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Deux dragonniers, deux dragons, une rencontre. [PV: Möebius, Amyelenor Farkstein, Atalos] [TERMINE]

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¤ Une biche, un humain ¤

Entre les arbres, branche et autres plantes du vieux bois il se faufile. Avec grâce il vole, il plane, il virevolte. Par sa petite taille il passe dans les passages les plus étroits. Entre les lierres qui se suspende des arbres, entre les branches entremêlé et entrelacer des arbres. Il piaf par si par là. Il se pose sur le sol, entre les feuilles mortes, les pierres, les bouts de terre soulevées par le passage d'autre animaux. De son oeil noir il scrute l'endroit, la forêt, le lieu. Il se baisse pour se relever au moindre bruit, à la moindre feuille qui bouge à cause du vent. C'est un couard. Il plante finalement son bec dans le sol pour en ressortir un ver, et il reprend son envole à tire d'aile. Il dévore sa proie à peine posé sur une branche, cette dernière à bien faillit lui filer entre le bec lors du vol. Le rouge gorge ébouriffe son plumage, quelque plume volant. Il chante quand un bruit vient au loin et il s'enfuit quand soudainement une flèche lui passe à côté, l'effleurant presque. Son pauvre petit coeur ne faillit pas tenir en voyant qu'il avait faillit trépasser. Il piaf de mécontentement et prend de l'altitude, venant se réfugier sur l'une des branches les plus hautes. C'est enfin lorsqu'il se croit à l'abri qu'il regarde en bas pour voir qui est le malotru qui avait bien faillit le transpercer de sa flèche. Des fourrés sortit une créature toute de rouge vêtue, accompagner d'une entière bleue. Qui sont ses drôles de gens qui viennent troubler ainsi la foret ? Allez savoir. S'il n'était pas aussi petit il les aurait bombardées de pommes de pins pour leur apprendre les bonnes manières. A peine l'oiseau avait eu le temps de penser cela que les deux avaient disparu dans d'autres fourrés. Le rouge gorge s'envola pour les suivre intriguer de savoir ou courrait il ainsi...

Quelques heures plus tôt, Elrond Amarië était encore au lit, peinant à sortir si ce n'était sans l'acharnement de son petit compagnon dont le ventre criait famine. Ces dents refermer sur un morceau de tissu qu'il le recouvrait il le tirait, mais voyant que cela ne faisait pas d'effet il gronda à ses oreilles. L'esprit de l'elfe était endormit et fermer à l'écoute, Möebius aurait beau se plaindre il ne l'entendrait pas. Quand soudainement, une vive douleur le tira de sa torpeur. Le bleuté venait de lui mordre le doigt pour le réveiller. Lâchant un râle il tira son doigt de la bouche de la vile créature et sortit de sa couche encore endormit. C'est en ignorant la douleur après l'avoir rapidement soigné qu'il prépara de quoi sustenter l'estomac du jeune dragon. Les réserves de gibier pour Möebius était presque à sec. Il ne faut pas croire, ce n'est pas parce qu'ils sont petits qu'ils n'ont pas un appétit féroce. Il irait donc chasser aujourd'hui, cela lui dégourdira les jambes et le changera d'éduquer le petit. Se retournant pour regarder son dragon, il remarqua qu'il avait quelque peu changé. Cela faisait déjà un moment qu'il avait éclot. Il serait bientôt apte à se nourrir tout seul et peut-être volé. Du travail en plus qui s'annonçait. Quoi que cela ne soit pas pour lui déplaire. Il n'avait pas grand-chose à faire maintenant qu'il était de retour au royaume des elfes.

L'homme du beau peuple parti se préparer, se lavant avant de se vêtir, veillant à ce que l'écailleux prennent soit de bien se nettoyer les écailles. Préparant ses affaires il avertit le bleu qu'il l'accompagnerait aujourd'hui, mais qu'il devrait rester sage et ne pas faire de bruit. La chasse était un art en soit et il fallait en respecter les règle afin que cela ne se transforme pas en un acte barbare. Il prit son arc et un carquois de flèche, il n'avait pas besoin de plus. Revêtant son habit habituel, il sortit après que Möebius lui soit monté sur l'épaule. Fermant la porte derrière lui, il se mit en route en direction du bosquet magique. Avec rapidité et silence le jeune elfe marchait, évitant de marcher sur de brindille pour causer quelque bruit qui ferait fuir sa proie. Un cerf entouré de ses femelles s'activait plus loin, s'approchant le plus possible il monta dans un arbre avant de prendre son arc et une flèche, le bandant et visant celle la plus proche. Lorsqu'il se prépara à tirer il sentit le poids du bleuté sur lui et perdit l'équilibre, manquant de tomber. La flèche elle partit et toucha la jambe de la biche. Le troupeau commença à détaler sous l'attaque du prédateur. Grognant il sauta à terre veillant à ce que Möebius ne le quitte pas et se mit à courir. Suivant les traces de sang laisser par la biche blesser.

Au bous d'une incessante course l'elfe décocha une nouvelle flèche qui faillit transpercer un oiseau sur son passage. La chasse avait tourné comme il ne le voulait pas, en un acte de boucherie. Il aurait pu tuer la bête propre et nette, mais ca n'allait pas être le cas. Passant de fourré en fourré, la biche poursuivit par l'elfe se rapprochait du chemin tracer par les elfes pour passer dans le vieux bois et qui ne s'éveillait aux yeux que de ceux dont les elfes acceptaient le passage. La biche blesser perdit de la vitesse et l'archer rouge la rattrapa. Il décocha une dernière flèche qui faillit elle aussi tuer une autre pauvre créature avant de se loger dans le cou de l'animal, la tuant sur le coup. Elrond surgit alors des fourré, entouré de sa cape rouge et son dragonnet solidement agrippé sur l'épaule. Ses yeux se posèrent d'abord sur la biche qui gisait sur le bas côté et s'en approcha tirant une dague. Souhaitant mettre fin à ses souffrances le plus tôt possible, mais son dernier coup avait fait mouche. Il murmura quelque mot, comme une complainte pour que l'animal retour vers son créateur avant de se tourner vers celui qui aurait pu être une victime innocente de la frénésie de l'elfe. Un jeune humain se tenait devant lui, sans doute surpris ou en colère, il n'arrivait pas encore à discerner son expression sur le visage.

Rangeant son arc et remontant son capuchon, l'archer rouge se baissant en lui présentant ses plus plates excuses dans la langue des hommes.

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Les jours s’écoulaient les uns après les autres, et Amyelenor prenait petit à petit conscience de ce qu’il était réellement, et de ce que cela impliquait pour lui, pour Atalos, et pour Armanda. En parlant d’Atalos, d’ailleurs, ils passaient beaucoup de temps à appréhender leur environnement. A chaque question que se posait le dragonnet, Amy s’efforçait d’apporter la réponse la plus juste et la plus précise possible. Ce n’était pas toujours facile, car l’Humain avait beaucoup de mal à maîtriser la télépathie, malgré le fait qu’Atalos y arrive un peu mieux que lui. Aussi communiquaient-ils principalement par sensations, émotions, et par la voie orale.

Le Dragon grandissait vite, et gagnait surtout en poids. Malgré son jeune âge, Amy avait déjà de plus en plus de mal à le porter, même sans l’armure. Il ignorait si c’était le propre de tous les Dragons, ou si Atalos était une force de la nature hors du commun pour ceux de son espèce, mais quelque soit la raison finale, le résultat était là, ce ne serait pas une rafale de vent qui l’emporterait au loin. Néanmoins, serait-il capable de faire quitter le sol à une telle masse, malgré toute sa force ? Oh, il devait avoir une musculature conséquente à son poids, mais il lui faudrait une sacré force tout de même.

Les deux Liés apprenaient également les coutumes Elfiques, ainsi que quelques mots. A force de vivre à proximité d’un peuple étranger, on finit par essayer de faire comme eux. Beaucoup d’Elfes riaient devant son accent épouvantable, ses paroles qui n’avaient pas la « fluidité » des leurs, mais il aimait à penser qu’il faisait des progrès et qu’un jour, peut-être, il serait capable de tenir une conversation entière sans faire de gestes.

Astiliwan, les deux autres soldats, et Chanser Quin le traitaient étrangement, avec beaucoup plus de respect que ce que son rang – son rang précédent – se corrigea-t-il, lui aurait valu. C’était étrange, et le pire était que cela ne s’arrêterait sans doute pas à son retour à Gloria. Qu’il le veuille ou non, il n’était plus simplement une Lame Noire désormais. Enfin bon, tant qu’on ne lui demanderait pas de se lancer dans la politique…

Ce matin-là, comme tous les matins du reste, Atalos et lui se promenaient dans la Forêt, et profitaient du calme irréel de celle-ci. On avait l’impression que le vent, en passant entre les arbres, faisait chanter ceux-ci. Même les animaux semblaient différents, imprégnés de magie. Et certains Elfes disaient que, depuis les éclosions que leurs Grands Maîtres Mages avaient ressenties, la magie retrouvait peu à peu sa puissance d’avant le départ du dernier seigneur du ciel. Ne pouvant vérifier par lui-même, Amy n’avait pas d’autre choix que de les croire sur parole.

L’air était frais mais agréable, et les animaux gambadaient paisiblement entre les branches, les racines, les troncs. Il était dur de croire, en étant ici, qu’au-dehors de la ceinture protectrice de la Forêt, les Vampires parcouraient les campagnes et accomplissaient leur sinistre besogne. La guerre se préparait, était peut-être même déjà là, mais tout paraissait si lointain ici. Etait-ce pour cela que les Elfes mettaient tant de temps à réagir à la menace qui se levait à l’Est ?

Sans avoir l’ouïe la plus fine qui soit, une oreille militaire sait reconnaître le bruit caractéristique d’une flèche en approche, ce qui signifie généralement danger, surtout lorsque l’on ne voie pas l’archer. Amy avait relâché sa garde, et ne se promenait plus qu’en vêtements noirs sans armure, avec seulement son épée accrochée au côté. Comment aurait-il pu imaginer que quelqu’un chercherait à le tuer au beau milieu d’un tel havre de paix, au beau milieu de la patrie Elfique ? N’écoutant que son instinct, Amyelenor se jeta sur Atalos qui marchait à ses côtés pour le protéger, ignorant – comme beaucoup d’autres choses du reste – si ses écailles étaient assez solides pour résister au tir d’une flèche.

Cependant, celle-ci alla se planter dans le cou d’une biche, et rien d’autre ne jaillit d’entre les arbres. Se pouvait-il qu’il se soit simplement trouvé sur le chemin d’un chasseur ? Comme mort inutile, on ne pouvait faire mieux. Lentement, la Lame se releva, caressant la tête de son Lié qu’il avait dû un peu écraser sous son poids, tandis que surgissait une silhouette vêtue de rouge. Cette couleur jurait énormément avec les teintes vert et argent du reste du lieu.

