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Lorsque le chanteur rencontre l'indisciplinée... [Pv Meri] TERMINE

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Lorsque le chanteur rencontre l'indisciplinée... [Pv Meri] TERMINE Empty
MessageSujet: Lorsque le chanteur rencontre l'indisciplinée... [Pv Meri] TERMINE Lorsque le chanteur rencontre l'indisciplinée... [Pv Meri] TERMINE Icon_minitimeLun 3 Juin 2013 - 20:24

Le soleil avait presque atteint l'horizon. Nalaïa courait à en perdre haleine dans les rues de Gloria. Elle était en retard, Très en retard même. Elle doutait que celui qu'elle devait rencontrer l'ait attendu si longtemps. Mais, pour une fois, elle avait une excuse. Une très bonne excuse.

-Le matin même-
La jeune Elfe arriva à la capitale avec une envie irrésistible de revoir son mentor. Elle n'y était pas pour cela, non, loin de là. Elle avait sollicité une entrevue avec le Baptistrel Merithyn Sadowsong. Elle avait besoin de lui parler car elle s'interrogeait sur certains points, doutant de son engagement et de cette décision importante. Elle espérait que l'Elfe l'aiderait à comprendre ce qui l'avait poussée à choisir cette voix. Elle doutait qu'il trouverait les réponses, mais elle avait avant tout besoin de parler à l'un de ses semblables. Cependant, l'envie était forte et elle laissa ses pas la diriger vers le poste militaire de Gloria. Cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas vu l'homme qui avait été comme un deuxième père pour elle bien que son engagement dans les Larmes l'ait conduite à passer dans la ville. D'un pas guilleret, elle marcha jusqu'à la caserne et y entra sans que personne ne l'interroge. De mémoire, elle retrouva sans problème la chambre de Fiztéring. Comme elle aurait du si attendre, l'homme n'y était pas. Ses pas la conduisirent alors vers la cour. Elle le trouva là, défiant une jeune recrue. Il s'agissait d'un jeune homme qui semblait tout juste sorti de l'adolescence. Elle ne put s'empêcher de le trouver séduisant avec ses cheveux de jais et ses yeux couleur de l'acier. Toutefois, en observant sa garde, elle devina qu'il n'avait pas la moindre chance de sortir victorieux de l'affrontement. Sa garde était bonne mais trop haute pour affronter l'éclaireur. Pendant de longues minutes, les deux adversaires se jaugèrent. Puis un changement à peine perceptible eut lieu dans l'attitude de Fiztéring. L'instant d'après, il frappait. Le coup n'était pas porté pour tuer, ni même blesser. Bientôt, les feintes de ce genre se multiplièrent, harcelant l'apprenti. Celui-ci parait et esquivait avec habileté et vivacité. Cependant, la sueur trempa bientôt son visage et ses gestes devinrent plus lents, comme chargés d'un poids nouveau appelé fatigue. Une première estafilade se dessina sur le torse du jeune homme. Une autre apparut le coup suivant. Il se ressaisit mais sa respiration était sifflante, haletante. Il laissa son arme tomber sur le sol et s'agenouilla devant son professeur, signe de son abandon. Humiliation cuisante mais prévisible. Le guerrier expérimenté l'aida à se relever et lui offrit ses conseils.

Le Chevalier des Larmes qui, durant le combat était restée dans l'ombre, s'avança dans la cour, applaudissant les deux adversaires. Elle posa un regard complaisant sur la nouvelle recrue et se revit, l'espace d'un instant, alors qu'elle était dans la même situation que lui. L'intéressé baissa les yeux, penaud de s'être fait ainsi humilier devant la jeune femme. Quand il la vit, Fiztéring se dirigea vers elle, un sourire immense sur le visage. IL trouva son reflet sur celui de l'Elfe aux cheveux de feu. Après lui avoir donné l'accolade, l'homme recula d'un pas et la détailla. Elle subit cet examen sans broncher avant de se mettre en position de garde. Elle n'avait pas tiré Elendill mais son mentor savait ce qu'elle lui proposait. Il l'imita et son poignard étincela au soleil. Une lueur espiègle brilla dans le regard émeraude de Nalaïa lorsqu'elle saisit à son tour sa dague. Les deux combattants se perdirent dans les yeux l'un de l'autre. Ils étaient immobiles, leur garde parfaite, leurs muscles détendus. Soudain, le changement qu'elle avait repéré plus tôt chez Fiztéring se fit de nouveau. Elle ne lui laissa pas le temps d'attaquer et fondit sur lui. Son bras se déplaçait à une vitesse folle, sa lame harcelant son opposant. Aucun des coups ne porta mais la guerrière rousse n'en avait que faire. Puis, l'éclaireur blond riposta. Elle ne dut la vie sauve qu'à un formidable réflexe de se laisser tomber sur le sol. Elle pivota, son pied fendit l'air et vint fauchait ce faux adversaire au niveau du genou. Il s'effondra sur le sol. L'Elfe se releva et tendit une main amicale à celui qui lui avait ouvert la voie. Il la saisit et fut pris d'un fou rire lorsqu'il fut de nouveau sur ses deux pieds.

-On dirait bien que tu as gagné encore une fois Nala.

