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INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE

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MessageSujet: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeLun 30 Sep 2013 - 12:43


Le temps était venu. Et l'angoisse naturelle l'accompagnait, main dans la main, triste camarade de route, tandis qu'ils se dirigeaient tous vers le lieu où se dérouleraient les négociations tant attendues. Au crépuscule, afin de mettre d'accord toutes les délégations, l'appel vint, courtois, d'un chanteur dans chaque séjour racial... Rheryn vint trouver les humains, Dame Aramïs vint aux elfe, secondée par Aliorën, et enfin, Merithyn se proposa d'aller chercher les vampires. Pourtant, alors même qu'il marchait paisiblement vers son propre sanctuaire, une étreinte singulière lui serrait le cœur comme un étaux cruel... une ombre tombée bien plus tôt dans la journée et qui le taraudait sans qu'il en comprenne la cause. Oui quelque chose était sur le point d'arriver, peut-être cela advenait-il à l'instant même d'ailleurs, pour ce qu'il en savait. L'harmonie du monde avait vacillé un bref moment, lui laissant le cœur palpitant avec violence et l'esprit fiévreux... Un trouble soudain dont il ne connaissait nullement la cause. Pourtant, à l'aube des négociations s'annonçant naturellement intenses, il préféra ne pas en parler aux autres baptistrels, afin de ne pas les préoccuper. Ils auraient tous fort à faire avec leurs rôle d'arbitre mieux valait attendre avant de lancer une alarme qui n'avait peut-être rien de tangible, et qui dans tout les cas perturberait le processus de trêve... Tout ce qu'il pouvait espérer, c'était que la signature du traité aurait lieu assez rapidement pour lui permettre de vérifier ses angoisses, ou de les infirmer au besoin. En cela c'était une certitude, il fallait éviter de perdre du temps... Non seulement en raison de ces angoisses subites et constantes, mais également des nouvelles qu'on lui avait confié peu de temps après le début de ses pré sentiments. Lorsque le messager était arrivé devant sa tour et avait mandé une audience, il n'en avait pas crut ses oreilles, avait sentit son cœur bondir et souffrir un moment avant de ralentir, comme à chaque fois qu'il se trouvait face à un danger... Il n'y avait rien à faire pour le moment, les choses étaient trop compliquées, il fallait absolument arriver au bout de cette rencontre inter-raciale, c'était là l'unique espoir qu'ils avaient dans l'immédiat, le reste devrait attendre. Ils n'avaient pas le choix, mais l'annonce risquait certainement de faire bondir ses invités... C'était également en ces raisons qu'il se hâtait vers la lueur sauvage du grand puits flamboyant avec la ferme intention de venir chercher le groupe de vampires qui allaient représenter leurs peuple. Tout comme ses pairs accompagnaient au même instant les représentants des autres peuples... Allier efficacité et rapidité n'était pas un exercice des plus simples en politique, et cela serait un véritable défi que d'y parvenir en cette heure. Mais il n'avait pas le choix, tout ce qu'il pouvait espérer, c'était que Lorenz, Galadrielle et peut-être les dragons, aient ressentit le même trouble que lui et en déduisent les mêmes choses, s'en remettent aux mêmes décisions : une signature rapide.

Ils étaient là, fort heureusement, attendant de pieds ferme. Un sourire éphémère lui vint. Premier soulagement, il n'aurait nullement à les chercher. Les saluant aussi courtoisement que possible il les invita à le suivre et prit la tête avec le prince, laissant les autres un peu en arrière. Le Gardien lui lançait des regards en coin, essayant de décrypter son expression et dévorant presque avec avidité son chant-nom pour tenter d'y trouver la moindre étincelle... une étincelle qu'il trouva enfin, et qui le soulagea encore davantage aussi dément que cela paraisse. Il modula sa voix magique afin qu'elle ne se glisse qu'au creux de l'oreille ancestrale du vampire flamboyant... « Quelque chose est en train d'advenir. Vous l'avez aussi ressentit cette sensation étrange, n'est-ce pas ? Je ne parviens pas à savoir de quoi il s'agit, le monde m'est complètement muet... » Il n'avait pas même besoin de préciser qu'il s'en inquiétait affreusement. Cela devait se sentir, hélas. Il n'attendait pas vraiment de réponse, simplement un signe quelconque, continuant de marcher. Il agissait plus en temps qu'individu qu'en temps que Gardien, en mettant au courant Lorenz, mais le lien du vampire avec la magie des dragons le prédisposait davantage à comprendre de quoi il parlait et la raison pour laquelle cela l'affectait tant. « Il y a autre chose... Les Al... » Mais il n'eut guère l'occasion d'en rajouter, ayant prit la parole fort tard dans leurs trajets, ils se trouvaient déjà arrivés devant les portes de Tomingorllo. « Tant pis, je vais prévenir tout le monde en même temps.... » Il les conduisit jusqu'au gigantesque hall de réception. Poussant à demi les portes de bois, il découvrit les autres délégations déjà ne train de s'installer, sans grande surprise puisque les vampires étaient les plus éloignés du château de Gorllewin. Il s'arrêta un instant, jeta à nouveau un regard lourd de sens au vampire couronné puis leurs indiqua les places qui leurs avaient été réservées autours de l'immense table, s'éloignant afin de prendre place en tête de table puisqu'il officiait comme maître de cérémonie.
La pièce était énorme, vaste autant en longueur qu'en hauteur, avec un plafond fait de branches d'arbres vivants et mouvant, s'ouvrant pour l'heure sur un ciel crépusculaire superbe permettant le passage des dragons les moins imposants tels Shaynar, Moebius et Trissi. Skade elle, malgré tout le tact dont le maître des lieux pouvait faire preuve, était contrainte de regarder la scène par en haut puisqu'elle avait insisté pour participer, au plus grand étonnement du chanteur. L'ancestrale dragonne s'était montrée fort intrusive dans son intérêt pour les négociations et Merithyn ne pouvait que plier face à sa volonté. Elle pouvait tout aussi bien détruire les lieux d'un simple jet de flamme après tout, et elle n'était liée à aucun serment de par sa taille. Il était totalement impossible de la contraindre, mais il ne doutait pas que la promesse qu'elle lui avait faite de son plein grès vaille plus que tout les serments du monde. Malgré sa haine de Lorenz, elle ne tenterait nullement de le croquer.

Les murs étaient hauts et blancs, magnifiquement peints et gravés, d'une splendeur à nulle autre pareille car tout l'art du continent y avait travaillé. Des mains de toutes les races ou presque s'étaient posées sur le marbre et le vitrail vivant et scintillant sous la lueur des torches disposées là. Et pourtant, les flammes dansantes semblaient timides et rétives, farouches comme une biche au fond des bois.. reflétant crûment l'humeur du Baptistrel de feu. Dans la demi luminosité, les figures décoratives prenaient un aspect étrange et fantasque qui n'aidèrent pas son inquiètude. Les ombres semblaient s'allonger chaque fois qu'il tournait la tête... et les figures étaient blafardes ou orangées, faciès héraldiques et intemporels. Il se fit violence pour se concentrer, observant les participants qui s'installaient toujours, les dragons arrivant des cieux, les elfes, les vampires et les humains... Il observa un instant l'impératrice Galadrielle, cherchant une pointe de réconfort dans la vision douce de cette femme qu'il appréciait à présent grandement, observant Esmelda qui lui ressemblait tant de caractère... Il se devait être irréprochable pour elle ! Pour elle peut-être plus encore que pour les autres. Lorenz de l'autre coté, face à face avec Galadrielle. Stable, impérieux vampire... étrangement, la vision le calma quelque peu. Entre chaque groupe se dressait un Baptistrel qui le contemplait également. Aramis du coté des elfes et des vampires, Aliorën de celui des hommes et des elfes. Et les autres également... le jeune dragonnier Amyelenor, Elrond, son futur ( et crétin ! ) disciple... Tous. Ils étaient enfin tous là, installés, prêts. Inspirant, il débuta sans hésitation, sentant la présence réconfortante de Shaynar à son coté, tout près de lui.

« Bonsoir à tous. Hérauts des humains, des vampires, des elfes. Merci à vous tous, une fois de plus, de votre venue, de votre attention et de votre patience. En cette heure nous débutons afin les négociations concernant une unité face à la menace Alayienne. Et à ce titre, je porte un fait neuf à votre connaissance.... » Son regard s'arrêta sur Lorenz, Galadrielle, et Faudar « J'ai été il y a peu de temps informé qu'une arme Alayienne avait quitté le siège de Gloria à marche forcée pour se diriger vers le royaume elfique. Elle stationne désormais à l'orée des bois, et espère s'en prendre à nous. Ce n'est pas un sujet d’inquiétude immédiat cependant, les protections du royaume sylvestre et les nôtres tiennent bon depuis des éons et elles tiendrons encore. Rien ni personne ne peut les franchir, rien ne peut les détruire. Nous sommes toujours en sécurité aussi j'espère que, malgré cette ombre, vous parviendrez à valoriser ces négociations avant tout car elles restent notre seul espoir de repousser les envahisseurs. Nous aurons tout notre temps, par la suite, pour réfléchir à un moyen sûr pour les délégations vampiriques et humaines de repartir » Sur cela il s'interrompit, prenant un instant pour ordonner ses pensées et laisser l'information s'imprimer dans les esprits. Au dessus d'eux, Skade eut un grondement et garda pour elle se qu'elle pensait, à savoir que si jusqu'à présent certains n'étaient pas convaincu, sans doute le seraient-ils après cette annonce. Merithyn reprit ensuite « Ne perdons pas plus de temps, je déclare cette séance ouverte et j'invite les chef de délégation à la parole. Messire Adroared pour les humains, Messire Wintel pour les vampires et Dame Evanaelle pour les elfes ainsi que son soutient, Messire Meraennon. Puisse Vrackna guider vos paroles »
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeLun 30 Sep 2013 - 16:19

La journée se terminait enfin... Cinquième jour depuis l'arrivée de la délégation vampirique au sein du sanctuaire Baptistrel. Fidèles au rendez-vous, les vampires avaient honoré leur première part du marché même si la décision n'avait pas été facile à prendre et que le voyage en lui-même s'était révélé aussi périlleux qu'éreintant. Le simple fait de penser qu'ils allaient devoir le refaire en sens inverse dès la fin de tout ceci était pour le moins décourageant. Mais d'un autre côté aucun d'entre eux ne serait sans doute mécontent de quitter cet endroit où ils n'avaient pas leur place, lui le dernier. Le principal étant que ces efforts n'aient pas servi à rien, et cela passait donc par la signature d'un traité entre les trois peuples. Une trêve oui bien sur, ils ne pouvaient continuer à batailler entre eux en laissant les Alayiens balayer leurs restes mais pas seulement. Une alliance temporaire serait aussi indispensable pour les rejeter droit vers l'océan d'où ils étaient venus. Ceci serait-il seulement possible ?

Il ne pensait pas que cela serait impossible en vérité, très difficile ça c'était certain mais les humains étaient dans une situation si critique qu'ils ne pourraient manquer d'accepter quelques concessions. Quand aux elfes ils étaient diplomates par nature. A condition de bien manoeuvrer les délégations devraient parvenir à un accord, la seule inconnue restaient les petites lignes qui seraient rédigées en bas du parchemin mais cela ce serait les talents de négociateur de chaque représentant qui le déciderait. Ce n'était pas une chose qui l'inquiétait, du moins plus maintenant qu'il avait un sujet d'inquiétude plus important. En effet depuis le matin même il ressentait un étrange malaise ainsi que des fluctuations dans sa puissance magique. Ce n'était pas un fait nouveau, depuis qu'il avait absorbé du sang de dragon sa magie n'était plus aussi stable qu'elle l'avait été sauf que cette fois il ressentait confusément que c'était différent. Il se passait quelque chose quelque part en Armanda, ou ailleurs peut-être ? Il n'aurait su le dire, mais sa sensibilité magique le trompait rarement et cette fois il ne s'agissait pas de l'éclosion d'une nouvelle génération. Il n'aimait pas cela...

Calme et concentré, il avait passé la journée toute entière à traquer cette anomalie qu'il ressentait sans pour autant parvenir à la localiser. Dans le silence implacable du sanctuaire, les yeux plongés dans la flamme ardente du puits il n'avait pas détourné le regard une seule seconde et sans son totem acharné à le protéger il se serait sans doute retrouvé aveugle tout vampire qu'il était. Nul n'était venu le déranger et il s'était replié si profondément en lui-même que pas une seule fois il n'avait daigné inspirer l'air inutile à ses poumons. Opiniâtre, il avait laissé les heures succéder aux heures pour mieux ressentir toute la folie qui semblait avoir pénétré la trame magique et qui pourtant lui échappait encore et si bien qu'il était incapable d'en trouver la cause ou même d'en deviner les possibles effets. Agacé, il avait dû renoncer en ce début de soirée, sachant que les baptistrels allaient venir sous peu lui annoncer le début des négociations. Mettant son inquiétude de côté, il recentra toute son attention sur les tractations qui allaient avoir lieu. Un problème à la fois...

Encore une fois les vampires furent prit en charge par le gardiens des préceptes lui-même. Lorenz n'en fut qu'à moitié étonné, peu de baptistrels avaient cherché à l'approcher depuis son arrivée et il pouvait aisement deviner que Merithyn préférait qu'il en soit ainsi. Leur relation étrange avait au moins le mérite d'être sous contrôle et il n'était pas certain que n'importe quel jeune baptistrel aurait trouvé le bon dosage pour gérer les vampires sans que cela ne tourne au drame.

Une lueur curieuse dans l'oeil l'ancestral détailla l'elfe chanteur fort occupé à le dévisager. Un pli inquiet barrait son front habituellement si lisse et son regard était sombre. Bien... Lui aussi avait ressentit cette sensation étrange, tant mieux. Cela confirmait les doutes du vampire tout en l'assurant que les chanteurs enquêtaient eux aussi sur ce sujet. Dotés d'une sensibilité différentes ils auraient peut-être plus de résultat... Quoique à voir la tête que faisait Shadowsong il n'avait pas dû trouver grand chose, ou alors ce qu'il avait trouvé lui déplaisait... Dans tous les cas c'était inquiétant. Et la façon dont l'autre s'adressa à lui à part alors même qu'ils marchaient vers le lieu du rendez vous n'arrangeait pas les choses...

"Je l'ai ressenti."

Réponse brève, il n'avait strictement rien d'autre à ajouter sur ce sujet à ce moment là, ses recherches n'avaient rien donné et même si c'était le cas il aurait sans doute gardé ses informations pour lui au moins le temps de les analyser et de décider si oui ou non il était gagnant à les partager. Les baptistrels pouvaient-ils avoir fait le même calcul ? Sans doute pas, ce n'était pas leur genre et il ne ressentait rien d'autre qu'une immense inquiétude dans la démarche de Merithyn. Le monde était muet donc... Voilà qui n'était pas dans ses habitudes...

Le trajet fut rapidement avalé, trop rapidement même apparemment puisque son interlocuteur avait apparemment encore quelque chose à lui dire. Quoi donc ? L'ancestral eut beau darder un regard curieux sur l'elfe il ne fut pas renseigné pour autant et n'eut pas l'occasion de poser la moindre question puisqu'ils traversaient déjà le hall de réception pour entrer enfin dans une vaste pièce et y découvrir les humains et les elfes déjà en train de s'installer autour de la table. Leur arrivée ne passa évidemment pas inaperçue que ce soit la sienne, celle des vampires qui le suivaient ou même celle du maître de cérémonie qui se dépêcha d'aller rejoindre sa place non sans lui décocher un nouveau regard perçant. Superbement dérangeante dans ses atours sombres et dans le silence qui l'accompagnait la délégation vampirique se regroupa à ses côtés et d'un signe la tête il autorisa chacun à prendre place face à leurs ennemis de toujours. Lui-même n'accorda qu'un seul regard au gigantesque dragon qui l'observait de haut et dont il ressentait la terrible puissance acharnée à enflammer la malédiction en lui. Il s'était préparé soigneusement à ce genre de rencontre même si il ne s'était en réalité pas attendu à tomber sur une créature de cette taille et c'est donc sans plus d'effort que de remord qu'il transvasa la douleur droit vers son ombre recroquevillée quelque part au sein du sanctuaire. Hurlait-elle ? Peut-être bien... Il n'avait pas le temps de s'amuser à écouter ses affres, et il aurait besoin de toute sa concentration pour ce qui allait suivre...

Sans plus s'occuper des vampires qui se coulaient silencieusement à leurs places il s'installa face au vieillard qui semblait représenter les hommes et à Galadrielle, reine des elfes. Son visage parfaitement lisse ne laissait rien transparaître de ce qu'il pouvait bien penser de cette situation inédite et si l'acier de ses prunelles ne se détourna pas face à ceux qui s'y heurtèrent il s'abtint toutefois de tout geste ou comportement qui aurait pu être mal interprêté dans ce contexte explosif. Dans son dos, il sentait la présence vigilante d'Ethan qui avait négligé la place qu'on lui avait reservée et qui toisait chacun de son regard de glace tandis que la petite Ambre s'était timidement installée à sa gauche sur son geste impérieux. La laisser debout n'aurait pas été très seyant, sa simple présence pouvait être mal prise par les humains mais il n'avait tout simplement pas toléré l'idée de la laisser seule surtout après sa rencontre avec cet Eliowir, advienne que pourra donc... Et puis titiller un peu l'adversaire n'était pas forcément toujours une mauvaise chose, même dans ce genre de négociations...

La voix harmonieuse et vibrante de magie du maître des baptistrels vint le tirer de ses analyses. Connaissant le goût prononcé de Shadowsong pour les discours interminables il s'était attendu à une introduction particulièrement longue qui lui aurait laissé le temps de détailler chaque visage présent pour éventuellement se faire une meilleure idée des forces en présence. Toutefois il semblait bien que les choses devaient se passer différemment et il ne pu que hausser un sourcil en entendant la nouvelle. Les Alayiens avaient prouvé qu'ils étaient loin d'être idiot aussi il ne les voyait pas se déplacer en sachant qu'ils ne pourraient détruire les protections de la forêt et ainsi attaquer. Pourtant Merithyn n'avait pas tort en précisant que lesdites protections étaient trop puissantes pour être franchies par une armée hostile. L'appui d'un esprit supérieur tel que le néant était certes un très gros avantage mais l'énergie colossale que celui-ci avait dû utiliser pour créer les vortex et appuyer les armées Alayiennes depuis leur arrivée rendait peu probable la possibilité qu'il puisse détruire dès maintenant les barrières. Armée de sa toute puissance il le pourrait sans doute, mais maintenant ? Lorenz n'y croyait pas une seule seconde.

« Ne perdons pas plus de temps, je déclare cette séance ouverte et j'invite les chef de délégation à la parole. Messire Adroared pour les humains, Messire Wintel pour les vampires et Dame Evanaelle pour les elfes ainsi que son soutient, Messire Meraennon. Puisse Vrackna guider vos paroles »

Il n'était pas absolument certain que parler d'une armée qui campait à leurs pieds et qui ne s'était certainement pas déplacée pour rien soit une perte de temps mais en l'état actuel des choses ils ne possédaient tout simplement pas assez de renseignements pour pouvoir intervenir d'une façon ou d'une autre. Alayia agissait bizarrement, la trame magique agissait bizarrement, eux même agissait bizarrement, le monde tout entier était étrange à l'heure actuelle et cela ne risquait pas de changer tout de suite ! Déterminé à prendre les choses une à une et à finir par en voir le bout il laissa passer quelques secondes et comprenant que personne ne prendrait le risque de prendre la parole en premier il se décida :

"Je tiens au nom de mon peuple à saluer cette assemblée... Disparate. Aucune ère n'a jamais vu ce genre de rassemblement, mais aucune ère n'a jamais été confrontée au danger qui nous menaces tous à l'heure actuelle. Nous avons tous tenté de le repousser, avec plus ou moins de succès..."

Aucune ironie ne transparaissait dans sa voix, mais il ne manqua pas d'accorder un regard appuyé au représentant de la race humaine comme pour souligner habilement l'état de l'armée impériale qui n'avait pu échapper à l'oeil acéré des vampires.

"Quelque en soit les conséquences pour chacun de nos peuples je ne peux que constater qu'elles ne sont que minime pour l'armée Alayienne. Leurs pertes ont été limitées, ils ne craignent pas ou peu la magie et ils n'auront pas de scrupules à soumettre les races Armandéennes une à une. Dans l'état actuel des choses il me semble indispensable de non seulement faire cesser temporairement les hostilités que nous entretenons mais plus encore de nous accorder les moyens de faire front commun...Nous, vampires, sommes prêts à réfléchir à cette éventualité et à mettre des forces conséquentes dans l'effort qui sera indispensable pour nettoyer les terres humaines et repousser l'envahisseur à la mer."

Un silence suivi ses paroles, il avait à nouveau appuyé sans concession aucune sur la situation désastreuse du royaume humain. Le message était clair, et plus que clair même pour chacun. Les vampires étaient ouverts à la discussion mais ils se considéraient, et certainement à juste titre, plutôt en position de force.


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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeLun 30 Sep 2013 - 23:19

Cette fois, la décision était prise. Sitôt le problème Alayien résolu, Faudar irait trouver l'empereur et lui remettrait sa démission. A soixante et onze ans, le maître mage se sentait fatigué. Le manque de sommeil de ces dernières semaines, ou peut-être fallait-il plutôt compter en mois, n'y était certainement pas étranger, mais au delà de l'épuisement physique, l'érudit avait déjà plus que largement dépassé l'âge légitime auquel il était en droit de prétendre à une retraite bien méritée. Arrivé au crépuscule de sa vie, l'être humain avait naturellement tendance à se retourner sur le chemin parcouru, plutôt qu'à lever le regard sur celui qui se dessinait devant lui. Et tandis que le vieil homme qui se tenait ce soir assis dans un confortable fauteuil, au coin d'un feu crépitant, se retournait sur ce qu'avait été son existence, la question de la conclusion qu'il voulait y donner s'était imposée à lui. Il avait eu une vie riche d'enseignements et avait en retour partagé son savoir avec générosité, mais aujourd'hui, il aspirait surtout à se reposer. Oui, lorsque tout cela serait terminé, il quitterait ses fonctions de conseiller et reviendrait certainement finir ses jours chez les elfes, loin de l'agitation des hommes. Etouffant une quinte de toux, le vieux barbu laissa ses yeux inexpressifs errer en direction des flammes. Beaucoup dans l'entourage de Grégorist se féliciteraient d'une telle décision, pensez donc, le vieux hiboux s'en allait partir loin des intrigues de la cour et leur laisserait enfin les mains libres pour manigancer dans l'ombre. Un long soupir s'échappa de ses lèvres. Il se sentait fatigué.

Une série de coups frappés à la porte de ses appartements arrachèrent l'érudit à ses réflexions et lorsqu'il accorda à son visiteur l'autorisation d'entrer, le panneau de bois s'ouvrit sur la silhouette d'un jeune elfe, si tant est que Faudar put qualifier de jeune un être qui devait avoir trois fois son âge. L'elfe vint déposer sur une chaise une pile de vêtements soigneusement pliés avant de saluer l'occupant des lieux :

« Bonsoir Messire, je vous apporte les vêtements que vous avez sollicités. Maître Shadowsong souhaite également vous rappeler que les négociations débuteront après le coucher du soleil et que Maître Taddry a été chargé d'accompagner votre délégation jusqu'au hall de réception, où se tiendront les pourparlers. »

Le jeune assistant hésita un instant avant d'ajouter poliment :

« Je suis à votre disposition si vous souhaitez de l'aide pour vous préparer. »

« Merci mon garçon, mais je me débrouillerais très bien. »

Faudar avait répondu paisiblement, sans quitter son fauteuil, sans même détourner ses yeux pâles de l'âtre rougeoyant. Il était fatigué et son corps n'avait plus la vaillance de ses vingts ans, certes, mais il n'était pas encore sénile tout de même. Lorsqu'il entendit la porte se refermer, le maître mage se releva, s'appuyant sur son bâton de remplacement qu'il avait fait sien pour le temps des négociations, à défaut de disposer de Tinehtelë. Ses articulations usées craquèrent tandis qu'il se déshabillait et enfilait la tenue propre et fraîche qu'il s'était procurée un peu plus tôt dans la journée. Pas encore sénile, non, mais pour combien de temps encore pourrait-il l'affirmer ?

Le vieux conseiller achevait de retailler avec précision sa barbe lorsque de nouveaux coups résonnèrent sur le bois de sa porte. Cette fois, l'heure était venue. Escorté par le baptistrel humain, il rejoignit à pas lents le reste de la délégation qui l'attendait rassemblée devant les portes du sanctuaire. Le maître mage prit quelques instants pour souhaiter le bonsoir à la princesse Esmelda accompagnée du dragonnier Amyelenor, suivi comme à l'accoutumée de son lié aux écailles d'or, et quelques autres soldats. Enfin, la petite troupe se mit en marche vers le Tomingorllo et se retrouva bientôt à franchir les portes du vaste hall de réception. Aveugle, Faudar ne pouvait embrasser du regard la majestueuse grandeur des lieux, mais sa magie lui renvoyait une image assez nette de ce qui l'entourait. Très ouvert, l'endroit semblait allier à la fois la simplicité et l'harmonie propres aux habitudes architecturales elfiques, avec le goût de la démesure et de la richesse des constructions humaines. Faudar en tête, après tout il ne représentait pas moins que l'empereur en personne, la délégation humaine s’avança pour prendre les places qui leur avaient été allouées autour de la table. Le maître mage occupait une position centrale dans la rangée de sièges située sur la gauche d'un fauteuil un peu isolé des autres, vraisemblablement celui qu'occuperait l'instigateur de la réunion. En face du vieil homme prenait place l'impératrice Galadrielle en personne, le siège sur sa droite serait celui de la princesse tandis qu'à sa gauche siégeait Amyelenor. A l'autre bout de la table, sur la gauche de la délégation humaine, une série de places vides seraient vraisemblablement prochainement occupées par les vampires.
Et si lorsque l'on parle du loup, on en voit la queue, lorsqu'on parle du vampire, on en voit les crocs : alors même que Faudar venait de poser son séant sur le fauteuil qui lui avait été désigné, les portes s'ouvrirent sur l'elfe Shadowsong dont la petite taille semblait encore accentuée par la stature du seigneur vampirique qui se tenait à ses côtés. Sans un mot, les créatures de ténèbres s'installèrent à leur tour, et à peine le baptistrel eut-il pris place à l'extrémité de la table, tous les visages se tournèrent vers lui.

Le vieux maître eut une moue contrariée devant le discours de leur hôte : s'il avait entièrement confiance dans la magie protectrice des elfes, le souvenir de leur échappée de Gloria était encore vif dans les mémoires et la perspective de devoir recommencer pareille entreprise pour retrouver les leurs ne pouvait qu'être de bien sombre présage.
Inclinant légèrement le buste vers Amyelenor pendant que l'elfe concluait son introduction, Faudar lui glissa quelques mots à voix basse :

« Voila de bien inquiétantes nouvelles. Mon garçon, tu es plus au fait des règles de la guerre que moi, lorsque l'occasion se présentera, j'aimerais que tu ailles te rendre compte par toi même de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Nous sommes peut-être à l'abri tant que nous restons derrière les protections de la magie elfique, mais il nous faudra bien rentrer à Gloria pour faire connaître les résultats de nos discussions à l'empereur. »

Faudar se redressa sur son siège lorsque le prince vampirique prit la parole. Etonnament, il aurait imaginé la voix du redouté Lorenz Wintel plus grave, de même que son discours semblait se teinter d'une certaine forme de... tolérance. Car quand bien même il tentait de le dissimuler derrière une arrogance fort peu appropriée, la situation du peuple vampirique était particulièrement critique, puisqu'il s'agissait pour eux non pas de défendre leurs terres, leur religion ou leurs lois, mais bien leur propre existence. Lorsque le vampire laissa retomber le silence, Faudar tourna son visage vers l'elfe chanteur pour demander la parole, fait rare pour un conseiller connu à Gloria comme prompt à interrompre n'importe qui et à s'exprimer sans attendre qu'on lui demanda son avis, mais comme l'avait lui même indiqué le prince vampirique, les circonstances étaient exceptionnelles. Lorsque Shadowsong lui fit signe qu'il pouvait parler, il se racla bruyamment la gorge pour s'éclaircir la voix et s'exprimer, s'adressant directement à l'impératrice elfique et la délégation du Beau Peuple mais en haussant le ton pour s'assurer de se faire entendre également des vampires :

« Altesse, permettez que je me présente : je suis le mage Adroared, conseiller de sa majesté impériale Kohan. J'ai été désigné par lui pour parler ici en son nom, et c'est en son nom que je salue à mon tour les personnes présentes ici ce soir. Je remercie également maître Shadowsong de nous avoir convié à cette assemblée historique. »

D'un geste de la main, le maître mage désigna les deux personnes qui l'entouraient :

« Je serais secondé dans mon rôle par le général Farkstein, chef des armées et dragonnier de l'empire, ainsi que par la jeune soeur de notre souverain, la princesse Esmelda. »

Pour finir, il balaya l'assemblée réunie autour de lui de son regard voilé pour annoncer à son tour :

« Par notre présence ici ce soir, l'empire souhaite démontrer sa volonté de s'unir aux peuples d'Armanda contre l'ennemi qui nous menace tous. »

Il avait insisté sur le mot "tous" alors que son visage se tournait vers les vampires, soulignant si cela était nécessaire qu'il n'avait pas l'intention de laisser les vampires prendre l'ascendant sur eux d'une quelconque manière, aussi détournée soit-elle.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeMar 1 Oct 2013 - 16:06

L'heure était arrivé. La tension qui habitait le domaine depuis l'arrivée des délégations n'était plus la même en ce jour : elle se faisait plus pesante et lourde, une moiteur annonciatrice d'un débat sans nul doute long et éprouvant. Mais quelque chose vint agiter son totem dans les méandres de sa conscience, lui faisant savoir que sous cette tension plus étouffante et électrique que jamais, un événement pernicieux s'annonçait dans leur horizon. Quelque chose de mauvais augure se tramait et se préparait... Cela se fit également sentir, outre dans la magie de l'impératrice, dans le lien qui maintenant tant bien que mal l'esprit de son époux dans le monde des vivants : Thran venait d'atteindre un stade critique alors que le soleil de midi venait à peine de fleurir dans le ciel de cette journée si importante. Il ne tiendrait plus longtemps... Peut-être même pas jusqu'à l'aube du mois d'octobre, pour la naissance des petits...

Tout semblait se précipiter et cette sourde angoisse sans nom, ainsi que son état, fit craindre à Galadrielle un événement des plus douloureux dans les semaines ou les jours à venir...

Les petites elfes qu'on avait chargé d'épauler la vieille impératrice entrèrent dans ses appartements et l'aidèrent à se vêtir, babillant avec une insouciance rafraîchissante et apaisante en l'aidant à enfiler une robe aussi pourpre et chaude que la rose avec des broderies aussi blanche que la neige, les épaules dénudés mais le tissus assez épais pour chasser la sensation de froid qui remontait le long de son échine.
Spoiler:
Annonciateur de malheur à venir ou problème hormonal ? Nul ne pouvait vraiment l'affirmer pour le moment... Un léger tiraillement dans sa chevelure lui fit se concentrer sur les petites pousses qui prenait plaisir à la coiffer, les regardant avec attendrissant lui faire de boucles qu'elles réunirent dans un chignon qu'elles piquèrent ensuite de boutons de rose d'un rouge sang velouté et parfumé, en accord avec sa tenue. Apprêtée et couvrant de compliments les demoiselles qui rougirent de satisfaction, posant bien droit son diadème sur sa tête, Galadrielle se tourna vers la porte pour regarder le visiteur qui venait d'entrer suite à son accord. Alioren et Eliwyr... Il était temps d'y aller à présent. Respirant profondément pour se donner du courage, elle devait se montrer forte et sans faille, et elle leur offrit un sourire doux et plein d'assurance alors qu'elle s'appuyait sur le bras du futur empereur des elfes pour marcher vers la salle des négociations.

Le chemin se fit dans le calme le plus total, le silence rythmant leurs pas légers sur le tapis de mousse, mais elle devinait que les esprits étaient agités, que les cœurs étaient tourmentés à ce qui s'annonçait à venir et encore plus loin dans le temps. Les jours de paix paraissaient si loin à présent... La pièce était quasiment vide à leurs arrivés et ils prirent donc place toujours sans un mot, Galadrielle remerciant Dracos en prenant place sur son siège qu'on avait agrémenté de coussin pour rendre l'assise plus confortable. Souriant d'un air rassurant à Eliwyr dont elle sentait les effluves de nervosité émaner de lui, la blonde posa une main sur l'accoudoir et l'autre sur son ventre distendu qu'elle caressa pensivement en attendant que les deux autres délégations prennent place.

Ce fut vite fait et bientôt la voix mélodieuse du baptistrel Merithyn résonna dans la pièce pour annoncer le début des négociations, lui offrant un sourire plein de chaleur et de sérénité alors qu'elle le vit lui jeter un coup d'oeil nerveux. Lui aussi avait sentit que quelque chose n'allait pas et cette chose était malvenu alors que tous savait que cette réunion serait bien loin d'être de tout repos pour tous... Détendue, le visage figé dans un masque lisse de tranquillité, Galadrielle posa son regard bleu orageux sur le seigneur Lorenz qui prit la parole en premier, vaguement surprise de tant de prévenance et de tolérance dans son discours : il était loin d'être stupide, cette union était primordiale pour tous, mais elle ne baissa pas sa garde pour autant : elle était certaine que les conditions en échanges de leur participation serait des plus « intéressantes » si l'on pouvait dire. Quoique le « nous sommes prêts à réfléchir » était des plus significatifs... Venants d'êtres sauvages cela n'était guère étonnant dans le fond. Ensuite, ce fut au tour du conseiller Faudar et elle inclina gracieusement la tête en lui offrit un sourire léger et pétillant qu'un vent d'été pour le remercier de sa présentation.

- Je vous remercie tous, moi de même, de votre présence autour de cette table alors que ce qu'il se déroule de l'autre côté des barrières magiques de nos bois est si critique, commença-t-elle doucement par dire de sa voix chantante, regardant chacun dans les yeux, elfes comme humain comme vampires. Cela prouve que nous avons tous à cœur de sauver notre peuple et la terre d'Armanda que nous a offert Dracos voilà tant d'âges, cela m'émeut de voir tant de défenseurs et je rends grâce aux baptistrels et à Merithyn de nous accueillir dans ce domaine pour nous donner une chance de nous unir tous ensemble, les vampires, les elfes et les hommes, contre l'adversité et les repousser hors de nos portes, rajouta-t-elle en inclinant le buste en direction du chef des baptistrels, un sourire chaleureux aux lèvres. Messire Meraennon et le jeune Elrond seront à mes côtés tant pour faire part de leur avis que celui propre à leur génération, dit-elle en les présentant chacun à leur tour.

Maintenant que les présentations étaient faites, que le débat commence...
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeMer 2 Oct 2013 - 15:19

Il était facile, en ces lieux, d’oublier à quel point le monde hors des Forêts Elfiques était bouleversé. Facile, certes, sauf pour ceux qui en venaient, dont les yeux et les esprits étaient emplis de paysages de destruction, de terres ravagées, de morts, … Intérieurement, Amyelenor brûlait de retourner sur le champ de bataille. Même si cela ne faisait que vraiment depuis peu de temps, il s’inquiétait pour Gloria, pour l’Empire et son armée. La ville était-elle tombée entretemps ? Où en étaient la réorganisation des troupes, et leur entraînement ? Par le Dracos, vivement que ces négociations commencent, et finissent, qu’il puisse retourner là où était sa place.

Vêtu des mêmes vêtements qu’il avait mis pour sa rencontre avec Lyroë Tuwiel, et toujours autant embêté par le haut col qui ceignait son cou en gênant les mouvements de sa tête, la Lame s’apprêtait à quitter la chambre qui avait été leur avec Atalos. Malgré qu’il se les fût lavées à l’eau fraîche et clair, avec des pétales de fleur, ses mains sentaient toujours la forte et douce odeur de la pêche qu’il venait de manger juste avant de s’habiller. Il avait cédé à l’appel de la gourmandise ; cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait plus goûté de ce fruit. Les produits frais sont presque inexistants des provisions d’une armée en campagne, et ne parlons pas d’une ville assiégée.


*Je crois bien que cela va être la première fois que nous serons à la même table que des Vampires, Atalos. Je pressens que la rencontre ne sera pas des plus chaleureuses.*


Avec un grognement, son Lié acquiesça. Lui qui ne portait vraiment pas le peuple de la Nuit dans son cœur, en voir d’aussi près sans pouvoir rien faire pour les annihiler l’avait plongé dans une phase de grognonnerie intense. Amy lui caressa le museau pour le détendre un peu, même si lui-même se sentait l’estomac un peu noué, il devait l’avouer, à l’approche de l’heure de la réunion tripartite.

Ce fut devant les portes du sanctuaire qu’il retrouva, suivi de quelques-uns des hommes de l’escorte, la Princesse Esmelda. Comme à son habitude, Amyelenor allait s’agenouiller devant elle, mais si Faudar survenait à ce moment-là, il risquait encore de se prendre une remontrance. Quoique énerver un peu le Maître Mage serait amusant pour le déroulement des négociations, l’Empire avait besoin d’un Faudar tout ce qu’il y avait de plus calme. Aussi la Lame mit le poing sur son cœur, et inclina légèrement le buste en avant pour saluer la fille Kohan.

Quelques minutes plus tard, justement, arriva, escorté d’un énième Baptistrel, Humain celui-là – que n’était-ce cela, sinon du gâchis, que d’avoir des bras forts et un corps vigoureux, et manier un instrument musical au lieu d’une épée ? – ledit Maître. Amyelenor trouva à celui-ci une petite mine, un air fatigué, malgré l’aura d’assurance et de respectabilité qu’il dégageait. Mais tous étaient fatigués, de ces longues nuits de combat, et de cette chevauchée à travers les lignes ennemies, et de leur voyage ô combien éprouvant pour les nerfs vers les terres des Elfes. Faudar avait sans doute un peu plus de mal à récupérer qu’un homme jeune.

Le Tomingorllo. Il n’en avait jamais entendu parler avant d’arriver ici, et s’il avait déjà pu être confronté à l’architecture Elfique, celle de cet endroit était pour le moins… Surprenante. Il n’avait pas de mots pour la décrire, sinon qu’il était soufflé par ce qu’il voyait. Oui, c’était assurément quelque chose qu’il était bon d’avoir vu de son vivant, un peu comme si le décor venait d’ailleurs, n’était pas de ce monde.

Les Elfes étaient déjà sur place lorsque la délégation Humaine s’installa. Amyelenor prit place à la gauche du Mage, la droite, place d’honneur, étant bien évidemment celle de la Princesse. Malgré l’absence de son Empereur, cette réunion au sommet verrait présent dans un même et seul lien le sang des familles régnantes des trois nations, si l’on pouvait parler de sang pour les Vampires, qui d’ailleurs pénétraient à leur tour dans la pièce.

Lorsque tout le monde fut installé, le Baptistrel Shadowsong, celui-là même qui avait écrit à chacun des souverains pour leur mander de venir en ces lieux discuter d’une trêve, prit la parole, et souhaita la bienvenue à tous, avant de rapidement enchaîner sur… Allons bon, encore une bonne nouvelle. Voilà qui compliquerait assurément leur retour, malgré l’aide que les Baptistrels voulaient leur apporter, s’il comprenait bien les paroles de l’Elfe chanteur. Grinçant des dents à la pensée qu’il risquait encore de perdre des hommes pour passer au travers d’une armée de siège afin de sortir des Forêts, puis rebelote pour re-pénétrer dans Gloria… C’était à croire que tous les Esprits étaient contre eux. Peu ou prou les mêmes pensées devaient avoir traversées l’esprit de Faudar, puisque celui-ci se pencha vers lui et lui parla à voix basse, lui enjoignant de se rendre dès que possible voir de ses propres yeux l’état de leur situation, ce à quoi la Lame acquiesça d’un bref son de gorge, trop préoccupé qu’il était par cela pour répondre en bonne et due forme.

Ce fut avec grand-peine qu’il se retint de darder un regard haineux au Prince des Vampires. Dire qu’il serait si facile de mettre fin à la guerre Humano-Vampirique, en lui tranchant la tête, et en laissant les dentus se déchirer entre eux pour le pouvoir, oublieux de leurs rêves de conquête et de domination. Son « plus ou moins » de succès lui arracha un petit sourire : certes, l’Armée Impériale avait subi énormément de pertes, mais les Vampires n’avaient pas fait montre d’une grande propension à la victoire contre les envahisseurs Alayiens. Toutefois, malgré les sous-entendus, il fut surpris que le Prince Wintel en vienne si spontanément à proposer une trêve, ainsi qu’une alliance. Certes, là étaient le but et la raison d’être des négociations, mais cela ne pouvait être aussi… Simple, non ?