Méfiant malgré lui, sa main gauche était posé en-dessous de la garde de son épée, et sa droite se tenait prête à la dégainer au moindre mouvement suspect. Mais l’inconnu se baissa et s’excusa dans sa langue. Le soldat ne put cacher sa surprise devant tout ce qui était arrivé en moins de dix secondes, aussi mit-il du temps à réagir. Se plaçant entre le chasseur et Atalos, Amy fit comme on le lui avait appris, et répondit par un salut Elfique.



« Cela n’est rien, Maître Elfe. Néanmoins… »


L’épéiste ne termina pas sa phrase, car il venait de remarquer sur l’épaule de son interlocuteur quelque chose qui ressemblait étrangement à son dragonnet, n’eût été la couleur bleue de ce qu’il voyait. Une telle coïncidence était phénoménale : parmi tous les Elfes qui existaient, et en prenant en compte la taille de la Forêt, le fait qu’il tombe sur le Dragonnier Elfique était surprenant. Le Conseiller Silmandor lui en avait beaucoup parlé, mais n’avait jusque-là rien fait pour les faire se rencontrer. Alors qu’Amyelenor cherchait quelque chose à dire, Atalos, curieux, se rapprocha d’eux. Amy se baisse et le prit dans ses bras pour lui permettre de mieux voir, grognant légèrement sous l’effort, et le tint contre lui, les muscles tendus.


« Si je m’attendais à cela… Vous êtes le Dragonnier Elfique, j’ai entendu parler de vous. Honoré de vous connaître, Maître Elfe. »
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Comme au milieu d'un rêve, l'éclairage était étrange, à la fois brumeux et lumineux, il donnait aux bois un aspect de rêve. A moins qu'il n'en ait rêvé, il n'aurait su le dire, parfois ses rêves, ses souvenirs et le monde qu'il découvrait s'entremêlait si intensément qu'il s'y perdait plus qu'il ne le voudrait. Mais, tandis que son esprit s'éveillait, son corps suivi rapidement pour lui rappeler qu'il avait dormi suffisamment longtemps et que c'était maintenant le moment de passer à table. Seulement, il avait envie de se désaltérer juste avant. Il n'observait même plus les murs aux couleurs sombres et les petits bruissements de la forêt. Tout cela était devenue bien vite familier. Autant la sensation de l'herbe sous ses pattes que l'odeur d'un petit rongeur qui n'était qu'à deux arbres de lui en train de chercher également quelque chose à se mettre sous la dent. Seulement il avait tout de même grandit et ses besoins de nourriture avaient également grandit avec sa taille. Ces petites créatures n'étaient plus suffisamment nourrissante. Non maintenant il avait besoin d'un gibier un peu plus imposant. Pourtant, malgré l'envie de chasser dont il faisait preuve, il n'avait manifestement pas encore les aptitudes nécessaires pour traquer des proies, du moins c'est ce que pensait sont dragonnier. Seulement il sous-estimait un tantinet l'instinct naturel de ces créatures qu'était les dragons. Mais n'ayant pas envie d'entendre ce dernier débattre indéfiniment sur l'importance de sa sécurité, il pris donc le soin de se tourner vers lui pour le sortir de ses couvertures dont il avait visiblement besoin pour dormir et se tenir chaud. Le froid aurait tôt fait de le réveiller et de lui faire prendre conscience qu'il avait maintenant des responsabilités envers lui.

Mais rien à faire, trop fainéant pour sortir de son lit. Il ronchonna en sentant quelque chose tirer la couverture, mais ne s'éveilla pas pour autant. Bien que Möebius était d'un tempérament patient, il n'allait pas non plus attendre que son elfe se réveil, car connaissant l'incapacité de ce dernier à sortir de son lit à une heure convenable, il allait donc devoir employer la manière forte et rapide. Le jeune dragon n'eut finalement pas à chercher bien longtemps pour trouver la cible de son châtiment, la main de Elrond était paresseusement posé à coter de l'oreiller semblant attendre une quelconque attention. Il aurait été extrêmement malvenue de faire comme l'elfe et d'ignorer cette pauvre petite chose à l'abandon. Il finit donc par se pencher dessus et se mit à mordre le doigt le plus proche aussi fort qu'il put. La réaction ne se fit pas attendre, Elrond sursauta dans son lit dans un grondement entre le cri et le râle de mécontentement. D'un seul regard, ils se comprirent sans le moindre contact d'esprit ou quoi que ce soit. Les reproches et les explications passaient dans ce cours échange visuel., prenant un morceau de viande qui restait et qu'il déposa dans un bol en bois à son intention. L’œil plein de sous-entendu, le dragon se dirigea vers son repas, qu'il dévora rapidement au passage, puis senti que l'elfe souhaite retourner remplir le garde-manger. Il était de plus en plus courant qu'ils aillent chasser pour éviter de devoir le faire chaque jour, mais avec le temps, cela devenait une chasse journalière pour se nourrir. Bien que c'était le plus souvent de petits gibiers et plus rarement du gros gibier qui tenait quelques jours, aujourd'hui, ils iraient sûrement chasser quelque chose de gros. Une proie que Möebius ne saurait chasser lui-même.

Quoi qu'il en soit, ils s'étaient rapidement mis en route dans une routine machinale, chacun des deux savaient ou aller et comment faire pour être le plus à l'aise. Mais il est vrai que malgré ces habitudes, le jeune dragon grandissait, il devenait un peu plus lourd également, mais il avait encore un peu de temps avant de ne plus pouvoir profiter des épaules larges de son dragonnier. Pourtant, ils étaient passés dans un autre univers, chacun utilisant ses aptitudes pour la chasse, l'un son expérience et son sens naturel de l'observation, alors que l'autre se servait plutôt de son odorat et de son esprit pour repérer les proies. C'est en quelques minutes qu'ils étaient sur la trace d'une biche non loin de son troupeau. Alors que la concentration de l'elfe était à son comble. La force de son bras ne put maintenir l'effort suffisamment longtemps en plus du poids du dragon sur celui-ci. C'est sans doute la raison pour laquelle l'animal était encore en vie et en train de prendre la fuite tant bien que mal. La chasse n'en devenait que plus palpitante, même si la biche n'avait quasiment aucune chance de s'en sortir, les battements du coeur du dragon s'amplifiait tandis que les flèches vibraient dans les airs à la recherche de leur cible, ajouté à cela, la vitesse avec laquelle l'elfe progressait entre les arbres et les buissons pour ne pas perdre la trace de l'animal. Cela lui donna presque l'envie de sauter au sol et de chasser lui-même la bête. Seulement, à peine avait-il pensé ça qu'une flèche parvint à trouver son chemin jusque dans le cou de la jeune biche qui périe sans doute sur le coup.

La tension finie par retomber alors que l'elfe arrivait jusqu'au niveau de sa proie, mais les sens encore un peu en éveil, le dragon tourna vivement la tête vers le nouvel arrivant. La chasse lui avait fait oublier de faire un peu plus attention à son entourage et il ne l'avait pas senti venir. C'était un humain, les détails que son elfe lui avait enseignés pour faire la différence entre les deux aidait grandement. Mais lui avait quelque chose de curieux, un léger sentiment de familiarité. Son regard envers l'humain se fit suspicieux, mais il avait une proie qui nécessitait un peu d'attention. Sinon cela attirerait d'autres animaux sauvages. Puis, tandis qu'il dépliait ses ailes céruléennes pour amortir son atterrissage au sol, il vit une créature écailleuse au côté de l'humain. Si bien qu'une fois au sol il resta immobile et méfiant. C'était un autre dragon, son esprit lui avait montré qu'il ne se trompait pas, c'était ça, la sensation qu'il avait sentie juste avant. C'était donc un dragonnier, tout comme Elrond. Contrairement à lui, celui-ci était dorée, il brillait un peu plus, pourtant cet éclat était atténué par l'éclairage brumeux de la forêt. C'est alors qu'il pris conscience d'une chose. Un humain ne pouvait passer la barrière des elfes sans leurs assentiments. A moins que ce ne soit lui-même et Elrond qui soient allé trop loin en chassant cette proie. Il doit avouer qu'il n'avait pas fait attention à ce détail. Mais la sensation de la proximité de la barrière lui faisait penser qu'il avait raison.
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MessageSujet: Re: Deux dragonniers, deux dragons, une rencontre. [PV: Möebius, Amyelenor Farkstein, Atalos] [TERMINE] Deux dragonniers, deux dragons, une rencontre. [PV: Möebius, Amyelenor Farkstein, Atalos] [TERMINE] Icon_minitimeMer 9 Jan 2013 - 11:26

Dans les jours qui suivirent l'éclosion, Atalos et son jeune dragonnier ne se quittèrent pour ainsi dire pas. Chaque nouvelle journée apportait au petit dragon son lot de précieuses leçons sur l'univers et les règles qui le régissent. Evidemment, le monde du dragonnet se limitait pour l'instant aux seules forêts du Royaume Elfique, mais Amyelenor ne ménageait pas ses efforts pour assurer l'éducation de son lié.

Le jour, il emmenait son lié pour de longues promenades dans la forêt. L'automne était déjà bien avancée, les arbres avaient pris les teintes rouge orangées caractéristiques. Au sol, les feuilles mortes formaient un tapis infini dans lequel Atalos appréciait particulièrement de jouer.
Chaque jour, Amyelenor lui faisait découvrir les nombreuses espèces animales qui peuplaient ces bois, depuis les plus insignifiantes fourmis aux plus majestueux oiseaux de proies -à l'exception des chouettes, allez savoir pourquoi- en passant évidemment par les mammifères les plus divers. Ici, un hérisson endormi au creux d'un arbre, là, un écureuil enterrant prestement ses dernières réserves avant l'hiver, ailleurs encore, les troupeaux de cervidés dont les grands mâles ne cessent de faire entendre leurs longs brames en cette saison. Chaque nouvelle découverte ne faisait que renforcer encore la soif d'apprendre du dragonnet.

Le soir venu, le duo s'installait confortablement au coin d'un feu réconfortant et le dragonnier racontait, essentiellement par les mots et les gestes, parfois en essayant de faire entrevoir au dragon d'or des images télépathiques, ce que lui réservait le monde par delà la frontière du Royaume Elfique. Bien qu'elles étaient parfois un peu floues, Atalos ne cessait de décortiquer chaque image que l'humain était en mesure de lui faire partager. Par certains côtés, le monde que lui décrivait le dragonnier ressemblait beaucoup aux souvenirs que ses parents lui avaient insufflés alors qu'il n'était encore qu'un oeuf, par d'autres, cela lui paraissait si différent qu'il en venait à douter qu'il s'agissait bien du même monde.

Lors des repas, dragon et dragonnier étaient conviés dans la salle à manger Impériale. Ils y rencontrèrent la fine fleur de la noblesse elfique et se familiarisèrent avec certaines des coutumes du beau peuple, bien qu'il semblait plus qu'évident que les elfes avaient nettement simplifiés certains de leurs protocoles lorsqu'ils étaient en présence de l'humain.


