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Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE

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MessageSujet: Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Icon_minitimeSam 12 Jan 2013 - 16:59

Le bruit du vent était toujours une chose très particulière. Il dépendait de nombreux facteurs et correspondait -aussi étrange que cela pusse paraître, généralement à l'humeur de qui l'entendait. Ou plutôt de qui voulait bien l'entendre. Pour les humains, et malheureusement, pour certains elfes : prendre le temps d'écouter chanter les éléments étaient au mieux une activité des plus secondaires.
Une vision de la vie que ne partageait pas Eliwyr Meraennon.
Selon lui, tout était une question de subjectivité. Laquelle régissait chacun de nos gestes, chacune de nos pensées. Utiliser nos sens de manière purement objective n'étant rien d'autre qu'une chimère.
Au final, tout dépendait de qui nous étions.
Ainsi, le bruit du vent reflétait rien de moins que nos émotions profondes, celles que nous nous cachions à nous-même ; par peur ou par instinct de conservation, souvent les deux.

Entendre le chant des éléments requérait une immobilité totale : rien ne devait troubler cette méditation, qui n'en était pourtant pas une. Il s'agissait pas de faire le vide dans son esprit, mais plutôt de procéder par élimination. Clore tout les autres sens : fermer les yeux, oublier la caresse de l'herbe et la senteur des pins, taire son ardent désir de goûter à nouveau l'eau cristalline de la Wylorel.
Juste entendre. Tendre l'oreille. Ecouter. Ouïr. Accueillir en soi tous les sons alentours.
Un chaos tourbillonnant s'emparait alors de vous. Multitudes de bruits provenant d'horizons divers, semblable à une fourmilière en pleine effervescence. Une tempête de vibration qu'il convenait tout d'abord de juguler : travail aussi long qu'ardu. Un concert assourdissant où jouait des milliers d'instruments de toutes sortes et de tout âges, qui s'éteignaient les uns après les autres. Une nef contenant ça et là des centaines de bougies pour autant de voeux, gagnée peu à peu par l'obscurité.

De la fourmilière ne subsistait alors que l'aventurière. Du concert que le chanteur. De la nef que le plus hautes des bougies.
De la tempête, qu'une seule et unique note.
Du chaos, que le chant du vent.

Lourd et puissant. Léger et Inconstant.
Insaisissable et libre.
Souverain.

Une béatitude s'empara d'Eli', qui eut le plus grand mal du monde à s'y soustraire. De ce genre de félicité ne pouvait pourtant rien sortir de bon : on s'y perdait, pour ne plus jamais en ressortir. Non pas que ce fusse un destin désagréable aux oreilles de l'elfe, mais sa famille comptait encore sur lui et il ne pouvait se permettre de devenir un légume. Pas encore dû moins, les chaînes du devoir faisant office de la meilleure des prisons.
Bien loin devant les barres de métal : les barreaux construit par l'esprit étaient eux, inviolables.

Cette idée lui rappela les récents évènements. Cette déchirure dans la magie qui posait tant de question. Elle indiquait probablement le trépas de… Non rien que l’envisager était impensable. Mieux valait ne pas y penser, de peur que cela réalise. C’était lâche de sa part, il le savait, mais il ne pouvait pas encore se résoudre à réfléchir à ce problème. Il savait beaucoup de maître-magicien dans sa situation : perdus, désorientés, en pleine confusion. Tôt ou tard, ils devraient obtenir des réponses.

Une secousse. Un rentre dedans. une chute.
Soudainement, c'en fut finie de l'expérience. Tous les sens revinrent au galop, et un réveil brutal fit émerger Eliwyr de ses sombres pensées. Il était allongé sur le dos, Gylas assis sur son torse, arborant une mine triomphante. A ses cotés, prenant des airs de conquérant, sa cousine et éternelle comparse : Galywen. Sous le choc, les yeux du mage étaient grand ouverts.


On t'a eu Grand-Père ! Rends-toi !

La voix venait de son neveu, le fils de Celòndil. Un peu à la ramasse, Eli' répondit en balbutiant :

Gran… Grand… Grand-Père ?!

La jeune elfe entreprit de lui expliquer avec un air si sérieux qu'on aurait juré qu'elle essayait d'apprendre les mystère de la vie à un enfant un peu attardé.

C'est comme ça que t'appelle tante Amowem. Pour ma mère, t'es juste le "Patriarche"… Mais c'est moins marrant.

Cette harpie… Elle avait toujours été contre toutes ces conventions qui régissaient la vie des elfes et ne perdait jamais une occasion de lui attirer des ennuis. Le conseiller inspira, expira, puis, se sentant maître de ses propos, tenta une approche, puis une deuxième, avant de finalement rendre les armes et tout simplement éclater d'un rire chantant. Ravi de sa réaction, les deux jeunes elfes lui firent un sourire joyeux. Puis, sans nul coup de semonce, il fit valser Gylas et se releva d'un bond en déclamant d'une voix forte mais amusé.

Vous êtes mille ans trop jeunes pour prendre ma place !

Mille ans ! s'exclama Galywen.

Au moins ! ajouta l'elfe avec emphase.

Mais c'est pas possible ! Tu seras mort depuis bien longtemps ! intervint Gylas, outré.

C'est là que tu te trompes cher neveu, j'ai la ferme intention de vivre encore quinze siècles, minimum !

Les enfants soupirèrent, affligés, puis, reprenant très vite contenance, partirent en courant après avoir salués le patriarche de la main. Tout simplement heureux, Eliwyr Meraennon se demanda un instant avec amusement combien de règles, convenances, coutumes ou autres, écrites ou non, il venait de violer.

Estimant que tout cela n'avait finalement aucune espèce d'importance, il ferma les yeux et entreprit de rejoindre la clairière du Grand Chêne de cette démarche coulée qui le caractérisait tant. Le trajet ne lui prit qu'une dizaine de minutes.

Pour un lieu d'ordinaire si agité par les débats des membres du conseil, le sentir aussi calme qu'un lac endormi était à la fois jouissif et très reposant. L'elfe était alors bien plus à l'aise qu'à l'habitude... Il fut tiré de sa rêverie par une présence qui s'invita à ses quatre sens.
Imposante mais discrète. Forte mais fragile. Impétueuse mais d'un calme olympien.
Royale.

Eli' allait s'incliner lorsqu'il ressentit deux autres présences. D'abord surpris puis curieux, il ouvrit les yeux pour remarquer Gylas et Galywen cachés en bordure de la clairière, derrière un arbre. Ces idiots lui tirèrent la langue, éclatèrent de rire, puis s'enfuirent sans demander leur reste.
Laissant un conseiller éberlué, très gêné et bien embêté.
Il posa son regard sur l'Impératrice, ce qui eut pour effet immédiat de le foudroyer sur place. Cette beauté presque féérique était aussi magnifique que redoutable, tant l'on pouvait y perdre son âme et y voir brûler sa raison.
L'elfe s'était repris et l'instant n'avait duré qu'une seconde ou deux. il ne put néanmoins se résoudre à fermer de nouveau les yeux : ce qui était une première en un siècle. D'ordinaire, ses yeux étaient clos de manière à ce qu'il ne vit rien ni personne, y compris celle que les humains appelaient la Dame Blanche.

