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Des Elfes et des Hommes (Esmelda ; Amyelenor) [Terminé]

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MessageSujet: Des Elfes et des Hommes (Esmelda ; Amyelenor) [Terminé] Des Elfes et des Hommes (Esmelda ; Amyelenor) [Terminé] Icon_minitimeDim 9 Déc 2012 - 21:26

La modeste colonne de cavaliers avait pénétré dans la capitale sous les acclamations des hommes, des femmes et surtout des enfants qui s’y étaient réunis. Comment étaient-ils au courant ? De toute évidence, le bouche-à-oreille avait fait son œuvre, et qui pouvait les en blâmer ? À leurs yeux, les elfes étaient des créatures presque mythiques, dont l’aura mystérieuse, quasiment mystique, captivait tout autant que la grâce et la beauté sans pareil qui les animaient. À cela s’ajoutait un contexte des plus difficile, étant donné la guerre qui faisait rage au-delà des remparts rassurants de Gloria la Magnifique. Les hommes avaient grand besoin d’une diversion, n’importe laquelle, à tous leurs problèmes actuels.

Une trentaine d’elfes se rendant au palais, c’était exactement ce dont ils avaient besoin.

Le premier mur passé, la délégation passa donc sans encombre à travers les méandres du quartier pauvre. Même les pires ordures de la cité s’arrêtaient un bref instant pour les observer, stoppant net leurs activités condamnables. Prostitués, voleurs, mendiants, orphelins, tous les regardaient passer comme si c’était soudain devenu jour de fête. Postés sur des balcons qui tenaient encore par on ne sait quel miracle, penchés aux fenêtres dont il manquait quelques carreaux, collés au mur crasseux, n’osant guère s’approcher d’êtres légendaires.

Ce n’était pas la première fois qu’ils voyaient des elfes, ces derniers étant régulièrement présents. Mais c’était la première fois depuis longtemps qu’il y en avait autant, d’un coup et avec une allure si… officielle.

La petite troupe s’avança dans le quartier marchand, de loin le plus agité de tous. Montés à cru sur de magnifiques chevaux, la plupart n’accordèrent pas un regard aux humains. Si agités, si vivants, comme si leur dernière heure allait venir pas plus tard que tout à l’heure et plutôt tout de suite. Un tel gaspillage d’énergie fascinait la dizaine d’elfes qui n’avaient jamais mis les pieds dans une ville humaine. Ils répondaient timidement aux saluts, quoique presque apeurés devant tant de monde, tant de force, tant de bruit. Tout, ici, des émotions les plus calmes aux actes les anodins, semblaient comme portés à son paroxysme.

Si la majorité des elfes portaient une armure somme toute très naturelle (au sens propre) a laquelle s’ajoutait le traditionnel arc elfique ainsi que deux fines lames, trois silhouettes se dissociait du groupe. Au contraire de la cape verte des soldats, deux d’entre elles portaient une cape d’argent fluide, signifiant ainsi leur rang d’officiers. Ils encadraient un elfe ne portant aucune arme, vêtu d’une simple tunique quoique d’excellente qualité. Menant la délégation en sa qualité de Conseilleur, il fut le premier à atteindre le quartier riche.

Eliwyr avait les yeux clos, comme à son habitude ; il n’observait donc pas les deux haies d’honneur composées des citoyens les plus nobles de Gloria. Ce spectacle ne l’intéressait guère, il connaissait bien les humains pour les avoir fréquenté pendant longtemps (trop longtemps peut-être) il n’y avait donc pour lui, rien de nouveau là-dedans. Laissant les commandes à son cheval, un compagnon plus qu’une monture, il avait profité de la traversée de la ville pour se remémorer les derniers évènements.

Quelque temps plus tôt, tous les magiciens elfes avaient ressenti une déchirure dans la trame d’Armanda. Une blessure terrible infligée à la magie elle-même. Pareille abomination ne pouvant être causée que par le décès brutal et certainement pas naturel d’un dragon. Bien qu’un tel acte soit totalement incompréhensible pour des elfes, c’était en effet la conclusion à laquelle étaient arrivés les maîtres-magicien. S’en était suivi d’interminables débats, sur le comment du pourquoi.

Peu en parlaient, mais tous avaient la crainte immense que cette perte eût été causée au dragonnier elfique. Si tel était le cas, il était peu probable qu’ils revoient un jour Lyroë, du moins pas avant une période de deuil qui pouvait aller jusqu’à plusieurs décennies. De fait, ils n’auraient jamais la confirmation de leurs craintes. Ils leur faillaient donc plus d’informations, c’était la conclusion à laquelle avait abouti le Conseil.

Patriarche des Meraennon et membre éminent du Conseil Elfique, Eliwyr fut désigné pour cette mission. Des éclaireurs partirent en avance pour avertir les Kohan de l’arrivée d’une délégation. Puis ce fut le tour de la délégation elle-même.

C’étaient là les raisons de leur présence en ces lieux. Bien sûr, seul le Conseiller était au courant des détails, les soldats elfes n’étant là que pour assurer une protection en des temps sombres.

Ils pénétrèrent dans le palais, les soldats rejoignirent le corps de garde, accompagnés de toutes les montures. Eli’, encadré par les deux officiers, fut conduit dans la salle d’audience. Intimidante et luxueuse. Ils s’avancèrent vers le trône, les deux guerriers elfes s’arrêtant à mi-parcours, respectueux du protocole. Seul le Conseiller s’avança jusqu’au son interlocuteur. Ceci fait, il fit le salut cérémonial. Les Kohan étaient une vieille famille certes, mais c’était surtout pour l’honorer.