Chacune de leurs sorties avait été riche d'enseignements, mais ce qu'ils rencontrèrent ce jour-là n'avait certainement rien de commun avec ce que le dragonnet avait déjà pu découvrir.
Atalos marchait tranquillement aux côtés d'Amyelenor lorsque brusquement, le dragonnier se jeta sur lui. Le poids du jeune homme immobilisa complètement le petit dragon qui grogna sous le choc. Lorsque qu'Amyelenor se redressa, libérant Atalos de son étreinte protectrice, le dragonnet secoua la tête pour reprendre ses esprits.

* Par le Dracos, Amy, pourrais-tu m'expliquer ce que cela signifie? *

Pour toute réponse, l'humain caressa la tête du dragonnet et lui montra du doigt le cadavre d'une biche, étendu sur le sol, à l'orée du sous-bois. Atalos remarqua des morceaux de bois similaires à ce qu'Amyelenor lui avait désigné être des flèches, l'un des principaux outils utilisés par les bipèdes pour chasser.

* Je ne comprends... *

Le dragonnet n'eût pas le temps de terminer sa phrase. Pivotant dans la direction opposée, Amyelenor venait de se redresser en position défensive, paré au combat. Plus curieux que véritablement inquiet, Atalos tendit le cou pour essayer d'apercevoir ce que la silhouette de l'humain dissimulait à son regard. Un elfe, tout de rouge vêtu s'approchait d'eux, s'exprimant en langage humain. A première vue, rien ne le différenciait vraiment des autres elfes qu'ils avaient déjà rencontrés, mais sans qu'il puisse vraiment expliquer comment ni pourquoi, le dragonnet savait que cet elfe n'était pas ordinaire. Intrigué, il s'approcha davantage.

Comme il en avait l'habitude lorsqu'il voulait prendre le dragon dans ses bras, Amyelenor posa le genou à terre. Ce geste permettait au dragonnet de prendre appui sur les jambes de l'humain et de littéralement grimper sur le torse de son dragonnier.
Ce n'est qu'après avoir pris un peu de hauteur qu'Atalos l'aperçut : un autre dragonnet se tenait tranquillement installé sur l'épaule de l'elfe. C'était donc cela qu'il avait ressenti à l'approche de l'archer. Quelle surprise ! Les elfes de la noblesse avaient bien évoqué la présence d'autres dragons dans le Royaume, mais Atalos n'avait alors pas compris qu'il s'agissait en fait de dragonnets comme lui.

Sans laisser le temps au dragon d'or de l'examiner davantage, le dragonnet de l'elfe déplia ses ailes et se laissa planer jusqu'au sol. Le dragonnet d'or l'imita, mais là où le dragon bleuté s'était posé en douceur, Atalos avait bondit des bras de son dragonnier et atterrit comme une pierre, fermement campé sur ses pattes.

Maintenant qu'ils étaient au même niveau, Atalos pouvait mieux observer son cousin. Ses écailles bleutées étaient claires et évoquaient le givre. Il avait sensiblement la même taille que le dragon d'or mais sa silhouette était plus fine et élancée. Un autre détail interpella le dragonnet, l'aura que dégageait le bleuté lui était étrangement familière, comme s'il avait déjà été en sa présence auparavant. Cette sensation était ancrée au plus profond de lui, au point qu'il n'en doutait plus maintenant : le dragonnet bleu était l'un de ceux qui avaient partagé sa souffrance et sa solitude.

Ne sachant pas vraiment quelle attitude adopter, Atalos inclina légèrement la tête vers le dragon d'azur en guise de salut et se présenta :

* Je me nomme Atalos, fils de Shoreseth et Nubrylla. Voici Amyelenor, mon dragonnier. *
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¤ Or et Saphir, Couguar et Lynx. Rencontre des plus particulière ¤

Peu après s'être fait agresser par une flèche sortie de nulle part et qui avait bien faillit lui couter la vie, le rouge gorge agacer, offusquer, était allé se réfugier le plus haut possible dans les arbres afin d'observer et s'assurer que l'être en rouge qui l'avait attaqué ne soit plus à sa poursuite. Une fois son pauvre petit cœur de moineau calmé il descendit, se rapprochant du sol, sautant de branche en branche avant de suivre les traces qu'avait laissé l'elfe rouge dans son sillage. Téméraire l'oiseau, il venait de manquer de finir en casse croute pour le premier carnivore du coin et suivait celui qui avait faillit être l'origine de sa perte. Sans doute voulait-il se venger de lui. Volant entre les branches, battant rapidement d'ailes, il vit la biche morte qui gisait au sol. Prenant cela comme un avertissement, il prit plus de hauteur venant se réfugier sur l'une des banches afin d'observer la scène qui se déroulait quelque mètre plus bas. Deux fauves, un couguar et un lynx se faisaient face accompagnés de deux créatures recouvertes d'écailles. Qu'allait il en résulté.

Surgit fraichement des bosquets, l'archer rouge qui venait enfin de mettre à terre sa proie, après une course effréné, avait pendant sa chasse faillit faire une seconde victime innocente après le rouge gorge. Un humain, à un pas prêt, se serait prit une flèche qui ne lui était pas destinée. Quel évènement tragique cela aurait créé. Il n'y eut finalement plus de peur que de mal. A l'avenir Elrond se montrerait plus prudent, ses sens devraient rester constamment en alerte et non pas uniquement concentrer sur ce qu'il chassait. Cela lui éviterait de créer d'autre accident de ce genre. Dans un sens, il ne pourrait créer d'accident plus grave .Encore si il avait manqué de tuer la reine des elfes, bon c'est grave, mais là un dragonnier quoi, il avait faillit mettre tout son peuple en péril, du moins il n'en avait pas encore conscience. Il l'avait loupé, c'est le plus important. Quoi qu'il en soit, notre jeune elfe venait de présenter ses plus plates excuses à l'humain. C'était le minimum, il se voyait mal, comme il l'avait fait autre fois après avoir offensé une jeune humaine, proposé un dîner ou un cadeau comme excuse au jeune homme. Quoi que, son regard se tourna vers la biche fraichement morte.

Cette pensée fut comme éjectée de son cerveau lorsqu'il ressentit une sensation qu'il avait déjà éprouvé il n'y a pas longtemps de cela. Ne prêtant presque pas attention aux paroles de l'humain ses yeux azurés se posèrent sur la créature que portait le jeune homme. Massive pour sa taille, des écailles couleur or aussi éclatante que la lumière. Il avait donc éclot, cet œuf couleur or qui siégeait dans la sale du trône de l'impératrice. Comme transpercer, il senti la magie qui suintait du bleuté et du doré. Il sembla rater une respiration, mais se reprit vite lorsqu'il entendit l'écailleux de l'humain tomber au sol comme un roc dévale le flanc d'une montagne. Clignant ses yeux son regard se porta sur l'homme en face de lui. Visiblement jeune, une crinière grise-blond platine, des yeux assortis. Une carrure digne d'un soldat de l'empire. Un homme parmi tant d'autre, comme lui était un elfe parmi tant d'autre. La seule chose qui les faisaient sorti du lot était la présence à leur côté et le lien qui les unissaient à leur dragon. Mais, voilà un moment qu'il était resté silencieux, il allait penser qu'il n'avait pas de langue si ca continue. Les paroles de l'homme lui revinrent à l'esprit. Maître elfe ? Pourquoi tant de cérémonie ? D'autant plus qu'il avait l'impression que cela le vieillissait. Certes il en avait deux cents et son interlocuteur la petite vingtaine, mais tout de même. Balayant l'air devant lui il dit.

« Pas la peine de faire le lèche-botte avec moi, la vie d'un humain est bien assez courte pour s'accabler de telle cérémonie. Ne sommes-nous pas tout deux, deux dragonniers ? Alors appelle-moi Amarië. »


L'elfe rouge porta son regard sur son dragonnet qui allait rentrer en contact avec le doré. Rapidement il s'insinua dans son esprit afin d'écouter, en profitant pour le prévenir de rester prudent et ne pas faire de bêtise. Il replongea ensuite son regard aux couleurs des écailles de son dragon dans les yeux gris, froid et terne de l'humain. Peu amical comme réponse certains jugeront, mais il ne vivait pas éloigner des autres elfes, presque en ermite pour qu'on vienne lui parler un jour de manière si élogieuse. Un peu de savoir vivre ne fait pas de mal direz-vous, mais encore faut-il l'adapter à la personne en présence, ne faire ni trop, ni pas assez. C'est néanmoins difficile quand on ne sait rien de la personne qui est en face de vous. Ecoutant indirectement et au travers de l'esprit de son dragon il sut le nom de nouveau dragonnier et de son lié. Atalos et Amyelenor. L'un fait d'or et l'autre d'argent. Le destin avait dû être tourné par le draco qui avait eu une subtile envie de rire en liant les êtres. Elrond l'elfe rouge avec Möebius le dragon bleu. Amyelenor couleur argent et Atalos aux écailles d'or. Si tous les autres dragonniers avaient cette association subtile se serait une belle poilade.

Mais finit de rire, l'homme du beau peuple n'avait pas de temps à perdre. Une biche était en train de moisir ici et risquait d'attirer d'éventuels resquilleurs.

« Amyelenor, le moins que je puisse faire pour me faire pardonner de cette flèche est de vous proposer de partager cette biche entre vous trois.»

Lorsqu'il disait 'vous trois', il parlait bien entendu des deux dragons et de l'humain. Il n'était pas l'elfe qui faisait exception à la règle en mangeant de la viande alors que tous les autres se nourrissent de verdure. Quoi qu'il en soit, il avait eu vent de rumeur comme quoi un nouveau dragon était venu au monde chez les elfes, sans pour autant vraiment y porter attention. Il avait fort à faire avec le sien sans venir s'enquérir de ceux des autres. Il avait eu le sentiment de toute manière, qu'un jour ou l'autre il finirait par le rencontrer. Et à vrai dire, il était un peu désappointé. Pourquoi un humain serait-il le lier d'un dragon dont l'oeuf se trouvait chez les elfes. Bizarre, bizarre. A moins que cela n'était fait exprès, afin que l'alliance entre l'homme et les elfes ne se renforce. Ce n'est qu'Elrond sous-estimait l'humain, mais ses dragons représentaient l'avenir de ce qui était tout de même son peuple. Il les aurait plutôt vus entre les mains d'un des siens. De subtils dessins se cachaient-ils derrière tout cela ?

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Atalos avait été surpris, un peu désagréablement, de soudain se recevoir la masse de son Dragonnier sur le dos. Pour le moment, Amy était encore plus lourd que lui, et il l’avait quelque peu écrasé sous son poids, lui arrachant un grognement qui, s’il n’avait pas pleinement confiance dans son Lié, lui aurait fait craindre de se faire croquer un bout de bras. Mais son geste de protection s’était finalement avéré inutile : lui qui avait craint une agression, à cause de la flèche, avait été plus que surpris de se retrouver nez à nez avec un Elfe, et encore plus de le découvrir accompagné lui aussi par un Dragon.