Lentement, il s'inclina profondément, les deux bras croisés sur la poitrine, et attendit qu'elle lui permît de se relever...
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MessageSujet: Re: Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Icon_minitimeLun 14 Jan 2013 - 14:27

Levant les yeux vers le feuillage des hauts arbres, Galadrielle laissa sa conscience s'envoler aux côtés de la douce brise qui montait haut dans le ciel et jouait avec les frondaisons. Le souffle lent et paisible anima sa poitrine alors que ses yeux se fermaient pour savourer la tranquillité des lieux, une sérénité qu'il était bien rare de savourer en ces temps de troubles et de malheurs. Les vampires voyaient leur emprise s'étendre de plus en plus sur le vaste monde, comme une maladie qui semblait résister à toutes les médications possibles. Le chaos et la mort fleurissaient dans le camps des hommes qui paraissaient perdus et démoralisés, ne sachant plus vers qui se tourner pour trouver une solution. Et les elfes... Un soupire lourd quitta sa poitrine pour se mourir sur ses lèvres et elle rouvrit les yeux en amenant son esprit à revenir à des réalités plus terre à terre.

Baissant son doux regard vers le bas du balcon, regardant ses enfants évoluer dans leur monde, à l'abri de cette guerre qui faisait des carnages au dehors de la nature protectrice. Elle qui avait sentit les changements et les affres de la guerre naître dans les cœurs les plus sombres, elle semblait pourtant étonner d'avoir vécu assez longtemps pour voir cette destruction s'amasser à l'horizon et marcher vers son royaume pour le réduire à néant. Et son neveu qui ne voulait pas assumer sa charge d'héritier, et elle qui se lassait de toutes ses responsabilités, qui ne rêvait que de repos après une vie aussi longue et riche... Galadrielle avait conscience de la charge qui pesait sur elle, elle avait conscience des limites qui semblaient naître face à sa volonté, et pourtant, elle ne pouvait laisser tomber son peuple ni laisser Aegnor prendre le pouvoir et lui laisser ce trop grand conflit sur les bras.

Dans le froufroutement soyeux de sa robe vert pastel au broderie d'or, la Reine quitta le balcon de ses appartements et marcha d'un pas aérien dans les couloirs, saluant ses enfants qui lui offraient sourires et révérences, souriant tendrement face à leurs regards impressionnés ou intimidés, son cœur se serrant en voyant l'ombre de la mort et de la tristesse voiler certains regards. Elle se plaignait de ses années trop importantes mais elle pensait du plus profond de son cœur que cela n'était rien face à la douleur des plus jeunes : telle une mère, elle ne souhaitait que leur bonheur et pleurait avec eux leur souffrance et leur désespoir. Combien d'elfe avait-elle vu mourir et s'endormir pour toujours parce qu'ils étaient déjà las de toutes les horreurs présentes et existantes ? Cela pourrait être égoïste de leur part face au poids de ce que devait être l'héritage d'un Roi ou d'une Reine, mais, habituée à penser d'abord aux autres, Galadrielle comprenait fort bien leurs attitudes bien qu'elle souffrait dans sa chaire d'apprendre combien s'était laissé aller dans les bras de la mort, bien plus attrayant que ceux de la vie...

Ordonnant à sa Cour de vaquer à leurs occupations et de la laisser un peu seule, elle continua lentement son chemin dans les méandres de sa demeure jusqu'à atteindre la Clairière du Grand chêne qu'elle savait déserte. Il était bien rare que cette endroit soit si silencieux et désert de toute présence du Conseil qui débattait sur quoi faire et à quelle mesure, mais quand cela arrivait, Galadrielle s'y retirait pour méditer sur ce qu'elle avait apprit et sur les décisions qu'elle devait prendre. Ou alors, elle s'y rendait pour reprendre son souffle, oublier un instant les ennuis et les réalités pour se retrouver et se ressourcer...

Sauf qu'aujourd'hui, pénétrant les lieux sous les rayons du soleil, subtil apparition malgré l'aura pesante de sa magie, Galadrielle eut la délicate surprise de voir le Conseiller Eliwir déjà en place dans les lieux. C'était un grand elfe, une de ces personnes que la Reine avait en haute estime et dont l'avis lui tenait beaucoup à cœur, un être qu'elle savait aussi fatigué qu'elle par le long poids des années mais dévoué au bien-être de son peuple. Et, aussi surprenant que cela pouvait être, lui non plus n'était pas seul : Galadrielle suivit le regard surprit d'Eliwir et eut l'agréable plaisir de voir deux petites pousses taquiner le grand conseiller qui ne semblait plus savoir où se mettre. Les regardant se sauver en riant de bon coeur, elle admira l'imperturbable elfe se tourner vers elle avec un air perdu avant de s'incliner, les yeux grand ouvert ce qui était bien rare.

- Relevez-vous Conseiller, je suis heureuse de vous voir... Dit-elle doucement en lui souriant, s'avançant tranquillement jusqu'à lui faire face, le visage serein. A voir la témérité de ces délicates petites fleurs, je gage qu'il s'agisse de membres de votre famille... Leur insouciance et leur joie de vivre est si merveilleuse à voir en ces temps de troubles et de malheur... Continua-t-elle pensivement avant de soupirer doucement, flottant jusqu'à son siège avant de s'y asseoir avec grâce, tournant ses yeux pâles pour les plonger dans les siens, tendant sa main vers lui. Me permettez-vous de passer un peu de temps en votre compagnie Sire Eliwyr ? Votre calme et votre sagesse me seraient d'un grand secours... Lui demanda-t-elle en lui souriant.
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MessageSujet: Re: Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Icon_minitimeLun 14 Jan 2013 - 22:09

Était-ce donc si simple ? Tant de vies vécues, de choses gagnées et d’autres perdues, d’expériences fascinantes et révoltantes, d’actes égoïstes et désintéressés. Il en avait tant vu : du pire comme du meilleur dans les endroits les plus communs comme dans les plus insolites. Des inconnus sauvant d’autres inconnus, des parents détruisant leur progéniture…Mais aussi tous les animaux : du prédateur acharné à la proie la plus modeste fuyant ensemble l’horreur de l’incendie, ou encore les humains s’entretuant, se déchirant : pillant et violant dans une cité assiégée, faisant le jeu de l’ennemi.
Tant de sentiments, de colère et d’amour, mais tout cela n’étant que fétu de paille face à l’inexorable lassitude qui s’emparait de l’immortel, face à l’ennui qu’émanait du monde.

Et pourtant il ne le sentait plus. C’était une sensation très étrange, il se sentait à la fois libéré d’un poids et en même temps séparé d’une partie de son être. Il lui avait suffi d’ouvrir les yeux. A moins que ce fut la présence de l’Impératrice ? Les deux sûrement, car voilà longtemps qu’il n’avait plus porté le regard sur quoi que ce soit. L’envie l’en reprenait-il ? Pas vraiment, non, il doutait que cet état de grâce soit rien d’autre qu’un simple répit.

Les enfants.
Le chant du vent.
Une rencontre intéressante, car il n’avait jamais eu la chance de s’adresser à l’Impératrice autrement que dans un cadre beaucoup plus formel.

Peut-être tous ces éléments étaient-ils liés.

Peut-être pas.

