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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).



 
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Artaher Terendul VALIDE

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MessageSujet: Artaher Terendul VALIDE Artaher Terendul VALIDE Icon_minitimeSam 22 Fév 2014 - 22:46


Artaher Terendul


On ne naît pas soldat, on le devient.



©️ Feimo
Identité

Spoiler:
  • Race : Elfe

  • Nom : Artaher

  • Prénom : Terendul

  • Surnom(s) :

  • Titre : à acheter si vous le souhaitez

  • Date de naissance : 1326 de l'âge d'argent

  • Age réel : 427 ans

  • Age vampirique : -

  • Lieu de naissance : Royaume Elfique

  • Lieu de vie : Royaume Elfique

  • Rang social : Bourgeoisie

  • Poste/emploi : Général d'armée

  • Guilde : Aucune


Compétences

Spoiler:
  • Alignement : Neutre

  • Arme principale : Une épée Double-lames de bonne facture et élargie à tel point que chacune des deux lames qui la composent pourraient aisément se confondre avec une épée à deux mains. Unies, elles forment une arme capable de fendre le roc.

    Enchantements :
    • Plaie de la nuit
    • Arme de Phobos


  • Autres objets :
    Une armure elfique lourde.
    Un destrier elfique avec selle de combat et sacoches.


  • Caractéristiques : : ici informations pour remplir cette partie

      Physique :
    • Force physique : Grand Maître
    • Agilité : Bon
    • Furtivité : Très faible
    • Réflexes : Très bon
    • Endurance : Maître
    • Résistance : Très bon
    • Beauté : Bon

      Mental :
    • Force mentale : Très bon
    • Patience/self contrôle : Catastrophique
    • Perception : Moyen
    • Intelligence : Bon
    • Arrogance : Très bon
    • Gentillesse : Faible
    • Prestance/charisme : Maître
    • Mémoire : Moyen

      Combat :
    • Epée : Grand Maître
    • Dague doubles ou simple : Aucun niveau
    • Poignard : Aucun niveau
    • Lance : Bon
    • Armes contondantes (bâtons, masses, ...) : Bon
    • Hache : Aucun niveau
    • Faux : Aucun niveau
    • Fouet : Aucun niveau
    • Art du lancé (poignard, petite hache...) : Faible
    • Art de la parade (bouclier ou arme) : Très bon
    • Arc : Bon
    • Arbalète : Aucun niveau
    • Mains nues/pugilat : Maître
    • Equitation : Très bon

  • Totem : Ours, niveau 2 (prédéfini)

  • Style de magie principal : Elfique

  • Puissance magique innée : Très faible

  • Niveau magique :Très faible (prédéfini)





Physique et caractère

Spoiler:
  • Physique :

    Artaher est un combattant, et cela se voit. Très grand, il arbore une carrure massive qui le distingue nettement de la plupart de ses semblables. Pas de fine silhouette délicate ici, mais un corps aux épaules imposantes que l'on devine sans mal taillé pour la guerre, par la guerre : des bras longs et épais, dont l'étreinte n'est que puissance, flanquent un torse tout en muscles mû par des jambes solides et athlétiques.
    Un cou large et trapu supporte une tête aux traits étonnamment fins mais typiquement elfiques, encadrée d'une longue chevelure d'un blanc très pur. C'est bien sur son visage que s'affichent le plus clairement son appartenance au Beau Peuple : à l'inverse de son corps à l'envergure de guerrier, son profil n'est que finesse délicate. Un nez droit et bien dessiné surplombe une bouche aux lèvres subtiles tandis que de discrets sourcils, à peine plus sombres que ses cheveux, accentuent une paire d'yeux d'un bleu acier et lui confèrent un regard perçant.