Celui-ci était de couleur bleu, avec des teintes variant de l’azur au saphir. En fait, suivant la façon dont on le regardait, on pouvait avoir l’impression de voir de l’eau mouvante, comme s’il était constitué entièrement de ce liquide de vie, tandis que ses écailles réfléchissaient la lumière. Pour un peu, Amyelenor se serait presque attendu à le voir cracher de l’eau en lieu et place de feu. C’aurait été particulier, tiens, un Dragon aquatique. Le Dracos pouvait-il permettre un tel… Une telle particularité, d’ailleurs ? Cela lui semblait impossible, mais allez savoir, le monde pouvait avoir beaucoup d’humour, des fois.

L’ailé inconnu quitta son Lié et toucha le sol avec beaucoup de souplesse, presque comme une plume sur un lac. Atalos fit de même, mais chût au sol presque sans ralentir avant l’atterrissage. Amy sentit le sol vibrer sous ses pieds, et ne put retenir un sourire. Son dragonnet, s’il continuait d’atterrir de la sorte, ferait s’écrouler les constructions peu solides. Mais bon, après tout, tant qu’il ne se faisait pas mal, Atalos pouvait atterrir comme il l’entendait, cela ne le dérangeait pas.

Peu avant que son Dragon ne parle à l’autre – du moins le supposait-il, car il avait toujours des problèmes pour communiquer par télépathie – la réponse de son interlocuteur lui fit hausser malgré lui un sourcil. Entendre un Humain parler ainsi ne l’aurait guère étonné, certains avaient même moins de respect pour ceux de leur race. Mais qu’un Elfe use de ces mots avec un tel ton était pour le moins… Déstabilisant, et quelque peu irritant. Mais peut-être était-il seulement maladroit, comme lui l’avait été avec le Conseiller Silmandor – à la grande joie de son Lié – ?

Amyelenor fit toutefois le choix de ne pas répondre la première chose qui lui passa par la tête, et préféra ignorer ce qui lui semblait être une infraction au code de politesse Elfique par un des leurs en personne. De toute façon, il n’eut pas le temps de réfléchir à une autre réponse – du reste, l’Elfe l’avait légèrement coupé dans son élan de par ses paroles – car l’homme du Beau-Peuple leur proposa de partager le produit de sa chasse. Là encore, une moue étonnée, qu’il fit rapidement disparaître, glissa sur son visage à l’entente de son nom. Comment le connaissait-il ? Vu que lui-même ne connaissait ni son nom si ce à quoi il ressemblait avant leur présente rencontre, il présumait qu’il en allait de même dans l’autre sens. Avait-il pu intercepter la discussion entre les deux Dragons ? N’étant pas très doué, la Lame ne pouvait vérifier, mais il lui semblait, au vu des éléments en sa possession, que c’était la seule raison valable.



« Nous vous… Te remercions de ta proposition, Maî… Elrond. Atalos et moi acceptons volontiers cette offre. »


Il avait pu sentir la faim qui commençait à percer au milieu des pensées du Dragon d’or, aussi s’était-il permis d’accepter sans le consulter au préalable. Et puis, c’était la première fois qu’il se retrouvait en face d’un… D’un cousin, d’un membre de sa race, événement suffisamment rare et de grande valeur pour qu’il ait la possibilité d’en savourer chaque instant. Sans doute qu’en ce moment, ils devaient être plongés dans une longue conversation, pensée qui fit sourire Amy. Il était heureux pour son Lié, et ne manquait pas de le lui faire sentir par plusieurs « ondes » de joie qu’il lui envoyait par leur lien psychique.

Alors que les deux Dragonniers portaient, chacun d’un côté, la prise de l’archer, à la recherche d’un lieu dégagé pour allumer un feu – Amy se fiait à l’orientation de l’Elfe, qui connaissait sans doute mieux la forêt que lui – suivis par leurs deux Liés marchant à leurs côtés, le soldat était plein de questions envers son aîné. Celle qui lui tenait le plus à cœur concernait le « maniement » du langage télépathique mais, craignant de se couvrir de ridicule, il préférait la passer sous silence, et progresser à son rythme avec Atalos pour seul professeur.



« Cela fait longtemps que ton Dragon a éclot ? Les Elfes à qui j’ai eu l’occasion de parler n’ont guère voulu me répondre. »


Et puis soudain, à peine eût-il fini sa phrase qu’il entendit le bruit honni. Il avait pris soin de ne pas montrer de visu ce volatile à Atalos – tout juste lui en avait-il sommairement parlé. Ces oiseaux l’effrayaient depuis son plus jeune âge, depuis cette fameuse nuit où…Non, il valait mieux ne pas y penser, pendant qu’il n’était pas encore glacé d’effroi. Quand même, si ce n’était pas malheureux, à son âge, et avec le métier qui était le sien, de craindre… Les chouettes…


[HRP : Pas super, dîtes-le-moi si vous voulez une reprise ^^"]
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Apparemment les deux nouveaux arrivant qu'étaient Atalos et Amyelenor furent surpris de concert de voir un autre dragon ici. Leurs yeux écarquillés et la surprise sur le visage de l'humain était facile à deviner. Lorsqu'il avait pris la peine de descendre pour défendre sa proie, l'autre dragon en avait fait de même. Pourtant, bien qu'ils soient de la même famille, le jeune bleue restait méfiant et menaçant. C'était sa proie et il était hors de question qu'on lui vole sous le nez. Seulement, en entendant les échanges entre l'humain et l'elfe, il saisit qu'Elrond voulait partager le butin de la chasse. A ces mots Möebius releva vivement la tête en direction de son dragonnier pour lui exprimer clairement son point de vue, mais il fut interrompue par un esprit qui tentait d'entrer en contact avec le sien. Cela devait probablement venir de l'autre dragon ou de l'humain, mais n'ayant pas l'habitude de se laisser approcher de la sorte, il ferma purement et simplement son esprit et gronda en direction des deux autres liés. Puis l'instant suivant, ce fut l'esprit de son dragonnier qui tenta d'entrer en contact avec lui. Le jeune dragon baissa momentanément sa garde et par la télépathie qu'ils partageaient, il lui communiqua les images de la chasse qu'ils venaient d'effectuer, ainsi que le fait de manger la proie qu'ils avaient attrapé. Il ajouta également le fait de se défendre contre ceux qui voudraient en avoir un morceau et désigna clairement l'humain et l'autre dragon comme des invités indésirables. Les reproches pouvaient facilement être compris dans cette succession d'images et d'impression. Mais cela changerait-il les actions d'Elrond ? Il n'en savait rien, parfois cet elfe était des plus têtu.

Möebius redirigea son cou et sa tête vers le dragon aux écailles d'or et semblait un peu plus calme, du moins en apparence. Même si son esprit demeurait fermé, il inclina malgré tout la tête en sa direction pour lui rendre son salut qu'il avait effectué un peu plus tôt. Il n'avait pas spécialement envie de discutaillé avec un autre dragon pour le moment. Non ce qu'il voulait c'était faire taire les gargouillements de son estomac criant famine. Sans doute qu'un coup du destin voulait que les deux dragonniers se dirigeaient vers l'habitation d'Elrond pour s'occuper de dépecer la bête avant de s'en servir comme repas. Bien entendu il fallait que quelqu'un s'occupe de porter l'animal jusqu'au lieu dit pour cela. Même si les autres créatures ne lui inspiraient que peu de sympathie, pendant le voyage, il pris tout de même le temps d'observer l'autre dragon. Une certaine curiosité à la découverte de cet autre créature au destin semblable au sien. Mais quelque chose chez lui donnait une impression de déjà vu. Atalos avait visiblement fait la même constatation, son intérêt pour lui était assez étrange, mais ce n'était pas vraiment le problème.

Ce n'est qu'après quelques minutes de marche aux côtés de l'elfe et avoir pu observer le comportement de ceux qui les accompagnaient que Möebius accepta d'ouvrir un peu son esprit pour écouter ce qu'on avait à lui dire. Du moins pour le cas d'Atalos, les deux bipèdes pouvant simplement s'exprimer par la voix. Une chance qu'il ait appris le langage elfique et humain peu de temps auparavant. Même s'il restait quelques mots qui le laissait perplexe, il en savait maintenant assez pour suivre une conversation et y répondre si jamais il le devait. Jusque là, personne n'avait encore pu entendre le son de sa voix psychique, pas même Elrond, mais le concerné lui-même n'aurait su dire pourquoi, car comme déjà expliqué, il savait parfaitement parlé et répondre. Mais quelque chose l'en empêchait. Puis le hululement d'un oiseau bien connu du petit dragon attira son attention. Oui, lui comme Amyelenor réagir de même, jetant un regard surpris et plutôt mauvais au volatile. Aussi, immédiatement, Möebius envoya l'image de l'oiseau à Elrond qui ne devrait pas avoir trop de mal à saisir le pourquoi de cette remarque mentale.
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Au jour d'aujourd'hui, Atalos ignorait tout de l'ivresse de la chasse. Son dragonnier lui avait simplement expliqué que ce terme désignait l'activité consistant à traquer et abattre du gibier afin de s'en nourrir et d'en exploiter les ressources telles que la peau, la graisse ou les os. Le jeune homme lui avait également appris que la chasse était une occupation très répandue, mais il n'avait pas encore exercé le dragonnet à cette pratique. Jusqu'à présent, c'étaient les elfes qui avaient offert de bon cœur le gîte et le couvert aux deux liés, et cette situation convenait parfaitement au jeune dragon d'or.

Aussi était-il difficile pour Atalos de réellement comprendre la réaction du dragon bleuté, lequel s'était contenté d'un grondement désapprobateur pour toute réponse aux présentations du dragonnet doré.

Sur l'instant, Atalos fut déçu mais il n'en laissa rien paraître et se ravisa bien vite. Lui qui s'était réjouis quelques instants auparavant de rencontrer l'un de ses frères dragons optait maintenant pour une approche toute différente. Puisque le bleuté avait décidé de le snober, il n'y avait aucune raison de ne pas en faire autant.
Instinctivement, il avait redressé son buste, épaules légèrement écartées et tête haute, afin de paraître plus gros et plus grand aux yeux du bleuté. Ses sourcils écailleux légèrement froncés, il laissa échapper un grognement à son tour. Sans être directement menaçante, l'attitude corporelle du dragonnet était aussi éloquente que des mots : par sa posture, Atalos faisait clairement comprendre à son cousin qu'il n'appréciait pas beaucoup ce qu'il considérait comme un manque de courtoisie, voire de respect.