Suivirent alors Faudar et Galadrielle, qui tous deux, malgré des formes différentes, dirent la même chose. Les trois peuples venaient chacun de faire preuve, par leurs paroles, d’une même volonté d’union momentanée. Même s’il n’était pas un diplomate, Amy sentait que le véritable bras de fer allait s’engager maintenant, non pas sur l’alliance en elle-même, mais sur les modalités et les conséquences de celle-ci. Inclinant la tête vers Faudar, il lui parla d’une voix basse, de sorte que lui seul pût l’entendre :



« Maître, peut-être suis-je trop méfiant, voire paranoïaque, mais j’ai comme l’impression que… Que les Vampires nous cachent quelque chose, pour parler si naturellement d’une trêve. Certes, ils sont tr-s menacés par les Alayiens, mais je les pensais plus… Difficiles à convaincre. »
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeSam 5 Oct 2013 - 12:56

Cinq jours. Cinq ? Vraiment ? L'éternité aurait fort bien pu s'écouler qu'elle ne s'en serait pas aperçu. Althaïa s'était minéralisé, inerte, autant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Plus rien ne l'habitait plus qu'un calme absolu et vide de toute pensée. C'était là un état nouveau, l'agitation intellectuelle permanente n'existait plus, où rien d'autre ne comptait que l'absence. Althaïa était ailleurs. Loin.
Depuis les nimbes obscures et sans fin, l'âme vacillante dans le vide sentit une vague secouer son monde. Une sensation si étrange et si puissante... que l'esprit s'ouvrit de nouveau, sortant d'une profonde torpeur. Le réveil d'une longue nuit. Que s'était-il passé ? Mystère. Il ne restait déjà plus rien, hormis une impression d'urgence.
Un baptistrel. La délégation. Les négociations.

L'Alayia.

Les ombres se glissèrent dans les bois crépusculaires, une petite silhouette brillante à leur tête.
Tout au long du chemin qui menât la délégation des sombres au majestueux palais, la vampire marchait sur un sentier d'une autre dimension, totalement étrangère à ce qui se déroulait tout autour. Le regard fixé droit devant sur un horizon chimérique, elle se laissa guider dans le silence total, un silence tel qu'il gagna les rangs des autres groupes présents quand s'ouvrit la grande porte sur la dernière délégation.
Les vampires gagnèrent leurs places, le prince à leur tête, les instances du conseil à sa suite. La Dame en armure quant à elle, passa le long du mur, fondue dans la demi-obscurité des lieux baignés par les vitraux colorés, jusqu'au siège qui lui avait été assigné. Seuls deux humains, visiblement des soldats, notèrent sa présence, les regards se concentrant sur Lorenz Wintel, celui que tout le monde souhaitait entendre ici, maintenant.
Accomplissant ce rituel familier, pieds joints, jambes réunies, coudes et bras sur les accoudoirs, le dos droit, la nuque basculée en avant, les mains jointes, Althaïa se figea de nouveau, et l'on aurait pu croire à une statue placée là des millénaires en arrière. Dès que les derniers vampires eurent pris place, les chuchotis reprirent timidement, les divers intervenants s'entretenant de temps à autre à voix basse avec les leurs. Un ou deux rictus ironiques de la part des vampires, mais nul ne fit de commentaire. Les regards coulés traversaient silencieusement la table, porteur d'autant de messages qu'aucune parole ne pourrait l'être durant la réunion. On se jaugeait, on pesait le pour et le contre, on tentait de deviner ou d'anticiper, mais il ne se dégageait de l'assemblée qu'une méfiance empreinte d'impatiente. Le temps était compté.

"Ne perdons pas plus de temps, je déclare cette séance ouverte et j'invite les chefs de délégation à la parole. Messire Adroared pour les humains, Messire Wintel pour les vampires et Dame Evanaelle pour les elfes ainsi que son soutien, Messire Meraennon. Puisse Vrackna guider vos paroles."

La voix de Lorenz Wintel résonna au travers de la salle, et l'esprit d'Althaïa Actaaë se remit soudainement en marche, la ramenant en un instant au cœur de la dimension armandéenne, aux devants d'une table en bois massif, autour de laquelle se trouvaient réunis trois délégations hétéroclites. La mémoire revint d'un bloc. La conseillère releva son regard de quelques degrés et tomba sur un énorme dragon aux écailles d'or liquide, lové derrière la délégation humaine. Le fameux Atalos, l'adversaire redouté de la bataille de Feusacré. Il avait bien grandi, depuis... Et là-bas, surplombant les elfes, tout de bleu recouvert.
Des dragons.
Oui, elle leva encore un peu plus son regard et aperçu l'ombre immense de l'ancestrale Skade, penchée au propre comme au figuré sur l'avenir du continent.
Althaïa sentit une onde de sérénité la parcourir. Ignorait-elle encore pourquoi, elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver de telles sensations en présence de ces êtres sublimes. Rien que pour cela, cette réunion en valait la peine. Du reste ?
Un vieillard à l'aura magique flamboyante trônait au centre du groupe humain et ces derniers semblaient beaucoup se préoccuper de lui. Voilà donc le porte-parole de l'Empire... Althaïa ajusta sa vue sur lui. Le dragonnier humain et lui avaient l'air de fort bien se connaître. La Dame délaissa rapidement l'examen du jeune humain pour se reconcentrer sur le vieux mage. Qu'avait-il donc de si particulier ? Simplement qu'une telle puissance était fort rare pour ceux de son espèce. Althaïa nota cette remarque et envisagea d'en apprendre d'avantage. Après tout, quoi qu'en disent les guerriers, rien ne vaut un mage en politique.

La voix de l'impératrice elfique mourut à son tour, et chacun se retourna vers son camp pour appuyer son intervention par l'approbation des siens. Le dragonnier humain pencha la tête vers le vieux mage et ses lèvres s'agitèrent quelques instants. Son air soucieux ne fit que rajouter à la tension ambiante.

Le silence, pourtant allié si cher et précieux, était précisément en cet instant leur ennemi le plus mortel. Laissez la glace vitrifier les contacts, et il ne ressortirait de ce rassemblement inespéré qu'une tentative avortée de sceller le destin de l'Alayia.
Althaïa mit une seconde à réaliser que le regard de Lorenz s'était furtivement fixé sur... elle. Ainsi, c'était à elle de désembourber le carrosse ? Ce rôle ne lui était guère souvent revenu. Cependant, elle était trop rompue à l'art de la parole pour ne pas sentir que le moment était propice. Le prince venait de confirmer son impression : les vampires ne devaient pas laisser passer leur tour.
Imperceptiblement, elle acquiesça. N'était-elle pas venue pour cela, en fin de compte ? N'avait-elle pas user de son esprit de calcul des nuits durant pour en venir à la meilleure façon de bannir cette abominable engeance de leur continent ? Désormais, elle connaissait l'origine de ce que les être vivant appelait « haine » : sentiment puissant, capable de faire faire à tous les pires folies en son nom. Althaïa Actaaë haïssait le Néant, elle en était depuis peu entièrement consciente, et elle avait l'occasion de lui nuire, peut-être même plus profondément encore qu'il n'y paraissait.

Aucun regard autre que celui de Lorenz ne l'avait touché. Les atours des vampires majestueux et des elfes gracieux avaient largement détourné l'attention, et Dame Aerin dans sa tenue sanguine avait certainement fait tourné plus d'une tête.
Ce fut donc un choc pour nombre d'intervenant de voir la statue inerte s'animer aussi soudainement avec autant de fluidité. On put voir sur certain visage une surprise sincère.
Se relevant sans peine de toute sa hauteur, la Dame en armure engloba l'immense table dans sa totalité. Ses longs doigts se joignirent en leurs extrémités devant elle.
La présence de l'immense dragonne au-dessus d'eux la rendait inexplicablement sereine. Elle portait en sa mémoire tous les renseignements collectés au cours du voyage, le résumé des discussions de la délégation autour du puits flamboyant, et surtout, une conviction aussi puissante que sa magie : la guerre ne faisait que commencer. Et Armanda en sortirait victorieuse.
La Dame passa rapidement deux doigt sur sa gorge, faisant surgir en elle un souvenir récent et brûlant, alors qu'elle sentait la magie envelopper ses cordes vocales. Cette décision ne lui ressemblait pas. Mais c'était là la meilleure chose à faire pour renforcer leur crédibilité et amorcer la mise en confiance dont ils avaient tant besoin.
Lorsque les mots sortirent de sa bouche, la Voix des Tourments n'était plus, changée par magie en une autre, bien moins pénible et bien plus avenante.
Une voix grave et mélodieuse aux accents chantants, puissante et distincte. Le ton, neutre, presque monocorde.

« Conseillers des trois nations armandéennes. Si vous le voulez bien, nous allons sans plus tarder exposer les faits et les découvertes qui ont été faites durant la période qui a précédé cette réunion. Mais avant cela, il m'incombe d'informer les personnes ici présentes qu'un prisonnier alayien se trouve actuellement sur le domaine de la Rhapsodie. »

D'un geste souple, elle renversa les poignets pour désigner l'ensemble des personnes présentes.
« Le seigneur Wintel en a informé les baptistrels lors de notre arrivée au domaine. Nous avions l'intention de lui soutirer les informations qu'il serait susceptible de détenir. Cependant, il nous a malgré lui permis d'en apprendre d'avantage sur les points forts et les faiblesses des armes propres à ce... peuple – le mot lui en coûta – et je pense qu'il serait profitable à tous que les mages les plus compétents de nos peuples œuvrent à l'étude de ce que nous appelons communément « le verre noir », qui résume à lui seul le gros de nos problèmes concernant les armées alayiennes. »

L'artifice était-il si énorme ? Parler de collaboration alors que leur union était encore bien incertaine... Mais contredire sa parole amènerait un possible opposant à se discréditer lui-même. Elle laissa cependant un petit silence avant de reprendre, « la porte reste ouverte ».

« Cependant, cela ne suffira pas à remporter une guerre. Les trois forces en présence se rappellent qu'elles ont un devoir envers notre terre, mais sont-elles prêtes à sacrifier leur indépendance ? Telle est la question qui sous-tend cette union.
Le peuple vampirique est ouvert aux suggestions. Mais nous ne venons pas les mains vides. Nombre d'entre nous ont pensé jour et nuit aux stratégies susceptibles d'être efficaces. Le peuple sombre réaffirme sa volonté de combattre. Non, nous ne sommes pas nombreux. Oui, nous sommes dispersés. Cela n'a rien d'une faiblesse à l'heure actuelle, car à l'heure où nous parlons, l'armée ennemie fait fi de nos forces pour se concentrer sur Gloria et l'Ouest de l'Empire. Un contingent non négligeable a déjà pénétré au sein du sanctuaire elfique. Combien de temps avant que les armées humaines et elfiques ne se voient contraintes d'adopter la même configuration que la nôtre ? Très peu en vérité. Et cela, je ne pense pas me tromper en considérant que tout un chacun a paré à cette éventualité.
»

Il était certainement bien triste de penser que ce qui avait constitué le fleuron de l'Alayia en était réduit à fuir où à se faire massacrer. Mais le nier était suicidaire. Étrange chose pour Althaïa que de parler de son peuple en tant qu'égal des autres. Ce constat lui arracha une légère grimace. Les vampires prenaient leur mal en patience tandis qu'elle pesait ses mots un à un pour en mesurer l'impact à long terme. La manœuvre était délicate, et il ne pouvait en être autrement.

« Dans cet objectif, les négociations qui s'ouvrent aujourd'hui devront non seulement établir une union solide entre les forces libres armandéennes, mais prévoir les situations les plus défavorables à nos trois peuples. La langue de bois n'est pas permise. Pour cela, nous devons trouver l'équilibre qui permettra à chaque individu de chaque peuple de trouver la place qui lui incombe dans la mécanique tactique mise en place pour tendre vers la victoire finale.
Nos hôtes ci-présents
– elle désigna Merithyn en bout de table – en sont l'exemple. Ils ont accompli un acte sans précédent - à tel point qu'ils n'avaient pas fini d'en peser les conséquences - qui s'avère être la condition de notre réussite... ou de notre échec.Le combat ouvert tel que les grandes armées guerrières l'affectionnent – son regard glissa quelques instant sur Atalos et Amyelenor – est à proscrire en cet instant si nous souhaitons éviter des pertes fatales. Je laisse au soin de chaque délégation d'entreprendre la réflexion sur la mise à disposition des forces armées, qui n'est pas le sujet premier de cette ouverture. Il est évident que cela sera discuté par les personnes concernées en temps voulu – son regard croisa celui d'Ethan et elle sut que ce débat là serait houleux – et je n'en fais pas l'objet de mon intervention. En tant que conseillère je m'engage à répondre aux questions de mes pairs ainsi qu'aux autres tenants du titre au sein des autres délégations. »

Quelques murmures furent échangés. Althaïa en venait maintenant au dernier point qu'elle avait décidé d'aborder. Il différait quelque peu des précédents, elle n'avait pas pris la peine d'en discuter préalablement avec le prince, et ce pour une raison : à l'origine, la discussion ne concernait que Verith et elle... Mais la disparition inexpliquée du dragon avait mis un terme à son espoir de garder cette réflexion secrète. Lorenz voulait la Dévoreuse ? Au final, mettre tout le monde à sa recherche serait semblablement le meilleur moyen de la ramener parmi eux. Elle échangea rapidement un regard. Les vampires tenaient la discussion, mais elle ne pourrait pas garder la parole continuellement, elle n'y tenait d'ailleurs absolument pas.

« Nos connaissances actuelles sur la puissance Alayienne ne se limitent pas à l'espionnage de leurs positions et à la structure de leur armée. Et il existe encore des points obscurs concernant leurs pouvoirs étranges. Nous avons tous connaissance de l'existence de l'artefact nommé... Dévoreuse. - les réactions ne se firent pas attendre – Cet objet, quelque soit nos points de vue respectifs à son sujet, doit être pris en compte dans notre réflexion comme un obstacle majeur, et non comme un objet de moindre valeur. La Dévoreuse est intimement liée à ce que nos ennemis considèrent comme leur dieu unique, l'Esprit du Néant. Tout mage ayant eu connaissance des propriétés de la Dévoreuse comprendra aisément de quoi il retourne.
Les dragons
– elle releva la tête pour apercevoir l'ombre du museau géant – sont la source de la magie armandéenne. Ceux qui se font nommer « les serviteurs du Néant », et qui selon toute vraisemblance, sont à la tête de cette armée, sont à sa recherche. Ce n'est certainement pas sans raison. Si nous tenons à faire tomber l'Alayia le plus rapidement possible, n'excluons aucune piste, ne négligeons aucune voie aussi improbable soit-elle. »

Elle inclina légèrement la tête. Il restait tant à dire. Mais sa clepsydre mentale était vide, elle rendit son témoin à l'assemblée.

« Assemblée armandéenne, voici ce qu'il m'incombait de déclarer. Nous espérons tous aboutir rapidement à un résultat satisfaisant. J'espère y avoir contribué à ma mesure. Que parole soit prise à qui ira en ce sens. Je vous remercie."


Aussi souplement et silencieusement qu'auparavant, Althaïa Actaaë se rassit, se figeant à nouveau sur son siège, ses seuls yeux blancs comme témoins de l'âme contenue dans ce corps métallique.
Sa pensée se fixa sur la chevalière noire qui avait un instant réussi à s'incruster dans ses rêves. Elle put de nouveau unir son être et compiler la foule d'informations qu'elle avait accumulé pendant son monologue.
Pourquoi tenait-elle tant à la placer au centre de cette sordide bataille ? Bonne question.

Peut-être n'aimait-elle pas les chevalières ?

Ou peut-être son instinct la poussait à sentir le danger.
Le temps semblait s'être arrêté autour d'eux. Unité de temps, unité de lieu. Quel théâtre superbe !


Dernière édition par Althaïa Actaaë le Sam 5 Oct 2013 - 18:38, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeSam 5 Oct 2013 - 15:41

Ce jour attendu et tellement redouté était enfin arrivé. Esmelda s'était levée très tôt ce matin là. Elle n'avait quasiment pas dormi de la nuit, ses songes remplis d'espoir, de craintes et de nombreux et si. Et si les négociations échouaient, et si ils ne trouvaient pas d'accord, et si les alayens malgré tout renversaient cette nouvelle armée unie ?? Mais avec des et si, on pouvait refaire le monde. Mais la jeunes filles ne pouvait s'en empêcher. Alors quand un de ses jeunes pages lui affirma qu'il était enfin l'heure, la princesse se sentit presque soulager de devoir retirer le bandage sur la plaie qu'était cette invasion.

Elle descendit en compagnie de Léanne, Ninna et Nevérik, le stricte minimum qui ne la quittait que très rarement. Surtout depuis leur arrivée elfique. Ils devaient sentir les tourments de la princesse. Et en cette journée encore plus. D'un pas rapide, pressé la princesse se rendit sur devant les portes du sanctuaire, où elle devait y retrouver à l'entrée Amyelenor et Maître Faudar. Une délégation humains très variée allant de la princesse au vieux mage en passant par un jeune militaire plein d'avenir.
A l'entrée, le baptisrel humain accompagna la jeune princesse auprès du dragonnier déjà présent, ainsi que son lié doré, laissant la garde royale retourner vaquer à leur occupation. La princesse les salua d'un signe poli de tête et leur demanda s'il ne manquait de rien, concernant leur séjour. Parler du quotidien, une façon d'un peu déstresser avant l'importance de la réunion. Elle sourit et se retint de lancer une pique amusée à la lame noire et à sa façon de la saluer. Mais elle se ne fit rien, car loin de là l'envie de le mettre mal à l'aise, même pour s'amuser. Pas avant les négociations.

Le Maître mage arriva enfin et a petite troupe se rendit au cœur du lieu des négociations. Entrée dans le vaste hall, la princesse s'installa à la droite du mage. Esmelda sourit à l'impératrice elfique qui s'installa face à elle, un sourit rempli de politesse et de convenance. Mais ce sourire s'effaça à l'arrivée des vampires. La jeune femme bougea un peu nerveusement sur son siège à la vue du prince vampirique. Leur dernière rencontre s'était soldé par le bras cassé de la princesse. Mais surtout une intrusion des plus violentes au sein du palais, la mort de certains de ses gardes, les blessures de la lame noire assisse non loin d'elle. De quoi avoir du mal à se dire qu'il allait falloir négocier avec les vampires, avec ce vampire pour lutter mains dans la main contre l'envahisseur Alayen.

Esmelda ferma les yeux et inspira avec force. Il lui fallait retrouver son calme et ne pas penser à cette mésaventure. Seul l'avenir comptait. Ce prince maudit subirait un procès un autre jour.

Puis il y avait bien plus à penser et à faire pour le moment que de se préoccuper de lui et des fourberies. Les alayens, encore eux, semaient le trouble et maintenant aux portes du royaume elfique. Preuve qu'il fallait en finir au plus vite avec eux avant de reprendre les querelles armandiennes. Et ce malgré les piques mal venues du chef de l'armée vampirique. Mais fallait-il s'attendre à mieux venant de sa part. La princesse ne le pensait pas. Mais elle ne le laisserait cependant pas s'en prendre à ces hommes qui se battaient avec force et courage sur le front pour défendre leurs têtes, à tous. S'il cherchait à faire mal, il avait bien réussit. Qu'il s'attaque à l'empire, à elle, à son frère, sa famille, qu'importe, mais pas les soldats. Elle jeta un coup d’œil au dragonnier. Pour lui aussi cette situation devait être bien étrange et il devait faire preuve d'une grande retenue pour ne pas chercher à clouer le bec et pire encore à ses anciens bourreaux. Mais le princesse le savait suffisamment intelligent et respectueux pour ne pas faire d'esclandre ici.

Aux paroles du Maître mage, Esmelda ne put que se sentir un peu peinée. Il était l'envoyé spécial de son frère. Pas elle. Pourtant, il savait bien qu'elle était non loin du pays elfique et que son impératrice viendrait en ces lieux défendre les siens. Et qu'elle, princesse humaine, pouvait assurer ce statut. Mais non, et en cet instant, la princesse se demanda si sa place auprès des humains était justifié. Plus humaine, pas elfique, marié à un vampire, pourtant, il n'y avait pas personne plus à cœur pour l'union des peuples, côtoyant les trois, apprenant à découvrir leurs forces et leurs richesse. Mais elle n'avait plus de chez elle, elle n'appartenait plus à aucun un peuple. Devait-elle alors prendre parole ? Au nom de qui ? De quoi ? Elle n'était que juste entant que Kohan, car coulait dans ses veines le sang de ses aïeux, bâtisseurs de l'empire humain. Mais aujourd'hui, à l'heure où l'empire tombait. Qui était-elle ?

Se reconcentrant sur les présentations et oubliant ses tracas de jeune fille, Esmelda ne put que penser. Une union si atypique ne peut que se faire sans un minimum de confiance et elle ne voyait pas comment ces conditions, aussi bien venant du peuple humains que venant du peuple vampirique ou elfique pouvaient se réaliser. Mais il le fallait bien. Peut être le demanderait-elle par la suite. Une fois les discussions lancées.

Mais les dirigeants semblaient avoir mis le ton en s'accordant sur un accord unificateur, maintenant il ne manquait plus que le comment. Après tout l'union fait la force.
La jeune princesse écouta avec attention la femme vampire exposer un fait des plus importants quand à la suite des négociations: la présence d'un prisonnier alayen. Son interrogatoire devait apporter des nouvelles perspectives et des nouveaux plans de bataille et une nouvelle façon entrevoir cette lutte contre l'envahisseur.

« - Nos dirigeants étant en accord avec une union militaire temporaire » dit-elle en reprenant le terme du prince vampirique. « - Je suis d'accord avec vous » dit-elle en regardant Althaïa Actaaë.
« - Cet artefact, pour avoir eu la possibilité de me trouver non loin d'elle, n'est pas à prendre à la légère, sa puissance est réelle. Et en sa présence ses serviteurs de l'esprit du Néant sont aussi déterminés qu'il puisse l'être possible, ne pliant pas sous de bons guerriers, et je ne parle même pas des mages qui n'ont aucun effet.  La magie ne nous sera d'aucune aide, seul la force de notre unité en viendra à bout. Comme vous le dites vous êtes peu, les elfes aussi et les humains subissent des pertes et sont dispersés. Cependant nous sommes animés d'un seul désir qui nous mènera sur la voie de notre survit. »

Penser à l'après était difficile pour la princesse ; car elle était sûre d'une chose, s'ils remportaient la guerre, que les alayens partaient battus, les vampires ne mettraient guère de temps à panser leurs pertes et blessures. Moins de temps que pour son peuple. Un présent unitaire pour un lendemain sûrement plus sanglant. Un choix suicidaire et terrible, la soumission ou la vie, la liberté ou la mort. Pourquoi le Dracos leur imposait une telle chose ?

« - Il y a cependant un point sur lequel nous pourrons jouer par la suite. »
peut être une broutille mais dans ce genre de situation chaque détail pouvait compter, même le moindre et faire la différence. Cela ne coûtait rien et pourraient aider par la suite les militaires dans leurs stratégies d'attaque.
« - Lors de notre rencontre avec les généraux du Néant, leur discours semblait pacifiste pour les humains, comme cherchant à nous ouvrir vers une autre voie, celle de leur Esprit supérieur. Nous guider vers un monde nouveau. Et cette dévoreuse semblait leur préoccupation première. Hélas sa trace fut perdue en cet instant. »

Triste constatation et triste évènement de sa vie. Devrait-elle en dire plus sur cette Dévoreuse et sur le grimoire relatant sa vie. Peut être plus tard. Pour le moment, elle ne voyait pas quoi rajouter de plus, hormis leur crier de monter des groupes armés de suite pour lutter contre ceux qui opressaient son peuple.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeSam 5 Oct 2013 - 21:37

Une belle tablée, c’était le moins que l’on puisse dire. Vampires, Baptistrels, humains et elfes… Ce coté très cosmopolite était déjà perturbant ; le fait qu’ils soient presque tous d’accord le rendait franchement inquiétant. A cela s’ajoutait ce « malaise » qu’il ressentait depuis le début de la journée. Il avait d’abord cru à une boule d’angoisse et d’anxiété plus importante que prévu. Après tout, il y avait de quoi. Galadrielle et les enfants à naître se trouvant aux premières loges en cas de problème. Mais il avait dû très vite se rendre à l’évidence : c’était plus profond que cela, plus inquiétant aussi.

Quoiqu’imperturbable en apparence, le Conseiller elfe dissimulait en son for intérieur un entrelacs d’émotions que l’hypocrisie du débat faisait bouillonner. Le fondateur qui les remerciait de leur venue -comme s’ils avaient eu le choix, le Prince qui (quoi que très subtilement et sans avoir l’air d’y toucher) maniait avec talent l’art de l’euphémisme (
"des hostilités… Déclencher une guerre pour anéantir une race et réduire l’autre en esclavage… Mieux vaut entendre ça que d’être sourd").

Fort heureusement ni Faudar Adroared ni sa suzeraine n’étaient dupes de telles manœuvres.

Celle-ci était d’ailleurs très en beauté, la grossesse ne faisant que la sublimer d’avantage. L’esprit de l’elfe s’attarda un moment sur elle, avant de se forcer à penser à autre chose. Ce n’était guère le moment pour cela. A moins que la veille d’une destruction totale de la magie (et au passage de son peuple) ne soit précisément le moment de profiter la vie. Mais là il faisait preuve de pessimisme. Une choses qu’il ne pouvait plus se permettre : tant d’une point de vue personnel que politique.

Il rendit son sourire à l’Impératrice, car il était proprement incapable d’agir autrement. En d’autres temps, que quelqu’un, fusse sa reine, ait un tel ascendant sur lui, l’aurait inquiété. Aujourd’hui cela lui était parfaitement égal, dans la mesure où cela le rendait heureux. Parfois il avait l’impression d’être l’être le plus chanceux du monde, parfois il se voyait comme le dernier des imbéciles.

Inclinant légèrement la tête lorsqu’on le présenta, il n’ajouta rien.

Le Conseiller prit le dessus, l’elfe pragmatique jusqu’aux bouts des ongles, laissant de coté les sentiments pour ne prendre en compte que le devoir. Sa nervosité disparu peu à peu, ne laissant qu’un être entièrement dévoué à sa tâche. Il ferma les yeux. Et les personnes disparurent pour laisser place à des problèmes. Voilà. C’était aussi simple que cela. Il n’était plus dans un lieu étranger, entouré de gens peu recommandables, mais de retour au Conseil Impérial, comme lorsque lui et ses pairs abordaient un sujet sensible.

C’est dans cet état d’esprit qu’il écouta les propos de la conseillère de Wintel.

Quelqu’un de dangereux. Véritablement.

Vint ensuite Esmelda Kohan. Il l’aimait bien. Sincèrement. C’était quelqu’un de courageux. Mais l’idéalisme qui la caractérisait la poussait à prendre les propos de la vampire au premier degré. Les beaux discours c’était très bien, mais croire ne serait-ce qu’une seule seconde que le peuple noir était venu pour ça, c’était faire preuve d’une naïveté confondante.

Son tour venait. Et il prit la parole de cette voix calme mais ferme qui caractérisait les conseillers elfes.


Tout ça est très bien. Mais on passe bien vite sur des points pourtant essentiels. Il ne s’agit pas d’unir les personnes autour de cette table. Non, il s’agit d’unir nos peuples, même brièvement. D’unir ces humains qui ont perdu des proches : dévorés ou transformés, avec leurs bourreaux. Et ce après des années de guerre. Il s’agit d’unir des vampires qui n’ont jamais vu les autres races que comme des esclaves, ou comme de la nourriture. Il s’agit d’unir les elfes brisés par des siècles sans dragon et dont la forêt constitue la dernière des protections. Une protection qui aujourd’hui fait figure de feuille de papier.

L’union est le désir de ma suzeraine et je n’ai pas le contester. Néanmoins je ne vois là aucune réponse pratique. Seulement des « si », des espoirs et des projections. Nous ne sommes ni des poètes, ni des philosophes, dû moins pas aujourd’hui ; et c’est notre rôle que d’apporter des réponse réelles à ces problèmes.

Je propose donc qu’on laisse de côté les beaux discours et qu’on s’attaque au vif du sujet.

Comment se nourriront les vampires ? En cas de trêve, il est tout à fait exclu que les attaques contre les civils -fussent-ils humains ou elfes- se poursuivent. Quant aux militaires, je doute que toute la discipline et la hiérarchie du monde les pousse à offrir leur sang à leurs ennemis d‘hier, mais les généraux sont probablement mieux placés que moi pour répondre à cette interrogation.

Qui dirigera les troupes ? Pour qu’une armée soit forte, il lui faut un pouvoir centralisé. Des décisions devront être prise dans l’urgence, dans la précipitation et où aucun débat ne sera possible. Il faudra un commandant. Seulement nous autres elfes, n’avons pas livré de guerre depuis bien longtemps. Le Général Farkstein a fait ses preuves et il a l’avantage d’être dragonnier, néanmoins il est trop jeune pour en imposer aux elfes et aux vampires.

Objectivement, la meilleure solution serait vous, Prince, vous avez clairement prouvé que vous en étiez capable
(l’ironie était bien présente mais adoucie par un sourire aimable). Mais je vais être franc. Nous comme, dû moins je le pense, nos alliés humains, redoutons ce que vous ferez une fois le danger écarté ; et je pense qu’aucun d’entre nous n’est tranquille à l’idée de vous confier un tel pouvoir. Nous sommes donc dans une impasse car une armée doit avoir un chef.

Voilà les deux principaux problèmes me venant à l’esprit.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeDim 6 Oct 2013 - 13:26

Les vampires avaient été enfin convoqués. Après plusieurs jours ici, dans ce palace de chanteurs. Isendal avait eu l'occasion de croiser le fer vocale avec le maitre des lieux et en avait retiré une certaine satisfaction car sa propre position de vampire espion ne lui permettait pas en temps normal de pouvoir directement s'adresser à un tel personnage. Il avait obtenu le retour du fils auprès d'un père effondré de tant de souffrance et de fatigue après un voyage où le Double Royal n'avait pas été qu'une simple épée au dessus de la tête mais bel et bien une réalité tenace pour Achroma. Toute cette histoire allait finir par amener une scission au sein de ce qui devenait difficilement une nation vampirique. Peu importait, quand Merithyn entra et demanda à ce qu'on le suive, ils se mirent tous en marche, tous ceux qui étaient véritablement conviés à la table des négociations et qui avaient donc réellement envie de prendre la parole ou d'apporter leur propre pierre à l'édifice. Ils arrivèrent en dernier, sous le regard des deux autres races présentes et en train de terminer leurs installations. Comme de puissantes et fières statues d'autrefois, les croqueurs de gorge se firent de véritables princes. Ils prirent place avec toute la beauté et la langueur vivace que leur conférait leur race maudite. Les non morts enfin en présence des vivants, les négociations que jamais Armanda n'avait vu ni porté sur sa terre éparse allaient commencer. Et comme pour marquer un coup solide et sentir le niveau de tension existant au sein de la congrégation globale, Lorenz prit la parole en premier à la suite de l'introduction préoccupante du chef des Baptistrels. Ce fut étonnamment le vieux sorcier humain qui prit la parole à la suite du seigneur Wintel. Isendal nota donc mentalement que la puissante et détestable impératrice des elfes daigna enfin apporter sa propre contribution, après les vampires et les humains qui l'avaient peut-être pris de cour.

"Voilà, nous y sommes enfin."

Se dit intérieurement Isendal au fin fond de lui même, sa main cherchant encore machinalement à empoigner sa canne. Les maitres de chaque race présente ou leurs représentants venaient de préciser d'une seule voix que tout le monde était là dans le même but, se sortir de cette infernale situation dans laquelle l'attaque des Alayiens les avaient tous plongés. Et que, l'ennemi étant trop puissant, chacun acceptait l'idée qu'il fallait, pour le moment, se fier à l'union plutôt qu'à la continuité des guerres intestines. Le maitre espion finit même par se dire que, par tous les crocs ensanglantés de la nuit, aucun n'avait émit la moindre pique et crée la moindre tension. C'était trop vite pensé quand ce dragonnier, membre des Lames Noires résidant en Gloria la magnifique prit la parole dans l’oreille de son maitre le vieux sorcier. Isendal savait que les choses allaient vite devenir intéressantes, mais il ne pensait pas qu'elles le deviendraient aussi rapidement. Pour qui diantre se prenait cet imbécile? Il y avait un maitre espion dans la salle, on l’appelait parfois le chuchoteur. Isendal savait lire sur les lèvres et le visage de l’humain n’était pas complètement masqué, bien au contraire. Ainsi les doutes allaient bientôt apparaitre au sein des négociations. Comment est-ce que tout cela allait évoluer. Il n'eut pas vraiment le temps de se le demander, ou plutôt en eu le temps mais ne trouva pas de réponse, puisque Althaïa prit la parole. En voilà une de politicienne, une intervention si longue pour ne presque rien dire ou justement tout annoncer. Une union temporaire, ce qui signifiait une trêve non éternelle. Elle démontrait ensuite que les vampires avaient sans doute apporté le plus d’informations avec eux et qu’ils aidaient donc plus que les autres à l’effort de guerre. Oui, intelligente manœuvre afin de préparer le terrain pour rester en position de force dans les négociations. Isendal continuait à scruter l’ensemble des membres de la pièce pendant que son homologue vampire parlait. Puis vint l’intervention de la princesse impériale Esmelda afin que la voix des humains se fasse entendre, une sorte de balance équilibrée avec constance. Le seigneur des espions eut soudainement envie de se jeter sur la garce et de lui trucider la gorge avec ses ongles. Elle avait été en présence de la Dévoreuse et avait eut la bonté d’âme de la laisser disparaitre. Et de surcroit elle proposait une conversion au culte du Néant pour survivre ? Non mais tout aura été entendu en ce jour si particulier. Ou alors elle proposait de se servir de cette histoire de conversion pour approcher les troupes des Alayiens et les attaquer de l’intérieur. Chose dangereuse car une fois sous le joug du Néant, il semblait que les personnes perdaient une partie de leur libre arbitre pour lutter tous ensemble dans un but précis. Qui sait, peut-être y avait-il une sorte de capacité à détecter si la conversion au culte était sincère ou non. Isendal allait soulever ce point afin de rappeler à quel point il était dangereux de se lancer des choses qui ne pouvaient mener que droit à l’échec et aux pertes inutiles quand un prince elfe amena enfin de vive voix une série d’arguments qui firent sourire le chuchoteur de l’ombre. Il répondit donc à sa suite, en se levant pour que tout le monde puisse l’entendre

« Conseiller Meraennon, à vous entendre le problème qui nous réunit aujourd’hui est le problème vampire ! Je pensais que nous étions ici pour tenter de solutionner plutôt le problème Alayien, pas pour mettre en place un tribunal dans lequel vous rappelleriez sans cesse que les elfes n’ont jamais rien fait si ce n’est de rester dans leur forêt pendant que les humains et les vampires se faisaient la guerre au point de s’annihiler communément. La logistique interne dans une guerre, ne doit venir qu’en second plan. Si nous ne trouvons pas le moyen de s’en prendre efficacement à l’ennemi, des troupes qui s’entendent comme larrons en foire ne serviront à rien. Il nous faut d’abord avoir une idée d’attaque, en mettant en commun chacune de nos méthodes tactiques. Les trois, seules, ont échoué. Il faut donc les mélanger et voir si cela permet de faire émerger une nouvelle manière de voir les choses. Ensuite nous pourrons réfléchir à comment permettre aux horribles vampires que nous sommes de travailler en commun avec les splendides et saints elfes que vous êtes ainsi que les humains que vous acceptez de voir en votre présence. »

Faisant une courte pause, il reprit avec sa verve habituelle

« Chacun possède ses griefs contre les autres, mais si nous sommes tous ici, sous la magie des Baptistrels, c’est que nous avons réellement accepté de mener ces négociations jusqu’à leur bout. Ne pensez-vous pas que, si une solution potentiellement couronné de succès est trouvé et mise au point, nous tenterons de la faire s’écrouler ? Pour qu’ensuite, tout comme vous, nous finissions par disparaitre de ne pas avoir su voir où était l’intérêt le plus grand ? La réponse est non ! Nous sommes ce que nous sommes, et ne le réfutons pas, mais nous ne sommes pas des imbéciles, je me permets simplement de le rappeler à la noble assemblée que nous formons. Si j’ai ainsi pu lever les doutes de sa seigneurie elfique et de ceux de vos conseillers, seigneur Faudar, peut-être pourrons nous réellement continuer dans le bon sens. »

Et oui, Isendal avait pu déchiffrer les mots du dragonnier Farkstein, ce qui le moucherait sans doute un peu. Il termina ainsi

« Le bon sens étant de se demander si nous devons inventer une nouvelle méthode d’approche ou combiner nos trois manières de voir les choses. Innover ou se servir des vieilles méthodes, retrouver l’artéfact et le retourner contre nos ennemis en usant des connaissances actuelles des trois peuples et de nos hôtes chanteurs, ou étudier le verre noir et trouver un moyen de passer outre. Tenter une approche pleine de traitrise envers le culte du Néant avec le risque d’être immédiatement démasqué par leur magie, ou considérer cela comme pure folie. De multiples questions qui doivent impérativement être réglé avant que l’on se pose la question de savoir qui jugulera les troupes au sommet et permettra une adhésion totale, avec le traitement équitable des soldats de l’alliance. »

Voilà la petite contribution d’Isendal aux négociations exceptionnelles qui venait de démarrer.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeDim 6 Oct 2013 - 17:33

Enfin, le jour tant attendu… Les Négociations. L’espèce de douleur nerveuse qui lui avait saisi le ventre ne l’avait quitté qu’une fois devant les grandes portes de la pièce où allaient se dérouler les négociations. Il était venu en compagnie de Dame Galadrielle, et de Messire Meraennon, qu’il avait escorté dans un silence presque impoli. Trop de choses occupaient son esprit. Sa chère fille, sa douce Anaviel… son peuple, son foyer, les autres peuples… son Impératrice et ses nombreux soucis, et cette curieuse… sensation. Depuis le matin, elle ne l’avait quitté, sans qu’il en connaisse l’origine. Cela ne ressemblait pas vraiment à quelque chose qu’il ait déjà connu… et beaucoup trop de choses inconnues s’étaient glissé dans sa vie : cela devenait bien trop dangereux, pour lui comme pour les autres.
Quelque chose semblait ne pas tourner rond.

Ils s’installèrent et arrivèrent, tous ceux de la Délégation des Elfes, des Hommes et des Vampires, en dernier, accompagnés de Merithyn. Les paroles s’enchainèrent avec efficacité, comme si un esprit bienveillant orchestrait le tout… enfin… pas si bienveillant que cela, peut être, car quelques problèmes étaient déjà soulevés. C’était inévitable, et chacun soulevait les points essentiels. Les chants-noms résonnaient à ses oreilles, parfois avec douceur, parfois avec un peu de piquant. Il surveillait les échanges, observant également Merithyn et ses réactions. Lui-même était perplexe, sans trop connaitre l’origine de ce sentiment. Un espèce de malaise l’étreignait. Il se redressa à la suite d’Isendal Ithil, posant une main sur la table pour annoncer son discours à venir. Le torse droit, il portait une tunique simple mais élégante, bottes et pantalon souple, et sa flûte si précieuse était rangée à sa hanche, dans un étui, là où trônaient d’ordinaire, pour ceux de cette assemblée, les lames de leurs épées. Ses cheveux étaient retenus en arrière, mis à part quelques mèches rebelles, qui tombaient sur les côtés de son visage. Ses yeux bleus parcoururent l’assemblée d’un mouvement appréciateur. Puis il se lança :

« Je me nomme Aliorën Idrisyl, et je suis Baptistrel rattaché à l’air. Comme vous vous en doutez sans doute, je ne suis pas un guerrier, ni un politicien. Cependant… »

Il posa son regard sur le Prince Vampire, Lorenz, puis sur Isendal.

« Messire Ithil, je ne pense pas que la question vampirique soit à exclure des problèmes importants qui vont s’ouvrir à nos trois peuples. Il y a de nombreux problèmes à soulever. Si une stratégie efficace est trouvée, il faudra un chef, une tête pensante douée, et si possible, avec de l’expérience… »

Il posa son regard d'abord sur le jeune Amyelenor, puis sur le Prince Wintel. Il était bien obligé de dire qu’il semblait être le chef guerrier le plus compétant… mais…

« Mais qui ne serait si possible pas haï ou terriblement craint par la moitié de l’armée à diriger. Si nous réunissons ces deux critères, il faudra trouver comment nourrir les trois populations, bien que les Vampires soient vraisemblablement les plus périlleux à nourrir. Le problème est qu’il sera nécessaire de penser à ces voies d’approvisionnement dans la stratégie à établir. Comprenez-vous le nœud du problème ? »

Il soupira légèrement. Maintenant qu’il avait exposé ses idées à propos de ces nombreux problèmes… restait le fait qu’il n’avait a priori aucune solution à proposer… à moins que… Non. Non c’était trop… Il changea de sujet.