L'intéressée se laissa aller à un élan d'affection et étreignit son ancien professeur. Ensuite, après une brève concertation, ils décidèrent d'aller flâner dans les rues de la capitale et -pourquoi pas ?- d'aller prendre un verre pour se raconter ses longs mois passés sans se voir. Le jeune homme au regard acier se joignit à eux. La bonne humeur régnait sur le trio. Nalaïa les amena dans une taverne réputée des quartiers marchands. Elle raconta l'enterrement du dragonnier vampirique, ses rencontres, son engagement dans les Larmes. Elle leur parla de son chef et d'Argawaen, le loup blanc qui partageait sa route. Puis, ce fut au tour de Fiztéring qui n'eut pas grand chose à dire, plongé qu'il était dans la presque monotonie de la caserne. Bien sûr, il y avait eu l'incendie, l'intrusion des vampires. Mais il n'y avait pas participé. La conversation tourna alors autour du jeune homme. Le Chevalier des Larmes apprit qu'il se nommait Jillan Lulvis et était entré dans l'armée deux jours plus tôt -d'où son manque de technique lors du duel contre l'éclaireur-.

Une heure plus tard, les nouveaux compagnons quittèrent la taverne et arpentèrent la moyenne enceinte. Soudain au détour d'une ruelle, ils étaient là. Dix solides hommes aux regards inamicaux. Ils avancèrent vers eux, près à tout écraser sur leur passage. Jillan fut le premier à dégainer sa lame courte, aussitôt imiter par Fiztéring. Nalaïa, elle, prit le temps d'analyser la situation. Elle n'eut pas besoin de regarder derrière elle pour savoir qu'une autre dizaine de lourdauds leur fermaient tout possibilités de fuite derrière eux. Ils étaient pris au piège. Alors que l'étau se resserrait, elle tenta de se concentrer sur l'énergie magique qui coulait en elle. Alors, elle bascula la tête en arrière et hurla comme un loup chante à la pleine lune. Pourvu que cela marche. Elle n'eut pas le loisir d'espérer davantage car un homme puissamment bâti chargea dans sa direction. Elle attendit l'ultime moment pour esquiver et l'homme s'effondra sur le sol. Ce fut le signal que choisir ses camarades aux comportements agressifs pour se lancer dans le combat. Une tornade apparut et faucha trois hommes sur son passage qui ne se relevèrent pas. La jeune Elfe venait d'utiliser un autre sort, le Souffle du Dragon. Mais, malgré leur efficacité, elle fut bientôt dans l'incapacité d'en lancer de nouveau et se retrouva débordée. Elle combattait dos à dos avec ses compagnons d'infortune. D'un geste vif et précis, elle para une attaque qui aurait décapité le jeune homme aux cheveux d'ébène. Ils étaient en très mauvaise posture. Soudain, le pire arriva. Le poignard de Fiztéring lui échappa et l'épée de son assaillant lui trancha l'artère fémorale. Il tomba au sol, incapable de se redresser. Les deux combattants encore intacts se placèrent autour de lui pour le protéger. Tout à coup, alors qu'elle les croyait perdu, voués à une mort certaine dans cette sombre ruelle, Nalaïa aperçut une forme blanche derrière leurs adversaires. Argawaen. Il l'avait entendu et se jeta sans crainte dans la mêlée. Son arrivée surprit les malfrats, ce qui permit à l'Elfe et Jillan de se débarrasser chacun d'un assaillant. Le loup albinos finit un carnage. Soudain, tandis que l'espoir renaissait bien que Fiztéring se vidait de son sang sur le sol, la lame d'un barbu trouva un chemin pour venir se ficher dans la poitrine du jeune homme aux yeux acier. L'étonnement apparut sur son visage avant qu'il ne soit défiguré par la souffrance.

Ne se préoccupant plus de leurs adversaires, la guerrière rousse se jeta sur le sol près du blessé. Une leur étrange passa dans le regard de ce dernier. Elle lui tint la main, sachant pertinemment qu'aucune magie ne pourrait le sauver. Une larme roula sur sa joue. Leurs assaillants étaient partis, la laissant seule avec sa tristesse. Jillan poussa un dernier soupir qui se termina par un râle d'agonie. Du sang perla au coin de ses lèvres. Le chagrin se déversa sur l'Elfe quand son coeur s'arrêta finalement. Elle secoua la tête. Elle n'avait pas le droit de se laisser aller à sa tristesse, son mentor avait besoin d'elle. Elle s'agenouilla près de lui et prit une profonde inspiration. Sa voix s'éleva alors, hésitante. Puis, son amour de la vie reprit le dessus sur ses émotions et son chant devint plus ferme, plus précis. La plaie de l'éclaireur se referma jusqu'à n'être plus qu'une fine cicatrice. Cependant, l'homme qui avait sombré dans l'inconscience avant la fin du combat ne se réveilla pas. Inquiète, elle se releva et hissa l'homme sur son dos. Epuisée, elle marcha d'un pas chancelant vers le palais, son compagnon lupin à ses côtés. Elle se dirigea vers le palais, persuadée qu'elle y trouverait des médecins capables de soigner Fiztéring. Un garde essaya de s'interposer à la vue du loup mais celui-ci demeura si calme que le soldat se ravisa. Elle trouva ceux qu'elle cherchait et leur confia celui qui avait été comme un second père pour elle. Elle demeura à son chevet. Un homme aussi âgé que Faudar Adroared lui annonça qu'il était plongé dans le coma. Sa blessure lui avait fait perdre beaucoup de sang mais l'Elfe l'avait soigné à temps. Il lui fallait juste du temps pour se remettre. Alors qu'elle pleurait, elle se souvint du loup qu'elle avait laissé sans surveillance. Aussitôt, elle s'élança hors du palais et partit à la recherche du loup blanc. Elle ne mit pas longtemps à le découvrir lorgnant sur l'étal d'un boucher. Elle rappela à l'ordre et lui fit quitter la ville. Alors, elle souffla un peu. Ce fut à l'instant précis où la silhouette du loup ne fut plus visible qu'elle se remémora un détail d'importance. Son rendez-vous avec Merithyn Sadowsong !