Pour sa défense, il faut reconnaître que le dragon d'or n'était pas habitué au dédain. Traité comme un roi par les elfes, Atalos avait rapidement prit l'habitude qu'on le salue et même qu'on s'incline sur son passage. Et s'il n'en exigeait assurément pas autant de la part d'un autre dragon, il ne se laisserait pas ignorer sans réagir.

Les deux dragons restèrent immobiles quelques instants, se jaugeant mutuellement du regard. Finalement, le bleuté inclina la tête à son tour en guise de salut, mais ne jugea pas utile de se présenter. Soit, bien qu'il ne pouvait réellement savoir si son petit numéro avait bel et bien impressionné le dragon bleu, Atalos considéra cet effort du bleuté comme une petite victoire.


La situation se désarma d'elle même lorsque le dragonnier elfe leur proposa, toujours dans la langue des Hommes, de partager leur repas. Proposition qu'Amyelenor accepta sans tarder. Sans doute le dragonnier pensait-il plaire à son lié en acceptant ainsi, sentiment fort honorable qu'Atalos confirma rapidement en se plongeant dans l'esprit de l'humain. Il avait parfaitement raison d'ailleurs, la perspective d'un bon repas réjouissait toujours le dragon d'or, même si dans les circonstances actuelles, Atalos ne savait pas vraiment quelle attitude adopter. Il avait bien remarqué que le dragon bleuté n'était pas vraiment enthousiaste à l'idée de partager, le regard qu'il avait lancé au dénommé Amarië lorsque ce dernier avait parlé de la biche ne laissait que peu de place au doute. D'un autre côté, c'était peut-être là l'occasion de briser la glace.


Alors que les deux bipèdes transportaient la carcasse, les dragonnets leur emboîtèrent le pas, chacun se tenant aux côtés de son dragonnier respectif. Bien que les dragons se soient légèrement détendus, une certaine tension restait palpable entre eux. Ils se contentèrent de marcher en silence, non sans se lancer mutuellement de brefs regards, à intervalles réguliers. C'est justement lors de l'un de ces échanges qu'un oiseau laissa entendre son hululement. Détournant rapidement son regard, le bleuté ignora à nouveau royalement le dragon d'or pour se concentrer sur la bête. C'était la cerise sur le gâteau, voila maintenant qu'un misérable volatile suffisait au bleuté pour délaisser le doré.

Atalos n'eût cependant pas le temps de pousser plus en avant son indignation. Tout occupé qu'il était à décrypter son cousin écailleux, le dragon d'or n'en demeurait pas moins attentif aux sentiments de son lié. Si jusqu'à présent, Amyelenor était resté calme, détendu et même joyeux, c'est bien la peur et l'inquiétude qui venaient de déferler sur l'humain. Reportant son attention sur le jeune homme, Atalos suivit son regard inquiet vers la source de son désarroi qui s’avéra n'être ni plus ni moins que l'oiseau qui avait détourné l'attention du bleuté l'instant précédent. Le dragon d'or n'eût aucune peine à reconnaître le rapace, le bec tranchant et les serres aiguisées qui ornaient ses pattes étaient caractéristiques des oiseaux carnassiers. En revanche, Atalos n'en avait jamais vu de semblables, ce n'était à l'évidence pas un simple faucon ou une petite buse comme on en croise tant dans ces forêts.

Etait-ce vraiment cela qui inquiétait Amyelenor ? Jetant un bref regard au bleuté, Atalos remarqua que lui aussi semblait vaguement inquiet par la présence du rapace. Il n'était pourtant pas bien gros, ce volatile, et même si ses serres étaient tranchantes comme une épée, il n'y avait là rien de comparable avec les griffes ou les crocs d'un dragon, fût-il encore un jeune dragonnet.
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¤ La chouette ¤

Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vu d'humain. Lui qui s'était tant habitué à vivre à leur coter durant la moitié de ce siècle. Réutiliser le langage humain refaisait surgir tant de souvenir, des souvenirs précieux aussi bien heureux que triste. L'utilisation de la langue des hommes ne refaisait pas uniquement resurgir les souvenirs de l'elfe. Mais également son irrespect, son arrogance, son impolitesse et bien d'autre. Que voulez-vous quand on vit autant de temps auprès des hommes alors qu'on est encore jeune et influençable on finit par chopper certaine de leurs tares. Ce n'était pas pour le déranger, mais très brièvement la surprise apparut sur le visage offusqué de l'argenté . Le rouge ni prêta pourtant pas grande attention, ne le remarqua même pas limite. Sans doute s'en moquait-il.

Quoi qu'il en soit, son côté elfe reprit le dessus et l'obligea à s'excuser. Vous me direz, même s'il n'avait pas été un elfe il se serait excusé question de principe. Peut importe l'éducation qu'on a reçue, la moindre des choses alors qu'on a faillit faucher la vie de quelqu'un en pleine chasse est de se faire pardonner. Ah moins que cela ne soit plus pour dissimuler sa maladresse. Si vous lui posez la question, trop fière il ne vous répondra pas. Alors que les dragons se faisaient face il sentit l'énervement des deux écailleux. Möebius parce que pour lui, les deux arrivant jouaient les resquilleurs et Atalos de par ses sourcils froncer c'était sois fait ignorer ou envoyer chier par le bleuté. Baissant les yeux il vit les lèvres légèrement retrousser, une partie des dents visibles suivit d'un grognement de mécontentement. L'homme du beau peuple se retint de lâcher un soupire et se tourna vers la biche morte afin de la soulever à l'aide du second dragonnier pour se diriger vers un lieu où ils pourraient manger tranquillement.

Le mécontentement de dragonnet revint lorsque l'humain posa ses mains sur la proie. Dans son esprit des images défilèrent faisant clairement comprendre que la bête était son déjeuner et qu'il ne souhaitait pas la partager. Si les deux arrivant avaient faim qu'ils aillent en chasser une eux-même. Grondant un peu dans son esprit l'elfe rectifia qu'il était celui qui avait abattu l'animal et qu'il lui prenait plaisir à la partager il pouvait. Et il termina en disant que cela serait une leçon d'humilité pour le dragonnet... tout comme l'elfe. Mais Möebius ne l'entendait pas de cette oreille et grogna à nouveau. Ce qu'il pouvait être possessif et ronchon lorsqu'il avait le ventre vide.

Alors que l’elfe tenait une partie de la bête et l’humain une autre, il prit à ce dernier de faire la conversation. Soit il fallait bien que quelqu’un commence. Ils n’allaient pas de dévisager en se regardant dans le blanc des yeux sans dire un mot et ceux jusqu’au repas et après. Quoi qu’il en soit, le dénommer Amyelenor lui demanda quand le bleuté était né. Quoi ? Il n’avait pas cette montée de la magie lors de son éclosion. Mh, après tout ce n’était qu’un humain, contrairement à lui, la magie n’était pas un élément vital pour sa survie. Jetant un coup d’œil en direction de son dragon il réfléchit un moment. Cela faisait quoi, deux mois ? Sans doute, il n’avait pas vu le temps passer en même temps, bien trop occuper par ce dernier. Aimablement et dans le langage des hommes il lui répondit, lui offrant même un petit sourire emplit de la grâce elfique.

Faufilant entre les bois ils approchaient de la clairière où se trouvaient l'habita des deux liés. Soudainement le cri d'un oiseau se fit entendre. Reconnaissable entre mille, il s'agissait du hululement d'une chouette hulotte comme il y en avait beaucoup dans cette forêt. Brune et blanche aux grands yeux noirs il n'y avait pas grand-chose à craindre d'elle. Pourquoi ? Parce qu'Elrond lui avait demandé de garder un oeil sur la maison dès fois qu'un incident pire que la dernière fois ne se produise. Le visage du dragon d'or à côté de lui sembla se crisper. Et bien, il ne faut pas sursauter au moindre bruissement dans cette forêt sinon on finirait par mourir jeune. Il ne fut cependant pas le seul. La crainte de son bleuté lui vint à l'esprit lorsqu'il lui envoya une image. Un léger sourire se dessina sur les lèvres du dragonnier elfique qui s'empressa de le rassurer formant dans son esprit deux images. Celle du hibou qui l'avait attaqué et celle de la chouette qui venait de hululer. Expliqua rapidement les différences et similitude. Ce qui était bien avec la communication par l'esprit, c'était que cela se faisait en moins d'un quart de seconde, on perdait nettement moins de temps qu'en parlant. Après avoir rassuré le dragonnet il tira un peu sur la biche pour sortir l'argenté de semi torpeur, son regard concentrer sur l'animal. Quoi, lui aussi il s’était fait attaquer par un volatile ? C'est un complot de hibou et chouette pour tuer les dragons ou quoi ?

Quoi qu'il en soit ils arrivèrent chez lui. Dehors se trouvait une table de pierre non loin du petit ruisseau. C'est ici qu'il s'occupait de dépecer la nourriture pour Möebius, n'ayant aucune envie de salir son intérieure avec du sang et de poils. Rapidement ils posèrent la bête sur cette dernière, arrachant un petit soupire à l'elfe qui se frotta les mains. Aller, il était temps de dépasser la bête pour nourrir les trois carnivores qu'il avait là. Retira sa cape rouge qu'il posa soigneusement sur le rebord d'une fenêtre, déposant son arc et ses flèches avant de retourner vers le cadavre de la biche, tirant une dague de sa ceinture, près à la dépecer. Arriver devant, il s'arrêta et rangea sa dague.

« Ah j'ai failli oublier. »


Il se baissa derrière la table de pierre sortant d'un sac qui se trouvait à son pied une souris, ou peut être était-ce un rat vu sa taille. Pff, peu importe, une fois dans l'estomac ca n'a plus d'importance. Il siffla et la chouette qu'ils avaient entendue un peu plus tôt et percher sur l'une des branches les plus hautes s'envola pour le rejoindre se posant sur son bras avant de chopper a récompense pour avoir surveillé l'endroit et repartit à tire d'aile passa au-dessus de l'argenté. (Don’t hate me x) ). Bien, voilà une bonne chose de fait passons à la suite, se dit Elrond - n'ayant pas le moins du monde remarquer ce qu'il venait de provoquer avec la chouette. - Il empoigna sa dague et tourna la tête en direction de l'humain pour lui demander un coup de main...

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Tandis qu’ils marchaient, Amyelenor s’intéressait à l’âge du jeune Dragon bleu, pour savoir depuis combien de temps celui-ci était né. Deux mois, c’était bien plus que les quelques jours, moins de trois semaines, d’existence de son Lié, bien que de par son taille, il devait en paraître plus pour un œil exercé et habitué à voir des Dragons, comme devaient l’être certains Elfes. Mais Amyelenor, hormis pour le sien, était incapable d’estimer l’âge des autres êtres ailés avec précision. Tout juste pouvait-il donner une très grosse approximation.

