps, aussi avait-elle rarement le plaisir de s'y adonner sur le champ de bataille. Cependant, elle tenait à ce que tout déserteur porte une marque de ce genre. Il y avait, bien sûr, une touche d'orgueil de la part de la générale. Par ces initiales ensanglantées, elle montrait à l'Esprit du Néant sa reconnaissance pour l'avoir faite Serviteur du Néant, et son engagement dans la lutte contre les opposants au Néant. Elle avait le pressentiment que Christan serait digne de l'intérêt de l'Unique, aussi avait-elle inscrit ses initiales plutôt que les siennes sur le front de ce déserteur. Lyra revint ensuite vers le deuxième déserteur. Elle n'eut pas à chercher longtemps une source de sang, ce corps n'étant plus qu'un amas de chair dégoulinant de sang. Elle inscrivit également les initiales du soldat sur la tête que lui avait rapporté Christan, en faisant en sorte qu'il voit ce qu'elle faisait. Sans doute comprendrait-il ce rituel. Sans doute en ressentirait-il une certaine fierté.

Lyra jeta un rapide regard autour d'eux. Son cheval avait disparu. Quel animal stupide. Tant pis, l'un d'eux devrait marcher pour le retour. Et ce ne serait certainement pas elle. Pour autant, elle ne laisserait pas le soldat à l'abandon. Elle comptait ramener les corps des déserteurs au campement, aussi ne pourrait-elle pas galoper. En effet, elle aimait à rappeler aux soldats le sort qui les attendait s'il leur prenait un jour l'envie de déserter. Ainsi, elle prendrait le chemin le plus long, entre les tentes, pour rejoindre les écuries, chargée des deux corps en charpie. Et peu avant le dîner, elle enflammerait ces corps de sorte que, dans le sens du vent, l'odeur de la chair brûlée emplisse les narines des soldats d'un nouvel avertissement.

Mais, avant de partir, Lyra voulait vérifier l'avancement du tatouage de Christan. Ses gestes pouvaient être de la pure comédie, mais le tatouage d'un soldat du Néant ne peut mentir. Ce tatouage, s'il s'avérait peu étendu, lui vaudrait un mépris d'autant plus grand qu'elle l'aurait cru digne d'intérêt. Mais dans le cas contraire...

Retirez le haut de votre armure, soldat.

Elle savait que, l'hiver aidant, les températures étaient glaciales. Sans sa cape doublée de fourrure, elle-même serait sûrement frigorifiée. Mais elle ne se souciait pas du confort du soldat. Tout ce qui lui importait, c'était son tatouage. Son degré de fanatisme. Une fois qu'elle y aurait jeté un œil, il pourrait remettre son armure à son aise. Aussi attendait-elle qu'il s'exécute, les mains sur les hanches, le visage toujours aussi impénétrable.
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MessageSujet: Re: La chasse aux déserteurs (Christan) La chasse aux déserteurs (Christan) Icon_minitimeSam 15 Mar 2014 - 20:41

Il semblerait que la grande Lyra est voulu observée ce funeste spectacle même si en y réfléchissant celui-ci avait déjà durer un petit moment, et il était évident que l'élue du Néant n'aurait pas mit autant de temps à récupérer une simple arme de la main d'un macchabée. Bien entendu Christan avait fait un véritable massacre avec ce traître, et l'on aurait plutôt dit un morceau de viande quand il en avait finit avec le déserteur. C'était la mort que méritait cet infidèle pour avoir trahit l’unique, et l'Alayia, et Christan était satisfait d'avoir lui-même appliquer la sentence à cet impie. Il espère juste ne pas avoir fait un piètre travail par rapport a ce que voulait voir sa supérieure car il ne voulait sûrement pas la décevoir. Après tout ce serait presque comme décevoir l'unique.

Il se demandait d'ailleurs un instant si elle n'était pas en train de l'observer voir de le tester depuis tout à l'heure... Non elle se contentait de l'observer car un humble vétéran comme lui ne méritait sans doute rien de plus de la part d'une aussi grande guerrière. Après tout lui n'était qu'un guerrier d'une quarantaine d'année qui n'était sans doute pas grande chose devant une élue du Néant. Néanmoins il servait bien, et peut-être qu'il attirerait l'attention du Néant si elle s'intéressait à lui... Oui de quoi prouver sa foi, et sa loyauté de la meilleure façon possible, et ainsi démontrer ce dont il était capable à son dieu.

S'il fallait massacrer de façon impitoyable un traître, ou en terrasser d'autres il le ferait autant de fois qu'il le plairait à sa commandante si c'était ce qui était attendu de sa part. Après tout cela était son devoir, et surtout sa façon de fonctionné depuis ses 16 ans. Son désir de servir l'unique était considérable comme celui de conquérir une terre qui serait sienne. Une terre qui remplacerait son Alayia adoré... Il faudrait pour cela être prêt à de nombreux sacrifices, et ainsi les déserteurs ne peuvent être tolérés si les vrais serviteurs de l'unique veulent vaincre!