Désormais, elle courait. Des larmes coulaient toujours sur ses joues lorsqu'elle entra à nouveau dans le palais. Sans ralentir, elle prit la direction des jardins. Elle s'arrêta pour reprendre quelque peu contenance et apercevant l'Elfe assis sur un banc. Ainsi, il l'avait attendue...


Dernière édition par Nalaïa Melanwan le Dim 23 Juin 2013 - 17:13, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Lorsque le chanteur rencontre l'indisciplinée... [Pv Meri] TERMINE Lorsque le chanteur rencontre l'indisciplinée... [Pv Meri] TERMINE Icon_minitimeJeu 6 Juin 2013 - 18:06

Il se posait de nombreuses questions, et ce depuis quelques jours déjà. Il fallait avouer que leurs arrivée à Gloria n'avait rien eut de discret ou de paisible. Avec Shaynar frappant de stupeur et de terreur le cœur des gardes autant que celui des habitants et Lyroë qui lui avait donné des sueurs froides durant l'entrevue avec le souverain humain, il n'aspirait plus qu'à un repos bien mérité pendant quelques heures avant de faire face aux nombreux devoirs inhérents à sa présence où que ce soit. C'est ainsi qu'il avait prit le parti de se rendre en ville malgré les regards qu'on lui jetait afin de pouvoir s'occuper des malades et des blessés qui n'avaient pas les moyens de s'offrir la visite d'un guérisseur humain. Par moment, il s'agaçait un peu de son ami Rheryn et de son état de béatitude mélancolique presque constante. Il aimait beaucoup le chanteur des étoiles, mais celui-ci était trop sensible pour prétendre descendre s'occuper de la populace. Encore que celle-ci soit humaine. Il n'imaginait même pas lui demander de faire cela pour des vampires, cela reviendrait à demander l'impossible, jamais il ne supporterait les ondes dégagées par les sangs froids. En réalité, il commençait même à envisager lui demander de rentrer au Tomingorllo pour y officier à sa place pendant que lui s'occuperait de Gloria. La capitale humaine était devenue depuis peu le centre de la guerre, hors plus la tension y montait, plus son frère chanteur risquait d'en être cruellement malade, et il ne voulait pas lui demander cela. Pas alors qu'il connaissait lui-même ce qu'était cet abominable ressentit... non vraiment, il ne désirait pas le forcer à rester, mais il ne désirait pas non plus qu'il devienne un poids pour l'ordre. Cela ne se pouvait, ses pouvoirs étaient liés à son devoir et il devait le remplir d'une manière ou d'une autre. Si il ne pouvait se faire guérisseur, il lui faudrait se faire garde du savoir. Et puis ce serait certainement pour le mieux. Mieux pour eux deux, et mieux pour ce peuple qui avait cruellement besoin d'un peu de leur attention, après tout les traumatismes subit.

C'était dans cette optique qu'il était descendu dans les quartiers pauvres afin d'officier auprès des démunis. Loin de répugner à approcher ces pauvres créatures, il se montrait d'autant plus gentil et doux avec eux, se démenant pour alléger leurs souffrances de son mieux. Il ne pouvait guère vaincre la faim, et le manque de moyens, mais au moins pouvait-il soigner leurs corps et faire fuir le froid de leurs demeures. Ce n'était pas grand chose, parfois, mais c'était déjà quelque chose. Il faisait souvent abstraction du malaise qu'il ressentait à être dévoré des yeux chaque fois qu'il abaissait sa capuche, préférant se concentrer sur leurs expressions de surprise en voyant de graves blessures, parfois définitive, guérir sans soucis. Des membres repoussaient, des yeux retrouvaient leurs clartés, des plaies purulentes s'atténuaient jusqu'à disparaître et la vieillesse se faisait moins lourde sur les membres des ancêtres de ce peuple, qui pour lui étaient encore des enfants selon les critères de son peuple. Cela faisait longtemps qu'il n'avait put user de ses dons si simplement, sans que cela influe sur la politique ou la guerre. Et il en était soulagé. Son don de guérison n'était pas gage d'une implication politique et ne découlait pas non plus d'elle... il était libre de faire ce pourquoi il avait étudié des années durant, libre d'apporter un peu de réconfort à ceux que la vie ne dotait pas de ses largesses... Voilà la raison pour laquelle il s'était fait Baptistrel. Et si il pouvait aider les plus humbles, il pouvait également aider d'autres, non humains, et d'une autre importance. Il se demandait encore de quelle importance il serait, dans la grande reconstitution de la race draconique, quelle aide pouvait-il offrir à ces géants des airs et du feu ? Il n'en savait rien, mais comme il ne reculait pas devant les membres infectés, il ne reculerait pas non plus devant ce devoir ô combien sensible... Il n'en avait ni le droit ni l'envie. D'ailleurs, il aurait passé tout son temps dans la ville basse si il n'avait pas eut un rendez-vous plus tard dans la journée.