    La plupart du temps, c'est à dire indifféremment qu'il arpente un champs de bataille, les sentiers des vieux bois elfiques ou même lorsqu'il s'avance au milieu de la clairière du Grand Chêne pour s'entretenir avec l'impératrice et le conseil, Artaher porte son uniforme aux couleurs du royaume sylvain, tunique de tissus aux tons de vert et de bleu agrémentée de renfort en cuir, le tout surplombé de son amure elfique lourde. Sa tenue se complète de la cape règlementaire. Ces rares pièces d'armure elfique majoritairement travaillées dans le métal et le mythril semblent tout simplement lui convenir aussi bien que les tuniques plus légères favorisées par ses pairs. Le poids de son armure ne paraît toutefois nullement le gêner dans ses mouvements : sa démarche reste fluide et féline tandis que ses postures transpirent d'assurance et de maîtrise.
    Face à ses ennemis, le colosse se révèle d'ailleurs un adversaire implacable. En effet, à une force hors du commun s'ajoutent la vivacité et l'agilité naturelle des elfes qui, mises au service de la guerre, lui confèrent une combativité digne de celles de ses principaux ennemis : les vampires. Soldat et lutteur accompli, Artaher a délaissé la magie pour les arts de la guerre et manie avec une indifférente dextérité la lance, le bâton ou l'arc, mais c'est véritablement l'épée à la main que s'expriment pleinement ses talents guerrier. Sa lame ne le quitte d'ailleurs jamais et bien imprudent serait celui qui s'aventurerait à tenter de l'en débarrasser. Trop large que pour être portée à la ceinture, l'épée est scindée pour être rangée dans un fourreau double se croisant dans son dos et fixé à ses épaules par de solides lanières de cuir.

    Il n'y a finalement guère que dans l'intimité de son foyer qu'il daigne troquer les mailles et plaques de métal pour la douceur graciles des fins tissus elfiques, favorisant alors des couleurs aux reflets de vert et d'argent. C'est également auprès de son épouse et des trois enfants qu'elle lui a donné qu'il consent à effacer la sévérité et la rudesse du général pour laisser place à la tendresse d'un mari aimant et à la bienveillance d'un père attentionné.

  • Caractère :

    Sur le plan personnel, dans l'intimité de son foyer, le terrible Artaher se révèle un mari comblé, doux et aimant envers la seule femme qui sut dompter son caractère irascible, ainsi qu'un père attentionné et protecteur, soucieux du bien-être de sa famille. Chacun à sa manière, les triplés font sa fierté et ce même s'ils se révèlent parfois des adversaires plus coriaces encore que les conseillers imbus, les vampires sanguinaires ou les Alayiens fanatiques.

    Sur un plan plus professionnel, Artaher est de ces hommes que l'on suivrait aveuglément jusqu'aux confins du monde, tant l'autorité et l'assurance qu'il dégage incitent à l'obéissance et à la discipline. Militaire expérimenté, c'est un officier charismatique doublé d'un redoutable stratège, habitué à commander et plus important encore, à être obéi. Au fil des années, il s'est taillé une solide réputation au sein d'un peuple finalement assez peu versé dans les arts de la guerre et est le plus souvent considéré comme un général talentueux, sévère et exigeant.

    Bien que sa seule prestance suffise à inspirer le respect de ses alliés comme de ses ennemis, Artaher accorde une très grand importance à l'honneur de son nom et s'efforce constamment de se montrer digne de la considération qu'on lui accorde. Ainsi, il n'exigera jamais de ses troupes ce dont lui-même ne serait capable et considère chacun des individus sous son commandement comme un frère ou une soeur. Il met d'ailleurs un point d'honneur à connaître le visage et le nom de chacun d'entre eux : depuis ses plus proches officiers supérieurs jusqu'au plus modeste éclaireur, c'est pour lui une importante question de respect mutuel. En dépit de cette apparente familiarité cependant, le général se montre très dur envers ses hommes, il exige d'eux le meilleur et n'hésite pas à éconduire sèchement les individus jugés trop faibles ou insuffisamment préparés. Il a en effet pour habitude de proclamer mener ses hommes à la bataille, non à la mort.