Ainsi il s'était mit avec beaucoup d'entrain dans l'application de son devoir, et quand cela fut terminé il se retourna vers sa supérieur qui semblait s'être rapprochée, et elle avait elle aussi son armure tâché du sang qui avait giclé suite aux coups de hachette violent de Christan sur le traître. Elle s'était sans doute rapprochée pour observer de plus près, et elle semblait s'intéresser à l'amas sanguinolent qu'il avait laissé après ce petit "spectacle", et elle ne lui accorda à nouveau son attention que quand il lui demanda ses nouvelles directives après s'être débarrassé du crâne décapité du déserteur. Il avait bien entendu enlever son casque car ce n'était pas une simple Alayienne qui était devant lui, et il devait donc lui manifester tout le respect qu'elle méritait de ce fait.

Elle semblait le dévisagé, et il se demanda l'espace d'un instant qu'elle était l'impression qu'il donner à la grande Lyra? Une bonne, ou une mauvaise? Il le saurait sans doute peu après, mais pour l'instant il restait calme, et il en profitait pour regarder le visage de sa commandante avec attention sans en donner l'air. Elle était belle cela ne faisait aucun doute, et il se dégageait d'elle une certaine aura de cruauté, et de force qui avait toujours fait une grande impression à Weren, et qui était donc digne d'une personne comme elle. Il était bien entendu admiratif envers la commandante, mais son visage n'en laissait rien paraître à part son air dur habituel.

Elle voulait donc qu'il lui ramène la tête qu'il avait jeté au loin? Soit, et il alla de ce pas aller chercher la tête décapité du déserteur pour la lui apporter. Il y alla calmement, et il se baissa un peu pour agripper le crâne du traître mort par les cheveux. Après avoir fait cela il se redressa, et alla rapporter cette tête à la grand Lyra.

Celle-ci était en train de graver les initiales de Christan sur la tête du déserteur qu'il avait vaincu en combat... Il avait entendu parler de cette pratique de la commandante qui consistait à marquer les ennemi qu'elle tuait comme si elle établissait un tableau de chasse. Le fait qu'elle le fasse avec ces initiales voulait donc dire qu'elle considérait qu'il valait la peine de préciser que c'était lui qui avait tué ce déserteur? Il était honoré du grand honneur qu'elle lui faisait par le simple fait qu'elle se donnait la peine de marquer le cadavre du traîtres comme si elle voulait attirer l'attention de l'unique sur sa modeste personne.

Ensuite elle avait fait le même chose sur la tête du déserteur qu'il avait achevé lorsque Weren lui passa cette tête. Confirmant de ce fait ce qu'il était en train de penser pendant qu'il regardait silencieusement, et impassiblement la commandante s’exécuter. Il était fier sans le montrer, et après que cela fut fait il remis son heaume sur sa tête en attendant que sa supérieur lui donne des ordres.

Avant celle-ci regarda les alentours pour se concentrer ensuite sur les chevaux, ou plutôt le cheval... Celui de Christan était toujours là tandis que celui de la commandante devait s'être enfui car il avait du être effrayé par le combat. Heureusement qu'on ne puni pas les animaux de lâcheté sinon il y aurait de véritables génocide pensa t-il un instant avant de dire à voix basse.

Mon cheval est vôtre. Je rentrerai à pied au camp. Il dit cela avant qu'elle ne le lui ordonne car il se doutait bien qu'elle n'allait pas rentrer à pied de toute façon, et sincèrement lui cela l'indifféré tout simplement. Alors autant confier le cheval à sa commandante.

Il semblerait d'ailleurs que la grande Lyra s'intéresse à son tatouage... Elle voulait donc voir son degré de piété? Soit il ne pouvait qu'en être fier de toute façon.

Il détacha donc le haut de son armure prestement, et le posa au sol pour afficher le tatouage qui recouvrait quasiment l"intégralité du corps sauf sa tête. Un tatouage noir au motif simple, mais très étendu qui témoignait de toute sa foi immense envers l'unique.

Le froid d'ailleurs lui donnait une sensation désagréable qui lui parcourait le corps, mais il ignora cela avec facilité. Ce n'était qu'une brise après tout!

Il attendit ensuite de voir ce qu'elle allait dire avant de renfiler le haut de son armure quand elle le permettrait pour demander toujours de façon impénétrable.

Et ensuite?
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MessageSujet: Re: La chasse aux déserteurs (Christan) La chasse aux déserteurs (Christan) Icon_minitimeDim 16 Mar 2014 - 16:29

Lyra haussa simplement un sourcil lorsque Christan offrit de lui laisser son cheval. Il allait de soi qu'un général ne saurait être contraint à la marche si un de ses soldats possédait un cheval. Néanmoins, elle appréciait le sens de l'observation et le volontarisme du soldat Weren, ces qualités lui seraient bien utiles dans leur combat pour le Néant.

Elle ne fit aucun commentaire, et ne prit pas plus la peine de le remercier. En effet, si son éducation noble, dans son enfance, avait été très pointue, la jeune femme gardait une idée très obtus du genre d'individus qui méritaient sa politesse. Aussi ne s'inclinerait-elle jamais devant un roi étranger au culte du Néant, et encore moins s'excuserait-elle d'avoir bousculé un soldat. Tout au plus accorderait-elle un maigre hochement de tête au suzerain, et un regard méprisant au soldat.