« Toutefois… avant même d’aborder les problèmes d’ordre… matériels, il me semble qu’il serait plus judicieux que chacun exprime en quels termes une alliance pourrait être possible. Je ne doute pas un instant que vous ayiez tous vos conditions, vos exigeances, et qu’elles soient plus ou moins réalisable, et plus ou moins contestées par les membres de cette assemblée. Plus tôt elles seront exprimées, plus tôt… vous pourrez vous pencher sur nos autres et nombreux problèmes. »

Il était peut-être… sûrement… trop idéaliste. Trop maladroit, en cette présente assemblée. Il sentait malgré lui le regard d’Atalos sur lui, et, avec anxiété, il pensa à ce danger qu’il représentait maintenant pour lui. Vexer un dragon… quelle idée avait-il eut…
Finalement, toutes ces paroles pour ne pas dire grand chose...
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeLun 7 Oct 2013 - 21:33



Elle s'était assise à la gauche du Prince, enfin si on exceptait cette humaine insignifiante qui lui servait de garde-manger. Ce choix n'avait pas été fait au hasard et il avait fallu de longues négociations et même montrer un peu des crocs pour faire passer cette décision. Mais à son sens ce n'était pas vraiment négociable. Il était beaucoup plus simple qu'elle se pencha à l'oreille de son Prince plutôt que de devoir sans cesse se lever pour chuchoter ou faire passer de petits parchemin. Elle était restée silencieuse tout au long du discours d'introduction, et des échanges qui suivirent également. Sa première tâche était de jaugée les intervenants et de percer leur totem. Elle les mémorisa tous, s'arrêtant parfois un peu plus longuement, pesant le pour et le contre pour un ou l'autre.

Et puis son regard s'était posé sur le dénommé Faudar Adroared. Un frisson lui avait alors traverser l'échine. Un Hibou. Un vieil Hibou qui plus est! Ce genre d'information ne pouvait être gardée pour elle-même. Et si ses soupçons se vérifiaient, son don n'était plus un secret pour un des camps autour de la table. Elle profita des murmure provoquer par Althaïa pour se pencher par dessus la jeune Ambre et murmurer dans un souffle quelques mots à son souverain.

"Le vieil humain est un hibou, il verra clair dans les mensonges."

Pas plus, pas moins. Elle se redressa contre son dossier et continua à écouter en dardant un regard hautain sur quiconque avait osé s'interroger sur les mots qu'elle destinait au seul prince. Elle tiqua également alors qu'Esmelda Kohan prenait la parole. Elle ne leur disait pas tout à propos de la Chevalière. Elle n'était pas franche et cela, bien qu'étant compréhensible, la révoltait. La survie de son peuple dépendait de ces négociations et de la sincérité des membres autour de cette table, et cette garce se permettait de cacher des éléments concernant l'arme la plus effroyable dont elle ait jamais ouï le nom? Enfin, elle ne souffla mot et contint difficilement sa rage. Si ça tombe, l'omission portait sur des éléments déjà connus du Prince. De plus, cette partie là de l'affaire pouvait attendre.

Elle resta immobile et glaciale dans un mutisme complet jusqu'à ce que la baptistrel finisse sont intervention. Elle n'était pas vraiment sûr de ce qu'elle avait ressenti. Pendant un instant, elle avait cru pressentir une omission mais son malaise c'était dissipé en même temps que l'hésitation du Baptistrel. Elle ne pouvait pas être certaine de cela et le serment baptistral ne faisait que contre-dire ce moment de trouble. Cela ne l'empêcha pas de prendre la parole pour défendre les siens. Lissant les plis de sa robe carmine, au décolleté avantageux rehaussé de dentelle, elle s'éclaircit la gorge en décroisant ses jambes.

"Je suis Vanaël Aerin, membre du Conseil d'Ygg-Chal et je souhaite réagir à ce que soulève Sire Alioren Idrizyl. Le problème de l'union militaire est une manœuvre délicate, je le crains. Comme l'a fait si bien remarquer ce membre de la délégation elfique, nous devrons unir nos peuples. Et je peux vous affirmer que, même si nous donnons ici tous notre accord pour cela, aucun Vampire ne s'inclinera devant un homme en matière de commandement. Vous n'êtes pas sans ignorer que la force est portée en grande estime parmi nous. Si le commandant est considéré comme faible, alors il ne commande plus.

Et, ne le prenez pas mal, il ne s'agit là que d'une simple observation, aucun lion ne s'incline sous l'ordre d'une proie, si vive et forte soit-elle. Je pense que la meilleure solution reste encore un commandement tripartite. Puisqu'il semblerait que vous soyez si réticents à nommer notre Prince comme commandant des armées. Cependant, vous n'êtes pas sans ignorer les difficultés et les problèmes que cela apportera... A moins que quelqu'un d'autre autour de cette table ne voit une autre solution? "

Cette dernière phrase était un coup de sonde. Elle saurait bien si oui ou non le Baptistrel avait dissimulé quelque chose à cette assemblée. Elle savait très bien que l'omission était le plus tendancieux des mensonges. Facile à déguiser, aisément rendu sincère par de l'ingénuité, il n'en était parfois que d'autant plus délicat à percer. D'un coté, elle espérait qu'il y en ai eu une, mais paradoxalement, elle désirait plus ardemment encore que ce ne fut pas le cas. Si l'opprobre était jetée sur leurs hôtes qui avaient fait le serment de vérité, à qui pourraient ils encore faire confiance?
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeLun 7 Oct 2013 - 23:17

Les négociations avaient commencé. Ce n'était pas la première réunion d'importance à laquelle participait Ambre ; Lorenz était trop possessif pour la laisser au campement, où elle pouvait faire bien des rencontres et où sa sécurité n'était pas certaine. La jeune esclave s'était habituée à suivre son maître, et cela l'amusait même de voir de nouveaux visages. De plus, personne ne se souciait d'elle ; elle pouvait donc, en silence, ingurgiter les informations qui circulaient devant elle comme si elle était invisible. Au moins n'était-elle pas écartée du monde extérieur. Elle pouvait, selon les envies, rêvasser ou écouter. Sans doute, si quelqu'un avait prit soin de parler avec elle de tout cela, aurait-elle put en dire bien sûr que ce que son visage de poupée ne semblait savoir. Les plans secrets, les décisions les plus importantes, elle n'était pas au courant. Mais on ne peut vivre dans un camp militaire, si près du chef qui y règne, sans en savoir un minimum, peut-être même plus qu'on ne le devrait. Aussi Ambre aurait-elle put être d'un excellent recours aux troupes anti-vampires si celles-ci y avaient pensé. Elle aurait put également jouer sans problème le rôle d'un espion, à condition qu'elle l'accepte. L'aurait-elle fait ? Probablement pas. Elle avait fini par se lier au Prince d'une façon telle qu'elle se sentait obligée de lui être loyale.

Quoi qu'il en soit, aujourd'hui le destin d'Armanda se jouait. Tandis que la délégation prenait place, la guérisseuse s’installa sur la gauche de son prince sur ordre de celui-ci. Coincée entre Lorenz et Vanaël, si sa mémoire des noms était bonne, elle ne se sentait pas vraiment en sécurité. La vampire faisait parti de ceux qui effrayaient le plus la jeune fille, bien que le temps lui ai permit de s'y habituer.
Devant elle, bien que la prisonnière se soit installée légèrement en retrait, elle pouvait voir les délégations humaines et elfiques. C'est ainsi qu'elle croisa le regard doux et brun de la princesse Esmelda. Se hâtant de détourner le sien, Ambre baissa les yeux sur son bracelet de contrainte, se souvenant de leur rencontre en pleine nature. Mieux valait ne pas déranger la princesse, celle-ci devait avoir déjà fort à faire et Lorenz n'apprécierait pas de voir qu'elles s'étaient rencontrées sans qu'il le sache. Non pas qu'elle voulait lui cacher quoi que ce soit, mais prudence est mère de survie.
Muette, petite ombre perdue les géants de cette assemblée, elle dévisagea un à un ceux qui prirent la parole.
Lorenz Wintel, son Prince, un loup majestueux, capable de mordre aussi bien de ses canines que de ses paroles. Sa prétention n'était pas surprenante. De ce qu'elle avait entendue de l'armée humaine, elle était gravement estropiée. Qu'il proclame, en revanche, être ouvert aux négociations la surprit : que mijotait-il donc ?
Puis un mage se présenta, du royaume humain. Une vieille chouette, aux yeux de l'esclave, une prise de parole inutile, du temps perdu. Les beaux parleurs se succédèrent ainsi : Galadrielle, la colombe elfique, puis Althaïa, la hyène rouge, comme la surnommait la jeune fille. D'elle également elle avait peur. Mais elle semblait plus... quelque chose en elle la rendait presque touchante, encore fallait-il pouvoir dire qu'un vampire est touchant. Elle fit un long discours, sans doute le plus intéressant depuis le début de la réunion. Ambre haussa un sourcil. La réunion promettait d'être intéressantes. Les trois délégations n'avaient pas encore commencé à se taper dessus, mais cela ne saurait sans doute pas tarder.

La suite fut reprise par la douce princesse Kohan, la petite souris humain. Elle aussi, comme l'avait fait la vampire avant elle, parla de Dévoreuse. Un puissant artefact semblait-il. Pourquoi n'envoyaient-ils pas des troupes la chercher ? Sur ce point, la petite humaine avait l'impression désagréable qu'il lui manquait des informations. Une énigme sans indice est toujours une chose désagréable. Puis ce fut... l’empereur des elfes ? Elle n'en était pas sûre, mais qui que ce soit elle l'aimait bien. Rapide, concis, efficace. Un faucon décida-t-elle. Elle finit toutefois par décrocher de ces questions ennuyeuses. En parfait politiciens, ils débitaient tous leurs monologues, chacun restant fixé sur ses opinions. Malgré toute la bonne volonté dont ils semblaient vouloir faire preuve, ils ne s'aimaient pas et c'était visible pour quiconque était à l’extérieur de leur petit cercle. Peut-être les choses avanceraient-elles si les haches de guerre avaient-été définitivement enterrées. Mais l'air se chargeait de plus en plus d’électricité.

Un point toutefois intriguait la jeune fille. Elle ne pouvait prendre la parole à haute voix, cela aurait été prendre le risque d'amener des problèmes, ce dont nul n'avait besoin. Elle lança un regard hésitant à Lorenz. Il était hors de question qu'elle s'adresse à Vanaël, mais le prince accepterait, si la chance était avec elle, de lui répondre. Et puis, n'ayant écouté que d'une oreille distraite ce que les quelques derniers avaient dit, elle n'était pas sûre que son idée n'ait pas déjà été récupérée. La vampire aurait tôt fait de la remettre à sa place. Elle se rapprocha donc discrètement et fini par se décider ; une légère traction sur la manche, et un murmure timide quand personne ne les regardait :

-Prince, je ne comprends pas... Pourquoi chacun ne s'occuperait-il pas d'un domaine ? Ne serait-ce pas équitable ?

L'un au ravitaillement, l'autre à l'armée, l'autre à... ce qu'il voulait.

Hum, pourquoi les silences se faisaient-ils toujours au mauvais moment ? Ils étaient obligés de tous s'écouter ? Tous n'avaient probablement pas entendu ce qu'elle avait à dire, mais ils devaient s'en moquer. Ce n'était pas cela qui les intéressaient. Qu'une humaine parle ainsi au Prince devait paraître surprenant et... et surprenant. Devant la multitude de regards fixés sur l'étrange couple, la petite humaine recula lentement, arborant une magnifique couleur pivoine. Finalement, elle aurait mieux fait de se taire.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeMar 8 Oct 2013 - 21:41

Perché à la base d'une immense arche servant de fenêtre, Ombre était pour la millième fois plongé dans ses pensées. Il se trouvait décidément bien stupide d'avoir accepté de venir au sommet des peuples. Il n'était pas roi, ou empereur, ou même noble ou bourgeois. Il était un assassin, un paysan armé d'un arc. Ce fait en soit ne le dérangeait pas vraiment, c'était plutôt le principe de son identité qui posait problème. Pour toutes ces personnes, il allait ressembler à un vulgaire mercenaire prétentieux et arrogant... Comme d'habitude.... Et ce préjudice avait de forte chance de rendre les représentants sourds à ses arguments qui, malgré leur manque de clarté actuelle, seraient probablement remplis de sens et de logique une fois le conseil lancé. Les hommes associaient la sagesse à l'âge, les elfes ne considéraient tout simplement pas l'humain comme un être sage... Quant aux vampires... Ces êtres étaient incapable d'avoir de l'estime envers autrui. Tout ces facteur cumulé, sa parole n'aurait que peu, ou pas de poids. Il se devrait donc d'être clair, précis et surtout, être provocateur, afin que ses mots atteignent au moins les oreilles des représentants.

L'homme masqué caressait distraitement l'oiseau estropié du bout de ses doigts. La bête n'avait eu cesse de crier depuis les premières lueurs de l'aube. Au début, le rôdeur solitaire avait pensé que ce comportement était dut au choc de la rencontre avec le dragon d'or, ou du loup de Nalaïa, mais l'oiseau ne semblait pas apeuré, ou traumatisé. Il semblait... Insistant, comme s'il tentait de dire quelque chose. Suite à la rencontre troublante avec le dragon, le corbeau avait montrer des signes de récupération incroyable. Bien que criard, le corbeau semblait tout de même heureux d'avoir retrouvé l'usage de son aile droite. L'oiseau légèrement calmé, l'assassin n'avait pas insisté à savoir la raison de cet étrange comportement, il avait mieux à faire après tout. Réunir en un même lieux trois ennemis mortels, trois peuples égoïste borné dans la désillusion la plus totale. Jusqu'à un certain point, les Alayiens faisaient un bien fou au continent; grâce à eux, les gens manifestaient l'envie de de rallier sous une même bannières, à s'unir pacifiquement pour le besoin unique d'une même cause; survivre. Une elfe aux traits d'une finesse irréelle vint mettre un terme aux rêvasseries de l'assassin. Sous les indications de l'être des forets, il alla rejoindre le petit groupe d'humain, finalement rejoins par le vieillard qui vraisemblablement, allait représenter de sa voix unique l'autorité humaine suprême.

Suivant l'Elfe chanteur, Ombre trainait en fin de fil, observant avec grand soin l'environnement qui l'entourait. Sa curiosité fut submergé de satisfaction lorsqu'il entra finalement dans la pièce où le conseil allait visiblement avoir lieu. L'endroit était gigantesque, du moins assez pour permettre au dragon d'or, qu'il avait rencontré la veille, de circuler sans encombre. Mais autre que la pièce finement travaillée et la présence des elfes à l'immense table, un autre "détail" attira le regard consternée et incrédule de l'assassin. Il l'avait confondu avec un élément du plafond. Dans un trou percé à même le toit, un dragon d'une taille colossale avait passé sa tête et regardait l'assemblée de ses immenses yeux bestiales. Bien malgré lui, il posa un genou au sol, main sur le cœur. Il ne pouvait tout simplement pas envisager de ne pas saluer l'immense bête.

-Mes respects, légendaire dragon, votre seul présence est un honneur...

Il se releva sous les cries incessant de son corbeau. Il ferma littéralement le bec de l'oiseau avec ses doigts. Il s'installa sur un siège, aux cotés d'un soldat humain et d'un Baptistrel. Son flaire le prévint de l'arrivé des sangsues. Étrangement, il s'attendait à une odeur plus infecte, alors que l'odeur qu'il percevait était étrangement troublante, car elle était familière. Un Baptistrel entra dans la pièce, suivit de près par la délégation vampirique. L'assassin bondit sur ses pieds, portant instinctivement sa main a son épaule, où Murmure reposait habituellement avec son carquois. Devant ses yeux, le monstre déambulait comme si rien n'était, comme s'il ne l'avait pas reconnu. Il l'avait torturé, mais les seules informations qui franchirent ses lèvres avaient été un mensonge. Son cœur battait à la chamade, non pas de peur, mais de rage. Une autre odeur, provenant du passé cette fois. Une odeur de mort, une odeur de métal, une odeur de sang. Il porta instinctivement sa main a son cou du coté gauche, caressant la cicatrice laissée par les crocs de la vampire en armure suivant la délégation. Il fulminait, dressé debout, prêt à bondir sur les deux raison du chaos semé en son cœur. Ils avaient tout deux ruinées sa vie à leur manière. Une douleur aigu à sa main lui fit quitter sa vision en tunnel et posa son regard sur l'oiseau lui faisant les yeux doux. Il le caressa sèchement, réalisant qu'il avait passé très près d'une catastrophe diplomatique et personnelle. Il se rassit, soupirant profondément, cherchant ne serait-ce qu'une once de calme. Il devait se calmer...

Le Baptistrel précédemment cité ouvrit le conseil, remerciant les peuples d'être venu. Les trois chefs s'entendirent à une négociation et malgré l'immense colère qui lui tenaillait le cœur, il ne put se retenir de lever les yeux au ciel. Si ces meneurs n'avaient pas cru bon de créer une alliance, ils ne seraient pas venu à ce sommet. À la suite de sa rencontre avec le dragon et sa rencontre avec Nalaïa, jamais il n'avait d'avantage questionné son existence, jamais il n'avait autant désiré le doux baisé de la Mort sur ses lèvres tremblantes. Il devait penser à autre chose, autre chose... Combien des individus présents pouvaient, tout comme les Baptistrels et les dragon, lire dans son âme comme dans le plus vulgaire des livres? Il croisa le regard du dragon d'or. Tant des membres de sa race étaient présents, il n'en croyait pas ses yeux. Il n'avait jamais cru possible un tel spectacle: assit au beau milieu de roi, de prince, de reine et de dragons, un simple serviteur de l'Esprit de la Mort, un homme qui n'était personne pour tous et tout pour quelques un.

La simple vision du monstre en armure le fit frissonner de dégout et de rage. Il ne l'avait pas oublié, comment le pourrait-il? Son odeur était gravé dans son cerveau, son apparence était gravé dans ses cauchemars. Il avait perdu tant de nuit aux mains de l'incarnation de cette... Chose. Il ne dit rien au discours de la vampire, même si ses mains le suppliait de se jeter sur elle pour la tabasser. Il était de plus assez surprit d'apprendre qu'il s'agissait d'une femelle. UNE vampire... D'un autre coté, ces monstres étaient tous les mêmes; perfides, imbu d'eux même, violent comme les animaux qu'ils étaient. Des monstres, tout simplement. Si cette chose n'avait pas tenté de leurs arracher la gorge à lui et son frère, peut-être aurait-il pu tenter s'approcher l'une de ces sangsues. Mais cela n'avait pas été le cas, alors il devait faire avec. Il haïssait les vampires, les vampires haïssaient la race humaine, la race elfiques et plusieurs membres de leur propre race, mais pour le bien futur de chaque peuple, les trois nations allaient gentiment être hypocrite l'instant d'une guerre.

Ce fut ensuite au tour de la princesse Kohan. Son discourt était utopique, la pauvre croyait-elle sérieusement que les peuples pourraient s'unir sans que le sang ne coule? Mille sept cent cinquante quatre années avaient prouvé le contraire... Puis vint le tour d'un elfe qui, enfin, dit quelque chose qui correspondait légèrement à sa propre réflexion. Malgré tout, il n'avait pas cité certain point qui, selon Ombre, était primordial. Vint ensuite un Baptistrel, une vampire et... Le chuchotement d'une humaine assit au coté du prince vampirique. Trois voix, sans qu'une seule effleure ce qui brulait le cerveau d'Ombre. Il décida finalement de se lever afin de réclamer son tour. Nul personne présente ne le présenterait, personne ne l'associerait à un titre ou un quelconque acte d'honneur. Ce n'était pas pour rien que son seul surnom connu était "L'Archer Spectrale"... Il s'éclaircit la gorge, peu habitué à sentir sur lui autant de regard, surtout de la part des vampires et des dragons. Malgré la pression qui reposait sur lui il trouvait encore la force d'afficher sur la partie visible de son visage masqué un sourire provocateur, voir arrogant.

-Avant toute chose, je tiens à signaler que je ne parlerai pas au nom des humains, des Kohan, ou d'un autre peuple. Mes paroles ne sont liées avec personne d'autre que moi... Je ne me nommerai pas... Car ni mon nom, ni mon titre ne vous seront familier, et nous avons perdu assez de temps avec cette dose létale de belle formule. J'aimerais également rajouter pour ceux qui aimerait s'amuser à fouiller dans ma tête pour y chercher je ne sais quoi, sachez seulement interpréter ce que vous y trouverai... Des choses aussi anodines qu'un nom peuvent dissimuler plein de chose... Quoi qu'il en soit...

Il tendis son bras et posa sa main sur la tête de l'oiseau noir. Depuis le peu de jour que l'oiseau était entré dans sa vie, il avait adopté cette espèce de manie, qui semblait étrangement être la seule chose qui calmait la petite créature.

-J'aimerais vous rappelez en toute politesse qu'il est inutile de déblatérer sur une tactique quelconque afin de repousser les Alayiens jusqu'à la mer, ou les exterminer... Alors que nous parlons calmement dans cette forteresse au beau milieu de la forêt, les envahisseurs sont à nos porte, et je dis nos par extension au siège de Gloria. La protection de cette ville est le point le plus important de tout ce qui pourrait bien être dit autour de cette table. Si Gloria tombe, Armanda tombera...

Évidement, il allait défendre son point. Il se doutait bien que ses paroles sèmeraient un vent de contestation. C'était a lui de justifier ses dires.

-Je ne me prononce pas ainsi afin de défendre les humains et de vous presser de nous aider, mais bien parce que, a la suite de savante déduction de ma part, j'ai constaté qu'une fois la cité humaine à terre, le reste de l'invasion alayienne serait un jeu d'enfant. Elena, au dire de tous, est sous blocus depuis le début des invasions. Elle ne sera pas en état de se défendre aussi longtemps que Gloria. Une fois ces deux villes tombées, les Alayiens posséderont le centre du continent et pourront lancer des attaque de toute part avec une efficacité déroutante. Aldaria ne résistera pas longtemps, si seulement elle décide de résister. Si elle viens a se dresser seul, elle ne fera pas long feu, surtout avec des troupes démoralisées... Mon but n'est pas de clamer privilège aux hommes, car malgré ma race, je ne possède aucune affinité avec la race humaine. Contrairement à certaine personne ici, je sais reconnaitre les torts de ma propre race. Notre jeunesse d'esprit, notre sauvagerie, notre cannibalisme économique... Et j'en passe... Certe, je vous l'accorde, les humains ont bien des défauts... Tout comme les elfes et les vampires.

Il dévisagea un instant le vampire désigné comme étant le prince vampirique lui même, puis il posa son regard doré sur l'impératrice elfique. Avec le ventre gonflé de la femme, sa future comparaisons n'avait que plus de sens.

-Vous, peuple elfique, vous incarné en soit la vie et ses richesses. Vous êtes des maitres mages, des musiciens et des diplomates respecté. Cependant, il n'est pas rare que votre propre estime gonfle votre ego, et que vous rabaissiez les autres afin de mieux faire miroiter vos propre qualité, déjà suffisante. Vous considérer les humains comme des enfants et ce, depuis toujours... Pourtant, les dragons eux-même ont estimé ma race comme étant assez digne pour recevoir le plus glorieux des présents...La vie de l'une de ces légendes... Après tant d'année aux cotés des humains, je juge qu'il est temps que nos races se voient différemment, non pas en tant que maître et élève, mais en tant que frère et sœur.

Il reporta une fois encore son attention sur le prince Wintel, après que ses yeux aient survoler l'assemblée de sang froid non loin de lui. Il ne pouvait masqué le dégout dans sa voix, mais la situation l'obligeait à retenir sa colère.

-Quant à vous... Vampire... Personnellement, j'en aurais long à dire sur vos défauts... Mais pour entrer dans les bonnes grâces de ce conseil, je ne ferai qu'énumérer les principaux... Égocentrisme penchant sur le narcissisme, violence gratuite digne des créatures bestiales les plus bâtardes, surestimation de vos capacités et de votre situation actuelle... Ce n'est pas un secret, votre race me dégoute. Mais je ne suis pas stupide, je sais reconnaitre la puissance là où elle se trouve. Votre race est la représentation même de la mort. Vous êtes puissant, silencieux, vous êtes tant de grand mage que de grand guerrier... Pour une fois dans votre éternité, vous pourriez tenter de retirer ce voile qui masque votre compréhension et reconnaitre la force d'unité et la persévérance des hommes. Nous ne possédons ni votre puissance, ni vos affinités avec les ombres... Mais la bravoure nous pousse à vous tenir tête malgré tout. Je ne vous demande pas d'aimer les humains, car je ne saurais faire de même avec votre race. La seule chose que je demande, c'est le respect qui est dut au homme. Cette alliance ne doit pas être fondé sur de pur pensée hypocrites, mais bien sur un accord de respect mutuel. Nous sommes humain, elfe et vampire, homme comme femme, mais nous sommes avant tout des enfants d'Armanda, et pour cette terre avant tout, nous devons faire front commun, comme l'unique peuple que nous sommes, pour les dragons, et pour les Esprits qui veillent sur nous...

Il se rassit, étonné lui même de sa performance. Cette alliance ne pouvait être, les probabilités et les circonstances le forçait, tout simplement. Pourtant, malgré tout, l'assassin espérait sincèrement que les dirigeants présent comprennent ses intention et non ses insultes. Il ne pouvait pas changer le monde, il le savait. Pourtant, il essayait.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeMer 9 Oct 2013 - 18:19

¤ Le serment Armandéen ¤



~~ Rêve ~~
Il faisait froid, très froid. Comme toujours d’ailleurs. Ce monde que son esprit visitait chaque nuit ne connaissait pratiquement aucun changement. L’humidité, le calme et le froid y régnant en permanence, à certains moments chacune de ses trois forces semblait prendre le dessus sur l’autre. Il se rappelait de la glaciation de cet endroit il y a quelques nuits, Möebius se trouvant être la source de ce trouble. Allonger sur la fine couche d’eau qui recouvrait le lieu, reflétait le ciel tel un miroir si bien que l’on si l’on se laissait tromper, on avait l’impression de flotter parmi les nuages. Sous Elrond régnait le reflet d’un grand dragon bleu assoupi. C’était Möebius. Les yeux rivés sur le ciel, il le voyait, tête à l’envers, dormant paisiblement, semblant ce trouvé dans un autre lieu couvert de neige et de glace, le ciel de chacun de ces lieux permettant de voir l’autre. C’était décidément très étrange, mais après tout, il ne s’agissait que d’un rêve, l’Amarië avait décidé de ne pas aller chercher plus loin. Sans doute était-ce l’interprétation de l’image de l’âme ou du cœur de ces deux êtres liés ? Aller savoir, chercher à donner une logique aux rêves était une perte de temps pour le jeune elfe qui n’était pas à même de les déchiffrer sans aide. Chaque nuit son esprit endormi était plongé dans une énigme dont il était incapable de trouver la réponse, un véritable labyrinthe ayant pour unique but de le torturer. Soupira, son souffle venant prendre la forme de buée, l’archer rouge se redressa difficilement. Ses mouvements produisaient des ondulations sur l’eau. Tête lever, les yeux de l’azuré scrutaient le ciel, observant son dragon assoupi. Vainement il se mit à sauter pour tenter de traverser ce miroir et rejoindre la créature aux écailles. Tendant la main il lui semblait arriver à effleurer le ciel, mais était aussitôt aspiré par le lieu, retombant au sol. Frappant furieusement au sol, une importante ondulation s’en suivant sur l’eau qui recouvrait l’endroit, Elrond entendit un grognement, levant la tête, regardant à droite puis à gauche, tendant les deux oreilles, il crut avoir encore une fois fait une bêtise. Portant une dernière fois son regard vers le ciel il remarqua les nuages devenir noir et orageux, couvrant le ciel, ce miroir donnant accès sur le rêve du dragon bleu et blanc, faisant petit à petit disparaitre l’image qu’il avait de son lié, plongeant tout son rêve dans une obscurité des plus totale. Parfois des flashes lumineux et bruyants pourfendaient le calme et les ténèbres, provoquant un vacarme assourdissant qui disparut par la suite, avalé par l’obscurité qui reprenait ses droits. Au bout de quelques instants, un nouvel éclair fit son apparition venant frapper l’elfe rouge.
~~ Rêve off ~~

C’est en sursaut que l’elfe se réveilla, se cognant brutalement contre l’aile de son lié avec qui il avait décidé de passer la nuit. Gémissant, grognant de douleur sonner, il resta immobile le temps de retrouver ses esprits, se frottant le crâne et les yeux, bâillant à s’en décrocher la mâchoire. Se glissant hors de l’étreinte de son lié une fois revenu à lui, l’Amarië se dirigea vers ce petit ruisseau non loin de sa porte, venant se mouiller le visage. C’était la première fois qu’il se faisait frapper par un éclair… en rêve. Celui-ci avait diffusé dans le corps de l’elfe dragonnier une grande terreur, celle que l’on ressent face à un grand danger. Était-ce un simple rêve ou une réalité ressentit par son lien avec Möebius, peut être s’agissait il simplement d’une peur de son lié qui était venu influer sur son rêve, ce ne serait pas la première fois. Levant les yeux au ciel, le dragonnier remarqua qu’il faisait jour, il était donc l’heure de se lever et de se préparer, aujourd’hui allait se tenir cette mascarade appeler réunion des trois nations. Si l’Amarië avait une si mauvaise opinion de cette dernière pourquoi avait-il décidé d’y participer ? Pour voir s’il allait avoir raison ou non ? Où peut être pour participer à ce sommet comme l’une des petites marionnettes du spectacle appelé « l’histoire d’Armanda » ? Bof, s’il y participait, c’était sans doute parce qu’une raison invisible l’y poussait.

Venant tirer de son sommeil son lié, Elrond lui dit de se tenir prêt afin d’arriver dans les temps pour la réunion qui se tiendrait aujourd’hui même. Venant enfiler ses vêtements, il se demanda quelles tenues seraient appropriées. Devait-il venir déguiser pour coller au thème de l’évènement ? Non, Elrond devait rester sérieux et cesser ce sarcasme qui le tiraillait depuis le rassemblement de la délégation elfique. Soupirant face à son armoire il prit la tenue qu’il portait pendant les combats. Après tout, la manière dont il allait se présenter aurait sans doute une influence. Même si les elfes vivent en paix et ne se soucie pas ou peu de ce qui se trame hors de leur forêt, ce n’était pas le cas du dragonnier, il ne se pointerait pas en tenue propre au temps de paix, comme si aucune menace ne planait au-dessus de leur tête. Veillant à déposer chacune de ses armes, l’Amarië vint rejoindre Möebius, montant par la suite sur son dos, les deux liés s’envolant pour rejoindre le domaine des Baptistrels. Remarquant depuis le ciel les représentants de la délégation elfique, les deux êtres les rejoignirent, Elrond descendant de la selle, venant saluer l’impératrice elfique et le conseiller Meraennon avant de leur emboiter le pas, se rendant au château de Gorllewin lieu ou se tiendrait la réunion.

Bientôt tout le beau monde fut installé, Elrond prit grand plaisir à remarquer la présence d’Amyelenor et celle d’Atalos. Esmelda était là elle aussi, arriverait elle à faire valoir la détresse de son peuple pour presser les négociations ? Merithyn, le maître de la cérémonie venait de faire son entrée accompagner des vampires, l’elfe attendait avec une certaine impatience leur prochaine rencontre où il pourrait lui reformuler ça demande, espérant que le servant du feu accepterait. Fit son entrée à ses côtés le seigneur noir Lorenz. Le dragonnier elfique ne put réprimer un petit rictus en le voyant, se démon avait déjà tué un dragon et en avait blessé un récemment, sa folie n’avait donc pas de bornes ? Pourquoi le Dracos ne le faisait pas disparaitre sur place ? Les desseins de cet esprit étaient décidément insondables. Mais, parmi tous ces protagonistes, un seul avait surpassé l’attention qu’il avait portée à chacun. Une dragonne à la taille titanesque, était-ce une illusion ? Il pensait pourtant que seul Shaynar se trouvait être le plus vieux des dragons sur le continent. L’elfe prit en note d’aller jouer les curieux une fois la réunion terminée.

Et le bal fut ouvert par son futur maître Merithyn Shadowsong. C’est avec un léger étonnement qu’il reçut la nouvelle, après tout cela leur pendait au nez. Non ce qui le surpris le plus fut les paroles du prince sombre, mais sa surprise laissa rapidement place à la suspicion comment prendre au sérieux les paroles de paix d’un tueur de dragons ? S’enchainant se fut une à une au tour des délégations de parler, les humains présentèrent un triste bilan de leur situation. Le discours de la mère des elfes fut le plus décevant, il se serait attendu à un peu mieux de la part d’une femme supposée être si sage, elle ne faisait qu’exposer un désir d’union. Sa grossesse la fatiguait elle tant que ça ? L’Amarië ne prit même pas la peine de baisser la tête lorsque l’impératrice cita son nom, il se présenterait lui-même, la reine venait de le rabaisser au simple fait de représentant de sa génération, après tout, il n’avait jamais fait de réel serment d’allégeance à cette dernière. Ce serait sans grand regret qu’il passerait à l’ordre des chanteurs. Quoi qu’il en soit, depuis toujours il ne concordait pas avec sa race.

Alors que le débat commença calmement, se fut au grand regret de l’Amarië que les elfes commencèrent les hostilités, bien que les mots semblaient bien choisit pour résumer la situation, mais apparemment celle-ci était trop épineuse pour éviter le débordement. La réponse qui suivit aux paroles du conseiller Eliwyr replaça le débat dans un meilleur sens, l’éloignant légèrement des divergences Vampire-Humain-Elfe.

Aliorën Idrisyl, cet elfe était gentil, l’Amarië l’appréciait depuis qu’il avait guéri ses blessures. Mais ses paroles auraient mieux fait d’être évitées. Le mot « terme » ne put qu’arracher un rictus au rouge, comme si on avait le temps de jouer au politicien, à parler de terme, faire des concessions ici et là pour que chacun y trouve son compte dans cette guerre et en tirer une quelconque richesse ou satisfaction donnant l’ascendant sur ses autres races. Oui Elrond craignait que le débat tourne dans cette direction. Tous devaient comprendre qu’ici ils ne faisaient qu’un, un seul et unique peuple celui des Armandéens et qu’ils devaient assurer cette unité pour repousser de ce continent qui est le leur ses intrus d’Alayiens !

Sans prêter de réelles attentions aux deux autres qui suivirent, n’étant qu’un résultat malsain de la haine et des volontés contraires de chacun des peuples.

« Nous sommes humain, elfe et vampire, homme comme femme, mais nous sommes avant tout des enfants d'Armanda, et pour cette terre avant tout, nous devons faire front commun, comme l'unique peuple que nous sommes, pour les dragons, et pour les Esprits qui veillent sur nous... »


L’elfe rouge avait parlé trop vite, en voilà des propos sensés, dommage qu’il n’est pas continué sur cette lancée et ne se soit égaré dans une description des innombrables défauts de chaque race qui retardait leur alliance. Voyant que le silence se faisait et que personne ne semblait donner suite à ses propos, l’Amarië grogna intérieurement et se leva lentement, repoussant la chaise.

« Si vous n’y voyez pas d’inconvénient hôtes Baptistrels, j’aimerais prendre à présent la parole. Je me nomme Elrond Amarië, et je vais à présent vous parlez, non pas en tant qu’elfe, non pas en tant que membre de cette délégation, mais en tant que dragonnier. »

Tout en disant ces mots, l’elfe rouge s’était lentement dirigé vers son dragon Möebius, venant doucement lui toucher le museau lui transférant ses pensées.

¤ Möebius, j’aimerais que tu arrives à obtenir l’appui des dragons présents, parle leur pendant que je parle à cette assemblée et essaye de les convaincre en plus de moi, d’accorder leur soutien à mes mots. Nous sommes un, alors nous parlons tous les deux. ¤

Se retournant après un très bref silence vers l’assemblée et entamant de revenir vers la table il continua.

« Cependant, en plus de me retirer ces chaines qui font les défauts de ma race, je vais m’élever plus haut et vous parlez en tant qu’Armandéen. Vous devez comprendre que malgré nos différences raciales comme l’a souligné l’homme avant moi, nous ne formons qu’un seul et unique peuple, celui des Armandéens. Cette terre, ce continent sur lequel nous vivons est le nôtre que nous soyons vampires, humains ou elfe. Les Alayiens ne sont pas une race, il s’agit d’un peuple, le peuple d’Alaya, je ne connais pas leur histoire et elle n’a aucune espèce d’importance ici, si nous remarquons que ce peuple est composé d’une seule et unique race, c’est sans doute parce que celle-ci a prit l’ascendant sur les autres. Leur puissance ne leur vient pas uniquement de leur esprit ou de leur arme, elle leur vient de leur unité. Mais il s’agit d’une unité factice ! Si d’autres races peuplaient leur terre et qu’ils les ont exterminés alors ils sont bien plus faibles que nous ! Chacune de nos races est puissante, plus puissante qu'elle ne pense l’imaginer, mais cette puissance n’est que fragment, un morceau de celle des Armandéens que nous sommes tous. Humains, vampires et Elfes sont tous frères que vous le souhaitiez ou non, c’est un fait accomplit, vous aurez beau le nier il ne s’en ira pas pour autant. Comprenez bien que cette puissance Armandéenne ne nous est accessible, car retenu par ces chaines formées de haines et reproches d’une race envers l’autre. »

L’Amarië fit une courte pause, il s’éloignait un peu du sujet qu’il souhaitait traiter et devrait rapidement manœuvrer pour ne pas tomber dans les sujets cités précédemment.

« Mais ne sommes-nous pas ici pour briser ces chaines ?! Chacune de nos races est encore trop jeune pour espérer une paix totale entre chacune. Mais cette réunion est une preuve de la maturité que nos races ont réussies à atteindre. Il est regrettable que tout ceci se fasse dans de telles conditions, mais peut-être était-ce la clé, la seule et unique voie tracer par les esprits pour nous permettre de nous élever ? Je n’oserais pas aller jusqu’à dire que vampires, hommes et elfes sont encore à même d’être capable de s’unir tel un seul bloc compact sur une base qu’est la confiance. Loin de là cette idée qu’est la mienne. Nous ne serons capables que de nous unir sur la base d’un danger commun qui nous menace tous, mais aussi, et surtout, sur la base d’un serment avec sanction qui remplacera la confiance. Les Baptistrels nous ont réuni et les Baptistrels seront notre salut. S’il est impossible de se faire confiance mutuellement alors nous rédigerons une loi sous la forme de serment qui régira cette union. Aussi je vous proposerais le chant du serment des Baptistrels. Cette autorité proviendra des esprits que nous vénérons tous, ils sont l’unique véritable cohésion existant entre nous tous. Que les Alayiens fanatiques gardent leur esprit tyran et maléfique, nous avons les nôtres, sages et qui ne dicte pas leurs lois aux mortels, préférant leur accorder la confiance qui nous manque cruellement à tous. »

Elfe rouge prit une grande inspiration, soufflant quelques instants, laissant le temps à chacun de digérer tout cela, Elrond ayant lui-même du mal.

« Bien entendu, cette simple chose qu’est le serment que je vous propose nous ôtera un poids des épaules, mais encore pour y arriver devrons-nous tous faire des sacrifices. Les hommes devront ravaler leur fierté et leurs haines envers les vampires, les vampires devront quant à eux restreindre leur nature de prédateur et leur arrogance. Pour ce qui est des elfes…. Ils devront simplement cesser d’être des elfes, se mouiller, ne plus ignorer le monde qui les entoure tout en le regardant avec dédains lorsqu'il fait un peu trop de bruit. »

Tours à tours le dragonnier Armandéen avait regardé, les hommes, les vampires et les elfes, cherchant à regarder chacun dans les yeux pour que ses mots ne puissent pas être ignorés. Posant doucement ses mains sur les tables Elrond ferma les yeux, respirant calmement.

« J’ai conscience que ceci sera beaucoup demandé… trop peut-être… Mais c’est ça, ou la mort… du moins pour nous elfes et vampire, les humains eux connaitront un destin bien pire, l’esclavage auprès de cet esprit du néant. Je sais également que cette proposition de serment ne regèlera pas toutes les questions, notamment celle aussi importante que l’approvisionnement des vampires. Mais ayez conscience que ceux-ci sont puissants, mais leur puissance provient de notre sang humain ou elfique. Aussi puissants soient-ils, ils ont besoin de nous et nous besoin d’eux. Besoin d’eux pour gagner et vivre, besoin de nous pour survivre et continuer à exister. »

Relevant la tête, l’Amarië croisa du regard la jeune humaine aux côtés du vampire et vient la pointer du doigt.