Le denier blessé qui lui fut amené était un membre de la guilde d'assassin du souffle. Et quoi qu'il réprouva fortement les pratiques de ces individus, il le soigna également, sans pour autant se priver de commentaires. Et quand l'un des accompagnateurs se mit en tête de le forcer au silence, ce fut lui qui se trouva réduit à l'état d'infirme muet. Paniqué, il se débattit un moment avant que le Baptistrel n'ai pitié de lui et le délivre de son sortilège de mutisme. C'était plus un jeu qu'autre chose, il ne lui faisait pas vraiment de mal, et cela le gardait de recommencer à sous estimer un individu tout pacifiste qu'il soit. Une fois qu'il eut ôté la flèche de la jambe du pauvre homme et que la plaie se fut refermée, il les laissa partir en promettant de ne rien dire d'eux aux soldats de gardes dans la ville. Ce n'était de toute façon pas son affaire, c'était celle de l'armée humaine. Lui n'avait qu'un devoir et il le distribuait à tous sans faire de discrimination. Puis il remonta tranquillement le long de l'allée principale menant au palais impérial de Gloria, à pied et sans rencontrer personne qui s'avisa de l'arrêter. Il fallait avouer que son entrée en compagnie de Shaynar quelques jours auparavant avait fait son petit effet sur tout le monde ici. Ça et sa tendance à dresser les torches comme des chiens de garde. Passant sous l'arche de la porte principale, il se dirigea vers les jardins et vers son entrevue avec la jeune Nalaïa, une archère elfique entrée au service des larmes d'Alderick et qu'il était donc tenu d'aider puisqu'il était désormais consultant auprès de cette guilde de guerriers émérites. Il avait été surpris de la demande, mais n'avait pas jugé bon de refuser, et après tout pourquoi l'aurait-il fait ? Elle n'avait rien fait pour s'attirer une quelconque inimité de sa part....

Du moins.. pas encore. Voilà la réflexion qu'il se fit alors qu'elle approchait de lui. Un bref instant, il cru tourner de l’œil sous les ondes négatives qu'elle dégageait, et faillit exprimer son dégoût par un flamboiement sauvage. Cependant il avait encore en tête sa promesse à Klaus, et par respect pour lui, il se retint de morigéner la jeune fille sévèrement. Peut-être qu'au final, vrai lien ou pas, l'esprit de Shaynar déteignait sur lui. Il ne voyait guère d'autres explications, mais ça n'avait pas d'importance sur le moment. Cette elfe avait tué, beaucoup tué et récemment. Les circonstances apparaissaient clairement dans la trame de ses ondes, de même que sa détresse. Mais pour cette dernière, il aurait fallut être aveugle pour ne pas la noter physiquement, au vu des larmes et de ses yeux rougit. Oui, lui faire la leçon n'aurait franchement pas d'intérêt pour l'instant, mais cela viendrait certainement. Elle n'était pas en avance non plus, mais cela ne pouvait être réellement prit comme une insulte bien que la ponctualité fut la politesse des elfes, tout le monde ne pouvait s'arranger pour advenir une heure en avance comme il se permettait de le faire le plus souvent. Un bref moment passa avant qu'il ne note le fait qu'il la jaugeait depuis les replis de sa cape, ses yeux gris luisant dans la pénombre de l'artefact et le dissimulant, lui et son expression contrariée. La décence voulait qu'il se leva pour la saluer, aussi ce fut ce qu'il fit avant de s'approcher pour effacer les larmes qui roulaient encore sur ses joues d'une main chaude et chaleureuse.

« Les guérisseurs du palais ne sont pas mauvais, cependant, si vous le désirez, je pourrais m'en occuper. Votre père serait sur pied en un rien de temps. En attendant, je vous en prie, asseyez-vous et reprenez -vous, prenez le temps de vous débarrasser de votre peine. Ensuite nous parlerons de ce que vous désiriez m'entretenir. Cela vous convient-il ? »
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MessageSujet: Re: Lorsque le chanteur rencontre l'indisciplinée... [Pv Meri] TERMINE Lorsque le chanteur rencontre l'indisciplinée... [Pv Meri] TERMINE Icon_minitimeDim 16 Juin 2013 - 19:20

La jeune Elfe aux yeux verts sursauta au contact des doigts de Merithyn, surprise par ce geste. Les paroles du Baptistrel vinrent alors poser un baume sur l'esprit de Nalaïa et une lueur de reconnaissance brilla dans son regard émeraude. Elle se détendit un peu et s'assit sur le banc où il se trouvait à son arrivée. Après quelques secondes de silence, elle prit une profonde inspiration et commença à parler :

-Ce n'est pas mon père mais mon mentor, celui qui m'a donnée une nouvelle raison de vivre après la mort de ma famille. Je lui dois ce que je suis aujourd'hui. Et je vous remercie de bien vouloir lui venir en aide.

Elle se tut un instant avant de reprendre d'un ton qu'elle voulut plus assurée et où toute tristesse avait disparu :

-Cependant, les guérisseurs que vous avez mentionné m'ont affirmée qu'il n'était plus en danger et que le repos lui était nécessaire. Je ne voudrais pas abuser de votre temps. Si j'ai désiré vous rencontrer, c'est que, voyez-vous, j'ai besoin d'évoquer un sujet personnel mais important. Je doute.

Elle lui expliqua qu'elle ne se sentait pas assez puissante pour faire partie des Larmes d'Aldérick, qu'elle ne comprenait pas qu'on l'ait acceptée. Elle poursuivit en parlant du serment et de l'implication qu'il avait. Elle s'arrêtait de temps à autre pour reprendre son souffle et reprendre le fil de ses pensées. Puis le silence remplaça le flot de paroles de la guerrière rousse. Elle plongea ses yeux couleur d'émeraude dans ceux gris du chanteur. Elle se demandait s'il était raisonnable de le lui dire. C'était un secret qui pesait sur son corps et sur son esprit depuis la veille, un secret terrible. Que penserait l'Elfe à l'évocation de cet "appel" d'origine maléfique? La prendrait-il pour une folle? Il n'existait qu'un seul moyen d'être sûre. Alors, après un soupir de résignation, elle dit :

-Il y a aussi cet "appel". Une voix maléfique s'était glissée jusqu'à mon oreille pour me promettre la gloire et le pouvoir. La tentation était grande, mais j'ai compris qu'il s'agissait de la chevalière maudite, celle qui a fait naitre l'ordre auquel j'appartiens. J'ai résisté et j'ai réussi. Cependant, je sais qu'elle reviendra et je doute de pouvoir refuser une autre fois. Je ne suis pas prête, pas assez forte pour lutter contre une telle puissance. Je crois que personne ne le peut d'ailleurs. Les Larmes d'Aldérick ne seront d'aucune aide si Dévoreuse est en possession de ses pleins pouvoirs. Et si nous ne servions à rien ? Et si nous n'étions que des grains de sable dans cette histoire ?