    Si c'est à la qualité de ses soldats que l'on reconnaît la puissance d'une armée, c'est à la combativité de ses généraux que l'on reconnaîtra son audace. En ce sens, Artaher assure à l'armée elfique une audace à nulle autre pareille : son caractère belliqueux et son obstination sans faille l'ont toujours poussé à soutenir une politique interventionniste ferme qui déplaît fortement dans les hautes sphères du pouvoir impérial. Les altercations entre le général et sa hiérarchie ne sont du reste pas rares : impulsif colérique, l'officier n'est pas du genre à attendre longtemps pour frapper du poing sur la table lorsqu'une décision lui déplaît. Est-il dès lors nécessaire de préciser que la table en question doit régulièrement être remplacée ?

    Au cours de ces dernières années, et en particuliers de ces derniers mois, l'aggravation de la guerre a considérablement exacerbé ces conflits internes, au point que s'il n'avait pour lui le prestige de son nom et son influence sur les forces armées du royaume, sans doute le général aurait-il déjà été démis de ses fonctions pour insubordination.
    Ancien conseiller, Artaher méprise aujourd'hui ouvertement ces politiciens beaux-parleurs, flemmards apathiques doublés de lâches qui privilégient le confort de l'inaction et préfèrent laisser à d'autres les responsabilités qui devraient être les leurs, au détriment des intérêts du peuple. Seuls son devoir de réserve et sa loyauté envers l'impératrice expliquent qu'il ne soit pas encore intervenu par la force des armes, mais ce temps pourrait fort bien connaître ses derniers instants...



Mes liens

Spoiler:
  • Lisaë Terendul, l'amour de sa vie, son épouse et la mère de ses enfants. Il n'est pas une montagne qu'il ne gravirait, pas un désert qu'il ne franchirait, pas un ennemi qu'il ne pourfendrait pour elle. Elle est pour lui tout à la fois source de réconfort, de soutien et de conseils.

  • Aranël Terendul, son premier fils. Un jeune garçon qui lui ressemble par bien des aspects mais qui a la vilaine manie de pousser les-dits aspects dans leurs derniers retranchements. Artaher a la conviction qu'il fera un formidable guerrier s'il parvient à dominer son esprit tourmenté et s'efforce de l'y aider du mieux qu'il le peut. Dracos lui-même reconnaîtra que la tâche n'est pas aisée.

  • Nómin Terendul, son second fils. L'exact contraire du premier, un monument de calme et de paix doublé d'un inventeur de génie à l'imagination débordante. Artaher est très fier des ambitions novatrices, excentriques diraient certaines mauvaises langues que le général aura tôt fait de faire taire, de son fils.

  • Enetari Terendul, sa fille. Une boule d'énergie et de bonne humeur. Espiègle et taquine, elle met souvent à mal le sérieux de son père mais Artaher n'aurait pu désirer qu'il en fut autrement.

  • Galadrielle Evanealle, son impératrice. Trop douce selon lui dans sa façon de gouverner, il la sert cependant avec une loyauté sans faille.

  • Eliwyr Meraennon, conseiller et futur empereur. Artaher voit d'un très mauvais oeil le couronnement d'un empereur qui ne soit pas un Evanealle.

  • Naaman Ghanen, capitaine de l'Unité Mobile. C'est un guerrier solide et loyal très apprécié du général. Artaher lui doit la vie.



Derrière l'écran

Spoiler:
  • Petite présentation : DC Atalos / Kylian / Aldakin

  • Rythme rp : Suffisant Razz

  • Particularités rp : Aucune.

  • Comment avez vous découvert le forum : Je le squatte depuis plus d'un an, je le modère depuis plus de six mois, je l'administre depuis un mois.

  • Le code du règlement :










C'est par un soir d'hiver, en l'an 1326 de l'âge d'argent, que s'agrandit l'arbre généalogique des Terendul. Fruit des amours d'un facteur d'arc renommé et d'une magicienne autrefois puissante, la naissance d'Artaher fut perçue autant comme un don des Esprits que comme le signe d'un possible renouveau : en ces temps de déclin, alors que le souvenir du départ des dragons était encore vif dans les mémoires, l'éclosion d'une vie nouvelle était porteuse de bien des espoirs. Espoirs qui ne furent pas déçus, que du contraire d'ailleurs puisqu'en dépit d'une magie engourdie, c'est un petit elfe aux proportions déjà généreuses qu'un maître baptistrel accueillit à la vie. La souffrance et l'inquiétude s'éloignèrent cependant bien vite des esprits tandis qu'était déposé dans les bras d'une mère épuisée mais bien portante, un enfant en pleine santé.