« Ne croyez pas bien sûr que je cautionne cela, mais je suppose que les vampires ont bien de quoi ce ravitailler. Nous sommes en guerre, nous devrons malheureusement fermer les yeux sur certaines choses. Et puis dois-je rappeler que ceux qui nous font face ont eux aussi se liquide qui coule dans leur corps ? N’est-ce pas suffisant ? Nous devons de toute manière leur faire face pour survivre, envoyons un message à jusqu’à Alaya et leur esprit tyrannique en repoussant cette invasion ensemble, en tant qu’Armandéens ! »

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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeJeu 10 Oct 2013 - 0:41

Une fois encore son sommeil avait perturbé celui de son lié. Cependant, avec le temps il parvenait un peu à déceler sa présence dans son rêve, bien que son corps soit trop difficile à déplacer, il percevait sa présence et ses intentions, mais sans la possibilité d'y répondre, c'était frustrant et incompréhensible. Pourtant, au moment où une intense aura malsaine lui parvint, il sentit un choc contre son aile. Bien qu'étant maintenant éveillé, son corps lui était encore endormi et il ne broncha pas lorsque Elrond se leva. Il aurait bien le temps de lui parler de cet événement plus tard. C'est alors qu'il se rappela qu'aujourd'hui était le jour de la grande réunion qui allait sans doute modifier l'histoire d'Armanda à jamais. Il allait pouvoir y participer en accompagnant son lié, mais également comme représentant d'un peuple. Prenant la peine de se lever péniblement à la demande de l'elfe, il se prépara et finit par s'envoler vers le domaine des Baptistrels comme à son habitude, mais quelque chose était bien différent aujourd'hui, l'air semblait plus lourds et les animaux extrêmement silencieux. Visiblement la présence des trois peuples au même endroit semblait attiré l'attention du de tous ici. Lorsqu'il arriva à proximité du domaine, il vit au loin, en bordure de la forêt, un attroupement. Cela ne pouvait pas être les humains ou les vampires, puisque ceux-ci étaient venus ici depuis quelques jours déjà. Ça ne présageait rien de bon, mais la protection des elfes devrait pouvoir tenir le coup.

En atterrissant, Möebius vit qu'un dragon plus grand que tous ceux qu'il avait croisé jusqu'ici était posté non loin du lieu de la réunion. Son esprit curieux alla s'hasarder vers celui-ci, mais sans approfondir le contact. Puis vint la présence des autres dragons aux alentours. Atalos était celui qui resplendissait le plus ici, mais il n'était pas le plus impressionnant. Alors que chacun s'installait à sa place, le bleuté restait en retrait un peu à l'écart, il tenait à rester discret et à observer l'histoire se dérouler sous ses yeux. Chacun des « chefs » prenaient la parole pour raconter la même chose visiblement, les Alayens étaient là, bla bla bla, il faut s'unir, bla bla bla. Dans un sens c'était vrai, mais c'était aussi évident que le nez au milieu de la figure, si bien que chacun présent ici étaient au courant de la gravité, sinon il ne serait pas venu, alors pourquoi ressasser ce que tout le monde savait déjà ? Finalement, la politique était quelque chose qui restait incompatible avec son esprit de dragon. Les bipèdes devaient avoir des raisons de perdre leurs temps en conjecture, même ceux qui s'en rendaient compte ne faisaient que cité ce qui avait déjà été dit en énonçant ce que tous savaient déjà au sujet des autres races. Quand finalement Elrond décida de se laisser prendre au jeu et de participer, mais le dragon n'avait pas vraiment prévu que son lié le rajoute dans le panier.

Partageant un lien particulier, il savait déjà ce qu'il allait lui demander avant même qu'il ne le formule, comprenant qu'il devait faire un effort et qu'il comptait sur lui, Möebius accepta et attendis qu'il commence son discourt pour s'adresser mentalement aux dragons, qui devait aussi suivre ce qui se passait au milieu de cette réunion, mais il pouvait tenter de faire passer un message qui ne leurs était peut-être pas parvenu. Cherchant ses mots pour ne pas se tromper, s’efforçant de parler avec le langage humain pour qu'ils comprennent exactement ce qu'il voulait dire, il s'adressa finalement à eux. Il doutait sincèrement de pouvoir convaincre qui que ce soit, mais au moins il aurait fait l'effort d'essayer.


« Aîné, frères et sœurs, vous l'avez sans doute compris, nos ennemi sont là et je vous demande humblement de nous prêter main forte dans ce combat. Autant par votre expérience que votre sagesse, aidez-les dans leurs choix, nous sommes une race d'Armanda et nous ne devons pas rester muet durant cette réunion. »

C'était bien la première fois qu'il parlait aussi longtemps, il ferma les yeux un instant mesurant ses propos. Lui-même ne comptait pas intervenir dans les débats et il demandait aux autres de le faire à sa place, cela aurait pu être égoïste venant de sa part, mais cela venait de celle d'Elrond.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeDim 13 Oct 2013 - 15:09

Cela le répugnait de laisser seul Achroma dans ses appartements... Déjà parce qu'il ne pouvait pas être là pour le protéger et aussi parce que sa blatte de fils était accroché à son lit en pleurant tragiquement comme si le blond était sur le point de décéder d'une minute à l'autre. Tss... Pitoyable ce microbe... Cela lui donnait des envies de meurtres pour tout avouer mais ce qu'il s'était passé avec le dragonnier elfique aux cheveux rouges la dernière fois avait largement refroidit ses ardeurs et vraiment maintenu dans l'optique de sa promesse à son maître : être sage et ne pas faire de vague. C'était dure parce que plus d'un méritait amplement de se faire mordre ou taper... Fichu baptistrel avec leur serment à la con... Hmpf mais il ferait n'importe quoi pour le vieux vampire, en particulier quand le sentiment d'impuissance devant sa souffrance le rongeait comme un acide. Dracos qu'il haïssait de plus belle Lorenz pour avoir fait une chose pareille ! Mais il ne se voilait pas la face : s'il avait été plus fort et puissant, rien de tout ceci ne serait arrivé et ça aurait été Achroma qui siègerait dans cette assemblée avec Kedrildan dans son ombre...

Enfin bon. Ajustant son chignon en passant d'un air agacé ses boucles rebelles derrière son oreille, le roux lissa les pans d'une tunique en velours d'un bleu nuit profond avec les petits boutons de manches et de poitrail d'un doré brillant avant de soupirer en effleurant son la peau de sa face réparée par les bons soins du baptistrel Merithyn. En fait, il s'était presque habitué aux hideuses marques mais il était tout de même soulagé de retrouver sa beauté d'antan, sa peau lisse d'albâtre, son regard d'un vert émeraude, ses pommettes hautes, son torse fin et ses doigts de musiciens. Il était de nouveau désirable et son charme vampirique le mettait de nouveau à l'apogée de son épanouissement... Sans compter qu'il était quand même beaucoup plus digne d'Achroma de cette manière que hideux et larmoyant comme une loque méprisable, comme un Zaphirel en somme. Redressant le menton, il jeta un bref regard glacé au reflet de la porte dans le miroir alors qu'un elfe frappa contre le bois pour le prévenir que la réunion allait commencer, le crépuscule faisant scintiller les derniers rayons du soleil flamboyant à l'horizon.

Il était l'heure...

Se glissant dans le cortège vampirique à la suite du duo Lorenz-Merithyn, Kedrildan se mura dans le silence en croisant les bras, observant et essayant de glaner quelques informations qui seraient susceptible de faire plaisir à Achroma mais la tension du moment semblait avoir clôt les lèvres des plus stoïques. Il ne savait pas ce qui se passait mais plus ils se rapprochaient de l'endroit et plus le roux avait comme un mauvais pressentiment... Tous prirent place, se regardant en chien de faïence avant que le maître des baptistrel n'ouvre ses lèvres fines pour laisser la mélodie de ses mots annoncer le début du débat, deux vampires séparant leur roi de Ked : au moins ne risquait-t-il rien de bien physique si jamais il faisait un impair. Les plus grands parlèrent, annonçant la couleur de l'atmosphère, se présentant et remerciant, dédaigneux et hautain en faisant des ronds de jambe : la diplomatie lui donnait le mal de mer... Tout ce blabla et ce langage fleurit, pourquoi autant de chemins alambiqués alors que le temps comptait et que la marche direct était le chemin le plus efficace ? Croyaient-ils tous que lisser les plumes de chacun pour ne froisser personne arrangerait les choses ? Feront-ils la même chose quand les Alayens seront aux portes de ce domaine si vert pour l'enflammer afin de les faire rôtir comme des côtelettes ?! Tch ces politiciens... La prise de parole continua son tour et chacun ouvrit son large bec pompeux pour pavaner et se faire des nœuds à la langue jusqu'à ce que ce soit à son tour et s'ils espéraient qu'il aurait le même langage d'eux, ils pouvaient se brosser le poireau...

Durcissant son regard dont l'émeraude devint aussi glacée et tranchante que l'acier, le vampire les regarda un par un avant d'ouvrir ses lèvres fines, levant ses doigts pour effleurer son nouveau visage histoire de se rassurer.

- Je suis d'accord, il faut que l'on s'unisse pour lutter contre ses outres de sang qui nous chassent de ce monde qui est le nôtre, nous abattant comme des animaux malades, commença-t-il froidement. Je suis donc, par extension, d'accord sur le fait qu'une armée commune de nos trois forces militaires ainsi de que bons esprits stratégiques pour leur apprendre chez qui ils sont et quelles manières il faut pour faire du « tourisme » chez nous, rajouta-t-il avec une petite quenotte qui dépassa de son sourire si peu innocent et vertueux. Mais, il faut que vous compreniez tous que l'orgueil et la fierté qui nous habite, encore plus dans l'adversité et la haine, ne nous poussera aucunement à choisir un humain ou un elfe à la tête de cette armée : quel vampire, surtout chez nos plus jeunes et nos plus irréfléchis, arrivera à obéir sans discuter à un ordre donner par un mangeur de salade qui est notre ennemi depuis notre naissance ou un être qui qui est notre nourriture comme d'autre mangerait du pain ou du jambon ? Il n'y a aucune crédibilité dans une suggestion pareille aussi ferme et décidé peut elle être par ordre de notre roi : nous lui obéissons parce qu'il est notre chef et nous dirige tous d'une main de fer, son mérite et sa puissance n'est plus à discuter tellement c'est criant de vérité et de respect effrayé et soumis, mais la chaîne alimentaire est tellement ancrée dans nos gênes et nos façons d'être qu'avec toute la « volonté » du monde nous n'y arriverons pas, exposa-t-il froidement et sans diplomatie, glacée mais réaliste. Je ne fais que dire distinctement et sans rond de jambe, comme vous le faites les uns avec les autres pour ménager le beau monde, ce que n'importe quel vampire censé pense et notamment ceux présent autour de cette table : un chef unique pour diriger les trois armées ? Okay, d'accord, sans problème mais à une seule et unique condition : qu'il ait réussit à gagner ne serait-ce qu'une once de respect aux êtres farouches que nous sommes parce qu'il sera contre nature et contre productif de nous faire diriger par une chiffe-molle sans envergure et sensible. Il faut un chef de guerre pour nous dompter et satisfaire nos natures sauvages, un vrai et un dur, à la puissance et au charisme assez important pour qu'on acquiesce à ses ordres sans déshonorer notre souverain, conclut-il d'un ton tout aussi glacé et détaché mais loin d'être menaçant et provocateur, donnant juste son avis et un avis qui était des plus évidents selon son opinion.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeLun 14 Oct 2013 - 17:00


Ils étaient enfin lancés. Ils y étaient enfin, la grande négociation qui déciderait certainement du futur. Au moins du futur immédiat. Encore fallait-il que toutes ses personnalités parviennent à s’entendre, et c’était loin d’être gagné quoi que l’introduction faite par Lorenz soit encourageante. Le Gardien s’était attendu à bien pire que cela, c’était une bonne surprise quoi qu’il reste clairement des piques à l’encontre des humains entre autres choses. Il l’attendait, ça, c’était tout sauf une surprise. Attendu à plus de la part des dirigeants, ceux-ci ne faisaient qu’une introduction, soit, peut-être était-ce mieux ainsi, il n’était qu’un arbitre et encore novice en politique, il ne pouvait exactement savoir ce qui les poussaient à rester si… effacé. Mais il n’avait pas le temps de s’interroger plus avant là-dessus car déjà, l’une des politiciennes vampiriques prenait la parole. Il resta silencieux tout du long, prenant des notes sur un vélin simple et humble, afin de garder une trace de ce qui se disait en ces lieux… il savait d’ailleurs que le reste de son ordre ou presque ferait de même, au vu du caractère unique de cet évènement. Le choix du thème était quelque peu décalé, dans l’ordre logique de l’articulation d’une assemblée comme celle-ci, cependant il n’en était pas moins judicieux de faire état de ce qu’il avait l’outrecuidance d’appeler un détail. En l’état la chevalière était introuvable, et les alayiens eux bien présents, quoi qu’il saisisse parfaitement le danger qu’elle représentait et ce bien mieux que la plupart, il y avait également des priorités autrement plus alarmantes. Si la chevalière réapparaissait mais qu’ils étaient tous déjà mort, cela n’aurait plus la moindre importance. En réalité, l’objet finale de son intervention restait obscure. Ne négliger aucune voie ? Ils ne pouvaient certes user de l’artefact, alors quoi ? Que voulait-elle ? Le détruire peut-être ? Peut-être effectivement… Son regard croisa un instant celui de Lorenz…

Lèvres scellées, il écouta l’intervention d’Esmelda, en écho à celle de la vampiresse. Le fait que les Alayiens entretiennent une certaine forme de paternalisme à l’égard des humains d’Armanda lui était connu effectivement et il n’avait qu’une peur, les voir tomber pour cet esprit unique. Il avait passé bien des jours à prêcher contre le Néant auprès des paysans humains dans les zones occupées pour savoir que ses angoisses étaient fondées… Sans même l’affirmer, ils le pensaient sans doute tous, les humains étaient en position de force en raison de cette menace moindre. Il espérait simplement que la délégation n’en joue pas, mais sachant sa tête intègre, il y avait fort à parier que ce ne soit effectivement pas le cas. Le vieux mage Faudar Adroared n’userait sans doute pas d’un tel argument, pas plus que le jeune général qui l’accompagnait. Général et dragonnier. Un doublon fort donc, et utile… et malgré sa jeunesse il avait apparemment fort bien tenu son rôle. Mais voilà, il ne fallait pas se limiter à ça, c’était clair et net… Et il restait bien des voix à entendre, des voix plus militaires que celle de la princesse pour la plupart. Sans grande surprise, ce fut donc Eliwyr qui prit la parole par la suite. Le torchon brûlait entre eux, certes, et cependant il n’avait pas tort pour autant d’aborder les sujets qui fâchaient, chose qu’il pensait voir arriver beaucoup plus tôt. Tout ce qui se disait jusque-là était dans les clous si tant est qu’il s’octroie cette expression. Attendu, et même attendu avec attention car c’était une part importante de la négociation, qu’ils ne pouvaient guère écarter. C’était des points importants, vitaux même il fallait le reconnaître et plus tôt la question serait réglée plus tôt ils pourraient avancer. Même si il était utopiste par nature il était surtout désabusé quand à certaines choses… Il prit bonne note de l’intervention, laissant le style fleurit de coter au profit de l’efficacité

Vint l’intervention d’Isendal Ithil qui lui fit froncer les sourcils. Une fois de plus ce vampire semblait plus bavard qu’il n’aurait dû. Etrange certes, mais moins que l’énormité qu’il venait d’énoncer. Détournant un instant le regard il observa la grimace d’Aramis dans un coin… oui certes, ils avaient pensés la même chose. C’était… très courtois de penser ainsi, sans que courtois soit le bon terme, du moins était-ce… galant ? Non ce n’était pas cela non plus… Mais certes, si il n’était pas bon de plaider contre un peuple se vexer de ces paroles était tout de même vain. Il y avait du bon dans ce qu’il disait cependant, dans le fait qu’effectivement ils devaient penser au verre noir, ou à de nouvelles stratégies. Hélas, il pensait toujours que cela ne se définiraient qu’après avoir établit le plus évident. Cependant tout comme lui-même Isendal n’était pas un guerrier, il fallait donc supposer qu’ils étaient moins prompts à mettre les pièces dans le bon ordre. En cela, il avait hâte d’entendre l’avis des plus spécialistes… Il ne passa, de même, que très peu de temps sur l’intervention d’Aliorën, n’ayant guère à noter en ce qui le concernait, en dehors du fait qu’il faisait simplement son travail. L’intervention suivante, Vanaël Aerin, fut plus appréciable de son point de vue et il reprit immédiatement l’idée qu’elle offrait, l’ayant entrevue quelques temps plus tôt de la même façon. La perche tendue était évidente et ne lui plut pas particulièrement car elle sous entendait beaucoup, mais puisque la parole tournait il aurait certainement l’occasion de répondre comme il se devait à cette dame vampire lorsque ce serait son tour. Il capta, de loin, la petite voix d’Ambre, et sourit sous cape. C’était une pensée purement Baptistrale que de vouloir mettre tout le monde sur un pied d’égalité. Mais lui-même arrivait difficilement à y croire. Ils devraient tous ou presque avoir honte de différer les véritables débats alors qu’une humaine qui n’avait presque aucune prise sur tout cela essayait de donner du sien…

L’intervention de l’humain nommé Ombre, ou Saemon, ne le fit que cligner des yeux. Il y avait du bon comme du mauvais, là aussi, mais le point n’y était pas. Ils n’étaient toujours pas au cœur du problème lui-même, ou plutôt, ils s’en éloignaient. Quant au discourt d’Elrond il était semblable au sien quelques temps plus tôt, admirable… mais déplacé et surtout il l’incluait dans quelque chose qu’il n’avait pas l’intention de faire. Il ne comptait pas tenir indéfiniment la main aux délégations, ils devaient agir avec responsabilité. Oh il avait quelque peu évolué sur ses idées, c’était une bonne chose… mais étrangement, il aurait préféré que ça ne soit pas en cet instant. Précisément quand il fallait faire preuve de pragmatisme. Cependant, cela ferait un bon sujet de débat entre eux pour son apprentissage. Aussi se fit-il quelques notes dans un coin. Et la dernière intervention fut celle de Kedrildan qu’il avait soigné voilà peu de temps. Et bien… il avait beau lui avoir rendu son apparence première, il n’avait pu le guérir de son vocabulaire ou de ses manières grossières… mais après tout, on ne lui demandait pas d’être soigné en ces points simplement utile, du moins le supposait-il. Le vampire avait pris le partit de se reposer sur l’idée d’un chef unique, Lorenz de toutes évidences… Hors il doutait qu’un chef unique soit accepté, qui donc pourrait convenir à tous ? Qui donc pourrait être respecté et obéit des elfes, des hommes et des vampires tout à la fois, ainsi que des dragonniers probablement…. Levant les yeux vers la silhouette titanesque de Skade, silencieuse là-haut, il se dit que cela ne pouvait être qu’un dragon… Mais un dragon…

La pensée de la Mère des tempêtes lui parvint au même instant et il hocha la tête. Elle était restée étonnamment discrète, en dehors de l’instant où son esprit ancestral avait effleuré celui de l’homme ombre qui l’avait salué en particulier, gratifiant cet enfant qui l’honorait à sa juste valeur, là où tous s’étaient contentés d’un regard. Elle l’avait clairement prit de vitesse, mais le chanteur s’inclinait. La pensée de la dragonne parvint à tous, bien qu’elle la dirigea clairement certains… < Aucun bipède ne conviendra à tous, bien qu’il s’agisse probablement de la meilleur solution. L’inimité ne se calmera pas en un jour ou même un mois, même avec un ennemi commun face à vous. Vous avez tous vos inimités, vos griefs, vos points de vue sur les autres. Moi-même j’ai beaucoup à reprocher aux peuples Armandéens, puisque j’ai vu les guerres d’antan comme les nouvelles. Mais vous comme moi devaient voir qu’il y a également des faits qui vous rapprochent : votre envie de survivre au néant, votre besoin de la magie… c’est là-dessus que vous devez vous baser, non sur vos différences. Quand à toi, petit vampire, tes conditions ne sont réunies qu’en une race et c’est la nôtre, croit-tu que nous devions être vos chaperons ? Il y a des considérations d’éphémères que nous ne comprenons pas. Plutôt que de s’entêter en perdant temps et salive en une solution que vous savez tous déjà exclue, pourquoi ne pas effectuer un compromit ? Il est clair qu’il vous faut vous allier, pourtant si vous ne pouvez combattre cote à cote sous une seule de vos bannières, vous pouvez nommer chacun un général afin de partager la stratégie que vous établirez. La jouissance d’une armée devrait rester à ceux qui la composent. Les humains ne sauront pas user des atouts des hommes pleinement, les vampires non plus et ce pour tout un chacun. > Elle ne répondit pas au petit bleu, trouvant là une évidence qui n’avait pas besoin de mots.

Merithyn hésita, puis reprit ses notes, prenant à son tour la parole « Je suis d’accord, l’idée de Dame Aerin n’est pas mauvaise en effet, ce serait un bon compromis. Cependant si il vous coûte trop, pourquoi ne pas tout simplement permettre aux dragonniers de chaque peuple d’effectuer des rotations, ils viendraient ainsi soutenir des bataillons de tous les peuples les uns après les autres, prenant activement part à une certaine forme d’homogénéité. Dans l’idéal, j’aurais proposé des unités mobiles composées de membres de tous les peuples, cependant je ne suis guère expert en stratégie militaire, aussi j’attends avec intérêt l’avis de nos représentants purement militaires, je ne les ai guère entendu ce tour ci et mes pistes et propositions ne sont que cela » Il ajouta une note à son vélin « Je pense qu’il serait bon de rappeler que nous sommes là avant tout pour une union militaire d’urgence, rien ne peut être décidé si vite pour du long terme » Son regard alla vers Elrond à qui il destinait particulièrement ses paroles, avant de se reposer sur Isendal « Messire Ithil je doute que Messire Meraennon ait décidé de ramener un problème purement racial sur cette table de débat, et cependant il me faut le soutenir, la logistique risque d’être un point vital de cette union. L’armée Alayienne est disciplinée, et possède une mécanique naturelle qui nous fait tous défaut, et qui sera encore plus ardue a appliquer sur une armée conjointe. Il faut dès maintenant pourvoir établir une base de réponses pour les questions de nourritures, de déplacement, de mise en commun des acquis physiques et tactiques…. Pour ce qui est de l’approvisionnement des vampires, qui est le plus problématique, je crains qu’il ne faille en appeler à la bonne volonté de tous. Ce sera certainement de mauvaise grâce, mais si union il y a il faudra sans doute pouvoir leur fournir du sang. En cela je peux déjà assurer que mon ordre pourrait fournir des serum anti-venin vampirique sans le moindre souci, comme pourrait le faire les mages d’Aldaria et le peuple elfique si ses dirigeants le décident. Bien sûr il y a également les Alayiens qui peuvent servir de nourriture mais l’approvisionnement ne sera sans doute pas toujours effectif à ce sujet-là » Il se relut puis releva la tête « Il me semble qu’il s’agissait là des deux points les plus justes de ce qui s’est dit pour le moment aussi je vous laisse de nouveau la parole, selon le même ordre je vous prie. N’hésitez pas à reprendre mes propositions, je pense qu’il y a fort à faire pour se mettre d’accord »

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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeLun 14 Oct 2013 - 20:24

Cela faisait déjà un bon moment que les discussions avaient commencé et elles menaçaient de s'éterniser sur plusieurs jours. Ce n'était pas pour déranger Lorenz, le politicien en lui était habitué à ce genre de choses et si il ne doutait pas que beaucoup des participants allaient perdre patience avant la fin de tout cela il avait aussi repéré quelques adversaires de taille dont il savait qu'il devrait se méfier. Il y avait de tout autour de cette table, et même du n'importe quoi si on considérait la petite humaine qui siégeait à sa gauche mais il y avait aussi quelques gros morceaux. Logique si on considérait l'importance historique et les enjeux possibles de cette réunion...

La grosse difficulté dans tout cela était sans doute le nombre de participants. Si le soucis premier des baptistrels avait été l'efficacité alors nul doute qu'ils auraient sélectionnés des délégations plus resserrées. Ou peut-être même que les souverains seuls et éventuellement les dragonniers auraient été autorisés à participer à tout ceci. Sauf que dans leur vision utopique chacun devait avoir son mot à dire, c'était bien des baptistrels ça... Obstinément silencieux après son bref et prudent discours où il ne s'était pas mouillé la moindre plume il écoutait chaque participant, enregistrant soigneusement chaque détail qui pourrait lui permettre de sortir vainqueur de ce qu'il ne considérait au final que comme une bataille de plus. Politique ou militaire, une victoire était une victoire non ?

Le premier a avoir intervenu après lui était le représentant humain, vieil homme ne payant pas de mine au premier abord mais dont la présence magique avait attiré l'attention du vampire. Et pas de lui uniquement d'ailleurs à voir la façon dont Vanaël se pencha vers lui. Leur échange passa presque inaperçu, un simple souffle de la vampiresse que son ouïe fine n'eut pas de mal à capter. Un hibou... Sale engeance que le hibou... Il n'aimait pas beaucoup ce totem mais tout mensonge était de toutes façons difficile pour ne pas dire impossible à mettre en place sous les yeux acérés des baptistrels. Cela n'allait donc pas changer grand chose... A part que le volatile en question savait sans doute déjà à quel totem il était lié mais ce n'était un secret pour personne, pas de problème à ce sujet donc. D'autant plus que l'humain ne se mouilla pas beaucoup plus que le vampire.

L'impératrice Galadrielle prit sa suite et les prunelles d'acier du prince se plantèrent sans détour dans son regard. Il la connaissait bien, eux deux n'avait même pas 150 ans d'écart et il ne se privait pas de continuer à la voir comme une enfant parvenu à un poste qu'elle ne pouvait assumer. De même que son homologue humain elle se contenta de saluer l'assemblée et d'appuyer à son tour sur l'importance de ces discussions. Message reçu donc, les trois souverains ou leurs représentants étaient aussi frileux les uns que les autres à se jeter à l'eau...

Du coin de l'oeil l'ancestral observa le soldat humain qui se tenait tout près de ce Faudar. Sa mémoire infaillible ne fut pas longue à lui rappeler à quel endroit il avait bien pu le voir... C'était bien cela, il s'agissait du général qu'il l'avait confondu avec un simple officier lors de la bataille de feu-sacré. Ainsi donc il avait survécu... Fâcheux... Mais ce ne serait sans doute que partie remise, il avait pu voir que ce garçon là était du genre à faire preuve d'un courage dépassant la prudence la plus élémentaire. Un courage qui ne lui permettrait sans doute pas de vivre vieux... Pauvre petite chose...

Le prochain à prendre la parole fut un vampire, le général humain n'était sans doute pas à l'aise sur ce genre de terrain. Althaïa était d'une autre trempe et c'était d'ailleurs pour cela que Lorenz lui avait donné l'autorisation de parler d'un simple geste. Attentif, il la laissa dérouler son discours se contentant d'un clignement de paupière paresseux pour confirmer ses dires au sujet du prisonnier Alayien. Jusque là celui-ci ne s'était pas avéré très coopératrif mais il n'avait pas non plus donné toute la mesure de son talent dans l'art de la persuasion. Et la simple étude de son arme en verre noir serait sans doute suffisante pour leur apprendre bien des choses. Oui, il reprendrait tout cela dès la fin de ces négociations. Il n'en avait pas fini avec leur invité alayien. La suite par contre attira son attention plus encore et alluma une lueur méfiante dans son regard. Il n'avait pas prévu que le sujet de Dévoreuse soit mis sur le tapis si tôt, et pas de façon si sérieuse. Qu'en en parle c'était quasiment obligatoire mais il ne pouvait tolérer que des décisions dangereuses soient prise ce soir sur ce sujet. Imperceptiblement, il se raidit tandis que la vampiresse en terminait et passait la parole à la princesse humaine.

Ah... Petite princesse... Fragile petit oiseau dont il avait tenu les ailes pendant un bref moment jusqu'à même en briser une, fort involontairement d'ailleurs. Un regret fugitif l'effleura à cet instant, ce qu'il avait lu dans les yeux de Kylian Wallam le confortait dans son opinion. Il aurait dû mordre ce petit moineau. Transformée en vampiresse Esmelda Kohan ne lui aurait sans doute pas été aussi utile que vivante pour faire chanter son frère mais au moins aurait elle fait saigner le coeur du rebelle tout en fournissant à Lorenz un appat très pratique pour attirer ce dernier dans ses filets et en terminer enfin avec la traque interminable qu'il menait depuis l'an 1750 et l'instant où ce satané idéaliste avait déserté. En attendant les paroles de la jeune Kohan ne faisait qu'appuyer celle d'Althaïa et n'amenait rien de plus, il tourna donc son attention vers le suivant.

Un autre elfe... Il le connaissait moins et uniquement de nom et de fonction mais instinctivement il compris que celui là serait un adversaire dangereux.
Le message était limpide, cette idée de trêve et même de possible alliance lui déplaisait, il ne s'y soumettait sans doute que sur le choix de son impératrice. Fort bien... La discussion se fit tout de suite beaucoup plus complexe, on arrivait au coeur du problème, le côté pratique. L'intérêt de l'être de la nuit se réveilla tandis qu'il se redressait sur sa chaise pour peu qu'il y en ai besoin. Peut-être aurait-il répondu aussitôt si Isendal n'avait pas pris la parole à son tour, sortant les griffes comme pour mieux défendre un peuple vampirique qui n'avait que faire de ce genre d'attaques. Un baptistrel parla à son tour, suivit par Vanaël qui souligna fort justement ce que tout les vampires pensait tout bas et qui l'arrangeait bien par ailleurs. Les loups ne suivaient pas les chèvres, c'était ainsi. Ceux qui espéraient l'écarter du commandement ne pourrait que s'en mordre les doigts, aussi détesté qu'il puisse être il était le seul a avoir réussi à réunir les vampires sous une même bannière et il était donc bien placé pour savoir que cet exploit n'était pas à la portée du premier venue, en particulier du premier venu à sang chaud...

Un silence suivit les derniers échanges et Lorenz laissa son regard parcourir les différents visages en attendant de savoir qui serait le prochain à prendre la parole. Il ne s'attendait pas à ce que ce soit Ambre, c'était une chose certaine.. Et elle ne s'était sans doute pas attendu à ce que sa voix résonne autant dans la grande salle... Impassible, le prince se contenta de fixer la petite humaine qui rougissait de plus en plus violemment. Il n'était pas décidé à ouvrir la bouche avant son heure, il laissa donc un silence des plus indélicats s'éterniser encore et encore, aggravant la gêne de l'esclave humaine qui ne savait apparemment plus où se mettre. Se croyait-elle dans l'intimité de sa tente pour pouvoir prendre la parole de cette façon ? Il n'était décidément pas assez dur avec elle, cela finirait par lui jouer des tours. En attendant le participant suivant sans doute fatigué de ce silence gênant se décida à prendre la parole.

Il s'agissait d'un humain dont il ignorait jusqu'à l'existence un instant plus tôt mais qui ne manqua pas de lui tirer un sourire sardonique, quasiment l'un de ses premiers signes de vie de sa part depuis qu'il avait laissé la parole. Le respect dû aux hommes hein ? Mais et comment qu'il les respectaient... Comme le lion respecte la brebis...

Là encore et malgré toute l'envie qu'il en avait il préféra garder le silence et laisser le dragonnier prendre la parole, suivit presque aussitôt par son dragon. Le léger contact mental nécessaire pour qu'il puisse entendre ce que la créature avait à leur dire entraîna une véritable réaction de rejet de la part de la malédiction mais il s'y était attendu et la redirigea vers Achroma avec une telle maîtrise qui nul dans l'assemblée hormis peut-être Ambre qui était toute proche n'avait pu s'apercevoir du soudain raidissement de ses muscles et de son subtil changement de position. Les paroles du bleu n'apportèrent rien de plus à la discussion et il était facile de déviner qu'il avait dû faire un effort sur lui-même pour se décider à prendre parti. Enfin Kedrildan acheva le tour de table, surprenant son prince qui ne pu s'empêcher de l'envelopper d'un regard quelque peu soupçonneux en l'entendant vanter les mérites d'un chef dur à la main de fer. Tiens donc...

Chacun avant parlé, la parole avait fait le tour et Merithyn pouvait à nouveau orienter la discussion. Le prince tournait déjà son regard vers lui, il ne s'y était plus intéressé depuis leur échange de regard suite aux propos d'Althaïa sur Dévoreuse mais il en fut pour ses frais en vérité. Il avait presque réussi à oublier une autre participante à ces négociations et bien qu'ayant soigneusement barricadé son esprit dans la perspective d'un tel défi il ne pu que serrer à nouveau durement la mâchoire lorsque l'esprit gigantesque de la dragonne les effleura tous. Faisant sonner son crâne comme un gong et l'obligeant à fermer les paupières un bref instant. Garde contenance face à un dragon adulte c'était une chose, garder contenance face à un dragon millénaire en était une autre. Pourtant, les heures et les heures de préparations et la tenacité de sa puissante volonté payèrent. Au fond de lui l'ombre Achroma se tordit en hurlant tandis qu'il réouvrait paisiblement les paupières, comme sujet à un simple coup de fatigue passager. Ce n'était pas encore aujourd'hui qu'il s'écroulerait en hurlant aux yeux de tous, prudent néanmoins il détourna le regard de la masse écailleuse, fuyant le duel et laissant le baptistrel prendre à son tour la parole jusqu'à ce que le silence fasse tourner les regards vers lui. Sa passivité commençait à attirer les regards, à irriter même peut-être. Ils étaients mûrs.


Calmement, il se rapprocha de la table, y posant ses coudes comme pour mieux se mêler enfin à la conversation et inspira l'air inutile à ses poumons mais indispensable à sa prise de parole, y puisant en passant des milliards d'informations passionnantes.

"J'ai entendu beaucoup de choses dans ce premier tour de table, il serait difficile de tout retenir mais je vais tenter de répondre aux interrogations de chacun..."

"Remettons les choses à plat. Vous nous haissez, nous vous... Apprécions en collation après une bonne traque. Nous ne pourrons pas faire oublier en une seule soirée les milliards de griefs que nous avons les uns contre les autres. Ce n'est pas le but de ces négociations et ce ne sera jamais le mien. L'un d'entre vous me demande le respect envers le peuple humain, ce sera difficile pour moi comme pour tout mon peuple. Respectez vous le contenu de votre assiette ? Néanmoins nous sommes capables de faire un effort sur ce sujet pour la simple et bonne raison que nous avons plus encore de griefs contre le peuple Alayiens que votre les elfes et les humains réunis. Nous avons un ennemi commun, cela seul devrait suffire à nous mettre d'accords au moins sur quelques points indispensables à la survie du continent."

Un silence, théâtral. Comme toujours il cherchait à manier son auditoire et à l'accrocher de la meilleure façon possible afin qu'il ne puisse seulement songer à s'opposer à ce qu'il allait pouvoir dire. Les plus féroces diplomates ne seraient pas dupes, mais ce n'était pas une raison pour faire ne pas faire les choses soigneusement.

"Pour commencer un accord de non agression me semble absolument indispensable. Nous ne pouvons pas à la fois nous faire la guerre et résister aux armées du Néant. Et bien sur un tel accord ne peut pas se signer à la légère pour la simple et bonne raison que mon peuple ne peut survivre sans sa principale source de nourriture. De plus même si nous parvenons à régler ce problème il faudra mettre en place un système juridique qui sanctionnera les contrevenants à cette règle. Ils seront nombreux, surtout au début et surtout parmi les peuples les moins... Disciplinés."

Son regard tomba sur le représentant humain, mais il n'insista pas sur ce point et préféra continuer :

"En parallèle de cet accord vous n'aurez d'autre choix que de permettre la libre circulation de tous les peuples Armandéenns dans vos royaumes. Et je dis vous uniquement parce que nous autres sommes nomades. Nos armées peuvent se déplacer rapidement, et efficacement mais nous avons besoin d'avoir accès à l'empire entier si nous voulons pouvoir combattre les Alayiens. Quand à l'idée de mêler nos troupes et de les placer sous un seul commandement c'est une sottise. Mon peuple n'obéit qu'à son prince, et son prince n'est élu que par la loi du plus fort. Nous ne changerons pas nos lois ici et maintenant pour vous faire plaisir, elles sont en nous depuis des millénaires. Si quelqu'un veut prendre le pouvoir sur les vampires ici, il faudra qu'il m'affronte... Ni vous ni moi n'avons envie d'en arriver à une telle absurdité"

Insondables, ses prunelles firent le tour de la table, provoquant chacun en silence.

"L'idée d'établir un roulement entre les dragonniers n'est toutefois pas mauvaise, nous sommes prêts à l'accepter. Nous accepterons aussi l'adjonction de quelques hauts généraux elfiques et humains au sein de notre conseil de guerre à condition que l'empire humain et elfique s'engagent à accepter de voir siéger quelques uns de nos conseillers et généraux parmis eux. Ces "exilés volontaires" seront le lien entre nos peuples et entre nos trois armées. Certains vont bondir et me dire que c'est insuffisant pour vaincre les Alayiens mais les faits sont là : vous n'êtes pas prêts à m'accepter pour diriger votre troupes et vous n'avez pas les compétences nécessaires pour mener les miennes. Ce compromis est le seul possible."

Comme lassé de cet interminable monologue il se décida à terminer :

"Voici les grandes lignes proposées par les vampires. Certains points sont négociables, d'autres moins et d'autres encore doivent êtres éclaircis. La propositions des baptistrels de fabriquer de l'antivenin en grande quantité afin que nous puissions mordre des volontaires humains me semble acceptable, mais fort délicate à faire accepter des humains... Pour limiter ceci j'ajouterai que vous pourriez nous fournir tous les prisonniers Alayiens que vous ferez afin que nous puissions nous en nourrir. A terme si la guerre tourne bien et que nous en faisons beaucoup cela pourrait nous suffire surtout si on les empêche de se transformer..."

Il en avait terminé, ce n'était pas tout à fait complet mais les grandes lignes étaient posée et la conversation allait peut-être pouvoir s'axer dessus. Etrangement il ressentait comme un sentiment d'urgence. Sa magie s'affolait, ne cessant de fluctuer et de l'inquiéter de plus en plus. Tendu, il échanga un regard avec Merithyn comme pour se faire confirmer le fait que celui-ci avait bien senti ces brèves secousses dans la trame Armandéenne...
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeMer 16 Oct 2013 - 17:40

Passé les premiers échanges et salutations de rigueur, Faudar abandonna son bâton près de son siège et joignit ses mains ridées sur le bois de la large table autour de laquelle étaient réunis l'ensemble des participants aux débats. Ses yeux aux iris grisés qui ne voyaient plus depuis longtemps semblant perdus dans le vague, le vieux conseiller se mit à écouter en silence, laissant à sa magie le soin de lui dresser le portrait des lieux et des différents intervenants à mesure que chacun prenait la parole. Lorsqu'une vampiresse en armure complète se leva pour prendre la parole, le maître mage s'étonna quelque peu de constater que les baptistrels avaient l'intention de laisser les négociations parcourir l'assemblée et de permettre à chacun d'y aller de son petit discours. D'expérience, Faudar savait que ce genre de débats aux multiples intervenants pouvaient rapidement tourner en rond s'il n'y avait un peu de discipline et que la parole n'était pas attribuée de façon autoritaire par le maître d'oeuvre. Le vieil homme se laissa même tenter l'espace d'un instant par l'idée d'intervenir mais s'en abstint finalement, préférant reporter son attention sur le discours de la mante religieuse. Un prisonnier Alayien, le verre noir, Dévoreuse... c'étaient là les paroles d'un esprit des plus pragmatiques au demeurant, une sorte de rappel des sujets qui les réunissaient aujourd'hui, en quelques sortes.

Probablement mue par l'impétuosité de sa jeunesse, Esmelda se leva pour prendre la parole à la suite de cette première intervention, et le conseiller se raidit quelque peu lorsqu'elle évoqua l'épisode de la salle du trésor. Non pas qu'il eut souhaité conserver le secret absolu, si tel était le cas il serait prestement intervenu pour la faire taire, mais il aurait sans aucun doute préféré garder la primeur de la décision sur la divulgation de ce genre d'informations. La jeune femme se rassit tandis que le maître étouffait une nouvelle quinte de toux. Décidément, ses bronches ne daignaient pas le laisser en paix depuis quelques jours, sans doute serait-il judicieux de profiter de sa présence sur les terres elfiques pour prendre le temps de réviser quelques décoctions à base de plantes dont le beau peuple avait le secret. Prendre le temps, c'était facile à dire, autrement plus difficile à réaliser.

L'intervenant suivant fut un conseiller elfique, au discours étonnamment incisif. Certes, cela ne pouvait pas faire de mal d'entrer dans le vif du sujet, mais de la part d'un peuple réfléchi qui jusqu'à présent n'avait pas vraiment fait montre d'un grand interventionnisme dans la guerre, c'était plutôt inattendu. Quoiqu'il en soit, l'elfe avait raison, la question de la nourriture devrait inévitablement être réglée lors de ces débats, il n'était simplement pas envisageable de faire front commun lorsque le voisin vous reluquait la gorge avec l'idée d'y planter les crocs. En revanche, lorsque le conseiller elfique évoqua le pouvoir centralisé et suggéra de le remettre aux mains du prince vampire, un brusque souffle du dragon d'or vint faire voleter un pan du vêtement du maître mage. A ses côtés, le dragonnier Farkstein qui, selon les termes du sylvain, n'était pas digne d'en imposer aux elfes et aux vampires semblait pour l'instant se démener à en imposer au dragon d'or, lequel encaissait vraiment très mal les propos du sire Meraennon et grondait en s'agitant derrière les sièges de la délégation humaine. Il fallait bien avouer que l'elfe avait plutôt mal choisi ses termes, parler d'en imposer face à un dragon de la stature de celui qui s'était lié à la jeune Lame Noire ne pouvait manquer d'agacer. D'autant plus si l'on prenait en compte l'épisode de leur arrivée face au baptistrel Idrysil, présent également autour de la table. Restait à espérer qu'il ne poserait pas de problème, être contraint de demander au dragonnier d'aller faire prendre l'air à son lié serait très problématique.