Il croisa donc les deux mains sur sa poitrine puis s’inclina profondément, attendant l’ordre impérial pour se redresser.
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MessageSujet: Re: Des Elfes et des Hommes (Esmelda ; Amyelenor) [Terminé] Des Elfes et des Hommes (Esmelda ; Amyelenor) [Terminé] Icon_minitimeLun 17 Déc 2012 - 21:07

Esmelda se trouvait dans la salle d'audience. Elle était entourée de conseillers qui ne la lâcheraient pas d'une semelle. Ils la jugeraient, la testeraient et ils seraient intraitables avec elle. Et ça la princesse le savait bien. On l'attendait au tournant. En jouerait-elle ? Elle ne savait pas encore. Le moment n'était pas au jeu. Mais elle aimerait bien, rien que pour voir la tête de ses conseillers, voir leurs arrogances tombées et leurs lèvres se crisper. Mais elle ne devait pas décevoir son frère.

Celui-ci lui avait demander plus tôt dans la matinée, lors de leur petit déjeuner( rare moment de la journée où ils essaient de se voir, seuls), d'accueillir comme il se devait une délégation elfique qui avait demandé à les voir au plus vite. Il ne pouvait être présent dans la journée, une affaire ailleurs, et non négociable. Les elfes comprendraient. Puis il était temps que la petite princesse devienne grande. L'empereur le savait et lui faisait confiance. Lui.

Elle se tenait droite face à la porte, les attendant. Elle n'avait pas vu d'elfes depuis qu'elle était toute petite. La princesse avait été impressionnée par leurs beautés, leurs démarches presque féerique, et leur langue qui l’apaisait.
Il y avait un mélange d’excitation qu'elle devait garder en elle, et une crainte. Un faux pas et les elfes leurs alliés ne le serait sûrement plus.
Les yeux remplis d'une émotion qu'elle dissimulait tant qu'elle pouvait, elle cherchait à ne pas sautiller sur place en les attendant. Que ces marches de palais et ses couloirs n'en finissait pas. Un page était venu leur dire leur arrivée imminente. En plus de tout ceci, la princesse avait dû se revêtir d'une robe d'apparat. Un de ces trucs qui vous colle à la peau, sans vous permettre de respirer comme il se doit. Puis, il fallait se tenir bien droite, pour que sa couronne de pierres bleues reste en place sur ses cheveux relevés en une coiffure d'un compliqué. Ce qu'il ne fallait pas faire pour paraître. Elle ne voyait pas en quoi cet apparat allait l'aider avec les elfes. Ils devaient bien se moquer de ses pierries et ses robes de soies ou de tissus colorés. Tout comme elle. Bien des complications alors qu'ils pourraient faire simple. Se montrer. Toujours parader. Si elle pouvait montrer aux elfes la beauté de son peuple, en allant simplement dans les rues de Gloria. Là ils verraient la vraie beauté des lieux, des gens, des pierres qui ont vécues. Pas de celles qui ornent une tête.

Un de ses garde ouvrit enfin un large porte à deux battants en bois. Esmelda sourit laissant apparaître un visage radieux. Elle sentit ses conseillers près d'elle se crisper. Tendus ils étaient, tendus ils resteront. Qu'importe, Esmelda, elle, ne le serait pas. Il n'y avait pas de raisons. Sauf si les nouvelles étaient si mauvaises que ça. Son frère ne lui disait jamais rien. Il la protégeait. Encore et toujours. D'un coup, son corps se raidit. Non, il ne fallait rien montrer. Elle les observait rentrer. Sages, dégageant une sérénité qui envahissait toute la pièce.
Deux elfes se stoppèrent et un seul avança. Le grand conseiller sûrement. Il se pencha pour une révérence respectueuse qu'Esmelda rendit tout aussi gracieusement. Puis elle ouvrit parole, signe que les politesses n'étaient plus de mise.

« - Bienvenue à vous, dans notre palais, dans notre belle ville de Gloria. J'espère que tout sera à votre convenance le temps de votre visite en ces lieux.
Vous avez demandé à voir l'empereur, mais il est absent pour la journée. Cette tension imminente l'amène de plus en plus loin de notre palais, mais il m'a chargé de vous présenter ses meilleures salutations et il me confie le soin de répondre à vos attentes. »
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MessageSujet: Re: Des Elfes et des Hommes (Esmelda ; Amyelenor) [Terminé] Des Elfes et des Hommes (Esmelda ; Amyelenor) [Terminé] Icon_minitimeMar 18 Déc 2012 - 21:53

Lorsque l’aide de camp de leur Officier responsable vint les réveiller, il faisait encore nuit noire dehors. Ce devait être aux alentours de quatre heures du matin. Non, peut-être quatre heures et demie : il lui semblait voir une sorte de très faible lueur à l’Est. Amy rejeta les couvertures, se leva, s’habilla, se lava avec ses camarades de chambrée dans les bassines d’eau froide, refit son lit puis sortit dix minutes plus tard en direction du réfectoire. Les Lames Noires disposaient de leur propre salle à manger, distincte de celle des autres gardes du Palais qui, pour la plupart, mangeaient dans les cuisines.

Après le petit-déjeuner, venait un rituel matinal : la distribution des assignations quotidiennes. Amyelenor se retrouva à garder, avec trois autres Lames, la Princesse Esmelda durant son entrevue avec les Elfes, ainsi que tout le reste de la journée, jusqu’à la fin de son service. Il aurait préféré être aux côtés de l’Empereur, mais il se punit aussitôt d’avoir eu cette pensée. La Princesse était une Kohan, et faisait donc partie des personnes qu’il devait protéger jusqu’à la mort. L’épéiste se reprit don et, après avoir salué son Officier, partit s’équiper avec les autres.