Sous ses ordres, Christan se défit du haut de son armure, découvrant, là encore, de nombreuses cicatrices. Symboles de grandes batailles, de prouesses guerrières et d'un sens du sacrifice intrinsèque à la fonction de soldat. Mais ce n'était pas ce qui intéressait Lyra, pour l'heure. Tournant lentement autour de lui pour l'observer sous toutes les coutures, elle prêtait plutôt attention au sombre tatouage qui recouvrait sa peau. Un tatouage particulièrement étendu, qui laissait deviner un haut niveau de fanatisme. Posséder un tel tatouage était la marque d'un amour profond et sincère pour l'Esprit du Néant, d'une confiance totale en ses décisions.

Lyra se surprit à sourire, et détourna un instant la tête le temps de ravaler ce satané rictus. Durant l'espace de quelques secondes, elle avait songé qu'elle avait trouvé un soldat en qui elle pourrait avoir confiance. Mais le souvenir de Joras s'était bien vite rappelé à sa mémoire. Lui aussi avait un tatouage assez étendu. Avant de renier le Néant pour les charmes de sa soeur Auria. La foi peut être si fragile, parfois... Aussi la jeune femme ne pouvait-elle se fier qu'aux Serviteurs du Néant, dont la foi ne saurait jamais flétrir.

Au fond, la confiance était un concept étranger à l'alayienne. Son père avait menti, trompé, répudié les convenances, déshonoré sa religion, violé sa femme. Joras avait trahi l'Esprit du Néant et l'avait trahie elle, son amie d'enfance. Ses demi-frères s'étaient emparés de ce qu'elle avait de plus cher – sa soeur Auria, et le bonheur de sa mère qu'ils avaient réduit en miettes – et avaient tenté de la tuer. La plupart des soldats, dans sa précédente existence, ne se souciaient d'elle que lorsqu'une quelconque insulte s'apprêtait à jaillir de leurs lèvres. Aussi n'accordait-elle aucune confiance aux hommes. Sa soeur Auria s'était jouée des inclinations de son coeur pour lui arracher l'homme qu'elle aimait, et noircir l'âme de ce dernier. Les maîtresses de son père l'avaient mise à l'écart, dédaignée, méprisée, moquée. Même sa mère, qu'elle aimait pourtant profondément, l'avait délaissée pour mieux adorer sa soeur et participer à ses manigances. Aussi ne faisait-elle pas plus confiance aux femmes. A dire vrai, l'Esprit du Néant l'avait sauvée. Sans son amour, sa confiance et les espoirs qu'il avait placés en elle, elle aurait perdu pied, et se serait laissée engloutir dans un gouffre de solitude. Sans lui, elle n'aurait pas de raison d'être.

Lyra reprit ses esprits lorsque Christan s'informa sur la marche à suivre, à présent. Les traits de la jeune femme se fondirent à nouveau en ce masque de sérieux et d'autorité qu'elle réservait aux soldats, et elle répondit sèchement :

Attachez les corps à l'arrière de la selle. Nous ramenons ces impurs au campement.

Tandis qu'il s'activait, elle entreprit d'attacher les armes des déserteur sur les flancs du cheval, de sorte que leur tranchant ne vienne agacer ni la bête ni son cavalier. Ce n'était pas qu'elle se souciait du sort de cet animal. Simplement, elle préférait éviter que cette bête stupide s'affole et la jette à terre.

Une fois les préparatifs achevés, Lyra monta en selle et talonna faiblement sa monture pour qu'elle parte au pas. Elle n'était pas pressée. La journée au campement s'annonçait d'un ennui mortel, autant profiter un peu du grand air et de la compagnie d'un fanatique digne de ce nom.

Tandis qu'ils avançaient au milieu des plaines, elle songea que la démonstration des pouvoirs du Néant, pour un soldat de l'envergure de Christan Weren, ne pourrait que raffermir sa foi. Aussi tira-t-elle sur les rênes de sa monture pour l'arrêter. Murmurant quelques prières au Néant, elle invoqua un vortex et le traversa sans attendre.

Elle atterrit quelques kilomètres plus loin, dans une clairière au nord de Gloria. Les arbres entourant cette clairière formaient un cercle presque parfait, lui donnant des accents d'arène. Elle connaissait cet endroit pour y avoir combattu un lieutenant armandéen, quelques mois auparavant. Ce bougre s'était échappé, et elle n'avait pu retrouver sa trace depuis le début de leur traité avec l'empire humain. Mais elle espérait bien avoir sa revanche. En attendant, cet endroit serait parfait pour juger des capacités de Christan. Lorsque celui-ci émergea du vortex, elle était descendu de cheval et attachait les rênes au tronc d'un arbre.

Choisissez votre arme, lui lança-t-elle sans attendre qu'il se soit habitué à ce changement de décor. Vous allez m'affronter.