Il se redressa. Les elfes ne mentaient pas mais avaient l’affreuse manie de jouer avec la vérité. Néanmoins, Eli’, s’il n’hésitait jamais à préserver les intérêts de son clan (c’était là son rôle après tout), n’avait jamais été assez stupide pour jouer à ces petits jeux avec sa souveraine. D’abord parce qu’elle était son aînée et que son expérience dans le domaine surpassait la sienne, mais aussi parce qu’il répugnait à la décevoir.

Pas par peur, quoique son mécontentement soit des plus… flamboyant. Non, il attachait malheureusement trop peu de valeur à son existence pour être effrayé par de quelconques représailles. Galadrielle Evanealle inspirait la loyauté, voilà tout. Chez lui en tout cas. Chez d’autres cela pouvait aller jusqu’à la vénération, mais il avait pour sa part trop voyagé pour tomber là-dedans. D’autres encore se disaient que cette famille n’avait que trop régné, mais ils gardaient ça pour eux, évidemment. Car ils leur suffisaient d’attendre, Aegnor n’étant guère porter sur le pouvoir.

Le patriarche lui sourit avec sincérité, toujours attendri lorsqu’on évoquait les petits de sa famille.


Ils courent avant d’avoir appris à marcher, j’espère juste qu’ils ne souhaitent pas aller trop loin.

Certes il était mal placé pour dire cela, ayant voyagé pendant une grande partie de sa vie. Cependant le monde était alors très différent.
Il la regarda s’asseoir, étonnement ému devant cette attitude qui lui rappelait tant la sienne. Las, pensif… Néanmoins déterminé à faire son devoir.
Eliwyr prit place sur le siège à côté du sien, prenant cette main tendue, à la fois intrigué et malgré lui, émerveillé devant la grâce qui caractérisait chacun de ces gestes. Le plus fascinant étant le naturel avec lequel c’était fait, bien loin des manières sophistiquées des cours humaines.


Je suis à votre entier service majesté.

"Mais vous me faites trop d’honneurs… Calme, certes, mais sage ? Enfin, inutile de me déconsidérer si sa Grâce a besoin de mes services."

Il lui rendit son sourire, encore une fois sans même le faire exprès. C’en était contagieux.
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MessageSujet: Re: Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Icon_minitimeMar 15 Jan 2013 - 11:56

La joie et la malice de ces petits êtres étaient des plus émouvantes et ils étaient le rayon de soleil que Galadrielle recherchait en ces lieux pour un brin de pause dans son existence tourmentée. Les regardant se jouer du Conseiller Eliwyr qui était si réputé pour son impassibilité et son visage si lisse de neutralité, les yeux clôt dès l'instant où cela n'éveillait aucun écho en lui, la Souveraine ne put que rire en se rapprochant de lui, fixant ce pauvre sire qui semblait perdu et embêté : c'était ce style d'émotion naturelle et prit sur le vif qui ravissait la Reine, là où les faux-semblants n'avaient aucune prise et où on ne pouvait qu'admirer la beauté intérieur. Et parce que c'était rare de voir le conseiller perdre ses moyens, ce n'en était que plus admirable et plus magnifique pour la femme.

Le couvant d'un regard tendre et chaleureux, elle prit donc place sur l'un des sièges et lui tendit une de ses mains afin de l'inviter à prendre place à ses côtés.

- C'est le propre de la jeunesse d'aller toujours plus vite pour voir et connaître beaucoup plus... Votre souhait trouvera un écho jusqu'à ce qu'ils grandissent et décident de passer outre mon pauvre Conseiller, lui dit-elle doucement en serrant ses doigts autour des siens avant de les libérer pour poser ses mains sur sa robe qu'elle lissa pensivement. J'avais émis le même souhait il y a quelques centaines d'année en voyant mon cher neveu mais sa nature et sa détermination ont mis rapidement à mal ce projet, ce qui fait que je ne peux que l'observer à présent se débattre dans les mailles du filet de l'héritage royal... Je ne sais plus que faire à vrai dire mon ami : je voix Aegnor grandir et désirer toujours plus, je le vois souhaiter la liberté et partir dans le vaste monde, je ne peux que comprendre cela mais je ne puis l'encourager à faire ce qu'il aimerait réaliser... Être l'aîné de la famille Evanealle implique un lourd tribu qu'il se refuse d'accepter et moi qui suis si vieille et fatiguée... Et cette guerre qui, tôt ou tard, viendra frapper à nos portes pour détruire ce que l'on aime... Murmura-t-il avec lassitude en laissant apparaître la tristesse dans ses yeux.

Elle avait le Conseiller Eliwyr en haute estime, il était ce qu'il se rapprochait le plus d'un ami même s'ils avaient bien peu l'occasion de se retrouver hors des formalités du pouvoir... Soupirant doucement, Galadrielle releva les yeux pour regarder autour d'eux, absorbant la tranquillité et la beauté des lieux, avant de se tourner vers lui de nouveau en laissant un sourire las fleurir sur ses lèvres pleines.

- A vrai dire, je ne sais que faire à son sujet : le laisser faire ce qu'il souhaite au risque d'apprendre tôt ou tard sa mort ? Ou le forcer à accepter son héritage au point de le briser et d'en faire un mauvais souverain ? Si seulement j'avais eu un enfant, j'aurais pu le décharger de cette mission, mais ce n'est hélas pas le cas... J'ai encore assez de force pour gouverner et de volonté pour lui transmettre un royaume en paix, mais si je finis par m'éteindre avant que cela ne se produise, que se passera-t-il mon ami ? Dit-elle doucement en posant sa main pour caresser le bois doux mais tendre de l'accoudoir, préoccupée.

Elle comprenait Aegnor de ne pas vouloir de cette charge écrasante où l'individu n'existait plus, que seul le bonheur de tout un peuple primait sur la personne, mais il était un Evanealle, il devait donc prendre la suite de sa tante, cela ne pouvait être autrement ! Et puis, aucuns autres de ses cousins ou cousines n'étaient assez pour pouvoir prétendre à le délivrer de cette charge, aucun à sa connaissance du moins... Elle était pieds et poings liée : le bonheur de tous passait aussi par le bonheur de son neveu mais il était l'héritier donc devait s'effacer et obéir... C'était si compliqué et c'était dans la quiétude des lieux qu'elle espérait trouver une réponse à ce dilemme, et la présence du Conseiller Eliwyr était la bouffée d'air frais qui permettrait peut-être d'éclairer au moins ce problème là, à défaut de ne pouvoir trouver trouver de solution pour tous les autres qui s'entassaient dans son bureau.
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MessageSujet: Re: Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Icon_minitimeMar 15 Jan 2013 - 18:59

Les vampires. Voilà la grande différence avec le monde d’alors. Même lorsqu’Armanda était beaucoup moins dangereuse, Eliwyr avait sagement évité le peuple maudit. Il était de notoriété publique qu’ils haïssaient les elfes et les rares pour qui ce n’était pas le cas les traquaient quand même par principe. Âgé de plus de cinq siècles, il ne faisait pas parti de tous ces jeunes elfes immunisé au venin vampirique et l’idée de finir à l’état de suceur de sang n’avait absolument rien pour lui plaire. D’abord car il espérait bien poser son fardeau d’ici quelques siècles et rejoindre les esprits, laissant son clan aux plus jeunes. L’éternité, très peu pour lui. Ensuite car il n’avait jamais été très doué pour la chasse, ni même pour les activités physiques en général, ayant toujours compté sur ses capacités magiques.