Les premières années du bambin s'écoulèrent paisiblement, dans la monotonie d'un foyer désormais égaillé des rires et jeux d'enfant. Sitôt qu'il fut en âge d'en comprendre les rudiments, on essaya d'intéresser le jeune Artaher aux merveilles de la magie, ou plus précisément de ce qu'il en restait encore. En dépit d'un pronostic plutôt défavorable sur son potentiel magique, sa mère consacra d'ailleurs de nombreuses heures aux études de son enfant mais il apparut rapidement que le petit elfe favorisait de loin les récits guerriers de son archer de père. Ce dernier appréciait particulièrement ressasser avec nostalgie un passé glorieux, alimentant l'imaginaire fertile d'un enfant qui vit ses nuits peuplées de rêves le plaçant au coeur de combats mythiques ou mettant en scène ces formidables créatures qu'étaient les dragons. Oeuvre de souvenir, Terendul père remarqua l'assiduité avec lequel son fils écoutait ses histoires et n'en apprécia que davantage encore la possibilité qui lui était offerte de transmettre sa mémoire.

C'est donc l'esprit chargé d'ambitions belliqueuses qu'Artaher mit pied dans l'adolescence, car s'il ne restait des anciennes guerres vampiriques que des chants et des écrits, le jeune elfe voyait d'un mauvais oeil l'expansion territoriale humaine, peuple qu'il tenait pour responsable du départ des dragons et dont il redoutait les ambitions dévorantes. Convaincu que la guerre renaîtrait tôt ou tard en Armanda, celui qui deviendrait un jour général d'armée consacra de longues années à perfectionner sa maîtrise des armes elfiques au nombre desquelles l'épée, la lance, le bâton, et bien entendu l'arc étaient ses favorites. Les Esprits lui avaient certes refusé l'aisance magique de ses pairs, mais loin de le décourager, cette différence n'en exacerba que davantage son besoin de perfection.

Cet entraînement, aussi intensif fut-il, démontra cependant bien vite ses limites et l'un après l'autre, les différents maîtres d'armes que le jeune elfe s'en était allé trouver atteignirent les limites de ce qu'ils pouvaient lui enseigner. Ainsi, à tout juste deux cents onze ans, Artaher occupait d'ores et déjà, au regard de son peuple, le haut du classement des meilleurs bretteurs du royaume et à la suite d'un énième tournoi remporté de main de maître, s'était vu offrir d'incorporer la garde rapprochée de la famille impériale. Un véritable honneur tant les élus à ces fonctions de prestige étaient rares, mais un accomplissement sans intérêt pour le jeune épéiste elfique qui ne parvenait pas encore à s'en contenter. Il était certes meilleur, mais il n'était pas encore parfait. Cette incessante quête de la perfection, lui avait un jour raconté son paternel, était ce qui différenciait le guerrier du héros, et Artaher n'aspirait à rien de moins qu'à devenir l'égal de ces elfes de légende dont étaient peuplés les chants et les écrits.

Moins d'un an plus tard, ce fut cette même quête de l'absolu qui entraîna le jeune elfe à quitter la protection des forêts qui l'avaient vu naître et grandir pour s'aventurer hors des limites du royaume sylvain, sur les terres des Hommes. Sa destination se situait par delà l'est lointain, par delà les déserts et marécages, là où reclus dans leurs grottes sombres et humides se terraient les derniers vampires. Aux yeux du futur général, ces bestiales créatures et leur goût prononcé pour le sang frais seraient seules à même de lui apporter le grand frisson, cette sensation unique qu'il cherchait à découvrir, à maîtriser jusqu'à s'en imprégner totalement : le combat à mort. Car aussi dur soit-il, l'entraînement ne pourrait jamais être comparable à l'intensité d'une véritable lutte pour la survie : croiser le fer avec un être qui désire profondément tuer, tel était le défi qu'il recherchait alors.