Retirant calmement ses épées doubles de leurs fourreaux, elle alla se placer au centre de la clairière, et attendit qu'il soit prêt. Elle ne portait pas d'armure, mais elle n'attendait pas du soldat qu'il retienne ses coups. Elle voulait voir ce qu'il valait vraiment au combat, et elle n'avait pas la patience d'attendre d'être rentrée au campement pour se faire une idée sur la question. Les déserteurs qu'il avait affrontés quelques minutes auparavant n'étaient qu'une plaisanterie. Ils étaient lâches et se savaient condamnés dès qu'ils les avaient aperçus. Ils ne sauraient être comparés à des soldats affrontés sur le champ de bataille.

Plantée sur ses pieds, les épées parées à attaquer, elle lui lança enfin :

Ne retenez pas vos coups, Christan. Je ne suis pas en sucre, dit-elle avec un sourire féroce.
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MessageSujet: Re: La chasse aux déserteurs (Christan) La chasse aux déserteurs (Christan) Icon_minitimeDim 16 Mar 2014 - 19:59

Il semblerait que cela indiffère presque la commandante qu'il lui offre son cheval pour le chemin du retour... Après tout ce n'était qu'une vulgaire monture, et de toute façon si Weren ne l'avait pas proposé la grande Lyra l'aurait exigé de toute façon car il est hors de question qu'une commandante de l'Alayia comme elle rentre au camp à pied pendant que le soldat qui l'accompagne est sur son cheval. Non cela serait intolérable car il n'est qu'un simple soldat face à une élue de l'unique!

De toute façon un peu de marche à pied ne lui ferait aucun mal, et lui musclerait même les jambes au passage. Le froid? Cela l'endurcirait, et seul un faiblard se plaindrait de risquer un rhume car il ne peux pas supporter des températures glaciales. Il était parfaitement capable de se tenir torse-nu ici si la grande Lyra l'exige de lui car il se doit d'obéir. D'ailleurs quelle ait une raison, ou pas de lui demander cela il le fera à un simple ordre de sa part car ce n'est pas à lui de contester les ordres, et la volonté supérieur d'un serviteur du Néant qui fait loi auprès des Alayiens. Elle est l'une des guide de son peuple, et il doit donc lui être d'une totale fidélité!

Ensuite elle examina son corps musclé, et marqué par la guerre, et une vie rude. Elle pouvait observé son tatouage qui était gage de sa fidélité totale. Il n'y avait pas besoin d'autres démonstrations car à elle seule cette marque sur son corps en disait déjà bien assez sur sa loyauté. Ses blessures de guerres en disaient elles aussi bien assez sur la vie qu'il avait mené, et sur le fait qu'il était un vétéran de l'armée Alayienne depuis bien avant l'exil. Sa forte musculature le confirmait d'autant plus... Une musculature qu'il avait commencer à développer pendant sa courte existence de mineurs pendant sa pré-adolescence. Que ce soit pour briser des pierres, ou des cranes il le faisait de toute façon avec une efficacité redoutable.

Puis il la vu sourire... Un sourire? Enfin il crut voir l'espace d'un instant un sourire s'afficher sur le visage de la commandante avant qu'elle ne détourne la tête pour afficher à nouveau son air impitoyable habituel. Était-ce de la faiblesse de la part de sa supérieure, ou de la fierté? Non cela ne pouvait pas être de la faiblesse car une élue de l'unique comme elle est bien au-dessus des vices des mortels. Non c'était de la fierté, et cela décupla la fierté personnel de Christan. Il était très satisfait de cela, et elle lui portait effectivement de l'intérêt. Quel grand honneur pour lui! Plus grand que de massacrer des vampires, ou des elfes!

Lorsque Weren lui demanda ses instructions la grande Lyra lui ordonna d'aller attacher les corps des traîtres à l'arrière de la selle de son cheval. Sans doute pour faire une petite démonstration une fois arrivé au campement, et exhibé fièrement ces déserteurs comme un trophée. Oui c'était totalement logique, et il fallait le faire. Il répondit dit donc d'une voix rude.

A vos ordres.

Il fit donc cela de son mieux en prenant bien soin d'attacher les déserteurs par les pieds pour que les cadavres de ceux-ci se traînent misérablement pour démontrer la déchéance de ces traîtres, et le mépris des pur à ces idiots d'infidèles. De quoi faire naître la frayeur dans le cœur de ceux qui doutent, et exacerber la foi des vrai croyants. Il était déjà grandement impatient de revenir au camp avec ces funestes trophées pour les montrer à tous.

Peu après que cela fut fait ils se mirent en route, et Christan arriva à suivre sans aucun mal la commandante qui était juché sur son cheval. Ils avançaient à un rythme assez lent, et même s'il ne savait pas pourquoi cela ne le gênait pas car être en compagnie de la commandante le remplissait de fierté à chaque instant. De plus cela le préservait de l'ennui qu'il ressentait au camp... Le calme, et la paix! Quels choses ennuyeuses pour un fanatique comme lui. Vivement qu'il y ait des vrai batailles, et des ennemis à abattre. Sinon il ne pourrait pas démontrer sa piété de son mieux, et il finirait par mourir d'ennui...