Ainsi vont les choses, en effet. J’espère simplement qu’il se passera un siècle encore avant qu’ils ne défient mon autorité et partent dans le vaste monde.

"D’ici là nos ennuis seront réglés… ou nous aurons disparus."

Bien sûr c’était sous-entendu dans son propos, et son interlocutrice était suffisamment fine pour le comprendre. Il comprenait tout à fait ce besoin pressant de liberté mais ce n’était pas son rôle que d’y contribuer. Il était le chef de famille, le gardien des traditions et du lignage. Et il ne se rappelait que trop du prix à payer lorsque l’on prenait ces choses par-dessus la jambe. Le pire étant que c’était les autres, ceux à qui l’on tenait le plus, qui en faisaient les frais. Nous-même n’étant que spectateur, observant les dégâts infligés, maudissant notre propre inconscience.

Eli’ écouta avec attention le monologue de l’Impératrice, aussi pensive que lasse. Il se sentait proche d’elle en cet instant plus qu’en aucun autre. Deux vieux bibelots unis devant un monde qu’ils ne reconnaissaient plus. Même si c’était probablement un crime de lèse-majesté que de penser cela.

Il ne répondit pas tout de suite, car il sentait qu’elle n’en avait pas fini. Bien au contraire, elle n’émergeait de ses sombres pensées que pour mieux y replonger. Il contempla cette tristesse qui ne l’empêchait pas pour autant de lui sourire, car bien que perdue la souveraine des elfes ne cherchait jamais à transmettre sa souffrance. Il lui rendit donc son sourire, une nouvelle fois, mais c’était bien là le minimum à faire.

Le Conseiller répondit d’une voix froide. Il ne cherchait pas à lui faire du mal, et il aurait mille fois préféré l’apaiser que le contraire, malheureusement la vie révélait bien plus d’épreuve que de moment de paix, bien plus de souffrances que de réjouissances.


Je n’avais pas compris à l’époque…

Il se remémorait le passé, plongeant dans les méandres des siècles passés.

Il m’avait dit que c’était une épreuve que de partir dans le monde, une épreuve difficile que d’être coupé de sa famille et de la forêt pour affuter son corps, son esprit, pour devenir digne de ses futures fonctions… Mais que cette épreuve n’était rien en comparaison de la sienne, qu’il était bien plus facile de partir que de laisser partir un être aimé et de l’attendre.

Beaucoup avait jugé son père avec dureté, considérant ses actes comme cruels. Il s’en moquait à l’époque, car voyager était aussi son désir et aujourd’hui il comprenait la nécessité qui avait poussé la Patriarche.

D’une manière ou d’une autre, qu’il parte ou qu’il reste, vous aurez le mauvais rôle.

Il la regarda dans les yeux.

Laissez-le vous défier car si vous voulez qu’il dirige un jour les elfes, il doit se soustraire à votre autorité. C’est nécessaire à son évolution. L’égoïsme est naturel à son âge, mais il a prix. Et celui-ci est lourd. Tôt ou tard il sera rattrapé par les évènements. A ce moment-là il aura l’expérience de la vie et la stature nécessaire pour nous rassembler. Je ne nie pas qu’à l’heure d’aujourd’hui Aegnor soit plein de charisme et cela suffirait sûrement aux humains, mais les elfes attendent plus de leur souverain.

Pour Eliwyr, il était inutile de parler de succession concernant le neveu de l’Impératrice tant que celui n’en serait pas digne. Ce qui, honnêtement, n’était pas le cas pour l’instant. Répondant à la dernière question de son interlocutrice, il ajouta :

Le Conseil se déchirera pour le pouvoir.

Il aurait aimé la rassurer, mais ils n’étaient plus des enfants. Ils en étaient même très loin.
Trop loin peut-être.


Dernière édition par Eliwyr Meraennon le Mer 16 Jan 2013 - 22:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Icon_minitimeMer 16 Jan 2013 - 14:13

- C'est le lot de tout parent, d'espérer qu'ils ne grandissent pas aussi vite que ses jeunes pousses ont l'insolence de pourtant faire, rit-elle doucement, les yeux remplies de nostalgie au souvenir de son neveu. Et puis, avec l'âge, l'attrait du monde dépasse l'attrait de la sagesse familiale, cela paraît toujours plus beau et plus amusant que d'écouter les palabres d'aînées qui prennent docilement la poussière dans leur royaume : l'aventure et l'excitation, la perspective de connaître d'autre chose, de marquer l'histoire et de revenir en héros... Cela a beaucoup plus d'attrait que ce qu'ils prennent pour de la prudence craintive de notre part mon ami, rajouta-t-elle en lui souriant, repensant à la fougue de son petit elfe chéri.

Elle se souvenait d'un Aegnor plein de malice et d'énergie, courant partout en donnant des coups d'épée en bois contre des vampires invisibles, riant et s'esclaffant de bon cœur, distribuant sa fraîcheur et sa joie de vivre à tout va comme une fontaine intarissable, cajolant sa chère vieille tante avec son amour et lui obéissant la plupart du temps. Tout cela paraissait si loin à présent... Il ruait dans les brancards comme un étalon sauvage, préférant vadrouiller et explorer plutôt que de soutenir sa tante, fuyant son escorte et se jouant d'eux pour le plaisir de la liberté... Si seulement il n'y avait pas de tension dans ce monde, si seulement les choses étaient aussi simple, elle aurait pu avoir le temps de trouver une autre approche pour persuader son héritier de reconsidérer son statut. Mais le temps se faisait rare et précieux, ils ne pouvaient plus attendre ou agir avec finesse et subtilité avec Aegnor, il fallait le forcer même s'il n'aimerait pas ça, même si au fond ça la répugnait d'utiliser ainsi de tels stratagèmes alors qu'elle l'aimait tant et qu'elle ne pouvait lui refuser que peu de chose au fond...

Galadrielle avait bien comprit ce que sous-entendait le conseiller, elle aussi s'était rendu compte qu'elle souhaitait que d'ici les soucis, les guerres, les affres de la politique aient disparus... Ou qu'eux aient cédé leurs places dans ce monde... Non, elle ne pouvait pas se résoudre à tout laisser ainsi derrière elle, malgré la fatigue et la lassitude, elle ne pouvait pas faire qu'une chose pareille se fasse.

- Cela fait bien longtemps que j'ai l'impression que nous ne sommes plus à notre place dans ce temps qui n'est plus le nôtre mon ami...Le monde change et évolue pendant que nous restons là, à le contempler... Murmura-t-elle en se sentant plus âgée que jamais, le poids des ans et de sa charge se faisant lourd sur ses épaules.

Tendrement, elle le regarda compter son histoire, ouvrant son cœur et ses souvenirs en faisant fi des protocoles ou des manières : tous deux juste deux vieux elfes parlant du passé, bien loin de la politique et des guerres.

Bien plus difficile de partir que de laisser partir un être aimé et de l'attendre ? Galadrielle n'en était pas certaine dans le fond : même si la politique et ses difficultés feraient qu'elle garde l'esprit occupé et affûté, elle souffrirait de l'absence de son neveu qui serait bien loin d'elle à subir elle ne savait quel combat... Ou quelles blessures... Rien que d'y penser son cœur centenaire se serrait d'angoisse, ses lèvres légèrement mordillées par la nervosité.