Le voyage se prolongea deux mois. Deux mois au cours desquels le jeune elfe avait sillonné l'empire des Hommes, contraint et forcé de côtoyer des humains envahissants et exaspérants en bien des aspects. En fin stratège et tacticien averti, Artaher n'en mit pas moins à profit ces longues et laborieuses semaines pour découvrir les moeurs de ce peuple qui, un jour lointain, deviendrait peut-être son ennemi. Logeant dans leurs auberges, se procurant ses vivres sur leurs marchés, arpentant leurs routes, il découvrit un peuple irréfléchi et incertain dont l'existence pouvait se résumer à une barbarie primaire et naïve, à l'image de ces constructions démesurément obscènes qu'ils appelaient leurs villes.
Autant dire que l'arrivée dans les contrées sauvages et marécageuse de l'est ne fut pas pour lui déplaire, la compagnie des moustiques ou autres sangsues valant à ses yeux autant, sinon plus, que celle des humains. Mais surtout, l'atmosphère chaude et humide, plus lourde et angoissante, était pour lui signe qu'il touchait au but.

Ce fut par une nuit sans lune, sur les abords du lac noir, qu'il découvrit son premier vampire ou plus exactement, que son premier vampire le découvrit. Un traqueur solitaire aux dents longues qui, poussé par la soif, avait quitté l'obscurité de ses grottes et s'était aventuré à l'air libre. La surprise de découvrir un elfe en ces lieux ne sembla pas particulièrement intriguer le prédateur affamé qui s'approcha prudemment, les crocs savourant à l'avance ce qu'il pensait encore être son repas prochain. Au son du crissement de l'acier, les épées quittèrent leurs fourreaux et le combat débuta. Les attentes du guerrier elfique furent largement comblées tandis qu'au rythme des assauts, parades, coups d'estoc et de taille, il se laissait gagner par la fièvre que lui inspirait ce premier duel à mort. Le premier sang versé fut le sien, conséquence d'une esquive mal engagée de sa part et dont son adversaire sut pleinement tirer parti. La vue du liquide écarlate s'écoulant sur son bras fit culminer l'engagement et la détermination d'Artaher, démultipliant la virulence de ses propres attaques. Les épées du sylvain trouvèrent d'ailleurs à leur tour le chemin des chairs de son adversaire et, un peu plus de trois minutes après que les lames jumelles eussent été dégainées, le vampire s'effondrait de sa deuxième et dernière mort. L'épéiste elfique était certes blessé et essoufflé, mais seul un intense sentiment de satisfaction l'étreignait.

Il parcourut ainsi la région de longues années, à la recherche d'adversaires toujours plus forts, traquant et éliminant inlassablement les vampires qui croisaient sa route. Chaque nouvel affrontement était pour lui une occasion de surmonter ses propres limites, chaque nouvelle blessure était une erreur identifiée et corrigée, chaque nouveau coup porté était affiné, chaque nouvelle victoire était une nouvelle leçon.
Combien de vampires périrent ainsi sous les double-lames elfiques ? Des dizaines, peut-être des centaines, il avait cessé de tenir les comptes depuis longtemps lorsque l'ennui naquit finalement de la routine. L'euphorie des premières années l'avait abandonné, et le colosse au regard d'acier s'ennuyait de ses forêts verdoyantes, tant et si bien que par un beau matin de printemps, il repartit vers l'ouest.

Le voyage de retour lui sembla déplorablement familier, comme il s'y était attendu d'ailleurs : les humains n'avaient guère évolué depuis son précédent passage parmi eux ou plutôt, n'avaient guère évolué favorablement. Fidèles à eux-mêmes, ils ne s'étaient en revanche pas privé de s'étendre encore et encore pour coloniser toujours un peu plus d'espaces verts, rasant des forêts entières pour en extraire le bois dont ils bâtissaient leurs immondes infrastructures et en faire des pâturages pour leurs élevages, voire même de trop vastes étendues cultivables pour nourrir un peuple qui se multipliait à une vitesse digne des parasites qu'ils étaient.