Soudain sa supérieur ouvrit un vortex devant elle, et elle s'engouffra dedans. Elle venait d'utiliser ses pouvoirs, ceux de l'unique devant lui! Pour accélérer le voyage? Soit, mais il était déçu que cela s'achève si vite sans le montrer pourtant sur son visage. Il se contenta donc d’avancer de manière totalement inflexible, et de traverser ce vortex qui était encore ouvert, et qui se referma derrière-lui.

Il atterrit dans une sorte de clairière au milieu d'une forêt, et a peine fut-il arrivé que la grande Lyra le somma de prendre une arme pour l'affronter... l'Affronter elle? Il ne savait pas pourquoi peut-être pour le tester? Dans ce cas-là il ferait en sorte d'être digne de l'honneur qu'elle lui faisait en le jugeant digne de la combattre. De plus il était très enthousiaste à l'idée de se battre!

Il prit en main sa hache de guerre, et lorsqu'elle lui ordonna de ne pas retenir ses coups il fit une charge en avant pour donner un coup avec sa hache en la tenant avec la main gauche pour tester sa supérieure.

Bien entendu la commandante esquiva l'attaque sans aucune difficultée, et il agrippa, alors sa hache avec sa deuxième main pour refaire une brusque attaque qui faillit toucher au but de peu avant de devoir détourné par la suite une attaque de la grande Lyra puis de faire un pas en arrière pour la jauger en se mettant en position défensive avant de lui asséner d'une voix froide.

Que me vaut cet honneur?

Tout en se préparant à subir un assaut car il fallait rester prudent face à un tel adversaire.
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MessageSujet: Re: La chasse aux déserteurs (Christan) La chasse aux déserteurs (Christan) Icon_minitimeMer 19 Mar 2014 - 13:17

Christan obéit à coeur joie à ses exigences. A peine avait-elle finit de parler qu'il chargeait déjà vers elle. Il ne tenait sa lourde hache que d'une main, Lyra n'eut donc pas de grande difficulté à éviter son coup. Puis, il reprit sa hache à deux mains. La jeune femme s'interrogea un instant sur le but de sa première manœuvre, aussi manqua-t-elle de peu la hache du soldat lorsqu'il reprit l'assaut. Elle répondit d'une pirouette de ses épées doubles, que Christan para aisément.

Elle ne pouvait tirer de conclusion du peu qu'elle avait vu jusqu'ici, mais Lyra retrouvait déjà dans ce combat la férocité et la force brute qu'elle avait devinées chez Christan lorsqu'il s'occupait des déserteurs. Elle attendait maintenant de voir si sa stratégie au combat valait le détour, et si sa concentration était ou non faillible.

Que me vaut cet honneur?

Les mots de Christan lui arrachèrent un sourire. D'ordinaire, ses adversaires voyaient leur combat avec elle comme une malédiction plus que comme un honneur. Ils savaient que la mort les attendait au tournant.

Si le visage de Lyra était d'ordinaire de marbre, vierge de toute expression, il y avait pourtant un instant où ses traits semblaient reprendre vie : lorsqu'elle était sur le champ de bataille. L'adrénaline du combat exaltait toutes ses sensations, et elle était toujours si concentrée sur la souffrance de son adversaire qu'elle ne perdait pas une once d'énergie à masquer ses émotions. Aussi ne la voyait-on sourire, rire, s'enrager, s'angoisser, qu'au cours d'un combat. Ce privilège était d'ordinaire réservé à ceux qui étaient destinés à rejoindre les esprits sous peu. Elle en apparaissait plus émotive, et pourtant moins humaine de par sa sauvagerie.

C'est pourquoi, une fois n'est pas coutume, c'est sur le ton de la plaisanterie qu'elle répondit :

Qui vous dit que je vous fais une faveur ? Je pourrais aussi bien avoir décidé de vous tuer.

Comme pour appuyer ses mots, elle chargea vers l'alayien, et lui asséna quelques puissants coups d'épées, qu'il para et esquiva alternativement. Elle continua ce petit manège encore quelques instants, évitant également les coups de hache de Christan, avant de s'écarter pour ajouter :

Néanmoins, vous me serez plus utile vivant.

Elle fit un pas sur la droite, surveillant prudemment la réaction de Christan, les épées prêtes à répliquer, puis se mit à tourner lentement autour du soldat. Ce combat allait bientôt prendre la tournure d'un interrogatoire, entrecoupé de temps à autre du choc de leurs armes. C'était ainsi qu'elle comptait mesurer la force morale de l'alayien.

Dites-moi, Christan... Qui vous a introduit à la foi en l'Unique ?
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MessageSujet: Re: La chasse aux déserteurs (Christan) La chasse aux déserteurs (Christan) Icon_minitimeMer 19 Mar 2014 - 16:50

Le combat démarrait déjà de manière très intense ce qui était de bon augure pour la suite, et bien entendu la Grande Lyra s'avère être un adversaire de très grande valeur, mais bon n'est-ce pas normal de la part d'une élue de l'unique? Si lui d'ailleurs n'avait sans doute que très peu de chance de ressortir victorieux d'un tel combat car il ne combattait pas un simple humain, elfe, ou vampire. Il représenterait quand même pensa t-il un adversaire de valeur pour elle même si personne ne peut rivaliser avec une élue de l'unique. Néanmoins il était honoré de pouvoir affronté sa commandante, et il tâcherait de démontrer ce dont il était capable avec tout le zèle qui la caractérisait. Ce n'était pas tout les jours après tout qu'il avait le droit à une lutte aussi belle!