La jeune Elfe s'était levée durant sa tirade pour faire les cent pas sous le regard gris du Baptistrel. Une tempête digne de celle qui avait frappé le continent deux semaines plus tôt désordonnait ses pensées. Elle aurait eu tellement de questions à poser à Merithyn, mais les vents déchainés qui balayaient son esprits l'empêchaient de les formuler. Les mots se basculaient sur ses lèvres avant de se disperser au moment de les franchir. Elle n'ignorait rien des raisons de cet ouragan spirituel. Le souvenir de la voix qui s'était glissée dans son esprit avec une facilité déconcertante, ce timbre à l'accent si malfaisant était encore trop frais. En le rappelant ainsi à sa mémoire, Nalaïa fit naitre un frisson qui parcourut sa colonne vertébrale. Elle posa un regard inquiet et interrogateur sur son interlocuteur. La comprenait-il ? Sans doute. Percevait-il le doute qui l'emplissait et ravageait ses certitudes ? Certainement. Saurait-il répondre à ses questions ? Elle l'ignorait.
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MessageSujet: Re: Lorsque le chanteur rencontre l'indisciplinée... [Pv Meri] TERMINE Lorsque le chanteur rencontre l'indisciplinée... [Pv Meri] TERMINE Icon_minitimeMer 19 Juin 2013 - 0:22


Il avait toujours été quelqu'un de très abordable, ne mettant aucune distance entre lui et les autres, toujours prêt à aider, à rendre service, toujours prêt à écouter, et à donner conseils et avis, si on les lui demandait. Il n'avait rien d'asocial ou de froid, et si il avait faillit renoncé à sa voix, il en était revenu depuis un moment, ayant largement prit conscience de l'ampleur de son amour pour son art. Sa voix c'était sa vie, sa raison d'exister, son ' arme ' si on pouvait le dire ainsi. Il restait malgré les épreuves quelqu'un de très tactile, aimant à prouver sa présence et son soutient d'un toucher sympathique et chaud, don de son élément. Les seuls êtres avec lesquels il avait eut un peu de timidité étaient Lorenz et Klaus. Lorenz de par son statut et la menace latente l'entourant, le rendant plus ou moins intouchable... il avait très bien saisit que si il s'était cru en droit de poser ne serait-ce qu'un doigt sur Lorenz, il l'aurait durement payé. Mais il n'en avait pas eut besoin de toute façon. Quand à Klaus, il fallait dire qu'il était un des rares humain qui l'intimidait un peu, et de fait, étant son seul ami, Klaus était pour lui quelqu'un de très spécial. Et quelqu'un qu'il ne voulait pas faire fuir en ce montrant intrusif. Pourtant il avait vaincu ce doute dans le sanctuaire des étoiles et l'avait finalement touché, un bref moment. Avec Lyroë, c'était encore autre chose. Ils avaient eut l'habitude, grandissant à deux, de se frôler plus ou moins, mais c'était une femme et il ne considérait pas les femmes de la même façon que les hommes, pas par machisme, mais parce qu'elles étaient.... plus mystérieuses ? Bref, il ne se voyait pas enlacer Lyroë. Et de la même façon, il n'avait pas poussé le contact avec Nalaïa de façon prolongé. Il s'assit près d'elle et écouta attentivement ce qu'elle lui disait, courtois et pleinement intéressé par la raison qui avait put la pousser à venir le trouver d'un seul coup, bien qu'il ne s'en plaignit pas.

Elle doutait ? Voilà bien un sujet qu'il connaissait, le doute. Il avait douté avec Lorenz, Eliow, Klaus... évidemment, comment n'aurait-il pas put douter dans de telles circonstances. Mais quel était le sujet qui la faisait s’interroger ainsi ? Il y avait bien des choses qu'elle évoquait, et pourtant jusqu'à ce qu'elle aborde le sujet de l'appel, il ne croyait pas comprendre le moindre de ses véritables doutes. Véritables, dans le sens que les autres n'étaient que les doutes légitimes de n'importe qui dans une situation comme celle là, mais cet appel... ? Voilà qui était bien étrange, lui ne l'avait pas entendu, et il n'avait vu personne d'autre l'ayant eut. Klaus l'avait-il eut, lui ? Peut-être ou pas, il n'était pas là pour qu'il le lui demande, mais il pouvait tout à fait comprendre que c'était angoissant de recevoir ce genre de contacts avec des forces magiques. Car quelles autres forces auraient put provoquer cet appel après tout ? Lui même avait eut du mal, la première fois qu'il avait eut un contact du même genre avec Dracos Honoris, voilà quelques années... Il écouta sans rien dire, la laissant vider son sac. Elle en avait besoin après tout, de ça et de bien d'autres choses. D'être rassurée, et de recevoir un avis, de toutes évidences. Il soupira finalement, croisa les mains sur ses genoux et contempla le ciel en réfléchissant à la meilleur façon de répondre. Puis il finit par briser le silence paisible des jardins.