Comme chaque matin, il cirait et huilait son équipement et ses armes. Le résultat, comme pour tous ses frères et sœurs jurés, était une armure brillante, sans un grain de poussière, et silencieuse, à peine plus bruyante que le souffle du vent. Même le craquement du cuir était atténué. Le cliquetis des mailles était étouffé, évoquant plus le ruissellement de l’eau que l’acier. Ceci fait, Amyelenor revêtit chaque pièce de sa cuirasse avec soin et attention, puis se mit en ligne avec ses camarades pour une ultime inspection. Rien n’était laissé au hasard, et la discipline, dans ce corps d’élite auquel il appartenait, était la plus stricte de toute l’Armée Impériale. La moindre tache ou salissure sur son uniforme pouvait coûter très cher en termes de punition.

Ainsi ils se retrouvèrent à former un rectangle autour de la Princesse Kohan. Amy était à sa gauche, un garde à quelques mètres derrière lui, et cela était symétrique de l’autre côté. Ils n’étaient pas collés à elle, mais n’étaient pas loin non plus, tels des esprits gardiens prêts à fondre immédiatement sur n’importe quelle menace contre leur protégée.

Le Soleil pénétrait par flots par les hautes fenêtres de la salle d’audience, et illuminait ses murs d’une lumière blanche-dorée. Dans le couloir, l’on entendait se rapprocher petit à petit des bruits de pas. La délégation Elfique arrivait. Lorsqu’ils se furent arrêtés devant la porte, Amy sut qu’il était temps d’ouvrir celle-ci. La Lame quitta sa position précédente, et se dirigea vers le battant de gauche, attrapa la poignée, et la tira. Par un magnifique mécanisme, l’autre côté s’ouvrit en même temps. Les bâtisseurs de ce palais avaient vraiment fait un travail extraordinaire : un incroyable mélange de forteresse et d’œuvre d’art à la pointe, même encore aujourd’hui, de l’architecture. Ce n’était pas pour rien, après tout, que la ville de Gloria était surnommée la Magnifique.

Et c’est alors qu’il vit pour la première fois des Elfes. Il en avait bien sûr déjà entendu parler, il avait lu pleins d’histoires à leur sujet, mais en avoir plusieurs sous les yeux – pas un seul, plusieurs ! – était un événement sans précédent pour le jeune homme qu’il était. On aurait dit qu’ils irradiaient de lumière, de grâce, de magie. Ils se déplaçaient avec une souplesse que même les Dames de la Cour ne possédaient pas. Pas même l’épouse de son frère. Amy, qui était déjà aussi droit qu’un soldat pouvait l’être, ne put s’empêcher de se redresser encore plus, avant de retourner aux côtés de la Princesse, à qui, comme l’y obligeait le règlement, il s’adressa :



« Votre Altesse, à vos ordres. »


Son regard se reporta ensuite sur les nouveaux arrivants. Deux d’entre eux portaient les mêmes tenues argentées, tandis que le troisième, au centre, portait une tunique dont la beauté, la richesse visuelle, résidait justement dans sa simplicité. Quant à la qualité… Elle devait être tout autre que les soies les plus raffinées des nobles de l’Empire. C’était simple. Tout en un Elfe respirait la perfection, que ce soit dans sa manière d’être comme dans ses vêtements, ou même ses armes ; quoique pour le coup, il préférait de loin son épée à lame d’ébène.

Amyelenor sentit le regard discret mais réprobateur d’Astiliwan Janeher, qui était directement à sa droite. Celui-ci avait dû sentir qu’Amy n’était plus totalement concentrée dans sa tâche de protecteur, et avait décidé de le rappeler à l’ordre de manière imperceptible. Les deux Lames possédaient le même grade, mais Astiliwan était plus ancien que lui au sein de leurs rangs, aussi pouvait-il « user » du droit d’ancienneté. La jeune recrue rougit, ce qui était fort heureusement camouflé par son heaume, et reprit le contrôle de son esprit. Il fallait toujours partir du principe, lorsque l’on était Lame Noire, qu’un assassin pouvait surgir de n’importe où.
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MessageSujet: Re: Des Elfes et des Hommes (Esmelda ; Amyelenor) [Terminé] Des Elfes et des Hommes (Esmelda ; Amyelenor) [Terminé] Icon_minitimeMer 19 Déc 2012 - 19:43

Eliwyr ouvrit les yeux, fait suffisamment rare pour être notifié. Ce qui avait un sens dans le royaume elfique, n’en avait pas forcément ailleurs, cela l’elfe l’avait appris aux cours de ses siècles de voyages à travers le continent. Chez les hommes, tout était constamment en mouvement, une perpétuelle agitation qui l’avait fortement troublé lors de sa première venue, il y avait de cela longtemps, même au regard des humains. Rien n’avait changé. Les visages bien sûr n’étaient plus les mêmes, mais cette énergie demeurait, intrinsèquement liée à ce qu’ils étaient.

Lorsque les plus jeunes elfes osaient venir le questionner sur les humains, le conseiller ne gardait rien pour lui. Car il savait que ses expériences méritaient d’être partagées. Il leur disait alors que les hommes ressemblaient énormément aux fourmis rouges ayant élu domicile dans le nord-est des bois. Les elfes ayant porté la contemplation au rang d’art, ils avaient ainsi une véritable image de leurs voisins. Un exemple valant toujours mieux que des explications aussi confuses que fumeuses, car il était toujours ardu de décrire quelque chose d’inconnu à ses locuteurs.