« Le conseil se déchirera pour le pouvoir. »

Oui... Si elle mourrait avait d'avoir pu réussir à former Aegnor au pouvoir, le Royaume se déchirerait pour gouverner à sa place, se battant comme des animaux et renversant des préceptes sacrés pour mettre une nouvelle famille sur le trône. Comme si la guerre avec les vampires ne suffisaient pas, comme si cette étrange rumeur de maladie ne suffisait pas, comme si la rébellion de son neveu ne suffisait pas...

- Vous avez raison au moins sur un point, Conseiller Eliwyr : peu importe s'il reste ou s'il part, je serais la méchante de l'histoire, la coupable à condamner. Cependant, le laisser s'en aller ainsi ? Je ne nie pas qu'il lui faut de l'expérience et de la sagesse, qu'il doit vivre des choses pour devenir un bon Souverain. Mais... Le laisser partir ? L’Impératrice que je suis est absolument d'accord avec votre point de vue, cependant... La tante que je suis... Aegnor est mon neveu, la chaire de mon sang, il est tout pour moi, comme mon propre petit garçon !, comprenez-vous ? Et si dans cette quête de la liberté il se blessait, ou pire, en mourrait ? Que deviendrais-je ? Le Royaume sombrerait dans le chaos et mon cœur serait briser par la souffrance de sa disparition mon ami. Je ne nie pas qu'écouter mon cœur alors que tant de choses importantes sont en jeu est une chose qui peut paraître ridicule, bien entendu. Seulement, les affres de l'angoisse seront tout aussi insupportable... Dit-elle doucement en posant ses yeux remplies de tristesse et d'incompréhension sur lui, ses mains tremblants légèrement sur ses genoux. Je ne suis plus assez jeune pour supporter une telle dualité... Rit-elle pauvrement en passant une main sur son visage avant de détourner les yeux, presque trop fragile par l'incertitude et l'amour d'une mère pour son fils. Eliwyr... Mon ami... Dois-je vraiment le laisser partir faire sa vie et ses expériences ? N'y a-t-il pas un autre moyen ? Murmura-t-elle, néanmoins consciente du caractère vain de ses paroles.
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MessageSujet: Re: Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Icon_minitimeMer 16 Jan 2013 - 23:05

Hrp : Erreur de ma part dans mon post précédent : ce n'était pas "qu’il était bien plus difficile de partir que de laisser partir un être aimé et de l’attendre." mais bien : ""qu’il était bien plus facile de partir que de laisser partir un être aimé et de l’attendre." Mea culpa Embarassed
Vous avez dû me prendre pour un buffle, ma dame Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE 826594


***

Bien sûr il ne pensait pas à une guerre ouverte entre les familles. Ni même à ce que le sang coule d’une façon ou d’une autre. Ils étaient elfes, après tout, et cela impliquait une certaine dignité, une certaine manière de vivre et d’envisager la vie. Les humains pouvaient bien s’entretuer pour le pouvoir… D’une certaine manière ils résolvaient leurs conflits de façon franche et ouverte. Mais le Beau peuple était plus mesquin. Certes le bain de sang serait évité, ne serait-ce parce qu’ils considéreraient cela comme indigne d’eux, mais les tensions, les divisions et autres vexations seraient légions. Les relations entre les différents clans passeraient de polies, si ce n’est cordiales, à froides voir hostiles.

Le problème étant l’immortalité. Chaque siècle aggraverait la situation car la rancœur ne s’estompe pas, elle s’accumule. Jusqu’à devenir, colère. Puis haine.
Un bon millénaire de paix serait nécessaire à un changement de famille impériale. Afin que les elfes regagnent en sérénité. Seulement voilà : ils n’avaient pas dix siècles devant eux. Ils n’avaient même pas une seule décennie. Quoiqu’on en dise, la guerre était à leur porte.
De l’avis du Conseiller, ce serait vraiment le pire des moments.


Nous n’avons pas d’autre choix que de les laisser faire des erreurs à leur tour et d’en comprendre les leçons. Ils leur suffiraient pourtant de se fier à notre expérience…

Mais l’orgueil de la jeunesse ne le permettrait pas. C’était donc ainsi que chaque génération reproduisait les même erreurs que la précédente, perpétuant un cycle déjà vu et revu, et qui commençait à franchement lasser Eliwyr.

Que faire d’autre ? L’envie de changer le monde m’a quitté depuis longtemps. Et le contempler ; lui qui ne fait jamais que recommencer : naître pour mourir et renaître encore, cela m’ennuie terriblement je l’avoue.

Même les vampires n’étaient pas une nouveauté. Oh ! Cela faisait longtemps bien sûr, y compris du point de vue des elfes, mais ce n’était jamais qu’un recommencement. Non pas une nouvelle guerre, mais simplement la reprise d’une autre. Plus ancienne, presque mythique.

Je comprends.

Ses deux mots furent prononcés gravement. Il ne cherchait pas à la troubler, mais ne pouvait non plus lui mentir. Eli’ souffrait de la voir à ce point perdue, désemparée. Il posa une main sur l’accoudoir de la chaise de l’Impératrice. Elle le traitait en ami, certes, et il en était honoré, mais il n’osait pourtant aller plus loin.

Il arrivera ce qui doit arriver car certaines choses sont immuables. Le désir d’émancipation des enfants en est une.

Il poursuivit rapidement, d’un ton plus rassurant.

Mais en vous y prenant bien, vous pouvez contrôler les détails. Trouvez quelqu’un de fiable et de compétent, qui se chargera de veiller sur lui.
Je m’explique : Aegnor refusera une escorte de même qu’il refusera de rester cloitrer ici. Dans ces deux cas, il s’enfuira et vous perdrez sa trace. Mais si vous acceptez qu’il parte, il vous en sera reconnaissant et cèdera sur quelques points. Peut-être pas une escorte pour l’accompagner dans ses pérégrinations, mais sûrement qu’un ami, quelqu’un en qui vous avez tous les deux confiances, pourra l’accompagner.

Un elfe peut faire la différence, s’il on le choisit bien. De plus il pourra vous envoyer de manière régulière des messages pour vous rassurer.


Il ajouta avec une grimace.

Pas trop souvent, évidemment, car il ne faut surtout pas que votre neveu ait l’impression d’être espionné, mais simplement de donner des nouvelles à une tante inquiète pour lui.

Oui, cela pourrait marcher. Bien évidemment, il ne sous-estimait pas l'intelligence d'Aegnor, il s'en rendrait tout de suite compte, mais celui-ci chercherait aussi le compromis afin d'épargner au maximum sa tante. Dû moins fallait-il y croire.
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MessageSujet: Re: Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Icon_minitimeJeu 17 Jan 2013 - 15:34

{hrp : hihi je me disais bien aussi qu'il y avait bien un souci dans la construction de la phrase ^^ ne vous en faites pas doux messire, je n'en tiens pas ombrage et personne n'est parfait;) }

---

Galadrielle ne s'était pas trompé de lieu en venant ici : cherchant des réponses, elle avait trouvé la source de la tranquillité et de la sagesse. Extérieur aux préoccupations de la Reine, le Conseiller Eliwyr ne pouvait que parler avec justesse et elle comptait sur les bonnes relations qu'ils entretenaient pour qu'il s'adresse à elle avec sincérité. Les faux-semblants, les ronds de jambes, etc, tout cela était pour les réunions. Là, dans l'intimité de l'endroit et la sérénité de la nature, l'elfe pouvait escompter mieux appréhender ses soucis pour que jaillissent la vérité et la solution, provoquant ainsi sa chute de tension et l'apaisement de son cœur angoissé.