« Commençons dans l'ordre. Ne pas vous sentir assez puissante pour faire partie des larmes je le comprend tout à fait, qui ne douterait pas dans un monde où l'on cotoit des forces si colossales. Et encore davantage lorsque le sort de tous dépend de vous. Mais comprenez bien que, si vous n'étiez pas assez forte, on ne vous aurez pas accepté. La force ce n'est pas seulement de savoir bien se battre, de posséder une magie puissante.... l'on peut être fort de bien des façons, par l'intelligence, la capacité à apprendre, à s'adapter.... la bonté de cœur est également une force, et contre le pouvoir corrupteur de Dévoreuse, elle est très importante, vitale même. Hors vous la posséder effectivement. Le fait que vous ne vous pensez pas assez puissante est en soit l'assurance que vous êtes effectivement digne des larmes, car votre égo ne vous perdra pas »

Il eut un sourire, puis reprit ensuite «  Le serment... j'ai participé à sa création. Mieux que vous je pense, je connais son implication. Vous avez placé votre vie pour cette cause, Nalaïa, mais ce serment n'est avant tout fait que pour éviter que vous n'usiez de l'artefact, chose que vous ne ferez effectivement pas j'en suis convaincu. Ne vous tourmentez point là dessus. Mais si vous doutez, sachez qu'à l'avenir il vous faudra davantage réfléchir avant de vous engagez »

Puis il se leva à son tour, s'approcha des fleurs les entourant, les observant, pensif. « Cet appel pourrait bien être Dévoreuse. Je comprend que vous vous sentiez effrayé à l'idée d'être de nouveau en proie à une connexion avec la bague. Vous pensez, comme beaucoup, que seul un grand pouvoir permet de vaincre les ombres.... je pense au contraire que ce sont les infimes détails de l'existence qui le permettent. Votre amour pour votre mentor, votre envie de vivre, votre énergie, vos rêves.... ce sont ces armes là qui vaincront l'appel de la Bague. Une fois son attrait vaincu, vous pouvez vous servir de cet appel afin de localiser la bague et de la récupérer pour votre ordre. Chaque grain de sable peut faire pencher la balance, le moindre d’entre eux peut faire la différence entre victoire et défaite.... Chacun d'entre nous est insignifiant, mais c'est parce que les puissants nous sous estime que nous devenons dangereux. Et peut-être bien que votre choix de rejoindre cette guilde a été la décision nécessaire à la victoire contre Dévoreuse. Nous ne pourrons le savoir qu'en suivant cette quête jusqu'à la fin... »
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MessageSujet: Re: Lorsque le chanteur rencontre l'indisciplinée... [Pv Meri] TERMINE Lorsque le chanteur rencontre l'indisciplinée... [Pv Meri] TERMINE Icon_minitimeJeu 20 Juin 2013 - 23:19

La réponse du Baptistrel mit un moment avant de devenir son. Moment qui parut long à Nalaïa. Elle avait cessé ses allers et retours inutiles pour scruter le visage de l'Elfe. Quand celui-ci prit la parole, le Chevalier des Larmes but ses mots avec avidité, comme un homme assoiffé par la traversée d'un désert. Elle gouta à sa sagesse et eut le sentiment d'être redevenue une enfant naïve. Il s'interrompit et un soupir mourut sur ses lèvres. Il avait décoché une première flèche immatérielle. Elle atteignit sa cible sans hésitation et son impact diffusa une onde bienfaisante. Onde de certitude qui effaça les doutes. Onde de joie. Il poursuivit et évoqua le serment. Un frisson naquit dans le dos de la jeune femme pour disparaitre avant d'avoir commencer à parcourir son échine. La seconde flèche s'était fichée dans son esprit tourmentée, accompagnée d'une nouvelle onde. Onde de confiance, confiance en son choix. Elle faisait partie des Larmes et cet ordre faisait partie d'elle maintenant. La tempête qui faisait rage dans sa tête devint brise légère du printemps. Et elle souffla dans chacune des cellules de l'Elfe aux cheveux flamboyants une vague de sérénité.

Merithyn se leva, sans prêter attention au regard couleur d'émeraude qui suivait le moindre de ses mouvements. Il observa les fleurs du jardin impérial. Sur un arc impalpable, une flèche toute aussi impalpable fut encochée. Une corde immatérielle se tendit. Le Baptistrel recommença à parler. Nalaïa frémit lorsqu'il évoqua l'Appel. Puis, la troisième et dernière flèche entra dans la danse. Onde de compréhension. Elle sut qu'il avait raison, elle sentit toute la sagesse et la sincérité que portaient ses mots. "Votre amour pour votre mentor, votre envie de vivre, votre énergie, vos rêves.... ce sont ces armes là qui vaincront l'appel de la Bague." Cet homme lui avait ouvert les yeux avec douceur, lui avait fait prendre conscience que ses doutes étaient infondés. Ses paroles avaient étaient des flèches qui lui avaient soufflé quatre mots : certitude, joie, confiance et compréhension. Une phrase que le vent délicat qui caressa son visage lui offrit s'inscrit à jamais dans son esprit, phrase qui deviendrait guide dans les moments difficiles qui l'attendaient : "Le doute est une force. Veille simplement qu'elle te pousse toujours en avant."

Alors, elle sourit. Elle sourit au ciel, à la nature, au Baptistrel. A la vie. Elle posa un regard reconnaissant sur Merithyn avant de lui dire :

-Vous avez raison. Je sais qui je suis et ce que j'ai fait. Et, si j'ignore où me conduiront mes pas, je sais désormais que mes choix étaient les bons. Dire que je n'ai pas de regrets serait une erreur. Chacun de mes actes a sa part de bien et de mal. Cependant, je ne peux plus changer le passé. Je me dois de profiter du présent et de participer à construire un avenir favorable à ce continent, grain de sable ou pas.