Il tâchait de faire de son mieux, et il frappé presque comme s'il avait l'intention de la tuer. Après tout elle n'aller pas être blesser pour si peu? En plus il était presque toujours heureux de pouvoir combattre de toute ses forces qu'importe l'adversaire, et il voulait aussi voir de plus près ce que la Puissante Lyra valait en combat. Il avait bien l'intention de combattre de son mieux, et d'en tirer des leçons si possible pour mieux servir l'unique à l'avenir... D'ailleurs il avait posé sa question pendant une pause pour voir s'il aurait une réponse d'elle, ou juste le silence.

Et il eu sa réponse sous la forme d'un simple sourire. Il s'en contenta malgré le fait qu'il ne savait pas vraiment quoi penser de cela vu qu'il ne pouvait pas deviner ce qui se trame dans la tête de sa supérieure quand celle-ci souriait. Néanmoins il n'essaya pas d'y réfléchir pour se concentrer de son mieux sur le combat tout en restant calme, et inflexible. Après tout il ne fallait jamais laisser l'occasion à un adversaire de profiter d'un moment d'inattention si l'on veut triompher, et il était presque en train de le faire se dit-il...

Il semblerait que la Glorieuse Lyra prenne le combat de plus en plus à cœur au vu de l'expression qu'elle arborait fièrement pendant qu'elle se battait avec lui. Weren en était d'autant plus honoré, et il se concentra d'avantage sur le combat pour ne pas la décevoir. Certains auraient étaient effrayés en voyant la commandante pourtant si indifférente au quotidien qui arborait dorénavant ses émotions comme un masque funeste, mais lui appréciait cela car après tout il n'y a rien de plus revigorant qu'un combat pour un vrai guerrier. Le fait qu'en plus la grande Lyra y mette du sien lui donne d'autant plus envie de se surpasser.

Pendant ce temps il se contentait de rester totalement impassible car il était concentré sur le combat, et mettait de côté ses émotions pour les canaliser, et les libérer le moment venu...

Il entendit juste après la commandante lui dire sur un ton amusé qu'elle pouvait aussi bien vouloir le tuer qu'autre chose. Lui se contenta de répondre presque comme s'il prenait ce qu'elle venait de dire au sérieux.

Ce serait une fin valeureuse que de mourir en combat contre vous.

Ensuite une nouvelle joute furieuse s'engagea, et il ponctua tout cela de parade, d'esquive, et surtout de contre-attaque pour essayer de démontrer sa valeur à sa redoutable adversaire. Cela dura un petit moment avant que la commandante ne s'écarte pour lui dire car elle voulait sans doute le préciser, et non le rassurer qu'il lui serait plus utile vivant.

Trop d'honneur. dit-il sans la moindre once d'émotion, mais de façon sincère.

Le combat semblait prendre une mesure plus intense au fur, et à mesure des secondes, et l'élue de l'unique se mit en position défensive devant Christan. Elle tournait autour de lui pendant qu'il la fixait, et elle lui posa une autre question toute simple à laquelle il répondit avec une voix glaciale.

Ma mère.

A peine eu t-il dit cela qu'il fonça à nouveau sur la commandante pour faire pleuvoir une pluie de coup sur elle qu'elle para, et esquiva avec une certaine habilité, et grâce. Il se contenta ensuite de parer les ripostes, et de continuer à maintenir sa position agressive en attaquant sans cesse pour ne pas lui donner un instant pour respirer. Ce n'était peut-être pas une tactique très prudente, mais elle s'était révélé souvent efficace sur beaucoup de ses adversaires. Néanmoins il n'alla pas loin avec cela jusqu'a ce qu'il finisse par donner un dernier coup plongeant avec toute sa rage qui fit voler l'une des épée de la commandante quelques mètres plus loin.

Il se contenta ensuite de reculer lui aussi quand elle alla chercher son arme sans qu'il puisse l'en empêcher. Il était au moins arrivé à donner un coup au but même s'il y avait eu plus de peur que de mal pour l'élue...

Il se remit vite en position de garde en attendant de voir comment réagirait la redoutable Lyra.

Vous voulez une pause? Dit-il sur un ton qui ressemblait à de la plaisanterie.
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MessageSujet: Re: La chasse aux déserteurs (Christan) La chasse aux déserteurs (Christan) Icon_minitimeDim 30 Mar 2014 - 20:08

Seul un faible haussement de sourcil laissa transparaître la surprise de Lyra. Elle s'était habituée à cette angoisse qui s'emparait de tous les soldats contraints de l'approcher, ce frisson de crainte, cette méfiance permanente. Ceux qui savaient son imprévisibilité étaient d'autant plus prudents. Ses subordonnés marchaient sur des chardons ardents lorsqu'ils s'adressaient à elle. Et bien malheureux étaient les messagers porteurs de mauvaises nouvelles, parfois sacrifiés à la rage de la générale. Mais ce soldat... Elle ne décelait en lui aucune peur. Aucune crainte. Sa présence ne semblait pas l'angoisser le moins du monde. Même, il voyait son attention comme un honneur... Ce Christan commençait à lui plaire...