Et alors que la joyeuse équipée progressait vers un endroit dont seul l’Elfe savait la localisation, un bruit se fit entendre, qui glaça d’effroi la Lame Noire. Il pouvait reconnaître ce hululement entre mille, qui était celui d’un animal qui n’aurait jamais dû exister, celui d’un animal aussi vicieux qu’un Vampire. La chouette. Amy chercha mentalement la présence d’Atalos, et blottit son esprit contre le sien pour se rassurer, tandis qu’il cherchait de ses yeux la source du bruit. Son Lié ne comprenait pas pourquoi il agissait ainsi, aussi lui transmit-il les souvenirs concernant l’origine de cette psychose. De toute manière, il lui était impossible de cacher quelque chose à Atalos, quand bien même le voudrait-il.

Il vivait encore dans le Palais Comtal à l’époque ; ses parents étaient encore en vie, et cela s’était passé peu avant leur mort, peu avant que son frère et lui, alors orphelins, partent à Gloria dans l’attente de leur majorité. Une chouette le regardait depuis le rebord de sa fenêtre ouverte, alors que la nuit était aussi noire que si le ciel avait été repeint par de l’encre d’Aldaria. Le jeune Amy qu’il était avait essayé de s’approcher de la mystique créature pour jouer avec elle, mais cela ne lui avait visiblement pas plu, et celle-ci s’était ruée sur lui pour le griffer et le piquer de son bec. Depuis, il en avait une peur bleue.

Amyelenor remarqua toutefois, malgré son état, que son compagnon aux oreilles pointues avaient lui aussi réagi au cri du volatile. Etait-ce son esprit de chasseur qui avait provoqué cela, ou bien était-ce parce que lui aussi, par le plus grand des hasards, pouvait avoir peur du même animal ? La coïncidence lui semblait étrange et, du reste, les Elfes vivaient en parfaite harmonie avec la nature, et ne devaient donc pas craindre les animaux quels qu’ils soient.

Le groupe reprit sa route dans le silence le plus complet, hormis le bruit de leurs pas. Et comparé à l’Elfe, Amy avait l’impression de faire un bruit énorme. Il avait remarqué la grâce avec laquelle le Beau-Peuple se déplaçait, se mouvait ; des gestes presque aériens, d’une pureté extrême, et aussi silencieux que l’intérieur d’une grotte contenant un lac cristallin. Le chemin qu’ils parcouraient, invisibles pour des yeux néophytes comme les siens, les mena dans une petite clairière, dans laquelle se trouvait une maison. Etait-ce celle du Dragonnier Elfique ? Sans doute, et cela pouvait expliquer en partie pourquoi il ne l’avait pas croisé dans la capitale de la Forêt. Cela lui semblait étrange qu’un Elfe vive à l’écart des siens mais, après tout, tout était possible. Les Hommes aussi avaient leurs exceptions. Néanmoins, Amyelenor fit part de son étonnement au dragonnet qui l’accompagnait.



« C’est un bien bel endroit pour vivre, Elrond. Mais j’aurais pensé que tous les Elfes vivaient réunis ensemble dans des… Dans l’équivalent de nos villes. »


Sa curiosité était trop grande pour qu’il retienne sa question. Et tandis qu’il attendait, l’Elfe sortit une souris, ou un rat – ce devait être cela, une souris de cette taille ne pouvait tout simplement pas exister. Tenant haut la main contenant le rat, le Dragonnier Elfique siffla et un battement d’ailes se fit aussitôt entendre. La chouette passa au-dessus d’eux, et atterrit sur le bras tendu de l’Elfe. Amyelenor le regarda avec des yeux étonnés : comment pouvait-on nouer des liens avec une telle créature ?

Et lorsqu’elle repartit, comme si elle avait senti toute l’inimitié que lui portait le soldat, cette fichue chouette passa au-dessus de sa tête, le touchant du bout de son aile. Amy baissa inconsciemment la tête, tandis qu’un frisson le parcourut ; pour garder contenance, il imagina avec grand plaisir le jour où Atalos serait assez grand pour chasser ces maudits volatiles. Ce jour-là, c’est elles qui auraient peur de leur couple.

Captant le regard de l’Elfe, et avisant sa dague ainsi que la carcasse de viande sur la table de pierre, à l’extérieur de la maisonnette, la Lame Noire comprit qu’Elrond souhaitait sans doute son aide pour s’occuper de la biche. Amyelenor acquiesça d’un signe de tête, avant de se tourner vers le dragonnet doré.



« Cela te dirait de regarder comment on fait les steaks dont tu te régales, Atalos ? »


Le soldat fit un clin d’œil à son Lié, espérant que celui-ci lui répondrait. Il se rappelait avec plaisir ses premiers essais, et depuis, il n’avait pas eu l’occasion de le regarder à nouveau accomplir ce geste. Sans doute avait-il progressé, au vu de ses capacités d’apprentissage. Amy se baissa pour prendre le petit Dragon dans ses bras, et le posa à côté du cadavre sur la table. Cela fait, il dégaine une de ses dagues, en vérifia la propreté, et entreprit la découpe du ventre pour en sortir les organes.


« Attention, tu pourrais te recevoir du sang sur le museau, Ata. »
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MessageSujet: Re: Deux dragonniers, deux dragons, une rencontre. [PV: Möebius, Amyelenor Farkstein, Atalos] [TERMINE] Deux dragonniers, deux dragons, une rencontre. [PV: Möebius, Amyelenor Farkstein, Atalos] [TERMINE] Icon_minitimeMar 29 Jan 2013 - 22:52

L'indésirable sensation venait de prendre place dans l'esprit de Möebius, une sensation qu'il n'avait que lorsqu'il était mal à l'aise et dans des conditions qui lui donnaient envie de partir. Depuis qu'il accompagnait son dragonnier qui avait choisi sans prendre en compte l'avis de son dragon, le jeune bleue avait un goût amer en bouche. Mais cela s'accentua quand il avait aperçu la chouette non loin. Visiblement il n'était pas le seul à ne pas apprécier cet animal, mais c'était encore bien loin de ce qui avait exacerbé son dégoût. En réalité, il ne comprenait pas l'elfe, sous prétexte qu'il avait manqué de toucher l'autre humain, il pensait devoir s'excuser. Möebius lui n'en voyait pas l'intérêt, ils n'avaient qu'à pas être là, ensuite ils feraient plus attention la prochaine fois, c'était tout à fait inutile de partager avec eux cette proie si durement acquise. Seulement cet imbécile d'Elrond ne voulait rien entendre et lui avait fermé son esprit. De toute façon il n'y avait pas besoin d'en dire plus, les deux parties avaient pris leurs décisions et aucun des deux ne reculerait devant l'autre. Contrairement à ce que cet elfe rouge pensait, Möebius comprenait bien son mode de fonctionnement, aussi ce dernier avait choisi de le punir sans véritable raison ? Très bien, dans ce cas lui aussi serait puni. Ce n'est pas parce qu'on est un jeune dragonnet qu'il faut se laisser marcher sur les pieds par un satané bipède qui se croit supérieur.

Il gardait bien à l'abri son plan et ses pensées et suivait le petit groupe à contre-coeur. Mais il n'allait pas rester à les suivre bêtement, non, il observait, comme toujours. L'autre humain pour commencer, c'était la première fois qu'il en voyait un d'aussi près et aussi longtemps, détaillant chaque partie de sa personne, une à une, ses cheveux, sa peau, ses vêtements. Il alla même jusqu'à écouter sa façon de parler. C'était bien différent du langage des elfes et même de l'accent que certains utilisaient. Puis ce fut le tour du dragon doré. Celui-ci était fière également, mais il semblait un peu plus jeune, plus curieux et plus ouvert aussi. Il avait bien de la chance de faire autant confiance à son dragonnier, mais il devrait prendre garde à ce que cela ne lui retombe pas dessus. Bah de toute façon il verrait bien par lui-même, il n'était pas un donneur de leçon ou un moralisateur. De plus on apprend bien mieux de ses erreurs, la preuve en est avec la réaction de l'humain qui visiblement avait eu une mauvaise expérience avec ce volatile. Quoi qu'il en soit, le petit groupe était finalement arrivé dans la petite clairière qui abritait le refuge du dragon et de son dragonnier. Une petite hutte à même un arbre au teint blanchâtre. Le petit ruisseau qui passait non loin coulait paisiblement, cela donnait à l'endroit un air reposant. Mais lorsque les deux bipèdes prirent la peine de poser la proie sur la table pour s'occuper de dépecer la bête et la rendre comestible pour plus tard, le dragon bleue lui en profita pour s'éloigner du côté du ruisseau.

De ce qu'il venait d'entendre dans son dos, l'autre dragon allait observer la manoeuvre pour dévorer la proie. Ce n'était pas nécessaire selon lui, car même si actuellement il ne pouvait pas manger la viande crue facilement, cela ne serait pas le cas plus tard, alors apprendre à dépecer une bête ne lui serait vraiment d'aucune utilité. Gardant son esprit aussi silencieux et caché que sa voix, il sauta sur l'autre rive du petit fleuve d'eau puis disparue dans un buisson sans faire de bruit. Cela lui ferait l'occasion de comprendre qu'il n'était pas un animal de compagnie qu'on dresse, mais bien un être avec qui on partage et qu'on essaye de comprendre. Cette leçon lui serait utile à l'avenir si l'avait la jugeote de le comprendre. Il était hors de question que son avis ne soit pas pris en compte et encore moins de recevoir une leçon d'humilité. Nous verrons bien qui serait le plus gagnant de cette expérience. Les pas du petit dragonnet s'éloignait à chaque secondes qui passent et il gardait son esprit fermé de manière à ne pas se faire repérer par une simple recherche de l'esprit. Mais il savait également que l'elfe utiliserait les autres animaux pour le retrouver. Aussi prenait-il soin de se cacher parmi les herbes hautes et les buissons pour se cacher à leur vue. Il ne restait plus qu'à dissimuler ses traces. Elrond était un chasseur, il pourrait également user de ses talents de traqueur pour le rejoindre. Il lui fallait donc se remémorer ses séances de chasse pour voir comment il faisait et effacer les choses dont il avait besoin pour le pister.


[HRP : Möebius quitte le RP : suite pour lui]
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MessageSujet: Re: Deux dragonniers, deux dragons, une rencontre. [PV: Möebius, Amyelenor Farkstein, Atalos] [TERMINE] Deux dragonniers, deux dragons, une rencontre. [PV: Möebius, Amyelenor Farkstein, Atalos] [TERMINE] Icon_minitimeMar 5 Fév 2013 - 17:46

Fausse alerte. La chouette n'était en réalité que l'animal de compagnie de l'elfe et ne représentait aucun danger. Son intervention permit néanmoins à Amyelenor et Atalos de renforcer leur lien, à travers le partage des souvenirs du jeune homme. Car si le dragon doré pouvait aisément lire mentalement l'intégralité de l'esprit de son lié, il n'en faisait rien et préférait laisser au dragonnier son libre-arbitre quant à ce que devait ou pas savoir le dragonnet. La preuve en était faite avec l'épisode de la chouette : la Lame Noire partagerait son passé avec son dragon à son rythme, lorsqu'il le jugerait bon.