Elle fut surprise par la détermination dans sa voix. Mais c'était indéniable, Merithyn venait d'ouvrir une porte en elle, une porte qui avait alors laissé entrer un souffle inconnu et bienfaisant. Inconsciemment, cette rencontre l'avait grandie. Comme la mort de sa famille l'avait fait avant et, peu de temps après, le soutien de son mentor. Fiztering ! Comment avait-elle pu ainsi l'oublier ? Elle se souvint de la proposition du Baptistrel et ne doutait pas qu'il soit plus compétent que les guérisseurs du palais. Elle avait encore besoin de son aide et avait quelques scrupules à la lui demander. Puis, elle finit par capituler et l'interrogea :

- Votre proposition de vous occuper de mon ami tient-elle toujours?

C'était l'espoir et l'inquiétude qui se mêlaient à cet instant dans les yeux verts de la jeune Elfe.
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MessageSujet: Re: Lorsque le chanteur rencontre l'indisciplinée... [Pv Meri] TERMINE Lorsque le chanteur rencontre l'indisciplinée... [Pv Meri] TERMINE Icon_minitimeSam 22 Juin 2013 - 20:58


Elle semblait bien accepter ses mots, cela ne pouvait que le réjouir évidement. Si il pouvait l'aider, il le faisait bien volontiers après tout, il n'était ici question que d'elle, de ce qu'elle ressentait et ce qu'elle craignait. Il ne faisait qu'affirmer ce qu'il pensait, mais si cela lui suffisait alors c'était parfait, il ne pouvait qu'être heureux pour elle évidement. Le doute était quelque chose de très commun dans une vie de mortel, tout le monde doutait un jour ou l'autre... En cernant bien le doute qui la taraudait, il était alors simple d'essayer de la soulager, au moins pour quelque temps. D'autres doutes viendraient prendre la place du premier, tout au long de sa vie, mais avec les ans, elle les vaincrait seule... lorsqu'elle serait capable de raisonner de la meilleur des manières. Lui-même n'en était pas tout le temps capable, on ne pouvait attendre qu'il ai la sagesse infuse évidemment, comme n'importe qui d'autre d'ailleurs. Preuve en avait été faite avec Klaus. N'était-ce pas l'humain qui lui avait finalement montré la voie à suivre ? Il était simplement content de pouvoir aider une de ses sœurs elfes. L'observant sourire, il lui rendit le geste avec simplicité, posant un regard dépourvu de jugement sur elle.

Il était amusé de ses paroles, pensant lui-même que c'était cette inconnue, le fait qu'ils ne savaient nullement où ils allaient, qui rendait la vie parfois si agréable. Il n'avait pas eut conscience, en ce beau matin quatre ans plus tôt, qu'il allait rencontrer un dragonnier sur la route menant à Gloria, un dragonnier vampire et sa bête noire, et que cela débuterait sa marque sur l'histoire de ce monde, et sa découverte de la magie du continent sous toutes ses formes. Ou que sa meilleur amie débarquerait pour mettre son coup de cœur en prison... ou qu'il rencontrerait le prince des vampires et apprendrait ses petits secrets... ou qu'il recevrait un message du Dracos en personne. Tant de choses dont rêve les jeunes enfants, des rêves qu'il n'avait pas, voulant simplement soigner les autres. Et pourtant il avait été choisit, lorsqu'il avait lié son cœur à.... Eliow. Rien que penser à lui le faisait souffrir, encore. Savoir qu'il n'était plus auprès de lui, que le destin lui avait arraché l'être le plus précieux à son cœur. N'avait-il donc été qu'une simple passerelle vers son véritable devoir ? Il espérait bien que non, ça aurait été trop cruel, trop pervers... Eliow avait réellement été tout ce qu'il désirait d'un compagnon, et le simple souvenir de son étreinte créait un manque dans son cœur frigorifié.

Il hocha doucement la tête en se forçant à changer de pensées. Ce n'était pas le moment, il craquerait sans doute plus tard. « Oui, c'est tout à fait ça. Si vous êtes heureuse, alors le monde sera déjà un peu plus rayonnant » Oui qu'elle profite de ce que la vie lui offrait, elle ne saurait jamais quand la vie reprendrait ses bienfaits. Écoutant la suite, il hocha la tête pour signifier qu'effectivement il pouvait toujours l'aidé et l'accompagna jusqu'à l'infirmerie dont il connaissait parfaitement l'accès. Se faisant conduire jusqu'au chevet de l'homme, il prit son pouls, vérifia plusieurs caractéristiques puis finit par soupirer. Il y avait plus de peur que de mal, si les blessures et la perte de sang étaient profondes, il y avait toutefois une donnée importante.... l'homme était solide. Il s'installa, et sortit son higen, pour accompagner le chant de soin et lui donner plus d'efficacité. Le chant-nom n'était pas même nécessaire, les arts de guérisons de son ordre étaient étendu et très florissants de centaines de moyens de refermer des blessures, guérir le poison.... Il n'eut besoin que de chanter doucement de sa belle voix et de tirer pendant une dizaine de minutes des notes claires avant que la santé de l'humain ne s'améliorer.

Il ne fallut pas plus d'une ou deux minutes avant qu'il n'ouvre les yeux, et le chanteur regarda tour à tour les guérisseurs du palais ainsi que Nalaïa. Se relevant, il sourit à la jeune elfe.