L'écoutant répliquer face à ses incertitudes, elle ne put s'empêcher de le regarder avec chaleur et gratitude, retrouvant peu à peu son calme à mesure que le tremblement anxieux de ses mains se fit imperceptible puis inexistant. Eliwyr disait juste : l'orgueil de la jeunesse tempétueuse ne concordait guère avec les sages conseils et la prudence des aînées qui avaient déjà vécu une bonne part de leur vie avec la naissance de ces petites pousses si ardentes à vivre et explorer le monde. C'était bien là une erreur qui ne cessait de se répéter d'ailleurs... Et elle se souvint comment elle-même avait tarabusté ses parents et surtout son père pour organiser son voyage hors de l'abri rassurant des grands chênes pluri-centenaires... Et elle y avait perdu beaucoup en retour, notamment sa chère Isi...

- Parce que nous sommes lassé par les beautés du monde et son piquant que nous voyons depuis plusieurs siècles, parce que nous ressemblons à l'éclat terni des bijoux ou des meubles trop usés par le temps et ses événements, nous n'avons guère de valeur à leur yeux tant qu'ils n'auront pas fait d'erreur. Et parce que nous les aimons, nous ne souhaitons pas qu'ils subissent les erreurs de leur propre ignorance excitée et toute jeunette, lui répondit-elle doucement, un sourire léger comme une brise d'été aux lèvres.

Son cœur de mère s'était résigné et elle comprit qu'Eliwyr ne cherchait simplement qu'à la conseiller du mieux qu'il pouvait. Et elle devait cesser d'être égoïste envers lui, elle devait se résigner à accepter que son neveu avait grandit et qu'il devait faire ses propres jugements à son tour, même s'il lui répugnait d'envisager un seul instant qu'Aegnor puisse souffrir.

- Vous avez raison Sire Eliwyr, il vaut mieux que quelque chose d'ainsi se passe que quelque chose que je ne pourrais pas contrôler, finit-elle par lui dire en posant sa main sur la sienne qui se trouvait sur son accoudoir, signe discret de soutient, et la pressa doucement en lui souriant de plus belle. Je lui en parlerais dès que j'aurais le plaisir de l'attraper entre deux de ses escapades, rit-elle légèrement. Tout comme j'essaierais de ne pas être trop envahissante dans l'échange de nouvelles même si je sais que je devrais me brider beaucoup parce que je suis un peu trop... Hmmm comment dit-il déjà ? Ah oui ! Parce que je le couve beaucoup trop, rajouta-t-elle en fronçant le nez, continuant de rire doucement en secouant la tête, faisant voler ses boucles blondes.

D'avoir ainsi mise au clair les choses avec une personne extérieure au sujet l'avait grandement aidé et Galadrielle se sentit un peu mieux soulagé. Prenant une profonde inspiration, elle resserra légèrement ses doigts autour de lui avant de le libérer, le regardant avec attention.

- Nous sommes peut-être hors de notre temps mon ami, le monde et ses histoires nous lassent sûrement, et nous rêvons de passer la main pour prendre le repos que nous méritons. Mais nous avons assez d'énergie pour nous lever et nous battre pour ceux que nous aimons, nous avons encore la force de guider notre peuple et de le protéger. Nous sommes vieux mais vous, vous êtes encore jeune Conseiller, dit-elle doucement. Y aurait-il quelque chose qui vous préoccupe Eliwyr ? Autre chose que cette guerre et les soucis politique ? Demanda-t-elle en le regardant avec attention, voulant l'inviter à se reposer un peu sur elle à présent qu'ils étaient tous deux bien loin de leur statut social et politique, juste deux elfes ordinaires qui prenaient un instant de repos dans leur trop longue vie.
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MessageSujet: Re: Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Icon_minitimeSam 19 Jan 2013 - 20:21

Tout en écoutant son Impératrice, Eliwyr l’observait. Non pas de la manière presque outrageante des humains : avec cet air bovin, mélange de concupiscence et de désir à peine refoulé. Peut-être pas des primates avec la bave aux lèvres, mais pour beaucoup d’elfes, ils n’en étaient pas loin. Non, il l’observait avec cette calme réserve qui le caractérisait. Sans montrer une quelconque admiration, mais sans indifférence non plus. Après le laïus de Galadrielle, il ne put s’empêcher de répondre en souriant

Majesté, je puis vous assurer que votre éclat n’est ni terni, ni usé par le temps, bien au contraire.

Ce compliment-boutade mis à part, il poursuivit.

Cependant, je suis d’accord avec vous.

Un peu surpris qu’elle pose sa main sur la sienne, il ne sut comment réagir, puis décida de rien faire. En tant qu’homme de pouvoir, c’était extrêmement déroutant de n’avoir aucun contrôle sur la situation, mais aussi plaisant. Très plaisant, même, car c’était quelque de nouveau. Non pas au sens premier du terme, car il n’y avait pour lui plus rien de vraiment nouveau, mais dans le sens où il redécouvrait une sensation perdue depuis des siècles. Pour la seconde fois depuis le début de cette discussion, l’ennui fut chassé.

Eli’ rit à son tour, un son qui rappelait le chant de l’eau et du vent, mais dont l’enchantement restait néanmoins inférieur à celui produit par sa souveraine.


Ravi d’avoir pu vous conseiller.

C’était là son rôle, après tout. Sa main libre, il étouffa dans l’œuf le bref regret que cela lui inspirait, puis la joignit à l’autre dans une pose plus pensive.

Oui, probablement. Je suis un jeune Conseiller.

Cela lui faisait drôle de s’imaginer jeune, mais il était vrai que les conseillers étaient généralement plus vieux et en poste depuis plus longtemps que lui. Sans compter que les elfes pouvaient vivre un millénaire même si la plupart ne dépassait pas les huit cent ans.

Je vous remercie de votre considération, majesté. Sincèrement. Mais j’ai peur que vous ne puissiez pas grand-chose pour moi.

Il sourit, comme pour atténuer sa réponse.

La solitude et l’ennui, voilà mes fléaux. Je suis et je demeure seul, malgré mon âge. Quant à l’ennui… Eh bien, j’en viendrai presque à comprendre les intrigants et les comploteurs, cherchant la moindre occupation, pour se croire encore en vie.

"Le suis-je moi-même ? J’en viens à en douter parfois…"

Eliwyr avait presque envie de s’enfuir à présent. Il ne voulait pas déranger les autres avec ses problèmes. Pire, il ne voulait pas en parler, car c’était admettre qu’ils existent.
C’était admettre qu'il était faible.
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MessageSujet: Re: Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Icon_minitimeDim 20 Jan 2013 - 1:11

Son sourire frais était réconfortant et elle bénissait Dracos en silence pour lui avoir inspiré une telle idée : se reposer en ces lieux et en sa compagnie.