Pour les rares qui ne se complaisaient guère dans l’observation de la nature, il essayait néanmoins. Expliquant la ressemblance : une solidarité à toute épreuve lorsque le sort du tout était en jeu. Une hiérarchie stricte, chaque homme ayant sa place et son rôle à jouer. En cela, ils ne différaient guère des elfes, cependant les humains avaient cette propension à la destruction et à la guerre. Des millénaires durant qu’ils guerroyaient contre les autres et contre eux-mêmes, alors que le Beau Peuple se serait volontiers passé du seul conflit à son actif : celui avec les vampires.

La princesse lui plaisait. Certes, elle était vêtue de manière sophistiquée, sacrifiant aux mœurs de son peuple, mais il lisait la gêne que cela lui procurait et il ne doutait pas qu’elle eut préféré des vêtements plus adaptés pour bouger et respirer. Librement. Les façons de faire humaines avaient toujours eu ce côté intriguant et par moment, plutôt ridicule, enfin il se garda bien de le montrer. Il fallait garder l’esprit ouvert et certaines des coutumes et mœurs elfiques devaient leur paraître bien étranges à eux aussi.

S’étant redressé, il écouta attentivement la fille des Kohan. De sa voix sans âge, il lui répondit.


En mon nom propre et au nom des miens, je vous remercie de votre accueil, Princesse Kohan. Je suis Eliwyr Meraennon, membre du Conseil Elfique, représentant de sa Grâce Impériale Galadrielle Evanealle.

Pas d’empereur ? Soit. La princesse ferait une interlocutrice adaptée et elle semblait prendre son rôle au sérieux. Ça pouvait sembler évident, mais pour avoir côtoyé des nobles humains par le passé, Eli’ savait d’expérience que certains (pour ne pas dire un certain nombre) préféraient s’amuser.

Il jeta un bref coup d’œil aux hommes en armure : les lames noires.
"Voilà une protection impressionnante."

Nous comprenons, bien entendu. Une ombre plane à l’est et c’est pour en parler que nous sommes ici.

Devait-il aborder le sujet en pleine salle d’audience, devant autant d’inconnu ? Après tout pourquoi pas, les Kohan devaient être fermes avec ceux ne tenant par leur langue et même dans le cas contraire, cette information ferait tôt ou tard le tour de toutes les oreilles.

Tous les magiciens elfes ont ressenti une perte, une fracture dans la magie d’Armanda. Nos maîtres en la matière en ont trouvé la raison, quoiqu’ils ignorent encore les tenants et les aboutissants de cette histoire.

Il garda le silence un instant, comme pour être sûr d’avoir capté l’attention de son auditoire, puis il poursuivit.

Un fait demeure, Majesté : un dragon est mort.

Et les elfes espéraient secrètement que les humains en sachent un peu plus qu’eux sur ce sujet. Ils avaient tant besoin de réponses à leurs questions !
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MessageSujet: Re: Des Elfes et des Hommes (Esmelda ; Amyelenor) [Terminé] Des Elfes et des Hommes (Esmelda ; Amyelenor) [Terminé] Icon_minitimeJeu 20 Déc 2012 - 18:04

A l'annonce terrible de la mort d'un être si pur et ancestral qu'un dragon, la princesse ne put cacher son émoi. Le reste des conseillers ne restèrent pas muets non plus très longtemps. Des murmures et des craintes.

Un des hauts conseillers ouvrit la bouche, mais Esmelda fut plus rapide. C'était à elle de parler, pas à lui. Puis ceux qui étaient à ses côtés n'avaient ni confiance en elle, ni elle n'avait confiance en eux. C’était les mêmes qui depuis toujours lui collait des étiquettes, qui cherchaient à faire d'elle un modèle de quelque chose qui n'existera pas.

Son cœur se serra un instant et elle joint ses mains comme pour tenir celui-ci. Toujours aussi droite et ne perdant en rien de sa noblesse, la jeune femme demanda, bien plus inquiète.

« - Et je remercie la noblesse et la sagesse de vos magiciens et de votre impératrice de venir en personne nous annoncer cette terrible nouvelle.
J'aurai aimé que notre grand conseiller Faudar Adroared, il aurait été plus à même de sentir cette terrible cassure et ses funestes conséquences. Mais il est auprès de l'empereur. »


Cela ne pouvait être autrement. Avant le retour des dragons, la magie était latente. Avec leur retour, une force insufflait dans chaque élément de vie d'Armanda. Un départ des dragons, une mort aussi douloureuse et tragique ne pouvaient que rapporter le mal sur les siens. Et cela, la princesse ne le souhaitait pas. Que faire ? Que dire ? Comment agir ? Elle ne pouvait pas cloîtrer les dragons dans un espace protégé, elle ne pouvait tenter de raisonner les dragonniers quand à leurs rôles primordiaux dans la vie même, mais qui était-elle pour ça. Où était sa légitimité ? Démunie, la solution ne serait pas trouver en cet instant. Elle fit alors ce que ses faibles moyens lui donnait.

Se tournant vers un jeune conseiller, Esmelda s'adressa à lui avec un certain aplomb qu'elle prenait au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient dans la salle d'audience.

« - Messire Agmarh pouvez-vous envoyer une missive au plus vite au maître Adroared ? Que cette nouvelle lui soit connue. »

Il ne saurait pas faire grand chose de plus qu'eux actuellement dans cette salle d'audience. Mais ile conseiller le saurait.

Elle se retourna vers le conseiller elfique.