Un autre vampire vint prendre la parole pour répliquer aux paroles de l'elfe. Apparemment, l'étude du verre noir était un sujet prédominant chez les vampires et pour avoir été le témoin direct des effets d'une légère entaille sur la jeune Nalaïa, Faudar comprenait aisément pourquoi. Cependant, si les vampires chercheraient évidemment à se prémunir de tels effets, il n'était pas nécessaire d'être un grand stratège pour comprendre que ce verre noir, si tant est qu'il soit possible de le domestiquer, permettrait de fournir aux troupes impériales des armes redoutables pour se défendre du peuple vampirique. Un point à ne pas négliger, assurément, car si le problème immédiat était de repousser les Alayiens, il semblait utopiste de croire que la paix pourrait perdurer une fois ceux-ci vaincus.

Il sembla finalement que les baptistrels se décidaient à mettre davantage d'ordre dans les discussions lorsque l'un d'eux, le dénommé Idrysil justement qui par sa seule présence avait arraché un grognement boudeur au dragon doré, s'efforça de recentrer la discussion. Avec assez peu de réussite apparemment puisqu'une autre vampiresse se fit entendre à son tour pour souligner plus encore l'arrogance vampirique si tant est que cela fut encore possible, provoquant un nouveau grognement du dragon. Forcément, à parler de force devant une créature qui vous broierait d'un coup de patte...

Le silence retomba alors, mais pas bien longtemps puisqu'il fut aussitôt brisé par une timide petite voix qui sembla étrangement résonner dans la grande salle. Juste une remarque discrète que personne n'aurait entendue si la vampiresse au totem de hibou ne s'était pas elle-même tue au bon moment. Question bien innocente qu'elle posait là, et non dénuée d'une certaine clairvoyance, qui toutefois attira l'attention de tous sur la petite prisonnière que les vampires avaient amené avec eux. Quelle meilleure provocation après tout que de s'asseoir à une réunion de paix en traînant avec soi des prisonniers ? Heureusement, la jeune fille ne semblait pas trop mal traitée mais son intervention offrait à Faudar l'opportunité de reprendre la parole, la délégation humaine étant demeurée bien assez silencieuse à son goût. Il fut devancé de peu cependant par un jeune loup dissimulant son visage sous un masque de métal qui lui brûla la priorité. Non mais depuis quand un autre que lui avait-il été mandé pour parler à cette table? Et impossible d'intervenir évidemment, ç'aurait été trop maladroit, mais finalement peut-être moins que de le voir ainsi prétendre parler en son nom propre et de façon aussi naïve. Le sourire du prince vampire n'échappa d'ailleurs pas à l'attention du conseiller impérial. Dracos, ils avaient bien besoin de ça...
Lentement, la main ridée du vieillard vint se poser sur le bras du dragonnier assis à sa gauche, se penchant de nouveaux vers lui pour lui murmurer quelques mots d'une voix sévère :

« Amyelenor, mon garçon, je croyais avoir été clair : tes hommes pouvaient nous accompagner à la condition de ne pas intervenir, alors explique moi qui est cet abruti et que pense-t-il accomplir exactement ? »

Tandis que la Lame Noire lui répondait, un autre dragonnier prit la parole pour vanter les mérites de l'unité avec verve, arrachant un grondement fort mécontent d'Atalos lorsqu'il évoqua la possibilité de lier les décisions qui seraient prises ici par un serment baptistral. Projet utopique, malheureusement, car lier les dirigeants par un serment ne lierait pas davantage les peuples qu'une signature au bas d'un parchemin. De plus, l'empereur était absent et si Faudar avait reçu autorité pour signer avec le sceau de la couronne, il ne pouvait pas prêter un serment baptistral en lieu et place du souverain légitime.

Le raisonnement du maître mage fut interrompu lorsque le dernier intervenant prit la parole, un vampire de nouveau. Mais ce n'était certainement pas tant le discours tenu que la réaction du dragon aux écailles d'or lorsque ses yeux d'or liquide reconnurent celui qui venait de s'exprimer. Le souffle rauque de l'imposante créature s'auréolait maintenant de fumeroles grisâtres clairement perceptibles. La perception magique du vieil homme lui permit même de constater que le sol du hall de réception baptistral serait marqué par le passage du dragon, ses larges griffes s'enfonçant profondément dans la pierre sous l'effet de la rage difficilement contenue qui l'animait. L'espace d'un instant, Faudar hésita presque à finalement demander au dragonnier de quitter la pièce avec son lié, craignant de plus en plus un incident susceptible de nuire gravement à la tenue des discussions, mais visiblement, les efforts du jeune homme pour apaiser l'écailleux portèrent leurs fruits. En apparence, du moins.

Le tour de table finalement terminé, l'immense dragonne dont la tête les surplombait gratifia l'assemblée d'une conclusion forte de plusieurs millénaires d'expérience et de sagesse, avant que Merithyn ne résuma brièvement les différents points soulevés qu'il leur fallait maintenant aborder. Le commandement des armées et le déploiement des dragonniers demeurant des questions d'ordre purement militaire, Faudar laisserait au général qui l'accompagnait le soin de les traiter tandis que lui se chargerait des sujets moins stratégiques, mais tout aussi important. Lorsque le prince vampirique eut conclu son état des lieux, la vieil homme se racla bruyamment la gorge avant de prendre la parole d'une voix des plus assurées. Parfaitement à l'aise dans le rôle qui était le sien, il affirmait plus qu'il ne proposait, mais n'était-ce pas là ce que chacun faisait en politique ?

« Maître Shadowsong, j'aimerais pour commencer éclaircir la question du ravitaillement des armées vampiriques soulevée par plusieurs intervenants. Vous suggérez que votre ordre, avec l'aide des mages aldariens, produise de vastes quantités d'antidote au poison vampirique. Espérez vous me voir apposer ma signature sur un document qui donnerait aux vampires le droit de mordre des citoyens de l'empire ? Si tel est le cas, je suis au regret de vous dire que vous vous êtes grandement fourvoyé.
Si l'antidote est un ingrédient indispensable pour soigner un malade contaminé par ce venin, il est loin d'être suffisant à une guérison spontanée et pour avoir moi-même déjà arraché des vies humaines à cette terrible condition, je peux affirmer sans l'ombre d'une hésitation qu'une telle solution n'est pas envisageable pour nourrir des milliers de vampires : en plus de l'administration du sérum, il faut des semaines de convalescence sous la tutelle d'un guérisseur de haut rang pour qu'un vaillant jeune homme d'une vingtaine d'année retrouve ses facultés, et encore gardera-t-il des séquelles psychologiques pendant au moins autant de temps.

Néanmoins, puisque tous autour de cette table auront à faire des concessions, voici une alternative que je peux proposer : il existe une plante dont les baies, écrasées et préparées selon un procédé accessible à tout herboriste un tant soit peu qualifié, ont la propriété de considérablement augmenter la production de sang d'un être humain. Une seule personne peut ainsi générer plusieurs litres de sang en quelques minutes, une banale entaille au poignet étant la seule blessure nécessaire à la ... récolte. Avec un minimum d'organisation, l'empire sera donc en mesure de fournir des quantités de sang suffisantes pour abreuver la soif des vampires sans que ses citoyens n'aient à souffrir du traumatisme de la morsure. Le sang ainsi obtenu pourra sans difficulté être conservé dans des jarres enchantées à cette intention et les installations industrielles des cités du sud encore épargnées par l'armée Alayienne suffiront amplement à la logistique de telles quantités de... marchandises.
»

Pivotant pour faire face au prince vampirique, l'érudit poursuivit avec toujours la même assurance, après tout, à son âge, il était déjà trop vieux que pour encore craindre qui ou quoi que ce fut :

« Les Alayiens, qu'ils soient originaires d'au delà des océans ou convertis sur nos terres, ont reniés leur appartenance à l'empire que je représente. A ce titre, nulle faveur ne leur sera accordée et nous sommes enclins à accepter de livrer nos prisonniers aux vampires pour qu'ils en disposent, à l'exception d'éventuels gradés susceptibles d'être interrogés au préalable. »

S'interrompant quelques instants, Faudar désigna d'un geste la petite humaine siégeant aux côtés du vampire marqué de la malédiction des dragons :

« Cependant, puisque vous évoquez le sujet des prisonniers, je ne suis pas sans savoir que de nombreuses familles de l'empire se sont trouvées confrontées à la capture d'un être cher par vos troupes. Certains sont probablement morts, d'autres non, mais si nos peuples sont amenés à combattre un même ennemi, il est dans l'intérêt commun que ces prisonniers nous soient restitués. »

Le maître mage rectifia sa position sur son siège avant de reprendre, laissant son regard morne passer d'un visage à un autre :

« Une fois ces questions réglées, l'empire pourra vraisemblablement accepter les termes d'un pacte de non-agression, nul besoin d'être grand stratège pour comprendre qu'un tel arrangement est nécessaire si nous voulons garder une chance de l'emporter. Discuter jurisprudence sera cependant autrement plus laborieux, aussi émettrais-je pour l'instant l'idée qu'un contrevenant à ce pacte soit jugé selon les lois de son peuple, par un tribunal sous tutelle baptistrale.

Pour conclure, la libre circulation des troupes vampiriques sur le territoire de l'empire n'est pas inenvisageable, dès lors que notre conseil militaire est informé de vos mouvements et que bien entendu les populations civiles n'aient à souffrir de votre présence sur leurs terres d'aucune manière : pas de pillage, pas de destruction, pas d'exaction, il vous faudra tenir vos chiens en laisse.
»

Reposant le dos contre le dossier de son siège, le vieux conseiller conclut simplement avec un geste vers l'impératrice :

« Je laisse maintenant la parole à son altesse Evanealle. En temps voulu, le général Farkstein vous entretiendra mieux que moi des sujets d'ordre purement militaire. »
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeDim 20 Oct 2013 - 17:37

Tant de monde, chacun son tour parlant... Cela faisait quand même plaisir à voir de constater qu'autant de personne se souciait de leur race et d'Armanda, bien qu'à certaines paroles, les grimaces étaient les bienvenues... Pour la peine, elle aurait peut-être même eu une petite larme si elle ne se contenait pas comme elle aurait dû. Galadrielle les observa un à un en caressant son ventre, les voyant s'installer et commencer à discuter entre eux pour voir les derniers points de leur stratégie jusqu'à ce que Merithyn déclare la séance ouverte. Chacun se présenta ainsi que leur position, n'échappant pas à leur nature respective de lancer quelques piques, preuves de leur souffrance et orgueil, même les êtres de la délégation elfique n'était pas en reste. Ça par contre, c'était navrant... Croyaient-ils tous que ressasser le passé, aussi imbriqué en soi pouvait-il être, arrangerait les choses ? C'était une situation exceptionnelle et très lourde qui rôdait au-delà des bois protecteurs, une situation qui se devait d'être distingué des ressentis personnels et raciaux, aussi lourd cette mesure pouvait-elle être. Cependant, elle ne s'attendait pas à ce que le premier pas vienne de Lorenz, le roi des vampires... Et à voir l'ébahissement des autres, humains comme elfes, elle n'était pas la seule à être surprise de ce fait et tous devait se douter que cela ne serait pas innocent comme démarche. Oui, oublier le passé et aller de l'avant... Mais l'instinct de survie faisait qu'on ne pouvait que se méfier d'une telle avancée : venant d'un humain ou d'un elfe, elle comprenait, mais des vampires ! C'était étrange et perturbant, minant quelque peu la volonté de faire table rase de leur histoire commune pour s'unir.

Un à un ils passèrent et se présentèrent, jusqu'à ce que ce fut au tour d'une vampire à l'allure étrange, enfermée dans une gangue métallique à l'allure des insectes. Effrayante... Mais ses propos tintèrent dans ses oreilles, la faisant se pencher vers la table en plissant les yeux : comment ça ils avaient réussit à le faire un peu parler ? Bien entendu, elle avait été mise au courant qu'il y avait un prisonnier alayens dans le domaine et qu'il devait être interrogé mais elle n'avait pas été informé qu'ils avaient déjà commencé à récolter les informations... Mais quand elle poursuivit en disant que un peloton armé alayens étaient déjà dans les bois, elle ne put s'empêcher de retenir un reniflement sarcastique en se réinstallant correctement dans son siège : pour dire une bêtise pareille, le reste de ses informations devenaient douteuses. Était-elle vraiment au courant de ce qu'il se passait hors de son armure ? Aucun ennemi autre que ce fameux prisonnier n'avait franchit les barrières magiques des bois elfiques, Galadrielle l'aurait sentit dès la seconde où ils auraient posé un pied sur le sol sacré des elfes. Petite péronnelle sans jugeote... L'impératrice était presque déçue de voir un tel élément dans la délégation vampirique, elle s'attendait à mieux de la part de Lorenz. Néanmoins, son intervention au sujet de « Dévoreuse » eut le mérite de centrer l'attention de tous sur cette créature, faisant tiquer la blonde en se souvenant de ce qu'on racontait au sujet de son immense pouvoir. Il est vrai que si elle est aux mains des Alayens, cela risquait de devenir dangereux et sans espoir, mais de là à la rechercher pour la récupérer... Et pour la remettre au roi des vampires tant qu'on y était ? Que croyait-elle ? Qu'on ne pouvait pas voir clair dans son jeu ? Si jamais cette chose devait être retrouvée, elle devait se retrouver scellée dans un endroit neutre et loin des tentations vampiriques et humaines, même elfique pour certains patriotes quelque peu fanatique. Et le domaine baptistrel fut celui auquel elle pensa...

Ce fut ensuite au tour de la princesse Esmelda d'ouvrir ses jolies lèvres couleur corail et rien que de la voir, si jeune et fraîche dans un conseil de guerre, cela la peina grandement. Dans un sens, Galadrielle l'avait un peu cherché puisqu'elle l'avait emmené dans son royaume dans l'optique de ce mariage qu'elle aurait annulé devant le peuple humain afin de déchoir Gregorist et mettre cette jeune femme sur le trône, beaucoup intelligente malgré son manque d'assurance, totalement dévouée à son peuple qu'elle avait dans le sang. Mais rien ne s'était passé comme elle aurait aimé que cela se passe... Et aujourd'hui elle se trouvait à cette assemblée pour l'avenir du monde, c'était vraiment triste pour l'impératrice : cette petite rose ne connaîtrait jamais l'insouciance de sa jeunesse si cette histoire continuait de cette manière. Enfin bon... Par contre, elle ne s'attendait pas à ce que la jeune demoiselle soit d'accord avec l'insecte vampirique à propos de « Dévoreuse »... Oh bien sûr elle aussi, la menace de « Dévoreuse » perdue n'était pas négligeable et si les Alayens comprenaient son pouvoir et son but, ils pouvaient dire adieu à leur monde et leurs peuples. Mais l'impératrice hocha la tête en accord avec elle, la couvant d'un regard doux et approbateur : « nous sommes animés d'un seul désir qui nous mènera sur la voie de notre survit. », tous s'unir pour vaincre et vivre.

Puis, au tour de son cher et tendre d'ouvrir la bouche pour exposer son opinion, attendrissant son regard sous le plaisir de sentir sa présence à ses côtés pour qu'elle ne soit pas seule dans l'adversité, avant de se reprendre : elle ne tenait pas à ce que cela se sache, qu'il était son point faible. Les temps étaient durs et les esprits échauffés, nul ne savait ce que les gens pouvaient être capable de faire pour leur survie et une garantie de liberté... Se réinstallant sur son fauteuil, elle laissa une main douce cajoler ses jumeaux alors qu'elle reprit son sérieux et sa détermination en l'écoutant, plissant légèrement le nez en digérant ses paroles bien que son manque de tact la faisait doucement sourire. Eliwyr avait n'empêche raison, dit comme ça leur démarche paraissait impossible : unir des peuples qui se haïssaient depuis la nuit des temps ? Etait-il seulement envisageable une telle possible ? Les troupes, même en sachant le pourquoi de leur démarche, arriveraient-elles à mettre de côté leur inimité férocement ancrée pour lutter côte à côte ? Les vampires auront besoin de se nourrir pour se battre avec efficacité mais les humains laisseraient-ils cela faire ? Ou même les elfes ? Qui pouvait accepter de laisses ces dents-longues s'enfoncer dans sa gorge pour voir son flux sanguins diminuer ? Personne de sain d'esprit en tout cas... Et certainement pas les guerriers ou les mages aidant en guerre que ce soit pour attaquer ou soigner, cela impliquait donc forcément des civils et de préférence des immunisés pour ne pas brûler cette union à peine naissante mais cela revenait à la même chose : qui aurait la folie d'accepter ? Et la suite de ses paroles lui fit pousser un soupire défaitiste : se libérer du poids du passé serait laborieux et limité si on laissait Lorenz à la tête des armées. Hmpf... Les négociations seront longues, très longues...

Suite à ce que son amant souleva comme problèmes, ce fut un vampire qui prit la parole et les traits de l'impératrice se durcirent : un tribunal ? Qui avait demandé aux vampires de s'en prendre aussi sauvagement aux humains ? Etait-il si compliqué de demander de l'aide et des négociations pour vivre en harmonie ? Au lieu de ça ils avaient choisit la sauvagerie et la violence pour faire souffrir cette race si jeune pendant que les elfes profitaient de cette interlude pour soigner leurs plaies et pleurer leurs morts comme il se devait. Les elfes étaient beaucoup moins à blâmer que la folie des elfes ! Cependant, il n'avait pas tort sur un point : il leur fallait un plan d'attaque efficace et qui regroupait les stratégies de chacun pour être efficace. Néanmoins Galadrielle n'apprécia absolument pas ses manières et sa façon de parler, le fusillant du regard de ses yeux glaciales et tranchants alors qu'elle gardait le silence en attendant que cela soit à son tour de parler. Puis il se tut pour laisser à Alioren la parole, ce dernier se présentant et déployant son opinion sur les critères de sélection du chef des armées, la façon de les nourrir et les conditions de la participation de chacun dans cette union. Au fond, parler de conditions de participation était d'une stupidité affligeante : il était dans l'intérêt de tous de s'unir sans discuter pour pouvoir vivre de nouveau en liberté sur Armanda, mais il était dans la nature de tous de réussir à tirer son marron chaud hors du feu. Il était donc inévitable que chaque race ait des exigences à la suite de cette union si jamais elle était victorieuse contre les Alayens... C'est d'ailleurs une vampire qui réagit à ses propos, expliquant à juste titre que la nature sauvage des vampires ne permettait pas que ce soit un humain qui dirige les armées : comment les êtres que l'on voyait comme de la nourriture pouvaient diriger ? Impensable... A moins qu'il n'y ait des duels ou des votes pour changer la donne ? Quoi l'idée d'une tripartie était intéressant, de même que la proposition de la jeune humaine aux côtés de Lorenz : Galadrielle avait gardé les oreilles grandes ouvertes pour écouter chaque mot et elle avait surprit les propos de la petite pousse de lilas, étonnée qu'elle soit aussi proche de Lorenz mais approbatrice en entendant ses propos. Quoique ce n'était pas évident que les vampires soient heureux que ce soit les humains qui gèrent la « nourriture vampirique »...

Ce fut ensuite au tour d'un jeune humain de parler, amusant l'impératrice quand il déclara simplement qu'il ne se présenterait pas. Mais elle sourit beaucoup moins quand il parla de son peuple, soupirant doucement en hochant la tête, affrontant son regard sans sourciller : le peuple elfique avait beau avoir quantité de défaut au même titre que les humains ou les vampires, mais leur sagesse était plus élevé que les deux autres peuples parce qu'ils sillonnaient Armanda depuis des siècles et des siècles, constatant la jeunesse irréfléchie de cette race si jeune. Un tel amour pour son peuple était louable mais Galadrielle ne changerait pas d'avis : certains d'entre eux étaient peut-être liés à des dragons mais ils restaient des enfants fondés sur leur affect et ne pensant pas assez loin dans le temps les conséquences de leurs actes. Une si mauvaise opinion de ses enfants et d'elle-même... Ce n'était pas eux qui devaient vivre et voir les conséquences de leurs imprudences, mais les elfes, mais ils n'arrivaient pas à comprendre ce simple fait... Soit, que cette race devienne leur sœur ! Mais l'opinion elfique ne changerait pas, ils restaient des enfants et le resteraient : leur vie n'est pas assez longue pour acquérir cette sagesse qui leur manque pour comprendre véritablement les enjeux de leurs choix. Puis il enchaîna sur la race des vampires et elle ne put s'empêcher de secouer la tête : les raisonner, leur demander de les respecter ? Il était d'une naïveté et d'un optimisme étonnant ce petit d'homme mais cela n'aurait pas lieu : les vampires sont incapable de respect pour une race qu'il voyait comme des outres de sang, aussi brave était leur force dans la lutte contre leurs prédateurs.

Elrond se leva à son tour pour parler et elle pouvait sentir les effluves de colère et de sarcasme émaner de lui, la surprenant alors qu'il se présentait en tant que dragonnier mais surtout en tant qu'Armandéen. Une vision que tous avaient perdu de vue et que son enfant rappela à tous, ayant raison sur ce point-là de son avis : ils étaient tous Armandéen et c'était en commençant par là que l'union se créerait. Il parlait avec une harangue passionnée, prônant l'identité Armandéenne au détriment des races humaines, elfiques ou encore vampiriques, quitte à les lier d'un serment baptistrel pour gager la respectabilité de leur unité ne serait-ce que le temps de vaincre les Alayens. Bien que son avis sur sa race la fit tiquer, Galadrielle était néanmoins d'accord : cette fois, pour la première fois depuis très longtemps, les elfes sortiront de leur bois pour prendre pleinement part aux événements. Un autre vampire parla à sa suite, revenant sur le point précédent de l'identité du possible chef pour éclairer réellement sur ce qu'il convenait de choisir comme critère. Froid, dur, impétueux, sans diplomatie, un guerrier simple d'esprit et direct, sans élégance, un vampire qui n'avait cependant pas tort.

Mais, le tour de table venait de se finir et dans un geste synchronisé, tous se retournèrent vers Merithyn, attendant son avis sur la question. Sauf que ce fut quelqu'un d'autre qui prit la parole...

Ployant sous le contact de la dragonne Skade, Galadrielle se frotta les tempes en fermant les yeux quand la voix de la saurienne retentit à l'intérieur de son crâne : elle avait une certaine présence quand elle parlait... Mais elle avait raison : un dragon n'avait rien à voir dans les considérations bipèdes, ils étaient d'un autre univers. Ces négociations seront sans repos et laborieuses... Merithyn ouvrit enfin la bouche et rappela ce qui avait été dit avant de cerner deux points : le dirigeant de l'armée et la logistique nécessaire, notamment à propos de l'approvisionnement. Des points cruciaux selon son avis à elle...

Et Lorenz... Malgré la justesse de ses paroles, elle le trouvait profondément exaspérant mais cela était simplement d'un point de vue personnel, un point de vue qu'elle choisit de taire histoire de ne pas enflammer la situation. Tournant ses yeux gris vers lui, elle le regarda d'un air froid et tranchant tout en lui offrant pourtant l'entièreté de son attention. D'un point de vue tout à fait objectif, il est vrai que demander aux vampires de respecter leur nourriture au même titre que les humains avec une côte de bœuf accompagnée de haricots verts, ils n'iraient pas bien loin. Bien que la pensée qu'un vampire pouvait faire un effort n'était que peu crédible, elle était un fol espoir bienvenue : si même eux étaient capable de faire un effort pour le bien-être de leur race et d'Armanda, tout le monde le pouvait. De même qu'il était évident que des déboires se produiraient le temps que cette union s'imprime dans la tête de chacun, un système juridique serait judicieux... Il fallait que tous sache une chose : à présent, il n'était plus question de l'armée vampirique, elfique ou humaine, loin de là, mais de l'armée d'Armanda. Lorenz continua à discuter sur l'idée de gérance de l'armée et de la nourriture, Galadrielle approuvant en silence et en jetant au diable son conservatisme naturel, enfin sauf sur quelques petits points.

Le conseiller humain mandaté par l'empereur humain prit de nouveau la parole et la blonde ne prit pas mal ses propos : accepter de voir les gens que vous devez protéger se faire mordre, déchiqueter la gorge pour nourrir des vampires était pire que d'avaler du verre pilé. Aussi ressentait-elle un profond soulagement quand il fit part de sa concession et une certaine curiosité : une plante le pouvait ? Si c'était le cas alors cela changeait tout au sujet des approvisionnements pour les vampires et avec la magie elfique, il était possible de la faire pousser en grande quantité et de cette manière, il suffisait de couper la peau au-dessus de contenant assez conséquence ou dans des bouteilles pour mieux les stocker ! Les possibilités étaient atteignables grâce à cette solution ! Et elle non plus ne donnerait jamais grâce et pardon aux Alayens, pas alors qu'elle pouvait encore entendre les hurlements et les lamentations de ses enfants morts de leurs mains !

Puis ce fut à son tour, tous la regardaient, elle pouvait sentir leurs yeux sur elle... Soupirant, digne et gracieuse, elle se leva lentement de son siège, posant une main sur son ventre distendu pour se rassurer alors que de l'autre elle regarda les feuilles où se trouvait les idées et autres remarques qu'elle avait pu noté durant l'intervention de tous.

- Beaucoup ont parlé, beaucoup ont émit leurs opinions et beaucoup ont soulevé différents points qu'il est fortement nécessaire de mettre en place et de coordonner pour que cette union que nous semblons tous désirer soit une réussite, commença-t-elle d'une voix tranquille en les regardant un par un dans les yeux. En ce qui concerne la gérance de l'armée, je suis d'avis de réunir les plus grands stratèges humains, elfiques et vampiriques pour discuter des possibilités qui s'offrent à nous avec l'aide des rapports des sentinelles et de ce que pourrait nous apprendre ce fameux prisonnier que vous avez ramené dans ce domaine, dit-elle tranquillement en regardant la vampire-insecte puis le seigneur Lorenz, sereine et impassible. Préparer nos stratégies guerrières à l'avance permettrait de faire un conseil de guerre efficace sur le terrain et non un seul et unique chef : de cette manière nous aurons des bases de départs qui seront dans un état de constante évolution au rythme des rapports que nous pourrons récolter sur leurs forces et leurs positions, conclut-elle avant de prendre son inspiration. Pour la nourriture vampirique, il est bien évident qu'aucun membre de mon peuple et moi la première n'empêchera vos enfants, seigneur Lorenz, de « déguster » les prisonniers Alayens qui seront fait par nos troupes à la condition qu'ils ne touchent aucunement aux prisonniers elfiques ou humains encore vivant chez nos ennemis, cela va de soi bien évidemment, poursuivit-elle en regardant franchement le roi des vampires, attendant de lui qu'il tienne tranquille son peuple à ce sujet. L'idée de messire Faudar est très intéressante et très utile parce que les possibilités qui en découlent sont nombreuses et toutes arrangeantes pour notre dilemme : avec la magie de notre peuple, nous pouvons faire pousser dans un grand nombre cette fameuse plante que nous pourrons manipuler afin d'obtenir cette surproduction sanguine nécessaire à votre survie. Par la suite, comme vous le soulignez, hocha-t-elle aimablement en direction du vieil homme. Il suffit d'une simple coupure pour que l'excès coule et sustente. Donc, afin d'épargner à tous l'insupportable morsure douloureuse, je propose de glisser ce liquide vitale dans des bouteilles et des outres, faciles à transporter et à contenir, rendant les choses beaucoup moins effrayantes pour tous, rajouta-t-elle avec un petit sourire entendu. Quant à « Dévoreuse », il est évident que si nos ennemis mettent la main dessus, notre destin est scellé et pas dans notre sens je le crains fort... Si jamais cette arme doit être retrouvée, elle doit être scellée et oubliée au domaine des baptistrels pour le bien de tous parce qu'elle n'apportera rien de bon avec sa puissance : sa menace étant importante contre les vampires et comme nous avons besoin de tout le monde dans cette lutte sans merci contre les Alayens, il est nécessaire de l'oublier... De mon avis, elle n'aurait même jamais dû quitter les limbes des légendes, soupira-t-elle en se frottant les tempes : certes efficace contre les vampires, sa puissance était trop grande et enivrante pour être utilisé avec justesse. Je pense qu'il est nécessaire de vous rappeler certains points : je sais que dit comme cela ça peut paraître insupportable et risible, impossible à réaliser, mais pour le bien de cette union, aussi temporaire soit-elle, il est vitale d'oublier nos rancunes, les morts de nos peuples à cause des autres peuples, fit-elle diplomatiquement, ne voulant pas montrer du doigt les plus coupables d'entre tous. Nous avons nos défauts et nos qualités, un passé lourd et conflictuelle entre nous, mais il faut mettre cela entre parenthèse et oublier qu'on est elfe, humain ou vampire : nous sommes aussi Armandéen et c'est parce que nous sommes les fruits d'Armanda et du Dracos que nous allons lutter contre les Alayens ! Nous sommes l'Armée d'Armanda ! Trancha-t-elle fermement en les regardant tous : continuer à soulever les inimités que tous avaient contre chacun ne ferait rien avancer alors qu'il était vitale d'avancer pour la survie de tous !
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Lorenz Wintel
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeLun 21 Oct 2013 - 12:13

Comme il s'en doutait, le premier à prendre la parole après lui fut le représentant du peuple humain. Il fallait dire que la proposition de Merithyn avait de quoi le faire bondir sur son siège, c'était même étonnant de voir qu'il avait eu la patience de rester silencieux sur ce sujet jusqu'à ce que le vampire ai terminé de parler. Le grand âge lui avait sans doute apprit la patience, Lorenz aurait presque préféré voir le jeune général impétueux à la tête de la délégation des mortels mais il ferait avec. Si l'âge était garantie de réussite alors il était sans doute bien placé pour obtenir gain de cause d'ici la fin de cette réunion.. Un raclement de gorge résonna dans la pièce et le vampire se déplaça presque imperceptiblement sur sa chaise, preuve de son attention vis à vis des mots que l'humain prononçait.

Pas de surprise sur le premier sujet à venir sur le tapis. L'idée du baptistrel était certes fort appétissante au yeux des vampires, bien qu'ils puissent répugner à perdre l'attrait et le plaisir que leur procurait l'art de la traque, mais il était clair qu'elle ne pouvait plaire aux humains. Même sans risque de transformation le terrible traumatisme que constituait la morsure resterait toujours un véritable tabou à leur yeux. Sans compter qu'ils n'avaient jamais vraiment accepté leur statut de proies et qu'ils répugneraient sans nul doute à se considérer comme une source volontaire de nourriture. Autant dire donc que la réponse du vieillard ne fit frémir aucun muscle du visage de marbre, il s'y était tout simplement attendu. Mais le fait était que les vampires ne pourraient sans doute pas se contenter de la source Alayienne pour survivre surtout si leur nombre continuait de s'accroître. Les humains espéraient-ils qu'ils allaient se laisser mourir de faim pour ménager leur petite santé ? La réponse ne se fit pas attendre, et alluma cette fois une flamme noire dans les prunelles d'acier.

Croyait-il vraiment qu'une race aussi prédatrice que la race vampirique accepterait de s'abaisser à de telles extrémités ? Les nouveaux-nés les plus affamés accepteraient sans doute de s'abreuver dans ces jarres, ou ces bouteilles comme disait Galadrielle mais l'écrasante majorité des anciens refuseraient tout net. Lui-même ne dédaignait pas de boire au verre de temps à autre, par simple amusement et pour singer les manières humaines mais il ne s'agissait là que de rares moments perdus. Un vampire était fait pour planter ses crocs dans la chair, c'était la seule vérité possible et il entendait bien la leur avaler par le nez si besoin était. Son irritation était telle qu'il aurait sans doute tout simplement coupé la parole du vieil homme si la conversation n'avait pas dévié sur les Alayiens. Voilà qui était plus satisfaisant... Les envahisseurs étaient nombreux, près de 70 000 d'après les derniers comptes. Les vampires n'étaient pas plus de 3000, leur population pouvait s'accroître très vite mais seuls les nouveaux-nés avaient besoin de boire chaque jour. En utilisant la méthode décrite plus tôt pour fournir plus de sang sur chaque prisonnier et en évitant qu'ils ne se transforment l'idée de parvenir rapidement à se nourrir uniquement à cette source était jouable. Bien sur il faudrait en sélectionner certains pour la transformation, il avait la fermer intention de continuer à agrandir son armée mais les deux étaient conciliable... Au moins jusqu'à ce qu'Alayia ne soit plus en danger...

Parfaitement lisse, son visage ne trahissait rien de ses pensées et des complexes rouages de ses réflexions mais les vampires qui le connaissaient bien n'ignoraient pas la signification de son regard pensif. Il pesait le pour et le contre, préparant ses plans de façon à ne rien laisser au hasard et à prévoir chaque coup du destin aussi impensable soit-il. Apparemment indifférent à ce qui se passait autour de lui il continuait pourtant d'écouter et la légère tension de ses épaules prouva qu'il avait parfaitement entendu l'allusion aux prisonniers humains. La voix fatiguée du mage termina sur une note encourageante prouvant que l'empire n'avait pas l'intention de rejeter le pacte de non agression ni même l'accord de libre circulation, et ce fut vers l'impératrice elfique que les têtes se tournèrent.

Lorenz lui, demeura immobile. Il écoutait sans la regarder, réfléchissant toujours et ignorant avec superbe le regard froid de la dame Elfe. Ses paroles étaient pourtant intéressantes, il avait craint un moment que le caractère conservateur du peuple elfique ne limitent grandement la marge de manoeuvre des délégations lors de ces négociations. Apparemment ils étaient eux aussi assez conscient de la précarité de la situation d'Armanda pour être prêts à faire de grandes concessions de leur côté. Il laissa passer l'idée du conseil de guerre inter-race qui ne lui semblait pas une idée si mauvaise malgré ses limites et se contenta de lever un sourcil lorsqu'elle désigna les vampires comme "ses enfants". Ah Galadrielle.. Elle ne changerait jamais décidément... La conversation glissa à nouveau sur la nourriture des vampires, point d'orgue de tout cela évidemment... C'était bien évidemment le sujet le plus sensible de ces négociations mais à nouveau le sujet glissa vers Dévoreuse, ce qui n'était bien évidemment pas pour lui plaire. Par chance les elfes ne semblaient pas d'avis à aller se mettre à la recherche de la bague pour le moment, un problème de moins... Elle termina sur une harangue au sujet de l'armée Alayienne qui ne lui tira qu'un clignement de paupière paresseux. L'alliance était peut-être devenue indispensable mais ce n'était pas pour autant qu'il devait s'en réjouir..Voyant qu'elle en avait terminé et qu'un humain allait sans doute prendre la parole à son tour il leva une main en un geste impératif, signalant qu'il voulait parler et faire avancer la discussion.

"Je crois que nous sommes d'accords sur les points principaux, mais ils tournent tous autour d'un axe que nous ne pouvons ignorer si nous voulons avoir une chance de réussir. Mon peuple a besoin de sang, il le prendra où il pourra et ce quelque en soit les conséquences. Vous pouvez voir une menace dans mes paroles, mais je ne fais qu'annoncer l'inéluctable. Un vampire assoiffé est un vampire incontrôlable, il est donc autant dans mon intérêt que dans le votre de faire en sorte que cela n'arrive pas."

Son regard alla de la reine elfe au représentant humain, se fixant sur le visage de celui-ci :

"La race humaine n'a jamais comprit le peuple vampirique, ce n'était pas offensant dans la mesure ou vous n'étiez que nos proies, mais cela le deviendra si vous vous obstinez à ignorer et à bafouer notre nature alors même que vous vous prétendrez nos alliés. Je mène un peuple de prédateurs, vieillard, il vous fera avaler vos jarres avant de seulement penser qu'il peut s'abaisser à y boire. Nos crocs sont fait pour déchirer la chair."

Il avait élevé la voix sur les derniers mots, s'attirant quelques hochements de tête approbateurs du côté des vampires. Dracos... Cela allait être difficile de leur faire avaler ça... Mais son autorité devrait y suffire, il n'y avait pas d'autre choix. Avant que les humains ou les elfes puissent protester il reprit :

"Néanmoins... Et dans les circonstances présentes nous sommes conscients qu'il faudra peut-être en passer par là. Les volontaires humains à la morsure seront sans doute peu nombreux, pour ne pas dire inexistants et à votre différence nous connaissons assez vos moeurs pour savoir que vous ne forcerez pas vos sujets à se plier à ce genre de choses."

Il laissa passer un silence tandis qu'une tension des plus extrêmes se tendait du côté des vampires puis assena :

"Si le pacte de non agression est signé ici et maintenant, si nous sommes autorisés à circuler dans l'empire sous les conditions que vous avez cités et si la priorité est mise dans la capture urgente du nombre d'Alayien nécessaire à notre survie alors nous accepterons votre idée. Un conseil de guerre inter-race sera créé, et nous exigerons la transmission de vos connaissances sur ces procédés pour augmenter l'afflux de sang. Nous ne souhaitons pas dépendre de l'empire et nous passerons très vite de ces jarres, les Alayiens n'ont pas encore eu l'occasion de se retrouver dans la peau des proies..."

Il restait un point qu'il n'avait pas encore éclaircit, et c'est sur un sourire aussi froid que terrifiant qu'il s'y pencha :

"Bien entendu il s'agit là d'un effort absolument exceptionnel de notre part. Mon peuple prouve par ce geste son désir de voir ces négociations aboutir ainsi que sa capacité d'adaptation aux moeurs humaines. Aucun humain ne se portera volontaire pour se faire mordre, j'en prend acte. Mais ne me demandez pas l'impossible, Faudar Adroared. Mes vampires auront déjà bien du mal à accepter de se nourrir de cette façon même à très court terme, et il faudra bien que je nourrisse les plus anciens qui n'accepteront pas cette déchéance. Nous ne libererons donc personne."

Un dernier haussement d'épaule, et il balaya définitivement la demande :

"Pas de concessions sur le sujet des morsures, pas de prisonniers libérés."

C'était terminé, il ne reviendrait absolument pas là dessus et il comptait bien sur la décision irrévocable des hommes de refuser de se laisser mordre pour avoir la paix très longuement à ce propos. A nouveau il haussa un sourcil, comme pour prendre à témoin tous les êtres présents :

"Il me semble que les grandes lignes du traité sont claires... Je propose de ratifier ce qui a déjà été dit et de laisser nos représentants militaires régler les détails dans ce domaine lors du conseil de guerre inter-race..."

Un profond silence suivit ses paroles, les gens ne s'attendaient certainement pas à ce que les choses aillent si vite mais étrangement un sentiment d'urgence s'était emparé de lui à mesure qu'il parlait et à présent il ne pouvait s'empêcher d'échanger des regards lourds de sens avec Merithyn. Les fluctuations de magie s'intensifiaient de plus en plus. Il y avait... Un problème...

Il vacilla...



Dernière édition par Lorenz Wintel le Lun 21 Oct 2013 - 12:27, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeLun 21 Oct 2013 - 12:14

INTERVENTION DU MDJ

Quelque chose de terrible vient d'arriver sur Armanda ! Impossible de savoir exactement de quoi il retourne mais les conséquences se font bel et bien sentir. A vous de les prendre en compte dans vos rps suivants :

  • Ce que les membres de la délégation ne peuvent voir ni ressentir pour le moment :

    • >> Le ciel est devenu noir à l'extérieur, la lune est rougeâtre.

    • >> Le malaise qui touche les mages (voir plus bas) ne touche pas seulement la délégation mais le continent tout entier. Plus de sorts magiques supérieurs au niveau FAIBLE. Perte de contact avec les totems qui deviennent inutilisables.


  • Ce que les membres de la délégation voient et ressentent immédiatement :

    • >> LA TERRE TREMBLE !!! Ils ont du mal à tenir debout, certains tombent !

    • >> Les mages d'un niveau supérieur à correct font un malaise. Celui-ci est d'autant plus fort que leur niveau de magie est haut et touche de plein fouet les baptistrels quelque soit leur niveau !
      Ils se sentent faibles, vacillent, sont éventuellement migraineux et/ou nauséeux. Plus personne ne peut jeter de sort supérieur au niveau FAIBLE. Perte de contact avec les totems qui deviennent inutilisables.
      Les dragons se sentent très mal, écrasés, épuisés. Ont des difficultés à se déplacer et ne pourront pas voler sans prendre des risques épouvantables, ne peuvent plus cracher de feu ni utiliser de sorts conscients. Leurs dragonniers ressentent leur faiblesse à travers leurs liens et sont donc aussi touché plus modérément.