L'été s'annonçait, lorsque le colosse elfique retrouva enfin ses forêts. Même la pluie abondante qui l'arrosait depuis plusieurs heures et détrempait armes, armure, tunique et destrier ne parvenait à chasser le sentiment de bien-être qui l'étreignit tandis qu'il s'engageait sur un sentier bien connu de la forêt. Véritable entité vivante, les bois avaient bien changés depuis son dernier passage : les pousses à peine sorties de terre s'étaient muées en jeune arbustes vigoureux, tandis que certains des arbres plus anciens gisaient désormais étendus sur le flanc et participaient jusque dans la mort au renouveau de la forêt. Mais autant les bois étaient-ils ainsi enfermés dans un cycle de mouvement perpétuel, autant ses occupants, eux, se complaisaient dans l'immobilité la plus totale.

C'est devant cette constatation que le redoutable guerrier s'intéressa aux questions de la politique, usant des recommandations de ses anciens maîtres d'arme autant que des appuis de sa mère, il parvint à se hisser jusqu'au conseil où il put siéger en qualité de général et conseiller militaire, parmi d'autres elfes réunis autour de l'impératrice. Ce furent probablement les années les plus agitées que connut jamais cette noble assemblée : Artaher n'était pas elfe à garder sa langue dans sa poche et les conflits étaient réguliers. Elfe emprunt de cette fougue qui caractérise la jeunesse, peu enclin à se laisser impressionner, il se heurta verbalement avec les conseillers plus anciens, mollassons aveugles aux menaces du monde extérieur et renfermés dans un conservatisme précaire qui, aux yeux de l'épéiste, n'aidait en rien le peuple des forêts à sortir de sa léthargie.

Au cours de l'un de ces débats animés, une jeune elfe s'avança timidement vers la table des discussions, les bras chargés de documents, pour s'entretenir avec l'un des consultants qui gravitaient parfois autour de certains conseillers. Préoccupé par la question du renforcement des patrouilles de la frontière sud, dont pas un ne semblait alors comprendre l'importance, Artaher n'accorda d'abord qu'un bref regard à la demoiselle. Regard qui se fit toutefois discrètement plus observateur tandis qu'elle quittait la clairière du Grand Chêne mais déjà, les discussions reprenaient et le général chassa la fine silhouette de ses pensées. Qui donc venait de prétendre qu'une dizaine de cavaliers suffisaient à assurer la surveillance de toute la région s'étendant au sud de la Wylorel ?

Quelques semaines plus tard, le regard d'acier du colosse retrouva toutefois celui de la jolie archiviste au cours de la cérémonie organisée en célébration de la fête des esprits. Quelques mots échangés avec le sourire, l'une ou l'autre danse partagée et une légèreté de coeur et d'esprit dont le solide guerrier n'était que peu coutumier. Une soirée des plus agréables, en somme, dont le souvenir s'avéra rapidement entêtant. Enivrant même, Artaher se surprenant à guetter avec un mélange d'impatience et d'appréhension, trop souvent suivi de déception, chaque nouvelle intervention venue perturber la moindre réunion du conseil. Rien... Rien, jusqu'à ce qu'elle vienne d'elle-même retrouver l'épéiste sur son propre terrain d'entraînement à la plus grande surprise, mais également à la plus grande joie, du principal intéressé. L'officier délaissa sans hésitation aucune les recrues qu'il entraînait alors, rangeant précipitamment ses lames et la rudesse du militaire pour se faire douceur et prévenance lors d'une longue discussion qui vit tomber bien des barrières.

Unis par les liens du mariage, les destins des deux elfes n'en firent qu'un et la vie reprit son cours. Les années s'écoulèrent, Artaher redoutait de plus en plus la pression de l'expansion humaine et n'avait de cesse de faire présenter des idées plus militaristes aux esprits des conseillers et de l'impératrice mais la plus banale des réformes nécessitait des années de travail au cours desquelles de nombreux points en étaient peu à peu altérés avant d'être votée, et encore ensuite fallait-il compter de nombreuses autres années pour voir arriver l'ébauche d'un possible résultat, trop souvent bien trop tard pour répondre au besoin initial. On disait les elfes sages, Artaher les disait mous. Une vision partagée par son épouse d'ailleurs, laquelle l'encourageait souvent à se libérer du carcan politique pour se consacrer à de plus ambitieux projets, en vain. L'obstiné général demeurait convaincu que le conseil, en dépit de ses nombreuses tares, restait le meilleur moyen de servir les intérêts de l'impératrice et du peuple.