La tension retomba d'un cran alors que l'Elfe récompensait l'oiseau, hormis chez Amyelenor qui dévisageait la scène avec un regard où se lisaient à la fois l'incrédulité et le dégoût. L'oiseau reprit son vol, non sans offrir une dernière frayeur au jeune homme, sous le regard flamboyant du dragonnet.
Maintenant rassuré sur l'absence de danger, Atalos observait avec attention les mouvements de l'oiseau prenant de l'altitude, virant gracieusement pour s'éloigner à travers les arbres, sans un bruit. Le dragonnet se mit à s'imaginer à la place de la chouette, fendant l'air, libre d'aller et venir sans effort en se moquant des lois de la gravité. Il doutait cependant de pouvoir égaler l'agilité de l'oiseau qui se faufilait avec aisance entre les branches. Tout à sa rêverie, le jeune dragon avait instinctivement déployé ses ailes pour sentir la brise caresser la membrane de peau qui les formait, et ce n'est que lorsqu'Amyelenor le rappela sur terre qu'il les replia, ravalant sa déception. Il se réconforta avec l'idée qu'un jour, ces ailes ne seront plus de simples excroissances disgracieuses et inutiles, mais bien une pleine part de lui même, de ce qui le définissait en tant que dragon, au même titre que ses écailles, ses crocs ou ses griffes. Un jour.

De retour au temps présent, Atalos observa du coin de l'oeil le dragonnet bleu s'éloignant vers la rivière. Qu'importe, le bleuté l'avait jusqu'à présent royalement ignoré, il n'y avait aucune raison pour le doré de ne pas en faire autant. D'autant que si le dragon bleu, dont il ignorait toujours le nom d'ailleurs, ne voulait pas partager le repas de l'elfe, cela ferait une plus grosse part pour le dragon d'or et il n'allait assurément pas s'en plaindre. Cela faisait en effet déjà plusieurs heures qu'Atalos et son lié avaient quitté les elfes pour leur promenade quotidienne et l'estomac du dragonnet commençait à se manifester.

Amyelenor aida le jeune dragon à se hisser sur la table qui ferait office de support au dépeçage de la biche avant de dégainer sa lame et de se mettre au travail avec l'aide du chasseur elfe, sous le regard intéressé du dragonnet.

Le jeune homme extirpa un par un les organes de l'herbivore et expliquait au fur et à mesure ce qu'il savait de leur fonctionnement. Il s'attarda davantage sur le coeur, montrant au dragonnet la pointe de la flèche fatale qui s'y était logée et lui expliqua pourquoi le fait de viser cet organe en particulier permettait de tuer proprement l'animal. Car si l'acte de tuer ne devait jamais être considéré à la légère, il était parfois une nécessité et lorsque c'était le cas, il était important de veiller à ce que cela se fasse rapidement et sans douleur pour la victime.
Alors qu'Amyelenor finissait de sortir les entrailles, Elrond avait terminé d'écorcher la biche : sa peau serait réutilisée, de même que ses os. C'était ainsi, expliquait l'Elfe, que l'on vivait en harmonie avec la Nature, en ne prélevant que ce qui était nécessaire et en utilisant à bon escient tout ce qu'Elle pouvait offrir.


Finalement, le chasseur alluma un feu et la viande fut rôtie. Le bleuté n'avait toujours pas reparu. Atalos commençait à se demander s'il devait évoquer cette absence auprès d'Amarië mais alors qu'il échangeait un regard avec ce dernier, il comprit que le dragonnier elfique avait remarqué cette absence également. D'une grande beauté, le visage aux traits fins restait imperturbable, mais Atalos parvenait tout de même à lire dans ses yeux un mélange d'inquiétude et d'agacement. Visiblement, le dragonnet bleu avait un sacré caractère et son dragonnier hésitait entre lui courir après et le laisser bouder dans son coin. Le dragon se sentit mal à l'aise d'avoir semé la discorde, mais après tout, ni Amyelenor ni lui n'avaient réclamé quoi que ce soit et auraient pu se contenter de simples excuses.


HRP : avec toutes mes excuses pour le retard et la qualité pas terrible, mais à moins d'un rebondissement dont vous auriez le secret, je crois qu'on arrive en bout de course.
Ma boîte à MP est évidemment ouverte si quelque chose pose problème ^^
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MessageSujet: Re: Deux dragonniers, deux dragons, une rencontre. [PV: Möebius, Amyelenor Farkstein, Atalos] [TERMINE] Deux dragonniers, deux dragons, une rencontre. [PV: Möebius, Amyelenor Farkstein, Atalos] [TERMINE] Icon_minitimeVen 15 Fév 2013 - 21:34

[Hrpg: désoler pour avoir mis du temps >< j'espere que ca vous donnera un peu plus d'inspi Amy et Ata, dans le pire des cas j'aurais qu 'a éditer pour rajouter un peu.]

Deux dragonniers, deux dragons, une rencontre. [PV: Möebius, Amyelenor Farkstein, Atalos] [TERMINE] 9v26vf11


¤ Le poids de la vie ¤

Les dragons sont des créatures particulières, unique, majestueuse. Elles font rêver, son aussi gracieuse que les elfes. Idolâtrer même par certain. Il n'empêche qu'elles restent méconnue et le resteront sans doute toujours. Evoluant comme les mortels évoluent pour nous surprendre encore et encore et toujours resplendir, afin que leur éclat ne souffre jamais. C'est ce que pense sans doute quelque personne, mais pour ce qui les côtoie tous les jours c'est autre chose. Ils sont certes spectaculaires, mais ils ressemblent beaucoup en certains points aux êtres comme les vampires, humains et elfes. Prenez Möebius, il est gracieux, fier, c'est une tête de mule têtu et un boudeur égoïste. Nous en avons la preuve ici même, non contente de voir sa bidoche partager, monsieur préfère partir. Qu'à cela ne tiens, de toute manière il finira par revenir, prenant compte de son erreur, même s'il laissait son lié inquiet qui, dès qu'il le sentit se refermer, parcouru la zone de ses sens pour le repérer. Le bleuté s'en allait bouder. Il l'observait de ses yeux invisibles. Il avait bien grandit et apprit sur le jeune chasseur. Mais il méconnaissait encore la magie et la puissance du lien qui les unissait malgré certains différents. Sachant avec exactitude où il se trouvait il commanda à la chouette de la suivre et d'agir si danger il y avait.

Mais revenons un peu en arrière, avant le départ de l'effronté aux écailles couleur saphir. Concentrons nous sur le jeune humain, très jeune, encore un peu insouciant, calme, curieux et terroriser par la chouette comme il avait pu le voir dans son regard à plusieurs reprises. Un léger sourire aux lèvres et après avoir laissé un long silence depuis ca question, si bien qu'il avait nourri l'ailée et laisser partir l'écailleux. Sa dague ressortie il s'attaqua un peu brusquement à la biche, la dépeçant.

« Je ne suis pas en accord avec mon peuple comme je le suis avec la nature, alors que les miens aiment à vivre ensemble, je ne me sens particulièrement à l'aise parmi eux. Ca fait d'ailleurs à peine quelque année que je suis de retour. J'ai vécu moins d'un siècle parmi les vôtre... c'était enrichissant comme expérience... mais ce n'est pas pour autant que j'ai renié ma race. Je ne m'accorde pas parfaitement avec eux. Je suis un peu différent. »


Une note de nostalgie vibrait dans la voix de l'elfe lorsqu'il évoqua sa vie chez les humains, mais s'empressa de l'effacer, venant offrir un sourire à l'or et l'argent. Il continua son travail dépeçant rapidement la bête, coupant un morceau qu'il m'y à l'écart, le préférer de Möebius, il lui préparait pour son retour comme ca monsieur sera content qu'il lui ait au moins laissé cela. Il regarda ensuite Amyelenor expliquer certaines choses à son dragon, ne pouvant s'empêcher de laisser filler quelque précision, raillant par la même occasion les humains sur leur style de chasse trop bruyante.

Magiquement il finit par dresser une table, faisant sortir ce qu'il fallait de la petite maison qu'il devrait plus tard penser à agrandir et vint cuir la nourriture, en profitant pour préparer de son coter son repas, car oui les elfes sont des mangeurs de salade.

« A mon tour de poser une question. Que venais-tu faire chez les elfes ? »

Ecoutant ses réponses et répondant à ces autres interrogations lançant une discussion un plus animer que jusqu'à présent. En profitant pour lui demander d'où provenait sa crainte des chouettes et tentant d'en apprendre plus sur lui. Alors qu'il discutait son regard croisa celui du doré, il lisait en lui comme dans un livre se jeune dragon, mais en faisant cela, on prend le risque de pouvoir se découvrir aussi. Prenant le risque il s'adressa lui télépathiquement.

¤ Möe est un peu têtu, il me fait penser à moi qu'en j'étais plus jeune, mais il n'y a rien à craindre dans la forêt elfique, il est à l'abri. Tu n'as pas à t'en vouloir ni toi ni ton compagnon. Il faut bien qu'il apprenne quelque leçon d'humilité et s'avoir se faire des amis. ¤


Les victuailles étaient enfin prêtes et le blond servit ses invités, ajoutant que ce ne serait peut-être pas aussi bon que s'on a pu leur servir lorsqu'ils étaient à la table des conseiller. Le repas prit fin petit à petit sans durée une éternité pour autant quand soudainement Elrond prit un air sérieux et plongea son regard dans celui de l'humain en face de lui, une aura quelque peu menaçant semblant se dégager de lui, à moins que cela ne sois l'air qui vibre sous sa magie.

« Amyelenor j'aimerais que tu prennes conscience d'une chose depuis que tu es devenu dragonnier, Atalos ne vit que parce que tu vis et réciproquement, c'est pourquoi tu vivras bien plus longtemps que les tiens, tu survivras sans doute à plusieurs des miens, tu connaitras la souffrance de voir ce que tu aimes trépasser par la main du temps. Mais il y a une chose beaucoup plus importante, plus Atalos vivra plus la magie sur Armanda survivra et plus les elfes qui ont fuis sur ces terres il y' a des années vivront longtemps et se renforceront pour retrouver leur puissance d'antan. Je ne te cache pas que j'aurais préféré que les œufs que l'impératrice possédait n'éclosent que pour mon peuple ainsi ils auraient œuvre pour ca survit, mais il semble que son destin repose entre des mains humaines. Ne l'oublie donc pas, tu œuvres dans l'intérêt de ton peuple, mais tu vis aussi dans l'intérêt du nôtre. »


L'elfe perdit enfin son sérieux et se redressa pour s'étirer avant d'ajouter avec un petit sourire provocateur

« Mais bon, dans le pire des cas, je serais là pour assurer ces arrières »


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Un Elfe ayant vécu auprès des Humains. Cette idée, sans choquer Amyelenor, l’étonna très fortement. Il avait du mal à concevoir comment un être du Beau-Peuple, si raffiné et sophistiqué, avait pu réussir à vivre auprès de ses semblables qui, il devait en convenir, semblaient, étaient même, moins « parfaits » que ces personnes sylvestres. Comment Elrond avait-il pu vivre au sein d’un peuple moins raffiné que le sien ? Quel être particulier. Peut-être était-ce pour cela que son Dragon l’avait choisi. En parlant de lui, d’ailleurs, où était-il passé ? Le cherchant des yeux, Amy manqua se couper avec sa dague, et préféra se reconcentrer sur ce qu’il faisait. Cela ne semblait pas inquiéter leur hôte, aussi il choisit de ne pas s’en faire. S’il y avait danger inhabituel, ils seraient tous à même de réagir.