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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeMer 23 Oct 2013 - 23:47

Ainsi, la politique se jouait de cette manière-là ? Malgré son inexpérience dans ce domaine, Amyelenor ne pouvait s’empêcher d’y trouver plus de similitudes qu’il ne le pensait au départ avec l’art de la guerre. Les armes et ceux qui les maniaient étaient simplement remplacés par des mots, mais les enjeux étaient les mêmes que ceux qui se disputaient au son de l’acier. Le sang ne coulerait pas, mais l’issue de cette pacifique bataille ne déterminerait rien moins que le sort du continent Armandéen tout entier. Mais le Général ne se sentait guère à l’aise sur ce terrain-là. Il appuierait de son mieux Faudar pour les questions militaires, et participerait à l’élaboration d’une politique militaire commune avec ses homologues des autres délégations, mais pour tout ce qui ne touchait pas ce domaine, il préférait rester en arrière plutôt que de commettre un impair par son ignorance.

La première a prendre véritablement la parole fut… Amy hésita avant d’opter, guidé par la voix, pour définir l’orateur comme… Une oratrice, oui. Mais pourquoi gardait-elle cette armure ? Du moins, pourquoi n’enlevait-elle pas son casque ? Enfin, peu importait, si l’on se mettait à discuter des goûts vestimentaires de tout un chacun, les négociations n’avanceraient pas. Mais ses paroles le rassuraient en un point, les Vampires n’avaient pas plus Dévoreuse en leur possession qu’eux. C’était déjà cela de pris. Néanmoins, envoyer des troupes à sa recherche serait gaspiller des hommes pour quelque chose qu’ils ne seraient même pas sûrs de trouver.

Et puis survinrent, au fil des déclarations des autres participants, les problèmes qu’il aurait été impossible d’éviter, dont un qu’il avait fait remarquer au Duc Korentin lors du dernier Conseil, à savoir le ravitaillement des troupes Vampiriques si celles-ci venaient à combattre à leurs côtés. Et il y avait aussi la question du commandement, toute aussi ardue à résoudre. Le Général se savait trop jeune pour commander à une coalition de trois races différentes, aussi n’escomptait-il pas avoir le commandement suprême, mais devoir obéir à un Vampire… Il voulait bien mettre de côté sa haine – lentement décroissante après les rencontres avec Lyroë et Achroma, il lui fallait bien le reconnaître – pour combattre à leurs côtés, mais de là à être sous les ordres d’un dentu… Il y aurait une baraterie de la part des Officiers de l’Armée Impériale si jamais il devait en aller ainsi.

Cependant, Amy n’était pas aussi attentif qu’il l’aurait dû à ce qui se disait autour de lui. Une grande partie de sa conscience était tournée vers Atalos, qu’il essayait à grand-peine de calmer. Par le Dracos, ces Elfes ne pouvaient-ils donc pas choisir un peu mieux leurs termes ? Déjà qu’Atalos devait déployer des trésors de maîtrise de soi pour ne pas bondir sur les Vampires autour de lui, si en plus les sages verts s’y mettaient… Son Lié était comme un volcan au bord de l’éruption : la moindre perturbation, et les champs alentours se recouvreraient de lave.

L’intervention d’un inconnu masqué attira son attention. Dès qu’il vit le masque de loup de l’homme, Amyelenor se rappela qu’il s’agissait de celui qui les avait suivis lorsque la délégation Humaine avait pénétré le territoire Elfique. Sur le coup, ayant d’autres soucis en tête, il ne s’en était pas soucié outre mesure, mais voilà qu’il se présentait comme étant un indépendant, et n’hésitait pas à s’en prendre ouvertement aux trois races. Malgré elle, la Lame Noire ne put retenir un sourire amusé : qui qu’il puisse être, le masqué ne mettait pas de gants, et parlait sans diplomatie aucune. Un homme courageux, certes, mais qui, comme lui, lui paraissait déplacé en ce lieu. A contrario des Elfes présents, et de ces Conseillers Vampiriques, seul parmi les Humains était versé dans l’art de la politique et des intrigues le Maître Mage Faudar, et à la limite, la Princesse Esmelda. La main d’Adroared le tira de ses réflexions, tandis qu’il était surpris du ton de reproche contenu dans la voix.


« Maître, je n’ai aucune idée de son identité. Cet homme n’est pas l’un des miens, mais… Il me semble bien que c’était celui qui nous suivait à l’entrée du Domaine des Baptistrels. »


De nouveaux intervenants prirent la parole, parmi lesquels le Dragonnier Elfique, qu’il avait rencontré avec Atalos pour la première fois. Mais il n’eut pas tôt fini de parler qu’un autre Vampire, aux cheveux d’un roux éclatant, prit la parole, provoquant la montée d’une violente colère difficilement contenue dans l’esprit de son Lié, colère si intense qu’il la percevait à travers leur lien. Amyelenor resta sans comprendre devant cette réaction inattendue, tandis qu’il faisait tout pour l’apaiser. Il percevait également, par ses gestes, l’inquiétude de Faudar de voir le Dragon d’Or autant énervé, mais Amy aurait été bien en peine de lui expliquer le pourquoi. Quiconque l’aurait regardé en cet instant aurait vu ses mâchoires crispées par les efforts qu’il faisait pour apporter le calme à son Lié. Mais il avait de plus en plus de mal à le faire à chaque fois.

Les négociations semblaient être rapidement arrivées à leur point final. La solution miracle du plénipotentiaire Humain pour fournir subsistance aux forces Vampiriques, bien qu’assez mal acceptée par ces derniers, permettait d’éviter que les deux délégations se mettent mutuellement des bâtons dans les roues afin d’empêcher la signature du traité. Quant au fait de placer des Officiers de races différentes dans les Etats-Majors de chaque nation… Que voilà de bien commodes otages, bien sûr nommés autrement, mais le fait était là. Faîtes un faux pas, et vos Conseillers et Généraux seront exécutés, tel était le message. Mais ce qui gênait le plus Amyelenor, dans les termes exposés, était la question des prisonniers. Des hommes et des femmes qui avaient combattus sous les couleurs Impériales étaient entre les mains de leurs anciens ennemis. Le ton du Prince Vampirique était sans réplique. Si les siens n’avaient pas le libre accès aux gorges des citoyens de l’Empire, aucun prisonnier ne serait rendu. A partir de là, un froid, très froid, calcul mathématique s’appliquait. Que valait la vie de quelques centaines de personne, contre celle de milliers d’autres ? Parfois, un petit sacrifice était nécessaire pour une grande cause. Vergogne, depuis quand raisonnait-il ainsi ? Le Dracos en soit témoin, s’il en avait eu la possibilité, il aurait tout fait pour faire libérer les captifs, mais les Alayiens… Les Alayiens les poussaient à de telles extrémités… Ce fut avec un fort dégoût de lui-même, qui devait transparaître dans sa voix, qu’Amyelenor se pencha sur sa droite pour parler dans l’oreille de Faudar. Ce dernier, intelligent, et tompu à l’exercice de la politique, devait en être arrivé sensiblement aux mêmes conclusions.



« Militairement parlant, et de manière générale, nous n’arriverons à rien de mieux, Maître. Nous devrions accepter de signer ce traité, et… Qu’est-ce ?! »


Ce fut d’abord comme la rumeur d’un contingent armé marchant sur une route, un lent martèlement entraînant de faibles vibrations. Puis, peu à peu, le sol se mit à trembler de plus en plus fort, tandis que le bruit, le bruit ! devenait insoutenable, comme si la terre elle-même s’était mise à hurler. Amyelenor, que son entraînement avait fait se lever de sa chaise dès qu’il avait perçu les prémices du danger, en vint à regretter son geste. Il avait l’impression d’avoir bu plus que de raison pour que le monde paraisse ainsi tanguer. Ses jambes refusaient de bouger, tandis qu’il se maintenait à grand-mal en position debout en se tenant des deux mains au dossier de la chaise du Maître Mage. Les branches du plafond, qui l’instant d’avant se balançaient paresseusement au gré du vent, se mirent celui d’après à osciller et à craquer d’une manière inquiétante, jusqu’à ce que l’une d’entre elles, de belle taille, se détache et tombe sur la table dans un grand fracas. Les décorations et autres verres en cristal et porcelaine volèrent en éclat, les éclairages vacillèrent, certaines torches se détachèrent de leurs appliques et roulèrent sur le sol en laissant des traînées de poix enflammée, les murs se fissurèrent, … Le monde semblait s’écrouler autour d’eux, tandis qu’un nuage de poussière et de particules de marbre se répandit dans la pièce suite à la destruction de la table. Ce qui, au début, était un trésor d’ordre et d’art, n’était plus que chaos et ruines. Certaines colonnes se rompirent et basculèrent sous le poids des arches qu’elles soutenaient, lesquelles vinrent achever de pulvériser la table.

Puis ce fut soudain de bien étranges sensations qui l’assaillirent, avant qu’Amy ne se rende compte qu’il ne s’agissait que des ressentis d’Atalos qu’il ressentait à travers leur lien. Il ne l’avait plus senti si mal depuis qu’il avait été blessé à Feusacré, mais cette fois-ci, la blessure semblait venir de l’intérieur, comme si c’était sa conscience et non son corps qui était atteint. L’énergie du Dragon semblait comme filer à travers ses écailles, l’énergie et l’essence vitales. Fou d’inquiétude, Amyelenor lâcha la chaise du Mage et tomba à genoux près de son Lié, allongé au sol, sur lequel il posa les mains, s’efforçant d’insuffler à nouveau de la vitalité dans celui-ci. Il avait l’impression que le cœur d’Atalos était compressé par une main invisible, comme si cette dernière voulait le réduire en bouillie, comme si… Comme si quelque chose cherchait à le faire disparaître.


*Atalos, mon doux Lié, réponds-moi. Je suis là, ne crains rien.*


Mais rien n’y faisait, il ne lui répondait pas, comme s’il n’était plus assez vivant pour cela. Le tremblement de terre s’était arrêté, et cela lui permit de se remettre debout. Alors, faisant fi des convenances, il darda un regard haineux sur Lorenz, et lui parla avec froideur.



« Je commençais à vous voir comme des êtres soucieux de l’avenir du continent, mais je vois que je me suis trompé. Quelle odieuse trahison vous avez commis là. Qu’espériez-vous accomplir ? Comment avez-vous pu réaliser cette… Fourberie ? Avoir tué un Dragon ne vous suffit pas, il faut que vous en tuiez d’autres ? Maudit soyez-vous, Wintel ! »


Son sang-froid de Lame commençant à lui revenir, Amyelenor éprouva une soudaine inquiétude : si les Vampires avaient causé un tel désordre en ces lieux, et avaient causé tant de mal aux Dragons, les défenses du Sanctuaire… Qu’étaient-elles devenues ? Se tournant vers le Baptistrel qui les avait accueillis le jour de leur arrivée, Amy lui demanda :


« Maître Idrysil ! Vos défenses tiennent-elles toujours ? Ou bien devons-nous nous préparer à un assaut des Alayiens ? Auquel cas, où sont les armes de mes hommes ? Nous devons mettre la Princesse Esmelda en lieu sûr. »
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeDim 27 Oct 2013 - 18:31

Les sons des voix berçaient la salle à un rythme lent et régulier, dans l'atmosphère douce-amère de la grande salle de réception. On aurait presque pu s'attendre à voir sourire les baptistrels. Presque. À ceci près que ce manque d'agressivité leur paraissait certainement dangereux. Les eaux trop calmes sont traitresses.

Le premier tour d'un jeu de cartes en somme : annonçait-on de l'atout que ceux qui n'en avait point était contraint de couper. Autrement dit, ceux qui maîtrisaient les codes politiques les appliquaient, les autres mettaient allègrement les pieds dans le plat avec d'autant plus de véhémence qu'ils n'appréciaient pas les formalités . Ainsi, en l'espace de quelques minutes, Althaïa avait repérer les orateurs des autres races, mais également les étrangers à cet art.
Elle eut un vague rictus lorsque la jeune princesse humaine tourna vers elle ses prunelles scintillantes, portée par une aura juvénile pleine de lumière. Une candeur pleine d'assurance sereine propre à ceux habitués à être écoutés... et elle l'était, même si certains dardaient un regard moqueur sur la jeune Kohan. Voilà donc l'engeance qui mène les hommes ? Les Kohan.
Elle interrompit sa réflexion aux paroles acides de l'elfe qui avait enchaîné. Celui-ci avait l'élocution d'un orateur, sans conteste. Il y avait donc des conseillers parmi la gente elfique ci-présente. À quelques mètres de là, Ethan croisa les bras, signe implicite d'un dédain prononcé. Althaïa détailla rapidement le conseiller de pied en cap. Il tint le discours que l'on attendait de lui. À un détail prêt.

« Objectivement, la meilleure solution serait vous, Prince... »

La Dame haussa un sourcil : objectivement ? La trace d'ironie luisant dans ses yeux sylvestres n'enlevait rien à l'étrangeté du propos. Cet elfe venait-il d'admettre une vérité qu'aucun des siens ne souhaitaient partager ? Et il ne fut pas repris. Quelques sourires dentus scintillèrent autour de la tablée. La Dame reporta son regard sur le prince, impassible.

Par le passé, nombreux avaient été les problèmes qui s'étaient posés à ceux de sa race. Des problèmes insurmontables, qui étaient pour beaucoup à l'origine même de ce qu'ils étaient devenus aujourd'hui. Chose que les elfes et les humains ignoraient, et que chacun d'eux auraient été dans l'incapacité de comprendre. Non par une quelconque insuffisance intellectuelle. Mais bel et bien car leur mode de pensée était à des années lumières du leur. C'était un constat flagrant, qui acheva d'insinuer en elle une certitude que son esprit avait vainement tenté de combattre : ils n'étaient pas prêts. Certains vampires s'agitaient nerveusement sur leur siège, passablement irrités par les commentaires désobligeants. D'autres, à l'instar d'Isental et de Kedrildan, avaient résolument sorti les griffes, prêts à arracher les langues. Ils parlaient de guerre, de sang, de logistique et de commandement. Et de part et d'autre, on pouvait sentir les murs se dresser.
Pensaient-ils réellement gagner en combattant, oriflammes et tambours battants, le sabre au clair ?
Ses ongles caressaient imperceptiblement le bois jusqu'à y creuser un sillon.

Puis, un humain masqué de grande taille se leva et, surprenant visiblement ceux de sa délégation, parla avec une véhémence qui en fit sourciller plus d'un. Althaïa porta nonchalamment son regard sur lui, absorbant sans grande conviction les mots qu'il délivrait jusqu'à ce que... était-ce bien de la « haine » ? Elle tiqua sur l'étrange éclat qui dansait dans la seule partie visible de l'individu : ses yeux. Intéressant. Le regard de l'humain s'était rapidement détourné d'elle, mais non sans qu'elle n'ait vu la réaction vive et marquée qui avait accompagné ce regard. De même qu'avec le Gardien, elle eut cette sensation intrigante d'avoir un jour aperçu ces yeux là. Les humains ayant croisé sa route étaient fort nombreux, mais lesquels pouvaient avoir survécu à de tels rendez-vous ?

Trouver une alternative à la morsure ? Logique et rationnelle, une idée de mage. Une idée toute mortelle. Omettre tout le poids des instincts millénaires qui étaient leur quotidien, remplacer la chasse par une sustentation contre nature. Aurait-on idée de proposer un sac de viande séchée à un fauve en lui affirmant qu'il n'y a aucune différence avec son bifteck habituel ? Si les plus anciens et les plus flexibles d'entre eux y verraient une simple concession temporaire nécessaire à l'effort de guerre, la plupart des vampires irascibles ne se plieraient pas bien longtemps à un tel exercice.
Althaïa se demanda quel était l'état réel des connaissances des délégations a sujet de la race sombre. D'aucuns ne donnaient l'impression de profondément ressentir les fondements même de leur mode de pensée. L'organisation d'une coalition risquait d'être... ardue.

Le prince reprit la parole, et son attention se releva de quelques degrés. Leur plan avait fonctionné. Ils avaient pris de court toutes les délégations en les mettant face à une situation à laquelle nul ne s'attendait : leur entière coopération... Bon gré malgré, les vampires, derrière Lorenz Wintel, avaient compris tout l'intérêt d'entrer au cœur du jeu des baptistrels. N'y a-t-il de meilleure cachette qu'au cœur de l'ouragan ? Ils le prouvaient séant.
Althaïa aurait du s'en satisfaire. Aurait du... Depuis que son seigneur noir déclamait d'une voix posée un discours maîtrisé, l'atmosphère avait... changé ? D'infimes tiraillements s'étaient emparés de la structure magique de son être. D'abord négligeables, elle les avait ignorés, habituée désormais aux phénomènes aléatoires que générait sa présence dans le domaine. Ils disparaitraient une fois à l'extérieur. Puis ils avaient gagné en ampleur, créant une sensation d'aspiration continue, tel une bourrasque s'engouffrant dans un tunnel. Et l'impression gagnait en puissance à chaque seconde.
Althaïa redressa la tête, tous ses sens en alerte. Autour de la table, d'autres mages avaient eu une réaction similaire.
Toutes les âmes présentes avaient réagi. Tous étaient frappés, mais certainement pas autant... que les dragons. Les colosses écailleux furent les premiers à montrer les signes d'une faiblesse inexplicable.
Sans crier garde, un coup d'une puissance inimaginable fracassa la trame magique qui imprégnait les lieux. Le monde entier sembla soudain s'effondrer. Ce fut la panique.
Le sol tanguait comme un navire en pleine tempête, les personnes encore debout se cramponnèrent au premier objet à portée de main, d'autres se retrouvèrent à plat ventre sans pouvoir rien faire. Ses ongles se plantèrent profondément dans les accoudoirs en bois massif alors que sa vision devenait flou. La salle se mit à tourner, vite, très vite. Althaïa fut contrainte de fermer les yeux pour échapper au tournis.
Le Tormingorllo se tordit, les colonnes millénaires fléchirent, entrainant les voûtes avec elles. Tout s'effondrait.
Un craquement tonitruant au-dessus de leur tête.
Althaïa avait réagi si vite qu'elle fut elle-même surprise de voir un bloc de roche de plusieurs centaines de kilos à la place qu'elle occupait un instant auparavant. Un nuage de poussière ocre envahit la pièce, obstruant la vue. Alors que la Dame parvenait à se stabiliser contre la table, une autre sensation submergea son esprit à la dérive.
Une chape de plomb écrasait les âmes, un rouleau compresseur d'une puissance sans commune mesure avec ce qu'elle avait connu jusqu'alors. Son esprit se cabra, tant dis que son totem disparaissait dans les flots d'une autre dimension, arraché à son être par les bourrasques magiques qui brisait la trame armandéenne avec une violence démentielle. La présence familière s'éteint, laissant son âme déjà meurtrie en proie à un ouragan qui ravageait sa conscience et arrachait sans vergogne des pans entiers de sa magie. À mesure que son pouvoir diminuait, la glace qui emprisonnait son âme se craquelait. Elle l'avait senti. Il était là, ce cauchemar immatériel qui empoisonnait le continent par son ignoble présence, lui qui flétrissait la magie intemporelle, qui souillait Armanda...
Une vague énorme se forma depuis les profondeurs de sa mémoire. Plus jamais. Elle écrasa l'idée de toute sa force mentale.
La Dame en armure se redressa lentement, évaluant les dégâts autour d'elle, serrant les poings à en broyer la pierre sous elle.

Ils avaient échoué. Ils avaient...
Le monde disparut dans une brume de feu et de sang. Tout son corps se mit à frémir.
Non.
Elle ne l'accepterait pas. Ce fait était impossible et resterait du domaine du rêve. Jamais ils ne mettraient leur plan à exécution. Elle ne le permettrait pas.
La magie est tout. La vie et la mort. Le temps et l'espace. Le Néant n'a pas sa place ici.

C'est à ce moment précis, alors que les secousses s'estompaient et que chacun pouvait reprendre contenance, que la voix du dragonnier humain traversa le fin brouillard, pleine de fiel :

« Je commençais à vous voir comme des êtres soucieux de l’avenir du continent, mais je vois que je me suis trompé. Quelle odieuse trahison vous avez commis là. Qu’espériez-vous accomplir ? Comment avez-vous pu réaliser cette… Fourberie ? Avoir tué un Dragon ne vous suffit pas, il faut que vous en tuiez d’autres ? Maudit soyez-vous, Wintel ! »

Althaïa, tournée vers sa rage libérée, ne réagit pas. Son esprit mit un temps infini à être touché par le discours de l'humain, qui alors c'était simplement détourné du prince pour héler le baptistrel le plus proche de lui.
Venait-il... de maudire le prince ?
Une telle parole aurait été risible en un autre instant.

La conjoncture des deux évènements créa alors une situation inédite : une rage primaire explosa du fond de sa mémoire, des premiers jours de sa non-vie, de ce souvenir de destruction totale qui l'avait précédé.
Cet humain... N'avait donc rien d'autre à faire en un moment pareil ?
Les vampires... AH ! Quelle cible facile ! Quel comportement puéril !

Sa loyauté envers le prince Noir enclencha une réaction en chaîne : nul n'élevait la voix contre lui. À Ygg-Chall... comme ailleurs.
Toute sa rage se focalisa en un rayon destructeur sur le dragonnier. Incapable de contenir une activité émotionnelle aussi inhabituelle que dangereuse, Althaïa explosa.
Levant sa main haut au-dessus de sa tête, elle réunit ses doigts en un poing serré, et l'abattit de toutes ses forces sur le rebord de la table devant elle dans un rugissement que n'aurait pas renié un dragon.

« ASSEZ. »

Débarrassée de l'artifice magique, sa voix tonitruante éclata en un écho atrocement faux qui sonna à l'instar d'un bourdon de cathédrale.

« De quel droit insultez-vous le seigneur Wintel ?! En quoi votre grade de général vous autorise-t-il à parler de choses dont vous ne saisissez même pas le sens ?! Êtes-vous donc omniscient au point d'avoir la preuve de votre accusation, infondée et insultante ?! Vous n'étiez pas un songe dans la trame de ce monde que nous étions déjà tous centenaires ! Trahison ?! Alors que nul ici bas ne peut l'envisager sans hypothéquer son existence ? Alors que l'Alayia détruit en cet instant ce pourquoi nous nous battons depuis des siècles ? Votre bon sens est à l'image de nos ennemis : le Néant absolu !!! Si votre esprit était seulement d'un quart aussi rapide que votre langue, vous éviteriez de proférer de pareilles sottises en présence de mages ! Comment un tel... idiot a-t-il pu être choisi par un dragon ? Vous êtes... la honte de votre caste ! »

Ses iris blanches vrillées dans celles de sa cible, elle hurla tant et si bien que ses voisins durent se boucher les oreilles en grimaçant. Le mot résonna longtemps dans la salle, alors que la fureur lui battait encore les tempes.


****

Couvrant le tohu-bohu qui régnait dès lors dans la salle, les gonds encore intacts de la grande porte grincèrent pour laisser passer un garde elfique essoufflé. Les premiers visages se tournèrent précipitamment, interloqués.
L'elfe parvint jusqu'aux pieds de l'impératrice en boitant, criant tout ce qu'il lui restait de voix :
« Les Alayiens ! Les Alayiens ! Madame... Messires... Ils sont... Ils ont... »
Il porta la main à son côté, où se trouvait une fracture béante à sa côte de maille ouvragée.
« Le domaine... est envahi... »
Un silence de mort suivit son dernier mot, alors qu'il basculait lentement en avant. Il s'écroula dans un nuage de poussière, les yeux révulsés, incapable de tenir davantage sur ses jambes.
Une onde glacée parcourut l'assemblée.


****

L'esprit d'Althaïa, divisé en deux parties distinctes, eut à loisir d'analyse tout le piment de la situation. La vague de rage illimitée qui l'avait poussé à vociférer comme une démente s'estompait, et sa froideur se retourna contre elle-même.
Elle s'observa de l'intérieur, perplexe quant à ce qui venait de se passer. Mais elle n'en démordit pas : ce dragonnier était d'une naïveté confondante sous ses airs de preux chevalier aguerri. Il lui faudrait apprendre, peut-être même dans la douleur. Si son dragon ne s'en chargeait pas, d'autres le feraient. Trahison... Avec tout le mal qu'ils s'étaient donné pour en arriver là, alors même qu'ils avaient prêté serment, juste pour ne pas être tentés de planter leurs crocs dans la jugulaires de tels individus...
Le serment.
Le domaine est envahi ?
L'elfe est blessé ? Alors...


Rapide comme un rayon de lumière, son esprit additionna deux plus deux. D'un tour de rein fulgurant, Althaïa se retourna vers le garde vampirique qui se tenait à deux pas derrière elle et laissa son poing filer droit sur sa clavicule gauche.
Et ce fut presque avec déception qu'elle entendit l'os craquer et le vampire tomber de toute sa hauteur sous l'impact. Elle regarda sa main gantée tout en énumérant une à une les conséquences d'une telle découverte...
Le serment est brisé.
Que son geste ait échappé ou non à certains vampires, la troupe commença à s'agiter frénétiquement en tous sens : ils étaient de nouveau libres. Il fallait agir.
Et vite.

Hrp:
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeLun 28 Oct 2013 - 17:04

L'éternité venait de basculer. En réalité elle avait basculé depuis bien longtemps, à l'instant même où le Néant avait décidé de quitter le chemin qui suivait ses frères et d'abandonner toute notion de libre arbitre. A cet instant précis la trame de l'univers s'était déchirée, ou l'était-elle déjà avant ? Toujours était-il que tous les événements qui en avaient découlé les avaient mené tout droit à cet endroit et à cet instant. Au carrefour ultime de l'ici et du maintenant, là où venait de se dérouler un combat de titan qui avait secoué tout le plan astral jusqu'à même se répercuter sur le monde réel.

Océan surveillait tout ceci depuis son monde aquatique, pas vraiment surprit du retour tumultueux de son frère aîné. Les êtres vivants avaient oublié un peu trop vite ce qu'était le Néant, trop heureux d'effacer le souvenir de ce concept terrifiant à leurs yeux. Et ses jeunes frères s'étaient laissé prendre au jeu de l'espoir. Feu, Végétal, Vent, Terre, Vie et même Mort s'étaient mis d'accords sur le fait que Néant ne reviendrait jamais de son exil forcé au fin fond des limbes. Isolé dans son habituel pessimisme Océan avait préféré garder le silence sur ce point. N'était-il pas celui qui connaissait le mieux leur terrible frère aîné ? Peut-être aurait-il mieux fait de s'opposer à la bêtise des vivants qui s'étaient mis à le vénérer comme le premier, l'esprit originel. Sottise que tout ceci... Il n'avait jamais voulu de cette place. L'idée de châtier à nouveau Néant et de peut-être le plonger à nouveau dans l'oublit lui répugnait d'autant plus que celui-ci avait bel et bien sa place dans l'équilibre du monde. Mais que faire d'autre devant une entité aussi incontrôlable ?

Océan avait tardé à prendre sa décision, trop tardé même. Mais les actes de Néant ne lui laissaient plus le choix et le combat qu'il venait de mener contre le Dracos Honoris était la goutte d'eau en trop même aux yeux de l'élèment aquatique. L'esprit Dragon, protecteur d'Armanda, n'était pas l'un de ses frères. En réalité Océan l'avait longtemps considéré comme un simple intrus parvenu à s'élever jusqu'au plan Astral grâce à la puissance maudite de l'artefact que Néant avait osé forger. Aurait-il prit le risque de créer le moindre déséquilibre dans l'univers et l'esprit de l'Eau l'aurait éliminé sans le moindre état d'âme. On pouvait respecter la notion de libre arbitre et ne pas laisser pour autant ses créations s'élever jusqu'à un plan où il leur serait possible de détruire tout ce que les esprits supérieurs avaient bâti... Mais le Dracos avait prouvé qu'il n'avait à coeur que le bien du continent Armandéen et de ses habitants. C'est ainsi que peu à peu, il s'était fait accepter.

Mais pas de tous... Néant était déjà enfermé lorsque Dracos avait abandonné son corps pour sauver Armanda. A son retour chacun avait pu rapidement remarquer que les deux entités ne pouvaient s'entendre. Magie contre vide, esprit protecteur contre esprit dominateur... Océan avait vu venir la bataille qu'il n'avait pourtant pas pu empêcher et le résultat était là. Dracos moins puissant qu'un véritable esprit supérieur avait combattu bravement mais perdu le combat face à Néant. Celui-ci n'avait pourtant pas pu le détruire tout à fait, l'Esprit Dragon était à présent très proche d'un véritable Esprit Supérieur et l'on ne pouvait détruire ce type d'entité. Vidé de son énergie, enchaîné et enfermé loin du continent dont il avait décidé de prendre la charge, le Dracos Honoris souffrait. Océan, Feu, Végétal, Vent, Terre, Vie et Mort ne pouvait laisser les choses en l'état.

L'éternité basculait, donc. Violemment, irrémédiablement. Pour la première fois depuis l'âge de Platine et depuis la création des mondes, les Esprits Supérieurs agirent.

**************
La terre tremblait toujours sous les pieds des représentants des trois délégations, mais les secousses semblaient s'affaiblir quelque peu. Malheureusement elles étaient à présent remplacer par un son répétitif et inquiétant qui allait sans doute glacer chacun d'eux jusqu'à la moelle. Le battement sourd et obstiné des tambours de guerre. Alayia était en marche... La confusion la plus totale régnait dans la grande salle des négociations et avant que quiconque ai pu prendre la moindre initiative un nouvel événement vint tout bousculer.

**************






Citation :
INTERVENTION DU MAITRE DU JEU :


Une lumière aveuglante éclaire soudain la pièce. Une mélodie presque imperceptible vient caresser les oreilles de chaque être présent, étrangement elle semble être différente pour chacun, comme si elle s'adaptait à l'âme et aux sentiments profondement enfouit dans chaque être vivant. La terre ne tremble plus du tout mais tous les personnages présents semblent avoir du mal à tenir sur leurs jambes. La lumière se fait plus forte et pourtant pas agressive ni douloureuse même pour les vampires. Elle se concentre en sept points tout autour de la pièce. Océan, Feu, Végétal, Vent, Terre, Vie et Mort. Ils sont tous là...




"Salutations Humains, Elfes, Vampires, Dragons et Vos Liés. Fils et Filles, Enfants de notre Fierté. Nous prenons Votre Apparence en ce Jour afin de venir vers Vous. Nous vous Saluons pour la Première Fois, et Pour notre Grande Joie."

Sept voix inhumaines venaient de résonner dans la pièce et pas un seul muscle des visages merveilleux qui venaient de se matérialiser ici bas n'avait bougé. Leurs lèvres restaient parfaitement immobiles et pourtant leurs voix parvenaient jusqu'aux oreilles des concernés. Un véritable enchantement que ces voix en vérité, d'une douceur et d'une beauté presque douloureuse, elles caressaient leurs destinataires d'une façon qu'ils n'oublieraient sans doute jamais. Plusieurs langages semblaient s'entremeler dans leurs paroles et pourtant elles étaient toutes parfaitement audibles. Nul n'aurait su dire si les Esprits Supérieurs s'exprimaient dans la langue commune ou dans l'elfique, voir même dans une autre langue oubliée. Mais chacun les comprenait, même si cela dépassait l'entendement.

"L'Heure est Grave pour votre Monde et pour le Notre. Les Temps Changent depuis Toujours sans que Cela n'ai d'Influence sur Notre Eternité. Jamais Encore Nous n'avions Jugé Bon d'apparaître A vos Yeux. Aujourd'hui Encore, il est trop Tôt pour Cela. Mais le Temps nous Manques pour Vous laisser Grandir..."

Une indincible tristesse se lisait sur les traits pourtant figés des septs merveilles. Disposées en cercle autour des membres de la délégation, ils restaient parfaitement immobiles comme de superbes sculptures indescriptibles de beauté. Une aura aussi douce que lumineuse environnait chacun d'entre eux et il était difficile de soutenir leurs regards aussi profonds que sages.

Océan était le plus grand et sans doute le plus impressionnant de tous. Sous ses longs cheveux bleutés se cachait un visage enchanteur aux traits pourtant plus durs et affirmés que ceux de ses frères qui paraissaient tous plus jeunes que lui. Des tatouages qu'aucune main humaine n'aurait pu réaliser courait sur sa peau pâle et ses lèvres elles-mêmes était colorée d'un bleu encore jamais vu dans le monde réel. Une odeur iodée très marquée et pourtant agréable s'émanait de lui et de ses vêtements inhumains de légereté. Le sceptre de l'Eau qui tenait dans sa main gauche irradiait d'une puissance phénoménale et tout simplement terrifiante.

Feu de son côté semblait très jeune. Plutôt petit de taille mais non moins impressionnant que son frère de l'eau, il dégageait une terrible chaleur qui n'agressait pourtant personne. Ses cheveux blonds cachaient mal le masque rouge qui camouflait une partie de son visage parfait. Dans sa main droite trônait le Sceptre du feu incrustré d'une pierre précieuse qui pouvait passer pour un rubis plus pur encore que tout ceux qui pouvaient exister dans le monde réel. Flamboyant, ses vêtements semblaient brûler d'une flamme éternelle.

A côté de lui venait Végétal. Plus androgyne que ses deux frères il était très grand de taille et portait de longs cheveux bruns particulièrement fins. Ses yeux noirs pailletés d'or et de reflet d'émeraudes observaient chaque être vivant avec neutralité. Il dégageait une odeur parfumée si agréable que l'idée de ne plus la sentir en était effrayante. Ses vêtements semblaient fait de mousse, de lianes et de fleurs artistement travaillées. Dans ce main droite il tenait le sceptre Végétal.

Venait ensuite l'esprit Terre. Le plus jeune de tous, presque un enfant d'apparence mais qui n'en était pas moins impressionnant. Il était le seul de tous à porter des cheveux courts. Châtains et soyeux ceux-ci offraient une vue dégagée sur un sublime visage et sur ses yeux pailletés d'or. Une vibration étrange émanait du sol autour de lui et il tenait le Sceptre de la Terre dans sa main droite.

L'esprit du Vent, ou de l'Air gardait un oeil protecteur sur son frère Terre. De taille et de corpulence moyenne, il semblait le plus âgé juste après l'esprit Océan. C'était d'ailleurs le cas. Ses cheveux longs étaient d'un blanc surnaturel et particulièrement éclatant. Ses yeux avait une magnifique teinte bleue-verte et le tissu de ses vêtements était si léger qu'il ne cessait de bouger dans le faible courant d'air. Dans sa main droite il tenait le Sceptre du Vent.

Enfin les deux derniers Esprits se tenaient proches l'un de l'autre. En parfait jumeaux, Vie et Mort n'avait pour seule et unique différence physique que la couleur de leur cheveux. Le premier portait des cheveux blancs aussi éclatants que ceux de l'esprit vent tandis que l'autre avait une chevelure d'un noir de jais. A ceci près ils étaient identiques, arborant des prunelles du même violet sombre et sérieux ainsi que d'innombrales tatouages formant des symboles compliqués et particulièrement énigmatiques. Ils portaient chacun un sceptre dans leur main droite, Vie et Mort donc... Et la bonté brillait autant dans les yeux du premier que du second.

"Vous avez Tous ressenti La Fracture dans la Trame Sacrée de la Magie que Nous vous Avons Offerte. Sacrée est cette Magie. Elle est Notre Cadeau à Nos Créations. Votre Force, Votre Faiblesse et Votre Héritage. Notre Frère Néant s'Oppose à ce Cadeau, il n'est Pas Parmis Nous en ce Jour Béni où Nous Apparaissons à Vos yeux car il s'est Déclaré Notre Ennemi. Parce que Ses Objectifs Sont Différents des Notres il s'est Octroyé le Droit de s'Attaquer à Votre Protecteur. Le Dracos Honoris Vous aime, Enfants. Et Parce qu'Il vous Aime, Il fut Vaincu et Enfermé par Le Néant au Coeur même de Notre Monde, de là Où il ne Peut plus Intervenir en Votre Faveur."

Un long silence passa après ce long discours. La nouvelle était terrible pour les Armandéens qui ne pouvaient compter que sur leur protecteur pour soutenir la magie et empêcher le Néant de prendre définitivement le pouvoir. Les Dragons n'étaient pas encore assez nombreux et puissants pour soutenir la trame magie à eux seule. Leur faiblesse actuelle le prouvait bien.

"Nous ne Pouvons Faillir à notre Serment de Libre Arbitre sous Peine de Déséquilibrer à Jamais notre Monde et le Votre. Terribles Seraient les Conséquences pour vous, les Vivants et Semi-Vivants. C'est Donc à Vous que Reviens la Responsabilité de Venir En aide à Celui qui vous a Tout Donné."

Six des voix entrelacée se turent alors et ne demeura que la voix intimidante de l'Esprit Océan :

"Alayia est à vos portes, enfants du royaume émergé. Et toutes vos forces ne suffiront pas à vous sauver d'eux. Pourtant, vous devrez vous départir de votre force principale afin d'aller sauver votre esprit protecteur. Dragons et Dragonniers d'Armanda, votre devoir vous appelle au sein du plan Astral. Là où nul mortel n'a jamais combattu vous devrez affronter le Néant. Les Esprits Supérieurs ne peuvent être détruits, mais son combat contre le Dracos Honoris l'a épuisé et vous aurez une chance mince de parvenir à le mettre en fuite afin de libérer votre protecteur. Votre monde payera votre absence car pendant que vous combattrez dans notre royaume votre ennemi déferlera sur ce sanctuaire. Des vivants et presque-vivants payeront votre choix de leur existence. Mais vous serez vaincu à coup sur si le Néant continue d'appuyer ses troupes. L'affronterez vous Dragonniers ? Combattrez vous, Dragons ? Et vous, souverains, ennemis, amis des liés : les laissez vous partir en connaissance de cause ?"

Un nouveau silence passa, assourdissant. Le bruit lui-même des tambours n'atteignait plus les oreilles des membres de la délégation. L'attention de tous était dirigée vers les Esprits qui attendaient en maîtres ultimes de la patience et de la sagesse...
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Esmelda Kohan
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeMar 29 Oct 2013 - 20:49

Quelle étrange tablée ! Si jamais on lui avait dit qu'elle, jeune princesse, allait pouvoir vivre une telle chose. Politiquement aussi reconnu que le boulanger de Gloria, cependant sa voix de moineau était là au milieu des elfes, des humains et des vampires, à chercher, à trouver un compromis pour retrouver une paix relative mais surtout lutter contre l'oppresseur et envahisseur alayen. Vaste programme, un morceau de l'histoire d'Armanda qui se déroulait sous ses yeux de jeune femme. En espérant que l'issue ne soit pas une bien sombre histoire, mais l'espoir de lendemain qui chante.

Eliwy prit parole après elle. Le conseiller elfique parla avec justesse, un peu trop. Esmelda ne put que se sentir en peine à l'évocation de certains faits, sur la morts des siens, par les vampires. Elle se permit un instant ce moment, car après, il faudrait en faire hélas abstraction. Elle le savait. Pour le bien de tous. Oublier les morts, oublier les massacres pour sauver ceux encore debout. Certes, il faudrait puiser bien loin en la force humaine pour y parvenir. Mais le jeune femme avait foi en son peuple fier et courageux. Il y arriverait, à l'instar du jeune Amyelenor.

Dans un moment aussi grave, aussi pleine de périls pour nous tous, pour toutes les patries, la princesse ne voulait pas s'attarder à chercher longuement les responsabilités. Et pour une fois, Esmelda était d'accord avec le prince vampirique.
Oui, rien que pour ça, Esmelda allait devoir se laver la bouche au savon une éternité entière. Mais ce n'était que vérité. Alors autant le dire. Elle savait le reconnaître quand cela était vrai, même venant de l'ennemi numéro un de son peuple. Ils allaient falloir composer avec les vampires, avec leur chef et briser d'anciennes règles établies entre eux. Les laisser traverser l'empire, et devoir trouver une vraie solution pour les nourrir. S'il fallait, elle se proposerait elle-même pour leur fournir quelques gouttes de ce liquide précieux. Qu'est-ce qui était le plus important à l'heure actuelle ? Survivre et lutter ou bien chipoter sur des détails, certes primordiaux, mais ô combien puérils par rapports à ce qui se passerait si les Alayens remportaient une victoire face à cette alliance.

Il ne suffisait pas de parler de la paix. Il fallait croire en elle. Et il ne suffisait pas d’y croire. Il fallait la construire, car dans la vie, il y a deux catégories d’individus : ceux qui regardent le monde tel qu’il est et se demandent pourquoi. Ceux qui imaginent le monde tel qu'il devrait être et qui se disent : pourquoi pas ? Alors pourquoi pas... 