Selon l'adage, on ne disait pas non à une femme et il sembla bien que Lisaë entendait le prouver puisqu'en fait de projets, ce fut celui d'une paternité future qu'elle annonça bientôt à son mari. Merveilleuse nouvelle qui vint éclairer cette froide matinée d'hiver, quand bien même les mois qui suivirent furent sources de bien des inquiétudes pour le couple. La grossesse se révéla en effet particulièrement éprouvante pour la future maman dont le ventre s'arrondissait de semaine en semaine jusqu'à atteindre des proportions tout à fait particulières.

Le jour fatidique approchant, Artaher se montra de plus en plus soucieux sur le bien-être de son épouse : la faiblesse de la magie l'inquiétait au plus haut point et les nuits du général le hantèrent bientôt de cauchemars au cours desquels son amour perdait la vie en donnant naissance.

L'instant tant attendu et tant redouté arriva cependant, un soir d'automne. Plusieurs mages influents dont un petit baptistrel prénommé Merithyn investirent le foyer du général pour l'occasion. Inflexible, dissimulant son appréhension sous un sang-froid exemplaire et une assurance merveilleusement feinte, Artaher leur laissa toute marge de manoeuvre pour opérer. Fermement campé auprès de la jeune femme, les bras croisés sur son torse puissant, il couvait son épouse d'un regard chargé d'amour tandis que l'accouchement se poursuivait. Rien au monde ne lui aurait fait avouer qu'à cet instant, le moindre geste de sa part l'aurait probablement conduit à s'évanouir tant l'intensité de ses sentiments était importante.

Puis vinrent les premiers cris, puissants et vigoureux, lorsque le petit être apparut finalement dans les bras du baptistrel qui vint le confier à sa mère. Un sourire, et la tension se relâcha, Artaher s'avançant à poser une main rassurante sur le front d'une Lisaë fatiguée mais qui pouvait être fière de ce qu'elle venait d'accomplir. Vraiment ? Et bien non, le repos viendrait plus tard. La jeune maman poussa un nouveau cri de douleur et l'effervescence reprit ses droits, un autre enfant se présentait : ce n'était pas un, mais bien deux enfants que le couple accueillait à la vie. Le braillard vint rejoindre les bras de son père pour laisser la mère reprendre le travail.
Jamais général ne vit plus belle chose, ni plus bruyante d'ailleurs, que le fragile petit être qu'il tenait avec une douceur presque comique.

Le regard bleuté du colosse ne put cependant guère s'attarder dans la contemplation de celui qui était son fils, le deuxième enfant venait de s'accaparer l'attention par son silence. Nul besoin d'être versé dans l'art de mettre au monde un enfant pour comprendre qu'il s'agissait là d'un funeste présage et les gestes des baptistrels étaient désormais exclusivement tournés vers la réanimation d'un nourrisson qui voyait la vie lui échapper. Paniquée, Lisaë s'agitait et réclamait l'enfant, les perles de ses larmes scintillant sur son doux visage tandis qu'un Artaher misérablement impuissant ne pouvait que tourner un visage sombre vers la scène.
Mais jour de fête c'était, jour de fête cela resterait : après avoir offert bien des frayeurs à ses parents, l'enfant daigna finalement accrocher la vie et s'agita, laissant entendre un bref et unique cri avant de s'en aller retrouver les bras implorants de sa mère. Cela pour mieux les quitter toutefois, car une troisième naissance se présentait. Moins dramatique, moins bruyante, ce fut bientôt une petite fille qui vint se blottir au creux des bras d'une Lisaë épuisée mais rayonnante de bonheur sous le regard empli de fierté et d'amour d'un père comblé.