- Vous êtes flatteur Sire Eliwyr mais mon miroir ne sait mentir : avoir la beauté lisse et immuable du marbre ne veut pas dire que je ne me sens pas usée et quelques rides ont commencé à ternir l'éclat déroutant du charme elfique. Quelques fils blancs comme la neige parsèment ma crinière encore blonde comme la lune, fit-elle en caressant ses mèches, les fixant pensivement. Je le sens même en moi... Je commence à me fatiguer de plus en plus... Et Thrarandril qui s'éteint peu à peu, bientôt il me quittera et je serais seule... Murmura-t-elle tristement en baissant les yeux, son cœur se serrant douloureusement avant qu'elle n'inspire profondément pour se reprendre : cela ne lui ressemblait pas de s'épancher de cette manière.

Elle reposa ses yeux sur les chênes si vieux et si immense qu'ils paraissaient être les piliers de ce monde, et essaya d'absorber leur force et leur tranquillité afin d'apaiser son cœur tourmenté. Heureusement pour ses angoisses, Galadrielle constata que la conversation avait reprit et le rire étincelant d'Eliwyr calma sa nervosité comme une pluie fraîche sur les braises chauffant douloureusement. Cela crépitait d'un son si claire et si pure que cela détendit la Reine, dénouant ses muscles et fit fleurir de nouveau un sourire léger sur ses lèvres couleur de corail.

- Vous êtes encore jeune, certes, mais vous avez acquis une grande sagesse en vous mon ami et c'est grâce à vos conseils et à votre sagacité que je me sens un peu mieux, c'est donc moi qui vous remercie sincèrement Eliwyr, dit-elle tendrement en serrant brièvement l'étreinte de leurs doigts pour lui montrer qu'elle était et qu'elle pensait vraiment ses paroles. Je suis sûr que je peux vous aider mon ami, il suffit de cerner le problème comme vous avez pu m'aider précédemment à résoudre le mien, lui sourit-elle en relâchant ses doigts, pour lui laisser la liberté de reprendre la distance protocolaire ou non.

Ce n'était pas parce qu'elle était sa Reine qu'elle l'obligerait à se confier à elle, elle souhaitait simplement qu'il le fasse de lui-même, cela n'en serait que plus fort et important.

- Oh mon ami... Vous n'êtes pas seul, vous avez votre famille à vos côtés et deux petites pousses prometteuses ayant un caractère de feu. Si vous me parlez d'une moitié d'âme, comme je vous l'ai souligné précédemment, vous êtes jeune, vous pouvez encore trouver l'âme sœur et peu importe son aspect. Sans compter que... Si ce n'est pas trop impudent de ma part d'avancer une chose pareille... Vous pouvez compter sur moi comme une amie... Souffla-t-elle en froissant sa robe de ses doigts délicat, légèrement nerveuse d'avoir osé prononcer des choses qui bouleversaient le protocole. Et puis, pour l'ennui, j'aurais peut-être une mission à vous confier très cher.

Affichant une moue pensive, Galadrielle médita un bref instant avant de reprendre la parole pour lui parler d'un autre de ses soucis.

- Voilà, il y a quelque chose de très étrange qui se passe dans le Royaume Humain et j'aurais besoin de quelqu'un de confiance et de sage pour comprendre ce qu'il se passe, commença-t-elle prudemment en restant souriante et ouverte envers lui tout en reprenant la fermeté de la souveraine qu'elle était. On m'a fait état d'un souci dans la trame magique de ce monde, une rupture qui serait dû à la mort d'un dragon, et j'aimerais que vous travaillez sur le sujet. Vous qui sembliez avoir besoin d'un peu d'air frais et de nouveauté, cela pourrait être une excellente opportunité, qu'en dites-vous ? Lui demanda-t-elle en le regardant avec chaleur et curiosité, espérant que cette proposition comblerait le vide qui semblait hanter son pauvre Conseiller dont elle semblait s'être attachée sincèrement.
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MessageSujet: Re: Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Icon_minitimeMar 22 Jan 2013 - 18:29

Que répondre à cela ? Il ne s’agissait pas d’arguments ou de rhétorique, mais simplement de faits. Il pouvait les nier bien sûr, lui affirmer que tout irait bien, que les Esprits veillaient sur nous, que tout se passerait pour le mieux… Mais son interlocutrice n’était pas une enfant d’un ou deux siècles. Il s’agissait de l‘Impératrice. Bien que disposant d’une longévité accru, les elfes n’en demeuraient pas moins mortels. Ils finissaient par rendre leur dernier soupir : leur corps retournait à la terre, leur esprit rejoignait leurs ancêtres et… voilà. Il n’y avait pas grand-chose d’autre à dire. C’était simplement ainsi.

Ah ! Le blanc lui aussi vous va très bien.

Ce qui à fortiori, était vrai.

Nous pleurerons Thrarandril le moment venu. Pour l’heure il est toujours parmi nous. A trop s’attarder sur le futur on en oublie le présent, ma dame.

Ce n'était pas vraiment une remontrance, il ne se serait pas permis, mais en tant que Conseiller... eh bien, il conseillait.

Eliwyr lui aurait bien assuré sa présence, mais c’aurait été présomptueux et grossier. Les évènements n’étaient pas fixé dans le bois. Ils évoluaient, fluctuaient, changeaient. Parfois de manière extrêmement surprenante… et bouleversante. L’elfe savait très bien qu’il pouvait tout aussi bien mourir demain. C’était là une certitude que lui avait amèrement enseigné la vie. De plus, il ne saurait comparer les deux relations.

Il trouvait bien étrange d’être considéré comme quelqu’un de jeune. Certes, il l’était au regard de sa suzeraine, mais il n’en demeurait pas moins qu’une bonne partie de sa vie lui avait littéralement filé entre les doigts. Après, on pouvait toujours croire aux miracles, peut-être qu’avec l’aide du Dracos, il ne finirait pas cette vie tout seul. Mais pour être honnête, il n’y croyait plus.

Eli' posa néanmoins un regard attendri sur son interlocutrice. Il n’avait pas osé l’assurer de son amitié plus tôt et voilà qu’elle le faisait ! Quelle ironie ! Il répondit d’une voix chargée d’émotions à peine contrôlée, bouleversé devant cette déclaration. Ses mains s’agitèrent brièvement avant qu’il n’en reprenne le contrôle.


Et c’est pour moi un honneur de vous compter aussi parmi mes amis.

Le pluriel étant là aussi très exagéré. Le Maitre-Mage n’était pas sûr d’en avoir tant que ça. Il n’était même pas certain d’en avoir un seul. Avec ses pairs, les alliances étaient de mise, mais ce n’était que politiques et intrigues. Quant à la famille… eh bien c’était la famille.

Il tendit l’oreille, intrigué par la proposition de Galadrielle, étant au stade où l’on ferait presque n’importe quoi pour chasser l’éternel Ennemi.


Oui, les Maîtres-Mages l’on aussi ressentit…

Il restât silencieux quelques secondes, un mystère n’ayant rien pour lui déplaire.

C’est une riche idée, votre majesté.

Une intuition lui soufflant qu’il aurait sûrement besoin d’aide, et qu’il n’était pas avisé de partir précipitamment, avec son cheval pour seule compagnie

Les humains en savent peut-être d’avantage. Avec votre permission, je conduirai une délégation diplomatique à Gloria.