Mais les choses n'avançaient pas assez vite pour la princesse. Oui, un premier pas avait été fait, et oui des avancées avaient été promises. Les noter sur papier blanc. Et laisser ensuite d'autres agir. Encore attendre. Et pendant ce temps là, les humains passaient sous les armes alayennes. Esmelda se sentait mal rien qu'à cette idée, une sensation d'angoisse qui parcourait tout son corps, oppressant sa gorge et se diffusant dans ses veines. Un vertige, un moment de perte de soi, sa tête tournait. Sentait-elle la peine et la douleur des siens ? La princesse eut envie de vomir et porta sa main à sa bouche, avant de vaciller légèrement. Elle ou le sol qui se mit à trembler sous ses pieds. La princesse s'accrocha aux rebords de celle-ci en lançant un regard au Maître mage qui semblait être bien plus mal en point qu'elle. La jeune femme passa une main mal habile sur le bras du vieil homme. Les tremblements se firent de plus en plus présent. La princesse recula en tentant de se lever, mais se fit réassoir avec violence dans sa chaise quand la table fut détruite devant ses yeux ébahis. Elle regarda autour d'elle pour voir d'où ou de qui pouvait venir cette intervention indélicate pour la suite des événements. Le jeune dragonnier accusait les vampires et Wintel. Esmelda ne pensait pas que cela venait de lui. Elle l'avait vu vaciller et dans ses yeux froids régnaient aussi une incrédulité interrogatrice. Esmelda se leva avec faiblesse et vint près de la lame noire en posant sa main sur le bras du jeune homme.

« -Il n'y ait pour rien. Ni lui ni les siens. Amyelenor, ne vous inquiéter pas pour moi et aller rejoindre vos hommes et votre lié.Je m'occupe de Maître Faudar. »

Esmalda se tourna vers la dame vampire sûrement millénaire et lui parla avec une assurance venue dont elle ne savait où au vue de la salle tombant en lambeaux devant eux sans pouvoir agir sentant que son totem ne parlait pas pour elle. Esmelda s'en inquiéta un instant avant de quand même se lancer avec douceur dont elle faisait preuve, magie ou non.

« - Je vous prie de ne pas en tenir rigueur au dragonnier humain. Ses paroles sont le fruit d'une colère justifiée et bien trop ancrée en nous. Nul est le temps aux insultes.»

Et son regard se posa sur la lame noire, appuyer mais pas remplie de reproches. Elle ne pouvait que comprendre le jeune homme. Mais il n'était pas venu le moment d'insulter les alliés de demain. Et Esmelda le fit bien comprendre au jeune homme.
C'est à ce moment que la garde elfique entra pour annoncer ce que tous craignaient en silence. Et Esmelda ne put que pousser un cri en voyant l'elfe blessé, puis tombé. Elle se retourna vers Amyelenor.

« - Allez-y, nous ne craignons rien ici. Allez prendre les armes. La magie même la plus faible peut servir de grands mages. »

C'est alors que la princesse vit le coup de la dame vampirique sur un des siens, un coup porté sans rien comme conséquence. Rien. Le serment. Esmelda sentit l'angoisse montée. Kylian. Elle regarda le prince vampirique. Que ferait-il ? Chercherait-il à continuer de sauver la paix ou de ne penser qu'à lui. La jeune femme n'était pas prompt à tergiverser maintenant et préféra la sécurité. Si les créatures de la nuit reprenaient leurs régime alimentaire préféré, il ne valait mieux pas que le dragonnier humain reste auprès d'eux.

« -Partez vite Amyelenor, je compte sur vous. »

La princesse croisa le regard du vieil homme. Avait-il comprit qu'elle préférait voir le dragonnier hors de ses murs, armées, avec son lié, ses hommes, qu'ils aient une chance de survie, que de rester coincer ici, entre des murs brisés, avec un vieux mage sans magie et une princesse pas mieux loti? Que tout deux l'enverraient plus vers le fond que de l'aider et surtout que leurs pertes auraient bien moins d'impact que celle d'un dragonnier et de son lié. La princesse le savait et avait accepté cet état de fait depuis bien longtemps.

La terre tremblait toujours sous les pieds des représentants des trois délégations, mais les secousses semblaient s'affaiblir quelque peu. Malheureusement elles étaient à présent remplacer par un son répétitif et inquiétant qui allait sans doute glacer chacun d'eux jusqu'à la moelle. Le battement sourd et obstiné des tambours de guerre. Alayia était en marche... La confusion la plus totale régnait dans la grande salle des négociations et avant que quiconque ai pu prendre la moindre initiative un nouvel événement vint tout bousculer.

Esmelda fut d'un coup éblouit par une lumière qui éclaira d'un coup la salle des négociations. Mais tandis que ses yeux ne voyaient plus grand chose, ses oreilles se mirent à entendre une belle et douce musique, quelque chose qui faisait palpiter son cœur, l'apaisait et l'angoissait en même temps. Un mélange étrange qui rythmait son être. Et pourtant malgré l'apaisante musique celle-ci semblait puiser son énergie, car Esmelda sentait ses jambes flageolées sous son poids. Elle se retint en s'appuyant contre son ancien siège. La princesse réouvrit les yeux pour prendre nouvelle de Maître Faudar et du jeune dragonnier. Mais une fois les yeux ouverts stupéfactions, un son étrange, unique, que la jeune femme n'avait jamais entendu. Comment expliquer l'inexplicable ? Et encore moins quand devant ses yeux ébahis la princesse vit sept beaux visages presque idyllique, magnifique, fins, gracieux, venus de nul part et jamais vu. Et leurs mots résonnaient comme une triste réalité. Mais Esmelda mit un temps à les saisir, trop impressionner par la présence...des esprits armandéens. Si elle avait jamais imaginé vivre ça de sa vie. Et si quelqu'un lui avait dit qu'un jour il avait vu les esprits, elle l'aurait pris pour fou. Et pourtant, elle, petit princesse humaine avait l'infime honneur de les voir devant elle. Et pourtant devait-elle en être fière. Non, car au vue de la raison de leur présence, elle ne put que saisir l'importance de la gravité de la situation. Et grave était bien la situation, le Dracos emprisonné. Par tous les esprits réunis, et c'était le cas de le dire, leur monde allait si mal. Il faisait plus que mourir. Il allait à sa perte, était-ce leur faute ? La question n'était plus là, car oui elle le serait si tous autant qu'ils étaient ne faisaient rien. Sans le Dracos, sans les dragons, sans la magie, ils courraient à une mort certaine. Et cela la princesse ne l'acceptait pas.

« -Alors qu'il en soit ainsi. » murmura la jeune princesse, la première à rompre le silence de mots bien plus pour elle que pour l'assemblée ici présente.
Les dragonniers et leurs liés devaient sauver leurs esprits, leurs vies, Armanda, qui étaient-ils, qui était-elle pour ne pas les laisser suivre leur voie, leur destinée.

Puis la princesse s'avança d'un pas mal assuré, tremblant, et prit parole avec un courage et une mise en avant peu commune pour la jeune femme. Mais après tout, ce n'était pas tous les jours que les esprits de votre pays venaient vous mettre en garde et vous annonçaient la fin de votre monde.

« - Si nous devons mourir pour que la paix revienne en Armanda, alors que l'esprit de la mort vienne me prendre. La mort n'est qu'un passage, pas une fin en soit. Et si là est la seule solution, que je doive quitter cette terre , je serai fière que ma vie serve pour un futur de paix, là où des rires d'enfants s'envolent de nouveau. »

Esmelda se retourna pour plonger un regard déterminer dans les yeux du dragonnier humain. Un regard qui disait que quoiqu'il choisisse, la princesse le soutiendrait. Lui et son lié. Mais la princesse savait aussi qu'il n'avait pas besoin de cela pour prendre avec sérieux son rôle de dragonnier.

Un sourire énigmatique éclaira le visage de l'Esprit de la Mort, atténuant la lueur de tristesse qui brillait continuellement dans son regard. Cette petite humaine courageuse lui plaisait... Il savait à présent à qui il allait donner son cadeau, et qu'importait si tous les amis de la belle se mettait trembler en l'entendant ordonner:

"Viens à moi, Esmelda fille de Rodrick. Viens à moi sans peur comme ton père l'a fait... Approches..."

Inconscient des remous qu'il avait provoqué au sein de la délégation humaine sans doute terrifiée à l'idée de voir leur princesse approcher la Mort, il plongea le magnifique violet de son regard dans celui de celle qu'il venait de choisir. Un sourire doux s'afficha sur ses lèvres tandis qu'il attendait qu'elle vienne à lui. En aurait-elle seulement le courage ? Il ne croyait pas se tromper à son sujet.

Esmelda sentit son coeur battre contre sa poitrine à l'entente de son nom et se mit à frisonner. La jeune femme avança d'un pas mal habile, provoqué bien plus par les récents événements que par l'invitation de l'esprit de la mort en lui même. Pourquoi devrait-elle avoir peur ? Si son heure était venue, si son sacrifice servait la vie de tous alors son dernier souffle serait un bonheur sans nom. Elle pensa à Kylian, à son frère, à sa mère, ses amis, son peuple. Sa destinée n'était peut être pas celle à laquelle elle pensait et c'était imaginé, protéger et défendre son peuple, dague à la main. Non, peut être devait-elle juste faire abstraction de soit.

Avançant vers son destin, le cœur serein, la princesse s'approcha de l'esprit de la mort, suffisamment près pour observer encore mieux les traits d'un visage d'une douceur inégalée, hormis peut être par sa mère.

Le sourire de l'Esprit se fit plus léger et triste lorsqu'elle arriva devant lui. Elle était morte de peur, mais c'était justement cela qui la rendait courageuse. Pour elle seule, il murmura :

"Ton père est fier de toi, enfant."


Puis il ouvrit la main, paume tendue vers elle. Tous pouvaient voir la concentration de lumière noire qui y formait un étrange vortex. La magie de la Mort était parmi les plus craintes de toutes, mais elle n'était pourtant pas plus mauvaise qu'une autre. Calmement, il pointa son sceptre vers l'onde sombre qui chatoyait dans sa main et elle se solidifia pour former un objet rectangulaire juste assez petit pour tenir dans une paume féminine. D'une voix plus forte pour être entendu de tous, il s'adressa à l'humaine :

"Je viendrai pour toi un jour, Esmelda Kohan. Et tu ne me craindra pas, car tu sera prête. Ce jour n'est pas encore venu néanmoins. Je veux simplement te donner ceci, tu saura comment l'utiliser lorsque le besoin s'en fera sentir..."

Il lui donna la boite, et effleura le dos de la main de la princesse du bout des doigts comme involontairement. A son contact la peau de celle-ci réagit étrangement et laissa apparaître une marque qui rappelait les symboles qu'il portait sur le visage. Cette vision sembla lui plaire et il eut un signe de tête approbateur :

"Ton âme est pure, cela te sera utile dans un proche avenir. Prends garde à ne pas la souiller petite humaine, elle sera ton seul bouclier contre la noirceur du Néant."

Ayant donné ce qu'il avait pour mission de donner, il détourna son regard d'elle, déjà tourné vers d'autres choses. Le petit coffre brillait dans les mains de sa nouvelle propriétaire, simple objet sombre et pourtant travaillé si artistiquement qu'on ne pouvait ignorer sa nature magique et sacrée. De très fins filigranes du même violet sombre que les yeux des esprits jumeaux couraient dans la noirceur du bois noir qui le composait. Une seule serrure très simple d'apparence ornait le devant de la boite, mais il n'était pas difficile de deviner qu'elle était protégée par la magie des esprits et donc qu'il ne serait pas facile de la forcer. A l'intérieur de l'objet pour l'instant déverrouillé la princesse pourrait trouver l'unique clé d'or pur dont elle aurait la garde. Ne lui restait qu'à décider quel objet aurait l'honneur de reposer dans un coffret si précieux et quelle magie celui-ci produirait.... Esmelda referma sa main dessus avec une étrange fierté mêlée d'une certaine incompréhension. Pourquoi elle ? De quoi parlait-il ? En tout cas elle leva des yeux émus et honorés sur l'esprit de la mort et le remercia.

« -J'en prendrai soin. »

La princesse porta la boite et la blottit contre son cœur et retourna vers le dragonnier et le mage humain.
Elle ne comprenait pas en quoi cette boite pouvait et pourrait l'aider à vaincre le néant, mais dans cette attente, elle la garderait jalousement et en prendrait soin encore plus qu'à la prunelle de ses yeux.
Trop chamboulée et émue par cet échange, Esmelda se sentait dans un monde à part ne quittant pas des yeux la belle boite. Jusqu'à ce qu'elle remarque la marque apposée par l'esprit. Elle était restée. Comme une marque de la reconnaissance de l'esprit. Plus que jamais, Esmelda n'avait plus peur de la mort. Oui, un jour, elle viendrait et elle l'accompagnerait avec plaisir.

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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeMer 30 Oct 2013 - 19:20

Aucun intérêt. Personne ne répondait à ces interrogations qu’il estimait pourtant être les points d’orgue des négociations. Non, on retournait aux beaux discours ou aux petites querelles sans intérêts. Le Conseiller se permit donc de laisser ses sens vagabonder en attendant la fin du tour de table. Bientôt ce serait à nouveau Merithyn qui prendrait la parole. Ce serait à lui de recentrer le débat. De façon à ce qu’ils arrêtent de tourner en rond.

Le problème étant que les vampires n’obéiraient à personne d’autre que Lorenz Wintel. Ce qui était compréhensible. De leur point de vue c’était un chef de guerre victorieux. Il avait su s’imposer par l’intelligence et la force. Une qualité pour ces êtres sanguinaires. A bien y réfléchir, si unifier les forces armées était le meilleur moyen de gagner la guerre, cette idée ne valait le coup que si les différents parties de la dite armée y parvenait bel et bien. Or c’était en l’état : impossible.

Ce qu’il n’avait pas prévenu, qui le prit au dépourvu et de fort belle manière, ce fut l’intervention de Skade, la Mère des Tempêtes. Un compromis. Elle avait raison bien sûr. Et même si tel n’avait pas été le cas, l’elfe n’aurait pas aimé être le gars chargé de la contester. Déjà qu’elle ne semblait pas porter les siens dans son cœur. C’était le moins que l’on puisse dire.

La surprise du jour fut le Merithyn le défendant. Certes, il semblait n’y prendre absolument aucun plaisir, bien au contraire, mais tout de même. Pour faire passer la raison avant la passion : le chanteur avait bien grandit. Quant à donner du sang aux vampires. Sur le papier c’était très bien. Mais il doutait que les siens acceptent. Tout comme les humains. Quant aux vampires… il était fort peu probable qu’ils soient d’accord pour passer du statut de prédateurs à celui d’assistés. Mais au moins le débat avançait.

Vint alors le tour de Lorenz Wintel. Rafraîchissant. Au moins un qui délaissait les belles paroles pour parler franchement. Sans compter qu’il était très doué pour ça. Le Conseiller était trop expérimenté en matière de discours et de politique pour tomber dans les chausse-trappes du vampire ancestral, mais ce ne serait pas le cas de tout le monde. Très habile, en effet. Mais c’était dorénavant au tour de ses homologues, qui ne seraient pas en reste.

Se tournant vers le vieil humain. Eliwyr fut surprit par la colère du dragon doré à son encontre. On ne pouvait guère s’y tromper, en effet. De toute évidence, celui-ci avait quelques problèmes caractériels. Ce qui n’était franchement pas rassurant. L’elfe fit comme si de rien était, mais il eut l’impression qu’une main glacée parcourait son dos. Fort heureusement ou fort malheureusement –selon les points de vues- la dite colère semblait s’adresser à une bonne partie des intervenants.

Faudar Adroared fut très efficace. Tout comme sa suzeraine. Eli’ ne montra aucune attache particulière à celle-ci, car ç’aurait été idiot. Mais il n’en pensait pas moins.

Il ne prit pas la parole. L’Impératrice avait parlée, il n’y avait donc rien à ajouter. Sans compter que le Prince des maudits reprenait la main avec toute la cordialité et la courtoisie qu’on lui connaissait. Mais il accepta. Visiblement à contrecœur. Visiblement. C’est-à-dire qu’il était fort probable qu’il joue une petite comédie à destination de ses vampires et qu’il ait en fait toujours eut l’intention d’accepter ces conditions. C’était –semblait-il- quelqu’un de très pragmatique. Eliwyr appréciait cela.




La terre trembla. La magie, quelque chose arrivait à la magie. Sa tête lui faisait mal, son ventre aussi et l’elfe eut toutes les peines du monde à ne pas s’écrouler sur sa chaise. Néanmoins sa première crainte n’était pas destinée à lui, mais bien à Galadrielle. Heureusement ils étaient assis. Enfin heureusement… Pas tant que ça. Les secousses s’aggravaient. L’endroit n’était plus sûr.

La table explosa lorsqu’elle fut percutée par quelque chose tombant d’en haut. Il ne savait pas vraiment quoi. Juste qu’il fallait se mettre à l’abri. Il se leva et aida l’Impératrice à en faire de même, puis à s’écarter du danger. Plus loin humains et vampires se disputaient la faute. Criant encore et toujours…


"Comme si c’était le moment…"

Enfin les tremblements semblèrent s’espacer et s’affaiblir. Mais ce n’était pas terminé. Non. Une lumière blanche illumina la pièce ; et ils furent là. Sept merveilles. Sept Esprits. Des larmes coulèrent librement sur les joues de l’elfe. Hébété, il entendait cette douce musique et leurs voix. Il regarda chacun d’entre eux. Comme pour se graver cette image dans sa mémoire. Un spectacle unique. Le genre que l’on conterait encore dans des millénaires.

A travers son émerveillement, Eli’ comprenait l’urgence de la situation. Pour qu’Ils viennent en personne, ce devait être grave. Et en effet, le Dracos lui-même avait été vaincu, et les dragonniers et leurs dragons se devaient de leur porter secours.

Esmelda fut la première à briser le silence. Une pointe d’inquiétude germa chez le Conseiller en la voyant s’approcher de l’Esprit de la Mort. Ils parlaient tous les deux. C’était absurde. Complètement absurde. Mais après tout, n’était-ce pas les humains qui comprenaient le mieux la mort ? Si éphémères, si fragiles. Non, il était injuste. Ils vivaient dans un cycle différent, mais leur valeur n’en était pas pour autant amoindrie. Le Princesse lui avait d’ailleurs prouvée la sienne.

Néanmoins il se plaça tout de même devant Galadrielle (et surtout devant leurs enfants) dans une attitude clairement protectrice.


Approche.

La voix était… il n’y avait pas de mot. Elle provenait du jumeau, à la chevelure aussi claire que celle de la Mort était sombre. L’Esprit de la vie. Bouche bée. Il ne répondit rien, ne fit pas un geste.

Approche, gardien. Toi qui protège les vies à venir.

Comme hypnotisé, il s’avança. Que faire d’autre ? C’était tout de même un Esprit Supérieur. Pas le genre d’être que l’on pouvait snober. Lorsqu’ils furent face à face, l’Esprit retira une chevalière qu’il portait au doigt puis la lui tendit. Eli’ accepta le cadeau, observant l’étrange bague au motif runique. Il n’avait jamais rien vu de semblable.

Voici Offrande. Elle "vous" sera utile.

Plutôt laconique. Le "vous" était d'ailleurs trompeur, car il doutait qu'un Esprit le vouvoie. Cela pouvait être les elfes, les armandéens voir les humains ou les vampires... Le Conseiller se posait des milliers de questions, mais une seule émergea.

Vous me l’offrez ?

Tu es digne d’être son gardien.


Mais pas de la posséder. Du moins est-ce que l’elfe comprit à demi-mots. Il ne savait pas s’il en était triste ou au contraire, soulagé. N’oubliant pas les bonnes manières, il s’inclina très cérémonieusement, alors que déjà l’Esprit se désintéressait de lui. Sans attendre, il rejoignit sa suzeraine. Attendant la suite des évènements.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeJeu 31 Oct 2013 - 18:58

Après son intervention, Isendal ne doutait nullement qu’une foule d’elfes voudraient prendre la parole, ou peut-être ce dragonnier humain qui avait été surpris par le chuchoteur. Peu importait, le maitre espion allait vite voir s’il avait été entendu et si les elfes étaient aptes à faire fi d’un passé lourd d’habitude. Par défaut caractéristique de nature, les elfes étaient lents à appréhender le changement, au contraire des humains ou des vampires. Ainsi, il serait très compliqué de faire comprendre à ces mangeurs de verdure à quel point il fallait laisser la logistique de côté, afin de savoir si oui ou non quelque chose pouvait être tenté. Isendal comme l’ensemble des vampires et sans aucun doute leur puissant seigneur, Lorenz, ne voudrait pas rester ici une seconde de plus si on devait passer des heures voir des jours à se mettre d’accord sur comment les vampires seraient nourris si jamais la guerre de l’alliance était déclaré, alors qu’on ne savait même pas comment se battre contre les Alayiens. Il fallait d’abord étudier cette question, et une fois jugulé par l’envie de tenter cette nouvelle méthode d’attaque, des solutions seraient plus facilement concédées pour l’utilisation des troupes armées. D’autant plus que, attaquer le jour par des elfes et des humains et la nuit par des vampires, les attaques pourraient ne jamais cesser et épuiser les étrangers. Mais ce qu’il redoutait arriva de nouveau rapidement. Cette fois ce fut cet elfe, qu’on pouvait prendre pour une femme tant ses traits étaient fins. Aliorën, le chanteur de l’air, revint à la charge, en allant dans le sens, une nouvelle fois, d’Eliwyr Meraennon. Par tous les crocs ensanglantés de la nuit, ces elfes, en plus d’avoir leurs maudites oreilles bouchés jusqu’à l’os du crâne, avaient la tête aussi dur que du fer forgé ! Qu’ils soient tous damnés, ne l’avaient-ils donc pas entendu ? En négociant d’abord cette partie là de l’affaire, ils mettaient la charrue bien avant les bœufs.

S’il avait eut sa canne, il l’aurait planté en plein l’estomac de ce pauvre fou. Ne pouvant pas immédiatement reprendre son tour de parole pour redire la même chose de manière sans doute beaucoup plus fort discourtoise, il écouta d’une oreille attentive la suite, on toisant de son regard de mort les interlocuteurs de l’assemblée. Ce fut au tour de la belle et acide Vanaël Aerin de prendre part aux échanges qui commençaient à peine à devenir houleux. Elle indiqua avec quelle force les vampires se refuseraient à obéir aux ordres d’un incapable et, leur race étant doté naturellement d’une grande puissance physique, ainsi que de magie, il ne pouvait pas se prendre à la légère la nomination du chef suprême des armées de l’alliance. Elle avait raison sur ce point, mais une fois encore, l’espion regrettait que l’on ne parle que de logistique pour une armée qui n’existait encore pas et qui n’avait aucune idée de comment faire face à ses ennemis. Il fronça donc des sourcils, afin de laisser aller son imagination et commença à percevoir ce qui serait sans doute la seule solution si jamais les négociations voyaient leur bout. Oui … peut-être oui, cela pourrait marcher ! Il garda ses conclusions pour lui et écouta la suite sans vraiment noter l’intervention du garde manger de Lorenz. Ce fut au tour d’un humain qui se libéra immédiatement de la hiérarchie humaine. L’Archer Spectrale à ce que savait Isendal, un assassin d’une guilde plutôt redoutable quand elle voulait bien s’en donner la peine. Il renvoya au placard l’empereur, le vieux sorcier, insulta chaque race l’une après l’autre, en commençant par la sienne. Il n’épargna pas les elfes non plus, puis vint les vampires. Hochant la tête comme s’il goutait les mots, le maitre espion termina en se disant intérieurement

« Hum … oui, c’est un portrait plutôt conforme ! »

Et un petit rictus apparu sur les lèvres du vampire millénaire. Le respect mutuel, cet homme demandait le respect mutuel de chacune des races envers les deux autres. Non mais était-on en train de rêver ? La tirade était forte, belle, philosophique presque et bouleversante de niaiserie. Isendal balaya devant lui l’air, de sa main droite, très délicatement, très légèrement, sans que l’on ne puisse vraiment percevoir son geste, ou le différencier d’un tic nerveux. Il serait beau que cela soit possible, mais il fallait tout de même garder les pieds sur terre, il n’y avait pas de culturelle aussi globale que ça en Armanda, au contraire, les peuples étaient vraiment ancrés dans des pratiques quasi opposés, si ce n’est dans la guerre des uns contre les autres. Alors cela serait plutôt la guerre qui les unirait tous ! C’est alors qu’entra en scène Elrond Amarië, un dragonnier qui lui non plus n’épargna en rien les siens. Quel beau spectacle pour des vampires, oui succulent même ! Presque aussi bon que du sang de jeune vierge effarouchée. Il rejoignait un peu le discours précédent, mais avec une idée supplémentaire, celle qu’Isendal avait échafaudé pendant ses réflexions au cours des diverses interventions : les Baptistrels seuls pourraient assurer une union forte des trois peuples. Fallait-il maintenant qu’eux acceptent et que chaque race veuille bien se plier à la puissance magique des promesses des chanteurs. En tout cas, pour le bien des vampires, l’union devait voir le jour, et certaines idées de cet elfe dragon plaisaient au maitre des chuchoteurs de l’ombre. Isendal se promit d’y revenir pour souligner à quel point c’était sans doute là l’unique solution, pour enfin parler de la manière d’attaquer. Voilà aussi un elfe intelligent, oui le sang des Alayiens pourrait peut-être les nourrir ces affreux vampires qu’ils étaient, sans même devoir se servir dans les rangs des soldats de ce que le vampire aimait penser comme l’armée de l’alliance. Aussi momentanée qu’elle pourrait être, cette pauvre armée. L’attaque de Gloria était en effet un point stratégique important. En voyant en esprit la cité humaine, Isendal eut étrangement, une sensation au creux de l’estomac. Pale sang bleu, pourquoi diantre avait-il eu ce petit soubresaut interne en pensant à la cité magnifique ? Il laissa cet événement de côté et écouta les propos du jeune chien fou d’Achroma. Kedrildan, une fois de plus participait à l’énervement interne d’Isendal. Encore un qui indiquait le point de vu de sa propre race, avec le mépris et l’insulte nécessaire et qui ne faisait pas avancer le débat. Soit on continuait à s’insulter, soit on finissait par se rendre compte que oui, il n’y avait qu’une seule solution : qu’un trium virat se forme autour du maitre des Baptistrels. Ainsi, chaque chef des peuples armandéens pourrait donner ses propres ordres à ses propres troupes, les négociations et les décisions n’étant prises que part un nombre très restreints de personnes, à savoir l’empereur humain, l’impératrice elfe et le seigneur vampire. Le tour global avait été effectué, il était grand temps que Merithyn reprenne le cours de la discussion et que les choses deviennent un peu plus instructives sans quoi, chaque race ici ne ferait que perdre son temps. Cela allait donc être le cas, mais ce fut le dragon millénaire qui prit la parole. De sa puissante magie assourdissant, même canalisée, chaque être manipulant la magie dû se concentrer et subir un sévère mal de crâne s’il ne prenait pas garde. Isendal se dit intérieurement que Lorenz devrait souffrir et enverrait donc encore plus de souffrance en direction de son Double Royal. Le message était clair, la race la plus puissante était celle des dragons et il ne fallait pas les oublier. D’ailleurs, pouvait-on vraiment les oublier quand ils siégeaient de toutes leurs masses dans le ciel de l’auditoire. La créature énonçait là l’idée que le maitre espion fomentait dans son esprit compliqué depuis le début.

C’est enfin Merithyn qui reprit la parole et il s’avéra même que le Baptistrel prit la peine de répondre personnellement à Isendal. Voulant montrer, tel le fat qu’il était, qu’il se voyait honoré d’une telle mise en relief de la petite position de l’espion face à cette puissante assemblée, il planta un regard mi-figue mi-raisin dans celui du seigneur du domaine des chanteurs et écouta avec attention, le visage légèrement penchée sur la droite. Il y aurait fort à répondre à cela, une réponse à la Isendal, pour sur ! Bien, il allait dans le sens de la logistique, c’était donc dans son esprit chose acquise que chaque race ici présente acceptait de réunir l’ensemble de ses forces armées pour fonctionner. Pourtant, si chaque peuple avait accepté de venir jusqu’ici, rien n’assurait que les troupes de l’alliance verraient le jour. Le maitre espion nota mentalement sa réponse acide et la garda en réserve, car point son tour n’était venu. C’était le tour du maitre vampire. Lorenz parla et rappela avec tout le mépris vampirique, pourquoi il serait impossible d’obéir à des humains ou de les respecter. Cette pointe d’acidité fit sourire le chuchoteur. Vint ensuite les négociations, puisque personne ici n’était capable de parler des réels enjeux de la guerre, il fallait parler logistique. Lorenz apporta une ouverture d’esprit presque étonnante mais tellement remplie de sens réel que personne ne pouvait s’y opposer réellement. L’idée d’Isendal prenait vie sous ses yeux et il en était satisfait. Il fallait que chaque maitre garde le contrôle sur ses propres gens, et que les grands seigneurs décident donc entre eux, puis ordonnent chacun avec leur propre méthode. Vint au tour de celui qui avait la possibilité de signer des accords en lieu et place de l’empereur lui-même ! Le vieux sorcier fut fortement pragmatique, il indiquait les conditions sous lesquelles l’armée de l’empire accepterait de coopérer. Voilà qui faisait avancer les choses au moins. Des compromis et de bonnes idées, des demandes et des échanges ! Voilà ce qui plaisait à l’espion. Un sourire sur les lèvres, il nota absolument toutes les informations mentalement et attendit son tour avec intérêt. L’impératrice elfe avait aussi, du haut de sa stature, sans doute compris qu’il fallait laisser l’animosité, au moins en apparence, au placard. Elle donnait donc son accord pour collaborer avec les sorciers humains et permettre une profusion de sang suffisante pour nourrir les vampires. Le sourcil droit froncé, Isendal était même étonné que les négociations prennent cette tournure. Les maitres de chaque race avaient compris plus que les autres à quel point ils étaient tous au bord du gouffre, un gouffre de néant, sans fond ! Et tous comptés bien y remédier. A tel point que Lorenz reprit la parole, montrant que les seigneurs avaient la priorité puisqu’ils étaient les seuls à pouvoir signer les traités. Le maitre vampire indiqua à quel point il serait difficile de faire boire du sang au verre, Isendal hocha lentement la tête, mais si cela permettait de survivre à cette guerre alors pourquoi pas. Mais d’un seul coup, sans prévenir, le sol se mit à trembler et Isendal ressentit un grand trouble, il vacilla sur son siège et s’effondra contre le dossier. Par tous les crocs maudits de la nuit, que diantre se passait-il ? Une attaque magique puissante ? Le Néant qui arrivait ? Les dragons eux-mêmes s’effondraient. La magie subissait un puissant trouble. Dévoreuse ?

Le maitre espion était inquiet, il regardait dans tous les sens, les ennemis allaient-ils donc percer d’un grand coup, les portes de cette salle et assassiner tout le monde à l’aide de leur force brute et magique radicale ? Il ne fallut pas longtemps pour que plusieurs choses se produisent. L’imbécile chuchoteur à l’oreille du vieux sorcier proféra des malédictions à l’encontre de Lorenz Wintel, ce qui fit réagir presque tous les vampires. Le maitre espion fit comme s’il tenait sa canne et s’apprêta à desserrer le pommeau pour en faire jaillir son épée mais sa canne était bien loin de lui, sous protection Baptistrel. Montrant les crocs, il fut devancé par Althaïa qui hurla et parla avec son horrible voix habituellement contenue. Isendal ouvrit des yeux perçants de promesses de morts et écouta, mais les gardes elfes assommèrent l’assemblée : l’ennemi, oui, l’ennemi était là ! Un vent de panique courrait donc dans la salle. Ils étaient sans armes et ils allaient être attaqués. Isendal voulu se lever sur le champ pour hurler à Merithyn d’envoyer chercher chaque arme et de la restituer, de toutes les façons la protection des chanteurs n’étant plus, ils pouvaient tous user de leur force. Eboulement, tremblement, tout était là pour que cela dérape quand soudain.

Une puissance venue du fond des âges, le passé, le présent et l’avenir en même temps. La force, la beauté, la grandeur, la profondeur, la connaissance, la mansuétude, la mort, la continuité, la vie et tout ce qui allait avec. Tout était là, devant eux, en eux, autour d’eux, les transperçant de leur déité absolue. Les esprits se matérialisèrent devant eux. La puissance de la flamme, la légèreté éternelle du vent, l’immensité de l’eau, la solidité de la terre, la renaissance des végétaux, la force de la vie, la finalité de la mort. Isendal était frappé jusqu’au tréfonds de son non être. Lui qui justement quelques jours avant, se disait en ayant vu Cyrène, qu’il n’avait plus ressenti d’attirance sexuelle pour qui que ce soit ces milles dernières années, il était étrangement attiré par Océan. En plus de son hégémonie et de sa puissance apparente, il avait la beauté, les traits, l’assurance, la sagesse douée de force brute. Un mélange qui amené du respect et une espèce d’attirance qui fit presque envie au vampire. Eut-il été encore humain qu’il aurait sans doute succombé alors qu’il n’avait jamais regardé les hommes ainsi. Les esprits chamboulaient le maitre espion, de manière profonde. Lui qui aimait le savoir et surtout l’exclusivité de ce savoir, était plus qu’heureux, sentiment étrange chez les gens de son espèce, d’assister à cela. Jamais dans les annales du monde qui que ce soit avait relaté de tels événements. Les esprits apparaissaient aux membres de cette assemblée pour tenter d’apporter leur aide dans un certain équilibre nécessaire. Leurs voix s’entremêlaient pour donner naissance à une nouvelle partie du spectre audible par des oreilles armandéennes. Isendal voulait tant graver dans sa mémoire à jamais chaque partie de ces esprits, qu’il ne put en détacher les yeux. Il vit les cadeaux faits aux autres, mais peu lui importait, il faisait partie de la très petite poignée de personnes qui avaient vu et entendu les esprits ! C’est alors qu’il fut emplie d’une assurance incroyable et d’une envie de survivre comme jamais il ne l’avait eut en lui : il devait vivre ! Peste des Alayiens ! Ils ne l’emporteraient pas alors qu’il venait d’assister à ça. Dés l’instant où les puissants esprits s’en iraient, il faudrait récupérer les armes, les dragons devaient partir au combats et eux aussi ! Oui, il survivrait coute que coute.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeVen 1 Nov 2013 - 18:07



Lorsque le sol se déroba sous ses pieds, Vanaël n'eut qu'une seule pensée qui lui traversa l'esprit, un mot qu'elle aurait voulu hurler dans la panique mais dont aucune syllable ne franchirait ses lèvres: Le traité! Oui, il fallait qu'il soit signé et la conscience qu'au moment même où son malaise la faisait choir, non seulement son Prince mais également l'Impératrice s'effondrait également. Fallait-il que tous ces efforts soient vains? Qu'Alayia ait trouvé le moyen de les atteindre, de les contraindre ou même de les éliminer d'aussi loin? Les esprits les avaient-ils abandonnés?

Une pensée qui trouva bien vite sa réponse lorsque, reprenant contenance et se redressant, elle aperçut la lumière. Et avec cette lumière arrièrent mille autres questions. Tout au long de son existence vampirique, la Dame Carmine n'avait eu à coeur que le destin de son peuple et avait tant concentré ses efforts et multiplié les intrigues pour arriver à ses fins qu'elle n'avait jamais vraiment pris le temps de se plonger dans son fort intérieur et de réfléchir à la vie après, au plan astral et aux grands esprits.

Athée? Non, pas à ce point là, elle avait simplement toujours considéré ses questions comme secondaire. Elle les avait remises à plus tard, arguant qu'elle n'avait point le temps de s'y consacrer. Il fallait bien dire que ce genre d'interrogation et d'introspection l'aurait amené à des pensées des plus désagréables. Pourquoi ne pouvait-elle avoir connaissance de son passé? Pourquoi ne connaîtrait-elle la mort que de manière violente? Pourquoi ne connaîtrait-elle jamais la joie de la maternité?

Tant de question, aucune réponse. Dans de douleur et rien pour l'atténuer. Vanaël n'avait pas le temps de se soumettre à cette torture, elle n'avait pas le droit de paraître ou même d'être faible. Aussi, quand elle se releva, le masque de marbre était posé sur son visage. Elle ne laisserait rien filtrer. Même pas le malaise de ne pas savoir que faire face à des êtres si vénérable, aux desseins si grands et si incompréhensible. Créateurs, parents et à la fois tortionnaires. Elle les détailla tous, sans exception.

Le puissant Océan, le jeune Terre, le vénérable Vent, le mystérieux Mort, l'énigmatique Végétal,... Et puis, ses yeux s'attardèrent sur celui qui l'intriguait le plus: Vie. Elle l'observa, le détailla. Il était étrange pour elle qu'on pouvait considérer comme morte de regarder ainsi la représentation de ce qu'elle ne ressentirait plus jamais. Elle détailla son corps, ses symboles tatoués, insensible à tout ce qui se passait autour d'elle. Elle ne s'était pas encore rendu compte que la magie avait faibli, ni que son totem était parti. Cela, elle le verrait après quand les Grands Esprits quitteraient la salle.

Elle accusa sans broncher la nouvelle. Les dragonniers partiraient. Les esprits leur retiraient leur dernier atout dans l'espoir de redonner l'avantage aux mortels. Dans son esprit, elle vit défiler les chiffres et les nombres. Ceux des vies qui seraient sacrifiées par l'incapacité de ces êtres supérieurs à maintenir l'équilibre dans leur propre plan. Elle serait là pour faire face, elle ferait son possible pour assurer la survie de son peuple. Et pour cela, il faudrait ratifier le traité.

Mais avant de laisser la place à la précipitation, à l'urgence, elle continua à détailler l'esprit de la Vie. Elle n'osa pas s'adresser à lui, elle savait qu'elle aurait du, elle s'en voudrait peut-être toute sa vie. Elle allait manquer peut-être la seule occasion de savoir. De répondre aux questions qui la hantaient sur son espèce. Mais au moment où les esprits repartiraient, elle tomberait sur ce signe qu'elle comprendrait viscéralement. Elle portera les mains sur son ventre dans le geste protecteur qu'elle avait pu observer chez Galadriel et plongeant dans le même temps son regard dans celui de cette esprit qui la fascinait, elle murmurerait simplement: *

"Pourquoi?"

HRP:
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeVen 1 Nov 2013 - 22:54

De toute évidence, rien ne s′était passé comme prévu...

Après son intervention passée, elle en fut d′ailleurs soulagée, presqu′inapercue, Ambre s′écrasa sur sa chaise, bien décidée à ne pas broncher, seulement à écouter patiemment, comme elle le faisait toujours, ce qu′il se disait. Ce fut un homme masqué qui prit la parole, se lançant dans une longue tirade, pleine d′énergie et de verve, insultant a demi les vampires. Il n′avait pas peur... Curieuse, la petite humaine remarqua l′oiseau qui se tenait à ses côtés. Il aimait donc les animaux, pour s′attacher ainsi à un corbeau ; ce n′était pas, et elle le savait fort bien, des animaux tres affectieux, ils n′avaient pas avec les humains un contact particulierement important. C′était interessant. L′inconnu serait donc appeler « Le Corbeau ». Il semblait être apres tout, tout comme son compagnon à plume, bavard et agressif. Apres quoi vint le tour d′un elfe, se lancant dans un discours pacifiste et idéaliste ; un rêveur, mais Ambre fut de son avis, de bout en bout, quand bien même il vint la pointer du doigt en clamant que « nous devrons malheureusement fermer les yeux sur certaines choses ». Son cœur se serra, mais elle savait qu′il avait raison. Pour le bien d′Armanda, les esclaves devraient encore faire preuve de patience. Il était triste qu′elle ne puisse fournir assez de sang pour l′armée vampirique, sans quoi elle se serai sacrifiée d′elle-même pour sauver ses pairs d′un don du sang plus ou moins forcé.

Baissant la tête, elle ferma les yeux quelques instants, priant les esprits que la réunion se termine rapidement et qu′un traité soit trouvé. A l′exterieur du domaine, des êtres se battaient pour eux, et les chefs discutaient sans parvenir à trouver un terrain d′entente. Comment pouvaient-ils être si égoïstes ? Songeaient-ils aux milles et unes âmes perdus, errant dans la nature, fuyant le chaos, que l′on trouvait sans aucun doute dans les campagnes ? Les campagnes... Ses parents, ses frères ! Que devenait sa famille ? Avaiaent-ils put trouver un quelconque refuge ? Elle ignorait quel était l′état exact des avancéees ennemies, mais elle savait que sa famille n′était pas faite pour se défendre. Ils prendraient les armes, mais pourraient-ils tuer qui que ce soit ? Et sa tante, probablement seule, si gentille, comment pourrait-elle échapper aux armées alayiennes ? Assise sur son siege, Ambre s′agita. Elle était rarement nerveuse, ayant apprit à canaliser sa peur, mais ce n′était plus seulement pour elle qu′elle s′inquiétait à présent ; c′était pour un continent entier. Son regard se posa sur la princesse humaine, et elle percut son inquiétude au travers du masque calme que celle-ci présentait. Au moins n′était-elle pas la seule à se préoccuper de qu′il arrivait actuellement aux sujets des différents royaumes.