« -Eliwyr Meraennon, je tiens à ce que tout soit mis en place par mon peuple afin de nous joindre aux vôtres et de comprendre les conséquences que cela aura sur nos deux peuples. Soyez-en assuré. »


Oubliant un temps toutes les personnes se trouvant près d'elle et leurs rôles, même si elle pouvait continuer à sentir leurs poids, leurs regards sur ses épaules, Esmelda s'approcha du conseiller en faisant quelques pas. Pourquoi ne pas briser un protocole de place à tenir absurde et d'un autre temps. Le temps n'était plus à ça, mais à s'unir pour lutter contre cette menace sombre. A des charges moins lourdes, pour avoir les mains libres et agir au plus vite. Les conseillers reprirent leurs murmures. La princesse allant au delà de la simple rencontre avec un conseiller. Mais le fait était qu'elle ne faisait pas confiance à ceux qui se trouvaient derrière elle, mais celui qui était devant, qu'elle ne connaissait pas, lui l'avait bien plus.
Elle ne lui parlait plus comme une princesse à un conseiller, mais comme une femme inquiète pour les siens, cherchant à faire taire la menace de la tranquillité d'Armanda.

« -Je sais que mon peuple sera le premier à être touché par le chaos qui menace. Il l'est hélas déjà. Mes hommes, nos soldats sont des hommes braves et courageux, mais face aux forces des souterrains, ils ne sont que des poupées de vents. Notre force ne nous vient pas comme vous de la vie longue qui nous apprend de nos erreurs et de nos réussites. Nous n'avons hélas pas le temps pour ça. Cette force nous vient de notre croyance en un lendemain plus serein. Je veux comme eux y croire. Mais seuls nous n'y arriverons pas. Ce n'est pas une preuve de faiblesse, mais une réalité. Le temps n'est plus de nous cacher sous des faux semblant, mais d'ouvrir les yeux et d'avancer. L'amitié qui unit nos deux peuples depuis de nombreuses années et l'entre-aide qui en a découlé bien avant que je vienne en ce monde, m'oblige à penser que cette menace ne disparaîtra qu'en unissant nos forces, notre savoir, et notre volonté de vivre auprès des nôtres en paix. »

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MessageSujet: Re: Des Elfes et des Hommes (Esmelda ; Amyelenor) [Terminé] Des Elfes et des Hommes (Esmelda ; Amyelenor) [Terminé] Icon_minitimeMer 26 Déc 2012 - 18:11

Un homme aurait probablement poussé un soupir de déception ou laissé entrevoir d’une quelconque manière que ce soit son désarroi et sa confusion après avoir –pour reprendre une expression humaine- frappé un coup d'épée dans l’eau. Le sujet étant des plus gravissime, même un elfe aurait pu laisser parler ses sentiments : la frustration de ne rien savoir et la colère d’être ainsi le jouet de forces inconnues. Mais Eliwyr Meraennon avait pour lui l’expérience d’une vie longue (même selon les critères de son peuple) et amplement chargée de toutes sortes de fardeaux et d’échecs.

Il ne laissa donc rien transparaitre, gardant son impassibilité elfique. De plus, si les humains en charge de la cité étaient ignorants des tenants et des aboutissants de cette histoire, l’empereur, lui, saurait peut-être, traitant les affaires les plus grave en se rendant sur place. C’était un espoir bien mince. Et le conseiller n’avait aucune envie de s’y raccrocher comme un enfant perdu. S’il avait d’abord été prévu de compter sur les informations des humains, le Conseil Impérial n’avait jamais misé entièrement là-dessus.

D’après les informations que le Général avait bien voulu leur céder, l’un des fameux Rôdeurs avait pour mission de localiser le campement principal des vampires : il n’en était pas revenu. Bien sûr ce n’était pas forcément inquiétant, les Rôdeurs allant et venant sans rendre vraiment de compte à personne, dû moment que leurs missions étaient accomplies. Cependant les elfes n’avaient jamais appréciés les coïncidences, et celle-ci était un peu trop évidente pour la prendre avec sérénité.

Un Rôdeur qui disparaît. Un dragon qui meurt. Une dragonnière introuvable. Non, ça ne sentait pas bon du tout.

La princesse mentionna le conseiller et maître-mage impérial. Il était auprès de l’empereur ce qui signifiait que l’un comme l’autre devait savoir pour le dragon et si ce n’était pas le cas, le messager les en informerait. Les elfes devaient donc rester en bons termes avec les humains, afin de pouvoir partager de futures informations. Il inclina légèrement la tête en direction de la jeune femme, saluant la manœuvre.


Je vous en remercie, Majesté.

A la grande surprise de l’elfe, et plus encore, à celle des conseillers et gardes humains, Esmelda Kohan brisa le protocole pour lui parler cœur à cœur. Une initiative qui aurait été lourdement sanctionné dans leurs forêts, car les traditions y avaient valeurs de lois, mais ils étaient loin de chez eux et Eliwyr n’avait donc rien contre ce rapprochement. Bien au contraire. Ils étaient dans leurs intérêts communs qu’ils s’entendent bien, au-delà des apparences. Dans leurs intérêts personnels mais surtout dans l’intérêt de leur peuple respectif.

A titre personnel, je partage votre avis. Malheureusement mon peuple ne perçoit pas l’écoulement du temps de la même manière que les humains. Et… ce genre de décisions doit être pris à la majorité. Pour l’instant, nous sommes divisés.

Il laissa échapper une grimace, indiquant son agacement peut-être pour les elfes qui ne se hâtaient jamais, même lorsque c’était indispensable, ou peut-être parce qu’il avait dû confesser cette faiblesse à une humaine. Lui-même n’en savait trop rien. Quoiqu’il en soit sa mission était d’autant plus importante qu’elle permettrait aux siens de pencher du bon côté.

Si les vampires se mettent à chasser le dragon, soit l’unique espoir pour mon peuple de retrouver sa grandeur et sa prospérité passée, nous n’aurons plus le choix. Nous devrons agir.