C'est avec une voix glaciale qu'il répondit que c'était sa génitrice qui lui avait enseigné les dogmes du Néant. Lyra se serait laissée aller à ses réflexions sur les valeurs maternelles, bien plus fiables que la misérable pseudo figure paternelle à laquelle elle avait eu droit, si Christan ne s'était pas élancé vers elle pour la matraquer de coups. Elle était prête à parer toute attaque, aussi n'eut-elle pas grand mal à se défendre. Elle répliqua d'une avalanche de coups toute aussi intensive, sans réaliser que son sourire était à présent presque plus joyeux que féroce. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas eu l'occasion de s'entraîner avec Dradrock... Il faut croire que cela lui manquait. Et combattre ce soldat était aussi exaltant que ses entraînements avec la Tour !

Elle ne se laissa pas désarçonner lorsqu'il fit voler l'une de ses épées. Prenant garde à protéger son flanc, elle se déplaça en vitesse pour aller la récupérer.

Lorsqu'elle reprit position, elle se rendit compte qu'elle était essoufflée. Le sang battait follement à ses tempes, et elle était persuadée que Christan, de l'endroit où il se tenait, pouvait entendre les bruyantes saccades de sa respiration. Sans doute est-ce pour cela qu'il lui demanda si elle voulait une pause. Avait-elle rêvé, ou semblait-il avoir un certain sens de l'humour ? Sachant le stoïcisme dont il avait fait preuve jusqu'alors, c'en était presque déroutant.

La cape de la jeune femme, avec ses épaisseurs de tissus et de fourrures, commençait à l'encombrer. Elle était gênée dans ses mouvements. Aussi est-ce en retirant l'attache de sa cape que la générale répondit, avec un sourire moqueur au coin des lèvres :

Un peu d'eau ne serait pas de refus. Mais qui me dit que vous ne profiterez pas de ma soif pour plonger votre hache dans mes entrailles ?

Lyra resta immobile à toiser le soldat. Elle plongeait son regard vide dans ses yeux noirs, espérant qu'il ressentait ce vertige, aussi effrayant qu’enivrant, qu'elle avait ressenti la première fois qu'un Serviteur du Néant l'avait dévisagée. Elle se souvenait avoir ressenti la grandeur vertigineuse du Néant à travers ces deux gouffres de noirceur, comme si l'Esprit du Néant lui-même avait posé les yeux sur elle. C'était un souvenir si cher à son coeur...

Relevant toute l'ironie de ses paroles, Lyra enchaîna enfin :

Il serait pourtant si peu avisé, pour un soldat de votre potentiel, de mettre en pièces un Serviteur de l'Unique...

La jeune femme jeta soudain ses épées doubles au sol. Elle resta un instant sans bouger, pour que Christan se rende bien compte qu'elle se tenait devant lui sans armes et sans armure, totalement vulnérable. Ses ennemis n'auraient pu rêver meilleure opportunité d'en finir avec elle. Mais elle savait que le soldat ne tenterait rien. A moins de vouloir se mettre l'Unique à dos, ce qui, lui semblait-il, était une des plus grandes craintes de cet homme.

Elle s'approcha lentement de lui, le regard toujours plongé dans le sien. Son pas était aussi souple que celui d'une panthère, et malgré son apparente vulnérabilité, il se dégageait d'elle une aura menaçante. Elle s'arrêta à moins d'un mètre de lui, totalement à la merci de ses coups de hache. A cette distance, il pouvait l'étouffer de ses mains gigantesques sans trop tendre les bras.

Jusqu'où va votre loyauté en l'Esprit du Néant, Christan ? gronda-t-elle dans un murmure. Seriez-vous prêt à lui sacrifier les êtres qui vous sont le plus proches ? Seriez-vous prêt à mourir pour lui ?
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MessageSujet: Re: La chasse aux déserteurs (Christan) La chasse aux déserteurs (Christan) Icon_minitimeLun 31 Mar 2014 - 17:55

La tension du combat s'accentuait peu à peu, et ça n'était pas du tout pour déplaire à Weren qui voyait là une occasion formidable d'avoir enfin un vrai combat digne de sa personne, et une adversaire redoutable de plus qui l'obligerait à se dépasser comme jamais. Ce désir de se surpasser pour se perfectionner de plus en plus dans l'art du combat, et pour servir de son mieux l'unique était sans doute l'un des traits de caractère qui caractérisait le plus le fanatique qu'il était lors des batailles. De plus le fait qu'il affronte l'un des serviteurs du Néant, et surtout sa commandante le pousse à encore plus se surpasser pour prouver sa valeur à l'une des messagère de l'unique car là ce n'était pas que la Grande Lyra qui posait ses yeux sur lui, mais aussi l'unique à travers elle donc il ne devait pas faillir...