Et s'ils n'en savaient pas plus, ils disposeraient cependant de leur appui. Son esprit déjà concentré sur le problème, il se souvint tout de même d’où il était (et surtout en présence de qui) et revint sur terre. Souriant à l’Impératrice, il attendit son accord.
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MessageSujet: Re: Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Icon_minitimeJeu 24 Jan 2013 - 10:21

Il avait bon fond ce conseiller, contrairement aux autres, et Galadrielle ne pouvait que sourire doucement et tendrement en réponse à ses compliments. Elle n'était pas dupe, elle vieillissait plutôt bien dans le fond et se trouvait encore très belle et agréable, même son tendre époux le lui disait quand il était éveillé. Soupirant doucement, elle finit par se demander ce qu'elle deviendra sans lui...

- Vous avez raison mon ami mais à la perspective de me retrouver seule... Je ne peux m'empêcher de souhaiter que mon amour puisse vivre jusqu'à ce qu'on s'éteigne tous les deux en même temps, dit-elle en lui offrant un maigre sourire, ses mains lissant les plis de sa robe. Et puis, avec les bêtises d'Aegnor, je ne risque pas d'oublier le présent Sire Eliwyr, rajouta-t-elle en esquissant un petit rire aussi frêle qu'un battement d'aile de papillon.

Il était vrai qu'avec le caractère de son neveu, il lui était impossible à Galadrielle d'oublier le présent. Elle devait le consoler des railleries des autres, le soigner, parler aux conseillers, faire son devoir d'Impératrice... Non, trop de chose la retenait dans le présent pour qu'elle s'oublie dans le futur et les craintes à venir, déjà que beaucoup d'angoisse avaient lieu dans le présent. Et puis, dans le fond, elle ne serait pas vraiment seule, Eliwyr serait là à ses côtés. Notamment de part sa sagesse et sa perspicacité de conseiller mais aussi en tant qu'ami parce qu'elle était vraiment sérieuse. Loin des faux semblants de la Cour, il lui apparaissait avec une telle douceur et une telle sincérité qu'elle était tombé sous son charme. Elle escomptait vraiment qu'il accepte de devenir son ami, ainsi leur quotidien serait beaucoup moins monotone en se soutenant mutuellement.

« Et c'est pour moi un honneur de vous compter aussi parmi mes amis. »

Il avait dit oui... Elle lui offrit un sourire éblouissant, le regard débordant de reconnaissance, et serra ses mains entre les siennes, absolument ravis qu'il veuille bien dépasser l'étiquette et le protocole pour mieux apprendre à se connaître. Et le premier devoir d'une amie était de chercher des solutions pour le bonheur d'un ami. Il était vrai qu'un elfe, en prenant de l'âge, voyait son intérêt pour le monde diminuer tant il avait déjà vu de chose plus surprenantes les unes que les autres, c'était donc une sorte de plan de bataille à organiser pour le distraire de son ennui. Fort heureusement, enfin, façon de parler bien évidemment, des troubles s'agitaient dans le Royaume humain et un peu de sagesse elfique ne ferait pas de mal pour lever le voile sur cet étrange phénomène.

- Vous avez ma permission Sire Eliwyr, je gage que ce petit mystère va chasser votre ennui pour quelques temps, dit-elle en hochant la tête avant de se relever en souriant. Prenez autant d'elfes qu'il vous faudra pour vous aider dans ce problème mais veiller quand même à être discret et prudent dans votre manœuvre : les non-vivants ne sont jamais bien loin entre notre Royaume et celui des Hommes, rajouta-t-elle en fronçant le nez sous l'inquiétude : elle ne voulait pas perdre davantage de ses enfants. Oh et si jamais les choses ne vont pas mieux, envoyez-moi un message et je vous rejoindrais : peut-être que mes connaissances pourront vous être utile, conclut-elle en lui souriant.

On avait cependant ne pas voir les années s'écouler dans la vie d'un elfe, le temps ne s'arrêtait pas pour autant et déjà elle entendait dans la brise les appels de ses dossiers qui réclamaient à corps et à cris qu'elle revienne pour les traiter au plus vite.

- J'aurais aimé pouvoir continuer à discuter avec vous mon ami mais hélas, mes dossiers ne souhaitent pas se faire tous seuls, rit-elle doucement en tendant les doigts pour effleurer la joue du conseiller. Si jamais vous avez besoin de quoique ce soit avant votre départ, vous savez où me trouver et vous n'aurez pas besoin de demander audience pour avoir un peu de mon temps mon ami, lui dit-elle doucement en retirant ses doigts. A moins que vous souhaitez encore ma compagnie à vos côtés ? Lui demanda-t-elle avec curiosité, posant une main sur le dossier de son siège, un regard tendre et chaleureux posé sur lui.
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MessageSujet: Re: Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Chant Souverain (Galadrielle Evanealle) TERMINE Icon_minitimeSam 26 Jan 2013 - 18:29

Eliwyr hocha la tête, un sourire aux lèvres. Il comprenait bien ce que voulait dire sa suzeraine, au-delà de la boutade. C’était les enfants et les petits-enfants qui nous ancraient dans le présent. On vivait pour et à travers eux, laissant pour un temps la contemplation d’un monde qui déjà changeait trop vite pour eux. Sans cela, les elfes les plus âgés plongeaient rapidement dans un sommeil sans fin.

Le Conseiller ne sut pas trop comment réagir devant le grande sourire de son interlocutrice, si ce n’est en le lui rendant une fois encore, presque par automatisme, tant il était contagieux. Il n’aurait jamais cru que son amitié pu avoir une telle importance pour l’Impératrice des elfes : il en était flatté bien sûr, mais semblait aussi un peu perdu.

Elle serra ses mains et il en fit autant, tant cette joie était communicative. Il acquiesça à son tour, élucider cette histoire lui permettrai de changer d’air, de vivre à nouveau. S’il adorait la nature et la forêt, on avait vite tendance à oublier le monde et le temps qui passe au beau milieu des arbres millénaires du Royaume des elfes.


Je ferai attention.

Les vampires considéreraient sûrement une délégation elfique comme un formidable présent, quoique pas pour les raisons que l’on s’imagine en premier lieu. Il allait devoir faire très attention au nombre d’elfes qu’il prendrait avec lui. Suffisamment pour représenter l’Impératrice et le Conseil, mais pas assez pour être une cible facile. Quand on voulait voyager en sécurité, il fallait être mobile ou puissant. Une petite troupe rapide ou une grande et forte armée. Entre les deux, c’était prendre des risques inconsidérés.

Merci pour tout. Je vous donnerai de nos nouvelles.

Il faillit piquer un fard lorsqu’il sentit les doigts de Galadrielle caresser sa joue. Comme quoi, il était encore jeune sur certains points.

Je peur de devoir vous laisser à vos dossiers.

Eli’ ajouta, un sourire aux lèvres.

Merci encore, ma dame.

Il s’inclina, ne sachant pas vraiment si c’était la bonne chose à faire, mais préférant ne pas prendre le risque d’offenser une nouvelle amie. Puis il quitta la clairière, fermant les yeux et se coupant en partie du monde.

Le magicien dû ensuite négocier les détails de cette mission avec ses pairs, puis se rendre chez son jeune frère, afin de lui confier le clan en on absence. Il n’eut aucun mal à trouver des volontaires, surtout parmi le plus jeunes qui souhaitaient voir la capitale des humains.

Quelques jours plus tard, une délégation d’une trentaine d’elfes quittait l’ombre rassurante et protectrice des arbres. Sur leurs montures elfiques, ils partirent pour le Royaume des hommes.
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