En tant que représentant du peuple elfique il devait rester impartial et ne pouvait donc en dire plus. D’ailleurs, ses officiers, ayant tout entendu, ne manqueraient pas de faire mention de ce… « dérapage ». Il espérait donc que la princesse comprendrait d’elle-même l’urgence de la situation. Il fallait faire toute la lumière sur ces évènements.

Les sens très développés d’Eliwyr l’avertirent soudainement que quelque chose ne collaient pas. Ses yeux se mirent à parcourir la salle et il se plaça devant la princesse, comme pour la protéger. Ses officiers vinrent de tenir sur ses flancs, les mains sur les pommeaux. Dans un silence de cathédrale, les elfes attendirent.


***

Hrp : je laisse la princesse et/ou les les lames noires décider de la manière dont le danger peut s'introduire dans la salle d'audience, n'en ayant moi-même aucune idée ^^
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MessageSujet: Re: Des Elfes et des Hommes (Esmelda ; Amyelenor) [Terminé] Des Elfes et des Hommes (Esmelda ; Amyelenor) [Terminé] Icon_minitimeLun 31 Déc 2012 - 11:03

Amyelenor n’avait jamais vu de Dragon, hormis dans les livres. Mais pour lui, ces êtres étaient immortels, comme toute légende. Après tout, comment quelque chose d’aussi petit et insignifiant qu’un Humain, et même un Elfe, pouvait faire du mal à ces seigneurs du ciel ? Malgré les récits de bataille où certains d’entre eux mourraient, il avait du mal à les croire capable de quitter la vie. Peut-être était-ce à cause de son jeune âge ; après tout, lorsque l’on est jeune, on a tendance à idéaliser certains faits, comme disait son Maître.

Aussi, il ressentit le même choc que tous ceux présents dans la salle lorsqu’il entendit dire par l’Elfe qu’un Dragon était mort. Les Vampires étaient-ils donc aussi fous, aussi noirs que cela, pour se permettre d’en tuer un ? C’était presque pire qu’un… Qu’un régicide. Le soldat parvint à retenir une exclamation, qui aurait certes été étouffée par son casque intégral, mais qu’Astiliwan aurait entendu, allez savoir comment. Cet homme était capable de percevoir le moindre bruit, même à travers des murs épais. S’il n’avait pas été Lame Noire, Amy aurait trouvé cela effrayant.

Mais le discours de la Princesse était proprement magnifique. Elle avait mis de l’émotion dans ses paroles, mettant à mal le ton plat et inexpressif habituel aux Conseillers Humains lorsque ceux-ci prenaient la parole. C’était bien la sœur de l’Empereur. Gregorist lui aussi avait sa façon bien à lui de s’adresser aux autres. Leur prestance, leur charisme, leur force, … Ils faisaient bien honneur à la Dynastie Kohan, ils en étaient les nobles descendants.

Et puis, juste après que l’Elfe eût fini de parler, lui et les deux Officiers qui l’accompagnaient eurent une réaction étrange. Tous trois s’approchèrent vivement de la Princesse. Les Lames réagirent immédiatement et resserrèrent le carré autour de celle-ci, bousculant quelques nobles Conseillers au passage. Ces derniers ne manqueraient pas de râler par la suite, mais il fallait avant tout protéger la Princesse Kohan, comme on le leur avait appris. Même si Amy avait de prime abord soupçonné les Elfes de vouloir s’en prendre à Esmelda, il s’était rapidement dit que cela n’était pas dans leurs intérêts, et puis la façon dont s’était placé le Conseiller devant elle, tel un bouclier, atténua ses premiers doutes.

Voyant qu’ils avaient été découverts avant de passer à l’action, cinq hommes en armure de… Bon sang, ils portaient l’armure de la Garde du Palais, dont justement cinq membres montaient la garde à l’extérieur de la salle d’audience. Une trahison ? Ici et maintenant ? Et l’un d’entre eux portait une arbalète – allez savoir comment il l’avait camouflée jusqu’à présent, puisque ne faisant pas partie de l’armement standard de ces soldats. Celui-ci leva son arme, en direction de la Princesse, à travers l’Elfe. Dans le meilleur des cas, le carreau se planterait seulement dans le corps du Conseiller, mais au vu de la puissance de cette arme, de la faible distance qui les séparaient, et du fait que le représentant du Beau-Peuple ne portait pas d’armure, il fallait envisager le cas le plus pessimiste.

Aussi, n’écoutant que son devoir, Amyelenor se plaça devant l’Elfe, le bouclier levé, au moment où l’assassin tirait. Le soldat ressentit l’impact dans tout son corps, et recula d’un pas en arrière pour ne pas tomber. La pointe du carreau avait transpercé le mélange de bois et d’acier dont était fait son bouclier, mais ne l’avait pas entièrement traversé. Son œil fut attiré par la surface luisante de l’arme : c’était comme s’il y avait du liquide dessus… Dracos !



« Poison ! Ils ont du poison ! »

« Protégez la Princesse coûte que coûte ! »



Répondit Astiliwan à son cri d’alerte. Fort heureusement, tous les autres étaient armés d’épées, et les Officiers Elfes semblaient prêt à se battre. De toute façon, leur Conseiller faisait partie des victimes collatérales potentielles, donc mieux valait pour eux d’aider les Lames. Ses camarades luttaient tous avec les félons, tandis que l’arbalétrier rechargeait son arme. Amy en profita pour briser la formation – quitte à se faire réprimander plus tard – et fonça vers lui. Surpris, l’homme jeta son arme à terre et dégaina sa propre épée. Le fracas de leurs lames vint s’ajouter aux autres.