« Et bien.... voilà... il va beaucoup mieux, ses blessures ne sont qu'un mauvais souvenir, comme les traumatismes et la perte de sang. Il est comme neuf. Souhaitez vous que je vous laisse en sa compagnie ? »
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MessageSujet: Re: Lorsque le chanteur rencontre l'indisciplinée... [Pv Meri] TERMINE Lorsque le chanteur rencontre l'indisciplinée... [Pv Meri] TERMINE Icon_minitimeDim 23 Juin 2013 - 15:57

Elle le suivit sans prononcer un mot. Soudain, arrivée devant la porte de l'infirmerie, elle eut peur de l'état dans lequel elle retrouverait celui qui lui avait offert un chemin, sa Voie. La jeune Elfe faillit marquer un temps d'arrêt, mais la présence du Baptistrel lui enleva ce dernier doute. Ce fut donc d'une démarche presque assurée qu'elle entra dans la pièce où était installé Fiztéring. Restant en retrait, elle regarda Merithyn s'approcher de son mentor et l'ausculter. Puis, il chanta et le Chevalier des Larmes sentit la force de ce chant. Le temps que l'homme blessé mit avant d'ouvrir les yeux parut être une éternité. Enfin, il s'éveilla. Une onde familière la parcourut, une onde de joie pure. Frappée de plein fouet, Nalaïa fut incapable d'esquisser le moindre geste. Puis, elle fut tirée de sa léthargie par les paroles de l'Elfe.

-...Il est comme neuf...


Elle ne retint que cette phrase. Elle paraissait si étrange, si incongrue dans la bouche d'un être si sage, que la guerrière rousse ne put retenir un sourire. Cependant, elle se ressaisit et voulut le remercier. Lorsque ses lèvres articulèrent un "merci", aucun son ne les franchit et elle plaça alors toute sa reconnaissance dans son regard vert. Reconnaissance pour l'avoir écoutée, comprise et aidée. Reconnaissance pour lui avoir ouvert les yeux mais aussi l'esprit. Pour l'avoir fait grandir tout simplement. Elle sourit et l'envie de l'étreindre lui traversa l'esprit. Toutefois, elle avait conscience que ce geste serait déplacé et se contenta de le regarder s'en aller. Quelque rencontre merveilleuse...

La jeune Elfe n'eut pas le temps d'y songer plus longtemps car déjà Fiztéring l'appelait doucement par son prénom. Elle s'agenouilla près de son lit et lui prit la main. Elle la pressa chaleureusement et ses yeux émeraude croisèrent ceux de cet homme qui comptait tant pour elle. Echange fugace mais plénitude dans cet échange. Ils s'étaient compris. Avec prudence, l'éclaireur se redressa et s'assit sur le bord de sa couche. D'un signe de tête, il remercia les guérisseurs dont Nalaïa avait oublié la présence. Ceux-ci quittèrent alors la pièce. Maitre et élève restèrent silencieux pendant de longues minutes avant que l'aîné ne se lève et ne fasse quelques pas mal assurés. La plus jeune vint se placer à ses côtés et le soutint. Aucun mot n'avait été prononcé. De toute façon, ils étaient inutiles.

Les deux compagnons quittèrent le palais pour regagner la base militaire de Gloria. Bientôt, l'homme retrouva la démarche déliée et souple qui le caractérisait. Arrivés dans la cour où ils s'étaient entrainés ensemble pendant des heures, Fiztéring se tourna vers l'Elfe et lui demanda :

-Où est-elle ?

Elle sut de quoi il parlait et saisit un fourreau passé dans sa ceinture. Elle le lui tendit et son mentor s'en saisit avec soulagement. Il s'était senti nu sans son poignard. Alors, il défia son ancien élève du regard et se mit en garde. Celle-ci sourit et, sans dégainer Elendill sa dague, prit la même attitude que l'éclaireur. Deux certitudes s'insinuèrent dans l'esprit de ce dernier. Jamais elle n'avait cessé d'être son élève. Et aujourd'hui, il n'avait plus rien à lui apprendre. Alors qu'il songeait à cela, elle passa à l'attaque. Son attitude était celle, souple et vive, d'un félin. Le soleil couchant nimbait sa chevelure rousse d'un halo flamboyant. Il dut mettre toutes ses capacités pour lui opposer une certaine résistance. Bien vite cependant, il fut débordé. Ce n'était plus une jeune Elfe qu'il affrontait mais un véritable feu follet. A bout de souffle, vidé mais heureux, il finit par rompre le combat. Il contempla son élève, admiratif. Elle n'était plus cette Elfe un peu perdue et indisciplinée qu'il avait connu mais une guerrière accomplie et redoutable et avant tout, une jeune femme confiante et heureuse. Il savait qu'aujourd'hui, elle partirait sans se retourner, pour avancer vers son avenir. Il avait attendu longtemps cet instant, le redoutant.

-Je...

Il n'eut pas besoin d'en dire plus, elle avait compris. Elle posa une main rassurante sur son épaule et, avant de l'étreindre avec force, elle lui dit :

-Tu as été celui qui a offert un sens à ma vie. Ce que je suis, je te le dois. Alors merci, merci de m'avoir montrée ma Voie. Toutefois, nos chemins doivent se séparer mais jamais je ne t'oublierai. Tu as ta place dans mon coeur et elle est à toi seul pour toujours. Que le Dracos veille sur toi.

Lorsqu'elle le serra dans ses bras, il plongea son visage dans sa tignasse rousse. Puis, elle se dégagea et le regarda une dernière fois. Peut-être ne le reverrait-elle jamais, alors elle grava son image dans sa mémoire pour l'éternité. Puis, elle tourna les talons et partit sans un regard en arrière. Aucun de ses deux êtres liés par une force surprenante ne vit les larmes qui roulèrent sur leurs joues et noyèrent leur regard. Pourtant, ils savaient ce que l'autre ressentait. Fiztéring resta immobile au milieu de la cour jusqu'à ce que la silhouette de son élève ne soit plu visible et prit conscience d'assister à l'envol de cette jeune Elfe. Un envol vers un avenir incertain.
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