Il était donc passé vite à l'assaut lorsqu'il avait répondu à la question de la commandante, et il s'était donné du sien pour la mettre finalement en difficulté. Il était au final arrivé à la désarmer d'une de ses épées ce qui n'était pas du tout peu au vu du fait que sa supérieur était une redoutable guerrière. Il en était même fier car lui aussi prenait de plus en plus de plaisir dans ce combat même s'il n'affichait pas de sourire carnassier car chez Christan la joie n'a pas sa place dans la bataille. Seul la colère fracassante, et meurtrière émane d'un fidèle comme lui. Après tout la haine est une force, et elle est grandement utile dans la bataille de plus que la foi est capable de soulever des montagnes n'est-ce pas? Il était donc presque imbattable lorsqu'il était plongé dans sa frénésie guèrrière même s'il ne se leurrait pas face à la Grande Lyra car il savait bien qu'il avait peu de chance de triompher face à une élue de l'unique comme elle...

Il commençait d'ailleurs à vraiment se fatiguer lui aussi après une joute aussi intense. Il entendait bien la respiration bruyante de la commandante, mais lui était encore plus épuisé après cela, et sa respiration faisait un bruit sifflant, et désagréable à travers son masque ce qui lui était presque agréable de savoir qu'il c'était autant dépensé...

Il avait proposé une pause par pure plaisanterie au début, mais au final il se dit qu'il avait dit cela aussi car il voyait qu'ils étaient tous deux fatigués, et comme il tenait à combattre au meilleur de sa forme ainsi qu'a combattre la commandante au meilleure de sa forme autant prendre une pause effectivement pour récupérer des forces avant de recommencer une joute peu après sur de solides bases... Après tout autant faire durer la joute le plus longtemps possible car c'était bien les seuls moment où il pouvait se sentir vraiment vivant...

La commandante retira par la suite sa cape, et répondit de façon moqueuse à Christan comme pour essayer de titiller ce dernier qui comprenait parfaitement la plaisanterie même s'il s'abstînt de rigoler car il ne rit pas beaucoup déjà, et de toute façon il est encore sous le choc du combat donc il avait du mal à penser à autre chose... Il répondit donc d'un ton assez pensif.

« Le mérite en serait moins grand que si je le faisais à la loyale, et puis je n'accepterait pas l'idée de me priver d'un aussi beau combat par une telle bassesse. »

Ensuite la commandante le fixa dans les yeux, et Christan lui renvoya son regard. L'élue du Néant avait un regard intense qui faisait ressentir une certaine présence au fidèle qu'était Weren qui cru l'espace d'un instant être en présence de l'unique lui-même. Il ne détourna pas les yeux, mais au contraire il se plongea encore plus dans le regard de la serviteuse comme s'il donnait son âme à l'unique car il se sentait plus que jamais proche de Néant grâce à cela, et il sentait presque le regard de l'unique sur lui, et il continua à la regarder pendant qu'elle recommençait à lui parler...

Juste après il se contenta de répondre avec assez de fierté de la voix qui venait du fait qu'elle disait même sans y croire qu'il pourrait presque la mettre en pièce.

« Je sais bien qu'il y a peu de chance que je gagne ce combat face à vous. Je le fait pour pouvoir me battre contre vous, et non pour vaincre car vous êtes bien au dessus de mon niveau. Car après tout quoi de plus réjouissant qu'une vraie lutte pour un guerrier digne de ce nom? »

La Grande lâcha par la suite son arme ce qui surprit assez Weren qui se demandait bien pourquoi cette dernière faisait cela? Était-ce un test pour voir sa loyauté? Non car de toute façon il ne faisait aucune doute que sa fidélité allait envers l'unique, et sa commandante. Alors pourquoi se demandait-il en gardant son calme habituel...

La commandante se rapprocha de lui pour s'arrêter à un peu moins d'un mètre du soldat. Ce dernier sentit d'autant plus le regard de la Grande Lyra braquer sur lui. Il ce serait volontiers jetait corps, et âmes dans le gouffre qu'était le regard de la commandante qui était d'une très grande intensité même pour lui, mais néanmoins il arriva à tenir son regard pour pouvoir contempler le pouvoir du Néant de plus près car une occasion comme celle-là ne se représenterait pas souvent...

Elle voulait savoir jusqu'où il était prêt à aller? La réponse était évidente pourtant...

« Ma mère est morte pour l'unique, j'ai tué mon père pour sa trahison envers le Néant, et pour venger ma mère. Il ne me reste dorénavant plus personne sauf mon seul ami Jerôme, et lui aussi sait que ma loyauté va d'abord à l'unique. »

Il continua sur un ton plus froid, et un peu plus pensif.

« Je sers dans l'armée de l'Alayia depuis déjà 24 ans, et depuis mes 16 ans j'offre ma vie à Néant pour combattre en son nom, et celui de l'Alayia. Je suis toujours au devant des batailles, et l'un des dernier à ma replier depuis mes débuts, et comme en atteste mes nombreuses blessures. »

Il s'avança lui aussi d'un pas avant de rajouter.

« Je n'ai pas peur de la mort, mais seulement d'échouer dans ma tâche, et de faillir. »

Tout était dit.
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