Son adversaire était bon, très bon même. Amy enchaînait les parades et les contre-attaques, tout comme lui, et aucun n’arrivait à clairement prendre le dessus. Ce n’était pas étonnant, toutefois. Qui que puisse être le commanditaire, il se doutait bien que des Lames Noires entourerait sa cible, il n’allait donc pas envoyer le premier turlupinpin venu.

L’inconnu lui donna un coup de bouclier sur le casque, et sa tête vint taper l’intérieur de ce dernier. Son arcade sourcilière, plus exactement, la gauche, qui se mit aussitôt à saigner abondamment. Son œil gauche fut aussitôt aveuglé par le flot pourpre qui coulait tel une cascade sur lui, et cela ajouté à l’étroitesse de son champ de vision dû à l’étroitesse de la visière, lui créait un sérieux handicap. Il lui fallait absolument retirer cette protection qui risquait de causer sa perte et, par extension, celle de la Princesse, voire celle du Conseiller Elfique.

Amyelenor recula de quelques pas, et jeta son bouclier en direction de l’homme qui lui faisait face. Ce dernier l’évita aisément, mais cela donna à Amy le temps de quitter son casque et de laisser tomber celui-ci à terre, avant de foncer au corps-à-corps sur l’homme. Ne plus avoir de bouclier à porter augmentait sa mobilité et sa rapidité, ce qui était somme toute normal. Le soldat leva bien haut son épée, et l’assena brutalement sur son adversaire, qui para avec son bouclier tout en lançant une attaque circulaire avec sa lame. Amy se baissa autant qu’il était possible avec son armure, et dégaina de la main gauche une des dagues à sa ceinture, qu’il planta dans le bas-ventre de l’inconnu, à la jonction entre la plate supérieure et les jambières, un des points faibles de toute armure malgré la maille. Sa lame se brisa lorsque l’autre eut un mouvement de recul, mais il avait visiblement sectionné une artère puisque le sang jaillissait avec force. Le jeune homme le propulsa ensuite au sol en lui donnant un coup d’épaule qui termina de le déstabiliser dans un cri de douleur.

Amy donna un coup de pied dans sa main pour le faire lâcher son épée, et posa la pointe de la sienne sur son cou, avant de se permettre de regarder autour de lui. Tous les assaillants étaient à terre, dont deux visiblement abattus par les Officiers Elfes couverts de sang, mais il vit avec tristesse que l’un de ses frères d’armes gisait au sol dans une mare pourpre. La jeune Lame contrôla sa colère, et se retint d’achever son adversaire. Si les médecins parvenaient à le sauver, il pourrait s’avérer une précieuse source de renseignements. D’ailleurs, d’autres Lames pénétraient à l’instant dans la salle d’audience, ameutées par le fracas des armes. L’escarmouche n’avait pas duré longtemps, bien que pour Amy, cela lui avait semblé être des heures entières. Le soldat leur laissa le nouveau prisonnier, et se dirigea vers la Princesse, devant laquelle il s’agenouilla, de même que les deux autres Lames encore debout qui avaient combattues.



« Votre Altesse, la menace n’est plus. Est-ce que vous allez bien ? »




[HRP : Si cela ne convient pas, dîtes-le moi. Eli, je n'ai pas trop parlé de ton perso, pour ne pas risquer de le faire agir, de même pour toi Esme Smile ]
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MessageSujet: Re: Des Elfes et des Hommes (Esmelda ; Amyelenor) [Terminé] Des Elfes et des Hommes (Esmelda ; Amyelenor) [Terminé] Icon_minitimeSam 5 Jan 2013 - 19:47

Avec une douceur infini dans le regard et une compréhension lisible sur son visage, les quelques mots du conseiller elfique suffisait à la rassurer. Bien sûr qu'il ne pouvait pas parler au nom des siens et de la sage Galadrielle, tout comme son peuple, ils semblaient être divisé quand à la question vampire. Et ce n'était pas elle qui leur en tiendrait rigueur. Et il était vrai que le temps ne glissait pas sur les elfes comme sur les Hommes. Parfois elle leur enviait. Parfois non, comme cette statité, le manque de spontanéité, qui devaient peser sur les esprits vifs et plein d'entrain. Mais qu'importe, elle avait passé son message de paix envers le beau peuple.

La gravité de son visage lui donna un air tendu quand il reparla de la mort du dragon. Esmelda, comme beaucoup en ce monde, leur vouait un culte. Elle les trouvait beau. Petite, elle en voulait un, comme on veut un chat. Cette créature mythique, ancestrale, la jeune princesse ne voyait pas cela, juste la beauté de leurs traits et la puissance qui dégageait de leur simple présence.

Elle tenta de le rassurer sur ses dernières paroles.

« - Et pour cela, vous aurez tout notre soutient, je vous le promets. Tout sera mis en œuvre pour parvenir à connaître l'affreuse vérité. Les meilleurs de mes hommes, les plus braves et valeureux vous suivront dans cette triste quête. »

Mais ses mots se perdirent dans un silence sans nom. De ceux qui durent trop longtemps, attendant le coup fatal. L'elfe se plaça devant elle et quelques secondes à peine ses lames noires firent de même. Esmelda commença à sentir ses pieds trembler, et son ventre se contracter quand arriva l'attente. Des hommes en armures. La princesse se sentit soulager, ce n'était que des hommes du palais, des gardes. Rien de plus. Ils venaient pour annoncer quelque chose rien de plus. Mais les elfes et ses lames noires ne semblaient pas du même avis. Et il fallait leur donner raison. Une arbalète à la main, ils ne se firent pas prier pour lancer des flèches en leur direction.

La princesse fut bousculée vers l'arrière de la salle. Devant elle, ses hommes prêt à tout pour la protéger. A lutter contre ces intrus venus d'on ne sait où pour on ne sait trop quoi. Elle espérait sincèrement que les lames noires en viennent à bout et vite. Et surtout qu'aucun membre de la délégation elfique ne soit blessé.