Ses rêveries prirent fin avec l′intervention de Lorenz ; assise à côté d′elle, sa voix grave et puissante la fit revenir à l′instant présent. Qu′avait-elle raté ? Quelques intervenants tout au plus, probablement. Se reconcentrant, elle observa les réactions à l′intervention du chef vampire. Il était amusant de voir combien certain parvenaient difficilement à cacher leur mépris ou leur colère envers le peuple vampirique. Avaient-ils perdu des proches ? Ou était-ce simplement pour leur peuple qu′ils s′horrifiaient ? Voilà qui était interessant, et, malheureusement, la jeune esclave ne pouvait que se mettre à leur place. Comme il devait être horrible pour eux de parler de paix avec le peuple qui ne songeait qu′à les assujettir ! Malgré les belles paroles de Lorenz, tous ne semblaient pas se faire prendre au piège.
D′ailleurs, le vieux hibou reprit la parole, demandant, lui, la libération des prisonniers. Souffrait-il d′une perte importante ? Quoi qu′il en soit, Ambre apprécia le geste, signe d′un altruisme peu commun. Même lors de moment critique comme c′était actuellement le cas, il se préoccupait du sort de quelques humains disparus, et tentait de les sauver. La décision eut beau rejetée, l′intention était là, telle était le plus important. D′un sourire timide, la jeune fille le remercia... et manqua tomber quand le sol trembla.

Que se passait-il ? Tentant de garder son sang-froid, elle se leva de sa chaise d′un bond en même temps que beaucoup d′autres. Instinctivement, son regard se porta sur son maître. Que lui arrivait-il ? Il vacillait, et lui d′ordinaire si pâle était véritablement cadavérique. Mais surtout, surtout, la chaleur qui l′enveloppait, et auquel elle s′était habituée, disparut brutalement. Horrifiée, Ambre comprit de suite que les totems étaient totalement inutilisable, mais que si c′était le cas... La magie aussi probablement, ce qui expliquerait la réaction de Lorenz. Mais s′il était privé de sa magie, comment pourrait-il combattre ? Inquiète, elle se rapprocha de lui et tourna la tête en entendant l′humain interpeller son prince. Ainsi, il l′accusait ? Etait-il aveugle, pour ne pas voir que comme les autres le vampire était mal ? La colère et la rancoeur semblait sortir tout droit de ce cœur plein d′energie et enclin à la bataille ; Ambre, compatissante, s′apprêta à nier pour celui qui l′avait enlevé, même si elle savait qu′il n′apprécierai probablement que moyennement, mais elle fut prise de court par l′interruption violente et passionnée de la Dame de Fer. Et autant elle n′aimait pas le moins du monde cette vampiresse pleine de morgue, autant elle devait avouer que son intervention musclée aurait probablement plus d′effet que si elle, timide humaine, était intervenue. Le cœur battant la chamade, elle observa la frénésie donc la pièce était remplie. La princesse, de sa voix douce, donna des ordres, prit des décisions. Voilà une femme efficace. Même à cet instant, alors que tout s′ecroulait, la guérisseuse ne put s′empêcher de ressentir une profonde admiration pour cette jeune humain pleine de courage. Quant à elle-même...

Elle assista à l′arrivée du malheureux mourrant, qui s′écrasa pitoyablement aux pieds de son impératrice, entendit chacun des mots qu′il prononça, en saisit le sens... mais se refusa à l′admettre. Ce ne pouvait être possible. Les alayiens, ici ? Quelques minutes plus tôt, elle assistait encore au débat qui faisait rage dans la pièce, et à présent...
Fragile silhouette perdue parmi le monde qui s′effondrait, Ambre resta malgré tout près de Lorenz. Elle ne tenta pas de l′aider, il n′aurait pas supporté de montrer tant de faiblesse devant l′assemblée en pagaille. Mais elle veilla, peut-être inutilement mais bien fidèlement, à ce qu′il ne s′effondre pas, ses yeux bleus fouillant toujours activement ce qui l′entourait, évitant soigneusement le corps du mort. Ce n′était pas le moment pour pleurer cette vie qui s′éteignait, cette étoile qui disparaissait. Pour une fois, elle avait rangé ses rêves avec ses espoirs, ne songeant qu′à trouver un moyen de se rendre utile. Malheureusement, elle était inutile, et elle le savait.
Elle en était là dans ses reflexions quand elle aperçut très nettement le coup que porta la Dame de Fer au soldat pres d′elle, se rendit compte des conséquences... et son visage s′assombrit encore davantage. Par le Dracos tout puissant, le serment était brisé ! Et nul traité n′avait été signé ! Malgré tout.. peut-être les événements feraient-ils se rassembler les trois peuples.

En fait d′évènement, ce furent les esprits en personne qui vinrent bouleverser le cours du temps. Du nombre de sept, ils étaient somptueux et purs, bien qu′une indicible tristesse troublait les doux visages. Avec eux, l′agitation s′arrêta, le calme revint. Dans l′ouragan de la destruction, ces sept perles de lumières étincelaient. Portueses de mauvaises nouvelles, elles semblaient bien fragiles. Pourtant... Oui, ils s′agissait bien des esprits supérieurs. L′émerveillement prenant le pas sur la peur, Ambre les fixa avec adoration, détaillant chaque visage. Ils étaient si facilement reconnaissables... Feu, Air, Terre, et Végétal, Vie et Mort, et bien entendu Océan, le majestueux, le tumultueux. Etait-il vraiment possible qu′elle, la petite esclave, rencontre ainsi les esprits ? Dévorant des yeux Végétal et Vie, la guérisseuse se fit la réflexion qu′elle leur aurait volontiers demandé quelques conseils pour sauver des vies. A propos de vies, combien s′arrêtaient tandis qu′elle vivait l′un de ses rêves ? Egoïste qu′elle était.
Cela ne l′empêcha toutefois nullement d′observer avec intention Esmelda recevoir une étrange boîte, puis l′un des elfes être fait gardien d′une bague. La jeune fille approuva silencieusement. Ils le méritaient, cela ne faisait aucun doute. Deux cœurs purs et vaillants, prêts à sacrifier leur vie pour leur peuple. Attristée, elle se demanda si cela parviendrait à stopper l′avancée ennemie. Dracos était prisonnier, avaient dit les esprits, et Néant était à combattre. Et pour cela, les dragonniers devaient partir dans une dimension inconnue. Combien reviendraient ? Combien seraient à pleurer ? Le monde s′effondrait, et elle ne pouvait rien faire. Que c′était frustrant ! Quant à penser que quelque part, l′esprit qu′elle vénérait le plus était enfermé... C′en était trop. Par les sept esprits qu′elle avait devant elle, pourquoi le Néant faisait-il se répercuter sa folie sur Armanda ? Les peuples l′habitant étaient innocents !

Les yeux toujours attentivement fixés sur l′esprit végétal, si calme et si beau, incarnation même de la paix, elle fronça imperceptiblement les sourcils et, mentalement, les supplia, lui et ses frères, de venir en aides aux malheureux, si nombreux, qui avaient besoin d′un simple signe de leur existence pour croire que l′espoir ne s′était pas éteint, mais brillait encore dans les cœurs ; rallumés par la vision idyllique de sept silhouettes lumineuses.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeSam 2 Nov 2013 - 8:24

Sa salutation n'avait pas passé inaperçue auprès de la créature de légende. Son simple effleurement télépathique eu pour effet de mettre l'assassin dans un état de bonheur, clairement et simplement. Hélas, il ne pouvait s'attarder sur sa contemplation de ce dragon millénaire. Il regrettait d'être venu à ce sommet pour toutes les raisons possibles et imaginable. Seule sa rencontre avec le dragon d'or, quoi que mouvementée, et l'honneur qui lui était fait d'être en présence de tant que dragons à la fois compensait positivement à ses regrets. Il n'avait rien à faire là... Les Kohan avaient trois représentants au sommet... Korentin pouvait donc obtenir trois réponses différentes, et plus rapidement qu'en employant lui comme messager. Après tout, le voyage entre les terres elfique et Gloria devait se compter en jour sur le dos d'un dragon , non pas en semaine comme c'était son cas. N'ayant jamais réussit à vaincre sa peur des chevaux, il était dans l'obligation de marcher, non pas que cela lui dérangeait... Mais parfois, la vitesse était un facteur clé, particulièrement dans ce genre de situation ou la vitesse d'acquisition de l'information décidait de l'enjeu de la bataille.

Ses paroles avaient été utopique, il le savait. La réaction, ou plutôt l'absence de réaction de l'assemblé ne fit que confirmer ses pensées. Il ne pensait pas émouvoir les elfes, trop fier, ou les vampires, trop primitifs... Et encore moins les hommes... Il avait exposé le point qui selon lui primait sur tout les autres: le point de contrôle principale de l'Empire, et avec lui, le cœur du continent. Malgré son intervention, qui aurait simplement put ne pas avoir lieu, le sujet retourna sur les vampires, et surtout, sur leur approvisionnement. Lentement, l'Ombre commençait à s'énerver. Il voulait arracher la gorge à tout ces vampires, faire souffrir ceux qui l'avait fait souffrir, mettre fin à ces stupidités diplomatique afin de se concentrer sur ce qui importait pour le moment. Une voix puissante résonna dans sa tête et si le jeune homme n'avait pas parlé au dragon d'or la veille, il aurait débordé de rage devant une pareil intrusion. Instinctivement, il regarda chaque dragons, tentant de découvrir lequel lui parlait. Ses yeux tombèrent finalement sur le gigantesque lézard dont la tête perçant la voûte de la salle. C'était un nouvel honneur que d'entendre la créature dans son esprit. Il aurait volontiers passer des jours à la questionner sur le monde, ou a simplement l'observer. Les sangsues proposaient les humains comme choix de casse croûte et ceux ci refusèrent, du moins en premier lieu. Le vieil homme, nommé Faudar, proposa alors la Sanglante, ce qui eu tôt fait d'attirer un sourire sarcastique sur les lèvres de l'assassin. Bien! Non seulement les humains venaient de se soumettre aux vampires, mais en plus, le vieux leur proposait même de s'empoisonner eux même et de se trancher les veines à leur place, pour faciliter le travail! Et les elfes en rajoutèrent. "Nous allons vous faire des pots pour le voyage, pour éviter de gâter le sang"... C'était un théâtre des plus absurdes, et tout le monde dansaient comme des marionnettes. Était-il, lui le fou, le seul bipède vivant encore censé sur tout le domaine?

Sa patience n'avait que peu d'égale, mais étrangement, les suceurs de sang avaient un don innée: celui de lui faire perdre toute trace de civilité. La petite bête noire lové contre l'assassin sentit la tension de son maître et lâcha un court croassement, comme pour attirer son attention. Malgré cela, l'homme gardait une vision en tunelle sur le prince vampirique, s'empoisonna à chacun de ses mots. Cela en était trop pour lui. Sans demander son reste, il se leva et entreprit de contourner la table afin de quitter la pièce. Mieux fallait-il qu'il quitte les lieux avant de rompre le serment. Une secousse l'ébranla, le faisant balancé sur ses jambes pourtant habilles. Que se passait-il? Un coup le transperca sans prévenir, une fatigue extrème lui arracha une partie de son énergie. Il ne put résisté à l'envie de poser un genou au sol. La bête crossa de nouveau, visiblement troublée. Que lui arrivait-il? Pourquoi ses sens le quittaient? Pourquoi cette sensation de vide en lui? Que se passait-il? Il vit du coin de l'oeil celui qui servait de modérateur pendant la réunion. Il vascilla sur ses jambes, ne le portant plus. L'assassin réagit aussitôt et bondit en direction du corps affaiblit de l'elfe chanteur. Sans plus de cérémonie, il agripa le corps du Baptistrel et l'aida à tenir debout malgré l'évènement qui semblait avoir frappé toute l'assemblé. Humain et vampire s'invectivaient. La chose, cauchemars de son enfance, frappa l'un des vampires de la délégation, exposant clairement l'obsolescence du serment. Tout tremblait, la terre, le ciel, son esprit. Un garde fit irruption, criant à l'intrus... Il ne manquait que ca... Mais cela expliquait tout...

L'elfe soutenu fermement, l'ombre se surprit à laisser tomber son regard sur le chef des sangsues. Lorenz Wintel, Prince des vampires... Pareil créature ne méritait que ce qui lui arrivait... Après tout, selon ce qu'il se disait, il avait tué un dragon. C'était l'ultime affront, détruire la source même de la magie sur Armanda... Vraiment, nul châtiment n'était plus exemplaire qu'une mort par épuisement magique. Il balaya la pièce du regard, pesant le malaise reposant sur le dos de tous et chacun. Même les dragons, aussi légendaire soit leur puissance, semblaient souffrir du même mal. Il leva les yeux vers la créature colossale au plafond, craignant soudainement qu'elle s'affaisse sur eux sous le coup de l'épuisement. Elle semblait tenir bon malgré tout, montant encore plus haut dans l'estime de l'assassin, chose plutôt impossible vu le respect qu'il lui portait déjà...

Une éclaire de lumière vive perca les lieux. Tout sembla soudainement se figer dans le temps et l'espace.Des orbes d elumières firent leur apparition. La main droite de l'assassin se mit soudainement à lui piquer... Il connaissait cette présence, ou plutot, il semblait la reconnaitre. Des silouhettes émergèrent d ela lumière, tel les Esprits descenduent sur terre... En fait, c'était spécifiquement le cas...L'homme dévisageait un instant les êtres de lumière, incertain de devoir y croire ou non. Il détaillait leur traits, sans toutefois être capable de les imprimers dans son esprit. Son coeur battait à la chamade. Comment aurait-il pu prévoir que les Grands Esprits eux-même allaient apparaitrent ainsi devant ses yeux?... Non, il ne devait pas se faire d'illusion, le dragon d'or lui avait bien fait réalisé qu'il se croyait plus grand qu'il ne l'était vraiment. Il regarda de loin la princesse approcher celui qui visiblement était la mort en elle même. Il ne se laisserait pas berner par ces apparition dégradande, les Grands Esprits étaient apparuent ainsi pour une question de simplicité. Malgré son apparence, l'assassin savait que toute la puissance qu'il vénérait était là, devant la jeune humaine. Il sera les poings, jalousant celle qui avait le privilège de conversé avec son Dieu, celui qu'il vénérait parmi tous, son guide. Savait-il seulement qu'il se trouvait dans la même pièce que lui? S'en souciait-il vraiment? L'oiseau noir à ses cotés ne disait mots, on aurait dit qu'il comprenait devant quelle genre de créatures il se trouvait, a moins que se soit son instinct qui lui dictait le silence...

S'assurant maladroitement, sans mots, que le Baptistrel ne s'effondre pas à nouveau sans son aide, l'assassin le lâcha lentement, lui décrochant un regard neutre, voir confus par la scène qui se déroulait devant ses yeux. Il avança lentement et timidement jusqu'à se retrouver à une dizaine de mètre du duo céleste, la vie et la mort. Un elfe se tenait devant l'être qui semblait être l'incarnation de la vie. La scène était irréel, magique, impossible... Il devait rêver, il n'y avait pas d'autre explication logique... à moins que la logique n'ai rien à voir avec eux... N'osant pas s'approcher d'avantage, s'en jugeant indigne, le disciple posa un genou à terre, le poing gauche serré sur son cœur, la tête incliné vers l'avant, n'osant pas regarder le Grand Esprit dans les yeux. Il se sentait étrangement petit, minable, humain... comme s'il avait été un insecte au pied d'un géant, chose qui devait être relativement le cas... Il entrouvrit ses lèvres tremblantes sous la tension, maudissant les émotions qui le prenait aux trippes. Il avait suivis toute la discutions, chaque mot irréel prononcé par ces être fantastique. Les personnes présentes dans cette pièce allaient mourir afin de permettre aux dragons et aux dragonniers de sauver Armanda tout entière... Un sacrifice, l'ultime sacrifice, non pas de donner la mort, mais de la recevoir... Il s'y attendait depuis toujours, depuis qu'il avait commencé à vénérer la fin de toutes chose. Jamais il n'aurait pensé que les Grands Esprits lui dirait aussi clairement qu'il était temps pour lui de passer l'arme à gauche...

-Je... Je n'ai qu'une simple âme humaine, mais pour le salut d'Armada, je vous la céderai volontiers, par le biais des lames qui taillerons ma chairs... Mon esprit est votre depuis toujours, Ô vénérable Guide, je ne crains point de rejoindre vos cotés... Pour vous, pour Armanda, et pour les dragons, je mourai sans crainte, Seigneur de la mort!

Non, il n'avait pas peur. Il avait rêvé de ce moment toute sa vie. Il trouvait simplement dommage de devoir mourir si tôt dans sa vie. Certe, il pourrait fuir comme il l'avait toujours fait, mais les Esprits eux même réclamaient sa dévotion, et jamais il ne ferait que simplement reconsidérer l'avis d'un être supérieur. Il se releva lentement, ébranlé par la perte de sa faible magie et de son Gardien. Il fit demi tour, considérant que l'Esprit ne jugerait pas bon de répondre à un simple homme tel que lui. Il avait choisis la princesse comme Élue, et il devait respecter ce choix. Par conséquent, il ne laisserait rien arriver à cette femme, tant que son cœur battrait dans son corps. Il se pencha sur le corps inerte de l'elfe, cherchant un quelconque objet pouvant lui être utile. Il fini par trouver un poignard légèrement incurvé, visiblement de grande valeur*. Il passa l'arme à sa ceinture, jetant un coup d'œil dans l'assemblée. Rien ne lui servait de rester sur les lieux. Bien que la vision était irréelle, directement sortie de ses fantasmes les plus illusoires, il se devait d'en faire fit. Il devait oublier les Grands Esprits, les dragon, les vampires, les elfes, les autres humains... Il était probablement l'une des créatures les plus faible magiquement de tout le sommet, il se devait de mettre cette énergie encore présente dans un acte censé. Attendre ne ferait que l'épuiser d'avantage, il se devait d'aller récupérer ses armes et mettre des bâtons dans les roues de ces Alayiens. Il tourna le dos à l'assemblée avec regret, et ce malgré l'aura surnaturelle des Grands Esprits. Il se disait qu'après tout, il reverrait son guide bien assez tôt, c'était probablement une question de minutes... Mais il allait faire de ces dernière minute un enfer pour les Alayiens!


(* Le croc du Dragon, poignard acheté à la boutique, achat validé, déjà dans mon inventaire.)
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeDim 3 Nov 2013 - 16:42

¤ Océan ¤



Son discours n'avait malheureusement pas eu l'effet escompté, Elrond s'y était attendu, du moins de la part de trois races, trop ancrés dans leurs idées, ils la rejetèrent. Non, ce qui surpris le plus l'Amarië fut les paroles des Baptistrels, les paroles de Merithyn. Il fut déçu, très déçu, cela semblait pourtant la meilleure solution à envisager, la plus propre, la plus sûre. Mais celui-ci refusa. Il les avait réunis et à présent il refusait de continuer à les accompagner alors qu'il avait lui-même déclenché cette réunion ? Oh le serviteur du feu devait avoir ses raisons, mais celle-ci n'apparaissait pas à l'esprit du dragonnier. Refusait-il d'impliquer plus que cela l'ordre ? Sottise, il y était embourbé jusqu'au cou. Alors, pourquoi reculer ? Elrond regarda un long moment son futur maître, les sourcils légèrement froncés, comme s'il tentait d'entrer dans son esprit pour y chercher une réponse, un pourquoi à son refus. Celui-ci avait par ailleurs une fois de plus mal compris ses mots, mal interpréter ceux-là. S'exprimait-il mal ? Non il n'en avait pourtant pas l'impression. Alors pourquoi ? N'avait il pourtant pas été clair lors de la réunion des elfes ? Elrond n'avait fait aucune allusion au futur à ce moment-là. Alors pourquoi en ferait-il à ce moment même ? Décidément, le dragonnier elfique allait finir par se braquer. Mais une fois de plus il laissa couler, n'offrant qu'un léger soupire d'exaspération. Tout compte fait, il aurait mieux fait de ne pas venir à cette farce grotesque. Cette réunion ne faisait que tourner en rond, encore et toujours. N'avait-il pas conscience que les Alayiens étaient là ? Elrond ne saurait dire lequel des représentants souverains étaient le plus pitoyable. Au final, après le deuxième tour de paroles, le pire d'entre eux fut bien le seigneur vampirique. Lui qui avait rencontré plutôt Kylian Wallam, sa révulsion à son égard ne faisait que grandir. Au final, sa tête trônerait bien mieux sur une pique au-dessus des murailles de Gloria plutôt qu'à la tête des vampires. Alors que les humains et elfes avançaient se sacrifiant pour des compromis, l'arrogance des vampires, ou alors leur stupidité, restaient omniprésente. Ils étaient bien plus une gêne qu'un soutien dans cette alliance, ils ne semblaient pas comprendre leur place ici. Ils venaient et imposaient de par leur simple présence un certain nombre de conditions. Si seulement un chef plus éclairé était à leur tête.

Alors que celui-ci confirmait une fois de plus les pensées d’Elrond à son égard, un éclair éclata en son sein. Il tressaillit l’espace d’un instant, comme si son cœur s’était arrêté de battre pendant une à deux secondes avant de repartir. Quelque chose venait de se rompre, quelque chose d’important et d’effroyable venait de se produire. Avant que la terre ne se mette à trembler, avant que le ciel ne se voile d’obscurité, avant qu’il ne sente ses forces défaillir, l’Amarië sentit la détresse et l’affaiblissement de son lié. Tournant la tête instinctivement, ses yeux ronds comme des billes, il posa ses deux mirettes azurées sur le bleuté qui commençait à défaillir. Avant même qu’il ne puisse l’appeler par leur lien, Elrond tomba en avant. Chancelant, un terrible malaise s’empara de son être. Il se sentit faible, comme si l’on aspirait sa force. Sa tête se mit à résonner si fort qu’il avait l’impression qu’elle allait exploser. Tombant à terre, la terre se mit à trembler violemment. S’agrippant à la première chose qu’il put saisir, Elrond tenta de se redresser non sans mal. Vibrant, aussi bien sous le coup de la terre que du mal qui se saisissait de lui et de son dragon. N’arrivant pas à se redresser, le dragonnier retomba mollement au sol. Fermant les yeux pour essayer de se ressaisir, il entendit des craquements. La pièce se mit à s’effondrer. Rouvrant les yeux, relevant la tête pour regarder, le rouge ne vit qu’une ombre au sol, celle-ci grandissant à grande vitesse, se retournant, il vit un bloc de pierre en chute libre prêt à l’écraser. En vain il tenta de se relever pour s’écarter et ne pas finir broyer. Incapable de fuir, incapable de riposter Elrond croisa ses bras devant lui, comme ci cela allait servir à quelque chose.

Un autre tremblement eut lieu. Cette fois-ci, c’est en son esprit qu’il se produisit. Comme si un gigantesque morceau de glace éclatait à en mille morceau avant de retomber au sol pour finir de se fracturer avec fracas. Son corps sauta sous la secousse et il vint percuter quelque chose. Le rouge ne saurait dire de quoi il s’agissait. Son esprit resta inactif pendant un bref instant. C’est une vive douleur qui le ramena avant d’entendre la voix spirituelle de son dragon l’appeler avec insistance. Rouvrant lentement les yeux, l’archer porta une main à son front. Un peu de sang y coulait, surement dû à la collision précédente. Qu’avait-il percuté d’ailleurs ? Le rocher ? Pourtant il n’avait pas l’impression d’être écrabouillé. Regard au-dessus de lui, il se trouvait adosser contre l’une des pattes de son lié. Rapidement il comprit que Möebius avait dévié le bloc pour le sauver. Soupirant, Elrond essaya de se relever, la terre tremblait encore, mais moins violemment.

C'est alors qu'il se fit entendre, un son. Celui-ci transperça le crâne du dragonnier qui crut bien s'évanouir avant qu'il ne devienne plus supportable, plus mélodieux, plus apaisant, ressemblant presque à celui provoquer par un ruisseau, mais en plus... En plus... sublime. Alors que ses yeux voyaient trouble, une lumière aveuglante vint les frapper avant de s'amenuiser. Son malaise était toujours présent, mais étrangement plus supportable. Lentement, en s'aidant de son dragon, Elrond se redressa, une main toujours posée sur son front. Ses yeux d'elfes mirent un moment avant de réaliser ce qu'ils pouvaient observer. Sept êtres venaient d'apparaitre, irradiant de lumière, il s'agissait des esprits, de leurs esprits. Absent face à un tel spectacle, l'Amarië passa son regard sur chacun d'entre eux avant qu'il s'arrête sur le dernier qu'il vit. Ses cheveux bleutés semblaient flottés légèrement comme les vagues d'une mer calme, son expression était aussi profonde que les profondeurs maritimes. L'odeur de la mer dégageait de ce dernier, comme si des vents marins parcouraient la pièce répandant son odeur. Elrond le regardait hébéter, ne réalisant pas encore quelle était la personne qu'il voyait. Océan, il était là, il était apparu, il avait parlé. Cet esprit apparaissait à ses yeux. Était-ce une illusion créée par son coup reçu sur la tête ? Rapidement il comprit que non. Son faciès changea, lentement, quittant cet air ahuri qu'il avait quelques secondes plutôt.

Focaliser sur cette vision de l'esprit marin, Elrond n'écouta qu'à moitié les paroles des autres esprits. Le dragonnier elfique contemplait l'eau, gravant dans son esprit cette image irréelle.

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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeDim 3 Nov 2013 - 18:17

Tandis que les discussions se poursuivaient, Möebius vit bien que son petit discourt n'avais pas eut d'effets, il s'y attendait après tout il n'était pas un orateur et les dragons pouvaient largement penser par eux-même, d'autant plus que en dehors de la mère qui les surplombais, les autres étaient liés ils aurait donc forcément un rôle à jouer. Mais le débat ne se poursuivait pas aussi rapidement qu'il aurait dû, malgré les interventions fracassante de certains, les détails semblaient plus important que le résulta. Et le résulta le voilà, alors qu'il secouait négligemment la tête en observant les autres races, une sensation désagréable empli son esprit l'espace d'un instant, cherchant du regard l'origine de celle-ci, il ne compris que trop tard que c'était quelque chose de bien plus grave qui venait d'arriver. Soudain, comme s'il venait de recevoir un violent coup, le dragon bleue se retrouva cloué au sol et totalement affaiblit. Luttant comme il pouvait pour se redresser et avoir un minimum de dignité, il vit que tous les membres présents ici avaient subit la même chose. Ce n'était pas surprenant, les Alayens n'allaient pas rester inactif pendant que les races d'Armanda complotait pour les éjecter du continent. C'était prévisible et il était étonnant que personne ne l'ai remarqué avant. Mais tandis qu'il reprenait contenance, il vit que Elrond avait perdu l'équilibre avec le tremblement de terre.

C'était déjà bien difficile de tenir debout, mais avec ce phénomène en plus, ils seraient totalement à la merci des Alayens qui devaient être en train de se déverser dans la forêt des elfes en ce moment même. Ses propos furent confirmé par un elfe qui avait sacrifier ce qui lui restait de vie pour mettre au courant les plus incrédules. C'est alors qu'en retournant ses yeux vers Elrond qu'il vit qu'un bloc de pierre se détachait du plafond pour lui tomber dessus et sûrement mettre fin à ses jours. Il ne pourrait pas se relever correctement à cause du tremblement de terre, aussi d'un effort colossale et plongea vers lui pour intercepter le rocher. Ce ne se fit pas sans mal puisqu'il reçu le choc à sa place en quelque sorte et se sentait encore plus affaiblit qu'avant. Le souffle court et les membres tremblant, il appela son lié mentalement pour savoir si ce dernier allait bien, s'il était encore en vie. Une certaine panique était perceptible dans ses pensées mais celle-ci disparue bien vite lorsqu'il reçu une réponse de son lié. Se retournant alors vers le reste de la salle, il vit que les humains et les vampires pensaient respectivement que l'un et l'autre était responsable de ce désastre. Étaient-ils si idiot au point d'oublier que les Alayens étaient aux portes de la forêt depuis le début? Cela paraissait invraisemblable, mais pourtant ils trouvaient le moyen de se quereller, d'autant plus en s’apercevant que le serment de non violence ne tenait plus. Sans doute les Baptistrels n'étaient plus en état de maintenir quoi que ce soit à présent.

Cela s'annonçait comme un scénario de fin du monde, mais par chance, la lumière aveuglante accompagné d'un son désagréable pris rapidement place au milieu de la réunion des races d'Armanda. Bien vite le malaise fut passé pour devenir plus paisible, plus agréable. Mais cela ne faisait qu'annoncer des événements bien plus grave encore. Les esprits supérieurs qui avaient pour habitudes de rester dans les royaumes étaient venu jusqu'ici pour annoncer que le Néant avait finalement placé tous ses pions et qu'il ne lui restait que quelques coups pour mettre tous les races échec et mat. Cependant, ils avaient au moins le bon sens de donner une solution rapide pour qu'ils puissent s'en sortir, mais cela reviendrait aussi aux trois races d'abandonner leurs meilleurs atouts, les dragons et les dragonniers. De toute façon ils n'avaient plus le choix maintenant, il fallait agir ce que les esprits ne voulaient se permettre de faire. Leurs intervention ici avait sûrement du perturber cet équilibre dont il ne cessaient de nous rebattre les oreilles. Certains semblaient même offrir des présents aux élus de ces lieux pour les aider dans le combat à venir. Möebius doutait que les trois races puisse réellement s'en sortir sans l'intervention des dragons, mais si le Dracos restait prisonnier ce sera l'échec assuré.
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Kedrildan Maralawë
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeMer 6 Nov 2013 - 20:31

Beaucoup de choses avaient été dites à sa suite et quand la vieille dragonne au-dessus d'eux se permit d'intervenir à sa suite, Kedrildan ne put s'empêcher de renifler d'un air hautain : ils osaient demander du respect et des responsabilités au contenu de leur assiette ?! Et elle qui rajoutait qu'à ce moment-là autant mettre un dragon à la place du chef ?! Non mais ils ne comprenaient vraiment rien ou quoi ?! Les vrais guerriers, les purs et durs, ceux qui étaient nés avec le goût du combat dans les veines, que l'on qualifiait même d'animaux à cause de leur façon de s'alimenter et de l'identité de leurs nourritures, c'était eux qui se devaient de diriger cette armée d'alliance ! Eux qu'on nommait les charognards ! Leur vaillance et leur courage n'était plus à conter même s'ils avaient très mauvaise réputation ! Bon, bien évidemment, c'est pas dit que le rouquin aurait voté pour Lorenz... Le souvenir cuisant de sa punition lui pesait encore bien lourdement dans son cœur moisit par le temps. Mais Achroma était digne de les diriger : ils semblaient tous accorder un crédit plutôt conséquent à son maître et il était aussi, si ce n'est plus !, fort que le chef des vampires ! Son blond était une pointure avec un charisme et une autorité naturelle absolument idéale pour tous les mener sur le champ de bataille et vers la victoire !

Mais bon... Au moins leur dirigeant n'était pas complètement irresponsable et incompétent, ses exigences surprenant beaucoup le jeune vampire : un pacte de non-agression ? Croyait-il vraiment que les autres peuples ne diront rien ? Même la perspective d'un tribunal pour punir les contrevenants ne pourrait pas effacer les milliers de générations de bipèdes tués ou dévorés pour le bien-être de l'une ou l'autre des races d'Armanda. Ce n'était que pure utopie... Et avec le système de non-agression, comment allaient-ils tous bien pouvoir manger à leur faim pour conserver raison et force lors des affrontements ? Jamais ils ne se jetteront sous leurs crocs en jouissant littéralement d'extase en suppliant langoureusement de les saigner ! Et un sujet qui avait peur, qui venait s'offrir à contrecœur donnait un goût fade et rance au sang pourtant si frais et chaud dans leurs veines. Vu que ce n'était pas son tour de prendre la parole, il fut forcé de garder la bouche close mais cela ne l'empêcha aucune de penser à tout ça.

Et, alors qu'il pensait que le débat s'éterniserait sur les termes de leur alliance, chacun ne voulant pas ou peu lâcher le morceau, la sérénité de l'instant s'embrasa à cause d'une cause tout à fait étrange : les Esprits Supérieurs, ceux que vénéraient sans relâche les baptistrels, venaient de s'imposer à eux dans la salle des négociations. Crier à la supercherie et à l'arnaque était impossible : le flux magique était tel que même les faibles comme les guerriers pouvaient le ressentir, ils étaient tout ce qu'il y avait de plus vrai... C'était encore plus effrayant que d'imaginer un mauvais coup de la part. Leur voix et leur présence emplirent l'espace et leur essence à tous, les faisant trembler et geindre en sourdine, Kedrildan se sentait tellement oppressé qu'il aurait souhaiter s'esquiver mais en même temps obnubilé qu'il ne bougea pas de sa chaise. Bien qu'aucun ne s'adressa à lui, le vampire les détailla du regard, absorbant leur magie et leur présence, un peu plus attiré par celui de la vie et de la mort (sûrement à cause de sa condition de mort vivant ou de ses goûts), mais surtout hypnotisé par celui du feu. Il avait une telle présence et un tel charisme, une sensation de chaleur et de mystère... Et de force, tellement de puissance... Splendide...

Mais leur message appuyèrent les doutes qui les avaient tous assaillit... Les Alayens avaient franchit les barrières protectrices de ce domaine pourtant réputé comme imprenable et dans peu de temps il faudra se battre et se défendre, les éradiquer et se protéger... AUX ARMES !!!!!
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeDim 10 Nov 2013 - 12:51


Des paroles, des paroles… des douces pensées, d’orgueilleuses pensées, de farouches pensées. Il y avait de tout, ici-bas. La maîtrise de Lorenz ou Galadrielle, il les ressentait, la frustration de certains, la colère, ou l’amertume, la fierté mal placée, le manque d’ouverture d’esprit, ou trop d’ouverture d’esprit… il y avait de tout dans cette salle et il ressentait tout cela comme un mélange explosif qu’il tenait à distance avec discipline, tentant de conserver son calme alors qu’il jonglait entre la prise de notes et les regards qu’il échangeait régulièrement avec le prince vampirique apparemment dans le même état que lui. Il y avait quelque chose dans la trame du monde, quelque chose de suspect, quelque chose de mauvais qu’il ne pouvait encore clairement définir mais que ses sens et sa sensibilité percevaient avec clarté. Et son malaise n’allait qu’en s’accentuant, l’oppressant de plus en plus. Il n’était d’ailleurs pas le seul, la dragonne au-dessus de leurs têtes semblant également ressentir une certaine forme d’inquiétude quant à ce qui pouvait causer un tel trouble. Son esprit se fit plus fiévreux et il sentit sa chaleur diminuée progressivement, perdant de sa puissance et de son éclat pour laisser transparaître le vélin pêche de la mortalité. Sa concentration s’effritait lentement, jusqu’au point de rupture, de non-retour…

Toute sa puissance drainée hors de lui d’un seul coup à l’ instant où la fracture de l’harmonie éclata, la faisant voler en éclats impalpable mais pourtant plus douloureux que tout. Il ouvrit de grand yeux, ses sens affolés, cherchant désespérément une accroche dans la cacophonie ambiante, ne semblant absolument pas voir ce qui se jouait entre les délégations, trop occupé à gérer des hauts le cœurs et des douleurs qui l’affligeaient subitement. Trop sensible, de par ses pouvoirs, cette déchirure semblait avoir prit place en son âme même, en son cœur, en son esprit… l’équilibre naturel partait à la dérive, chaque potentiel qui la composait s’entrechoquant soudain ou disparaissant inexplicablement. Plus de magie. Il n’y avait plus de magie, ou presque, peu s’en fallait… elle était si ténue ! Se relevant, il manqua tout d’abord s’effondrer d’un même ensemble, ne tenant debout que grâce à une main posée sur le bord de la table des négociations qui s’achevaient brutalement. Il était frigorifié, glacé jusque dans ses os, tremblant et claquant des dents, privé de la source de chaleur qui le baignait au quotidien. Mais ce n’était pas la seule perte notable qui alimenta son désespoir soudain. Essayant de parler, il se rendit compte avec horreur qu’il était muet. Ses cordes vocales originelles ayant brûlées, et son pouvoir de Baptistrel ayant subitement diminué drastiquement, il se trouvait soudain incapable de produire le moindre son, cherchant frénétiquement de son esprit la présence de Shaynar qu’il ne trouva pas en meilleur forme.

Refermé sur un noyau de la taille d’une graine de coriandre, il se sentit à peine tomber, rattrapé de justesse par des bras qu’il ne reconnut pas. Sa vision trouble ne pu guère distinguer que les contours flous d’une capuche et les gravures d’un masque lisse avant que l’impensable ne se produise. Faible, malade, presque agonisant, il ne pu que baigner dans la présence rassurante des esprits supérieurs venus sur leur plan afin de leur offrir une ultime chance. Les vibrations qu’ils dégageaient, comme un baume spirituel, semblaient parvenir à maintenir et diffuser un semblant de cohérence dans ce chaos. Ramenant l’harmonie dans la salle si non le monde. Tournant son regard, il les observa chacun à leurs tours, tous si magnifiques qu’il n’y avait de mots pour les décrire, ni de pensées suffisantes pour les appréhender pleinement. Et pourtant… pourtant il se sentait touché par leurs grâces, leurs puissances, par cette immense présence qu’ils étaient, un en plusieurs, plusieurs en un… Ils parlaient mais plus que des mots, c’était la musicalité de ces modulations qui imitaient des voix mortelles qui l’émerveillait et le calmait. Océan, Terre, Vie, Mort, Végétal, Air…. Et Feu. Feu… son protecteur, son gardien, l’être dont il portait en son cœur l’étincelle, la fusion. Et la puissance de cet esprit sembla soudain l’emplir d’une compréhension dépassant de loin le cadre de son corps et de son état de mortel… Feu s’adressait à lui, sans avoir besoin du moindre mot mortel, puisant dans cette étincelle de flamme, cette graine au fond de lui pour transmettre ce qu’il désirait que le Gardien entende.

Aveugle à tout le reste, yeux grands ouverts, plongé dans cet échange, il pensait être devenu complètement fou. Et pourtant Feu était là… lui et ses frères. Dracos, remplit d’amour pour eux tous, avait combattu le Néant et avait été défait. Ils n’avaient plus qu’une seule chance, celle de combattre à leurs tours et de libérer leur protecteur. Il aurait dû concevoir en cet état de fait, cette horrifiante nouvelle, une terrible peine… mais le feu rugit en lui, se cabrant comme une bête furieuse. Et alors une dernière, puissante certitude, fut imprimée sur lui par son protecteur tourné vers lui. Se redressant, flamme grondante au cœur, il donna, de même, sa réponse sans parole qui vibra, venant se mourir auprès de Feu comme une phalène hypnotisée par l’émerveillement de cette gloire dorée.

Son serment était levé…
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MessageSujet: Re: INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE INTRIGUE, la Trêve partie 3 : Réunion des négociations TERMINE Icon_minitimeMar 12 Nov 2013 - 18:10

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Une étincelle dans le noir... Fragile étincelle à peine visible mais bien réelle, un espoir venait de naître et avec lui la possibilité d'une nouvelle voie que celle semblant toute tracée pour le continent Armandéen.
Un sourire à peine esquissé témoigna du plaisir des Esprits devant le courage des liés qui allaient devoir affronter un être bien au dessus de leurs moyens. Comment combattre un pur esprit ? La question méritait réflexion mais Océan n'ignorait pas qu'aucun autre moyen n'existait et que le moment était sans doute le mieux choisit pour ce qui pouvait passer pour une folie. A un autre moment le geste des dragons et de leurs dragonniers aurait été un véritable suicide mais Néant venait de combattre Dracos et d'agir sur le monde réel. Cela demandait une énergie intense, cette énergie que les Esprits Supérieurs sentaient filer en eux à mesure qu'ils s'éternisaient ici bas et qui, ils le savaient, causerait la perte de leur frère ainé. Orgueil et gourmandise le menerait à nouveau au sein de ses entraves qu'il avait quitté, mais pour espérer en arriver là un jour il devrait être vaincu une première fois. Il était plus que temps...

Les regards de ses jeunes frères s'étaient tous tournés vers lui et c'était donc à Océan de donner le signal. Il laissa le temps à Feu de libérer son serviteur, sachant que la force de celui-ci serait des plus importantes pour le combat qu'ils allaient mener. Une fois fait il parla d'une voix caverneuse :

"Bonne chance à vous dragons et à vos élus. Vos corps seront scellés en ce lieu et protégés par notre puissance, nul ne pourra les approcher pendant votre absence. Quand à vous autres qui restez en arrière, ne désespérez pas. Un espoir demeure toujours pour qui sait le voir, nous le voyons en vous comme vous devez le voir en nous, vos créateurs. Que les éléments dont nous sommes les gardiens illuminent vos coeurs, et que Néant jamais ne vous atteigne. Je vous bénie par l'eau"

La fin de sa sentence fut reprise par ses six frères, chacun bénissant l'assitance par son élément. Le sceptre d'Océan se leva alors et la lueur qui l'illumina devint aveuglante. L'instant d'après, ils étaient parti. Et avec le départ de leurs âmes tombèrent lentement les corps des dragons et des dragonniers. Il était temps pour les autres de quitter les lieux et de se préparer au combat...


FIN DE L'INTRIGUE
MERCI A TOUS LES PARTICIPANTS et nos excuses à ceux qui auraient aimé prendre une importance plus marquée dans ces négociations. Le nombre de joueurs ne le permettait pas mais vous pourrez vous rattraper dans les prochaines Smile bon jeu à tous !
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