Aranël, Nómin et Enetari, tels seraient les prénoms des trois enfants qui égailleraient désormais le foyer des Terendul. Des trois, l'aîné, se révéla rapidement le plus colérique et ce caractère franc se démarqua d'ailleurs dès ses premières semaines de vie : le simple fait de l'éloigner de son jumeau provoquait indubitablement des crises de pleurs assourdissantes qui ne cessaient qu'une fois les deux garçons réunis de nouveau. Nómin pour sa part incarnait l'exact opposé : jamais un pleurs, jamais un cri... Mais jamais un rire non plus, au mieux pouvait-on espérer le voir afficher un sourire énigmatique pour signifier son contentement. La maison n'en résonnait pas moins de rires joyeux, Enetari semblant tenir à coeur de rire et s'amuser pour trois.
La vie suivit ainsi son cours, les saisons succédant aux saisons, les années s'égrenèrent avec leurs alternances de hauts et de bas. Artaher considérait chacun de ses trois enfants avec le même amour, mais au fil des ans, les problèmes comportementaux d'Aranël attisaient les inquiétudes du général qui, sans pour autant délaisser les deux autres, s'efforça de se montrer plus proche de son aîné dont il sentait bien le besoin d'encadrement plus important, conscient ou non d'ailleurs.

Mais la guerre reviendrait. Artaher en avait été convaincu depuis bien longtemps. Aussi, lorsque cette meurtrière amante du combattant était revenue plonger Armanda dans son ombre, le général n'en fut guère surpris. S'il avait appris à goûter et apprécier la paix auprès de sa famille, il n'en demeurait pas moins militaire dans l'âme et lorsque la nouvelle de l'intensification des mouvements de troupes vampiriques à l'est s'était faite connaître, il fut le premier a réclamer la tenue d'une réunion du conseil. Cette fois, aucun ne pourrait contester la nécessité de mobiliser l'armée, il était impensable de ne pas réagir à pareille déclaration de guerre, et pourtant... Et pourtant ce fut bel et bien un mur de déni et d'aveuglement que l'impétueux général dut affronter. Tous les arguments, toutes les preuves, toutes les démonstrations, pas même le retour des dragons, la découverte des totems et le renforcement pourtant nettement perceptible de la magie n'eurent raison de l'obstination des politiciens elfiques. Cette guerre était de la responsabilité des Hommes. Des Hommes ! On remettait le destin du continent à une race qui n'était pas même capable de se préoccuper correctement d'elle-même. Ce fut l'affront de trop, l'obstination d'Artaher sembla avoir trouvé son maître en celle de misérables bureaucrates et le général elfique présenta sa démission de l'assemblée avant même la fin de la réunion en cours. Sembla seulement, car s'il n'avait pu obtenir la mobilisation de l'armée en tant que telle, l'impératrice lui avait accordé de mener à la bataille quelques trop rares contingents de volontaires, parmi lesquels un certain Naaman dont la bravoure, et fallait-il le mentionner, la prise d'initiative ''personnelle'' valurent à un général tombé en bien mauvaise posture d'avoir la vie sauve. Une dette de vie. Une dette d'honneur.

Aujourd'hui, un mal nouveau darde son regard sur Armanda. Un ennemi plus redoutable encore que les vampires, un ennemi qui ne pourra être vaincu sans les elfes. De gré... ou de force.
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Lorenz Wintel
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MessageSujet: Re: Artaher Terendul VALIDE Artaher Terendul VALIDE Icon_minitimeMar 4 Mar 2014 - 23:12

dragon

Sois le bienvenu sur tes terres, fils d'Armanda.
Tu es né avec une puissance magique innée de mage très faible et ton entraînement dans le domaine magique t'a permis d'atteindre un niveau très faible Tu as d'ailleurs été choisi par le totem ours dont tu as atteint le niveau 2.

Tes compétences ont été validées, tu pourras les faire évoluer tout au long de ton aventure. Tu as aussi un profil neutre qui pourra évoluer en jeu sur demande.

Pour tenir l'état de tes aventures à jour, tu possèdes une fiche de suivi de personnage qui se trouve en ce lieu. Tu peux y ajouter tes liens, ton inventaire, ton histoire personnelle et ce que tu souhaiteras. Tu peux aussi adresser tes questions ici.


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