Les mains écarlates, Amyelenor donnait une petite leçon d’anatomie au dragonnet, lui transmettant tout ce qu’il savait. C’était un peu comme de remplir une bibliothèque, à la seule différence que celle-ci contenait déjà des ouvrages immémoriaux, qu’il faudrait qu’Atalos redécouvre au fur et à mesure de sa croissance, tant physique que mentale. On lui avait expliqué que les Dragons naissaient avec une mémoire ancestrale, transmise par leurs ancêtres. On le lui avait pas expliqué comment un tel prodige était possible, peut-être même l’ignorait-on totalement, mais en tous les cas, le fait était là. Les seigneurs des cieux étaient des puits de savoir dès leur naissance, connaissance qui se répandait en eux le moment venu.

Alors que la table était mise et que la viande cuisait, Amyelenor regardait le feu, Atalos dans ses bras, caressant ce dernier de sa main libre, à proximité de la chaleur du brasier, lequel répandait une douce odeur issue du mélange de celle du bois en train de se consumer et de la viande en train de rôtir. En tombant dans les flammes, la graisse de la biche grésillait, provoquant une soudaine et fugace excitation des langues de feu qui caressaient le défunt animal.



« Je faisais partie de l’escorte d’un Ambassadeur envoyé auprès de votre peuple, du fait de la guerre qui se profile à l’horizon. En le suivant dans vos arbres, j’ai été soudainement attiré par cet œuf. Je ne m’explique pas comment, mais j’ai ressenti une envie de le toucher, juste pour voir quelle texture il avait… Je n’avais jamais rien vu de tel auparavant : c’était un subtil mélange de grâce, de puissance, de sagesse, malgré son état. Je n’aurais jamais cru qu’Atalos en sortirait ; pour tout dire, j’ai même cru avoir brisé l’œuf, chose certes impossible, mais sur le moment… Tu m’as fichu une sacrée frayeur, Ata !... »


Amy sourit et lui adressa un clin d’œil, geste facial qui avait semblé fasciner le dragonnet lorsqu’il l’avait vu pour la première fois, quelques minutes après son éclosion. Mais son sourire se figea lorsque l’Elfe aborda le sujet tant honni des chouettes, tout aussi haïes de sa part. Tout semblait tourner autour de ces fichus volatiles, aujourd’hui, pensa-t-il avec mauvaise foi. Surmontant sa répulsion, le soldat expliqua comment, lorsqu’il était enfant, encore jeune et inconscient des dangers de la vie, il s’était imprudemment approché d’une chouette dans le seul but de jouer avec, ou ne serait-ce que de lui caresser le plumage. Cependant, poursuivit-il, ce maudit animal n’avait eu d’autre réaction que de l’agresser à coups de bec et de griffes, provoquant chez lui, depuis lors, une crainte viscérale que rien ne semblait pouvoir guérir.

Lorsque la viande fut cuite, les deux bipèdes s’occupèrent de la décrocher et de la couper en morceau, avant de s’attabler. Et il était vrai que le repas était moins raffiné que ceux du régime auxquels ils avaient été habitués ces derniers temps, mais Amyelenor fit remarquer à l’Elfe qu’il était agréable de renouer avec la simplicité des repas qui avaient été siens de nombreuses années durant, lorsqu’il était dans la Cavalerie.

Le sujet sur lequel partit ensuite la conversation plongea Amy dans la réflexion. Le temps, voilà bien une chose à laquelle il n’avait pas pensé. Jusqu’à présent, il avait toujours vécu dans l’optique d’une vie humaine, finissant dans le meilleur des cas soixante-dix ans après la naissance, en moyenne. De par son métier, sans doute que sa mort pourrait survenir avant cet âge. Mais désormais… Désormais, aux côtés d’Atalos, sa vie quitterait cette perspective de brièveté et, pour son esprit, approcherait de l’éternité, avec toutes les implications apportées par un tel état. Quant au reste… Oui, il savait qu’Atalos était un pilier d’Armanda, un symbole de son futur, un gage de pérennité. Tant de pression et de devoir sur un si jeune être… Les responsabilités n’étaient pas proportionnelles à la taille, il en avait la preuve.



« Les voies du Dracos sont impénétrables. Je pense que personne ne pourra un jour le comprendre, même en partie, et encore moins en totalité. J’ignore pourquoi il m’a mis sur le chemin d’Atalos, et pourquoi celui-ci m’a choisi plutôt qu’un autre, mais… Je ne trahirais pas la confiance de mon Lié. Je dois dire que pour moi, seul comptent Atalos et mon serment envers mon Empereur. Mais comme cela semble être une voie parallèle à celle des intérêts de nos deux peuples, alors je la suivrais. De toute manière, je ne permettrais jamais qu’il arrive quoi que ce soit à mon âme-liée, donc n’aies aucune crainte pour ton peuple. La déchéance ne viendra pas de nous. »


La Lame se permit un sourire à la remarque de l’Elfe, et il lui renvoya la pareille.


« Nous sommes aussi rapides que l’éclair, il n’est pas dit que tu arrives à nous suivre, ami Elrond. »


Se redressant, Amyelenor s’étira et regarda le ciel. Il restait encore plusieurs heures avant la tombée de la nuit, mais il leur fallait compter avec le temps du retour pour ne pas arriver en retard à l’énième rendez-vous du Conseiller Lómemir.


« Elrond, Atalos et moi-même te remercions de ton hospitalité, mais nous ne pouvons nous attarder plus longtemps, l’un des tiens nous attend. Ce fut un agréable moment que nous passâmes, et j’espère que nos chemins se recroiseront dans le futur… Ce qui risque d’arriver, au vu des temps actuels. »



[HRP : Je vous propose de conclure le rp ce tour-ci. Si toutefois vous souhaitez continuer, je modifierais la fin ^^]
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Le dragonnet ne put s'empêcher de se pourlécher les babines lorsque les effluves de la viande rôtie vinrent lui titiller les naseaux. Curieux, il observait l'elfe préparer son repas de fruits, légumes et autres végétaux, se demandant comment il pouvait bien tirer une quelconque énergie d'une nourriture si frugale.
Et comme si cela ne suffisait pas, le goût de ces aliments était horrible. Atalos s'était risqué à y goûter une fois, par politesse et respect envers les coutumes elfiques, mais même avec toute sa volonté de petit dragon, il n'avait pu s'empêcher de recracher avec une grimace de dégoût. Heureusement, bien que les elfes se soient probablement sentis particulièrement insultés par la réaction du dragonnet, ils ne leur en avaient pas tenu rigueur, ni à lui ni à son dragonnier. L'avantage d'être un représentant de la race draconnique, sans doute.

Non, décidément, il ne comprenait pas le régime alimentaire des elfes. Après tout, la chaîne alimentaire de base était on ne peut plus universelle : les carnivores mangent les herbivores qui mangent les végétaux. Et s'il était vital pour l'équilibre du monde qu'il en soit ainsi, il était tout de même plus confortable d'occuper le haut de la pyramide.


Finalement, le repas fut prêt et le trio passa à table. Atalos dévora sa part avec le même appétit qu'à son habitude, rassurant le chasseur Elfe sur le fait que sa cuisine restait particulièrement appréciée. Tout à sa gourmandise, le dragonnet referma avidement ses mâchoires sur le fémur de la patte qu'il boulottait alors. L'os céda avec un craquement sinistre et, accompagnant la viande que le dragon avalait, l'un des morceaux vint se coincer en travers de sa gorge. Le dragonnet déglutit péniblement, toussant et crachant ses tripes pour essayer de déloger l'indélicat qui tentait de l'étouffer. Une vigoureuse intervention d'Amyelenor permit finalement au petit gourmand de recracher l'ossement. Le dragonnier sermonna son lié sur les bienfaits de la modération et conclut avec un "Plus de peur que de mal." des plus appropriés, avant reprendre sa conversation avec l'Elfe.

Atalos pouvait sentir le discret regard que portait sur lui le jeune humain préférant s'assurer que le dragonnet avait compris la leçon. Le dragon d'or l'avait bien comprise... pendant au moins une minute entière, avant de retrouver son rythme de machine à engloutir. Amyelenor ne put que se résoudre à laisser faire en maintenant sa surveillance.


Les deux bipèdes discutaient gravement, Atalos écoutait d'une oreille distraite, son jeune âge ne lui permettant pas encore de saisir toute l'importance de la situation. Après tout, sa vie au Royaume des Elfes était des plus tranquilles, s'il en était ainsi partout ailleurs, il n'y avait pas de quoi s'en faire. Néanmoins, jeune ne veut pas dire stupide et si le dragonnet goûtait avec plaisir à la vie simple que son dragonnier et lui menaient actuellement, il se doutait bien que les inquiétudes des deux bipèdes étaient nourries de faits concrets. Mais il serait temps de s'en inquiéter à un moment plus opportun.


La panse bien remplie, le dragonnet se redressa et se laissa basculer vers l'arrière, en position assise, son ventre bien rond en évidence.

« Nous sommes aussi rapides que l’éclair, il n’est pas dit que tu arrives à nous suivre, ami Elrond. »

En cet instant, rien n'était plus faux cependant, et le dragonnet était davantage disposé à s'offrir une bonne sieste qu'à courir le 100 mètres.
Préférant sans doute ne pas laisser le temps à son lié de s'endormir, Amyelenor se leva et remercia l'Elfe de son hospitalité, faisant comprendre au dragonnet qu'il était temps de rentrer. Atalos se redressa à son tour, il se sentait un peu lourd mais en fait de sieste, une promenade digestive serait sans doute tout aussi agréable. Un regard aux alentours, le bleuté n'avait pas reparu. Soit, le dragonnet salua donc le chasseur elfique d'un signe de tête et le pria de saluer le dragon bleu de sa part, avant d'emboîter le pas de son propre dragonnier.

Aucun nouvel incident ne vint troubler leur voyage de retour et les deux liés regagnèrent les arbres de la noblesse elfique à l'heure du dîner. Juste à temps, en somme...
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