Surtout que ces hommes étaient prêts à tout. Du poison. Ils cherchaient vraiment à tuer. Coûte que coûte. Alors elle se défendrait, comme elle pouvait, sortant sa dague, cachée le long de sa manche.
L'attaque fut brève, tout se passa si vite sous ses yeux. Les hommes des lames noires, la fine fleur des soldats de l'empire, en un rien de temps avaient désarmé ces hommes. Un y avait même donné la vie. Il serait enterré avec les honneurs qu'il se doit. Esmelda ne pouvait hélas plus faire grand chose d'autre pour le pauvre homme.
Les elfes semblaient avoir donné du leur aussi. Certains étaient couverts de sang. Le leur ou celui des assaillants ?

« Votre Altesse, la menace n’est plus. Est-ce que vous allez bien ? »

La princesse tourna sa tête un peu perdue vers la voix. Et répondit en affirmant oui de la tête, sa dague toujours serrée dans sa main tremblante. Un sourire dissimulé.

« Qu'on aille chercher des soigneurs. Sieurs Elfes, comment vous portez vous ? »

En s'adressant à un garde :

« Aller chercher de quoi recouvrir ce valeureux soldat et préparer une pièce pour lui rendre hommage. »

Se dirigeant vers les elfes, se faufilant entre les gardes.

"Je puis vous assurer qu'à l'habitude, les réceptions au palais sont bien moins tumultueuses. Je vous prie de m'excuser de cet affront et tout sera fait pour que tout soit mis au clair et au plus vite."
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MessageSujet: Re: Des Elfes et des Hommes (Esmelda ; Amyelenor) [Terminé] Des Elfes et des Hommes (Esmelda ; Amyelenor) [Terminé] Icon_minitimeLun 7 Jan 2013 - 19:59

Etrange. Un calme olympien semblait s’être abattu sur le conseiller elfe. Il aurait dû ressentir de la peur, de l’anxiété ou au contraire une certaine excitation, mêlant appréhension et envie. Après des décennies loin de tout danger, au cœur des forêts de son peuple, les yeux fermés car rien là-bas ne changeait jamais, rien ne méritait réellement que l’on s’ouvre totalement au monde, il était de retour dans des contrées moins accueillantes. Il aurait dû bondir de joie ou mourir de peur en voyant les cinq soi-disant gardes lever leurs armes contre ceux-là même qu’ils avaient juré de protéger.

Mais il n’en était rien : il ne ressentait rien.

Il crut un bref instant que la terreur l’avait paralysé, ce qui eut été une bonne chose, car c’aurait été la preuve qu’il était bel et bien vivant. Mais non. Il s’était déplacé pour protéger la princesse. Un soupir au bord des lèvres, qu’il garda par-devers lui, il dut se résigner à la triste vérité.
Ce monde n’avait plus aucune nouveauté à lui offrir, plus de surprise à lui faire.

Et l’ennui, éternel parmi les éternels, maître de tous les maux, de tous les ennemis, s’emparait à nouveau de son être.


"Je dois faire mon devoir."

Cette pensée le poussa à revenir dans la salle d’audience, qui semblait tout à coup beaucoup moins attrayante. Une idée que soutenait le cri des combattants, le râle des agonisants et l’accablant silence des morts. Les lames noires (il devina qu’il s’agissait de cet ordre à la couleur des épées) faisaient leur travail, assisté en cela par les officiers elfes. Une bonne initiative, il devait songer à se rappeler que des félicitations seraient de mise.

"Des intrus ? Improbable. C’est donc que la division gangrène aussi les humains, si bien qu’elle atteint le cœur du palais. Ces assassins n’ont aucune chance, poison ou pas… c’est donc une diversion."

Un mage probablement, qui profiterait de la confusion pour lancer un sortilège dévastateur. Il attendit donc, tous ses sens en éveil : mais rien ne vint. Le combat s’achevait sur la victoire des impériaux, comme prévu. Pas de mage donc…Soit, après tout, on sacrifiait plus aisément des épées que de bons magiciens.

"Trois possibilités : la manœuvre était mal orchestrée… peu probable au vu de la sédition de cinq gardes ; c’était bien une diversion mais l’objectif était tout autre, auquel cas nous le saurons dans les jours qui viennent ; l’ennemi, quel qu’il soit, fait parvenir un message, montrant leur puissance, testant la princesse, peut-être cherchant à lui faire peur."

En ce cas c’était complètement raté. Bien que tremblante, le princesse avait encore la force de donner des ordres et s’enquérir de ses invités. Il salua ses camarades elfes d’un signe de tête, ils avaient fait leur part du travail, puis reporta son attention sur la jeune Kohan, qui s’approchait de lui.

Il n’y a aucun affront, princesse. Le danger est partout et vous avez payé le prix de notre sécurité à tous.

Eliwyr posa son regard sur l’homme mort, et murmura une prière pour lui, de même que ses officiers.

Nous allons nous retirer à présent. Le principal a été dit et mes officiers se mettront d’accord avec les vôtres sur la manière dont l’enquête doit être menée.

Il salua avec le même respect qu’à son arrivée et les elfes quittèrent la pièce, sachant qu’ils étaient de trop. Les hommes devaient à présent pleurer leur mort.

***

Hrp : Une ellipse ? puis une nouvelle audience ? en prenant en compte la maladie et le statut de dragonnier d’Amy (avec son départ pour la quête ?) Ou sinon on s’arrête là, comme vous voulez. A moins que vous ayez d'autres choses à dire auquel cas j'éditerai la fin ^^
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